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 Ne jamais dire non à la dame [Solo]

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Ven 21 Oct 2016, 21:27


Araya regardait l’ombre du manoir inquiétant se profiler un peu plus loin. Elle restait dans la brume, dissimuler derrière des amas rocheux, peinant à distinguer le bâtiment. Elle apercevait quand même le grand portail en fer forgé, se demandant si le symbole des Taiji se trouvait dessus, ou alors si elle allait devoir le chercher pour le trouver. Comment le distinguer s’il y en avait trop ? Elle ne connaissait rien aux emblèmes. Elle ne connaissait pas grand-chose sur ce monde en réalité. Dans tous les cas, peut-être que se cacher ne valait pas la peine, mais elle préférait pour le moment tant qu’elle ne savait pas où elle mettait les pieds. Elle avait décidé de relever le défi de Dante, car, oui, c’était bien un véritable défi, elle s’en doutait, et n’avait aucun doute quant au fait que le portail sud soit plus dangereux que les autres. Il lui avait dit qu’elle devait lui prouver sa valeur, et elle comprenait. Elle n’était pas grand-chose, et, bien qu’elle ne connaisse pas vraiment qu’elle était sa place dans la hiérarchie vampirique, elle savait qu’elle n’était pas grand-chose. Une inconnue parmi tant d’autres. Quand à Dante, il semblait être quelqu’un de bien mieux placé qu’elle, ne serait-ce que dans sa manière de se tenir. Elle n’avait jamais côtoyé la noblesse, ou des personnes de hauts rangs, mais, pour avoir été une simple fille de marchand, elle arrivait à différencier ceux qui faisaient semblant de l’être et ceux qui l’était. Enfin, cela pouvait être présomptueux de sa part, mais elle essayait d’apprendre à juger les gens rapidement. Si elle y arrivait, peut-être est-ce qu’elle pourrait anticiper leur déplacement, et avoir moins peur d’eux. Quoique, elle n’était pas sûre que ce soit un jour possible. Après ce qu’elle avait vécu, cette transformation forcée, et cette difficulté à accepter ceux qu’elle était devenue désormais. Cette nature qu’elle ne comprenait pas, qu’elle n’acceptait pas, et qui l’effrayait plus qu’elle ne l’avouait.

Tout en observant le manoir, elle ne cessait de repenser aux paroles de Dante, essayant de voir ce qu’elles pouvaient cacher en plus de ce qu’elle pensait déjà avoir deviné. Mais elle repensait également à son expression, lui qui semblait l’avoir examiné pendant un moment avant de répondre. Elle s’était sentie particulièrement mal à l’aise face à lui, avec l’impression qu’il lisait dans son esprit, et l’examinait de fond en comble. Peut-être que c’était le cas, qu’il avait le pouvoir de lire dans les pensées, ou bien un pouvoir similaire. Rien que de penser que quelqu’un pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert l’effraya, tout en lui déplaisant fortement. Si elle n’avait pas droit à de vie privée à cause de la magie c’était particulièrement énervant. Elle avait d’abord été surprise qu’un Vampire tel que lui accepte de la prendre pour élève. En réalité, lorsqu’elle lui avait demandé, elle était persuadée qu’il dirait non, et l’enverrait balader, mais au contraire. Certes il n’avait pas totalement dit oui, mais elle avait bon espoir qu’il finisse par accepter. Lors de leur première rencontre, il n’avait pas pu voir grand-chose de ce qu’elle valait. Déjà qu’elle se considérait comme quelqu’un d’assez médiocre, mais c’était encore pire lorsqu’elle l’avait rencontré. En premier lieu, elle savait à peine, et ne sait toujours pas, se battre, ce qui expliquait sa demande, donc elle n’avait rien pu lui montrer à part qu’elle ne se laissait pas effrayée facilement. Mais le pire, c’est qu’à ce moment, elle n’avait plus aucune envie de se battre, ni même de vivre, et la tentation de se laisser mourir était grande. Est-ce que son manque de volonté avait pu échapper à Dante ? Ou bien avait-il vu quelque chose d’autres qu’elle-même ignorait à ce moment-là ? Mais maintenant, elle se demandait comment il la verrait, car elle avait eu un brusque changement d’état d’esprit. Certes, elle était toujours aussi faible, et avec peu d’expérience au combat. Assez minable en soit. Mais elle avait désormais une chose plus importante que tout le reste. L’envie de vivre. Ses objectifs étaient encore bien loin, voir stupide pour beaucoup, elle s’en rendait compte, mais elle n’avait aucune intention de mourir avant de les avoir réalisé. Et, en chemin, qui sait, elle pourrait tomber sur un nouveau but. Cet instinct de survie qu’elle avait retrouvé était bien plus puissant qu’avant, bien plus dévorant. Elle ne mourrait pas, ici, ou ailleurs, qu’importe l’entrainement que lui ferait subir Dante. Elle se doutait, non, elle savait que ça serait dur, mais jamais aussi horrible que ce qu’elle avait vécu par le passé. Elle le savait. Peut-être que c’était ça au final. Qu’il avait vraiment vu quelque chose chez elle, et elle se demandait toujours comment il avait pu voir ça. Et il n’était pas le seul à avoir vu cela. En effet, Dzaal avait compté sur son instinct de survie pour qu’elle arrive à s’échapper, réveillant sa colère. Enfin, ce n’était que des suppositions au final.

La Vampire secoua la tête, prenant quelques profondes inspirations pour essayer de chasser ses pensées parasites. Ce n’était pas le moment de crouler son esprit sous des tonnes de suppositions et autre théories un peu folles. Elle devait se concentrer sur son objectif, et seulement sur ça. Récupérer ce qu’on lui avait demandé, qu’importe le prix. De plus, ce n’était pas simplement un test que lui avait lancé Dante pour la tester et voir ce qu’elle valait. C’était un test pour elle aussi, qu’elle se lançait à elle-même. Elle voulait se prouver à elle-même qu’elle était capable de faire quelque chose, voilà pourquoi elle y allait avec plusieurs objectifs. Récupérer un objet avec le symbole des Taiji n’était que l’un d’entre eux. Elle avait réussi à se faire engager pour tuer quelqu’un, ce qui lui permettait d’entrer assez facilement dans le château. Heureusement qu’elle était tombée sur cette demande, car elle se demandait bien comment elle aurait pu entrer dans le manoir. Vu de loin, l’endroit ne semblait pas énormément protégé, mais elle se méfiait de plus en plus des apparences. Et puis, pour construire un manoir dans un endroit aussi glauque que l’Antre des damnés, il fallait sûrement avoir un grain de folie, voir même plus. Sérieusement, qui irait habiter dans le coin ? A cette pensée, ses yeux se baissèrent, des souvenirs remontant soudainement. Elle se rappelait de sa fuite. En fait, à part la pluie, la peur, et sa course effrénée, elle ne se souvenait pas de grand-chose. Le peu qu’elle se rappelait de l’endroit où elle avait été enfermée se trouvait dans un endroit aussi effrayant que celui-ci. Peut-être que la cellule se trouvait dans les environs… Rien que cette idée la pétrifia sur place. La simple idée de se retrouver non loin de son enfer, et de l’homme qui l’avait tant fait souffrir pendant des années la fit trembler des pieds à la tête. Non… Pas maintenant, ce n’était vraiment pas le moment de commencer une crise de panique. Si elle commençait déjà à partir dans ses délires de peur, elle commencerait déjà à être épuisée avant même d’avoir commencé sa mission. Stupide. Elle devait se concentrer.

Secouant une nouvelle fois la tête, Araya essaya à nouveau de se concentrer sur ce qu’elle avait à faire. Sur cette mission pour laquelle on l’avait engagé. Elle n’était pas encore au courant de toutes les modalités, mais elle n’allait pas tarder à savoir. Elle avait déjà tué quelqu’un de sang-froid, ce n’est pas ça qui l’angoissait. D’autres choses tournaient en boucle dans son esprit. Elle doutait toujours de ses capacités, et elle avait de quoi. Ses quelques compétences physiques n’étaient pas suffisantes, et elle le savait. Mais elle avait envie de vivre maintenant, et elle n’avait aucune intention de se laisser tuer parce qu’elle était trop faible. Serrant les poings, elle détourna les yeux du manoir, les posant sur Kayto.

« Tu restes ici, dit-elle sa voix ne laissant aucune place à l’hésitation.

A ces mots, l’animal se mit à grogner de mécontentement, plantant ses yeux bleus dans ceux d’Araya. *Tu crois que je vais te laisser entrer dans cet endroit ?* S’exclama-t-il, énervé qu’elle veuille le laisser de côté. Il était facile de voir à quel point il était mal à l’aise devant ce lieu, et il y avait de quoi. C’était lugubre, et quelque peu effrayant. La brume renforçant l’impression d’oppression et d’étouffement ambiant. Oui, elle aurait dû être effrayée, comme toutes personnes normales. Fuir aussi loin de ce foutu manoir que possible. Mais apparemment, elle avait abandonné sa raison et laisser entrer la folie pour sa propre survie depuis un moment. Depuis quand exactement, elle ne savait pas, mais après trois ans de tortures, rien d’anormal à en ressortir fou, ne serait-ce qu’un peu. Etait-ce une bonne ou une mauvaise idée ? Ca elle n’en savait rien. En réalité, tant que cela lui permettait de rester vivante, elle s’en fichait. Elle ne laisserait aucune alternative de côté qui lui permettrait de survivre, qu’importe si cela la poussait encore plus dans les ténèbres, et dans la folie. Qu’importe ce qu’en pensait les autres, et ce en quoi elle allait finir par se transformer à cause du chemin qu’elle avait choisi. Peut-être deviendrait-elle un monstre sans pitié, sadique et aussi assoiffée que le Vampire qui l’avait transformé

« Il n’y a pas à discuter. Tu restes ici, point barre, rétorqua Araya, s’accroupissant ensuite devant l’animal, caressant sa tête. T’inquiète pas, tout ira bien, je peux me débrouiller »

Le félin recula, retirant sa tête de la caresse de la Vampire. Il lâcha à quelque chose qui pouvait se rapprocher d’un soupir, toujours aussi mécontent. Il lança un regard au manoir, puis revint vers Araya, l’examinant longuement. Quant à elle, elle ne baissait pas les yeux. Elle n’avait aucune intention de le laisser venir. Elle devait faire ça seule, et une fois qu’elle avait quelque chose en tête, il était difficile de la lui retirer. Le félin le savait, car c’était un trait de caractère qu’elle avait conservé même après avoir tant changé. Quant à se débrouiller, elle voulait surtout se persuader qu’elle pouvait le faire. Aller dans ce manoir, accomplir ses objectifs, et repartir vivante. Tout ça en étant seule. C’était la seule manière de se prouver à elle-même qu’elle était capable de faire des choses seule.. Kayto finit par baisser les yeux. *Tu ne lâcheras pas l’affaire, pas vrai ?* Dit-il dans une question qui n’attendait pas de réponse.  Il finit donc par abdiquer, comprenant qu’il n’avait pas le choix. *D’accord, tu y vas toute seule. De toute façon, tu aurais trouvé un moyen de me filer entre les pattes.*

Araya posa encore la main sur la tête de l’animal, le caressant pendant quelques instants, puis elle se remit debout, et se tourna vers le portail, et s’avança, traversant la distance qui les séparait. Gardant la tête haute, elle s’adressa aux gardes qui se trouvaient sûrement dans les parages.

« Je m’appelle Araya. On m’a engagé pour un boulot »

Quelques secondes s’écoulèrent, puis le portail s’ouvrit dans un grincement lugubre.


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Lun 21 Nov 2016, 15:50


Une fois les portes ouvertes, Araya s’avança à l’intérieur de la propriété. De ce qu’elle voyait du jardin, il était encore plus sombre et lugubre que ce à quoi elle s’attendait, reflétant parfaitement l’aspect extérieur. Elle se demandait si l’intérieur du manoir était aussi sombre, ou alors allait-il déborder d’objets riches et splendides, démontrant toute la richesse des propriétaires. C’était certainement une représentation exagéré des choses, et sûrement une image déformée de la réalité issu de toutes les rumeurs que l’on racontait dans les villages, et autres tavernes. Le genre d’endroit qu’elle avait l’habitude de côtoyer à force de voyager depuis sa plus tendre enfance. Enfin, elle verrait bien, car les portes approchaient de plus en plus. Elle essayait de cacher son manque d’expérience, et sa nervosité derrière son masque froid, et son attitude qui la faisait paraitre plus expérimentée qu’en réalité. La main posé sur la garde de son épée, la tête haute, et le dos droit, elle espérait mettre en confiance ses employeurs sur ses compétences, évitant ainsi qu’ils ne la renvoient au premier regard. Mais ce n’était pas le plus gros problème qu’elle avait. Il fallait surtout savoir si elle pourrait réussir sa mission. Le type qu’elle devait tuer était sûrement plus fort qu’elle, elle devrait donc ruser. En tout cas, elle ne pouvait pas échouer, car sinon, cela l’étonnerait que ses employeurs soient du genre à la laisser partir aussi facilement. Elle prenait beaucoup de risques, mais elle aimait les risques et les défis. Sûrement pour ça qu’elle était aussi enthousiaste à l’idée de relever le défi de Dante.

La Vampire monta les marches devant les grandes portes, qui s’ouvrir lentement, leurs gonds bien huilés ne produisant aucun grincement. Un domestique se trouvait derrière les portes, venant l’accueillir.

« Mademoiselle Araya, je vous prie de me suivre, lui dit-il en se décalant sur le côté, tendant le bras »

Elle hocha légèrement la tête, et suivit le domestique. Pendant leur marche, elle observait les lieux, retenant le chemin qu’ils avaient pris, essayant de deviner quel symbole pouvait être celui des Taiji. Si ce manoir leur appartenait, alors elle supposait que tout ce qui pouvait ressembler à des armoiries étaient à eux, mais rien n’était moins sûr. Elle devait agir avec un minimum de prudence… Enfin, si elle en était capable, car avancer prudemment n’avait jamais été quelque chose qu’elle savait faire. Elle était plutôt du genre à agir et selon la situation elle changeait son comportement pour lui éviter de mourir. L’avantage de son comportement, c’est qu’au moins elle réfléchissait, même si ce n’était pas forcément la meilleure des façons d’agir.

Tout comme elle s’y attendait, les lieux étaient assez luxueux, richement décorés, et personne ne venant ici ne pouvait douter que cet endroit appartenait à quelqu’un avec des moyens. Pour entretenir un endroit tel que celui-ci, il fallait bien avoir de l’argent. Enfin, ça n’avait pas d’importance pour le moment, et elle devait garder sa fausse assurance, et ne pas laisser la surprise passer sur son visage. Le domestique ouvrit une porte, et l’invita à entrer à l’intérieur. Araya pénétra à l’intérieur, découvrant un magnifique salon. La porte se ferma derrière elle, la laissant seule dans la pièce. Elle fit le tour, observant les murs et autres décorations. Elle s’arrêta devant la cheminée, posant la main sur la pierre, suivant les gravures. Elle s’arrêta sur le symbole au centre. Elle pencha la tête sur le côté, observant ce qu’elle avait sous les yeux. Elle entendit le déclic de la porte, et pivota dans la direction. Un homme, qui devait approximer les quarante ans, entra à l’intérieur. Un sourire poli flottait sur son visage lorsque ses yeux gris se posèrent sur Araya. Elle l’observait sans sourciller, croisant les bras. Elle n’aimait pas énormément l’air qu’il affichait. Pour elle cela cachait forcément quelque chose. De toute façon, elle avait toujours l’impression que les gens cachaient quelque chose derrière un sourire qui lui semblait faux. Mais elle n’était pas là pour juger, et elle devait simplement faire son boulot.

« Bonsoir dame Araya, commença-t-il. Je suis Lance, c’est avec moi que vous allez discuter pour votre travail. Vous pouvez vous asseoir si vous le désirez, ajouta-t-il en faisant de même »

Araya l’observait, restant debout, gardant les bras croisés sur la poitrine, continuant de fixer l’homme, sans émettre le moindre son. Elle attendait qui lui en dise plus. En voyant son comportement, l’homme souris, s’appuyant contre le dossier, croisant les jambes, toujours se sourire insupportable sur le visage.

« Peut-être souhaiter vous quelque chose à boire ? En voyant Araya haussé un sourcil, il rajouta. Ne vous inquiéter pas, nous pouvons satisfaire votre alimentation.

Si on pouvait tout de suite passer aux choses sérieuses, j’aimerai me mettre au travail tout de suite, dit Araya sans détour, étirant légèrement le sourire de l’homme.

- Eh bien commençons alors. Je vais vous expliquer les détails. Vous savez déjà que vous devez tuer quelqu’un, n’est-ce pas ? Araya hocha la tête, et finit par s’asseoir en face de l’homme. L’un des employés du manoir à fait une erreur, et la Dame ne peut laisser passer ça, lui expliqua-t-il.

- Et vous voulez le faire tuer pour ça ? Enfin bref, pourquoi m’engager, elle doit bien avoir des soldats à son service. »

Cela pouvait paraître complètement stupide de poser des questions telles que celles-ci, car elle pourrait se faire virer. Mais s’il l’avait engagé, ils avaient sûrement déjà dû penser à ça.

« Eh bien, notre Dame semblait être de bonne humeur aujourd’hui et lui a donc proposé un petit jeu. Elle a décidé de laisser le temps au serviteur de se cacher. S’il arrive à rester vivant jusqu’au lever du soleil, alors il pourra partir. Quant à vous, vous avez donc la nuit pour le retrouver et le supprimer, de la manière que vous voulez. Facile n’est-ce pas ? expliqua le serviteur en souriant »

Araya regardait le domestique, réfléchissant à ses paroles, cherchant les éventuels pièges, mais n’en trouva aucun. Bon, elle verrait bien, mais tant qu’elle n’échouait pas, tout irait bien ? Cela restait à voir. Depuis un moment elle développait une certaine méfiance envers tous les autres, cherchant à chaque fois à deviner leurs pensées cachées derrière leur mot. Elle savait que cette méfiance pouvait lui être bénéfique dans certains points, mais l’être trop commençait à la freiner, et la faire hésiter sur chaque décision qu’elle prenait. Si elle ne trouvait pas de point d’équilibre entre la méfiance et l’action, elle ne s’en sortirait pas.

« Je vois, vous n’avez pas peur qu’il puisse sortir du terrain, mettant fin à votre jeu rapidement ? commenta Araya, ce qui déclencha un léger rire chez l’homme.

- Ne vous en faites pas, il ne pourra pas sortir d’ici, lui dit-il, puis il reprit. Bon, puisque vous avez compris, que diriez-vous que l’on discute de vos honoraires ? Vous pouvez demander ce que vous désirez. Or, ou autre.

- Ce que je désire c’est ça ? demanda Araya, déclenchant un hochement de tête de la part du domestique. D’accord, donc je prendrais de l’or, commença-t-elle, puis elle se leva, marchand vers la cheminée. C’est bien le symbole des Taiji ça ? lança-t-elle en désignant l’insigne.

- Effectivement, pourquoi cet intérêt ? la questionna-t-il en retour, surpris par la question.

- Simple curiosité, dit-elle en se retournant. Bon, et si on se mettait d’accord sur le prix avant de commencer ? »

En disant cela, Araya se rassit face à l’homme, et ils discutèrent quelques minutes pour se mettre d’accord sur le nombre de pièces qu’elle allait gagner. Après leur rapide négociation, elle décida enfin à se mettre au travail.

« Montrez-moi sa chambre, dit Araya. »

Hochant la tête, le domestique se leva, et sortit de la pièce, demandant poliment à Araya de le suivre. Cette dernière le suivit sans discuter, continuant d’observer les lieux, surveillant du coin de l’œil le domestique, s’attendant toujours à un coup bas, bien qu’elle ne sache pas vraiment pourquoi. Après tout, elle venait d’être employé ici, mais qui sait… La Dame de la maison ne semblait pas être de celle qui pardonne, et semblait chercher à s’amuser plus que tout. Enfin, quel genre d’avantage trouverait-elle à sa mort ? Sûrement aucune, donc pas de quoi se faire un sang d’encre pour le moment. En même temps, elle cherchait du regard un symbole des Taiji qu’elle pouvait emmener avec elle sans qu’il ne soit trop encombrant, ni que cela ne se remarque immédiatement. Le majordome, ou qu’importe ce qu’il était au final, traversa une bonne partie du château, jusqu’à l’emmener dans la partie des serviteurs. Il finit par s’arrêter devant une porte, et l’ouvrit, laissant la jeune femme entrer.

« Et voilà mademoiselle. Le soleil vient de se coucher, le jeu va commencer »

Sans un mot de plus, l’homme referma la porte, et repartit. Araya écouta les bruits de pas s’éloigner de plus en plus, puis finit par se concentrer sur la pièce dans laquelle elle se trouvait. Une chambre tout ce qu’il y a de plus simple, avec une armoire, un lit, et un bureau. Modeste, mais c’était bien mieux que ce que devait avoir d’autres serviteurs. Enfin, elle s’en fichait, tant qu’elle terminait ce pour quoi elle était engagée.

La Vampire resta au milieu de la pièce, ne sachant pas trop par où elle devait commencer. Elle avait toute une nuit pour trouver et tuer le serviteur. Elle n’avait encore jamais fait de réel chasse, et le peu qu’elle avait fait ne lui avait pas donné énormément d’expérience pour passer à quelque chose de ce niveau. Elle baissa la tête, soupirant, sentant un certain découragement l’envahir. Mais à peine cette émotion commençait à envahir son être, elle se reprit, secouant la tête, la relevant. Ce n’était pas le moment de se laisser à de telles pensées. Si elle partait du principe qu’elle allait échouer, alors c’était impossible qu’elle réussisse quoique ce soit. Rejetant aussi loin qu’elle le pouvait ses émotions négatives, elle se concentra sur sa mission. La seule chose qui comptait c’était réussir, et rien d’autre. S’étant enfin reprise, Araya se concentra sur l’utilisation de sa magie. Elle avait encore beaucoup de mal avec ce point-là, cette chose étant toujours aussi nouvelle pour elle. Mais, petit à petit, à force d’entraînement, elle réussissait à obtenir une certaine maitrise. En combat cela ne lui servait pas à grand-chose, puisque cela lui demandait une bien trop grande concentration, mais, heureusement, la traque n’avait pas besoin d’être aussi précipité. Et pour la première fois, ce n’était pas elle qui se faisait traquer par quelqu’un. Ce n’était pas à elle de fuir. Cette fois, elle n’était pas la proie, et n’avait aucune intention de laisser les rôles s’inverser. Rien que l’idée d’être une chasseuse provoqua un long frisson de plaisir descendant le long de sa colonne, pour parcourir tout son corps. Elle ne savait pas d’où lui venait ce soudain instinct, mais c’était plus fort qu’elle, rien que l’idée de chasser l’excitait au plus haut point.


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Jeu 24 Nov 2016, 16:54


Désireuse de commencer enfin sa traque, Araya ouvrit l’armoire, et attrapa l’une des chemises soigneusement rangée de l’homme. Sans se soucier des détails, elle déchira la manche, laissant retomber le reste au sol. Puis elle ferma les yeux, se concentrant pour activer sa magie. Au bout de quelques secondes, elle sentit une puissante amélioration de ses sens. Amélioration qu’elle essaya de concentrer dans son odorat. Les odeurs vinrent la frapper, se mélangeant les unes avec les autres. En ayant fermé les yeux, elle cherchait à couper ses autres sens pour ne pas être distraite par tout ça. Elle porta alors le tissu à son nez, et prit une inspiration, cherchant à retenir l’odeur de sa proie pour mieux le chasser et le trouver une fois dehors. Après quelques instants, elle laissa retomber ses bras, rouvrent les yeux. Elle continua ensuite ses recherches dans la chambre, cherchant quelque chose qui pourrait lui servir contre lui, bien qu’elle ne sache pas encore trop pourquoi elle pensait ça. Peut-être qu’elle cherchait également un symbole des Taiji qu’elle pourrait emmener avec elle. Mais elle ne trouva rien d’intéressant. A quoi s’attendait-elle de toute façon ? Qui laisse des indices derrière lui pour qu’elle puisse le suivre plus facilement ? Ridicule. Elle se laissait trop facilement distraire par des pensées parasites.

Secouant la tête, la Vampire et rangea le bout de tissu dans sa poche. Elle n’était pas encore très doué avec ses pouvoirs, mieux valait qu’elle garde une trace qui pouvait l’aider. Une fois fini, elle ouvrit la porte, et voulut sortir. Elle fut à nouveau frapper par toutes les odeurs autour d’elle, à un tel point que c’en était presque douloureux. Ignorant ce côté-ci de ses pouvoirs, elle se concentra sur sa mission. Trop de passages avaient eu lieu, et elle savait parfaitement qu’elle ne pourrait pas sentir l’odeur de l’homme. Elle se demanda de ce quelle race il pouvait bien être. Elle savait que ce n’était ni un Sorcier, ni un Ange. Elle ne connaissait que trop bien ces deux odeurs pour savoir que ce n’était pas l’un des deux. Enfin, en toute logique, un Ange n’irait sûrement jamais servir dans un endroit tel que celui-ci. Quoique, parfois elle trouvait cela assez difficile de comprendre les Anges, et la façon dont ils étaient prêts à rendre service avec leur naïveté presque confondante. A cette pensée, elle eut un sourire amer. En fait, elle ne connaissait que deux Anges. L’un la détestait, et elle comprenait pourquoi, elle-même détestant le comportement qu’elle avait eu. Elle détestait le fait d’avoir attaqué Isley. Elle se détestait pour avoir fait ça. Quant à ce dernier, elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi est-ce qu’il voulait la protéger à ce point. Etait-ce parce que, justement, il était aveuglé par sa naïveté ? Cette idée lui avait bien souvent traversé l’esprit lorsqu’elle y pensait.

Araya chassa ses pensées parasites, toujours sur le pas de la porte. Quelques domestiques lui jetèrent des regards surpris, mais elle ne s’en préoccupa pas. Elle tourna la tête vers l’intérieur de la chambre, réfléchissant. Elle trouvait cette chambre étrange, sans savoir pourquoi, comme si elle sentait que quelque chose clochait, n’était pas à sa place. Décidant d’écouter son instinct, elle ferma la porte, restant à l’intérieur. Elle s’assit sur le lit, et continua d’observer l’endroit. Tout était trop parfait, trop bien rangé. Et aucune affaire personnelle. Mêle dans un travail aussi exigeant que celui-ci, tout le monde possédait quelque chose. Encore fallait-il trouver une bonne planque. Un endroit où personne ne pourrait le trouver. Elle balaya l’endroit du regard, ses yeux s’arrêtant sur l’armoire encore ouverte. Soudain, elle eut l’impression que le meuble se rapprochait brutalement d’elle. Surprise, elle poussa sur ses jambes, faisant un bond en arrière sur le lit, et tout redevint normal. Elle cligna plusieurs fois des yeux, toujours aussi étonnée. Que venait-il de se passer ? Etait-ce encore un coup de la magie dont elle ignorait tout ? Elle se remit debout, se concentrant, et s’approcha de l’armoire encore ouverte. Elle écarta les vêtements dans la penderie, mais rien d’étrange en soit. Et voilà que sa vision s’agrandit à nouveau. Cette fois, elle réussit à rester calme, et ne pas se déconcentrer. Elle commençait enfin à comprendre. Ce n’était pas que son ouïe et son odorat qui était surdéveloppés. Son pouvoir touchait tous les autres, bien qu’elle ne les ait pas encore expérimentés.

Souhaitant tester sa découverte, Araya pivota, et chercha du regard un détail qui lui aurait échappé un temps normal. Ses yeux s’arrêtèrent sur l’un des murs, l’examinant attentivement. Elle se rapprocha, croyant apercevoir quelque chose. Comme s’il y avait des marques sui n’étaient pas à sa place. Elle passa la main dessus, et finit par appuyer sur la pierre, qui s’enfonça lentement.  Au moment où elle retira sa main, un pan du sol coulissa silencieusement. Un passage secret… Elle venait vraiment de trouver un passage secret ? Si ça ne se passait pas dans sa vie, et que quelqu’un lui racontait, elle ne l’aurait sûrement pas cru. Ce genre de choses… C’était ce que l’on voyait dans les livres, pas dans la réalité. Et pourtant, la voilà réellement en train de descendre un escalier secret dans un manoir. Au moment où elle s’engagea à l’intérieur, le sol glissa à nouveau, revenant à sa place. Elle prit une inspiration. L’endroit était humide, et assez poussiéreux. Elle sentit un éternuement commencer à se présenter, mais elle se boucha le nez juste à temps. Ce n’était pas vraiment le moment. Une fois la crise calmé, elle reprit une inspiration, et réussit à sentir l’odeur du domestique. C’était très faible, mais bien là. Rejetant la certaine fierté qu’elle ressentait à avoir réussi quelque chose, elle se concentra sur ce qu’elle devait faire. Si elle commençait à prendre la grosse tête pour quelque chose d’aussi insignifiant, elle finirait par faire des erreurs. Enfin, encore plus qu’elle n’en faisait déjà, son inexpérience devenant un très lourd handicap dans ce genre de situations. Ou plutôt, quasiment en permanence avec la vie qu’elle menait désormais.

Araya finit par arriver dans un couloir. Elle se demanda si ce souterrain pourrait conduire à l’extérieur. Si c’était le cas, alors sa chasse n’en serait que plus difficile. Pourtant le majordome à qui elle avait parlé, semblait persuadé qu’il ne pourrait pas sortir de la propriété. Peut-être qu’une barrière magie entourait l’endroit, et devait peut-être faire un cercle tout autour d’eux. Si c’était le cas, alors même si cet endroit conduisait dehors, il ne pourrait pas sortir. C’était une bonne chose, même si théorique pour le moment. En tout cas, l’odeur semblait assez ancienne, et vu le peu de passage d’air qu’il y avait ici, impossible qu’elle se disperse. Cela voulait bien dire qu’il n’était pas passé ici depuis plusieurs jours. Mais elle allait peut-être trouver des indices dans les parages, alors elle continua sa route. Elle ne tarda pas à déboucher dans une petite salle, avec un bureau et quelques livres répartis par-ci par-là. L’odeur ici était beaucoup plus forte, comme s’il était venu il y a peu. Il y avait donc une autre sortie. Il avait dû juger qu’il ne serait pas bien de rester ici, le chasseur risquant de l’attraper malgré la deuxième sortie. Mais il avait quand même prit le risque de venir ici il y a peu pour récupérer quelques affaires sûrement. Elle balaya l’endroit du regard, cherchant quelque chose qui pourrait l’aider, mais il n’y avait rien d’intéressant. Ayant fini son inspection, elle ouvrit l’autre porte, et prit le second couloir. Il remontait légèrement, jusqu’à ce qu’elle tombe sur une échelle avec un début de rouille. Elle grimpa jusqu’en haut, et appuya son avant-bras sur la plaque d’acier bouchant la sortie. Elle poussa de toutes ses forces, et réussit à la soulever et la faire glisser sur le côté. Assez pour qu’elle puisse se glisser à l’extérieur. Une chance qu’elle soit mince.

Assise sur le bord, elle se dépêcha de se remettre debout, essayant de voir où elle se trouvait. Elle aperçut l’ombre du manoir un peu plus loin, dissimulé dans la brume. Elle se trouvait dans le parc entourant l’endroit, dans un coin assez isolé, et caché à la vue de tous. Elle se mit debout, voyant que la plaque était recouverte d’herbes assez habilement. Ce type savait être discret, et il avait l’air malin. Elle ne devait pas le sous-estimé. Elle s’accroupit au sol, essayant de chercher des traces de son passage. Elle n’avait pas eu de précision sur lui, et sa place dans le manoir. Peut-être n’était-il qu’un simple domestique assez malin, ou alors quelqu’un avec l’entrainement d’un soldat, ou d’un pisteur. Si c’était le premier cas, elle pourrait le retrouver plus facilement. Dans les deux autres, elle allait avoir du mal à le battre, et à la retrouver. Quoique, les soldats n’étaient pas forcément formés à dissimuler leur trace. Et puis, maintenant qu’elle s’entraînait avec Kayto, elle arrivait bien mieux à suivre les pistes. Bien sûr il lui restait beaucoup de choses à apprendre, mais elle s’améliorait assez rapidement, maintenant qu’elle était motivée pour survivre. Tant qu’elle avait cette envie de vivre, elle se battrait pour. Elle ne mourrait pas. Elle n’en avait aucune envie. De plus, elle avait toujours l’impression qu’une autre vie dépendait de la sienne. Si elle mourrait, comment réagirait Isley ? Il l’avait déjà perdu une fois, et avait toujours cette impression que s’il la perdait une deuxième fois, il se tuerait. Une simple impression, elle l’espérait sincèrement.

Araya repéra quelques traces d’herbes écrasées, et décidé de les suivre, s’avançant vers les buissons, remarquant des branches cassés. Elle n’arrivait pas vraiment à sentir les odeurs ici. L’air était chargé d’humidité, diluant les pistes, l’empêchant de sentir correctement les choses. Mais il lui restait toujours son ouïe, et peut-être que si elle affinait un peu plus son odorat, elle pourrait sentir un peu mieux les choses. Mais elle n’essayerait que si elle perdait la piste qu’elle suivait. Elle ne connaissait pas la limite de sa puissance magique, et ne savait pas combien de temps elle pourrait garder activer son pouvoir sans être épuisé. Il valait mieux qu’elle conserve son énergie pour terminer sa chasse, et pouvoir tuer le domestique. Avec un peu de chance il ne serait pas très fort… Enfin, encore fallait-il qu’elle croit en la chance, ce qui n’était pas vraiment son cas. Ou alors, depuis quelques années, elle en était complètement privé, alors ce n’est pas sûr ça qu’elle allait se remettre à croire. Elle se disait que si elle se mettait à croire en la chance, cela revenait à dire qu’elle ne pouvait choisir le chemin qu’elle prenait. Durant ces trois dernières années, Adrian lui avait tout retiré, et elle n’avait pu faire aucun choix, à peine celui de penser. Plus jamais elle ne vivrait ainsi. Plus jamais personne ne lui retirait sa liberté, au moins celle de pensée.


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Jeu 24 Nov 2016, 20:25


La nuit avançait petit à petit, tandis que la traque d’Araya continuait. Elle arrivait plus ou moins bien à suivre la piste. A cause de son inexpérience, elle avait encore du mal à bien suivre, et la perdait de temps à autre, mais avec sa persévérance, elle arrivait toujours à la retrouver. Le problème, c’est que cela la ralentissait énormément, et elle était persuadée qu’il prenait de l’avance sur elle. Si elle ne se dépêchait pas, elle ne réussirait jamais. Avec cela, cette frustration grandissante, elle se précipitait, et faisait plus d’erreurs. Elle ne devait pas être trop impulsive. Reste patiente. Tu vas l’avoir. Pensait-elle. Elle essayait de calmer sa frustration, et pensait à autre chose. Elle pensait à l’excitation qu’elle ressentait dans le même temps. C’était tellement plaisant, tellement excitant de courir après une proie. D’être un chasseur prêt à fondre sur elle. Plus le temps passait, et plus elle avait l’impression que son cœur accélérait, jusqu’à être sur le point d’exploser. Ses crocs la démangeaient, et, sans même qu’elle ne le remarque, s’étaient déjà allongés, comme prêt à s’enfoncer dans la chair fragile de sa proie. Comment rester calme face à quelque chose comme ça. Face à des sensations aussi grisantes qui prenaient possessions de son corps, si fortes qu’elle ne pouvait y résister. Elle n’essayait même pas en réalité. C’était trop excitant et délicieux pour ça. C’était si nouveau pour elle qu’elle avait bien du mal à se concentrer. Et à cela s’ajoutait sa frustration de ne pas trouver sa proie. Etait-ce cela, d’être un prédateur ? Elle découvrait une nouvelle facette de sa nouvelle nature. Si nouvelle qu’elle ne s’y était pas attendue, mais elle aimait cela. Une nouvelle partie d’elle qu’elle commençait déjà à apprécier, malgré les autres choses qu’elle n’appréciait pas vraiment. C’était à cause de cet instinct qu’elle avait attaqué Isley. Mais c’était cet instinct qu’elle commençait à aimer. Etrange, violent, presque effrayant, mais tellement bon.

Pour le moment, ce genre de pensées ne l’atteignait pas. Son esprit était trop prit dans cette boucle de sensations grisantes, l’empêchant de réfléchir à autre chose que sa chasse. Concentrer sur la lecture de traces, une affaire plus compliqué qu’il n’y paraissait, elle finit par apercevoir des signes. Des signes qui prouvaient qu’elle arrivait à se rapprocher tant bien que mal de sa cible. Lorsqu’elle comprit cela, un sourire d’exaltation apparut sur son visage, ses pupilles de sang brûlant d’envie sous les quelques rayons lumineux lunaires qui réussissaient à traverser la couche de brume semblant être éternelle. Se redressant, la Vampire se remit en marche, essayant d’être aussi discrète que possible, cherchant à faire le moins de trace possible. Elle avait beau être le chasseur, si sa proie faisait une boucle et tombait sur les indices qu’elle avait laissés derrière elle, il pourrait essayer de la rattraper, ou de mieux la fuir au contraire. Elle devait faire attention, ne pas être trop impulsive malgré son envie de courir pour bondir sur le domestique. Non. Pour le moment, elle devait patienter encore un peu, jusqu’à réussir à trouver sa proie, et refermer le piège sur l’homme. Elle passa sa langue sur ses crocs, se mordant la lèvre un instant, essayant de contrôler un minimum ses émotions, elle accéléra malgré tout son rythme de marche. Bon sang ce que ce qu’elle aimait cette sensation. A en devenir presque accroc.

Soudain, Araya s’immobilisa, et eut une réflexe idiot, retenir son souffle, comme si elle avait peur que quelqu’un l’entende. Mais, à moins d’avoir l’ouïe aussi bonne qu’elle actuellement, elle n’avait rien à craindre. Respirant lentement, elle se concentra sur ce qu’elle entendait, essayant d’ignorer les bruits parasites.

« Encore combien de temps avant le lever du soleil ? Bon sang, il faut vraiment que je tienne. Me tuer pour une erreur aussi bête. Sérieusement… se plaignait l’homme »

Son souffle semblait être court, comme s’il avait couru pendant un moment. Araya l’écoutait, et suivit son ouïe pour le retrouver plus facilement, coupant à travers les bois sans plus suivre aucune trace. Maintenant qu’elle pouvait l’entendre, elle n’avait plus besoin de faire de détours. Car, oui, il avait fait des détours pour essayer de la semer. A tel point qu’elle avait cru le perdre plusieurs fois, mais traqueuse sans relâche et obstinée qu’elle était, elle n’avait pas baissé les bras. C’est peut-être pour ça qu’il semblait aussi exténué. Ou alors parce qu’il commençait à paniquer, et perdait tout contrôle de son esprit et son corps. Elle connaissait cette sensation. Le genre de sensation qui venait lorsqu’on était traqué sans relâche. Elle l’avait connu avec les Elfes, et la connaissait en permanence parce que c’est ce qu’elle vivait toujours. L’impression qu’Adrian était sur ses traces. Mais ce n’était pas la question du moment. Elle continuait d’écouter et de suivre.

« Et avec ce foutu assassin sur mes traces… Il faut que je reparte. Tout de suite »

En entendant ses mots, Araya accéléra, mais veilla à garder son calme, à veiller à ne pas faire de bruit. Elle voulait tester ses capacités, sentir sa proie sur le point de devenir fou à cause d’elle. Sentir la panique et la peur l’envahir petit à petit alors qu’il perdait le contrôle. C’était présomptueux de sa part, elle savait, mais l’instinct du chasseur prenait le pas sur sa raison.

La Vampire finit par arriver au niveau de l’homme. Elle restait cacher derrière les arbres, veillant à faire le moins de bruits possibles pour ne pas qu’il la remarque, restant à plusieurs mètres. Malgré la situation, elle continuait de sourire, sa proie se trouvant juste face à elle. Encore un peu et elle pourrait le tuer. Mais elle voulait jouer avec cet homme brun. Plutôt grand et fin, il semblait avoir une certaine musculature. Elle devait se méfier, il avait peut-être plus de capacité combattive qu’elle ne le pensait pour un simple domestique. Si c’est ce qu’il était. Ses yeux le détaillèrent un peu plus, et vit une épée pendre à son côté, ainsi que des dagues attachés à ses cuisses. Sa méfiance augmenta un peu plus, alors qu’elle le regardait. S’il savait se servir de ses armes, elle risquait d’avoir beaucoup de mal à le tuer, surtout qu’il devait sûrement savoir se servir de sa magie. S’il possédait beaucoup de force ou non n’était pas très important, il avait forcément plus d’expérience qu’elle en la matière, et était donc plus dangereux. Jusqu’ici, elle avait réussi à utiliser sa magie, mais parce qu’elle avait eu le temps de se concentrer. Avec ses quelques expériences de combat, elle n’en aurait pas le temps.

Araya réussit à reprendre petit à petit ses esprits, laissant son envie de jouer, démontrant un côté sadique chez elle, de côté, pour se concentrer sur sa tâche. Elle devait réussir à le prendre par surprise pour en finir le plus vite. Voulant changer de point de vue, elle voulut se déplacer vers un autre endroit, mais, au moment où elle sentit l’air se charger d’électricité, elle recula derrière l’arbre, et vit un éclair passer juste devant elle. Il m’a repéré. Comprit-elle. Pourtant elle pensait qu’elle avait été assez discrète, mais apparemment elle avait été trop arrogante.

« Je sais que t’es là ! Sors d’ici, s’exclama-t-il »

La Vampire retint un rire. Comme si elle allait sortir de la couverture de l’arbre. S’il contrôlait la foudre, alors elle était mal. Se préparant à attaquer, elle porta la main à son épée, prête à la sortir.

« Je me serais trompé ? »

A cette question qu’il venait de se poser à voix haute, elle retint son souffle. Alors il ne l’avait pas vu ? Elle ne bougea pas d’un cheveu, attendant de l’entendre partir pour se permettre un mouvement. Elle se dépêcha de changer sa position, partant se dissimuler derrière une large haie, bien mieux pour ne pas se faire voir. Elle sortit son épée, prête à attendre le premier moment adéquate pour se jeter sur lui. Au moment où la haie se terminait, elle se jeta sur lui, envoyant son épée contre lui, mais il para l’arme avec la sienne, et réussit à la repousser. Tous deux se mirent en garde plus loin, levant leurs armes face à l’autre.

« Je savais bien que j’avais entendu quelque chose. Pas très discret pour un assassin.

- Pas très malin pour un fuyard de laisser autant de trace, rétorqua Araya. Mais à quoi s’attendre de mieux qu’un simple domestique ? »

Araya le provoquait délibérément. En entendant ces mots, il se jeta sur lui en grognant. Elle réussit à parer le coup, le repousser, et même réussir à lui envoyer un coup. Il esquiva assez facilement, reculant dans un bond, puis attaqua la Vampire de nouveau. Il était assez rapide, et ne manquait pas de force. Elle ne pourrait pas tenir très longtemps comme ça. Rapidement, elle reçut une première blessure à la cuisse, puis une aux côtes. Grimaçant de douleur, elle fit un bond en arrière, s’éloignant de lui. Ses blessures n’étaient pas graves, elle pouvait encore s’appuyer sur sa jambe. Mais elles étaient gênantes, et elle perdait du sang. Oui, du sang… Si elle arrivait à contrôler ses pouvoirs, peut-être pourrait-elle s’en servir avec plus d’efficacité. Ou au moins le gêner. Mais avant qu’elle n’ait pu se concentrer un minimum, il tendit la main, et un éclair jailli de sa paume, fusant droit vers Araya. Cette dernière leva les bras par instinct, et soudain, l’éclair fut détourner vers le ciel. Elle baissa les bras, surprise autant que l’homme. Il contrôlait pourtant la foudre, comment avait-il pu la rater ? Se reprenant plus vite que lui, elle se jeta sur lui, et chercha à lui donner un coup d’épée dans l’estomac, mais il réussit à dévier son attaque. Elle réussit quand même à le blesser au poignet, et plus gravement qu’il ne l’avait fait sur elle, le forçant à lâcher son épée. Il l’attrapa par les poignets, bloquant son bras tenant l’épée. Croyant l’avoir maitrisé, avec sa main blessé, il saisit l’une des dagues à la cuisse, et la leva pour la tuer. Au même moment, elle lui donna un coup de pied sur le côté de sa rotule, troublant son équilibre. Puis elle libéra l’une de ses bras, sortit sa lame caché, et chercha à l’enfoncer dans son cœur. L’homme fit un bond en arrière, l’évitant de justesse. Elle lui fit simplement une estafilade rouge sur le torse, déclenchant un grognement de douleur.

« Une gamine pour me tuer, je rêve, siffla-t-il de colère.

- Tu parles, que je sois gamine ou non, ton foutu égaux est blessé parce que je suis une femme, pas vraie ? rétorqua Araya »

Puis elle lui lança une nouvelle attaque, essayant d’accélérer pour le toucher, mais ses attaques ne portaient pas. Ses muscles commençaient déjà à fatiguer, et elle laissa une trop grande ouverture. L’homme réussit à lui donner un coup de poing dans l’estomac, la pliant en deux, puis lui envoya un autre dans le visage. Elle s’effondra à terre, le nez en sang.  

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Ven 25 Nov 2016, 21:33


Araya se retourna, prêt à continuer le combat, mais l’homme s’était déjà assis sur elle, bloquant ses jambes, levant sa dague pour la lui planter dans le crane. Elle réussit à le bloquer en saisissant son poignet, luttant contre lui. Il pesait de tout son poids sur elle, et elle savait qu’elle ne pourrait pas lutter bien longtemps dans cette position. Ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait bloqué ainsi, mais la dernière fois elle avait réussi à s’en sortir parce qu’elle avait les jambes libres, ce qui n’était pas le cas en ce moment. Elle devait trouver un autre moyen de le déstabiliser. Et, tandis qu’elle réfléchissait, la lame se rapprochait petit à petit de son visage ensanglanté. Malgré la situation de stress intense, la Vampire se concentra, et sentit qu’elle prenait le contrôle de son sang. Ne perdant pas une seconde, elle souleva discrètement le sang en une boule au-dessus de lui sans qu’il ne remarque, puis elle fit changer de forme en une pluie de petites aiguilles qui se plantèrent dans le dos de l’homme. Il se redressa en criant. Utilisant à nouveau sa magie, elle lui envoya un éclair sur le torse. L’odeur de chair brûlée envahit rapidement l’air. Il se remit debout en criant, lâchant la dague, reculant pour essayer de fuir la douleur. S’il était resté au-dessus d’elle dans son état, elle l’aurait déjà tué. Araya profita de ce moment pour récupérer la dague, rouler sur le côté en récupérant la dague, puis se remettre debout. Tenant les deux armes dans sa main, elle se mit en garde, prête à répliquer s’il l’attaquait, mais il n’était plus là.

« Fait chier, il s’est barré le c*n »

Elle rangea son épée, et se mit aussitôt à le poursuivre, suivant les bruits qu’il faisait. Elle était plus lente que lui à cause de sa blessure à la jambe, mais elle n’avait aucune intention de se lancer distancé. Elle ne savait pas combien de temps il lui restait avant le lever du soleil. Elle devait se dépêcher. A cette pensée, et malgré la douleur, elle allongea ses pas, accélérant la cadence. Elle devait absolument le tuer. Envahit par une détermination froide et sans pitié, elle continua de le suivre inlassablement. Il venait de partir sur une épreuve d’endurance. Celui qui tiendrait le plus longtemps gagnerait. Malheureusement, elle n’était pas une des meilleures dans ce cas. Mais elle devait tenir.

A force de motivation et de détermination, elle réussit à voir l’ombre de l’homme un peu plus loin. Il semblait fatiguer lui aussi. Les doigts d’Araya serrèrent un peu plus la dague qu’elle tenait toujours. Elle s’arrêta un instant, et la lança. La lame tournoya en l’air, mais elle n’attendit pas de voir si elle touchait sa cible ou non pour se remettre à courir. La dague la précédait, et partit se loger dans la tête de l’homme. Enfin, c’est ce qu’elle aurait espéré, mais ce fut le manche qui le percuta. Mais cela suffit amplement pour le faire trébucher. Ayant continué sa course, la Vampire le rattrapa avant qu’il n’ait eu le temps de se rattraper et se remettre à courir. Elle le percuta, réussissant à l’envoyer ventre au sol. Elle sortit son épée, la leva, et la rabaissa brutalement. L’homme roula sur le côté, et la lame s’enfonça dans la terre. Elle la retira, et voulut l’utiliser à nouveau, mais l’homme s’était déjà relevé et parait avec sa deuxième dague. Il eut un peu de mal à la repousser à cause de la vitesse et la force qu’elle avait mis dans son coup. Araya fut surprise par son contre, et recula de quelques pas. Le domestique en profita pour lui envoyer un autre éclair. Cette fois-ci, elle ne fut pas assez rapide pour l’esquiver. La foudre la toucha au bras, et elle lâcha son épée en criant. Fier de son coup, l’homme profita de sa faiblesse pour l’attaquer à nouveau, levant sa dague. Encore sous le choc de sa blessure, elle eut à peine le temps de réagir. Elle réussit quand même à attraper le poignet de l’homme et détourna son attaque en le poussant sur le côté. Mais elle ne fut pas assez rapide. L’arme se planta dans son épaule, juste au-dessus de ses artères. Il la fit reculer, et la plaqua violemment contre un arbre. Le domestique essaya de retirer l’arme pour la planter à un autre endroit, mais Araya le retint, le saisissant avec ses deux mains. Il valait mieux qu’elle souffre plutôt qu’il puisse la blesser plus gravement.

« Tu crées la foudre, mais tu la contrôle pas, n’est-ce pas ? dit-elle les dents serrer pour éviter de gémir.

- Et alors, je vois pas ce que ça peut faire ? rétorqua-t-il »

Araya ne répondit pas, elle tendit seulement la main, et lança un jet de foudre. En penchant la tête sur le côté, il réussit à l’esquiver.

« Tu es vraiment nulle, dit-il en ricanant »

Concentrer sur sa manœuvre, elle ne répondit pas, et fit un geste des doigts. L’éclair qu’elle venait de lancer, fit demi-tour, et frappa le dos de l’homme de plein fouet. Il relâcha son emprise sur l’arme, et elle le repoussa. Il trébucha en reculant, et s’étala sur le dos en grognant de douleur. La jeune femme saisit la dague et la retira de son épaule en lâchant un gémissement de douleur. Sans plus attendre, elle se jeta sur lui, et planta ses crocs dans la gorge de l’homme, aspirant goulument le sang. Tellement concentré sur sa propre survie, elle ne faisait pas attention au plaisir qu’elle ressentait en faisant cela. La plaisir de sentir la vie quitter le corps de sa victime. Elle sentait qu’il se débattait, essayait de la frapper. Elle sentait les coups de poings pleuvoir sur son dos, les mains la saisir par les épaules, la repousser, provoquant chez elle des éclairs de douleurs. Mais elle ignorait tout cela, continuant de boire, le sang coulant dans sa gorge, et sur son menton. Au bout de quelques secondes, les coups devinrent de plus en plus faibles, et lent, jusqu’à s’arrêter totalement, les bras tombant lourdement au sol.

Bientôt, Araya sentit le flux de sang ralentir, puis se tarir complètement, s’arrêtant en même temps que les battements de cœur du domestique. La Vampire se redressa, essuyant son menton avec sa manche, ses lèvres rougies par le sang.

« Bon sang, il m’a donné du fil à retord »

Si seulement elle avait appris à se battre étant plus jeune, elle n’aurait jamais eu autant de mal pour le tuer. Mais c’est justement pour ça qu’elle l’avait fait. Pour essayer de montrer un minimum qu’elle valait quelque chose. Oui, montrer à Dante que cela valait la peine de l’entrainer. Et se prouver à elle-même qu’elle pouvait faire les choses seule. Que personne n’avait besoin de la soutenir, et de la protégé pour réussir. Et c’est ce qu’elle avait fait. Elle avait traqué cet homme toute la nuit, et avait réussi à le tuer. Seule. A cette pensée, un sentiment de fierté gonfla sa poitrine, la faisant se sentir bien mieux qu’elle ne l’avait jamais été depuis… Depuis qu’elle s’était enfuie de cette cellule.

Araya se mit debout, chancelante. Tenant son épaule ensanglantée, elle sortit le bout de chemise qu’elle avait pris tout à l’heure, et commença à l’entourer difficilement autour de sa blessure. Difficile de se faire un bandage dans cette position. Elle le termina en tirant avec sa main et ses dents, lui provoquant un autre éclair de douleur, puis elle finit par s’intéresser aux armes de sa victime. Elle récupéra les deux dagues et les observa. De ce qu’elle pouvait en juger, l’acier était d’excellente qualité, et les dagues étaient parfaitement équilibrées, et n’étaient ni trop lourdes, ni trop légères. Sur le pommeau, elle pouvait voir un symbole graver dessus. Cette vue déclencha un sourire chez elle, alors qu’elle passait son pousse dessus. Le symbole des Taiji. Eh bien, elle n’aurait même pas à chercher apparemment. Elle partit s’accroupir à côté du cadavre, et détacha les deux ceinturons de cuisse. Elle essuya les dagues, puis les rangea dans leur fourreau respectif, puis elle les attacha à chacune de ses cuisses. Ensuite, elle partit récupérer son épée, l’essuyant également, et la rangea. Une fois qu’elle eut récupérer ses affaires, la Vampire marcha vers le manoir, boitant. Alors qu’elle s’approchait, elle aperçut un homme sur la terrasse, et reconnut le majordome de toute  l’heure. Elle s’arrêta en face de lui, et remarqua qu’il la détaillait du regard.

« Vous avez réussi ? lui demanda-t-il.

- Vous pensez que je serais dans cet état si je l’avais pas tué, lui dit-elle, puis désigna d’un signe de tête en ajoutant. Le corps est là-bas si vous voulez vérifier »

L’homme fit un signe à quelqu’un qui sortit de l’ombre et partit dans la direction indiqué en trottinant. En attendant, Araya s’appuya sur la rambarde, croisant les bras. L’homme revint quelques minutes plus tard, confirmant le décès. Au même moment, elle aperçut une éclaircit réussir à percer quelques instants la brume. Ce n’était pas assez puissant pour la brûler, la brume lui servant de protection. Le majordome se tourna vers elle, toujours ce sourire polie plaqué sur les lèvres.

« Il semblerait que vous ayez réussi, il s’approcha d’elle, et lui tendit une bourse. La somme comme promis, dit-il »

Araya attrapa la bourse, et compta les pièces pour vérifier. Elle releva la tête, et hocha la tête.

« Je suppose que notre collaboration est terminée.

- Bien sûr, vous avez ce pourquoi la Dame vous avez engagé. Je vous raccompagne, dit-il en se décalant sur le côté, tendant le bras sur le côté »

La Vampire grimpa les marches, et suivit l’homme à travers les couloirs, et il l’emmena jusqu’à la porte principale. Ici, il la laissa seule. Araya suivit le même chemin qu’à l’aller, le crissement des graviers sous ses pieds étant le seul bruit qu’il résonnait autour d’elle. Puis elle fut devant le portail, qui s’ouvrit lentement. Puis elle sortit de cette propriété si lugubre. Elle rejoignit l’endroit où elle avait laissé Kayto, mais ce dernier n’était plus là.

« Kayto, où es-tu ? lança-t-elle »

Soudain, un poids sur ses épaules et elle bascula en arrière, s’écrasant au sol. Un grondement retentit au-dessus d’elle, et le félin reprit son apparence normale. Le visage d’Araya était tordu de douleur alors qu’il pesait sur elle. Il retira ses pattes de ses épaules, les plaçant à côté de sa tête. *Ne me laisse plus jamais de côté comme ça !* Gronda-t-il dans son esprit.

« Kayto, j’avais besoin de ça. Il fallait que je le fasse seule. Et je suis revenue vivante. Tu vois, tu n’avais pas besoin de t’inquiété autant, répondit-elle »

*Et tu vois dans quel état tu te trouves ? Sérieusement, comment veux-tu que je m’inquiète pas ?!* Répondit-il en criant. Ouch… elle l’avait vraiment mis en colère cette fois.

« Et c’est pour ça que j’ai fait ça, parce que comme ça je deviendrais plus forte. Il faut bien laisser les enfants prendre des risques, c’est pas ça la loi de la nature ? répondit-elle, s’adaptant à ce qu’il connaissait »

L’animal gronda en soupirant, puis se décala d’elle, la laissant se redresser. *On fait quoi maintenant ?*

« Maintenant, on retrouve Dante, répondit-elle »


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Ne jamais dire non à la dame [Solo]

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