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 [Rp pour tous] - La dernière nuit avant la fin du Monde [+18]

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Jeu 21 Juil 2016, 19:05


Le coeur de Livaï venait de faire un bond vertigineux dans sa poitrine. Droit devant elle, la surplombant d’une bonne tête, il la toisait d’un oeil noir, arborant un rictus aussi sombre que le reflet du regard qu’elle lui renvoyait à présent. Elle avait des yeux aussi profonds que les abysses des océans, empreint d’un certain trouble qui ne manquait pas de le perdre dans un siphon infernal. Il s’y reflétait les tourments d’une âme en quête de réponse, perdue et pourtant si forte pour se dresser devant lui, bravant ses précédentes paroles qui avaient fait pourtant si bien mouche. Si elle n’avait pas été si troublante, nul doute qu’il ait porté un coup fatal. Une mise à mort implacable et sanglante à la hauteur de l’affront dont elle avait été l’instigatrice. Au lieu de cela, elle aspirait son âme, faisant vaciller son assurance qui débordait de lui. L’humain pencha sa tête sur le côté, tout aussi intrigué que pendu à ses charmantes lèvres. L’intensité de leurs regards pris l’un dans l’autre venait de faire monter l’ambiance pourtant étouffante de dix degrés supplémentaires. La force qui s’émanait d’elle n’avait d’égale que son exécrable caractère qui n’était pas sans le toucher. Ils avaient beaucoup en commun, refusant de se plier l’un comme l’autre à l’adversité. Sa peau devenue moite se perla de chair de poule alors qu’elle annihilait l’espace entre eux faisant exploser les battements de son coeur à ses oreilles. Livaï ferma ses yeux, retenant son souffle, alors qu’elle insufflait des paroles troublantes qui le firent sourire plus encore. Son prénom dans sa bouche avait suffi à lui administrer suffisamment d’adrénaline pour qu’il se sente la force de braver n’importe quel obstacle qu’elle mettrait sur sa route. La douce promesse qu’elle lui faisait en scellant ses mots d’une caresse dans ses cheveux l’amusa assurément. Il se décontracta et l’observa disparaitre comme elle était apparue. Une image furtive, une illusion d’un autre monde à damner les plus farouches guerriers en quête de sensation forte. Il passa sa main derrière sa nuque en soupirant. Tout ceci l’avait passablement ébranlé et pour une représentante de la gent féminine, il fallait lui reconnaitre cet exploit. Nul doute qu’il garderait l’empreinte de sa chaleur encore un peu.
La voix de la jeune femme à ses côtés l’extirpa brusquement des filets de la sirène. Il s’éveilla soudainement alors que le bruit de fond de la soirée explosait tout autour de lui.

- Assurément une jeune femme des plus intéressantes, cela ne fait aucun doute… Mais n’est-ce pas le propre de cette soirée de repousser les limites? Je suis du genre à jouer avec le feu ne craignant pas les brulures
, souffla-t-il en baissant la tête hilare. Alors les limites… Cela fait longtemps que je n’en ai plus… Peut-être devriez-vous vous méfier?
Son regard balaya la deuxième Vanille alors qu’il portait à ses lèvres ses doigts dans un petit soupire. Cela était étrange de trouver tant de femmes essayant d’emprunter les traits de la voluptueuse reine aux reflets flamboyants. S'il ne l’avait encore jamais rencontré en personne, il ne pouvait s’empêcher de se demander qu’elle serait sa réaction face à elle. Ses doubles étaient redoutables laissant fort à parier que la véritable sirène devait être une impitoyable adversaire. Il soupira en prenant une posture plus désinvolte et tout en croisant un bras sur sa poitrine, il continua de jouer avec ses lèvres.

- L’homme qui se fait mettre à genoux… grinça-t-il des dents. Croyez- moi… Ça n’arrive pas souvent… Elle aurait pu y laisser… Des écailles… Mais vous faites bien de réclamer de l’exercice.
Il lui attrapa la main en tirant fermement dessus pour la ramener avec force contre son torse après quelques pas au travers des quidams amassés autour de la table. Plantés au milieu des convives tourbillonnants dans un ballet de crinolines et de jupons qui léchaient allègrement le sol, Livaï la fit tourner sur elle-même avant de se pencher en avant dans une révérence théâtrale. Il admira d’un regard appréciateur sa tenue et ses formes mises en valeur tout en se redressant lentement face à elle. Il n’avait pas oublié le déballage de chair dont il avait été le témoin plus tôt. Armé d’un sourire charmeur, il passa sa main dans ses cheveux pour les replacer négligemment avant d’arracher la jeune femme au plancher, l’emportant soudainement dans une valse. Ses yeux ne quittaient plus les siens, alors que ses pas les entrainaient avec légèreté et aisance au milieu des couples.
Alors qu’il la réceptionnait contre lui après un nouveau tour sur elle-même, il s’empressa de resserrer une main au creux de ses reins pour lui murmurer à l’oreille.

- Quelle ravissante tentatrice… Est-ce que ma partenaire de danse a un nom? Un vrai nom? Histoire de damner un peu plus mon âme?


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Ven 22 Juil 2016, 23:25

Amusant. Ils bavassaient machinalement comme de vieux amis qui ne s’étaient pas revus depuis fort longtemps. À débattre de tout et de rien sur un propos aussi truculent que celui de la figuration. Son point de vue ne manquait pas de le faire réagir. En tant que Démon le plus déluré des enfers, l’emprunt des visages ainsi que celui de la personnalité d’autrui n’avaient rien à voir avec un apparent besoin de voir le monde différemment. Ils étaient nés pour calquer l’excellence, pour la toucher du bout des ongles et pour la monopoliser sur le long terme. Ils biffaient les imperfections et polissaient l'exemplarité. C’est pour ça qu’ils étaient projetés comme des monstres, car ils pouvaient être partout sans qu’une seule once de vigilance parvienne à l'encéphale de leurs victimes. Pour autant, elle le fit bien rire. « Le corps des femmes n’a plus de secret pour mes doigts experts depuis plusieurs siècles. Ce n’est pas la première fois que je me travestis ainsi. Ah ! N’allez pas croire que c’est une irrésistible propension. En vérité, j’ai compris que la gent féminine avait souvent une peur bleue des hommes. C’est à se demander pourquoi. » Ils étaient certes multiples à glacer le sang, mais la plupart d’entre eux escamotaient leurs labilités sous une désinvolture exagérée. Les femmes étaient plus ferrées dans la dominance à cause de leur faible carrure. « Je ne veux pas savoir ce qui se trame dans l’inconscient de ceux qui se sont prêtés au jeu, j’aurais trop peur d’être désappointé. En revanche, si je suis votre interprétation, vous rêvez d'être le noyau d'une armée de gauches. Triste futur si vous me le permettez. » Il était bien placé pour le savoir. Régner en maitre absolu sur les enfers procurait un contentement ineffable, mais c’était oublié qu’il s’agissait d’une bande de barbares intrépides plus dévastateurs pour celui qui les vassalisait que pour leurs ennemis. Quoi qu’il en soit, s'entretenir de la noirceur en sa compagnie aurait pu les contraindre à rester ici jusqu’à l’aube tant il avait à dire sur le sujet. Il dominait les ténèbres sans que ceux-ci s’emparent de lui.

Il savait les apprivoiser pour ne pas tomber dans la démesure. C’est ce qui le démêlait de ses prochains. « L’innocence est une idéation purement humaine pour se soustraire de toutes responsabilités. Si l'on pouvait la mesurer sur une échelle d’un à dix, pensez bien que personne ne dépasserait le cinq. » Mais il n’était pas ici pour lui faire la leçon sur ce qu’il était bon ou non de croire. Ses voyages la conduiraient sûrement à se faire un avis tranché sur la question, et lorsque viendrait le jour où elle se ferait trahir par un membre de son peuple, accabler d’injures par un Humain ou encore souillée par un Chaman, elle adopterait sans doute une méfiance plus acerbe. Néanmoins, elle avait tout à fait raison d’estimer que chacun usait de sa noirceur différemment. Lui-même la déployait selon le contexte. Lorsque enfin il la conduisit jusqu’au banc, il entendit les faibles battements de son cœur battre sporadiquement. Zane n’avait pas l’ouïe aussi subtile que celle des animaux, mais certains signes ne trompaient pas sur l’état d’une personne. Il préférait mettre les points sur les « I » tant qu’il le pouvait. « Vous devriez faire attention. Pour ne pas vexer votre interlocuteur, il est souvent plus réconfortant d’être honnête avec soi-même. Vos mots ne sont pas en accord avec votre corps. Je perçois l’étreinte qui vous étouffe, ou encore la sueur qui s’écoule de votre visage. L’alcool n’y est pour rien. » Il marqua une pause afin de lui laisser le temps de comprendre qu’il n’était pas aveugle. Il maitrisait la lecture des émotions comme le scribe savait écrire. Elle ne pouvait pas s’éclipser à ses griffes acérées en mesure de dissoudre le mensonge. « C’est vrai que j’aimerais aller plus loin, mais ce présent ne vous engage en rien. Vous pouvez vous échapper quand bon vous plaira. Du moins, avant que je ne change d'avis. » S’il n’avait pas encore ce désir de possession, celui-ci pouvait surgir bien plus tard dans la soirée. Ou pas du tout. Ou même lors d’une prochaine rencontre. Rien n’était décidé par avance. Sa brutalité n’étant que partiellement ankylosée, il suffisait d’un rien pour la rappeler à l’ordre.

Pour le moment, il ne lui en tiendrait pas rigueur. Après tout, il ne l’avait pas encore enchainé pour la garder à ses côtés telle une chienne qu’il éduquait selon son bon vouloir. Ainsi donc, il se prêta à son tour au jeu après les confidences de sa cavalière. Sans l’ombre d’une hésitation, il porta le verre à ses lèvres, le but cul sec et se servit une nouvelle fois. « Je pense être trop pulsionnel pour avoir peur de l’inévitable. J’irais même plus loin en vous confessant que la mort m’inspire. Je me jette à elle pour la frôler, pour avoir cette sensation de lui échapper quand elle croit s’emparer de moi. Ses caresses m’enivrent. Je me sens vivant auprès du sommeil éternel. Je sais ce que vous pensez. C’est paradoxal. Je suis la personnification du non-sens. » En répondant avec cet éclat dans les yeux, il avait tout l’air du psychopathe sur le point de mettre à l’œuvre son prochain meurtre. Il retrouva cependant son illustre tranquillité lorsqu’un messager venu sous ses traits prit la parole. À peine avait-il commencé qu’il reconnut l’élocution de la Dame rouge. Il ne l’interrompit pas durant tout son discours, s'axant sur les gestes et les contorsions faciales de son double. Un verre et une culotte. Elle avait raison. Il avait assez consommé pour les trois prochains jours pour prendre le verre de trop. Qu’elle y voit un manque de courage si elle le souhaitait, lui y relevait de la précaution vis-à-vis de ce qu’elle était capable de faire. Elle y avait sûrement versé une étrange préparation. Quant au second objet présent, il l’accepta de bon cœur et le glissa à sa ceinture, laissant volontairement le sous-vêtement suspendre comme le ferait un chasseur avec son trophée.

Sans dire mot à sa partenaire, il se leva hâtivement, tirant sur l’épaule du messager pour que celui-ci se retourne. Ni une, ni deux, il vrilla son buste pour marquer le visage de l’homme de son énorme poing. S’il lui avait assurément cassé quelques dents comme le lui signalaient ses phalanges, il termina son baptême aérien au plein centre de la foule. Il ne l’avait pas fait pour les yeux de Mitsuko. Il l’avait fait, car le porte-parole s'était fait piéger en prenant ses traits, et ça, c’était impardonnable. Il tourna ensuite légèrement le visage pour s’adresser à l’inconnue. « Si vous souhaitez laver cet affront, devenez plus forte et montrez-lui que l’agneau peut contrarier le loup. La Dame rouge est une femme douée d’intelligence. Elle a probablement calculé son œuvre. Seulement, je l'ai toujours vu s’ébattre avec des pantins infiniment plus faibles qu’elle. Aujourd’hui, elle m’est inférieure. J’attendrais qu’elle me soit égale pour la faire tomber une nouvelle fois de son sommet. S’il le faut, je suis même prêt à l’aider. » Il reconnaissait Mitsuko en tant que prestigieuse adversaire, mais pas assez pour le tourmenter. De son point de vue, elle était encore trop prévisible, surtout avec les hommes. La luxure étant le péché le plus aisé à léguer, il demandait à voir d’autres compétences. Refusant de se laisser davantage perturber par son intervention, il renonça à continuer le jeu. « Désolé de vous avoir fais gâché de précieuses minutes. Vous aurez sans doute mieux à faire en allant aborder un homme plus… rassis. » Il n’était pas de nature à apporter des suggestions, c’est pourquoi il était dans ses intérêts de la suivre. Zane retourna malgré tout sur le banc en croisant les bras, les paupières tombantes et le visage assombri.


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Sam 23 Juil 2016, 10:17


Perdre la course ne lui procura aucune déception. Sans doute l'alcool la sauvait-il de ses idées noires, pour quelque temps encore, du moins. Gaie comme une enfant à qui l'on venait d'offrir une pâtisserie, elle tendit son verre vide à un serveur qui passait là et repartit aussitôt. Lorsque Nissa mentionna son nom, elle ne put s'empêcher de sourire. Se rappeler du fameux Bal ne l'enthousiasmait pas, mais elle devait avouer qu'elle ne s'était pas trompée, là-bas, en se disant que l'Ondine serait d'excellente compagnie. Un caractère farceur tel que semblait l'être celui du faux Cocoon ne pouvait que lui plaire. En revanche, elle lui délivra une information à laquelle elle ne s'attendait pas le moins du monde. Haussant un sourcil, elle ne prit pourtant la peine de vérifier les dires de sa partenaire de la soirée. Son instinct lui assurait qu'elle ne mentait pas, et cela paraissait tout à fait logique. « La… La magie a tendance à me jouer des tours, ces temps-ci. » Callidora se garda bien de souligner le fait que ses pouvoirs ne lui échappaient qu'à cause de son esprit ravagé. Jamais cependant un incident pareil ne s'étant produit. Fermant les yeux une seconde, elle tenta de régler la question, en vain. La boisson l'affectait-elle à ce point, ou sa magie refusait-elle vraiment de lui obéir ? « Je suis heureuse de te revoir, moi aussi. J'aurais définitivement dû te voler cette chaussure, au Bal. » Secouant la tête en riant, elle écouta la proposition de la sirène avec attention.

La lueur malicieuse qui dansait dans son regard ne laissait pas de doute quant à sa réponse. « Et bien, allons-y. Mais je vous préviens, je suis une piètre nageuse. » Ce qui n'était pas tout à fait exact. Cela dit, en comparaison d'une créature des eaux, elle le serait très probablement. Se relever brusquement l'amena à tituber légèrement. Il ne fallait plus qu'elle touche à une seule goutte de ce fichu alcool qui embrumait ses pensées et rendait chacun de ses actes infiniment plus complexe. L'impression que sa bouche s'asséchait et que ses lèvres se collaient entre elles se révélait fort désagréable, d'autant plus que les mots semblaient ne plus vouloir en sortir, comme s'ils s'embourbaient en chemin. Reprenant un semblant de contenance, la brune se dirigea sur le côté, empruntant de petites marches de pierre qui menaient aux rives du lac. L'air rêveur, elle s'arrêta quelques instants pour contempler toute la beauté que reflétait l'endroit. Les astres nocturnes semblaient descendus sur terre, offrant à quelques mortels le spectacle féérique de leur splendeur. La surface jouait  le rôle d'un miroir, et la Rehla n'avait pas besoin de lever la tête pour savoir qu'il s'agissait d'une parfaite reproduction des lumières célestes, elle qui les connaissait par coeur. « C'est… Je n'ose pas entrer. J'aurais l'impression de nager dans le ciel. »  Un léger murmure venait bercer ses oreilles, l'arrachant au monde pour quelques secondes bénies. Cela faisait longtemps qu'une telle harmonie n'avait pas résonné en elle. Peut-être commençait à guérir. Enfin.

À regret, Callidora revint à la réalité, battant des cils pour se remettre les idées en place. Sans se presser, elle enleva la robe qu'elle portait, soulagée de se souvenir que, pour une fois, elle avait enfilé un autre vêtement en dessous. Troublant la tranquillité du lac, elle déposa soigneusement l'habit sur le rivage, frottant doucement la tâche qui ne tarda pas à se dissoudre, n'ayant pas encore séché. Satisfaite, elle finit par l'étendre sur une rambarde de pierre. « Je la ferais sécher tout à l'heure. » Sans attendre davantage, elle attrapa la main de Nissa et l'entraîna jusqu'au bord de l'eau, ne tardant pas à y s'y enfoncer elle-même jusqu'à ce que la moitié de son corps soit invisible. La fraîcheur fit légèrement retomber sa fièvre, et pourtant, c'était une sensation délicieuse. Un sourire taquin à l'intention de sa partenaire, elle traçait de petits cercles sur la surface, savourant cet instant de paix. « Alors, qu'est-ce que tu attends ? » Ne prenant pas garde à ce que faisait la jeune femme, elle se retourna et se laissa tomber en arrière, doucement. Flotter sur l'eau sans bouger lui procurait un bien-être incroyable. Ici, entre un monde auquel elle n'appartenait pas et un autre qu'elle ne comprenait pas. « Dis-moi, Nissa… Je me demandais si tu connaissais une sirène suffisamment altruiste pour sauver une bipède sans y être obligée ni rien demander en retour. » Une question qui paraîtrait sûrement étrange, mais depuis un certain temps, l'envie de retrouver celui ou celle qui lui avait sauvé la vie la tenaillait. Sans prévenir, elle se rapprocha de la sirène et lui sauta dessus. Toutes deux basculèrent dans l'eau, provoquant une salve d'éclaboussures. Cette soirée avait le parfum de l'enfance. Le coeur léger, la Rehla pria pour qu'elle ne prenne jamais fin.

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4905
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Dim 24 Juil 2016, 05:30


La dernière nuit avant la fin du Monde

On pouvait commencer à sentir une odeur d’ivresse dans la salle, et déjà certains prenaient l’air. Pour se rafraîchir l’esprit ou continuer la soirée dans une autre intimité. Il ne cessait d’affluer de nouveaux invités tandis que ceux présents depuis le début semblaient toujours plus joyeux et expressifs. Certains masques commençaient déjà à tomber. Il ne serait pas étonnant qu’en fin de soirée, le nombre de monarque ai grandement diminué.

Je devais avouer ne pas trop savoir quoi penser lorsque mon compagnon de soirée avoua retrouver quelques éléments des rois de l’ère de Yin et du Yang. A l’évidence, je ne pouvais infirmer ses dires alors si tel était vraiment le cas, je ne pouvais que le croire. Mais l’hypothèse qu’il émit alors que cette personne était peut-être costumée en souverain des Marionnettes, commentaire dû à l’absence de volonté dont il faisait preuve, me fit bien rire. Quoi que, à nouveau, j’étais dans l’incapacité de pouvoir confirmer si c’était réellement le cas ou non. Mes connaissances sur ce peuple sont bien trop bénignes, si ce n’est quasi-inexistantes, pour pouvoir le contredire. « Que ce soit l’un ou l’autre, je me verrai contrainte de vous croire dans ce cas-là. », lui répondis-je dans un soupir. Je détournais le regard de ce sosie dont finalement l’identité restera incertaine.

Le prochain défi… Me défiait de ne pas chuter de la soirée. Du moins, pas avant lui. Il est vrai que ma descente est plus rapide que la sienne. Si j’ai bien suivit, j’avais bien au moins deux verres d’avance sur lui. Alors oui, un sourire moqueur se dessina sur mes lèvres. Je fus tout d’abord tentée de briser ma couverture, déployer mes ailes et prendre un peu de hauteur. Mais je décidais de garder encore mon identité secrète quelques temps, et préférais jouer ce défi d’une autre manière. « Très bien, m’accorderiez-vous au moins cette danse. ». C’est avec un air de malice dans les yeux que je lui fis cette demande. Rien ne vaut une danse pour connaitre notre état de sobriété. Et il va voir que même en ayant de l’avance sur lui je serai capable de tenir la route. Pour rajouter au défi, je finissais le verre que j’avais en main une nouvelle fois d’une traite. Finalement je ne laissais pas le choix à mon compagnon, prenant sa main dans la mienne et l’entrainant vers la piste.

Mais le défi pris fin plus tôt que prévu. Dans la direction du planché musical, je dû faire face à la défaite lorsqu’un homme me rentra violemment dedans, me propulsant au sol. Heureusement pour le Seth Taiji qui me tenait compagnie, et un peu pour moi aussi, lors de la collision j’avais eu le réflexe de le lâcher pour me protéger. Mais la douleur en bas des reins lors de mon atterrissage n’en restait pas moins des plus pénible. Dévisageant l’auteur de mon échec, je pus constater que le malheureux avait le visage dans un sale état. L’alcool faisaient des ravages chez certains, et je n’en voulais même pas à ce pauvre homme complètement sonné, qui d’ailleurs ne devait pas y être pour grand-chose dans ma chute. Il a plus dû subir la direction du coup que la choisir…

Me relevant difficilement, je cherchais des yeux qui donc avait bien pu amocher à ce point ce pauvre bougre. J’ajoutais sur le ton de l’humour, quoi que légèrement atténué, occupée à retrouver le véritable responsable. « Il semblerait que vous ayez eu raison cette fois-ci. ». Rien à faire. Il y avait bien trop de monde. Peut-être s’il réitère son acte, alors je saurai à ce moment qui est le coupable. Sur un soupir je me retournais vers mon partenaire. « Cette danse est toujours d’actualité malgré tout ? A moins que vous ne soyez piètre danseur, et ne préféreriez alors une autre activité ? ». Bien sûr que je le mettais au défi. Et puis, je refusais de me laisser abattre juste à cause d’un idiot qui s’est emporté et a décidé de mettre son point à la figure de ceux qui l’importune.

©Code by Zab


Post V Mots 678


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

 (:KYRA:)  :
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Dim 24 Juil 2016, 16:14

« Excusez-moi ? Pouvez-vous remettre ceci à l'homme qui se trouve là bas s'il vous plaît ? » murmura la Démone de sa voix chaude. Le domestique la regarda un instant et lui tendit un nouveau verre tout en acquiesçant. Il partit en direction de ce qui était, en réalité, le Daedalus. Les mots qu'elle avait inscrit sur le parchemin devaient rester encore un peu un mystère. Aussi, la Dame Rouge fixa son larbin du moment pour être certaine qu'il ferait le nécessaire, attendant celui qu'elle avait formé peu de temps auparavant. Lorsqu'elle le vit arriver, quelques minutes plus tard, elle sourit. « Vous voyez, je vous l'avais dit. Cet homme est aussi digne d'être Roi que les Béluas d'être considérés comme des Hommes. ». Elle se demanda ce qui avait poussé Zane à attaquer ainsi son nouveau jouet, jouet qui, elle l'espérait, lui rapporterait gros à l'avenir. Elle passa ses doigts entre ses seins, attrapant un flacon qu'elle lui tendit. « L'antidote. » déclara-t-elle. Il était aisé de conditionner les êtres, que cela soit de manière positive ou négative. Lui donner un sucre lorsqu'il était sage ou lui enlever un plaisir lorsqu'il se comportait mal, était pour elle une façon de faire qu'elle employait depuis bien longtemps et qui, curieusement, fonctionnait toujours aussi bien sur les faibles d'esprit. Néanmoins, elle savait aussi que c'était les idiots qui faisaient le Monde parfois. Leur masse était énorme et pouvait changer bien des choses pour quiconque savait les manipuler avec aisance. Elle caressa sa joue une fois qu'il eut bu la fiole. « Je suppose qu'il n'a pas daigné toucher au verre ? ». Il fit non de la tête. « Oh je vois. Le Monarque Démoniaque devient raisonnable. ». Elle rit brièvement, tournant les talons. Elle s'arrêta pour lui laisser quelques instructions. « Partez de cette soirée et veillez à vous soigner. Attendez-moi au lieu que je vous ai indiqué tout à l'heure. Ne bougez pas, même si je mets plus de temps que prévu. C'est compris ? » demanda-t-elle d'une voix sensuelle qui révélait tout de même une certaine obligation pour lui de répondre oui. « Oui. » dit-il. Il avait besoin de réfléchir et, aux côtés de la Dame, il ne le pouvait pas. Elle respirait la Luxure en Flacon. En plus de cela, le coup qu'il avait pris était terriblement puissant et quand bien même il avait réussi à user de ses pouvoirs de soin, il lui restait des séquelles que sa magie ne lui permettait pas de combler. Le temps pour lui de sortir de ses pensées, la Démone avait déjà disparu.

Déambulant parmi les invités qui s'adonnaient toujours à leurs petites activités, Mitsuko continuait de tremper ses lèvres dans le breuvage qu'elle tenait entre ses doigts sans en boire une seule goutte. Un courant d'air l'atteint alors, ses cheveux ondulant, emportés dans la direction opposée du vent. Elle n'en tint pas rigueur plus que cela, l'élément ayant eu la bonté de la rafraîchir quelque peu. Après tout, il ne faisait aucun doute que le Monarque Démoniaque savait réveiller l'ardeur de beaucoup de femmes et d'hommes de par sa simple présence. Les muscles saillants de son corps, mélangés à une prestance qu'il avait su acquérir au delà des espérances de la Dame, avaient le pouvoir de faire des ravages. Dire qu'il se contentait des plus basses espèces... Elle soupira, navrée que ses goûts ne soient pas plus affûtés. Pouvait-elle seulement lui en vouloir ? Sans doute le pouvoir avait-il un goût d'aventures, à moins qu'il ne contrôle point encore certaines de ses pulsions ? Non, sérieusement, effleurer la peau d'un Bélua... quelle horreur. Seuls les Anges pouvaient s'y risquer, trop bons pour regarder l'ignominie en face sans oser lui tourner le dos. Elle arriva donc jusqu'à lui, ignorant totalement la sous-espèce qui lui tenait compagnie. Et puis, sincèrement, le charisme de Zane effaçait tout ce qui se trouvait à ses côtés. Sa mine assombrie la fit sourire. « J'espère être la cause de votre état, mon cher. ». Elle fit la moue, posant sa main au creux de son cou en se penchant un peu, lui offrant une vue que beaucoup auraient souhaité posséder. « Moi qui pensais que vous feriez le déplacement. Je vois que depuis que votre couronne trône sur votre tête, vous ne savez plus où sont vos manières. ». Elle posa son genoux sur le banc, entre ses cuisses. « Je pensais que nous étions « amis », vous et moi, mais j'ai la désagréable impression de m'être trompée. Cela m'attriste incommensurablement. Vous inviter dans l'antre d'un animal au lieu de répondre à mon invitation, vous conviant à visiter la mienne qui plus est, est là un affront de la pire espèce. J'espère que vous saurez vous faire pardonner comme il se doit... ».

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Lun 25 Juil 2016, 04:58

Les proies se faisaient rares... À vrai dire, il y avait plusieurs proies faciles à capturer sous mes griffes, mais ils étaient tous en piteux état. Bien que dans l’habitat naturel des lionnes, attaquer les proies faibles est la base de leur régime alimentaire, je n’étais pas de cette nature. Je n’allais pas abuser de pauvres âmes à l’abandon. Je cherchais quelqu’un qui était encore capable de se tenir debout. J’avais le droit de regarder des accolades allant du plus intime au vulgaire. Il semblerait que j’étais la seule qui était sobre en ce moment. Ce qui aidait à ma sobriété était bien se masque. J’appréciais la beauté de ce masque, mais jamais je n’avais pensé au fait que dans une telle festivité, la nourriture et les boissons sont de coutume plus que l’exception. Il me venait à l’idée de le casser à plusieurs reprises. Je pourrais être libre de mieux respirer par ailleurs. Il n’y avait que deux petits trous où des narines pour me permettre de respirer dans ce dernier. Étant très proche de l’air, je n’aimais guère me sentir emprisonné.

Bien que le masque préoccupait mon esprit, je sentais un mouvement derrière moi. Il y avait quelqu’un qui m’épiait en ce moment. Il me regardait. Il me recherchait. Je ne fis comme si de rien n’était. Je ne voulais pas faire fuir ma proie. Si elle venait à moi, cela allait faciliter bien des choses. À quelques reprises, il tentait de m’agripper. Je sentais l’air faire des drôles de mouvements. Il semblait lui aussi être affecté par l’alcool. Une proie facile m’était offerte en cadeau, cela allait être un jeu d’enfant. Lorsqu’il put enfin toucher mon flanc droit, je cessais de marcher. Il aurait été des plus malpolis de me retirer sans voir l’âme errante à la recherche d’une fleur à côtoyer. Par contre, la manière qu’il m’interpelait m’informait beaucoup plus que je ne l’imaginais. Il m’avait appelé mademoiselle C., donc il savait qui je suis sous mon déguisement. Pourtant, avec ma force magique, je devrais presque tromper tout le monde sauf si la personne me connaissait trop bien. C’est ainsi que je devinais l’identité de ma proie. Une proie qui m’était des plus agréables. Pendant quelques secondes, je me demandais bien en qui il pouvait bien se déguiser. Un être plein de mystère sûrement. Je me retournais comme si de rien n’était et l’Empereur noir se trouvait juste derrière moi avec un masque qui recouvrait la partie droite de son visage. Il était beaucoup trop facile de le reconnaître maintenant. Seul Ethan aurait pu me suivre de la sorte comme si son destin l’avait guidé à moi. La première chose que je sentis en me retournant fut l’odeur d’une femme et de l’alcool. Il semblerait qu’Ethan avait commencé la fête bien plus tôt que moi. Je décidais de jouer au jeu.

- Salutation cher Lord! Qu’il est bon de vous revoir et surtout ici. Vous semblez prendre plaisir à cette grande festivité!

Je profitais du passage d’un serveur pour kidnapper une coupe de vins. Je savais très bien que je n’allais pouvoir ne rien faire avec cette coupe pour le moment, mais il me semblait approprié d’avoir quelque chose dans la main. Bien que l’endroit était agréable, je trouvais qu’il manquait cruellement d’air et surtout, d’air pur. Alors, j’allais inviter Lord avec le genre et l’élégance de Mélinda, c’est-à-dire direct et sans passer par quatre chemins tout en gardant une certaine humilité.

- Allez, si vous désirez me parler davantage, il faudra me suivre, car moi, l’extérieur m’appelle.

Je ricanais légèrement et je me suis mise à marcher au travers la foule. Je mettais au défi le jeune pirate de suivre la douce lionne que j’étais. Je me doutais bien que cela allait être difficile, car je passais par les pires endroits, là où il y avait plein de chaises ou de personnes à moitié mort à terre. Je m’amusais bien avec lui et j’aimais bien le taquiner. C’est plutôt divertissant!

Post II:
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Lun 25 Juil 2016, 21:31

Seul un connaisseur en la matière pouvait confondre les mensonges d’un ignare. Chez une personne ordinaire, l’instinct demeurait l’arme principale pour désarçonner la tromperie. Le scepticisme de l’auditeur ne prenait existence qu’aux confins de l’assurance de l’énonciateur. Il était autrement plus ardu de douter de lorsque ce dernier affichait une pleine confiance dans ses propos, en particulier lorsqu’on ne disposait d’aucun moyen pour les infirmer. Je m’étais contenté d’arborer un air irréfragable, tout en misant sur l’incapacité de mon interlocutrice à contrer mes dires. J’obtins pleine satisfaction lorsqu’elle me révéla n’avoir d’autre alternative que de me croire, ce qui me conféra un sourire plus prononcé. En ce sens, je découvrais qu’elle s’avérait, pareillement à moi, dépourvue de solides connaissances historiques, et qu’il demeurait aisé de la tromper. L’alcool devait certainement jouer en ma faveur, et je me demandais dans quelle mesure je pouvais la pousser à me révéler quelque information croustillante… son identité, par exemple. Notre petit jeu m’amusait assez, mais j’étais tenté de le supplémenter d’un défi personnel, afin de mettre à l’œuvre mes talents d’orateur.

Dans tous les cas, nous ne tardâmes point à reprendre notre divertissement. Assez étonnamment, ma vis-à-vis prit les devants et m’invita à danser. Être ainsi sollicité sur un terrain à mon avantage n’avait rien de déplaisant, bien au contraire. Prévoyait-elle cependant de guetter la moindre inadvertance chez moi pour mieux me bousculer et remporter le défi ? Cette pensée me fit rire intérieurement, tandis que j’acceptais de bon ton sa proposition. Je lui tendis la main nonchalamment et fis honneur à son offre, tout en lui répondant.

 « Avec grand plaisir. »

Fort motivée – ou pressée, je ne sus dire – la jeune femme saisit ma main et me tira sur la piste de danse. La populace ne cessait de croître, et il devenait complexe de progresser sans se heurter à qui que ce soit. A juste titre… Ma partenaire se retrouva bousculée par quelque malotru plus ivre que décent, et lâcha son emprise en tombant au sol. Si je ne m’attendais point à remporter le défi aussi prestement, je n’oubliai guère les bonnes manières pour autant. M’approchant de mon interlocutrice et me penchant à son contact, je pris soin de m’enquérir de son état.

 « Vous allez bien ? »

Un bref coup d’œil me permit de constater que le responsable en avait probablement fini avec sa soirée. Je tendis à nouveau ma main pour aider ma vis-à-vis à se relever. Pareillement à moi, elle ne chercha point à tenir rigueur de l'incident, décidant de poursuivre la soirée dans les meilleures conditions. Elle me concéda notamment la victoire et réitéra son invitation, chose à quoi je répondis par un discret sourire, sourire qui se transforma même en léger rire lorsqu’elle employa le ton du défi. Je comptais bien relever ce dernier, et en profiter pour tourner notre échange à mon avantage. Tout en conservant mon assurance, je lui rétorquai.

 « Ai-je l’air d’être un mauvais danseur ? Soyez rassurée : je ne compte en rien me défiler, surtout dans un domaine où j’excelle. Ma performance vous fera bien vite oublier cette mauvaise chute. »

Je décidai de me montrer plus direct. Au vue des consommations de ma partenaire, je pouvais me le permettre – et serais même bien sot de m’en priver. Une danse bien menée brisait les barrières de la modération, et il suffisait, pour cela, d’accompagner la rythmique dictée par la symphonie des sens. Si j'entamai le bal par quelques pas classiques en ouverture, j’adoptai bien vite une approche plus osée, ponctuée de mouvements graduellement endiablés. L’éloignant du long de mon bras pour la rapprocher un peu plus à chaque fois, je visais à solliciter pleinement ses sens, à lui donner le tournis, à ce que l’alcool se propage en elle, et achève de rompre toute part de retenue. Je m’arrangeai pour que nous terminâmes sur un face-à-face où je ne manquais point de réaffirmer mon assurance avec un air empli de sûreté. J’avouai avoir un peu de mal à jauger les distances, car mon bandeau commençait à constituer une certaine entrave, et devenait de plus en plus difficile à assumer. J’essayais de ne point d'ignorer ce désagrément, et pris la parole pour m’adresser à ma partenaire.

 « La danse a-t-elle été à votre convenance ? Sachez que vous êtes point une partenaire agréable. Vous adonnez-vous souvent à cette pratique ? Elle vous sied bien, en tout cas. »

Le moment me paraissait adéquat pour user de flatterie. Je conservais cependant un minimum de retenue dans mes compliments afin de jauger, encore une fois, avec exactitude son état mental. Si je ne me trompais guère, mes paroles devaient chatouiller son esprit, et la pousser à une vive complaisance qui me permettrait ensuite d’en apprendre davantage sur elle. Pour renforcer mes chances, j’interpellai un domestique pour lui quémander quelques boissons.

 « Pourriez-vous nous ramener deux verres de cet excellent vin ? », lui avais-je demandé.  « Et veillez à ce que le second soit buvable par un vampire. », avais-je rajouté à voix basse. Je ne pouvais manquer de l'accompagner dans la beuverie. Pendant que nous patientions, j'en profitais pour reprendre la parole.

 « Après une telle performance, rien ne vaut un rafraîchissement de qualité, ne pensez-vous point ? »

Le domestique revint fort rapidement, et je m’emparai des deux coupes pour tendre à ma partenaire celle qui était dépourvue de sang, à l'odeur.  « A la votre ! » Je trinquai, humectai le breuvage, et le savourai pleinement. Rafraîchi et rassasié par ce délice, je ne tardai point à rebattre le fer, profitant qu’il fût encore chaud.

 « Je vous propose de nous écarter de la piste pendant que nous nous désaltérons. Nous pourrons reprendre selon votre désir, mais avant cela, je souhaiterais vous poser une question, étant donné ma victoire au précédent défi. Je vous engage donc à me révéler un fait croustillant sur votre personne, celui de votre choix. Bien sur, je vous laisse également l’honneur de proposer le prochaine épreuve, pour valoriser vos chances d'en faire de même ultérieurement. »

Une telle révélation pouvait en dire long sur mon interlocutrice. D’une part, le choix du fait serait parlant en lui-même – pourquoi celui-ci plutôt que d'autres ? D’autre part, l'occasion serait parfaite pour mesurer l'exactitude de mes estimations de son état, et ma capacité à en tirer profit.

Post V - 1061 mots.
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11422
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Lun 25 Juil 2016, 23:57

Un serveur vint à nouveau à leur rencontre et l'Humaine reprit un autre verre. C'était son troisième et son esprit lui criait de boire avec modération sous peine de s'enivrer et d'amèrement le regretter. Elle était pourtant solide et le champagne n'était que de la bibine en comparaison des alcools forts que lui servait Shapûr. Clairement, rien ici ne valait ce qui venait des siens. Si rien n'était fait, elle s'ennuierait bien rapidement. Elle oserait même inviter son interlocutrice à des festivités Humaines, là au moins, chacun savait s'amuser sans se laisser aller dans le n'importe quoi caractéristique des êtres magiques. Observant les alentours, scrutant ceux qui se caressaient au milieu de la foule sans la moindre gêne. Mancinia eut un rictus de dégoût et détourna le regard. Elle n'était pas très à l'aise avec ce genre de choses, conséquences de mauvais souvenirs dû à sa propre intégrité physique. En discuter ne la dérangeait pas, mais regarder des êtres impudiques se laisser aller à leurs plus bases pulsions étaient vraiment méprisables. Son regard croisa celui d'un homme qui s'approchait des deux femmes en pleine conversation. Ce n'était pas lui qui l'intriguait, mais son apparence. Ce dernier se retrouva devant elles. C'est lorsqu'elle pencha sa tête vers la droite que ce dernier prit la parole, s'excusant de ses songeries. Comment était la soirée ?

Très belle. Elle s'égaye à votre présence.

Mancinia fini son verre d'une traite et sourit.

Sympa votre costume du Pendragon.

Pour avoir vu ce dernier de très près lors de la Nuit Pourpre de Caelum, elle pouvait admettre que la ressemblance y était. Pourtant, si certains Souverains se dissimulaient ici, ce n'était clairement pas l'un d'entre eux. Pourtant, au souvenir de son action face à celui qui avait de trop près approcher l'Ultimage avec désinvolture, son sourire ne pouvait que s'élargir.

Vous n'avez pas son charisme, mais vous êtes tout aussi aimable.

Comment le savait-elle ? Eh bien, ce n'était pas un choix intelligent que de balancer celui qui était devenu Souverain Démoniaque au travers de la salle - qui sait ce qu'il lui ferait subir en représailles ? - mais cette action qui lui avait valu sa sympathie éternelle. Mancinia regarda ensuite son interlocutrice dont elle ignorait le nom avant de regarder à nouveau le nouvel arrivant.

Curieux mélange que nous-mêmes. Celui qui domine les cieux avec ses Dragons, l'ancienne régente des Humains qui releva tout un peuple et la Reine Guerrière des Faes. C'est amusant.

Mancinia descendit ensuite son regard vers son verre et eu une mine chagrinée.

Excusez-moi un instant. Je vais me chercher un verre. Je vous rapporte quelque chose ?

Attendant la réponse avec politesse, elle se détacha ensuite du mur et fit quelques pas dans la foule. Une intense chaleur prit possession de son être et un mal de crâne soudain lui vrilla les tempes. Quoi ? Que lui arrivait-il ? C'était si fort et intense au creux de son ventre. Et quel était ce parfum délicieux ? Par Drejtësi, elle avait été trompée par l'alcool. Pas de panique. Il fallait seulement qu'elle s'éloigne un peu pour enlever ces effets indésirables avec ce don qu'elle possédait, à l'abri des regards. Et...Par le Corps de Belhyäem ! Quel était cette créature enchanteresse à deux pas de sa personne ? S'arrêtant aux côtés de deux personnages au milieu d'une conversation dont elle ne saisit le sens. Mancinia regarda ce qui ressemblait à un homme très séduisant, puis tourna son visage vers une femme à l'apparence encore plus envoûtante et dont les lèvres étaient de mille promesses. Hum. C'était une femme quand même. Et elle avait pourtant une certaine ressemblance avec Neah sur certains aspects, c'était...Ce fût plus fort qu'elle. Ne réfléchissant même pas à être pulvérisée sur place ou se faire balancer à travers la piste pour atterrir les Aetheri savent où. Elle la retourna en sa direction et l'embrassa longuement sous le regard de son partenaire avant de se détacher, de réfléchir et de lui accorder un sourire entendu.

Vos lèvres me semblaient très intéressantes, ma chère.

Et sans mot dire, elle laissa la Ravissante en poursuivant sa route en titubant. Je me sens mal. Je me sens mal. Ça tournait en boucle dans son esprit. L'Humaine se rendit près d'un bosquet et avant même de rendre ce qu'elle avait dans l'estomac, prit se main contre son coeur et ordonna dans un murmure à son pouvoir d'intervenir. Ce n'était pas très propre, mais elle n'avait pas le choix. Tout partit dans l'instant et elle passa une main sur son front, savourant l'air frais environnant. Venait-elle d'embrasser une femme ? En rougissant un peu, elle devait avoir perdu l'esprit pour la confondre avec Neah. Bon, au moins, personne ne saurait. Et d'un regard convaincu, prit ce que ses interlocuteurs lui avaient demandé à l'un des serveurs avant de revenir vers eux, l'air de rien. Elle avait un verre dans sa main, mais celui-ci serait le dernier.

J'ai perdu le fil. Nous disions ?


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Résumé IV:


[Rp pour tous] - La dernière nuit avant la fin du Monde [+18] - Page 8 Chriss10
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[Rp pour tous] - La dernière nuit avant la fin du Monde [+18] - Page 8 Licorn10

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Mar 26 Juil 2016, 14:38

「 La dernière nuit avant la fin du monde 」
La Bélua observait tranquillement les alentours tandis que son compagnon de fortune – ou d’infortune selon les points de vue – bavassait en réexpliquant son point de vue sur la soirée. Autour d’eux, les conversations se faisaient plus discrètes, plongées dans une intimité que personne ne voulait voir souiller par l’arrivée impromptue d’un nouvel opportun. Eärhyë ne réagissait pas de la sorte : elle aimait cette bonne compagnie, cette conversation chaleureuse flirtant avec le philosophique, et appartenait aux groupes de ceux qui déclaraient volontiers que « plus on est nombreux, plus on rit ». Bref, elle se plaisait dans cet environnement qu’elle découvrait pour la première fois, probablement la raison qui amenait son relâchement dans son personnage et le retour de sa vraie personnalité, l’alcool mise à part.

Eh bien, ce n’est pas la modestie qui vous étouffe, répondit posément Eärhyë aux affirmations de son partenaire de soirée bien qu’elle cachait mal le sourire amusé qui colorait ses traits. En temps normal, elle rejetait la compagnie de tout individu imbu de leur personne mais il fallait reconnaître que cette soirée n’avait rien de normal. Et la blonde appréciait cela. Quant à la supposition dont l’homme lui fit part, elle ne put retenir un petit rire amusé. Vous vous trompez d’une manière ridicule. Je ne supporte pas m’entourer de gauches, comme vous dites, et je n’aspire qu’à la liberté, pourquoi irai-je ferrer celle des autres ? Des plus sincères dans sa réponse, elle réfléchit directement à la question, pourtant rhétorique. Mais après tout, pourquoi en effet ? D’autant plus que ses nouvelles aspirations la conduiraient à fouler sèchement du pied la liberté des autres, allant même jusqu’à briser leur vie, la réduire à néant, ne laissant derrière elle qu’un vague souvenir dans la mémoire de ceux qui restent pour subir la douleur de la disparition d’un être cher. Qui était-elle pour se permettre de commettre de telles aberrations ? La réponse était fort simple : elle était une Bélua persécutée ; les séquelles étaient restées, il lui faudrait bien apprendre à canaliser sa vengeance. Elle ne tuerait jamais un innocent, seuls ceux qui doivent répondre de leur crime… Frissonnante face à ses pensées, elle aspira une nouvelle gorgée de bulles sur son palais, noyant les ténèbres dans son gosier assoiffé. Pas seulement assoiffé d’alcool, malheureusement, mais également d’un liquide carmin.

Je ne peux que confirmer vos dires, seuls les nouveaux nés peuvent se targuer d’être innocent et celle-ci s’évapore rapidement… Il n’empêche que certains seront bien plus cruels que d’autres qui vaudront leur vie pour aider les plus démunis. Et un assassin qui ne tuerait que les criminels serait perçu comment ? Chaque mort amènerait son lot de douleur et de mécontent. Selon le point de vue sous lequel on se positionne, y’aurait toujours quelqu’un pour maudire son geste. Et pourtant Eärhyë se considèrerait toujours comme une sorte de justicière sous contrat. L’alcool me fait divaguer… Avant une énième gorgée, elle s’empressa d’ajouter pour mettre fin au débat : C’est un débat sans fin, nous pourrions y passer des heures, des jours, que nous ne saurions toujours guère d’accord. Et e n’est guère le lieu pour débattre, ne trouvez-vous pas ?

Sa réaction au sujet de la mort la fit frissonner et la notion de peur vint la taquiner le temps de quelques secondes avant de fuir au loin, chasser par des effluves sournoises. Vous me donnez l’impression d’être fou en parlant de la sorte. Un fou dangereux… Eärhyë n’avait jamais perdu son temps en mensonge ou en simulacre, ce n’était guère sous les pulsions de l’alcool que ses principes évolueraient.
C’est alors que l’opportun était intervenu dans cette bulle d’intimité à l’écart de tout le reste pour faire part de ce message horripilant. Le vol plané la rassasia quelque peu.
La Dame rouge, vous dites… Peut-être que l’homme n’avait pas perçu son ton et sa mine pensifs, pourtant ils étaient bien là. Une idée naquit alors. Oui… Je vais progresser jusqu’à m’assurer la vaincre… Et je me vengerai… Etait-ce l’alcool qui lui faisait penser ainsi ou bien son envie de laver l’affront, de se venger ? L’homme revint s’asseoir près d’elle, l’empêchant de réfléchir davantage. N’aviez-vous pas dit être à mon service le temps de cette soirée ? Et voilà que vous me… La Bélua n’eut pas le temps de s’épancher davantage, ladite Dame rouge se présentait à eux. L’écoutant, elle fut étonnée d’entendre parler d’une couronne. Cela signifiait-il qu’elle faisait du copinage avec un véritable Souverain ? Qui s’était mis à son service, qui plus est ? Un profond malaise l’étreignit que même l’alcool ne sut contenir… La suite la plongea en revanche davantage dans une profonde colère. L’antre d’un animal ? C’est de moi que vous parlez ? s’écria la blonde. Elle s’était levée à moitié, prête à saisir le cou de la rouquine pulpeuse pour la plaquer contre un mur. La force n’y serait peut-être pas suffisante mais le geste devrait être clairement interprété. La nouvelle intervenante était une indésirable de pure souche.


828 mots | Post 5
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Mar 26 Juil 2016, 22:15


 
   

« Cassiopée ! » Je l’entendis hurler mon nom à travers la porte de la salle de bain. Je lui avais pourtant dis de ne pas me déranger pendant mon bain. Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas pu profiter du confort d’une chambre comme celle-ci, je profitais donc de ce pseudo luxe pour me décrasser mais peu importe où je me trouvais, Delsin trouvait toujours le moyen de me déranger. « Cassiopée ! » J’entendis et je vis les nombreux coups qu’il donna à la porte dans le but d’attirer mon attention. Avec un peu de chance si je ne répondais pas, il finira par partir et me laisser en paix, cependant c’était mal le connaître. Alors que le silence se fit à nouveau, et craignant de le voir surgir en trombe, je laissais mes yeux sur la porte, légèrement froncé. Au bout de quelques secondes, heureusement plus rien, je me laissai donc glisser un peu plus dans la baignoire, l’eau m’arrivant jusqu’au menton, posant ma tête sur le rebord et fermant mes yeux, je profitais de la chaleur de l’eau et la douceur du savon que j’avais pu trouver chez un marchand non loin. Alors que j’ai l’impression de plonger dans un sommeil qui se révélera réparateur, Delsin entra rapidement. La porte vint claquer contre le mur, me faisant sursauter. Me levant d’un bond, je sentis l’eau ruisseler contre ma peau et venir s’écraser en un clapotis presque bruyant compte tenu de la race qui commença à monter en moi.

« Quoi ? » Ma voix était à l’image de mon état d’esprit, aussi sombre et rustre que possible. Je vis le rouge lui monter aux joues, ses yeux semblaient déterminés à ne pas quitter les miens un seul instant. Je haussais les sourcils dans une demande silencieuse. Mais il ne poursuivit pas, comme devenu muet à présent. Je poussais un profond soupire, avant d’enjamber la baignoire, mettant de l’eau un peu partout sur le sol. Je me saisis de la serviette à proximité pour couvrir mon corps complètement nue. Ce simple bout de tissu sembla rendre des couleurs normales à l’Orisha en face de moi. Il se racla la gorge bruyamment avant de reprendre ses esprits, ses bras pendaient le long de son corps, il me semblait voir de la gêne dans son regard. « Oui Delsin ? Maintenant que tu es entré, alors que je t’avais demandé de me laisser tranquille … Il semblerait que tu n’es pas compris le sens du mot … tranquille… Continue. » « Tu as reçu une lettre. » Tenant la serviette d’une main, je passais l’autre sur mon visage et dans mes cheveux pour les dégager de mes yeux. Je n’en revenais pas qu’il venait d’entrer comme un fou simplement pour une lettre. Et je compris le pourquoi de son intrusion. Je m’empressais de rejoindre la chambre pour découvrir la dîtes lettre posée négligemment sur le bureau. Je m’en emparais avec une certaine appréhension.

Ce que j’avais pris pour une lettre de Zack, n’était ni plus ni moins qu’une invitation pour un bal masqué. Je ne comprenais pas moi-même ce que je faisais là, mais le fait est que mon nouveau compagnon avait insisté pour que je m’y rende afin de me changer les idées. Voilà donc comment je me retrouvais entouré de toutes ses personnes. Un masque sur le visage, habillé un peu plus élégamment que d’habitude, je portais des chaussures. Le problème avec cette soirée, c’était que je ne connaissais pas beaucoup de souverain de visu. Je m’étais donc fié au dire de l’Orisha. Je n’avais pas changé grand-chose si ce n’est ma manière d’avancer. Je déambulais à travers les différents invités. A mon passage j’entendis plusieurs ricanements. Nul doute qu’on se moquait de moi. Je fis alors un rapide inventaire de ma personne. Passant une main dans mon dos, je sentis un papier l’orner. Je me stoppais pour pouvoir le retirer. Je dus presque me contorsionner, lorsque je le tins enfin devant mes yeux. Je ne pus m’empêcher de sourire. Il pouvait être tellement agaçant parfois mais là il s’était montré enfantin et presque drôle. Alors que j’aurais pu jeter le bout de papier, je le coinçais sous ma ceinture le mettant ainsi bien en évidence. Un sourire rayonnant sur le visage, je continuais ma route jusqu’à ce qu’on me propose un verre, ce que je ne refusai pour rien au monde. Je n’avais plus rien en tête que m’amuser. J’observais les lumières, enchaînant les verres sans vraiment m’en rendre compte, avant de me décider à aller accoster des gens. Je ne connaissais personne, enfin je ne reconnaissais surtout personne.

Je m’approchais de deux jeunes femmes non loin de moi. « Excusez-moi ? Vous savez s’il y a à manger ? Je meurs de faim ! » Je devais passer pour une folle, mais bon je ne savais comment se comporter cette fameuse Mélinda. Mes yeux n’étaient que peu visibles à travers mon masque, on ne pouvait pas pouvoir me reconnaître mais pas non plus me prendre pour la reine des Béluas.



Hors RP :
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Mar 26 Juil 2016, 22:16

La sirène se prit à imaginer sur ce qu’aurait pu devenir la soirée si c’était Callidora qui lui avait prise sa chaussure au lieu des hommes présents. A son souvenir, cette dernière était plutôt récalcitrante à l’idée qu’un homme inconnu passe la soirée avec elle. Elle avait l’air d’être d’une nature méfiante envers les hommes, et elle appréciait cet aspect de la personnalité de la jeune femme car elle se reconnaissait dans ce comportement. « Nous aurions sans doute formées un couple surprenant ! Sans doute que l’attention de tous se serait trop portée sur nous à ce moment-là… » En effet, aucun couple de même sexe ne c’était formé ce soir-là, et elles auraient été l’attraction de la soirée. La fausse Vanille dévoilée se dirigea vers l’eau, et Nissa la suivit. Elle se demandait de quoi sa démarche pouvait bien avoir l’air d’un regard extérieur, car si elle avait l’impression de marcher droit, elle sentait ses chevilles se tordre lorsqu’elle posait le pied au sol de temps à autres, et les titubations de Callidora, devant elle, influençaient les siens. Finalement, elles s’arrêtèrent sur le ponton. Nissa l’observa plonger dans ses pensées alors qu’elle observait la surface parfaitement lisse de l’eau qui se dressait devant elle. La sirène comprenait qu’on puisse être fasciné par l’eau, mais elle doutait que la jeune femme entretienne la même admiration qu’elle pour l’eau. « Peu de personnes ont l’occasion de toucher les étoiles, ce serait une première pour moi. » Ce qu’elle venait de répondre à la jeune femme n’avait pas vraiment de sens, mais dans son état d’esprit actuel, c’était clair comme de l’eau de roche.


Imitant Callidora, Nissa ota son déguisement. Au risque de craquer ses vêtements lorsque sa queue de poisson apparaîtrait au contact de l’eau, elle enleva tout. La nudité n’était pas un sujet tabou chez les ondins, elle faisait partie de leur quotidien et elle ne comprenait pas les regards outrés qu’on avait déjà pu lui adresser lorsqu’elle c’était comportée de cette façon. Surtout en prenant en compte que cette situation ne durait que quelques secondes. Depuis, elle faisait attention devant qui elle se déshabillait, jugeant si le bipède était suffisamment ouvert d’esprit pour cela ou non, car la plupart étaient très fermés, notamment les femmes : ces dernières ne s’assumaient pas et se cachaient derrière les hommes. La sirène les considérait comme des hontes à la représentation de leur sexe. Afin de ressembler à l’Orishala, elle c’était blanchie les cheveux et poudrée la peau de poussière d’or. Tout cela partirait en fumée, mais elle comptait demander à Callidora de l’aide pour tenter de transformer son costume en une autre imitation d’un souverain différent. Elle n’eut pas le temps d’entrer d’elle-même dans l’eau que la jeune femme l’y attira en lui sautant dessus. Le phénomène de sa transformation en ondine se fit pendant que Callidora la tenait sous l’eau, mais elle pouvait respirer aussi facilement qu’à la surface. Elle remonta à la surface et écouta la question de la jeune femme, ce qui la fit se plonger dans de profondes pensées. Les sirènes sauvaient rarement les bipèdes de la noyade, car elles les détestaient, mais quelques-unes les appréciaient et souhaitaient que leur peuple se réconcilie avec ceux de la surface, mais elles étaient rares « Peu d’ondins auraient agi de cette manière… Ce serait plus le contraire qui aurait pu se passer. Tout dépend du bipède : si tu es une femme qui se noie, tu as beaucoup plus de chances d’être sauvée qu’un homme. »  Elle l’attira et  la plongea sous l’eau, à son tour, et lui fit offrit le privilège de pouvoir respirer sous l’eau grâce à son pouvoir et à l’influence qu’elle avait sur l’élément : elle pouvait octroyer la respiration aquatique à tout être vivant ne la possédant pas, le temps qu’elle le souhaitait. Elle lui saisit la main et l’attira dans le fond, qui n’était qu’à quelques mètres de profondeur de la surface. Le spectacle que leur offrait la lune claire et les étoiles, observées à travers le rideau de l’eau, étaient splendides et transportait la sirène dans un autre monde. Elle avait cru deviner que la jeune femme à ses côtés appréciait les étoiles, et espérait que cette vision différente du ciel, vu de son monde, la fascinerait.  D’une impulsion donnée par sa queue de sirène, elle les fit remonter à la surface en une seconde. « Tu as apprécié la balade ? » 

Mots: 732
Post V

Résumé:
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Jeu 28 Juil 2016, 03:47




Le duo c'était mis à marcher à travers la foule, évitant et enjambant ici et là ceux qui avait quelques verres en trop derrière la cravate ou plutôt le masque dans les circonstances. La densité de la foule en était quasi oppressante, Jessy attrapant la vampire par un coi de sa robe pour ne pas se quitter et s'approcher d'une fenêtre pour avoir une dose d'air frais. Celle qui était déguisé en Takias avait bien prit soins d'éviter tout contact direct avec le corps de la demoiselle dont elle avait essayé de goûter les lèvres, sans succès. Bernée par une illusion, la bélua n'avait montré aucune insistance, ses idées ayant été plus que refroidis à ce moment précis. Jessy évitait le regard de cette Lily-Lune pour ne pas succomber une nouvelle fois, ce charisme envoutant qui en l'espace de quelques secondes avait fait passer son idée de simple câlin à baiser passionnel.  La bélua s'en voulait pour cette faute bien que Yulenka semblait plutôt se focuser sur l'instant présent et la suite à venir.

- Avec tout ces masques, il n'est pas évident de reconnaitre une personne. Les habits ne sont pas forcément une référence tangible vu que ce sont des déguisements. Il reste les yeux, déjà les vôtres sont envoutant et je n'avais pas eu le plaisir de vous croiser avant. J'espère savoir votre nom avant la fin de cette soirée, si ... je ne vous suis pas de trop désagréable présence.

Jessy cherchait à croiser le regard de ceux qui passaient non loin, observant les traits du visage quand le masque le permettait. Voyant une femme se diriger vers l'extérieur, un homme la suivant de près comme si c'était une course pour atteindre la sortie. Ce dernier s'arrêta devant eux de justesse alors qu'il évitait un autre convive à la démarche peu stable.

- Mes excuses, je préférais éviter l'impact avec ce bougre qui ne tient pas l'alcool.

Le regard de celui-ci se posant sur la Lily-Lune et la Takias. La bélua y voyant une insistance puis un sourire en coin. Venant murmurer à l'oreille de l'une et l'autre avant de saluer et quitter pour reprendre la course poursuite. Jessy venait d'apprendre au moins l'identité d'une personne en ce lieu et peut-être Yuli également détenait cette information.
- Vous le connaissez aussi ?
Drôle de hasard que deux inconnus se rencontre suite à une folie quelques peu inappropriée et que ces deux mêmes personnes est un lien commun avec un autre. Tandis que la discussion variait sur tout et rien, une invitée vint aborder le duo par une question qui intéressa  la bélua qui baissa les yeux pour lire ce qui était écrit sur le bout de papier et sans attendre ce prêta au jeu du déguisement.
- Mes salutations à vous Reine des Béluas, pour combler votre appétit, il vous suffit de faire signe à l'un ou l'autre de ces charmants serveurs qui sillonnent la salle. La propagande d'alcool est le principal produit mais ils exauceront tout requête de repas pour combler votre appétit.
 Jessy faisant aussitôt signe à l'un d'eux, pointant sur elle à son approche pour qu'il prenne soins des requêtes de Cassiopée. Une fois qu'elle eut annoncé son souhait, elle n'avait plus qu'a atteindre quelques minutes.
- Que pensez-vous de l'ambiance ? Vous pensez qu'il y aura une certaine animation ? J'ai l'impression que ça manque d'action cette soirée.


4e message - 600 mots
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Jeu 28 Juil 2016, 19:45

Helly observa la scène avec attention. Les deux jeunes femmes semblaient proches l'une de l'autre. rien n'indiquait que son ami s'était mis en fâcheuse posture auprès d'elles. Quant à Mirra, lui, il paraissait… être toujours semblable à lui-même.
Un rictus de soulagement s'accrocha aux lèvres d'Helly qui soupira en remettant des lambeaux de sa robe dans son décolleté, gênée de s'être inquiétée pour rien.
La démarche assurée de Mirra l'amusa avant qu'elle ne comprenne qu'il ne l'avait pas reconnu. Son regard se figea dans une contemplation entre la surprise et la déception avant de pétiller de malice. Il y avait de quoi s'amuser à le tourmenter et se jouer de la situation lorsqu'un courant d'air souleva sa robe dans une profusion de froufrous. Elle plaqua ses mains sur la crinoline et se retourna sans comprendre les raisons de ce phénomène. Le souffle de ce vent suspect avait tracé un couloir de victimes parmi les convives qui avaient plus ou moins réagis, selon la proximité de la bourrasque. La bélua plissa ses yeux en contemplant la salle principale. Cette soirée exacerbait les sens et les esprits dans un tourbillons d'alcool et de moeurs légères qui avait de quoi faire tourner la tête à plus d'un.
La voix de Mirra la fit sursauter alors qu'elle relâchait les pans de sa robe déchirée. Elle était une des premières à cette fait prendre aux pièges de ce bal aux desseins bien mystérieux. Elle détendit sa nuque et se pencha légèrement en avant dans une petite révérence gracieuse qui dénotait particulièrement avec sa tenue débraillée. Sa main remonta sa manche par-dessus son épaule avant qu'elle ne fixe le bélua dans un sourie espiègle. 

- Je trouve bien dommage que vous m'ayez oublié de la sorte… souffla t-elle sur un ton faussement outré. Et je ne voudrais pas vous priver d'une distraction des plus… Agréable.
Elle jeta un coup d'oeil par-dessus l'épaule de Mirra pour apercevoir les demoiselles, avant de se pencher vers lui pour lui murmurer à son oreille.

- J'étais juste inquiète… Mais visiblement Mi-rra… Articula t-elle ces syllabes dans une incantation provocatrice. Tu maitrises la situation.
Elle s'éloigna dans la même révérence gracile, avant de relever son regard espiègle vers lui.

- Prends soin de toi… Elles ont l'air d'avoir besoin de ton aide.
Elle n'avait aucun droit de regard sur ce que faisait Mirra et encore moins le droit de s'imposer plus longuement.
Helly se demandait quoi penser de sa démarche. Elle n'avait pas hésité à interrompre un jeu pourtant des plus distrayant dès qu'elle avait reconnu la silhouette de son ami. Et maintenant… Maintenant elle ne savait plus. Il y avait de quoi se questionnait, pourtant elle s'y refusait. Comme à chaque fois, elle éludait tout ce qui pouvait la conduire à un réel attachement. Sa nature fuyante pris le pas sur les tourments qui régissaient son coeur. Elle se tourna avec empressement et emboîta le pas sans prendre le temps d'écouter la réponse de Mirra. Elle marchait vite en évitant les invités, passant sous des bras tendus et des plateaux , contournant les groupes qui s'enjaillaient joyeusement. Elle courrait presque comme si sa vie en dépendait, se frayant un passage vers une destination inconnue. Sa fuite la statufia sur place dans la masse de quidams qui l'étouffait à présent. Son regard avait accroché la silhouette de son précédant partenaire de danse qui en suivait une autre. Si elle continuait a fuir, elle perdrait toujours, pourtant elle se refusait de céder… A quoi bon rester, se battre contre sois même, ses idées, ses envies… Ses veines bouillonnaient à présent faisant monter son corps en température, dans une vertigineuse sensation qui l'incita à voler une coupe sur un plateau à portée de main. Elle l'avala d'une traite et reposa le verre sous l'oeil affable du domestique. Elle trouvait subitement étrange cette soudaine attention qui la fit réfléchir sur la présence d'autant d'alcool et le besoin de ravitailler toujours les convives. Alors que son esprit se focalisait sur ce détail troublant, ses yeux se perdirent dans le ballet des silhouettes dansantes. Les couples tournoyaient sans fin autour d'elle, lui donnant brusquement le tournis. Elle manquait d'air, ne savait plus trop les raisons de sa présence ici. Elle voulait partir s'envoler, disparaitre et ne plus rien ressentir. La bélua était prête à se transformer en plein milieu du bal. Haletante et au bord du malaise, elle s'élança sans que rien ne se passe. Sa magie s'était envolée à la place de ses idées noires la clouant au sol, désemparé et décontenancée par ce nouvel élément, elle scruta minutieusement les convives. Un humain? Cela ne pouvait être que cela. Un humain rien que cela… Ou plusieurs…
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Jeu 28 Juil 2016, 23:37


Ce fut avec un sourire sur son visage qu'il apprécia le retournement vers lui de Constance. Admirant la tenue de celle-ci qui mettait bien en valeur son charme, son masque cachant à la perfection son identité. N'ayant reconnue celle-ci que part son parfum, il lui fit une révérence lorsqu'elle salua le Lord dont il prenait l'identité le temps d'une soirée.
- Je ne cache pas prendre le temps de m'amuser et me détendre, l'alcool y est délicieux vous verrez.
Elle avait déjà attrapé une coupe mais ne pouvait y porter ses lèvres sans retirer son masque, qui devait être une contrainte pour elle alors qu'elle apprécie sentir la caresse du vent sur son visage. La Mélinda l'invitant à la rejoindre à l'extérieur pour discuter plus encore, s'ouvrant devant lui une course à obstacles entre les convives plus ou moins affectés par la teneur en alcool des coupes servies. Elle semblait prendre plaisir à faire des détours et contourner nombres d'objets, table et chaises, était-ce un moyen de voir si lui-même était ivre ? Ethan perdait parfois pied en la poursuivant mais reprenait son équilibre sans plus attendre, remercia son agilité. Il suffisait d'une main sur un avant-bras, une épaule ou un dossier de chaise pour se redonner cette stabilité parfois défaillante.

Évitant de justesse un homme plus rond que lui, s'arrêtant devant un duo de demoiselles qu'il observa, cherchant le regards pour espérer les connaître et ce fut le cas. Jessy qui vivait en son manoir, comment ne pas la reconnaître et les prunelles de la vampire l'avait trahi sans l'ombre d'un doute. Murmurant des félicitations pour l'adhésion à un certain équipage à l'oreille de Jessy puis quelques mots discrets à la vampire avant de tirer sa révérence avec autant d'élégance que possible pour aller retrouve Constance à l'extérieur. Sentant la fraicheur sur la zone libre de son visage, il en eut un soupir de satisfaction. Sous les effets de l'alcool, il avait quelque peu oublié de considérer la chaleur qui aidait forcément à accentuer l'ivresse des plus faibles.

Portant son regard sur les environs, plus loin sur les quais deux femmes qui émergeait de l'eau dont les costumes avaient bien évidemment restés au sec, se retenant d'aller les cacher pour faire une plaisanterie. Nul doute que l'idée était très invitante alors qu'il reconnaissait la présence de Calli, appréciant de plus en plus de connaître ceux qui l'entoure, ce sentant moins seul dans cette foule de sans visage. L'orisha regardait autour de lui et ne voyait plus celle qu'il poursuivait, un instant de distraction et elle était parvenu à le semer. Il se mit à rôder dans les environs jusqu'au détour d'un buisson la trouver sur un banc, bien assise à savourer sa coupe, son masque partiellement remonté sur son visage.
- Vous voilà ici caché. L'air frais convient mieux à votre confort je présume.
Il s'approcha et pointa le banc avec la main.
- Vous permettez que je vous accompagne ?
Le Lord avait demandé par principe de bienséance mais prenait sans attendre cette liberté de rejoindre la sosie de la reine bélua dans sa dégustation.
- Heureux de vous revoir, comment allez-vous ?
Un certain délai avait passé depuis leur dernière rencontre, le temps passait si vite et tant de choses à faire. Le monde était dans un mouvement constant et en raté ne serait-ce qu'un tour de roue pouvait être suffisant pour nuire à l'accomplissement de ce qui doit être fait.

611 mots
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Ven 29 Juil 2016, 06:32

Le rouge me monte légèrement au visage sous les compliments de la dame. Bien sûr, je tombe sur une personne ayant vu le Pendragon en personne. Je suis ressemblant, mais cela arrête là. Je n'ai pas son charisme. C'est évident, mais à voix haute, l'évidence reste frappante. Je hoche de la tête à ses affirmations. Nous sommes un trio étrange, mais cela n'arrête pas à cela. Tous les gens présents dans la salle ont un costume plus ou moins réussi. Certains possèdent un simple bout de papier tandis que d'autres semblent être la personne en chair et en os.

« Non merci, je n'ai pas soif pour le moment. Vous êtes bien aimable. » dis-je avec politesse.

Alors que la demoiselle s'éloigne, je ressens à nouveau la connexion avec mon élément. Pour le moment, il se tient tranquille et je commence à comprendre que la reine des fées est une cause à ce phénomène. Anti magie ? Un domestique vient au passage me proposer une coupe de vin et je refuse poliment. Je n'aime pas cette sorte de boisson alcoolisée.

J'observe les gens et plusieurs d’entre eux sont dans un état alcoolisé avancé. Certains semblent prêts à s'adonner à des activités remplies de plaisir. Des voix s'élèvent un peu plus loin. Un combat ? Les esprits s'effarouchant facilement sous l'effet de l'alcool. Autant de plaisirs peuvent aussi donner naissance à la violence. En espérant que cette soirée ne devienne pas une bataille générale ou une scène digne d'un conte aux moeurs légères.

« Vous disiez que nous faisons un drôle de trio et je ne possédais pas le charisme du Pendragon. Par contre, vous ressemblez beaucoup à Ninon. C'est à s'y méprendre. » dis-je de façon plus ou moins maladroite. Je n'étais pas du tout doué pour parler, mais elle possède une aura qui m'empêche d'agir autrement. Je dois lui dire de beaux mots.

« Votre compagnie fut fort agréable. Je vous laisse à votre conversation. » dis-je avant d'incliner légèrement la tête aux deux femmes avant de partir vers une nouvelle destination. Je croise plusieurs gens ayant une aura très attirante. Ma connexion avec mon élément part et reviens. Je me doute qu'il y a plusieurs humains ici. En chemin vers les gens dansant lorsque je me fais arrêter par un autre domestique. Ils sont très obstinés à me faire boire quelque chose.

« Monsieur le Pendragon, n'y a t-il rien qui vous plaise ici ? Si vous n'aimez pas le vin, nous pouvons vous offre ce que vous désirez ... » me dit d'un ton affable le serveur.

« De l'hydromel. » dis-je d'un ton agacé. Je n'aime pas me faire déranger constamment et j'espère avoir la paix quelques minutes le temps d'obtenir cette boisson et le temps de me trouver. Je suis surpris lorsqu'un autre domestique arrive avec mon choix quelques secondes plus tard. On glisse le verre dans ma main et tel des ombres, les gens de service disparaissent de mon champ de vision.

Je prends une gorgée de la boisson et je suis abasourdi par son goût divin. J'ai l'impression de boire du miel liquide. C'est doux et légèrement sucré. Je ne goute aucunement l'alcool, mais la chaleur qui me monte à la tête m'indique que c'est fortement alcoolisé. Je dois faire preuve de prudence, mais la liqueur des Dieux semble m'embrumer l'esprit.

De ma position, j'observe les gens danser. Par contre, une personne attire mon regard. Il est étrange de voir la duchesse de l'Ordre d'Hébé, sa robe déchirée dont des morceaux semblent sortir de son décolleté, se promener parmi les danseurs, l'air hébété. Elle semble perdue parmi le bal de gens dansant autour d'elle. De ma position, je ne peux pas bien dire, mais elle a le souffle court selon mon avis. Elle a trop pris d'alcool ? Je perds à nouveau mon contact avec mon élément. Sûrement plusieurs humains parmi les danseurs. Je bois une autre gorgée de ce liquide divin et sans me soucier de ceux qui dansent, je m'avance vers la représentation de Astrid Beren.

Je ne suis pas très adroit, donc en chemin, je bouscule une ou deux personnes. Je m'excuse à chaque fois et certains me jettent des regards noirs, mais continue à danser, trop absorber à regarder leur partenaire avec envie charnelle. J'arrive enfin en face de la demoiselle. Mes yeux s'égarent quelques secondes sur son décolleté, ce qui me surprit de ma part. L'alcool baisse ma garde. Je me repris rapidement et après une révérence un peu incertaine, j'offre mon bras à la duchesse masquée.

« Puis-je vous offrir mon bras et vous accompagner dans un endroit plus tranquille ? Peut-être un lieu avec moins ... d'humains. » dis-je d'un ton suffisamment bas pour qu'elle seule m'entende. C'est ce que je crois, car on n'est jamais à l'abri des oreilles indiscrètes. Je ne me veux pas raciste envers ceux qui possède l'anti-magie, mais cela peut être très difficile pour nous de perdre une chose aussi naturel.
879 mots
Post II
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