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 As the flames turned them into ashes | Test de Niveau IV - 1

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Lun 06 Juil 2015, 18:17





As the flames turned them into ashes



La jeune femme observait chaque visage, aussi sereine et douce que semblait l'être l’Élément qui l’habitait. De courtes lianes grimpaient sur son corps, comme une démonstration supplémentaire de la symbiose parfaite qui régissait entre elle et la Nature. « Vous voici tous rassemblés. », murmura-t-elle de sa voix limpide. « Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je suis Emerancia, l'Esprit Élémentaire de la Nature. », ajouta-t-elle en haussant considérablement la voix pour se faire entendre parmi le groupe. «  Après que le désastre ait touché Aeden, les dernières analyses ont révélées des informations capitales, entre autre sur le groupe d’Alfars y ayant participé. L’heure de la contre-attaque a sonné. » La femme marqua une légère pause pour nous donner le temps d’encaisser cette déclaration officielle, poursuivant le monologue d’un ton neutre, quasi détaché. « De par les responsabilités qui m’encombrent, l’Empereur du Tout m’a laissé la liberté de choisir qui mènera l’offensive et mes yeux sont tombés sur vous.  J’attends de vous rigueur et discipline, car ce que je m’apprête à dire ne sera pas répété. Également, portez attention aux instructions que je vous ferai parvenir. Ainsi, vous réduirez considérablement les probabilités de me décevoir ou de commettre un faux-pas qui, dans le feu de l'action, pourrait bien devenir fatal. » Elle inspira, profondément. « Votre tâche consistera à vous rendre, en équipe de trois que je formerai, vers l’un des villages alfars dont nos sources les lient directement à l’attentat et vous débarrassez du moindre habitant, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien.  Répertorier respectivement sur le Continent Naturel, les villages se situent chacun en amont d’une rivière, au cœur de la Forêt aux Mille Clochettes, tous séparés l'un de l'autre. »

Une voix s’éleva au-dessus de la sienne. « Combien y a-t-ils de villages au total? » L’Esprit Élémentaire leva les doigts. « Trois, habitant environ deux centaines de villageois dans le grand ensemble. D’après les études de nos érudits, ils ont découverts que leur culte est entièrement dédié à une sorte de Dieu, illégitime à leurs yeux, puisqu'il n'est pas un Aether. Cependant, de ce que nous soupçonnons, cet individu pourrait ne pas être étranger à leur décision d’orchestré un pareil attentat, mais encore, ce ne sont que de simples spéculations. Toutefois, il serait impératif de l’éliminer rapidement. » Emerancia s’avança dans le groupe, songeuse. Son index ne cessait de cogner frénétiquement l’extrémité de son menton, passant son regard couleur forêt sur nous tous. Elle finit par tendre les bras, avant de séparer le groupe en trois équipes distinctes : trois individus dans chacune d’entre elles. Satisfaite, un sourire s’esquissa sur ses traits. « Bien. » Elle recula. « Votre discrétion sera mise à l’épreuve: je n’accepterai aucun travail bâclé. Le " comment " m’importe peu, mais essayez d’étendre la mission pour qu’elle devienne quelque chose de plus… implicite qu’une vulgaire tuerie d'une bande de barbares. Soyez imaginatif et laissez-les croire à l’œuvre de la Nature elle-même. Vous reviendrez me faire votre rapport une fois le travail accompli. Rompez. » Elle semblait sur le point d’ajouter autre chose, mais elle se ravisa à la dernière seconde. « Bonne chance. », chuchota-t-elle finalement.

~~~

« Alors, c’est quoi le plan? » L’Élémentale aux courts cheveux platine rattachés en minuscule queue de cheval me dévisagea de ses grands yeux gris pâle, là où je distinguais l’Air soufflé, comme une tempête qui ravageait l’Océan. Son sourire, qui semblait légèrement moqueur, ne cessait de croître sur ses traits enfantins. « Je reconnais bien là l’impatience des vrais enfants du Feu. » Un soupir agacé quitta le pan de mes lèvres. Cette femme avait à peine enchaîné deux mots qu’elle m’énervait déjà. Je détestais que l’on m’affecte du nom d’enfant : je dus prendre sur moi-même pour éviter de répliquer dédaigneusement à son commentaire. « Ça suffit. Garde tes enfantillages à plus tard lorsque la mission sera terminée. » Grimaçant face au ton autoritaire de notre deuxième coéquipière, l’Élémentale de l’Air fit la moue. « Une petite présentation ferait plaisir avant de commencer, non? » Je m’adossai contre le tronc épais d’un arbre. Elle m’agaçait davantage. « Je m’appelle Scott. » La femme hocha de la tête. Son sourire s’afficha une seconde fois. « Clover. » - « Et je suis Riza. Maintenant, si nous en revenions au plan? » Il n’y eut aucune objection. Ainsi, elle prit le choix de s’exprimer en premier. « Tout d’abord, si nous sommes forcés d’agir avec furtivité, nous allons devoir éviter le plus possible les contacts directs entre notre équipe et les Alfars. » Clover jeta un vif coup d’œil sur le village en contrebas du large cours d'eau. « Les attaques de distances devront être placées en priorité si je suis tes idées. » - « Nous pourrions se servir de nos Éléments pour renforcer l’image du déchaînement de la Nature. »

Elle acquiesça, pensive. « Pas mal comme idée. » - « Mais comment allons-nous organiser une tactique efficace qui ne laissera porter aucun soupçon avec ça? Il faudra les sélectionner avec soin… », nota Riza, les bras croisés. C’était ici où je convergeais toutes mes pensées. J’analysais les points que je déduisais puissants au sein du groupe, à commencer par moi-même que je connaissais mieux que ces femmes. Avant tout, j’énumérai mentalement les maîtrises élémentaires que je détenais, qui s’arrêtaient sur le chiffre de deux : le Feu et la Foudre. Chacun possédait des habiletés remarquables en termes de destruction, massive si l’on y ajoutait les excellentes conditions qu’offraient la Nature à ces Éléments, mais les jeter, comme ça, au travers de la paisible et ensoleillée Forêt aux Mille Clochettes n’aurait rien de plus suspicieux aux yeux de n’importe qui, aussi stupide soit-il. Je serrai les dents Si la météo n’avait été telle qu’elle était présentement, l’accomplissement de cette mission aurait été mené en moins de plusieurs jours, tout au plus une question d’heures. En ajoutant également à cette équation le vent de Clover parmi ce plan incendiaire d’immense envergure qui commençait à germer dans ma tête, ça aurait frappé la quasi perfection, l’Air ayant aidé à propager les flammes là où nous le désirions. Brièvement, j’observai Riza, la seule donnée manquante qui troublait la stratégie. Malgré maints efforts de tenter de lui donner un rôle, je demeurai incapable de la placer. Je croisai les bras. Il n’y avait qu’à profiter de la situation et de la questionner moi-même sur les pouvoirs qu’elle contrôlait.

Ses iris gris foncés, quasiment noirs, unique aux Élémentals de Métal, s’accrocha au mien, curieux. « Qu’est-ce qu’il y a? », demanda-t-elle d'un ton indescriptible. « J’ai pensé à un truc. », avouais-je avec lenteur. « Mais il marchera seulement si le temps se décide à changer. » - « C'est la météo que tu veux modifier? » J’hochai la tête en m’éloignant du tronc d’arbre. Clover haussa la voix. « Je peux aider dans ce cas! », dit-elle toute excitée. « Il se trouve que j’admire beaucoup le travail de l’Esprit Élémentaire de l’Air et… » Pour ma part, je savais où elle désirait en venir, l’ayant déjà rencontrée, mais, visiblement, Clover avait perdu le fil avec Riza qui l’interrompit brusquement : « Vas droit au but! »  - « C’est-à-dire que je pourrai changer la météo si vous le voulez. Compris? », répondit sèchement la concernée, vexée de s’être fait coupée. La femme du Métal ne nota pas son changement de ton. Elle reporta toute son attention sur moi. « Merveilleux. Alors là, ça te dirait de nous mettre sur la touche? Maintenant? » - « J’y arrive… », marmonnais-je, irrité. « Voici globalement comment je vois les choses : Clover, avec ton contrôle de la météo, pourras-tu modifier le temps, peu à peu, en quelque chose de plus orageux? » Elle sourit. « C’est comme si c’était déjà fait! » - « Lorsqu’il commencera à avoir des orages et des éclairs, je m’arrangerai pour que l’un d’entre eux frappe un arbre et le brûle. Pendant que je ferais grossir le Feu, tu le propageras avec l’Air. » Elle leva le pouce en l’air. « Nous attaquerons de nuit pour faire le plus de victimes possibles. » Riza intervint. « Et moi dans ce cas? » - « … Justement, c’est ça que je ne réussis pas à trouver. » L’Élémentale éclata de rire. « Alors je peux le faire pour toi. J’empêcherai tous les survivants potentiels de sortir de leur village. Sous couverture, bien entendu. », ajouta-t-elle. « Avec l’apparence d’un Alfar? », s’enquit Clover. « Non, je verrais plutôt un Vampire. Si jamais des soupçons sur cette " incendie accidentelle " surviennent, autant qu'ils croient à l’œuvre de ces buveurs de sang. » - « Je suis parfaitement d’accord. » L’Élémental de l’Air haussa des épaules. « Hum, qu’importe. Ils auront ce qu’ils méritent… de chaque côté. » - « Je peux toujours créer des illusions  pour t’aider. », fis-je remarquer à Riza qui esquissa un sourire. « Merci de l’offre, mais ça ne sera pas nécessaire. J’ai aussi des atouts dans ma manche, tu sais? Ce pouvoir… je l’ai déjà. Avec ça, nous sommes bien armés. », murmura-t-elle. « Alors pourquoi attendre plus longtemps? », lança brutalement Clover. C’était la question qui pendait sur toutes les lèvres…

~~~

Le vent commença à se lever. D’épais nuages gris, presque entièrement noirs – menaçants – se profilaient à l’horizon obscurci par le lent déclin du soleil qui tendait ses derniers rayons parmi les cieux grondant. En contrebas de la petite rivière, les villageois demeuraient stoïques quant à l’avènement du temps capricieux : néanmoins, tous se dépêchaient de déposer la touche finale aux travaux du jour pour se préparer à braver le soir. Peu à peu, ils se retiraient des champs, ouvrant grands les portes de modestes petites maisons – comme il était courant d’en observer chez de petits regroupements sédentaires – pour mieux les verrouiller une fois mis le pied à l’intérieur. Il ne semblait y avoir aucune trace quelconque d’un être supérieur à eux, un individu traité en Dieu. Uniquement cette forme particulière et unique d’art tribal qui créait leurs tatouages et ornait la moindre habitation de ses couleurs pourpre – couleur qui paraissait posséder sa part d’importance parmi cette culture païenne. Les heures défilaient, lentement. Le village commençait à fermer les yeux et s’assoupir malgré le temps qui ne cessait de poursuivre à déchaîné sa fureur, de par ses grondements sourds et la Foudre qui illuminait le ciel noir d’encre. Un garde seul patrouillait les environs, les yeux plissés pour tenter de percer le voile de la nuit. Tout était immobile, désert : rien ne l’alerta.

Il pivota mécaniquement pour retourner sur ses pas lorsqu’une lame lui trancha la gorge. Son corps inerte tombait, inexorablement, vers le sol, mais une magie l’arrêta juste avant. Le cadavre fut traîné puis jeté dans la rivière à proximité. Quand Riza apparu aux côtés de Clover, celle-ci siffla deux coups. Le son se répercuta en écho, guidé plus rapidement par l’Air qui obéissait à ses volontés. De ma position, je le perçus immédiatement résonner au creux de mon oreille. C’était le signal. Je fermai les yeux, concentré sur l’appel de la Foudre qui obtempéra, après quelques secondes, avec violence. Elle s’abattit contre un arbre dont les branches se superposaient à la toiture d’une maison. Les étincelles crépitèrent, puis, soudain, les flammes apparurent, rugissant sur l’écorce du tronc et les feuilles, nourries par ma magie et guidées par le souffle de l’Air de l’Élémentale aux cheveux blonds au même titre que la fumée âcre, dense et opaque qui s’élevait. Les premiers logements ne tardèrent pas à s’incendier, gorgés par les flammes rougeâtres qui dansaient sur la première maison, descendant jusqu’à la fenêtre ou le domicile voisin. En moins d’une trentaine de minutes, le village paisible s’était littéralement métamorphosé en fournaise, tâche rouge parmi l’environnement vert et faerique. Hurlements et cris retentirent… trop tard cependant pour espérer fuir la zone mortelle, étouffés par les excès toxiques de la fumée, froidement assassinés dans le dos par les mains de Riza ou portés à confusion avec ses illusions de Vampires qui déambulaient à travers le village.

De la magie élémentaire d’Eau fusait des mains de quelques rares villageois, insuffisante pour contrer le brasier, encore moins lorsqu’il s’agissait de la magie de soin prodiguée à certains individus, presque tous aveuglés par le chaos et leur survie personnelle. Les morts s’enchaînaient l’une derrière l’autre. Quelques Alfars, cachés des yeux de leurs congénères, priaient, imploraient Phoebe, Mère de la Nature, de les épargner du déchaînement de son Élément, délassant ainsi leur Dieu. Mais rien ne faisait : les flammes continuaient de se propager sur les maisons. Le carnage s’étendit jusqu’aux petites heures du matin, là où une odeur écœurante de cadavres brûlés s’éleva jusqu’à nos nez, tandis que nous fouillons, de fond en comble, les cendres et la poussière de ce qui fut autrefois un village, à la recherche du moindre survivant que nous tuerions avant même de le laisser pousser une seule supplication.    

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