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 Le parfum de la Ronce [RP pour tous]

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Mer 25 Mar 2015, 20:58

Edwina resta une seconde sans qu'aucune réaction apparente n'émane de son corps, jusqu'à ce que ses yeux voient la vérité. C'était lui... Elle n'avait eu qu'à analyser la courbe de ses oreilles, son visage, sa silhouette pour comprendre qu'elle l'avait déjà rencontré par le passé. Sauf que ce qu'il s'y était passé la gênait à présent énormément. A Avalon, elle avait été en proie à un sortilège peu commun qui l'avait désinhibé totalement. Maintenant de nouveau elle, elle ne voyait plus les choses de la même façon. Heureusement, l'attention de l'homme se porta sur une autre personne, une femme, qu'elle n'avait pas vu jusqu'ici. Brune et très peu vêtue, elle semblait elle aussi faire partie de la grande famille des Alfars. La tension était évidente entre elle et Númendil, si bien qu'elle ne tarda pas à partir sans pour autant la laisser seule avec l'homme. L'Ultimage ne savait pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose. D'un côté, la présence d'autres individus lui permettait de conserver une certaine distance et même de ne pas aborder le sujet fâcheux, de l'autre, elle aurait aimé mettre les choses au clair, lui dire qu'elle... qu'elle l'avait pris pour un autre une seconde. Et quand bien même elle devait l'avouer, peut-être n'était-ce pas la meilleure chose à faire. Peut-être se blesserait-il ? Enfin, elle ne voyait pas pourquoi il le prendrait mal après tout. Dans ses pensées, elle finit par atterrir lorsqu'il lui posa directement des questions. Elle qui avait cru pouvoir échapper à une conversation, voilà que lui-même la commençait. « Euh... ». C'est qu'il n'était pas simple de répondre. Elle devait d'abord parler de sa présence à Drosera puis de sa présence derrière ce mur. Et puis, c'était lui... Elle finit par rougir en se rappelant l'incident. Détournant le regard elle répondit finalement à la première question. « Mes souvenirs de Drosera m'ont conduit ici... ». Des souvenirs sans doute un peu erronés, pensait-elle maintenant. « Et je suis derrière ce mur parce que j'ai aperçu mon fiancé. ». Cela paraissait sans doute un peu crétin de fuir celui qui était sensé la rendre heureuse, mais malheureusement, la réalité voulait que, justement, il était très loin de lui convenir. Et puis, ce n'était pas l'état horrible dans lequel était plongée la cité qui la contraignait à se cacher, ce que Númendil aurait pu penser de plus évident, non, juste un homme.

De plus, les pensées d'Edwina n'étaient plus du tout tourner vers ce qu'il se passait actuellement, mais plus vers son passé commun avec celui qui se trouvait à ses côtés. Elle pensait réellement que son prénom était Númendil et non que cela ait pu être son nom de famille. Tournant de nouveau les yeux vers lui, son regard bleu se posa sur sa peau nue. Elle ferma les yeux, se retournant, immensément gênée. Voir des hommes se dévêtir était presque au dessus de ses forces. Normalement, c'était elle qui finissait toujours dans de drôles de situations. Bien sûr, l'Alfar n'avait pas enlevé tous ses vêtements mais pour la souveraine, c'était exactement la même chose. Elle ne savait comment prendre cet effeuillage, surtout après les déclarations qu'il lui avait fait à la coupe des nations. « Hum... écoutez... en fait, je ne voulais pas... je ne voulais pas vous embrasser. Enfin, je ne l'ai pas fait... parce que euh... ». Parce que Jun était intervenu. Elle marqua une pause avant de se passer la main dans les cheveux, anxieuse. « Voilà, en réalité, je ne sais pas pourquoi mais je vous ai confondu avec Adril. ». Oui, très logique, pour quelqu'un qui ne connaissait pas le bonhomme dont elle parlait. « Hum. Il s'agit de mon maître d'armes et... garde du corps. C'est un Alffar aussi. Et puis... je... je ne sais pas, un moment j'étais ailleurs et je vous ai pris pour lui. ». Cela revenait à dire qu'elle souhaitait embrasser Adril, mais comme ils ne se connaissaient pas, ce n'était pas si grave d'avouer ce genre de choses. Non, si, c'était grave vu qu'elle venait de dire qu'elle fuyait son fiancé. Encore plus rouge, elle finit par tenter de regarder son interlocuteur. « Númendil, je suis désolée. ». Elle se pinça les lèvres, embarrassée. Puis, elle finit par regarder celui à qui l'Alfar venait de dire merci, semblant encore plus navrée de le faire entrer dans une conversation qui ne le regardait pas.

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Jeu 26 Mar 2015, 09:20

Mircella… la cherchait ? Un large sourire s'afficha sur le visage de la morte vivante, le déformant au passage. Ainsi, sa petite maîtresse s'inquiétait pour son intégrité, sa survie peut-être ? Non, elle craignait sans doute pour la survie des autres. Et cette peur qu'elle éprouvait, bien qu'elle soit parfaitement compréhensible, ne fit qu'accentuer l'envie de meurtre de la petite fille. Elle la craignait, elle aussi. Non pas à cause de sa puissance, car elle aurait pu l'immobiliser en quelques secondes. Tout simplement car elle était imprévisible, aussi fuyante et changeante que le cours d'une rivière qu'on ne saurait arrêter, qui briserait tous les barrages sur son passage. Sa folie meurtrière ne venait que de commencer, et elle se serait vue extrêmement malheureuse – si elle pouvait encore l'être – de quitter sa congénère qui n'appréciait guère la présence de la petite luciole. Elle était un éclat de lumière dans un bain de ténèbres, une lueur dans une flaque de sang, une ombre sur ce tableau qu'elles essayaient de peindre à la seule force de leur seconde vie. Elle faisait tâche dans le décor, et ce fut sans grande surprise que Julia se retrouva prise entre deux feux. Prise entre l'affection qu'elle portait à la petite fae, à toutes les aventures qu'elles avaient vécu ensemble, tous les souvenirs qui les reliaient irrémédiablement. Tous les sourires qu'elles s'étaient adressées, et cette confiance qui, même en temps de trahison temporaire, n'avait jamais failli. La considérait-elle comme une amie ? Son regard vira sur sa congénère, qui se tenait juste là, visiblement très agacée. Qu'en était-il d'elle ? Elle l'aimait, oh oui elle l'aimait. Autant pour ses petits regards vicieux que pour sa manière de se battre. Elles avaient tant en commun que l'on aurait dit des jumelles, cependant elles se complétaient d'une manière que personne d'autre n'aurait pu imiter dans le monde. Alors, qui choisir ? Pire, pouvait-elle réellement choisir ? Une occasion de s'amuser se présentait juste devant ses yeux, et elle allait la laisser passer sans rien dire, sous prétexte que la Haute Elfe refusait de participer un tant soit peu à la fête ? Non, sûrement pas. Elle n'avait jamais agi en pensant aux conséquences de ses actes, et ce n'était pas aujourd'hui que cela se mettrait en place. Alors, d'un revers de la main, elle exprima un vague pardon à la petite chose. « Désolée Shi. J'ai pas l'intention de m'en aller d'ici. Je m'éclate bien. Si t'as envie de retourner voir Mimi, j't'en prie, j'te retiens pas. J'ai à faire, tu lui diras que je rentrerais un de ces quatre. ».

Et avec un sourire qui se voulut profondément détaché, elle l'observa valser contre le mur, marquée par sa semblable. Une fois qu'elle fut quelque peu sonnée, les deux gamines s'en allèrent un peu plus loin, et sur le chemin qui semblait inoccupé, Julia ne put s'empêcher de lâcher un petit rire. Devant l'incompréhension de Melody, elle s'expliqua. « Ce qui est marrant en fait, c'est que j'ai maudit son maître. Tu sais, le gars qu'elle accompagne tout le temps, bah il a fait du mal à Mimi alors j'ai décidé de m'amuser un peu avec lui. Déjà que j'l'aimais pas à la base, dés que l'occasion s'est présentée tu penses bien que j'ai foncé dans le tas ! ». Puis elle s'arrêta, prenant sa main dans la sienne en signe d'accord. « Je veux bien jouer à ton jeu. Ca a l'air marrant. Même si j'te dois déjà toute cette petite fête, ça faisait longtemps que je m'étais pas autant marrée. ». Elle la gratifia d'un sourire malsain, à nouveau. A elles deux, elles formaient un duo effrayant, mais s'assemblaient tellement bien qu'on les aurait cru destinées. Et ce serrage de main scella leur pacte. Sans attendre l'approbation de sa jeune amie, elle se mit à courir, sa faux tenue par une seule main, laissant l'autre poignet libre ou se trouvait sa marque. Marquer ceux qui allaient mourir n'aurait rien de drôle, et il ne s'agissait pas de les laisser crever si facilement. Non, la malchance allait les poursuivre partout ou ils iraient, les frappant autant de fois que cela semblerait nécessaire. S'approchant d'un jeune homme au hasard, elle apposa son poignet contre sa jambe alors dénudée, et s'en alla aussi vite, dans un éclair, comme si elle n'était tout simplement jamais apparue. Elle fit de même pour bon nombre de personnes, profitant de la folie ambiante pour maudire le plus de personnes possibles, faisant toujours attention à ce que leur compte à rebours ne se réduise pas de trop. Et une fois, fut celle de trop. A peine eut-elle marqué une jeune femme qu'elle la vit mourir sous ses yeux. Alors, elle haussa les épaules et, se retournant, elle alla rejoindre sa congénère en lâchant un bref. « Même pas drôle... ». Cela faisait déjà quelques minutes qu'elles couraient dans tous les sens, et elle ne doutait pas de bientôt se faire repérer. Alors, quand elle retrouva Milady, elle fut pressée d'en finir. « Alors, on fait le compte ? ». Mais elles n'en eurent malheureusement pas le temps, qu'une présence vint les déranger.


Mircella se tenait là, complètement impuissante face à la soudaine transformation de sa jeune amie. L'ayant vue déjà deux fois, elle n'en fut pas surprise, mais ne l'appréciait pas pour autant. Sous cette forme elle devenait proprement incontrôlable et ne répondait plus de rien, encore moins de ses actes pour le moins ignobles. Elle lui attrapa la main, refusant d'écouter ses excuses. « Non, Milady, contrôle toi ! ». Elle ne pouvait imaginer à quel point cela s'avérait difficile, mais ne savait que prier pour leur salut, pour qu'elles ressortent de Drosera saines et sauves en commettant le moins de crimes possibles. Car elles en commettraient, inévitablement. Dans un tel chaos, il était impossible de rester complètement blanche, complètement innocente. C'était utopique, idyllique. Et ce n'était, de toute évidence, pas le moment de rêver. La Haute Elfe ne sut pas quoi faire. Elle avait déjà eu affaire à ce double, a cette sorcière complètement folle, mais jusque là n'eut jamais trouvé le moyen de l'arrêter proprement. Elle n'écoutait pas la diplomatie, et elle ne se voyait pas utiliser la force pour la maîtriser, d'autant plus qu'elle la vaincrait sans peine. Que pouvait-elle faire ? Rien, absolument rien. Elle poussa un long soupir, attrapant la main de la sorcière pour tenter de la retenir. « Arrête, c'est complètement stupide Milady ! ». Faire souffrir son premier amour… Kohei se trouvait là, à n'en point douter, mais si elle parvenait à le retrouver… Alors elle en finirait avec lui. Il ne serait plus de ce monde. « Il ne m'as pas fait de mal ! ». Mais voulait-elle le faire souffrir à cause d'elle, ou cherchait-elle un prétexte pour torturer la première personne venue ? C'était un mystère qu'elle ne pouvait soulever.

La force de la jeune femme la tirait vers l'avant, la poussant vers la foule, la traversant avec terreur. Personne ne la reconnaîtrait, c'était tout bonnement impossible de voir en elle l'elfe qu'elle était véritablement. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de craindre que quelqu'un ne voit sous sa couverture, car l'on était jamais à l'abri de rien, surtout en territoire ennemi. Quelle bêtise avait-elle fait en se rendant ici ! Elle ne put plus soupirer, quand elle aperçut, derrière un mur, une silhouette qu'elle aurait peut-être souhaité ne jamais revoir. L'Alfar se tenait là, en compagnie d'un autre et d'une jeune femme dont elle ignorait l'identité. L'un d'eux semblait blessé, bien qu'elle ne reconnut pas le regard destructeur de son ancien amant, elle ne fut pas heureuse de le revoir. Sa gorge se serra, ainsi que ses poings. Ce n'était pas de la rage à l'état pur comme pouvait le ressentir Milady. Il s'agissait de quelque chose de bien plus fort mais également de bien plus complexe que cela. La peur de l'affronter à nouveau ? Non, c'était à lui de la craindre. Mais le revoir dans de telles circonstances ne pouvait tout simplement la pousser dans ses bras. Il allait se battre, inévitablement. Contre la sorcière, à présent. Elle n'eut même pas le temps de la retenir qu'elle se retrouva devant lui et, lui tirant le bras, elle l'invita à revenir en arrière. « Ne sois pas bête, Milady ! Il serait idiot et inutile de lui faire du mal ! Tu es plus intelligente que ça, n'est-ce pas ? ». Elle cherchait à la ramener à la réalité, à réveiller l'autre femme qui sommeillait en elle. « Qu'est-ce que ça t'apporterait ? ». « De la joie. ». Les petites filles arrivèrent derrière elles, souriantes, le visage tâché de sang, se tenant toutes deux par la main. « Tu n'as toujours pas compris, Mimi ? Elle est tarée c'te femme. C'est pas tes sermons qui la feront changer d'avis. Si tu veux qu'elle s'arrête, tu vas devoir faire un choix. Soit tu sauves l'autre débile la haut et tu te mets contre elle au risque de la blesser. Soit... » Son sourire s'étira un peu plus, cette idée la ravissant plus qu'autre chose. « Tu la laisses s'amuser, avec moi et Melody. On l'tuera pas, t'inquiète. ». Et, lançant un regard des plus sévères ou l'on décelait cependant une once d'inquiétude à Kohei, elle se sentit perdue, et la seule idée qui lui vint fut d'attraper la jeune femme dans ses bras par surprise, l'emprisonnant sous son emprise pour qu'elle ne puisse pas s'enfuir ou manier une quelconque arme. Et, dans un visage teinté d'égoïsme, elle invita le jeune homme à s'enfuir, car elle ne la retiendrait pas plus longtemps, autant par sa propre volonté que par la force qu'elle pouvait déployer. Le pendentif de Neriel n'agissait plus aussi bien, et l'on put reconnaître ses beaux yeux émeraudes ainsi que sa voix, aussi énergique qu'autoritaire. « Dépêche toi. ».


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Jeu 26 Mar 2015, 12:34


« Vous paraissez rêveur, Caliel. » - « Je crains d'être condamné à l'être. » La moindre parole que prononçait le Génie était une énigme. Megæra sourit. D'une certaine manière, elle appréciait l'étrange compagnie du Djinn, même si sa présence avait un petit rien de dérangeant et d'oppressant. Ensemble, ils faisaient quelques pas dans les grandes rues de Drosera. Ils ne parlaient que ponctuellement. Le silence ne leur pesait pas. Pourtant, la jeune femme le brisa par une question assez inattendue : « Pourquoi vous intéressez vous à moi ? » murmura-t-elle, presque curieuse. « Je sais que vous ne m'avez pas aborder pour mes beaux yeux. Que voulez-vous ? » - « Je voulais vous rencontrer, voir ce que vous aviez de spécial. » - « Pourquoi ? » insista-t-elle.  Ses lèvres frémirent, comme s'il avait réprimé un petite sourire.  « Disons simplement que vous connaissez quelqu'un qui m'intrigue. » - « Bien. » La réponse lui convenait, pour l'instant. Pensive, Megæra laissa son regard déparer sur les paysages alentours. Elle ralentit le pas, troublée. « Est-ce l'une de vos connaissances ? Il semble vous dévisager avec … insistance. »  Dans un soupir, Caliel suivit les mires bleues de la Lapine jusqu'à croiser un faciès particulièrement peu avenant. «Du tout.» Malgré tout, il était évident que c'était lui qu'il scrutait avec autant de force. Il était presque en face de lui, à attendre. « Veuillez m'excuser ma belle mais je ne souhaite pas vous mêler à mes affaires. » - « Vous ne savez même pas de quoi il en retourne. » - « Non mais je suis assez clairvoyant pour me douter que tout ceci n'est que le point de départ de quelque chose de plus grand. » - « Je n'aurai jamais cru que vous étiez du genre à vous préoccuper des dommages collatéraux. » - « Notre … amie commune n'apprécierait pas que je vous abîme, je crois. » Impassible, il fit glisser ses doigts  le long des cheveux bruns de la jeune femme, avant d'aller chercher sa main pour effleurer la peau d'un baiser mimé. « Nous nous reverrons. » Il tourna les talons. Pensive, Megæra le regarda s'éloigner avant de s'en retourner vaquer à ses propres occupations. « Voilà un visage familier. » articula-t-il lentement en s'approchant de l'étranger, les mains dans les poches. La scène avait un goût de déjà-vu. Les protagonistes n'étaient pas les mêmes mais la ressemblance était frappante. Les deux hommes ne se connaissaient pas. Ils se méprisaient déjà, comme si la haine était marquée au fer blanc sur ce qu'ils étaient, comme voués à causer la perte de ce monde et à le sauver.

Un brun surprise, Megæra fut interrompue dans le fils de ses pensées par une drôle de Démone qui la prit pour une Orine. Cette idée arracha un charmant sourire à la belle jeune femme. S'il y avait bien une race qui ne lui allait pas, c'était bien celle du peuple de Maëlith. La Lapine n'était ni sage ni soumise ni domptable. Sans se préoccuper de l'apparence décalée de son interlocutrice, habituée à voir tout et n'importe quoi dans son travail, elle corrigea de sa voix douce et chaude : « Je vous remercie pour le compliment mais je ne suis pas membre du peuple des Orines même si, tout comme vous visiblement, j'apprécie son art et son raffinement. » Elle avait presque envie d'en rire. La Vénus n'aurait pas été satisfaite d'elle. La Démone ne l'avait pas insulté : les Orines étaient toutes très belles. Seulement, Megæra dégageait un charme sensuelle et insolent qu'elles ne possédaient pas. Elle était plus sauvage, plus voluptueuse. Si les Orines portaient des kimonos, elles ne les mettaient certainement pas comme la Lapine qui laissaient ses épaules et sa gorge nue, jusqu'à laisser entrevoir la naissance de ses seins. « Le yukata vous va à ravir.» ajouta-t-elle dans un sourire. « Par ailleurs, j'ai … » Elle ne put pas finir sa phrase. A quelques pas de la Démone, un homme eut la gorge tranchée et s'effondra dans la marre de son propre sang. Ce n'était que le premier. Interdite, la Bélua contemplait le cadavre, muette et immobile dans les cris et le fourmillement de la foule.

Un homme s'approcha d'elle. Ses intentions étaient évidentes. La douce Megæra tourna la tête pour poser ses grands yeux bleus sur lui, alors qu'il brandissait sa lame pour la poignarder. Tout s'était passé en un battement de cils. En catimini, la jeune femme avait glissé une main dans les plis de son kimono. Du bout des doigts, elle avait caressé la petite pierre rouge qu'elle avait déniché il y a bien longtemps. Puis elle tendit le bras. Des rafales de feu jaillirent et percutèrent l'assassin qui étouffa un cri. Sa rage n'en fut que décupler. Dans un grincement de dent, il se releva en se frottant le ventre pour attaquer de plus belle sa cible. Durant ce temps, Megæra avait relevé son kimono, dévoilant sans hésiter ses longues jambes blanches pour attraper son fouet qu'elle avait dissimulé. La corde claqua sur le bras de l'agresseur. Il combattit la douleur, attrapant l'arme pour faire venir la proie vers lui. « Excusez-moi ? » se moqua une voix acide. Caliel apparut à côté de l'assassin et plaqua sa main contre sa gorge. Lentement, toutes les plaies qu'il eut dans son existence se rouvrirent. « Allez. Fuyez. » Il sourit. Megæra  jeta un coup d'oeil à  la Démone.  « Vous allez bien ? » Caliel lâcha le type qui s'effondra au sol, tremblant. Avec sa propre arme, il l'acheva. « Nous en étions ? » demanda-t-il en se retournant vers Arès.          

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Ven 27 Mar 2015, 18:35


Mon amie de longue date, Anwen Worthington venait de me proposer de devenir la future marraine de son enfant. Enfant qui n'était pas encore né. J'étais extrêmement heureuse de savoir qu'elle avait pensé à moi et non à d'autres comme Kailyn ou bien Lysis. Cet acte me faisait chaud au coeur et j'accepta cette offre avec une immense joie. Je lui demanda donc si elle savait le sexe de son futur enfant, elle me répondit que non et me demanda ce que je voulais faire plus tard pour les Élémentals, mis à part vouloir devenir la nouvelle impératrice du tout, si c'était possible bien évidemment. Pour être tout à fait franche, je ne savais pas, il est vrai que je possédais au fond de mon cerveau quelques petites idées par-ci par-là qui n'étaient même pas aboutie et qui manquaient pour la plupart, de sens. Je la regarda avec un petit sourire avant de lui répondre.

- Pour être la plus honnête possible, je ne sais pas vraiment. Tu sais, pour l'instant, j'ai quelques obligations tout comme toi mais rien de bien incroyable. Nous allons dire que j'essaie de vivre au jour le jour, de profiter de chaque instant que la vie me donne car après tout, je ne suis pas immortelle et je peux mourir n'importe quand. En cas, je ne passe pas des journées entière à réfléchir à l'amélioration de notre peuple, je pense que ce n'est pas une bonne chose. Si un jour j'ai une idée qui me vient, je l'approfondirai et tenterai d'en parler pour la mettre en place si jamais elle le mérite.

Il est vrai que je ne cherchais absolument pas d'idée fantastique qui aurait pu améliorer les conditions de notre peuple, à vrai dire, je ne voyais pas ce qu'il y avait à améliorer. Bon, je n'aimais pas tant le régime qu'avait instauré Takias, mais mis à part mon désaccord avec sa politique raciste, elle avait accompli des choses fantastiques pour les Élémentals, la construction d'Aeden avait été l'une des meilleures choses pour notre peuple. Nous vivions très bien et je ne voyais pas comment améliore cela. Enfin bref, j'étais assez heureuse de voir mes compagnons s'amuser comme des petits fou, ils dansaient ensemble et sans se battre ni s'insulter au passage ce qui était franchement anormal et surtout extrêmement rare. Plus la fête continuait et plus je me disais qu'Anwen s'était trompée, l'atmosphère demeurait pesante, néanmoins, il ne se passait absolument rien de suspect... enfin... jusqu'au moment où des personnes tombèrent des arbres, je ne savais pas combien il y en avait mais je vis juste qu'Anwen venait de se faire attaquer par l'un d'eux, tout comme moi. J'eus le petit réflex de fusionner avec mon élément de base, l'eau. Cette transformation eut comme résultat que ce qui devait servir d'assassin me passa au travers avec son katana à la main. Bon, eh bien, je crois qu'il n'avait pas envie de boire un verre avec moi, dommage ! C'était assez amusant quand même ! Vous ne comprenez pas ? Pendant que nous nous faisions attaquez et que j'avais failli mourir transpercée ou bien découpée et tout en reprenant ma forme initiale et en le bloquant dans un champ de force, je le détailla attentivement. Il était beau garçon quand même ! Un corps qui semblait assez musclé, des yeux marrons foncé et des cheveux pas très soignés certes, mais d'un noir étincelant. Cet alfar possédait un certain charme, je ne devais pas le nier, mais mon coeur n'appartenait qu'à une seule personne, l'Élémental de ma vie, Antael. L'assassin ne parvint pas à se libérer de mon champ de force le temps que je fasse sa description physique, je décida de ne pas mettre fin à ses jours, je n'étais pas comme ça et j'avais le choix, cette fois-ci. J'exerça juste une pression avec mon champ de force pour l'assommer assez longtemps pour que le grabuge se règle. Ah oui, il faut quand même préciser qu'entre temps, un alfar s'était levé et avait menacé tout les étrangers. Inutile de vous dire que pas mal de personnes de leur peuple s'étaient retournés contre nous et voulaient nous éliminer. Bon, eh bien, Anwen avait raison et je lui devais quelques excuses, celle-ci me fit d'ailleurs bien la remarque.

- Eh bah excuses-moi ! Franchement, je ne pensais pas que ça allait dégénérer et encore moins que tant de personnes veuillent nous tuer, tu sais, je ne suis pas paranoïaque moi !

Il fallait l'avouer, mon maître était un petit peu parano sur les bords, m'enfin il fallait dire que cette fois-ci, elle avait raison. Enfin bref, nous allions devoir combattre, encore. Il allait falloir que je fasse attention à mon amie qui à cause de sa grossesse, avait une magie plus ou moins stable.
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Ven 27 Mar 2015, 22:38



Shi observait Julia qui semblait refuser de la suivre. Elle venait de les rejoindre, le plus vite possible, à la demande même de Mircella, mais… elle était là pour rien. La petite fée comprenait simplement ce qui motivait la Dullahan. C’était bien parce qu’elle avait l’habitude de voir Kohei dans cet état. Alors, naturellement, un sourire s’esquissa sur son minuscule visage, et elle s’apprêta à tout simplement lui dire « bonne chance »… Et ce, bien qu’elle n’approuvait pas le meurtre. Shi avait pris la mauvaise habitude de laisser tomber… Et elle s’en voulait. Et pas qu’un peu. Mais la petite fille était impuissante et le savait bien. Par conséquent, il ne servait à rien de persévérer.

Elle voulut lui dire ces deux petit mots, dans un élan, mais les paroles de l’autre Dullahan l’en empêchèrent. Shi l’écouta alors, fronçant les sourcils. C’est bon ! Elle avait compris ! Elle allait s’en aller ! Pourquoi elle en rajoutait une couche ? Et pourtant, cette idiote d’autre Dullahan avait trouvé le moyen d’en venir même aux mains. Et d’un coup, plus rien. Elle ne comprenait pas ce qui venait de lui arriver. Une douleur dans le dos atroce, et un lieu complétement différent. Elle écarquilla des yeux, et s’apprêtait à entrer dans une colère noire. On venait de la cogner violemment contre un arbre. Et si ça, ce n’était pas suffisant à la petite fille à nourrir de sombres projets contre cette Melody – qui n’avait de mélodieux de le son de son horripilante voix – qu’est-ce qui l’était ? Elle regardait alors partout autour d’elle, et ne voyait plus rien. Il n’y avait plus la moindre personne qu’elle connaissait aux alentour. La sensation que Shi éprouvait en cet instant était vraiment étrange..

Elle déversait sa colère à la vision de Melody. La petite fae ne savait alors pas si elle éprouvait de la haine pour cette fille parce qu’elle la liait inconsciemment aux événements, ou si c’était vraiment à cause de ses airs de fille à la méchanceté bêtement gratuite. Shi en avait simplement marre. Elle était simplement désireuse de retrouver Kohei. Mais comment le faire dans une telle foule ? Elle se retrouvait seule, au milieu de l’immensité de la place de Drosera, au milieu de race qu’elle ne voyait jamais en ces lieux… Elle se sentait perdue.




Ultimage... Ultimage... Mais... Qu'est-ce que...? Qu'est-ce que l'Ultimage faisait là à Jacasser avec Aëran ?! C’était une rencontre totalement inattendue. Très sérieusement, si l’Alfar s’était attendu à un truc pareil… Mais son questionnement cessa bien vite pour laisser place à un rire incontrôlé quant à la teneur de l’étrange conversation qui l’animait, ainsi que se confrère. Kohei aurait voulu lâcher quelques paroles à son ami, il mourait d'envie de lui dire des choses comme « Eh ben Aëran ! Tu m’as l’air drôlement désiré ! » Mais se reteint, car il sa démence fit preuve d'un peu de raison. Il porta alors son regard sur la blessure du blanc, puis observa la mage du coin de l'œil avant de déclarer avec quelques paroles sèches quoique déformée par sa folie : « Il faut vite faire quelque chose pour lui. » Kohei aurait voulu arrêter Aëran tantôt vu la teneur de la situation, mais s'était restreint. Et maintenant qu'ils ne se battaient plus, les blessures de l'Alfar allaient le faire souffrir, l'adrénaline étant passée. Et pourtant, ce dernier n’avait pas l’air d’éprouver la moindre douleur. Et cela, le blond ne le comprenait pas. Kohei regarda ses propres coupures bien plus légères par rapport à celle de son ami, et sourit. Lui, il commençait à avoir mal. Pourtant, il feint d’ignorer, et se reconcentra sur l’être qui en nécessitait le plus, de concentration. Naturellement, Kohei lui vint en soutien. « Il faut l'emmener loin du danger. » Même si il ne le voulait pas, même s'il voulait encore en voir souffrir, même si il voulait voir le sang couler, achever les derniers blessés ennemis... Il fallait qu'il se retienne. Mais...

Mais le sort et la malchance exaucèrent son vœu, et quelque chose d'étrange, de vraiment étrange fit son apparition. Une femme venait de traverser la foule, comme si elle venait de nulle part, comme si elle avait une cible précise. Un tel tableau semblait n’avoir aucun sens. Pourtant, il se peignait sous ses yeux.  Kohei les écarquilla donc, tout le temps que la surprise le prenait. Et voyant les intentions malhonnêtes qui la guidaient, il eut le réflexe de brandir sa longue lame entre lui et elle. Et d'ailleurs, un questionnement rattrapa bien vite son attention. Il semblait que Kohei la reconnaissait. Il avait déjà dû la voir quelque part. Elle lui faisait cruellement penser à une autre jeune femme. Puis, un flash. C'était celle des parchemins du temps ! Ou pas. Non… elles ne se ressemblaient pas du tout. Et pourtant… Un air… Il y avait un air… Mais si c’était le cas, pourquoi elle s’attaquait à lui ? Alors qu’ils avaient pourtant passé leurs temps là-haut à collaborer ? C’était à n’y rien comprendre. Mais si Kohei ne bougeait pas vite de là, par sa faute, Aëran s’en verrait encore plus blessé par des coups perdus. Mais il ne voulait pas le quitter. C’était tout simplement hors de question. Maintenant qu’il l’avait sous la main… Kohei allait arquer un sourire. Mais quelque chose l’en empêcha. Il s’agissait de cette autre femme, qui avait elle aussi surgit de nulle part, pour arrêter la première. Et le nom qu’elle lui avait prêté c’était… Alors, elle s’appelait Milady ?

Avant cela, Kohei n’avait pas encore remarqué cette femme aux cheveux étrangement bicolores. Son attention restait trop lourdement posée sur Aëran qui était plus blessé que jamais. Si seulement Shi avait été là… Elle qui pouvait soigner les blessures… Mais ce n’était pas le moment de penser à cela. Et pour en revenir au moment présent… Au moment où Kohei avait voulu sourire, c’était la main de cette deuxième femme qui l’avait retenu. Il eut le réflexe de se retourner furtivement vers elle, dans un acte offensif. Comme si… C’était comme s’il avait pu croire un instant qu’on cherchait à s’attaquer à eux. Mais les yeux qui se posèrent sur elle… C’était… Il décala son regard au loin, remarquant la présence de Julia. Il le reposa instantanément sur l’inconnue, le regard… Remplit d’incompréhension, et… et… il lâcha sa lame. Cette… voix. C’était celle de Mircella. Il la reconnaissait parfaitement. Et ces yeux, jamais il n’avait pu les oublier. Même après un si long moment. Cela faisait si longtemps. Et… Dans de telles circonstances… Kohei avait compris. Il rêvait, tout simplement. Ce n’était pas possible autrement. Pourquoi ? Mais c’était pourtant simple. Il y avait Aëran et l’Ultimage derrière lui… Son ancien amour et une femme qu’il avait rencontré, qui l’avait aidé, et qui voulait maintenant sa peau, face à lui… Julia qui arrivait de nulle part, un foutoir pas possible en plein Drosera, plein de gens d’autres races qui y participaient. Et enfin, comme si c’était la suite logique des choses, sa démence était en plein jour. Mais cela… c’était simplement parce que tous ces éléments avaient de quoi le rendre complétement fou. C’était trop. Beaucoup, beaucoup trop. Il voulut hurler, mais se restreint. Et là, c’était sa folie qui parlait.

Parce que même s’il revoyait son ancien amour pour la première fois depuis tant de temps, et que même dans sa démence il s’inquiétait de sa présence, il fronçait simplement des sourcils, ignorant les palpitations qu’il avait dans le ventre face à cette rencontre inattendue. « Ce n’est pas possible. » Il ne souriait même pas. Il se préoccupait juste de regarder la Haute Elfe dans les yeux, de magnifiques yeux qui lui avaient quelque peu manqués. « Quoi qu’elle me veuille, je ne fuirais pas. Cette femme ne me fera pas laisser mon ami seul. » Kohei s’en voudrait toute sa vie s’il devait abandonner la peau Aëran pour sauver la sienne. « Mircella, tu le sais toi-même. Je suis une des personnes les plus égoïstes jamais vues. Et je décide de rester avec cet Alfar parce que je n’ai pas envie de le laisser mourir là. Je me fiche de ce qu’il pourrait se passer d’autre. » Il le regarda un instant. « Parce que même si il n’a pas l’air de ressentir la douleur, il a une grave blessure. » Il s’éloigna de celle qu’il avait aimée, un sourire de résigné aux lèvres. Il allait se défendre contre cette étrange femme, même si il mettait tout le monde en danger en les gardant près de lui pendant cette sorte de bataille. Mais quitter Aëran le serait sûrement plus. Mais pas que pour lui. Pour Kohei aussi c’était risqué. Il se tourna vers la femme qui tenait compagnie à Aëran que depuis peu, et qui était mêlée à une histoire à dormir debout, et naïvement, il lui demanda une faveur, d’un sourire déformé, et rendant ses propos purement illogiques. « S’il vous plait. Faites en sorte qu’il ne lui arrive rien. » Il n’allait pas lui demander de combattre à ses côtés, ou même de s’enfuir. Il se voyait mal demander un truc pareil à l’Ultimage.

Kohei sourit de plus bel. Est-ce que cette Milady s’attaquait à lui parce qu’il était un Alfar ? Est-ce que cette femme avait tout simplement l’intention de livrer bataille contre le peuple du blond, en décidant de s’attaquer au premier elfe noir qu’elle pouvait connaître ? Si tel était le cas, Kohei serait sans pitié. On attaquait pas les siens impunément, et même si cette bataille s’annonçait difficile, il ferait reculer l’ennemi, et rejetterait tout être n’étant pas Alfar ou étant traitre en dehors des murs de sa ville. Et si quelqu’un s’attaquait à Aëran ou à Mircella, il ne répondrait plus de rien. Il n’hésiterait certainement pas à s’attaquer à tous ses ennemis sans indifférence, même si jusqu’à maintenant, il avait pris soin de ne tuer que les traitres et les bandits. Car Kohei ne l’oubliait pas, la plus part des gens qu’il avait l’habitude de côtoyer n’était pas que des Alfar, et même s’il n’avait aucune sympathie particulière pour les autres races, il se débrouillait pour ne pas les attaquer sans raison, ou même gratuitement. Dans un dernier élan, avant de recevoir la première attaque de son ennemie, Kohei lui adressa quelques paroles, bien qu’il sentît qu’aucune réponse ne l’attendait. « A qui comptes-tu t’attaquer après moi ? » Et après une longue respiration, il reprit, sans détourner le regard, mais changeant d’interlocuteur. « Qu’est-ce qu’il t’as prit de venir dans un endroit pareil ? Ce n’est pas un endroit pour quelqu’un comme toi. » Parce qu’elle ne risquait que des ennuis. Pui il rit. Nerveusement, par amusement, par impatience… Il n’en savait rien. Mais il avait ramassé sa lame, avait les pensées obnubilée par la possible mort de son confrère. Et cela voulait simplement dire « J’ai besoin d’une raison pour légitimer le fait que je vais me battre. »

2031 mots Post IV


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Sam 28 Mar 2015, 11:15



Je levai un sourcil dès le début des explications de l’Ultimage, remettant mon haut en place. Un sourire se dessina rapidement sur le coin de mes lèvres, si nous résumions la situation : elle se cachait d’un fiancé qu’elle ne désirait pas voir, fiancé qui ne devait certainement pas savoir qu’elle avait une envie folle d’embrasser son garde du corps : Adril, homme qui n’était autre que mon Maître, celui qui m’avait appris à vivre hors des murs de la secte … La situation était plus que risible, et je ne pus qu’étouffer mon rire.  Quelques secondes s’écoulèrent avant que je ne brise le silence : « Aëran… mon prénom est : Aëran. Númendil est mon nom. » Je me mis de nouveau à rire avant de poser la tête contre le mur. Ce fut tout sourire que je lui dis : « Et Adril, c’est mon Maître, il m’apprend à vivre comme un Alfar… » Mes yeux brillaient de malice, elle ne pouvait savoir que je le connaissais personnellement, ce qui devait sans doute beaucoup la gêner… et moi, beaucoup me faire rire : « Je ne lui dirais rien, ne vous en faites pas… De toute manière, si je le faisais, il me tirerait les oreilles en me traitant d’impertinent… » Je regardai en l’air, pensif : « Enfin, sans doute… ».  Lorsque Kohei pris la parole, vraisemblablement inquiet de ma blessure, je lui souris doucement : « J’ai eu bien pire que deux ou trois côtes cassées, ça va, t’en fais pas pour moi… » L’entrainement à la secte m’avait tout bonnement permis d’inhiber la douleur, elle faisait partie de moi en somme. Il n’y avait pas besoin d’être fort psychologiquement ou physiquement, c’était un conditionnement pur et simple, où les stimuli d’une douleur ne m’atteignaient plus.  

Le bruit de pas approchant me fit me décoller du mur et empoigner un couteau. Mes sourcils c’étaient froncés et mon regard, durcit.  Trois femmes vinrent à nous, pour Kohei vraisemblablement, dont une voulait tout bonnement se battre avec lui. Je soufflais face à la mascarade qui se passait sous nos yeux, comme si les bandits, les assassins et ceux qui détestaient les étrangers ne suffisaient pas. Le mot "mourir" de mon compagnon me fit doucement rire, il était vraiment inquiet finalement. Lorsqu’il demanda à l’Ultimage de me protéger, je serrai nerveusement mon manche de couteau, soufflant
: «  ça suffit… ». J’étais énervé, affreusement en colère. C’est femme ne voyaient pas avec qui nous étions, qu’elle lui devait le respect. M’interposant entre elles et l’Alfar, je pris la parole : « Vous n’avez rien de mieux à faire mesdames ? Si Kohei vous a si mal satisfaites, il tentera de se rattraper, mais en dehors de ces murs… Vous n’êtes pas ici chez vous, vous vous permettez d’attaquer des Alfars, vous l’intimez de fuir alors qu’il est ici chez lui ! Et de plus, vous manquez cruellement de bonnes manières face à l’Ultimage, ici présente… »  Mon regard était si sombre que l’on pouvait se perdre dans ceux si, je détestais les scènes de ménage puéril : « Je vous recommanderai : ou de baisser d’un ton et de saluer comme il se doit la Reine, ou de partir sur-le-champ ». Il n’y avait pas de sinon, j’étais tout aussi près à me battre que Kohei, cotes cassées, bras en moins, peu m’importait, j’avais été entrainé à me battre et à souffrir autant que cela était possible. Déjà je ne sentais plus ma blessure qui me tiraillait tout à l’heure, et m’étais redressé, prêt à bondir sur n’importe laquelle. La Reine n’était pas non plus montée sur le trône pour rien, et je ne doutais pas de ses facultés non plus. Pour autant, je ne savais toujours pas si nous étions deux contre trois, ou bien trois contre trois. Arpentant chacune d’elle, je ne pus qu’étrangler un grognement : pour qui ce prenaient-elles ? S’en prendre à Kohei, au milieu d’un chaos plus que visible, au milieu d’une bataille, et d’ailleurs, je ne faisais pas de différence, même si l’une tenait celle qui voulait vraiment se battre contre mon camarade, car je remarquai le regard insistant et sombre de l’autre femme. Pour moi, elles étaient toutes contre nous, quelles que soient leurs excuses.

718 - VI

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Sam 28 Mar 2015, 19:22



Aldor ne pensait qu'à une chose, courir. C'était comme dans ses souvenirs, cette peur omniprésente, cette phobie de la mort qui l'avait conduit tout sa vie à faire de mauvais choix … Son instinct de survie c'était incroyablement développée, et il serait près à tout pour vivre, même laisser derrière celle qui l'accompagnait. Il n'en avait aucunement envie, évidement, mais il n'était pas prêt à se sacrifier pour elle. Ou pas encore. Alors quand la fille en question lui demanda de s’arrêter au beau milieu de ce chaos, cette éventualité lui traversa l'esprit. Il a suffit d'un regard pour lui rappeler pourquoi il était prêt à prendre ce risque. Sa torpeur s'estompa et il retrouva ses sens.

« Je suis désolé, je ne voulait pas te faire mal, la situation m'a fait oublier d'agir avec douceur. »


Lindile l'emmena derrière un mur, une petite pause ne lui ferais pas de mal, son endurance étant exécrable. Elle lui avoua qu'elle n'avait, elle non plus, aucune idée d'où se diriger.

* Merveilleux * Se dit-il, ironiquement.


Il se demanda un instant qu'elle était cette histoire de plateau, mais ce n'était pas trop le moment de pensée à ça. Le fait était qu'il ne savait strictement pas où aller pour s'échapper de ce merdier. Sortir de la ville, le plus rapidement possible, était sa meilleure option selon lui, et encore, nul certitude que des embuscades ne soient pas organisé près des sortit. Après tout, d'après ce qu'il avait vu, c'était surtout les étrangers qui était visé. Pour l'instant il se décida de suivre Lindile, elle pourrait très bien être sa porte de sortit, lorsque les choses se seront calmé. Aldor perdu dans ses pensées ne remarqua pas la femme qui était à leur côté depuis le début. Il en pris conscience lorsqu'un groupe d'alfar s'approcha dangereusement d'eux. Par chance il sembla que ces alfars furent pris en chasse par un alfar, un alfar qui connaissait Lindile.

Il n'eut pas vraiment eu le temps de poser des questions, après seulement quelques mots, et un lot de clé, en direction de Lindile, celle ci l’entraîna hors de leur cachette provisoire. Sachant qu'elle avait avoué juste avant qu'elle n'avait aucune idée où aller, il fut assez surpris de cette décision, mais se laissa tout de même guider. Les rues étaient moins encombrés que la place centrale, mais le chaos régnait toujours. Des cadavres gisait  là. Des cris résonnait. Et des petites escarmouches parsemait la ville. Et justement devant eux se tint un alfar qui venait d'en tuer un autre. Son regard se posa alors vers nous, froid, meurtrier. Aldor s’apprêtait à fuir dans la direction opposé au moindre signe agressivité. Bien heureusement, l'alfar les ignora et passa juste à coté d'eux d'un pas lent et pesant. A l'embranchement suivant, un combat. Aldor prit alors les rênes pour diriger l'alfare vers une rue adjacente, tentant d’éviter un maximum ces affrontements. Un autre croisement, et en face se tenait un groupe d'alfars qui riait au dessus de cadavre bélua. Mauvais signe. Le groupe se tourna vers eux et l'un d'eux les pointa du doigt. Très mauvais signe. Quand vint alors un rugissement perçant le ciel, Bahamut était enfin de retour auprès de son maître. Il apparu face aux ennemi dans un crépitement d'éclair. Fondant sur le sol tel la foudre, il fit reculer les assassins.  Aldor en profita pour tirer Lindile dans une rue perpendiculaire. Très vite il la lâcha, ne voulant pas une nouvelle fois la blesser par mégarde. Bahamut, repris son envol pour suivre l'avancée des fuyards. Leur course effrénée s’accéléra, un groupe d'alfar sur les talons vous force à vous poussez dans vos retranchements. Bahamut les ralentissait en faisant de petite attaque aérienne, mais ils continuaient à gagner du terrain. Aldor jetait régulièrement des regard derrière lui pour voir leur avancée, mais surtout pour vérifier que Lindile suivait le rythme. Aldor et son ami tournait dans les rues, au hasard, espérant qu'il ne tomberait pas sur un nouvel ennemi.  Jusqu'à ce qu'ils tombent sur le contraire. Un autre groupe d'oreille pointu vint engager leur poursuivants. Sauvés. Pour l'instant tout du moins. Aldor n'en pouvait plus, les poumons en feu, les jambes molles. Il devait se reposer. Ils continuèrent un peu, puis avec l'aide de Bahamut, ils pénétrèrent dans une maison qui semblait vide. Il referma la porte derrière eux, tandis que Bahamut resta dans la rue, pour venir se poser sur le toit de la maison.

«  Je suis désolé … mais je suis essoufflée … il me faut une petite pause. Nous ne resterons pas longtemps, promis. Nous devrions être en sûreté pour le moment. »


Aldor s'adossa contre un mur, assis par terre. Après une petite minute, le temps de reprendre son souffle, il s'adressa à Lindile, lui posant une question qui lui traînait dans la tête depuis tout à l'heure.

«  Dis moi, cette homme tout à l'heure, qui était il ? Et pourquoi il avait l'air d'être en colère contre toi ? »


Post IV - mots : 829

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Mar 31 Mar 2015, 11:42

Un, deux, trois… Je comptais méticuleusement chaque personne que je maudissais, alors que tantôt, je volais au dessus de la foule chaotique, tantôt, je tentais de slalomer antre les combattants. Bien sûre, ce n'était pas avec mon agilité légendaire que je réussissais à esquiver tous les coups, mais je m'en fichais royalement, de toutes les façons, je ne saignais pas plus que de raison. Un large sourire sur le visage, mon rire n'en finissant plus de résonner au cœur de la place, je voyais peu à peu les alfars et les bandits, les gens de toutes les origines, devenir aussi maladroits que moi. La scène en devenait terriblement comique et je bénissais le temps du l'invasion des Ridere de m'avoir doté d'une redoutable mémoire. Pour rien au monde je n'aurais voulu oublier ces si délicieux instants passés au beau milieu de Drosera ! Et je n'étais pas la seule à m'amuser ! Quoi de plus beau au monde que de partager ces instants avec celle qui me comprenait le mieux d'entre tous ? Celle qui ne me jugera jamais pour mes actes mauvais ? J'airais même été capable de relever magiquement ces cadavres moi-même, juste pour le simple plaisir de faire durer un peu plus longtemps les combats !  Et finalement, Julia finit par me retrouvée, probablement pressée de connaître les résultats de cette palpitante compétition !

Et j'allais m'exprimer, lui annoncer le doux numéro des vingt-sept personnes que j'avais réussis à maudire – dont certaines n'étaient même plus en vie, ce qui est plutôt pratique pour compter – quand quelqu'un vint nous interrompre dans notre discussion. Un alfar, grand et plutôt beau garçon, avec un air de folie dans le regard qui me plaisait. Et il était accompagné par un blessé et une grande femme qui me donna instinctivement l'envie de m'éloigner d'elle. J'aurais presque pu me courber à ses pieds si Julia n'avait pas été à mes côtés ! Oh ! Mais tiens qui voilà ! Ma sœur venait tout juste de nous rejoindre mais… elle avait l'air sacrément en pétard… différente… noire. Et comme il fallait s'y attendre, cette niaise d'elfette lui courait après, vocifèrent des paroles qui me donnaient juste envie de la baffer. J'essayais d'analyser rapidement la situation, non sans mal. Milady était là, sous une forme qui me rappelait terriblement la sorcière en elle, en compagnie de Mircella, qui tentait de l'arrêter car… elle désirait faire la peau à ce fameux… Kohei ! Et… oh bah ça, je ne m'y attendais pas ! Aëran en personne était de la fête ! Tout comme cette dame, inconnue mais qui suintais la puissance. La situation était tellement tendue qu'elle m'en paraissait grotesque, mais j'étais dans tous les cas d'accord avec Julia. Si Milady sorcière voulait s'amuser, pourquoi l'en empêcher ? « Allez blondinette, tu sais qu'on a raison ! Personne ne peut stopper Milady quand elle a la couronne vissée sur la tête ! Laisse là un peu se défouler ! »

Oh mais qu'elle me fatiguait celle-là à me supplier de laisser l'autre peluche revenir ! Elle n'avait toujours pas comprit que c'était moi, la Grande Miiilady, qui contrôlait maintenant ce corps et allait lui faire grâce de mes services en châtiant cet alfar qui l'a fait souffrir ? Bon, bien entendue, c'était beaucoup plus amusant de le faire sous ce chef là plutôt que de dévoiler simplement que ma magie me picotait un peu trop les mains. Et puis, quitte à faire souffrir quelqu'un, autant que ce soit utile ! Rah, n'importe quoi, je m'en fichais des raisons ! Moi, je voulais entendre des cris de terreur et des os qui craquent, et si je pouvais en être la cause, c'était encore mieux ! « Mais tu vas me lâcher oui ? Si je ne te trucide pas c'est pour éviter que l'autre gamine revienne, mais ne me pousse pas à bout ! » Et je continuais ainsi durant tout le chemin qui me séparait de ma proie, elle qui tentait de sottement me faire changer d'avis, moi qui devenais de plus en plus agacée et lasse à essayer de lui faire qu'elle ne servait à rien.

Et une fois arrivée devant le beau ténébreux presque aussi déglingué de la cervelle que moi, j'avais l'impression d'avoir à faire à un grand spectacle théâtral. Tout le monde ici semblait reconnaître quelqu'un et tâchait de sauver la peau de l'autre. Quand à moi, je surenchérie aux douces paroles de ces Dullahans que j'aimais décidément bien. « Tout juste ! De la joie ! Allez, écoute-les Mimi ! Tu ne veux vraiment pas que celui qui t'a fait souffrir en chie même un peu ? Allez, laisse-toi tenter ! » Mais au lieu de se laisser aller à la voix de la raison, elle m'emprisonna de ses bras, cette gourde, ordonnant  à son ancien amant de fuir. Chose qu'il ne fit à mon grand bonheur, pas. « Tu vois ! Il reste lui même pour prendre le bâton ! » Et j'allais à nouveau tenter de la convaincre, quand un alfar blessé sembla encore plus agacé par la situation que moi. Et il péta son joli câble, devant tout le monde, nous faisant juste perdre un peu plus de temps. On aurait dit un amoureux transit courroucé que l'on manque de respect à sa princesse. J'en explosais de rire, tout comme Melody ! « Dis-donc, Roméo, tu vois pas que tu nous gène un peu ? Tu crois vraiment que j'vais attendre avant de rendre justice à Mircella ? Que j'vais perdre mon temps de faire patte-patte à ta Reine ? Je suis là pour un honnête but, moi, monsieur ! » Que de fausses et délicieuses paroles dans ma voix ! Un pur délice ! J'en riais de plus belle !

Mais le petit, tout petit détail que je n'avais pas prévus… c'était l'accumulation de mon Lux in Tenebris et Metum, qui décida soudainement que lui, n'attendrait pas plus longtemps pour se déverser sur la foule présente. Oups. Hors, savoir les peurs des gens, c'est bien beau, mais les matérialiser, c'est mieux. Et comme ce corps possède de base la capacité de créer des illusions… Elles finirent toutes par apparaître, presque palpables, les terreurs secrètes des alfars, des dullahans, de l'elfe et peut-être même de la Reine, tant qu'on y est ! Sauf que ce sort me draina toute mon énergie, et je me mis à pester bien haut et fort, de tout mon vocabulaire vulgaire. A quoi bon rester plus longtemps si j'étais maintenant incapable de faire le moindre mouvement ? Je me sentais idiote, d'avoir encore échouée ! Mais bon, au moins, je me savais encore capable de contrôler cette enveloppe… et tout plan machiavélique se doit d'être préparé dans les moindres détails… Je prononçais donc l'incantation, libérant à nouveau l'autre sotte pour la laisser dans une m*rde sans nom ! Et ce fut fier de moi que je tirais ma révérence…

Tout c'est passé très vite. Le discours d'Aëran à mourir à nouveau de rire, puis le choc de la magie noire de Milady qui nous percuta tous. J'avais chancelé, vacillé, sur le point de m'évanouir, presque. Et lorsque je repris le contrôle de mon corps et de mon esprit, nous étions encore plus nombreux qu'avant. Mais pire encore… Il était là. Face à moi. Je remblais, d'une rage démentielle, d'une peur panique, serrans les dents à les faire grincer. Il était là, devant moi, me souriant d'un air écœurant, de son visage gras de porc immonde. Ma peur plus grande peur était face à moi et je jurais. La sorcière était partit, nous laissant dans une situation des plus complexes… C'était bien son genre, tiens… Et pour avoir déjà été dans cette situation autrefois, je savais qu'il n'y avait qu'une solution pour nous débarrasser de toutes ces illusions. « Il semblerait que l'on se retrouve tous dans le même bateau… Et je vous préviens, je ne compte pas couler en ce jour… » Je laissais un lourd silence s'installer, avant de poursuivre à nouveau… « Bon, j'vous fait le topos et rapidement. Je m'en fiche du niveau de votre trouillomètre. Il faut se débarrasser de ces fichus illusions, et pour ça, on doit les vaincre. Et si on n'y arrive pas tous, elles reviendrons et finiront par épuiser la magie de Milady. Autant vous dire que ce n'est pas bon. » Je n'attendais même pas que l'assemblée réagisse, elle devait le faire de toute façon pour son salut.

Et je le voyais, là, toujours à me regarder comme un bout de viande. Ma colère dépassait mon amusement. Je n'avais qu'une envie, lui arracher sa gueule de bourge. J'avais finalement de la chance, que ma plus grande peur soit aussi ce qui me fou le plus la rate au court bouillon. Et comme je me sentais bien l'âme d'une illustratrice de mes propos, je m'approchais lentement de ma stupide grande sœur afin de récupérer son couteau… sans quitter mon défunt mari des yeux… avant de me jeter sur lui, de tout mon être, et d'entamer une lutte au corps à corps pour ma survie, comme si tuer son mirage allait aussi tuer mon passé… Du moins, c'était ce que j'espérais vraiment au fond de moi…

Poste n°5 - 1526 mots

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Mar 31 Mar 2015, 12:53


Andariel fut un peu surprise, la charmante femme qui était à ses côtés n'était donc pas une orine. Pour son cerveau étriqué, cela rendait les choses plus compliqués. Mais elle tenta d'inscrire dans sa tête que d'autre personne que le peuple de Maëlith puisse porter un kimono. Le compliment qui suivit la rendu très fier, surtout venant d'une femme aussi charmante. Il en fallait peu pour monter dans l'estime de la démone, et la flatterie était la meilleure solution. Cependant la discussions coupa court quand la place s'embrasa. Elle qui était quelques instants auparavant, un lieu de festivité et d'amusement, devint le théâtre d'une valse macabre. Une danse effrénée, rythmée par les hurlements de terreur et par le bruit strident des chocs métalliques. Le spectacle qui se déroulait devant elle était magnifique. Une toile de maître peignant le chaos à l'état pure. Elle en oublia presque sa nouvelle connaissance, comme aspirée par ce tourbillon de haine et de brutalité. Elle voulait s'y mêlée, s'y plongée, et être, elle aussi, inondé par cette rage brutale. Un seul pas lui rappela la réalité. Ses vêtements était une prison. Impossible de se battre pourvu d'un tel apparat. Alors comment apprécier un bon combat si on a pas sa liberté de mouvement ? Ça ne remplirait en rien les attentes de la démone, ça ne lui ferait ressentir qu'une frustration intense.

Son attention revint donc sur la fausse orine, qui était en plein combat. Elle se débrouillait pas si mal. Andariel n'eut même pas l'idée de venir l'aider, pour elle un combat était personnel. On ne partage pas ce plaisir. Toutefois lorsqu'elle la vit en difficulté, elle s’apprêta à intervenir, elle ne voulait pas perdre son précieux jouet récemment trouvé. Une autre personne lui coupa l'herbe sous le pied et vint au secours de la dame. Dommage. Une fois le combat fini la lapine se retourna vers Andariel pour avoir de ses nouvelles.


«  Oui, oui, ne vous inquiétez pas pour moi, les champs de batailles son mon élément. Toutes mes excuses de ne pas vous être venu en aide, mes vêtements m’incommode énormément. Les orines sont certes, très élégantes, mais ça se voit qu'elle ne combattent pas souvent … Si j'avais su que cette fête allez être si divertissante, j'aurais apporté mon kimono habituel, beaucoup plus adapté à ce genre d'activité. »  


Un rugissement attira son attention. Un dragon qu'elle connaissait planait au dessus de la foule. Ca lui rappela qu'elle n'était pas venu toute seule, et que ses incapables de serviteurs allaient peut être lui ramener des problèmes.

«  Maîtresse ! Maîtresse ! Au secours ! Quelqu'un veut me faire du mal ! »


Bingo. Cette empoté de Pyrha courait vers elle, les larmes au yeux, suivit de près par un alfar, l'arme au poing. Andariel s'avança vers sa servante et tenta de réfléchir comment elle pouvait combattre malgré son handicap. Comme à son habitude, Pyrha trébucha lamentablement à quelque pas de la démone, totalement à la merci de son poursuivant. Andariel n'attendit pas que l'alfar prenne les devant, et elle concentra ses flammes abyssale pour lui projeter plusieurs boules de feu et ainsi le garder à distance. Son instinct avait pris le dessus, elle avait trouvé quelque chose. Elle desserra son ceinturon pour pouvoir le baisser et le placer sur sa taille. Puis elle ouvrit les pan de son kimono, pour avoir la place de libérer l'un de ses bras de cette prison de jute. Elle avait dorénavant une partie du buste totalement dénudé, avec une simple bande de tissu enroulée autour de sa poitrine. Ses jambes restait assez restreinte, mais maintenant un bras avait une totale liberté de mouvement. Et un bras était largement suffisant pour Andariel. Elle fit donc face à l'alfar armée, muni de son seul poing. D'un petit tour de magie elle agrémenta son bras droit d'écaille qui lui servit de bouclier. Le duel débuta. Son adversaire s'avéra plus agile qu'Andariel et put lui asséner plusieurs coup. Elle réussi tout de même à les parer avec son bras renforcé, au prix de légères entailles. Le sabreur lui asséna une attaque particulièrement réussi et vint lui lacérer son épaule gauche. Déchirant au passage le yukata précieux qu'elle portait.

«  Hey ! C'est une œuvre d'art, ne t'avise pas de l’abîmer, abruti. »


«  Tu devrait plutôt te préoccuper de ta propre vie, plutôt que ce stupide bout de tissu. »


En hardie par cette réplique, l'alfar tenta une attaque frontal visant la gorge. Andariel ne tenta même pas d'esquiver, elle attrapa de sa main valide la lame de son adversaire. Laissant couler son fluide vital sur cette arme de mort. Sa force impressionnante empêchait son opposant de sortir son arme de son étreinte. Elle vint alors délicatement attrapée la main qui maniait l'épée de sa main gauche. Le doux son des phalanges qui se brisent sous son étreinte lui décrocha un petit sourire. L'alfar, hurlant de douleur, était désormais à sa merci, ne pouvant plus se défaire de l'emprise de la démone. D'un coup de poing lent, mais puissant, elle vint lui fissurer le crane et le projeter à terre. Elle le suivit au sol  et continua de frapper la boite crânienne qui vint céder sous la succession de ses coups mortel. Même après la mort de son adversaire, Andariel continua à réduire son visage en bouilli, par pur plaisir. Enfin satisfaite, elle récupéra l'épée et le fourreau de sa victime, pour ensuite se rediriger vers sa servante. Pyrha s'était réfugier dès que possible derrière Megaera, comme une petite fille derrière sa grande sœur. A son approche Pyrha sortit de son repaire, et accouru pour prendre Andariel dans ses bras.

«  Maîtresse, j'ai eu si peur ! Merci, de m'avoir sauver !  Qu'est ce qui ce passe ici? Tout ces gens qui meurt et qui tue, c'est de la folie !»


Andariel ne lui permit pas cette étreinte affective et, d'une simple pichenette, remit à sa place cette servante trop amicale.

«  Reste où t'est, chouineuse. Et rend toi utile pour une fois, soigne moi ça. J'ai moi non plus aucune idée de ce qui ce passe ici , mais ce chaos ambiant n'est pas désagréable ... »


Andariel se retourna vers la lapine, pour lui poser la question.

«  Et vous, mademoiselle, vous savez quelque chose,  ? »


Son bras revenu normal n'avait pas subi de lourd dommage, de simple entailles peu profonde grâce à son armure d'écaille. Avec l'eau curative de Pyrha, les plaies diminua d'ampleur et les plus fines se refermèrent même. Andariel ne savait pas trop ce qu'elle allait décider de faire. Son envie de participer à ce chaos était grand, mais pour une raison qu'elle ignorait, cette femme l’intéressait encore plus. Peu être était-ce son charme, où par ce qu'elle partageait les mêmes goût qu'elle. Voir même parce qu'elle l'avait simplement flatté. Quoi qu'il en soit, la démone avait pris la décision de suivre cette dame un peu plus longtemps.

«  Qu'est ce que vous allez faire maintenant ? Fuir ? J'ai eu la chance de voir vos capacités au combat, elle sont tout à votre honneur, mais dans ce chaos ambiant, je ne suis pas sûre qu'elles soient suffisantes. Que diriez vous de me prendre comme garde du corps ? Évidement, aucun démon ne travail gratuitement, aussi divertissant que ce travail puisse être ... »


Post V - mot : 1218


Resumé:
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Jeu 02 Avr 2015, 14:45

Tout aurait pu parfaitement continuer, du moins, parfaitement continuer dans le chaos déjà ambiant de la cité des Alfars. Edwina était confuse. Entre les paroles sèches d'un homme dont elle ignorait tout et les révélations d'Aëran, elle ne savait plus que faire. « Vous... vous.. connaissez Adril ? ». C'était une catastrophe. Et puis, comment avait-elle pu confondre son nom de famille avec son prénom ? Elle en avait presque envie de pleurer, rouge comme une pivoine. Finalement, peut-être que les Archimages avaient raison, elle était sotte et complètement inculte. Le problème c'est que la question « Alfar » n'était pas la préférée de ses conseillers, tout comme ce qui traitait des Elémentals. Elle n'en remarqua presque pas les nouvelles venues, perdues dans ses pensées jusqu'au discours d'Aëran qui chercha à obtenir pour elle un certain respect. Faisant des signes de main dans le sens d'une gêne de plus en plus manifeste, elle murmura de façon presque inaudible : « Oh non... ce n'est rien, ce n'est pas grave... ». Pas grave ? les Archimages auraient fait une crise cardiaque s'ils avaient assisté à la scène. L'étiquette était très stricte, très claire aussi. Quiconque croisait la reine devait la saluer, quelque soit sa race. Le contraire était considéré comme un manque de respect pouvant entraîner bien des complications diplomatiques. Seulement, Edwina ne se formalisait pas. A vrai dire, elle ne pensait pas mériter la moindre courbette et son manque de confiance en elle en était autant la cause que sa gentillesse et sa naïveté maladive. Aussi, elle ne savait pas quoi faire, si elle devait essayer de calmer les choses ou, au contraire, si le mieux était de ne pas bouger de là où elle se trouvait. Finalement, elle se dit que tout ceci ne la regardait pas, qu'elle devait partir.

Elle tourna les talons mais quelque chose se produisit et elle sentit comme un vide, une sensation qu'elle avait déjà eu par le passé, lorsqu'elle... non. Cela lui rappelait ce rêve éveillé de sa plus grande peur. Son royaume en cendres, Adril à ses côtés, la poignardant en profitant de sa faiblesse passagère. Pourtant, lorsqu'elle avait réfléchi après les faits qui s'étaient déroulés au Lac, elle avait trouvé son geste bénéfique. Car dans ce rêve, elle était maléfique au plus haut point, elle-même la cause de la destruction des terres, de ses sujets, de tout. Et, dans ce rêve, elle ne voulait retourner. Ce ne fut pas lui qui la saisit mais, lorsqu'elle se retourna, en face d'elle, se trouvait son reflet maléfique, ce qu'elle aurait dû devenir. Le souffle court devant le sourire de l'autre, elle s'immobilisa, attendant la suite. Elle savait qu'elle allait parler. « Penses-tu encore longtemps pouvoir m'échapper ? ». Ce n'était qu'une simple question et, pourtant, elle était pleine de sens lorsque l'on connaissait le caractère maléfique de la magie de la reine. Elle ne la contrôlait pas, la plupart du temps, mais quand celle-ci décidait de s'abattre d'elle-même, c'était toujours de façon négative. Une illustration ne tarda pas à apparaître quand un homme voulut attaquer la reine, se rendant compte de la présence du petit groupe. Elle n'avait nul besoin de réfléchir, tétanisée par l'apparition de la sorcière qu'elle aurait dû être. Elle ne contrôlait pas, comme si cette magie qui l'effrayait était une entité à part. Au creux de sa chevelure, quelque chose bougea, se mouva doucement, dans un sifflement inquiétant. Et lorsque l'homme fut suffisamment près d'elle, un serpent en sortit, gueule menaçante. C'était déjà trop tard. Des petits craquements se firent entendre alors que le corps de l'ennemi se transformait en pierre. « Tu vois. Tu es mauvaise. Tu es juste dans le déni. » siffla à la manière du serpent l'illusion. Edwina devait se reprendre, penser à autre chose. Elle murmura : « Tu n'es pas réelle. ». « Les choses n'ont guère besoin d'être vraies pour avoir un impact. Regarde comme tu trembles. ». C'était vrai, elle tremblait devant ce qu'elle seule pouvait voir. Son double commença à s'avancer, elle recula. Elle avança encore, Edwina de plus en plus défensive et apeurée. Seulement, là encore, le double représentait une peur et la magie de la reine se faisait un plaisir d'annihiler ces dernières, ces dernières et tout danger. Alors, quand le double devint trop proche, un cercle d'énergie se répandit, partant du corps d'Edwina pour s'étendre à l'ensemble de la cité. Lorsqu'il traversa l'illusion, elle disparut, comme tout ce qui était lié à la magie. La magie s'éteignait, celle de la reine, celle du groupe qui l'entourait, celle présente dans toute la cité. Plus de magie noire, plus de magie blanche, juste cette impression d'être simplement, humain.

Les cheveux d'Edwina changèrent de couleur pour reprendre celle qu'ils avaient véritablement, un roux intense. Lorsqu'elle le remarqua, elle blêmit. Elle devait partir, maintenant.

803 mots

Il n'y a plus de magie ^_^

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Jeu 02 Avr 2015, 15:10






La fête de la Ronce



Le chaos régnait. D'un air suffisant, toujours dans l'ombre, K regardait les méfaits s'accomplir. Bien sur, le chapiteau disposait d'assez de ressources pour voir quelques unes de ses têtes tomber, mais il aurait été préférable que tous soient de vaillants combattants. Malheureusement, la vie en avait décidé autrement « C'est mauvais pour les affaires... » Chuchota-t-il dans son coin. Sur la place, plus rien n'était gérable. Les gardes avaient eux mêmes commencés à se mêler dans la bataille, désirant assassiner les étrangers plus que tout au monde. Les nobles les plus rapides, et les plus couards, filèrent en douce pour revenir au troisième plateau, malgré l'accès restreint. Peu importait le reste, ils étaient alfars, et pensaient que leur vie valait bien plus qu'une simple autre. Illustres abrutis.
Dans leur tour d'ivoire, les Dahlias savouraient le spectacle. Ayant l'Echiquier de l'Infortune, ils purent voir, comme s'ils y étaient, le désastre. Seulement, leur attention de se porta que sur quatre personnes : trois hommes et une femme. Un étranger, et trois Alfars. Leur tête fut détachée de leur corps avant même qu'ils n'aient pu dire ouf. Un coup de maitre dont les pontes se délectaient à outrance. Coupant court à la visionneuse, ils se levèrent et partirent à leurs affaires. Après tout, ils n'avaient engagé le Chapiteau que pour une tâche, et celle-ci s'était étendu, outre mesure, pour profiter aussi à K. Le service était bien fait, et il était rendu. Le reste ne les intéressait nullement. Que leur ville soit peuplée ou dépeuplée semblait ne pas les concerner.

Mais sur la place, autre chose se jouait. Ainsi, certains acteurs, n'étant pas encore entré en scène, attendaient impatiemment le final. Le moment où ils pourraient intervenir, et pas des moindre. Il y avait des rois et reines, des futurs monarques, et des gens ambitieux. Beaucoup d'étrangers se permettaient d'agir comme s'ils étaient chez eux, démontant tout sur leur passage, et ce genre de petit gamin n'était pas au goût de K. D'un signe de la tête, sans même les regarder, il fit comprendre à ceux sur le banc, de faire le retour. Ainsi, dix autres personnes se déployèrent. Dans le lot, beaucoup de personnes furent blessées, et comment...
Venu de nulle part, un sillon d'assassin parcouru la place, la traversa, à une vitesse hallucinante. Aucun moyen de les voir, ne serait-ce que de les entendre. Des assassins misant tout sur leur agilité, leur vitesse. Au beau milieu de leur parade, l'extinction totale de magie les ensevelie. Eux, et tous les autres. Ainsi, plus personne n'avait de bouclier, ou de défense passive. Tous étaient mano à mano, et ce fut avec ce grand avantage qu'ils tranchèrent des corps. Eux ne se concentraient que sur les étrangers. Ainsi, après la salve de lames, les hommes s'éparpillèrent pour ne pas se faire toucher, ne devant sous aucun prétexte perdre la vie.

Les cadavres s'empilaient, et entre les fuyards, et les morts, il ne restait, tout au plus qu'une trentaine de personnes. Des alfars se battaient, les rebelles n'arrêtaient pas leur salve de coups, mais eux aussi vinrent à manquer. Ainsi, les gardes, qui jusque là, essayaient des les éradiquer, les firent prisonniers. Du moins la plupart d'entre eux. Sans prison dans la ville, impossible de les retenir plus longtemps qu'une journée, mais ils passeront par le palais pour être juger. Pour être jugé coupable, et peut être tué. Bien que la politique et la justice soient des valeurs morales essentielles à la société Alfar, les Dahlias avaient des... Opinions légèrement différentes de celle du tout commun. Ainsi, ils seraient effectivement apporté au Palais, et adviendra d'eux que pourra. Le reste ne regardait finalement personne.


Déroulement du RP


Donc le premier paragraphe parle du "combat" en cours, et des Dahlias.

Le second paragraphe parle de l'extinction de magie créé par Edwina. En même temps que ça se fit, des assassins (10) sont lancé par K. Vous ne pouvez ni les toucher, ni même les voir. Ce sont des ninjas de compétition, enrôlé par le chapiteau, pour frapper là où ça fait mal. Leur blessure sont mortelle si, bien sur, on ne fait rien pour les guérir, mais pour le moment, elles vous immobilisent le temps que la magie revienne en fait. Comptez donc une immobilisation pour un post. Ainsi les blessés sont :

Anwen : estafilade dans le dos
Yami : tendons des genoux coupés
Milady : toi personne ne te fais rien, mais comme tu le sais y a plus de magie si tu ne mets pas la couronne ou que tu te casse pas... Bye bye xD
Megæra :tu as un bras (celui que tu veux) inutilisable
Les élémentals : vous souffrez le martyr vous avez l'impression de mourir car vous ne ressentez plus l'écho de votre élément.

Comme dit, personne ne peut les tuer.
Bien et comme maintenant il n'y a plus de magie PENDANT VOS 2 PROCHAINS POST, toutes vos défenses et attaques magiques sont nulles.

Troisième paragraphe : les gardes encerclent les rebelles, profitant de plus aucune magie pour les capturer comme des vauriens héhé. Vous pouvez intervenir si vous le souhaitez.


Si vous avez une question : me MP



Ce code vous plait ? Utilisez-le !
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Jeu 02 Avr 2015, 16:56

Mircella se tenait là, devant son ancien amour, fronçant les sourcils. Il ne voulait pas fuir, il ne voulait pas partir. Il allait tout simplement mourir. Retenant de toutes ses forces la jeune femme entre ses bras, elle la sentit lui échapper et se mit à trembler doucement. « Milady, sois raisonnable ! ». Ses paroles ne l'atteignaient pas. Elle ne l'entendait tout simplement pas, ne l'écoutait pas, refusait de comprendre ce qu'elle tentait de lui transmettre. Pourtant, l'Elfe semblait incroyablement sérieuse et calme dans ce climat de meurtres en séries. Elle avait appris, avec le temps, que la précipitation ne mène à rien, et qu'il vaut mieux être trop calme dans une situation plutôt que trop excessif. Surtout dans un carnage pareil. Alors, dans ce groupe de personnes qui ne se connaissaient que maigrement pour certains, elle se sentait la seule encore saine d'esprit. Cependant, le comportement exécrable de l'Alfar en face d'elle l'énerva de plus belle, lui faisant presque perdre son calme, et elle relâcha sa pression sur sa jeune amie, s'avançant très doucement, le regard sombre et rempli d'une haine qu'on ne lui soupçonnerait point. « Je vois que tu n'es pas devenu plus intelligent avec le temps, Kohei. ». Son changement d'apparence commençait à s'effriter, et elle prit soudain une mine beaucoup plus fermée, envoyant son pouvoir de discorde chambouler à nouveau l'esprit du jeune homme. « Si je te demande de fuir, c'est pour ta survie. ».

Elle croisa les bras, lâchant définitivement son amie devenue folle, campée sur ses positions mais néanmoins prête à agir en cas de problème. « Cela ne m'étonnerait pas que tu meurs sur ce champ de bataille. ». Elle se tourna légèrement, fixant les combats autour d'eux, tentant d'éviter de se prendre quelques coups balancés dans le vide. « Tu es l'être le plus égoïste de ces terres, tu l'as dit toi-même il y a peine quelques secondes. Pourtant, tu soutiens que tu ne laisseras pas ton.. ». Elle fit une pause voulue, lâchant un vague soupir avant de poursuivre « Ami mourir ici. Je ne t'ai pas demandé de l'abandonner. Tu interprètes mes paroles de la manière dont elles t'arrangent. ». Elle avait raison. Il prenait tout à sa manière et ne se préoccupait pas de comprendre qu'elle agissait pour l'intérêt de tout le monde. Il était terriblement égoïste, mais également atrocement sot. Une grave blessure.. Elle osa baisser les yeux vers l'autre Alfar qui semblait, en effet, souffrir le martyre. « Si il souffre tant, alors pourquoi est-ce que tu restes sur place ? Pourquoi est-ce que tu n'essayes pas de le soigner? ». Elle lui reprochait énormément de choses, mais la pire était à venir. « Tu te permets de refuser un conseil, alors soit. Si tu meurs, je ne l'aurais pas sur la conscience, sache-le. Tu ne dois pas t'en préoccuper à mon avis, mais ce n'est qu'une indication de ma part après tout. ». Elle se permit enfin de sourire, attrapant la main de Milady pour la retenir très légèrement.

Quant aux paroles de l'autre Alfar blessé, elle n'en fit rien. Il délirait sans doute pour tenir des propos aussi insensés. Cela ne tenait tout simplement pas debout. Elle osa penser également, l'espace d'un instant, que toute cette suite d'événement n'était qu'une mise en scène, une mascarade mise en place pour la faire tourner en bourrique. Seulement, elle n'allait pas s'y engager plus qu'il ne lui était demandé de le faire, et agirait comme elle avait toujours agi, en tant que diplomate. Et même si la présence de Kohei la perturbait quelque peu, son comportement avait bien refoulé au plus profond de son coeur le peu de sentiments qu'elle aurait encore pu éprouvé. S'il restait bête, alors, cela ne la concernait plus. Après avoir passé des mois à l'éviter, elle regrettait d'avoir à nouveau trouvé sa route, mais le destin semblait s'acharner contre eux quand tout à coup, Milady devint parfaitement incontrôlable, et les paroles de sa compagne Dullahan ne firent que renforcer la peur ambiante. La manifestation de sa pire crainte allait apparaître… La blonde des bois osa se demander de quoi il s'agissait, quand un mur de feu s'érigea devant elle. Certes, elle le craignait, et aucune personne ne pouvait lui ramener autant de mauvais souvenirs que les flammes. Mais dés lors qu'elles ne s'inscrivaient pas dans le contexte d'Earudien, elle savait s'en débarasser plutôt aisément. Elle s'avança dans une hésitation certaine avant de passer dans les fausses flammes, les détruisant sur son passage ou plutôt, c'est ce qu'elle crut quand elle se sentit défaillir et tomber au sol.

Elle venait de redevenir Elle. Une Elfe, dans toute sa splendeur, perdue au beau milieu de Drosera, du champ ennemi, contrastant avec toute l'allure sinistre des lieux. Attrapant rapidement sa capuche pour se cacher, elle s'enfonça dans ses ténèbres, masquant son appartenance à un quelconque peuple. Et sa première peur fut que cette extinction de magie ne soit le fruit de la folie de la jeune sorcière qui se tenait à présent à ses côtés. Cependant, si cette dernière ne se montrait pas moins féroce qu'auparavant, elle ne paraissait pas véritablement responsable de cette mauvaise surprise. Les yeux de l'être sylvestre cherchèrent un moyen de s'enfuir, quand ils tombèrent de nouveau sur Julia, qui riait de plus belle. « Eh, Melody, j'vois plus rien sur la tête des gens, j'crois que la magie s'est barrée ! ». Puis elle soupira. La petite avait ce don de toujours tout prendre à la légère et même si parfois la jeune femme jalousait ce trait de caractère, souvent il l'exaspérait. Elle put cependant observer le changement de couleur de la Reine des Magiciens qui se trouvaient à leurs côtés et qui devait bien pâtir de la situation. Plus de magie, pour une telle race, cela s'avérait problématique… Dans un soucis de practicité, elle attrapa sa faux pour se défendre. Plus aucune magie, mais une intelligence prête à être mise à exécution à tout instant. Elle se tenait là, près de sa jeune amie, quand tout à coup, elle vit quelque chose filer dans l'air et entendit des hurlements de douleur beaucoup plus forts qu'auparavant. Saisissant le bras de Milady sans lui laisser le choix de la suivre ou non, elle retourna s'enfoncer  dans la forêt, cherchant un endroit ou elle pouvait bien se cacher, et surtout calmer la démence qui possédait son amie.

Elle en avait profité pour fuir Kohei, et cela ne lui déplaisait pas plus que ça. Sans magie, il ne serait que plus faible. Et s'il mourrait, alors elle ne le verrait pas, tout simplement. Il ne s'agissait pas de jalousie. Oh, non, elle se fichait bien qu'il traîne avec plus entêté que lui. Elle ne le voyait plus… Elle ne le voyait comme plus rien qui puisse avoir de l'importance pour elle, tout compte fait. Il n'était plus qu'une ombre dans sa vie, qu'une tâche sur le tableau qu'elle tentait de peindre, auquel elle ajoutait milles détails à chaque jour passé. Elle se souvenait de lui, mais tentait de l'oublier malgré elle. Et le revoir ne l'aiderait sans doute pas à faire le deuil d'un semblant d'amour une fois ressenti. Ayant embarqué la petite Dullahan avec elle, elle se permit de lui faire rapidement la leçon sur sa conduite et sur la manière qu'elle avait de toujours empirer les choses. Un sermon, auquel la petite se contenta de répondre « Merci ! » avec un large sourire. Elle n'avait, bien sûr, pas été séparée de Melody. Mais le plus important était que Mircella craignait réellement pour sa vie. La magie ne reviendrait plus, et beaucoup seraient ceux à sortir leur épingle du jeu à ce moment précis. Et, plongeant son regard dans celui de la Sorcière, elle voulut la faire revenir à elle. « Il faut partir. Maintenant. ». Ce n'était même plus une demande, cela s'apparentait presque à un ordre. Pourtant, elle ne voulait pas la forcer. Mais pour une fois, elle n'avait pas le choix d'agir avec diplomatie. C'était ça, ou la mort.



Résumé:
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Jun Taiji
~ Orine ~ Niveau I ~

~ Orine ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 5459
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Jeu 02 Avr 2015, 17:44

Ares resta immobile lorsque le Génie lui adressa la parole. Familier, c'était le mot juste. Pourtant, ils ne s'étaient jamais vus auparavant. Il avait néanmoins envie de le détruire, fragment de magie par fragment de magie. Caliel n'était pas le seul à qui s'adressaient les vœux sombres d'Ares, pourtant, lui plus qu'un autre méritait, aux yeux du Sorcier, de disparaître. Il finit par murmurer. « Je vois que je ne suis pas seul à l'avoir remarqué. ». La ressemblance avec leurs pères était flagrante, mais, au final, ils se ressemblaient également tous les deux. Comment aurait-il pu en être autrement ? Les yeux du Sorcier passèrent doucement sur l'accompagnatrice que le Djinn avait laissé seule jusqu'à ce que ce dernier disparaisse pour l'aider. Aider était un bien grand mot pensait-il, car un Génie n'aidait que par intérêt. Finalement, ce peuple n'aidait personne hormis lui-même. C'était un point commun non négligeable avec sa propre race. Quoi que, trop de Sorciers se confondaient avec les Magiciens. Aider ses amis. Un Sorcier n'avait pas d'amis, un Sorcier se suffisait à lui-même. Un Sorcier n'avait que des sous-fifres, des obligés, des serviteurs, des bouc-émissaires, des esclaves et des ennemis.

Les doigts d'Ares tapotèrent doucement sa cuisse. Il s'impatientait. Il ferma les yeux, laissant son ouïe se régaler de la situation qui venait de naître au sein de Drosera. C'était amusant, excitant. S'il pouvait tuer une ou deux personne, il serait ravi. Plus que ravi même. La folie des Sorciers le touchait particulièrement. Quand il assassinait, il se sentait vivant, bien, il se sentait entier. Après, les meurtres n'avaient pas tous la même proportion à le rendre heureux. Il préférait tromper violemment la personne qui mourrait et voir dans ses yeux la compréhension de la trahison plutôt que tuer un inconnu de sang froid, inconnu qui ne comprenait pas ce qu'il se passait. Ares était patient en ce qui concernait la mort, il aimait prendre son temps. Aussi, lorsque le Génie réapparut devant lui, il se dit qu'il aimerait faire bien pire que l'éliminer. Il désirait trouver ses faiblesses, car tout Génie qu'il était, il devait bien en avoir. Détruire son monde avant d'écraser son habitacle, voilà qui lui ferait le plus grande des plaisirs. « Nous en étions aux salutations me semble-t-il. ». Il marqua une pause, un petit sourire naissant sur ses lèvres, un sourire cynique, maléfique, mauvais. Les cris s'intensifiaient, tout semblait virer au véritable cauchemar. « Votre père sait-il à quel point vous lui ressemblez ? Le mien l'ignore. Pourtant, l'on voit sur mon visage les traces de sa paternité. Comme vous. Même si je dois avouer être curieux quant à ce détail. ». Oui, il était curieux de savoir comment cet homme était né. De la réponse pouvaient dépendre pas mal de conséquences. Il finit par rire, comme si la situation le faisait doucement jubiler. Et puis, il y eut ce cercle de magie qui le traversa. Il fronça les sourcils, se rendant compte qu'il était vidé de sa magie. C'était une sensation qu'il ne pouvait ignorer, c'était trop intense. Néanmoins... Il releva les yeux vers son interlocuteur, un sourire sur le visage avant qu'il ne croise les bras sur son torse. « Hé bien... Je suis curieux de voir la suite. ». Sa langue vint frôler l'une de ses dents lentement. « Je m'appelle Ares pour information. ». Il était certain que l'homme ne pourrait pas rester là à rien faire. L'absence de magie était une véritable plaie pour les Génies.

Le parfum de la Ronce [RP pour tous] - Page 4 6114267501572edwe38jpgcopie

Pourquoi est-ce qu'il était venu ici ? C'était une grosse bêtise et si son père l'apprenait, il se ferait tout simplement disputé comme jamais. La panique régnait à Drosera et il pouvait aisément le comprendre. Pour le moment, personne ne s'intéressait à lui. Il devait être trop jeune, ou trop petit en taille. Il n'était pas une proie intéressante. Il commençait néanmoins sérieusement à paniquer. Il devait trouver un abris. La nécessité de la chose se fit sentir d'autant plus lorsqu'un cercle de magie le traversa. Sa couleur de peau changea. Il n'était plus... il n'était plus transformé en Alfar. La panique le gagna. Edelwyn lui avait dit cent fois de ne pas s'aventurer seul sans protection. Bien sûr, peu d'individus étaient assez cultivés pour le reconnaître en tant qu'enfant de Jun Taiji, mais s'il tombait sur l'un d'eux, l'un des ennemis de son père, alors il pouvait risquer gros.

Eriol finit par apercevoir une maison dont la porte était entrouverte. Il s'y engouffra, la refermant derrière lui. Il soupira, le dos contre le mur. Au moins, ici, il ne risquait plus grand chose. Les gens dehors étaient tellement occupés à fuir, et les autres tellement occupés à se battre qu'ils ne prenaient pas le temps d'entrer dans les maisons. Seulement, il crut entendre un bruit, une voix. Il s'avança un peu, avant de demander. « Y a-t-il quelqu'un ? ».

814 mots

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Jeu 02 Avr 2015, 21:12

Le chaos. Rien ne pouvait mieux décrire cette situation que ce simple mot. Plus d'ordre, de cohérence pour les malheureux piégés entre ces deux forces qui se disputaient le pouvoir. Juste cette impression désespérée que tout le monde est un ennemi.
Après avoir tué un rebelle au cours d'une joute rapide je pris la décision de me replier, j'avais encore assez d'ennemis dans la garde pour redouter de me retrouver coincer entre deux feus. A forces d'estocs et de fentes Catherine et moi parvînmes à échapper à la mêlée et nous diriger prudemment vers Séléna, ou du moins là où elle se trouvait il y a peu. Mes inquiétudes furent vite balayées, la béluas avait tenu sa position contre les quelques téméraires ayant choisi de la défier ; n'en restait que des cadavres brutalement broyés à coup de griffes.
En nous apercevant la bélua commença par se préparer à nous accueillir, en tant qu'adversaire, avant de finir par nous reconnaître et à se détendre suffisamment pour nous laisser approcher. Je constatais alors qu'elle souffrait de plusieurs blessures, aucune grave mais qui, cumulées, suggéraient que Séléna n'était plus au mieux de sa forme. L'excitation du combat la maintenait debout mais ça ne durerait probablement pas. Derrière elle Pierre avait opté pour la technique de survie ancestrale : faire le mort en attendant que ça passe ; il renonça à sa ruse en entendant ma voix.

« Si c'est ça votre version d'une soirée normale dans votre cité fous j'aime autant vous dire que c'est la dernière fois. »

Je ne fis pas attention à lui, cherchant du regard une opportunité, un indice sur une marche à suivre pas trop risquée.

« Concentrons-nous sur les rebelles, ça évitera à la garde de nous y inclure. »

Acélion venait de nous rejoindre, épée tirée, essoufflé et souffrant de traces de luttes récentes.

« Et je parle aussi pour vous Séléna ; si vous restez trop longtemps isolée vous allez attirer l'attention des assassins, et je doute que vous puissiez tous les tuer. »

Elle allait répliquer lorsque Catherine intervint :

« Pierre ne survivra pas seul et si on retourne dans la mêlée il ne s'en sortira pas plus. »

Le visage du chroniqueur était on ne plus explicite sur ce point mais Acélion trouva moyen d'y répondre en lui tendant son masque. Ce simple geste nous laissa interdit un instant.

« -Prenez ça, imaginez-vous une nouvelle tête et filez, ça devrait vous mettre en sécurité le temps qu'on revienne.
-Mais et vous ?
-Je n'ai pas besoin de mon masque pour travestir la réalité. »

Il se tourna vers Catherine et moi, cherchant notre acquiescement.

« Il a raison maî... »

Sur le moment je ne compris pas ce qui m'arrivait, juste que cela ne concernait pas que moi. Mon corps ne me répondait plus et, quelque part au fond de moi, je sentis la magie m'abandonner ; elle n'avait jamais été une alliée sur laquelle je comptais mais cette perte restait perturbante. La suite fut tout aussi dérangeante.
Je sentis plus que je ne vis une ombre passer dans nos rangs. Je vis les yeux de Séléna s’écarquiller de stupeur alors que le sang jaillissait de son corps. Elle s'effondra alors que son grognement de douleur était étouffé par l'inconscience. Et l'agonie ?
Un sursaut de rage me saisit. Aucun sentiment fort ne me liait à la bélua, nos relations étaient même plutôt mauvaises, mais elle avait accepté de suivre la troupe, elle nous avait fait confiance. Quiconque entendait me faire passer pour parjure sur ce point aller le payer cher.

Le contrôle de mon corps revint, pas la magie ; je regardais autour de moi en quête d'un adversaire. Les gardes étaient en train de s'occuper des derniers rebelles, faisaient des prisonniers ; certains cependant avaient réussi à passer le barrage et commençaient à s'enfuir, le vent ayant définitivement tourné. L'un d'entre eux attira mon regard, je le connaissais. Il m'aperçut à son tour et comprit que je ne le laisserai pas filer... ni survivre d'ailleurs.
Je me précipitais sur lui, laissant Séléna aux bons soins de mes camarades. Lorsque nos épées s'entrechoquèrent j'aperçus d'autres alfars sur le bord de piste, pas des rebelles à priori. Qui étaient-ils ? Dans quel état étaient-ils ? Étaient-ils même prêts à se battre ? Je ne pus le dire avec le chaos mais dans l'état actuel des choses ils pourraient m'être utiles.

« A moi frères de race ! »

Au diable l'honneur du combat en un contre un je voulais ce type mort ; du moment que je participais à sa chute peu importait de savoir qui mettait fin à ses jours. Et dans le pire des cas... mon cousin jetterait bien un œil derrière son épaule.




795 mots

Résumé:
Castellan et Catherine s'extirpent de la mêlée et rejoignent le reste du groupe pour décider de la suite ; malheureusement leurs beaux projets sont avortés par l'attaque des assassins.
Ainsi, victime de la paralysie, Séléna est mortellement blessée ; furieux Castellan se jette sur le premier ennemi qu'il croise (un rebelle, et aussi cousin), il aperçoit alors Aëran et Kohei et leur demande leur aide. Accordez-la ou pas c'est vous qui voyez.
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Ven 03 Avr 2015, 10:38

Même le dément commençait à en avoir marre de tout ce qu’il se passait. Il avait beaucoup trop de trucs à gérer, et ça en devenait fatigant. L’Elfe l’incitait à s’enfuir, mais lui il ne pouvait pas. Faire bouger Aëran était beaucoup trop risqué pour ses blessures. Pourtant, il le fallait bien. Ils s’étaient cachés derrière un mur, mais celle-ci ne valait plus rien maintenant, avec tout le tapage qu’il y avait. Mircella n’insistait plus, mais s’énerva contre l’Alfar. Sa démence lui dictait simplement d’ignorer ses paroles et de s’occuper de ses affaires, mais sa conscience se perdait dans une irritation sans nom et totalement incontrôlée. Il ne comprenait pas pourquoi. C'était comme cette autre fois lorsqu'ils étaient sur le bateau. Il n’appréciait résolument pas l’idée de la laisser parler ainsi. D’un côté, il avait été heureux de la revoir. Mais d’un autre, une boule de stresse était venue s’ajouter à ses autres ennuis, et là, sa colère semblait prendre le dessus du tout au tout. Il savait très bien pourquoi elle lui demandait de fuir. Il n’était pas entièrement idiot non plus. Mais il se voyait mal faire bouger Aëran dans ces conditions. Si tout avait été calme, si tout avait été normal, il n’aurait pas eu autant de problème pour prendre des décisions. Il avait à peine bougé le blanc jusqu’ici, il n’avait pas eu le temps de le déplacer plus que la situation s’était considérablement envenimée. Son visage redevint terne, et pourtant, la colère et la confusion continuait de le gagner. C'était limite si son propre sens de la vue le fuyait. Ce n’était plus le moment de se laisser aller. Il fallait être lucide. « Je ne vais pas rester ici indéfiniment non plus. Tout comme je n’ai pas l’intention de mourir maintenant. Je ne vois pas où je pourrais aller avec quelqu’un dont la mobilité est réduite. » Son ton montait malgré lui. Il regarda Aëran, fronçant les sourcils. « Même si tu n’as pas l’air de souffrir, ce que tu as pourrait te tuer si tu n’agis pas correctement. » Il lui parlait si froidement, que ses émotions en étaient incompréhensibles. Kohei n’avait pas eu l’intention de montrer une quelconque irritation, il essayait juste d’être calme, mais quelque chose d'étrange l'en empêchait, plus il regardait l'Elfe dans les yeux.

Mircella affirmait qu’elle se ficherait qu'il meure ou non. A cette phrase, il ne répondit pas. Il s’imaginait lui-même réagir si c’était le cas de l’Elfe, et il ne voyait pas du tout les choses de la même manière... Il ne savait pas si c'était à cause de sa conscience actuellement hors de contrôle ou non, mais il pensait qu'il aurait pu commettre un ou deux meurtres aux alentour juste pour se défouler. La voir mourir ne lui plairait pas. Mais pas du tout. Et les paroles de l’étrange jeune femme qui avait fait son apparition juste avant son ancien amour… Elle l’énervait. Elle le mettrait en rogne, s’il ne se contenait pas. Et qu'est-ce qu'il avait du mal ! Elle parlait de venger Mircella ? Soit. Elle avait sans doute raison. Mais dans de pareilles conditions, il n’avait vraiment pas envie de se battre. Et c’était en cela qu’il s’énervait. Mais il s’efforçait de se calmer. Et pour ce faire, il se mettait à réfléchir. A tout ce qu’il se passait. Il cherchait un moyen clair et correct pour s’extirper de tous ces ennuis, même si l’idée de fuir et de laisser les Alfar dans leurs problèmes l’ennuyait fortement. Kohei s’enfonçait peu à peu dans une réflexion sans fin, mêlée à des sentiments divers et négatifs se mélangeant. Il ne parlait plus, ne réagissait plus pendant quelques minutes, et il en était frustrant, tant les événements ne permettaient pas une telle absence d’esprit. Pourtant, quelque chose vint l’y ôter. Quelque chose de stupéfiant.

Il se redressa, écarquillant des yeux. Il… se voyait lui-même. Il se voyait lui-même agir ! Devant lui ! Animé par une folie intense, et complétement incontrôlable. Seules ses pulsions lui répondaient, seuls ses désirs se manifestaient. Il y avait Shi, Art, et lui-même qui… Non. C’était impossible. Ce n’était qu’une illusion ! C'était la discorde dans son esprit, même avant que cette vision lui parvienne. Est-ce que c'était son énervement suite aux paroles de Mircella qui causaient ça dans son esprit ? Mais lors des paroles de Melody, il comprit bien ce qu'il se passait. Il se voyait, lui-même, prenant un plaisir indescriptible à attaquer et tuer les gens qu’il aimait. Il y avait Luka aussi. Mais c’était tout bonnement impossible. Kohei n’aurait jamais assez de force pour ainsi s’attaquer à son meilleur ami. C’était illogique. Pourtant il se crispait le visage, se prenait la tête. Cette vision était horrible. Si horrible, qu’il était incapable de la regarder plus nettement, et d’ainsi y voir plus de détails. Il ne pouvait pas réagir. Il n’était qu’un spectateur, et ne voyait toute cette scène que depuis le fond de sa propre âme. Mais ce n’était qu’une illusion. Et cette crainte n’avait aucun sens, car l’Alfar savait pertinemment que son autre lui-même ne pourrait jamais vouloir du tort à ses proches. Il savait que ça n’avait aucun sens de craindre un truc pareil. Alors le blond se calma. Il voulut reprendre une respiration normale, la ralentir, se calmer, et penser très fort que out ce qu’il voyait n’était qu’une vieille peur qui n’avait plus de raison d’exister à présent. Puis tout disparut, avec un mal de crâne qu’il ne comprit pas. Mais au moins, ses émotions ne s'emballaient plus. Et sans se préoccuper de la cause de ce calme soudain,, dans un réflexe incontrôlé, il se retourna vers Aëran. Est-ce que lui aussi avait subi une de ces saleté de vision ? C’était très probable.

L’Alfar repensa à ses paroles. Lui aussi il était agacé par cette situation, et Kohei comprenait bien pourquoi. Masi tantôt, il avait été clair. Il était hors de question qu’Aëran agisse de manière à empirer son état. Puis, il entraperçu Mircella s’enfuir, cachée sous sa capuche. Sa magie s’était dissipée ? Mais pourquoi ? Elle était déjà loin. Il n’avait pas eu le temps de comprendre quand elle avait réagi comme cela. Il aurait voulu la suivre en un sens, mais avec tout ce qui arrivait entre eux deux, il préférait éviter. Et en regardant simplement autour de lui, et regardant l’Ultimage, il venait de comprendre. La fin de l’illusion, la transformation soudaine de Mircella en Elfe, l’atmosphère ayant considérablement changé… Il cherchait du regard quelqu’un qui utilisait actuellement de la magie… Personne. Il voyait même des gens souffrir. Plus de magie. Il eut le réflexe de tenter d’utiliser sn envoûtement, mais rien. Rien ne voulait bouger. Il sentit un grand malaise le prendre. C’était horrible, de sentir que l’on avait plus de magie. Il regarda l’Ultimage, se demandait d’où tout cela pouvait provenir. Il la vit complétement changé d’apparence, du moins, dans la couleur de ses cheveux.

Il s’inquiéta un instant, sans plus. Non pas qu’il s’en fichait, mais en regardant drosera, il craignait encore plus pour les siens. Il voulut se jeter dans la mêlée, tuer les traitres, les quelques bandits qui restaient, rejeter les intrus, mas il fallait fermer les yeux pour l’instant, car se lancer au combat dans de telles conditions, ce n’était bon que pour son autre. Et il y avait encore Milady. Il ignorait totalement ce qu’il allait faire. Si elle allait suivre l’elfe, ou s’entêter. Il avait des questions à lui poser cependant, mais ne le fit pas. Il n’osait rien faire finalement. Il avait beau réfléchir, il ignorait où mettre ses priorités. Il voulait retrouver Shi aussi, il avait si peur pour elle, il ignorait complétement ce qu’elle avait pu faire, où elle était, ce qui lui était arrivé… Il s’imaginait même le pire… De plus, elle pouvait soigner les blessures, et là, en plus de s’inquiéter de sa santé, il avait vraiment besoin d’elle.

Il entendit une voix. Il la reconnaissait. Serait-ce celle de cet Alfar rencontré plus tôt ? Il jeta des coups d’œil partout aux alentours, et le reconnu. C’était cet homme qu’il avait rencontré dès qu’il était descendu sur la place… Et il avait besoin d’aide. Mais en ces conditions, cela semblait difficile. Mais c’était un Alfar, et pas un traitre. Et Kohei était désireux d’aider les siens sans distinction. Il eut alors le réflexe de prendre son arc, ne pouvant compter que sur sa force brute, et décocha une flèche sur son ennemi. Il ne manqua pas sa cible, mais ne l’avait que légèrement blessé. Il ne dit rien au blanc. Il voulait bien de son aide, mais blessé comme il était, sa raison lui dictait de le faire rester en place. Et demander à l’Ultimage de l’aider l’était encore plus. Ce n’était pas une alfar, et si elle le souhaitait, elle n’aurait aucun problème à se retourner contre eux. Mais il ne nourrit aucun soupçon de ce genre à son égard, car elle et Aëran semblaient avoir de bonnes relations
1501 mots Post V

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