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 Le parfum de la Ronce [RP pour tous]

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Mer 18 Mar 2015, 08:54



« Un surnom de mignon. » Kohei l’avait peut-être « dégoté » Simplement pour rire. Il avait vu Aëran, et il avait simplement laissé ses pensées les plus directes s’exprimer librement et sans aucune retenue. Il fallait dire aussi que la présence de l’alfar l’inspirait assez lorsqu’il s’agissait de s’exprimer de manière aussi familière. Simplement parce que… dans un sens ils étaient semblables. Puis le dément se mit à rire face à l’étrange manière qu’Aëran avait de faire les présentations. Mais son expression se crispa lorsqu’il entendit la manière dont son ami décrivait leur troisième confrère. Il avait vraiment l’air aussi tête en l’air que l’autre versant de lui-même. Et aussi mou. Mais le ton du blanc ne manqua pas de lui arracher un sourire. Aëran n’était vraiment pas du genre à refouler des pulsions colériques. Et forcément, et en toute logique, c’était le fait qu’il s’était retenu qui le faisait doucement rire. D’un coup, toute l’irritation que Kohei avait commencée à sentir en arrivant s’était évaporée. Il oubliait le reste, et profitait simplement de la présence de son ami. Mais celui-ci se mit à suivre les deux alfars qui semblaient avoir pris soudainement la fuite. Cela l’amusait en un sens. Il venait à peine de voir Aëran que les ennuis semblaient déjà démarrer. Il s’amusait à les voir tous les trois entamer la conversation.

Kohei se plaçait devant eux, et arborant un grand sourire, il annonça ces quelques paroles à celui qui avait mis Aëran en colère : « Eh bien, tu es drôlement mou toi, pour t’excuser comme tu le fais ! Mais bon, je constate avec ce qui a du se passer que c’était un peu de ta faute. » Il fermait les yeux un instant avant de reprendre. « Mais c’est pas grave. Enfin, j’en sais rien, c’est pas mes affaires. Mais ce serait un peu dommage de devoir nous séparer alors que nous sommes tous les quatre là ! » Comme si il connaissait déjà les deux autres. Il leur parlait comme s’il s’agissait de vieilles connaissances ! « Venez un peu, on va bien s’ammu- » Il se coupa un instant la parole, et perdit sa joyeuse et folle expression tandis qu’il venait de remarquer un détail irritant plus loin. Il se mit alors à pousser le petit groupe un peu plus loin, murmurant au passage quelques mots à l’alfar à la chevelure étrangement blanche. « Il y a des gens que je ne désirerais pas croiser par ici. » Puis il repensa à Shi qui l’avait traîné un peu par la force en ces lieux alors qu’il craignait de croiser ses parents. Il regretta un court instant, car ses peurs se firent plus précises.

Mais maintenant, ce n’était plus un problème. Ou en tout cas, plus le centre de ses préoccupations. Car une clameur s’éleva. Suffisamment forte. Puis d’autres suivirent. L’alfar détourna son regard de ses confrères pour le reporter vers la scène qui se situait bien loin. Il entendit vaguement un étrange discourt qui s’était bien vite vu illustré par un chaos indescriptible. Non, ce discourt avait fait place bien après toute la cohue qui ne cessait pas. En quelques secondes, les yeux de Kohei s’étaient écarquillés sur la vue de corps tombants, et l’odeur du sang aurait pu parvenir jusqu’à ses narines et le rendre fou, s’il ne s’était pas retrouvé trop loin. C’était logique. Mais ce qui le surprit le plus, c’était la nature de ces victimes. Pour la plupart : des Alfars. Sa folie allait monter. Il ne supporta pas de voir les siens tomber ainsi. La faute à qui ? Aux autres races ? Non. A d’étranges assassins tapis un peu partout. Tout ceci n’avait aucun sens. Strictement aucun. Même des bandits arrivaient et ajoutaient leur grain de sel. Comme si tout semblait avoir été orchestré, et comme si ces derniers profitaient de la ville prise alors au dépourvu. Kohei sentait de plus en plus l’irritation monter en lui. L’envie de tuer se faisait plus présente, plus menaçante. Il se sentit l’envie de déchiqueter quiconque se trouverait sur la route, mais se retint. Il ne le pouvait pas. Il n’attaquerait pas les siens. Mais irait, pour l’instant, s’occuper de ces bandits qu’il trouvât bien lâches, suite à ses suppositions quant à leur présence. « Aëran, veux-tu m’aider ? » Il ne lui donnait pas explicitement ses intentions. Mais elles étaient bien claires. Un sourire s’élargit sur son visage, donnant au blond un air détraqué. Son visage exprimait une émotion illogique, car à l’intérieur de lui, c’était la colère qui le guidait.


--


« Non mais je t’en prie ! C’est pas parce que tu as eu la chance de voir Julia en première que tu peux te permettre de vouloir me jeter ! » Elle qui voulait être gentille, on venait de bien l’irriter. Shi commençait à afficher une expression colérique, à force de penser qu’on voulait la snober alors qu’il y avait Julia. Non, c’était simplement hors de question. On ne manquait pas de respect comme cela à quelqu’un. La fae avait eu la décence de s’adresser à la compagne de son amie, d’une manière aussi joyeuse soit-elle, et on le lui reprochait. « Et moi c’est Shi. » Fit-elle froidement, sans même la regarder. Visiblement, elle se retenait de sortir de ses gonds. C’était déjà mort pour cette « Melody ». Shi était sûr qu’elle ne s’entendrait pas avec. Elle était petite, et cela l’énervait déjà assez. Tous dans les paroles de cette femme avait eu le don de provoquer en la petite brune de la répulsion. Et si la petite fille n’attachait pas d’importance aux politesses, elle aurait cessé la conversation sur ses reproches.

Elle faisait mine d’ignorer cette rabat-joie, et pour cela, elle reportait son intention sur Julia. « Oui je vais bien ! Ca faisait tellement longtemps ! » Mais sa question l’avait tout de même interloquée. Elle s’envola histoire de se retrouver plus sur le côté. Elle continuait d’observer Julia le regard figé. « Euh… Maudit ? Pourquoi tu dis ça … ? » Shi n’était pas stupide, en repensant à toutes les choses qui arrivaient à Kohei ces derniers temps, elle ne pouvait pas s’empêcher de prendre ces paroles aux airs blagueurs sérieusement. Ses yeux s’écarquillèrent. « Comment ça maudit ?! Qu’est-ce que ça veut dire ? » Elle n’y comprenait rien de rien. Mais Kohei ne semblait toutefois pas tellement en souffrir, et jamais cette histoire n’avait autant préoccupé Shi. Elle voulut paraître alors optimiste, et se remit à sourire, priant pour que cette histoire de malédiction ne s’envenime pas. « Laisse, c’est pas grave, ça lui forge son caractère. » C’était faux, mais tant pis. « J’vais dire bonjours à Mircella ! Et ne t’inquiète pas, je vais pas emmener Kohei avec, je sais même pas où il est là, je l’ai perdu de vue. » Riait-elle tandis qu’elle s’envolait, portant un dernier regard malicieux vers Melody qu’elle ne manquerait pas d’embêter la prochaine fois qu’elle la verrait. Mais cette pensée la quitta bien vite, pour se reporter sur cette histoire de malédiction.

Puis, Shi observa elle aussi la tournure des événements. Les cris parvinrent à ses petites oreilles, et un frisson l’eut prise. Elle ignorait tout de ce qu’il se passait, et sa petite taille ne lui permettait pas de bien se faire une idée. Elle était seule, livrée à elle-même, dans une foule qui commençait à paniquer. A partir en délire. Elle se cogna non pas une, pas deux, mais un nombre indéfinissable de fois dans les gens qui s’agitaient. Elle était dans l’incompréhension la plus totale, et mettait tout en œuvre pour conserver son sang-froid. Mais elle tremblait, des frissons la parcouraient, elle avait un mauvais pressentiment. Elle le sentait bien, tout ce qu’elle voyait ne reflétait pas assez la véritable ampleur des événements. « K-Kohei … ? » Cria-t-elle dans la foule. Mais elle s’arrêtait là. Kohei était un alfar. Et elle ignorait la nature des ennuis, mais si la cité se faisait attaquer, les Alfar en seraient la première cible. Alors elle prit encore plus peur. Shi craignait véritablement pour son compagnon, mais pensa que sa présence ne pouvait que le gêner. « Mircella !! » Mais ceux qui risquaient tout aussi gros dans l’affaire, c’était les elfes. Et Shi voulut se retrouver auprès de son amie, qu’elle n’avait dès lors pas encore vue, et pour qui elle s'inquiétait d'autant plus

1392 mots ~


Résumé :
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Mer 18 Mar 2015, 14:56

Parler avec elle me faisait du bien, danser avec elle me faisait du bien, rire et m'amuser aussi. Je me sentais revivre, entière. Et elle avait fichtrement raison, l'ambiance pesante de cet endroit, allié à son architecture splendide me le rendait à moi aussi agréable ! « T'as pas tord, j'me sens bien ici ! Respire-moi cette bonne odeur de chaos ! » Je commençais à me douter que quelque chose se tramait, et j'en étais particulièrement enchanté ! Nous allions enfin pouvoir dévoiler au monde notre art… Et Julia me confirma une nouvelle fois qu'elle n'en avait rien à faire de ce démon, ainsi que le fait que son elfette était aussi là. « N'est-ce pas ? J'ai appris à danser chez les vampires figure toi ! Et à  tout les coup, ta godiche a du trouver le moyen de retrouver mon boulet. C'est par-fait ! » Quand à la crotte ailée, qui se présenta à moi tout aussi froidement que je l'avais fait, ma compagne me fit comprendre qu'il était inutile que je me préoccupe d'elle. En revanche, sa venue m'apprit une information plus que délicieuse ! Ainsi, Julia aimait aussi maudire ceux qui se mettaient en travers de sa route ? Excellent ! Je lui montrais alors, d'un clin d'œil malicieux, ma propre marque, tracé au centre de ma main. Une petite fiole de poison aux contours nets et fins, que je m'amusais encore régulièrement à retracer au scalpel, histoire de pouvoir m'en servir avec mon sang. Et la fae s'envola elle aussi à la recherche de Mircella. Enfin de nouveau seule ! Et juste à temps… Pour que les véritables festivités commencent…

« Ah ! Enfin la distraction que nous attendions ! » Je riais à gorges déployées, alors que l'alfar venait de semer la zizanie sur la place et que les bandits commençaient à se battre contre les gardes de la cité. De toutes les poches sortaient des poignards et des épées. Une bataille… Je me retrouvais à nouveau au beau milieu de virulents combats, comme cette fois-là dans l'allée des brumes. Un large sourire sadique s'étendit sur mon visage, tandis-que j'attrapais au vol une hache que brandissait un étranger, toujours en dansant. « Il y a beaucoup de cadrans qui arrivent à leur fin, tu ne trouve pas Julia ? » Mon pouvoir de la Montre du Destin s'affolait et rares étaient ceux présent dont l'espérance de vie dépassait quelques heures ! « Et si nous allions donner un petit coup de main au destin ? » Et sur ces belles paroles, je fauchais à l'aide de ma nouvelle arme du moment la jambe d'un alfar un peu trop pressé. Choisir un camp parmi les gentils et les méchants ? Quelle futilité ! Je n'agissais que pour mon propre compte, de mon propre chef, dans le seul et unique but de m'amuser, de semer le chaos encore une fois. Si Tatah me voyait… je ne donnais pas cher de ma peau ! Mais je m'en fichais, et je continuais à tournoyer en compagnie de Julia, toupie mortelle frappant tous ceux qui se trouvaient sur son passage. Et j'étais prête à continuer comme cela jusqu'au bout de la nuit !

L'air se fit soudainement beaucoup plus lourd… je le ressentais… et cela n'était pas pour me rassurer. Mircella ne semblait pas en savoir plus que moi sur ce qu'il se tramait ici, mais elle mettait le doigt sur ce qui clochait également à mes yeux… Les Alfars n'auraient jamais permis à tout le monde de pénétrer dans leur cité si il n'y avait pas une raison derrière tout cela… « Et je redis que tu n'aurais quand même pas du venir… Je ne tiens pas à te voir mourir, figure-toi… Tu sais que tu es l'une de mes rares amies ! » J'aurais tout donné à cet instant pour posséder le même pouvoir que Melody et voir combien de temps il restait à vivre à l'Elfe… mais d'un autre côté, cela m'effrayait. Je savais pertinemment qu'en temps qu'Ombre, en tant qu'être immortelle, j'allais voir bon nombre de mes connaissances périr les unes après les autres, en commençant par mon frère, Romulus… Mais je préférais nettement devoir récupérer leurs âmes alors que leurs corps son défraichis plutôt que de les voir périr par les flammes ou les armes. « De mon côté, je ne peux aussi qu'observer et attendre que la catastrophe à venir nous tombe sur le nez. Et je dois te prévenir qu'en cas de conflit, je ne peux malheureusement prendre de partit… J'espère que tu comprends. » Être Ombre signifiait aussi faire preuve d'une neutralité totale dans tous les conflits, et si quelque chose se produit à Drosera, des répercussions sur le reste du monde seront probablement à prévoir… Je ne pouvais ici être qu'une simple spectatrice du chaos.  De son côté, Melody dansait toujours en compagnie de Julia, rayonnante. Mimi avait raison, nous ne pouvions pas les contrôler, tout juste les surveiller et réparer les pots cassés derrière elles. Mais l'ambiance pesante me tracassait. Si jamais il y avait de l'animation en vue, je pouvais parier toute ma fortune qu'elles allaient y prendre part… pour le pire. « Tu as raison, on ne peut pour le moment rien contre elles… Mais avec ce que nous sentons, je crains que nos deux protégés ne se mettent du sang sur les mains. Il faudra essayer de minimiser les dégâts, mais je doute tout comme toi que ne nous puissions guère faire d'avantages… »

Et finalement, l'événement que nous redoutions toutes deux finit par se déclencher. Un homme prit la parole, lança la poudre sur le feu… Et un immense brasier s'alluma. Sous mes yeux horrifiés, je vis peu à peu se construire le combat à venir. Alfars contre Alfars, bandits contre Dahlias… et tant d'innocents entre les deux. Des armes sortaient de sous les manteaux, tous étaient armés. Un véritable carnage allait avoir lieu, et le pire était à venir. Et nous étions encerclés. Il fallait fuit. Je n'attendis pas de me retrouver totalement piégée, et disparus à travers les ombres, emportant Mimi sous sa forme de Fae avec moi, après un bref regard lui signifiant de me faire confiance. Et j'eus juste le temps de repérer un autre petit être qui l'appelait, perdue. Quitte à sauver une personne, autant en sauver deux. Je fonçais droit sur elle, me mouvant à travers les ténèbres avant de l'envelopper à son tour. Heureusement qu'elles étaient si petites … dans le cas contraire, je n'aurais pas pu les sauver. J'étais sorti du cercle de la mort, caché dans l'encadrement d'une porte, reprenant ma forme humaine et les libérant, afin observant ce qui allait suivre. Je chuchotais quelques paroles rapides à mon amie Elfe ainsi qu'à celle qui semblait la connaître. « Pardonnez-moi de vous avoir emporté aussi vite, je ne voulais pas que nous nous retrouvions en plein carnage… » Déjà, des cris terreur, des hurlements d'agonie me parvenaient de la place centrale. « Petite fae ? Tout vas bien pour toi ? Je t'ai entendue appeler Mimi et t'ai récupéré avant de m'enfuir. Toi qui étais au milieu de tout ce monde, tu sais ce qu'il se passe ? » Peut-être qu'elle avait entendue ou vu quelque chose qui pourrait nous être utile à comprendre ce guêpier… Après tout, les faes étaient les gardiennes des secrets… Je m'adressais ensuite à l'elfe-fae, priant pour que sa réponse à ma question soit négative… « Mircella… Tu veux retourner là-bas chercher Julia ? Si oui, je t'accompagnerais, mais sache que je préfèrerais nettement que nous ne retournions pas sur la place… Enfin, dis moi ce que tu veux faire, et je te suivrais pour m'assurer que tu ne te prennes pas une dague dans le dos. » Je ne pouvais pas choisir mon camp, aider les gentils ou les méchants, si l'on pouvait parler vulgairement… mais je pouvais au moins protéger un être qui m'était cher. Quant à Melody… Oh, je ne doutais pas que quelques cris que j'ai entendus aient été créés par elle…

Poste n°3 - 1361 mots

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Mer 18 Mar 2015, 19:43

Et voilà.
Non, mais c’était très gentil de la part de tous ces abrutis de l’avoir coincé. vraiment.

Mais faisons un petit récapitulatif.
D’abord, il avait dû écouter les explications du frère. Autant vous dire qu’il n’était pas trop d’accord ; l’éducation n’était jamais affaire de souplesse, et surtout pas face à un comportement aussi léger. Enfin. Il n’était pas donneur de leçons ; ce n’était pas son problème, ni que la gamine finisse dans les bras d’un quelconque profiteur, ni que ce genre d’ordure se retrouve la gorge tranchée quelque part, une fois le mal fait.
“Je suppose que j’aurais fait la même chose...” Si j’avais été aussi négligeant en premier lieu. Mais les bonnes familles n’ont que rarement ce genre de pots cassés à ramasser.
“Mes excuses, en tous cas. Tu devrais simplement faire attention à ne pas essayer de laver ton nom avec un chiffon plein de suie.”
Le ton était neutre, le regard un peu circonspect. C’était un vrai conseil.
Même s’il pouvait presque l’entendre tomber comme un coussin mou dans l’oreille d’un sourd.
Cella allait ajouter quelque chose, mais elle n’en eut pas l’occasion. Deux choses se produisirent au même moment. Un petit blond détourna l’attention du fils du médecin ; un ami quelconque, apparament, d’un genre un peu bizarre.
Et puis, parallèlement, un parfait inconnu débarqua de son propre côté, qui avait visiblement cru judicieux de venir “à son secours”. C’était probablement gentil de sa part, mais, à la seconde où il ouvrit la bouche, Atheryl comprit que les astres avaient une dent personnelle contre lui. Voilà qu’arrivaient les politesses.
Augh.
Lui qui n’aimait rien tant que d’être libre de ses mouvements ! Et flûte.
Il était sincèrement sur le point de jeter quelque chose de véhément à celui qui l’avait tout de même un petit peu insulté ; il n’est pas toujours opportun de se permettre de voler au secours de quelqu’un qui n’est pas une princesse en détresse. A vrai dire, ça aurait même tendance à être un peu vexant.
Enfin. On évita probablement un second esclandre, puisque Cella pris les devants.

“Oh, mais vous êtes Castellan ! Notre fier représentant de la coupe des nations !” L’alfar lui était déjà tombée dessus, et non contente de lui virevolter dessus à coups de jupon, elle jugea utile d’attraper le poignet d’Atheryl pour les rapprocher.
“C’est dommage, cette année ne nous a pas vraiment porté chance. La prochaine fois peut-être ? Je me présente, Cella, je suis architecte pas très loin d’ici, alors vous vous connaissez, eh bien justement je disais à …
Et bla et bla.
Effectivement, il le remettait maintenant. Évidemment, du coup, il lui inspirait un peu plus de sympathie qu’avant. Mais quand même, ce n’est pas tout de participer.
“Oh, mais oui ! Fit il d’un air aimable incroyablement convaincant, compte tenu de son agacement profond. Michel !”
Et ça, c’était de la vengeance GRATUITE. Haha. On s’amuse comme on peut vous savez.

Et donc, assez rapidement, le gars dont Atheryl ne connaissait finalement toujours pas le nom , et qui avait retrouvé sa bonne humeur, décida que bon, il avait un peu envie de se venger aussi.
Vous vous rappelez, la chaine infinie de la vengeance ?
Damned.
Et donc, comme ça, c’était le genre de type qui avait quelques pulsions sanguines à assouvir, et l’autre aussi. A vrai dire, cela n’étonnait qu’assez peu Atheryl. C’était le produit direct des paradoxes de la société Alfar ; des carcans sociaux, de la frustration et de la violence discrète, mais omniprésente. Le prix de la philosophie.
Comment considérer ceux que leurs instincts les plus bas guidaient par le bout du nez ? Par ici, plutôt bien, semblait-il. Mais honnêtement, la finesse faisait peut-être un peu défaut à ces deux là. Ca se voyait à la manière que le premier avait de l’empoigner grossièrement.
Du coup, Atheryl allait peut-être devoir provoquer cette catastrophe diplomatique ? Il le sentait un peu monter.

Ouais. Enfin. Ces deux là avaient l’air bien timbrés. Et puis, il se passait toujours ce truc, quel qu’il soit.

Il soupira, et croisa le regard de Cella.
Ils avaient trouvé le moyen de se retrouver entre deux timbrés et un casse-pieds (mais un casse-pieds sympa, quand même). Beurk. En plus, voilà qu’il le trouvaient mou, tu penses.

Non, il se retenait en fait. C’eût été idiot. On ne provoque pas une bagarre qu’on est pas certain de gagner. Et puis, allez savoir ce que valaient Cella et Monsieur Gentil.
A considérer qu’ils ne se fassent pas la malle.



OH MAIS VOILA UNE BATTERIE D’ASSASSINS QUI SE POINTENT DE NULLE PART.

Du coup, d’un coup d’oeil entendu, Atheryl, Cella et Castellan laissèrent les deux autres à leurs démons ; ils se débrouilleraient très bien tous seuls. Loin, par exemple. Ils s'entre-tueraient même peut-être !
En attendant, il y avait toute une bande d’artistes itinérants indésirables à liquider.

Cella avait déjà trouvé le moyen d’embrocher un type au bout d’une rapière assez manifestement tirée de ses jupes.
“MAIS NE RESTEZ PAS LA, BANDE DE QUICHES. FILEZ MOI UN COUP DE MAIN.”

Ensuite, pas mal de bandits se mirent de la partie, et à part le bout de sa dague, et les deux affreux en périphérie, Atheryl ne suivit plus très bien.


Mots et tout ça:
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Jeu 19 Mar 2015, 08:43

Le carnage commença. Julia tenait alors encore la main de sa jeune amie quand elle vit le monde se détériorer, plonger dans le chaos. Et dans cette folie ambiante, dans cette hystérie désagréable, ces cris de stupeur, de douleur, de peur, seul le sourire des deux petites rayonnait. Elles se sentaient dans leurs éléments, et les giclées de sang qui leur parvenaient ne réussissaient qu'à renforcer leur envie d'en rajouter. La Dullahan aurait-elle du penser aux conséquences ? Oh, elle aurait pu, bien entendu. Mais comptait-elle le faire, se prendre la tête pour quelque chose d'aussi futile qu'une… vie ? Allez demandez la valeur de la vie à quelqu'un qui est déjà mort une fois. Si l'on peut revivre, alors quel est l'intérêt ? Pourquoi autant s'attacher à sa première vie, quand on sait qu'une deuxième nous attend derrière. La peur de la mort. La morte vivante lâcha à son tour un rire bruyant, accompagnant celui de sa compagne. « Les humains sont si amusants ! ». Elle mettait tout le monde dans le même sac, mais en les voyant s'agiter, elle ne pouvait s'empêcher de les comparer à des petits insectes fuyant un énorme pied cherchant à les écraser. C'était peine perdue, tout d'abord, mais leur agitation rendait la situation bien plus que risible.

La petite aux longs cheveux blancs immaculés prit entre ses mains une faux tombée sur le sol, déjà pleine de sang. Le liquide coula sur ses doigts, tandis qu'elle observait son propriétaire, mourant sur le sol. Elle se pencha vers lui, un large sourire macabre sur le visage, le lui déformant complètement. « Oh, c'est dommage. Tu pensais que j'allais t'achever? ». Il était bien plus drôle de le voir souffrir, de suivre le cheminement de son âme jusqu'à ce qu'elle quitte son corps. Elle s'en détourna bien rapidement. « Merci pour l'arme mon vieux, au moins t'auras servi à quelque chose dans ta pauvre vie de minable. ». Tu auras servi à m'aider à tuer d'autres gens. Peut-être même ta famille, qui sait. Le coeur de la petite, s'il avait pu battre, en serait devenu dingue. Elle voyait ce massacre, mais le meilleur… en fait, pour tout vous dire, elle se fichait bien des autres. Les alfars s'attaquaient les uns les autres, une bande de brigand tentait de s'imposer, les camps se mélangeaient, mais elle ne voyait que sa consœur s'amuser parmi les morts. Et en la voyant dans ce halo de ténèbres, elle ne put s'empêcher de se dire qu'elle venait de trouver sa jumelle parfaite.

Elle s'en approcha sans lui laisser le choix, saisissant sa main pour la rapprocher d'elle plutôt brutalement. « Oh, tu t'amuses sans moi, maintenant Melody ? ». Elle fit un air faussement vexé, et avant qu'on ne tente de les tuer, balança un coup de faux au hasard qui ne fit qu'effleurer un corps. « Tu as eu l'audace de couper notre danse pour attraper une bête hache ? Tu ne me décevras donc jamais.. ». Elle attrapa alors sa main et se remit à danser avec elle, balançant quelques coups de faux au hasard, s'éloignant un peu plus de la foule afin d'être moins visée. Les durées de vie restant aux personnes autour d'elle se réduisaient considérablement, et elles marchaient dans une mare de sang absolument atroce, le sourire aux lèvres. Les cheveux de la petite se retrouvèrent tâchés, mais elle ne s'en préoccupait pas plus que cela. Elle s'amusait, y prenait un plaisir incommensurable et se baignait dans le bonheur d'avoir trouvé une personne comme elle. Reprenant une légère valse, les deux petites semblaient perdues dans leur propre monde, ne se mêlant plus à celui que tout le monde voyait. Elles se fixaient, et leurs armes s'envolaient avec elle, jusqu'à ce que la petite ne s'envole vraiment, emmenant sa congénère avec elle dans le ciel. Elle la tint contre elle, afin d'avoir une meilleure vision. « Ne trouves-tu pas cela magnifique ? ». Et quand elle vit une flèche leur foncer dessus, elle alla derrière un arbre, le laissant se prendre le projectile à sa place, puis s'installa sur une branche. « Tu ne penses pas qu'utiliser nos pouvoirs pour semer la zizanie rajouterait un peu de piment à cette scène ? ». Elle voyait ce tableau comme un véritable chef d'oeuvre. Et les deux étoiles l'éclairant étaient elles.

Mircella n'eut pas le temps de réagir qu'elle fut emportée sous l'ombre de la jeune femme. Elle y retrouva, quand elle vit de nouveau la lueur du jour, la présence de la petite fée et quelle ne fut pas sa surprise en s'aperçevant que l'alfar ne se trouvait pas avec elle. « Shi ! Qu'est-ce que tu fais là, enfin ? ». Elle avait bien plus sa place ici qu'elle ne l'avait après tout. Mais cela voulait dire que Kohei était présent. « Ne me dis pas qu'il participe à ce massacre.. ». Ses sourcils se froncèrent. Si elle ne comptait pas prendre part au combat de façon trop remarquable, de façon à pouvoir s'enfuir plus facilement, elle n'appréciait pas trop l'idée que son ancien amour soit en train de tuer des gens juste à côté d'elle. Elle lâcha un soupir, se résignant à aller le remettre à sa place. « Laisse tomber. Ca ne me regarde plus, après tout. ». Et, tandis qu'elle ne pensait qu'à la petite fae en face d'elle et à son compagnon qui devait sans doute être en plein meurtre, elle en oubliait complètement sa propre compagne. Se retournant dans un élan de panique vers son interlocutrice et une hésitation se posa dans son esprit. Y retourner serait un suicide, de toute manière. Mais pouvaient-elle laisser les petites filles seules dans cette catastrophe ? Elle sauraient se débrouiller mais… mais… cette idée ne lui plaisait définitivement pas.

Cependant, elles ignoraient l'endroit où elles se trouvaient et ne pouvaient pas traverser la foule pour les rejoindre. Les cris continuaient à résonner dans son esprit, l'empêchant continuellement de réfléchir calmement. Elle fit le vide dans son esprit, puis se prononça. « Je ne pense pas non plus qu'il soit une bonne idée d'aller les chercher, pour tout te dire. Tout d'abord, car nous risquerions notre peau à y aller. Je ne dis pas que les vies des petites sont moins importantes que les autres, oh loin de moi cette idée. Mais quitte à tuer, autant ne pas y être mêlé. ». Elle fit une pause, observant la bataille qui faisait rage. « Aussi, je ne les vois pas. J'aurais pu voler en me protégeant grâce à mon chant, mais je ne peux pas me lancer dans le vide comme ça. Ce serait de la folie. ». Elle paraissait ennuyée. N'aurait-elle pas pu vivre tranquillement, pour une fois ? Non. Elle hésitait. Mais avant même qu'elle n'ait pu prononcer un mot, son pendentif s'agita et elle prit la forme d'une jeune fille ressemblant parfaitement à Julia, mais en plus grande. Elle avait une partie de ses cheveux blanche et l'autre noire, comme quoi le pendentif de Neriel pouvait s'avérer utile. Au moins, si quelqu'un l'avait reconnue sous sa forme de fée, il ne serait pas en mesure de la retrouver à présent.

lle glissa sa main dans celle de Milady. « Il faut trouver un moyen… Shi tu pourrais y aller ? Tu es la plus apte à t'y rendre... ». Elle semblait gênée de lui demander une chose pareille, mais la discrétion de la petite fae n'était plus à refaire. Elle avala sa salive. « Je te protégerais de loin. Est-ce que tu te sens apte à voler jusque là haut ? J'aurais pu y aller moi... » Son regard s'assombrit. « Mais je crains qu'on ne m'ait reconnu. ». Elle se tourna ensuite vers la jeune femme qui l'accompagnait et qui venait de la sauver d'une mort certaine. « De notre côté, essayons de trouver un moyen de partir d'ici une fois que tout le monde sera rassemblé. La ville est encerclée, et à moins que je ne me mette à voler en vous emportant tous avec moi – mis à part Julia car elle possède également des ailes – il n'y a aucune échappatoire. » Son cerveau carburait. Car même si elle devait trouver une solution de toute urgence elle se devait également de faire attention aux alentours. N'importe qui pouvait les attaquer, à n'importe quel moment. Et si elle retrouvait nez à nez avec un ennemi, elle ne serait pas tendre.


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Jeu 19 Mar 2015, 16:02

Non définitivement non. Rien n'allait correctement. Pourquoi diable les étrangers étaient-ils autorisés à pénétrer dans Drosera ? Ça n’avait pas de sens.
Acélion se reprocha cette pensée, si ça avait du sens, il ne parvenait juste pas à voir lequel et c'était là tout le problème. Il avait discuté avec quelques badauds, abordé un ou deux contacts pour leur tirer les vers du nez... rien n'avait donné le moindre résultat. L'anxiété le rongeait comme une maladie à mesure que le temps passait sans qu'il comprenne.
Irrité il s'assit à l'écart et observa les alentours, en quête d'une réponse miraculeuse. Étonnamment elle finit par venir. Quatre individus venaient de bouger avec une synchronisation bien trop soignée pour être naturelle ; ils avaient réagi à un signal.
L'alfar songea un instant à donner l'alerte mais la suite se passa trop vite pour que son intention eut un quelconque effet. Les quatre venaient de tuer et d'autres encore venaient de jaillir pour augmenter le nombre de victimes. Le chaos s'installait, tout le monde tirait les armes, d'autres ennemis se joignaient à la bataille. Peu importait. Tous ses événements avaient désormais une logique.






Castellan

« Sympathique. »

Lorsque nous avions été récupérés par le col et questionné j'avais sorti la première réponse qui m'étais passé par la tête. Je n'eus pas le temps d'en ajouter d'avantage qu'une de mes congénères sembla me reconnaître pour l'humble perdant de la coupe des nations. Ce n'était pas un souvenir très agréable mais la célébrité pouvait avoir ses avantages, comme c'était le cas aujourd'hui.

« Enchanté Cella ; soyez certain que j'ai bien l'intention de me montrer digne de Drosera lors de la prochaine occasion, si elle me renouvelle sa confiance bien entendue. »

Je gratifiais ma tirade d'un baise main avant de m'engager dans une conversation mondaine tout à fait banale avec ces deux compagnons ; je sentais une légère tension cher Atheryl mais rien d'alarmant. J'aimais bien ce genre de conversations innocentes, ça donne l'impression qu'on vit dans un monde moins coupable qu'il ne l'est en réalité. Mais bon ça c'est quand la réalité ne prend pas la peine de vous rappeler à l'ordre, ce qui n'était pas le cas aujourd'hui.
Un massacre, un massacre avait été ordonné en plein milieu du second plateau et, coup du sort, je me trouvais en son milieu. Ma première pensée fut de me demander où étaient les autres, la seconde de porter ma main à mon épée pour la tirer et la troisième... d'écouter le discours de ce dément.
Ses paroles manquaient de cohérence mais elle me plaçait surtout dans une situation inconfortable ; j'avais déjà eu bien assez de mal à revenir ici, il n'était pas judicieux de donner aux dalhias une raison de me remettre dehors. D'un autre côté je ne pouvais pas décemment tuer tous les étrangers présents ici vu que deux d'entre eux étaient mes compagnons. J'aperçus Catherine, épée dégainée et prête à recevoir toute personne s'approchant trop d'elle, et me dirigeait vers elle à toute allure. Elle se détendit quelque peu à mon approche et s'apprêta à me parler lorsque j'aperçus d'autres assaillants venus de l'extérieur. Ils venaient de briser le semblant de cordon de sécurité installé par la milice ; là où plus d'un y vit de nouveaux ennuis j'y vis ma chance de m'en sortir correctement.

« Il faut retrouver les autres avant de tenter quoi que ce soit. »


Catherine avait anticipé ma réaction et m'avait arrêté à raison. Je ne me faisais pas trop de soucis pour Acélion, il trouverait le moyen de passer inaperçu, mais Astolf n'était pas un combattant.
Un épouvantable rugissement se fit entendre. Ça c'était Séléna. J'espérais que son petit numéro intimide d'avantage qu'il ne la désigne comme cible. Elle venait ni plus ni moins de hurler sa condition de bélua à la face du monde. Pas nécessairement une bonne idée vu la situation mais je n'y pouvais pas grand chose, elle se trouvait loin de nous et je ne pouvais pas la rejoindre sans me retrouver mêlé au combat. Il allait fallait se tailler un chemin et prier pour que Séléna soit capable de se débrouiller seule.
Je m'efforçais de me rapprocher du groupe que j'avais quitté précédemment, avec la ferme intention de liquider nos chers intrus. Un spadassin tenta de m'en empêcher mais il ne tint que peu de temps face à notre duo de lames. Dévier l'épée à l'aide de ma main gauche, coup relevé et achever d'un revers ; merci d'avoir joué. Ceci ma performance ne découragea pas d'autres bandits de se jeter sur nous ; le premier périt d'un estoc bien placé, allonge sous-estimée cher défunt.





775 mots

Résumé:
-Castellan et Catherine se rejoignent et combattent ensemble les bandits aux côtés de Kohei

-Séléna a tenté d'intimidé ses adversaires par un bon vieux rugissement mais il est aussi possible que cela attire l'attention sur elle (et Pierre Astolf)

-Acélion tente de mettre de la distance entre lui et le chaos.
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Jeu 19 Mar 2015, 23:13


« Morgana. Et non merci. » L'Alfar regarda ailleurs pendant un instant, ne s'occupant nullement de ce malotru. Il avait au moins eu l'obligeance de se montrer poli, ce n'était pas un mal, mais ça ne servait à rien, car la jeune femme ne s'occuperait pas plus de lui qu'autre chose.
Et puis en un battement de cil, tout bascula. Elle ne comprit pas la dureté de la situation, mais sentit malgré elle, la dureté du parvis. Quelqu'un l'avait poussé brutalement, et elle s'était étalée sur le sol. Sans prendre gare à qui avait fait ce geste, elle se releva, voyant le bas de sa robe complètement déchiré. Le cirque attaquait les habitants, comme ça. Elle ne savait plus où donner de la tête, mais le chaos était bien présent. Pas d'annonce, rien, seulement un homme, qui hurlait à la rébellion, au meurtre.
Certains les avaient floués, se servant d'eux pour les emmener à se tuer, ou pour les tuer. La belle femme ne su que faire, jusqu'au moment où elle voulu fuir. Mais les gardes l'arrêtèrent. Devant elle, une ligne d'Alfars, lourdement armés, repoussaient les gens dans le cercle mortel. Certains assassins étaient descendu des arbres, plantant leurs lames dans les chairs des étrangers. Morgana pensa, au début, à une attaque du contre-pouvoir, mais non. Car voici que les garde eux-même, se faisaient annihilés un par un, pour se voir mourir dans leur propre sang.

La jeune femme commença à paniquer un peu trop, sentant la crise d'étouffement « P... », « Cherche ta mère. Ton idiote de mère. » Dans le stress, elle pensa à Svana, mais se rappela in-extremis, que ça nouvelle famille ne comportait pas la défunte. Alors elle se dirigea à nouveau vers la foule, essayant d'éviter les lames, essayant de ne pas se faire blesser « Lucrezia ! Lucrezia ! Lucrezia ! » Elle appelait, sans cesse, sans relâche, commençant à faire tomber le masque devant cette mascarade ratée. Qui a autorisé cela ? Qui a perpétré cela ?
Morgana regardait le visage de tous ceux qu'elle croisait. Chaque robe, chaque ongle, chaque coiffure. La sienne se détachait petit à petit, et elle commença à perdre de la hauteur. Si elle devenait une petite fille, elle arrivera largement à se frayer un passage entre chacun. Alors elle se laissa faire, se laissant totalement réduire « Lucrezia ! » Elle ne la trouvait pas. Tout ce qu'elle voyait, c'était des assassins, se battre contre des étrangers, et point barre. Elle n'arriva pas à se défaire du cortège funeste.

Ayant traversé la place, elle vit un homme, se battre contre celle qui était sa mère. Reprenant des forces devant cette visions pourtant d'horreur, voyant la jeune femme acculée, elle s'empara de la dague que son père lui avait donné, et se fraya un chemin dans l'ombre d'un muret. Sautant par-dessus, étant juste à la bonne hauteur, elle planta l'arme dans l'épaule de l'homme. Sans lâcher le manche, il partit en avant, et elle se retrouva à nouveau avec l'arme en main. Seulement, le coup de pied qu'il lui mis fut dévastateur, et celui-ci l'envoya s'éclater contre le-dit muret en pierre. Assommée, elle voyait des ombres floues, elle n'entendait que des sons lointain... Morgana allait tomber dans le coma.
Pourquoi ? Pourquoi avait-ils attaqué la ville ? Et qui étaient-ils ? Les Dahlias les avaient-ils laissé entrer en sachant ce qu'ils allaient faire, ou au contraire, c'était peut être en prévision de quelque chose ? C'était stupide dans les deux cas. Qu'espéraient-ils ? Ou alors... L'avaient-ils voulu ? Prémédité ? Qu'avait dis cet homme déjà... ? Sans oublier les rebelles... Depuis quand Drosera avait AUTANT de rebelles ? Les gens n'étaient peut être pas tous partisans de la couronne, mais Morgana n'aurait jamais pensé qu'ils auraient formés des clans, pour venir se battre contre les royalistes. Après tout, qui étaient-ils ? Elle était persuadée qu'il n'y avait même pas les gens du troisième plateau.
Sa tête commença à saigner. Une plaie extérieure, rien de grave. Rien de grave, pensait-elle, mais ça l'était beaucoup plus que prévu. C'était une petite fille. Toutes blessures prenaient des proportions dramatiques ! Mais sa mère était là, et elle ne la laisserait pas.
Elle se trouva lourde, et ne pu même pas bouger sa main, ses yeux se fermant petit à petit, jusqu'à ce qu'elle se sente apaisée du bruit. Elle était consciente, mais avait les yeux clos. Tout était clos.


Spoiler:
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Ven 20 Mar 2015, 18:42

Nous étions toujours dans la capitale des Alfars, Drosera, tout le monde dansait tranquillement, riait, mangeait, s’amusait mais personne ne voyait le problème à venir. Je le sentais comme si c’était une odeur particulière, celle de la mort. Elle planait au-dessus de notre tête mais personne ne la voyait venir. Je dansais avec Erine en la faisant croire que je n’avais plus en tête ce problème que quelque chose n’allait pas dans cette fête soudaine. Erine dansait de plus belle, mais franchement, je n’avais pas la tête à cela. Ondine, sa fée élémentaire de l’eau et Split son autre compagnon, dansaient eux aussi, mais ressentaient ils un problème dans cette ville ? Non, je n’avais pas l’impression, ils étaient aussi naifs qu’Erine. Parfois, j’avais l’impression qu’elle ne comprenait pas ce que je lui disais, mais bon, je ne pouvais rien y faire encore, elle était jeune et je ne pouvais pas m’attendre qu’elle me comprenne aussi rapidement. Mais si elle accède au trône, là, elle devrait écouter ses sujets concernant les problèmes du royaume et qu’elle ne soit plus aussi naïve qu’avant, sinon un mouvement se soulèverait en un rien de temps. Puis, je fus soulager qu’elle accepte ma proposition d’être marraine et de garder mon enfant si quelque chose devait m’arriver un jour ou un autre.

-Merci d’accepter ma proposition, cela me fait plaisir d’entendre cela. Je ne sais pas si c’est encore une fille ou un garçon, mais j’aimerais bien le savoir ! Et toi tes projets pour le futur à part d’être reine de notre nation ?

Je lui souris tendrement, j’aimerais bien savoir ce qu’elle comptait faire dans son futur à part d’être reine des élémentals. J’aimerais bien connaitre ses volontés et savoir ce qu’elle ferait si elle ne parvenait pas à être reine. Oui, car je savais qu’Alyska, l’esprit élémentaire de la foudre, voulait aussi accéder à ce rang prestigieux. Moi ? Non, je n’avais pas envie d’être reine, ce n’était pas mon but, je voulais juste aider les autres et être intégrer avec mon peuple… Je tournais la tête dans tous les sens pour savoir si quelque chose allait se produire dans les prochaines minutes. Eh bah, cela n’avait pas manqué ! Je vis des personnes, des assassins venir vers des personnes X et Y et leur tranchèrent leur gorge d’un seul coup et d’un coup vif et froid. Je m’arrêtais de danser rapidement et je pris la main d’Erine et lui disant :

-Tiens, je te l’avais dit ! Pourquoi tu ne me crois jamais lorsque je te dis quelque chose va se passer. Mais ce n’est pas croyable !! Bon je vais combattre les ennemis dans tous les cas, cela me défoulera un peu !

Des assassins tombèrent des arbres avec fracas ce qui me fit sursauter pour la première fois de ma vie. Oui, peut-être que j’étais enceinte maintenant, je devais plus faible et moins bonne forme et mes pouvoirs magiques s’affaiblissaient aussi, je le savais bien. Je mettais plus de temps à former mes boules de glaces ou de foudre. Deux assassins virent sur nous pour nous tuer sans faire de dégâts. RAH, je le savais bien qu’il y aurait une con*erie de ce genre… Soudain, un homme hurla, un homme qui était au-dessus de tout le monde et qui se croyait comme le prochain roi, je n’aimais pas son allure et son regard. Il hurla de toutes ses forces pour que tout le monde l’entende clairement, il disait que nous étions là pour nous détruire et que nous étions la cause de ce chaos dans la capitale. Et qu’il fallait nous tuer à tout prix pour que la paix revienne dans ces lieux.

Franchement, c’était des paroles d’un dictateur et non d’un roi comme je le pensais avant… Un nouveau venu qui voulait prendre le trône ? Oh c’était fort possible je m’attendais plus grand-chose de ce monde et de cette folie. La guerre éclata comme un éclair frappant dans le ciel. Oh cela me fait penser à Alyska, lorsqu’elle s’énerve. Je regardais Erine et je lui fis signe que j’allais combattre malgré tout. Alors que le chaos avait commencé, un autre groupe de personne fit son apparition devant cette scène. Quel rôle jouait-il ? Et que ce passait-il dans cette capitale ? J’étais perdue puisque je ne connaissais pas la politique des Alfars. Que faire ?

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Ven 20 Mar 2015, 20:47



La discussion virait de manière forte étrange, laissant tomber mon bras contre mon corps, je libérais Atheryl, qui surement ne demandait que ça. Vraisemblablement, il savait qui était cet homme un peu pompeux qui venait de faire irruption… Et, aussi fière qu’il puisse l’être, c’est surement avec toute sa grâce qu’il nous ignora royalement. Castellan…. Castellan… effectivement, je m’en rappelais maintenant. Baillant fort, je regardais de loin ma sœur, qui continuait à batifolé… soufflant en passant ma main dans mes cheveux, je me laissai doucement poussé par Kohei : « Tiens, je me demande bien quelles personnes tu peux fuir toi… » Lui souriais-je à pleines dents, puis louchant au-dessus de son épaule pour voir de qui il parlait. J’avais bien envie de retrouver mon nouvel ami autour d’un bon verre, sa présence émanant un certain sentiment de plénitude... pour ma part du moins, car la présence d’une bête tel que lui pouvait mettre n’importe qui mal à l’aise. Il suffisait de regarder ses yeux pour s’apercevoir qu’ils ne brillaient pas normalement, comme si seul un feu silencieux y brulait en faisant refléter un éclat inquiétant : « Kohei ? Isolons-nous après », murmurais-je alors qu’il était encore tout près de moi.

Un surprenant mouvement me fit tourner la tête vers la foule. Fronçant des sourcils, je regardais devant moi la scène qui était en train de se dérouler. Mon sang ne fit qu’un tour, car en réalité, si je n’avais pas peur pour ma vie, j’étais terrifié à l’idée qu’il puisse arriver quelque chose à ma famille. Lorsque Kohei s’adressa à moi, un des assassins passa à côté de moi sans essayer quoi que ce soit… Prenant le bras de Kohei, je le trainai rapidement avec moi:
« C’est toi qui vas m’aider, ma famille est ici… » Dis-je rapidement sans le regarder, l’entrainant  à travers la foule qui déjà commençait à se battre. C’est avec étonnement que je regardai l’homme pointer du doigt les étrangers, et convaincre une bonne partie d’entre eux… et comme si cela ne suffisait pas, les opposés au pouvoir pointèrent également leur nez. Empoignant fermement l’un des Alfars qui se retournait contre son peuple, je lui plantai un couteau dans le ventre, le laissant s’effondrer et le laissant là. Accélérant le pas, je poussais du coude les gens qui fuyaient et évitais les lames de certains. Je vis au loin une chevelure grise, s’effondrant sur les dalles grises de Dosera : « Margrish ! » criais-je avant de m’élancer vers celui qui venait de lui asséné un coup au visage. Ma lame alla se loger dans son cou avant même qu’il n’ait pu réagir. M’accroupissant près d’elle, je relevai sa tête qui semblait si lourde. Durzol nous rejoignit alors et la pris dans ses bras pour la mettre à l’abri : « Ramène ta sœur, elle ne sait pas se battre… ».

Empoignant un couteau, je m’approchai de Kohei : « Aide-moi à retrouver ma sœur, Kohei… je te le revaudrai, soit en certain » mon regard était perdu dans cette agitation qui ne cessait de ne faire monter mon adrénaline : « Et n’hésitons pas à protéger notre territoire… Étrangers comme Alfar, nous tuerons ceux qui voudront notre mort et celle de notre peuple. »

------------------------------------

*Ce jeune homme est parfait ! * pensa Lindile, noyée dans sa propre satisfaction. En réalité, elle était bien charmée, même si cela n’était que pour une nuit, elle était décidée à compléter ce manque d’affection qui la rendait vide. Un voyageur, un poète, un gentleman… que demander de plus ? Lindile rêvait, absorbant ses moindres mots comme si elle pouvait les sentir. « Vraiment magnifique… » Laissa-t-elle échapper dans sa contemplation. Elle aussi voulait l’un de ces tissus ! Elle y enverrait quelqu’un dès le lendemain de cette soirée.

Rougissant, elle resta un instant sans bouger. L’homme venait d’accepter son invitation. Elle lui emboita alors le pas, un peu ému par son attitude qui ne laissait rien paraitre. Par ailleurs, celle-ci avait peut-être dix-sept ans, mais elle faisait beaucoup plus âgée, ce qui la rassurait dans un certain sens, car beaucoup aimait les femmes mûres, et maintes fois c’était-elle confronté à un refus à cause de sa jeunesse excessive et de son gout pour les Alfars déjà bien vieux. Perdue dans ses pensées, celle-ci se fit légèrement pousser, mais ses pieds s’emmêlèrent et elle se retrouva dans les bras d’Aldor. Elle rougit de plus belle, laissant apparaitre sa gêne
: « Oui… oui ça va » balbutia-t-elle. Devait-elle semblant d’avoir mal pour avoir encore plus d’attention sur elle ? La question lui parcouru l’esprit, que déjà elle avait un verre à la main et continuait la discutions : « Ma vie…. » Une nouvelle fois, devait-elle l’inventer ? « Eh bien… je manque un peu de compagnies voyez-vous ? »  Elle s’arrêta un instant… peut être cela était trop direct pour une première rencontre : « Enfin, elle n’est pas très intéressante, je n’ai jamais vécu d’aventures comme vous, jamais voyagé non plus… On utilise nos facultés comme on peut, et les miennes ne résident malheureusement pas dans l’art de la guerre ou de la politique… comme mon peuple… » Elle ne savait pas si c’était une plainte, mais au moins, elle disait la vérité. Nul doute qu’on devait la trouver inintéressante. Jamais on ne l’avait encouragé à quoi que ce soit, ici, on prend notre place, on ne nous la donne pas. Dans tous les cas, Lindile était loin d’avoir les qualités des Alfars. Elle était belle et attendrissante, mais pathétique aussi. Elle voulait ce qui n’était pas possible : un encouragement, une attention particulière, qu’on l’aide, qu’on la soulève… mais elle ne trouverait jamais cela ici… alors peut être que chez un étranger. Oui, pour la première fois, elle détourna les yeux de son peuple, et se tourna vers cet homme, ce bel inconnu.

Soudainement, l’ambiance devint électrique, et lorsque la première personne toucha le sol, mort, Lindile lâcha son verre en reculant. Elle porta alors sa main vers sa bouche, et accrochait l’homme qu’elle venait de rencontrer. Elle ne savait si elle devait fuir, et lorsqu’un bandit s’approcha d’eux, elle l’enroula de ronce pour ne pas qu’il s’attaque à eux. Elle cacha alors son visage contre l’épaule d’Aldor, elle était terrifiée à l’idée de tuer… de tuer son premier homme
.

1058 - IV

Résumé:



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Sam 21 Mar 2015, 00:10



Shi s’arrêta. Elle ne savait plus quoi faire. Elle se sentait plus seule que jamais alors que le chaos se présentait à elle sous la forme d’un grand portail ouvert et aspirant tout sur son passage. Elle semblait comme résignée, mais tant de regrets parcouraient son corps qu’elle hésitait encore à ne plus rien faire. Mais les événements se présentèrent à elle comme il se devait. Tout d’un coup, on l’attrapait, et on l’embarquait dans une course folle et inattendue. Un cris s’échappa de la bouche de la petite fae, mais elle se calma bien vite. Shi prenait le temps de comprendre ce qui lui arrivait, bien que ce fut d’une longueur accablante, tant son attention devait se reporter en plusieurs faits bien distincts. Puis cette fameuse course prit fin, suite à quoi la brune manqua de s’échapper lorsqu’on la retint par quelques paroles rassurantes. Et cette jeune femme qui lui parlait… Elle ressemblait pas mal à la fille de tantôt. Mais en bien plus gentille. Ses yeux s’illuminèrent alors. Cela voulait-il dire qu’elle était en présence de Mircella ? Aucun doute quant à cela. « Oui ! Oui c’est bien cela ! Je vais parfaitement bien oui ! Pas d’inquiétude. » Elle retrouva tout son moral et sa bonne humeur, et virevolta dans tous les sens à la recherche de son amie. « Mimi ? En voilà un adorable surnom ! Mimi, Mimi !! »

Puis le son de la douce voix de son elfe préférée retentit dans ses tympans. « Ce que je fais là ? Ben… Je vis dans cette ville avec Kohei ! Alors… » Elle rit un coup, sans finir sa phrase, comme si tout était parfaitement normal. Mais surtout, elle n’avait pas envie de parler de lui en sa présence. « Mais plus sérieusement… Je ne sais pas où il est, je l’ai perdu de vue en arrivant ici… Mais c’est pas de sa faute ! Mais je regrette, j’ai peur pour lui… Je ne sais pas s’il va participer à ce carnage… Ça ne m’étonnerait pas à vrai dire, mais j’espère qu’il ne fera pas trop de dégâts si c’est le cas. Ou qu’en tout cas, il ne s’attaque pas à des innocents. » Il était parfaitement logique que Shi craigne de voir son propre compagnon massacrer de pauvres passants. Il pouvait se montrer si imprévisible, que c’en était inquiétant. »[/color] Elle fit une courte pause, le temps d’observer son amie sous la forme de fae qu’elle avait déjà pu observer lors… de ce jour fatidique. Shi voulut lui dire qu’elle appréciait particulièrement de la voir sous cette forme, qu’elle se sentait d’autant plus entourée, et ravie de voir une de ses consœur même si elle ne l’était pas vraiment, pour ne pas dire pas du tout… Mais les événements ne lui permettaient pas. Tout ce à quoi la jeune fille pensait, c’était à la situation dans laquelle ils étaient tous immiscés de force. « Mais tu es folle Mircella… » Ses yeux s’étaient attristés. « Pourquoi t’es venue dans un endroit pareil… Encore, un Alfar à Earudien ça passe un peu mieux vu que les elfes ne sont pas méchants, mais une elfe à Drosera… Je sais que tu es forte, mais tu veux te faire tuer ? En plus… T’as vu comme ça tourne au vinaigre ? » Shi s’inquiétait tellement, qu’elle voulait presque renvoyer Mircella chez elle de force. Mais que pourrait-elle faire ? Non seulement sa force n’arriverait à rien, mais ils étaient encerclés… Et surtout… Shi n’avait aucune envie de quitter l’elfe.

« J-Julia ? » Telle était la réaction de la petite fille face à la soudaine transformation de son amie. Jamais elle ne l’avait vue ainsi. Mais elle n’eut le temps de poursuivre sa réaction que les paroles de l’elfe suscitèrent en elle le besoin primaire de faire le bien. Réunir Julia et Mircella. Sans aucune hésitation, Shi le ferait. Mais d’un côté, elle trouva irritant de se retrouver une nouvelle fois face à l’autre pimbêche. Mais tant pis. S’il s’agissait de faire les choses correctement, pour que tout aille bien, elle s’y mettrait. Tout semblait reposer sur elle, et à cette idée, c’était comme si il lui poussait des ailes. Au sens figuré bien sûr. Parce que Shi avait vraiment des ailes. Elle acquiesça d’un franc hochement de tête accompagné d’un grand sourire, et fonça dans le tas, une gigantesque trainée bleue derrière elle don la taille ne faisait que témoigner de la vitesse avec laquelle elle se mouvait. « Juuuuliaaaaaa ! » Elle hurlait à travers la foule, ne craignant qu’à moitié qu’on ne puisse la remarquer et s’attaquer à elle. Elle prit un peu plus d’altitude, et tenta s’avoir une meilleur vue d’ensemble. Et, avec sa vitesse, elle n’arriva pas à s’arrêter à temps, car elle n’avait pas aperçu la Dullahan assez rapidement. Elle lui fonçait littéralement dessus. « Ooh ! Génial, je t’ai vite trouvée ! » Elle s’éloigna quelque peu, pour ne pas continuer de parler dans les vêtements de son amie, puis poursuivit : « Il faut que tu rejoignes Mircella ! C’est la meilleur des choses à faire pour elle… Tu comprends ? » Avec les précipitation, elle n’arrivait pas à formuler les choses correctement. Mais bon. Le message était passé. « Toi aussi faut que tu viennes, en toute logique. » Vociféra-t-elle à Melody, déjà de mauvaise humeur de l’avoir vue.




Eh bien, dites donc… Qu’est-ce qu’il avait celui-là ? Kohei s’était pourtant bien montré gentil avec ces deux alfars ! Il avait vraiment l’air d’un dément ? Non… Non bien sûr. Enfin, ça, c’est ce qu’il voulait faire croire. Mais l’énergumène avait déjà bien vite décampé. Quel dommage en soit… Car plus on est de fous, plus on rit. Et à cette pensée, le plaisir que Kohei commençait à éprouver en se battant contre ces méchants bandits en fut décuplé. Oh, oui. Ils étaient méchants. N’y avait-il pas meilleurs prétexte pour pouvoir assouvir son désir de sang en toute impunité ? Non bien sûr. Celui-là était parfait. Alors il continuait de faire tournoyer sa lame, et se plaisait à n’utiliser que sa force brute et sa dextérité pour repousser l’ennemi. Il tranchait le corps et blessait les uns, et se prenait lui-même des coups par d’autres. Il s’enfichait. Il se battait, c’était tout ce qui importait. Et il se battait surtout pour défendre sa ville. C’était le plus important. C’était même tellement important. Le reste, il s’en contrefichait. Mais Aëran était à ses côté. Et ce fait le rendait encore plus heureux. Un sourire s’élargit sur son visage, tandis qu’il hurla des paroles accompagnées par la lueur se voulant effrayante de ses yeux : « Eh bien quoi ?! Vous vous attaquez à Drosera ? Et vous vous faites laminer ? C’est pour ça que vous tirez ces tronches ? »

Il prenait un plaisir indescriptible à défendre ses valeurs et les siens. Mais il racontait n’importe quoi. Ils n’étaient pas nombreux contre ces ennemis. En aucun cas ils ne prenaient le dessus. C’était même plutôt lui qui se prenait le plus de coups. De plus en plus de sang apparaissait sur sa peau et ses vêtements qui se déchiraient, à travers des lignes qui apparaissaient comme instantanément. Il ne s’en préoccupait pas du tout. Il en souffrirait affreusement, mais pas pour l’instant. L’adrénaline le maintenait encore en lice, et il continuait d’en tuer tout en observant Aëran lui aussi à l’assaut. Du coin de l’œil, il put observer aussi Castellan qui avait aussi rejoint la batail, mais sa réaction ne se fit pas plus insistante que cela. A vrai dire, même s’il avait trouvé amusant la compagnie de deux alfars supplémentaires, maintenant, ce qui importait, c’était le combat palpitant et acharné qu’il menait par le bout de sa lame ensanglantée.

Ceux qu’il pouvait bien fuir… Bien sûr qu’il fuyait celui-là. Kohei ne rimait pas avec courage. Surtout quand il s’agissait de sa famille. Il n’y avait aucune chance d’ailleurs pour qu’il retourne un jour les voir si la raison pour le faire n’était pas d’une importance capitale. Son bras fut tiré d’un coup en arrière, pour une raison qui échappait totalement au jeune homme. La famille… C’était ce qui poussait le blanc à agir de la sorte ? Kohei en était tout étonné. Au moins, Aëran se souciait réellement des siens. Il en était bien plus louable que le blond. Et il se retrouva face à des Alfar, dans une urgence alarmante. Ceux pour qui son ami était en train de s’inquiéter, c’était sans doute sa famille. Et il fallait les aider. Son autre lui, celui qui était mut par la raison refit surface. Car, dans une telle situation, ce devait être à lui d’agir. Le sauvetage, c’était l’opposé du meurtre, et la raison, c’était celui de la folie.

Ses parents à lui… ils devaient eux aussi être quelque part sur ce champs de batail à défendre leur pairs. Mais Kohei s’en contrefichait. Ils en ressortiraient peut-être morts, ou peut-être arriveraient-ils à s’enfuir, mais il n’attacha aucune importance à ce fait. L’Alfar ne voulait surtout pas les voir, et leur sort ne l’occupait guère. C’était grâce à eux qu’il était né, grâce à eux qu’il vivait sur ces terres toutes sortes d’expérience négatives et insupportables. C’était dans ce genre de moment qu’il oubliait les points positifs. Mais c’était bien normal au sein de sa logique. Soit il n’aurait jamais vu le jour et il serait dans le néant total, ce qui en soit était inconcevable ; soit il serait né dans un tout autre contexte et aurait certainement été quelqu’un de bien mieux. Il sourit. Parce qu’Aëran et lui n’étaient pas vraiment les mêmes. Ils n’avaient pas forcément la même vision du monde et les mêmes pensées, mais leur mode opératoire était vraisemblablement égal. Et là était le plus important. La même folie guidait son confrère, la même soif de sang, et surtout, ses yeux renfermaient cette même lueur que Kohei se plaisait à voir. Il se reflétait en elles, et c’était en cela que leur vécu n’avait plus rien d’important.

Son objectif devenait de plus en plus limpide. Il fallait absolument que Kohei sauve son territoire. Il n’était heureusement pas le seul à partager cet objectif. Il hocha de la tête. Bien sûr qu’il aiderait Aëran. Mais cela ne voulait pas dire que le moral de ce garçon était devenu plus bénéfique. Bien qu’opposé à son autre lui, il n’allait pas jusqu’à faire le bien juste pour faire le bien. Si Kohei voulait aider Aëran, c’était par pur égoïsme. Il voulait qu’il se sente bien, et qu’aucune peine ne le traverse, pour que lui-même aille bien. Il s’enfonça instantanément dans la foule, recherchant la sœur de son ami. Il couvrirait le blanc, s’attaquerait à ses ennemis s’ils se dressaient contre eux, ou contre d’autres alfars qui se battaient pour Drosera. Il trancha de sa lame un bandit, puis un autre, puis un traitre d’Alfar, mais prenait soin de ne pas se blesser. Mais ça n’avait pas de sens. Son autre lui était bien plus efficace, parce qu’il ne perdait pas de temps à se défendre. De plus, il ne supportait pas de voir l’être de raison se débarrasser d’ennemi sans plaisir, et surtout à sa place. Alors, comme pour montrer qu’il était revenu, il sourit, et accompagna son humeur dérangement changeante par un balayement de sa lame sur la foule d’ennemis. Et une jeune Alfar qu’il crut reconnaître comme celle qui s’était retrouvée dans l’arbre était là, un peu plus loin.

1928 mots, Post III ~


Résumé :
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Sam 21 Mar 2015, 20:06



Il n'avait posé qu'une simple question, pour lui qu'une banale formule de politesse. Au premier mot de sa charmante compagne, il comprit son erreur, son impolitesse extrême. Cette question était bien plus dérangeante qu'il n'avait estimé, et qui était il, lui, pour lui demander si son existence la satisfaisait. Rien, un simple étranger. D'ailleurs il se demanda comment lui il, répondrait à cette question, il fit alors un examen de son existence.

* C'est drôle, ma vie n'as finalement été qu'une succession d'échec, d'acte médiocre et égoïste. Mes meurtres, mes crimes, mes regrets … La seuls chose qui me restent de mon passée ne sont que ces cauchemars, comment être satisfait de sa vie ainsi. Si, il y a bien une chose dont je suis fier, c'est mon adresse à combler les femmes, que soit au lit ou dans mes bras. Les seuls choses d'agréable qui ont composé ma vie n'ont été que ces sourires, ces baisers, ces douces phrases … Je ne peux être un bon mari, mais je peux au moins être un bon amant. *


Il se souvint de toutes ces femmes qu'il avait côtoyé, qu'il avait aimé. Il se souvint de Cémilia qui l'avait aidé à reprendre confiance, à retrouver l'espoir. Il avait enfin compris où se trouvait sa place,  et où son existence était estimé. Au côtés d'une femme. Aldor, attristé par cette réponse si peu joyeuse, exprimant un mal aise certain, voulut l'encourager, lui faire retrouver son sourire radieux qui comblait son propre mal être.


« Je te comprends, moi non plus je n'ai pas été béni par un don quel qu'on que à ma naissance. Et bien qu'elle soit intéressante d'un certain point de vue, je ne suis pas vraiment satisfait de ma vie. Cependant j'ai réussi à trouver une chose qui guide mes pas, et c'est suffisant pour combler ce vide. Et tu sais, quand tu dit que n'est ni une guerrière, ni une politicienne, moi j’entends ni une tueuse, ni une menteuse. Et ce sont des qualités, à mes yeux. De plus tu as tout de même était pourvu d'un don de la nature,tu sais. Tu est ravissante. Si ton peuple ne porte que peut d'importance à ce détails, sache qu'à l'extérieur c'est une qualité très appréciée. Je ne dit pas que tu devrait tourné le dos aux tiens, cela serait une erreur. Mais si tu pouvais voyager et explorer ces terres, tu trouverais peut être ta voie et la force de te complaire ici. Comme le dit l'adage, «  Qu'importe si l'oiseau est majestueux, ce n'est pas en cage qu'il apprendra à voler ». Et je serais ravi de te montrer quelques endroits magnifique, comme par exemple les cascades cris ... »


Il s’arrêta net, observant la foule, une chose n'allait pas. Une agitation, puis un cris et enfin la panique. Les familles couraient, les lames fusaient et le sang giclait. Devant lui se tenait dorénavant un spectacle mortuaire. Il sentit la main de l'alfare l'agripper puis il vit un alfar lame au poing, qui les visait. Lindile réagit mieux lui, et usa de son étrange magie pour entraver l'ennemi. Sentant son amie se blottir contre lui, il se ressaisit, il devait la protéger. Cependant, dans l'état actuel il était impuissant, privé de toute force par le sceau. Un petit cri aigu résonna, la bête à son cou s’agitait, prêt à attaquer sur les mots de son maître.

« Bahamut »
Souffla t-il.

Le jeune dragon s’éjecta de son perchoir pour atterrir devant l'alfar, qui venait de se défaire de ses liens. Au petit cri que le dragonneau lui adressa, il ne put répondre que par un ricanement arrogant. L'alfar, confiant, s'avança de quelque pas, pour reculer de nouveau, le visage défiguré par la surprise et la peur. La bête avait grandit et grandit, et d'un simple petit lapin, il était passé à un poney. Cette fois un rugissement grave et puissant vint semer le doute dans l'esprit de l'alfar, l'attaque était initié. D'un simple bon il rejoignit sa cible et profita de sa garde basse pour directement visé la gorge. L'adversaire était mort, et le danger pour le moment écarté. Ils devaient encore sortir de ce chaos. Aldor lâcha enfin son verre et pris le visage de Lindile dans ses mains. Il tenta de nouer un contact visuel avait la jeune femme apeuré. Mais son regard n'était pas réconfortant ou chaleureux. Non, il était noir et implacable, celui d'un homme qui avait déjà tué et à mainte reprise défié la mort.


« Lindile, regarde moi, tu ne dois pas avoir peur, ou alors tu devrais avoir peur de la mort. Car il faut que tu te ressaisisse, si tu veux vivre. Il faut qu'ont fuient, et vite, connaîtrai-tu un endroit où l'on pourrais être à l'abri, ou quelqu'un qui ... »


Il ne finit pas sa phrase, un nouveau alfar se dirigeait vers eux. Il le reconnu, c'était l'homme qui leur avait jeté un regard meurtrier auparavant. L'homme dégaina lentement et, pourvu d'un grand sourire, il leur lança ces mots abjectes.

«  Quel aubaine ! Moi qui me retenais sauvagement de ne pas exterminer cette abomination, voilà qu'on m'en donne l'opportunité … Une alfare dans les bras d'un étranger, quel chose répugnante. Une membre de notre race avec si peu d'estime ne devrait pas exister, laissez moi réparer cette erreur de la nature ... »


Aldor le sentait, cet homme était fort. Une seul solution, la fuite, il pris la main de Lindile et l'attira à sa suite, se dirigeant vers l'extérieur de la place. Bahamut se tint entre eux et leur poursuivant. Le dragon n'avait aucune chance, mais il  put, tout de même, gagner un peu de temps pour les fuyard, ce qui lui coûta deux belles entailles. Il dut prendre la fuite à son tour, s'envolant au dessus du chaos ambiant.

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Dim 22 Mar 2015, 00:52

« Majesté, vous rendre à Drosera n'est pas une bonne idée. ». Edwina regarda Iten un moment, se demandant pourquoi. L'Archimage dut bien expliquer ce qui le tracassait. « Certains de vos sujets ont entendu des sorciers comploter contre vous. Ce ne sont que des rumeurs mais je préférerai que vous restiez au Lac de la Transparence pour le moment, le temps pour nous d'éclaircir la situation. ». Il marqua une pause avant d'ajouter. « Drosera est une capitale maléfique. Les Alfars sont très loin d'être un peuple alliés. ». « Bien sûr mais ils ne nous ont jamais déclaré de guerre ou fait la moindre menace. ». « Vous devriez l'écouter. ». L'Archimage Nylmord venait d'apparaître dans l'embrasure de la porte. « La création du Cœur Bleu et de Caelum a interloqué la scène internationale. Il ne fait aucun doute que vous soyez la cible de manigance. Une puissance comme la votre effraie et Lord pourrait se sentir menacer malgré votre persistance à renouveler vos vœux de paix avec toutes les races, même les moins... souhaitables. ». Enfin, si Edwina ne souhaitait pas la guerre, il persistait des tensions, qu'elles soient avec les Elémentals, les Sorciers ou autres créatures maléfiques. C'était la nature même qui voulait ça et personne ne pourrait rien y changer. « Hé bien, j'irai en compagnie d'Adril dans ce cas. Il est mon garde du corps et maître d'armes, il saura assurer ma protection. ». Nylmord allait dire quelque chose mais se retint. L'Alfar devait, après tout, avoir plus d'un tour dans son sac. Savoir passer inaperçu en était sans doute un. « Bien, faites comme il vous plaira. Mais soyez prudente. ».

Edwina était certaine que les Archimages en faisaient trop. Son visage n'était pas si connu que cela, la preuve en était que les Alfars qu'ils avaient jadis croisé avec Adril dans la forêt aux mille clochettes ne lui avaient pas prêté le rang de reine. Et puis, elle avait un bon souvenir de Drosera. Jadis, sous le règne de la première reine Araushnee, elle avait participé à un concours d'art qu'elle avait beaucoup apprécié. Il y avait, lors de cette occasion, que très peu d'Alfars à Drosera, plus d'individus venant de tous les peuples, mais cela ne faisait rien. Aujourd'hui, elle pourrait être entourée de ces gens qui ressemblaient à son garde du corps. Peut-être arriverait-elle à le comprendre un peu plus. Certes, elle l'avait congédié depuis un certain temps à présent, mais à chaque fois que ses pensées s'égaraient, elle en finissait toujours par penser à lui et l'énigme qu'il représentait à ses yeux. Étaient-ils tous comme ça, les elfes ténébreux ? Elle allait sans doute en savoir un peu plus. Vêtue de noir, les cheveux attachées en une longue natte tombant jusqu'au bas de son dos, elle se rendait à Drosera en toute simplicité. Nulle reine, nul protocole, juste elle. Un autre détail néanmoins : elle irait seule, et elle essaierait de faire en sorte que les Archimages n'en sachent rien, pas plus qu'Adril.

Arrivant dans la capitale, elle ne fut pourtant pas accueillie par l'ambiance qu'elle s'attendait à y trouver. La dernière fois, les festivités étaient splendides, subtiles, élégantes. Aujourd'hui, les cris résonnaient ici et là. Il se passait quelque chose, quelque chose qui fit battre son cœur un peu plus vite. Elle croisa un homme qui fuyait à toute jambe, du sang ayant maculé sa chemise. Edwina se mit à courir dans la direction opposée, comme si la peur la rendait stupide, comme si son attention était de se jeter dans la gueule du loup. Dans la foule, elle reconnut la silhouette de Gaston, son fiancé, qui depuis sa blessure ne l'importunait plus. Il restait de son côté, attendant que la date du mariage soit fixée. Que faisait-il là ? Les Archimages ne pouvaient l'avoir envoyé pour la surveiller, ce serait trop gros. Non. S'il était ici, c'était de sa propre initiative. Il se retourna, elle se cacha derrière un mur pour échapper à son regard. Elle n'avait pas envie de le voir. Et, surtout, s'il la voyait seule, il pourrait révéler aux Archimages qu'elle n'était pas en compagnie d'Adril. En tournant la tête pour voir si elle était seule, elle croisa le regard d'un homme. Allié ou ennemi ? L'avenir le dirait.

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Dim 22 Mar 2015, 18:20


« La chose d'elle-même arriva, comme la nuit se fait quand le soleil s'en va » Ses yeux fusaient partout, peignaient le paysage drapé d'engouement et d'une certaine exaltation de la part des comédiens et la panoplie d'artistes qui se produisaient là. Leurs sourires brillants étaient des portes au bonheur, faisaient rire les vieux du rire des enfants. Les âges se confondaient, et l'on n'y trouvait alors dans leurs coeurs que la liesse et la douceur qu'un tel événement put procurer. L'utopie était réelle, bien que la méfiance n'ait été au rendez-vous, et que dans les coeurs, les couteaux restaient tirés. Mais une fois de plus.. Le calme avant la tempête ne se montre pas de très bon conseil, et nombreux étaient ceux, tombés de haut, aux ardeurs atténuées, et aux désirs éphémères d'une armistice garante, d'une paix durable. Celle-ci fut la plus courte et tortueuse de toutes, car en rien elle ne fut réparatrice. Les gens avaient peur, tremblaient dans leurs demeures, silencieux. Il n'y avait pas à dire.. la surprise générale avait été d'une éclatante et poignante franchise à la découverte de ce qui s'y tramait. Aucune piètre excuse, ni de discours – long tissu de mensonges – ne fut perpétré, et l'anarchie, prit alors, à dessein, le contrôle unanime de la ville : de sa population, de ses étrangers conviés à la boucherie. Plusieurs en firent les frais en ce jour gras de débauche, et de violences toutes permises. Le meurtre et le sang étaient dans les bouches de tous, et en travers des gorges de certains. Ceux à les avoir commit n'avaient, toutefois, qu'un vague sentiment de patriotisme dans le coeur, ou alors un élancement inexplicable, tortueux dans leurs doigts exaltés. Le mal se déclara au coeur de la cité, se propageant ensuite vers ses flancs, et se montra en charogne délétère dévorant Drosera à son plus bas. Rongée de l'intérieure, elle finirait bien par céder, et s'en prendre – par des exhalaisons putrides de cette action de rébellion – à ses habitants, qui en étaient le fluide vital.

Ils ( les différents peuples ) se déchiraient par une haine raciale, par une animosité portée à toute ethnie autre que la leur, chose qu'on aurait pu reprocher et être propre à leur cité. Les hommes tombaient raides au sol, comme des oies abattues en plein vol, des êtres ailés à qui on aurait ôté les ailes et qui s'en trouvaient annihilés.. L'image était bonne, mais la réalité d'un dur macabre que peu avaient pu digérer. Les plus sensibles se cachaient dans les premiers coins à leur portée, déglutissaient le déjeuner du jour même sur les pavés infectes, rebutants, sordides du quartier aisé. Ils étaient teints maintenant d'un rouge puissant et les airs d'une odeur de fer envahissante, qu'il leur faudrait des semaines entières à oublier. Un homme se prononça, lâcha des paroles venimeuses pour rendre plus cuisantes les rancunes, plus embrasées les âmes, plus dénaturé l'essor des lames. Que de paroles il était muni, mais elles se montrèrent bien suffisantes pour briser le calme d'aucuns, et chauffer le sang des autres. On dit peu de choses solides quand on cherche à en dire d'extraordinaires. Les talents d'orateur de l'homme faisaient office de marqueur, de point d'encrage pour toute cette population perdue. Personne, voyant le mal, en face, palpable, ne l'aurait choisi. Mais.. l'homme, attiré par l'appât d'un bien – par un mal plus grand que celui-ci – tend à céder à ce piège. Lucrezia ne s'attendait pas à un tel retournement de situation, et eut soupiré une fois de plus de cette exaspération d'avoir encore raison.. On les poussait à l'éradication, les nourrissaient de fausses certitudes, et opinions erronées pour pousser le peuple à agir à leur guise.

Et pendant que ces derniers se laissaient prendre à des pièges sordides, la jeune vampire – blonde jusque là – tentait de se débarrasser du meurtrier qui des arbres était tombé. Il avait frappé par surprise, comme elle-même savait si bien le faire. Les froissements des feuillages, un souffle trop lourd, trop voyant, furent bien les seules choses à l'avertir de sa présence, pour qu'elle puisse suffisamment vite esquiver le coup porté, l'homme déjà en plein saut. L'assassin se battait au corps à corps mieux que tout autre qu'elle eut affronté jusque là, et avait un sens du déplacement dans lequel elle peinait à lire. Ses pas se voyaient hasardeux, agités, comme une danse des campagnes dont elle ne connaîtrait pas le rythme, les vents, et par laquelle elle se ferrait prendre. Soulevant sa robe, elle saisit le poignard qu'elle avait pu elle-même amener, son épée s'avérant trop voyante en réalité.. La première plaie lui fut infligée dans un coup de vent, bien trop rapide, déchirant le côté de sa robe, et le collier qui pendait à son cou. Une entaille aucunement profonde, mais qui vint entacher ses beaux vêtements du liquide funeste. Prise d'une douleur lancinante, elle se laissa prendre en cage par la peine quelques secondes, avant que celle-ci ne se réitère, maintenant sur une de ses cuisses, et tout prêt de son poignet. Son long accoutrement déchiré, il lui était plus facile de se mouvoir, et elle l'eut presque remercié. La vampire se permit alors, et finalement, de lui infliger quelques coupures à son tour, l'emplissant d'amertume, tandis qu'elle se voyait accablée par ce calvaire qu'elle elle ne pouvait fuir.

Un son retentit, plus fort, ou tout du moins plus digne d'intérêt que tous les précédents. Elle avait appris à faire la part des choses, mais ce dernier s'avérait encore trop éloigné, isolé, solitaire, pour qu'elle ne le discerner avec clarté. Après quelques secondes, elle blêmit. Elle l'identifia un peu trop facilement.. Ses nerfs eurent tendance à en douter, et elle bafoua tout d'abord d'un geste abusif ces pensées, une fois de plus, de peur d'avoir raison.. Elle s'en était vue éreinté de tant de peines, d'obstacles, et espérait pour une fois qu'on la gavait simplement d'une fausse réalité. Car tout ici s'en trouvait détaché à son sens.. « Lucrezia ! » On venait lui certifier que Morgana était bien sur place. Son ouïe vint l'accabler par la même occasion. Elle n'entendait que trop bien tout ce qui se produisait aux alentours..

D'où venait sa voix ? Celle qui prononçait, vociférait son nom au bord des larmes.. Même ces dernières, elle ne les ignorait guère.. D'où provenait cet écho indésirable, cette présence effroyable d'un ange pur au coeur d'une horde de démons s'arrachant ses plumes blanches ? Le danger palpable l'effrayait. La vision de cette couleur rouge sur son corps l'insupportait. Elle ne pouvait pas tout réprimer comme ça.. Et depuis quand bien temps avait-elle abandonné la peur ? Combien de lunes, ou de saisons s'étaient écoulées depuis que cette émotion ne l'avait à ce point submergée ? Pourquoi avait-elle crut entendre son coeur se briser ? Ce coeur silencieux, ne battant plus, s'était soudainement embrasé.. car l'affolement de la voir souffrir, de la savoir périr.. elle les appréhendait. Plus que tout à cet instant. L'escarpe n'existait plus, les alfars n'avaient plus leur place, Drosera n'était plus qu'un plan de terre sans valeur. Ses mains cherchaient le contact de son petit corps, se rappelant les quelques fois où elles l'avaient étreint. Soudain, le manque fut brutal, concis, parfait et désireux d'être comblé. Ses yeux entreprirent cette même recherche effrénée, lui coûtant quelques éraflures profondes dans un bras, et deux autres au niveau de l'abdomen. L'attention dirigée autre part que sur son assaillant, ce n'était guère étonnant. Le désarroi de la petite emplissait ses oreilles, ses sens à l'affût, et elle n'était alors obnubilée que par une chose, obsédée par cette trouvaille qu'il lui fallait faire. Dans la précipitation – et si seulement l'eusse-t-elle fait avant – elle laissa tomber son masque, peu soucieuse de ce qui pouvait finalement lui arriver à ce stade.. S'il fallait qu'elle s'expose pour la trouver, pour rassurer son anatomie de sa chaleur, soit. S'il lui fallait tuer pour y parvenir, tout aussi à son image.

Contre toute attente, la petite fut celle à venir à sa rencontre, à sauver sa petite vie exhaustive de définitivement s'éteindre. L'homicide souffrit lourdement de cette taillade, de ses sévices, avant de retourner le martyr à celle qui le lui avait infligé. Dans un élancement évident, et d'une force colérique, le petit être s'en trouva terrassé, confondu, contre l'élément en pierre contre lequel son dos se tenait. La vision du sang se fit, et ses yeux clos. La folie était au rendez-vous, et la frénésie du moment n'avait rien d'inattendue. L'obscurcissement se lut dans ses yeux, et l'escarpe fut, l'ombre d'une seconde, heureux de la voir si sérieuses. Son expression s'assombrit cependant, face à la cécité dont elle faisait preuve par le chagrin qui la prenait, qui déversait dans son organisme la crainte d'un émoi, une frayeur, un frisson, une épouvante.. Sans démordre, elle se tourna vers lui, les yeux pleins de rage. Elle n'était pas un monstre, et encore moins une bête animale, mais dans cet état second, elle révélait tout ce qu'il y avait en elle de prédateur. La tendresse, le dévouement, l'émotion.. l'amour.. étaient des lames à double tranchant, et il fallait se méfier du côté et de la manière quand on les ramassait. Si par malheur, il s'agissait du mauvais, les causes n'en étaient que plus intimidantes encore. Affligée, affolée, elle cherchait vengeance pour cette chair qu'il avait frôlée. Dans une poussée silencieuse, elle se trouva à son niveau, dans son dos, et se fit une joie de prolonger, et intensifier, le coup que lui avait déjà asséné sa fille. La balafre s'étendait alors, dans une ligne diagonale, sur tout le dos du criminel, qui ne put s'éloigner que par chance. Elle ne dura pas longtemps, et bientôt la vampire se trouva de nouveau à sa hauteur, tranchant sa gorge du revers de la lame, le voyant tomber, s'écraser contre le sol. Elle avait pris soin de ne pas se faire asperger du sang de l'adversaire, le sien étant inévitablement sur ses habits.

« Morgana ?? » Sa voix était stridente, bien qu'elle eut l'intention de se montrer discrète. Décidément, chez elle, l'envie de la raison n'allaient pas de pair, et elle détaillait avec peine la carrure faible de la demoiselle. « Réponds moi ma chérie, s'il te plaît.. » Prise par le tourment, l'effroi, elle voulait simplement la sauver. Déversant un peu d'eau sur sa main glacée, à l'ombre d'une structure, elle la posa sur son front, ses yeux, ses joues, l'imbibant du liquide qu'elle espérait capable de la soulager un tant soit peu.. Elle n'avait aucun talent de soin, et s'en voulait grandement pour cela.. Outre un corps qui ait dépassé les portes de la mort, elle ne pouvait rien guérir, rien arranger.. Elle ne savait que détruire, à son grand dam. Caressant ses longues mèches, elle vint les dresser en chignon, veillant au confort de la demoiselle, et le tout d'un savoir faire rapide, sans gestes inutiles. Ses deux mains sur chaque côté de son visage, elle vint embrasser son front, avant de la saisir pour la transporter. Quelques bouts de tissu enveloppaient ses propres blessures, et sa jupe s'en était trouvée tout aussi raccourcie. « Il nous faut fuir, Morgana.. Je vais essayer de ne pas trop t'agiter, mais passe tes bras autour de mon cou s'il te plaît. Tu seras plus stable.. » Elle détailla les rues, quelques créatures volantes, et les meurtres, combats, traîtrises, toujours en cours dans le grand espace. Elle chercha à fuir, à courir parmi ces derniers, mais crut à plusieurs reprises laisser tomber la demoiselle, faute de manœuvre pour la protéger autrement, à défaut de laisser son propre corps sévir une ou deux entailles de plus à chaque fois. Elles se débrouillaient pas mal, mais la fuite était trop lente, et le danger trop présent. « Je ne te lâche plus Morgana. Et je ne laisserai personne nous séparer.. » Cependant, elle vit des hommes charger, la pousser, pleins de fureur, d'une rage méconnue, méprise.. Elle eut peur pour elle, pour les deux, cette angoisse de ne pas tenir ce rythme très longtemps.. Par soucis pour la sécurité de sa fille entre ses bras, elle préféra se fondre dans la masse quelques instants, faisant irruption dans une maison apparemment déserte. Elle l'enlaça tendrement, de ses deux bras, veillant à ne pas la salir, tout en lui faisant comprendre son attachement et son soulagement de la savoir vivante.. Le plus effrayant venait de passer, car maintenant à sa portée, elle pourrait la défendre. Avec tout son être.

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Lun 23 Mar 2015, 14:21

La jeune femme me rembarra aussi sec. Et puis, elle fini alors par prendre le large. Autant d'effort pour ça? Sérieux, la prochaine fois je ne dis rien, ça économisera ma salive. Enfin bon. Le fait qu'elle taille la route me permis alors de continuer ma quête de boisson. Et oui, je n'avais toujours pas réussis à étancher ma soif. Mais cela n'allait pas tarder car après quelques minutes à pousser un peu de monde par ci par là, j'arriva enfin à bon port. Je m'installa tranquillement afin de passer commande. J'avais envie d'un bon alcool. Laissant libre choix à la personne de me servir celui qu'elle voulait. Et je n'étais pas dessus car ce qu'il m'amena était fort bon. Je le remercia généreusement mais je ne m'éternisa pas dans le coin. J'avais envie de bouger un peu et puis voir si jamais je pourrais me dégoter une femme pour partager ma couche un peu plus tard. Alors je chercha. Mais sans réellement de succès. Et puis, l’impensable arriva. J'entendis des cris venir d'un peu n'importe où. En quelques secondes, la terreur prit place en ces lieux. Mais pourquoi donc? Je n'avais rien fait. Ce n'est pas drôle tout ça. Ont fait une fête et on ne me tiens pas aux courants? J'aurais pu être vexé si un énergumène ne se serait pas m'y à hurler que c'est de la faute des étrangers. De NOTRE faute? Sérieusement. Qu'est ce qu'on à bien pu faire pour déclencher ça? Après tout, je ne vois pas ce qu'il y a de mal de venir à un événement ouvert à tous. Enfin bon, son petit discours me mis sur les nerfs. Heureusement que quelqu'un l'a fait tomber sinon je me serais bien chargé de sa tête. Mais bon, l'heure n'était plus à la plaisanterie. Alors pourquoi rester aussi inactif alors qu'autour de moi des gens meurent? Je voulais juste une chose. En voyant ce sang couler, j'avais envie de jouer moi aussi. Alors je me mis à sourire.

Puis je sortie doucement les plaques de métal de mes poches afin de créer ma faux une nouvelle fois. Puis, une fois bien en main, je commença à m'amuser avec. Il y avait pas mal de monde qui passait à côté de moi sans pour autant me remarquer. Alors je la rendis coupante faut à l'endroit de ma main avant de tourner sur moi même. Tranchant en deux toutes les personnes à porté. Et je n'avais pas épargné les enfants. La fête venait de vraiment commencer. Et je n'avais plus qu'une idée en tête. Tous les tuer. Peut importe qui j'ai en face de moi, si je n'agis pas de la sorte, je me ferais tout simplement étripé. Alors quitte à mourir aujourd'hui, autant tuer un peu de monde. Et personnellement, je ne me cacha pas de ma race. Laissant toute la splendeur qu'elle m'apporte voir le jour. Je retira alors mes chemises. Me mettant torse nue afin de pouvoir laissait sortir ces magnifiques ailes que je porte fièrement avant de foncer tuer quelques personnes.

Le sang ne manqua pas. Les personnes tellement aveuglés par la peur ne prenaient, pour la plupart, pas le temps de regarder devant sois. Alors j'en profitais pour laisser ma faux trancher à tout vent. A un moment, je voulu tenter une expérience. Alors je la lança. Et elle arriva en plein dans le crâne d'un homme qui tomba fortement sur le seul. Le tuant sur le coup. Puis je la retira doucement avec un air enjoué tout en ajoutant un petit : "Hanw. Alors voilà ce que ça donne? Comme c'est drôle." Puis je recommença car je trouvais ça juste marrant. je me fendais la poire. Je me traça alors doucement un  petit chemin ne laissant derrière moi que des cadavres et une longue piste de sang. Il est vrai que je trouvais qu'il y avait trop de gens en ce lieu. Alors un peu de ménage ne faisait pas de mal. Et puis, je prenais mon pied alors pourquoi ne pas continuer?

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Lun 23 Mar 2015, 16:47

Il fallait bien le dire, se retrouver au milieu d’une scène de massacre, où les cris d’agonie se mêlaient aux hurlements de douleur, était pour moi l’un des plus beaux spectacles qu’il puisse exister. Tatah pourra bien dire ce qu’elle voudra, Milady pourra bien me regarder avec la lueur la plus horrifié possible au fond des yeux, cela ne me fera pas culpabiliser pour autant et ne changera strictement rien au plaisir que je prenais à semer la mort sur mon passage ! Qu’il était si facile de chercher les horloges proches de la fin et de leur asséner le coup de grâce ! Ma hache volait littéralement autour de nous et je riais un peu plus à chaque cadavre que je créais, à chaque vie que je détruisais. Je me sentais parfaitement dans mon élément, comme Calli’ lorsqu’elle se retrouve dans l’eau, et je comptais bien profiter encore longtemps de cette merveilleuse journée en compagnie de la meilleure camarade qui soit sur toutes les terres de ce monde. Julia prenait autant de plaisir que moi, je le voyais bien, et nos éclats de rires morbides auraient pu glacer le sang de n’importe quel être vivant, si ils n’avaient pas été noyés par le chaos sonore qui régnait autour de nous. « Certes, mais regarde-nous maintenant ! Qui craint le loup qui n’a pas de crocs ? On va leur arracher la gueule à tous ces insectes ! »

Et notre danse funèbre continua, magnifique, splendide, ensorcelante ! Peut-être que personne ne prêtait attention à nous, peut-être que nous n'étions pas si extraordinaires que cela vue de l'extérieur, mais je m'en fichais. Je m'amusais et peut-importe ce que pouvait en penser tous ceux qui osaient nous regarder. Je désirais plus, plus de cris, plus de morts, plus de sang, plus de… Et je me retrouvais soudain en hauteur. Julia nous avait emmené dans les cieux. Vu d'en haut, j'avais l'impression que toutes ces âmes proches de la mort n'étaient que de petits personnages miniatures, animés par la magie, comme ceux que nous possédions avec Milady chez nos parents. Et je me sentais à nouveau tel une enfant suprême, capable de décider qui doit vivre ou mourir, même si ce n'était au fond qu'une illusion, rien de plus qu'un jeu de gamine. « Très belle esquive ma sœur ! Je n'aurais pas fait mieux ! » Et une fois que nous nous sommes posés sur cette branche d'arbre, je sortis à mon tour ma paire d'ailes aux plumes de ténèbres. Étais-ce un caractère particulier à notre race ? Je n'avais découvert les mienne qu'il n'y a que peu de temps, et je m'habituais encore très mal à leur maniement… Mais un champ de bataille était peut-être le meilleur endroit afin de tester ma dextérité ! Et également pour évaluer ma montée en puissance magique… Je dévoilais alors à Julia ma marque, dont les contours étaient déjà bien imbibés de mon sang. « Très bonne idée, ma chère ! Que dirais-tu de faire un petit concours à l'occasion ? Celle de nous deux qui aura Marqué le plus de personnes gagnera le droit d'utiliser notre Parole Sombre sur l'autre ! Bien entendue… tous les coups sont permis… » Et je lui souris de toutes mes dents, une flamme brillante et brûlante illuminant mon regard. Mais dans mon emportement, il semble que je venais totalement d'oublier que je n'avais toujours pas éveillé en moi ce fameux pouvoir qui me permettait de soumettre un autre à ma Parole…

J'attendais alors, la main tendue vers Julia afin de signer notre pacte, lorsqu'une invitée indésirable se joignit à nous… Encore elle, encore cette petite et insignifiante fae, que je n'avais même pas le droit de traiter à ma manière. A sa simple vue, mon visage perdit de sa superbe, et je fis la moue. Tout ce qui me réjouissait était de voir qu'elle semblait aussi enchantée que moi de me voir ! De plus, elle semblait totalement excitée, chose qui avait le don de m'agacer et me donnait l'envie de la balayer d'un revers de la main comme toute personne naturellement constituée le ferait avec un moustique particulièrement dérangeant. « Parce que tu crois vraiment qu'on a l'intention de partir d'ici ? La fête vient juste de commencer, petite ignorante… Et pour ma part, je sais que ma sœur est bien assez puissante et intelligente pour se tenir éloignée de tout ce chaos. Et si jamais je comptais la rejoindre à un moment donné, ce ne sera certainement pas avant d'avoir pu m'amuser ! Tu n'es pas d'accord, Julia ? » Oh, et puis la tentation était bien trop grande… D'un subtil mouvement de la main, je poussais Shi dans le dos, juste assez fort pour qu'elle aille un peu vite en direction du tronc de l'arbre, mais surtout juste assez fort pour que ma Marque du Chat Noir s'affiche bien sur tout son corps. Je savais que j'étais capable de rendre un être humanoïde très maladroit au point qu'il se blesse avec ses propres armes… et j'étais curieuse de voir l'effet que ma magie produira sur un si petit corps…

Rassurée de savoir tout le monde sain et sauf, je réfléchissais jusqu'à m'en rendre malade à une solution afin de définitivement nous sortir de ce pétrin. Ce n'était pas la première fois que je rencontrais une fée, et je les trouvais particulièrement intéressantes pour leur mode de vie si différent et si éloigné de nos soucis quotidiens, mais je m'étonnais de la savoir compagne d'un Alfar… tout comme je me retins vivement de poser toute question à Mircella quand aux liens qu'elle a pu avoir avec ce même être de la Sombre Nature… On dit souvent que l'Ombre et la Lumière sont liés, mais pouvaient-ils vraiment s'entendre au point de développer des sentiments l'un pour l'autre ? Leurs différences n'étaient pas au même point que celles opposant les anges et les démons, pour qui tout amour est purement et simplement impossible et contre nature… mais les Peuples des Forêts seraient-ils moins… impartiaux ? Ma curiosité me brulait l'esprit et la langue, mais je n'étais pas en position de lui poser quelconques questions trop gênantes, d'autant plus que notre situation restait précaire. « Petite fae ? Je sais que ma sœur pourra te sembler quelque peu rustre, et je ne serais trop te conseiller d'être prudente avec elle… Les ténèbres qui habitent son cœur sont grandes… et surtout imprévisibles. Je ne me le pardonnerait pas si il t'arrivait quelque chose par sa faute alors que tu risque ta vie pour nous toutes ! » Naïve et si courageuse… Se lancer au beau milieu de violents combats uniquement pour faire le bien… C'était admirable… et admirablement fou. Et je remerciais du fond du cœur la raison de Mircella pour l'avoir empêché de se lancer corps et âme à nouveau droit à la mort. Même si mon devoir était de rester neutre, je ne pouvais m'empêcher de prier secrètement l'Aether de la mort pour qu'il ne m'enlève pas celle que je considère comme une amie. « Pas tout de suite…», me répétais-je en silence…

Et son intelligence m'impressionnait encore. Elle avait raison, nous ne pouvions guère faire plus que de chercher un quelconque moyen de nous enfuir. J'étais également surprise par son pouvoir de changement d'apparence. Devenir une Julia plus adulte ? Excellente idée. La Dullahan devait être si crainte et détesté que rares étaient ceux qui tenteront de l'approcher. « Je pourrais aussi utiliser mes propres pouvoirs pour me déplacer à travers les ombres de la ville en quête d'un échappatoire mais je ne veux pas te laisser seule et je ne sais absolument pas ce que mon pouvoir causerait chez quelqu'un que j'emporte de longues minutes avec moi… » Mon esprit me faisait souffrir, tant la situation était précaire… Risquer d'emporter Mircella avec moi ? Parcourir la cité à pieds alors qu'elle était mise à feu et à sang ? Pourquoi les humanoïdes avaient tant besoin de la guerre que ça… J'aspirais à un monde de paix, d'équilibre… une utopie. Les Passeurs allaient encore avoir un travail monstrueux à fournir après ce massacre ! Je voyais déjà bon nombres d'âmes prêtes à être fauchés, attendant, perdues, que quelqu'un daigne venir les guider vers le Fleuve ou la Réincarnation… Spectacle de désolation qui ne faisait qu'accentuer ma déprime naturelle… Et je me serais probablement faite Faucheuse si je n'avais pas l'Elfe à mes côtés.

« Je peux également voler, mais on risque d'attirer l'attention comme ça. Et on a deux solutions principales… soit on essaye d'atteindre la porte de sortie de la ville, là où les bandits sont arrivés, soit on tente de monter dans les niveaux de Drosera, là où les gardes seront les plus nombreux. Cette ville est un véritable piège ! » Je me sentais totalement démunie, incapable de trouver la bonne solution et de prendre la bonne décision. Mais le temps, lui, continuait à s'écouler et ne nous laissera pas le loisir d'y réfléchir autant que nous le désirions ! S'enfuir dans les airs ? Nous étions toutes quatre capable de parcourir le ciel. C'était dangereux, et il faudra éviter bon nombre de projectiles qui tenteront de nous abattre…  Mais je ne voyais décidément pas mieux que cela… Un instant, la lassitude de la situation me gagna, et je songeais sérieusement à partir d'ici seule, emportant Mircella, loin de tout ça, d'abandonner Julia et Melody, qui devaient de toutes les façon se sentir parfaitement dans leur élément… Et Shi appartenait en quelque sorte à cette ville… J'osais alors, à voix basse, proposer ma solution à Mimi… même si je me doutais déjà du caractère négatif de sa réponse… « Je peux aussi nous emmener à l'extérieur toutes les deux… en passant par le chemin allé, directement  à travers les ombres… Le trajet sera rapide, puisque je sais déjà exactement par où passer… mais ça signifie abandonner les filles sur place, et les laisser se débrouiller par elles mêmes. Je sais que cette idée ne te plait pas, mais penses-y. De nous quatre, tu es la seule qui a encore un cœur qui bat dans sa poitrine, et qui risque de mourir ici. Je tiens à toi, à ta sécurité, à ce que tu restes encore longtemps bien vivante…  » Je ne désirais, au fond, rien de plus que de ne pas avoir à trouver son nom sur ma liste avant qu'un autre ère ne s'achève.

Et ce simple désir parut purement égoïste aux yeux de celle qui m'habite… et qui se manifesta… Le mal appel le mal, et j'avais tendance à bien trop l'oublier. Mon visage se tordis alors de douleur, tandis que je la sentais venir, monter en moi, cette sombre sorcière que j'avais finit par découvrir, qui me possédais, la Milady du Miroir d'Alyss… Mircella l'avait déjà vu par deux fois, et jamais encore je n'avais réussis à garder le contrôle de mon corps ou encore le souvenir de ce qu'elle a fait… Et aujourd'hui n'échapperait pas à la règle… Tu ne peux rien contre moi, me disait-elle ! Je devais prévenir Mimi… vite… « Mircella… elle… je suis désolée… trop de maléfique… elle… vient… » Mes mains qui avaient empoignés mes côtes ne changèrent rien… Elle venait de prendre le contrôle de mes bras, les approchais de l'intérieur de ma cape… elle allait réussir, encore, causer la destruction autour d'elle, encore, et je n'y pouvais strictement rien, encore… Je me sentais à cet instant, celui où elle déposa la couronne sur ma tête, comme totalement inutile… Et une grande douleur me vrilla tout le corps, alors que je redevenais peu à peu vivante, peu à peu Sorcière… Mais cette fois-ci, je tins bon. Respirer, calmer les spasmes qui me secouaient, sécher les larmes qui roulaient sur mes joues, retenir mes cris… Redevenir vivante m'épuisait… Et comme si elle avait tout prévue, la Mili maléfique me laissait endurer la fatigue de la transformation… avait de m'attaquer. Je sentis ses ténèbres prendre possession de moi, altérer ma notion de la réalité. Je tendais une main vers Mircella, dans un dernier espoir, en vain. J'étais devenue Soricière, mortelle, et l'autre Milady me contrôlait désormais.

« Ah ! Quelle magnifique journée pour semer la terreur dans le cœur de ces braves gens ! Qu'en penses-tu, Mircella ? Cela te plairait que je retrouve ton grand amour perdue histoire de le faire un peu souffrir ? » Et j'explosais littéralement de rire, rien qu'à imaginer la scène ! Bon sang ce que ce corps m'avait manqué ! Mon Mentum me démangeait les mains ! Attaquer l'elfe ? Oh non ! Très mauvais choix ! Milady serait capable d'en trouver la force de me détruire d'un seul souffle ! Non… trouver l'alfar de son cœur, en revanche, c'était beaucoup plus drôle… Vous nous avez toujours considérés comme des fous dangereux, vous, du monde réel… Et bien puisque c'est comme ça, je comptais bien faire honneur à ma réputation ! Que la chasse commence ! Et je partis, sans me retourner, droit dans la bagarre, à la recherche de ma prochaine et délicieuse victime…

Poste n°4 - 2208 mots (nyark)

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Mer 25 Mar 2015, 16:04



La réponse de Kohei fut rapide, et nous nous élancions tous deux à la recherche de Lindile, qui, surement, c’était recroquevillé quelques parts, terrifiées.

Les larmes recelaient doucement sur ses joues, retenant un sanglot qui lui entravait la gorge. Ses doigts étaient serrés sur Aldor, qui semblait prendre les choses en mains. Elle ne bougeait pas, attendant quelque chose qui ne vint pas. Ses yeux semblaient ne plus pouvoir regarder les scènes qui se jouaient autour d’elle, sa peur, ses craintes, remettaient une nouvelle fois sa condition d’Alfar en déroute, comme si finalement, elle n’était pas née là où elle devait l’être. Elle serra de plus en plus fort les bras de cet homme qu’elle connaissait à peine, pour cette fois, elle ne jouait pas la comédie dans le but d’attirer l’attention, non, elle était blessée au plus profond d’elle-même, se détestant autant qu’elle le pouvait. L’homme posa ses mains sur ces joues, tentant de lui parler, de la brusquer pour qu’elle réagisse peut-être ? Un petit cri plaintif sortit d’entre ses lèvres lorsqu’elle croisa son regard si dur, si froid… qui ne semblait pas coller avec son ton de voix. Le regard d’un homme qui avait déjà tué, le regard d’un homme qu’elle connaissait déjà… celui de son frère. Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, qu’un Alfar fit son apparition, les menaçant tous deux. Lindile recula un peu, mais très vite elle fut entraînée par Aldor pour fuir. Elle ne vu que de loin Aëran, pourfendant leur agresseur, elle crut même entendre son prénom, mais elle l’ignora, c’était la dernière personne qu’elle désirait voir.


« Arrête ! » cria-t-elle soudain, semblant freiner la course folle dans laquelle l’homme l’avait entrainé : « Tu me fais mal ! », elle tirait sur son bras, elle n’aimait pas cette pression si dure sur sa main, cela lui rappelait sa maigre force. Elle s’arrêta net, l’entrainant derrière un mur pour tenter de se cacher des bandits. Elle resta un instant figée, et s’adossa au mur : « Je ne connais aucun endroit où aller » se confessa-t-elle à l’homme, « je ne suis pas du deuxième plateau… je le connais à peine ! » elle regarda le sol un instant: « Je viens du plateau le plus bas… » Puis revint sur son interlocuteur : « le seul endroit possible où nous aurions pu nous réfugier est la maison de mon frère, mais je n’y suis allée que quelques fois, et je ne me souviens pas de l’endroit exact… ». Son frère, toujours son frère. Celui qui était monté ici avant elle, celui que ses parents préféraient, celui qui avait un travail, qui savait se battre… Lindile ne pouvait l’ignorer, elle était follement jalouse de lui, elle le détestait. Soudainement, une femme fit son apparition, elle la reconnut sans difficulté et ne sus pas réagir face à sa présence.  

--------------------------

« LINDILE ! » criais-je en la voyant s’éloigner, mon couteau planter dans le crâne de celui qui était, semble-t-il, en train de les menacer. Je savais qu’elle m’avait vu, je savais qu’elle m’avait ignoré. L’adrénaline avait encore augmenté depuis, je n’avais qu’une envie, c’était de l’étriper sur place pour ne pas m’avoir rejoint sur le champ : « Kohei ? » fit-je en pleine bataille : « On la perd pas de vu ! ».

Un Alfar massif se plaça devant moi, comme pour me boucher la vue, mais je pu tout de même remarquer que Lindile c’était arrêté et c’était caché derrière un mur, un peu plus loin. Je me consacrai donc sur mon assaillant, tournant autour de lui et tenant fermement mon couteau : « Tu fais honte à ta race… » Lâchais-je, ce à quoi il répondit en crachant par terre. Fronçant des sourcils, j’esquivai son coup d’épée pour lui asséné mon premier coup à la cuisse. Virevoltant pour éviter l‘accès de colère que je venais d’engendrer, je lui coupais les talons d’Achille, le laissant choir à terre. Je n’avais pas le temps de m’amuser. De loin, je pu voir trois Alfars s’approcher dangereusement du mur, « Kohei !? » dis-je pour attirer son attention et demander silencieusement son aide, avant de sortir mon arc et de décocher une flèche dans le cou d’un d’eux. Lindile était un nid à problème, il fallait toujours venir la sauver, quoique fut le danger, du plus minime au plus grand. Pliant les jambes, avançant rapidement, je tendis une nouvelle fois mon arc, mais ma concentration fut perturbée par un colosse qui abattit son arme sur mes cotes, attaque que j’évitai partiellement.

J’entendis le craquement me traverser le corps, et ma flèche manqua de beaucoup sa cible. Posant ma main sur mon flanc droit, je laissai à terre mon arc pour esquiver les autres coups. Mes dents se serrèrent, et j’empoignai fermement mon couteau de lancer. Je venais de perdre un peu de mon agilité par cette blessure, qui même en n’étant pas ouverte, faisait un mal de chien au moindre de mes mouvements. Adroitement, je lui lançais ma lame dans les tempes lorsque sa garde fut basse. Je continuai alors mon chemin vers ma sœur, ramassant mon arc au passage.

Arrivé près du mur de pierre, j’arquai, et fit mon apparition. A terre, les deux Alfars gisaient dans leur sang et Lindile continuait à être figé par ce qui venait de se passer devant ses yeux, mais aussi parce que elle n’arrivait toujours pas à réagir face à l’Ultimage. Mes yeux ne se posèrent pas tout de suite sur elle, mais sur l’autre femme. Baissant mon arme, je penchai légèrement la tête
: « Ultimage » dis-je simplement. Je me souvenais très bien d’elle à Avalon. Je me souvenais très bien de son drôle de comportement. Lorsque mon regard se posa sur ma pseudo-sœur… ma réaction fut alors immédiate : mes yeux devinrent noirs, et d’une voix aussi sombre je lui dis : « Tu m’as ignoré alors que je viens de traverser toute la place pour venir te chercher ? ». Trois personnes étaient là, mais pourtant, je n’arrivais pas à contenir la rage qui m’animait quand je la regardais : « Va avec ton père ou va chez moi » lançais-je en lui lançant la clef en fer : « Shalk est à la maison, il s’occupera de toi ». Ce fut la fin de cette discussion, car elle prit Aldor par la main et s’en alla avec lui, nous tournant le dos, en sachant pertinemment qu’elle ne savait plus où était cette fameuse demeure, elle voulait tout simplement fuir la situation.

M’adossant au mur, je posai une nouvelle fois ma main sur mes côtes, palpant pour voir que finalement, certaines étaient brisées. Je soufflais en détournant le regard vers l’Ultimage : « Puis-je savoir ce que vous faites ici ? Seule, cachée derrière un mur ? »  La question semblait pertinente, puisqu’une reine qui paraissait fuir était plutôt suspecte. Tournant par la suite la tête vers Kohei, je continuais : « Merci » fis-je simplement en lui souriant. Soulevant mon haut, je vis qu’une large tâche mauve était apparue sur mon flanc.

1188 - V

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