Spoiler:

Le maladroit était donc un cultivateur de maladresse, doublé d’un ironique, puisqu’il lui assura qu’il aimait percuter les gens pour découvrir leur visage. Réflexion qui ne plut guère à l’Ombre. Il faut dire que la plaisanterie n’était pas son fort, surtout lorsque ce n’était pas elle qui ironisait la première. Pire encore, il conservait son sourire joyeux et chaleureux ce qui n’était guère appréciait par Aaliah. Elle se savait incapable d’effectuer un véritable, aussi, voir un idiot en arborer un aussi facilement l’irritait au plus haut point. Un peu de jalousie probablement…

Elle leva les yeux au ciel lorsque ce dernier se mit haut niveau de sa fillette pour lui offrir l’un de ses bagues. Lisseth ne refusa pas le cadeau et essaya de suite la bague. La petite élémental connaissait assez bien pour savoir qu’elle se montrait plus glaciale qu’elle ne l’était réellement. Sur, elle ferait la grimace de voir qu’elle avait accepté le bijou, mais elle ne le lui reprocherait pas. Elle remercia l’homme, espérant que ce geste gentil envers elle empêcherait sa mère de le raccourcir d’une tête.

Aaliah resserra un peu plus les poings, d’agacement cette fois plutôt que de colère. Elle ne pouvait décemment pas s’en prendre à quelqu’un qui venait de se monter aimable avec sa fillette. L’Ombre avait mauvais caractère, mais n’était pas vraiment un mauvais fond. Etre irritable, c’était dans sa nature. D’autant plus que l’inconnu la flatta sur sa force, assurant qu’en défi, elle serait la gagnante. Une parole qui réussit à lui arracher un sourire narquois sur le visage. Effectivement, le déchu avait peu de chance de gagner contre elle, ne serait-ce déjà parce qu’il semblait extrêmement maladroit et qu’il serait capable de laisser tomber son arme.

Une femme s’incrusta entre eux, agrippant le bras de l’homme qu’elle décrivit comme son frère. L’Ombre arqua les sourcils, mais conserva son silence. Sa nature lui permettait de connaître la généalogie de bien des êtres sur ses Terres, l’avantage de s’occuper des âmes. Aussi, elle savait clairement que les deux gens ne pouvaient être frère et sœur, mais elle préféra voir comment ils se dépatouilleraient dans ce mensonge. Ce qui la fit moins rire, ce fut la description qu’il fit d’elle à sa supposer sœur. Une gentille dame qui l’apprenait à être moins maladroit… Pourquoi devait-elle toujours tomber sur l’idiot du village à la plaisanterie facile ? Aaliah se demanda s’il aurait toujours la moquerie aussi facile s’il savait qu’en face de lui, il avait la gardienne du sceau de la nature.

« Ne vous inquiétez donc guère pour votre raclée, ici ou ailleurs, notre chemin finira un jour par se croiser… lui lança-t-elle sur un ton aussi mystérieux qu’elle, non sans ponctuer sa phrase d’un sourire en coin. Mais je serai clémente en souvenir du cadeau fait à ma fille et ferai en sorte que notre chemin se croise le plus tard possible. »

Aaliah regarda les faux frangins s’échanger des regards chaleureux, les jalousant quelque peu. Elle aimerait pouvoir émettre un tel sourire à sa fille, mais ne le pouvait guère sans se servit de son pouvoir d’illusion. Elle les regarda s’éloigner, jouant encore leur comédie en expliquant qui s’était perdu de vue en cherchant des armes.

« Ce n’était pas la peine de jouer le rôle sa sœur, je ne l’aurai pas tué pour une simple bousculade.» le fit-elle remarquer avant de tourner les talons en emportant sa fille et ses compagnons dans son sillage.

L’Ombre disparut dans la foule, posant son regard sur les divers armes qui la salle arborait. Elle aperçut sa reine Shiro qu’elle salua de loin, n’osant la déranger en constant qu’il y avait du monde autour d’elle. Aussi, elle continua son chemin avant de s’arrêter devant un étrange arc. Ses yeux étudièrent l’objet, fasciné par la beauté qui s’en dégageait. C’était la première fois qu’une arme attirait autant son attention. Elle s’en approcha et tendit la main vers l’arc pour l’observer de plus prêt lorsqu’un garde intervint pour l’en empêcher. Aaliah fronça les sourcils, intriguée lorsqu’il lui déconseilla de prendre l’arc qui semblait, avait d’étrange pouvoir dévastateur.
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Mots: 681
Poste 3
Résumé: (non mais Aaliah, au fond, elle est gentil, c'est extérieurement qu'elle ne le montre pas XD) Bref, elle promet de croiser le chemin de Fitz un jour, mais de le faire le plus tard possible^^ Elle précise toutefois qu'elle ne l'aurait pas tuer puis se promène dans la foule. Elle salue Shiro de loin avant d'avoir le regard attiré par l'arc (Le Martial), elle veut le prendre en main, mais un garde la met en garde (normal, c'est son boulot XD)

Axel regardait Shiro d'un air de gros bêta, étant choqué par la révélation de l'Esprit de la Mort. Ce n'est que lorsqu'elle nous fit un clin d'oeil, que mon jumeau se secoua la tête pour enlever de son esprit l'image de Shiro étant plus grande, très âgée au point de marcher avec l'aide d'une canne et le dos complètement voûté. Je m'approchais de Windy qui venait de pousser un cri de joie, heureuse de me revoir. Je me mis à la grattouiller au dessous du coup, elle était visiblement ravie d'avoir des papouilles. Ma très chère amie présenta ses compagnons de route à Mircella et ses deux compagnes.

Ma surprise fus grande lorsque j'entendis la voix du compagnon de Kain. Je ne me retournais pas encore, laissant Shiro saluer le Rorddek. Un sourire avec une once de sadisme qui éclairait mon visage. « Tiens, Hakan … cela faisait longtemps ! Toujours une dent contre moi on dirait. » Je me retournais vers lui, plongeant mon regard dans le sien. Mais mon attention se dirigeait vite vers la compagne de Mircella qui criait à travers l'Antre Enflammée pour faire venir l'Elfe près d'elle et Takias. Mircella m'invita à la suivre, après tout elle avait raison et il serait bon que je me familiarise maintenant avec les armes que j'avais commandées. Je fus heureuse qu'elle invite Shiro et ses amis. Après tout, plus on est de fous, plus on rit ! « Hakan, si tu souhaite venir, tu peux. A moins que tu ne préfère rejoindre Kain. » lançais-je au Rorddek.

Nous nous dirigeâmes ensemble vers l'Impératrice du Tout. Je laissais Mircella se présentait et parler un court instant avec Takias. L'Elfe se tourna vers moi, me demandant de tester nos armes dans un combat. La forgeronne m'annonça que ce serait un défi qui me changera des autres. Mon élément s'agita tout autour de moi, il était près à relever le défi. Je me permis de répondre tout d'abord à Takias. « Je vais très bien merci, surtout depuis que j'ai retrouvé mon frère jumeau ! On ne se quitte plus d'une semelle. » Axel me regardait avec joie, il évita tout de même de poser son bras sur mon épaule puisque je débordais d'étincelles de foudre. Puis je me retournais vers Mircella, annonçant clairement et fièrement : « Le Titan de Foudre ne refuse aucun défi ! » Les éclairs dans mes yeux intensifièrent mon regard débordant de volonté. « Allons tous dans la Salle d'Entraînement. » Je passais devant, heureuse que l'on me défit.

Arrivée dans la Salle d'Entraînement, je regardais mon cher jumeau. « Axel, je te confis Erebus. » Je pris mon petit dragon et le posais délicatement dans les bras de l'élémental de feu. Mon frère me souriait, puis alla dans les gradins. Je m'approchais de Mircella tout en lui disant. « Un terrain plat n'est pas assez amusant, qu'en dis-tu ? » Je levais les bras vers le haut, faisant apparaître de grosses plantes venus de nulle par et s'appropriant toute la zone de combat. Mais il n'y eut pas que cet élément là, le métal vint y mettre son acier dans le terrain, sans compter le feu et l'élément aqueux. « Voilà enfin une zone de combat où on pourra s'amuser et c'est surtout plus intéressant pour des Archers une configuration de terrain comme celui ci. » On aurait dit une véritable forêt vierge. « Dame Alyska, voici vos armes. » Je me retournais, je vis un élémental porter les deux armes que j'avais commandée. Enfin, l'arc il ne le portait pas vraiment, il le faisait léviter juste devant lui. L'électricité que je générais s'empressa de créer un contact avec la foudre contenu dans l'arc. Je m'approchais petit à petit, tendis que le contact immatériel se réalisait. Je sentis les caractéristique de la foudre de l'arc qui, au fur et à mesure, se mêlait avec mes éclairs. Le contact immatériel fut un véritable succès, ses éclairs et les miens ne firent plus qu'un. Je tendis ma main gauche pour saisir l'arc. Lorsque je le touchais, un tourbillon de foudre et d'eau se créa. Mon cœur s'accéléra encore et encore, s'entend le lien entre moi et l'arme se faire. Je brandissais mon arc en l'air, le tourbillon d'éclairs aqueux tomba d'un coup, seulement quelques éclairs entraient et sortaient de l'arc et de mon corps, faisant les allés et venus entre nous deux. « Waouh ! » Jamais je n'avais ressenti de choses aussi fortes que ce lien qui venait de se créer entre moi et l'arme. L'assistant élémental s'approcha de moi et m'annonça. « Il se trouve que cet arc vous a reconnu comme étant son propriétaire légitime. »

Je me retournais vers Mircella, la regardant avec des yeux pétillants de défi. « Mircella, mon arc et moi même n'attendons plus que toi ! Dis nous lorsque tu seras prête ! » Pendant que je disais cela, l'élémental vint me mettre un carquois dans le dos, contenant les flèches spécifiques de cette arme. Je le remerciais, remarquant en même temps que les gradins commençaient à accueillir d'autres personnes en plus.  

854 mots

3/7:

« Cessez d'afficher cette mine infiniment satisfaite, Professeur. Ce rictus me déplait. » Cole sourit. « Il se trouve que j'ai quelques raisons d'être comblé, à vrai dire. » - « J'espère ne pas être la cause de cette réjouissance. » - « Vous êtes un véritable enchantement, Khaeleesi. » La jeune femme soupira. Elle savait que Cole était particulièrement fier de lui, ravi d'avoir réussi à arracher quelques instants à la Dame des Abysses. Il aimait qu'on se retourne sur le passage de la belle, qu'on murmure des mots fascinés et qu'on s'interroge sur son identité. S'il n'était pas de ceux qui se complaisaient dans la désolation des autres, il ne se plaignait guère des effets secondaires que sa relation avec la jolie Sirène avaient sur la réputation de l'Empereur Noir. « Vous êtes plus douce avec moi, Vanille. J'en suis ... » - « Vous ne vous demandez donc pas un seul instant pourquoi j'ai accepté aussi aisément votre invitation. » souffla la jeune femme, interrompant ainsi les fabulations du Magicien. « Hum. » feigna-t-il de réfléchir. « Mon charme naturel est certainement en cause. » Vanille rit tout bas. Le Professeur était vraiment un homme séduisant, grand brun charmeur qui attirait les faveurs de ses dames mais n'en désirait qu'une. « Navrée de vous decevoir. » - « J'espère que vous ne comptez pas tester votre nouvelle arme sur moi, ou me trainer aux arènes afin que nous menions un combat sanglant. » Face au silence de Vanille, il tourna la tête afin de la dévisager. « Sérieusement ? » Elle rit. « Nous verrons plus tard. Pour l'heure, il me faut discuter avec Takias et trouver mon hallebarde. » - « L'Impératrice est partout. Les clones, à l'instar de l'originale, me dévisage avec une insultante sévérité qui me donne l'impression d'être un pariat en ces lieux. Peut-être a-t-elle oublié que, si elle est Reine, ni sa Forge ni le Volcan n'a de race et qu'elle se doit d'accepter ma présence, même si elle semble la juger dérangeante au plus haut point. » - « Je pense qu'elle devrait surtout se dire que la situation pourrait être pire. » - « C'est à dire ? » Vanille murmura, visage d'ange et sourire envoutant : « Lord pourrait arriver en trombe et de vos affrontements, les rangs de son peuple s'agrandiraient. » Cole pinca le bras de Vanille.

« Excusez-moi. » Vanille tourna légèrement ses grands yeux verts pour croiser une paire de mires d'un bleu clair. Des cheveux sombres encadraient une frimousse au teint de porcelaine. Jolie demoiselle, une illustre étrangère vêtue d'une robe assez légère patientait, les lèvres tordues en une moue irritée. « Je cherche l'Orishala. Vous ne l'auriez pas vu ? Je sais qu'il est assez étonnant de ne pas apercevoir un titan comme lui mais il y a tellement de monde et la forge et je ... » - « L'Orishala. » répéta la Dame des Abysses, coupant les explications farfelues de la Bélua. Cole s'agita. Il n'appréciait guère qu'on évoque un homme qui avait batifolé entre des draps avec la Sirène. « Oui, j'ai rendez-vous avec lui. » - « Non, navrée je ne l'ai pas vu. Puis-je vous demander votre nom ? » Surprise, la fille finit par articuler : « Megaera. » - « Hum hum. J'aimerai beaucoup vous revoir à l'occasion. » - « Je ... » bredouilla la Bélua, déconcertée par cette discussion innatendue. « Si vous le souhaitez, Dame ... ? » - «  Vanille Deslyce. » - « Oh. » lâcha-t-elle en écarquillant les yeux. « Et bien je ... D'accord. » Elle esquissa une petite révérence avant de s'éclipser. « Cette fille ... » commença Cole, un brin troublé. « Oui, elle doit être l'amante de ce cher Roi. » - « Oui mais ... » - « J'ai remarqué aussi. » Ils s'échangèrent un regard entendu. « C'est assez flagrant. » enchaina le Professeur. Vanille rit. Cocoon dissimulait encore bien des surprises et, de toute évidence, il n'en avait pas forcément conscience. « Qu'allez-vous faire ? » - « Rien, cela ne me regarde pas. » Le Magicien haussa les sourcils. « Vous rendez vous comptez de ce qui se passe ? » - « Tout à fait. Cela ne me dérange pas. » - « C'est assez perturbant. » - « En aucun cas notre problème. » Peut-être songea-t-il à Citrion et la fille qu'il eut avec Vanille. Quoiqu'il en soit, il se tut.

Vanille salua Aaliah sans réellement prêter attention à l'Ombre, qui n'avait pas vraiment d'intérêt à ses yeux. Elle sourit légèrement en voyant la filette qui l'accompagnait. Puis une silhouette attira son attention. Les yeux clairs et les cheveux pâles, elle était l'un de ses fantômes d'autrefois, déchue de son rang et de ses droits. « Tiens donc. » Elle sourit, se détachant de Cole qui la retenait à son bras jusque là. « Les rumeurs disent donc vraies. Les ailes translucides d'une créature enchanteresse se sont teintées du sang maléfique des ténèbres. Vous avez bien changé, Myrialuna. Ce n'est pas un mal en soit. » Vanille détestait les Fées. Au moins, les Vampires avaient quelques attraits plaisants.

Spoiler:

Spoiler:

Un sourire carnassier étira les lèvres de l’homme-dragon aux mots de la jeune femme qu’il venait tout juste d’aborder, fixant son regard rouge sanguin dans ceux d’un bleu électrique d’Alyska. Ce sans se soucier des autres personnes étant autour d’eux. A vrai dire, la politesse était quelque chose qui lui échappait totalement, et être avec l’Esprit du Feu n’arrangeait pas les choses à ce niveau là. Le défi de regard entre eux deux prit alors fin et Hakan répondit alors.

Une dent tu dis ? Ah… plus qu’une dent, une véritable mâchoire ouais !

Les souvenirs lui revinrent aussitôt à la tête, lors de sa première rencontre avec l’Elémentale de foudre. Celle-ci, pour se venger de son caractère exécrable, avait fait appel à une véritable nuée de dragon venu pour l’attaquer de toute part, le mettant dans une situation des plus difficile qu’il ait put connaître. Hakan avait alors dut combattre ses confrères tel un acharné afin de rester en vie, car ces derniers ne lui firent aucun cadeau. Et après un rude combat, il réussit à s’échapper afin d’aller retrouver la maitresse des dragons, ce pour lui faire payer ce qu’elle venait de lui faire subir. Mais après cela, la suite n’était pas très glorieuse.
Enfin, la dragon poursuivit.

Et c’est pas l’envie qui me manque de te mordre jusqu'à l'os, mais j’essaye de te supporter malgré tout.

Essayer était un bien grand mots, il voulait surtout ne pas se faire tuer. Non pas qu’Alyska l’inquiète, loin de là, mais le souci était Kain. Le guerrier risquait fort de ne pas apprécier que l’on fasse du mal à l’Esprit de la Foudre, et celui-ci n’était pas un tendre. Hakan ne préférait pas provoquer la colère de ce dernier, au risque de finir en une véritable bouillie méconnaissable.
Ensuite, le jeune homme les laissa parler entre eux, réfléchissant à où il pouvait bien aller après cela. L’endroit était immense, pour une taille humaine, et le rouquin aurait bien assez de la journée pour essayer de tout visiter. Enfin, après cela, Alyska s’adressa de nouveau à lui, sur un ton quasi amical cette fois-ci. Ce qui surprit doucement ce dernier. Elle n’était peut-être si méchante, mais il arqua tout de même un sourcil, soupçonneux.

Mouais… pourquoi pas…

Prudent, il se mit à suivre le petit groupe de personne, restant légèrement en retrait afin de garder un œil sur l’Elémentale. Et Finalement, ils arrivèrent jusqu’à une salle d’entrainement, toute aussi immense que la précédente. Là, Hakan s’assit dans les gradins, qui commençaient peu à peu à se remplir de monde. D’ici il pouvait voir le défi qu’allait relever l’Esprit de la Foudre. Une petite curiosité l’obligeait à rester pour l’observer, voulant voir ce dont elle était capable et ce qu’elle savait faire.

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Mmmh celle-ci n’est pas mal non plus. Légère mais assez costaude pour résister aux coups et pour en porter de sacrée aussi.

Kain, accompagné de Jekk hocha doucement la tête, en accord avec le Berserk. Tous deux avait le même goût pour les armes lourdes et puissantes, pas de réelle précision, mais une force brute des plus impressionnante ainsi qu’une portée qui l’était tout autant. Les deux hommes continuèrent ainsi de zigzaguer entre les divers étalages d’armes. Ayant alors fait le tour de ce qu’il voulait voir, le guerrier et son compagnon se dirigèrent vers la première Takias qu’ils aperçurent, l’Elémental abordant cette dernière de façon familière comme à son habitude malgré son statut de Reine.

Hey, salut Takias ! Tu va bien ? Sympa toute les armes que t’as là. C’est toi qui les a toutes faites ?
Sinon, le gars là voudrait une de tes épées, mais le choix est tellement large qu’il ne sait laquelle choisir… En plus certaines son dotées de pouvoirs non.

Disant cela, l’Esprit du Feu désignait Jekk, trentenaire, aux cheveux long et à la barbe de quelques jours, revêtu d’un simple pantalon, qui se tenait juste à côté de lui.

Résumé:

Les visages lui étaient tous inconnus, sauf un pour le moment. L'esprit de la mort se trouvait un peu plus loin de la vampire. Ses traits raisonnaient dans l'esprit de la créature de la nuit. Elle se demandait qui elle pouvait bien être. Cela lui posait intérieurement un petit problème. Elle se posait plusieurs questions, ne pouvant y répondre. Celles-ci restaient donc en suspenses dans son esprit, voguant librement jusqu'à être comblées par des réponses. Kailyn s'éloigna donc calmement afin de pouvoir observer un peu plus les gens autour d'elle. Elle remarqua une impératrice. Puis deux. Puis trois. Celle-ci semblait s'être dupliquée afin de répondre aux demandes des nombreux visiteurs. Elle passa ses doigts fins et pâles dans ses cheveux de neige. Elle ferma quelques secondes les paupières en prenant une grande inspiration même si elle n'avait nul le besoin de respirer. La vampire ouvrit les paupières pour observer autour d'elle. «Vous semblez préoccupée par quelque chose» fit soudainement une voix masculine et douce derrière elle. Elle pouvait reconnaître cette voix parmis une centaine de personnes. Elle se retourna pour faire face à l'orine mâle qui le suivait presque partout depuis quelques temps, sans aucune raison particulière. «Shaan. Je peux savoir ce que tu fais ici?» L'orine afficha un petit sourire au coin, visiblement amusé par la surprise qu'il pouvait lire dans le regard grenat de sa belle amie. Il prit doucement la main de la vampire pour y déposer un baiser chaud, discret. «Votre état est toujours un sujet important pour moi. Je suis inquiet pour vous et je suis là afin de vous porter main forte.» Le regard intense du jeune homme ne la fit pas rire ni même sciller du regard une seule seconde. Kailyn se demandait ce qu'il faisait ici. Il n'avait pas répondu d'un point clair à sa question, ce qui la frustra sur le coup. Voyant la colère qui commençait à perler sur son visage, Shaan resserra sa main autour de celle froide et blafarde de la vampire. Il savait où elle se rendait lorsqu'elle avait quitté la boutique de tatouages et il avait décidé de la suivre afin de s'assurer que tout allait bien. Il savait qu'il empiétait sur la vie privée de la demoiselle, mais il ne pouvait s'empêcher d'être des plus envahissant.

«Je m'inquiète pour vous et j'ai décidé de me rendre ici, à ce grand évènement organisé par l'impératrice du tout, afin de vous surveiller. Je suis inquiet pour vous depuis votre transformation et je ne veux que votre bien. C'est pourquoi je suis ici. Lorsque vous vous êtes éloignée du lot, je pensais que votre soif était soudainement revenue et que vous alliez attaquer quelqu'un d'innocent en cet endroit. Vous savez bien que je suis là pour vous donner de mon sang si vous le désirez. Vous n'avez qu'à le demander.» Shaan était en quelque sorte un serviteur, un ami, un frère... un frère qu'on voulait souvent étrangler tellement il nous fatiguait. Kailyn retira sa main qui fut prisonnière de celle de l'orine. Elle plongea son regard dans celui de son ami. Elle le considérait comme un ami même s'il lui tombait la plupart du temps sur les nerfs. Ses intentions n'étaient pas malveillantes. Il lui voulait simplement du bien, du bonheur, la voir sourire et revenir sur le droit chemin. Malheureusement, ce ne sera pas chose gagnée. «Écoute... je suis contente que tu t'inquiètes pour moi, mais franchement... me suivre jusqu'ici c'était quelque chose d'exagérer. Je crois que cette fois-ci tu as été trop loin. Tu dois partir et retourner à la maison. Est-ce que Cybélia était là lorsque tu es parti?» Il fit un non de la tête. Bon, très bien. La fée semblait être partie. Elle était assez grande pour savoir ce qu'elle faisait. Shaan s'éloigna donc de la vampire pour la laisser respirer. Dès qu'il fut assez loin, une présence féminine s'était approchée d'elle. Ses longs cheveux roux encadrait un visage de porcelaine dont les yeux d'un vert pâle semblaient scintiller d'une lueur indéchiffrable. Une femme mystérieuse, mais tout à la fois belle. La robe qu'elle avait choisi d'enfiler la mettait en valeur, sans aucun doute là-dessus. Ses paroles firent l'effet de surprise dans la tête de la vampire. Cette dame la connaissait-elle? Elle n'avait aucun souvenir d'une femme comme elle. « Vous semblez connaître mon ancien nom et ma race passée. Je suis toutefois du même avis que vous. Ce changement n'est pas du tout un mal en soit. Puis-je connaître votre nom?» Kailyn avait toujours apprécié mettre le doigt sur le nom d'un visage.

Résumé:

~ Eyji sourit à l'Impératrice du Tout qui s'approcha et salua la Reine des Ombres : « Bonjour Shiro, je suis heureuse de te revoir moi aussi et oui, tout ce monde à la forge, ça fait plaisir ! Quant à toi Eyji... » Elle se tourna vers le jeune homme, qui arborait un sourire impatient, mais respectueux. Après tout, la jeune Impératrice avait de nombreuses choses à faire et la puissante aura qui se dégageait de son être ne donnait absolument pas envie de la contrarier. Mais il se détendit quand l'Elémental de Feu lui présenta l'arme, la sortant de son présentoir et de son fourreau : « Voilà La Forte Lame. Comme l'indique son nom, c'est une épée faite pour les Hommes dont la spécialité est la force physique. » Elle se tourna vers l'Humain à l'air fasciné par la lame scintillante : « Sobre et chevaleresque, deux mots qui conviendraient à cette épée. » « Oui, elle a l'air singulière ! Euh, je pourrais l'essayer ? » Takias sourit, rangea la lame dans son fourreau et la lui tendit : « Bien sûr. C'est l'un des meilleurs moyens pour savoir si une lame et un Homme peuvent combattre côte à côte. » Le brun prit l'épée et s'inclina poliment : « Merci. » « Mais de rien. Bon test, je pense que Kuro sera un excellent partenaire pour voir si La Forte Lame te correspond. Ou bien Shiro. » La Reine fit un clin d'oeil à son homologue près d'Héliana. Shiro rigola : « Oui, pourquoi pas. Ça me dérouillerait un peu, mais Eyji a peur de m'affronter. » « Non, c'est faux ! » Il rougit un peu et se trahit. Les deux dames rigolèrent et Takias déclara : « Bien, je dois vous laisser. Bon entraînement et je reste disponible si vous avez besoin. » « Merci Taki. » L'Impératrice s'en retourna à ses affaires.

Shiro se tourna alors en direction d'Héliana pour lui parler, quand elle remarqua Aaliah au loin. Elle lui adressa un lumineux sourire accompagné d'un petit signe de la main. La jeune femme continua son chemin, car sûrement était-t-elle occupée. L'Ombre espérait pouvoir la voir, puis elle se tourna vers Héliana qui lui posait une question. La demoiselle sourit et répondit : « Les combats, j'aime bien, seulement quand ils sont d'égal à égal ou, comme ici, pour des duels de force. Parfois, ça aide à se connaître soi-même aussi. Néanmoins, la guerre et les conflits, je n'aime pas ça. Les combats dans le sang et sur les cadavres, sans façon. » Le Tentateur se tourna alors vers Eyji : « Bien, si nous suivions le Titan de Foudre et Mircella pour rejoindre une salle où s'entraîner ? » « Oui, excellente idée ! » Ils se tournèrent vers Shiro : « Nous partons à la salle d'entraînement pour qu'Eyji puisse tester l'épée de Takias. » « Bien, on va vous suivre je pense. » Elle se tourna vers Héliana : « Si nous suivions nos amis ? Tu sais, je suis sûre que le duel entre Alyska et Mircella sera intéressant. Ce genre de combat est aussi très beau à voir, car même si ça peut paraître violent, il y a aussi des liens d'amitié qui se créent. Les combats, c'est comme une rencontre au café ou une balade, voire un pique-nique : une façon de faire connaissance. »

Elle sourit, espérant que la petite fille voudrait bien se rendre avec elle dans les salles d'entraînement pour assister à l'affrontement entre les deux dames. Par la suite, elle irait jeter un coup d’œil à l'Humain et au Démon, qu'elle savait apte à se gérer seuls. Heureusement après tout, c'étaient des adultes ! Pendant ce temps, les deux jeunes hommes gagnèrent un terrain en terre battu, pas loin de la salle où étaient l'Esprit Elémentaire de Foudre et l'Elfe féerique. Ainsi, ils pourraient plus facilement retrouver l'Esprit de la Mort. Les deux hommes s'arrêtèrent devant la salle vide, probablement plus petite que celle de l'Elfe et de l'Elémental, puis se regardèrent. « Corsons un peu le décor. » « Ouaip ! » Kuro s'avança pour créer des blocs de glace et Eyji, grâce à sa création et son contrôle du métal, construisit des structures et des formes simples qui couraient vers le plafond. La magie de l'Humain était largement moins puissante que celle du Démon, mais au moins, cette présence de métal donnerait un peu plus de piment au combat. Ils se rejoignirent, tandis que le brun attachait La Forte Lame à sa ceinture. Kuro et lui se regardèrent : « Bien, commençons ce duel. »

Résumé + mots:

Être emmener de force en un lieu propice devant une personne de haut rang devenait une habitude pour le Démon qui tentait vainement d'échapper à la situation qui lui collait au basques. Mais devant tant de preuves accablantes,  il n'avais que peu de chance de s'en sortir. Le paquet avait été déposé à terre, libérant ainsi les armes enroulé à l'intérieur. L'expression sur le visage de cette dame n'était que trop expressif, l'envie de meurtre se lisait dans ses yeux alors qu'elle serrait les poings. Tandis que le cœur du jeune homme battait la chamade, de peur d'être exécuté devant tant de gens, celui-ci ignora ce qui lui faisait face préférant le silence aux bavardages inutiles le poussant un peu plus dans sa tombe.  Alors qu'il ne faisait qu'être témoin des évènements se produisant sous ses yeux, il observa la démarche de cette Impératrice, rang affirmé par le garde ayant amené le soit disant voleur dans cette salle, qui laissait à penser qu'elle allait agir à l'encontre du personnage qui venait détériorer son Antre. Mais ce ne fût qu'au toucher que le jeunot aux cheveux ébouriffés eu la juste réaction de vouloir se retirer laissant échapper un cri de douleur dans toute la pièce qui avait alerté certains dans le même temps. Elle avait pris la décision de le brûler, un comble pour un garçon qui manipule cet élément avec aisance. Cependant, la brûlure était intense, comme s'il plongeait son bras dans les flammes de l'enfer ou dans la lave que recrachait quelques fois le volcan. Heureusement, elle avait relâchée l'emprise assez rapidement, laissant Eddie reprendre son souffle après tant de souffrance en seulement quelques secondes. Elle était puissante et sa magie défiait de loin la sienne. En observant son bras gauche, il percevait alors la marque qu'elle avait laissé alors que la fumée émanait encore dans les airs. Puis vînt la question de la suprématie, une question décidant de son sort, une question rhétorique à laquelle elle avait elle même répondu en défiant le Démon de ses yeux tandis qu'il la fixait allégrement. Couper les mains afin de ne plus refaire la même chose, de ne plus attenter à la vie de certains. Mais ses pensées furent tourné ailleurs et vers une autre personne qui était venu à ses côtés en hurlant le nom de "Papa" avant de s'accrocher à sa jambe. C'est alors qu'une idée germa dans son esprit alors qu'il tourna à nouveau la tête vers cette Impératrice, tout en passant sa main dans les cheveux de l'enfant qui s'était approché de lui.

« C'est cruel en effet, presque barbare que ce sort me soit réservé. Mais... Je doute que Madame l'Impératrice n'ai le cœur à faire ça ou a l'ordonné devant une enfant, n'ai-je pas raison ? »

Au final, elle s'était rabattue sur ses œuvres, armes qu'elle avait elle même forgé, elle même fabriqué et créer. Un mélange de savoir-faire et de magie imprégné sur certaines lames. Le jeune homme était conscient de ce qui se trouvait dans le dit paquet. Elle n'avait pas manqué de lui en évoqué le plus possible sur ce qui se trouvait au sol. Quatre épées qu'elle avait façonné en sept mois. C'était presque remarquable, peu aurait réussi en si peu de temps à vrai dire. Il est vrai que l'on parle d'amateurs dans ce cas, pouvant créer des biens pour autrui en une journée seulement mais elle devait se trouver dans l'élite pour réussir à créer ses merveilles qui arrivait à contenir une puissante magie emprisonnée à l'intérieur. Doué dans deux domaines distincts et bien différents l'un de l'autre, pourtant complémentaire puisqu'elle avait réussi à les lier. Elle était revenu ensuite sur le fait que voler ces lames en un jour alors qu'elle avait travaillé dit-elle jour et nuit pour en arriver à ce résultat était une idée inconsciente et purement malveillante. Il était vrai mais tout le monde n'avait pas le don de pouvoir se payer ces choses. En revanche, le garçon fût étonné de l'une de ses remarques sur laquelle il voulait intervenir. Le jeunot voulant s'approcher d'elle, il fût néanmoins retenu par le garde se trouvant toujours à ses côtés.

« Si vous êtes réellement Impératrice, une dame de ce rang et une forgeronne si j'en crois ce que vous dîtes, ne pourrait dire de telles choses. Vous savez comme quiconque que la vie n'a pas de prix, même à côté de... ces babioles ! » lâcha-t-il en montrant faiblement de son doigt les épées volées.

Il n'avait certes pas eu la peur de qualifier ces chefs d’œuvre de babioles. Mais revenant calmement à son point initial, vers le garde, il se tourna vers l'autre personne présente en ces lieux, tentant de calmer les choses. Le sourire aux lèvres, Eddie n'avait put s'empêcher de s'adresser à elle en devinant bien des choses, ayant vécu certaines expériences troublantes par le passé.

« Je t'ai reconnu. Tu n'étais pas obligé de reprendre ce même déguisement... laissant un blanc s'installer, il indiqua ses yeux bleus avant de reprendre à nouveau. J'ai jamais été trop attaché au vert. »

Se tournant à nouveau vers l'Impératrice qui avait eu le temps de penser à autre chose, elle eu la gentillesse de lui laisser le choix malgré le fait de lui avoir brûler le poignet quelques temps auparavant. La première solution le faisait plutôt rire et il n'avait pas attendu avant de lancer une remarque sur son compagnon qui était à ses côtés depuis l'incident.

« C'est toi Paltior ? Drôle de nom ! la tête du garde se rabaissa sur les yeux du Démon qui laissa disparaitre son sourire moqueur. Le mien n'est pas mieux, rassure toi. Content que tu sois mon bourreau !»

Peu de temps après la brève discussion entretenue avec le garde, le garçon porta son attention sur la gente dame qui donna une seconde chance au voleur en l'envoyant à un poste inconnue, mais lui offrant une charge de travail qui n'avait pas l'air joyeuse. Lui qui passait son temps à dormir, il voyait la chose sous un autre point de vue qu'il n'appréciait guère. Après un bon moment de réflexion, il colla ses deux mains à présent jointe et les avança en direction de l'Impératrice.

« J'ai jamais aimé le boulot. Mais dîtes à votre copain qu'il fasse attention à ne pas se brûler les doigts. »

Les flammes bleues l'avaient alors envahies. Elles jaillissaient de son corps sans dangerosité, le garde ayant le réflexe de faire un pas en arrière. Mais devant cette surprise, n'allait-il pas être définitivement mis en arrêt par cette femme qui prendrait ceci comme étant un acte offensif ? Le garçon prenait un risque mais s'était rapidement calmé avant de remarqué une chose des plus étrange qui attira son attention vers le paquet. En faisant jaillir les flammes bleutées de son corps dont seul lui avait le secret, il créa une petite bise qui aida le paquet à s'ouvrir complétement laissant perplexe le jeunot qui découvrit une cinquième arme volée. Il n'avait pas pris la peine de compter en réalité mais celle-ci se distinguait bien des autres. Cependant, c'était un air familier pour lui, comme s'il l'avait déjà vu autrefois.

« Où avez vous trouvé ça ?»

Infos:

" Ah oui, j'ai oublié de présenter mes dragons : je te présente Vali, c'est la femelle. Elle désigna la dragonne noire aux yeux bleus, perchée sur son épaule. Et lui, c'est Narfi, le mâle. Le dragon doré moustachu ne fit guère attention aux dires de sa maîtresse, concentré à ranger le bazar par lui-même. Ils sont inséparables parce qu'ils forment un couple. " Plus unis que ce qu'ils montraient en tout cas.

" Mes yeux ne sont pas pareils parce que je suis un orisha. Tous les orishas ont les yeux différents. Et non, je vois normalement… C'est vrai ça, pourquoi voyait-elle pareillement si ses yeux ne reflétaient pas la même couleur ? Voilà une question qui méritait plus ample investigation, mais on dériva rapidement de sujet. Il y en a qui les garde uniquement pour la décoration, mais beaucoup les utilise pour se défendre. Ça sert à ça, les armes, à pouvoir se défendre. Si l'autre a une arme aussi en fait. Je me demande du coup si c'est vraiment nécessaire d'en avoir une si l'adversaire est désarmé… " Encore un débat qui risquait de ne pas en finir si elles avaient toute la journée.

" Eh ben, Narfi aura tout rangé à notre place, finalement. Constata-t-elle en voyant le dragon faire le beau devant son ménage, avant de retourner sur l'épaule libre de sa maîtresse ; elle le chouchouta avant de ressaisir l'épée qu'elle devait tester. Je suis venue pour essayer cette arme, une amie me l'a réservée. Tu veux m'accompagner à la salle d'entraînement ? Je ne vais pas l'utiliser sur toi, bien sûr ! C'est juste si tu veux regarder, ou… comme tu veux ! " Tant qu'elles y étaient après tout, autant s'occuper en se fondant dans la masse.

Résumé:

J'aurais pu continuer à jouer longtemps. Mais je savais que je devais intervenir, quoiqu'il advienne. C'était stupide, j'en avais bien conscience. Je fis un signe de la main à Takias, tournant les talons en m'élançant à travers la foule, lui glissant simplement :

« Si tu es ici comme là-bas Takias, nous nous reverrons sous un laps de temps très court ! Mais je dois régler quelques légers détails. »

Je fendis la foule sous la forme d'une ombre glissant sur le sol, réapparaissant non loin de ma compagne que j'avais remarqué. Facile de la trouver, puisque c'était plutôt une histoire de se chercher moi-même. J'émergeais du troupeau de gens, parvenant jusqu'à eux, mais pas dans l'accoutrement habituel. Saya-kan fut donc terriblement surprise de voir un jeune homme aux cheveux rouges en bataille avec des yeux dorés lui agripper l'épaule.

« Mademoiselle, si vous voulez bien m'excuser. »

Je la contournais, rentrant dans le jeu. Elle ne savait pas qui j'étais et je jouais mon rôle comme bon me semblait. Mais j'avais fais en sorte que la donne change, et avant de passer devant elle, j'avais discrètement accroché à son cou un certain collier, qui permettait de déceler le physique véritable des gens. Je m'approchais d'Eddie d'un pas léger presque guilleret, détaillant son bras, l'attrapant sans même lui demander son avis, scrutant la plaie entre les flammes bleues.

« C'est une bien moche blessure que vous avez là jeune homme. Mais il est vrai qu'en qualité de chapardeur, je vous aurais moi-même crever les yeux. Puis je les aurais coupé en rondelles avec vos doigts, et vous forcerait à manger le tout en salade. Néanmoins... »

Je posais mes doigts sur la blessure, en plein dans le brasier bleuté en fait. Ce contact devait être douloureux mais c'était pour son bien. Car instantanément, la plaie s'éclaira vivement, jusqu'à complètement disparaître. Je retirais ma main des flammes, souriant bêtement. Il ne voyait pas Sora, il ne pouvait qu'apercevoir un imbécile heureux avec des cheveux rouges qui lui tombaient dans les yeux.

« Les flammes, c'est pas bleu. L'eau c'est bleu. Et si l'eau est bleue et que les flammes brûlent... Ensemble, c'est trop contradictoire pour être tout à fait logique. Et contrôlable. Et à but existentiel. Mais ça n'expie pas vos fautes pour autant. »

Je levais mon bras, le poing clos, avant de l'abattre en plein dans son visage. Une énorme beigne qu'il venait de se prendre. Je fis une révérence devant lui, avant de tourner les talons.

« Ce serait dommage que la reine des Élémentals ai à se salir les mains pour un gringalet qui s'est perdu. Où sont passées vos valeurs que vous chérissiez tant ? »

Je me penchais désormais vers le tas d'armes, les attrapant toutes en les mettant dans le sac, foutant ce dernier sur mon épaule, gardant néanmoins une lame dans la main. L'auscultant en détails, la soupesant, la lançant en l'air en la rattrapant, la faisant virevolter entre mes doigts.

« Ce n'est pas comme si on se permettait en plus de voler quantité ET qualité... » Je me tournais alors vers Takias, poursuivant en un souffle : « C'est moi qui vais payer ses dettes. Et prendre ces armes... Pour mon propre usage. Ainsi que la commande que je t'ai passé. »

Je me retournais alors vers le brun, plongeant mes prunelles dorées dans ses yeux bleu océan.

« Une quelconque opposition à faire petit effronté ? Un mal pour un bien comme on dit. Tu te remettras de cette amicale "caresse" au niveau de ton visage, et j'ai soigné ta brûlure. »

Infos:

La demoiselle aux yeux dépareillés présenta ses dragons. Le noir perché sur son épaule se prénommait Vali et c’était une femme, tandis que le doré était un mâle nommé Narfi. Il formait un couple, ce qui enchanta Rosée du Matin. Elle appréciait beaucoup les animaux, surtout ceux qui ne semblaient pas agressif au premier abord, et plus encore les couples. Elle sautilla de joie à l’idée de savoir que la dénommée Vali aurait un jour des bébés dragons. N’était-ce pas ainsi qu’allait la nature ? Léto lui parlait alors de ses yeux… qui était un trait typique des orishas. La petite fée ingénue pencha la tête sur le côté, répétant le dernier mot. Elle ignorait exactement ce que s’était un orishas. Il faut dire qu’elle avait peu de connaissance du monde qui l’entourait et que la plupart des êtres était pour elle des humains. Rosée avait bien du mal à différencier une espèce d’une autre, sauf les insectes, les animaux et les plantes… Elle nota toutefois dans un coin de sa petite tête qu’un orisha était reconnaissable à des yeux différents. Cela, elle devait pour le retenir assez aisément. Par contre, elle ne voyait pas les choses qui l’entouraient d’une autre manière. Cela ne servait donc à rien d’avoir les yeux de deux couleurs ? La nature était parfois étrange dans ses choix…
Léto lui parla ensuite des armes et la petite fée tendit les oreilles bien droites pour entendre. Elle était curieuse d’en savoir plus sur le mystère de ces drôles de bout métallique. Apparemment, l’on pouvait s’en servir comme décoration, mais la principale utilité était la défense.

« Ah… C’est comme mon lance-crottes alors ! s’exclama-t-elle en lui présenta sa petite arme. Ou plutôt comme mon épine de rose… C’est pointu aussi, fit-elle en retirant la fine épine épinglée à sa robe en pétale.

La jeune femme remarqua que son dragon avait terminé de remettre de l’ordre dans leur chaos que la petite fée avait semé lors de son atterrissage maladroit et proposa de l’accompagna à la salle d’entrainement. Elle précisa qu’elle n’utiliserait pas l’arme contre elle, ce qui fit plaisir à la fée qui la remercia de cette délicate attention. C’était juste pour elle la regarder manier l’épée, ce qui, contre tout attend fit encore plus plaisir à la petite fée. Rosée était aussi curieuse qu’elle était ingénue. En signe d’approbation, elle exécuta quelque pas d’attaque avec un sourire amusé, chassant ainsi un ennemi imaginaire. Ce fut toutefois ce dernier qui gagna, la petit fée s’emmêlant les pieds et s’étalant une nouvelle fois le long de l’étagère. Cependant, elle évita cette fois de faire tomber les armes que le dragon venait patiemment de ranger.

« Je manie mieux le lance-crotte, précisa-t-elle en se redressant.

Son regard se posa sur les épées soigneusement rangées et une idée surgit dans sa petite tête de fée. Et si elle s’entraîna également avec une arme ? Cela pourrait être amusant… Il y avait certainement une épée pour elle dans tout le tas et puis, c’était l’occasion de faire comme les grands de ce monde. Et à défaut de savoir la manier, elle pourrait toujours s’en servir comme décoration pour son jardin. Une jolie épée plantée en plein milieux qui reflétait les rayons du soleil… Elle était sûre que cela rendrait très bien.

« Attend, attend, dit-elle toute excitée d’avance, je veux essayer aussi
— Cruuunch ? fit le petit souriceau en lâchant un vieux bout de fromage qui avait trouvé dans un coin perdu
—Ouch, il sent fort ton fromage, remarqua la fée en faisant signe à son ami de ne pas mettre son museau trop près d’elle. Et je ne suis pas trop petite, je peux peu grandir si je veux ! »

Rosée du Matin fit aller ses petite ailes féeriques pour promener à côté des armes et mieux les observer. La majorité étaient pointues, vraiment très pointues. Ce qui n’était pas pour rassurer la petite fée même si elle savait qu’en prenant l’épée par la garde elle ne risquait en théorie rien du tout. Elle écarquilla les yeux et fit un bond dans les airs lorsque son regard croisa une arme qui ressortait du lot. Epée était décorée de fleurs aux reflets mauves et jaunes. Rosée n’en avait encore jamais vu de cette couleur, et cela l’intrigua. En détaillant l’épée, elle remarqua que celle-ci n’était pas pointue. C’était parfait ! Elle tendit aussitôt les mains et l’attrapa non sans quelques difficultés. Fruits des Bois posa ses pattes sur ses yeux pour ne pas voir la scène de chute inévitable, mais contre tout attente, il n’eut aucun bruit. Rosée du Matin virevoltait toujours dans les airs, tenant l’épée à deux mains avec un sourire satisfait.

« Elle est trop jolie avec ses fleurs, j’vais essayer celle-là», dit-elle à la jeune femme avant de l’accompagner dans la salle d’entrainement

D’autres gens étaient déjà présent, essayant de maîtriser les armes qu’ils avaient choisies. La fée les regarda, intrigué et curieuse. Par réflexe, elle se rapprocha de Léto, ne voulant pas trop s’éloigner d’elle et de la protection qu’offrait sa grande taille. Elle sursauta de temps à autre sous le bruit que faisait un mannequin en prenant coup après coup. Certaines armes semblaient particulièrement dangereux et d’autres relevaient d’étranges pouvoirs. Rosée posa un regard perplexe sur son épée. Avait-elle aussi quelque chose de particulier caché en elle ? Et si son pouvoir l’effrayait ? La fée hocha les épaules en se disant qu’elle pourrait toujours la remettre à sa place en excusant du dérangement et tant pis pour sa décoration de jardin…

« Montres-moi comment tu te sers de ton arme, comme ça, après, j’essaierai avec la mienne !»
En entendant ses mots, le petit souriceau se mit à trembler et partit se mettre à l’abri quelques pas plus loin.
« Non, mais, je vais faire très attention, t’inquiète pas, je ne suis pas si maladroite que cela tu sais, fit-elle remarquer à son ami, déçue par son comportement.
Le petit animal n’avait pas confiance et préféra rester dans son coin pour observer de loin le résultat.
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Mots: 1007
Poste 4
Résumé: Rosée du Matin est ravie de pouvoir assister à un entrainement d'arme et décide d'essayer aussi le maniement des armes. Elle prend une épée (La douce nectarine) et accompagne Léto jusqu'à la salle d'entraînement. Elle lui propose de commencer pour observer comme on fait. Fruits des Bois n'est pas rassuré à l'idée de savoir que Rosée va tenter de manier une épée...

Je ne pus effacer se sourire nier, qui s'était affiché sur mon visage.
Mon entrée en jeu, rendit cette scène intercalée, en une œuvre grotesque. Toutefois, je ne fus pas la seule actrice de cette improvisation cocasse. Ce retournement de situation, je le devais également au jeu d'acteur du jeune homme -qui par ailleurs, me plus-. Sans la moindre difficulté, il rentra dans mon histoire farfelue. La brodant de mensonge et de canular, qui ne pouvaient convenir qu'à mon humour insolite. Si sa tirade paraissait des plus sincère aux yeux des foules, elle sonnait entièrement fausse au creux de mes oreilles. Ce qui curieusement, m'amusa grandement. Une situation euphorique pour moi, une situation bien fatigante pour la sombre femme. ❝ Oh, vraiment ? Quelle délicieuse femme. Mais cela ne m'étonne gère, sa bonté se lit sur son visage, un gloussement inapproprié s'inséra dans mon monologue, je suis heureuse d'apprendre que tu te décides enfin à te socialiser. ❞ Ce fut une future misanthrope qui conseilla à un inconnu de se sociabiliser. L'humour n'a donc aucune limite. Sans en rajouter davantage, ou plutôt, sans proclamer mon opinion, j'écoutais les deux inconnus dialoguer une dernière fois. Une scène finale qui me lassa -et qui fit rouler mes yeux vers l'extrémité de mes orbites-. Entre la demande de soumission et la promesse de se retrouver un jour, ce final me déçut quelque peu. Je m'attendais à bien plus ébullition et de moquerie. Mais qu'importe, je devrais me contenter d'un début de jeux excellent et d'une fin bâclée. Et je devais l'admettre, j'étais loin de m'imaginer que me trompais sur ce "happy end". Pourtant, la vérité fut tout autre. Ce que je venais de voir, n'était pas le dernier acte de notre fiction. En réalité, il ne fessait que de commencer.

Le contact de la main de mon frère imaginaire, eut l'effet d'une décharge électrique. Surprise par son acte dernier, mes joues se coloraient sans autorisation. Et son sourire qu'il m'adressa... ❝ Je ... Oui, c'est vrai. Maintenant que tu m'en parles, je m'en souviens. ❞ Oui, je me rappelais à présent de la principale raison de ma venue dans ce lieu, et par la même occasion, de Northas. Le simple fait, de penser à sa personne, me rendit maussade. Même quand il n'était pas présent physiquement, il arrivait à gâcher mes journées rien qu'à son souvenir. Quelle plaie ce type. Toutefois, à ma grande surprise, ce fut la femme impétueuse qui me fit sortir de mon humeur morose. La phrase, qu'elle m'adressa, me surprit. Ce ne fut pas sa remarque sur mon lien de sang, avec le présumer Fitz, qui me perturba, mais sa justification. Cherchait-elle à se donner bonne conscience ou nous indiquait-elle que, sous ses apparences froides, se cachait une personne de réellement bonne. Je l'ignorais et ne pourrais le savoir. Mon don d'Abyssia ne fonctionnait pas sur cette personne. Elle était bien plus forte que moi. Bien trop fort pour que mon esprit prenne possession de ses souvenirs. ❝ J'en avais bien conscience ... me murmurais-je à moi-même. Mais ce monde inculte, lui, ne pouvait le savoir. Il lui en faut bien peu... Bien trop peu ... Pour le rendre incohérent et outrageant. ❞ Car à ma connaissance, ce monde était fou. Et entend que fidèle vivante de ces terres, je l'étais tout autant. Une poupée impersonnelle dévorant les émotions des vivants pour se donner une existence.

❝ Toutes mes condoléances "Fitz", mais j'ai bien peur de me retrouver dans l'obligation de ne pas te lâcher de la journée. ❞ Sans me défaire du contact de sa main -dont j'avais appris à apprécier son contacte- je lui rendit son sourire chaleureux. ❝ J'ai effectivement une arme à récupérer, mais je dois t'avouer que la foule me met quelque peu mal alaise. ❞ Je détestais me sentir faible et vulnérable, mais dans le cas présent, c'était bel et bien le cas. J'étais anxieuse du mal que je pourrais faire aux personnes présentes autour de nous et du tort qu'elles pouvaient m'infliger. ❝ Et puis, si tu te retrouves encore dans une situation délicate, je ne pense pas mentir en disant que tu aurais, sans doute, encore besoin d'un sauvetage de ma part. ❞ La bonne humeur ayant repris le dessus sur mon activité cérébrale, je tirais Fitz vers moi, sans attendre sa permission, pour le traîner vers l'exposition d'armes.

Résumé & nombre de mot:

Le Professeur, en quelques pas, se rapprocha de la Dame des Abysses, l'air songeur et un tantinet intrigué. Il glissa lentement ses mains sur les épaules nues de la jeune femme et se pencha à son oreille pour lui souffler tout bas : « C'est ... » - « Tout à fait. » - « Hum. Elle n'est plus la même. » - « La transformation me parait pourtant succincte. » - « Vous venez d'affirmer le contraire. » - « Ses paroles m'ont fait changer d'avis. » La Sirène soupira. Certaines choses semblaient s'ériger en des faits immuables. L'estime qu'elle portait à celle qui fut jadis la Souveraine du peuple féérique ne risquait guère d'évoluer, trop conforter dans l'idée qu'elle se faisait de la personne. Si la Fée était morte, dévorée par la Vampire, rien ne paraissait différent aux yeux de la Khaeleesi. Cette femme était désespéremment incohérente, à croire que sa nature profonde était la sottise. La constatation était assez déplorable. Peut-être était-ce simplement ainsi, une étrange fatalité du destin mélée à une touche d'ironie. « Buveuse de sang et amnésique. » reprit Khaeleesi d'une voix plus audible, douce et mélodieuse. « Pauvre enfant, votre vie s'est vue boulversée. Je ne comprends cependant pas comment vous pouvez appuyer mes propos avec cet éclat déterminé dans le regard. Êtes-vous tellement certaine que vous êtes un brin moins méprisable qu'autrefois ou essayez-vous simplement de vous conforter dans cette idée ? Le passé et la mémoire forgent l'être, sans eux vous n'êtes qu'un tas de sentiments incompréhensibles et la coquille vide et idiote qui se prétend comblée par les joies de l'existence et d'une nouvelle chance. »

Cole sourit davantage. Il aimait voir sa belle piquante et sauvage. C'était lorsqu'elle montrait réellement qui elle était, forte et indomptable, qu'elle était la plus merveilleuse. Loin de se préoccuper des pensées du Magicien, Vanille écarta simplement les longues boucles cuivrées de sa chevelure d'un geste de la main, pour les rejeter dans son dos. « Nous étions ni amies ni même des connaissances amicales. Alors vous pouvez-me croire lorsque je vous dis que celle que vous étiez avant à un large avantage sur celle que vous êtes aujourd'hui : elle était quelqu'un. En cet instant, vous n'êtes qu'une ombre. En ce moment, vous n'êtes plus rien. Juste un pâle souvenir, sur lequel on rira à votre passage en se remémorant le passé, en se moquant de votre devenir. Ne croyez pas que vous êtes plus puissante parce que vous avez des crocs. » Le Professeur, bien qu'attentif, était d'apparence détaché. Du bout des doigts, il jouait avec les cheveux de Vanille. « On peut choisir de jeter son histoire au orties, de ne pas s'en soucier et de faire comme s'il n'avait jamais existé. Encore faut-il connaître ses chapitres. » Vanille tourna les talons, immitée de près par Cole. Au bout de quelques pas, elle se retourna quelque peu pour conclure : « Je ne vous dirai pas mon nom. Si vous avez oublié qui je suis, moi comme tant d'autres, vous ne méritez pas qu'on vous prémache le travail. »

« Vous êtes sévère avec cette femme. Peut-être cherche-t-elle à retrouver ses souvenirs, après tout. » - « Ce n'est pas parce que je ne l'apprécie pas que je dois la considérée comme la plus idiote d'entre toutes. Elle a certaines capacités. Elle a été Reine. Si elle cherchait vraiment à retrouver sa mémoire, ce serait déjà chose faite. Elle n'est pas devenue une créature de la nuit depuis quelques jours. » Vanille sourit, acide. « De plus, j'adorerai lui dire quelques vérités à son sujet. Une seule, à vrai dire, qui risquerait de chambouler sa réalité, d'altérer ce qu'elle croit sur un jour important de son existence. Pour se faire, il faudrait déjà qu'elle s'en souvienne. » Cette chère Myrialuna. Elle était une femme si douce, si candide. Le sombre ne lui allait pas si mal. A n'en pas douter, elle n'avait pas décidé de son plein gré de remplir les rangs des enfants de la nuit. Le contraire serait étonnant. Quoiqu'il en soit, Vanille ne soupirerait jamais sur une créature bénéfique devenue maléfique. Ce n'était pas une raison suffisante pour qu'elle devienne compréhensive et patiente avec cette demoiselle.

Spoiler:

~Premier Clone~

La situation déplaisait à Takias à un point qu'elle n'aurait su imaginer. Elle avait été clémente, plus que clémente même, ce n'était pas dans ses habitudes de l'être autant, et dans son Antre, c'était elle et elle seule qui commandait, même si tous les Chefs des peuples se trouvaient ici à cet instant, elle était sur son territoire, entourée de ses hommes, de ses armes, sous son toit. Et elle détestait plus que tout qu'on contrecarre ce qu'elle même avait prévu, en sachant qu'elle dérogeait à ses propres maximes personnelles. Une veine palpitait sur son front de porcelaine et ses yeux s'enflammèrent comme jamais. Elle jeta un regard noir aux personnes responsables de ce remue-ménage. Elle avait d'ailleurs eu un mal de fou à suivre tout ça. Elle avait prononcé sa sentence qui était loin d'être des plus justes, selon sa propre notion de justice et selon sa propre notion du châtiment. Takias n'était pas connue pour être une Reine clémente bien au contraire, et l'intervention d'autant de monde alors qu'elle avait épargnée un sort funeste à cet individu grossier la plongeait dans une colère qu'elle avait de plus en plus de mal à gérer. Elle prit une inspiration en observant la gamine qui s'était jeté sur le Démon, une sorte de clone de Sora qui n'était pas Sora, et ce en raison de ses yeux, et Sora elle même sous l'apparence d'un clown aux cheveux rouges. La jeune Elémentale du Feu ne savait pas ce qui la blessait le plus: qu'on ose interférer dans ses décisions, sous son propre toit, ou que ce soit l'une de ses plus chères amies qui s'oppose à elle. Sora avait de l'humour, elle l'avait clairement fait ressentir et avait même frappé violemment le Démon voleur. Mais Takias ne savait pas rire dans ce genre de situation. Elle n'aimait pas rire lorsqu'on bafouait son autorité alors même qu'elle avait fait preuve d'une clémence rare. Oui, la colère coulaient dans ses veines comme la bonté dans celles des Anges et la liberté dans celles des Orishas. Takias ne voyait pas l'illusion de Sora, pour la simple et bonne raison qu'elle connaissait son aura, et qu'elle lui avait explicitement dit qu'elle avait commandé une arme. Son attitude en quittant son clone étaient des preuves suffisantes pour que Takias fasse rapidement le lien. Et cela la blessait profondément. La Reine des Génies ne se rendaient probablement pas compte de ce que cela engendrait chez son amie, mais Takias ne se serait jamais permise d'agir de cette façon dans la demeure de Sora, et encore moi sous une autre forme que la sienne. Elle assumait tous ses actes, contrairement à certains. Il y avait eu trop de détails qui réveillait sa colère, trop de parole et d'actes dont elle ne pouvait se prémunir. Ce pathétique cleur lui avait tenu tête, prenant le prétexte de l'enfant pour implorer sa grâce alors même qu'elle avait fait jouer sa clémence, et avant même qu'il n'ouvre sa misérable bouche de blasphémateur. Mais pire que tout, il avait qualifié les oeuvres de l'Elémentale de babioles. C'était quelque chose qu'elle ne pouvait pardonner. Jamais. Elle n'avait pour ainsi dire qu'une seule envie: lui arracher la tête, avec une violence dont elle avait le secret. Se délecter du spectacle horrifié de son public et crier haut et fort que personne ne lui donnait d'ordre, ni ne se mettait en travers de son chemin dans sa propre forge. Si elle avait su que cette journée se passerait de cette façon, elle aurait certainement réfléchi à deux fois avant de faire l'honneur au monde d'ouvrir sa forge. Le fait de se moquer d'un de ses gardes n'arrangea rien... Et malgré tout cela, cet idiot trouvait encore son souffle pour demander à Takias où elle avait trouvé une certaine épée. Takias n'avait que de rares exemples du degré de fureur dans lequel elle se trouvait à cet instant même. Elle inspira avec difficulté et empêcha le clone de Sora d'aller plus loin.

"Silence"

Le mot fut tranchant, méprisant, furieux et d'une force incomparable. Ses yeux de feu toisaient les badauds rassemblés autour ainsi que le Démon au centre de l'attention. Elle serra la mâchoire pour ne pas le tuer sur le champs et reprit encore une fois une inspiration. Elle ne fit aucun geste pour récupérer les lames que portait Sora sur son dos, même si elle n'avait qu'une envie c'était de la provoquer immédiatement en duel de mise à mort pour avoir oser se mettre devant elle sous son toit, et parler de valeurs dont elle ne savait rien. La valeur de la justice était la plus importante pour Takias, celle de la clémence n'avait jamais été considéré ne serait-ce comme un acte de bonté pour la jeune Reine mais plutôt de déshonneur. Et visiblement, Sora ne s'était pas rendu compte à quel point il lui en avait coûté de s'abaisser à ça. Elle jeta un regard dépourvu d'humanité au jeune homme aux cheveux rouges et parla de sa même voix cassée et forte:

"C'est à l'homme qui prononce la sentence de l'exécuter. Je n'appelle pas ça se salir les mains. J'ai fait preuve d'une clémence incomparable aujourd'hui et personne ne peut payer ses dettes. Il travaillera dans la forge jusqu'à la fin de la journée, comme des centaines de jeunes gens seraient honorés de le faire, ou je le jetterais moi même dans la lave."

Elle posa ses yeux de feu sur l'infortuné petit imbécile qui avait osé semer la pagaille dans sa forge. Takias ajouta:

"Nous pourrons reparler de ta commande et de ces autres armes, loin d'être des babioles-son regard se fit plus haineux encore si c'est possible à l'encontre du voleur- mais sous mon toit c'est ma justice qui s'applique. J'estime avoir été suffisamment clémente, et la clémence n'est pas une valeur pour moi. Seule la justice compte. J'espère que tu comprends la façon dont j'ai dérogé à mes principes pour un homme que j'aurais pu réduire en cendre sans éprouver le moindre remords."

Elle finit par détacher ses pupilles courroucées du Démon et se sentit une soudaine envie de brûler quelque chose. Les bannières placées à l'entrée de la forge s'enflammèrent en totalité, créant des petits cris de surprise dans l'assemblée. Elle ne comptait pas intimider Sora ou une toute autre personne, ce n'était qu'un petit tour de passe passe. Mais c'était surtout une façon de montrer qu'elle chez elle, sur son territoire et que le lieu dans lequel ils se trouvaient était propice à l'Impératrice du Tout. La puissance de la jeune Reine n'aurait pu être en meilleure forme que dans un Volcan.

~Deuxième clone~

Le second clone de la jeune femme était tout aussi énervé que le premier, mais il se devait de servir d'autres clients ou amis, comme l'Esprit du Feu par exemple, lequel semblait ravi de revoir la jeune Reine, autant qu'elle très certainement. Elle essayait de se couper du gros problème qui se situait un peu plus loin et qui générait parmi elle et ses clones un puits d'émotions sans fin. Elle lui répondit avec un sourire qui se voulait chaleureux quoique encore un peu crispé:

"Salut à toi! Bien sûr que je les ai toutes forgées, pour qui tu me prends dis moi! Tout dépend de ce que ton ami recherche. J'ai pour lui des épées lourdes ou des haches, des masses d'armes ou des marteaux, qui lui correspondraient assez bien je trouve. Elles ont en effet toutes un pouvoir magique, ou un don particulier."

Elle essayait de se fermer complètement aux émotions de la réelle Takias, bien qu'elle le soit tout autant mais c'était compliqué. La frustration, la colère, la douleur et les pulsions de l'Impératrice prenaient le dessus. Elle détestait cette journée, détestait ce Démon, détestait Sora et tous les autres qui avaient gâché cette intense journée, la dernière, qui aurait du être splendide et d'une organisation parfaite. Mais comme d'habitude, il semblait de des plaisantins se faisaient passer le mot pour jouer avec les nerfs sensibles de la plus puissante des Elémentals.

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