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 [EVENT] Partie III. Bouton d'Or

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Lun 04 Aoû 2014, 20:29



[EVENT] Partie III. Bouton d'Or 531116nlya


« Que se passe-t-il ? », « Je... Je ne sais pas. Ah ! » Nælya trébucha sur une dalle qui venait de se soulever. Tombant sur le sol, elle essaya de se rattraper à sa collègue, mais en vain. Le bâtiment se secoua légèrement, et, retenant leur souffle, les filles regardèrent le plafond. Nyëjsh chuchota « Il... Il faut partir... » Une fois debout les filles tentèrent de solidifier les murs.
La situation était chaotique. Les Ridères avaient attaqués Mégido sans répit et lorsque le souverain arriva pour user de ses propres dons, pour les écarter de la cité, il fut bien vain de croire en une victoire. C'était bien éphémère, et les entités s'étaient relevées avec hargne, reculant doucement. Mais ce n'était que pour aller chercher de l'aide. Plus que de l'aide, venir en masse.
Une armée d'horreurs était maintenant à quelques kilomètres de la ville. Ce ne serait qu'une question de temps avant qu'elles ne finissent de tout détruire. Des gens étaient morts, et envers et contre tout, les prêtresses de Belhyäm avaient résisté. Elles avaient préféré rester avec leur déesse, persuadées que celle-ci se manifesterait pour les aider. Mais les pauvres ne savaient pas qu'avec la magie défaillante, plus aucun Dieu ne se manifestait...
Seulement il fallait que le temple tienne.

Au delà des murs de la ville, des cris se firent entendre. Le Roi et les Eshus virent arriver tous les renforts, à la porte Ouest. Les regroupant rapidement, il était évident qu'ils n'arriveraient jamais à défendre la cité. C'était trop pour eux, et les misérables persistants à vivre ici, allaient mourir comme des rats.

Cocoon était là, grand et puissant, surplombant la foule. Ceux qui le connaissaient savaient combien il pouvait être persuasif et, pour les autres, ils allaient vite l'apprendre. Du charisme, de la voix, du potentiel, il n'en fallait pas plus pour envouter les gens. Et ça lui allait car ici, il fallait que tous l'écoute « Les Ridère arrivent en masse, on ne pourra plus les retenir sans se faire assassiner. Beaucoup sont morts, nous devons nous replier en ville. Le Palais est inaccessible, la cité n'est que décombres. Je vais vous guider au temple de Belhyäm, où l'endroit est plus sur qu'ici, là bas, nous aviserons avec les prêtresses d'une direction à prendre. Suivez moi ! » L'Orisha entra en ville.

Tout était dévasté. La ville n'était que gravats et parfois, des corps sans vie gisaient sur les bas côtés. Il n'était même pas rare de relever des êtres encore vivants mais ayant besoin de soin. Les plus aguerris aidèrent les plus meurtries. Au loin, les cris des monstres résonnèrent. Cocoon n'arrivait pas à deviner s'ils étaient proches ou non. Essayant de presser le pas, les gens tentaient de suivre le colosse qui se faisait bien plus rapide que d'autres. Heureusement, les Eshus guidaient les pas des plus lents.
Puis le temple s'érigea. Une partie était détruite, mais il tenait encore debout. Son choc avec la sphère avait évité des bâtiments. La plupart était encore debout mais menaçaient de s'écrouler d'un instant à l'autre.

A l'intérieur du temple les filles consolidaient les parois et soignaient les rescapés. De même, elles essayaient de tenir le plus longtemps possible, s'accrochant autant à la vie qu'elles s'accrochaient à leur déesse.
Le trou béant de la porte laissa passé un homme qui du baisser la tête pour s'y engouffrer. Une seconde après des troupes de personnes arrivaient. Nyëjsh couru vers l'entrée, le sourire collée sur ses lèvres « Cocoon ! » La belle fille s'arrêta devant lui, proche de son corps. Devoilant ses dents en souriant, elle tendit sa jolie main. Le Titan la surplombait de bien des centimètres et la regardait durement avant de lui faire des politesses. Prenant sa main, il en embrassa doucement le dessus avant de murmurer « Je te laisse à l'organisation... On m'appelle. », « Pars Héros, et que Belhyäm te guide de ses Muses. » Une sorte d'hologramme apparut, flou, brouillé, mais brillant. C'était un Æther. L'illusion, l'image, la représentation d'un Æther. Celui-ci prononça trois mots et Cocoon disparut, sans se retourner vers le groupe, suivit du Dieu.

Aux côtés de Nyëjsh, Nælyä arriva en trottinant « Ce sont eux nos Champions ? », « Oui... » Des fleurs de lys tombèrent sur le sol, comme venu de leurs vêtements, de leurs cheveux, pour embaumer l'air et arborer leurs robes et habits déjà magnifiques.


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Mar 05 Aoû 2014, 10:02

Un long filet de fumée opaque filtra à travers le mince interstice formé par ses lèvres blêmes. C’était une récente habitude qu’il avait prise, s’emplir les poumons d’un poison chimique produit spécialement par le clan scientifiques des vampires, avec qui il entretenait des relations si ce n’étaient amicales, pour le moins cordiales. Respirer lui était devenu plus facile, mais oxygéner trop longuement son corps intemporel occasionnait des crises de fatigue extrême auxquelles seul le tabac pouvait palier. Ce bâton de plantes séchées était devenu indispensable à son nouvel état.

Quand les dernières braises rougeoyantes eurent fini de consumer les herbes néfastes dans son organisme, Lokys jeta le filtre parcheminé aux pieds de son imposant destrier. Les deux généraux dominaient la vallée, juchés sur leur monture respective qui bordaient de leurs antérieurs le précipice d’un surmontoir adjacent. Au loin, les ombres fumantes de la ville semblaient alimenter l’assombrissement inexorable de la voûte céleste. Et à l’horizon, la marche de la mort progressait inexorablement, les splendides hilares seraient bientôt sur eux…

« Quel spectacle… » En effet… Après la disparition de la carte de plusieurs villes raciales, la multiplication des géants bleus, la disparition de la magie, de nombreuses âmes s’étaient retrouvées en perdition totale et livrées à elles-mêmes, s’étaient pour la plupart tournées vers les rares lucides qui avaient pris la situation en main. D’autres en revanches, avaient rejoint le camp des faibles, participant à la destruction de l’unique planète qui portait encore leur séant cupide, nonobstant la seule voie qui permettra la résolution des conflits, l’avènement d’un quelconque futur… Leurs actions inespérées suffiraient-elle à contrebalancer les affres de ces destructeurs ? Combien périront, combien vivront ? Tant d’interrogation taraudait son regard qui embrassait l’étendue des hommes qu’il avait pu réunir et qui attendaient ses ordres, en haut de cette petite colline adjacente à la vallée. Son assignation ici n’avait cependant pas été de son gré… même si, bientôt, il trouverait la meilleure raison qui pouvait l’inciter à rester. Les vampires n’avaient pas été épargnés par la désertion massive, et nombreux étaient ceux qui, terrés dans les galeries, se préparaient au pire.

Dans son uniforme de cuir cintré et sobrement apprêté, Lokys inhala longuement les effluves des événements à venir qui lui chuchotaient des péripéties à redouter, Une main sur les rênes, l’autre flattant nonchalamment la garde de son arme favorite, il tourna légèrement le menton sans détourner son regard des lentes progressions.  

« Tenez-vous prêts… » Intima avec autorité le général nouvellement nommé, sans hausser le ton, quand sa Seconde reprit en écho beaucoup plus fermement.

« En formation ! »

Un acquiescement unique fit vibrer la poitrine de chaque cavalier vampire, tous prêts à se déployer au signal de leurs chefs. Fëdlin avait repris du poil de la bête, après le massacre de Dhitys et l’horreur du Rocher. Rien dans son attitude ne signalait à Lokys qu’elle pourrait flancher, et il se rassura avant de diriger les lourds sabots de son destrier vers les reliefs agonisants de la cité.
Tel un flambeau d’espoir, un homme se dressait au centre d’un attroupement attentif, et tous semblaient l’écouter. Il faut dire que le mastodonte avait de la voix. Deux yeux vairons semblables aux lunes du monde couvraient d’une bienveillante autorité leur audience, et lorsqu’il se mit en route, pas âme ne songea à protester.
La ville n’était plus que ruines et cadavres. Les voies respiratoires couvertes d’un bandeau de tissu, les vampires progressaient prudemment, encadrant les quelques insensés qui avaient été réunis ici pour poursuivre le combat pour la survie. Guidés par le géant que leurs montures même eurent du mal à suivre, ils arrivèrent aux abords du temple.

Lokys et Fëdlin mirent lestement pied à terre, suivi par les quelques vampires. Certains restèrent auprès des montures, et d’autres s’attardèrent à l’entrée, encadrant de leur noire carrure ceux qui s’y précipitaient. Emboîtant le pas au géant, les généraux furent un peu surpris par l’accueil réservé… Des femmes, toutes superbes et superbement apprêtée, flattaient de leur soin quelques hères blessés, d’autres consolidaient la structure déclinante du temple… la salle d’attente de la mort avait déjà commencé à céder.
Plusieurs jouvencelles qui n’avaient jamais été touchées éprouvèrent leur sens exacerbés, mais Lokys lança un regard menaçant à ses congénères sanglants : aucune effusion ne jaillirait sous son autorité, car aujourd’hui, les vampires étaient des alliés. Mais aujourd’hui, seulement.
Les dernières paroles échangées entre leur guide et celle qui semblait prendre le relais l’interpelèrent. Le nom de la déesse lui était proprement inconnu. Loin d’être de confession religieuse, l’impie se faisait malgré tout une fierté d’être au fait des singularités culturelles du monde qu’il parcourait…  Ainsi donc, c’était lui, le maître proclamé des Orisha… Jamais de sa non-vie il n’oublierait son regard rutilant, sa colossale silhouette qui s’évapora à la litanie divine. D’effroyables cris tonnèrent dans la vallée, plus proche que jamais, et le Brujah rejoignit sa semblable qui devisait avec les jeunes femmes. Le temps leur était compté.

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Jeu 07 Aoû 2014, 20:05

Mircella se tenait sur la pointe des pieds et penchait la tête en arrière. Elle cherchait à voir ce qui se passait devant elle sans pour autant y parvenir. Ces Orishas, ce qu'ils pouvaient être grands ! Ou ce qu'elle pouvait être petite, tout est relatif.. Sa force la quittait petit à petit : tant de grabuge était plus qu'épuisant. Earudien avait été détruite, elle était morte une fois et était revenue à la vie, elle pensait en avoir fini avec toutes ces histoires mais que nenni ! Ça ne faisait que commencer, même si elle priait déjà pour que tout s'arrête. Elle continuait d'espérer pour ceux qui ne le faisaient plus, et bientôt la Dullahan se mit à se plaindre. « Oh, franchement, on fait quoi ici Mircel.. » mais fut coupée par la main de la petite ange posée sur sa bouche qu'elle s'empressa de retirer en grognant. Julia n'était pas du genre à aider les autres, et la rouquine ne supportait pas de l'entendre geindre, alors sans aucune violence, elle lui intimait de ne plus ouvrir la bouche pendant un moment. Et mine de rien, ça faisait son effet plutôt rapidement.

L'elfe n'avait pas suivi l'organisation des événements mais essayait tout de même de s'y tenir. Cependant, le chaos ambiant et la détresse des citoyens la poussa bien vite à rejoindre la porte Ouest sous la tutelle d'un commandant s'occupant sans doute de mettre les gens en sécurité. Elle ne voulait pas d'ennuis, alors elle suivit le mouvement. La jeune fille eut le malheur de se retourner une demi-seconde et vit l'horreur. Une armée d'immondes choses bleues se précipitaient vers eux. Si elle avait été un poil courageuse mais surtout folle, elle aurait foncé dans le tas. Mais ce n'était pas le cas. Elle se tenait et se tiendrait aux ordres. C'était ça ou la mort.

Elle redressa la tête quand le groupe s'arrêta. Sans doute pour récupérer des personnes en route, se disait-elle. Mais une voix puissante se mit à gronder. Un grand Orisha se tenait devant eux, entouré d'autres personnes de son peuple. Se replier la dégoûtait franchement, les efforts des combattants seraient donc vains mais elle n'avait pas franchement envie de mourir une seconde fois. Le temple de Belhyäm.. Elle ne le connaissait pas, et pour ne pas vous mentir elle n'en avait sincèrement jamais entendu parler. Elle ne s’intéressait pas vraiment aux Orishas, à leur cité où même à leurs coutumes. A cette pensée, elle eut un sourire tout en se disant qu'elle reviendrait ici se documenter sur le sujet. Il n'y avait pas de quoi avoir honte, tout s'apprend.

Le groupe se mit à avancer très vite et la jeune elfe avait un peu de mal à suivre : heureusement, elle était bien entourée. Quelques Eshus se trouvaient en arrière, pour pousser les combattants à presser le pas vers le temple. Les cris des monstres résonnaient, pas seulement dans la ville mais également dans la tête de la jeune fille, comme un avertissement, comme un douloureux souvenir. Earudien, encore.. Mais il n'était pas l'heure de ressasser le passé, elle allait perdre de vue le chef des Orishas!Le temple commençait alors à être visible mais c'était tout bonnement effroyable. Il menaçait de s'effondrer à tout moment et Mircella ne put s'empêcher de s'inquiéter à mourir pour ceux qui y trouvaient refuge. Ils risquaient de se retrouver sous les débris d'une seconde à l'autre, mais ils ne bougeaient pas. Ils avaient confiance. En un Dieu sans doute, une déesse peut-être. Ces choses ne concernaient pas vraiment l'elfe. Non croyante mais respectueuse, elle ne ferait aucune remarque.

Le fameux Cocoon disparut dans une sorte de brouillon de lumière, laissant le groupe en panique dans le temple. La jeune fille calma son cœur et prit la main de ses deux petites compagnes. « Vous n'auriez pas du me suivre. Vous saviez que c'était dangereux. » Et Julia s'empressa de lui rappeler quelle genre de gamine insupportable elle était. « Et patati et patata, tu répètes toujours la même chose ! On allait pas rester cloîtrées à la maison, et si quelqu'un y mettait le feu pendant qu'on dort, t'y penses ? Toi tu rentrerais et puis pouf plus rien ! Alors c'est pas mieux qu'on soit ici avec toi ? ». Rien. La gosse ne comprenait rien à rien. Passant une main dans ses longs cheveux blonds qu'elle s'empressa d'attacher, l'elfe prit le temps de détailler chaque personne présente. Mais une seule la marqua. Elle lâcha un cri de stupeur. Lui, ici. Bientôt, la rouquine et la morte-vivante le virent également. L'une laissa sortir un bruit de dégoût assez puissant et l'autre n'en fit pas tout un plat. Le vampire se tenait non loin d'eux. Elle s'en approcha alors timidement, comme si elle craignait de se blesser ou pire, de le blesser. « Bonjour.. ». Et elle le gratifia de ce petit sourire gêné qu'il connaissait si bien. Comme on se retrouve..


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Ven 08 Aoû 2014, 16:48


J'étais assise sur un rocher, enfin disons plutôt des débris de la ville. Megido n'avait plus rien de sa grandeur, elle était complètement ravagée. Mais qu'est ce que l'on pouvait faire maintenant ? Certes on pouvait prendre le temps de commencer la construction, mais je n'étais pas certaine que l'on ait le temps. De toute manier, d'après ce que j'avais compris, des rides se trouvait a proximité de la ville, se préparant a un ultime assaut ou quelque chose du genre. En gros, ça n'avait vraiment rien de rassurant finalement. Je ne savais pas trop ce qu'il convenait de faire maintenant en faite. D'accord j'étais vivante, mais encore ? Est ce que l'on ne pouvait vraiment rien faire pour nous sortir de ce pétrin ? Qu'avait exactement trouvé Jun ?
En plus je me sentais étrange. Je me souviens encore, avant que je ne le trouve la première fois, je ressentais un vide et je savais ce qu'il signifiait. J'avais besoin d'un maitre, c'était la raison de vivre des miennes. Mais aujourd'hui c'était différent. Il ne l'était plus puis que j'étais morte. Mais je ne ressentais pas ce besoin de le retrouver, ou même d'en trouver un autre si ça venait à être un choix que je faisais. J'étais assez troublée par cette constatation, mais en même temps, c'était tant mieux. La situation était déjà assez compliquée comme ça pour qu'en plus je sois mal à l'aise la plus par du temps. Au moins j'avais l'esprit tranquille pour le moment, même si je m'en voulais un peu de penser comme ça.
Mais alors que j'étais perdue dans mes pensées, une boule de fourrure bleue me sauta dessus et je tombais sur le dos, je mis un certain temps avant de reconnaitre ma renarde. Mais qu'est ce qu'elle faisait ici ? Normalement elle devait être près du phare non ? Je n'avais pu la rejoindre à cause de la menace. C'est alors que je me redressais que j'aperçu une jeune orine, une amie que je connaissais bien, je souris alors en la voyant.

- Yûki ? Je comprends mieux pourquoi elle a commencé à courir comme ça parmi la fouille, elle t'avait repérée. Je suis contente que toi aussi tu sois revenue. J'ai trouvé ta renarde allonger contre toi alors que c'était fini. Je l'ai donc pris avec moi, j'avais peur qu'elle se laisse dépérir. Mais ça va au moins ? Et qu'est-ce qui s’est passée au juste ?
-C' est déroutant. J'allais au phare pour le voir et finalement je me retrouve ici sans maitre. Quand à ce qui s’est passé, je t'expliquerai plus tard, c'est assez compliqué. Merci d'avoir pris soin de Yori.

Si je ne m'étais pas lancée dans les explications, c'était d'une part, car je ne savais pas comment j'allais pouvoir expliquer tout ça et de l'autre car un homme avait pris la parole et je l'écoutais avec attention. Il voulait que l'on se réfugie dans un temple de la ville, certainement le dernier endroit où nous serions à l'abri pour lui.
Personnellement, je n'étais pas certaine qu'il aille vraiment un endroit où nous serions en sécurité, mais bonne. Je suivais le mouvement tout en profitant de ma renarde qui ne cessait de montrer qu'elle était bien heureuse de me revoir. Moi aussi j'étais vraiment contente et surtout rassurée de voir qu'elle allait bien. Je regardais un peu les personnes qui étaient autour de moi, je voulais regarder l'architecture, mais il y avait tellement de monde que c'était compliqué. Mais bon finalement je n'avais qu'à suivre le mouvement alors je n'allais pas commencer a m’à plaindre de ne pas pouvoir faire de tourisme quand même. Le seul souci, ces que je m'étais retrouvée séparée de mon amie.
Finalement on arrivait au temple. Celui qui avait parlé et que je supposais entre l'orishala au vu de son charisme, parti après une étrange apparition. Je n'étais pas vraiment certaine de ce que c'était, mais ce n'était pas ce qui me laissait le plus perplexe. Voilà que maintenant, celle qui devait être les prêtresses, je suppose avait prononcé le nom de champion. Allons bon, qu'est-ce qui nous attendait encore ? Car bon donner un coup de main je veux bien, mais il fallait admettre que la dernière fois ça c'était plutôt retourner contre moi. Alors j'espérais que cette fois-ci, s'il fallait faire quelque chose, on aurait quand même plus d'information qu'un simple suivé moi et le pourquoi ne vous regarde pas.

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Sam 09 Aoû 2014, 15:54

J'écoutais cet homme faire son discours. Se croyait-il beau ? Pff, n'importe quoi, et les femmes qui le regardaient comme envoûtées avaient dû se faire payer pour cela. Sérieusement, j'étais bien supérieur physiquement à ce roi. J'avais tout pour moi : de beaux cheveux soyeux et fins, une moustache à en faire pâlir les Ætheri, une armure étincelante, une stature rêvée, bref, bien plus séduisant et intéressant que ce type avec tous ses muscles. Seulement, les femmes se plaisaient à me regarder lorsque j'avais le dos tourné, déviant rapidement leurs yeux dès que je souhaitais poser les miens sur elles. C'était ça la célébrité finalement, ça d'être le plus bel homme de ces terres. D'ailleurs, tout avait beau avoir été détruit, le monde ne sombrait toujours pas et il y avait qu'une seule raison à cela : le fait que je sois toujours en vie. Il fallait préciser que depuis que je m'étais engagé dans la lourde tâche qui incombait à quelqu'un de ma trempe, j'avais sauvé bien plus de vies que tous ces nigauds au torse gonflé qui se croyaient supérieurs. Vraiment, y en a qui ne manquaient pas d'air de s'attribuer les mérites des autres. Enfin bon, une fois le bla bla royal terminé, je suivis la foule bien malgré moi. En réalité, je n'étais pas ici pour aider les orishas ou n'importe quel autre peuple. J'étais ici car Capitaine Hook me l'avait demandé. Pour comprendre, il fallait revenir plusieurs jours en arrière.

Je venais tout juste de rentrer de la cité des Béluas, Dhytis, qui avait finis dans un piteux état. Là bas, j'y avais rencontré Ombrine qui, malheureusement, à cause d'une fichue ange que j'aurai bien frappé à coups de massue, si elle n'avait pas pris la suite devant mon imposante physionomie – on dira les choses ainsi, m'avait échappé. En rentrant, j'avais trouvé Capitaine Hook dans la taverne qu'elle ne quittait pas depuis des mois, comme si, dehors, rien de bien extraordinaire ne se produisait. Elle restait là, à boire, jouer aux couteaux de lancé ou aux fléchettes et à prendre des notes sur des feuilles de parchemins semblant dater de l'ère de l'aurore édénique. Même le patron de l'établissement avait déserté. Les quelques jours où j'étais resté avec elle, nous les avions passé à clouer des planches sur toutes les ouvertures de la taverne. Elle disait que c'était une obligation si elle ne voulait pas être « envahie », comme si l'endroit était à présent à elle. Je ne posai pas de questions, tout simplement parce que je savais que la réponse serait pour moi incompréhensible. De toute façon, à chaque fois que la discussion était close à son sens, elle recommençait son charabia, ce qui faisait qu'elle avait toujours le dernier mot. Puis, un matin (enfin, je ne savais plus réellement vu que tout était barricadé), elle me fit sa demande. « Bien, maintenant, tu dois aller à Megido car je pense qu'une amie à moi s'y trouve. ». Je soupirai. C'était reparti. Elle ne voulait jamais sortir mais quand c'était moi, ça ne faisait rien si je risquais ma vie. Ne savait-elle donc pas que c'était l'apocalypse dehors ? Et puis, pour trouver une « amie » en plus. « Et elle ressemble à quoi ton amie ? ». « C'est une fée. Petite, cheveux noire, yeux bleus. Elle s'appelle Calliope. Tu verras, tu la reconnaîtra. ». D'accord, donc je devais chercher une femme miniature au milieu d'orishas dans une ville aussi peuplée que le ciel l'était d'étoiles ? Cependant, je ne me fis pas prier, je trouvais la vie avec elle dans cette taverne de plus en plus étrange, surtout qu'elle ne me disait rien d'un projet qu'elle tenait secret et qu'elle arrivait à disparaître des heures durant sans que je ne la trouve nulle part. Ce fut pour sortir de là que ce fut compliqué, obligé de défaire les planches d'une fenêtre que l'on avait fermé la veille. Sortant dehors, je compris que le monde avait eu le temps d'évoluer depuis, regardant le ciel qui en devenait presque inquiétant.

Et voilà où j'étais actuellement, au cœur d'un temple rempli de jeunes femmes divines qui ne regardaient que moi dans le plus grand des secrets. J'avais suivi la foule, bien entendu, mais malgré mes observations scrupuleuses, aucune trace de la fée en question. Calliope hein ? Quel nom étrange. Et puis, comment Capitaine Hook pouvait-elle savoir que cette femme était ici sans même sortir de la taverne qui, à présent, n'avait plus ni porte ni fenêtre et dans laquelle il faisait toujours sombre. Une fois rentrée, je prendrais mon courage à deux mains et j'interrogerai cette déchue de malheur. Mais pour le moment, je sentais que j'allais encore me faire avoir. C'était la fin du monde, peut-être, mais le plus important, c'était moi. Les autres n'étaient que mes inférieurs !

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Sam 09 Aoû 2014, 16:13



[EVENT] Partie III. Bouton d'Or 531116nlya


Les filles étaient ravies. Les sublimes femmes voyaient arriver des gens, des groupes, la cavalerie... Tout leur allait. Elles comptaient dans leurs têtes les membres qui se présentaient devant eux, en quête d'aventures. Leurs fines lèvres n'arrêtaient de sourire, de façon pure, bienveillante, comme une douce caresse matinale. Les Champions se posaient des questions. Pourquoi eux ? Pourquoi ici ? Nælyä n'avait pas hésiter à chuchoter ce mot un peu fort, bien que soufflé du bout des lèvres, et ce fut Nyëjsh qui répondit calmement à toutes ces revendications et ces doutes « Vous pouvez partir si le coeur vous en dit ma chère, mais vos pas vous ramèneront ici. Le temple est le commencement. Les premiers-nés annoncent la fin, et vous ne manquerez pas de leur annoncer le renouveau. Belhyäm vous a fait venir ici par ses diverses interventions, aussi discrètes soient-elles. A vous de juger si vous vous sentez capable de contrôler les engeances... Ou non. » Nælyä se mit à glousser doucement. Elle était plus espiègle que sa Sœur. Elle aurait préféré que Nyëjsh reste vague, pour perdre les Champions dans les méandres de leurs propres pensées. Ne pas leur donner ce qu'ils attendent, juste dévoiler une petite partie du butin, sans en montrer l'intégralité « Vous rappelez vous pourquoi vous êtes venu ? Ce qui vous a poussé à vous rendre ici ? » Elle se tut une seconde, avant de faire un pas en avant et de tourner lentement autour de sa Sœur. L'air sentait les fleurs et la brise fraiche « Il y a en ce monde de puissants Dieux. Des entités que ni vous, ni moi ne connaissons réellement. Mais celles-ci demandent à être connue. A être reconnue... » Elle s'arrêta et fit face au groupe « Un fragment se trouve au Palais. », « L'accès souterrain à la belle Eorishaze est complexe, ainsi, Belhyäm fera elle même le choix de ses Champions pour l'aider à retrouver le fragment de sa puissance. », « Alors que les autres me suivront, guidés par sa lumière divine, pour fuir l'enclave des bras froids de ces monstres. »

A peine eut-elle finit de parler que le bâtiment trembla. Un morceau de plafond se décrocha soudainement pour s'écraser sur le sol. Il ne faisait aucun doute que les gens se trouvant dessous, avait esquivé avec brio cette dalle impure, dorénavant brisé sur le sol. Malgré le ciel tumultueux, une lumière jaune, presque blanche, pénétra l'édifice. De là, il éclaira alors des personnes spécifiques. Un autre groupe, composé aussi de villageois et citadins, resta dans l'ombre. Nælyä regarda sa Sœur et sourit, avant de dire avec un calme toujours serein et reposant « Mes Champions, votre gloire vous attend au loin. Sortez des décombres et élever vous, pour faire rayonner votre puissance au monde. »

[EVENT] Partie III. Bouton d'Or 7501572edwe38jpg

Nyëjsh emmena son groupe avec elle.
Nælyä la vit descendre les escaliers puis se tourna vers les hommes et femmes du cortège. Sans mot dire, elle s'approcha voluptueusement d'un homme à la stature fière, et d'un geste envoûtant, lui tendit sa main retournée. Le dos vers en haut, l'incitant à embrasser cette peau d'albâtre, d'une douceur sans précédent. Un grand sourire aux lèvres elle dit « Vous m’honorez de votre présence Guerrier de l'Ombre. Soyez moi dévoué, et je vous le rendrai au centuple chère âme. Votre Destin a été touché par la grâce divine de Belhyäm, et j'espère combler votre bravoure de mon Souffle. » En lui parlant, elle avait légèrement exhaler la chaleur de ces mots, pour le toucher et lui donner bien plus que du courage, des sentiments bien plus grands, similaires à ceux des Titans. Nælyä savait qu'il avait toute une cavalerie qui l'attendait aux portes du Palais, et c'était sans compter sur eux tous, qu'ils allaient devoir ratisser la ville pour emmener tout le monde en lieu sur. Elle était une femme de parole. Et ce qu'elle disait, elle le faisait. Ainsi il y aurait des blessés, des morts, mais ce n'était pas un problème. Rien n'était plus un problème, dorénavant.

Se tournant vers l'Elfe à ses côtés, elle tendit la main, et toucha délicatement une mèche de cheveux « Bienvenu ici jolie Elfe. La douceur de vos cheveux me fait penser au plus pur satin des plus belles tentures de mon temple. Rassurez-vous toutes. Vous êtes sous ma protection, et Belhyäm ne laissera jamais ses Filles souffrir. » Elle gratifia Mircella d'un sourire charmeur et pourtant bien sincère. Ses doigts avaient doucement glissé, avaient à peine effleuré ses fils dorés, et il était important qu'elle comprenne le lien qui, aujourd'hui, les unissait tous. Ses pas se dirigèrent alors vers un Orine. Une Orine Orpheline. Une sans-maitre, étant elle même perdu dans sa propre vie.
Nælyä lui toucha l'épaule pour lui dire doucement « Belhyäm vous guidera à lui. Vous le retrouverez. Votre Destin changera. Gardez espoir, et avancez. Vous serez hautement récompensé. » Des mots doux, des caresses verbales, pour rassurer une âme en peine. Elle savait qu'elle n'avait pas perdu un frère, un mari, non... Elle avait perdu bien plus. Un Lien irrésistible et indescriptible. Sans en être amoureuse, ou sans éprouver une affection exacerbée, Nælyä connaissait le tourment de cette jeune femme. Elle errait. Erre avec moi aurait-elle voulu lui rajouter.

Se reculant d'un pas calculé, elle effleura un homme. Elle fit passer cela pour le plus grand carambolage planétaire en se retournant d'un coup. Malgré tout son sourire ne se départie pas de son visage mutin et si gracieux. Comme pour s'assurer que l'homme n'était pas blessé de s'être pris si grande masse, elle lui pressa doucement le bras « Excusez moi cher Homme. Vos prouesses sont grandes et votre nom encore plus. Puisse le Destin vous guider toujours plus haut... » Ce fut les seules paroles qu'elle lui adressa, comprenant combien le poids des ailes noires pouvait parfois aveugler. Mais elle le respectait.

Sans leur dire, elle les avait tous marqué de l'empreinte de Belhyäm. De ce groupe dorénavant soudé, elle pouvait leur demander l'aide qu'elle attendait « La ville hurle. Ses cris me parviennent, et sous les décombres, des gens agonisent. Il est de notre devoir de les sauver. De faire perdurer ce monde, et montrer aux puissants Dieux combien nous sommes prêt à nous battre et à survivre. Le temps nous est compté ! Mettons nous en route, les détails se règleront d'eux-même. Ayant foi aujourd'hui, et Belhyäm vous le rendra tôt ou tard. » Ce jour-ci était protégé. Nælyä assurait cette protection envers et contre tous.
La ville était grande et des centaines de bâtiments étaient détruits. En dehors, la cavalerie du vampire attendait, et le cheveux piaffaient. C'était le bon moment. Si Lokys voulait les disperser, ils gagneraient un temps considérable.


Mots : 1 122

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Sam 09 Aoû 2014, 19:01


Au milieu du Continent Dévasté, Megido faisait figure d’un château hanté tombant en ruine plutôt que prévu. Du moins, était-ce la pâle image résiduelle qui mourait sous les yeux de l’ange qui s’en était éloigné voilà un petit moment. Qui aurait-il encore eu à faire ? Il lui fallait rentrer, et vite. Les choses tournaient trop mal. Seulement l’inquiétude quiétude qui parsemait chaque are de terrain dévasté d’une faune qui n’avait jamais été grandiose revêtait une étrange terreur profonde. Les créatures décharnées étaient partis bien sûr mais … Sondant les quelques arbres défaits qui parsemés le silence de mort, une aura malfaisante courait doucement sur la terre sèche, que des bruits sourds firent rapidement raisonner. Intriguée, et d’une vague de peur qui malgré tous ses efforts hérissèrent les échos de son cœur, son regard se détourna .. pour constater avec soulagement que ce n’était que Phaël sur un cheval. Mais que faisait-elle là cette jeune inconsciente ?

« Mais retourne chez t- » « Les Rideres reviennent !! » Pardon ? Interloquée, Elias se s’étouffa au creux de sa respiration coupée, un vertige récemment de son dernier malaise vint la secoua assez pour s’empêcher de tomber. « Viens, dépêche-toi ! Cocoon a réuni tout le monde à la Porte Ouest, je t’y emmène ! » Le prénom de l’Orishala suffit à faire réagir l’ange, qui saisit avec force la main de la jeune fille pour se hisser derrière elle. Le galop ébranlant du quadrupède malmenèrent ses muscles affaiblis, crispant ses bras autour de Phaël qui portait déjà nettement la constitution des siens. « Ils se regroupent par.. par centaines, ou peut-être plus, je ne sais pas. On ne peut pas rester ici ! » Quel scoop…

Ce qu’il restait des murs de Megido se dessina bien rapidement, de même que les contours d’une porte dont les ruines lui étaient inconnus. Et autre fait non négligeable : l’Orishala avait manifestement déserté les lieux, de même que la majorité des gens. Un flux doux et agité envahissait les débris de la ville désenchantée qu’il lui semblait un jour avoir connu ici, après son réveil au Sanctuaire. Avait-ce été réel ? Les décombres enchâssés que la silhouette du cheval au petit trot traversait ne peignaient plus que les reflets d’anciennes fresques qu’on se demande si un jour elles ont existé. Comment en aussi peu de temps le monde avait-il pu sombrer au point qu’on en oublie les jours de soleil ? Entre deux échos de voix des blessés lassés, certains mots percèrent comme quoi il n’y avait plus que le Temple de Belhyäm pour Salut. En était-on vraiment à parler de Salut ? « Arrête-toi ! » Agitée, son cœur ne tremblant presque plus qu’autant que son corps, la jeune femme mit pieds à terre, manquant de se ramasser de n’avoir pas attendu que le cheval s’arrête.

Le Temple de Belhyäm.. Elle savait où c’était pour une raison tout à fait hasardeuse. Lorsqu’elle avait été invitée pour être serveuse à ce mariage, c’était dans ce quartier d’abord qu’on lui avait donné rendez-vous, probablement un rapport avec les jeunes mariées. Quelques spasmes respiratoires accusèrent mal ses poumons, tanguant sa vision des efforts qu’elle n’aurait pas dû faire après son malaise. S’infiltrant sans trop de délicatesse entre les gens, ralentie car elle ne voulait en pousser aucun, les portes du Temple finirent par se dessiner si bien que sa raison commença à en défaillir : point inaccessible que les rêves reculent toujours à votre vision et jamais atteignable. Sauf que cela n’avait rien d’un rêve .. Et sa silhouette épuisée put enfin apercevoir l’Orishala, vers lequelle son bras frêle s'élança. « Cocoon ! » Pour ne plus que constater l'halo de lumière désagrégé. Refermant ses doigts dans le vide, l’ange sentit le sol tourner si bien qu’il lui fallut s’appuyer un instant aux chambranles des portes du Temple.

Sa respiration décrocherait si elle ne se calmait pas. Cherchant l’appui dans le paysage alentour, les anges de fleurs de lys et de roses qui s’affairaient comme des hirondelles pressées pénétrèrent enfin l’écrin de ses yeux brillants de sueur. Le blond de cheveux pâle n’en payait pas moins de mine. Les réfugiés, par terre, contre les murs, acculés étaient d’autant de débris de perles éclatés que les jeunes filles en étaient les larmes scintillantes qui ressoudent. Belle image fleurie au milieu de ces décombres, si ce n’était … la présence sombre de ces cavaliers. Et d’un surtout. Tâche dans ce décor symphonique, cela témoignait un peu trop bien du chaos où plongeait le monde. Après tout, n’est-ce pas quand il n’y a plus rien à espérer que les Hommes réagissent à leur folie et s’unissent enfin ? Et quels unions… Sous son regard d’azur échevelé, une jeune elfe qui ne lui était pas inconnu s’approcha de Lokys. D’abord incertaine, son cœur se serra soudainement quand aucun doute ne furent permi. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas s’apercevoir des traits si doux qu’elle lui offrit. Comme si la respiration ne lui faisait déjà pas suffisamment défaut, des ombres noires dansèrent sous ses yeux. Ce n’était pas le moment … Se redressant, l’ange accueillit la brusque arrivée de Phaël avec un soulagement infini.

« Aurais-tu un couteau ? » Non, ce n’était pas pour égorger Mircella si quelqu’un y avait pensé. La jeune orisha qui s’était plutôt attendu à se faire rembarrer s’afficha d’une légère surprise. « Oui, tiens. » Evitant de penser aux vertiges qui continuaient de la tenter, la jeune femme découpa un pan des voiles blancs qui suintaient sur ses jambes. L’arme rendu, un geste souple de ses mains enfila le ruban de fortune autour de ses cheveux blonds qui se retrouvèrent attachée en une haute cascade emmêlée. Ses plus petites pensées concentrées sur ses gestes désordonnés, oublier l’autre … qu’elle n’avait plus revu. Et pourtant, de tous efforts désirés, son regard d’eau chuta sur l’une des jeunes filles du Temple d’où la main s’offrait au vampire. Sentant que le bleu de ses yeux ne serait plus le seul élément à pouvoir être qualifiée d’eau, l’ange sortit d’un coup de vent du Temple sous les yeux effarés de Phaël, qui n’y avait, rien compris.

L’air frais balaya le mal qui rongeait son corps, remettant l’ordre de ses pensées que les larmes naissantes avaient fini de vouloir bousculer. Lokys et Mircella, évidemment ? Quoi d’autre ? Et Cocoon s’était envolé. Et son monde tanguait dangereusement. Un pâle sourire écorcha ses lèvres. Il ne restait plus rien, si ce n’était le vœu le plus cher d’entre tous : survivre. Et c’est tout ce qui ne pourrait jamais que les réunir. « Rejoins les tiens, Phaël. » Claqua sa voix, plus clair que ses sentiments déboussolés ne l’étaient. « Non. » Des éclats surprenants tintèrent ses iris, alors que des voix de l’intérieur du Temple lui parvenaient d’une oreille. « Tu as complètement sombré tout à l’heure, ta place est avec les réfugiés, pas à t’en occuper. » Si jeune, si mature, si fragile. Elias arqua un sourcil amusé. « Alors, je reste avec toi. » « Très bien, tu vas m’assister. » A-quoi ? Ce mot de vocabulaire désertait peut-être la langue des orishas. L’ange plongea un restant de regard entre les ombres fleuris du Temple où les mots de ses gardiennes ne lui avaient pas échappé entre temps. « Allons, allons. Un peu de réflexion ma chère. Dans quel état seront les gens pris dans des décombres ? »

L’amertume avait pris la place des grisailles de sa douleur dans l’effort qu’il fallait pour ne pas s’en préoccuper, mais pour la jeune orisha, seule l’humour perdurait. « Trouve-moi des bandages et de quoi faire des atèles, sois imaginative ! » Et en conséquence un large hochement de tête.

Donc, ils partaient… Coulissant une dernière fois son regard sur les ombres sollicitées de la ville déchue, l’ange en oublia de vérifier où elle marchait .. et percuta sourdement quelqu’un. « Hmf. » Etouffant la déstabilisation que son corps subissait déjà avec un peu trop d’insistance, ses jambes reprirent rapidement leur appuie. « Je suis désolée. » Lâcha-t-elle dans un murmure, ses iris voguant loin de celui qu’elle avait enfoncé, pour aussitôt s’éloigner d’une gêne qu’elle n’avait jusqu’ici jamais ressenti. Sérieusement, c’était la fin du monde et tout ce que son corps ressentait était le vide béant installé dans son cœur sur lequel ses pensées refusaient de s’arrêter ? Agacée, sa main frappa littéralement son front. Claque de fortune qui eut tout l’effet escompté, il n’empêche.

Courant vers les premiers gravats qui tombaient à ses portées, ses jambes dansèrent comme les ailes basculées d’un oiseau en vol pour passer d’un débris à l’autre. Les premières voix étouffées lui parvinrent. « Ici ! » Touchant les pierres à moitié déboitées qui formaient probablement autrefois les rues de la cité, l’ange tomba sur une jeune fille accompagnée d’un jeune garçon dont .. la jambe était coincée sous le morceau d’une poutre de bois. Forcément. Ne pas perdre son calme. Et ça serait ainsi sur tout le reste du chemin … « Phaël. » Claqua la jeune femme en apercevant l’orisha, qui se précipita sur elle, les bras chargés. « Aide-moi. » « Mais tu- » Evitant de penser au fait qu’à ce rythme, elle serait morte avant d’avoir quitté la ville, l’ange et la jeune fille s’échinèrent à déplacer le bois détrempé des folies. Observant les dégâts sur l’ossature de l’enfant, ses doigts ne palpèrent aucun os cassé. Parfait. « Ne bouge pas. » Coinçant une bandelette entre ses dents le temps que ses doigts n’appliquent les bâtons boisés autour de la cheville, l’alète fut rapidement faite malgré ses tremblements. « Allez, on se relève. » Sa main claqua gentiment la joue de la jeune fille avant de lui mettre le gosse entre les bras et de lui indiquer les autres réfugiés.

Quelques pas plus loin, revenant où les décombres cessaient de faire de vrais terrains irréguliers, Elias agrippa le bras d’une femme, sans la prévenir, pour le faire passer par-dessus son épaule, avisant le mal qu’elle avait eu à se tenir debout. L’amenant à rejoindre les autres, aucun mot ne traversa ses lèvres dont son souffle ne s’échappait presque plus tant elle se crispait pour tenir jusqu’au bout. Quand une des jeunes gardiennes du Temple vint prendre le relais auprès d’elle, ses doigts claquèrent à l’intention de Phaël dont le regard rêveur s’était déjà égaré. Elias s’agenouilla auprès d’un blessé, ramené récemment manifestement, et dont lui, l’os déboîté du genou ne faisait aucun doute. « Que vas-tu faire ? » Singea la jeune orisha qui n’eut aucune réponse, réponse qui aurait aussi intéressé le susnommé. Plaçant de par et d’autre du creux du genou meurtri ses mains, l’ange prit une seconde d’hésitation avant d’effectuer la nette poussée qui remboîta l’os, arrachant un long gémissement au blessé. Pas le temps de faire dans la dentelle .. « Fais-lui un bandage ! » Rassurée de l’entendre enfin ouvrir la bouche, Phaël s’exécuta aussitôt.

Il aurait été hypocrite de ne pas mettre un mot sur sa suractivité, et plus encore de la maintenir. Ne pas penser était une chose mais.. Si cela devait pour cela la rendre insensible.. Non. Et par-dessus tout, sa vue de la jeune elfe lui avait rappelé Earudien, et les douces souffrances qui avait englouti Mircella. Fragile quand tout s’écroulait semble-t-il, elle ne pouvait pas ne pas s'assurer que ça allait quand il était de sa connaissance qu’elle pouvait aller mal.

« Mircella ! » Chassant son regard progressif autour d’elle à la recherche de la chevelure dorée remarquable, sa voix l’avait accompagné bien malgré sa volonté.

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Dim 10 Aoû 2014, 06:09

Fëdlin se redressa à l’approche de Lokys, indiquant par son regard meurtri qu’elle avait aussi entendu le cri effroyable du Ridere... C’était à Dhitys, la première fois qu’une telle symphonie d’horreur avait retentit, et le souvenir en restait cuisant à leur esprit. Soudain, ses paupières s’écarquillèrent à la vision de son congénère qu’une surprenante douceur avait gagné, pour la situation.

Le grand vampire n’avait pu ignorer la présence de sa petite elfe parmi la cohorte de survivants, mais il était des secrets qu’il préférait jalousement garder, notamment face aux siens chez qui les interprétations fallacieuses pouvaient rapidement donner des rumeurs tout aussi romancée. Aussi ne s’était-il permis la lubie de lui témoigner l’intérêt qui d’ordinaire les liait invariablement. C’était sans compter sur l’initiative effrontée de la jeune fille, qui sous le regard interloqué de la subalterne vampire, s’approcha sans cérémonie du général dont les épaules s’affaissèrent d’apaisement. C’était là toute l’envergure du pouvoir qu’elle maintenait sur lui, sa seule présence, sa voix, ses regards frais, tout en elle calmait chez lui sa propension lancinante à la violence, ses craintes et appréhension, l’investissant d’un sentiment de vaillance qu’aucune déesse, aucune prêtresse n’aurait pu lui insuffler, et pourtant. Sa main qu’une meurtrière mitaine sertie d’acier couvrait amorça un geste vers le visage aux traits fins de Mircella, avant de se raviser, pour mieux l’amener à se loger dans ses bras. Lokys ne répondit que par un hochement de tête à l’affirmative, prolongeant trop éphémèrement cette forte étreinte qui se voulait rassurante, consolatrice des épouvantables tableaux des événements passés et à venir que dépeignaient les décombres mourants autour d’eux. Puis il la relâcha, laissant une main couler dans le bas de son dos pour l’inciter à rester auprès de lui, tandis que la plus éloquente des prêtresses s’avançaient jusqu’à eux.

D’une révérence galante, le Brujah vint tendrement flatter cette offrande bénie d’un baiser courtois, portant la délicate main divine à ses lèvres marmoréennes tout le temps de la prière d’espoir dont il fut honorer. Il se redressa pour regarder de nouveau la surprenante égérie de beauté, semblant la percevoir d’un tout autre jour. Elle avait inspiré en lui une infinie confiance envers elle et contre tout, mais surtout envers lui-même. Il sentit en cet instant que les mots qu’elle prononcerait désormais feraient foi de volonté, volonté à laquelle il ne voudrait plus se soustraire. Fëdlin, qui s’était approchée à sa gauche, à la symétrie parfaite de la jeune elfe, sembla elle aussi en être affectée, réassurant par son maintien altier la loyauté au blason doré que son général cavalier arborait noblement.
Le vampire assista avec bienveillance aux paroles protectrices dont fut comblée son adorée. Elle ne savait pas à quel point sa constatation touchait de vérité ses sens, et retenant l’envie qu’il avait de se perdre à son tour dans ces filins dorés, il jeta brièvement un regard vers la sortie béante, d’où l’éclat résiduel de la silhouette d’une ange fuyante marquait encore son esprit. Un rictus à peine perceptible vint éclairer son visage, mais déjà, il était temps de partir. La diatribe de leur bienfaitrice se fit plus empressée. Engageant d’un regard sa semblable à le suivre, Lokys affranchit à regret Mircella de son bras, puis lui fit face sous le piaffement pressé de la vampiresse :
« Ne t’éloigne pas. Cela me tuerait s’il t’arrivait quoi que ce soit... » Non sans l’espoir secret qu’elle lui obéirait, il se retourna pour suivre au dehors Nælyä et écouter ses « ordres ».

Une fois l’injonction donnée, il rejoignit rapidement ses cavaliers, sans un regard en arrière, se rhabillant du masque autoritaire et froid que tous lui connaissaient bien.


« Cavaliers ! » La poignée de femmes et d’hommes tonna son assentiment. « Déployez-vous aux quatre coins de la cité, je veux ces ruines ratissées jusqu’à deux mètres sous terre. Trouvez les survivants, que pas un ne se présente face à moi sans l’embarras d’un blessé ! »

Le Brujah alla récupérer son imposant destrier, Fëdlin en fit de même, s’insurgeant à sa suite mais il leva la main pour l’arrêter. « Non... Nous serons plus efficace chacun de notre côté. Pars au sud, je vais au nord... »

La frontière boréenne se crevait sous la vision effroyable de la marche des Ridere au loin. Suivi des pas lourds de Freya, le vampire cherchait à son tour le moindre indice, le souffle, le bruissement qui lui indiquerait la présence d’une âme abandonnée. Un tambourinement retentit, semblant se partager la réalité et l’imagination du vampire qui mit ses sens aiguisés au service du supplice que vraisemblablement, quelqu’un endurait quelque part sous ses pieds. La colonne de débris qu’il dominait de ses pas s’effrita, et il entendit plus nettement un cri d’effroi.

« ICI ! » Hurla-t-il tandis qu’il sautait agilement à terre pour commencer à soulever de ses puissants bras les pierres les plus hautes. Il fut bientôt rejoint dans son œuvre, et quelques vaillants parmi ceux qui l’aidèrent à déblayer eurent un étranglement d’effroi en entendant une voix enfantine se détacher nettement... Un enfant, pas plus âgé que les huit ans sans doute, s’était fait enterré vivant là, et voyait son seul espoir de survie entre les mains ensanglantées des guerriers qui tentaient de l’extirper.

Enfin, le visage larmoyant de l’enfant apparut à la surface. Mais soudain, un danger beaucoup plus imminent ébranla les consciences. L’amoncellement de décombres qu’ils venaient de réarranger menaçait de s’effondrer. Sans réfléchir plus à un après, Lokys plongea son bras dans le trou béant, puis saisit ce qui lui sembla être le bras de l’enfant. Il eut juste le temps de l’en sortir puis de se jeter sur le côté en s’enroulant autour de sa prise pour éviter d’être avalé par l’éboulement qui fit trembler tout le sol de la cité. En se redressant, il put constater que son corps avait protégé la frêle vie, au détriment de sa tempe qui saignait abondemment.

Mal en point, larmoyant, le gamin dans les bras du vampire convulsait de peur et de douleur. Un jeune orisha désormais sans doute orphelin.
Revenant près de l’attroupement, Lokys constata le résultat de la recherche de plusieurs de ses congénères qui déposaient auprès des prêtresses leurs trouvailles, avant de repartir à la chasse.
Sans en prendre immédiatement conscience, il s’approcha de l’une des guérisseuses affairées, reconnaissant sans la voir la chevelure platine de la déchue avec qui il avait tant vécu.


« Il a besoin de tes soins. » Invectiva-t-il doucement en retrouvant un instant le céruléen surprenant des prunelles affaiblies de l’ange. Peut-être l'avait-il inconsciemment cherchée depuis qu'elle avait déserté le temple, mais sans s’en émouvoir davantage cependant, le général vampire se releva pour repartir assumer le rôle qu’on lui avait confié, tachant d'ignorer la douleur à la tête qui l'égrainait.

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Dim 10 Aoû 2014, 11:22

L'elfe regardait son vampire longuement, comme passionnée, en attendant une réponse qui ne vint pas. Elle avait bien entendu remarqué qu'il n'était pas seul et que d'autres vampires rodaient, visiblement sous ses ordres. Mais elle s'en fichait éperdument, elle n'avait d'yeux que pour celui-ci et elle le dévorait du regard. Et bientôt, elle se retrouva dans les bras de ce dernier. S'y lovant affectueusement, elle ne put s'empêcher de penser à la tête que tiraient ses « subalternes ». Ils devraient s'y habituer, car pour tout vous dire, une fois dans les bras du colosse, la jeune fille ne voulait plus en sortir et ce n'était sûrement pas le public alentour qui allait les déranger. Murmurant quelques mots afin qu'ils ne soient audibles que par lui, elle respira la douce odeur que dégageait Lokys. « Je suis contente de te revoir.. ». Pas dans de telles circonstances, bien entendu. Mais ça importait peu pour l'instant.

Elle passa une main dans son dos pour le serrer le plus tendrement possible contre elle. Leurs retrouvailles n'avaient rien de bien extraordinaire pour eux deux, mais elle sentit bien rapidement nombre de regards se poser sur leur étreinte, malheureusement écourtée trop vite par celui qu'elle chérissait. Cependant, il la gardait contre lui, et en réponse à cette suffisante marque d'affection, elle attrapa un pan de tissu dans son dos, ne désirant pas trop les montrer. Elle voulait garder un peu de cette proximité pour elle-même, et ne pas l'exposer au grand jour. Après tout, ça ne regardait qu'eux et ça n'avait jamais regardé qu'eux.

Elle regardait la prêtresse demander un baise-main à son vampire, sans trop réagir. Elle n'avait clairement pas de quoi être jalouse, et elle n'aurait jamais de quoi être jalouse. Et puis.. sans savoir pourquoi, elle plaçait une confiance infinie en la jeune femme dés lors qu'elle attrapa une mèche de ses cheveux. Habituellement réticente à une telle proximité avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, elle ne fit cependant aucun état d'âme, comme complètement hypnotisée par ses paroles. Sous sa protection.. L'elfe se sentait tout à coup plus forte, plus confiante. Elle souriait, rayonnante. La prêtresse jouait si bien avec les mots qu'elle aurait pu amadouer n'importe qui.

Ne t'éloigne pas.. Comme si elle le pouvait. La jeune elfe comprit qu'il avait des affaires à régler et qu'elle n'en faisait manifestement pas parti mais ne se vexa pas. Elle aussi devait se bouger les fesses, et elle n'allait sûrement pas rester scotchée à son vampire, quant bien même sa présence lui était agréable. S'écartant en le gratifiant d'un sourire charmeur, elle alla chercher ses deux petites compagnes, se concentrant surtout sur Héliana. Elle pouvait voler et elle soignait mieux que quiconque, elle ne pouvait décemment pas la mettre de côté. Lui prenant la main, elle intima l'ordre d'aller aider un autre groupe de la tête à Julia. Qui ne se priva pas pour faire une remarque. « Vas-y, pars avec ton ange pourrie. ». Puis elle partit, sans demander son dû. Elle allait sûrement aider les cavaliers de Lokys de temps à autre, n'ayant rien de mieux à faire.

De leur côté, Mircella et Héliana se précipitèrent vers la cité. La jeune elfe s'envola alors seule dans les airs pour avoir une vision d'ensemble de ce qui se passait, mais elle n'aurait jamais dû. Elle voyait ici et là des membres humains dépasser de débris, elle entendait des cris résonner. Elle ne savait plus où donner de la tête. Redescendant à hauteur de la petite ange, elle posa sa main sur elle. « Je te fais confiance pour le reste. » S'envolant ensuite à nouveau, elle fondit presque en piqué vers la première chose qu'elle voyait : un bras, ensanglanté. Il ne s'agissait clairement pas d'un enfant, mais elle n'avait pas le temps de réfléchir.

Elle souleva les pierres, se pressant le plus qu'elle le pouvait. Bientôt elle fut rejointe par la petite ange, tenant sur son dos un enfant d'âgé à peine de deux trois ans. Il ne survivrait pas, il lui fallait des soins d'urgence, elles ne pouvaient pas faire demi-tour pour rejoindre les prêtresses et leur refiler la tâche. « Occupe toi d'enlever les débris s'il te plaît, ça ne durera pas longtemps ! ». Attrapant le nourrisson dans ses bras, elle fit jaillir une lumière verte de ses mains et se mit à le soigner doucement tandis qu'elle s'élevait dans les airs avec plus de difficulté qu'à son habitude. Sa magie avait diminué de manière conséquente mais elle pouvait encore l'utiliser. Se dirigeant vers la sorte d'attroupement de guérisseuse, elle déposa l'enfant devant une prêtresse, complètement essoufflée. Elle ne pouvait cependant pas se permettre de rester une seule seconde de plus.

Cependant, un cri l'arrêta. Se dirigeant vers la source du cri, elle retrouva l'ange rencontrée à Earudien. « Oh ! ». Elle cherchait des blessés du regard. « Je suis désolée de te retrouver dans de telles circonstances, je n'ai pas trop le temps de discut.. » Elle croisa alors à nouveau son vampire, qui saignait abondamment de la tempe, et arrêta sa phrase en plein milieu. Il se donnait à fond, elle pouvait le sentir à des kilomètres, mais le voir ainsi lui déchirait le cœur. Il n'était malheureusement pas sa priorité, elle le savait, et elle se ferait sûrement crier dessus par ce dernier si elle osait s'inquiéter plus de lui que des blessés sous les décombres.

« On m'attends là-haut. Je te souhaite bonne chance pour la suite, et si tu as besoin n'hésite pas. Et surtout.. » Elle prit une grande respiration tandis qu'elle pliait les genoux pour s'envoler à nouveau. « Survis. ». Dans son vol, elle passa juste à côté du vampire qu'elle flatta par une légère caresse sur la tête, à peine prononcée. Puis elle retrouva sa petite ange et la Dullahan l'ayant manifestement rejoint, qui se prenaient la tête à soigner ce qui semblait être une femme enceinte. Il n'y avait pas de temps à perdre.


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Ven 15 Aoû 2014, 14:42


Une des prêtresses ne tarda pas à répondre aux questions qui s’étaient fait entendre. Au moins je remarquais qu'elle nous laissait le choix, ce qui me changeait pour cette fois. Mais ça ne me disait pas encore ce que nous faisions réellement ici. D'accord on était visiblement attendu, mais j'avais aussi trouvé étrange le terme qu'elle avait employé pour nous parler. Il ne manquerait plus qu'elle se trompe et nous voilà embarquer dans un nouveau merdier que je ne serais pas comment nous en sortir. Mais bon il allait falloir leur faire confiance, même si pour le coup ça ne me plaisait pas. Au moins maintenant mon amie était avec moi, ce n'était peut-être pas grand-chose, mais au moins ça me rassurait un peu.
Elles nous expliquèrent que nous allions être séparées. Un certain nombre d'entre nous allaient partir à la recherche d'un fragment de puissance. Je me demandais alors si elle parlait du cristal du maitre. Si c'était le cas, je trouvais ça quelque peu ironique. Dire que je les avais cherchés pendant pas mal de temps pour n'en trouver qu'un seul. D'ailleurs, il en possédait quelque un normalement, est-ce qu'il allait accepter de les confier ? Enfin, l'autre partie des personnes présentes allait visiblement partir a la recherche de blesser ou quelque chose comme ça. Honnêtement, peut importe ce que je ferais, du moment que je pouvais être utile se serait déjà bien.
Mais je me demandais comment on allait savoir qui allait allée ou, mais elles nous dirent que c'était leur déesse qui allait trancher et encore je ne savais pas que ce serait au sens propre. Alors qu'un nouveau tremblement se fit ressentir, un morceau assez conséquent tomba du plafond. Je l'esquivais alors en me demandant combien de temps tiendrait cet endroit, mais une lumière finie par entrée dans la pièce, éclairant certaine personne pendant que d'autre restait dans l'ombre. Il fut aisé de comprendre ce que ça signifiait et rapidement les deux groupes furent formés. Ceux qui avait été touché par cette lumière commencèrent alors à descendre dans les sous-sols, pendant que moi et d'autres restes dans l'ombre attendions calmement qu'elle nous guide.
Elle s’était alors approchée d'un elfe pour lui murmurer d'étrange parole, enfin étrange... disons que je n'étais pas vraiment certaine que ce soit vraiment le moment pour parler de cheveux. Mais je fus plus surprise quand elle vient près de moi, même si ses paroles restaient floues peut être pour d'autres, j'avais moi l'impression de savoir de qui elle parlait. Mais comment est ce qu'elle pouvait savoir ce qui m'était arrivé ? Ca c'était non seulement produit il y a peut de temps, mais en plus j'en avais encore parler a personne. Était-ce sa déesse qui lui permettait cela ? Ou alors avait-elle gardé certains de ces pouvoirs ? C’était assez étrange, mais j'espérais vraiment qu'elle avait raison et que je puisse le retrouver.
On devait donc se charger de retrouver les blessés et de les aider au mieux que l'on pouvait. Un vampire avait visiblement pris les choses en mains en ce qui concernait les cavaliers de l'extérieur. Quelque part c'était rassurant, on était plus nombreux, mais en même temps, je ne pouvais m'empêcher d'être un peu soucieuse, il y avait beaucoup de sang. Mais bon, il ne fallait pas trop tarder, qui savait combien de temps nous avions exactement devant nous ? Je me précipitais alors sur certains décombres, certaines personnes n’était heureusement pas trop blessé et une fois qu'elles furent libérées, elles pouvaient allée rejoindre les autres ou nous aider a notre tour.
Mais alors que je passais a coté d'une maison, j'entendis des pleurs. M'approchant, j'essayais d'appeler la personne qui s'y trouvait. Ce fut alors la voix d'un homme qui me répondit.

-Mademoiselle, s'il vous plaît, aider nous. Ma femme est gravement blessée et je ne sais pas combien de temps ces ruines pourraient tenir.
-On va vous aider, monsieur. Que quelqu'un vienne m'aider ici. Il y a une famille prisonnier.

Je savais que je ne serais pas capable des libérées seul et pourtant d'après ce dont j'avais compris le temps pressait. En attendant que quelqu'un vienne m'aider, j'avais posé quelque question pour savoir combien ils étaient et l'état de tout le monde. Heureusement, j'eus rapidement de l'aide et ils furent tous sortis d'affaire. Effectivement, la femme était dans un mauvais état et j'aidais alors le monde a la mettre en lieux sur ou elle pourrait avoir quelque soin.
Je continuais alors mon tour, alors le plus rapidement possible, aidant tout les habitant que je pouvais trouver, ou alors j'aidais ceux qui formais mon groupe, car certain débris n'était pas aisé a déplace et on ne serait pas de trop. Mais la ville était grande, est-ce que l'on aurait vraiment tout le temps nécessaire pour sortir tout le monde ?

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Mer 20 Aoû 2014, 23:00



[EVENT] Partie III. Bouton d'Or 531116nlya


Nælyä se dirigea vers des décombres où, dessous, trônait une famille. Les parents étaient morts, et les deux enfants respiraient à peine. Avec la force qu'elle avait, elle tira les gamins de là, avant de demander de l'aide. Elle soigna les petits, les emmenant ensuite avec elle. Ils la suivirent sans broncher, pleurant silencieusement la perte de leurs géniteurs.
Elle observa les gens s'affairer avec entrain à la recherche de survivants. Son coeur se remplit de joie et d'allégresse quand elle vit ce flot de personne arriver. En fait, il y avait toujours espoir. Toujours une once d'Espoir. C'était important, car c'était ce qui faisait vivre toute personne humaine. Aller plus loin, plus haut, vers l'évolution, vers les gens qu'on aimait, c'était ça qui nous tenait tous en vie.
Nælyä rassembla alors la foule « Nous allons vous soigner mes braves. Les dommages sont lourds, nous en sommes conscients, et nous sommes là pour vous exclusivement. En premier lieu, nous devons sortir d'ici. Venez tout le monde... » Alors elle puisa dans ses dernières forces, et derrière elle, des lys tombèrent des plis de ses vêtements. Le sol fut jonché de fleur qui fleurissaient avant de disparaitre petit à petit.

Les gens regardait tout ça avec moins de morosité qu'ils n'en avaient. Etrangement c'était un réchauffement de coeur. Un leurre, certes, mais il fallait cela aux plus faibles et démunies.
Nælyä ne parla pas, décidant d'ouvrir la marche alors que les autres 'déterraient' de plus en plus de corps, que ce soit morts ou vivants. Il était temps de se mettre rigoureusement en route.
La Prêtresse regarda ses mains, et les cacha dans ses voiles. L'espace temps actuel, avec le problème magique, affectait son enveloppe charnelle. Pour n'affoler personne elle devait se dépêcher et le laisser dissimuler.

La belle femme finit par laisser tout le monde sortir de la ville. Un à un elle s'occupa des gens avec d'autres personnes « Les guérisseurs aidaient moi. Les autres, n'hésitez pas à fouiller pour trouver des gens, et à aller parler à ceux dans le besoin. » A côté d'elle se tenait Lokys. Sa cavalerie faisait des allers et retours entre la ville et l'extérieur, rapportant des corps parfois mutilés, mais vivants « Merci pour tout. » Son sourire fut charmant et surtout sincère. Une bienveillance divine qui ne pouvait être ignorée.
Se détournant de lui, elle prépara assez de vivre pour que tous reprennent assez de forces pour se mettre en route. Son discours résonna dans la plaine où ils étaient « Il y a une place forte. Un lieu inébranlable qui a été préservé de tout ! Un écrin fragile au milieu de ce chaos : Bouton d'Or. Faites attention aux gens que vous croiserez, la surpopulation des terres étant quelque chose de dérangeant, restez bien avec nous. Si vous avez un problème, signalez le. Nous allons partir mes braves... Le chemin est encore long... » Même si ses dernières paroles n'étaient que guère optimistes, tout le monde acquiesça et se mit en route.

Nælyä savait qu'ils allaient rencontrer énormément de gens, revenues à la vie, dans les grandes villes. Mégido avait à peu près réussi à être épargnée, mais la foule arrivait, vis à vis des décombres. Peut être ces revenants étaient-ils aussi ensevelis ?
La Prêtresse mena le groupe sur les chemins alors que les Champions escortaient, avant que certains ne ferment la marche.

Elle savait que sur la route, beaucoup finiraient par mourir. D'épuisement, de maladie, de n'importe quoi mais ils finiraient d'agonir sans que personne ne puissent rien y faire. Derrière eux, Mégido poussait ses derniers soupirs pour bientôt se lier éternellement à la mort. Les Ridere avaient bien fait leur travail de destructeurs... Pour sur.
Nælyä aida certaines personnes à marcher, et continua sans cesse d'avancer, envoyant parfois, des phrases et des mots agréables, pour rassurer le peuple.

Comme si le temps s'était arrêté, le ciel ne changea pas. Rien ne se passait. Ils avaient pourtant marché l'équivalence de quelques jours, et la moitié du groupe n'était déjà plus mais le monde lui, n'avait pas bougé. La Prêtresse, comme les autres, avaient fait ce qu'ils avaient pu. Elle avec ses problèmes d'espace-temps, et les autres avec leur soucis magique « Nous arrivons au Port mes amis ! Le bateau nous déposera au plus près de Bouton d'Or, courage ! Nous avons subit le plus dur, maintenant ce n'est qu'une question d'heures ! Venez mes amis ! » Elle encouragea tout le monde, et se précipita vers le port se dessinant à quelques kilomètres.

La traversée en bateau fut des plus rapide. Peu de navire était affrétés mais ici, c'était obligé. C'était des réfugiés, qui voulaient seulement retrouver un foyer et... La paix.
Bouton d'Or arrivait aussi a grand pas. Tout était maintenant si proche qu'ils pouvaient tous toucher cette Liberté du bout des doigts. Mais le village n'était pas non plus complètement à côté et avec la surpopulation, c'était difficile de voir clair dans cette masse noire au loin « Nous allons devoir emprunter les chemins de traverses. Bouton d'Or n'est plus très loin. Essayez de vous reposer, nous arriverons au petit matin. »
Nælyä parlait au groupe. Les civils avaient déjà pris la peine de se reposer et elle regarda son groupe de Champions « Vous avez tous fait de l'excellent travail. Et je n'y serai jamais arrivé sans vous. Ils vous doivent la vie, et je vous en remercie mes braves. »
La Prêtresse souffla. Un vent de séduction planait sur la bateau. Sérénité, assurance, courage, bravoure, confiance... Tout le monde allait reprendre du poil de la bête avec ça.

La porte de sortie était maintenant juste à côté.


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Ven 22 Aoû 2014, 01:27

Un timbre l’interrompit, mais ce n’était pas exactement celui qu’elle attendait. Son sang ne fit qu’un tour dans sa poitrine, récupérant sans mot dire le gamin qu’il déposait entre ses bras. Ses orbes évitèrent au grand damne les perles qu’elle aimait tant, mais n’échappèrent pas à la coulée de sang. Un bref petit regard sur le côté à la jeune orisha lui indiqua de s’en occuper, il ne pouvait pas rester comme ça surtout quand il commandait une partie du convoi. Ses mains allaient s’affairer à s’occuper de l’enfant traumatisé au creux de son étreinte quand l’enfantin ton qu’elle attendait la coupa. La jeune elfe semblait aller au mieux, Elias se rassura d’un petit sourire contrit. Malgré tous ses efforts, une percée douloureuse abreuvait ses émotions quand il s’agissait d’elle désormais, et la raison s’en offusqua bien vite à ses pensées.

Evitant le prolongement de son regard inquiet vers l’homme qu’elle affectionnait, la jeune femme, s’apprêtant à se détourner, acquiesça avec douceur aux derniers mots de la jeune fille. Son cœur s’effrita un peu plus au toucher délicat qu’elle transmit au vampire, mais cela lui rappela juste un énième regard à Phaël pour qu’elle s’exécute. L’orisha, d’abord contemplative de la mine détruite de l’ange, se prit immédiatement à sa mission. « Attendez ! » Rattrapa-t-elle Lokys rapidement. « Vous avez besoin de soin. » Saisissant la première compresse à sa portée, la jeune fille gagna la pointe de ses pieds et endigua comme elle put l’hémorragie. Ce n’était qu’une infirmière de fortune… « Voilà, ça va aller ? » Ils étaient déjà malheureusement à cours de bandages, d’occasions ou pas. L’orisha rejoignit rapidement son professeur du moment qui s’exécutait à soigner les membres de nouveaux arrivants après avoir traité l’enfant rapporté.

Sa silhouette courbée sur les blessés se redressa à peine pour les propos de celle qui les menait, ses oreilles l’entendirent tout aussi peu. Sa propre dégénérescence creusait sa vitalité, et son énergie passait presque plus à éviter la syncope qu’à calculer ses gestes au demeurant encore assez précis. Des mécanismes bien établis il fallait croire, flash de guerres enfouies. Bien, ils avaient besoin d’y aller. « Phaël, aide ceux qui en ont le plus besoin à marcher. » Mais c’était comme offrir une goutte aux assoiffés, et ce qui comptait était bien le pluriel du mot. Elle-même tenait à peine assez debout pour se supporter toute seule. « Passez-le moi. » Ordonna-t-elle finalement, récupérant des bras d’une soigneuse bien plus valide qu’elle l’enfant, désormais endormi, que Lokys lui avait précédemment apporté. La guérisseuse serait bien plus utile ainsi délestée, et elle-même ne pouvait plus faire grand-chose d’autre sinon finirent par rejoindre la pile des blessés. « Shuut, ça va aller… » Murmura-t-elle, tendre, son regard perdu près du visage du gosse, le berçant de ses mots quand le reste du voyage le ferait-elle de la cadence de sa démarche désuète.

Les deux jours suivant finirent trouble à sa mémoire, le premier fut éprouvant, le second d’une noirceur complète. Sa main pâle n’avait quitté le front de l’enfant qu’elle portait, tordant son bras d’une position désastreuse qu’elle ne quitta pourtant pas, du moins .. jusqu’à ce qu’une horreur latente ne s’empare d’elle. Sa froideur… pourquoi était-il brusquement aussi froid ? Non, non, non… Et elle n’aurait rien remarqué ? S’affolant du peu d’effort que le monde tournait encore, la réalité la frappa comme la roche. Il était… mort. Convulsée d’une brusque nausée, ses bras l’abandonnèrent au premier venu alors que ses pas s’étiolèrent sur le côté et que sa gorge recrachait le peu de nourriture qu’elle avait pu ingurgiter depuis le début des ennuis. Mais bien mal lui en fit de s’écarter, le ciel de ses yeux voilés par le bout de ses forces qui s’atteignait se relevèrent juste à temps pour voir un coup passer près de son crâne. Son esquive maladroite se fondit juste à temps pour en éviter le choc, mais la profondeur de la chute… eut raison de sa conscience, heurtant sans réveil la terre meuble des centaines de passage déjà effectués dessus.


L’éclat frais d’un vent qui ne vient pas de la terre se porta à ses narines. Du sel.. Un pâle sourire gagna sa lèvre blanche. Ils étaient en mer… Et elle ignorait bien comment elle avait pu atterrir ici. Sa tête reposait, suivant la longueur de sa nuque et la position de son dos, contre un bastingage. Une toux désagréable égrenait ses poumons, mais ne sortait pas, et sa vision d’abord floue s’accorda rapidement à lui rendre compte de la présence des autres réfugiés. Seulement, ils étaient… si peu. La malheur creusa son cœur, l’impuissance de n’avoir rien pu empêcher, l’impuissance face à toute guerre .. Comment n’avait-elle pu jamais se rappeler de ses sentiments ? Seule, l’ange replia ses genoux contre sa gorge, y enfouissant les regrets de ses larmes inutiles, repenser aux infimes douleurs de son cœur lui semblait d’un coup superficiel. Et pourtant… "Ta solitude Elias, voilà ce que ta déchéance t’a amené sur un plateau d’argent. La solitude et la malédiction." Ses larmes redoublèrent dans l’écrin de son corps, jusqu’à se tarir quand l’air marin eut fini de lui embrumer les traits d’embruns salés qui vinrent picorer les éraflures de l’éreintant voyage.

Lorsque l’ombre de son désarroi fut passée, sa tête blonde pâle prit acte des paroles de Nælyä, bien qu’assez loin d’elle. La jeune femme ne s’était jamais senti aussi inutile mais.. il y avait une beauté extraordinaire dans tout ça : ils s’en étaient sortis entre eux. Combien de fois l’histoire pouvait en attester ? Ses paupières éreintées s’étiolèrent sur des sentiments à l’empreinte des roses et des lys. Etait-ce un peu trop étonnant.

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Ven 22 Aoû 2014, 12:04

Le champ de la mort fut prompt à démouler ses derniers rejets. Les étrons de vie, à moitié démembrés, s’empilaient sous les papillotements imprécis des soigneurs, la plupart ne faisant que donner un répit plus long à l’agonie avant de courber face à la Faucheuse. Lokys tenait nonchalamment la compresse contre sa tempe en observant les allées et venues de ses gens. Beaucoup de survivants débusqués pouvaient fort heureusement encore marcher, mais une trop grande partie dépendrait encore des valides, appelant son agacement. Cependant, les mots de la prêtresse furent accueillis avec aménité, ses paroles envoûtées eurent tôt fait d’alléger son sombre mépris face à la cohorte de déchets qu’il lui incombait de sauver, au profit d’un courage renouvelé. Puis lorsque son hérédité eut terminé de colmater sa blessure et qu’il eut pris connaissance de leur destination, son bras admonesta un geste vers quatre vampires qui s’affairaient à décharger leur monture de leurs trouvailles.

« Vous quatre, avec moi… »

Le groupe s’éloigna à grand pas à travers les derniers explorateurs qui vacillaient sous le poids de leurs fardeaux, bien souvent incapables d’aligner deux pas correctement. Ils trouvèrent alors un chariot qui semblait en état de rouler. « Harnachez-y deux de nos meilleures montures. »
Les subalternes s’exécutèrent. Le cauchemardesque périple pouvait commencer.

Les tentures installées en guise de toit sur cette arche précaire claquaient au vent. L’âcre relent de la fumée et du sang piquaient leurs sens développés. Lokys avait été inflexible : seuls les blessés les plus encombrants qui ne pouvaient être portés à plus d’une personne valide auraient leur place dans ce transport commun, accompagné d’un soigneur  uniquement, qui devrait être relayé. La moitié des cavaliers avaient cédé leur destrier au profit des hères les plus faibles, tandis que l’autre arpentait la périphérie de la cohorte, à l’affût du moindre danger.

« On n’avance à rien… » Lokys et Fëdlin devisaient en fin de convoi, fermant la traîne sanglante de cette longue marche tranquille vers Bouton d’Or, la salle d’attente du trépas. « Et tout ce sang gâché… » Le Brujah croisa brièvement le regard rouge de sa compagne. Oui, cela pourrait rapidement devenir un problème, car les trépassés entraînaient leur vitalité avec eux, et il ne servait à rien d’essayer de s’en repaître. Fëdlin se détourna vivement des deux lames qui la fusillèrent soudain, et semblaient l’avertir des funestes conséquences qu’aurait la moindre tentative de s’en prendre aux veines de ceux qu’ils protégeaient. Néanmoins, un curieux troc semblait s’être mis en place au fil de la cohorte. En échange de quelques kilomètres à dos de cheval, contre quelques paroles persuasives, ou simplement pour exprimer leur reconnaissance face aux vaillants combattants qui les protégeaient, plusieurs survivants offraient de gré leur sang, et contre ces actes bénévoles et de grande générosité, Lokys ne trouverait pas matière à s’opposer.

Le phénomène surnaturel du ciel était d’augure pour les vampires qui ne se trouvèrent pas eux-mêmes à devenir le fardeau de leurs obligés, assaillis par l’impitoyable ensommeillement de la journée qui semblait ne jamais venir. Mais la pénombre coriace amenait également son lot de désagréments, et la tranquillité de leur tortueuse traversée allait bientôt s’en trouver brisée.  


« T-... Vous ne dormez pas ? » L’adressé observa les quelques cavaliers écroulés de fatigue sur l’encolure de leur monture… Puis un éclat doré raviva sa lucidité. La chevelure mordorée de sa petite elfe vaillante flottait à l’horizon de son regard cendré. Elle semblait bien aller, toujours à donner plus qu’elle ne recevait dans son engouement à aider son prochain… Son ton grave s’adoucit : « Ca ira… » Il ne pouvait se le permettre, conscient que le fragile équilibre de l’amnistie entre les chasseurs et leurs proies trouvait une partie de sa stabilité dans sa prestante surveillance, et il ne souhaitait de surcroît pas manquer un seul événement de cette macabre avancée.

« Là ! Attention !! » Plusieurs éclats de voix interpelèrent soudain les deux généraux, mais c’est un cri au timbre que le vampire ne connaissait que trop bien qui, retentissant dans la vallée, déclencha son furieux départ. La masse allait de nouveau s’abattre sur le crâne fêlé de l’ange lorsque soudain, la tête calleuse de l’assaillant roula le long de la cascade de cheveux platine. Ragnarozica portée à l’horizontale pleurait du sang de celui qu’elle venait d’étêter, et son épéiste fonçait déjà vers les belligérants, accompagnés de plusieurs cavaliers et autres courageux en assez bon état pour combattre. Leurs assaillants bien moins organisés que l’armée furent rapidement maîtrisés… mais pas tous tués. « Parfait ! Nourrissez-vous correctement, nous n’aurons peut-être pas d’aussi bonne aubaine jusqu’à notre arrivée. » Singea Lokys en se détournant de la joyeuse beuverie, semblant négliger ses propres conseils, mais...

« Non, pas celle-là, manant ! »
Le Brujah revint près de l’assommée, qu’un piteux congénère avait approchée, profitant du tumulte pour tenter de s’approprier un met plus ragoûtant que les tas de crasses et de désespoir qui venaient de les attaquer. Mais son aîné ne l’entendait pas de cette oreille… « C’est ma proie… » Le grognement fit fuir l’affamé.
Lokys posa un genou au sol et souleva doucement la damnée, parvenant dans ses gestes trop précautionneux pour respirer l’honnêteté à ne pas trop lui bouger la tête. Puis l’emportant comme la galanterie le recommandait, il retrouva sa jument, sur le dos de laquelle il s’installa avec la belle, rappelant à ses souvenirs l’enlèvement dont elle avait fait l’objet à leur première rencontre. La plaie ne resterait pas rouge longtemps...

Les jours suivant s’avérèrent une succession de cahoteux souvenirs. Ayant laissé le commandement à Fëdlin, le général avait passé la plupart du trajet, au fond des cales sombres, à se reposer, tout juste perturbé par les intermittences de tempête qui endurèrent leur navire.

Puis à leur arrivée,  l’étouffante réalité les ceignit de plein fouet. Le groupe reprit son semblant de formation, civils au centre, blessés sur le porche de la charrette de fortune, tous encadrés des infants nocturnes, la prêtresse à leur tête. Celle-ci allégea de sa diatribe et de sa magie le râle d’abandon qui commençait à le gagner… Ils avaient tant traversés, mais ils étaient maintenant si proches… Et sans savoir si cela était du fait du charme divin, Lokys avait à présent le désir de les voir arriver saines et sauves toutes ces vies qui avaient partagé ce périple.
Sous l’injonction de  Nælyä, le convoi s’ébroua dans une lenteur maladive, s’efforçant à chaque pas de se rappeler de ne pas reculer face au débarras d’âmes ressuscitées qui s’étendait face à eux.

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Mer 27 Aoû 2014, 11:09

Après avoir soulevé quelques décombres pour sortir la jeune femme des décombres, l'elfe s'aperçut qu'il n'y avait rien à faire. Elle avait beau utiliser ses pouvoirs le plus qu'elle le pouvait, elle se retrouvait affaiblie par la baisse de magie autour d'elle et ne parvenait pas à administrer des soins corrects. Même l'ange à ses côtés ne savait pas quoi faire et s'était manifestement résignée, alors que Mircella ne lâchait pas l'affaire. « V..Vous allez survivre ! ». répétait-elle, complètement désespérée. La Dullahan s'approcha alors de sa maîtresse et, tendrement, posa sa main sur son épaule pour l'éloigner de la jeune femme qui ne respirait déjà plus.

« C'est plus la peine Mimie.. C'est fini, elle est parti. ». Partagée entre l'envie de crier et l'envie de pleurer, l'elfe ne bougeait plus. Elle s'en voulait terriblement, encore une fois. Elle tenait le bras de la mourante, le secouant doucement. « Allez.. allez tu vas te réveiller.. ». Mais c'était terminé, elle ne pouvait plus rien y faire. Julia l'éloigna alors lentement du corps, sans faire plus de manières. Elle ne devait pas s'accrocher aux autres dans une telle situation. Beaucoup allaient mourir, et si elle pleurait à chaque fois, elle n'aurait jamais fini de pleurer. Il fallait passer à autre chose, à une autre famille.

Et à ce moment précis, l'on entendit quelqu'un demander de l'aide. « Il faut aller l'aider, Mircella ! On ne peut pas rester ici ! Tu ne voudrais pas qu'une autre famille se retrouve décimée ? ». La jeune femme se leva alors péniblement, abandonnant le corps dans une bâtisse qui se trouvait non loin, peinée. Elle s'approcha alors lentement de la jeune femme aux cheveux roses qu'elle reconnût d'un coup d'oeil. « Oh.. Bonjour. ». Puis elle attrapa les décombres pour les soulever et aider comme elle le pouvait, sans pour autant sourire ou montrer un quelconque enthousiasme ou motivation.

Son regard était vide de toute envie, elle ne parvenait pas à digérer la mort de quelqu'un qu'elle n'avait pas pu sauver. Tout lui rappelait Earudien, et ce souvenir allait la poursuivre toute sa vie. Elle le savait, ça ne servait à rien d'essayer de s'en débarrasser. Ce n'était même plus la peine d'essayer. Héliana se retourna alors pour indiquer une direction à prendre à sa maîtresse une fois que la famille fut libérée. « Par la il nous faut aller. L'on vient de nous appeler. ».

Le groupe composé des deux petites filles et de l'elfe se mit alors en route vers le port, avec les autres voyageurs. Rien de spécial ne se passa durant le voyage, ou peut-être que si, mais l'elfe n'y faisait pas attention. Elle retournait la situation dans tous les sens, essayant de trouver une solution au problème. Elle ne regardait même plus les corps autour d'elle, ne cherchait plus son aimé du regard pour aller chercher du réconfort. Elle ne savait pas ou Lokys était et elle ne se posait pas plus de questions. Ils étaient ensemble, il lui appartenait, et il lui appartiendrait pour toujours. Elle n'avait pas à s'inquiéter pour lui, elle lui faisait confiance. Tenant la main de ses deux petites compagnes, Mircella avançait sans trop savoir vers ou elle se dirigeait.

Elle redressa la tête vers Nælyä pour lui adresser un maigre sourire. La confiance qu'elle lui avait insufflée quelques heures auparavant semblait s'être évanouie, même si elle tentait de la faire ressortir. Si elle ne paraissait pas confiante, ça n'allait pas le faire. Alors elle se mit à sourire pendant qu'elle avançait, et quand ils embarquèrent sur le bateau elle alla s'installer sans dire un mot à qui que ce soit. Durant la nuit, elle sortait pour prendre l'air, se penchant souvent au-dessus de la coque sans s'y risquer. Elle réfléchissait, et il n'était pas rare de voir les deux petites filles se cacher à sa suite pour s'assurer qu'elle ne faisait rien d'irréfléchi.

Quand le bateau arriva à bon port, le premier réflexe de l'elfe fut de chercher son aimé du regard. Elle ne l'avait pas vu depuis si longtemps. Il était temps de renouer leurs liens, de s'assurer qu'il se portait bien. Et elle le vit, quelques mètres devant elle. Laissant les deux petites derrière elle, elle s'en approcha lentement et murmura un « Tu vas bien ? » à peine audible, tandis qu'elle se tenait à ses côtés. L'elfe portait alors sur son dos un enfant et même si cela faisait des heures qu'ils marchaient, elle ne semblait pas fatiguer. A vrai dire, regarder le vampire suffisait à la requinquer..


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Mer 27 Aoû 2014, 15:26

« Petite, cheveux noirs, yeux bleus ». Je ne cessais de me remémorer comment était cette fée que je devais trouver. Franchement, Capitaine Hook ne pouvait pas se déplacer elle-même pour trouver ses prétendues amies ? Avait-elle bouger le petit doigt pour retrouver Ombrine la dernière fois ? Non, absolument pas. Elle était restée terrée, comme d'habitude, à jouer à des jeux tout en buvant de la bière. Particularité intéressante que j'avais relevé : elle ne semblait pas être atteinte d'ivresse. En même temps, son cas était assez désespéré en temps normal pour qu'en plus elle soit dans un état second qui, en réalité, devait être bien moche à admirer. Je soupirai, fixant le groupe dans lequel je me trouvais en essayant de repérer la petite chose. Une fée, comme si j'allais la voir dans cette masse. Je risquais surtout de lui marcher dessus. Enfin, ce n'était pas forcément difficile, je n'avais qu'à attendre qu'elle m'admire et me tombe dans les bras. La moustache faisait toujours un certain effet aux femmes. D'ailleurs, quand la magnifique prêtresse me bouscula, me charmant de ses paroles, je lui reconnu bien l'intelligence de, justement, reconnaître à quel point j'étais impressionnant. Mes prouesses et mon nom étaient grands ! Comme cela sonnait bien dans sa bouche ! Elle avait un verbe étonnant, particulièrement plaisant et tout à fait raison. J'allais d'ailleurs lui demander si elle ne voudrait pas m'accompagner dans la taverne de Capitaine Hook, pour lui montrer à quel point elle avait tord de me parler comme elle le faisait. Cette déchue n'avait aucune manière, comme si ses yeux étaient aveugles ! Comment ne pouvait-elle pas tomber sous le charme de mon physique de rêve et de mes actes héroïques ? J'étais suffisamment gentil avec elle en plus de cela, ne la traitant pas tel un manant ou une mendiante. Tout ce qui importait à cette femme, de toute façon, c'était d'accumuler le plus de biens possible. Je ronchonnais légèrement avant que la splendide hirondelle ne parle de nouveau. Elle au moins savait qui j'étais et ce que j'étais. A dire vrai, je n'avais aucune idée de qui était Belhyäm mais puisque j'avais été si bien flatté, tel le corbeau d'une célèbre histoire, je ne pouvais pas la laisser tomber. J'étais bien plus important que la masse des aventuriers nous entourant elle et moi et sans moi, ils n'arriveraient à rien, j'en étais certain. D'ailleurs, une femme me percuta, manquant de me faire tomber au sol. Depuis que je n'avais plus mes magnifiques ailes noires, celles-ci ayant été teintés d'un blanc écœurant, je me gardais bien de les dévoiler au public. Seulement, puisque j'avais toujours vécu avec, elles avait toujours fait office de gardiennes de l'équilibre et, de ce fait, le moindre coup, la moindre bourrasque et je sentais mon corps entier se déplacer, percuter par sa relative faiblesse. Mais il m'était impossible d'avouer que je pourrai faiblir. Ainsi, sans la regarder, j'en concluais que cette folle – elle avait eu l'audace de me bousculer quand même, devait être énorme pour m'ébranler un minimum. Je ne cherchai donc pas à l'observer et ce fut tant mieux car j'aurai très certainement été frappé par sa beauté. Surtout que la belle possédait, sans que je ne le sache, le même péché que moi. Nous aurions pu faire une belle brochette d'orgueilleux, pour le plus grand plaisir des yeux, car nous étions merveilleux, il fallait bien l'avouer.

Suivant le groupe sans le suivre, je finis par sortir à la recherche de blessés. Je ne savais pas où nous allions nous rendre mais je n'allais certainement pas le crier dans toutes les chaumières. Je prenais donc un air assuré, comme si la mission n'avait pour moi aucun secret. Je devais trouver cette femme « Petite, cheveux noirs, yeux bleus ». Oui, ce serait facile, tellement facile... Une fée, elle devait être minuscule, tout simplement invisible. Mais j'étais doué, un homme, un vrai, je la retrouverai. Finalement, un enfant m'attrapa le bras. « Monsieur monsieur ! Dis, je peux avoir les écussons que tu portes sur ta veste ? Je n'ai rien à manger ! ». « Et tu veux manger mes écussons ? Ils sont trop durs pour tes dents gamins. ». L'enfant resta interdit, comme s'il ne comprenait pas où je voulais en venir. C'était pourtant simple : il pourrait vendre les écussons ou les échanger contre de la nourriture. Il fallait être débile pour essayer de les manger. « Oust ! ». Je chassai le garçon d'un geste de la main avant de préciser. « Je suis en mission, je dois conduire la population en lieu sûr. ». « Mais je fais partie de la population moi... ». C'était vrai. Je n'avais pas percuté cette information capitale. Fixant autour de moi la foule dans laquelle se dressait une armada de chevaux, je m'assurai que personne n'avait vu la scène. Je n'aimais pas particulièrement passer pour un abruti. Prenant un air supérieur, je finis par déclarer : « Bien sûr que je le sais. Je disais cela pour tester ton intelligence. Nous n'emmenons pas les idiots avec nous. J'avais des doutes sur toi. ». L'enfant fronça légèrement les sourcils avant de hausser les épaules : il avait réussi le test après tout. « Quant à mes écussons, ils m'ont été remis pour prouver au monde à quel point je suis quelqu'un d'exception. ». C'était faux, je les avais acheter lors d'une brocante. Seulement, à force de répéter mon histoire mensongère, elle avait pris une certaine véracité dans mon esprit. « Dis moi gamin, tu ne connaîtrais pas une fée par hasard... une certaine Calisto ? ». Calisto... étrangement, ça ne sonnait pas exactement comme dans la bouche du Capitaine Hook. « Non. Mais une fée m'a mordu la dernière fois alors que j'essayais de savoir si Emi m'aimait ou non en arrachant des pétales de fleur. Elle est assez connue par ici, elle vit dans un bateau et n'est pas très sympathique... Et puis, ses ailes sont noirs, c'est moche. ». « Bon. Va chercher des gens pour moi, nous devons partir d'ici. Je te donnerai un écusson si tu arrives à réunir au moins une vingtaine de personnes. ». Je ne lui donnerai pas, mais je savais qu'il n'y avait que comme ça que j'arriverai à obtenir quelque chose de l'enfant, un presque adolescent qui gardait une mine attendrissante qui suffirait à réunir assez de monde.

La prêtresse nous rappela et le voyage commença. Ce ne fut pas une partie de plaisir. La marche fut longue et les personnes croisées pas toujours agréables et bien intentionnées. Néanmoins, je laissais toujours autrui se battre à ma place ou régler les soucis. Je n'étais pas fait pour ce genre de choses et j'étais trop puissant, beau et intelligent pour faire la basse besogne. Je me contentais donc de tracer ma route, le gamin m'ayant obéi et sautillant autour de moi, inlassablement, pour acquérir un écusson. Je ne le montrais pas mais j'étais de plus en plus fatigué. Je n'utilisais pas beaucoup la magie en temps normal mais maintenant que je ne la possédais plus, je n'avais pas l'intention de mourir bêtement alors que des vampires s'occupaient de me protéger, moi et le convoi, même si, bien entendu, je restais le plus important, celui pour qui ils se battraient à jamais s'il le fallait. J'étais fier, trop, orgueilleux. Mais je ne m'en rendais pas compte alors je vivais heureux comme un prince.

Une fois dans le navire, je trouvai un coin afin de m'allonger. J'étais fatigué et la marche m'avait épuisé. Le garçon avait disparu en cours de route mais je ne m'étais aperçu de son absence que des heures après. Peut-être était-il mort, blessé ou s'était-il tout simplement lasser de parler à un homme qui ne l'écoutait pas. Je n'en avais aucune idée. Calisto... non, ce n'étais pas cela. Cette fée, comment s'appelait-elle déjà ? Les yeux mi-clos je réfléchissais avant que quelque chose n'attire mon attention. Assise sur un seau, une petite créature était là, impassible. Pourtant, je sentais qu'elle était contrariée par quelque chose. Mais quoi ? « Toi là ! ». La fée leva les yeux vers moi et je vis dans son regard un trouble immense. « C'est toi Calisto ? ». Elle attendit un instant, joignant un geste négatif de la tête à la parole. « Je m'appelle Calliope mais je n'ai pas envie de parler avec un mal poli dans votre genre. ». Mal poli ? Pour qui se prenait-elle cette gourgandine ? Préférant dormir, je la laissai seule, n'ayant pas envie de me battre avec une fée qui, de toute façon, perdrait forcément contre moi. Pourtant, lorsque je me réveillai, la jeune femme ayant bien sûr disparu, je me rendais compte que celle que je cherchais ne s'appelait pas Calisto mais bien Calliope. Plaçant mon avant bras sur mes yeux, je me maudis intérieurement. Capitaine Hook allait me tuer, c'était une certitude.

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