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 La patience paye toujours [Test niveau IV]

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Sam 03 Mai 2014, 00:10


Cela faisait une semaine que Zess était revenu de sa mission chez les Anges. Elle n'avait pas été bien difficile, et il n'avait pas été si mal accueilli que ça. L'un des leur lui avait même parlé. Bon, à part ça, tout le monde se méfiait et était préparé à attaquer, surtout les gardes. Mais c'était compréhensible, car la face bipolaire des Réprouvés étaient inquiétante, bien que ce n'était plus le cas pour eux deux. Le fait qu'ils aient une personnalité séparée qui représentait chacun une facette, aidait beaucoup, même si ça ne plaisait à aucun des deux. Et puis, Zess avait beau être un sadique, il n'était pas du genre à s'énerver et faire un massacre. De son point de vue, ce n'était pas assez amusant. Garder une personne en vie et la torturer mentalement, l'était beaucoup plus. Mais seul quelqu'un comme lui pouvait le comprendre. Et le fait d'avoir Setho à l'intérieur du crâne ne l'aidait pas, car il cherchait toujours à l'empêcher de faire ce qu'il voulait.

Pour le moment, ils étaient sur le continent naturel, persuader qu'une autre missive des Sentinelles finirait pas arriver, et que cette fois-ci, ce ne serait pas loin d'ici, peut-être même à Stenfek. Ainsi, ils attendaient, patients. De toute façon, il n'avait rien d'autre à faire, et, même s'il avait autre chose, il n'était pas motivé pour. Et c'était après une autre journée d'attente qu'elle finit par arriver. Livrer par un simple postier. Il la lui tendit, se fit payer, puis repartit, sans dire grand chose. Zess l'ouvrit, et la parcourut des yeux. Il n'y avait pas grand chose d'expliquer, seulement que la Sentinelle Yang Fang lui demandait, ou plutôt ordonnait de venir. Il dut se retenir de n'en faire qu'à sa tête et de ne pas venir, n'aimant pas beaucoup qu'on lui donne des ordres, mais il avait une chance d'être bien mieux placé dans la hiérarchie que maintenant. Il sortit de l'auberge, paya l'aubergiste, puis sortit. Il fit apparaître ses ailes, et s'envola, en direction de Stenfek. Il n'en était pas loin, et y arriva rapidement. Il se posa sur la place du marché, et fit disparaître ses ailes. Quelques personnes tournèrent la tête vers lui, mais la plupart n'y prêtèrent pas attention. Ils avaient sûrement l'habitude de voir des personnes débarqués ainsi. Après tout, c'était la ville des Réprouvés.

Il marcha jusqu'au premier cercle, là où se trouvait le château, ainsi que la place du marché. Il resta quelques instants devant, à regarder l'édifice. Tout le monde n'était pas autorisé à entrer, ou sinon il y avait des heures. En l’occurrence, Zess n'était pas arrivé à la bonne heure. Il sortit la missive de Yang, et la regarda. Il y avait marqué la date du rendez-vous, ainsi que la signature, et le seau de la Sentinelle. Ca suffirait sûrement aux gardes pour le laisser passer. Il s'approcha des portes, et il ne tarda pas à être arrêter. Il montra la lettre, et ils la lurent plusieurs fois, se consultèrent. Ils demandèrent à Zess d'attendre, et l'un d'entre eux partir prévenir la Sentinelle. Quelques minutes plus tard, la même Réprouvé qui lui avait donné la missive pour aller voir les Anges, la petite blonde aux yeux verts, vint avec le garde. Elle salua le Réprouvé d'un signe de tête, puis dit quelques mots aux soldats, avant de lui demander de la suivre. Sans hésitation, Zess la suivit, cette dernière marchant rapidement, mais il arrivait facilement à la suivre, tout en observant autour de lui. Son esprit hyper-actif faisait en sorte de retenir chaque chose qu'il voyait. Contrairement à beaucoup, il ne pouvait pas tout simplement marcher derrière quelqu'un et regarder le dos de quelqu'un. Il était obligé d'observer son environnement, ainsi que de penser à plusieurs choses à la fois. Sur ce point, Setho et lui se ressemblait beaucoup, il fallait l'avouer, mais contrairement à Setho, Zess le cachait plutôt bien, et, jusque là, personne n'avait remarqué son impossibilité à se concentrer sur une seule chose.

Après avoir marché dans une partie du château, pour se retrouver dans l'aile ouest, Zess prenant le temps de se souvenir du chemin. La Réprouvé s'arrêta devant une grande porte, et frappa à la porte. Quelques secondes plus tard, une voix féminine se fit entendre, et la petite blonde ouvrit la porte, et s'avança, faisant signe à Zess de rester derrière, et d'attendre. La femme s'inclina devant la Sentinelle.  «Madame, le Réprouvé Zess vient d'arriver. Si vous voulez le recevoir maintenant, il attend juste devant la porte ». En entendant ça, il sut que s'il entrait se serait seulement au bond plaisir de Yang Fang, et vue les rumeurs, qui couraient à son sujet, elle pouvait parfaitement le faire attendre des heures devant la porte. Pour cette raison, il n'attendit pas qu'elle lui donne la permission d'entrer, et se faufila dans la pièce, passant derrière la Réprouvé, sûrement une Renonçante. Il regarda la pièce, , captant le moindre détail, avant de reporter son regard sur Yang Fang. Femme élégante, aux long cheveux blonds, et aux yeux argentés. Il fit son sourire narquois, restant droit. Il n'avait pas l'intention de s'incliner devant quelqu'un.  «Madame, je suis content de vous rencontrer ». La belle ironie se dit-il. Il n'était jamais heureux de voir les gens, et surtout pas quelqu'un qu'il ne connaissait pas. La seul chose qui le rendait heureux, c'était pour son plan, son ambition, et sûrement son ego.
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Mer 07 Mai 2014, 00:11


Stenfek était une ville chargée par l'histoire, l'histoire de son peuple, bien entendu, mais également de ses souverains. Des générations de rois avaient foulé le sol de la cité et certains l'avaient fait de façon bien plus remarquable que d'autres. Le château avait été détruit une fois par le passé et des guerres avaient rythmé la vie du lieu. Tout n'était que cycle, que rupture et continuité. Finalement, la fin du règne d'un monarque marquait le commencement du règne d'un autre. Chacun pensait être unique, indestructible mais le temps faisait toujours son affaire, immuable dans son mode de fonctionnement. Néanmoins, loin de se dire que tout ce manège ne servait à rien, Yang Frang y participait. Le nouveau souverain était plutôt effacé mais comment faire autrement après être passé derrière un homme qui avait fait tellement pour son peuple ? Ce même peuple n'était en aucun cas prêt à accepter quelqu'un d'autre. C'était trop tôt, beaucoup trop tôt, et le roi n'avait pas la prestance pour remplir la fonction qui était devenue la sienne après le départ de l'ancien.

La sentinelle lui était fidèle, bien sûr, mais elle regardait bien plus loin, vers d'autres horizons qui permettrait au peuple de continuer à s'élever. Il fallait un souverain digne de ce nom et elle ne doutait pas que Volen, puisque c'était ainsi que les réprouvés l'avaient surnommé, reconnaîtrait la supériorité d'un autre. Et si tel n'était pas le cas, elle était mieux placée que quiconque pour dire que le monde était fait d'injustices.

Lorsqu'on vint la prévenir que Zess était là, Yang Fang contemplait le tableau représentant la bataille sanglante qui avait déchiré les anges et les déchus durant l'ère précédente. Elle réfléchissait devant, sa folie parfois trop présente étant cette fois totalement absente. Elle l'aurait sans doute fait entrer de suite mais elle n'eut guère à le faire car l'homme en question s'invita seul. Elle le voyait, lui, sa formule de politesse mensongère et son insolente ambition égocentrique. Mais qu'importe, l'humanité était ainsi faite et peut-être était-ce pour cela qu'il y avait tant d'injustice.

« Vous avez de la chance de vous retrouvez en face d'une facette de ma personnalité qui a décidé de vous laisser en vie. Cependant, c'est uniquement par curiosité. »

Elle se déplaça un peu, avançant vers lui.

« Oui, vous m'avez bien entendu. Vous m'intriguez. »

Elle arriva à une petite table sur laquelle se trouvaient quelques verres entourant une bouteille d'un alcool fort sans doute exporté d'une lointaine contrée. Elle enleva le bouchon cristallin avant de verser un peu du contenu dans deux récipients, dont un qu'elle tendit à Zess.

« J'espère que votre voyage chez les anges s'est passé pour le mieux mais puisque vous semblez en un seul morceau, je suppose que oui. »

Elle tendit son autre main vers lui, main qui tenait son propre verre, destinée sans doute à trinquer.

« Bien sûr que cela m'intéresse, mais pas que cela. Vous et vos prouesses également. Un fragment du cristal maître ne s'acquiert pas par la première personne passant. De même que la couronne du peuple des ombres. Et, enfin, j'ai cru entendre que vous faisiez partie des disciples du temple des esprits. Beau palmarès pour un homme que l'on ne connaît pas tant que ça. Alors, faisons connaissance... »

La jeune femme blonde sourit. Pour le moment, tout allait pour le mieux. Néanmoins, le personnel du château entier la connaissait bien, ces instants ne duraient jamais longtemps.

Spoiler:
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Jeu 08 Mai 2014, 21:26


Zess regardait la Sentinelle dans les yeux, aucune peur dans le regard, ni hésitation. Il n'était peut-être pas officiellement gradé, mais il n'était pas nul non plus. Il voyait bien ce grain de folie dont tout le monde parlait. Il était perceptible, même dans ses moments de lucidité, comme ici. Il le savait car elle lui ressemblait, un tout petit peu. Il avait l'habitude de dissimuler sa folie sous un masque, et son intelligence lui permettait de tenir, ainsi que son mental de fer. Mais elle ne semblait pas avoir le même caractère, et il le savait. Sauf que ce qui semblait être une instabilité mentale, était également plutôt prévisible. Sinon, comment aurait-il sut que faire parler de ses exploits auraient attirer son attention. C'est d'ailleurs à ses remarques qu'il sourit.  «La curiosité est quelque chose de si prévisible, que je savais qu'en venant ici je ne risquais rien ». Pour le moment, mais il se garda de le dire à voix haute. Il n'était pas non plus inquiet pour sa vie, sachant comment s'enfuir d'ici. Il lui suffirait de sauter par la fenêtre, faire apparaître ses ailes, puis se fondre dans la masse en changeant d'apparence et de vêtements.

Il continua de la regarder quant elle se déplaça vers lui, gardant son sourire charmeur.  «Et vous m'en voyez ravis ». Lui répondit-il. Puis il s'approcha un peu plus d'elle, et prit le verre qu'elle lui tendait, puis trinqua avec elle. Ensuite, tous deux partirent sur les fauteuils en cuir, l'un en face de l'autre. Zess croisa les jambes, trempant les lèvres dans le breuvage. Expert en poison, il pouvait en sentir lorsqu'il était mélangé dans sa nourriture, ou même sa boisson. Ils avaient tous une odeur, même ceux censé être inodores, il suffisait d'avoir les sens assez développé et une expérience en la matière pour les repérer. Mais il ne sentit rien, alors il décida de boire une gorgée, gardant les yeux sur Fang Yang.  «En soit, ce n'est pas si compliqué. De bonnes informations, et un minimum d'esprit de déduction». Le reste, ne dépendait que de la façon dont il, enfin Setho, s'était débrouillé pour survivre. L'intelligence avait toujours été de mise, et non la force, comme la plupart s'y seraient attendu.

Il observa les réactions de la Sentinelle, gardant le même sourire enjôleur et mystérieux, ne laissant filtrer aucune émotion. Que se soit à travers les gestes de son corps, son visage, ou même dans ses yeux. En fait, il n'avait jamais eu de réelles émotions, juste du simulé. Il posa son avant-bras sur l'accoudoir. Balayant la pièce du regard, s'arrêtant quelques secondes sur le tableau de la bataille des Anges contre les Déchus. Il ne le trouvait pas judicieux ici. Il préférait de loin celui qui représentait la séparation de la double facettes des Réprouvés, en Ange et Démon, par les Aether devenus paranoïaques. Pour des êtres censés être remplit de sagesse, et autres trucs dans le genre, ils prenaient vite peur. Sûrement à cause de leur puissance. Il suffisait qu'une chose commence à échapper à leur contrôle, faire des actions qu'ils n'avaient pas prévu, ou encore devenir aussi fort, voir presque, et les voilà qu'ils paniquent, et tentent de briser ce qu'ils ont construit. La belle ironie. Mais encore fallait-il que cette légende soit vrai, ce dont Setho attendait encore de prouvé l'existence.
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Sam 17 Mai 2014, 00:31


Une mine étrange ne tarda pas à faire son apparition sur le visage de Yang Fang. Cet homme était intéressant mais le fait qu'il soit que très peu bavard ne l'aidait pas à rester concentrée sur le contrôle de sa folie. Écouter quelqu'un lui permettait de rester calme. Pourtant, les mots de Zess sonnaient comme la fin de la conversation. Ne pouvait-il donc pas détailler un peu plus ? Elle avait l'impression d'avoir à faire à un enfant borné qui refusait de réciter sa poésie. Les premières traces de folie apparaissaient toujours lorsqu'elle se faisait ce genre de réflexions, emplies de comparaisons.

Le réprouvé paraissait prendre un malin plaisir à contrôler ses émotions, lui paraissant tout à fait neutre. Était-ce une tentative afin de l'impressionner ? Elle en avait vu bien d'autres, des hommes qui se présentaient à elle en pensant lui faire le plus grand effet. Mais dans ce monde, les apparences étaient trompeuses et elle ne le jugerait que par ses actes. Elle avait voulu établir avec lui une communication qui lui aurait permis d'en savoir plus, d'étancher sa curiosité, mais, quelque part, il avait raison. Tant qu'elle restait curieuse à son égard, il ne risquait rien.

« Tant que je serai curieuse... ».

Elle l'avait prononcé entre ses lèvres, ces mots semblant à s'adresser à elle seule mais sonnant tout de même comme une menace dissimulée. Combien de temps conserverait-il le bénéfice de sa curiosité ? Cela ne dépendait que de lui et de la folie qui hantait le cœur de Yang Fang. Elle finit par lever de nouveau les yeux vers le jeune homme, les décollant de son verre.

« Vous êtes aussi bavard qu'un muet. C'est dommage, je nous imaginais déjà converser sur vos aventures. Vous m'auriez raconté des anecdotes et j'aurai ri en ayant l'air de m'y intéresser réellement. »

Elle soupira, semblant tout à coup blasée. Ses émotions n'étaient pas ce que l'on pouvait appeler stables. Elle but, reprenant.

« En réalité, elles m'intéressent. Mais plus que vos exploits, je suis curieuse de savoir ce que vous souhaitez au juste. N'êtes-vous qu'un homme qui recherche simplement qu'à s'élever dans la hiérarchie de sa race pour servir un roi semblant aussi actif qu'une huître ou êtes vous bien plus ? Quelles sont vos ambitions ? ».

Yang Fang savait que parler de Volen de la sorte n'était pas convenable mais, si on le lui demandait, elle mettrait cela sur le compte de sa folie. Il n'était pas si mauvais que cela, simplement qu'il n'avait pas les épaules pour porter la race plus loin. Les réprouvés étaient partis de rien et le développement n'avait jamais été aussi rapide que sous le règne du précédent souverain. La sentinelle entendait que cela continue. Ses yeux se plissèrent doucement alors qu'elle précisa.

« N'ayez crainte, je ne révélerai pas ce que vous me direz à qui que ce soit. A vrai dire, je recherche un roi digne de ce nom. Je doute que celui que je cherche soit logé en vous mais, sait-on jamais. Vous n'êtes pas assez puissant quoi qu'il en soit et peut-être ni intéressé, ni intéressant. J'en jugerai par moi-même mais avant j'ai besoin de savoir ce qu'il en est de votre position. ».

Elle but de nouveau, un petit tic apparaissant au coin de ses lèvres. L'injustice, cette maudite injustice la rendait folle. Elle devrait faire sortir le réprouvé de la pièce pour se reprendre. Mais avant de lui donner une quelconque mission qui sauverait les meubles de sa lucidité, elle devait l'entendre.
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Jeu 29 Mai 2014, 17:34


Zess vit l'expression étrange qui s'afficha sur le visage de Yang Fang. Il ne se départit pas de son calme, ni de son sourire. Il ne devait pas paniquer, ou ne serait-ce laisser échapper la moindre once de peur. En ce moment, il ne ressentait rien de tout cela, mais il n'ignorait pas qu'il prenait des risques en restant avec elle. *Oh oui, tu t'imagine même pas à quel point. Et après c'est moi que tu traite d'idiot ?!*. Lui dit Setho. Il ne lui répondit pas, restant silencieux en fixant de son œil écarlate la Sentinelle. Il voyait bien qu'elle était frustrée, et que la lucidité qu'elle avait eu la quitta quelques secondes, avant de revenir, tandis qu'elle murmurait quelque chose. Il ne l'avait pas entendu, mais il put lire sur ses lèvres, montrant qu'il avait visé juste. Enfin, cela sonnait comme une menace dissimulée. Heureusement, elle devait penser qu'il n'était pas au courant. Enfin, ce genre de menace lui passait au-dessus de la tête.

Il sourit à ses remarques. Il but une gorgée de sa boisson, ne la lâchant pas du regard. Il semblait parano, mais il ne comptait pas ce faire tuer maintenant. Qu'il devienne roi ou non, il préférait rester vivant. Il posa son bras sur l'accoudoir, posant dans le même temps son verre dessus, sans le lâcher. Il continua d'écouter, avant de rire. «Mes aventures ont beau être intéressante, il y a tellement à raconté que nous y passerions plus d'une journée. Et puis, je préfère garder quelques atouts dans ma manche. Je ne voudrais pas laisser tomber le suspens tout de suite, ce serait dommage, vous ne croyez pas ? ». Simple question rhétorique, auquel la Réprouvé n'avait pas besoin de répondre. Il regarda le liquide, le faisant tourner grâce à un mouvement du poignet. «Quant à ce que je veux... C'est encore assez flou ». Il n'avait pas vraiment envie de s'étendre sur le sujet, seulement il fallait bien qu'il s'occupe de maintenir curieuse son interlocutrice. Malheureusement, il était ''né'' il y a peu.

Il leva la tête vers elle, la regardant dans les yeux. «Mais disons que pour le moment je tiens à avoir plus de pouvoir. Comme vous, je pense que Vollen ne fait pas grand chose, mais comment lui en vouloir, après le passage de Zéleph ? ». Il marqua une pause, avant de reprendre. «Je sais que je suis encore faible. Je ne me fais pas d'illusion... ». Enfin, peut-être pas si faible que ça. Il n'avait beau ne pas faire parti de la hiérarchie Réprouvé. Par le lien qu'il avait avec Setho, il était un Révolté. Evidemment, ce n'était pas bien haut, mais aucun d'entre eux n'avait eu l'intention de se suicider, et ils étaient souvent tombés. Mais au final, ce n'était pas grand chose, et personne ne le voyait comme quelqu'un d'intéressant. De toute façon, dans ce monde, seul la puissance et la hauteur dans la hiérarchie comptait. C'était ce qu'il pensait, en partie en tout cas, mais sûrement pas Setho. De toute façon, tout ce qui l'intéressait, c'était d'expérimenté, contrairement à Zess, bien qu'il apprécie ça également.

Il but une autre gorgée. «Peut-être que, comme vous dites, ce roi que vous cherchez, ne se trouve pas en moi, mais je suppose que chacun à droit à sa chance ». Il se pencha légèrement en avant, s'appuyant sur son coude.  «Vous ne connaissez rien de moi, et vous aurez beau envoyer des espions, ou autres personnes comme ceux-là, vous ne trouverez pas grand chose sur moi. Le plus drôle, c'est que mon passé, tout comme mon avenir son flou, vous ne croyez pas ? ». Il se redressa, s'appuyant contre le dossier.  «De ce fait, et pour que vous puissiez vous faire une idée de moi, j'accepte de répondre à vos questions. Ca ne vous aidera pas forcément, surtout que, comme vous l'avez sûrement remarquer, je reste souvent assez imprécis dans mes réponses. C'est un moyen d'autodéfense, en quelque sorte ». Il la fixa, observant ses réactions, ne voulant pas rater le moindre détail. En fait, il ne faisait pas que ça, il analysait, ce qui était bien pire que faire des suppositions, que se soit pour la personne en face, ou celui qui le fait en permanence.
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Dim 01 Juin 2014, 10:49


« Je pourrai vous poser des questions ou vous torturer pendant des heures afin que vous ma révéliez toute votre vie, même ce que je ne veux en aucun cas savoir... ».

Le regard de la sentinelle avait quelque peu changé. Elle le trouvait légèrement imbu de sa personne. A moins qu'il soit assez désespéré pour croire qu'il n'y avait pas une différence fondamentale de puissance entre eux ? Quoi qu'il en soit, il n'était qu'un révolté, un rang bas dans la hiérarchie, un rang qui n'intéressait en aucun cas le roi et les sentinelles en temps normal. Yang Fang se dit qu'elle ferait mieux de le renvoyer chez lui. Avoir un entretien avec une personne aussi gradée qu'elle était un honneur qu'il ne semblait pas apprécier dignement. Au lieu de cela, il se permettait de jouer avec la rhétorique et de se donner un style qui commençait à l'agacer sérieusement.

« Bien, sortons. »

La jeune femme se leva. Inutile de rester dans un palais de marbre et de cristal car cela ne donnerait aucune idée à Zess sur la teneur du rang qu'il visait, ou qu'il ne visait pas d'ailleurs. Puisque tout semblait être flou chez lui et bien soit, elle allait lui donner du concret. Après tout, quand la folie enlace les individus, ce qui est non défini est mauvais, instable, irritant. Peut-être est-ce d'ailleurs le meilleur moyen de pousser une personne à bout. Mais si jamais l'homme avait l'intention de le faire, c'est qu'il ne comprenait pas à quel point il mettrait sa vie en danger en restant à ses côtés.

Une fois dehors, Yang Fang ouvrit ses ailes afin de se déplacer jusqu'à bouton d'or, le village réprouvé. Des hommes et des femmes travaillaient les champs avec ardeur, courbant leur échine, les outils ayant rendu depuis longtemps leurs mains caleuses, la terre ayant noirci leurs ongles.

« Voyez-vous, beaucoup pensent les réprouvés barbares. Et peut-être est-ce un peu le cas. Il y a moins d'individus intellectuels que d'individus manuels. Nous n'avions rien, aucune économie, aucune dignité. Nous devions courber le dos devant ceux qui nous jugeaient comme des êtres infâmes. Astaroth'Milel a commencé à changer les choses mais Zéleph Stark fut réellement celui qui les améliora. Aujourd'hui, le peuple réprouvé peut se tenir droit et regarder dans les yeux quiconque croise son chemin. Bien entendu, nous sommes tous perturbés par le mal et le bien qui sommeillent en nous, qui se réveillent de temps en temps, mais nous sommes devenus un vrai peuple, un peuple unifié et fort de sa patrie. Notre peuple clame les chants réprouvés avec une fierté immense et c'est pour le roi qu'il s'est mis à travailler avec ardeur. Le précédent roi. »

Yang Fang n'avait rien contre Volen à vrai dire, si ce n'est son côté bien trop intellectuel. Ce n'était pas un homme de terrain et les réprouvés avaient besoin d'un leader, de quelqu'un qui serait assez fort pour tous dans l'adversité.

« Je me fiche de votre vie puisque vous rechignez à m'en dire davantage. Mais je dois savoir si oui ou non vous voulez porter ce peuple. Ce n'est pas une décision qui se prend à la légère mais en devenant renonçant, vous devrez savoir ce que vous souhaitez faire. Vous ne pouvez pas débarquer, comme des rois précédents, en promettant la lune sans qu'aucun fait ne vous soit attribué. Les réprouvés ne vous suivront pas si vous n'êtes qu'un inconnu. »

Fixant un homme qui coupait du bois à la hache, elle continua.

« Volen est bien trop intellectuel pour ce peuple, bien trop effacé. Il faut quelqu'un qui soit les deux, à la fois intellectuel et manuel, quelqu'un qui sache se battre et qui n'ait pas peur d'être en première ligne dans une guerre ou de fermer le clapet des autres souverains quand ces derniers le prendront pour un moins que rien. Zéleph avait cette force qui faisait qu'il était respecté de tous, mais notre peuple, bien qu'autonome à présent et fort d'une grande économie, demeure aux yeux de certains un peuple bâtard et inutile. Alors si c'est pour vous planter devant moi avec votre rhétorique, je crois que vous ne ferez pas l'affaire. Les réprouvés ont besoin de concret, de simple, de mots justes et compréhensibles. Quelqu'un qui réfléchit trois heures sur l'importance des virgules dans sa phrase ne conviendra pas. Et puis, ce n'est pas moi que vous devrez convaincre si vous vous révélez avoir de grands desseins, mais le peuple lui-même. J'espère que vous comprenez qu'il est plus difficile que je ne le suis. »

C'était un moyen comme un autre de le tester, de le faire réfléchir. Car Yang Fang n'avait pas de temps à perdre. Elle cherchait un souverain et si cet homme souhaitait le devenir alors, il deviendrait un candidat comme un autre à qui il faudrait tout apprendre, qu'il faudrait aider à s'améliorer afin qu'il se montre un jour digne de la tâche qui l'attendrait. Elle voulait une réponse, elle voulait un engagement. Peut-être était-ce trop lui demander mais elle savait par expérience que le peuple ne tiendrait pas un siècle avec Volen à sa tête. Les ennemis étaient partout, comme des loups se tapissant dans l'ombre en attendant que le pilier du groupe de proie soit faible pour attaquer.
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Lun 09 Juin 2014, 18:58


Zess faillit rire lorsqu'il entendit le mot ''torturer'' de la part de Yang Fang. Oh, il était sur qu'elle aurait pu le torturer de manières différentes et variées, mais ce n'est pas de cette façon qu'il parlerait. Setho, car c'était lui qui avait le plus souffert, avait souffert de multiples manières, et la torture ne lui faisait plus rien. Dans ce genre de situation, il arrivait à se mettre dans un état presque comateux, son esprit s'éloignant de son corps. Après quelques expériences comme celle-ci, il commençait à avoir l'habitude, et trouver quelques techniques pour se protéger. Mais, tandis qu'elle disait ça, son regard se durcit, et son sourire devint glacial. Il avait beau savoir se défendre contre ça, il n'aimait quand même pas qu'on lui dise ce genre de menace. De toute façon, qui accepterait de se faire menacer, à part les masochistes, peut-être.

La Sentinelle finit par se lever. Il fit de même, et la suivit. Il n'ignorait pas l'honneur qu'elle lui donnait en acceptant de le recevoir, même s'il ne le montrait pas. Et puis, il le savait encore plus lorsqu'il l'avait rencontré. Il était peut-être arrogant, et imbus de lui-même, mais elle ne pouvait pas dire mieux de son coté. Sauf qu'elle semblait mettre ça sur le compte de la folie, et non sur celui de son propre caractère. Ils sortirent dehors, et déployèrent leurs ailes. Il ne volèrent pas longtemps, juste le temps d'aller à Bouton d'or. Il s se posèrent dans le village. Des hommes et des femmes travaillaient durement. Zess les regardait faire, sans réellement comprendre où elle voulait en venir. Mais il ne tarda pas à avoir l'explication. Il regarda Yang Fang pendant une partie de ses explications, puis regarda les Réprouvés. Il n'aimait pas spécialement ce qu'elle insinuait sur lui d'après ce qu'elle disait.

Il la laissa parler, l'écoutant attentivement. Il ne voulait pas perdre la tête, au sens propre du terme, tout de suite. Il garda les bras croisés derrière lui, réfléchissant à ce qu'elle racontait. Porter un peuple sur les épaules ? Pourquoi pas. Mais était-ce vraiment ce qu'il voulait ? Il voulait devenir puissant, mais ses ambitions ne s'arrêtaient pas à ça. Etre puissant était peut-être intéressant, mais être quelqu'un était encore mieux. Pour une fois, Setho ne se mêlait pas de la conversation. Il connaissait les moindres petit recoin de l'esprit de Zess, et entendait son subconscient, ce que lui n'entendait pas. En tout cas, il ne voulait pas se mêler de ses affaires là. S'il voulait devenir Roi, à sa guise, tant que ça ne l'empêchait pas de faire ce qu'il voulait. En tout cas, il aurait pu lui dire ce qu'il désirait réellement, même si, en soit, il désirait plus d'une chose. Mais pour le moment, il ne se trompait pas trop sur une de ses envies en tout cas.

Zess se mit face à elle, la regardant dans les yeux, aucune crainte ne s'affichant dans son regard.  «Vous voulez de la force de caractère ? Quelqu'un qui n'ait pas peur de se battre ? Vous avez l'air de penser que je n'en ai pas. Vous voyez, si je ne vous ai pas encore dit ce que je pensais tout à l'heure, c'était seulement par respect dût à votre rang. Je me rends compte que vous êtes plus puissante que moi, et c'est un honneur que vous vous intéressiez à moi. Je suis peut-être arrogant, et imbus de moi-même, mais vous êtes comme moi. Tout ce que vous voyez c'est le rang d'une personne. S'il a le même que vous, tant mieux, s'il est plus faible vous le méprisez. Vous ne vous intéressez pas spécialement à la personne contrairement à ce que vous dites ». Il prenait des risques en disant ça, et il s'en rendait compte, mais il n'avait pas envie de se taire pour continuer de se faire rabaisser.

 «J'ai du endurer bien des choses dans ma vie. Je suis né avant l'air d'Astaroth. Je connais presque tout ce que représente les Sentinelles. La révolte, l'infortune, l'abandon, le rejet, la solitude, et l'infortune. Je ne suis pas né dans une famille riche. J'ai du me battre pour vivre. J'ai survécu à bien des choses. Je ne crains pas de me battre, ni d'être en première ligne». Il marqua une rapide pause, avant de reprendre, ne lui laissant pas le temps de répondre.  «Et je crois que vous avez oublié quelque chose dans votre château doré. C'est que les Réprouvés sont toujours martyrisé par les autres races ». Il n'avait pas répondu à sa question, et tout ce qu'il venait de dire pourrait le faire tuer, mais il ne regrettait pas. *Mais t'as envie de crever ma parole !*. S'écria Setho, car cette fois-ci, ça le concernait. *Tais-toi, et laisse-moi gérer ça*
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Jeu 03 Juil 2014, 15:39


Si les yeux de Yang Fang avaient pu lancer des éclairs, c'est sans doute ce qu'il se serait passé à ce moment précis. Néanmoins, elle se contenta de rire. Avait-elle été à ce point idiote pour croire que cet homme aurait pu un jour devenir souverain ? Non, il ne comprenait rien, n'ayant pas une once d'intelligence ou d'attention. Pourquoi continuer de discuter avec lui alors qu'il avalait uniquement les paroles qui l'arrangeaient. Devait-elle partir, simplement, sans lui expliquer sa bêtise ? Il était totalement inconscient. Ne sentait-il donc pas qu'elle était bien plus puissante que lui ? Était-il l'un de ces petits prétentieux qui pensent avoir tout vécu, qui pensent que les gens élevés hiérarchiquement profitaient à bien des égards de leur position pour martyriser les insectes de son espèce ? L'idiotie dont il faisait preuve semblait n'avoir aucune frontières. Elle n'allait pas le tuer, elle allait simplement l'abandonner dans sa médiocrité, voilà ce qu'elle allait faire s'il continuait sur ce chemin. Tout ce qu'il disait ne reflétait que la pure hypocrisie, celle d'un homme qui l'accusait de bien des choses mais qui ne faisait aucun effort de son côté pour effacer les fondements de ses accusations.

Elle n'avait qu'à se remémorer son discours pour se rappeler ô combien il n'avait rien compris. N'avait-elle pas dit que pour certains peuples, les réprouvés restaient des bâtards, des être inutiles ? Pensait-il réellement qu'elle ignorait qu'ils étaient toujours martyrisés dans certaines contrées ? Mais était-il aveugle au point de ne pas voir que la prestance de Zéleph Shizuo Stark empêchait aujourd'hui encore quiconque de trop profiter du peuple laissé à l'abandon ? Était-il aveugle en pensant que ce temps marquait un quelconque affront à leur race ? Non. Les réprouvés n'avaient jamais mieux vécu que dans ce présent. Zess semblait être plutôt âgé, mais la bêtise n'avait pas d'âge, elle. Les choses devaient encore bouger, encore changer, mais ce n'était pas en gonflant ses plumes comme un coq pourtant voué à l'abattoir que cet homme allait changer quoi que ce soit.

Ne savait-il donc pas qui elle était ? La femme qui entendait tous les maux des réprouvés, la femme qui devait canaliser ces derniers. Ce n'était pas parce qu'elle était atteinte d'une maladie qu'elle était folle, c'était parce qu'elle entendait la souffrance de son peuple, souffrance qui s'était apaisée avec le temps en même temps que sa folie, bien que toujours existante. Pensait-il lui apprendre quoi que ce soit ? Elle pouvait rire, chose qu'elle faisait encore, un bon rire franc et moqueur. Il ne s'entendait pas parler ce pauvre homme. Il l'accusait de se fiche des individus de faibles rangs mais ne l'avait-il donc pas entendu lui évoquer ce qu'elle pensait de Volen ? Ne l'avait-il donc pas entendu lui souffler qu'elle cherchait un roi, peut-être lui ?

Elle cessa de rire.

« Ne vous ai-je pas déjà posé des questions sur votre identité ? Je ne m'intéresse pas à vous ? Allons bon, c'est vous qui ne souhaitez pas vous livrer à moi. Dans ce cas, vous ne pouvez rien me reprocher. Vous êtes idiots de prétendre ne pas avoir peur. Votre force mentale doit être aussi puissante qu'un petit pois, même si votre égocentrisme doit vous préserver de la constatation de la réalité. Vous voulez devenir puissant n'est ce pas ? Obtenir un titre ? Je suis la seule ici à pouvoir vous l'octroyer et j'ai besoin de preuves, pas de beaux discours et d'un regard se plongeant dans le mien sans ciller. Mon chat est meilleur à ce jeu que vous, croyez moi. Et le sera d'autant plus si l'envie me prend de vous les arracher lentement. Nous verrons si vous n'avez toujours pas peur. Zéleph n'aurait pas peur, affronterait son destin. Mais vous... vous n'êtes qu'un poussin venant de sortir de l’œuf. Je serai curieuse de voir ce que vous valez au delà de vos discours assurés. Vous dites avoir dû vous battre pour survivre. C'est très bien, mais c'est différent de devoir se battre pour qu'un peuple entier survive. Nous allons donc voir de quoi vous êtes capable sur le terrain. Et si votre langue se délie un jour, peut-être me raconterez-vous des choses intéressantes sur votre compte. ».

Yang Fang fixa Zess avant de l'enfermer, sans crier gare dans un monde à elle, un monde qu'elle contrôlait, dans lequel les réprouvés étaient tous maltraités, dans lequel chacun d'eux fixaient leur regard sur le jeune homme, dans lequel il entendait leurs maux, dans lequel bouton d'or, la seule source d'économie de la race, se faisait mettre à feu et à sang. Il n'aurait que les moyens du bord mais il devrait survivre, lui, et tout son peuple, sauver ce qu'il y avait à sauver.

L'arrogance était un défaut chez un roi. Un souverain ne devait jamais cesser de se remettre en question et si cet homme voulait devenir puissant, roi même, dans la seule optique de posséder un titre, une popularité, pour ensuite abandonner son peuple après quelques mois, ce n'était pas la peine. Dans ce cas, il valait mieux qu'il reste à sa place.
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