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 [EVENT] Partie II. Stenfek

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Mitsu
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Mitsu
Dim 06 Juil 2014, 23:27


[EVENT] Partie II. Stenfek 740857PNJEventII6

Alicia fixait l'horizon d'un air grave. Les choses allaient mal, plus que ce qu'elle avait pu imaginer. Cela faisait à présent des années qu'elle travaillait pour la royauté en tant qu'espionne et ses capacités parlaient pour elle. Elle était introuvable, insoupçonnable, simplement parce que sa magie lui avait donné les possibilités de se fondre dans la masse, de devenir tout ce qu'elle voulait être, de maîtriser des secrets ignorés de beaucoup. Aussi, un jour elle se faisait passer pour un Gardien du Sceau, un autre elle n'était qu'une simple paysanne en manque de moyens. Ces rôles, elle les incarnait à la perfection, notamment parce que ses capacités n'avaient été contrôlées que depuis très peu de temps. Une véritable malédiction qui avait gâché sa vie en grande partie. Alicia ne pouvait, auparavant, jamais être elle-même devant un individu. Elle prenait toujours l'identité de la personne désirée, s'oubliant elle-même dans ce processus, ne reprenant conscience que des heures, parfois des jours ou des mois, après la rencontre. Ainsi, elle avait passé sa vie à être celle que les autres désiraient, subissant sans pouvoir rien faire jusqu'au jour où elle avait réussi à contrôler. A présent, elle était sans doute la meilleure espionne que ces terres aient connu. Mais qu'importe, si elle était là aujourd'hui, debout parmi les habitations que comportait Stenfek, c'était bien pour défendre la ville. La Réprouvée avait apprécié collaborer avec Zéleph, l'ancien monarque, mais depuis l'arrivée de Volen au pouvoir, elle prenait d'autant plus son rôle à cœur. Ce n'était pas parce que le Seigneur des Deux Rives était plus compétent, mais bien parce qu'il lui manquait certaines qualités que le précédent roi possédait. Néanmoins, Volen était doté d'une plus grande réflexion. C'était d'ailleurs lui qui était à l'origine du plan qu'elle devrait mettre en œuvre en ce jour.

En effet, le souverain n'avait rien dit depuis des jours, s'enfermant dans ses appartements. Cependant, il avait observé ce qu'il se passait sur les terres du Yin et du Yang, mobilisant tous les espions qu'il possédait dont elle. Il avait analysé les rapports qui lui avaient été rapportés, sur les Ridere, sur l'état actuel du monde, sur la baisse de la magie et si aucun n'apportait réellement de solution, certains s'étaient montrés concluant dans quelques domaines, notamment la protection des terres. Il avait donc convoqué Alicia. « Bonsoir ma chère. ». Il buvait un whisky, fixant la cité depuis sa fenêtre. « L'heure est grave et puisque les terres Réprouvées sont étendues, je vais avoir besoin de vous. Je vais me rendre à Bouton d'Or afin de sauvegarder nos récoltes. Vous ne viendrez pas avec moi. Votre place est ici. Ecoutez, des rapports qui m'ont été rendus, j'en ai déduit plusieurs phénomènes. Le premier concerne la défense des terres du lac de la transparence. Une barrière de magie a été érigée et il semble que les Ridere passent devant sans même chercher à la détruire. Je vous charge donc de contacter les mages blancs afin d'obtenir leur aide. Offrez leur ce que vous voudrez mais pour la survie de notre race, il est indispensable que nous puissions recourir à leur magie. ». « Avec tout mon respect, je crois que les magiciens nous aideront sans nul besoin d'équivalence. Les sorciers ont attaqué leurs terres tout comme les nôtres jadis, je pense qu'ils s'en souviennent. ». « Bien. Assurez les de notre soutien en cas de difficultés futures. ». « Ce sera fait. ». « Aussi, il semble que les endroits les plus magiques soient les plus touchés. Je pense qu'il serait bon de s'assurer que personne ici n'use de magie, qu'en ultime recours. Peut-être éparpiller la population sur les terres d'émeraude également. Je crois que les orines n'y verront pas d'inconvénients mais plus nous seront dispersés, moins nous aurons à subir de lourdes pertes. ». « Très bien. ». « Je pense que certains Réprouvés voudront rester coûte que coûte dans la cité. Fournissez leur toutes les armes dont vous aurez besoin. Prévienez nos alliés également et toute personne désireuse de défendre la ville. Je ne vous ai parlé que des Ridere mais il semble que des individus profitent également du chaos pour piller et détruire les cités. Nous avons été épargnés jusqu'ici mais cela ne saurait tarder à survenir. ». Volen posa ses mains sur les épaules d'Alicia. « Bonne chance. Et ne vous faites pas tuer. ». « Vous non plus. ».

Depuis cette discussion, Alicia avait pris les devants, aidées par les Sentinelles restantes. Contacter les magiciens, les chefs alliés et tous les individus susceptibles de venir aider avait été fait dès le lendemain. Si la jeune femme avait voulu convaincre les Réprouvés de s'éparpiller pour leur sécurité, elle avait vite abandonné l'idée. Ce peuple ne fuirait pas devant la douleur ou la mort. Leurs terres, ils s'étaient battus pour les obtenir et ils ne les lâcheraient pour rien au monde. Elle partageait cet élan patriotique. Des locaux avaient été réquisitionnés pour y placer les alliés qui accepteraient de venir pour défendre la ville. Contre les attaquants ennemis, il y avait toujours quelque chose à faire mais, à vrai dire, les Ridere étaient les plus redoutés et craints de tous. Néanmoins, les Réprouvés étaient tous prêts à mourir pour défendre ce qui leur appartenait.

874 mots

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Lun 07 Juil 2014, 19:19



Ces derniers temps, l’Ombre voyageait de plus en plus, mais pas vraiment pour le plaisir. Le chaos régnait lentement sur les Terres du Yin et du Yang et même commençait à en souffrir. Elle sentait sa magie faiblir et craignait de la voir disparaître d’un claquement de doigts, sans prévenir. Que cela se produisît au château, pourquoi pas, elle aurait le temps d’y habituer, du moins l’espérait elle.  Cependant, si elle venait à perdre ses pouvoirs en pleine errance ou pire, en plein combat, cela serait beaucoup moins évident à gérer. De temps en temps, elle aimait user de son contrôle des ombres pour s’assurer que la magie coulait toujours bien dans ses veines. Elle ne pouvait cependant que constater qu’elle ne possédait plus sa puissance de naguère. Aaliah refusait d’imaginer ce qui lui arriverait si elle venait à en perdre la totalité. Disparaîtrait-elle comme certaines de ce monde ? Qu’adviendrait-il de sa jeune fille dans ce cas-là ? Elle secoua la tête pour chasser ses sombres pensées. La joie n’était certes pas l’émotion qui envahissait souvent les Ombres, mais elle ne pouvait se permettre de pensé trop négativement. Bien sûr, Aaliah était souvent pessimistes et au vu des événements qui s’abattaient sur le monde, il était très difficile d’être optimiste. Cependant, elle devait garder espoir. Des gens finiraient par trouver une solution à ce problème, la magie ne pouvait pas disparaître définitivement. Sans cela, c’était la fin de l’humanité.

Chevauchant Lalaith, l’Ombre parcourrait les chemins à la recherche d’Ombres affaiblies qui n’avaient pas répondues à l’appel pour se protéger derrière les murs du château. Elle en retrouva peu, la plupart s’ajoutant désormais à la liste bien trop nombreuse à son goût des portées disparues. Quelque unes étaient redevenues humaines en perdant la totalité de leur magie et angoissaient devant des besoins qu’elles n’avaient plus connus depuis leur suicide. Certaines acceptèrent de la suivre et la gardienne reprit la direction du Royaume des Abîmes sans insister sur les récalcitrantes. Elle n’avait pas vraiment de temps à perdre et appréciait l’idée de retourner au plus tôt au château, ne serait-ce pour revoir sa fille qu’elle n’avait pas revue depuis trop longtemps. Bien sûr, Aaliah savait que la jeune Lisseth ne craignait rien, mais elle n’aimait pas vraiment la délaissé car elle restait la déception de celle-ci de ne pouvoir l’accompagner partout. Cependant, le monde devenait bien trop dangereux pour une enfant.

Lorsqu’elle arriva au château, elle fut rapidement accueillie par une Ombre qui l’informa des dernières nouvelles. Une réprouvée avait demandé son aide pour la protection de la célèbre capitale Stenfek. Elle devait donc repartir sur le champ pour rejoindre la ville. La gardienne remercia l’Ombre pour le message et due se résigner à faire rapidement demi-tour, sans même prendre la peine de revoir sa fille. Non pas qu’elle n’avait guère le temps, un simple bonjour ne prenait pas des heures, mais il serait trop cruel pour elles deux de se contenter d’une si brève retrouvaille. A quoi cela lui servirait-il de la faire bondir de joie devant son retour si c’était pour lui annoncer aussitôt qu’elle devait déjà repartir vers d’autres horizons pour défendre, voire combattre ? A rien, vraiment. Sauf peut-être à découvrir qu’elle avait pris la poudre d’escampette pour une destination bien lointaine…

Remontant sur le dos de la licorne des sabres, Aaliah galopa sur de nouveaux chemins pour rejoindre la ville des réprouvés. Elle s’arrêta de temps à autre pour s’assurer de la bonne direction et pour permettre à sa louve de reprendre des forces. Stenfek se dessina rapidement à l’horizon et l’Ombre se permit de ralentir l’allure pour se rapprocher de la ville. Elle observa les environs, les sabots de Lalaith raisonnant sur les pavés des ruelles. L’endroit était relativement calme pour un lieu à protéger, mais au vu du chaos qui régnait ci et là, il fallait mieux rester prudent. Le chaos ne saurait tarder à trouver un chemin jusqu’ici et l’on n’avait certainement pas appelé à aide pour le plaisir de faire déplacer des gens. Un réprouvé relativement bien armé alla rapidement à sa rencontre pour connaître ses intentions et la raison de sa présence.

« L’on m’a demandé de venir pour défendre Stenfek » parvint-elle à répondre sans aucune agressivité tout en descendant de sa monture.

Le réprouvé hocha la tête et l’invita à la suivre pour rejoindre les autres défenseurs et alliés. D’une caresse sur l’encolure, Aaliah autorisation la licorne à disparaître comme elle seule en avait le secret. La présence de sa louve était bien suffisante pour le moment, la ville n’attend pas assiégé pour le moment. L’Ombres savait de toute façon que la Lalaith reviendrait d’elle-même, ayant la capacité de sentir lorsqu’elle avait besoin d’une aide.


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Mer 09 Juil 2014, 17:26

La lettre était parvenue au Sanctuaire, où Enzel aurait dû se trouver à son retour d'Eärudien. Mais une fois la bataille achevée, nulle nouvelle de l'Illuminae n'était parvenue aux oreilles des Protecteurs du Bonheur, tout du moins jusqu'à ce que le Tiregan ne quitte à nouveau le Sanctuaire, Lian sur les talons, se rendant à Draguial. Une fois revenus sur le Continent du Matin Calme, ils n'avaient trouvé nulle autre trace d'Enzel que les Fées qu'il avait ramenées des forêts du Rocher au Clair de Lune, ayant demandé aux Protecteurs du Bonheur de les prendre sous leur aile. D'après ces derniers, Neibulla était reparti vers les Cascades Cristallines après avoir donné un coup de main au Sanctuaire, ayant fort à faire avec son peuple, mais nul n'avait pu vraiment évaluer l'état du jeune homme connu pour en faire bien plus que nécessaire... et raisonnable. Malgré tout, mettre les pieds aux Cascades uniquement pour s'enquérir de l'état de santé du Fé n'aurait guère été la meilleure des idées au vu des courants de pensée xénophobes existant en ces moments sombres au sein du peuple féerique. Aussi Feyd s'était contenté de se ronger les ongles, de prêter main-forte aux Protecteurs du Bonheur et de recevoir un courrier qui ne lui était pas destiné. Même Lian avait disparu, dans des circonstances aussi étranges qu'inexplicables.

Le rouquin ignorait par quel procédé la demande d'assistance des Réprouvés était parvenue au Sanctuaire plutôt qu'aux Cascades Cristallines, mais toujours est-il qu'il n'avait pu refréner sa curiosité et l'avait lue lorsque le coursier avait cherché à la délivrer à Enzel. Et s'il avait un instant songé à contacter l'Illuminae, il s'était ravisé en songeant à l'inefficacité du procédé. Si les Réprouvés étaient parvenus à faire circuler leurs missives en cette période de crise, il n'en demeurait pas moins qu'il était de plus en plus difficile pour le commun des mortels de communiquer avec le déclin de la magie. La preuve, il n'avait guère eu de nouvelles de la part de Neibulla, qui en d'autres circonstances l'aurait probablement contacté, même brièvement. Coupant court à ses spéculations sur le courrier et les boîtes aux lettres en période de déclin, Feyd avait fini par se résoudre à prêter lui-même main-forte au peuple de Stenfek, quand bien même son expérience à Drosera n'avait guère été des plus glorieuses.

Mais à présent, il pouvait se targuer de posséder un allié supplémentaire, de même qu'un moyen de transport plus rapide que ceux qu'il utilisait auparavant. Puisque Lian n'avait pas disparu en emportant avec lui Sayna, autant que le Tiregan commence dès à présent à mettre à profit les capacités de la dragonne, dont le maître était encore incertain, mais qui avait décidé de rejoindre le rouquin et le blondinet. Après avoir expliqué brièvement à la créature ailée la nature de son problème, le jeune homme s'était juché sur le dos de la dragonne – sans mordre la poussière par la suite, ce qui devait signifier que Sayna avait compris la gravité de la situation – et celle-ci s'était envolée, fendant les airs droit vers Stenfek, cité des Réprouvés. Ce fut au bout de quelques heures de vol que le rouquin put apercevoir, entre les nuages bas, les toits de la ville réprouvée, baignée dans une atmosphère lourde.

Décrivant une spirale gracieuse, Sayna descendit doucement vers la ville et atterrit non loin de ses portes, dont la fréquentation était bien moindre que d'ordinaire. S'approchant des gardes, la dragonne sur ses talons, le rouquin réprima un frisson le souvenir des griffes du Ridere qui l'avait mortellement blessé au Château des Cavaliers sans tête ressurgissant de sa mémoire. Mais la détermination presque morbide qu'il décela dans le regard des Réprouvés ayant pris les armes le dissuada de tourner les talons, quand bien même il savait qu'affronter un Ridere était sans espoir.

« On vient prêter main-forte, fit-il à l'un des soldats réprouvés, sans prendre le temps de se présenter. »

Nonobstant les manières cavalières du Tiregan, le garde acquiesça d'un mouvement de la tête, son regard se posant ensuite sur la dragonne aux écailles argentées suivant le rouquin. Aurait-il prétendu vouloir aider seul les Réprouvés, nul doute qu'il aurait eu droit à quelques protestations de la part de la créature ailée... alors autant ne pas prendre le risque. Le Réprouvé ne fit cependant aucun commentaire et invita le rouquin à le suivre, lui expliquant rapidement les mesures qui seraient mises en place afin de défendre la capitale réprouvée.

Pour l'instant, tout était calme, mais les mains nerveuses courant sur les fourreaux des épées et sur les cordes des arcs n'échappèrent pas au regard du Tiregan. Lui-même ne pouvait affirmer se sentir extrêmement à l'aise à l'idée de faire à nouveau face aux géants des glaces dont les griffes avaient failli lui être mortelles.

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Mer 09 Juil 2014, 22:37

Une journée banale pour une jeune fille banale. Phsysalia se levait délicatement, avec une grâce incroyable, de sa paillasse aux agréables effluves d'alcool, disposé dans une vaste chambre peuplée de charmantes personnes aux visages rayonnants de l'un des foyers d'accueil de Stenfek. La belle s'étira aux yeux de tous, encore dévêtue en cette heure matinale. Des hommes la regardèrent de leurs yeux bienveillants et émerveillés par tant de beauté dans ce ci petit corps, fragile et innocent. Elle entreprit alors de se vêtir d'un simple drap blanc immaculés, qu'elle attacha grâce à quelques épingles afin que celui-ci ne puisse dévoiler son apparence adulte une fois que la jeune Orine, qui ne l'était pas tant, se retrouverait seule dans les rues de la ville. En effet, elle préférait de loin cacher ses formes afin que l'on ne puisse deviner le nombre de printemps qu'elle avait vécue et la confondre avec une adolescente, devenant ainsi femme à l'éternelle jeunesse et beauté. L'importance qu'attachait Phsysalia à son apparence n'avait d'égale que le néant de son esprit. << - Bonjour tout le monde ! >>. Elle n'eut comme réponse que des regards vides et de vagues réponses mâchées. Tout le monde savait que le monde était soumis à un brutal changement... La magie disparaissait, des villes étaient rasées, des morts revenaient à la vie... Plusieurs personnes avaient déjà essayés de faire comprendre à cette innocente blondinette ce qui se passait réellement autour d'elle, mais impossible pour eux de réussir cette imposante tache. Les notions de guerre et de malheur lui semblaient bien trop irréels, à elle qui a toujours vécue comme une muse, protégée des horreurs de la vie, avec pour seul meilleur ami un Illuminae dont la vision du monde était si particulièrement troublée par d'étranges plantes aux vertus extraordinaires. << - Quelqu'un aurait-il vu mon ami ? Il est tout petit et a des ailes ! >>. Les malheureux présents détournèrent le regard et c'est avec une moue déçus qu'elle sortit de la pièce. << - Tant pis ! Je vais le chercher moi-même ! >>. Mais, me direz-vous, que fait-donc une jeune muse aussi loin de son propriétaire ? Phsysalia ne le sait pas elle-même. Cela faisait plusieurs semaines qu'elle n'avait pas eu de nouvelles de son maître, dont elle n'a jamais vu le visage, quand Olwë la décida à sortir de son cocon protecteur. Mais voilà que depuis la veille, elle n'avait pas revue son petit Rehlafé, ce qui l'ennuyait beaucoup... Phsy' se sentais perdue et ne comprenais pas pourquoi tout le monde semblait soit triste soit agité. Elle ne savait ni quoi faire, ni où aller... Totalement perdue au coeur d'une ville sur le pieds de guerre. << - Ah oui ! La lettre ! >>. L'Orine sortit alors de sa poche un parchemin de papier, sur lequel était écrits quelques mots adressés à son maître. Une réprouvée demandait à ce dernier de venir à Stenfek afin de défendre la ville et expliquait ensuite plus en détail ses plans. Mais de tout ce charabias, Phsysalia n'avait retenue qu'une seule information. L'homme qui l'avait élevée était ici, et il était de son devoir de le retrouver afin de lui servir son petit déjeuné, qu'il ne devait pas avoir prit depuis plusieurs jours. << - Bon bah, il ne me reste plus qu'à trouver un monsieur en armure ! >>. Malheur à celui qui croiserait la route de l'ingénue, car elle avait désormais un objectif et son petit esprit n'était capable de se focaliser que sur une unique chose à la fois. Elle trottinait désormais joyeusement à travers la foule des passants, s'arrêtant pour sautiller de temps en temps afin de prendre de la hauteur, la main placée au dessus de ses yeux. L'orine se mit même à entonner une petite comptine enfantine, de sa petite voix fluette. Pour qui conque la regardait, cette scène qu'elle offrait contrastait terriblement avec le sérieux des habitants et lui donnait un petit côté grotesque. Mais soit, nous parlons ici d'une blondinette capable de traverser un pays à feu et à sang dans l'unique but d'apporter sa tartine de pain grillé à celui qui l'a enlevée et élevée. << - Un éléphant, qui se balançait, sur une toile toile toile, toile d'araignée ~ >>. Qui sait ce que l'avenir réserverait à cette enfant, qui avait toujours eu le chic pour se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment ? Réussira-t-elle à retrouver son propriétaire ? Parviendra-t-elle à se sortir vivante des catastrophes qui profilaient à l'horizon ? Reviendra-t-elle un jour dans son jardin en compagnie du Rehlafé ? Seul l'avenir nous le dira.

Récapitulatif:
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Ven 11 Juil 2014, 14:14


Le Chaos. Partout, le Chaos régnait. Anahriel ne comprenait pas. En quelques mois, les terres du Yin et du Yang s'étaient écroulées et s'étaient transformées en immense champ de bataille où la peur et la destruction dominaient. Très peu de régions avaient été épargnées..il y avait bien quelques endroits ça et là qui résistaient encore grâce à des barrières de protection magique, mais leur accès était difficile et peu garanti. D'un point de vue général, aucun endroit n'apportait sécurité et calme. L'atmosphère était lourde, et angoissante. La révolte était partout. Rongés par la peur, les habitants n'hésitaient pas à piller et tuer pour survivre. Beaucoup de personnes étaient mortes, encore plus étaient blessées. Les combats entre races avaient décimé des villes entières, sans compter les dégâts causés par les créatures destructrices qui ravageaient le Monde. Anahriel se souvint qu'elle avait entendu quelqu'un les appeler les Ridere. Elle n'en avait jamais vu, mais rien que leur description lui faisait froid dans le dos.. De plus, d'après ce qu'elle avait entendu, ils étaient très puissants, et quasi invulnérables. Les différents rapports indiquaient que ces étranges créatures sorties de nul part étaient de de plus en plus nombreuses et de plus en plus violentes. La situation semblait très mal  engagée. Même Earudien, cité isolée et calme, avait été détruite. Les elfes survivants avaient fui dans la forêt qui bordait la ville. C'est d'ailleurs là-bas qu'Anahriel aurait du être en ce moment..mais elle avait décidé d'agir et de tenter de comprendre ce qu'il se passait. Il fallait qu'on découvre ce qui provoquait l'inexorable chute du Monde vers la folie et la désolation, et il fallait protéger les terres, ou du moins ce qu'il en restait. C'était encore très confus et les interrogations s'accumulaient, mais petit à petit certaines choses s'éclairaient. Le bruit avait commencé à courir que les combats inter-raciales n'avaient pas lieu d'être. En effet, aucune ne semblait à l'origine de ce désastre et l'animosité commençait à se tasser. Bien sûr, quelques suspicions subsistaient encore mais Anahriel était persuadée que, bientôt, la situation allait s'éclaircir Il le fallait. Elle savait au fond d'elle que seul l'union pourrait sauver ces Terres. Alors quand une lettre de Stenfek demandant aux individus rescapés de venir prêter main forte aux défenses de la ville était arrivée jusqu'aux elfes réfugiés, elle n'avait pas hésité une seconde et était partie sur le champ.

Si Anahriel et Antiel avaient décidés de quitter le refuge, aussi maigre soit-il, que la Forêt aux Milles Clochettes apportait aux elfes rescapés, c'était également pour tenter de comprendre ce qu'il se passait avec la magie. En effet, celle-ci faiblissait, voire même disparaissait. Elle le sentait dans chaque coin qu'elle avait arpenté..même la Nature se mourrait. Ses pouvoirs quand à eux déclinaient de jour en jour, et cela la rendait folle de rage de se sentir impuissante. Elle se sentait dépossédée, et cela lui donnait encore plus l'envie de se battre pour que tout cela s'arrête enfin. Elle voulait se rendre utile. Même si sa magie était mourrante, il lui restait son intelligence et sa force de caractère. Elle saurait trouver sa place.
Mais une autre raison avait également poussé Anahriel à parcourir les terres dévastées du Yin et du Yang. Une raison bien plus personnelle. Elle cherchait son amour perdu.. Yuën.
En effet, au milieu des changements inexpliqués qui s'opéraient, la rumeur que les morts revenaient à la vie avait commencé à courir au sein de la population. Au début elle avait été suspicieuse, et avait pensé que c'était un délire fiévreux d'une population éprouvée. A tord. Elle avait vu de ses propres yeux des personnes censées être disparues réapparaître. Malédiction pour certains, bonheur inespéré pour d'autres. Folle d'espoir, elle avait décidé de fouiller chaque recoin de chaque région afin de retrouver Yuën, son mari assassiné il y a plusieurs décennies de ça déjà. Sans succès pour le moment..mais elle ne perdait pas espoir. Elle ferait tout ce qui était en son pouvoir, et plus encore si il le fallait, pour qu'ils soient enfin réunis, même si ce n'était que pour quelques instants.
C'est ainsi qu'Anahriel et Antiel , prêts à en découdre, arrivèrent après une longue route aux portes de Stenfek.


Ville majestueuse mais aujourd'hui cité guerrière, Stenfeck se dressait au milieu des terres dévastées comme symbole de la résistance. Beaucoup de monde s'affairaient aux portes de la ville, et tous étaient sur le pied de guerre. La tension était palpable, l'air acide. Anahriel fut étonnée du nombre de Réprouvés encore présents.. et salua respectueusement leur courage. Elle le sentait, ils se battrait jusqu'à la mort pour défendre leurs droits et leurs biens. Elle remarqua également d'autres individus appartenant à d'autres races. Ça et là, des personnes arrivant des quatre coins des Terres venaient s'ajouter aux rangs des Réprouvés. Anahriel fut touchée par cette action de solidarité entre peuples.
Ne voulant pas s'attarder plus longtemps à l'extérieur de la ville et impatiente de proposer ses services, Anahriel se présenta aux gardes qui protégeaient les portes et leur montra la lettre qu'elle avait reçu en gage de laisser passer. Elle pénétra ainsi dans la Cité, le cœur emplit d'espoir et de courage.


Résumé:
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Ven 11 Juil 2014, 15:52


J'étais allongée dans mon lit sans vraiment penser à tout ce que disaient les autres. Depuis que j'étais revenue d'Avalon, j'avais eu droit à divers regards. Celui inquiet via ma mère qui avait failli se mettre a pleurée en voyant mes blessures et pourtant a mes yeux il y a mille fois pire, il y avait toujours cette blessure qui ne se refermerait jamais ou si a la mort du responsable et encore. Il y avait le regard désapprobateur de mon père qui ne voulait toujours pas comprendre pourquoi j'avais mis ma vie en danger de cette façon. Et il y avait le regard incompréhensif de mon fils qui ne savait pas trop où se mettre et qui du coup restait assis au sol devant ma porte, sans vraiment oser rentrer ?
J'avais envie de ne voir personne à vrai dire. Pourtant quelque part on pouvait dire que ça s’était bien passé, outre le faite que ça avait mal commencé. Honnêtement, je ne savais pas comment ça allait se passer quand j'ai compris qu'ils nous attendaient, je n'étais pas certaine que nous arrivions à faire quoi que ce soit. Bon d'accord on n’avait pas réussi à atteindre le palais et encore moins à obtenir des réponses. Mais la ville elle avait été submergée par les eaux. Je n'avais pas encore compris qu'est-ce qui s’était passée. J'avais juste conclu que la personne qui avait fait ça ne devait pas être une alliée de confiance, ou alors elle avait jugé le risque trop haut ?
Mais je fus rapidement sortie de mes pensées, je me sentais beaucoup mieux grâce au soin apporter et accouder a la fenêtre j'avais finie par entendre une conversation assez intéressante. Enfin non, plutôt troublante. La ville allait être attaquée ? Visiblement ça commençait a circulé et avant même que mes parents aillent eu le temps d'ouvrir ma porte, m'ayant repérée a la fenêtre, je sautais par cette dernière et me laissais planer jusqu'au sol pour demander quelque explication supplémentaire. Mais ce n'était qu'un appel pour le moment, la personne à qui je parlais ne savait pas encore vraiment qu'est ce qu'il se passait et elle put juste me dire que je devais trouver une certaine Alicia.
Je me mis donc en route pour trouver cette fameuse femme, il était déjà hors de question que je reste à ne rien faire si maintenant ma ville était en danger. Mais pourquoi une nouvelle attaque encore ? D'après ce que j'avais entendu et compris, il y avait eu quelques attaques un peu partout et pour certain endroit il y avait eu ces créatures que j'avais aperçue sans vraiment savoir ce que c'était. Mais ce que j'en avais vu m'avait donné froid dans le dos. Elles étaient puissantes, ça, c'était certain. Mais le pire, je crois que ces qu'elle me semblait invincible. J'avais vu des personnes tenter de les attaquer pendant ma fuite, mais ils avaient ne rien pu faire si ce n'est que mourir a leur tour.
J'avais rapidement trouvé l'endroit ou tout le monde se réunissait pour défendre la ville. Une chose était certaine, ceux qui était présents me semblaient assez motiver et déterminer pour essayer de défendre la ville pour n'importe qu'elle attaque. Je m'étais alors approchée de la jeune femme qui semblait commander tout ce petit monde. J'avais jeté un coup d'oeil et il ne m'avait pas fallu longtemps pour remarquer que d'autres personnes qui n'était pas réprouvé était présentes en ce moment. À ce niveau-là, je ne savais pas quoi panser. Était-ce prudent de demander à d'autre personne de venir jusqu'ici au lieu de fermer et barricader les portes de la ville en attendant cette fameuse attaque ?

-Bonjour, qu'est-ce qui ce passe exactement pour que tu ailles donner l'alerte ?

Si on enlevait la préparation, actuellement il n'y avait rien qui donnait l'impression qu'une attaque allait arriver, du coup j'aimerais quand même bien savoir ce qu'il en était exactement. Si attaque il y avait je trouvais assez normal d'essayer d'en savoir un maximum avant de me retrouver devant le fait accompli et pour le moment je n’avais pas réussi a trouver une seule information. J'aurais pu voler pour faire un tour, mais si j'allais mieux physiquement, ce n'était pas vraiment le cas de mon aile, la blessure n'avait pas pu être fermée correctement. J'attendais donc patiemment que cette jeune femme me réponde, tout en regardant le flot d'inconnu qui continuait d'arriver.

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Dim 13 Juil 2014, 23:45

« Erza, tu as un courrier. ». « Huuuummm !! ». Amadäus se tenait juste au dessus du lit de sa sœur dans lequel elle était tranquillement en train de dormir. Elle était mignonne, selon lui, que dans ces moments là. Endormie, son visage était détendue et si elle ne prenait pas, à chaque fois, une position des plus étranges, on aurait presque pu la prendre pour une princesse. Néanmoins, ce n'était pas la raison principale qui faisait que la préférence du vampire allait plus à sa sœur inconsciente qu'à sa sœur consciente. Non. La raison principale était qu'ainsi étendue, elle ne parlait pas et, surtout, ne faisait de mal à personne. Le soucis était advenu il y a peu, lorsque la jeune femme était rentrée d'Avalon. La fièvre l'avait gagné, une fièvre des plus violente qui l'avait cloué au lit pendant plusieurs jours. Cependant, lorsqu'elle s'était rétablie, il s'était avéré que sa force physique avait nettement augmenté. A présent, elle ne pouvait presque plus rien toucher sans le briser, le casser, l'anéantir. Erza elle-même avait du mal à contrôler cette force qui émanait d'elle et, de ce fait, après qu'elle ait faillis briser le cou de son frère, il avait été décidé qu'elle devrait se tenir éloignée de lui au maximum, du moins, éviter de le toucher. C'était en partie la raison pour laquelle il la préférait endormie. Également parce qu'il avait le droit à tous les chapitres de sa vie amoureuse. Le vampire avait ainsi appris qu'il avait un autre demi-frère, fils de Lucain et de Mitsuko. Intéressant. Pourtant, ça ne semblait pas spécialement ravir Erza. Enfin... tout dépendait des moments. Parfois elle était ravie, d'autre fois, elle plongeait dans une déprime sans nom. Elle tournait en rond en somme et, bien sûr, comme il vivait avec elle, il avait le droit à toutes ses lamentations. Lucain par ci, Lucain par là, Eerah entre les deux, Zéleph en complément, Mitsuko en dessert et le reste, valait mieux qu'il n'en parle pas. Après tout, qui disait femme, disait problèmes féminins en prime. Bref, pour le moment, la jeune femme grognait dans le fond de son lit des paroles incompréhensibles qui devaient plus appartenir au monde du rêve qu'à celui du réel.

« ERRRZZZAAAAAA !!! ». Amadäus aurait bien voulu la laisser dans le fin fond de son lit mais la lettre était urgente. Oui, il avait pris la liberté de la lire, tout simplement parce que l'homme qui l'avait apporté la lui avait remise à lui. « Mais la ferme roo ! ». La jeune femme grogna de plus belle dans sa barbe, se retournant pour enlacer son oreiller et y enfouir son visage. « Stenfek a besoin de toi... ». Stenfek. Ce n'était pas réellement le meilleur moyen de la faire commencer sa journée du bon pied, ni même de la faire commencer tout court, cette foutue journée. Certes, elle appartenait à la race des réprouvés, mais puisque ces derniers vouaient une sorte de culte à son père, père qui avait une fâcheuse tendance à vouloir qu'elle soit la fierté de la famille Stark, tout comme son frère le lui avait conseillé, elle n'avait pas l'intention de les sauver de quoi que ce soit. La fierté de la famille. Comme si elle avait réellement envie de le devenir, marcher dans les traces de son père. Merci mais non merci. Il avait été roi, il ne l'était plus. D'ailleurs, elle ne savait même pas ce qu'il était au juste. Mais peu lui importait. Elle entendait vivre sa vie comme elle l'entendait et suivre les chemins qu'elle choisirait, elle-même, et non pas ceux que lui conseilleraient son père ou sa mère. Ils avaient vécu, ils étaient devenus des individus importants, mais qu'ils ne viennent pas la soûler avec ça. Si un jour elle devait les rejoindre sur le tableau d'honneur des Grands, ce ne serait pas pour leur faire plaisir. Voilà !

La jeune femme finit par se retourner, fixant Amadäus d'un œil étrange. « Tu crois qu'il y aura des gens que je connais ? ». « Sans doute qu'il y aura... Lucain, Eerah... tout ça. C'est une mission importante quand même. ». Le vampire mentait, mais il trouvait important qu'elle aille à Stenfek. Il savait qu'elle n'aimait pas particulièrement son peuple, le considérant comme toutes les autres personnes de ces terres, c'est à dire avec plus ou moins d'égards, mais il avait dans l'idée de la faire se réconcilier avec les siens. Elle ressemblait à une sorte de boulet de canon tout droit sortie d'un cauchemar pour quiconque croisait son chemin, mais elle pourrait être un atout. Elle avait besoin de sentir qu'elle était utile, il le savait, et il ne voulait pas qu'elle replonge dans l'alcoolisme, si tant est qu'elle soit sevrée, chose qui n'était pas si sûre.

Quoi qu'il en soit, c'est ainsi que la jeune femme débarqua, seule, à Stenfek, venant plus pour voir les gens qu'elle connaissait et appréciait plutôt que pour défendre la cité.

831 mots

Spoiler:

Je répond avec le PNJ demain matin si j'arrive à me lever avant d'aller au travail ^^ Enfin, ptêtre que j'aurai la foi ce soir mais j'en doute un peu...

Edit -> Oui donc cette aprem pendant ma pause. J'avais envie de me lever tôt mais cette nuit vers 3h du mat', mon chat m'a foutu une souris morte sur la tronche en mode "Je suis trop contente! Regarde maîtresse ce que j'ai trouvé pour toi *.*". Donc j'avais pas envie de me lever tôt. Juste envie de profiter des heures où j'ai pas réussi à dormir après les événements xD
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Mitsu
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Mitsu
Lun 14 Juil 2014, 16:16


[EVENT] Partie II. Stenfek 740857PNJEventII6

« Alicia, il y a du mouvement non loin. Des sorciers, ça ne fait aucun doute ! ». La jeune femme acquiesça en silence. Les ennuis commençaient et, généralement, ils ne venaient jamais seuls. Elle était certaine que d'ici quelques temps, les choses allaient se gâter. Aussi, elle devrait tuer le mal dans l’œuf, pendant qu'il en était encore temps. Mais comment faire ? La réprouvée regarda un instant sa comparse avant de lui murmurer : « Ce sont les ordres du roi. Il a été clairvoyant... Je n'ai pas le temps de vous expliquer, restez là au cas où, je dois m'occuper d'un détail avant. ». Puis, sans un mot de plus à l'adresse de Julia, Alicia se fraya un chemin dans la foule. Le seul moyen qu'elle possédait pour arrêter les mages noirs était des plus risqués, seulement, elle devait le faire, pour le bien de son peuple. Elle savait qu'elle n'arriverait certainement pas à tous les convaincre de reculer, mais moins il y aurait de soldats à combattre, mieux ce serait. Ainsi, la jeune femme prit l'apparence de Lord, ses vêtements mutants pour devenir masculins. Elle avait tout d'un sorcier, jusqu'à son essence même. Elle arriva près des gardes, le reflet de l'empereur noir qu'elle incarnait semblant totalement mécontent. « Pourriez-vous, s'il vous plaît, mes chers, me dire ce que vous faites encore ici ? ». Si les mots semblaient polis, il fallait entendre ce ton horrible pour comprendre que les sarcasmes étaient de rigueur, sarcasmes qui semblaient n'être que le prélude à une correction bien plus rigoureuse. L'un des sorciers répondit cependant : « Mais vous... ». « Mais je ? N'avez-vous donc pas aperçu le messager qui vous a dit de reculer ? Nous n'attaquons plus les Réprouvés ! La prison s'est faite attaquée et nous avons besoin de renforts ! ». Dans les troupes, des visages sceptiques apparurent. Alicia sut qu'un moment décisif se jouerait bientôt. Un sorcier, sans doute plus courageux que les autres, ouvrit la bouche, soutenu par plusieurs acquiescements. « Et qui nous dit que vous êtes réellement notre Empereur ? ». Lux In Tenerbis s'abattit alors sur le malheureux dont le visage commença à se couvrir de pustules. Alicia prit un ton des plus sévères et outrés, un brin maléfique. « Comment oses-tu sale insecte remettre en question mes ordres et mon identité ?! Je vous ai dit de rentrer et c'est ce que vous ferez. Les récalcitrants auront à faire à moi ! ». Puis, Lord disparut, sans laisser le temps à quiconque de répondre.

Alicia, reprenant sa véritable apparence, se dirigea vers un groupe de soldat, repérant un jeune homme aux cheveux roux et, un peu plus loin, une femme qui devait très certainement être une ombre. « Vous deux ! Merci de venir aider ! Nous avons très peu de temps ! Des sorciers vont attaquer Stenfek ! Prévenez le maximum d'individus et tenez vous prêts au combat ! ». Sans un mot de plus, elle les laissa là, ouvrant ses larges ailes pour rejoindre la Réprouvée qu'elle avait presque laissé en plan pour lui dire la même chose. Seulement, elle n'eut pas le temps car une explosion retentit un peu plus loin, la rendant sourde un instant. Fixant la zone qui fumait encore, elle se rendit compte que plusieurs bâtiments civiles avaient été touchés. Oubliant alors les paroles individuelles qu'elle s'apprêtait à prononcer, elle cria à qui l'entendrait : « Allez voir ce qu'il se passe ! Sortez les blessés ! Que certains soient nommés comme guérisseurs ! Trouvez la source de l'explosion ! ». Puis, d'un ton bien plus élevé, presque majestueux elle prononça : « Mais surtout, montrez leur qui nous sommes ! ». Un tonnerre de voix s'éleva de la masse des Réprouvés présents, chacun scandant le cri de guerre de son peuple.

Un peu plus loin, un démon fit son apparition. L'homme semblait avoir la quarantaine et son visage était illuminé d'un sourire malsain, fruit de l'ambiance tendue qui régnait en ces lieux. Seulement, il avait pour objectif de faire de la scène un véritable spectacle de désolation. Et il n'était pas tout seul pour cela. Néanmoins, comme si le hasard avait bien fait les choses, il aperçut une silhouette semblant aussi pure qu'un chaton nouveau né. Quelle était affriolante cette petite orine. Il allait d'ailleurs la manger toute crue. Ses compères apparaissant, il leur fit signe de lui laisser la fleur tout juste éclose qu'elle représentait à ses yeux. Il se ferait une joie de la faner pour de bon. Souriant, il finit par donner des ordres aux autres : « Tuez les hommes et jouez avec les femmes. Pas de quartiers, les Réprouvés ne sont que des bâtards qui doivent disparaître au plus vite. ».

795 mots

Explication:
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Mar 15 Juil 2014, 21:43

Notre petite orine continuait à chantonner joyeusement, au beau milieu de la foule des passants, sautillant de temps en temps un peu plus haut afin d’y voir un peu mieux et de tenter d’apercevoir un garde. Elle souhaitait réellement, en son fort intérieur et même si elle n’en avait absolument pas conscience, retrouver son Maître au plus vite. Bien que ce dernier n’est autre que son ravisseur – ce qu’elle est trop innocente ou stupide pour comprendre -, il reste avec Olwë sa seule famille. Et telle une enfant perdue, elle est partie spontanément à la recherche de son papa chéri. Pourtant, la jeune blondinette n’a jamais vu, depuis qu’elle vit chez cet homme, ni son visage ni sa silhouette, qu’il s’efforce de lui cacher totalement par de nombreux masques et capes. Que ressent l’Orine pour ce maître auquel elle n’est pas réellement liée et qui ne lui a jamais rien demandé d’autre que de poser pour lui ? De l’amour. Un amour enfantin et pur. Alors oui, elle n’était peut-être qu’une petite idiote et naïve, mais elle allait tout faire pour le retrouver.

Occupée et usant du peu de concentration que son cerveau de blonde était capable de lui fournir, elle observait attentivement tout ce qui l’entourait et ne cessait de s’émerveiller de la beauté de cette ville qu’elle découvrait pour la première fois. Mais contrairement à ce que dit la coutume, qui veut qu’une femme soit capable de réaliser plusieurs activités simultanément, ce n’est absolument pas le cas de Phsysalia, qui ne remarqua même pas la horde de démons assoiffés de vices et de sévices. Elle ne remarqua pas non plus ce colosse démoniaque qui s’approcha d’elle et ne put donc lire la lueur de féroce appétit charnel qui pouvait se lire dans ses prunelles ténébreuses. Si bien que c’est en poussant un hurlement strident de surprise qu’elle se retrouva, une main ayant saisit son bras, retournée brutalement pour faire face à son agresseur. Elle n’avait jamais subis aucune forme de violence et tout son corps transpirait la peur, ce qui ne fit que saliver d’avantage celui qui s’apprêtait à lui faire subir le pire moment de sa vie.

<< - Tiens tiens tiens... la belle plante que voilà... voyons voir en combien de temps tu fanes ! >>. Il lui donna alors une première gifle monumentale, qui la fit vaciller, puis une seconde dans la foulée, la promettant au sol, abasourdie. Phsysalia se mit à pleurer à chaudes larmes alors qu'un rire profond et sadique s'élevait du tréfonds de la gorge du démon. Il prenait grand plaisir à frapper l'innocente, jusqu'à ce qu'un filet de sang ne s'échappe de ses lèvres roses pâles. << - Non.... Maître... >>. L'orine se mit à chouiner, appelant à nouveau le seul qui pouvait la sauver à ses yeux et qui avait toujours prit grand soin d'elle... A chaque coup qu'elle prenait, de nouvelles marques violettes apparaissaient sur son corps et ses cris redoublèrent encore. C'était la toute première fois qu'un homme posait une main aussi rude sur elle et le rire démoniaque de ce monstre la terrorisait. Elle tremblait de tout son petit corps fragile et était impuissante. << - Bon, marre de tes pleures ! Debout ! Montre-moi comme tu danse... >>. Le Démon la souleva par les cheveux et la remit sur pieds, puis commença à lancer à ses pieds de petites boules d'énergie magique qui explosaient au contact du sol. Effrayé, Phsysalia sursautait à chacune de ces explosions, en de petits bonds. Elle ne comprenait pas ce que cet homme attendait d'elle, mais son corps réagissait instinctivement. Si jamais ce sort la touchait, elle allait avoir mal... Alors elle se mit à éviter du mieux qu'elle pouvait les petites boules, mettant toute sa maigre concentration à ce service. Plusieurs d'entres elles la touchèrent et brûlèrent sa peau, mais elle tenait bon, l'orine voulait vivre. Le Démon, quand à lui, prenait grand plaisir à jouer ainsi avec la gamine et plusieurs de ses subalternes s'étaient rassemblés en cercle autour de ce grotesque spectacle. Phsysalia était à bout de force, son corps blessé et sanguinolent, l'écume aux lèvres. Sa conscience était partit au loin depuis un bon moment déjà. Plus rien ne comptait d'autre que sa survie, et son instinct avait acquis le contrôle totale de son corps. Elle semblait se mouvoir tel un pantin désarticulé, la tête tantôt pendue en avant, tantôt rejetés en arrière. Ses yeux étaient mit clos et sa vision ainsi que son ouïe était brouillée. Par moment, faiblement, on pouvait encore l'entendre prononcer le mot "Maître"... Mais aucune autre pensée ne filtrait de son esprit absent. Ses forces l'abandonnaient petit à petit... Et alors que les éclats de rire des démons se faisaient plus forts, elle tomba au sol, évanouie.

Récapitulatif:

Edit : J'ai essayé de faire en sorte que vous n'ayez que peu de choses à changer dans vos postes. Encore désolée pour cette erreur...
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Mer 16 Juil 2014, 00:10


« Entendu ! »

A peine la voix de la Réprouvée s'était-elle fait entendre que le rouquin, bien que redoutant l'instant où il aurait à faire face aux créatures semant la destruction sur les terres sans la moindre distinction, avait répondu, avant d'adresser un regard aux soldats qui l'entouraient. L'autre individu qui avait été interpellé par la Réprouvée était une jeune femme aux cheveux noir de jais, à la silhouette fine et élancée, dont le visage aurait sans doute été agréable à regarder si le rouquin en avait eu le temps. Mais plutôt que de s'attarder pour ce genre de considération, il adressa un regard à Sayna avant de se jucher d'un bond sur son dos, interpellant la jeune femme du haut de sa monture :

« Je pars avertir le plus de gens possibles vers le Sud ! »

Être efficace dans les délais les plus courts s'avérait être capital. Si le Tiregan s'était préparé à devoir faire face à un instant ou à un autre aux Ridere, il avait omis de songer aux autres individus malveillants de ces terres, qui ne manquaient aucune occasion pour semer le trouble, surtout au sein d'un peuple méprisé depuis la nuit des temps. S'envolant d'un battement d'aile puissant, la dragonne lunaire se dirigea vers le Sud, frôlant le toit de ses écailles argentées afin que la voix de son compagnon se penchant par-dessus son encolure puisse atteindre les oreilles de ceux se trouvant en contrebas.

« Les Sorciers préparent un assaut ! Tenez-vous prêts ! Faîtes passer le mot ! »

Un avertissement que criait inlassablement le jeune homme, dont la monture quadrillait les airs, propageant la nouvelle. Et si le rouquin accusa un instant d'hésitation en entendant une explosion retentir dans son dos, provenant d'un lieu non loin de celui qu'il venait de quitter, il laissa Sayna continuer dans la même direction, estimant que d'autres s'occuperaient d'évacuer les blessés et de les soigner, à l'aide de compétences dont il était dépourvu. L'envie de jouer les héros lui était quelque peu passée depuis sa fuite de Drosera, d'autant plus qu'il faisait cette fois-ci partie d'une force de défense organisée, à même de trouver les individus les plus appropriés pour s'occuper de ce genre de chose. Aussi riva-t-il de nouveau son regard flamboyant sur les rues de la ville que Sayna survolait, réitérant ses avertissements à chaque fois qu'il repérait des soldats, qu'ils soient seuls ou en groupe.

Nul doute qu'il aurait persisté dans sa tâche pendant quelques temps encore si sa vue perçante n'avait pas décelé la présence de plusieurs Démons dans l'une des ruelles de la cité, attroupés autour d'un des leurs violentant une jeune femme blonde, dont les traits étaient déformés par la douleur. Le sang du Tiregan ne fit qu'un tour et, d'un coup de talon, il fit bifurquer la dragonne qui fondit droit sur l'attroupement de Démons, absorbés dans par le spectacle malsain que leur offrait leur congénère. Machinalement, il généra à partir du Portail du Forgeron une faux, la rage occultant les difficultés croissantes qu'il rencontrait habituellement à user de sa magie, et, poussant un cri, il sauta de sa monture, alors que celle-ci atterrissait brutalement dans la ruelle, repliant ses ailes et broyant au passage le corps de deux des acolytes du Démon violeur.

La lame du Tiregan décrivit une courbe de grande ampleur, tenant à l'écart les lames et griffes des Démons qui, s'ils avaient été épargnés par les griffes de la dragonne, ne s'étaient pas encore totalement remis de leur surprise. Et dans sa course mortelle, l'acier du rouquin rencontra la chair de celui qui s'amusait sans le moindre remord de la souffrance et des efforts désespérés d'une innocente, séparant impitoyablement sa tête du reste de son corps. Le défunt s'écroula ainsi sans la moindre grâce sur sa victime, son sang se mêlant à celui de la jeune femme, que le regard flamboyant du Tiregan n'avait pas manqué de remarquer.

« Enfoiréééés ! »

Son cri, comme son regard, n'était que colère pure. Ses doigts s'ouvrirent, et la faux meurtrière lui échappa, disparaissant dans le néant l'instant suivant la rupture du contact entre son manche et la chair du Tiregan. La révolte de ce dernier cependant toujours intacte, il convoqua à nouveau son Portail, usant de ses ressources limitées qu'il aurait pourtant dû utiliser avec parcimonie et en tira une épée bâtarde, décrivant quelques moulinets de sa lame argentée afin de tenir en respect ses adversaires assoiffés de sang et de luxure. Le grondement de Sayna faisant écho à la fureur du Tiregan, ses crocs vinrent décapiter l'un des Démons prisonniers de ses griffes, avant qu'elle ne s'envole, emportant avec elle sa seconde victime et abandonnant le rouquin dans la ruelle face à ses deux adversaires.

Le voile de fureur faisant obstacle à la raison du Tiregan se déchira lorsque la lame de l'un de ses adversaires vint tracer une longue estafilade sanguinolente sur son flanc droit. Comme piqué à vif, le jeune homme sursauta, la sensation de danger imminent lui revenant brusquement du fait de la proximité de son point faible et il recula, butant sur le corps du Démon qu'il avait décapité quelques instants auparavant, affalé sur la pauvre jeune fille dont la conscience semblait avoir disparu. Profitant de son déséquilibre, la lame du Démon fendit à nouveau les airs, ne parvenant cependant qu'à entailler légèrement le cou du jeune homme aux réflexes aiguisés. Le grondement de Sayna retentit à nouveau, avant que ses griffes ne viennent labourer le sol de la ruelle, emportant dans son sillage le rouquin, la jeune fille violentée et le cadavre de son bourreau.

Le vol de la dragonne ne dura que pendant les quelques minutes qui lui furent nécessaires pour trouver un groupe de soldats alliés, auprès duquel elle déposa le Tiregan, la jeune fille et le Démon mort. Et si le rouquin tituba quelque peu en regagnant aussi brutalement le plancher des vaches, il n'en perdit guère son sens des priorités et adressa un regard à la fois rageur et implorant sur ses alliés :

« Aidez-moi. »

Manifestant un certain dégoût, il écarta le cadavre du Démon du corps de la jeune fille qui venait certainement de subir le pire calvaire de son existence.

Spoiler:

Edit : Je n'ai pas tant eu à modifier que ça au final, merci Olwë x')
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Mer 16 Juil 2014, 09:50

Utopia venait d'essuyer une attaque sans précédent. Du palais, symbole de la royauté humaine, ne restait plus que des ruines. Les rues et les ruelles se trouvaient entravées par les nombreux débris et les pierres jonchant le sol. La ville avait été en partie détruite, les habitants évacués loin du désert et sa chaleur harassante. Du sanctuaire jusqu'à la citadelle blanche, on recueillait les blessés et les esseulés de la guerre. Les bâtiments publics étaient réquisitionnés, chacun faisait de son mieux malgré la surpopulation.
Sous le commandement général de l'archange véritable de la charité, Lucain avait donc pris en charge tout un secteur. Jour après jour, il veillait à secourir les nécessiteux. A force de magie des cieux, les plaies du corps et du cœur se refermaient. A force de mot se ravivait une force abattue. Pierre après pierre se bâtissait un nouvel espoir.

Accoudé à l'un des nombreux balcons de la citadelle, l'archange observait la nuit d'encre envelopper le monde de son manteau d'étoile. Ses traits étaient tirés. Il n'avait pas dormi depuis des jours. La fatigue s'était accumulée en épuisement. Ses mains même le faisait souffrir, tant il avait usé de magie. Malgré cela, il semblait serein.
On le vit s'éloigner de la rambarde de pierre et s'asseoir. Sa main se porta machinalement à Astalivey : l'ange manipula longtemps de pendentif de cristal entre ses doigts. Ses pensées étaient tournées vers Vénus Aelia. Cela faisait longtemps qu'il n'avait eu de ses nouvelles. Il espérait et se demandait si tout allait bien pour elle. Ses yeux bleus : il ne les avait pas oubliés. L'homme pensa ensuite à Erza. Sa dernière missive gisait contre sa poitrine, dans l'une des poches de sa veste. A son propos, il ne doutait pas. Lucain avait presque plus de foi en la force de cette femme qu'en la bonté de l'âme humaine. Il souhaitait seulement que la fortune les placent sur le même chemin à nouveau. Qu'il puisse la revoir avant la fin de la guerre, dont on ne pouvait présager l'issue. Lucain incarnait la force, mais il n'était pas invincible. Aussi se prenait il parfois à penser à la mort. Brièvement : cela ne menait jamais à rien. Mais en ces instants fugaces, il ne pensait qu'à elle.
A elle et à son fils, Thymael. Le garçonnet avait bien grandit. Ce n'était plus un nourrisson chétif dépendant des soins de ses parents, mais un jeune enfant avide de découvertes. Il marchait, courrait et enrichissait chaque jour son vocabulaire. Tâche ardue, dans la mesure où trois langues se parlaient couramment autour de lui, mais qu'il surmontait fort bien. Le sang des Taijis coulait dans ses veines, à n'en point douter. Pour le meilleur et pour le pire, peut être.
L'ange esquissa un sourire : ses pensées étaient plus noires qu'il ne le présageait lui même. A force de tenir, il ne se voyait pas tomber. Car il se devait de garder la tête haute envers et contre tout : en bon archange véritable de la force, il se devait de rester debout. Ironique solitude. Lucain aurait aimé parler à quelqu'un ce soir la. Il aurait aimé évoquer ses difficultés personnelles. Mais en dépit de la foule croissante et des bonnes âmes de son entourage, il ne voyait personne à qui se confier. Les quelques candidats à ce désir comptaient au rang des absents, de ceux dont il ignorait le sort. Tant pis : ce n'était pas tellement important en fin de compte. Il ne pouvait se permettre de s'apitoyer, c'était indigne.
"Simu !
La voix de son fils résonna dans le couloir de la citadelle. L'instant d'après, la petite tête blonde apparut, bras tendus en direction de son père.
"Ie savrese ika i drayatil.
L'archange attrapa l'enfant et l'assit sur ses genoux, tout en répondant dans la langue des anges.
"Ku shehe ika asha. Breviran.
L'atmosphère s'emplit d'une imperceptible mélodie, murmurée par le père berçant sa progéniture pour qu'elle s'endorme. Narrée, quelque aventure d'ailés blanc, légende héroïque aux figures lumineuses et colorées en habit d'argent, emplie de morale et de vertu. Peu à peu, le petit Thymael s'endormit.
"Archange Lucain? La silhouette d'un ange se dessina dans le camaïeu de bleu de la pénombre nocturne. Une missive pour vous.
Le blond remercia le coursier et ouvrit le pli sans attendre. Impassible autant qu'impatient, on le vit déplier la lettre et parcourir du regard la belle calligraphie de son auteur. La nouvelle était tombée : la guerre continuait. Demain, il irait à Stenfek.
***
L'archange fut accueilli sans joie ni rejet par les réprouvés de Stenfek. Personne ne pouvait ignorer le lourd passé qui liait les deux races. Tout comme personne ne pouvait ignorer les mains tendues par la royauté nouvelle du peuple blanc aux enfants des deux rives. Aujourd'hui, un archange véritable allait combattre à leurs côtés, les défendre. Le symbole était fort. D'un point de vue personnel, Lucain était satisfait. Il souhaitait poursuivre dans cette voie avec les réprouvés. Et si le destin devait un jour le mener sur le trône, il espérait que cette journée resterait à son compte, comme une première marque de ses orientations politiques.
Comme à Utopia, il avait choisi de revêtir les couleurs de son peuple, agrémentées d'une cocarde portant les armoiries de la capitale, Stenfek. Son armure, plaquée d'électrum finement ouvragé, luisait sous la faible lueur de son aura. Il portait aux épaules une cape bleue, dont la capuche voilait en partie son visage sous l'ombre du rebord déployé. De part et d'autre étaient ses ailes immaculées. L'archange ne rechignait pas à se parer de symboles en temps de guerre. C'était un message à l'adresse de ceux qu'il aurait à affronter. Demeurer digne dans l'adversité, afficher sa puissance, comme pour signifier aux agresseurs que le combat ne sera pas de tout repos. Lui, du moins, n'était pas prêt à en démordre, comme chaque fois qu'il partait au front.

C'est donc au milieu des ailés bicolores que l'archange suivit le début des offensives. Des sorciers s'étaient invités à la porte de la cité, prêt à semer le trouble une fois de plus. Peu après, une explosion avait secoué l'atmosphère, faisant trembler tous les murs et les cœurs. Lucain pensa immédiatement à rejoindre les lieux du sinistre, mais l'offensive ayant déjà commencée, il se retrouva bloqué pendant de longues minutes, à combattre parmi les réprouvés.
Peu après, le ciel s'obscurcit à l'approche d'un dragon. L'archange suivit la scène, d'abord sans comprendre. L'animal venait de libérer le cadavre inerte d'un démon, un jeune homme à la chevelure flamboyante et une femme blessée. Lucain approcha aussitôt, répondant aux supplications révoltées du jeune homme : il craignait d'avoir comprit ce qui venait de se passer. En effet, en constatant l'état de la jeune blonde, ses craintes se virent confirmées.
Parvenu à son côté, l'homme posa un genoux à terre et rabattit sur ses épaules la capuche de son vêtement. Ses gestes étaient lents. Après ce qu'elle venait de vivre, il ne voulait pas la brusquer. Déployant ses ailes immaculées, il murmura alors.
"N'ayez pas peur. Je vais vous soigner...
Les ailes de l'archange formaient une barrière autour de l'orine afin de l'isoler du chaos environnant. Après seulement, il usa de sa magie des cieux pour refermer les plaies provoquées par l'agression du démon. Les plaies du corps, qui cicatrisèrent aussitôt, quand à celles de l'âme... L'archange transmit toute la puissance de la vertu qu'il connaissait le mieux : la force. Cela l'aiderait à surmonter cette abjecte épreuve. Du moins, elle disposerait d'assez de ressources mentales pour se relever et, au moins, se mettre en sureté. L'endroit était toujours le théâtre des attaques des sorciers et autres créatures maléfiques.
L'archange se releva donc, à regret : il aurait voulu l'accompagner davantage. Mais il ne pouvait se le permettre. De nombreux blessés attendaient probablement encore d'être tirés de la, sur les lieux de l'explosion. Ses prunelles azur balayèrent l'espace pendant un court moment. Puis, il adressa un regard plein de compassion à la demoiselle, un autre au tiregan duquel on ne pouvait qu'être reconnaissant, et s'envola finalement.

Arrivé sur place, l'archange découvrit une ruelle obscurcie par la fumée et les débris. Les façades avaient été en partie détruites, quand certaines demeures se voyaient tout à fait anéanties. Le blond plissa les yeux, comme pour percer à travers la poussière. Il finit par dissiper le halo à coup de maîtrise de l'air, révélant ainsi tout à fait le carnage qui venait de se produire. De nombreuses personnes attendaient d'être secourues. Certaines avaient seulement un membre coincé sous une roche, d'autres davantage. D'autres encore étaient seulement égratignés. Et au milieu de tout cela, des cadavres. Le blond prit le parti de faire attendre tout ceux dont la vie n'était pas directement menacée et entreprit de dégager les victimes les plus gravement atteintes. Sa magie blanche rayonnait. Mais encore une fois, il ne pouvait se permettre de soulager tout à fait chacun des habitants. Les ressources qu'il leur donnait devaient leur permettre de se déplacer. Après un moment, l'endroit se densifia. D'autres soigneurs et aide affluèrent. Le réseau se mit en place, on commença à évacuer les blessés. Lucain persévérait toujours, de son côté, à extirper les malheureux de la.

1528 mots:

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Mer 16 Juil 2014, 14:43



Les ordres de la Réprouvée était l’on ne peut plus clair. Une attaque de sorcier était imminente et il fallait s’y préparer. L’Ombre hocha machinalement la tête pour confirmer même si la demoiselle était déjà bien loin devant. Cependant, elle n’eut guère le temps de faire grand-chose qu’une violente explosion l’envoya valsé directement sur le sol.  Le souffle propulsa des débris de pierre un peu partout et la gardienne eut juste le temps de se recroqueviller sur elle-même pour se protéger de leur chute. Heureusement, ce ne fut que des petits cailloux pour la plupart qui la touchèrent, ne provoquant que quelques désagréables écorchures sans grande gravité. Elle n’avait plus les idées très claire, mais la voix de la Réprouvé lui permit de réagir. Elle secoua la tête, remit de l’ordre dans son esprit et oscilla un instant sur ses jambes avant de retrouver toutes ses facultés et l’équilibre. Délaissant l’attaque des sorciers, la gardienne se dirigea rapidement vers le sinistre afin de dégager les blessés. Certaines bâtisses à moitié soufflée par l’explosion étaient en équilibre précaire sur leur fondation malmenée. Elles ne tarderaient guère à lâcher prise et ensevelir ceux qui restaient dedans. Heureusement, le flair de sa louve lui permettait de retrouver plus aisément les personnes prisonnières, même si la fumée lui piquait la truffe et lui faisait commettre quelques erreurs d’aiguillage.

« Éloignez-vous de cet endroit et que les valides aident ceux qui ont du mal à se déplacer » ordonna-t-elle à ceux qu’elle dégageait des pierres.

Les moins blessés par l’explosion tentait une épaule à ceux qui avaient besoin de s’appuyait et marchait aussi vite qu’ils le pouvaient pour mettre de la distance entre eux et les maisons tremblotantes. Et comme cela ne suffisait bien, il fallait bien évidement que des démons s’en mêlèrent ! L’Ombre grimaça lorsqu’elle en vue un prendre sa direction, mais préféra aller à sa rencontre plutôt que de voir un combat prendre lieu entre des bâtisses qui pourraient d’un moment à un autre leur tomber dessus sans même prendre la peine de les prévenir. Arrivée à sa hauteur, elle lui donna un coup d’épée vers le ventre sans autre préambule. Aaliah avait horreur de parler, alors elle n’allait certainement pas tenter une conversation avec ce démon dont le regard lui indiquait clairement qu’il n’avait nullement l’intention de lancer une procédure de paix à son encontre. Il para l’attaque aisément et lui asséna un violent coup de poing dans le ventre la propulsa une fois de plus sur le sol. Le démon était fort et agile, un mélange de compétence que l’Ombre n’appréciait pas vraiment. Elle n’avait pas l’intention de se laisser faire, mais son adversaire fut le plus rapide pour la redresser. Une main sur la gorge suffit à la remettre sur ses pieds et elle profita de cette proximité dérangeante pour lui cracher au visage.

« Toi, je vais t’envoyer dans l’autre monde ! lui lança-t-il en passant une main sur ses yeux pour en chasser la salive reçue.
Pas la peine de te fatiguer, j’y suis déjà ! ».

Et profitant de son erreur de protection, l’Ombre tendit la main afin de récupérer la dague que l’elemental de l’air caché dans son corsage venait de lui faire glisser. Elle poignarda le démon qui surpris par la douleur recula d’un pas en la libérant de son étreinte. Pour éviter toute attaque surprise, elle donna un second coup de dague, en pleine gorge cette fois, le décapitant presque. Il s’affronta sur le sol aussi vite qu’il était apparu. L’Ombre aurait bien voulu profiter de cet instant pour persifler sur le cadavre du démon, mais des voix effrayée l’appelaient à l’aide et elle courut aussi vite qu’elle le put dans leur direction. Un mur menaçait de s’effondrer… Ou plutôt, des pierres se décrochaient et emportaient avec lui un pan de mur de la bâtisse. La gardienne usa de ses pouvoirs pour créer un bouclier afin de retenir les débris.

« Vite, partez de là ! » hurla-t-elle aussitôt en grimaçant de douleur.

La magie s’affaiblissait et elle n’était pas épargnée par ce phénomène. Ses ressources s’épuiseraient trop vite pour pouvoir maintenir longuement cette protection. Luuna aida les gens à déguerpir en leur donnant des coups de museau dans les mollets pour relever ceux qui éprouvaient quelques difficultés. La louve eut à peine le temps de s’éloigner à son tour que le bouclier crée disparut aussitôt, permettant à l’éboulement de suivre son cour. La gardienne ne put que faire un pas de côté, inutile. Elle toussa et cracha de la poussière lorsqu’elle recouvra ses esprits. Un filet de sang s’échappa de son front maltraité, mais le coup n’avait pas été assez violent pour la plonger dans une inconscience profonde. Elle avait juste la désagréable impression d’être compressé... L’Ombre tenta de se redresser, mais un poids sur le dos lui arracha un cri. Un lourd morceau de poutre la maintenait sur le sol. Une partie de la charpente de la défunte maison, sans aucun doute. Elle souffla à sa louve d’aller chercher de l’aide pour la dégager de là et l’animal disparut aussitôt dans un nuage de poussière.

Elle était seule depuis à peine quelques secondes, qu’une voix désagréable lui fit indiqua qu’elle souffrirait d’avoir tué son frère. Le frère du démon qu’elle avait affronté, assurément. Elle referma les poings, ignorant encore comment elle pourrait se défendre contre une éventuelle attaque. Cependant, le démon préféra tout simplement s’asseoir sur la poutre
« Assis, c’est mieux pour parler, ricana-t-il tandis que l’Ombre ne put retenir un cri de douleur, excuse-moi, j’ai pris un peu de poids ces derniers temps, rajouta-t-il dans un petit rire.
Arg… Fot-en-cul, dégage de laarh »

Faisant fi de ses insultes, il entreprit de lui raconter une histoire sur sa famille donc elle en avait que faire.



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Mer 16 Juil 2014, 23:24


Anahriel pénétra dans la cité et fut subjugué par la prestance des lieux. Stenfek imposait le respect, tant par son architecture élégante que par l'atmosphère de puissance qui y régnait, surtout en ces temps de guerre. Les rues étaient pavées de toute part, et une grande fontaine trônait sur la place publique où une foule s'agitait. Elle put apercevoir ça et là des coins de verdures et des grands chênes agrémenter le raffinement sobre de la ville. Néanmoins, Anahriel ne s'attarda pas plus à la contemplation de la cité, consciente qu'il y avait plus urgent à faire. Un bruit courrait qu'une attaque de sorcier se préparait aux portes de la ville. Elle se dirigea donc vers un attroupement qui s'était formé au centre de la place. Elle vit une Réprouvée atterrir au milieu de tout ce monde, certainement une personne importante au vue de sa prestance. Mais elle n'eut pas le temps de se poser davantage de questions sur l'identité de cette femme, car une explosion retentit au même moment, faisant trembler le sol et les bâtiments à proximité. Anahriel se retrouva projetée au sol et en fut sonnée pendant quelques instants. Quand elle reprit ses esprits, elle vérifia tout d'abord qu'Antiel n'était pas touché, puis s’aperçut que des constructions avaient été détruites, certainement avec des personnes à l'intérieur. Il fallait également prendre garde aux incendies qui menaçaient de se déclarer, les décombres fumant encore.
Anahriel entendit la voix de la Réprouvée aperçut tout à l'heure s'élevait du brouhaha qui s'était créé. Elle ordonna aux personnes présentes de se répartir les tâches et envoya certains trouver l'origine de cette explosion, et d'autres d'aller aider les blessées. Elle l'entendit également encourager les Réprouvés présents, et ceux-ci répondirent en scandant en chœur un cri de guerre. Ce peuple était décidément très courageux..aucun d'entre eux ne semblait vouloir fuir ou se décourager, même face au danger et à la mort. Ils faisaient de puissants alliés.


Anahriel réfléchit et se dit qu'avec sa magie déclinante et sa faible constitution, elle serait plus utile en tant que guérisseuse qu'en tant que combattante. Et en cas de besoin, elle avait toujours Antiel et sa dague pour se défendre. C'est pourquoi elle décida de se diriger en courant vers les ruines qui ornaient désormais cette zone de Stenfek. Il n'y avait pas une minute à perdre, des vies étaient très certainement en danger. Cependant, son attention se porta sur un dragon qui venait de se poser non loin de là, déposant au sol un jeune homme et une jeune fille apparemment inconsciente. Elle s’apprêtait à s'approcher d'eux, mais un ange blond vint se poser à leurs côtés. Anahriel vit ce mystérieux inconnu envelopper la jeune fille de ses ailes immaculées, cachant à sa vue ce qu'il se passait. Il  se dégageait de lui une aura de douceur et de force mêlée..Anahriel n'osa pas s'approcher davantage, et attendit donc que l'homme se fut éloigné  dans un battement d'aile. Une fois arrivée à la hauteur du jeune homme et de la jeune fille encore inconsciente, elle put voir que l'ange lui avait délicatement posé sa cape sur le corps. Elle avait l'air d'aller bien, physiquement du moins. Le sang séché qu'elle avait sur les jambes ne l'inquiéta pas plus que ça, car elle n'avait aucune blessure apparente.
Elle se tourna donc vers le tiregan qui titubait quelque peu, le regard fou de colère. Elle s'aperçut que du sang coulait d'une blessure située sur le flanc droit du jeune homme. Elle s'approcha de lui, et lui dit d'une voix douce :
« Je vais m'occuper de ça. Ne bouge pas. »
Et sans plus de cérémonie, elle appliqua ses mains sur la blessure qui était heureusement superficielle. Anahriel se concentra du mieux qu'elle put, puisant la force nécessaire à son sort dans les arbres et les plantes les plus proches. Ce ne fut pas chose aisée, sa magie laissant à désirer ses derniers temps, mais elle finit par y arriver. Quand elle retira sa main, l'estafilade s'était refermée, et le sang ne coulait plus. Elle sourit au jeune homme brun, satisfaite d'avoir pu lui venir en aide.


Elle voulut lui adresser quelques mots, mais elle vit un loup noir surgir des nuages de poussières qui avait envahit les lieux. Il semblait effrayé. Antiel alla spontanément à sa rencontre et ils restèrent tout deux face à face quelques instants. Puis, il se retourna vers elle avant de suivre le second loup. Anahriel ne pouvait pas savoir ce qu'ils s'étaient dit, mais elle savait comprendre son compagnon. Il lui avait clairement fait comprendre qu'il fallait qu'elle les suive. Elle eut un dernier regard au tiregan qui avait l'air de s'être complètement rétabli, et courut derrière les deux loups.
Ils arrivèrent non loin d'une maison qui s'était écroulée. Au milieu des débris gisait une femme qui semblait blessée, coincée sous une poutre et..un démon qui s'était assis dessus. Anahriel recula instinctivement, consciente que c'était un ennemi de taille. Mais ne pouvant rester là sans rien faire, elle réfléchit à tout vitesse à un moyen de secourir cette femme qui était, il faut l'avouer, dans une situation plus que délicate. Anahriel était quelque peu affaiblie par la magie qu'elle avait du utiliser pour soigner le tiregan, mais poussée par l'urgence de la situation, elle réussit à se rendre invisible et à se de façon à avoir accès au dos du démon. Ne sachant pas combien de temps son sort allait pouvoir tenir, elle se dépêcha de demander à Antiel et à l'autre loup, ou plutôt louve, d'attaquer le démon par surprise, à la gorge de préférence. Ils s'exécutèrent immédiatement, l'ennemi n'ayant pas le temps de faire un seul mouvement. Anahriel profita de cet effet de surprise pour lui crever un œil à l'aide de sa dague et lui verser dessus l'intégralité de la flasque d'alcool qu'elle avait toujours sur elle. Puis, une fois qu'Antiel et la louve se furent écartés, elle créa une petite flammèche (elle ne pouvait guère faire plus de toute manière) qu'elle envoya sur le démon qui s'embrasa instantanément. Celui-ci n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait et se mit à tourner dans tout les sens. Ne sachant pas si cela serait réellement efficace sur un enfant des Enfers, mais ne voulant pas s'attarder pour le découvrir, Anahriel se précipita sur la femme qui était toujours coincée et à l'aide des deux loups, elle réussit à déplacer la poutre de quelques centimètres, assez pour dégager la plus grande partie de son corps. Redevenue visible, elle s'adressa à la jeune femme :
« Tu peux te lever ?? » lui demanda t-elle, jetant un coup d’œil au démon qui n'allait pas tarder à reprendre ses esprits, et ne serait sûrement pas content du tout une fois ceci fait.
Anahriel aida la femme à se relever et passa son bras autour de sa tête afin de l'aider à marcher. Elle saignait, mais il fallait à tout prix qu'elle trouve d'abord un coin où se cacher et où ils seraient en sécurité avant de pouvoir la soigner.


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Ven 18 Juil 2014, 00:52

Après un grand soupire, les bras ballants, Erza finit par s'asseoir sur une grosse pierre qui avait été arrachée à la maison qu'elle formait auparavant. Non seulement il n'y avait personne qu'elle connaissait, mais en plus, elle s'embêtait. Bien sûr, tout le monde courait à droite et à gauche pour sauver la ville mais, elle, elle ne voyait qu'un tas de cailloux sans aucune valeur. Les cités se reconstruisaient au pire. Et puis, puisque son père était si grand et si fort, il n'avait qu'à claquer des doigts pour sauver la ville. Il ne semblait pourtant ne pas être là. Bof, de toute façon, elle avait décidé d'arrêter d'attendre après ses parents. Elle allait rentrer au château Malkavian, voilà ce qu'elle allait faire. Ce serait tout de même plus intéressant. Et puis, elle pourrait finir la nuit que son imbécile de frangin avait subitement interrompu pour rien. « Hey toi ma jolie... ». En réalité, elle n'entendit pas le démon parler. Elle ne savait pas que l'on pouvait s'adresser à elle de cette manière et ne le concevait même pas. Il fallait être complètement fou en réalité. C'était quoi son problème après tout ? « Ma », non mais elle ne lui appartenait pas, ils n'avaient pas garder les cochons ensembles. « Jolie », ça, ça restait à démontrer. Certes, elle avait un physique plutôt chantant, mais elle était très loin de faire succomber les badauds quand elle passait dans la rue. Enfin, si, ils succombaient parfois, quand il lui prenait l'envie de les frapper violemment pour une raison x ou y. Bref, quoi qu'il en soit, voilà un démon bien mal avisé, surtout quand sa grosse main osa venir se poser là où il ne fallait pas. Erza dans toute sa splendeur. Admirez la inerte, elle vous paraîtra bien élevée et sage, entendez la parler ou observez la agir et vous changerez immédiatement d'idée. C'est sans doute le processus que suivit la pensée du démon. La voyant assise sagement sur une pierre, peut-être avait-il cru à une âme égarée, une âme parfaite pour subir quelques sévices. Mais quand son regard rubis se tourna vers lui pour le fusiller littéralement, il dut penser le temps qu'elle lui laissa pour déglutir, qu'il avait fait une erreur monumentale. Et en effet, la Réprouvée se leva pour lui décocher une droite qui lui déboîta la mâchoire. Néanmoins, cela ne changea rien à son envie de rentrer chez elle. Le démon à terre, elle le fixa avant de lui aboyer : « Relève toi et la prochaine fois ce sera ton cerveau qui finira par terre ! ». Qu'ils étaient débiles ces démons...

Erza se mit donc à marcher, prenant le temps de poser l'un de ses pieds sur l'homme au passage histoire de lui montrer qui commandait ici. Après tout, ce n'était pas parce qu'elle était peu vêtue, comme d'habitude, qu'il fallait tout de suite en conclure qu'elle était prête à se jeter sur n'importe quel désespéré de la vie. Ça, c'était avant qu'elle ne rencontre Lucain. Maintenant, même si tout cela était compliqué, elle restait sage, aussi parce que personne d'autre ne lui semblait mieux que lui. Et d'ailleurs, comme si ses pensées les avaient rapproché, elle l'aperçut un peu plus loin. Il n'avait pas répondu à sa lettre alors elle en avait conclu qu'il boudait ou quelque chose comme ça. « Hum... ». Devait-elle aller le voir ? Elle l'observa un moment, constatant qu'il semblait aider les réprouvés. Ce n'était pas commun. Peut-être devrait-elle le faire également ? Après... soigner les blessés, ça ne la bottait pas spécialement. Ils avaient qu'à faire attention et puis, elle les connaissait, ils l'étoufferaient avec leur reconnaissance. Elle n'avait pas envie de se les coltiner toute son existence durant. Non. Elle, elle allait se battre et ratatiner la tronche du premier qui passerait par là. C'est ce qu'elle fit, fière d'en avoir rétamé un autre. Sauf que celui-ci sortit ses ailes bicolores pour se relever, la fixant d'un air dédaigneux. « Ah ben mon gars, fallait annoncer la couleur direct ! ». Décidément, ces Réprouvés...

Erza soupira. Elle avait mal dans ses articulations. Seulement, si Lucain la voyait prendre racine sur le champ de bataille, il ne serait sans doute pas ravi. Il fallait qu'elle le soutienne, voilà ce qu'elle devait faire. Il avait décidé de défendre les Réprouvés, elle les défendrait aussi. De toute façon, elle n'avait rien d'autre à faire et les sorciers et les démons ne lui inspiraient pas confiance. Quitte à choisir un camp, autant que ce soit celui de l'ange. La jeune femme finit donc par sourire, de ce sourire carnassier dont elle avait le secret, celui qui dit, en d'autres termes, qu'elle va défoncer quiconque se mettra sur son chemin. La Réprouvée finit par repérer un ennemi, s'avançant vers la personne en faisant apparaître son marteau, le marteau du temple des esprits. Elle allait lui en décocher un bon coup...

821 mots

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Mitsu
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Mitsu
Mar 22 Juil 2014, 01:03


[EVENT] Partie II. Stenfek 740857PNJEventII6

Alicia observait la situation. Les choses semblaient rentrer dans l'ordre. Ce n'était toujours pas le calme qu'elle espérait mais les Réprouvés était un peuple guerrier des plus remarquables. Bien sûr, ils n'étaient pas seuls et la jeune femme avait repéré quelques étrangers qui ne manquaient pas de courage. En effet, l'entraide était de mise et si les démons avaient réussi à malmener plusieurs jeunes femmes, ce n'était guère sans représailles. De plus, les femmes de son peuple étaient, comme leur mari, de grandes combattantes, de celles qui cultivaient la terre et qui savaient manier lames et outils agricoles. La Réprouvée était fière des siens ! Fière des événements qui se déroulaient devant ses yeux. Son regard se posa sur un Ange et elle sourit. Si seulement. Si seulement les choses pouvaient s'améliorer entre leurs peuples. Seulement, même si quelques tentatives avaient été faites, le mal fait par le passé ne pourrait guère se guérir facilement. Elle doutait que la plupart des Anges souhaitent une alliance. Elle doutait également que la plupart des Réprouvés la désirent. Mais les mentalités pouvaient évoluer, changer. Les Démons avaient choisi leur camp cependant. Contre eux ; et ils le regretteraient amèrement. Celle qui aurait pu être Sentinelle fit apparaître dans ses mains une faux, la lame s'élevant à quelques centimètres au dessus de sa tête. Elle devait s'occuper des sorciers, de ceux qui avaient décidé de désobéir à leur souverain. Un sourire étira de nouveau ses lèvres lorsqu'elle pensa qu'aucun d'eux n'en sortirait vivant. Lord tuerait ceux qui s'était laissé berner et le peuple de Stenfek se chargerait du reste de la vermine. « Tuons ces couards ! ». Elle fit signe à plusieurs des siens de la suivre, évitant grâce à son bouclier de protection une probable maladie rôdant à cause de Lux In Tenebris. Si elle avait su ce que le futur leur réservait à ce moment du passé où elle se tenait si proche de Jun Taiji, elle l'aurait tué. Depuis sa royauté, Sorciers et Réprouvés étaient ennemis. Soit, elle s'y était faite, les premiers étant de la pire espèce, mais moins son peuple avait d'opposant, mieux elle se portait. Les tortures passées ne devaient jamais être remises au goût du jour. Aujourd'hui, et pour le reste de son existence, Alicia se battait pour la liberté de son peuple, pour ces terres qui lui appartenaient, ces terres dont nul être ennemi ne devait fouler le sol. Sa faux brisa l'air avant de s'abattre sur l'épaule d'un sorcier qu'elle trancha. Son bras tomba, sa tête le rejoignit peu de temps après. Les muscles bandés de la jeune femme ne connaissaient nul repos. Elle les tuerait jusqu'au dernier.

[EVENT] Partie II. Stenfek 341461FilledeVolen
Alicia finit par se rapprocher d'un groupe de deux démons, juste avant que l'un d'eux ne lance une sphère vers une habitation qui explosa comme la première. « Fils de chien ! ». Elle l'empoigna à la seconde même où une femme levait son marteau dans la direction du second, bousculant les deux démons pour qu'ils viennent se fracasser sur ce dernier. La Réprouvé jeta un coup d’œil à l'attaquante, la reconnaissant immédiatement. « Vous ? ». La fille de Zéleph. Seulement, elle n'eut pas le temps de s'attarder, un homme l'appelant, une bien mauvaise nouvelle en bouche. «  Les filles du seigneur des deux rives ont été attrapée par des sorciers qui se sont réfugiés dans une habitation ! ». « Quoi ? ». Alicia n'en revenait pas, levant les yeux au ciel, plus agacée qu'autre chose. Bien entendu, la panique la gagnait, mais ces filles étaient impossibles. Si on leur disait de rester cachées, elles faisaient en sorte de sortir au grand air. La Réprouvée ne souhaitait pas qu'il leur arrive malheur, mais une bonne leçon ne leur ferait pas de mal. Fixant le champ de bataille du regard, elle finit par demander à l'homme de chercher des gens pouvant aider à les sortir de là. Puis, elle se dirigea vers l'Ange. Il était occupé, comme tout le monde, mais s'il sauvait les filles du roi, alors peut-être que cela pourrait favoriser l'entente. Alicia n'aimait guère être placée dans la lumière, elle préférait travailler dans l'ombre, et c'est pour cela qu'elle lui tint ce langage. « Excusez-moi ! Je sais que vous êtes un Ange et que nos peuples n'ont jamais été en excellent terme. Mais j'aimerai croire en vous. Les filles du roi se sont faites enlever par des sorciers dans le bâtiment là bas. Si vous êtes là, c'est pour soutenir les miens. Ce que je veux, c'est la paix et un geste fort de votre part pourrait bien contribuer à continuer de changer les mentalités. Faites comme vous voulez mais je ne vous ai jamais rien demandé. ». Elle sourit d'un air entendu avant de se retirer, courant vers deux femmes semblant dans le pétrin. L'une d'elle était blessée. « Attendez, je vais vous soigner. ». Même si sa magie était défaillante par moment, elle gardait tout de même une bonne maîtrise. Après quelques secondes, elle se retira. Ce n'était pas parfait mais ça irait.

« Alicia ! Une orine s'est faite agressée sur nos terres ! Elle va bien mais... ». Les Réprouvés devaient protéger le peuple de Maëlith, plus qu'une obligation, c'était un devoir moral ! C'était inadmissible, même par temps de guerre. « Bien, vas voir ce qu'il se passe, si elle a besoin de quelque chose, et félicite grandement ceux qui lui ont porté secours ! ». Tellement de choses à gérer. Les magiciens, il fallait qu'ils arrivent. Fixant le ciel, Alicia était inquiète. Démons, Sorciers, peu importait au final. Mais les Ridere... c'était une autre histoire. Et ce qu'elle semblait voir au loin, pouvait en être un. Elle ne savait pas, n'était pas sûre, mais priait pour qu'elle se trompe.

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