Conseil des chefs [PV souverains]

Ven 05 Avr 2013, 23:21

« Ceci est inadmissible! ». « William, ferme la. ». Mitsuko sourit devant la mine déconfite du dieu, Violette se retenant de rire à ses côtés pour ne pas interrompre ce combat entre divinités, combat qui durait depuis bien trois heures. Seulement, à ce stade, les autres esprits du temple avaient donné leur accord, accord qui semblait caduque sans l'aval du « meilleur ami » de la déesse. « Tu vois, les gens que je côtoie déteignent sur moi. J'en deviens impatiente et grossière. ». « Oui. C'est franchement répugnant. ». « Je suis bien d'accord. Cela dit, si je te répugne tant que cela, tu peux très bien partir. Je veux le temple, je n'ai jamais demandé à ce que tu sois là. ». Il s'approcha d'elle, menaçant. « Que vas-tu faire, me mettre une fessée pour avoir osé t'insulter? ». Elle leva un sourcil comme si elle attendait avec un certain amusement la réponse qu'il pourrait lui formuler. Les Aetheri ne pouvaient pas se battre les uns contre les autres autrement que par leurs fidèles, c'était une règle fondamentale, mais la tension entre les deux était palpable, tellement que Kaa intervint, posant l'une de ses mains sur l'épaule de William, lui murmurant quelques mots bien trop bas pour être entendus avant de sourire à la reine des humains, laissant les deux autres dieux s'affronter du regard. « Votre entreprise est honorable mais sera inutile, je veux que vous le sachiez. ». « J'ai grandi en croyant dur comme fer que qui ne tentait rien n'avait rien. ». « C'est louable et c'est la raison pour laquelle nous acceptons de vous laisser le temple l'espace de quelques jours. ». Mitsuko sourit au dieu puis détourna le regard, ignorant alors William avec tout le mépris dont elle était capable. « Quelques heures seraient largement suffisantes je pense. Entres les souverains qui ne viendront pas, ceux qui ignoreront les autres et ceux qui feront tout pour qu'il y ait un incident diplomatique, je crains fort que la réunion se termine plutôt rapidement. ». « Je le crains aussi. C'est pourquoi vous resterez avec eux, Mitsuko. Vous prendrez note et vous veillerez à ce qu'aucun n'en ressorte blessé. Je compte sur la neutralité de l'ancien esprit de la mort en vous demandant cela. Peu importe vos liens, peu importe votre avis, vous devrez assumer votre rôle mais je suis certaine qu'une femme ayant embrassé la voie de la tortue saura y faire. ». « Je répondrai de mes erreurs si celles-ci trouvent existence. ». « Tu pourras voir ton si cher oublié comme ça! ». William avait craché ces mots avec une expression des plus humaines. Levant les yeux au ciel, la déesse préféra ne pas relever, ne comprenant réellement pas les aboutissants. Était-il obsédé par Naram à ce point? Quoi qu'il en soit, ce n'était pas son cas et si, justement, il y avait bien quelqu'un qu'elle ne voulait pas voir, c'était lui. Violette finit par prendre l'une des mains de la déesse : « Préparons donc la salle. Chargez vous de préparer les invitations, je me chargerai de la décoration. ». Puis, elle murmura tout bas. « Et arrêtez de faire attention à lui, il doit être jaloux pour réagir de la sorte. ». Ce n'était pas ça mais Mitsuko n'avait pas envi de chercher l'anguille cachée sous la roche. Les rapports entre le Mârid et ce dieu semblaient houleux et elle n'avait aucune envie de s'interposer.

~ ~ ~

Les invitations furent donc envoyées aux chefs de races, tous, sans exception, afin de les convier à une discussion qui se tiendrait au temple des esprits, temple mis à la disposition de tous pour l'évènement. Une table ovale fut dressée, des plats et boissons mis à disposition et une douce musique se fit entendre en fond, apaisante. Dans un petit coin, la déesse de la justice était installée à un bureau, une plume dans la main, ne faisant que de très légers signes de la tête aux invités d'honneur, le même pour tous. Connaissances, anciens ennemis, amis, fidèles, il n'y avait strictement aucune différence. Violette, quant à elle, se tenait debout, placée à l'un des deux bouts de table. Elle mènerait la réunion et, de ce fait, ce serait elle qui commencerait à parler et exposer ses idées et ses reproches. Elle attendit donc que l'heure soit arrivée, l'heure pile, pour commencer. Mitsuko tendrait une feuille avec le résumer de la rencontre aux rois retardataires afin de ne point les laisser dans l'ignorance.

« Bien. Bonjour à tous et merci d'avoir répondu présents. ». Elle regarda chacun des souverains présents, un air déterminé luisant dans son regard. « Si je vous ai invité ici ce n'est certainement pas par gaieté de cœur mais parce que les temps deviennent de plus en plus chaotiques. Si nous continuons tous à alimenter les tensions sévissant entre nos peuples, une guerre mondiale sera de mise. C'est pourquoi j'ai voulu que nous nous expliquions. Ce sont les vies de nos sujets qui sont en jeux bien plus que les nôtres et nous nous devons de trouver une solution. Pour se faire, chacun d'entre vous va prendre la parole et nous conter ses problèmes. Beaucoup de tensions sont, j'en suis sûre, que les conséquences d'incompréhensions. ». Elle fit une pause. « Cependant, je tiens à préciser que je ne suis pas la gentille reine que certains pensent que je suis. J'ai moi-même des soucis avec certains peuples et je ne redirai jamais assez que pour les miens, je suis prête à tout. Discuter, oui, mais si cela n'aboutit pas, je n'hésiterai pas à me battre, bien que j'espère ne jamais en arriver là. ». Regardant un instant sa déesse, Violette finit par attaquer le sujet fâcheux, contemplant la souveraine du peuple de qui elle allait parler. « Je sais bien que ceci s'est fait avant votre arrivée sur le trône, néanmoins, je tiens à en parler. Les tensions entre humains et vampires sont de plus en plus fortes malheureusement. Non seulement l'un des chefs de clan a cherché à me tuer, bien que j'ai eu raison de lui, mais en plus, plusieurs humains ont été retrouvés vidés de leur sang. Je suis consciente que votre peuple doit se nourrir, mais la façon de disposer les corps était clairement une provocation. Alors oui, l'un des miens a tué récemment le chef du clan Nosferatu, mais je sais de sources sûres que c'est l'un des chefs de clan vampirique qui a ordonné cela. Quoi qu'il en soit, je voudrais que nos tensions s'effacent. Les humains sont terrifiés par les vampires et en deviennent violents. J'ai moi-même sauvé l'un des vôtres il n'y a pas si longtemps. L'incompréhension entraîne la peur qui entraîne à son tour la violence. De ce fait, je suis pour tenter une réconciliation entre nos peuples, multiplier les rencontres, les évènements entre eux. Seulement, je n'y arriverai pas seule, soyez en sûre. ». Violette s'assit, invitant qui souhaitait parler à le faire. Mitsuko semblait plongée dans ses songes, neutre, mais elle n'en pensait pas moins, comptant les secondes, se demandant quand est ce que tout ceci allait dégénérer.

Spoiler:

Souhait pour les humains : Annexion du désert.

Sam 06 Avr 2013, 01:02

Savez-vous ce qu’est qu’une opération suicide ? Je vais vous en donner une brève interprétation. Tout d’abord, prenez un lieu qui vous est interdit à cause de quelques faits de votre part qui n’ont pas été forts appréciés de la part de quelques vieux-jeux et rabat-joie, des dieux qui plus est car sinon ce n’est pas drôle, le risque n’est pas assez grand. On y demande votre présence politique or en ce moment, politiquement c’est plutôt le chaos. Pour la recette prenne forme, il faut que la table de discussion soit constituée à 99% d’ennemis, sinon vous allez vous ennuyer et vos chances de passer un moment de paix et de tranquillité en seraient trop accrues, aucune adrénaline à l’idée folle de s’y rendre. Reine des sirènes, réprouvés, sorciers, aether et j’en passe, vous n’aurez que de bons amis forts accueillants, aimables qui vous salueront avec entrain. Crise politique sur fond de lien personnel instable, si vous êtes sûrs de vous faire cracher au visage, alors oui, c’est une mission suicidaire que vous mènerez. En tout cas c’est celle que j’avais choisi pour m’occuper aujourd’hui. Klyan n’avait cessé de me le répéter : « J’y vais à ta place si tu veux, ils ne me font pas peur. » mais ils ne me faisaient pas peur ; c’était juste que ma capacité réceptive aux remarques et ma patience à faire la brasse dans un nid de serpents était amoindri par mes régulières crises de nerfs journalières, mes impatiences quotidiennes frisant à la colère noire, le désir non exprimé de devoir répondre de quoi que ce soit ; « Ce n’est qu’une réunion politique, on ne fera que parler boulot. Le perso, ce sera pendant la récréation, on se tapera dessus à la pause en prenant le goûter. » Avais-je alors répondu à Klyan qui me lançait de drôles de regards interrogatifs.

Mais pourquoi réellement venir à cette petite et charmante sauterie que je ne prédestinai nullement à mon goût ? Aucune idée. Il fallait être fou pour y aller, n’avoir rien de mieux ou de pire à faire. J’avais beaucoup à faire ces temps-ci, des choses importantes qui se jouaient et voilà qu’il fallait jouer à la marelle sur des pièges de ronces avec des personnes que j’avais très envie de voir, évidemment. En conclusion, je n’avais aucune raison de venir, comme si cela allait changer quelque chose. C’est pour cette raison alors que j’acceptai l’invitation. Je voulais les observer, tous, savoir ce qu’ils allaient faire, comme s’il n’était pas encore trop tard, qu’ils essayèrent de s’en convaincre, je rirai dans mon siège en les regardant se battre comme des singes pour une dernière cacahuète avant l’apocalypse. Et puis avec un peu de chance, un ou deux auraient attrapé une mauvaise indigestion qui les rendraient indisponibles, disposés sur d’autres trônes que celui de cette réunion, j’en serai alors ravi car en ce jour, moins nous serions, mieux je me porterai.

C’est donc avec des raisons plus que nébuleuses que je me rendais au temple des esprits. J’y entrai sans problème, les esprits avaient déserté le lieu pour ce jour, ce serait au moins ça en moins et je pouvais m’y balader sans risquer ma peau. Les sept portes habituellement accessibles semblaient cachés par de larges plantes grimpantes mais une nouvelle porte avait fait son apparition au centre de la pièce, je l’empruntai. Ce serait donc ici le lieu de réception. Bon chic, bon genre. Tout était prêt, je ne m’étais même pas posé la question de l’heure, faute de ponctualité, je ne me ferai pas remarquer par mon retard aujourd’hui, deuxième bonne nouvelle. La journée n’allait finalement peut-être se dérouler pas si mal que ça lorsque j’y réfléchissais. Discret, je m’installai, ne levant ni le regard, ni la voix. Je saluai d’une inclinaison de la tête la reine des humains et l’aether sans trop m’attarder. Je sortais ensuite de la poche de ma veste un petit livre que j’avais emprunté pour passer le temps si la réunion s’éternisait. Un conte pour enfant qui me faisait beaucoup rire sur un certain génie bleu qui transformerait en prince un clodo voleur qui trainait par là. Je riais de cette histoire, les préjugés avaient bon ton et heureusement, nous n’étions pas comme ça mais les clins d’œil me firent sourire, m’éloignant de l’ambiance pré-bataille mondiale qui allait se préparer, le temps que d’autres n’arrivent à leur tour en tout cas !

Spoiler:

Sam 06 Avr 2013, 01:34

~ Assise sur un haut fauteuil devant sa table, sa main droite écrivant avec dynamisme d'une plume légère, plusieurs bougies éclairant son travail, Shiro faisait tout simplement son devoir de chef. Elle remplissait les papiers administratifs, autant des listes d'âmes ramenées que les divers rapports des Grands Faucheurs et des Passeurs. Elle s'était attachée les cheveux, n'ayant pas envie de les avoir en pleine figure pour rédiger. Son chignon, confectionnait un peu à la va vite, partait plutôt à droite qu'à gauche. Mais peu lui importait ce détail, trop concentré dans son ouvrage. Puis, quelqu'un frappa à la porte et entré. C'était Kuro, avec du courrier en main. D'abord, il s'avança vers son amie, le regard penchait sur la lettre, puis, enfin arrivée devant lu bureau, il releva le regard. Le Démon s'était arrêté net, juste devant l'Esprit de la Mort. Il hésita un instant, de peur de la perturber dans son travail. Finalement, il finit par l'apostropher :

« Hmm... Shiro, je viens de recevoir une lettre, ou plutôt un papier de haute importance, de la part de la Reine des Humains. Je te laisse la lire, je ne vais pas lire le courrier officiel non plus. C'est Benedictus qui me l'a apporté, comme il était à l'entrée, la lettre est arrivée directement à lui »

Relevant aussitôt la tête, son acolyte fut légèrement surpris. Elle lui accorda un sourire radieux avant de porter son regard sur la lettre tenue par le jeune homme aux cheveux sombres. Elle posa sa plume, poussa soigneusement sur sa gauche son travail et prit la lettre que lui tendit son ami. Observant brièvement le courrier, elle releva la tête et invita Kuro à s'asseoir en face d'elle, sur l'un des fauteuils mis à disposition. Le courrier portait un cachet et semblait effectivement important, puisqu'il était scellé. Shiro l'ouvrit précautionneusement, sortit le message, le déplia et commença à lire. Kuro resta silencieux alors que son amie lisait sans mot. Une petite minute s'écoula, normale et paisible, avant qu'un sourire ne se dessine sur la figure de la Reine des Ombres. Elle posa la lettre et lui expliqua tout en plongeant son regard écarlate dans celui argenté de son ami :

« C'est une invitation de la part de Violette, la Reine des Humains, au temple des esprits. Il s'agit d'une réunion des chefs de race, très probablement pour discuter des problèmes actuels. Bien, je sais que ce n'est pas dans les habitudes de l'Esprit de la Mort, mais préviens les Gardiens Kuro, nous partons demain »

Le Démon fit un signe affirmatif de la tête avant de se lever et de partir réunir et prévenir tous les Gardiens du sceau. Depuis que Shiro était sur le trône, il était son bras-droit. A vrai dire, il y a plusieurs années, Kuro n'aurait jamais cru une seule seconde se retrouver aux côtés d'un dirigeant, surtout celui des Ombres. Cependant, il n'y voyait aucun problème et plutôt un moyen de se racheter de toutes ses fautes. Il fit donc ce que la demoiselle demanda et une heure après, les Gardiens furent regroupaient pour être mis au courant.

~ ~ ~

~ Ils étaient en route pour le temple des esprits. La veille, Shiro avait reçu sans souci la convocation de la Reine des Humains et s'apprêtait à répondre présent à la demande. Après tout, elle avait des choses à dire, même si les Ombres ne pouvaient pas vraiment déclarer la guerre ou coller un avertissement à une race, voir même discuter pour des raisons diplomatiques, puisque sa race n'avait pas de soucis particuliers. En revanche, pour Shiro, il était bon d'être là, d'un pour rencontrer convenablement les chefs présents, de deux pour se tenir au courant des tensions importantes et de trois, pour dire que les Ombres ne se souciaient pas que de trier leurs âmes. C'était donc avec Kuro que, de bon matin, Shiro s'était mise en route. Elle avait choisi un kimono, sobre et simple, couleurs noir et blanc, pour rappeler les Ombres. Seul le gros ruban traditionnel de cette habille, qui était noué autour de se taille, était coloré rose pâle, avec des motifs de pétales couleurs pastelles. Autant la partie la plus visible du kimono était blanche, autant l'autre couche du dessous était noire. Elle avait laissé ses cheveux lâches, bien que tout de même soigneusement peignés. Une apparence simple et discrète, mais quand même travaillée. Quant à Kuro, Shiro avait fait aussi simple que pour elle. Elle avait quand même tapé des pieds pour que celui-ci arrange ses cheveux rebelles et lisses de manière à être présentable. De plus, elle avait aussi râlé pour que ce soit elle qui choisisse ses vêtements, trouvant la tenue quotidienne du jeune homme trop banale. Une chemise albâtres aux manches retroussées, une cravate, une ceinture de bonne facture et un jean, tout ça de couleur noire, pour restait sobre. L'Ombre avait même gagné la partie des chaussures, qui n'était pas gagnée d'avance puisque à la base, il n'en portait jamais. Dans le choix de la paire, là aussi du simple.

Enfin, ils venaient de passer une fontaine limpide. C'était la première fois que Shiro venait ici. La demoiselle et son acolyte était désormais devant spet portes couvertes de ronces. Une huitième était présente et semblait mener au lieu de rendez-vous. Shiro regarda Kuro, un peu inquiète. Il fallait dire, c'était sa toute première sortie en tant que représentante des Ombres. Le jeune homme vit l'angoisse dans les yeux de son amie et lui sourit, afin de lui rappeler qu'elle n'était pas toute seule et qu'il se tenait à ses côtés. La petite Ombre sourit, un peu rassuré. Ils marchèrent ensuite en direction de la huitième porte et débouchèrent dans la salle où la réunion allait avoir lui et où une table était dressée. La jeune fille et le jeune homme restèrent un instant au seuil pour bien tout observer. Après quoi, ils entèrent pour de bon dans la salle de réception. Une légère mélodie, celle du requiem, se fit entendre, comme à chaque entrée de l'Esprit de la Mort. Shiro se présenta devant une jeune femme blonde avec une vague impression de déjà vue. Le Démon se tenait derrière, muet comme une carpe. La demoiselle adressa un sourire à la dame qui prenait note avant de continuer son parcourt. Elle semblait être la première des invités et en profita pour balayer la salle, encore vide. Elle remarqua la présence de la Reine des Humains, facilement reconnaissable parmi le peu de personne présente pour le moment. Tournant la tête à droite, elle distingua un homme à la chevelure bleue. Qui pouvait-il bien être ? Son attitude lui rappelait quelqu'un... Mais qui exactement, impossible de le savoir. La jeune fille le vit s'asseoir et sortir un livre. Elle releva un sourcil, quelle drôle d'idée pendant une réunion politique ! Enfin, chacun ses manies.

La jeune fille partit s'asseoir à son siège, Kuro sur ses talons. Qu'allait-elle bien dire ? Shiro avait bien préparé un discours mentalement, mais allait-il intéressait quelqu'un, au vu de l'attitude du grand bonhomme aux cheveux bleus. On sentait vite que certains n'étaient pas là pour le côté sérieux de la réunion, mais prenait plutôt ça comme un rendez-vous entre grincheux politiciens, afin de voir qui allait taper du pied et dire "pas content" en premier. Shiro ne sut que dire et que faire avant de tourner son regard vers Kuro. Le Démon regarda son amie avant de lui accorder un bref sourire. Elle lui dit à voix basse, le temps que d'autre n'arrive :

« Kuro, tu connais les actuels souverains ? C'est gênant que je ne sache pas leur race, ni leur nom. Enfin, savoir leur race me suffirait à les appeler par leur titre, mais bon. J'étais en train de penser à ce que j'allais bien pouvoir leur dire. Peut-être qu'ils s'en fichent complètement au final, vois le monsieur aux cheveux bleus, s'il lit un livre, c'est qu'il s'en fiche... Ou alors qu'il trouve ça ennuyeux... Je sais pas trop en fait »

La jeune fille baissa ses yeux sur la table, portant sa main à son menton, faisant cela à chaque fois qu'elle réfléchissait. Le Démon accentua son sourire et lui déclara :

« T'inquiète, ça va aller, je suis sûr que tu vas bien parler au nom des Ombres. Et puis, dans toutes les situations, les Ombres ont toujours leur mot à dire. Sinon tu sais, j'ai pas beaucoup d'expérience niveau politique, navré ça m'a jamais passionné en fait. Enfin, chaque souverain est spécial, peut-être que lui trouve juste ça amusant, devoir les autres s'envoyer des piques, enfin, on verra bien, attendons que les autres arrivent »

Elle finit par se raisonner, le Démon avait raison, son discours elle allait le dire, qu'il intéresse les dirigeants ou les murs. Elle décida d'attendre patiemment l'arrivé des autres souverains, essayant de reconnaître ceux qu'elle connaissait. Elle avait reconnu Violette et découvrait un nouveau visage d'un bonhomme aux cheveux bleus qui, apparemment, aimé la lecture. Elle attendit patiemment la suite, sage enfant qu'elle était.

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Spoiler:

Sam 06 Avr 2013, 01:40

Conseil des chefs [PV souverains] 449177Sanstitre1

Aya s'admirait dans le grand miroir de sa chambre. Elle trouvait cette couleur absolument révélatrice de sa personnalité sombre et affreusement noircit par les derniers événements. Le noir lui allait à merveille, comme tout le reste à vrai dire. Elle avait toujours porté toutes les tenues avec beaucoup d'élégance et de charme. Malgrè l'aspect un peu conventionnel de sa tenue, voir même totalement strict, elle demeurait agréable à regarder. La robe qu'elle portait ne comportait aucunes couleurs, pas la moindre petite touche, pas le moindre petit détail, rien. Elle était donc vêtue entièrement de noir et même son visage délicat était à moitié masqué par une voilette de résille noire parsemé de perles toutes aussi sombres. Son regard de saphir perçait sans peine cette barrière à toute séduction et maintenait cette emprise qu'elle avait sur le monde par un simple regard. Remontant lentement ses gants de dentelle noire, elle détourna son regard un instant vers Sowelu qui la regardait d'un air attristé.

-"Vous êtes si belle ma reine, et pourtant cette tenue est si austère. Si tout cela n'était pas arrivé vous pourriez..."

-"Cela est arrivé Sowelu et se lamenter ne ramènera ni Koal, ni ceux de mon peuple qui sont mort sur le front."

-"Je sais..."

-"Cesses donc de pleurer. Regardes, moi je ne pleures pas..."

La servante resta silencieuse, observant avec un certain effroi le sourire inquiétant qui était apparu sur le visage de al reine. La jeune femme ne la reconnaissait pas vraiment ces derniers temps. Elle la trouvait bien trop différente pour être normale. Quelque chose avait changé, et ce qu'elle pouvait constater c'était que cette femme qu'elle avait servit si longtemps n'était plus du tout la même. Elle qui semblait si amoureuse et dévouée à son époux le jour de son mariage, elle semblait aujourd'hui presque soulagée de se faire appeler veuve.

-"Ma reine, cela ne vous fait rien de vous savoir désormais...veuve? Vous êtes si belle que ce titre semble à mille lieux de vous."

-"Et pourtant je l'ai toujours été."

Quittant la pièce, Aya laissa Sowelu seule avec ses autres questions. Elle savait que son comportement la déroutait totalement, mais tant pis elle finirait par s'y faire. Après tout elle avait bien plus important à faire en cet instant. une réunion important e allait se dérouler et elle avait besoin de tous ses esprits pour ne pas faire de faux pas. Elle avait déjà menée une bataille qui s'était terminée par un échec. Malgrè que personne n'ai réellement gagné, c'était pour elle une fin des plus méprisable, surtout quand on sait à quel point elle aurait souhaité les voir tous morts. Aujourd'hui elle devait jouer les veuves éplorées et cette petite scène lui demanderait beaucoup de conviction. Elle devait faire en sorte que tout le monde l'oubli et la pense fichue, terminée. Ainsi elle pourrait profiter de cette image affaiblit pour terminer ce qu'elle avait commencé dans le plus grand des secrets. Replaçant son petit voile sur le haut de son visage, elle se téléporta jusque devant la porte du temple. Traversant la cascade rapidement, elle prit la seule porte accessible. Laissant un instant sa main sur la poignée, elle prit une profonde inspiration puis afficha une mine sobre et triste. Son teint de porcelaine et sa chevelure blonde contrastait parfaitement avec sa robe entièrement noire. Elle fit un signe poli à tous ceux qui étaient présents puis alla s'assoir sagement sans prononcer un mot. Elle prit place aux côtés de Naram tout en souriant très légèrement à Shiro, le génie restant l'une des seules personne qu'elle supportait encore. Lui souriant à peine, elle restait entièrement dans son attitude de veuve, et n'oubliait pas un instant de joindre ses gestes à ses pensées. Elle ne serait pas là pour faire la guerre cette fois, juste pour se faire oublier.

Résumé:

Sam 06 Avr 2013, 02:04

Tout c'était passé vite. Très vite. Trop vite ? Elle avait l'impression que c'était hier qu'elle était changée en vampire. Et aujourd'hui, la voilà reine des vampire, elle l'ex petit ange de la montagne. C'était presque énorme tellement c'était rapide inattendu. Elle avait encore du mal à s'y faire, et à mesurer toute la gravité et l'importance de sa situation. Cependant, elle maniait l'art de la comédie à la perfection. Revêtir les masques qu'il fallait et les expressions qu'on attendait. Elle ne savait pas si elle saurait être une bonne reine ou non. Et dans un sens, cela l'importait presque peu. Elle ferait comme toujours, de son mieux. Point barre. Parfois la meilleur manière d'aborder un problème des plus épineux, était la simplicité la plus basique. Mais n'allez pas croire qu'elle allait donc venir à cette réunion les mains dans les poches, mode je m'en foutiste. Non, certainement pas, je dirais même plus bien au contraire !

C'était l'occasion d'assoir sa position de jeune souveraine, et d'imposer la nouvelle donne vampirique. C'était son entrée dans le monde de la monarchie. Et comme elle était un petit peu l'image de son peuple, il fallait tout de même assurer un minimum. Bien là-dessus, elle ne se faisait pas de soucis. Elle saurais faire bonne figure tout de même. Ce qui l'inquiétait un peu plus, c'est qu'étant une jeune reine, les autres monarques n'essaye d'en tirer partie en tentant de l'intimider, de l'écraser ou encore de la manipuler. Elle allait devoir être très vigilante. Pas évident d'imposer le respect quand on ne connait pas grand chose des autres.

Une fois bien préparée, elle chevaucha Baal'Iag, direction un endroit qu'elle n'avait pas encore visité.... "Le temple des esprits". Ce n'est qu'à mi-chemin qu'elle s'aperçut qu'elle avait encore ses armes sur elle. Elle pesta un instant avant d'hausser les épaules. Après tout si les armes étaient interdites, elle les déposerait à l'entrée puis c'est tout, elle n'allait pas en faire un fromage. Néanmoins, ce n'était pas les armes qu'elle redoutait le plus à cette soirée. Car pour avoir commencé à mettre le nez dans les affaires du peuples vampiriques, il s'était passé des choses pas très jolies. Elle n'avait pas tout les tenant et les aboutissants, mais ça ne changeait pas grand chose.

Et il lui paraîtrait particulièrement irritant qu'on la convie à une réunion qui se révèlerait être un véritable réquisitoire organisé et groupé. Elle préférait ne pas partir braquée, et se dire qu'on ne l'avait pas invité pour cela. Bien qu'on fond d'elle-même, elle se préparait à toutes les éventualités. Lorsqu'elle le pouvait, elle aimait pouvoir préparer ses coups deux à trois tours à l'avance. Le cataragon sentait un sérieux inhabituel chez sa maman/maîtresse. Il poussa un grognement entre le rugissement et le ronron pour signaler son inquiétude. Appel du félin-dragon que la jeune vampire entendit, et auquel elle répondit par d'affectueuses caresses qui ravirent l'imposant animal ailé.

Chess aussi était là, plus inquiet et nerveux que sa maîtresse. Il la suivait dans les airs, apparaissant et disparaissant silencieusement. Il disparaîtrait immédiatement à l'arrivée à leur destination, et suivrait la réunion dans les hauteurs de la salle, veillant à la protection de sa maîtresse. Il redoutait un guet-apens, qu'il ne saurait tolérait, et qui entrainerait immédiatement une réaction de défense, puis d'évacuation de sa part. Bien que Yulenka l'ai fait juré de ne pas agir sans cas de nécessité extrême. Enfin, ils aperçurent le temple. La jeune fille atterrit à proximité, prenant la tête du dragon-félin pour un câlin de remerciement.

Elle lui demanda de rester à proximité pour pouvoir repartir quand bon lui semblerait. Et enfin, elle s'avança vers l'entrée, se tenant disposée à laisser ses armes de côtés si on l'invitait à le faire. Une table ronde, des petits fours, de la musique, c'était une réunion pour l'instant sur un ton agréable. Elle affichait un visage neutre et profondément impassible. Son regard saphir balayait la salle, et les personnes présentes et arrivantes. Elle salua chacun d'un petit signe de tête, et d'un sourire polie, notons tout de même qu'il était plus marqué pour ceux qu'elle connaissait. Ce n'est pas parce qu'on est une prédatrice universelle qu'on en oublie les bases de la courtoisie. Elle prit ensuite place à la table

Et ce fut une jeune femme qui prit parole, qui apparemment se révéla être la reine des humains. Et bizarrement, Yulenka ne sentait rien de bon venir.... Et nom d'un chien, elle avait raison ! Car si au début elle songeait à une réunion de crise générale, on lui précisa rapidement que cela semblait être une réunion de mise à plat générale. Oulala.... elle sentait déjà les débordements et les mécontentement venir d'un peu partout, et pas forcément adressé à elle. Dans quelle galère venait elle de se fourrer ? Quoique, des rois et reines qui font une mêlée pour se pouiller, ça avait au moins le mérite d'être quelque chose à voir non ?

Néanmoins plus la conversation venait, plus elle semblait tourner au vinaigre jusqu'à ce que le moment fatidique approche avant de tout simplement arrivé. La jeune fille en laissa échapper un sourire en coin, comme si elle si attendait, ce qui n'était pas tout à fait faux. Néanmoins, elle laissa la reine des humaines s'exprimer jusqu'au bout, reprenant bien vite son visage de poupée de porcelaine. Dans l'absolue, ses intentions étaient sommes toutes louables. Mais ses revendications l'agaçaient un peu. Pas qu'elles n'étaient pas sans aucune légitimité, mais c'était tellement récurrent comme discours que ça en devenait blasant. Elle lui répondit donc, très calmement et posément.

-Comme vous l'avez très justement fait remarquer, ces incidents ce sont passés avant mon avènement au trône. Et comme l'élimination des soit disant responsables s'est faite tout aussi rapidement que l'objet de leur accusation, il me sera difficile de mener enquête à présent, et de pouvoir avoir tout les tenants et les aboutissants. Ce qui me permets d'introduire un point qui me tient à cœur.... Dorénavant, lorsque l'un d'entre vous rencontrera un problème avec un de mes chefs de clans, ou d'un groupe de vampires, je vous serai gréer de faire appel à moi, et non pas de faire justice vous même. Cela évitera de se retrouver dans ce genre de situation ou au final, personne n'est vraiment sûr d'avoir le fin mot de l'histoire.

Et puis ça lui éviterait aussi que certaines choses lui échappent.

-Pour ce qui est de supprimer les tensions entre nos peuples, j'aimerai tout de même souligner que c'est assez délicat. Pas que je nourrisse le moindre grief contre quelque peuple soit-il, mais le problème serait plutôt inversé en fait. Les vampires n'ont pas spécialement de problème avec quiconque. Mais notre régime alimentaire nous vaut l'animosité du reste. Et rassurez vous Mademoiselle, nous ne faisons en aucun cas une fixette sur les humains. Vous tous ici, ne le prenez pas comme une attaque personnel, mais vous êtes tous animés par le sang qui coule dans vos veines, et les vampires ne vont pas bouder une race au profit d'une autre. Cela a toujours été ainsi, et cela le sera toujours.
Et c'est une chose très difficilement concevable et encore plus difficilement acceptable pour ceux qui sont du côté des vampires. Il n'est pas étonnant que les humains aient peur de nous, au même titre que bien des autres d'ailleurs. Après les incidents que vous m'avez reporté son de l'ordre de l'extraordinaire. Nous sommes des prédateurs certes, mais nous n'avons pas d'intérêt à provoquer qui que ce soit. Aussi, même si nous.... demeurons simplement égale à nous même, si je puis dire, je me demande si pour les votre, ça sera suffisant. Je pense que chacun l'aura compris, nous ne pouvons et ne voulons pas changer notre nature. Nous prélèverons ce qu'il nous faudra prélever, sans arrière pensée j'ai envie de dire. Mais est-ce que de votre côté, vos peuples respectifs pourront l'accepter ?

C'était la sempiternelle problématique des relations avec les vampires. Comment faire accepter aux autres qu'ils sont tous des proies potentiels, et qu'il y aura forcément des morts ? Dans le règne animal c'était plus simple. Les prédateurs avaient leur place de prédateur, les proies celles de proies, chacun libre de sa battre pour sa survie, et puis basta. Mais là, bien que certains avaient un comportement parfois indigne de l'animal le plus primitif soit-il, il était question d'humanoïde. Et le problème prenait tout de suite une autre envergure. Enfin, Yulenka avait posé les bases sur cette question là. Elle était pour une table rase avec les humains, et qu'ils se détendent un peu. Mais elle craignait qu'ils ne puissent accepter la chose aussi simplement que le souhaiterai leur reine. Enfin, elle verrait bien. Ce point là poser, ce fut à son tour de mettre sur le tapis sa politique étrangère.

-Pour ce qui est des relations avec les autres races, j'ose prétendre que nous somme pour l'instant neutre avec tout le monde. Nous n'avons pas prit part au différent entre les anges et les déchus pour la très simple et très bonne raison que cela ne nous concernait pas. Et nous n'avons pas l'intention de nous impliquer dans quelques guerres qu'elles soient dans l'immédiat. Bien sûr, si jamais il venait à l'esprit de l'un ou l'autre de venir, pour je ne sais quelle raison, nous chercher querelles, je peux vous assurer que c'est la dernière chose que les commanditaires de ces exactions seraient amenés à faire dans leur vie. Après tout, je n'ai pas besoin d'étaler la spécialisation des vampires dans l'exécution rapide et efficace des potentiels menace, ça serait faire un pléonasme. Pour ce qui est du reste, certains d'entre vous ont certainement déjà pu tester la convivialité et le charme des bals vampires par exemple. Nous ne sommes pas fermés à quelques évènements réjouissants, ni même au commerce et autres échanges. Et tant que nous sommes là, si certains d'entre vous ont d'autres réclamations, remarques ou questions à m'adresser, c'est le moment. Profitons en tant que nous sommes tous là.

Elle avait finalement décidé de battre le fer tant qu'il était chaud et de mettre tout le monde d'accord. Enfin, d'exposer les faits et à la limite trouver des solutions avec ceux qui voudraient réellement en trouver. Car rien ne pouvait l'assure que tous se montreraient avec autant de bonne volonté, au moins apparente pour l'instant, que la reine des humains. Toutefois, elle pensait avoir été assez clair quand au risque que l'on encourait à manquer de politesse envers elle, ou envers les vampires en général. Elle balayait la salle de son regard saphir impitoyable, attendant les éventuelles réactions de l'un ou l'autre, et assez attentive à ce qu'il allait se passer ensuite. Il lui paraissait assez improbable que cette réunion se passe sans aucun accroc, et elle se demandait qui allait mettre le feu au poudre le premier ? Et sous ses airs d'arbre en fleurs, et de jeune fille toute en courbes et en douceur, elle guettait....

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Sam 06 Avr 2013, 02:57

« J'ai annoncé au peuple que je prenais ta place le temps que tu te remettes Jun. ». Je ris, tellement que j'en fis une grimace de douleur. Cet imbécile n'y était pas allé de main morte et j'en tremblais encore de rage, bien que de voir ce roi à genoux devant moi m'avait donné une satisfaction assez élevée. Au moins j'étais fixé, lui et moi ne devions plus nous battre avant que je trouve le moyen de l'écraser comme il le méritait. J'allais lui éclater le crâne après lui avoir brisé le cœur et il n'y avait qu'à me voir en ce moment même pour en être certain. J'aurai pu convaincre n'importe qui à la noirceur de mon regard. J'étais encore en convalescence et il me faudrait encore quelques jours pour récupérer, ce qui ne faisait que rendre le mensonge d'Annabelle que la pure vérité. Voyant que je ne répondais pas après avoir cessé de rire, elle finit par me questionner. « Donc je vais à la réunion, c'est bien ça? Pas d'autres directives? ». J'y avais réfléchis pendant deux nuits au moins et j'avais fini par en rire tout seul. Un petit cadeau empoisonné en somme. « Emmène Mitsuko avec toi tiens. ». « Mais... ». Je la regardai, amusé comme jamais, grimaçant encore. J'avais plusieurs côtes cassées et le moindre mouvement était insupportable. Cela dit, il fallait croire que j'étais prêt à endurer n'importe quelle douleur, comme si je savais que j'allais finir par tous les écraser comme des insectes. D'ici quelques jours, je passerai à la phase numéro deux de mon plan et après avoir semé la zizanie ici et là, j'allais réellement passer aux choses sérieuses : trouver les cristaux. Les grands de ce monde seraient bien trop bornés et égoïstes pour trouver une entente valable. C'était gagné d'avance. Je pris la main de la jeune femme : « Il y a bien marqué que les souverains peuvent venir accompagnés. Elle ne se fera pas trop remarquer, elle sera sage. ». « Oui c'est ça. ». Je ris, finissant par me forcer à m'arrêter, me pliant sous la douleur. J'avais retrouvé un visage normal, loin des ecchymoses qui m'avaient défiguré pendant un bon bout de temps. Cela dit, si les blessures superficielles avaient été soignées, il restait toutes les autres. En fait, c'était moi qui avait voulu ralentir les soins afin de ressentir la douleur, apprendre à la manier. Par le passé, j'avais été trop lisse, trop peu souvent blessé, immaculé et cela changeait, devait changer pour mon propre bien. Sentir la douleur physique me procurait un certain bien être, au delà de la première impression. C'était étrange finalement. « Allez, fais moi plaisir. Je suis sûre que ça sera très amusant. Si elle ne vient pas, tu risques de t'ennuyer. ». C'était faux et elle le savait aussi. Annabelle, mon amie, l'une des seules véritables, une femme qui me connaissait et qui jamais ne me tournerait le dos. Si j'avais eu une consolation durant mes longues journées au lit c'était celle d'imaginer la tête de Zéleph lorsqu'il apprendrait que Masha vivait toujours et qu'elle avait trompé tout le monde. C'était réellement distrayant. Certes, je l'avais aussi imaginé en train de mourir mais je m'en occuperai plus tard. J'enterrerai mes deux ennemis dans la même tombe. « Je ne peux rien te refuser de toute façon et, oui, tu as raison, cela risque d'être amusant. ».

~ ~ ~

Annabelle ne parlait pas avec Mitsuko ou, plutôt, cette dernière prenait un plaisir certain à l'ignorer totalement, comme si elle n'existait pas. Aussi, c'est dans le silence que les deux jeunes femmes arrivèrent, la reine de substitution allant s'asseoir en saluant brièvement les souverains. Quant à la deuxième, elle ne dit rien, attrapant simplement une chaise qu'elle plaça à côté de sa descendante comme si elles étaient les meilleures amies du monde. Elle l'ignora cependant, un petit sourire malicieux sur les lèvres, observant à présent chacun des souverains d'un air que l'on aurait su qualifier, entre le dégoût et la curiosité peut-être. Le seul qu'elle ne regarda pas fut Naram et elle se mit à écouter avec délectation les discours des deux reines. C'était ridicule et elle se demandait comment cela se faisait-il que les humains existent encore. C'était surprenant et elle ne put s'empêcher de penser que le mal n'était plus rien, qu'un morceau pitoyable de ce qu'il avait été par le passé. Discuter? Accepter les compromis? Elle soupira, déjà fatiguée, espérant que les choses deviennent intéressantes. S'ils pouvaient se battre, ce serait parfait, surtout qu'elle avait une place de choix pour assister au spectacle. Elle était lasse de voir ce que le monde était devenu, fatiguée de se rendre compte à quel point la neutralité avait été néfaste. Et, pour tout avouer, lorsqu'elle sentit qu'une gamine était en réalité sa reine, elle faillit s'étouffer. Mais elle avait promis de ne rien dire, promesse qu'elle n'était pas sûre et certaine de tenir finalement.

Annabelle finit par soupirer à son tour, regardant d'abord l'assemblée. « Puisque l'empereur noir est dans un état comateux, il n'a pu se déplacer et je pense que l'actuelle guerre entre les sorciers et les réprouvés répondra à vos questions. Je ne reviendrai pas sur ce sujet, nous n'avons aucunement l'intention de cesser les hostilités de notre côté et je pense ne pas me tromper en affirmant que la partie adverse est du même avis. Après tout, si l'on n'a même plus le droit de guerroyer, je me demande dans quel monde on vit. Quoi qu'il en soit, je dois avouer que je suis assez peinée de ne pas voir avec vous les maîtres des clans vampiriques. Après tout, ce sont avant tout eux qui font la loi et ce depuis bien des années maintenant, à moins que vous ayez décidé de prendre en renne cette hiérarchie à la dérive? L'opposition de certains de leurs intérêts est d'autant plus frappant dans leur manière de se comporter et je vous transmet mon entier soutien, à vous qui avez déjà à composer avec des conflits au sein même de votre race. Quant à vous, Violette, je crains fort que vous ne deviez apprendre à votre peuple à se défendre. Il est normal que les vampires tuent et ils ne vont pas s'en prendre à des proies difficiles. Les humains sont somme toute encore éparpillés sur ces terres et faciles à attraper pour des prédateurs qui ressemblent plus à des chats qu'à des panthères. ». Elle sourit à Yulenka. « C'est un dur travail qui vous attend mais je vous félicite tout de même pour votre nomination. ». Elle fit une pause puis reprit. « Je dois dire que je conçois assez mal l'idée même de cette réunion. Il est évident que les races dites maléfiques doivent faire le mal et les races bénéfiques le bien. Les neutres... hum... ne devraient pas faire grand chose en réalité, même s'ils changent de camps en fonction de ce qui les arrange. Quoi qu'il en soit, nous surveillions de très près l'avancée territoriale des magiciens et nous l'avons stoppé avec l'aide du clan Brujah. Je n'ai, je pense, aucun compte à rendre sur ce sujet, c'est une affaire qui concerne nos deux peuples et je refuserai toute tentative de nous retirer ces terres. ». Elle sourit. « J'ai l'impression que cette réunion vise essentiellement à changer les loups en moutons et il est inutile de rappeler que le bien n'existerait pas sans le mal. De ce fait, je vous laisse la parole, n'ayant finalement que très peu de choses à dire. Les faits des précédents souverains ne sont guère les miens mais je suis pour l'annexion que nous avons fait du lac de la transparence et, bien sûr, la guerre avec les réprouvés qui, à mon sens, est largement justifiée. Après tout, on ne tue pas une femme après l'avoir violé sans représailles. ». Annabelle regarda un instant Aya. « Enfin, Jun n'est pas le seul à avoir perdu sa moitié. Toutes mes condoléances. ».

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Annabelle & Mitsuko:

Et je prendrais le compagnon parce que comme Jun ne va pas rester roi, ça ne sert pas à grand chose de prendre les autres trucs XD

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Conseil des chefs [PV souverains] Zicf

Sam 06 Avr 2013, 03:21

Conseil des chefs [PV souverains] Jhvg10

« Aya. » articula doucement Vanille d'une voix douce et sucrée en voyant la jolie Reine des Déchus arriver toute de noir vêtue. La couleur des pêchés et de la noirceur de l'âme lui allait mieux, tellement mieux que le blanc immaculé de la robe qu'elle portait pour son mariage, jour détestable, risible, et irritant auquel elle n'avait pas daigné faire acte de présence, ni même envoyer le moindre mot. Certes, ce noir profond n'était pas décoratif, à n'en pas douter, c'était très certainement la couleur du deuil, mais qu'importe ce maigre détail pour la sirène à la chevelure de braise qui ne s'encombrait pas réellement de ces cérémonies politiquement correct. Cela faisait maintenant quelques temps qu'elle n'avait pas adressé la parole à Aya, sans lui fournir la moindre explication. Il ne régnait que le silence désolant de l'absence. Elle avait du se poser des questions, face à un tel comportement soudain. Maintenant, peut-être était-il temps pour Vanille de mettre ses a priori de côté pour retrouver un semblant de ce drôle de lien semblable vaguement à une sorte d'amitié contractuelle avec cette femme qui était très certainement la personne qui lui correspondait le mieux. Tant qu'à faire, autant que cette petite réunion serve à quelque chose, quand bien même ce serait éloigné du thème et des objectifs principaux du jour. Légèrement penchée en avant pour pouvoir observer la jeune femme dont elle était séparée par le génie bleu répondant au doux nom de Naram, qui, perdu dans ses pensées de toute évidence à moins qu'il ait de l'humour en cette magnifique journée qui s'annonçait catastrophique, s'était installé à côté d'elle. « Cela fait longtemps.» Et Vanille se remit droite, n'en ajoutant pas plus. C'était déjà beaucoup de sa part.

Un très léger sourire aux lèvres, Vanille laissa ses grands yeux verts à l'éclat étrange vagabonder sur la petite assemblée, détaillant tour à tour tous les Chefs présents. Tout cela promettait d'être fort intéressant, bien que le petit discours de la gamine humaine eut le don d'exparerer au plus haut point la Dame des Abysses, qui tâchait pourtant de ne pas afficher son ressenti. Les traits impassibles, elle écoutait. Son visage de porcelaine ne laissait pas transparaître la moindre bride de sentiments, pour peu qu'elle sâche ce que c'était. Une main posée sur son ventre rond, elle patientait, son esprit voguant vers des horizons de plus en plus lointains, ennuyée par les petits tracas des autres. Elle ne s'était jamais soucié de tout cela, des problèmes pour le moins amusant entre vampires et humains, et elle n'écouta pas plus de deux phrases prononcées par la nouvelle souveraine de tous les vampires. Il n'y avait que lui qui comptait, lui et lui seul, l'enfant qu'elle portait. Fils de son voisin de table au cheveux bleus, accessoirement, mais Vanille n'avait pas vraiment l'intention de le laisser s'approcher de lui, dans l'hypothèse folle où il ne le jetterait pas aux ordures à la moindre occasion.

Pourquoi diable Vanille était-elle venue en ces lieux, venir discuter d'un sujet qui ne l'intéressait pas avec des personnes qu'elle répugnait en majorité pour subir leur blabla intempestif aussi inutile que drôle ? Ah oui, parce qu'elle devait faire bonne figure pour son cher peuple qui la considérerait comme une Reine merveilleuse qui se préoccupait d'eux. Il ne fallait pas les décevoir. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour parvenir à ses buts. Et c'est pourquoi elle se rendit en toute hâte au Temple des Esprits, vêtue d'une charmante petite robe d'un bleu aussi sombre que les abîmes de son Royaume, sa longue chevelure cuivrée, crinière sauvage, libre.

Du bout des doigts, Vanille suivait les rebords du petit verre d'eau posé face à elle. Il fallait à tout prix qu'elle refrène son envie de chanter. Non seulement elle ferait mauvaise impression, mais en plus, son voisin risquait de vouloir l'assassiner sauvagement pour mettre fin prématurément à ses jours. Vanille releva les yeux pour aviser la jeune femme en face d'elle. La population de femmes enceintes dans les environs était étonnante.

Tout cela ne présageait rien de bon. Pensive, Lily-Lune contemplait le petit carton d'invitation qui la priait de se rendre au Temple des Esprits pour une réunion entre Rois et Reines de ses terres. C'était assez inhabituel. Ainsi, la situation était plus préoccupante encore que ce qu'elle pensait. Dans un soupire, elle glissa le morceau de papier tant redouté ces derniers jours dans l'une de ses poches, tâchant d'effacer de sa mémoire les événements passés. Il fallait bien avouer que le dernier sommet avait été un véritable fiasco, ou tout du moins, il n'avait servit qu'aux extravagances démesurés d'un déchu qui aujourd'hui était tombé dans l'oubli. Qu'en serrait-il, cette fois-ci ? Après tout, n'était-ce pas un moment idéal pour réanimer d'anciennes querelles ? La Vénus craignait que cette grotesque mascarade tourne mal, et elle n'avait guère envie d'être au milieu d'affrontements silencieux. Seulement, elle se devait d'être à cette réunion. « Mégumi. Veilles sur le village en mon absence. » - « Alors je suppose que tu vas à ce machin, au final ?» s'étonna presque la jeune Orine aux cheveux blonds. « C'est mon devoir. Cependant, soit davantage prudente en ce qui concerne les étrangers qui rôdent près de nos frontières.» - « D'accord. Quelque chose ne vas pas ? » - « Je préfère simplement prendre quelques précautions. Alors ne laisse personne rentrer ou sortir du village avant que je ne sois de retour. De toute manière, aucun départ de jeunes Orines n'est prévu pour les jours à venir.» - « Bien. Reviens vite, tu m'inquiètes.» - « Tu sais bien que j'en fais toujours trop. Mais je n'aime pas l'idée d'être entourée de tout ces souverains.»

Et c'est ainsi que la Vénus se rendit au lieu du rendez-vous, ses longs cheveux de jais savamment relevé au dessus de sa tête en un chignon élégant rehaussé de quelques fleurs, vêtue d'une grande robe rouge et noire qui soulignait sa fine silhouette. Un petit sourire aux lèvres, elle alla s'installer après avoir saluer de son habituel politesse exquise les personnes déjà présentes. Si elle affichait un petit sourire, elle avait la tête ailleurs et se sentait mal, oppressée et nauséeuse. Elle avait beau n'être enceinte que depuis peu, il semblerait qu'elle soit de constitution fragile.

Lily-Lune tâcha tout de même d'écouter d'une oreille attentive les différents discours. Elle aussi avait beaucoup de choses à dire. « Pour ma part, je n'ai pas de grandes nouveautés à annoncer, les différents peuples s'en prennent toujours aux miennes de manière plus ou moins intensives, rien n'a changé. Vous dites, » et elle s'adressait alors à la Reine des Vampires « que les vôtres sont neutres et que l'on ne vous blâme qu'à cause de votre régime alimentaire ? Soit, je suis d'accord avec cela même si je trouve votre conception légèrement trop grossis par rapport à la réalité, mais cela reste une vérité qui s'applique dans la majorité des cas, cependant, depuis quelques temps déjà, quelques groupes de vampires, que j'espère isolé, s'acharnent sur mes Orines, et en aucun cas pour leur sang. Je n'ai eu d'autres choix que d'en neutraliser certains, définitivement, d'autres se sont échapper. Il en va de même pour les Sorciers, les Alfars et les Démons. J'ai démanteler tout récemment une organisation de trafic des miennes, qui de surcroît faisait quelques expériences et recherches douteuses que je tairais. Je ne m'adresse pas qu'aux races que j'ai cité, toutes sont concernées à plus ou moins grandes échelles. J'aimerais simplement que des mesures soient prises pour que l'on laisse en paix les Orines et Maëlith, qui a déjà subit bien trop de batailles. Et je n'ai pas de temps à perdre dans la chasse aux prédateurs des Orines, alors je vous serez gré de tenir vos peuples. Sinon, je me verrais dans l'obligation de prendre quelques mesures drastiques.» La jeune femme aurait presque sourit en pensant aux lois prises par Jun, assez récemment. C'était assez inattendu, mais bien évidemment, la Vénus réprouvait ces châtiments, bien qu'elle ait constaté une nette amélioration concernant cette race depuis la promulgation officielle de ces quelques textes.

Lily-Lune laissa ses yeux voguer sur l'assemblée, passant sur les visages, s'attardant quelques instants sur celui de Naram et de Yulenka, pour des raisons bien différentes. Face à la Vénus se trouvait la Dame des Abysses. Bien qu'il n'y ait aucune raison pour cela, Lily-Lune n'aimait pas cette rousse qui ne lui inspirait pas confiance. Elles ne faisaient pas partie du même univers, c'était une évidence.

Spoiler:

Sam 06 Avr 2013, 03:35

Tout mais pas ça ! Après avoir lu le dernier mot de l'invitation de Violette à une réunion de chef, Lison leva les yeux au ciel. Ce rendez vous était un véritable appel à la guerre ! Elle avait beau avoir un profond respect pour la reine des humains ainsi qu'une grande affection pour elle, elle avait vraiment envie de la secouer pour lui dire que c'était une très mauvaise idée. Au vu de comment s'était déroulé la dernière, celle-ci promettait d'être pire. Certes, c'était pour discuter des récents troubles sur ces terres, mais l'orishala savait que même si cela partait d'une bonne intention, les discussions ne mèneraient à rien. Personne ne voudrait aider personne. La moitié des chefs préféreront penser à leur petite personne en premier. Ensuite à leur peuple s'ils en avaient le temps, mais certainement pas au problème des autres races, surtout que tous les chefs avaient des ennemis parmi les autres. Elle n'avait pas vraiment d'ennemis au sein des chefs – même la nouvelle reine des vampires, après tout elle ne la connaissait pas – mais il semblerait que l'Aether de la justice serait présente. Ça s'était le comble. Rien de telle pour rendre nerveuse l'orishala. Sans parler de Zélèph qu'elle n'avait pas particulièrement envie de voir dans de telle circonstance. Bref, un vrai merdier ! Si Violette n'était pas son amie et si elle n'avait pas été aussi curieuse, Lison ne serait sans doute pas venue. Et puis, il fallait dire qu'elle avait peut être quelque chose à dire à tout le monde d'important, bien qu'elle était sûr que personne ne l'écouterait vraiment.

C'est donc ainsi qu'elle s'empressa d'aller prévenir Cocoon. C'était clair, elle n'irait pas sans lui. Elle avait besoin de lui en tant que garde du corps – qui sait, peut être que quelqu'un avait prévu un attentat – et aussi comme anti-dépresseur. Sans parler qu'en tant qu'Eshu de la guerre, il était le mieux placé pour parler et écouter les problèmes liés à ce domaine. Elle se voyait mal lui faire un compte rendu précis après ça. Elle lui avait tendu la lettre et avait cru bon d'ajouter en soupirant :
« Je n'ai vraiment pas envie d'y aller... tu te doutes pourquoi... mais je crains qu'on ait pas le choix. S'il te plaît...Me laisse pas y aller toute seule... »

Après ça, les journées s'étaient écoulées lentement et elle avait eu beaucoup de mal à travailler correctement. Le jour J, quelques heures avant de partir, Gabi, sa plus fidèle servante s'était empressé de lui apporté une lettre. Cela faisait apparemment quelques jours qu'elle l'avait reçu mais il semblerait qu'elle soit passé à côté, sûrement trop ailleurs. Le nom du seigneur des deux rives y était inscrit dessus. Le cœur de Lison avait raté un battement. Elle s'était empressé de la lire. Le réprouvé lui faisait des révélations non négligeable sur la situation de son peuple. Elle qui avait toujours cru que le réprouvé n'avait et n'aurait jamais besoin d'elle. Elle s'était trompé sur toute la ligne. A la fin de la lecture, elle failli en pleurer, tellement elle était ému et triste à cause de la situation de son ami. Elle s'empressa de rédiger une réponse et se promit de le lui remettre en main propre lors de cette réunion. Tout d'un coup, elle avait vraiment envie de venir. Il fallait qu'elle voit son meilleur ami pour lui apporter le réconfort dont il avait besoin. Elle serait là pour le soutenir lorsqu'il évoquera son problème, si bien sûr, il avait envie de l'évoquer.

Ainsi, presque impatiente, elle s'était empressé de rejoindre Cocoon pour qu'ils partent à cette réunion. Or, avant toute chose, elle devait raconter, ou du moins résumer ce qu'elle venait tout juste d'apprendre à son Eshu. Après l'avoir salué, elle avait prit une mine gênée, regardant ses pieds comme une enfant.
« Cocoon... Faut que je te dise un truc avant de partir... J'ai reçu une lettre de Zélèph...enfin. Son... » elle hésitait sur les mots. Il faut dire qu'elle n'avait pas vraiment le temps d'entrer dans les détails. « son peuple à été attaqué par les sorciers. Ça sent la guerre imminente. Il faudra qu'on lui prête l'armée de la liberté le moment venu. Il a besoin de moi et de mon soutient. Tu sais que nos peuples sont alliés... » Lison tentait de se justifier. Elle avait peur qu'après toutes les révélations qu'elle avait faite à Cocoon à propos de Zélèph, l'orisha n'ait plus une très bonne opinion du réprouvé. « Je suis désolé de te dire ça maintenant, mais je viens juste de l'apprendre... Ah... si je l'avais sût plus tôt... » se lamenta-t-elle. « je te promet de te raconter plus en détail ce qu'il en ait, après tout ça. »

Sur ce, elle soupira de désespoir. Elle était déjà fatigué de tout ce qui allait suivre. Ouvrant les bras en grand, elle se jetant contre le géant pour le serrer contre elle. Un peu d'affection faisait le plus grand bien à cette jeune femme qui en manquait constamment.
« Merci d'être là... d'être toujours là... tu es vraiment le meilleur. » marmonna-t-elle assez fort pour qu'il entende. Cela pouvait passer pour de la manipulation afin de faire passé la pilule plus facilement, mais l'orishala lui en était réellement reconnaissante de tout son être.

Grâce à leur pouvoir de téléportation, ils se retrouvèrent bien vite dans le temple. Lison constata avec un léger sourire, que l'endroit était bien plus accueillant que la dernière fois. Au moins elle n'étoufferait pas à en devenir folle. On voyait clairement la touche féminine là dedans. Une seconde ou deux après son arrivé, elle lança un « bonjour » général, comme ça, si elle n'avait pas envie de saluer tout le monde un par un, on ne pourrait pas lui reprocher d'être totalement impolie. La jeune orisha ne s'était pas embêté avec des vêtements trop farfelu. Son éternel short pratique et son simple corset faisait amplement l'affaire. Elle n'allait certainement pas se faire belle sous prétexte qu'elle devait paraître convenable devant des personnes haut placés. D'ailleurs, elle était elle même haut placée, alors elle s'en fichait bien. Le premier chose qu'elle fit, fut de se diriger vers Violette. Elle avait détaillé d'un rapide coup d’œil les souverains déjà présent et aucun autre ne l'intéressait vraiment.
« Je suis heureuse de te revoir. » Dit elle dans un petit sourire sincère.

L'humaine était bien la seule personne qu'elle avait réellement envie de voir aujourd'hui après Zélèph. Cependant l'orishala avait beau être contente de voir son amie, elle ne l'était pas assez pour que cela prenne le pas sur son agacement d'être ici, d'où le simple petit sourire. Néanmoins, ayant trop besoin d'affection, elle ne put se retenir de prendre la jeune femme dans ses bras pour lui offrir une accolade sincère. Au diable le regard des autres, elle n'était pas vraiment là pour faire bonne impression. Après ça, son expression devint grave. Elle ne voulait pas blessé son amie, mais elle se devait de lui que tout ça n'était pas une bonne idée.
« Je suis désolé de te dire ça, mais.... tu n'aurais pas dû nous réunir. » lui chuchota-t-elle dans l'espoir que personne n'entende. « Je sais que tu veux que les choses s'arrangent et à un moment, j'aurais eu la même idée que toi, mais ce sera tout le contraire, ça va empirer. Crois moi... Tes intentions sont honorables, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Pire, je suis sûr que certain sauteront sur l'occasion pour mieux piétiner leur ennemis. » Lison soupira, se rendant compte Ô combien ses paroles étaient très pessimistes, ce qui n'était pas dans ses habitudes. « Enfin bon... Je ne veux absolument pas te jeter la pierre. Je comprend bien ton espoir que cela change et sache que dans tous les cas, moi et mon peuple seront toujours là pour toi et les tiens. C'est en partie pour ça que je suis venue. Tu as tout mon soutiens, malgré le fait que je sois plutôt réticente face à cette réunion. »

L'orishala posa une main amical sur l'épaule de Violette, attendant sa réponse, puis elle se dirigea vers Cocoon, la mine toujours aussi désespérée. Elle osa un petit sourire et un signe de tête à la nouvelle venue dans le rang des souverains. Sûrement la reine des Ombres. Lison ressentait l'énergie totalement neutres qui se dégageait d'elle et tout le monde disait que l'esprit de la mort ressemblait à une enfant, ce qui était le cas. Néanmoins, elle ne prit pas la peine d'aller la saluer directement. A quoi bon ? Elles s'échangeraient des banalités sans pour autant faire connaissance et ce n'était pas ce qu'elle voulait, loin de là. Elle espérait en tout cas, avoir la possibilité de la rencontrer en privée un jour prochain. Pour ce qui était des autres personnes présentes, elle les ignora totalement. Elle n'avait absolument rien à dire à l'Aether, qui lors de leur dernier rencontre, qui datait d'ailleurs à de nombreuses années, n'avait fait que lui mentir de A à Z. En plus de ça, voilà qu'elle se trouvait être le femme de son meilleur ami. La cerise sur le gâteau quoi... Mitsuko était sûrement la femme qu'elle détestait le plus sur ces terres pour des raisons personnelles. Non vraiment, la meilleure chose à faire était de l'ignorer. Elle fit de même avec Aya. Il faut dire qu'elles n'étaient pas franchement alliés après la guerre entre les anges et les déchus. Elle se doutait bien que la messie des ténèbres ne voudraient pas de ses salutations, alors autant l'ignorer tout simplement. Quand au dernier présent, elle n'avait pas vraiment envie de se préoccupé de lui maintenant. Et elle était sûr qu'il se ficherait éperdument des salutations lui aussi. Elle avait déjà rencontré le Marid avant qu'il ne le soit et malgré le fait qu'il avait, sans le vouloir, réussit à lui remonté le morale ce jour là, elle ne gardait pas forcément une bonne opinion de lui. Un homme borné et fataliste. Alors elle n'avait pas vraiment besoin de lui à ce moment précis. Voilà pourquoi elle avait simplement choisit de se ranger au près de Cocoon, dans un coin de la salle, en attendant les autres, et en l’occurrence Shizuo. Elle n'avait pas non plus envie de s’asseoir. La réunion promettait d'être longue à supporter, il fallait qu'elle bouge un peu ses jambes d'orisha avant ça.

Elle chercha quelque chose à dire à son ami pour se détendre un peu, mais tout ce qu'elle aurait put trouvé à ajouté semblait absolument absurde alors elle préféra se taire, se contentant de lancer des petits sourires gênés à l'Eshu, espérant que lui, aurait des choses intéressante à dire. L'ambiance était affreusement glauque. Cependant, elle n'allait pas s'en plaindre, car elle ne faisait rien pour arranger les choses. Décidément, Lison ne s'était rarement sentit aussi pessimiste.

Spoiler:

Edit : Autant pour moi, je n'ai mais absolument pas vu que Jun, yulenka et Vanille avait répondu avant moi. Quiche powa. Enfin bref, je referais un poste demain quoi T-T pour ajouter les oublis et prendre la parole cette fois. même si je suis sûr que personne n'as fait gaffe à mon oublie. NOn mais halo Lison xD *sors*

Sam 06 Avr 2013, 03:46

« T’es fou ! Déjà pour le couronnement de Yulenka je ne sais pas comment tu as fait pour t’en sortir en vie, mais là c’est certain, tu vas y passer ! » - « Primo, je m’en fiche ! Secundo, ça sera sûrement épique ! Tertio, j’ai reçu une missive que je ne peux décemment pas refuser, l’occasion est trop belle ! » Et de toutes façons, il s’y rendrait, coûte que coûte ! S’habillant d’un simple costume complètement noir, contrastant avec la chemise blanche, il ne prit pas la peine de se coiffer. Il avait beaucoup à faire et pour l’instant, son plan d’incinération n’en était encore qu’à l’état de plan. D’ailleurs, il se demanda s’il croiserait Jun en ces lieux, et il espéra un instant pouvoir lui faire payer ce qu’il avait fait à Ed. Oh, cette rancune était futile et puérile, mais il s’y accrochait. Autant cette vieille peau de Mitsuko première du nom lui voulait une haine éternelle pour l’avoir rembarrée lors de leur danse, autant Alec comptait bien fonctionner de la même façon pour ce que Jun avait fait à son fils. Ca lui apprendrait à toucher à des enfants !

Il ne tarda pas à se téléporter sur le bon continent, cherchant un moment où aller, il du à plusieurs reprises demander son chemin pour arriver à bon port, mais il y arriva, un peu à la bourre certes. N’ayant en main qu’un simple bouquin - petit PS de la lettre, il n’avait au début pas compris pourquoi, mais il s’était dit qu’il n’avait rien à perdre - il s’engagea dans la salle un peu étrange, n’ayant qu’une seule porte ouverte en son centre. Bordel, il n’aimait pas ça du tout. Déjà, la puissance de ce qui se dégageait de l’endroit le mettait bien mal à l’aise, mais si on cumulait les énergies qui émanaient de la porte, il n’avait plus qu’à courir ! Prenant une bonne respiration, il se remit en marche et passa alors la porte, comprenant aussitôt qu’il airait vraiment du se téléporter ailleurs, loin, très loin d’ici. En fait, en plus de ne pas être à l’aise, il en avait presque la nausée. Contrôlant ses émotions pour ne pas se laisser atteindre et ne pas le paraître un seul instant, il fit un clin d’œil complice à Yulenka. Tandis qu’il s’était préparé mentalement à faire son entrée, il avait entendu la réplique cinglante de la demoiselle, mais il n’avait pas été en état de l’analyser, quoique, pas vraiment non plus en cet instant, même s’il remerciait ses capacités étrangement diminuées - saleté de reine de humains ! Heureusement qu’Ed la tenait au respect, sinon il lui aurait demandé de moins jouer les rabat joie avec sa capacité à neutraliser la magie - qui lui permettaient de garder le contrôle. Faisant le tour de la table le plus naturellement du monde, il prononça machinalement et instinctivement quelques mots à l’attention de la sorcière, tandis qu’il cherchait son souverain - et bouclier derrière lequel il pourrait se cacher - des yeux.

« Vous savez, j’ai tenté de la jouer diplomate avec les maîtres vampires. Résultat, j’en suis mort. Alors si la nouvelle impératrice de la nuit peut une bonne fois pour toute les tenir en laisse, ça leur sera sûrement bénéfique. Bien entendu, je ne remets pas en doute l’objectivité de vos dire et la sincérité de l’expressions de vos sentiments à l’égard de mon infante, la réputation des vôtres et la proximité que vous avez avec le clan Brujah suffit amplement à prouver votre bonne foi ! Adressez mes plus sincères salutations à sa seigneurie noire d’ailleurs ! »

Après avoir fait apparaître une chaise, il s'assit en retrait, derrière son souverain déjà bien accompagné. Sortant alors son livre de sa poche, il imita l'auteur de la missive, se contentant de lui communiquer par la pensée *Désolé si je n’étais pas sensé parler, mais c’était trop tentant* tout en bouquinant sur les mille-et-une façons de cuisiner à point un sorcier. Il aurait été dommage qu’il oublie de se renseigner pour son prochain barbecue !

Spoiler:

Sam 06 Avr 2013, 12:16

Conseil des chefs [PV souverains] 1111111111ms

Kitsune tordait entre ses doigts la petite invitation que Neru lui avait porté en catastrophe il y avait à peine cinq minutes. Lui s'évertuait à nettoyer encore et encore ses verres de lunettes dans les appartements de la Déesse Totem, tandis qu'elle réfléchissait à ce qu'il y avait de mieux à faire. Ce petit message lui faisait l'effet d'un mauvais présage. Or il semblait nécessaire de calmer la situation, et ce à tout points de vue. Ces derniers temps les combats et tensions entre races n'avaient cesser de croître, et ce de manière exponentielle. Le monde dans cet état de haine et de douleur était insupportable à regarder. Kitsune n'était pas Reine depuis très longtemps, mais elle ne tolérait pas que chacun se sente menacé, qu'il se trouve à Dhitys ou ailleurs dans le monde, et qu'il soit Bélua ou non. Le rpole des chefs était alors de protéger ces peuples. Il n'y avait donc qu'une seule solution.

« Fais venir Vivaldus, s'il te plait. » ordonna-t-elle doucement à Neru, qui s'exécuta sans rechigner. Il sentait déjà un de ses vieux ulcères se réveiller peu à peu. Ledit Vivaldus arriva dans les minutes qui suivirent, temps durant lequel Kitsune avait prit la peine de se vêtir d'une longue robe blanche, qu'elle portait lors de grandes cérémonies. L'air très sérieuse et inquiète, empreint cependant d'un calme étonnant venant de sa part, la jeune Reine tendit la petite missive cartonnée à son oncle, qui la lut, et finit par soupirer. « En route, Vivaldus... » fit-elle, sans plus de chichis. Au vu de l'attitude si réfléchie de Kitsune, le Totem devina qu'elle était très anxieuse à l'idée de se rendre à ce Conseil des Chefs des Terres du Yin et du Yang. Il ignorait comment allait tourner la discussion, si les chefs sauraient se montrer ouverts et attentifs, ou bien s'ils ne prêteraient qu'une oisive voire sourde oreilles aux débats qui se révéleraient alors infructueux. Tendue comme un arc, Kitsune une fois en dehors du Palais de Minagys siffla pour faire venir son loup ailé, et se dirigea à grande vitesse là où devait se dérouler le Conseil.

Une fois arrivés sur les lieux de la Réunion, à savoir le Temple des Esprits, Kota diminua sa taille de sorte qu'il devienne un minuscule louveteau ailé. Vivaldus, qui avait fait le voyage transformé en Aigle, reprit sa forme initiale, et tâchait à présent d'être un parfait garde du corps de sa nièce. Kitsune tressa sa longue chevelure roux vif, et se dirigea vers la salle où sans doute certains autres chefs devaient s'être rassemblés. La jeune femme traversa la cascade du Temple, comme le voulait le rituel, et franchit la porte indiquée sur l'invitation.
Kitsune, lorsqu'elle était entrée, avait salué l'assemblée d'un paisible « Bonjour à tous », tout en esquissant un timide sourire. Pas qu'elle fut impressionnée, mais l'atmosphère était si tendue que c'en était palpable. Neuf personnes étaient déjà présentes toutes plus haut placées les unes que les autres. La Déesse Totem n'eut aucun mal à les reconnaître, sachant qu'elle se tenait au courant de toute l'actualité diplomatique du monde entier. La Reine des Déchus semblaient vouloir se faire oublier pour le moment. A croire qu'elle avait honte de se trouver ici. Le Mârid n'échappa pas à l'attentif Vivaldus. Il restait muet. La Reine des Humains et celle des Vampires parlementaient quant aux diverses oppositions qui foudroyaient leurs deux races. Kitsune observa ensuite alternativement deux femmes, dont l'une lui disait simplement quelque chose. L'autre, elle était persuadée qu'il s'agissait de celle qu'elle avait rencontrée dans les Montagnes, il y avait de cela un moment. La jeune Reine leur adressa un signe courtois, mais n'osa pas s'approcher de peur de se tromper.Si ces deux là faisaient partie des officielles, elle ne le lui avaient jamais dit. Mais cette femme rousse, elle était convaincue de la connaître... Mais d'où ? Kitsune préféra aller s'asseoir à un siège qui n'était entouré que de deux autres vides. Ainsi, elle avait une vue d'ensemble sur toute l'assemblée.

Lorsque chacun eurent terminé de parler, la Déesse Totem se leva, et prit à son tour la parole :

« La neutralité... » fit-elle, à l'attention de toux les chefs qui venaient de parler en ces termes. « Je ne peux vous reprocher votre volonté de préserver la paix pour vos peuples, car je suis moi-même attachée à cela. Mais tel que vous en parlez, l'impression qui reste laisse à croire à une passivité sans précédent » Kitsune parlait d'une voix sereine mais très sérieuse. « Je ne crois pas que c'est ainsi, en ne nous tournant que vers nos propres intérêts raciaux, que nous pourrons apaiser les tensions de ce monde, et ainsi atteindre la paix. Nous sommes trop nombreux, nous sommes trop différents pour ne nous soucier que de ce qui ne serait profitable qu'à nos semblables. Certes, c'est la marque d'un grand chef que de n'être dévoué qu'à son peuple, mais cette neutralité dont vous semblez vouloir faire preuve laisse à penser que nous nous fermons les uns aux autres. Ce n'est pas en nous tournant le dos que nous ferons avancer les choses ». Elle marqua une petite pause, le temps de reprendre son souffle doucement, et de poursuivre non sans conviction : « Nous les Béluas, n'avons jamais eu de véritable problèmes avec une race quelconque. Nous nous sommes toujours tenus à l'écart, sur le grand Rocher au Clair de Lune. Je ne veux plus de cette passivité. Sachez que les peuples qui seront dans le besoins saurons trouver le soutien des miens, et de moi-même, et que nous nous tiendrons prêts à nous battre contre tous ceux qui s'évertueront à faire du mal à autrui. » La jeune Reine des Béluas se tut un instant et conclut : « Il nous faut pour cela porter sur le monde un regard sans haine. ».

Kitsune savait que son discours allait en faire sourire plus d'un. Pourtant, elle ne se croyait pas naïve dans le sens où sa volonté de marcher vers la Lumière prenait tout son sens pourvu que l'on accepte de se battre pour ses propres idéaux. Vivaldus posa sa main sur l'épaule de la Déesse Totem. Il songea à ce que l'idéalisme de sa jeune souveraine serait sans doute cause de sa perte. Pourtant, il lui arrivait même à lui de vouloir croire en ce qu'elle disait. Un monde tel qu'elle l'imaginait était une si belle idée à ses yeux qu'il voulait la bannir de toute parenté avec l'utopie. Ainsi, il fallait se battre pour atteindre ce but. Et ils y parviendraient.

Conseil des chefs [PV souverains] 11111111111111111111111gd

Un petit bruit d'applaudissement très lent se fit entendre près de la porte d'entrée de la salle de réunion des Chefs. Un homme, vêtu d'un très long manteau noir et d'une chemise blanche s'approcha à pas de loup dans la salle. Un regard doré qui semblait vouloir engloutir les ténèbres dans leur intégralité se distinguait derrière quelques mèches de cheveux noirs corbeaux. Sa silhouette fine et élancée évoquait toute la beauté des Enfers. Il avança vers le fond de la salle, là où se trouvait la jeune Reine des Béluas. D'une voix sombre et suave, il déclara de sorte que chacun puisse l'entendre :

« Félicitations. Vos paroles étaient... fort touchantes, mademoiselle ». Puis il retira son chapeau noir, et s'inclina légèrement en avant face à tous les officiels « Pardonnez-mon retard » se contenta-t-il de dire. L'Empereur démoniaque se dirigea ensuite vers un siège, sur lequel il s'assit. Les mains posées paisiblement sur les accoudoirs, il allait désormais se taire, et contempler tous ces chers petits monarques débattre et se disputer pour leurs propres intérêts.

Ce qui l'avait frappé lorsqu'il était entré était l'idéalisme naïf et incroyablement immature dont faisait preuve la Déesse Totem. Porter sur le monde un regard sans haine était une chose tout à fait impossible. Lorsqu'il avait entendu ces dires, il avait bien cru éclater de rire. Fort heureusement, cela n'était pas arrivé, il aurait fait fort mauvaise impression. Lukas attendait à présent patiemment que les discussions reprennent, pour pouvoir contempler combien le monde de la surface était lui aussi peu à peu pourris par les miasmes de la haine et de la violence. * Il n'y a rien à faire, se dit-il tout bas, Ils sont tous désespérément stupides. * Tous autant qu'ils étaient. Ceux qui clamaient leur idéalisme haut et fort, ceux qui se disaient neutres mais qui ne faisaient que preuve d'un égoïsme sans faille, et ceux qui cherchaient chicane à n'importe qui. Ces êtres étaient tous d'un niais inébranlable et particulièrement fascinant.

Le sang appelle le sang, et la haine appelle la haine. Chacun se disait prêt pour la paix, ou bien la vouloir en demeurant inerte, mais tous se disaient prêts à se battre. C'était évident qu'ils attendaient tous la première occasion pour se déchirer les uns les autres. Lukas observait les autres de son regard doré indécent de provocation. En plus d'être pathétiques et d'une stupidité renversante, tous étaient foncièrement tragiques. La mort répondait à chacun de leurs appels. Le bien et le mal, cela n'avait rien à voir avec tout cela. Ces deux notions avaient été laissées de côté depuis bien longtemps au profit de la haine et de l'égoïsme, de l’ego de certains chefs, et de la passivité d'autres.

Que ferait donc Lukas von Stadtfeld, en tant que nouveau souverain des Enfers ? Il patienterait. Il observerait les armées se massacrer. Les villages se faire brûler, les tensions monter, les guerres éclater. Et si de pauvres bougres venaient à supplier les Démons de les aider, venaient à implorer l'aide du Diable, qu'ils soient certains que la main de Satan leur serait tendue. Lukas savait que cela ne serait que profiter de la faiblesse d'un être malheureux. Mais il était un Diable, un Démon entre les Démons, et il ne saurait empêcher quelqu'un de voir son désir de vengeance assouvi. A quoi bon se soucier de l'intérêt général, quand on sait pertinemment que lorsque les Ténèbres nous engloutissent nous nous retrouvons seuls ? Le rôle de l'Enfer était de profiter de la faiblesse de celui qui est seul, dans le but de non seulement satisfaire son désir, son envie, son caprice, mais aussi pour en contrepartie s'emparer d'une pauvre âme égarée. Telles étaient les règles du jeu. Lukas n'iraient pour cela peut être pas à l'encontre d'un Démon qui sèmerait le chaos. Ou pas, cela dépendrait sans doute de son humeur. L'Enfer était après tout un lieu pavé de bonnes intentions, les pauvres êtres pathétiques qui s'y sont aventurés et qui désormais étaient devenus complètement fous sauraient répondre de cela.

* Si l'on me demandait de semer le chaos dans le monde, sans que j'y trouve un intérêt, ou une utilité quelconque, je refuserai certainement... songeait Lukas, en silence. Mon rôle serait davantage de détruire le monde. A petit feu, chacun serait embarqué dans un tourbillon de haine qui causerait la mort de tous. Ces terres ne seraient plus qu'une coquille vide, sans intérêt. Tout comme elle amorce sa descente vers ce sinistre futur ».

Résumé:

Sam 06 Avr 2013, 13:13

Elle avait ouvert la boîte de Pandore et elle commençait tout juste à en voir les effets qui en découlait. Première intervenante, la représente des sorciers. Et son discours arracha un rire discret et étouffé de la jeune vampire. Finalement, la réunion risquait d'être plus drôle que prévue. Et d'ailleurs elle avait trouvé qui avait commencé les hostilités. Cela dit, elle devait à présent jouer son rôle d'interlocutrice et apporter quelques corrections aux propos, un peu trop légers à son goût, de la demoiselle. Les vampires n'étaient pas dans une période offensive, certes, mais il ne fallait pas non plus les prendre pour des canards sauvages. Elle allait donc prendre parole, lorsqu'une aura familière déboula dans la pièce pour amorcer déjà, la remise des points sur les i. Yulenka répondit au clin d’œil de son paternel par un grand sourire complice. Il arrivait au meilleur moment et avait servi l'entrée. A sa fille maintenant de servir le plat de résistance. Elle répondit donc à la dite Annabelle, avec un grand sourire condescendant, légèrement goguenard sur les bords.

-Des chatons ? Vraiment ? Les sorciers auraient-ils donc la légèreté de faire appel à un clan de petits félins pour leur venir en aide dans la conquête du territoire des magiciens ? Vraiment ça serait tout de même curieux non ? Il faudrait même être tout particulièrement stupide pour choisir des alliés faibles dans une bataille.... Vous ne trouvez pas ? Cela dit je suis sûre que le clan Brujah sera ravi d'avoir de vos nouvelles quand à la vision singulière que vous avez des vampires. Cela les aidera surement à vivre l'annulation de l'accord, et donc de toute aide ou implication de leur part, avec vous. Car oui, ce genre de traité est annulé. Fait sans mon consentement par un maître vampire, quand bien même il était ultérieur à mon règne, et impliquant la nation vampirique dans un conflit, il est à présent nul et non avenue. Si vous désirez toujours passer des alliances avec nous, il faudra venir m'en référer directement. Car oui, comme vous l'avez finement remarqué et souligné, j'ai bel et bien reprit les rennes du pouvoir vampirique, et soumis les maîtres des clans à mon autorité. Ils doivent me rendre des comptes de toutes leurs entreprises et leurs initiatives, et toutes les affaires impliquant un clan, et donc au yeux des autres la nation vampire, devront transiter par moi. A partir de là vous comprenez surement que faire venir tout les chefs de clans vampiriques n'était pas nécessaire.

Cela dit, elle avait clairement affirmé le rôle prépondérant de la nouvelle monarchie vampirique. Finit les chefs de clans qui n'en faisaient jamais qu'à leur tête dans leur coin. A présent, même si la jeune vampire leur laisseait tout de même ce qu'il leur fallait en liberté, ils devaient tous répondre de leurs actes devant elle. Et ils savaient pertinemment que malgré ses airs de jeune fille, il ne fallait pas contrarier leur reine.... L'infante des nuits poursuivit son discours, en fixant Annabelle droit dans les yeux, avec un sourire carnassiers des plus dérangeants quand aux sous-entendus très lourd qu'il colportait.

-Pour ce qui est d'attaquer des proies faibles, ma chère je vous suggère de revoir vos informations sur la question, ou de sortir un peu plus. Les humains ne représentent qu'une portion minoritaire de notre alimentation. Et l'attrait du défi et de la lutte pour leur nourriture, est un trait récurrent chez les vampires. Je vous aurais bien dis d'aller demander des témoignages des vôtres, qui ont eu à faire à la soif des miens, mais je doute qu'il n'y ai ne serait-ce qu'un seul survivant sorcier de ces rencontres.... "Passionnées". Après, si vous demeurez toujours sceptique en la matière, je peux tout à fait livrer vos références à quelques unes de mes connaissances, qui je suis sûre, seraient ravie de venir "débattre" de la question avec vous, lors d'une petite visite surprise par exemple. Qu'en dites vous ?

Elle la regardait de nouveau avec un sourire condescendant et amusé, ajoutant alors.

-Quand à votre discours sur le bien et le mal, je dois avouer qu'il est assez divertissant. Le bien n'existerait pas sans le mal, certes, mais l'inverse et tout aussi vrai. En outre, c'est parce qu'il est unis contre le bien que le mal ne se dévore pas lui même de l'intérieur. Après je trouve presque mignon votre vision simpliste et manichéenne à souhait du bien et du mal. Bien évidemment les vampires ne s'attardent pas à suivre, comme de bons moutons, des principes aussi stéréotypés. Nous n'allons pas suivre la voie du "mal" parce qu'on nous associe à cette dernière. Nous suivons la voie qui nous est la plus adaptée et la plus profitable, tout simplement. Nous trouvons très peu judicieux l'idée de suivre tête baissée, et sans une once de réflexion logique et sensée, des dogmes et principes fixés, par on ne sait qui mais en tout cas pas par nous, et qui nous seraient inutilement contraignants. Pour le reste, vous êtes tout à fait libre de penser et de faire ce que vous voulez, du moment que cela ne nous importune pas. Ceci dit, je vous remercie de vos félicitations, et dans le même mouvement que mon père ici présent, je souhaite un prompt rétablissement à votre roi.

L'affaire des sorciers étant, pour l'instant réglée, elle écouta ce qui sembla être la reine des Orines. Elle arqua un sourcil à ses déclarations, un peu surprises des révélations qu'elle y entendaient. Elle observa le feuillet mis à sa disposition, indiquant les thèmes de la réunion et le nom des participants. Lyli-Lune.... Ce nom lui disait quelque chose.... Oui ! Dans les archives générales des vampires, il était question d'un vampire maître d'une orine de ce nom. Comme quoi, avoir dépoussiérés ses documents pour tenter d'en savoir plus n'avait pas été inutile. Elle réfléchit un instant avant de déclarer.

-Vos déclarations sont intrigantes, et doivent relever de groupe de vampires très isolés car je n'ai pas eu vent de ces.... exactions ? Cela dit, même si je vais ouvrir une enquête pour confondre les coupables, après avoir entendu votre discours, je vous suggère tout de même une certaine prudence quand aux vôtres, et d'y mener vous aussi votre petite enquête. Pas que je remette en cause la véracité de votre plainte, même si je dois dire que je ne dispose pas d'éléments pour pouvoir en connaître la gravité, il y a tout de même un fait curieux dans vos déclarations. Vampires, démons, alfars, sorciers ? Tout ce petit monde qui, sans aucune raison apparente, s'en prend aux vôtres, un peu du jour au lendemain si je puis dire. Avouez tout de même que c'est curieux. Pour ce qui est du reste des crimes commis contre vos filles, j'ai envie de dire qu'hélas, elles n'ont pas le monopole du statut de victime. Je doute qu'il n'y ai pas de trafique d'ondine ou de jeunes béluas par exemple. Après bien sûr, vous ne vous occupez que des affaires des vôtres, ce que je conçois. Mais gardez bien à l'idée que votre cas n'a rien d'unique, et qu'il ne serait malheureusement pas étonnant que nous payons tous, plus ou moins fortement, ce genre de tribut. néanmoins soyez sûr de ma compassion pour votre situation, et que j'irais prendre des dispositions pour les miens. Vous avez par le passé déjà accordé votre "confiance" à notre nation, il n'y a pas de raison que ça s'arrête maintenant.

Les Orines ayant été entendu, elle regarda le reste de l'assemblée, voir s'il n'y avait pas quelqu'un qui se sentirait l'âme à d'autres réclamations. Cependant elle commençait intérieurement à être ennuyée. Si tout les monarques allaient se plaindre à chaque fois qu'une groupe de vampire attaquait, ça allait vite devenir lassant. Elle pouvait certes éviter les débordements exagérés, mais elle n'allait pas non plus refaire toute sa race. Oui certains vampires aimaient bien taquiner un peu leur proie avant de les dévorer, oui c'était mal vue chez les autres de jouer avec la nourriture, mais ils avaient aussi le droit de s'amuser de temps en temps. C'est que c'est long l'éternité, alors si on ne pouvait plus rire un peu, ça allait vite devenir chiant. Mais voilà l'arrivée de la souveraine Béluas et de celui des démons. Finalement ils avaient retrouvé un roi eux aussi. Le discours de la renarde était touchant mais la vampire voyait mal demander à son peuple de tendre la patte aux autres. Elle allait déjà devoir juguler les instincts barbares de certains, il ne fallait pas non plus trop en demander. Après, comme elle l'avait déjà dit avant, le peuple vampire n'était pas fermés aux échanges et aux commerces. Juste qu'ils n'avaient pas envie de se prendre la têtes avec des conflits qui pour l'instant, ne les concernaient pas. Par contre, la jeune fille attendait maintenant avec impatience la réplique de la représentante des sorciers, face à cet élan de charité de la Dame Béluas. Elle sentait que ça allait être comique.

Spoiler:

Sam 06 Avr 2013, 13:18

Il n’y a pas de sentiment plus néfaste que la colère, la haine. Une fois qu’un être en arrive à ce stade, plus rien ne compte. Elle le dévore, l’obsède, le détruit. Cette haine ce n’était pas qu’un seul homme qui en soufrait, mais tout un peuple. Des milliers de gens soufrant d’un même mal, incurable. Incurable ou presque, il subsistait une solution, extrême mais radicale, la vengeance, la justice, du moins la leur. Œil pour œil, dent pour dent, mais chez un réprouvé la dernière morsure était un coup de grâce du quel son ennemie ne devait jamais pouvoir ce remettre. Oui, c’est dans cette optique que Zéleph entra dans le temple des esprits, le visage fermé, dure, ses yeux reflétant toute sa détermination à défendre les siens. Quand il avait reçu l’invitation, il avait trouvé cela futile et puis il c’était dit que pour une fois il devrait faire bonne figure, il dirait ce qu’il en était sans détour ni langue de bois, cela aller être douloureux pour eux qui ce complaisaient dans le paraitre. Il verrait peut être Lison, et il lui dirait comme il refuser son aide si tel était son désir. Il ne voulait personne sur le champ de bataille a part lui et son peuple, cela ne regardé personne, il y avait déjà eu assez de mort comme cela pour impliquer une autre race, bien qu’il ne douté pas que Jun avaient ses alliés. Zéleph était accompagner de Maak, il serait assurément son meilleur ami dans l’arène. Il parlerait à sa place quand lui n’aurait pas la patience de ce contrôlé. Sa confiance en son sentinelle était tout simplement sans limite. Depuis le massacre de Bouton d’Or il ne juré plu que par lui, et en dormait même plus pour penser à l’organisation de leurs armés. Les réprouvés étaient en guerre, c’était déjà fait, réunion ou non, les sorcier leurs avaient ouvertement déclaré, ils ne faisaient que ce défendre.

Zéleph évita le plus de monde en entrant, il ne salua personne, froid et ignorant. Il était bien trop briser, bien trop vide pour pouvoir être aimable en ce moment. Fatiguer, épuiser, Jun avait réussi à arracher une part de lui, il ce demandé par fois si il était encore tout à fait vivant, ou si il n’était pas tout simplement un corps sans vie marchant inlassablement dans l’ombre en quête de lumière, pour enfin trouvé délivrance a son fardeau. Il aperçut sa femme. Il la regarda à peine. Il ne voulait ni la voir ni l’entendre et cela tombé bien elle avait l’air bien trop occupé. Sans se soucier du reste, il sortit de quoi ce roulet une cigarette et ce tourna discrètement vers Maak. « Ne dit rien sauf si on te le demande. On ne sait pas reconnaitre les requins des poissons ici. » C’était un conseille de souverain, murmuré de façon à ce que cela reste entre eux. Allumant la cigarette, il jeta un regard au reste de la pièce. Le temple des esprits, judicieusement choisi, ici il faudrait à peine quelque secondes pour qu’on le neutralise si par hasard il laisser échapper sa fureur, et il était loin d’être naïf pour croire qu’il n’était pas une des raisons de ce fait. Peut-importe il n’avait l’intention de ne tuer personne, pas maintenant du moins. « Tu peux aller t’assoir si tu veux. » dit-il à Maak dans un souffle de fumer. Il ne prendrait pas le risque d’être trop près de la reine des humains. Non pas qu’il ne l’aimer pas, au contraire elle lui avait l’air d’une bonne trempe, mais sa capacité a neutralisé sa magie le mettait sérieusement mal à l’aise, même enfermer dans le temple, il préférait garder toute sa puissance à portée. Cela ne changer rien si ce n’est sa régénérescence et sa superforme, mais tout de même, on se sentait terriblement mieux lors ce qu’on a tous les atouts en mains. Cela lui fit penser, il portait sa réelle apparence, cela devrait être amusant, il ne pensait pas que quelqu’un l’ai déjà vue ainsi à part Violette, forcement et Lison. L’avait-il vue d’ailleurs, l’Orishala ? Aperçu, oui, avec son Eshu. Elle aller bien, il en était heureux, ou peut-être simplement soulagé. Il resté en retrait, et c’était terriblement mieux, sur tout qu’il n’avait rien à dire à personne. Si quelqu’un voulait le résonner qu’il soit près à parler à un mur. Faire marche arrière maintenant ? Impossible.

Violette prit la parole. La reine de son fils. Il devait si habituer à celle-là aussi, mais au moins son fils était paradoxalement plus en sécurité en ce moment en temps qu’humain, quand temps que réprouvé. C’était malheureux de le constaté. Jun ne s’en était pas encore prit à lui. Peut-être par peur de Mitsuko, mais ce n’était pas comme si il pouvait le croire. Peut-être n’avait-il tout simplement pas eu vent de son existence. C’était bien mieux ainsi. Laissant tomber sa cigarette dans un verre sur la table où il était appuyé, il en roula une seconde, tout en écoutant la jeune reine. Des conséquences d’incompréhensions ? Les corps brulé des siens ? Bien sûr, surement des causes de malheureux quiproquos. Peut-être que cela marché pour les autres, lui savait très bien de quoi tout cela était dû, de la folie d’un homme, d’un sadique riant de la souffrance gratuite, et de ses sbires, tous autant pervers que lui. Tout cela le dégouté, c’était peut-être pour cela qu’il ne manger plu. L’horreur, il n’en pouvait plu. Elle lui était insupportable, et rien qu’entendre le nom de l’empereur noir lui donner envie de vomir. Le reste que l’humaine déblatéra lui importait peut. Il n’était là que pour défendre son peuple, et prendre notes de ce qui était, semblait, ou n’était pas. Rien de plus, rien de moi. Une sorte de calme avant la tempête. Encore.

En parlant de cela il fallait bien que les sorciers l’ouvrent après les vampires pour mettre un peu de poudre et lancer une allumette. C’était dommage de ne pas voir Jun, il aurait adoré contemplé son œuvre. Zéleph écouta sans être affecter, bien que la fin lui fit serré les dents. Il resta silencieux pourtant. Qu’on ne vienne pas lui dire, même si cela avait était vrais, même si il avait fait un jour du mal à Masha, une ancienne amie chère, que c’était une raison pour massacré Bouton d’or et bruler des centaines de gens en riant de plaisir devant leur agoni ! Rien que d’y penser Zéleph frissonna de fureur et de dégout. Jun, il n’avait plu que son visage en tête, il le retrouverait et le tuerait, peu importe ce que cela lui couterait il laverait son honneur mais su tout il vengerait son peuple qui n’avait rien à voir là-dedans.

Spoiler:

Sam 06 Avr 2013, 13:50

J'avais été assez surprise de recevoir cette invitation, simplement car je ne m'y attendais pas. Mais ma décision fut rapidement prise, j'allais me rendre au temple des esprits pour rencontrer les autres souverains. D'une part, car ça me permettrait de faire de nouvelle rencontre, par exemple, je n'avais jamais rencontré Violette, or elle était la reine du peuple le plus proche du mien en quelque sorte. De l'autre, j'apprendrais certainement certaine chose assez intéressante, la seule chose qui m'inquiétait, c'était la possible présence de souverain qui ne voudrait certainement pas commencer à calmée les tensions entre leur peuple, l'avantage, c'était le lieu au se tiendrais la réunion, un endroit aussi neutre que possible.
Je m'étais alors téléportée devant le temple, rapidement, j'avais traverser la fontaine et avait pénétrée dans ce lieu, prenant la seule voie accessible, j'entrais alors dans une salle ou plusieurs personnes s'y trouvais déjà, des visages m'étais familier et c'est naturellement que j'allais m'installée rapidement après avoir saluée toutes les personnes qui étaient déjà présentes. J'avoue que d'une cotée j'étais mal à l'aise, car il y avait certaine personne que je ne connaissais pas, les seules que je connaissais étant Lison, Yulenka, que sa prise de pouvoir m'avait surprise et Aya, j'avais rapidement pu savoir qui était violette, mais les autres ?
J'écoutais plus que je voulais intervenir pour le moment, simplement car je trouvais important de savoir qu'elle était l'avis de chacun avant de commencer à exposer mon avis qui était assez simple en fin de conte.
J'écoutais donc ce que disait Violette, sans grande surprise sur les faits qu'elle discutait, on mettrait donc à plat tout ce que nous voulions aujourd'hui ? Ce n'était pas réellement une bonne idée, car nous ne savions pas comment chacun pouvait réagir et j'avoue que j'attendais la suie avec une certaine appréhension. La réponse de la nouvelle impératrice de la nuit ne ce fis ne pas attendre et j'en fus encor époux surpris vu la façon qu'elle était formuler, elle était calme clair et surtout sans reproche, feint avec juste une petite demande qui en fin de conte était tout à fait logique.
Par conte en ce qui concernait le fait d'accepter qu'il continuer a tué les nos, tous peuples confondus, pur se nourrir, c'était quelque chose que personne ne pouvait acceptée, enfin normalement, après tout, certaine vampire survivait avec le sang animal.
Mais rapidement une autre femme apparue, représentante des sorciers le roi n'ayant pu venir, mais c'est propos était elle que l'on pouvait attendre, favorable à la guerre, les réprouvées se battant contre les leurs. J'avais un mauvais pressentiment, comme si tout le monde ici n'espérait pas vraiment grand-chose vu les paroles que j'avais entendues, je doutais aussi que ça arrange quoi que c’est, mais après tout, je pouvais encore espérée.
Le discours de la reine de bélua m'avais quelque peu surprise, car il était vrai, nous ne pouvions parlée de neutralité, car il y avait forcément des peuples qui avait la sympathie des autres, les anges et les humains faisaient front ensemble depuis assez longtemps pour que je comprenne leurs paroles. Mais quand elle eu fini, un bruit se fit entendre et mon regard se posais sur cet homme qui ne m'inspirait aucunement confiance, mais son intervention avait été brève et je n'y prêtais donc plus attention, essayant de me concentrer sur tout ce qu'il ce disait. Yulenka répondait aux paroles qui lui avait été adressé avec une diplomatie que je ne lui connaissais pas.
Au vu de ce qui avait été die, je préférais aussi intervenir, après tout, je n'étais pas venue que pour servir de tapisserie.

-Je dois malheureusement suivre l'avis que parfaite neutralité ne peu existé, comme il la été dit, nos races sont trop différente, certaine souverain ici, son plus proche que d'autre et son pré à les défendes, alors qu'ils n'ont rien a voire avec ce conflit. Si j'avoue que le rêve d'un monde complètement en paix avec les autres est plaisant, les derniers événements qui on toucher les miens me bien prouvée que ce n'est pas quelque chose de réalisable. Cependant, si nous ne pouvons portée au monde un regard sans haine pour reprendre vos paroles, nous devons évitée les guerres qui ne servent cas détruire et brisée de trop nombreuse familles.

Je ne pouvais continuer à espérer que les peuples s'entendraient tous, ce n'était pas possible, si nous parlions de différence, les miens montraient assez bien le contraste avec les démons. Je ne voulais pas continuer dans la guerre, ce n'était que souffrance inutile, mais en attendant, je ne me faisais plus d'illusion, nous devrions toujours nous montrer prudents.

Spoiler:

Sam 06 Avr 2013, 14:06

Mitsuko dut réprimer un sourire aux dires de l'impératrice de la nuit. L'espoir fait vivre, n'est ce pas? Seulement, si elle croyait pouvoir contrôler les chefs de clan, elle faisait preuve d'une naïveté à toute épreuve. L'un d'eux se déclarerait bientôt indépendant et elle ne pourrait rien contre ça. Pour l'avoir été, la déesse pensait que le seigneur de la nuit ne servait strictement à rien sans l'aval des maîtres et essayer de les museler de la sorte serait sa plus grosse bêtise. Mais peu lui importait finalement, elle les trouvait tous inconscients, imbus d'eux-mêmes. Ne comprenaient-ils pas la simple vérité selon laquelle ils n'existaient que par la volonté de leurs peuples? Un roi contre dix de ses sujets n'était qu'une feuille emportée par le vent, finissant par pourrir d'avoir été détaché de l'arbre dont il tirait sa vie. C'était amusant de savoir ce que chacun voulait, savoir que les sorciers jouissaient de la guerre avec les réprouvés, qu'ils n'étaient absolument pas contre une autre guerre parce que, finalement, ils se savaient vainqueurs. Seulement, eux aussi se trompaient et la seule femme qui profitait pleinement de la situation, la seule qui en tirerait un avantage, était celle qui se tenait à côté d'elle, discrète sans réellement l'être. Elle tirait les ficèles, elle contrôlait Jun et elle savait parfaitement que lorsqu'il la tuerait, il disparaîtrait avec elle. Aria Mitsuko Taiji, se plaisant dans le jeu de la femme importante ayant perdu tous ses pouvoirs et refusant de l'admettre. Mais elle le savait elle, oh oui, elle savait que ce n'était qu'un faux semblant, qu'elle se plaisait à se montrer faible parce qu'elle l'était, parce qu'elle ne pouvait laisser envisager que dans une centaine d'année, elle serait de nouveau au sommet de la chaîne alimentaire. C'était beau, un travail de manipulation parfait et ceci fascinait la déesse qu'elle était. Alors oui, quand elle voyait ces souverains qui essayaient de régler des conflits, de les appuyer ou de les ignorer d'une façon plus ou moins constructive, ça la faisait rire. Ils n'avaient aucune idée, ils ne savaient rien. Seulement, elle avait promis la neutralité, oubliant ses sentiments, se plongeant dans une phase de réflexion qui allait au delà des conceptions normales, que personne ici présent ne pouvait comprendre, n'ayant pas les outils pour. Elle écrivait, se déplaçait parfois parmi les chefs retardataires pour leur glisser une feuille expliquant les précédents débats. Elle voyait ça comme une sorte de danse, le rythme simplement différent. C'est justement à ce moment très précis qu'elle prit conscience de quelque chose, au delà des faux semblants et des provocations faites uniquement pour le plaisir de provoquer. Les dieux étaient au delà de tout ceci et s'ils n'intervenaient pas quant à leur mort imminente, c'est qu'il y avait une raison. Ne pas tuer un mortel? Foutaise. Les dieux pouvaient très bien éliminer Jun et connaissant William, il n'avait pas l'air sur le point de s'attendre à une mort imminente. Il y avait autre chose, quelque chose qu'ils ne pouvaient simplement pas partager. Un espoir, un infime espoir. Elle finit par réellement sourire, baissant la tête pour le cacher. * Nous sommes d'accord, je ne t'ai rien dit. *. Bien sûr. Elle avait été trop mortelle ces derniers temps pour se rendre compte de la vérité et, cette réunion, aussi ennuyeuse était-elle, avait ranimé bien des choses.

Le regard de la déesse de porta alors sur le chef des elfes, fatigué. Il faut dire qu'après ce qu'il s'était passé, il avait de quoi l'être, sa population réduite d'au moins la moitié à cause de l'attentat à Earudien, maintenant détruite, en ruine. Ses yeux semblaient regarder tout le monde et personne à la fois et il dit simplement : « Écoutez, personnellement, je n'ai rien à faire de vos histoires afin de savoir qui a raison et qui a tord, qui est puissant et qui ne l'est pas. Même lorsque l'on souhaite la paix, comme l'a si bien dit l'élue des cieux, elle n'est point possible. Les miens ont été massacrés et notre cité n'est plus. Je suis venue uniquement dans l'espoir de trouver une terre d'accueil pour les elfes. J'accepterai toute aide, de qui que ce soit si la sécurité des miens est assurée. Je pense que mon peuple n'a rien fait de mal à personne et, de ce fait, je refuserai toute accusation. Je ne suis pas assez bête pour que l'on puisse me faire prendre des vessies pour des lanternes. ». Mitsuko aimait bien Enaldus, sa haute stature, ses yeux pétillants. Elle aurait bien aidé les elfes mais où les mettrait-elle? Dans le manoir que son ancêtre contrôlait à présent ou chez Alec? Oh elle était sûre que le génie aimerait beaucoup. Quant à la reine des fées, elle venait d'arriver, trouvant une place, les yeux baissés. Elle avait également ses soucis et ne se sentait visiblement pas prête pour faire face à ce genre de situation. Peut-être l'avait-on trop descendu pour qu'elle garde une estime de soi suffisante? La reine des alfars avait gentiment fait savoir qu'elle ne viendrait pas, ne se sentant nullement concernée bien que les raisons restaient floues. Quant aux représentants des Rehlas et des Chamans, faute de souverains, ils étaient en retard.

Spoiler:

Pour ceux n'étant pas chef, je ne l'ai pas précisé mais vous ne pouvez prendre que le point de spé, le pouvoir, richesse à vie ou le compagnon. Le reste étant réservé aux souverains pour des raisons évidentes ^^
Je prendrai le compagnon pour Mitsuko, une ombre – Seth – vu qu'un compagnon Aether n'est franchement pas possible XD

Sam 06 Avr 2013, 15:13

~ Elle observait les nouveaux venus et collait une race à chaque visage. Elle reconnut tout d'abord Aya, vêtue de noire de bas en haut. Elle avait appris pour son époux et aurait bien voulu lui présenter ses condoléances, mais déjà, d'autres arrivés. Elle reconnut aussitôt Yulenka, la nouvelle Reine des Vampires. Elle lui rendit le sourire poli qu'elle fit. Petit à petit, les souverains s'assirent autour de la table, Shiro et Kuro restant impassible. Enfin, après le prélude de Violette, Yulenka prit la parole et expliqua la situation. Shiro lui prêta une oreille attentive, chaque détail était important. Tout ce qu'elle disait été bien vrai, les Vampires se nourrissaient des autres êtres vivants, ainsi était fait le monde. Alors qu'elle portait réflexion sur les paroles de sa connaissance, deux jeune femmes firent leur entrée. Une femme qui se posta aussitôt aux côtés de la déesse et une autre qui vint se placer autour de la table. La nouvelle venue continua la discussion bien lancée. Comme ça, elle venait parler au nom de Jun, l'Empereur Noir. Intéressant. Shiro avait rencontré pas mal de Sorciers et reconnaissait en cette jeune femme le parfait profil. Les Sorciers étaient donc content d'être en guerre contre les Réprouvés, voilà qui était aussi intéressant. L'Esprit de la Mort prenait peu à peu conscience des tensions les plus grandes.

Arriva ensuite une belle femme à la chevelure cuivré. Elle reconnut son visage, il s'agissait de Vanille, la Reine des Sirènes. Celle-ci partit s'asseoir près d'Aya et d'un autre souverain. Fit aussitôt irruption la Vénus, dont elle ne connaissait pas le nom. Celle-ci rejoignit la table et écouta le débat en cours. La Reine des Orines se leva par la suite pour faire part de ce qu'elle avait à dire. Comme toujours, immobile et impassible, la Reine des Ombres écouta et prit connaissance davantage des problèmes raciaux. De ce qu'elle entendait, les Orines avaient elles aussi des soucis avec les autres, les Vampires étaient encore une fois cités. Alors qu'elle écoutait avec son acolyte, ils virent une autre femme arriver. Elle lui accorda un sourire courtois quand l'Orishala passa sur elle. Puis arriva un partisan des Génies, qui dit une tirade avant de rejoindre son chef, sortant à son tour un bouquin. La demoiselle commençait à comprendre. L'esprit de la Mort resta silencieux et attentif, tout en reconnaissant Kitsune, la Reine des Béluas. Elle vit aussi un autre jeune homme, aux iris dorés. De part son allure, Shiro comprit que c'était le Roi des Démons. Kuro se tourna soudain vers lui, une pique de curiosité l'envahissant. Il découvrait donc pour la première fois son nouveau Roi. Le Démon prêta une dernière seconde d'attention à cet homme qui lui paru se moquer éperdument de ce qui était dit.

La Reine des Ombres écouta la remarque de Kitsune. La neutralité, qui ici pouvait vraiment être neutre ? Shiro comprit. Ce qui faisait la différence entre sa race et toutes les autres, c'était ça, la neutralité. Les Ombres étaient les seules à pouvoir se prétendre pour la neutralité absolue. Eux subissaient les aléas des races des vivants, les aléas du bien et du mal que chacun était. Elle comprit enfin ce qui faisait toute la différence. Puis, Yulenka riposta de façon explicite. Shiro parut un instant désintéressait, mais que faisait-elle ici, à entendre les autres se lancer des piques ? Pourquoi n'était-elle pas resté au Royaume des abîmes, là-bas elle était bien plus utile qu'ici. Cependant, l'Ombre persistait à croire qu'être au courant des conflits étaient important pour sa race. Enfin apparu deux autres souverains. La demoiselle tourna la tête pour les voir et reconnut Nydelia, l'Elue des Cieux qu'elle avait vu pendant la guerre. Elle ne connaissait en revanche pas le second, aux cheveux blancs et aux iris aussi rouge que les siennes. Il était accompagné et semblait d'une humeur atroce. Elle accorda seulement un sourire à la Reine des Anges. Elle se replongea ensuite dans le débat en dépit de constater que c'était en réalité un dialogue de sourds. Nydelia parla et Shiro écouta. La Reine des êtres aux plumes blanches semblaient d'accord avec la Reine des Béluas.

Vint ensuite la Reine des Fées, qui paraissait étrangement vide et le Roi des Elfes qui prit aussitôt la parole. Il demandait asile ? Shiro resta inchangé. Sa race ne jouer ni les grands méchants loups, ni les bons samaritains. Une race bénéfique allait sûrement être aidé par une race bénéfique, non ? La logique parfaite. L'Esprit de la Mort ne pu s'empêcher un soupir intérieur. Plus elle écoutait, plus elle se disait que les Ombres étaient au-dessus de tout ça. Qu'avait-elle à faire des problèmes des mortels, les siens ne vivaient pas dans ce monde. Elle comprenait désormais la raison de l'absence total de l'Esprit de la Mort dans les réunions. Elle comprenait aussi l'esprit tordu des adultes. Elle comprenait tout. C'était plus clair dorénavant, que pouvait-elle dire pour faire avancer le schmilblick, rien. Rien, car elle n'avait rien à dire. C'était sûr, tant qu'on ne lui demandait rien, elle ne pouvait être qu'une spectatrice neutre de ce qui se passait, mais elle avait l'habitude de cela, c'était son quotidien. Même si certains ici disaient attendre et être spectateur, ils avaient tous un but, bien ou mal. L'Esprit de la Mort lui, regardait pour regardait, sans but, sans ressentiment, car au fond, que les races se fassent la guerre ou non, des morts, il y en avait toujours. Kuro avait aussitôt compris les pensées de Shiro et ne dit rien. Tant qu'on l'interpellait pas, l'Esprit de la Mort laisserait couler, attentif, tout en se faisant un avis personnel dans le plus religieux des silences.

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Résumé:

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Conseil des chefs [PV souverains]

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