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 Conseil des chefs [PV souverains]

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Lun 08 Avr 2013, 15:58

TROUVER LE MENEUR.

MENEUR TROUVÉ.

Cocoon était à l'affut. Alec s'était levé et avait tapé du poing sur la table en humiliant quelques personnes au passage, qui avait de bien l'avoir mérité. C'était pas ses affaires, il s'en fichait, lui tout ce qu'il voulait, c'était le suivre, surtout lorsqu'il annonça porte ouverte à qui le veut. L'Orisha regarda rapidement à droite, à gauche, se redressant sur son siège, prêt à bondir. Mais ce fut sans compter les belles interventions qui suivirent...

Violette, Première du Nom, essaya de faire régner l'ordre dans ce tohu-bohu. Malheureusement, elle avait peu de crédébilité à ses yeux. Cependant il ne fallait pas juger les gens juste par un coup de sang qu'ils pouvaient avoir. Mais ces paroles furent scandaleuses, et Cocoon se révolta intérieurement. Elle n'a jamais forcé personne a venir ? Et si personne n'était venu elle aurait fais quoi, seule, archi seule, devant sa grande table vide avec son jus de fruit de princesse ? Son agression totalement gratuite, envers les vampire, finit de chauffer le bronzé, qui écouta tout à coup attentivement la moindre de ses paroles pour pouvoir les lui retourner correctement à la figue. Elle pensait franchement qu'elle était quoi, ou même qui ? Au final, elle était pire que Jun. Elle se sur-estimait, et traitait les autres de moins que rien par rapport aux humains. Cependant là, elle avait clairement mis le peuple humain dans la m*rde. Elle faisait sa gamine, sa reine, sa tête de mulle, pas de problème, Cocoon se sentait bien plus bourru qu'elle. Rien n'allait dans son sens, et ça se voyait que ça agaçait celle qui, normalement, n'était qu'une gamine. Une VRAIE gamine.
Il fit mine de compter sur ses doigts, puis se tourna vers Lison, lui montrant ses quatre doigts, le pouce replié en articulant, mais sans son : « Quatre ans. » Ouais, la mentalité de cette femme ne volait carrément pas haut. Elle faisait tout cela car ça l'arrangeait bien personnellement, et l'Orisha ne trouva rien de louable par rapport à cela.
Pathétique. Simplement.

Cette Violette n'avait aucune influence sur lui, et il ne lui trouvait aucune importance. Elle les avait fait venir, pour les humilier en public. Que chacun reste à sa place ? Faudrait-il déjà qu'elle connaisse la sienne ! Elle voulait parler de problèmes, mais quels problèmes à part les siens ? Les autres ne l'intéressaient pas, si ils ne lui étaient d'aucune utilité, alors qu'elle ne vienne pas se plaindre si un pauvre humain -surtout proche d'elle- se retrouve avec une morsure dans le cou, ou un couteau dans le dos. La dernière phrase eu pour effet d'activer la cocotte minute. Cocoon était clairement sous pression et il ne fallait pas longtemps pour qu'il se fasse entendre. Ils n'étaient pas la pour sauver le monde ! Bordel mais elle rêvait les yeux ouverts là ?! Sécurité mondiale ? Mais qu'elle aille se faire foutre ! Les souverains ont pour but de protéger leur propre peuple, et d'aider déjà les siens, alors il n'était aucunement question de sécurité mondiale. Sauf si « mondial » se résumait à « Violette ».

Yulenka se rebiffa, envoyant ses quatre vérités à la gamine, avant de prendre la porte, suivant Alec. Deuxième chance pour Cocoon de se tirer, mais il loupa le coche. Pourvu qu'elle ne se téléporte pas ! Dans sa tête, il évalua ses hommes, sachant combien il en avait sous la main, combien était dispo et entrainé pour former une vraie armée valide, et réduire un maximum le nombre de perte. Il avait énormément de plans de bataille à faire. Et ici, ça ne lui apportait guère plus.
Dès que la porte se referma, la Violette se plaignit en répondant à la Sentinelle. Ow, on n'est pas au salon de thé là, fillette...
Mais une phrase de son discours fit tousser l'Orisha. QUOI ? Ce que tout le monde pensait tout bas ? Des vérités ? « Achevez-moi... Ou achevez là, mais par pitié que quelqu'un fasse quelque chose... ! », pensa-t-il, mettant sa tête entre ses mains, dépité. Cette humaine était d'une insignifiance à toute épreuve. Elle se contredisait en permanence, et ça en devenait désagréable.

Cependant, l'intervention de l'albinos le fit sourire. Il ronflait, bavait, sur les genoux d'un caillou -oui, un rocher a des genoux- avant de lui mettre un bon coup de tête, comme Cocoon les aimait. L'Orisha voulu applaudir, mais se retint, bien qu'il était assez excité pour le faire. Violette s'était assez foutu d'eux comme ça,

Lorsque Lison sortit de son mutisme, elle accueillit sa proposition avec plaisir. Aider Zéleph ? Plutôt deux fois qu'une pour elle ! Cocoon savait où frapper, et puis là... On parlait à une amoureuse transit, alors bon, il ne fallait pas trop la prier. Qu'elle le prenne pour un objet lui passait a mille kilomètres pour le coup. Un peuple était en crise, et ils avaient une alliance avec eux. En parlant d'alliance... Avant que Lison n'entame son dernier discours, il lui glissa : « Alliance ou pas, c'est terminé avec Violette. Je me fiche totalement des humains et de ce qu'ils peuvent penser. D'ailleurs, je ne vois pas pourquoi je resterai muet. » Attendant alors que Lison conclut sa partie, il se leva à son tour, à ses côtés, les sourcils froncés, les bras croisés, en disant directement à la Reine des Humains, perçant son regard faiblard du sien :

« Aux vues de vos paroles, et tan que Grand de la Guerre, je ne vois pas en quoi mon armée vous sera utile. Vous avez l'air bien assez fort, et bien assez entouré, pour qu'en cas de conflit, que ce soit pendant, ou après la construction de votre citée, vous pouvez vous débrouillez. Nous ne fermons pas les yeux sur une aide que l'on pourrait vous donner, mais certainement pas du côté militaire. Sur ce, je n'ai plus rien à faire ici. »

Saluant le monde d'un signe de tête respectueux, il sortit calmemant de la pièce aux côtés de Lison, avant de la larguer dans le couloir pour se précipiter dehors. Il vit Yulenka, préparer sa monture et s'avança vers elle, en la félicitant de sa répartie, avant de lui demander poliment si il pouvait se joindre à elle pour la séance cup of tea. Ca le détendrait.

Non, parce que clairement, le conseil des chefs, c'était la première et dernière fois qu'il y allait.

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Lun 08 Avr 2013, 17:08

Violette finit par esquisser un sourire. C'était amusant dans le fond. Zéleph venait de disparaître, Mitsuko de se casser, ce qui signifiait qu'elle abandonnait son poste, et les orishas ne s'en faisaient que pour leur égo. Pourtant, ils étaient réellement plus faibles. C'était un fait. Elle se souvenait de cette phrase : « Toutes les fois qu'une injustice est commise dans le monde, les hommes deviennent plus mauvais, par découragement. ». Voilà, elle était découragée de voir que personne ne s'inquiétait pour le seigneur des deux rives, à croire que disparaître était chose normale, elle était découragée de voir que des individus ne retenaient que le négatif dans un discours plutôt long. Ils étaient tous totalement idiots et vu la considération de Mitsuko pour le Mârid, elle se demandait vraiment s'il était aussi intelligent qu'on le disait. Elle finit donc par conclure : « Bien. De ce fait, je retire toutes les alliances que les humains ont pu passer par le passé avec tous les peuples de ces terres qui seront considérés à présent comme neutres, hormis les démons et les anges. Je ferai brûler les vampires au soleil s'il le faut et puisque cette réunion n'inspire personne, je risque fort de me ranger avec votre prétendu ennemi pour semer la panique un peu partout. Oh et puis, pour la cité, finalement, je pourrai peut-être demander aux dieux, puisqu'ils ont l'air si stupides et non intéressés par les évènements d'après vous, ils auront que ça à faire quand d'autres fixeront leur petit nombril. ». Elle faisait dans le sarcasme, histoire de leur montrer qu'ils étaient ridicules, mais elle n'en pensait pas moins. « En conclusion, l'on peut dire que ceux qui souhaitent nous désunir ont parfaitement réussi. Et oui Naram-Sin, je viens de perdre des proches, mais je ne serai pas la seule d'ici peu je le crains. ». Elle finit par soupirer. « Battez vous sans moi, sans nous. Les humains ne s'occuperont que de leur petit nombril aussi puisqu'il est clair que personne ne comprend que c'est en regardant son nombril que l'on se prend un mur en pleine face. Après tout, avec tous les murs que nous nous sommes déjà pris, un de plus, un de moins, quelle différence? ». Elle fixa alors le génie dans les yeux. « Quant à votre acolyte, je lui parle comme je veux. Vous pouvez vous garder votre eau si cela vous fait plaisir pour vous venger de l'affront HORRIBLE que je viens de vous faire. C'est vrai que pendant que votre cher génie se permet d'aller boire du thé en bonne compagnie, c'est la paix absolue dehors. ». Elle finit par sourire. « Quiconque se rendra dans le désert s'y verra accueillir comme il se doit. Cette terre est désormais mienne dans son entièreté, que ça plaise ou non. ». Elle repensa à ce que Mitsuko lui avait dit un jour, qu'il était plus facile de plonger dans les ténèbres plutôt que de rester dans la lumière, plus difficile d’œuvrer pour la justice que pour la vengeance. Et elle l'avait senti, ce dégoût de sa déesse pour l'assemblée entière, ce dégoût pour les Hommes en général et leur façon de réfléchir. « J'y resterai, je n'attaquerai personne en dehors, mais ne venez pas sans y être invités. ». Lilith avait passé sa vie à aider les autres et ça ne l'avait pas aidé elle. Les rois ne voulaient œuvrer que pour leurs peuples? Très bien, elle allait œuvrer pour le sien. « Quant à votre commentaire Mârid, je disais justement que ce n'est pas logique que des génies s'en prennent ainsi à ma mère et ma sœur. Mais finalement, vous êtes comme les autres, vous ne comprenez pas grand chose et prenez de grands airs pour essayer de vous donner une certaine prestance pour épater la galerie. ». Elle marcha jusqu'à la porte de sortie. « Merci de ce que vous avez fait à Mitsuko il y a un instant. Pas étonnant qu'elle en préfère un autre. C'est vrai, à part une tarée aux gros seins qui pète plus haut que son cul, je ne vois pas qui pourrait vous aimer. Si vous êtes malheureux, vous pourrez toujours aller pleurer dans ses bras, comme tous les hommes de ce monde. ». Oh elle était rustre et mal élevée, c'était certain, elle ne l'avait jamais caché. Mais finalement, ça lui faisait un bien fou. Après tout, les autres étaient sortis en se permettant de lui cracher dessus sans qu'elle ne puisse répondre, pourquoi s'évertuer à faire les choses de façon polie? Non, le Mârid n'aurait cas passer ses nerfs sur elle une fois qu'elle serait partie. D'autant plus que les personnes qui accompagnaient les chefs de race ne se sentaient plus. Péter plus haut que son cul, c'était exactement ça. Les humains avaient été esclavagés durant des années et à partir de maintenant, ceux qui oseraient se rendre sur leurs terres de façon hostile allaient recevoir le même sort. Elle se tourna vers Lukas. « J'aimerai accomplir un pacte démoniaque avec vous d'ici peu, ma cité aura besoin d'être intouchable. Nous ferons cela pendant que des crétins se battront contre l'homme invisible. ». Violette se doutait que Mitsuko savait que Naram disait vrai, sinon elle aurait démenti... à moins qu'elle n'en ait même pas eu l'envie. Cela dit, s'il disait vrai et que les dieux ne faisaient rien, c'est qu'il n'y avait rien à faire dans le fond. Elle se tourna vers Nydelia. « J'aime beaucoup les anges, depuis longtemps, vous avez essayé de nous protéger mais à présent, nous pouvons avancer seuls. Je ne vous oblige pas à continuer à nous soutenir contre tous. Je suis sans doute comme Yulenka à décider du sort des miens comme ça et je m'en mordrai les doigts tout comme elle, mais je n'en peux plus de me battre, je préfère embrasser la voie de la facilité. ». A cet instant, le représentant des chamans se leva, n'ayant dit traitre mot, sortant, tout simplement, en même temps que Violette. Après tout, elle était la seule maître chaman à présent que Blacky avait disparu, les autres chefs de race ne semblant pas du tout intéressés par ce fait. Elle était la seule à pouvoir créer des chamans, elle... et peut-être Lukas mais elle n'en savait rien à vrai dire. Elle le fixa une fois qu'ils furent sortis puis lui sourit, préférant ne rien dire et partir. Échec cuisant.

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Participation =):

PS:
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Lun 08 Avr 2013, 20:01

    « Violette...» murmura doucement Lily-Lune en observant la jeune fille s'emporter et promettre démons et merveilles. Tout s'était passé exactement comme elle le craignait. Ce n'était guère une surprise, au final, mais très décevant. Personne ici ne valait mieux qu'un autre et ne parvenait à remonter le niveau médiocre de la discussion. Affligeant. Le monde était au main d'incapables tous plus bornés les uns que les autres, envieux et avides, stupides et aux aspirations douteuses. Même ceux qui semblaient animés de bonnes intentions finissaient par virer de bord. Lamentable. La Vénus soupira. Durant un bref instant, elle avait cru que cette réunion ferait avancer les choses, mais elle s'était vite rendu à l'évidence. Au bout de deux ou trois minutes, en l’occurrence. Après tout, elle était venue pour parler de réels problèmes, ceux de son peuple, puisque que c'était ce qu'on demandait, et au final, très peu l'avait écouté. La majorité avait préféré se lancer quelques petites remarques acerbes, régler des histoires personnelles. Et ils étaient fiers d'eux. Pitoyable. Cela confortait au moins la jeune femme dans ses idées, ses convictions et ses impressions. Elle devait redoubler de méfiance et de prudence et ne pas s'allier au premier venu. Ces derniers temps, beaucoup avait voulu nouer des alliances. Mais elle n'avait accepté que la proposition de Zéleph, et ce, surtout parce que les réprouvés étaient les plus proches voisins des Orines et qu'il tenait à assurer leur protection. Concernant les autres races, Lily-Lune décida de se contenter des bonnes paroles diplomatiques pour le moment.

    La Dame des Abysses rit, et Lily-Lune tourna la tête, surprise, pour la dévisager quelques instants. « Ils sont amusants, tout ces gamins. Que de beaux discours pour justifier leur lâcheté. L'espèce de déesse blonde n'aura pas servit à grand chose, elle n'aura fait que prendre des notes pour ensuite les brûler, et elle aurait aimé qu'on l'applaudisse en plus ? La Reine des Humains prends la mouche, la Vampirette essaye de faire la gentille … Au risque de m'écorcher les lèvres, j'ai l'impression que la personne la plus censée des environs dans son discours est mon voisin bleu.» La Vénus haussa les sourcils et préféra détourner la tête après quelques instants de silence. Mais la sirène n'avait pas fini de s'exprimer. « Mon cher Naram, votre solution me plairait, personnellement. Mais puisqu'à deux, nous risquons d'être plutôt en position de faiblesse … Je m'en retourne dans les abymes profondes contempler la destruction de la terre. Les Sirènes resteront en dehors de ces conflits qui ne les concerne pas. Peut-être est-ce malheureux à dire, mais mon peuple ne veut pas s'attirer de problèmes alors qu'on le laisse en paix. Débrouillez-vous, voilà les mots du Parlement. Sur ce, bonne journée, comme vous aurez pu le constater, je suis enceinte, et tout ceci me fatigue. » Et Vanille se releva avec une élégance féline pour s'en aller sans se retourner, elle gratifia cependant au passage Naram d'un petit sourire étrange.

    Lily-Lune la suivit des yeux, avant d'annoncer à son tour : « Les Orines ne sont en rien des combattantes, malgré que le maniement des armes fasse dorénavant partie de leur éducation. Je me refuse donc d'impliquer les miennes dans cette sordide affaire. Cependant, de manière tout à fait personnelle, je m'engage à agir. Maintenant, si vous voulez bien m'excusez, je préfère m'en retourner après de mon peuple plutôt que de demeurer ici alors qu'il est évident que nous n'arriverons à rien.» Elle se retourna vers Nydelia, la Reine des Anges. « Nous n'avons pas encore eu l'occasion de nous rencontrer, et je serais honorée d'avoir un entretiens avec vous à l'avenir, si vous le permettez.» Cependant, elle ne comptait pas marquer une préférence entre les deux races en guerre. « Vous aussi, Messie des Ténèbres. Toutes mes condoléances.» Après tout, elle n'avait pas pris position, et la raison était simple, elle ne pouvait se prononcer sur un sujet dont elle ignorait tout. Elle commença à faire quelques pas vers la sortie. « Marîd. Au plaisir de vous revoir, je serais enchantée de pouvoir converser un peu plus longtemps avec vous.» Et elle partit.

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Lun 08 Avr 2013, 21:09

~ La jeune fille observa tous les événements se dérouler sans rien dire. Elle écouta les paroles, qui se renvoyaient mutuellement. La remarque de Yulenka la surpris un peu, mais resta subjective, essayant de comprendre. Dans tout ça, elle n'avait le temps de ne rien dire, les gens se connaissaient trop pour qu'elle puisse en placer une. Elle vit les chefs partirent peu à peu, les uns après les autres. Kuro faisait de même, les regardant partir telles des gouttes qui s'échappent. Tous deux soupirèrent, les gens avaient bien leur petit caractère, caractère qu'ils n'arrivaient pas à mettre de côté quand le mot réunion sonnait. Enfin, chacun sa façon d'être. Toujours en lévitation, elle les vit quitter la pièce, souriant poliment à qui voulait bien être courtois. Mais non, pour les gens, il fallait partir comme des voleurs parce qu'aucun d'entre eux ne méritaient le respect de sa personne, du moins pour certains, elle n'allait pas faire de généralité non plus. Finalement, même celle qui avait organisé la réunion en avait eu marre au bout d'un moment. Ne pensait qu'à sa race ? Oui c'était bien vrai, elle pensait beaucoup aux Ombres, mais que faisaient les Ombres le reste du temps ? Elle repensa à la remarque de son ami Démon. Les siens s'occupaient de toutes les races, sans différent, qu'ils soient maléfiques, neutres ou bénéfiques. Shiro n'avait aucun remords, elle faisait ce qui était juste pour les serviteurs de la mort.

Elle la laissa partir, sans rien dire. L'Esprit de la Mort soupira, ses paroles n'avaient été que vaines. Elles étaient passées comme un éclair. Elle avait le sentiment d'avoir un peu parler dans du vent. Même la déesse était partie, le représentant des Chamans en avait profiter pour faire de même. Cependant, étrangement, la jeune fille ne ressentait rien à l'égard de leurs diverses réactions, toutes un peu similaires au final. S'ils voulaient partir, la porte était grande ouverte après tout. Shiro avait en revanche une pointe au coeur, le monde des grands le décevait beaucoup. Elle s'attendait à des gens plus ouverts d'esprit, prêts à discuter et au final, elle avait eu l'amer vérité en pleine figure. Enfin, la demoiselle avait toujours garder trois points de vue : celui de l'enfant qu'elle était, celui de l'adulte qu'elle était au fond d'elle et celui de la personne ouverte d'esprit, subjective et critique qu'elle était. La Reine des Ombres réunissaient ses trois éléments pour en tirer le meilleur une fois ensemble. Mais bon, à quoi bon se fatiguer à disserter là-dessus, ils ne voulaient rien savoir.

Malgré les hauts et les bas de cette réunion, surtout les bas, elle était prête à revenir si un prochain regroupement identique avait lieu. Elle apprenait au moins des choses utiles, rencontrait les souverains, faisait le point, proposer des idées si elle arrivait à parler et ensuite pouvait méditer tranquillement une fois au château des Ombres. C'était ce qu'elle ferait. Portant son regard à l'Orishala, elle écouta ses derniers mots. Quand celle-ci se mit en route pour partir, elle lui accorda son sourire enfantin puis la jeune femme accompagné de son Eshu disparut. Ensuite, elle regarda les autres dirigeants disparaître comme un petit train. Elle leur accorda un sourire de politesse à ceux qui voulaient bien encore une fois. Son acolyte à ses côtés observa tout ça dans le silence le plus total. La demoiselle soupira en son for intérieur. N'ayant plus rien à dire et ayant surtout à méditer, elle décida que pour elle aussi le moment était venu de partir. Elle prit brièvement la parole, légèrement souriante :


« Bien, comme l'a dit la Reine des Orishas, je pense que ce débat n'a pas était totalement vain. J'espère qu'il aura aussi était un minimum fructueux pour vous aussi. Sur ce, je vais vous laisser, j'ai à faire comme tout bon souverain. Bonne journée à tous »

Elle s'inclina légèrement et sourit poliment à l'assemblée restante. Kuro vit son amie se mettre en route, il se leva à son tour pour la suivre. Il observa que celle-ci faisait un petit détour auprès de la Reine des Déchus. Shiro lévita jusqu'à son amie et lui dit d'un ton amical :

« J'ai appris pour ton époux. Je suis vraiment navrée de cette événement tragique, toutes mes condoléances Aya. Repose-toi bien surtout »

Elle lui adressa un dernier sourire enfantin qui se voulait chaleureux, puis la demoiselle se mit en route vers la sortit aux côtés de Kuro. Elle ne repartait absolument pas déçue, elle était même heureuse d'être venue. Elle avait pu faire la rencontre des différents souverains ou représentants et avait pu en apprendre plus sur les situations actuelles. Non, Shiro repartait satisfaite avec Kuro. Néanmoins, une question trotta dans sa tête. Qu'allait-il advenir du monde ? Toutes les races semblaient presque se tourner le dos... Hélas, tout en repassant près de la fontaine, l'Esprit de la Mort se dit qu'elle avait du souci à se faire pour leur avenir proche, très proche.
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Lun 08 Avr 2013, 21:14

La discussion partait dans tous les sens, et au final Aya n'avait pas vraiment l'impression que quelqu'un se répondait réellement. Ils semblaient tous décidé à camper sur leur positions, et au final cela devenait très amusant pour elle. Elle voyait tous ses chefs se battre à coups de grands mots et de grande vision des choses, mais au final aucun n'arrivait à prendre le dessus. Ils étaient venu pour trouver un terrain d'entente, et repartaient chacun avec la ferme intention de se défendre au prochain mot de travers. Décidément, Aya avait bien fait de rester silencieuse. Elle se serait surement attirée les foudres de tout le monde et aurait été le défouloir idéal, la personne parfaite pour l'accuser de tous les malheurs de ce monde. Certes elle avait déclarée la guerre aux anges et en avait tué bon nombre, et bien tant pis, d'autres feront bien pire dans les mois à venir, elle en était maintenant certaine. Les écoutant hurler toute leur haine et leur mécontentement, elle souriait, heureuse de voir tout ce bazar mettre un peu de vie à une réunion bien ennuyeuse au départ. Chacun partait, et il ne restait presque plus personne.

La Messie des Ténèbres les regardait partir dans des actions toutes aussi théâtrales les unes que les autres. C'était comme regarder une mauvaise pièce de théâtre avec des acteurs amateurs. Sortant son mouchoir de soie, elle fit mine de le passer devant sa bouche pour cacher son horrible envie de rire. Elle ne devait pas montrer son amusement devant ce chaos général, ce serait surement mal interprété. Se ressaisissant, elle essuya une légère larme qui c'était échappée sous la pression de son rire masqué. Reprenant un visage triste et morne, elle fit un signe de tête à la Reine des Orines. Elle n'avait pas vraiment l'intention d'aller la voir un de ces jours, mais sa proposition restant polie elle se devait d'avoir une réaction appropriée. La regardant finalement partir elle aussi, elle se dit qu'il était temps pour elle de quitter le lieu à son tour.

Parlant doucement, s'adressant ainsi uniquement au Marid, elle posa l'une de ses mains sur la sienne.


-"Je suis désolé de partir, mais je penses qu'il n'y a plus vraiment rien à dire désormais, surtout à entendre."

Souriant légèrement, elle retira sa main avec douceur. C'est à cet instant que Shiro s'approcha pour lui souhaiter toute ses condoléances. Aya y répondit par un sourire attristé, quelque peu surjoué, mais elle n'aurait sut quoi dire. Elle avait peu l'habitude de ce genre d'événements, et le deuil semblait très peu adapté à une telle femme, si indépendante. La regardant partir, elle parla à Naram de nouveau.

-"J’espère cependant vous revoir très bientôt. J'ai quelques petites choses à vous dire, et à vous demander. Je ne dirais pas que c'est urgent, mais c'est important tout de même."

Aya se leva lentement avec élégance, replaçant la voilette sur son visage de porcelaine.

-"A très bientôt Naram."

La jeune femme partit aussitôt sans saluer la moindre personne qui restait dans la pièce.

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Mar 09 Avr 2013, 19:56

    Le pire était à venir, le génie le sentait. Qu’attendait-il des souverains ? Rien, absolument rien. S’ils voulaient agir, cela ferait longtemps que de véritables mesures auraient été votées. Le génie avait attendu le bon moment, il n’était venu que pour confronter l’aether à son devoir. Il voulait que ce soit devant tous les chefs de race. Exténué d’agir seul, il voulait que tout le monde sache enfin la vérité, qu’il la somme à chacun, libre d’en tirer toutes les conclusions nécessaires mais personne, ô oui, personne ne pourrait dire qu’il ne savait pas. Les dieux s’étaient moqués de leurs fidèles depuis des années, pour quel remerciement ? Aucun, les fidèles étaient tous livrés à eux-mêmes, une arme du temple ne suffirait pas à les sauver du chaos. Pourquoi tout ce monde était-il borné, aveuglé ? Peut-être aurait-il dû plus insister pensa le Mârid, peut-être aurait-il dû émettre un jugement plus alarmiste mais sa nature lui incombait de rester calme, de juger avec légèreté, recule et stratégie les éléments, plutôt de nature froide, on ne pouvait pas dire qu’il avait le sang chaud. Aussi Naram fut abasourdis de l’absence totale de réponse, de tous les dirigeants sur les actions de Jun. Tous s’énervant pour les attaques qu’ils auraient subi de par les mots de chacun mais personne n’était capable de dire un traitre mot sur les plans de Jun. Une blague ? Il n’en revenait pas. C’est alors que le roi des réprouvés se réveilla. Parti du prérequis de ses précédents discours, le Mârid n’accorda aucun crédit au réveil de Zéleph, se disant qu’il se rendormirait vite. Tout était donc perdu pensa-t-il. C’est alors que le seigneur des deux rives formula un court « Par ce que vous appelez ça l’Aether de la justice vous ? » Naram leva les yeux vers lui, à la fois choqué, surpris, il n’aurait su qualifier son émotion. Son sourire grandit. L’avait-il sous-estimé ? Il semblait bien que oui. La suite de son dialogue fut percutent, parlant, avouant enfin que les paroles du Mârid n’étaient pas vides de sens. Le génie crut tomber de sa chaise à la renverse. Dans quelle dimension était-il tombé ? L’aether était de glace et le seigneur des deux rives tout l’inverse. Le génie ne pouvait que sourire, un sourire franc, presque victorieux, à l’égard du roi des réprouvés, un seigneur de guerre, un meneur d’hommes, voilà comment Zéleph apparaissait aux yeux de Naram à cet instant. Mal jugé, c’était ce qui lui venait. Finalement, peut-être n’avait-il pas misé sur le mauvais cheval, tout au contraire, il était son meilleur atout. « Je serai des vôtres, comptez là-dessus. » un revirement inattendu, le génie ne pouvait que conforter les propos du roi des réprouvés.

    C’est alors que l’espoir venait de renaitre pour Naram, un espoir inattendu qui lui procura une chaleur qui lui manquait tant ces derniers temps que le pire arriva, ce pire qu’il avait déjà oublié, le pensant écarté. Aussi, avait-il omis un détail, une erreur de débutant se rebuta-t-il à penser : les aetheri étaient éloignés, tous sauf un. Il aurait dû s’en douter. Pourtant, il les repérait, dès qu’un aether se trouvait à proximité, de puissantes migraines se faisaient ressentir de façon instinctives mais le problème fut que la présence de Mitsuko et sa condition d’aether brouillait toutes les pistes, ainsi le génie n’avait rien vu venir. Tout au contraire, il s’était reposé sur le fait de ne pas l’avoir senti venir. Une négligence qui lui coûterait, il le savait dès l’instant où l’aether dit « D'accord, j'accepte. » Tout se déroula bien trop vite pour que le génie réagisse. Le roi des réprouvés disparut, forcément, c’était trop simple, les choses allaient s’arranger, qui l’aurait permis. L’aether se leva, le génie en fit de même, elle avança vers lui, il avança vers elle. Tous deux se retrouvèrent face à face, si le visage de l’aether était neutre, inhumains, celui du génie était habité par une colère silence que seuls ses deux yeux assassins exprimaient sans le cacher. Se dévisageant pendant des instants qui semblèrent durer des éternités, elle se ravisa, se tournant, je l’accablai avant qu’elle ne disparaisse : « Ce n’est pas fini Mitsuko. Tu peux fuir la justice que tu as corrompu, tu peux fuir tes devoirs, tu peux me fuir. Mais je n’en resterai pas là, toi, les dieux, tous les profiteurs de la guerre, vous m’aurez sur le dos jusqu’à ce que je meurs. N’oublie jamais, dans l’ombre, je t’épie et je vous aurai à votre propre jeu, pour vous comme pour moi, le temps n’influe pas. Je sais être patient et je ferai justice sur ce monde, je vengerai le monde de l’usurpation de pouvoir que vous exercez. Ignorants. Comment pouvez-vous manipuler à votre avantage l'humanité qui vous fait ainsi confiance. Faux-dieux, vous me dégoûtez. »

    Restant debout, il posa ses deux mains sur la table, les bras tendus, la tête baissée, il contenait sa colère. Il aurait espéré moins de lâcheté de la part des aetheri. Ils étaient égaux à eux-mêmes, incapables de changer, de représenter une meilleure nature que l’humanité, ils étaient bien pire vermine. Mitsuko Première vint continuer la tirade que sa descendante n’avait su interpréter. Le génie n’y répondit rien, acquiesçant à la dernière parole, pour sûr, ils se reverraient en enfer, il lui avait promis. Le général des armées du roi des réprouvés tira ensuite sa révérence, ne semblant pas s’inquiéter du sort de ce roi. Le Mârid était en plein cauchemar. L’Orishala et son Eshu continuèrent la marche engagée par Maak. Ils les saluèrent tous d’une rapide inclinaison de la tête, incapable de parler, bien trop énervé.

    « Partez d’ici, humaine, vous faites honte à votre race, ne vous humiliez pas plus que nécessaire. Nous avons tous compris sans la moindre exception votre pauvreté d’esprit, restons-en là. » Il tourna la tête, il lui aurait foutu une raclée à cette gamine sans cervelle pour lui apprendre les bonnes manières. Comment pouvait-on accéder au trône avec si peu de jugeote ? Le système était une pomme dont la chaire était pourrie jusqu’aux pépins. Il ne la regarda même pas s’en aller. Sa colère montait. S’en suivirent ainsi la Venus à qui il répondit un simple : « Votre voeu sera réalisé plus tôt que vous le pensez Venus. Ô oui, bien plus tôt. » puis la dame des abysses à qui il répondit étrangement poliment : « Regardez comme ce monde est fou. Je vous trouve également des plus sensées. C’est dire comme plus rien ne va. Je comprends votre position, elle est plus que justifiée et respectable. Rentrez et protégez les vôtres, le chaos sèmera sa discorde partout, dans les airs comme sous les profondeurs. » Il aurait d’habitude rajoutait sa typique mention " que les dieux nous viennent en aide " mais cela aurait été de mauvais goût pour l’heure. Il avait répondu à tous les dirigeants sans lever le regard, celui-ci était irrité d’un rouge sanglant qui lui ressemblait peu mais malgré cela, sa voix était d’un calme olympien.

    Enfin, Aya fut sa dernière interlocutrice. La plus douce sûrement, la plus agréable au final. Elle fut la seule à se désoler de devoir abandonner le génie, il ne put alors empêcher de lui esquisser un sourire, la demoiselle avait un talent pour trouver les mots qui le mettait quelque part en joie, même dans ces moments cruels. « A très bientôt, Aya, prenez soin de vous. » ses yeux se levèrent pour la regarder, un seul instant, avant de les baisser à nouveau, la laissant rejoindre la sortie.

    Il ne restait donc plus que le roi des démons, la reine des béluas, magiciens et celle des fées. Les seuls qui avaient eu la décence de rester jusqu’au bout. « Je suis navré que cette réunion n’ait pu aboutir à de meilleurs desseins que ceux d’asseoir des dominations pensées par ses dirigeants et ce, de longue date. Tout le monde peut à présent prendre congé. Merci à tous d’avoir fait un si long voyage jusqu’au temple, avec l’espoir de vous avoir informé du mieux que j’ai pu. Ce que j’ai dit à la reine des ondins vaut pour vous tous. Rentrez chez vous et protégez vos peuples. C’est pour l’heure ce que nous avons tous de mieux à faire. Je vous souhaite bon courage, restez sur vos gardes, nous nous reverrons je l'espère, sous un jour meilleur si celui-ci peut encore revenir. » Il ne serait pas en reste, il prendrait des mesures drastiques concernant les génies. « Je fermerai derrière vous, il y a encore de la vaisselle à faire. » blaguait-il, même dans ces moments. Il était vrai, personne n’avait touché au buffet et il faudrait tout ranger, les cendres des feuilles brûlées, le sang sur le sol. Bref, le génie s’occuperait de ça une fois que tout le monde serait parti.

    Il avait pour l’heure un petit quelque chose à laisser au temple des esprits qu’il placerait lorsque les dieux auraient cessé de l’épier. Une fois que tous les chefs de race furent partis, il resta encore de longues minutes immobiles à apprécier le silence des lieux. « Le roi peut facilement être mis en échec. Mais qu'en est-il du fou ? » Susurra-t-il si faiblement, à la seule attention, non pas de tous les esprits, mais de deux esprits. « Je reprends la partie. » il se releva brusquement après avoir frappé dans ses mains, la pièce du temple se nettoyant d’elle-même, les feuilles brûlées reprirent de vives couleurs chaudes, le feu se ravivant, la pièce fit face à un incendie puissant à la hauteur de la colère intérieure que le génie n’osait exprimer à l’extérieur. « Vous me le payerez. » il partit à son tour de la pièce vide, fermant la huitième porte, celle-ci s’effaça à peine fermée. Le sourire aux lèvres, le génie disparut à son tour en s’effaçant dans un coin de la pièce, une ombre qu’il trouva à son goût pour dissimuler son corps et le transporter à Somnium, il avait encore beaucoup à faire.

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Ven 12 Avr 2013, 23:24

    Takias était en retard. Extrêmement en retard même. Mais elle viendrait quand même. Il n'était pas question que la race Elémentale n'ait aucun représentant durant cette réunion. A vrai dire la raison de son retard était justifié puisque du raffut avait été fait avec plusieurs Esprits Elémentaires quant à la politique que suivrait la Reine des Elémentals et les partis qu'elle prendrait durant ce Conseil. Finalement, la jeune Reine en eut marre de toutes ses disputes au sujet des décisions qu'elle prendrait, elle avait claqué la porte en fureur et avait décidé de suivre ce qu'il lui semblait être le plus juste sans écrire dans un carnet ce qui était souhaité par les Esprits. Après tout ils n'étaient là que pour la conseiller et nombreux étaient ceux qui la considéraient comme une petite guerrière inexpérimentée en politique et qu'ils devaient guider comme une enfant. Grave erreur de leur part et ce genre de comportement avaient pour cause de mettre la jeune Elémentale du Feu dans une colère des plus noires. Elle s'était donc vêtue simplement mais avec majesté portant le rouge royale qui caractérisait si bien son Elément. A dos de dragon, le trajet jusqu'au Temple des Esprits ne prendrait guère qu'une heure, certes elle en avait déjà bien de retard, mais la jeune femme était persuadée qu'il resterait quand même quelques chefs de races avec qui débattre. Elle ne put cependant s'empêcher de presser un peu le grand dragon noir prénommé Kolio. Ce dernier était tout autant préoccupé que sa maîtresse mais ses battements d'aile étaient rapides et réguliers. La jeune Reine rabattit son manteau pourpre sur sa silhouette musclée. Bientôt, ils arrivèrent et Takias descendit. A peine eut-elle touché le sol de ses pieds que Kolio avait repris sa forme originale, c'est à dire celle d'un lion colossal. Takias était venu ici déjà trois fois et elle commençait à bien connaître l'endroit.... et les Esprits. Elle appréciait tout particulièrement Kaa, mais n'avait rien contre les autres Entités sauf peut-être Asilàh qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs, mais qu'importe, Takias secoua la tête pour revenir au présent, c'est à dire à la Réunion des Chefs de Race. Elle prit une inspiration et laissa glisser ses bottes de cuir souples sur le sol dallé près de la fontaine dans laquelle elle n'eut crainte de s'immerger. La première fois avait été la plus difficile car une Elémentale du Feu n'est que très peu souvent aimante de son Elément contraire, à savoir l'Eau, mais elle avait fini par se rendre à l'évidence que cette fontaine était magique et qu'elle ne serrait jamais mouillé par cette eau qui n'en était pas. Pour la quatrième fois donc, Kolio et Takias arrivèrent dans ce charmant hall d'accueil circulaire qui donnait sur Sept portes. Les portes des Sept Entités. Cependant, contrairement à d'habitude, la jeune Impératrice du Tout eut le plaisir de remarquer une huitième porte. La seule qu'elle n'ait jamais vu, donc la seule qui devait mener à la réunion. Elle jeta un regard à Kolio qui ouvrit la marche sans plus attendre.

    "Très bien ,souffla Takias, à nous maintenant!"

    Elle suivit son compagnon qui se rangea à sa droite de sa démarche fière et impériale. Bientôt ils débouchèrent dans une salle digne d'accueillir tous les Souverains. La jeune Elémentale balaya la salle de son regard de sang et inclina légèrement la tête:

    "Veuillez excuser mon retard, il se trouve que j'ai eut quelques ... différents, avec mon Conseil. Il semblerait que j'ai raté une grande partie des plaisirs... Peut-être quelqu'un pourrait-il me les résumer en quelques paroles?"

    En vérité, Takias ne savait pas vraiment les noms des chefs de races présents... Elle se sentait bien ignorante, c'est pourquoi elle ajouta, au cas où quelqu'un se retrouvait dans la même situation qu'elle:

    "Pardonnez moi de ne pas m'être nommée, Takias Mirsaalak, Impératrice du Tout."

    Puis, ayant ainsi achevé les présentations, elle se laissa choir sur une chaise en observant autour d'elle. Elle crut reconnaître la Déesse Totem, que l'on reconnaissait à ses oreilles et à sa rousseur légendaire. Le Roi des Démons aussi et peut-être les souverains magiciens et féeriques, si Takias avait bien vu. Takias sentait qu'elle avait raté beaucoup, mais elle savait aussi que sa présence -même en retard de trois heures- était d'une importance capitale pour l'image de son peupleKolio s'assit sur le sol aux côtés de la jeune Reine en posant son imposant tête sur l'une des cuisses de l'Impératrice. Celle ci caressa d'une main discrète la crinière de son ami de toujours en attendant qu'un des Souverain remarque sa présence.


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¤ annexion du berceau cristallin ¤ (si possible)
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Sam 13 Avr 2013, 17:07


Presque tous les chefs étaient partis. Personne ne s'était écouté, personne n'avait dit quoi quece soit de constructif -la Reine des Humains étant partie en furie- et personne n'avait écouté ce que la pauvre Kitsune tentait de dire. La jeune femme sentait une boule de nerfs grossir dans son ventre, et serrer peu à peu son estomac. Vivaldus, le Totem qui se trouvait à ses côté, posa gentiment sa main sur l'épaule de sa jeune nièce, et lui souffla doucement, pour que personne ne les écoute :

« Tu n'as pas à t'en faire, ma Reine. Tes idées sont justes. Laisse faire le temps, et continues de te battre pour ton idéal. C'est ce que je t'ai appris, non ? » Vivaldus avant d'atteindre le rang honorifique de Totem avait été un vagabond, et un voleur, tout comme Kitsune. C'était d'ailleurs lui qui avait appris à la gamine qu'elle était à se débrouiller, et il lui avait donné maintes leçons de ce type avant de l'abandonner à son sort. Son ambition l'avait porté bien au delà de toute possibilité de raison, Vivaldus avait mal tourné. Fort mal tourné. Un jour il était un riche voleur, le lendemain il n'était qu'un vaurien de prisonnier dans les Geôles du Yin et du Yang. Et Kitsune était arrivée, en Reine, et le fit libérer à la seule et unique condition qu'il devienne son serviteur, son allié, son soutien. Qu'il se conduise dignement comme la seule famille qui lui restait. Depuis ce jour, Vivaldus était entièrement dévoué à sa nièce aux cheveux roux vifs, et ne manquait pas de faire preuve de sagesse dans tous les conseils qu'il lui apportait.
Kitsune soupira doucement, et sourit à son oncle. « Tu as raison, dit-elle tristement. Elle poursuivit de manière plus enjouée, mais je ne compte pas abandonner si facilement. Naïveté, aveuglement ou preuve de non sens, je ne baisserai pas les bras. Les Béluas seront les nouveaux ambassadeurs de la paix, Vivaldus, sois-en sûr ! »

Kitsune se tourna ensuite vers Hope : « Je n'entends pas prendre les armes, lorsque je parle de se battre pour la paix, mademoiselle » commença-t-elle fort calmement. « J'entends se battre au sens de prendre des mesures, signer des traités de paix, faire du commerce, des échanges, mener une politique de coopération entre nos races. Entre toutes nos races. Ne croyez-vous pas que cela est suffisamment rude pour que l'on parle de combat ? » conclut-elle, en souriant. Kitsune faisait preuve de douceur, ce qui sans doute démarquerait de tous qui s'étaient énervés. La Déesse Totem ne voulait plus tomber dans la bassesse de mauvais sentiments. « J'ajouterai que la guerre, si nous devions la faire, ne nous mènerait tous qu'à la mort. Ce qui n'aurait strictement aucun sens, je le crains. Nos corps baignés dans le sang ne seraient que l'horrible reflet de notre stupidité, à tous... »

Sur ces mots, Kitsune se dirigea lentement vers l'Orishala, jeune femme très belle qui semblait aussi fort sage. Elle avait été l'une des seules à écouter ce que Kitsune avait à dire, et semblait être d'accord avec elle sur bien des points de vue. Kota trottinait derrière son amie. La Déesse Totem, une fois postée devant Lison, s'inclina respectueusement, et prnonça d'une voix claire : « J'aimerais Madame, si un tel espoir m'est permis, m'entretenir avec vous plus longuement. M'autoriserez-vous à vous contacter par voie épistolaire ? Je crois que nous avons beaucoup à nous dire »

La Jeune Reine décida qu'il était à présent temps pour elle de s'en retourner à Dhitys, pour faire part à ses chers Totems de l'ombre noire qui planait sur le monde, et que leurs douces lumières sauraient chasser. Cela n'était qu'une question de volonté, de force, et d'honneur. Les Béluas étaient propres de ces vertus, grâce à la foi que tous vouaient à la grande Déesse Phoebe. Kitsune irait ce soir même s'entretenir avec l'astre qui avait vu mourir ses parents et K, son prédécesseur, pour lui demander conseil.

« Je vous salue. A très bientôt, Rois et Reines de nos terres. » Kitsune s'inclina un peu, et pris un pan de sa longue robe blanche avant de faire volte face, et de partir en direction du Rocher au Clair de Lune. Vivaldus jeta en arrière un dernier regard au Seigneur des Enfers, qui clos les paupières en guise de discret salut. Celui-ci n'était pas un Démon comme les autres. Il n'était pas mesquin. Il était pur et souillé à la fois. Cela faisait froid dans le dos.



Résumé:
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Sam 13 Avr 2013, 18:34


L'Orishala paraissait méfiante à l'égard de Lukas. Qui ne le serait pas, à vrai dire ? Après tout, il était désormais le Diable d'entre tous les Diables. Cependant, le jeune homme n'en tirait aucun orgueil, aucune fierté, aucune joie. Lui qui était en proie toujours à un ennui irrémédiable, à une tristesse sans faille. C'était ce pêcher qui lui permettait de ne pas avoir l'esprit infecté par la maladie, ou la folie, comme les autres Démons. C'était ceux-ci qui le poussaient à ne pas répandre le chaos par plaisir. C'étaient ces deux tares qui le faisaient avancer, vipère au poing, cigarette entre les lèvres, et regard doré tourné vers le bas.

Lison, puisque tel était le nom de l'Orishala, expliqua au Diable aux yeux dorés qu'elle était pour l'équilibre, tout comme la Déesse Totem, et qu'elle serait prête à tout pour la paix. Elle lançàa à Lukas que les créatures telles que lui, qui avaient choisi le mal, ne l'effrayait en rien. Le Diable sorit paisiblement, en fumant sa cigarette. Il expira doucement la fumée grise, et répondit après quelques instants en faisant tourner le mégot entre ses longs doigts blancs et fins : « Votre idéalisme vous perdra, tout comme cette jeune Kitsune Kiyushu. Ceci dit, croyez-moi ou non, les personnes telles que vous me font dire que le monde n'est pas totalement perdu. Cela me fait plaisir ». Il se plaça ensuite derrière la jolie jeune femme au regard vairon, et susurra dans son cou : « Ceci dit, détrompez-vous, Mademoiselle. Le mal, ce n'est pas l'Enfer. Et un Diable a beau recevoir des âmes, ce n'est pas lui qui les damne... Si ces pauvres êtres égarés ne trouvent du réconfort qu'en Enfer, et veulent passer un pacte avec moi, je n'ai pas d'autre choix que d'accepter. Je ne peux les pousser vers la Lumière. Il ne s'agit pas de dire que je suis contre l'espoir, et contre la Lumière, mais plutôt que j'ignore totalement ce qu'elle est depuis que sa douce lueur s'est évaporée de ma sombre vie... » Il faisait ici allusion à Yuris, sa défunte bien-aimée, décédée pendant sa déchéance angélique. Les Anges et leurs principes avaient tué sa chère Yuris, et cela il ne pourrait jamais le pardonner. Jamais. Lison ne puvait seulement pas se douter une seconde de l'histoire de ce Diable aux cheveux noirs corbeau.
« J'ignore si nous nous reverrons, Mademoiselle, dit Lukas en replaçant son chapeau noir sur son crâne, mais d'ici là je vous souhaite le bonheur que vous méritez... » C'était à la fois sincère et ironique, car Lukas se fichait bien du bonheur d'autrui. Il tourna les talons, et décida de se diriger vers la porte de la salle. Le Mârid avait déclaré en sortant que chacun ferait mieux de ne s'occuper que de sa propre race. Peut-être, Lukas ne souhaitait pas s'en retourner tout de suite en Enfer. Il aimait à se promener dans le monde de la surface, pur faire des rencontres. Pour voir des sourires, ou encore des larmes. Peu lui importait en définitive.

Peu avant qu'elle s'en aille, la Reine des Humains s'adressa à l'Empereur Démoniaque qu'il était. Elle formulait le souhait maudit. Elle voulait faire un pacte infernal avec lui, dans le but de ce que sa cité humaine soit protégée. Que n'était-on pas prêt à faire pour l'amour des siens. Lukas savait ce que signifiait l'amour, lui-même avait été sa proie durant quelques années. Violette était une jeune femme digne, et fière, qui savait ce qu'elle voulait et ne déchantait pas devant tous les autres chefs qui bien que doués de magie ne prouvaient pas qu'ils lui arrivaient ne serait-ce qu'à la cheville. Lukas déplorait presque qu'une telle jeune femme soit prête à vendre son âme pour un tel objectif, qui semblait si noble et qui pourtant était très égoïste. Le Diable, d'un ton neutre et doux lui répondit simplement « Nous en reparlerons ».

Puis il dirigea ses pas vers la sortie. Il en avant assez entendu pour la journée. Pesait sur le monde une ombre noire dans laquelle tous se fondraient au même titre que l'Enfer, qui fera office de terre d'accueil pour tous les pauvres pêcheurs de ces contrées.


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Sam 13 Avr 2013, 21:50


« Qu'as-tu l'intention de faire à présent, Kitsune ? » demanda Vivaldus, alors que tous deux marchaient dans les corridors ouverts du Temple des Esprits. Kitsune était profondément perdue dans ses pensées, et cherchait à ordonner ses idées le plus clairement du monde. Or, ces précédentes discussions lui avaient sévèrement fatigué les neurones, si bien qu'elle ne parvenait plus à songer aux différentes stratégies diplomatiques qu'elle envisageait de mettre en place. La jeune femme saisi sa tresse rousse très longue, et dénoua le ruban blanc qui se trouvait à son extrémité pour dénouer ses cheveux lisses.

« J'ai l'impression que cette réunion n'a pas été aussi fructueuse que nous l'espérions tous à Dhitys, Vivaldus... » - « Je ne pensais pas que des chefs de race pouvaient à ce point se faire la sourde oreille les uns les autres tout en clamant le droit à la parole. » - « C'était joué d'avance, mon cher tonton. Les races qui hier ne s'entendaient pas n'avaient aucune raison de s'accorder aujourd'hui, lors de ce sommet laborieux. Ceci dit, il est vrai que personne ne s'écoutait. J'ai tenté d'écouter ce que chacun avait à dire, mais malheureusement fort peu sont du même avis que nous. » - «  L'Orishala me semble être une souveraine sensée. Elle m'a marqué au milieu des autres » - « Oui, tu as raison. Elle semblait être attentive à ce que j'ai dit. Je pense que nous pourrons envisager de futurs contacts avec elle. Qui sait, une alliance pourrait naître ! » fit Kitsune, en marchant soudainement plus vite. Elle reprenait un peu du poil de la bête, et entendait foncer à présent. Vivaldus la suivait de près, en faisant claquer ses ghettas sur le sol de pierre claire du Temple. Le Totem était curieux de connaître l'avis de sa jeune nièce sur les autres souverains qu'elle venait de rencontrer. Lorsqu'il posa la question, la Déesse Totem redevint très sérieuse.

« Je crois avoir déjà vu la Dame des Abysses quelque part. Il y a très longtemps, quand je n'était encore qu'une petite Réceptacle. Je dois dire qu'elle ne m'inspire pas confiance, et ce n'est certainement pas avec elle que j'irais mettre en place nos plans de coopération. Elle est bien trop arrogante, je l'ai senti.. » Et pourtant, Kitsune n'était pas le genre de femme à juger autrui de la sorte. Mais c'est étrange... Cette Vanille avait complètement changé d'aura depuis la dernière fois. Auparavant, elle était vive, et gaie. Maintenant, elle était sombre, et glaciale. Kitsune oublia cette femme, qui sans doute elle ne reverrait pas avant un moment. « Le Mârid est particulier, lui aussi. Son argumentation est absolument sans faille, mais je ne suis pas d'accord avec son point de vue dans le sens où il est très fataliste. Moi, j'aimerais changer le monde, en bonne gamine capricieuse que je suis ! » sur ces mots, la jeune femme éclata de rire. Vivaldus esquissa un sourire, qui se voulait cependant modéré. Il n'aimait pas vraiment que l'on plaisante là-dessus, car il savait que Kitsune était capable de donner sa vie pour ses idéaux. C'eut été fâcheux. « Que penses-tu de la Reine des Humains ? » - «  C'est une personne déroutante... » se contenta de répondre Kitsune, à qui le pacte futur que prévoyait Violette avec Lukas n'avait pas échappé. Ce roi des Démons ne lui inspirait pas du tout confiance non plus. Il était même très étrange, sombre et pur à la fois. Comme si quelqu'un de bien avait été infecté jusque dans l'essence même de son esprit...

« Les autres chefs, je ne les ai quasiment pas entendu. Ils se disputaient bien trop pour cela » - «  La Reine des Vampires n'est pas passée inaperçue, en effet. » - « Elle n'a fait qu'attiser les tensions déjà trop grandes... C'est regrettable » répondit doucement Kitsune. Pourtant, il n'était pas si compliqué de s'entendre. Il aurait suffit de cesser de se faire des reproches, et tout aurait pu aller en s'améliorant. Pas d'un seul coup, pas facilement, mais ils auraient au moins tous fait un pas en avant. Mais le Destin en avait voulu autrement, et les chefs seraient bien obligés de faire avec. Kitsune le savait, et s’accommodait de la situation.

Ils étaient à présent sortis du Temple. Kota sautillait vers Kitsune, qui s'accroupit pour caresser le tout petit loup qu'il était devenu. Vivaldus s'était retourné, pour voir si quelqu'un les surveillait. Personne. « Vivaldus... Nous allons y arriver. Nous parviendrons à la paix ! » clama-t-elle, avec grande joie. Le Totem sourit, et répondit qu'il n'en doutait pas avec elle.



Fin Kitsune XD:
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Sam 13 Avr 2013, 22:51


« Je t'attendais, vieux crabe ! » lança Sho, derrière la porte de la salle du Conseil, que Lukas venait de quitter. Il sourit à son ami avant de lui faire signe de le suivre. Dans les corrifors du Temple des Esprits flottait un silence de mort qui avait de quoi inquiéter. Cependant, les deux Diables ne se laissaient pas impressionner par le silence. L'Enfer avait un écho bien plus terrible...

« Qu'est-ce que cette charmante réunion a donné ? » « - Fort peu de chose. Chacun défendait ses intérêts, personne ne s'écoutait, et tous parlaient en même temps » « - Le climat a dû être très prompt à la détente, j'imagine... » - « Détrompe-toi, j'étais très calme... » - «  Tu ne te fâche jamais, de toute manière. C'est admirable, mon cher Lukas. » Ce dernier sourit au jeune homme blond qui lui fit ce compliment, qui cachait à peine un sarcasme qu'eux seuls pouvaient déceler. Sho était toujours aussi aimable, d'après ce que pouvait constater Lukas. Il se demandait parfois ce qui le retenait de le frapper. Sans doute l'amour sincère et très fort qu'il portait à celui qui constituait son seul et unique ami depuis qu'il était enfant. Lukas tapota négligemment les cendres de son mégot, qui vinrent voleter sur le sol. Sho les suivit du regard avant de se précipiter aux côtés de Lukas, se mettant soudainement à parler plus sérieusement.

« Une idée pour notre affaire ? » - « J'ai eu tout le temps d'y réfléchir, et je ne vois qu'une seule solution... » - « C'est très risqué, et personne ne sait où ils se trouvent. Crois-tu que ce sont tous ces imbéciles en bas qui vont nous indiquer la direction à suivre ? » - « J'ai pu développer une stratégie. Ne t'inquiète pas, nous y arriverons... ». A ces mots, Lukas ne pu s'empêcher de voir apparaître dans sa tête l'image de la Déesse Totem, qui le plat des mains sur la grande table avait dit et répété ces derniers mots. « Nous y arriverons ! » avait-elle dit, du fond de son cœur. Cette jeune femme semblait pleine de ressource. Lukas se dit qu'avec des êtres comme elle, les Démons ne servaient à rien, car elle possédait une force contre laquelle il était impuissant : celle de la foi. Un fin sourire se dessina sur les lèvres pâles du Démon. Cette jeune femme était un énigme. Un entretien avec elle serait sans doute des plus agréable. Il aurait bien aimé en effet lui demander ce qui la poussait à croire encore en ce monde relativement pourri par l'égoïsme et la bêtise.

« Au fait Sho, la jeune Reine des Humains aimerait faire un pacte avec moi... » - « Ahhh... Quelle idiote. Savent-ils ce que signifient l'Enfer, ces pauvres humains insignifiants ? » - « Je suis convaincu qu'elle a un lien avec Blacky, l'ancien Seigneur Démoniaque. Il ne faut pas la sous-estimer... » - « Peut être, mais dans ce genre de pacte, c'est toujours le Diable qui ressort gagnant, n'est-ce pas ? » Lukas sourit à Sho, et étouffa un petit rire. Il avait grande hâte de revoir cette jeune femme. Ainsi, il saurait également au nom de quoi elle voulait vendre son âme, outre le fait de protéger sa cité. Cela lui semblait bien trop futile. Il suffisait d'engager des gardes. Quel genre de protection voulait-elle ? Avait-elle peur ? Violette n'avait, de toute évidence, pas froid aux yeux.

« Sept... » soupira Sho, lentement. « Par lequel commencerons-nous ? » Lukas ne répondit pas tout de suite. Une fois qu'ils furent sortis du Temple, et qu'ils eurent déployé leurs ailes, il répondit froidement à Sho : « Ton pêcher fera l'affaire ». Aaron lâcha dans le ciel un rire machiavélique. Leurs aventures ne faisaient que commencer, et la fragile balance du monde en subirait les conséquences.



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Mar 16 Avr 2013, 14:45

Conseil des chefs [PV souverains] - Page 5 Sans_t13

    Caelina était certes restée muette le long de la réunion. Elle n’était en réalité vraiment pas à l’aise ici, cet endroit la répugnait, c’était si sombre, si humide, ces vieilles pierres, elle se sentait si loin de son chez elle, de son peuple, elle n’était venue qu’à contre cœur. Elle avait reçu comme tout le monde l’invitation un beau matin alors qu’elle profitait des beaux jours qui revenaient, se promenant dans la forêt, un de ses conseillers avait accouru vers elle pour lui apporter le message frappé du sceau royal des humains. Son sourire s’atténua, prenant la lettre, elle savait que ça ne présagerait rien de bon. On venait rarement quémander la présence des fées, pour ainsi dire, même jamais. La race de Caelina était toujours relayée au second plan, comme une décoration à l’univers, sans même se douter du rôle des fées. De petites chapardeuses, des préjugés non infondés mais les faisaient passer aux yeux des autres souverains comme un peuple inutile, manquant de crédibilité, ils ne jugeaient jamais opportuns de créer des alliances avec les fées. Caelina ne pouvait que s’en ravir, elle n’aimait pas beaucoup les autres peuples. Ô elle n’avait rien contre ces derniers, elle respectait chacun mais elle détestait l’art de la politique, ce milieu malsain, elle ne voulait pas en faire partie et était satisfaite qu’on laisse son peuple vivre tranquillement, se reconstruire après le fléau d’Orion

    Des mois s’étaient écoulés depuis les tristes évènements qui avaient mêlé de près la société des fées. En dehors des conflits, la race n’était sûrement pas préparée à la guerre, bien au contraire, les fées avaient toujours eu à cœur de ne pas participer à la course aux armes ou aux armées, de ne pas paraitre hostiles, vivants reclus là où on ne viendrait jamais leur chercher des noises. Quelle naïveté. Les morts-vivants avaient tout détruit, avait tué la reine, avait tout emporté, le roi des sorciers s’étant déplacé de lui-même pour prendre sa vie. Caelina n’était qu’une fée ordinaire à l’époque, cachant à tous qu’elle était née dans une fleur d’edelweiss, elle ne pensait jamais être reine si tôt, au contraire, elle pensait avoir la vie devant elle, pouvoir dévorer l’infini que lui apportait le monde, sa beauté. Mais le devoir l’appela, le destin en avait décidé autrement semblait-il, couronnée en urgence pour ne pas laisser le peuple sans souverain, Caelina devint reine sans qu’on lui demande son avis, aussi même si cela aurait été le cas, elle n’aurait jamais réussi à refuser, c’était le chemin qu’on avait tracé pour elle, elle aimait son peuple plus que tout malgré son antipathie pour la politique, elle ne pouvait pas les laisser tomber alors qu’ils pleuraient tous le deuil d’êtres morts à cause d’Orion. Et aujourd’hui, voilà où elle en était rendue.

    Elle voyait tous ces êtres se déchirer elle une larme puis deux n’avaient pas manqué de couleur ses joues dans le silence, sans se faire voir, sans un bruit. Elle ressentait toute cette haine, cette colère de chacun et cela la détruisait que même après le fléau d’Orion, chacun ne songe un instant à vouloir empêcher le pire de se reproduire. Avaient-ils vécu ce qu’elle avait vécu elle ? Parlaient-ils sans savoir ? La reine des fées était inexpérimentée, elle le savait pertinemment mais jamais elle n’oserait engager la vie de son peuple pour des rivalités qui ne concernaient que de sales caractères incapables de se comprendre. Au fond, elle ne pouvait leur en vouloir, chacun protégeait ses intérêts, c’était normal, il fallait d’abord penser à son peuple et sauvegarder les acquis de ces derniers avant de s’aventurer la pente glissante de la guerre. Elle avait écouté chacun d’entre eux délibérer, émettre son avis, certains eurent plus de mal que d’autres à s’imposer, c’était le jeu des dominations, la politique n’était pas une cour où il fallait lever le doigt, il fallait frapper du poing pour se faire entendre, or la fée n’en avait guère envie. Elle eut de l’espoir en écoutant l’Orishala ou la reine des humains, du moins ses premières paroles. Elle déchanta vite lorsque la situation échappa au contrôle de tout le monde. Elle fut choquée de voir le roi des réprouvés se faire volatiliser comme une feuille balayée par le vent sous la joute de l’aether qui décida de clore la réunion. Caelina avait alors observé avec grande attention le génie qui l’avait ainsi provoqué, j’avais voulu décrypter derrière ce visage de glace qui ne laissait transparaître ni le mépris ni le bonheur ses sentiments mais c’était peine perdue, il voulait demeurer insondable, incompris, c’était un fardeau qu’il voulait porter seul alors à quoi bon ?

    Au final et très rapidement tous les souverains partirent les uns après les autres sous la désolation de Caelina qui n’avait pas réussi à calmer le jeu, elle n’avait même pas essayé, de peur de se reprendre un retour de flammes alors qu’elle n’avait rien demandé. Décidément, tout ça n’était pas fait pour elle. Baissant les yeux, elle se sentait inutile, incapable d’aider à quoi que ce soit. Elle aurait pourtant voulu quelque part, aider les âmes en peine et faire taire les doutes de l’esprit. Mais l’aurait-on écouté ? Sûrement pas, pensa-t-elle, chacun se cantonnant aux préjugés recueillis sur chacune des races, celle des fées n’aurait pas eu beaucoup d’éloges. La reine songea alors à s’en aller à son tour. Elle ne le voulait pas, elle ne voulait pas que la situation se termine ainsi, sur de tels malentendus. Mais il ne restait plus grand monde alors à quoi cela servirait ? C’est alors que la reine des élémentals arriva en trombe, quelque peu en retard en effet comme elle ne manqua pas de préciser. S’il n’avait pas été utile au débat, peut-être le serait-elle à la reine des élémentals. Parfois il fallait un rien pour renverser la balance.

    « Heureuse de vous rencontrer, impératrice du tout. Je m’appelle Caelina, Edelweiss éternelle. Je crains que vous n’ayez en effet manqué la portée de la réunion mais ne vous en faites guère, je donnerai tout pour être à votre place. Tout ça est... affreux. Ils ont parlé de guerre, de malheurs à venir, et personne ne veut y prendre garde ou tenter d’y trouver remède. Pensez-vous que nous sommes tous perdus impératrice ? » elle lui adressait un regard à la fois triste mais un sourire radieux, elle voulait paraitre éclatante malgré la situation et faire bonne figure, c’est bien ce qu’elle devait faire après tout en tant que reine et exemple de sa race.




    Résumé - La reine raconte comment elle en est venue à devenir reine après le fléau d'Orion et pourquoi donc son silence en ces lieux. Elle a été marqué par l'attaque des morts vivants chez les fées, et ne veut pas que sa se reproduise. Au fil de sa pensée, elle décrit un peu comment elle a vu cette réunion. Elle décide enfin de rester pour éclairer la lanterne de Takias qui vient d'arriver.

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Mer 17 Avr 2013, 18:03

    Takias observa les alentours dans la salle. Il n'y avait plus grand monde en fin de compte... La Reine des Fées, la Reine des Anges et celle des Magiciens... Géniale! La Reine des Magiciens que Takias haïssait par dessus tout, celle des Anges contre qui le peuple des Elémentals avait combattu il n'y avait pas si longtemps de cela et... L'Edelweiss Eternel. La seule que Takias ne connaissait pas et dont elle ignorait tout, jusqu'au nom. La jeune Impératrice du Tout était certes arrivée bien en retard, mais elle n'avait pas besoin d'être devin pour comprendre qu'il y avait du gaz dans l'air. La réunion ne s'était peut-être pas aussi bien passée qu'elle l'aurait pensé... Pourtant, il lui semblait bien que les mesures dont voulait parlé Violette, l'organisatrice de cette réunion et qui voulait la paix dans les Terres du Yin et du Yang étaient justes... Qui donc aurait pu s'interposer à cela, qui donc aurait pu vouloir retomber dans une guerre après le fléau d'Orion? C'était une question qui demeurait pour le moment sans réponses mais qui intéressait bien la jeune Elémentale du Feu. Finalement, ce fut la Reine des Fées qui lui répondit et elle en fut heureuse, elle ne voulait avoir aucun contact avec la Reine des Magiciens et préférait malgré elle éviter Nydélia.

    « Heureuse de vous rencontrer, impératrice du tout. Je m’appelle Caelina, Edelweiss éternelle. Je crains que vous n’ayez en effet manqué la portée de la réunion mais ne vous en faites guère, je donnerai tout pour être à votre place. Tout ça est... affreux. Ils ont parlé de guerre, de malheurs à venir, et personne ne veut y prendre garde ou tenter d’y trouver remède. Pensez-vous que nous sommes tous perdus impératrice ? »


    Takias resta un instant silencieuse. Elle ne s'était pas trompé, la réunion avait mal tourné apparemment. L'Impératrice du Tout s'affala sur une chaise et se prit la tête entre ses mains. Fallait-il vraiment recommencer? Fallait-il vraiment qu'ils retombent dans le chaos alors que les blessures des derniers évènements n'avaient pas encore fini de couler? Elle finit par se redresser et resta quelques secondes le regard dans le vide, avant de se tourner de nouveau vers Caelina, la Reine des Fées. Elle lui adressa un sourire attristée:

    "Je suis moi aussi ravie de faire votre connaissance, Edelweiss Enneigée... Je ne sais pas comment tout cela va se finir, mais il semblerait que nous soyons que très peu à vouloir protéger la paix récente de nos Terres...

    Savez vous qui s'est opposé et à tenter d'éviter une guerre future? Excusez moi de vous poser toutes ces questions mais... j'ai besoin de savoir, je n'ai aucune envie de me retrouver avec une armée à mes portes alors que je pensais être en alliance avec ces derniers..."


    Ce n'était pas ce qu'elle voulait, oh que non! Voir une armée débarquer devant Aeden comme avec les zombis était un souvenir douloureux et encore trop récent pour oser le ranimer de la sorte... Pourtant, avec les derniers évènements, les préparation pour se protéger et défendre son peuple n'étaient certainement pas à négliger! D'abord la guerre entre les Anges et les Déchus, puis l'attentat à Aeden et maintenant la Réunion des Chefs qui finit sur des annonces de guerre et de chaos... Non, ce n'était pas ce que Takias souhaitait mais pour son peuple, pour la survie de son espèce, il fallait qu'elle se prépare au pire. Pour ces hommes, ces femmes et ses enfants des Sept Eléments, il fallait qu'elle prépare la guerre elle aussi. Il lui fallait absolument protéger Aeden, il lui fallait absolument chercher et trouver des Alliés. Il fallait s'attendre au chao, or pour cela, elle avait besoin de situer à peu près chaque souverain, les placer mentalement chez ses "potentiels alliés" ou "potentiels ennemis". La jeune Reine porta ses doigts à ses tempes qu'elle massa doucement, les yeux fermés. Pourquoi fallait-il donc que tout le monde s'entretue dans ce monde de fou? N'y avait-il pas de place pour la raison en ces basses terres? Personne ne penserait donc à profiter d'une paix si récemment conquise? Y aurait-il toujours des hommes prêt à cracher dessus et à prendre les armes pour abattre sans aucune raison apparente? Cette pensée la ramena à l'attentat d'Aeden: les Vampires avait détruit tout le centre ville et tué une multitude d'Elémentals dans cette attaque et sans aucune raison, sans rien demander, sans rien prendre, simplement comme ça, pour le plaisir de faire exploser et de compter les têtes sur le sol. L'Impératrice du Tout sentit sa colère revenir et elle rouvrit les yeux brutalement pour ne plus voir les images de sang et de corps écartelés jonchant la place d'Aeden et qui la hantait la nuit, assemblés aux images des morts vivants... Le mélange était effroyable et rares étaient les nuits ou Takias pouvait dormir plus de deux heures d'affilée, sans se réveiller le visage plein de sueur, transpirant comme si elle revivait tous ces instants de terreur. Si la guerre était proche, cette fois, Takias ne ferait pas une troisième fois la même erreur. La première fois, pour les zombis, ils avaient été pris par surprise, elle s'était attendu à tout, sauf à une attaque quelconque. La seconde fois, avec l'attentat elle s'était reposé sur la paix qui venait de refleurir les Terres du Yin et du Yang, alors que la reconstruction des villes et les enterrements des victimes venaient à peine de s'achever. Mais pour la troisième fois, elle serait prête. A peine rentrée elle préparerait déjà une centaine de missive pour organiser la ville et la protéger contre n'importe quoi, contre n'importe quel fléau, que ce fusse une attaque de sauterelles! Oui, une fois rentrée, le peuple des Elémentals sera prêt à affronter le Diable en personne! Du moins, c'était ce que Takias espérait!
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Jeu 18 Avr 2013, 01:26

Conseil des chefs [PV souverains] - Page 5 Sans_t13


    Ce monde dans lequel Caelina plongeait éteint peint des pires couleurs, le noir du chaos et le rouge du sang, des vies qui seraient fauchées, des familles en pleurs d’avoir tout perdu, qui y penserait réellement ? Qui étaient à la place de ce monsieur tout le monde, ce lambda qu’on ignorait pour asseoir sa politique, le lien entre le peuple et son dirigeant était perdu, peut-être pour toujours. Caelina voyait bien que Takias était perdue dans ses pensées, elle avait eu vent des attaques contre sa cité, comme elle et son peuple, les élémentals avaient été touché par les zombis et maintenant, un attentat. La fée n’osa imaginer un autre incident du même genre que les zombis contre sa ville, comment pouvait-elle vouloir revivre l’horreur des mois précédents qu’elle pensait de l’histoire passée. Elle n’avait jamais cherché à réclamer justice des siens, à réclamer que les coupables soient châtiés, elle avait fait table rase du passé, tout oublié pour être en paix, que son peuple le soit et voilà qu’on revenait à ses vieux démons, comme si nous n’avions rien appris, rien retenu du fléau encore récent, présent dans tous les esprits.

    « Je vous comprends vous savez. Moi aussi j’ai peur. Peur que l’horreur n’ait aucune limite, aucune pitié à tout détruire. Les miens ne se relèveront jamais d’une seconde attaque. Je ne chercherai pas à mentir en disant que mon peuple se battra, il n’aspire pas à la guerre, juste à vivre heureux sans qu’on vienne leur chercher des conflits imaginaires. Ce fut tout le propos de la réunion. » Takias voulait savoir, bien, Caelina lui dirait, elle devait elle aussi apprendre la vérité qu’on lui avait conté il y a quelques minutes, elle en frissonnait encore.

    « Les sorciers ont réduit bouton d’Or en cendre, ils ont tué des foyers d’orphelin que le roi avait construit, ils ont massacré toute la région, juste pour atteindre le roi. La cité des elfes a également été détruite il y a peu, tous les elfes recherchent refuge, ils sont en exode, c’est horrible. Aeden comme vous le savez a subi des dommages considérables ; il y a aussi les humains qui se feraient massacrés par des vampires, les anges et les déchus se déchirent. Le roi des génies est venu pour crier sa colère à la déesse de la justice qui, selon lui, ne fait pas son travail, il a insulté tous les dieux, je n’ai jamais connu telle hérésie de ma vie, moi qui suis si croyante. Tout le monde s’est mis à hurler. La reine des humains a tenu des propos que vous n’imaginez pas, j’en fus choquée. Elle a rompu toute relation diplomatique avec toutes les races, a déclaré ne plus vouloir s’entendre avec quiconque mais ne vouloir provoquer aucun conflit tant qu’on ne vient pas chercher les humains. Il y avait quelques personnes qui ont tenté de raisonner les autres, la reine des béluas ou celle des orishas mais tout était perdu. Tant de colère a animé notre entrevue. Tout le monde s’est senti blessé dans sa fierté de dirigeant. On a réclamé le besoin de ne pas regarder que sa race mais l’ensemble du monde mais chacun préfère d’abord s’occuper de son peuple… ce... Que je peux comprendre, je ne peux aspirer à mieux qu’au bien de mon peuple moi aussi. »

    Elle s’arrêta dans son discours, y réfléchissant de plus belle, elle était comme perdue. Ne savant quoi penser, qui avait raison, qui avait tort. Qui était censé ou fou, chacun voyait différemment les choses et pourtant, chaque chef pensait détenir la vérité. « Peut-être suis-je moi aussi trop égoïste comme l’a clamé la reine des humains.. » elle tourna la tête, face à son inefficacité à ce débat, elle avait l’impression de n’avoir été qu’un pot de fleur, incapable de réagir face à la pression. Cette faiblesse d’esprit la dévorait de l’intérieur. « Il y avait aussi la reine des sorciers, une femme qui ne m’aspire pas confiance. Je haïs ce peuple pour tout ce qu’il a pris aux miens sans jamais s’excuser. Je ne sais que vous dire de plus, au final, il n’y a pas eu grand-chose à part des menaces et des jurons voilés par la politesse politique habituelle. Les réprouvés ont réclamé vengeance et déclare la guerre aux sorciers. C’est imminent, la première d’une longue série entre les races. »

    La guerre. Ce monde l’effrayait, tout ce qui recouvrait ce terme la terrorisait même, le fait de savoir que non loin d’elle, des gens se battront sans savoir pourquoi, juste parce que le monarque dans sa folie en aura décidé ainsi. D’un côté elle comprenait les réprouvés mais la guerre était-elle réellement la solution ? Elle en doutait sérieusement. « Tout le monde a su clairement établir tous les problèmes mais personne n’a été capable de trouver une solution. Existe-t-elle au moins ? Je ne saurai vous répondre impératrice. Je suis aussi démunie que vous, sûrement plus. S’ils leur prenaient l’idée de nous attaquer comme Orion à l’époque, nous ne pourrons pas nous défendre, tout le monde le sait. Nous sommes du pain bénit pour le chaos. Nous ne sommes pourtant pas dénués de ressources mais celles-ci n’ont jamais été utilisées dans l’optique de nous battre. Comment peut-on aspirer encore à cela après tout ce que nous avons vécu ? »

    Il était vrai, elle était aussi jeune que ces dirigeants qu’elle critiquait, elle était sûrement moins expérimentée, moins habituée, moins habile aussi. Mais il était du bon sens commun de dire que la guerre n’était pas propice à l’espoir, au contraire, elle n’apportait que souffrance et mort. Alors qui pourrait la désirer si ce n’était le diable lui-même ? Beaucoup ont pensé que la reine des fées était lâche de ne jamais se prêter au jeu militaire mais au contraire, elle se pensait ainsi plus sage que les autres, ne désirant qu’une chose : que son peuple ne vive jamais dans la crainte de voir leur famille détruite par des conflits entre races qui ne concernent pas le bas peuple et ne devrait jamais les concerner. « Des jours sombres s’annoncent. Le roi des génies a clamé que les dieux nous avaient abandonné. Alors si c’est vrai, nous sommes perdus. La déesse elle-même est partie de la réunion sans nous adresser un mot, brûlant les notes qu’elle prenait silencieusement jusqu’à lors et éjectant le roi des éprouvés ailleurs, on ne sait où. Elle a pété les plombs je crois. Si même elle renonce alors… que pouvons-nous faire, nous, à notre si basse échelle ? Les puissants de ce monde sommes-nous, je ne l’ai pas constaté aujourd’hui en tout cas, impératrice. »

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Jeu 18 Avr 2013, 15:12

    La jeune Impératrice du Tout se fiait entièrement à la Reine des Fées pour le moment. Elle ne savait pas ce qui s'était réellement dit durant cette réunion, mais elle ne tarderait pas à le savoir:

    « Je vous comprends vous savez. Moi aussi j’ai peur. Peur que l’horreur n’ait aucune limite, aucune pitié à tout détruire. Les miens ne se relèveront jamais d’une seconde attaque. Je ne chercherai pas à mentir en disant que mon peuple se battra, il n’aspire pas à la guerre, juste à vivre heureux sans qu’on vienne leur chercher des conflits imaginaires. Ce fut tout le propos de la réunion. »

    Takias hocha la tête. Elle était bien placée pour comprendre autant que l'Edelweiss Eternelle la souffrance d'un peuple. Car si les Fées ne se relèveraient pas d'une nouvelle attaque, les Elémentals non plus, ils n'étaient pas prêt à affronter de nouveau une guerre. Pas encore. Mais l'Impératrice garda cette pensée pour elle, elle savait que la Reine des Fées ne seraient pas de ceux qui dans l'ombre, armeront leur peuple et fortifieront leurs villes, contrairement à Takias. Elle comptait bien se protéger de quelques guerres entre peuples et surtout protéger à Aeden.

    « Les sorciers ont réduit bouton d’Or en cendre, ils ont tué des foyers d’orphelin que le roi avait construit, ils ont massacré toute la région, juste pour atteindre le roi. La cité des elfes a également été détruite il y a peu, tous les elfes recherchent refuge, ils sont en exode, c’est horrible. Aeden comme vous le savez a subi des dommages considérables ; il y a aussi les humains qui se feraient massacrés par des vampires, les anges et les déchus se déchirent. Le roi des génies est venu pour crier sa colère à la déesse de la justice qui, selon lui, ne fait pas son travail, il a insulté tous les dieux, je n’ai jamais connu telle hérésie de ma vie, moi qui suis si croyante. Tout le monde s’est mis à hurler. La reine des humains a tenu des propos que vous n’imaginez pas, j’en fus choquée. Elle a rompu toute relation diplomatique avec toutes les races, a déclaré ne plus vouloir s’entendre avec quiconque mais ne vouloir provoquer aucun conflit tant qu’on ne vient pas chercher les humains. Il y avait quelques personnes qui ont tenté de raisonner les autres, la reine des béluas ou celle des orishas mais tout était perdu. Tant de colère a animé notre entrevue. Tout le monde s’est senti blessé dans sa fierté de dirigeant. On a réclamé le besoin de ne pas regarder que sa race mais l’ensemble du monde mais chacun préfère d’abord s’occuper de son peuple… ce... Que je peux comprendre, je ne peux aspirer à mieux qu’au bien de mon peuple moi aussi. »

    Au fur et à mesure que Caelina parlait les yeux de Takias s'agrandissaient de stupeur, elle finit par se passer une main désespérée sur son visage en écoutant les paroles de la Reine. La guerre était maintenant inévitable, Takias le savait, ou plutôt, elle venait de le savoir... Elle avait fait confiance à Violette, puisque c'était celle qui semblait être le mieux disposer pour parler du futur, c'était d'ailleurs elle qui avait envoyé une missive à tous les Souverains pour participer à cette réunion, cela avait vraiment du mal tourner pour que la Reine des Humains décide ainsi de couper toute relation avec les autres races. La jeune Elémentale du Feu mémorisa bien les noms de Lison et Kitsune, c'était les deux Souverains vers lesquels il fallait se tourner puisqu'il semblerait que ce soit les deux seuls à vouloir éviter une guerre mondiale.

    « Peut-être suis-je moi aussi trop égoïste comme l’a clamé la reine des humains... Il y avait aussi la reine des sorciers, une femme qui ne m’aspire pas confiance. Je haïs ce peuple pour tout ce qu’il a pris aux miens sans jamais s’excuser. Je ne sais que vous dire de plus, au final, il n’y a pas eu grand-chose à part des menaces et des jurons voilés par la politesse politique habituelle. Les réprouvés ont réclamé vengeance et déclare la guerre aux sorciers. C’est imminent, la première d’une longue série entre les races. »

    La fille du Feu sentit son sang s'échauffer en entendant parler des Sorciers, eux aussi elle les haïssait et eux aussi subiraient le courroux des Elémentals un jour ou l'autre, la jeune femme s'en était fait la promesse il y avait de cela bien longtemps. Ainsi les Réprouvés partaient en guerre contre les Sorciers, voilà une bonne occasion de se venger de tout ce que ce peuple maudit avait fait aux Elémentals et pas seulement avec le fléau d'Orion. Depuis bien longtemps déjà les Sorciers et les Magiciens se servaient des Elémentals pour divers expériences et la haine que le peuple de Takias portaient aux possesseurs de la magie noire et blanche ne datait certainement pas de la dernière pluie! Partir en guerre contre les Sorciers permettraient donc de soulager un peu la souffrance portée par les Elémentals depuis trop longtemps déjà et aussi de s'attirer une alliance avec les Réprouvés qui avaient une très forte puissance militaire. Ce n'était peut-être que par profit que Takias ferait ça mais après tout, est ce que la politique était autre chose que du profit? Le but de chaque Roi n'était-il pas de trouver le meilleur arrangement possible pour sa race, essayer de nourrir son peuple, de le protéger de le faire grandir, d'améliorer ses conditions de vie en se servant des autres peuples. Takias préférant la manière des alliances, des échanges et des négociations commerciales mais s'il fallait passer par la guerre ou par de l'esclavagisme avec certaines races des Terres du Yin et du Yang pour permettre à la sienne de survivre et de prospérer, elle en passerait par là, aussi cruelle que soit cette réalité.

    « Tout le monde a su clairement établir tous les problèmes mais personne n’a été capable de trouver une solution. Existe-t-elle au moins ? Je ne saurai vous répondre impératrice. Je suis aussi démunie que vous, sûrement plus. S’ils leur prenaient l’idée de nous attaquer comme Orion à l’époque, nous ne pourrons pas nous défendre, tout le monde le sait. Nous sommes du pain bénit pour le chaos. Nous ne sommes pourtant pas dénués de ressources mais celles-ci n’ont jamais été utilisées dans l’optique de nous battre. Comment peut-on aspirer encore à cela après tout ce que nous avons vécu ? Des jours sombres s’annoncent. Le roi des génies a clamé que les dieux nous avaient abandonné. Alors si c’est vrai, nous sommes perdus. La déesse elle-même est partie de la réunion sans nous adresser un mot, brûlant les notes qu’elle prenait silencieusement jusqu’à lors et éjectant le roi des éprouvés ailleurs, on ne sait où. Elle a pété les plombs je crois. Si même elle renonce alors… que pouvons-nous faire, nous, à notre si basse échelle ? Les puissants de ce monde sommes-nous, je ne l’ai pas constaté aujourd’hui en tout cas, impératrice. »

    Cette fois, l'Impératrice du Tout releva la tête vers Caelina, plongeant son regard couleur sang dans celui de l'Edelweiss Eternelle. Elle avait pris sa décision, ce n'était peut-être pas la meilleure, mais c'était celle qu'elle avait choisie et elle ne reviendrait plus sur ça. Un sourire à la fois triste et désespérée se teignit sur son visage blanc comme neige.

    "Si même l'Aether de la Justice est partie en claquant la porte, je ne vois vraiment pas ce que nous pourrions faire... Il semblerait que les Dieux, à défaut de nous avoir abandonnée prennent un malin plaisir à nous voir nous entre tuer..."

    La jeune femme releva la tête vers le plafond du Temple comme si elle parlait aux Dieux eux-même:

    "Il semblerait que nous soyons maudits par les Dieux en ce moment!"


    La rage pouvait se lire sur ses traits mais une rage associée à la souffrance et à la lassitude d'entendre mauvaise nouvelle sur mauvaise nouvelle. Elle reprit d'une vois presque désespérée:

    "Il semblerait que la guerre soit à nos portes et que nous ne pourrons rien y faire. Comme vous l'avez dit, un conflit viens d'éclater entre Réprouvé et Sorciers, il y en aura beaucoup d'autres et je crains que nos peuples en seront bientôt la cible, ceux qui ne prennent parti de personne finissent tôt ou terre par être cible. Et je veux à tout prix éviter ça, je veux à tout prix éviter d'être attaquée par surprise. Je suis désolée Edelweiss Eternelle mais 'Si vis Pacem para Bellum!' La survie de mon peuple en dépend..."

    Elle baissa de nouveau la tête pour fixer la longue table autour de laquelle devait être assis tous les Souverains un peu plus tôt. Takias était déterminée à défendre la survie de son espèce, il était hors de question que les Elémentals soient de nouveau les victimes, il était temps de fortifier Aeden et d'armer les Maîtres Elémentals.

    *Rassemblement du Gand Conseil dans moins d'une heure, j'annoncerais la décision prise à la Réunion*


    Ce message télépathique venait d'être envoyé. Il fallait absolument que Takias parle au Conseil en revenant à Aeden. Mais avant de partir elle voulait être fixée sur un point:

    "Merci pour tous ces renseignements Reine des Fées, si je puis me permettre, j'ai encore une dernière question pour vous... qu'allez vous faire maintenant?"
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