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 Mission suicide (PV Ibtissem)

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Sam 20 Avr 2013 - 18:01

Tout avait commencé avec une excursion au Sceptilinôst. La demoiselle avait laissé pour un temps, les tumultes administratives du palais, et littéralement fuit ses gardes et autre protecteurs, sauf Chess bien sûr. Elle avait besoin de souffler un peu. Bien sûr, personne ne l'avait forcé à prendre le trône, mais quand bien même elle avait œuvré pour devenir reine, la vie royale n'était pas vraiment harmonieux à son profil. Elle qui était éprise de liberté, de voyage et de jeu, la voilà prise avec des montagnes de responsabilités et l'avenir de son peuple entre les mains. Cela conjugué au caractère de feu de son peuple, autant dire que ce n'était pas une partie de plaisir. Mais elle en avait eu parfaitement conscience lors de son avènement au trône. Et si cela avait été à refaire, elle l'aurait refait. Bien que cette décision ne lui apporte au final pas grand chose en elle même. Bien sûr elle était reine et sa puissance et sa stature était reconnue. Mais au final, elle s'en fichait et n'en avait jamais eu grand chose à faire.

La seule raison qui l'avait poussé à cela était le climat actuel. Ses voyages l'avaient alarmé quand aux tensions grandissantes et exposantes un peu partout. Le comportement des vampires et leur nature en général, leur valait la place de bouc émissaire général de choix. Et comme il n'y avait personne pour unifier ces tête de mules, ils étaient voués à leur perte si tout le monde décidait de les éliminer purement et simplement. Et disloquaient comme ils l'étaient, ils ne pourraient jamais tenir face aux attaques extérieur. Mais en s'unissant, et en apprenant à rester souder et solidaire rapidement face à l'adversité, ils avaient une chance. Elle ne pouvait pas se permettre de laisser son peuple se faire décimer parce qu'ils avaient des tendances nombrilistes !

Enfin.... Tout cela l'avait mené loin, très loin même. Et même si jusqu'ici elle se démenait au mieux pour tout faire dans les meilleurs conditions, elle avait tout de même besoin d'une pause. Elle avait essuyé un conseil des chefs qui avait eu le mérite de confirmer ses craintes. Et qui avait également eu le désagréable résultat de se mettre en froid avec la reine des humains. Quoique en fait c'était plutôt la reine des humains qui avait cru intelligent de se mettre à dos avec les trois quart des autres, juste parce par un accès d'orgueil quand à sa race. Accès déplacé au vue des circonstances..... Et ce qui faisait enrageait notre jeune fille, c'était qu'elle était sûr qu'il y allait avoir des bonnes poires qui allaient trouver le moyen d'aller l'aider malgré qu'elle ait envoyé paître tout le monde !


-Vraiment je ne comprends pas les gens !
Yuli, tu es là pour te détendre, ne ressasses donc pas cette histoire, elle ne se soucie déjà plus de toi et tu devrais en faire autant.
-Je n'ai pas apprécié son attaque gratuite envers les miens. J'avoue que c'était pas spécialement agréable que les trois quart des participant se moque de sa réunion. Mais non seulement je n'en faisais pas partie, mais en plus cela ne lui aurait rien apporter de plus. C'était stupide. Juste complètement crétin. Et elle est reine cette andouille !
Calme toi allons, tu vas te faire des cheveux blancs. Certains dirigeant sont sur les nerfs et son peuple se sent oppressé depuis toujours. Elle a besoin de se prouver qu'ils ne sont pas faibles.
-Si elle même ne sait pas les mettre en valeur, ils sont perdus.... Enfin tu as raison, j'aurais tout le temps de réfléchir à ça, pour l'instant allons boire un verre.

Bien sûr, elle ne boirait pas par soif, mais elle appréciait de boire un verre en compagnie de Chess à qui elle prenait soin de lui payer un gros bol de lait.
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Dim 21 Avr 2013 - 4:01

Comme je suis bien dans mon amulette, bordel ! J'ai absolument tout ce que je veux dedans : livres, fauteuil, cuisine, fenêtres... Même si après 700 ans, je ne sais toujours pas comment marchent ces dernières. Mais après tout, je regarde à l'extérieur sans vraiment me poser de questions. Le seul problème de vivre dans un habitat que quelqu'un porte, c'est que ça tremble. Enfin on s'y habitue assez vite ! C'est juste assez compliqué pour lire. Généralement, je n'y restais pas longtemps de toute manière. Jasmine avait l'habitude de me faire sortir assez souvent pour que je prenne l'air. Alors, je m'habille, je me coiffe, je me fais beau pour émerger de ma piaule. J'ai toujours attaché beaucoup d'importance à l'apparence. Elle en dit long sur votre façon d'être, sur votre caractère. C'est pour cela que j'aime bien changer de temps en temps. Sentir ses os se déformer, ses articulations faiblir et sa peau se creuser de rides est une sensation très singulière, mais aussi agréable. On se sent transformé. Ça n'est pas que purement physique, contrairement à ce que l'on pourrait croire. De plus, ça permet de laisser libre court à son imagination. Et autant vous dire que les Génies en ont à revendre, bien que ça peut mal tourner. Les exemples sont nombreux. Beaucoup étaient des Ifrits assoiffés de pouvoir qui en ont fait qu'à leur tête. Seules quelques personnes aspiraient à un idéal qu'elles défendaient dur comme fer, mais dont le prix à payer fut plus important que leurs âmes seulement ridées par leur envie de faire le bien. Je le savais que trop bien, car mes parents faisaient parti de ce groupe là. C'est peut être pour ça que je suis en froid avec eux. Je ne me suis jamais senti chez moi de toute manière chez mes parents. Toutes les discussions partaient en couille. De toute façon, je suis un enfant non désiré à la base. Je l'ai appris à l'âge de deux-cent cinquante six ans, comme si j'étais trop jeune pou comprendre avant. Qu'est-ce qu'ils pouvaient être cons, mes parents ! Et ils le sont toujours.

Mon habitacle trembla plus que d'habitude. Jasmine m'appelait, me tirant de mon flux de pensées. Je sortis donc dans un nuage de particules dorées. J'aimais bien la mise en scène, même si ça m'épuisait plus que de raison. Je me demandais dans quelle ville j'avais atterri. Un seul coup d'oeil autour de moi me l'indiqua. Nous étions à Sceptelinôst, la cité du jeu, la cité du vice, la cité de la fête. La Hala aux cheveux blonds me regarda avec un sourire satisfait. Elle savait que j'adorais cet endroit.

Je pense que de tout ceux que j'ai visité, Sceptelinôst était l'endroit le plus déjanté. Et, de ce fait, c'était l'un de mes préférés. Ville de tous les plaisirs où l'on peut s'adonner aussi bien aux jeux de hasard qu'à des partouzes - l'un se terminant quelques fois par l'autre -, elle recelait autrefois les hommes fuyant tout principe de loi et de hiérarchie. J'aurais préféré demeurer ici plutôt que dans des villes déchirées par les conflits politiques. Cependant, ces dernières m'apprirent des choses que je n'aurais pas pu connaître ailleurs. J'ai dû acquérir l'art de la ruse, de la fourberie, de la manipulation, mais également - et surtout - la rhétorique. J'y ai connu les plus grands de ce monde, qu'ils soient philosophes, scientifiques ou hommes d'état. Ici, je ne sais pas qui j'aurais connu. Peut être que j'aurais été un habitué des bars, connaissant le gérant mieux que sa femme. Ou bien que je serais allé voir les prostituées tous les jours, pour... "discuter". Mais à part les ragots, je n'aurais rien appris de rien intéressant. Enfin, toute expérience est bonne à prendre. Il faudra que je vive ici quelques temps un jour. Je dois me le promettre. Bref. J'avais soif.

" Bon, Jasmine, on va dans une taverne? Bordel, qu'est-ce que j'ai soif ! "
" Tu peux faire ce que tu veux, je m'en fiche un peu. Nous sommes là pour prendre quelques vacances ! Je suis autant épuisée que toi ! "

Il était vrai que je n'avais jamais autant utilisé ma magie que ces derniers mois. Nous nous sommes dirigés vers la taverne la plus proche. Bien évidemment, elle grouillait de monde. Les vapeurs d'alcool me firent tourner la tête. Je n'aimais pas spécialement boire en plus. Nous nous sommes assis à une table, j'ai demandé deux grands verres d'eau et quelque chose à manger. Bien évidemment, je bus les deux verres d'eau, et j'engloutis les biscuits que l'on nous apporta, laissant les bonnes manières au placard. Jasmine me regarda d'un oeil amusé, puis se leva pour demander une bière au comptoir. Nous avons discuté pendant une heure ou deux, écoutant les rumeurs, se moquant des ivrognes. Je me suis dit que notre excursion ici allait être tranquille, pour une fois. A tort, bien évidemment.
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Dim 21 Avr 2013 - 16:03

Après le regard surpris du tavernier lorsqu'il vit Chess, ce dernier vint servir la jeune fille et son chat. Chess put savourer un bon gros bol de lait en discutant avec sa maîtresse. Et pour l'heure, les discussions étaient légères et agréables. Ici, il était question de la nouvelle tenue qu'elle venait de s'acheter et qu'elle avait ensuite immédiatement enfilée. On pouvait être reine vampire et aimait faire du shopping ! Et elle était particulièrement friande des belles toilettes et autres vêtements fait sur mesure. En même temps elle incarnait le cauchemar des couturier, leur imposant des tenues à la fois sophistiquées, élégantes, pratiques et résistantes. Cette fois, on lui avait conçu une tenue composée d'un corset en cuir noir ciselé et finement ouvragé, cousu de fil d'or. La jupe en queue de paon en satin pourpre, était renforcée par une doublure en lin sombre. Le satin était lui aussi décoré de broderie en fils dorés. Enfin, de long bas d'une grande finesse, couleur perle, qui lui remontaient jusqu'à mi cuisse. Le tout qui se finissait dans une paire de bottine de cuir noir qui lui montait jusqu'aux genoux.

Elle s'était fait plaisir, mais vu le peu de fois qu'elle s'en accordait, elle pouvait se le permettre. Sauf qu'une telle tenue dans des tavernes du genres, ça se remarque ! Et bien entendu les regards se tournèrent rapidement et plus ou moins discrètement vers elle. Chose dont la jeune vampire s'en moquait comme de sa première théière. Elle ne portait pas beaucoup d'attention aux remarques des ivrognes. Mais parmi les pochtrons il en eut quelques uns plus au courant que d'autres qui finirent par reconnaître la demoiselle. La reine des vampires ici bas ?! C'était à peine croyable ! Que pouvait-elle bien faire ici ? Si certains commençait à discuter sur le cas des vampires, d'autre sur la beauté de la demoiselle, et d'autre encore sur le fait qu'une si jeune fille puisse déjà être reine, il y en avait qui tenait des discours beaucoup moins anodin.... Dans le fond de la taverne, un humain accompagné d'un rehlas discutaient.

Mais lorsque l'humain entendit que la reine des vampires étaient là son sang ne fit qu'un tour. Il la fixait d'un regard exacerbé de colère, proche de la folie, bouillonnant à l'intérieur de lui. Comment pouvait-on laisser une créature infernale pénétrer en ces lieux ? Laisser un monstre assoiffé de sang et de meurtre parmi ses futurs victimes ? Et pas n'importe laquelle en plus, la reine de ces derniers ! Rien que ça ! Cette fois il en était sûr, il devait agir ! Il se devait de protéger le monde de la menace à poil bleu ! C'était sa mission ! Son devoir, son destin ! Le rehlas lui essayait de le calmer et de le dissuader. Par besoin d'être devin pour comprendre qu'en allant s'en prendre à une vampire et une reine qui plus est, il courait droit à la catastrophe. Il lui fit remarquer ce qui eut le mérite de calmer les ardeurs de l'humain. Enfin un temps soit peu.... Il était bien trop faible par rapport à elle ?! Mais comment faire ? Et le Rehlas qui ne l'aidait pas.... Celui-ci commença à en avoir marre et lui dit.


Mais laisse là donc tranquille, elle ne fait de mal à personne pour l'instant non ? Il n'y a que toi qui te sente agressé ici. Pourtant il y a d'autres humains et ils n'en font pas tout un fromage. Puis l'elfe là-bas, il n'a pas l'air plus inquiet. Le reprouvé à la table de l'autre côté non plus. Et puis le génie au fond n'a même pas remarqué sa présence. Même les anges n'y font pas attention. Laisse donc couler, t'en prendre à elle ne mènera à rien et ne t'apportera que des ennuis.

Le monde est fou ! Tu m'entends ?! Le monde est fou ! Un monstre ici et personne ne fait rien ! Suis-je le seul à avoir un cerveau ?! Si seulement j'avais des pouvoirs magiques moi aussi.... Je souhaiterais tellement pouvoir la tu....

Hooooo non ! Non, non, non, non non ! Je connais cet air là, et c'est celui des très mauvaises idées, je te le dis oublie tout de suite ce que tu as en tête !

Mais rien à faire ! L'homme était plus tête qu'une mule. Lui n'avait pas de pouvoir.... Mais un génie, ça en a des pouvoirs.... Il porta son attention sur le jeune homme et la jeune femme en pleine conversation. Il réfléchit. Il semblait déjà avoir une maîtresse, alors comment le contraindre à lui faire accomplir ses sombres desseins ? Prendre sa maîtresse en otage ne servirait à rien. Pour peut qu'il ne l'aimait pas, il lui laisserait faire le sale boulot avant de le finir. Le rehla l'observait inquiet en se demandant quel plan abracadabrantesque il allait encore lui sortir. Surtout que là, ça pouvait aller très loin ! Hors de question qu'il soit mêlé à ça.

Dis moi les génies, ils ont un habitacle où ils vivent....

Oui, ce sont généralement de petits objets, comme le pendentif que porte la dame là-bas, mais je ne vois pas où tu veux en ve..... Ho non ! Tu ne vas pas faire ça ?! C'est odieux! Ce génie ne t'a rien fait ! Et cette vampire non plus ! Laisse les tranquille ! Tu m'entends ?! Ce genre d'horreur ne t'attirera que des malheurs ! Le karma sera intraitable !

Si les vampires peuvent tuer sans conséquence, alors la mort d'un des leurs ne me coûtera pas bien cher....


Tu es fou ! Tout a un prix et chaque vampire le paye d'une manière ou d'une autre ! Reprends tes esprits sombre sot ! Tu vas te faire tuer !

Mais l'humain était déjà parti, discrètement vers le génie et sa camarade. Le rehla l'observa en se mordant les doigts.... Cette affaire allait mal finir !


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Ven 26 Avr 2013 - 4:18

Je me demande bien ce qui avait poussé cet homme à me voler mon habitacle. Nous étions tranquillement en train de parler de magie avec Jasmine autour de deux bons chocolats chauds que j'avais commandé une heure plus tard. Deux hommes en face de moi, dos au mur, parlaient activement. Le plus calme était plutôt jeune, les cheveux blancs, le teint pâle. Il était habillé en violet, couleur que j'adorais car c'était celle qui correspondait le mieux aux Génies pour moi, allez savoir pourquoi. L'autre, en face de lui, bougeait les bras dans tous les sens, et je pouvais entendre quelques mots malgré le bruit ambiant. Je me méfiai, il avait parlé d'habitacle. Comment avait-il détecté la présence d'un Génie? Étais-je si reconnaissable? Et si je l'étais, qu'est-ce qui me caractérisait? Mon odeur? Mon aura? Il faudra que je m'intéresse à la clairvoyance un jour, ses propriétés pourraient m'être très utiles. Soudain, l'homme qui était de dos se leva. Il fit mine d'aller au toilette en se secouant le bas du ventre. Très classe. Mais plutôt que d'aller se couler un bronze, il s'approcha de Jasmine comme si de rien était, et en sifflotant en plus. Discrétion zéro. Je le fixai du regard. Grand et doté d'une musculature plutôt avantageuse, ses yeux dorés ne quittaient pas le pendentif que gardait l'esprit de la météo autour du cou. Ou peut-être qu'il fixait la poitrine de la Hala, je ne sais pas. Toujours était-il que ses mains poilus de gros pervers - ses doigts bougeaient frénétiquement, c'était bizarre - s'approchèrent dangereusement de mon habitacle. J'ai fermé les yeux puis ai prononcé une incantation hâtivement. Je pouvais sentir ma magie se déverser dans le creux de mes mains, en direction du pendentif. L'objet convoité par le voleur se transforma sous les yeux de Jasmine en un serpent. J'aurais pu le rendre encore plus effrayant, mais je n'allais pas gaspiller de la magie pour rien. J'aurais dû. L'homme bondit en arrière, ce qui attira l'attention des personnes autour de nous. Je n'eus pas besoin de faire un signe à Jasmine, elle s'était déjà retournée vers le voleur de bijoux. L'esprit de la météo se retourna, puis lança un regard venimeux à cet homme. J'ai dissipé mon illusion, ça avait eu l'effet escompté de toute manière. Mais au moment où le serpent disparut, l'homme se jeta sur Jasmine, et arracha le pendentif. Il avait été trop rapide.

Voilà comment je me suis fait voler mon chez-moi. Je ne vous parlerais pas plus du moment où j'ai voulu rattraper l'homme et son acolyte vêtu de violet, car je me suis écrasé au sol comme de la gélatine sur une plaque de béton. C'est la première fois que mon habitacle se fait dérober. J'ai toujours cru que personne n'était assez idiot pour prendre celui d'un Génie toujours vivant. Mais encore une fois, j'ai eu tort. Après cela, la taverne s'est remplie. La nuit tombait. C'était à cet instant que Sceptelinôst devenait extrêmement vivante. Cependant, je ne savais pas comment récupérer mon habitacle. Il fallait que je me mette à la poursuite de ce voleur, mais comment? Je me suis accoudé au comptoir. J'ai appelé le tavernier, un homme brun, très barbu. Je lui ai demandé s'il connaissait l'un des deux hommes. La réponse fut non. Je payai, puis je sortis de la pièce, content de respirer un air qui n'était pas saturé par l'alcool, bien que désespéré. Un Génie ne récupérait pas son habitacle si facilement. Il pouvait même ne pas le récupérer du tout. Je voulais mon put*i* d'habitacle moi ! Je devais me changer les idées. Après tout, nous nous trouvions dans la ville de la fête. Nous nous sommes dirigés vers une auberge. Après avoir pris une chambre, nous sommes tout de suite ressortis. Il faisait déjà nuit noire. Jasmine derrière moi, j'ai commencé à flâner dans les rues teintes de lumières rouges, oranges, jaunes et violettes. C'en devenait presque magique. Un grand groupe de personnes s'était attroupé devant une scène, subjugué par des danseuses sensuelles, avec des... talents appétissants. Jasmine courut derrière l'estrade et emprunta un costume. Puis elle dansa, rivalisant de beauté avec les autres danseuses, et finit par les battre à plate couture. J'étais émerveillé. Je me demandais pourquoi je ne lui avais pas encore fait d'avances. Me connaissant, j'aurais dû le faire il y a déjà quelques temps. Il me vint l'envie de crier. Il fallait que mes angoisses s'en aillent. J'ai donc fait en sorte que la Hala m'entende lorsque j'ai hurlé un " Tu es magnifique " au milieu de la foule. Je savais que la créature blonde m'avait entendu. Son regard croisa le mien. Je ne sais pas de quoi j'avais l'air, mais elle me regarda en souriant. Un sourire bienveillant, pénétrant mon âme angoissée. Puis elle redescendit, sans rien dire. Et nous passâmes le reste de la soirée ainsi. Nous sommes finalement rentrés à l'auberge, malades d'avoir tant mangé. L'aubergiste vint vers moi en me tendant une lettre, sans plus de commentaires. Je pris les clés de notre chambre, puis, une fois sur le lit - il y en avait malheureusement deux -, j'ouvris l'enveloppe les mains tremblantes. Je la lus à haute voix.

Si vous voulez récupérer votre cher habitacle, vous devez tuer une personne bien précise. Cela ne sera pas facile, mais il en va de mon honneur.
Arthur D. Weiss


Cette personne? C'était ni plus ni moins que la reine des vampires. Cool.


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Lun 29 Avr 2013 - 15:50

Le rehla observa la scène horrifié et statufié. L'humain avait osé voler l'habitacle.... Pourtant ce n'était pas faute d'avoir essayé de l'en dissuader. Mais rien à faire. Il n'avait pas hésiter à se jeter sur la pauvre jeune femme pour le lui arracher, avant de filer comme le voleur qu'il était. Le pauvre lecteur d'étoiles n'en revenait pas et se sentit terriblement coupable de lui avoir dit qu'il y avait un génie ici. Pourtant il savait qu'il ne fallait pas dévoiler les secrets que lui livraient les étoiles. Mais cela lui avait presque échappé et il n'avait pas songé une seule seconde à mal. Il voulait simplement calmer son compagnon.... Et le voila entrain de lui courir après pour le supplier de cesser sa folie. Car ici, pas besoin de lire l'avenir pour deviner qu'il courait droit à la catastrophe. Il se dépêcha donc, se faufilant dans les ruelles, criant le nom du fuyard qu'il poursuivait. Sa vitesse et son agilité étaient à son honneur et il le rattrapa, l'arrêtant d'une main sur son épaule.

Arthur je t'en conjure cesse ta folie sur le champ ! Tu ne te rends pas compte de la gravité de tes actes ! Imagine que ce que tu as fait déclenche une guerre ! Tu ne te rends donc pas compte de ce que tu fais ?! Des vols, des meurtres ! L'alcool t'aurait-il corrompu jusqu'à l'âme ?!

Cesse donc tes jérémiades ! Tout va bien se passer ! Les grandes causes nécessite parfois des sacrifices !

Quelles causes ?! Celle du meurtre sans autre forme de procès que le crime de ne pas être de la bonne race ?!

Cette race ne survie qu'en tuant les autres races !

Tout comme la tienne ! Comme toutes celles qui mangent de la viande ou qui utilisent la peau des bêtes pour se vêtir ! Ouvre donc les yeux !


Tu ne comprends pas ! Ce n'est pas comparable ! Si tu ne veux pas y être mêlé rentre chez toi te cacher mais ne viens pas interférer !


Et l'humain se rua de nouveau hors de portée du rehla qui n'eut pas le temps de le retenir. Il l'observa disparaître dans les ruelles sombres en poussant un long soupire. Il ne pouvait plus rien y faire à présent. Il n'était pas de taille à pouvoir le contraindre à quoique ce soit. Aussi paradoxale que cela pouvait être, Arthur lui avait donné la directive la plus sage à tenir. Ne plus se mêler de ses histoires. Il avait fait ses choix, et il n'était plus un enfant qu'on pourrait reprendre ou à qui on pouvait empêcher de faire une grosse bêtise, quitte à l'enfermer dans sa chambre. Il se retourna alors chez lui, laissant l'humain à ses sombres desseins. De son côté Arthur lui jubilait. Il avait enfin l'objet qui lui permettrait de mettre son plan à exécution. Il se mit à écrire un mot à l'attention de sa victime. Il lui donna les directives et la remit à l'aubergiste, lui donnant la commission de lui remettre.

Pendant ce temps Yulenka faisait le tour des échoppes en prenant le soin de ramener quelques souvenirs pour les domestiques et ses gens du château. Même les résidents aquatiques auraient leur petit quelque chose. Elle avaient erré dans les ruelles en discutant avec Chess du vol qui avait eu un peu plus tôt dans la soirée. C'était tout de même bizarre qu'un voleur prenne autant de risque juste pour un collier. A moins qu'il soit serti d'une pierre précieuse rarissime, c'était tout de même extrêmement stupide de sa part. Agir ainsi sans aucune discrétion, aux yeux de tout le monde. Un amateur sans talent, ou un crétin fini ? Le mystère lui resterait entier. Et Chess demeurait tout autant circonspect qu'elle sur la question. Il l'aidait à porter des sacs lorsqu'ils passèrent tout deux devant une sorte de petit théâtre où était organisé une exposition d'armes anciennes. La curiosité aidant, la jeune fille s'y engouffra, avec la ferme intention d'y découvrir les bizarreries. Mais dans l'ombre, des génies soumis à chantage attendaient leur heure....
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Lun 20 Mai 2013 - 2:17

Jasmine me regarda d'un air ébahi. Il y avait pas vraiment de quoi faire cette tête. Je ne comptais tuer personne bordel ! Pas parce que ma morale me dictait d'assommer plutôt que de tuer, mais parce que je n'étais pas assez puissant. Si je n'avais pas perdu mes pouvoirs, j'aurais pu tenir tête aisément face à l'Impératrice de la Nuit. J'avais encore en tête des sorts d'illusion et de feu qui auraient fait mouche. Seulement, je ne pouvais pas les utiliser. Vous savez, c'est vraiment frustrant de connaître un tas de sorts sans pouvoir s'en servir. C'était ma hantise lorsque j'étais plus jeune, il y a trois ou quatre siècles. Et bien évidemment, cela m'arrive à une étape de ma vie où les combats se font de plus en plus fréquents. "Dommage" ne serait pas approprié dans cette situation. Ce qui convenait le plus était sans doute "Put*in de m*rde qu'est-ce que ça me fait chier". Je me rends de plus en plus compte que je n'ai pas assez profité de la vie. Mais ce serait bête de vivre sur des regrets alors que j'ai l'éternité pour me rattraper, et que l'éternité c'est long.

Je savais quoi faire. Et si je demandais à la Reine des Vampires de m'aider à récupérer mon amulette? Après tout, cet homme voulait sa mort. Je n'avais qu'à montrer cette lettre en guise de preuve. Si il voulait que je la tue, c'est qu'elle était dans les parages. Et je voulais également discuter de sa vie d'immortelle. Savoir son ressenti. Je l'ai toujours fait, et il y a avait presque autant d'avis différents que d'immortels. Pour certains, c'était un cadeau empoisonné, pour d'autres, un don. Certains restaient immortels mais vieillissaient un peu plus à chaque siècle qui passait. D'autres, au contraire, voyaient leurs sens se bonifier. La liste est très longue. Peut-être que cette Reine de la Nuit ressentait l'immortalité d'une autre manière. En tout cas, je devais la trouver. Je ne savais même pas à quoi elle pouvait ressembler. Je sortis de la chambre pendant que Jasmine se rhabillait pour sortir à nouveau. Je suis descendu en hâte, pour ne pas la faire attendre. Arrivé au rez-de-chaussée, je me suis dirigé vers l'aubergiste, un homme grisonnant, au ventre rond et à la moustache épaisse. C'en était presque un stéréotype.

" Bonsoir. Excusez moi de vous déranger, mais je cherche la Reine de la Nuit. Vous ne l'auriez pas vue dans les parages? "

" Cette femme aux cheveux bleus est facilement reconnaissable monsieur. Malheureusement, non, je ne sais pas où elle est. Sans indiscrétion, vous la cherchez pour quelle raison? "

" Je voudrais qu'elle m'aide dans une tâche. Je suis un vieux Génie vous savez... Je ne sais même pas à quoi elle ressemble ni son nom. "

" Oh très bien, je vois. Elle se nomme Yulenka. C'est une femme assez jeune, maigre, aux traits fins. Si ça se trouve, elle est déjà partie... "

C'était déjà ça. Je connaissais maintenant son nom et son apparence. Il ne restait plus qu'à la localiser. Restait-il à savoir comment. Je suis remonté voir Jasmine, elle était prête. J'ai récupéré la lettre, puis l'ai mise dans une de mes poches. Nous sommes donc ressortis. En vérité, nous ne savions pas vraiment quoi faire, ni où aller. Nous errâmes donc dans la ville, jusqu'à voir une fille aux cheveux bleus rentrer dans un bâtiment. Je me suis téléporté sur quelques mètres afin de gagner quelques secondes, qui s'étaient avérées précieuses. J'ai rattrapé Yulenka.

" Bonsoir, Reine des Vampires. Je me nomme Ibtissem, et je suis un Génie. On m'a ordonné de vous tuer afin de récupérer mon amulette, mais plutôt que d'avoir à me battre, je préfère que vous m'aidiez. Après tout, cette homme veut votre mort... Excusez moi d'être bref, mais je n'ai pas vraiment le temps de développer. Cet homme se nomme Arthur Weiss. Tenez, j'ai la lettre qu'il m'a envoyé. "

Je la lui tendis (la lettre, bien évidemment). J'espérais qu'elle allait m'aider. J'ai perdu en éloquence bon sang ! Je remédierais à ça plus tard, bien que cela risquerait de me coûter cher si elle n'acceptait pas. Il ne restait plus qu'à attendre sa réponse, en croisant les doigts. Pendant ce temps, j'envisageai avec quelles armes je pourrais la tuer si cela ne se passait pas comme prévu. Avec une dague, ou par immolation?


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Jeu 23 Mai 2013 - 0:15

Yulenka se baladait dans les rues de Sceptelinost en compagnie de Chess. Elle s'approchait des stands, faisant du shopping, achetant des babioles à droites à gauche, de quoi gâter tout le petit monde de la forteresse. Elle avait un sac plein de souvenirs, que Chess avait gentiment proposé de porter lorsqu'ils furent attirés par un marchant qui faisait grands bruits sur ses produits. C'était un alchimiste, qui vantait le mérite de ses potions selon lui des plus originales et puissantes. Yulenka s'approcha su stand, intriguée, suivit par Chess. L'homme sur excité présentait à la petite foule réunie des potions derniers cris, qu'il venait d'inventer. Il était si sûr de son produit qu'il chercha un volontaire parmi les spectateurs pour être l'heureux élus qui testerait ses échantillons gratuitement. Il cherchait une belle demoiselle, car selon lui, les effets n'en seraient que plus notable. Son regard se posant sur Yulenka il l'invita à monter sur scène. Yuli regarda Chess et alla rejoindre l'alchimiste sur scène, sous le regard intrigué de tous.

L'alchimiste lui tendit une potion, en lui disant que celle-ci lui permettrait de se découvrir sous un nouveau jour. Yulenka commença à la boire tandis que l'homme continuait d'expliquer les mérites de la potion qu'elle buvait. Cette potion était censé décupler les forces de celui qui la buvait en réveillant en lui ses plus sombres instincts destructeur, précisant que c'est pour cela qu'il avait préféré prendre une belle demoiselle à un puissant gaillard. Si la blagounette fit gentiment rire l'assemblée, pour Chess et Yulenka, c'était tout simplement la catastrophe ! Oui Yulenka avait un visage de poupée de porcelaine, et son ancienne nature d'ange lui avait donné des traits lui permettant d'obtenir le bon dieu sans confession. Mais en son sein sommeillait le démon rouge, le diable d'écarlate, Rubis..... Et cet homme venait de l'invoquer.... Elle lâcha le flacon de potion sous le choc de la nouvelle son regard apeuré croisant celui de l'alchimiste qui s'étonna. Pourquoi semblait-elle si paniquée ? Mais la potion faisait déjà effet, et Yuli fut prise de vertiges et l'alchimiste vint la soutenir se demandant s'il n'avait un peu trop dosé sa position.

Les yeux de la jeune fille se révulsèrent, et pendant un instant se fut un silence pesant. Chess observa la scène effaré. Comment dire à tout le monde de fuir sans causer la panique générale ?! Trop tard. Yulenka rouvrit les yeux laissant paraître les prunelles rouges de l'enfer. Rubis avait prit le contrôle et le sourire malsain qu'affichait la jeune fille ne laissait à présent plus aucun doute là dessus. Se relevant d'un coup elle choppa l'alchimiste à la gorge et le fit décoller du sol en usant de sa super force. Dans la foule la panique commença à gagner les spectateurs qui reculèrent effrayés. Et ils avaient raison.... Elle rit à gorge déployer, d'un rire qui n'avait rien d'humain, et qui surtout laissait voir ses deux imposants crocs, définitivement trop grands pour les gens. Les hurlements commencèrent à se faire entendre tandis que déjà bon nombre de spectateurs se mirent à fuir. L'alchimiste croyait sa dernière heure arrivée, mais était en même temps subjugué. Il avait crée une potion pour transformé les gens en vampires !!!! Ou pas....


-Tu devrais te méfier des gens à qui tu fais goûter tes potions.... Je ne suis pas sûr que réveiller le côté le plus sombre d'une vampire soit le plus judicieux.....


L'homme comprit seulement maintenant la gravité de sa bêtise. Il se croyait mort, mais Rubis le lâcha, le laissant s'effondrer au sol, avant de bondir dans le reste de la foule qui n'avait pas encore fuit jusqu'ici, mais qui se rattrapa rapidement en voyant la vampire atterrir au milieu d'eux. On aurait dit un loup qui venait d'apparaître au milieu d'un poulailler ! Mais ce petit gibier là ne l'intéressait pas. Non il lui fallait du plus gros, du plus téméraire, et du plus hostile. Les civils étaient fades et inintéressants. Cela dit, elle ne se faisait pas de soucis. Sceptelinost était grand, et dans ses souvenirs, il y avait un bâtiment particulièrement mal famé où se réunissait une petite pègre locale. Elle savait que la milice devait y faire une descente depuis quelques temps déjà, mais avec un peu de chance, ils ne seraient pas encore passé, et elle pourrait avoir des adversaires qui lui poseraient un minimum de résistance. Elle arriva près du bâtiment ne se doutant pas qu'on la suivait, et en fait elle s'en foutait royalement. Et lorsqu'elle rentra dans le bâtiment, elle poussa un long soupire en le voyant complètement désinfecté. Elle était arrivée trop tard.


-Tsssss Tarlouses....


Ou pas.... Car voilà qu'un drôle de gugusse apparût juste devant elle et lui déroula un speech des plus improbable ! Comment ?! Un humain ? Qui voulait la tuer ? Elle ? Et en passant par un génie ? C'était une plaisanterie ?! Déjà qu'elle n'était pas de bonne humeur car elle n'avait pas trouvé de jouet, alors en plus ce coup là, c'était trop ! Elle se sait rapidement de son fouet qu'elle brandit aussitôt sur Ibtissem. Tout en frappant, le fouet vint s'enrouler autour des jambes du génie, et elle tira se dernier à elle d'un coup sec, pour le ramener à sa hauteur. De là elle l'attrapa par la gorge -elle devait bien aimer porter les gens comme ça...- et plongea son regard écarlate et étincelant dans celui du pauvre génie. L'aura maléfique dopé par son charisme rendait la scène digne du pire moment d'un épouvantable film d'horreur.... Chess n'avait pu que suivre sa "maîtresse" en essayant de la raisonner... en vain.


-Qui ose ?! Quel est cet humain, si pleutre, si couard qu'il passe par autrui pour faire sa base besogne ?! Parle ! Où est cet Arthur ?! Qui me dit que tu ne me mens pas ?! Alors ?!!! Je connais les génies et leur réputation.... Des menteurs et des manipulateurs ! Qu'as-tu à dire de cela ?!


Peut-être que si tu le laissais respirer, et que tu éviter de le traumatiser sur place, il pourrait te répondre.... Et libère le de ton fouet aussi, il se sentira peut-être moins sur le point de mourir, et il sera peut-être plus enclin à te répondre.

-Mouais.....


Elle relâcha le pauvre génie, tout en activant sa magie des ombres. Les ombres de la pièce s'animèrent pour se refermer autour d'eux et leur apporter un minimum d'intimité et de sécurité. Enfin sécurité, ça dépendait pour qui. La jeune reine au visage aussi froid que la mort et au regard impitoyable fixait le génie, les bras croisés. Elle réfléchit un instant à son histoire. Izis lui avait dit qu'il y avait deux choses avec lesquelles un génie ne plaisantait pas. Son habitacle, et son nom. Son nom.... Voila qui pouvait une garantie assez fiable pour pouvoir le croire et l'aider.


-Si tu veux que je t'aide, tu devras me dire ton nom..... ton VRAI nom.... Car j'ai peut-être un humain de pacotille qui veut ma mort, mais pour utiliser quelqu'un d'autre, il n'est franchement pas dégourdie, et je n'aurai pas grand mal à m'en défaire.... Par contre toi, tu es dans un sacré pétrin s'il détient ton habitacle.... Je n'aurai pas grand mal à le piéger, mais je n'ai pas envie de perdre mon temps si tout cela est un tour de mauvais génie.... Alors.... Me diras-tu ton nom ?

Chess poussa un soupire. Rubis et sa parano. Et la connaissant elle ne supportera pas le mensonge de la part du génie. D'ailleurs, il était surpris qu'elle lui laisse le choix. Elle aurait plutôt était du genre à l'aliéner pour obtenir les informations qu'elle voulait de lui. Mais avec Rubis, il ne cherchait plus. Il espérait juste qu'elle laisserait ce pauvre Génie en vie, et qu'elle ne passerait pas ses nerfs sur lui.
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Ven 16 Aoû 2013 - 14:37

J'avais choisi le mauvais moment pour parler. Comme d’habitude.  La vampire avait failli me tuer. Elle m’avait traîné par terre avec son fouet avant de me prendre par la gorge et de me fixer de ses yeux écarlates. Pour la première fois depuis longtemps, j’avais peur d’y rester pour de bon. Elle dégageait une aura malveillante, contrairement à l’idée que je me faisais de cette femme. Elle me parlait de la réputation des génies. C’est vrai qu’elle n’était plus à prouver. Mais je ne vois pas pourquoi j’aurais menti, il était quand même question de son assassinat. J’aurais pu la tuer discrètement plutôt que de tout lui avouer ! Mais malgré ça, la vampire croyait que je lui mentait. Elle avait quand même une attitude bizarre. Cette femme était trop sur la défensive.

Puis les ombres de la pièce bougèrent pour finalement nous envelopper. Je sentais déjà la Mort arriver, lente, soutenue par le pizzicato macabre d’un violoncelle. Elle allait m’agripper pour m’emmener dans son domaine, chose qu’elle aurait aimé faire depuis longtemps. Les violons jouaient leurs accords dissonants, prêts à se faire plus présents, pour finir sur une dernière note aiguë qui marquerait la fin de ma vie. La partition de mes derniers instants s’écrivait peu à peu. Je n’écoutais même plus ce qu’il se passait, seul le requiem sorti de mon imagination monopolisait mon attention. Je redoutais l’arrivée du chœur. Quelles seraient ses paroles ? Je n’osais même pas les imaginer. Plutôt que de m’isoler dans un carcan de désespoir pour mes derniers instants, j’ai décidé de me concentrer sur la Reine des Vampires. Et l’orchestre se tut.

Je l’écoutai parler. Je me sentais plus calme. Nous étions là, isolés. Mon cerveau se mit quelques minutes en marche. Cette femme maîtrisait donc la magie des ombres. Un bon complément à mon contrôle de la lumière. Sans mon pouvoir, celui de la Reine était inefficace. Si seulement j’avais gardé mes dons de clairvoyance ! J’aurais pu scanner son esprit pour connaître ses autres aptitudes. Il faut absolument que je le récupère un jour. Bon. Je devais arrêter de penser à mes pouvoirs. Pour l’instant, la seule chose dont je devais me soucier était mon habitacle. Je devais me foutre du reste.

Je me suis concentré à nouveau sur les paroles de l’Impératrice de la Nuit. Elle me demandait… Mon nom. Bordel, j’étais obligé de répondre en plus. Comme vous devez le savoir, les noms ont des propriétés magiques très fortes. Ils permettent, entre autres, l’assujettissement – un mot très dur à écrire – total d’une personne grâce à des charmes puissants. C’est pourquoi la plupart des races ont pour coutume de ne pas le dévoiler facilement. Ibtissem, par exemple, veut dire « Vertueux », dans une des langues du désert. Il n’est en aucun cas mon vrai nom. C’est une sorte de nom d’emprunt, si vous préférez.  Mon véritable nom, mon nom de naissance, celui que mes parents m’ont donné – et je les déteste en partie pour ça - est beaucoup moins classe que ça. J’en ai même honte, donc j’ai tout intérêt à ne pas le révéler, aussi bien pour mon salut psychologique que pour éviter les railleries. Un mage un jour m’a proposé de changer mon nom, de manière irréversible. Mais je n’ai pas voulu, car j’assume avoir un nom merdique. Mon vrai nom est…

" Dagobert. Mon vrai nom, c’est Dagobert. "

Mes lèvres tremblèrent. Même pas Jasmine était au courant. J’avais honte. Maintenant, cette satanée vampire avait intérêt à m’aider. Tout de suite.

" Voilà. Je vous ai révélé mon vrai nom. Retirez cette sphère d’ombres maintenant, s’il vous plaît. Je ne m’y sens pas à l’aise. Vraiment pas. Ensuite, mettons nous à la recherche de cet Arthur. Peut être pas dans l’immédiat, mais le plus rapidement possible quand même. "
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Ven 16 Aoû 2013 - 14:59

Rubis esquissa un sourire carnassier satisfait. Elle usa de son pouvoir d’aliénation pour le forcer à dire la vérité sur une simple question. Avait-il oui ou non menti lorsqu’il avait déclaré que Dagobert était son nom. Et le verdict tomba…. Il disait vrai. Et pour le coup la jeune vampire se mit à éclater de rire, mais à s’en secouer les côtes. Elle en avait presque la larme à l’œil, et elle se dit qu’il y avait vraiment des parents qui détestaient leur môme ou qui avaient des goûts épouvantable. Chess secoua la tête en soupirant. Saphir ou Yuli n’aurait rien trouvé à redire à ce prénom. Mais Rubis était plus caustique. Dans l’absolue, elle s’en foutait royalement. Mais au vue de la situation, elle trouvait ça franchement comique.

-Parfait…. Dagobert. Allons voir cet humain mal embouché pour lui donner de réelles raisons de vouloir me tuer sans autre forme de procès…. Et récupérer ton habitacle. Il a de la chance que tu en aies besoin, sinon je lui fourrais le fondement avec.
HEM !
-Oh ça va hein…. D’ailleurs elle ressemble à quoi ton amulette ?

Tout en parlant, Rubis avait rétracté ses ombres, laissant de nouveau la lumière envelopper les protagonistes de cette histoire. Chess poussa un soupire de soulagement. Le génie aurait au moins la vie sauve, même si pour le moment, il y allait quand même avoir des morts dans cette soirée. Cela dit, il ne pouvait résolument pas se permettre de laisser un homme voulant tuer sa jeune maîtresse vivant. Trop risqué. Aussi cette perte là serait acceptable. La jeune fille sortit de la bâtisse suivit de près par son gardien félin et par le génie. Chess secoua la tête et dit.

Et sinon tu pourrais peut-être faire un plan non ?
-Je viens, je récupère l’habitacle, je massacre et je restitue, ça ne te semble pas un bon plan ?
L’humain ne sera pas forcément conciliant….
-Si je le suspends par les pieds dans le vide tout en le fouettant, il le deviendra ?
Vu comme ça….
-Au pire je l’inciterai à coopérer….
J’ai presque pitié de lui là.

La jeune reine se tourna vers le génie et lui dit.

-Bon je ne suis pas très penchée pour le sauvetage de génie en détresse… Enfin presque, mais toujours est-il que pour que tout se passe pour le mieux, tu restes à l’abri et tu ne t’expose pas.  On règle ça se soir et tout le monde sera content.

Elle relut la lettre une seconde fois pour se rendre au point de rendez-vous. Le plan se dessinait dans sa tête. Elle observa une dernière fois le génie avant d’user de sa magie des illusions pour revêtir son apparence.  Une fois cela fait, elle fabriqua une autre illusion, celle de sa propre tête décapitée entre les mains. Il s’agissait d’être convaincante après tout. Elle veillait à ce que le sang ruisselle comme elle avait l’habitude de le voir faire quand elle décapitait ses ennemis. Elle s’avança ensuite dans une cave mal éclairée mais assez spacieuse cela dit. Elle était située au milieu des quartiers mal famés, là où l’on se réfugie pour ne pas être ennuyé par les miliciens et les gardes. Dommage pour l’humain, cela risquait de lui porter préjudice. Elle se rappela de l’intonation de voix qu’avait Dagobert.  Elle devait elle aussi la reproduire de par ses illusions. Elle adopta sa démarche, son attitude, sa manière de parler, et son timbre de voix. Et enfin, alors qu’elle était au milieu de la pièce avec la tête, elle appela.


-Il y a quelqu’un ? J’ai fait ce que vous m’avez demandé…… Rendez-moi mon amulette à présent.

La jeune fille grimée en Dagobert regardait autour d’elle. L’endroit était sombre, et il y avait beaucoup de point d’ombre pour pouvoir s’y réfugier, mais aussi pour pouvoir les manipuler…. Elle ne savait pas quelles étaient les aptitudes de l’humain, mais elle espérait secrètement qu’il l’amuse un peu et qu’elle puisse de délecté d’un bon combat avant de l’occire. Elle avait hâte de lire la terreur dans les yeux de ce lâche lorsqu’elle lui révèlerait son identité. Encore un peu et elle en frémissait de plaisir. Chess lui veillait de son côté à ne pas se faire repérer, ce qui n’était pas dur, et à ne pas à ce que le génie se fasse repérer, ce qui était moins évident. Cela dit, les ombres étaient à leur avantage. Et pour peu que Dagobert resterait silencieux, il n’y aurait normalement pas trop de soucis à se faire. Enfin normalement. Avec Rubis, et Yuli en général, même la situation la plus sûre au monde pouvait complètement partir en cacahuète. Il espérait que cette fois-ci, ça se passe mieux que d’habitude….
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Ven 16 Aoû 2013 - 15:06

Cela faisait maintenant quatre heures qu’Arthur attendait là, assis sur son lit. Il attendait que l’on veuille bien lui faire parvenir des nouvelles du Génie à qui il avait confié l’assassinat de l’Impératrice de la Nuit. Selon ses mœurs, c’était un honneur de recevoir l’ordre d’assassiner une personne d’une telle influence. Weiss avait donné la possibilité à cet immortel de devenir célèbre. Et il en était fier. Pour ce qui était de son anonymat à lui… Cela n’était pas un problème. La reine des Vampires allait tomber, c’était tout ce qui importait.  Et lui, tout humain vaniteux qu’il était, allait récupérer ses pouvoirs grâce à son artéfact magique. Il se frotta les mains. Grâce à l’objet magique en sa possession, récupérer les sorts d’une personne défunte n’était pas un problème. Il suffisait d’embaumer la tête – coupée bien évidemment – du cadavre et de réciter une bête incantation. C’était aussi simple que ça. Il comptait bien essayer rapidement. C’est pourquoi l’impatience commençait à l’envahir. Il commençait à avoir des tics nerveux. Il se releva. Puis se rassit. Puis se releva. Puis se rassit. Sans aucune raison. Il commença à se taper les cuisses. Sa jambe droite entama un tour complet, puis il s’aperçut que c’était impossible. Il n’était pas très futé. Il décida finalement de s’allonger sur son lit. Qu’allait-il faire avec ces pouvoirs ? Contrôler le monde ? C’était un peu trop classique. Tuer tous les bébés pandas des Terres du Yin Yang? Non, tout le monde voulait ça, c’était pas drôle. Et puis c’est mignon, un panda. Mais c’était rigolo aussi, de tuer. Il faisait face à un dilemme cornélien. Il décida de penser à autre chose. Mais à quoi ?

*M*rde, là je pense que je dis ce que je pense. Oulah. Je vais descendre prendre mes médicaments.*

Il se leva de son lit et se dirigea vers les escaliers. Là, il trébucha et s’étala de tout son long.

*Maudites chaussures de mes deux ! Quand j’aurais des pouvoirs magiques, je ferais en sorte de ne plus tomber avec ces chaussures. Plus personne ne se moquera de moi. Même si là, y’a personne. Mais s’il y avait quelqu’un, il se serait moqué de moi. Enfin normalement. Parce que moi si quelqu’un se vautre devant moi, je rigole. Mais est-ce que tout le monde rigole quand quelqu’un se vautre ? Je sais pas. Oulah. Je vais prendre mes médicaments. J’ai failli oublier.* pensa-t-il.

Soudain, une voix demanda en criant s’il y avait quelqu’un. C’était le Génie, bien évidemment. L’homme se releva, épousseta ses vêtements sales qu’il remettait tous les jours depuis plus d’un mois, puis entama la descente des vingt marches d’escalier en poussant des soupirs. Une fois en bas, il vit l’immortel. Droit comme un I, il arborait des yeux pétillants de gloire. Ceux d’Arthur se posèrent rapidement sur la tête coupée. Sans dire un mot, et le visage figé, l’homme regardait la tête de l’Impératrice de la Nuit et le Génie à l’apparence très jeune, tour à tour…

« Deux s’conde, j’vais prendre mes médocs. »

Weiss fonça vers la cuisine en traînant des pieds. Il ouvrit tous les placards sur sa gauche, pour finalement trouver les « médicaments » qu’il cherchait. Il ricana de triomphe. Il versa la poudre blanche sur la table au centre de la pièce, et la sniffa bruyamment. Il se sentait tout fou. Il s’approcha du Génie, lui arracha la tête de Yulenka des mains, et la balança par terre. Le sang éclaboussa le mur, le sol, et les habits d’Arthur. Mais il s’en foutait. Il l’avait, cette fichue tête. Et Yulenka était morte. Il ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. Il remonta donc dans sa chambre, le sourire aux lèvres. Il sortit l’habitacle d’Ibtissem, ce pendentif blanc assez moche. Il redescendit les escaliers de bois en hâte. Arrivé devant le Génie, il ria. Vous connaissez sûrement ce rire, qui trahit les gens n’étant pas intelligents.

« Hihihihihihihi ! Tenez votre habitacle. Hihihihihihi ! Merci encore une fois hihihi. Je vous en suis très reconnaissant. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, je vais voler les pouvoirs de cette charmante vampire grâce à un objet magique. »
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Ven 16 Aoû 2013 - 15:34

Rubis observa l’humain, usant de tout son self contrôle pour ne rien laisser transparaître face au comportement de l’humain. Mais sur quoi était-elle encore tombée ? Une espèce de junkie complètement névrosé et drogué ? Et c’était « ça » qui voulait sa mort ? L’envie de pousser un soupire était intense, mais elle se retint. Elle n’avait pas encore l’amulette. Elle l’observa ensuite maltraité l’illusion de sa propre tête. Elle avait l’impression d’avoir affaire à un ado attardé qui s’éclate devant un nouveau jouet…. Déplorable. Et le voilà qui ricanait comme une hyène…. En plus de lui révéler ses sombres desseins. Voilà donc son objectif depuis le début, lui voler ses pouvoirs…. Savait-il ce qu’elle avait enduré pour les obtenir ? La souffrance indicible qui était attachée à sa malédiction…. Non, bien entendu il ne savait pas. Personne ne savait. Ce n’était ni plus ni moins qu’un abruti notoire assoiffé d’un pouvoir qu’il ne saurait ni contrôler ni comprendre. Le genre de déchet qui peut devenir dangereux quand il se met à être ambitieux et qui est complètement arriéré. Mais plus pour longtemps.

Car voilà qu’il redescend avec l’amulette ! La jeune fille s’en saisit, et au moment ou l’humain lâcha l’amulette en même temps qu’il lui révéla ses propos, un large sourire carnassier se dessina sur le visage de la jeune fille, qui reprit sa voix d’origine.


-Ho non je ne crois pas…..


Elle cessa dès lors l’illusion, et reprit sa forme normale, s’imposant de toute sa splendeur devant l’humain qu’elle scrutait d’un regard froid et impitoyable, le genre de regard qui vous met éminemment mal à l’aise. Elle serrait l’amulette dans sa main, bien décidé à ne pas la perdre et encore moins s’en séparer. Elle s’avança ensuite doucement vers l’humains apeuré, un sourire sadique et machiavélique aux lèvres. Chess secoua la tête. Elle allait le massacrer. Ça se voyait, ça se sentait. Et ça ne loupa pas…. Elle employa sa magie des ombres et bloqua toutes les issues de la salle. Elle brandit son fouet, et commença à en asséner quelques coups bien placés à l’humain.

-Tu croyais vraiment que l’on pouvait tuer un vampire comme ça ? Que l’on pouvait tuer une reine comme ça ? Comment peut-on être aussi stupide ? Penses-tu que l’on devient monarque en étant aussi faible ? Tsah ! Ce pauvre génie n’aurait pas eu l’ombre d’une chance ! Il n’en serait peut-être pas mort mais il l’aurait sentit profondément passé, et pour longtemps, jusque parce qu’un pleutre décérébré dans ton genre ne se sent plus pisser ? Les déchets dans ton genre me dégoûtent !


Elle lui décocha d’autres coups de fouet supplémentaires, se rapprochant toujours un peu plus de lui. Et lorsqu’elle arriva à hauteur de lui, elle plongea son regard écarlate dans celui de l’homme. Elle comptait bien lui faire comprendre la notion de beauté fatale. Et dans un sourire malsain, elle lui lâcha.

-Je ne saurais faire l’affront de te laisser en vie….

Elle se recula alors, enclenchant sa maîtrise de l’air. Elle fit remplir les poumons de l’homme, encore et encore. La cage thoracique du pauvre bougre se gonfla, et il commença à suffoquer, ses poumons en venant au point d’écraser ses autres organes en plus de devenir douloureux. Déjà par endroit, il y avait des déchirures internes au niveau des poumons. Puis brusquement, elle les fit éclater par une forte pression d’air. L’humain cracha du sang, s’écroulant au sol, avant de mourir autant d’asphyxie que d’hémorragie interne. Elle observa avec dédain le cadavre étaler au sol et baignant dans son sang.

-Tsssss….
Qu’y a-t-il encore ?
-Je n’ai même pas pu m’amuser, ce n’était pas un guerrier….
Tu te rattraperas une prochaine fois.
-Mouais….

Elle se tourna vers l’endroit ou se tenait Dagobert. Elle n’avait plus qu’à lui remettre son amulette et tout serait régler…. Ou paaaaaas ! Un sourire de peste naquît sur son visage. Car en y réfléchissant bien, elle avait l’habitacle, elle avait le nom…. Elle avait tout pour l’assujettir ! Chess observa sa maîtresse sentir l’arnaque venir.

Hoooo non ! Non, non, non ! Tu ne vas pas faire ça quand même ?!
-Hé hé hé, je vais me gêner tiens !
Ha non ça suffit Rubis, laisse ce pauvre géni tran-mflmlbgl !
-Dagobeeeeeeert ?

Elle comptait bien s’amuser un peu, et à défaut d’avoir pu s’amuser avec l’humain, elle le ferait avec le génie. Elle avait mis sa main sur le museau de Chess pour le faire taire et lui rappeler que quand elle avait une idée derrière la tête, elle ne l’avait pas ailleurs. Et lorsque le génie arriva, elle était assise sur une caisse, l’amulette dans la main, et un sourire de peste sur le visage. Elle lui dit alors.

-J’ai récupéré ton amulette…. Et j’ai également ton nom…. Vois-tu où je veux en venir ? Je suis curieuse de savoir ce que tu comptes faire voir me proposer  pour que je te rendre ta liberté, et que je ne fasse pas de toi mon esclave…..
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Mar 10 Sep 2013 - 22:43

Je ne me faisais aucun soucis pour l'Impératrice de la Nuit. Je savais qu'elle se débrouillerait et récupérerait mon habitacle sans trop d'efforts. Cependant, je me demandais ce qu'il adviendrait de moi. Après tout, elle était plutôt du genre à faire du chantage. Elle m'avait aidé. Qu'aurais-je à faire ? Le fait de lui avoir donné tout ce qui était nécessaire à un assujettissement me préoccupait réellement. Peut-être qu'elle n'y pensera pas. Oui. C'est ça. Elle aura oublié. Tout du moins, c'est ce que j'espérais. La Vampire était assez puissante pour maintenir le sort très longtemps. Je ne voulais pas à subir cela, pour la simple et bonne raison que j'aurai des séquelles psychologiques. Il valait mieux que je meure, plutôt que d'avoir à subir ce type de torture.

*Et voilà. J'y reviens encore. Je pense à ma mort. Deux fois en quelques heures. Ibtissem, tu décline !*

J'ai regardé Jasmine. Il fallait que je me change les idées, alors autant les faire en pensant aux magnifiques courbes que possédait cet esprit. Mon compagnon de voyage est un esprit de la météo possédant un corps de rêve. Et pendant toutes ces décennies, je n'ai jamais éprouvé d'attirance d'aucune forme que ce soit. Jusqu'à aujourd'hui. Inconsciemment, je me devais me dire qu'il fallait profiter de mes derniers instants. Mais j'espérai vivre encore longtemps. Après tout, que ferait-elle sans moi ? Elle ne savait même pas se défendre au corps à corps. En fait, elle ne m'avait jamais été d'une réelle utilité ! Et pourtant...

J'ai souvent pensé à trouver un autre compagnon de voyage, surtout un animal, genre un Phénix. Jasmine m'en a toujours empêché. Pourquoi ? Je vous le dis tout de suite, ça n'était pas par jalousie. Elle était au dessus de tout cela. Non. Elle voulait seulement se sentir importante face à moi. Comme un bouclier humain, prêt à tout pour me sauver. Et je sais qu'elle fera ce type de choix lorsque quelqu'un tentera de me tuer. Elle mourra à ma place. Pendant que moi je passerai le restant de ma vie avec le poids de sa mort sur la conscience, me disant que j'aurai dû mourir à sa place, Jasmine, elle, sera sereine, se disant qu'elle a fait le bon choix. Vous savez, c'est ce type de choix que l'on prend par réflexe, pour se sauver la mise, ou sauver celle de quelqu'un d'autre. On ne réfléchit jamais à ce qu'il adviendra ensuite. Jamais. C'est seulement lorsque l'on nous confronte à une fatalité que nous aurions crue prévisible pourtant, que l'on se dit qu'on aurait pu, même dû réfléchir. Mais il est déjà trop tard.

L'Impératrice de la Nuit était revenue, enfin. Je ne savais même pas combien de temps elle avait mis. Sûrement quelques minutes. Pour moi, ce fut une éternité. Je voulais la questionner sur Arthur, savoir comment il s'était comporté, et de quelle manière elle l'avait tué. Parce que oui, j'étais sûr qu'elle l'avait tué. Elle n'avait pas tenté de faire connaissance. Mais avant d'avoir eu le temps d'ouvrir la bouche, la Vampire m'appela. Par mon vrai nom, qui plus est. Elle vint vers moi. Puis me posa une question. Elle me demanda simplement ce que je comptais faire afin qu'elle ne m'assujettisse pas. Mon coeur battait à tout rompre. Je sentis mes jambes trembler. J'avais peur. Quand avais-je eu peur pour la dernière fois ? Ce fut il y a très longtemps, certainement, car je ne m'en rappelais pas.

Alors c'était cette sensation là que l'on éprouvait lorsqu'on était proche de devenir un esclave dont la capacité à penser de lui même a été réduite en bouillie par un sort créé par un sorcier fou. C'est cette sensation là que j'ai infligée à des centaines de personnes lorsque j'étais plus jeune. Je comprends, maintenant. Le regard rempli de peur et de désespoir que l'on me jetait. L'expression du visage totalement figée sur un "Oh" de stupeur qui, bizarrement, ne veut pas sortir. La haine qui, tout d'un coup, afflue, comme si une vanne avait été ouverte, projetant ce sentiment avec une pression telle qu'il annihile la capacité de réflexion, de raisonnement, avant même d'avoir été envoûté par ce charme atroce. Je connaissais maintenant cette sensation horrible. J'avais envie de fondre en larmes de rage. Pourquoi avais-je infligé ça à des innocents ?! Je me sentais comme une m*rde, une vraie pourriture. Enfin c'était beaucoup plus profond que ça. Je me sentais anéanti. Me savoir en train de subir cette même chose que j'avais jadis infligée à autrui, inqualifiable de par son horreur, m'anéantissait.

Je comptais répondre "Tout" à sa question. De toute manière, je n'avais plus rien à perdre. Au pire, tout ce que je perdais ne me servirait plus. Car il était trop tard. J'aurais dû réfléchir avant de parler trop. Mais je voulais absolument récupérer mon pendentif, mon précieux habitacle. Et si je l'avais fait seul ? Que se serait-il passé ? Arthur m'aurait-il tué ? J'aurais aimé lire l'avenir. Je savais que cela ne donnait qu'un horizon des possibilités offertes par un choix plutôt qu'un autre. Mais au moins, ça m'aurait donné l'occasion de voir cet arbre des possibles. Et j'aurais pu faire mes choix en conséquences. On se demande souvent dans notre existence "Et si j'avais choisi ça, que me serait-il arrivé ?". Là, j'aurais aimé le savoir. Il fallait que je trouve une solution. Cependant, alors que je m'apprêtais à donner une réponse qui me semblait convenable, Jasmine s'interposa.

" Prenez ma vie. "
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Mer 11 Sep 2013 - 18:11

Chess bouillait sur place. Infernale, Rubis était juste infernale ! Le malin plaisir qu'elle prenait à torturer les gens le révoltait, surtout des gens plus faibles qu'elle ! Et le pire, c'était qu'il savait qu'elle ne voudrait pas l'assujettir, il le savait ! Déjà parce que Rubis n'a jamais été intéressée par l'idée d'avoir un esclave ou autre. Elle était trop partisane du "jamais mieux servi que par soi-même" pour cela, et elle était surtout trop asociale pour ça. C'était vraiment juste pour la satisfaction malsaine de mettre l'autre en situation catastrophique et de lui coller la peur de sa vie, de voir quelle tentative désespérée il serait prêt à prendre. Et pour l'heure, l'infâme vampirette prenait bien son pied en voyant Dagobert changer de couleur. Son visage trahissait un effroi profond, et plusieurs successions de sentiments qui s’enchaînaient. L'incompréhension, la peur, la révélation, la colère, la résignation.... Comportement qui fit doucement rire la jeune vampire car ils ressemblaient à s'y méprendre au cinq étapes de l'acceptation de la mort.... Le marchandage en moins cela dit. Mais il semblerait qu'elle ai pensé trop vite, car voila qu'une tierce personne prit parole pour combler cet oubli.

" Prenez ma vie. "

Rubis détourna son regard pour le poser sur la jeune humaine qui venait d'intervenir. Un regard hautain et méprisant, inspirant tout le dédain qu'elle pouvait avoir pour cette jeune femme en cet instant. C'était qui celle-là ? Pourquoi est-ce qu'elle venait l'interrompre dans son petit jeu ? On l'avait sonné déjà ? Rubis se tournait à présent vers elle avant de marcher lentement à son encontre, relâchant son aura terrifiante pour lui faire comprendre à qui elle s'adressait. Son regard glacial et cruel se planta dans celui de la jeune femme. Elle la détailla comme une pièce de viande, et alors qu’elle était tout proche d'elle, elle lui siffla d'une voix froide qui résonnait comme un coup de tonnerre.

-Qui es-tu..... Qu'est-ce qui te fait croire que ta pitoyable existence a une quelconque signification pour moi ?

Puis dans la tête de Rubis, ça s'activa. Si cette femme voulait se sacrifier pour le génie, c'était qu'ils étaient liés et même relativement très proche. Donc il y avait toutes les chances du monde que Dagobert soit très attaché à cette fille. C'était une possibilité qu'elle ne pouvait pas bouder, et qui était trop tentante pour qu'elle refuse d'en jouer. Elle contourna alors la jeune femme pour se placer derrière elle, et posant lentement ses mains sur les épaules de la pauvre demoiselle, qui devait surement être pétrifiée de peur avec ce monstre dans son dos, elle observa le génie, un sourire machiavélique aux lèvres et lui dit.

-Quelle tristesse, il semblerait que cette femme possède plus de cran que toi, et je dois avouer qu'à choisir son sang me parait plus alléchant que le tien... Que devrais-je faire ? La dévorer ? Très certainement.... A moins que tu aies quelque chose de mieux à me proposer en échange ?

Trop c'était trop ! Pour Chess la plaisanterie allait trop loin et il fallait l'arrêter ! Raeden aurait été là, il aurait explosé dans une colère noire et il aurait eu raison ! Rubis ne pouvait pas se permettre de faire n'importe quoi sous prétexte qu'elle était une nuance différente de Yulenka. Il disparut subitement pour réapparaître juste à côté de la jeune vampire au regard écarlate, et tenter de lui subtiliser l'habitacle du génie pour le rendre à ce dernier. Mais Rubis n'était pas dupe, et en plus elle était rapide. Elle s'écarta d'un pas de côté, réduisant à néant la tentative du gardien félin pour lui voler l'habitacle. Elle le repoussa ensuite plus loin d'une bourrasque de vent, pas pour le blesser mais juste pour qu'il lui fasse de l'air et qu'elle soit tranquille pour s'amuser.

-Alors ?
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Mer 11 Sep 2013 - 23:06

Je l'avais prédit. Je savais que Jasmine comptait réagir aux dires de la Vampire. Je voulais bouger, parler, tenter de faire quelque chose. Mais je n'y arrivais pas. Mon corps ne répondait pas. J'étais tétanisé par la peur. Comme je le disais quelques minutes plus tôt, je ne voulais pas avoir le poids de la mort de mon compagnon sur la conscience. De plus, je ne trouvais pas d'autres alternatives au sacrifice de Jasmine. Je ne voulais même pas y penser, en vérité. Si tuer Jasmine pouvait me tirer de ce mauvais pas, alors soit. Qu'est-ce que je pouvais proposer d'autre de plus important que la mort de mon compagnon de voyage ? Est-ce que vous pouvez vous me le dire ?

Puis l'Impératrice bougea. Elle bougea lentement, de manière à rendre la scène plus horrible qu'elle ne pouvait l'être déjà. Son aura se fit visible. Elle s'approcha de Jasmine, jusqu'à se tenir juste devant elle. Comptait-elle la tuer tout de suite ? C'était une hypothèse qui tenait la route. La présence d'un obstacle assez faible pour être écarté d'un simple sort était inutile, alors autant s'en débarrasser au plus vite. Pour un puissant, les faibles ne sont toujours que des êtres sans importance, de toute manière. Mais quand bien même ceux-ci n'étaient considérés seulement comme un grain de poussière, les puissants se faisaient un plaisir de les torturer, en le leur faisant savoir. Cela pouvait aller d'une simple phrase assez explicite, aux pires tortures, voire la mort. Je ne voyais pas en quoi une femme comme elle pouvait être une exception.

Et en effet, ce qu'elle adressa à l'esprit de la météo confirma une partie de mon hypothèse : "Qu'est-ce qui te fait croire que ta pitoyable existence a une quelconque signification pour moi ?"
Je connaissais cette phrase par cœur. Je m'en servais à longueur de journée pour faire valoir ma supériorité que je pensais indéniable à tous les niveaux. Et l'on me regardait sans rien dire, de peur de subir des représailles. C'était une sensation agréable pour moi. Mais je commençais à regretter à peu près tout ce que j'ai fait dans ma vie. Je ne savais absolument pas pourquoi. Je faisais ma remise en cause au mauvais moment. Peut-être parce que je ne voulais pas penser à autre chose. Je pensais avoir tout mon temps. Celui-ci avait été suspendu. Tout autour de moi me semblait figé. Pourtant, cela n'était qu'illusion. Je n'avais pas conscience que je devais me dépêcher. C'était au dessus de moi. Pourtant, il le fallait bien.

Puis l'Impératrice de la Nuit s'adressa à moi, me laissant encore quelques secondes de réflexion. Elle voulait la tuer. Mais je ne l'écoutais plus. Je savais ce qu'elle me demandait : elle me demandait de trouver mieux à offrir. Je n'avais pas besoin qu'elle le dise de manière explicite. J'avais compris. J'avais l'impression qu'elle me rabâchait constamment que je devais trouver quelque chose au plus vite. En réalité, c'était moi qui ne faisait qu'y penser. Le choix, je l'avais cependant déjà fait depuis longtemps. Je ne voulais tout simplement pas m'y résoudre. Et pourtant, il le fallait bien... Je n'avais pas d'autre solution. Ou tout du moins, cet afflux d'émotions, de sensations horribles, m'empêchait de réfléchir à une autre issue. J'allais lui donner ma réponse...

A ce moment là, le chat de la Vampire réagit. Il se rebellait contre sa maîtresse. C'était à ne plus rien y comprendre. Je l'avais presque oublié, d'ailleurs, tellement il s'était fait discret jusqu'alors. Il se téléporta à côté de la reine, puis tenta de lui reprendre mon habitacle. Ce fut courageux de sa part. Seulement, sa maîtresse avait réagit au quart de tour. Elle fit un pas de côté, puis leva la main devant le chat. Un sort d'air - reconnaissable de par le type d'énergie qu'il dégageait, le distinguant de la télékinésie -, envoya valser celui-ci dans les roses. Puis la Vampire se tourna vers moi, me décochant un "Alors ?" qui accrut mon état de panique.

Il fallait que je me résolve à l'unique solution à laquelle j'avais réfléchit. C'était la plus simple, la plus rapide, et sûrement la plus efficace. Au diable les héros au cœur pur, protégeant la veuve et l'orphelin. Faisons plutôt place au couard au cœur de pierre que j'étais. Il le fallait bien. Je m'apprêtais à le dire. Ma bouche s'ouvrit, pour que je puisse enfin donner la réponse fatale qui me sauvera de tout ça. J'avais pensé il y a quelques minutes que je ne voulais pas avoir la mort de Jasmine sur la conscience, mais j'ai réfléchi. J'en trouverai une autre. J'avais bien vécu sans elle pendant des siècles. Alors pourquoi m'en faire ? En plus, elle aura eu l'impression de faire une bonne action, de s'être sacrifiée pour me sauver. Soit.

" Je n'ai pas d'autre alternative à vous proposer. Jasmine est celle qui m'est le plus cher. Je peux pas donner plus que sa vie. "

Je vis Jasmine me jeter un regard de désespoir. Elle tourna légèrement la tête, puis ferma les yeux, attendant sa sentence. Puis, sans trop réfléchir, je me suis approché d'elle, murmurant un "Désolé" assez fébrile. Et j'ai plaqué mes lèvres contre les siennes. Ce fut un baiser long, intense. Il le fallait bien. Ce fut la seule et unique fois que je l'ai embrassée. Et, bordel, j'aurais dû le faire plus souvent. Je n'avais même plus peur, à présent. Je savais que je risquai d'être libéré, de toute manière. Grâce à Jasmine.
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Jeu 12 Sep 2013 - 1:32

Chess était horrifié de la scène qui se jouait devant ses yeux car il savait les réactions qu'elle allait engendrer chez la jeune vampire. Car au début tout allait bien. Dagobert avait révélé sa faiblesse définitive et éloquente en acceptant de sacrifier la jeune femme, dont le regard désespérée et dans un sens surement déçu, fut un véritable régale pour la jeune Impératrice. Elle allait donc pour lui jeter son habitacle à la face lorsqu'il ajouta des explications qui avortèrent toute la suite de son projet. Il venait de dire qu'elle était ce qu'il avait de plus cher ? Et qu'il lui donnait ? Une colère froide et puissante saisit la jeune fille aux tripes, et alors que le jeune génie avait la mauvaise idée d'aggraver son cas en ayant le culot de venir embrasser la femme qu'il venait de condamner en lui demandant en plus de s'excuser, ce fut trop pour Rubis qui explosa. Poussant la jeune femme, elle arrêta Ibtissem en plein adieux en lui collant une droite magistrale, -qui lui laisserait surement un beau bleu- qui l'envoya paître un peu plus loin. Le visage courroucé de Rubis n'annonçait rien de bon, et réunissant ses ombres autour de ses bras pour former des griffes monstrueuses autour de ses mains elle répondit au génie, sur un ton méprisant et haineux.

-Pathétique cafard purulent.... Que tu sois un couard de la pire espèce est une chose.... Mais un menteur.... Mentir sur ce qu'elle représente pour toi, devant elle en plus.... C'est écœurant d'hypocrisie.... Quand on tient réellement à quelqu'un.... Sa propre vie n'a alors que peu d'importance par rapport à elle. Cette femme était pourtant plus insignifiante que toi.... Mais elle a plus de valeur que tu n'en auras jamais.... Elle a su se proposer en sacrifice pour ce qui lui était réellement important. Et toi, squatteur de babioles au rabais, tu oses prétendre à laisser en plan de la sorte ce qui t'es le "plus cher" ? Tu n'as donc aucune fierté.... Misérable !

Et sans crier gare elle sortit son fouet et lui asséna plusieurs coups bien placés, qui eux aussi laisseront la délicate sensation de morsure dans la chair du génie pour plusieurs jours. Elle se remit ensuite en route bien décidé à l'achever. Elle leva d'un côté son bras pour le déchiqueter à coup de griffes d'ombre, et de l'autre elle commença à serrer le pendentif pour le briser. Elle ne voulait pas juste tuer Ibtissem pour le faire mourir, elle voulait le détruire complètement et définitivement. Cela fut de trop pour Chess qui devait impérativement faire quelque chose pour empêcher ce massacre.

Rubis ne......

-Silence ! Trancha sèchement la vampire.

.... YULENKA ! YULENKA TU DOIS REVENIR MAINTENANT !

-Il est hors de question qu'elle r-AAAAAAAAAH !

Rubis s'arrêta brusquement en se tenant la tête un rictus de douleur s'affichant à présent sur son visage. Elle poussait des râles à la fois de colère et de douleur, et Chess n'osa pas s'approcher d'elle. Elle était instable et dangereuse. Puis finalement, elle sembla se calmer. Elle était haletante et quelque peu chancelante.... Yulenka avait réussi à reprendre le contrôle de force ! Et elle était quelque peu éprouvée par cela. Chess accouru aussitôt pour soutenir sa maîtresse, et l'aider à rester debout. Et alors que la jeune fille rouvrait les yeux, la couleur bleu saphir de ces derniers confirma que Rubis avait bien était renvoyé dans les profondeurs de sa psyché. Chess fut soulagé et poussa un soupir avant d'observer sa petite protégée l'air de lui demander si tout allait bien. Yuli se remettait doucement les ombres quittèrent ses bras pour laisser de nouveau place à la pâleur opaline de sa peau. Et lorsqu'elle fut en complète possession de ses moyens, après quelques dizaines de secondes, elle se tourna vers le génie, un air froid sur le visage. Elle le regardait de toute sa hauteur, avec une expression implacable et d'une sévérité sans appel. Et sur un ton tout aussi perturbant elle lui lâcha.

-Tu ne mourras pas de ma main ce soir..... Mais tu ne mérites pas de vivre pour autant. Je te laisse face à ta propre déchéance, face à tes propres pêchés.....

Et sur ses mots, elle lui lança son pendentif à ses pieds, comme un vulgaire déchet, avant de s'en aller en tournant les talons, sans s'arrêter ni se retourner. Il allait devoir s'expliquer avec celle qui semblait l'avoir aimé sincèrement et qu'il avait trahi, de manière si honteuse et impardonnable. Il allait devoir faire face à ce qu'il était réellement et tout ce qu'il avait fait jusqu'ici. Enfin si tenté est que cela lui face réellement quelque chose, après tout ça elle n'en savait rien. Mais si ce soir elle l'épargnait, elle ne garantissait pas que lors d'une prochaine rencontre, elle se montrerait forcément bienveillante.... Mais pour l'heure, elle allait rentrer. Rubis était furieuse et lui faisait payer très cher ce coup d'état psychologique. Elle avait besoin de se reposer et de récupérer tout en calmant son autre. Chess se doutait bien de tout cela, et il marcha aux côtés de sa maîtresse pour la soutenir en cas de besoin, tout deux laissant derrière eux les deux compagnons.
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Mission suicide (PV Ibtissem)

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