- C'est toi, tu étais magnifique. 

Lison ne s'attendait pas à un si beau compliment et se mit à rougir légèrement. C'était toujours plaisant d'être magnifique aux yeux des hommes et en l'occurrence aux yeux de cet homme. De plus, avec son pouvoirs de révélation, elle pouvait être sûr qu'il était sincère, alors qu'une autre femme se serait demandé s'il avait dit ça pour lui faire plaisir. Le compliment en était d'autant plus valorisé.

Lison sentait que Cocoon avait l'esprit préoccupé par quelque chose. Mais par quoi ? Impossible à savoir. Elle finirait bien par le découvrir. Elle était loin de se douter qu'il avait peur de ne plus se revoir. S'il pensait qu'elle ne chercherait pas à le revoir, c'est qu'il était loin de connaître Lison. Si elle cela avait été le cas, elle n'aurait pas été aussi douce et attentive qu'elle venait de l'être pendant leur union physique et même maintenant. Elle aurait fait ça rapidement et serait déjà partie. La jeune souveraine ne se demandait pas ce qui en serait du futur avec lui. Elle savait que ça se passerait comme ça devait se passer. S'ils avaient tous les deux envie de se revoir, alors elle ne voyait pas pourquoi ça ne se ferait pas. D'ailleurs, même si Cocoon n'avait pas vraiment envie de la revoir elle, elle était bien capable de venir le voir sans lui demandé son avis. Elle l'avait bien fait avec Shizuo jusqu'à ce que celui-ci devienne son ami. Ainsi, couché auprès de lui, sur ce lit confortable, elle n'avait pas du tout ce genre de préoccupation. Elle profitait simplement du moment présent, de ses bras, de sa chaleur et des caresses qu'il était en train de lui offrir avec une douceur extrême. Elle était vraiment détendu. Il y avait énormément de tendresse entre eux et Lison trouvait ça vraiment très beau. La plupart des hommes avec qui elle avait couché ne s'était pas montré aussi doux avec elle. Mis à part peut être son mari lorsque celui-ci était d'humeur câline.

Lison écouta attentivement la réponse de son amant. Et grâce à cette confidence, elle pouvait en connaître un peu plus sur cet homme mystérieux et sa vie, ce qui lui permit de calmer la soif de sa curiosité grandissante. Elle devina aisément qu'il avait perdu quelqu'un de cher pendant l'attaque des zombies, ou une chose du genre, et le cœur de l'orishala se serra. Peut être que si elle avait été présente à ce moment là, elle aurait pu éviter ça. Peut être... Mais ce n'était pas le moment de culpabiliser. Ce n'était d'ailleurs plus jamais le moment de repenser à ses erreurs passées. Elle serra son amant un peu plus contre elle comme pour lui offrir du réconfort. Un bien maigre réconfort. Elle comprenait très bien où il voulait en venir sur le fait d'être prêt ou non. Après tout, elle, elle n'avait pas été prête à affronter un meute de zombies affamé après l'attaque de Megido. Et avant de rencontrer Rido, l'un des plus vieux Eshus, elle ne s'était jamais dis qu'elle deviendrait Orishala parce qu'elle n'avait pas été prête avant cela. Oui, elle le comprenait très bien.

« Je vois », lui répondit-elle pour qu'il sache qu'elle savait de quoi il parlait. Qu'elle le comprenait.

Et puis je voulais voir madame l'Orishala en personne. 

Cette réplique la fit sourire. Elle pensait qu'il exagérait un peu. Lison ne se considérait pas vraiment comme une personne importante et elle avait du mal à comprendre que les gens voulait la rencontrer juste parce qu'elle était Orishala. D'ailleurs elle trouvait ça malsain. C'est pourquoi elle préférait penser que Cocoon exagérait un peu. Bien sûr qu'il avait sûrement voulu rencontrer l'orishala... comme tout le monde. Toutefois, qui voulait rencontrer Lison en personne ? Très peu de gens au final. Elle se demanda si l'homme qui avait partagé son lit faisait partie de ceux qui voulait simplement rencontrer l'orishala ou bien des rares qui cherchait à connaître Lison. Or, elle ne se faisait pas trop d'illusion. Elle aurait tôt fait d'être éclairé sur ses intentions.

- Et toi, pourquoi moi ? Je veux dire...

Elle voyait ce qu'il voulait dire. La jeune orisha le regarda avec des yeux étonnés, les sourcils froncé. Elle ne savait pas trop quoi penser de cette question. Alors comme ça il ne comprenait pas pourquoi la graaande Orishala l'avait choisit lui et pas un autre ? Bien sûr, il n'avait pas dit cela clairement, mais elle était sûr que ça voulait dire ça. Elle croyait pourtant qu'il avait suffisamment d'estime de lui pour ne pas se poser ce genre de question. Lison faisait tout pour apaiser sa colère qui menaçait de sortir à tout moment. C'était bien ce qu'elle craignait, Cocoon semblait confondre l'orishala et Lison et elle allait tout de suite mettre les choses au claire.

« Très certainement pour les même raisons qui t'ont poussé à venir à moi. » répondit-elle sur un ton bien plus sérieux que celui qu'elle avait employé plus tôt. « A moins bien sûr, que tu souhaitais simplement coucher avec l'orishala parce que certain considérerait ça comme un honneur. Si c'est le cas, j'ai le regret de te dire que tu n'as pas partagé ton corps avec l'orishala, mais simplement avec Lison. » Elle se redressa et lui sourit. Elle se doutait que ses propos avait sûrement le goût amer du reproche, alors qu'elle voulait simplement mettre les choses au claire avec lui avant qu'il ne soit trop tard. Voulant surtout pas se montrer hostile, elle grimpa sur le corps de son amant et se mit à califourchon sur lui pour le regarder de haut. Elle poursuivit, sans pour autant perdre son petit sourire au coin. « C'était et c'est toujours Lison, la femme-enfant, que tu as en face de toi. Lison, une orisha parmi tant d'autre qui recherche un peu d'affection avec un homme tendre et si fort à la fois. Lison qui aime les hommes dans le genre de Cocoon qui semblent inébranlables au premier coup d'oeil mais qui en fait, portent tout le poids de leur passé sur leur dos fragile. Lison qui à été envoûté par les yeux de Cocoon dès leur premier regard, juste avant la bataille. Lison qui à voulu se jeter dans les bras grands protecteurs de Cocoon et son aura si rassurante pour y trouver paix et sécurité. Je ne sais pas si tu te rends compte, mais tu as un aura qui rassure. Je suis persuadé que si tu n'avais pas cela, beaucoup plus de personne aurait eut du mal à faire confiance à un inconnu pendant la bataille. Et je suis certaine que même si tu voulais forcer une femme à coucher avec toi, tu ne le pourrais pas, car elle n'aurait pas peur une seule seconde de toi et du sentiment de sécurité que tu répands autour de toi. Lison n'est pas plus extraordinaire que Cocoon ou que Gill mort au combat. Lison c'est Lison et l'orishala n'est qu'un uniforme de travail. Et c'est là que Lison se demande si elle aurait eu autant de succès avec Cocoon si elle n'avait pas porté cette uniforme de travail à ses côtés durant la bataille. » Elle fit une pause pour s'étendre sur le corps de son amant. Elle déposa délicatement sa tête sur le cœur de Cocoon pour entendre les paisible battement de son cœur. Il était encore chaud. Elle était bien là. Elle conclu dans un chuchotement inquiet : « Lison s'inquiète car si ça se trouve, elle ne mérite même pas d'être couché sur le corps de cet homme qui la choisit elle et pas une autre pour ce merveilleux moment. »

A vrai dire, Lison doutait que Cocoon l'ait choisit elle simplement parce que c'était l'orishala. Elle était sûr qu'il n'était pas ce genre de mec vénal, qui recherche le pouvoir par tous les moyens et en l'occurrence, en couchant avec une souveraine. Néanmoins, elle pouvait se tromper. De plus, elle sentait qu'il avait trop une haute estime d'elle. Et ça, ça ne pouvait venir que du fait qu'elle était reine, sinon il n'y aurait pas eu autant d'admiration dans les yeux de Cocoon lorsqu'il la regardait. Elle en était sûr. Elle était sûr qu'il prenait trop en compte ce futile détail et elle n'aimait vraiment pas ça. C'est pourquoi elle avait voulu mettre les choses au claire. Il fallait vraiment qu'il la considère comme son égal et pas comme sa supérieur hiérarchique, sinon, elle ne pourrait le supporter bien longtemps.

Spoiler:

Cocoon ne répondit pas tout de suite. Il la releva délicatement pour la serrer contre lui en position assise. Là, plus que jamais, aux creux de ses bras, elle se sentait protégé de tout. Elle se blottit contre lui, ses bras serrer entre son ventre et celui de son amant. Elle ferma les yeux pour se sentir totalement apaisée. Elle aurait aisément put dormir là sur le champs. Toutefois, Cocoon s'expliquait et Lison l'écouta avec attention. Un raz de marée de compliment sortie de sa bouche et elle ne put s'empêcher d'avoir un petit sourire gênée. Bien qu'elle savait très bien qu'il n'avait en aucun de mauvaises intentions envers elle, ses propos la rassurait beaucoup. Elle plaisait toujours aux hommes et en l'occurrence à cet homme. C'était vraiment flatteur. Ils s'envoyaient des compliments comme on jette des fleurs et s'ils ne s'arrêtaient pas tout de suite, ils seraient noyés dans un champs de pétales. Le monde n'était tout de même pas si beau.

Lison se mit à réfléchir sur le lien qui se créait entre eux. Il était vraiment étrange, presque effrayant. Si elle en croyait tous les propos qui venaient de sortir de leurs bouches en l'espace de quelques minutes, ils avaient été attiré l'un l'autre comme des aimants. Elle n'avait jamais ressentit ça pour personne. Pas avec autant de vigueur en tout cas. Est-ce que c'était dangereux ? Elle eut soudainement peur de tomber amoureuse de lui comme elle était tombé amoureuse de Shizuo. Elle pensait encore trop à lui d'ailleurs. Elle l'aimait toujours, bien qu'elle luttait contre ça. Elle avait terriblement envie de le voir malgré les bras rassurant de Cocoon. Elle avait même tendance à trop les comparer. Tant qu'elle aimerait encore Shizuo, elle ne tomberait pas amoureuse de Cocoon. Et puis, tout de même... ce n'était que le début. Oui, elle était vraiment attiré par cet homme. Oui, elle se sentait bien dans ses bras. Or elle ne le connaissait même pas. Soudain elle se souvint à la vitesse où son mari était tombé amoureux d'elle. Elle ne pouvait pas se fier à cet argument. L'amour ne se commande pas. Arf... il fallait qu'elle arrête de se prendre la tête. Surtout que peut être bien qu'il était casé lui aussi. L'amour c'est chiant. Le désir c'est mieux et plus claire. Elle cessa alors de se soucier de tout ça et se laissa embrasser par Cocoon. C'était délicieux encore une fois. Pour les trucs plus compliqué, elle verrait plus tard. En espérant que cela ne se révèle pas trop compliqué non plus.

« Tu ne m'as pas vraiment blessé tu sais. Je voulais juste que ce soit claire. Les gens ont trop tendance à confondre et c'est rageant. C'est même très difficile à vivre. Mais tu n'es pas les « gens »... » elle releva la tête pour le regarder dans les yeux « n'est-ce pas ? »

Elle se blottit de nouveau dans ses bras pour écouter son cœur battre. Ça aussi c'était une drogue. Si elle restait trop dans ses bras, elle allait finir par se considérer comme une petite fille fragile qui a constamment besoin d'attention. Ça aussi c'était dangereux.

- Montre moi à nouveau la Lison de tout à l'heure... Celle avec qui j'étais en parfaite harmonie...

Lison se mit à rire.

« Tu perds pas le nord toi ! » s'exclama-t-elle.

« Ah non ! C'était pas celle là... Va falloir être plus précis je crois... » ajouta-t-elle en le défia du regard.

Voilà son côté enfant qui ressortait et elle prenait un malin plaisir à laisser Cocoon sur sa faim. Elle voulait chercher ses limites pour savoir jusqu'à où s'arrêterait sa maîtrise de lui même et ce calme qu'il dégageait.

Lison le menaça, lui disant qu'elle n'était pas qui elle paraissait vraiment. Arquant un sourcil, la tenant contre lui, il écarta doucement ses bras pour seulement la tenir par la taille. Ils étaient joue contre joue, et lorsqu'elle eu fini de parler, il esquissa un sourire. Il était tout à elle, c'était ce qu'il lui avait dis. Mais son sourire à lui sous entendait bien des choses. Après tout, Lison était aussi raide dingue de lui, et même si ce n'était qu'un grand jeu de séduction, au final, il avait autant de ressources qu'elle. Bien sur, il n'en fit rien, préférant largement se laisser dominer par une femme de caractère. Cocoon passera à l'attaque plus tard, pour le moment, il la laissait mener la danse, à son bon vouloir.

Citation :

« Ah non ! C'était pas celle là... Va falloir être plus précis je crois... »

Ouvrant les yeux, son regard de braise la consuma. Il n'en pouvait plus, et elle, elle jouait avec lui. Il n'avait pas pensé être si faible, et pourtant... Fronçant légèrement les sourcils, il fit claquer sa langue, montrant sa désapprobation, mais ne parla pas de suite. Tournant le regard, arrêtant de la dévorer des yeux trente secondes, il mit une main devant sa bouche. Lui jetant un coup d'œil il dit d'un voix plus rauque que d'habitude, imbibée d'un plaisir inachevé :

-Et t'en a beaucoup des Lison ?

Malheureusement, c'était un homme, et là, il n'arrivait plus à réfléchir. Il la voulait, plus que jamais, presque autant que tout à l'heure si ce n'était plus. Tous ce qu'il s'était dis il y avait quelques minutes, au sujet d'une contre-attaque probable, tombait à l'eau. Elle le tenait, et ils le savaient tous les deux. Si il entrait dans son jeu, peut être apprécierait-il, ou au contraire regretterait-il. Alors il tenta. Se pencha légèrement vers elle, il lui attrapa ses mâchoires d'une main, lui rendant son regard de défi :

-Montre moi qui tu veux, fais ce que bon te semble, mais ne me laisse pas comme ça.

Il avait un visage peut être un peu dur, mais ce n'était que le résultat de cette atittude. Il ne lui en voulait pas à proprement dit, il était juste atrocement resté sur sa faim, et elle se jouait de lui, alors il fallait bien qu'il ait une attitude un peu autoritaire, pour avoir ce qu'il voulait, non ? Et puis s'il fallait qu'il en passe par quelques petits caprices de cette jeune femme... Ce serait avec plaisir, n'est ce pas ?

L'effet qu'elle avait voulu provoquer chez son amant se réalisa. Il n'en pouvait plus. Il laissait échapper des râles qui étaient comme une douce mélodie pour Lison. Un petit sourire satisfait étira ses lèvres tendis qu'elle le regardait souffrir sous ses mains expertes. Lui, baladait ses mains sur elle, mais elle était tellement absorbée par son plaisir à lui qu'elle faisait tout juste attention aux caresses. C'est quand elle sentit qu'il était sur le point de craquer, qu'elle s'arrêta. Elle se retint de toutes ses forces pour ne pas rigoler comme une fillette qui fait une bêtises.

Elle était fasciné. Elle s’attardait à ce qu'il râle immédiatement, qu'il proteste, qu'il lui prie de continuer. Mais non. Juste un claquement de langue agacé. Elle le fixait ardemment, attendant tout signe de frustration. On pouvait clairement dire qu'il savait ce contrôler. Vraiment... elle était fasciné. Cependant, il ne tarda pas à faire part de son agacement.

-Et t'en a beaucoup des Lison ? 

Lison secoua rapidement la tête pour acquiescer avec un grand sourire amusé et satisfaite.

« Oh oui...! »

Elle voyait combien il essayait de se maîtriser mais qu'il n'y arrivait pas vraiment. Elle se mordit la lèvre de plaisir. Il était vraiment coquine et elle ne le cachait pas. Au moins, elle faisait tout pour ne pas rigoler. Elle laissa échapper un hoquet de surprise lorsqu'il lui attrapa la mâchoire. Elle cessa immédiatement de sourire, mais cela ne l'empêchait pas d'être toute heureuse à l'intérieur. Il avait ENFIN réagit. C'était presque un soulagement. Elle avait trouvé une de ses limites. Elle s'efforça de faire profil bas et baissa la yeux, faussement honteuse. Elle jouait encore malgré les apparences.

-Montre moi qui tu veux, fais ce que bon te semble, mais ne me laisse pas comme ça.

Lison comprit le message. Elle serait plus gentille maintenant, mais dans l'unique but de découvrir les limites de cet homme fascinant. Elle était loin d'avoir finit de jouer. A moins qu'il prenne les devant, mais il ne semblait pas le vouloir vraiment pour le moment.

« Bien monsieur... » dit-elle comme si elle était une simple servante soumise, les yeux encore baissés.

« Là je te présente Lison la chipies. » Elle fit une pause pour qu'il s’imprègne de cette information. « Il est tard, beaucoup doivent dormir et puis je ne suis pas pudique. Mais tu ferais mieux de vite venir m'attraper parce que peut être que le roi des elfes traîne encore dehors. S'il me voit nue, je lui dirais que tu m'as violé ! »

Sur ces mots, elle se précipita dehors. Oh bien sûr, elle ne courra pas et s'assura que personne ne la regarde. Elle n'était pas folle au point de se montrer sous ce jour, bien qu'elle ne soit pas pudique. Les elfes étaient du genre coincé et s'ils apprenaient que l'orishala se promenait nu dehors, ils aurait tôt fait d'annuler le pacte d'alliance. Si elle apercevait quelqu'un, elle se téléporterait vite fait bien fait dans la chambre. Heureusement, les alentours étaient désert et le risque était excitant. Elle descendit doucement les escalier attendant que Cocoon vienne la chercher. Il aurait certainement peur de venir dehors en tenu d'adam, et s'il ne le faisait pas, elle reviendrait et ne lui en voudrait pas. Cependant, cela risquait de mettre un froid. Elle prenait un gros risque à faire ainsi la chipies. Encore une fois, elle cherchait les limites de son nouvel amant au risque de tout gâcher. Ah... Lison et sa malice et sa curiosité maladive...

Cocoon était bien long... A tous les coups il était en train de se mettre un vêtement. A moins qu'il n'ait pas envie de venir. A cette pensée, Lison fit une grimace mais elle en doutait un peu quand même. Elle continua à avancer tranquillement jusqu'à ce qu'elle croise une pièce vide. Elle s'y engouffra. C'est là qu'elle l'entendit ouvrir la porte et se précipiter dehors. Ouf, il avait toujours envie d'elle. Cependant, elle fit mine de ne pas le voir, slalomant less chaise et les tables comme une fée naïve dans un champs de fleurs. Elle devait se mordre les joues pour ne pas rigoler comme une fillette.

Brusquement il l'appela par son nom. Elle ne s'y attendait pas et se retourna vivement vers lui pour le regarder avec des gros yeux étonnés de petite fille. Une nouvelle réaction de la part de l'homme impassible. Elle le rendait fou, elle s'en délectait ! Il était tellement plus beau en colère. Sûrement parce que les choses rares sont les plus belle. Elle posa de nouveau son regard fasciné sur lui. Oh ce qu'elle avait envie qu'il la prenne tout de suite maintenant avec ce regard furieux. Lison était sûrement un peu masochiste. Toutefois, elle était loin d'avoir peur de lui. Il avait beau être en colère maintenant tout de suite, il n'en gardait pas moins une attitude calme. Il se contrôlait encore... Existait-il un mot plus puissant que fascinant ? Mais le temps qu'elle le cherche, il était déjà collé à elle. C'était presque un soulagement de le sentir enfin contre son corps. A peine quelques petites minutes s'étaient écoulées depuis qu'elle s'était défait de ses bras et elle en avait déjà ressentit un manque. Elle s'agitait dans ses bras, comme si elle se débattait, mais c'était pour faire bonne figure, Lison chipie était toujours là, mais elle perdait des forces. Cocoon commençait à lui infliger la pire des tortures et elle laissa échapper des gémissements de souffrances... enfin de plaisir. Elle s'agrippait à ses flans, sa tête plaqué contre son torse. Trop tard, il avait gagné. Elle se laissa finalement complètement faire, pour apprécier le plaisir comme il se devait.

- Allez, Lison Sage, téléporte nous dans la chambre...

« Bien monsieur » répondit-elle d'une petite voix vaincu.

La seconde d'après, ils étaient dans la chambre, juste à côté du lit.

- J'ai envie de faire mienne toutes ces Lison, au point qu'aucunes d'elles ne puissent plus jamais se passer de moi...

Elle eut un petit sourire discret qu'il ne put voir. Aucunes d'entre elles ne pouvaient déjà plus se passé de lui, mais elle se garda bien de le dire. Elle était bien trop curieuse de ce qu'il pourrait bien lui faire pour le prouver. Blottit dans ses bras, elle jouait la petite Lison fragile mais elle était sûr que cette fois, il ne se laisserait pas duper. Temps pis, elle aimait être protégée de temps en temps, même si cette fois, il ne serait sûrement plus aussi doux qu'au début vu comment elle l'avait énervé. Mais cela ne la dérangeait pas, bien au contraire. Sa colère attisait son excitation.

« Je suis désolé, Lison chipie est intenable... » Elle leva doucement la tête pour le regarder dans les yeux comme une petite fille perdu. « Tu la détestes ? Je suis très sage maintenant... »

Bien qu'elle semblait jouer la comédie, Lison s’inquiétait quand même un peu. Parfois, elle ne réfléchissait pas vraiment avant d'agir et si ça se trouve, Cocoon n’appréciait vraiment pas cette petite blague. Après tout, les orishas étaient imprévisibles. Elle s'agrippa encore à lui comme pour se faire pardonner.

« Toutes les Lison t'appartiennent entièrement à présent... promis » Chuchota-t-elle.

Elle s'impatientait déjà qu'il la fasse sienne encore. Au creux des bras de son amant, elle sentait son ventre bouillir de nouveau.

Cette femme était faite pour lui, il n'y avait pas d'autres mots ! Comment décrire seulement tout ce qu'il ressentait ? C'était étonnement bon et étonnement inquiétant. Cocoon finit par se détacher d'elle, bien plus repus que cet après-midi.
Il se laissa tomber sur le dos, la tête dans l'oreiller, soufflant son bonheur. C'était comme ça à chaque fois, il était follement heureux, et des sourires se dessinaient sur son visage. D'ailleurs, c'était souvent les seules fois où des femmes le voyaient sourire. Mettant ses mains derrière sa tête il dit :

-Je me demande s'il est très tard...

Evidemment qu'il était tard ! La nuit était déjà sacrément bien entamée même. Le jour allait-il se lever ? Si oui dans combien de temps ? L'orisha n'était plus vraiment d'attaque. Se tournant sur le ventre, il se rapprocha de Lison, la prenant par la taille. Ils étaient collé l'un à l'autre. Cocoon adorait ce contact. Comment ne s'était-il pas rendu compte que cette femme-enfant était en fait si douce, si agréable, si espièglement divine ?
Ne voulant pas perdre une miette de ses courbes, il continua quand même à faire glisser sa main sur son cou, ses épaules, sa poitrine, ses hanches, son ventre, ses bras...

-Je n'ai plus assez d'énergie pour aujourd'hui...

Les orishas étaient maintenant vidés de toutes énergies. Une journée exténuante, une nuit qui l'était presque tout autant. La journée qui allait suivre promettait d'être dur.

-Je me demande s'il est très tard...

« Je préfère pas le savoir » répondit elle dans un souffle.

Lison se laissa une fois de plus aller dans les bras de son amant, les yeux mi-clôt. Elle le vit sourire ce qui la fit sourire par la même occasion. Il était tellement beau aussi lorsqu'il souriait. Tout ce qui est rare est beau. Elle passa une main délicatement sur son visage comme pour graver ça dans son esprit. Elle usa de ses dernière forces pour se coller un peu plus à lui et sentir sa chaleur. Puis, ses yeux se fermèrent tout seul. Elle l'entendit à peine dire qu'il n'avait plus d'énergie, et elle sombra pour de bon, au creux du corps de son nouvel amant. Elle eut un sommeil sans rêve lourd et doux.

*Toc,toc,toc*

« Hum, hum. » La personne qui se trouvait derrière la porte s’éclaircit la voix et prit la parole. « Escusez moi dame Lison. Gorku me fait vous dire, que le rassemblement débutera dans une trentaine de minutes. » Puis des pas dégringolèrent les escaliers rapidement. Le pauvre elfe avait sûrement eut peur des représailles.

Lison se leva en sursaut, manqua à un cheveux, de se cogner au menton du pauvre Cocoon. Assise sur le lit, en tenu d’Ève, elle scruta la pièce. Il faisait cruellement jour. Quelle heure pouvait-il être ? Midi ? Bon sang, ils ne s'étaient pas réveillé ! Sa première pensée alla vers Grey. Comment allait-il ? Puis, elle jeta un coup d’œil à son amant d'une nuit. Celui-ci tentait de se réveiller... difficilement. Il faut dire que ce n'était pas le meilleur des réveils. Lison fit un grand sourire amusé et se précipita sur lui pour embrasser furtivement ses lèvres. Il valait mieux ne pas aller plus loin avec l'haleine du matin.

« Il faut qu'on se bouge ! » s'exclama-t-elle.

Sans plus attendre, elle rassembla ses maigres affaires et se les enfila à la va vite. Sans oublier bien sûr de demander à Cocoon de lacer son corset. Et dire que les Orishas choisissent des vêtements pratiques normalement... mais Lison trouvait les corsets amusants. Pendant qu'il l'aidait à se rhabiller, elle lui expliqua le déroulement de la journée.

« Il faut vite qu'on aille voir Grey. J'espère qu'il est réveillé. Quand je serais assuré que tout va bien, nous fileront au rassemblement. Il vont prononcer la sentence pour le chef des vampires et il va certainement falloir que je fasse un discours sur la nouvelle alliance. Enfin je sais pas trop. J'aurais dû me réveiller plus tôt ! »

La jeune femme avait dit ça comme si le pauvre Cocoon était son garde du corps attitré. Et pourtant, il avait normalement finit le travail qu'on lui avait donné de faire. Il était libre de partir où bon lui semblait ou simplement de rester encore un peu ici pour finir sa nuit. Lison se sentait tellement bien à ses côtés, qu'elle ne pensait pas à tout ça. De plus, être souveraine donne une certaine habitude à l'autorité. Généralement, les gens évitaient de la contre dire et s’exécutait sans rechigner, ce qui n'arrangeait pas sa mauvaise habitude. Peut être Cocoon ne ferait il pas partie de cette généralité.

Quand ils furent tous les deux enfin habillé, Lison ne perdit pas une seconde et attrapa la main de Cocoon pour les téléporter directement dans la chambre de l'eshu de la guerre. Celui-ci était réveillé. Légèrement relevé en position assise il finissait de manger une soupe. L'orishala se précipita à son chevet et s'agenouilla au bord du lit, les yeux emplies d'inquiétude.

« Oh Grey, est-ce que ça va ? » demanda-t-elle en lui saisissant la main.

L'homme acquiesça doucement.

« Oui, ne t'inquiète pas. Il paraît je serais de nouveau sur pied dans une semaine. »

Lison soupira bruyamment de soulagement. L'elfe qui était à son chevet la veille lui avait fait comprendre que tout irait bien, mais c'était plus rassurant de l'entendre directement de sa bouche. Grey releva la tête vers Cocoon, comme intrigué par sa présence, puis son regard revint à Lison. Il avait déjà deviné ce qui s'était passé entre les deux orishas, mais n'en dit pas un mot. Grey ne se mêlait des affaires des autres uniquement lorsqu'il le jugeait bon. Là il n'avait rien à dire. C'était des grandes personnes, ils savaient sûrement ce qu'ils faisaient. Lison qui n'avait pas besoin de communiquer pour comprendre que son ami savait, eut un sourire gêné et elle décida de partir sur un autre sujet.

« On a réussit. » déclara-t-elle dans un sourire « Le gang est définitivement mort. Je suppose que l'on te la dit. »

Grey acquiesça gravement. Il semblait préoccupé. Cette fois l'orishala ne devina pas de quoi il s'agissait. Elle fronça les sourcils en signe d'interrogation.

« Lis'y... je dois te parler de quelque chose... » Au son de sa voix, la jeune souveraine devina que ça n'allait pas forcement lui plaire. « Ma femme et mes enfants sont venus me voir ce matin. J'ai vu toute leur inquiétude dans leur regard. Ce n'est pas la première fois que Lilou me reproche de faire un boulot trop dangereux et puis je suis fatigué. Je te comprend mieux que quiconque. Ce boulot est exténuant. Que ce soit physiquement ou mentalement. Je ne me sens plus du tout de continuer à le faire. Bien sûr, j'ai toujours envie de me battre pour préserver la liberté. C'est un principe que je combattrais jusqu'à ma mort. Mais plus au premier front. J'ai discuté avec Mandy, l'eshu de la Terre. Elle se fait vielle et elle semble vouloir arrêter elle aussi. J'ai visiter tous les coins de ses Terres, je pourrais facilement prendre sa place. »

Plus l'orisha avouait ses ressentiments, plus le visage de Lison se décomposait. Elle ne s'attendait pas à ça. Elle voyait Grey comme le plus inébranlable de tous les hommes qu'elle connaissait. Rien ne semblait l'atteindre et pourtant... La pauvre jeune femme ne savait que penser. D'un côté, elle comprenait la fatigue de son ami. Elle était passé par là. Être maître de guerre n'était pas de tout repos. Sa famille avait fait penché la balance. Et puis c'était un orisha, il était libre de ce choix. D'autre part, elle se demandait bien comme elle allait faire sans lui. Il était toujours là pour elle, quand elle allait mal. Il la remettait sur le droit chemin lorsqu'elle perdait les pédales. Et puis, il excellait dans son domaine. C'est en grande partie grâce à lui si le gang des vampires avaient été définitivement démantelé. Grey semblait irremplaçable. Ainsi, après un moment, le temps nécessaire pour elle de rassembler ses idées, elle prit enfin la parole.

« Mais... mais comment vais-je faire sans toi ? » demanda-t-elle légèrement paniqué. Elle en avait même les larmes aux yeux.

« Mais voyons Lis'y. Je serais toujours là. Je veux simplement arrêter de diriger l'armée, c'est tout. Je serais toujours à tes côtés si tu as besoin de moi. Tu sais que tu peux me demander tout ce que tu veux, je serais là pour toi. »

Lison enfouit son visage dans les draps, tendis que l'eshu lui caressait doucement les cheveux. Elle ne pleurait pas, elle essayait simplement de se ressaisir. Puis, après un nouveau laps de temps, elle releva la tête, le visage grave.

« Je comprends... bien sûr. Mais....tu es un parfait maître de guerre... » Ses yeux se perdirent dans le vide. « Il va falloir trouver quelqu'un pour te remplacer... »

Grey acquiesça gravement. Ce n'était pas quelqu'un qui montrait ses sentiments. Jamais Lison ne l'avait vu pleurer. Jamais elle ne l'avait vu rire à gorge déployé. Ce n'était pas non plus un coureur de jupons. Il avait une femme qu'il aimait énormément. C'était un étrange orisha. En fait, il avait simplement trouvé sa liberté dans la vie de famille. Elle savait que c'était un tout autre homme avec les siens et elle avait été souvent curieuse de le connaître dans cet univers. Or l'orisha avait toujours fait en sorte de garder cet univers très caché, comme pour les protéger. Ainsi, l'eshu de pleurait pas, mais elle savait qu'il était ému tout au fond de lui.

Lison sembla chercher un remplaçant dans les lignes du bois que formait le mur en face d'elle. En fait, elle était plus en train de se demander comme elle ferait sans Grey. Ce dernier en revanche avait vraiment le soucis de trouver un remplaçant qui ne décevrait pas son orishala. Il savait qu'elle ne pourrait pas tout porter sur son dos et qu'il lui faudrait quelqu'un qui puisse l'aider dans les moments difficiles. Il leva alors la tête et son regard se posa sur Cocoon. Il ne dit pas un mot. Il se contentait seulement de le regarder avec gravité. Il le jugeait. Est-ce que cet homme ferait un parfait Eshu de la guerre ? Est-ce qu'il le voulait ? En avait-il les épaules ? L'elfe qui le guérissait lui avait vaguement raconter que l'orisha avait contribué à la réussite de la bataille, mais qu'il s'était difficilement fait accepté. Mais c'était souvent le cas pour les nouveaux leaders. Grey se posait beaucoup de question lui aussi.

Spoiler:

Grey qui avait plus ou moins terminé de réfléchir à ce sujet, observa Lison qui elle, était toujours plongé dans ses pensées. Il passa alors une main amical dans ses cheveux pour lui prouver par les gestes qu'il était toujours là pour la soutenir dans ses choix. Puis, il décida de communiquer avec elle en privé.

*Tu es sûr que tu ne sais pas qui pourrait éventuellement me remplacer ? *

Lison leva la tête doucement et regarda son ami d'un air d’incompréhension. Grey jeta un très bref coup d’œil derrière elle, soit en direction de Cocoon. L'orishala fronça d'avantage les sourcils, paraissant plus perdu que jamais. Quand soudainement elle comprit, les yeux écarquillés.

*Co... Cocoon ? *

*Moi je n'en sais rien... c'est toi qui décide... *

*Mais tu as ton mot à dire ! Tu penses vraiment qu'il pourrait prendre ta place ? *

*Et bien... il se bat très bien, il est sûr de lui et si j'ai bien compris, d'une part, il a sut éliminer les dernier vampires avec stratégie. D'autre part, il y en à certain qui l'on défendu pendant l'incident. Il inspire la confiance. Je suis sûr qu'il se fera très vite accepter. Encore faut-il qu'il accepte cette grosse responsabilité... *

Lison acquiesça lentement, tout en songeant à tous les arguments qu'employaient son ami. Avec ce qu'il s'était passé entre elle et Cocoon, bien sûr qu'elle serait ravie de compter parmi ses rangs. Bien plus que ravie même. Toutefois elle avait peur de manquer d'objectivité. D'autant plus que ça irait à se savoir qu'ils avaient passé la nuit ensemble. Cette soudaine ascension de pouvoir pourrait être mal interprété par les cancans.

*Je pense qu'il acceptera. Il m'a dit hier, qu'il referait ça sans problème malgré les aléas. * Elle fit une grimace perplexe *Mais ce n'est pas le problème. Les gens vont croire qu'il à prit ta place parce que j'ai couché avec lui. *

*Depuis quand te soucis tu de ce que pensent les autres ? * lui demanda-t-il légèrement blasé.

*Je n'ai simplement pas envie de décevoir mon peuple une nouvelle fois... * Se justifia Lison, un regard de chien battu lancé à Grey

*Alors je ferais moi même un discours pour justifier ma démission et l'arrivé de Cocoon. Mais même avec ça tu ne pourras pas les empêcher de jaser. Il faudra simplement qu'il fasse ses preuves pour prouver qu'il est à sa place en tant qu'Eshu. Aussi bien face au peuple, que fasse à nous. S'il ne convient pas, alors nous trouveront quelqu'un d'autre, ne t'en fais pas *

L'orishala acquiesça cette fois, avec plus de détermination. Puis, elle se releva, enroula ses bras autour du cou de son ami pour l'enlacer avec amour.

« Merci... » Chuchota-t-elle dans son oreille.

Ce mot voulait dire tellement de chose. Merci pour tout ce qu'il avait accomplie en tant qu'Eshu de la guerre, en tant qu'ami, pour ses conseils et son incroyable soutient. Grey ne répondit rien, mais ça le toucha profondément. Finalement, Lison se releva complètement et se dirigea vers Cocoon. Elle était à mi-chemin entre le lit de son ami et le géant, comme une intermédiaire. Pendant cinq petites secondes qui parurent interminable, elle regarda Cocoon dans les yeux, l'air inquiète, les yeux brillants. Tout allait un peu trop vite pour elle. Elle cherchait une fois de plus à le sonder, à trouver la faille. Cependant, elle ne vit rien. Cet homme était bien trop parfait. Ce n'était peut être qu'un mirage. Elle se promit de lui trouver tous les défauts et toutes les failles possibles chez lui, sinon, elle craignait le pire.

« Cocoon... » Son ton avait un subtil mélange d'hésitation et de fermeté. Elle laissa un temps de suspense. En vérité, elle cherchait ses mots. « Est-ce que tu souhaiterais devenir le nouveau Grand de la guerre à la place de Grey ? »

Grey, de son côté, observait le géant. Sa bouche souriait imperceptiblement afin de mettre le nouveau en confiance. Il se voulait bienveillant à son égard et souhaitait lui montrer qu'il avait aussi prit cette décision avec l'orishala.

« Même si cela semble un peu précipité, je pense que tu es le mieux placé pour me remplacer. » souligna Grey d'une voix tout à fait sûr de lui et posé pour approuver son soutient.

La réponse de Cocoon tarda à venir. Il faut dire que c'était une lourde décision à prendre. Et très surprenante et précipité. Lison le regardait avec un visage crispé d'inquiétude. Elle devait bien avouer qu'elle n'aurait pas vraiment voulu être sa place. Elle allait d'ailleurs lui proposer de réfléchir et de donner sa réponse plus tard lorsque finalement, il accepta. L'orishala osa alors un sourire soulagé. Il semblait inquiet mais très favorable à la demande. Passant une main sur l'épaule de Grey en dernier geste d'affection, elle se releva pour s'approcher de Cocoon avec un sourire rassurant sur les lèvres. A ça remarque, elle laissa même échapper un petit rire amusé. Le géant Cocoon semblait avoir peur. C'était plutôt une situation comique. Elle posa une main rassurante sur son épaule à lui cette fois avant de le rassurer.

« Ne t'en fais pas... On ne va pas te jeter comme ça et te dire « débrouille toi ». Grey et moi prendront le temps de t'expliquer tout ce que tu dois faire. Mais avant tout, j'aimerais être sûr que tu acceptes. C'est énormément de responsabilités. Tu vas mettre ta vie en danger et celle de l'armée dont tu as la charge également. C'est très éreintant. Je préfère te prévenir avant que ce soit un « oui » définitif. »

Lison ria de nouveau à la nouvelle demande de l'orisha. Le pauvre devait sûrement croire qu'elle se moquait de lui. Il y avait un peu de ça, c'était vrai, mais ce n'était absolument pas méchant. Néanmoins, elle reprit bien vite un sourire rassurant pour le mettre un peu plus à l'aise.

« Ca aussi, nous prendront le temps de t'expliquer, ne t'inquiète pas. Dès notre retour et le rétablissement de Grey, nous feront une réunion avec les Eshus. Ce sera une réunion importante sur la politique à venir et les conflits en cours. Ça te permettra de voir un peu ce que ça donne. Cependant, je ne te cache pas qu'il va falloir que tu t'adaptes et que tu apprennes rapidement. Il y a beaucoup de remue ménage en ce moment. Dans tous les cas, nous sommes certains que tu t'en sortiras très bien. Nous t'avons vu combattre, nous avons vu que des hommes pouvaient te suivre malgré la tournure précipité des choses. Tout ça prouve que tu es fait pour ce poste. »

Sur ces mots, elle lui sourit. Un sourire rassurant, mais presque charmeur. C'était beaucoup d'informations à la fois, mais il ne devait en garder qu'une seule : Elle serait là pour l'aider. Se hissant sur la pointe des pieds, elle vint lui offrir un léger baiser sur la joue sous le regard bienveillant de Grey. D'ailleurs celui-ci avait les paupières lourdes et semblait lutter pour ne pas s'endormir. Ainsi, quand Lison croisa son regard, elle se souvint qu'on avait besoin d'elle pour une certaine assemblée. S'affolant légèrement, elle revint vers son ami pour lui conseiller de se rendormir, qu'il avait besoin de sommeil. Ensuite elle expliqua à Cocoon qu'il fallait qu'ils aillent assister à cette réunion d'elfe, que ça lui permettrait de voir un peu comment se passait les grandes décisions. En effet, même si cela concernait plus les elfes que les orishas, il y aurait forcément des choses similaires et puis ils devront également faire un discours sur leur intervention.

C'est donc ainsi qu'ils partirent vers le centre du village elfique, là où se tenait la grande assemblée. Une centaine d'elfe se tenait là. Au centre de la foule, dans un petit kiosque suspendu dans les airs, se tenait le roi qui avait déjà commencé son discours. A genoux, devant lui, le chef du néo-gang vampire. Enaldus prononçait la sentence contre lui pour attentat contre les elfes. La foule acclamèrent sa décision. Puis, le roi appela Lison et Cocoon qui durent expliquer à tous, en résumé, comment ils étaient parvenus à maîtriser les vampires, ajoutant qu'il n'y aurait plus aucun danger. Et enfin pour clore l'assemblée, le roi des elfes annonça la nouvelle alliance entre leur deux peuples, qui fut accueillit avec plus ou moins d'enthousiasme selon les personnes. Une fois que tout fut réglé, Lison permit à Cocoon de rentrer chez lui. Elle ne tarda d'ailleurs pas à faire de même, s'assurant tout d'abord que Grey était bien rentrer à Megido avec les soins nécessaires dont il avait besoin.