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 [RP Libre] - Whodunit

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Siruu Belhades
~ Sorcier ~ Niveau III ~

~ Sorcier ~ Niveau III ~
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Siruu Belhades
Lun 12 Aoû 2024, 22:04

[RP Libre] - Whodunit 6hzh
Crédits : Katia Vecchio

Whodunit

La gargouille de pierre fixait solennellement les étudiants qui passaient devant elle. Un fin filet de pluie s’échappait de sa bouche. Les enfants aussi venaient au compte-gouttes. Comme l'eau dans sa gouttière, ils empruntaient la même direction. Il n’y avait qu’un seul endroit où ils pourraient vouloir se rendre à une heure si tardive. Ils étaient les acteurs principaux, appelés sur scène. Cette fois-ci, leur estrade serait une pièce nichée au bout des couloirs déserts, un lieu rarement foulé tant il était reconnu par son désordre. Dans la remise, il était facile de se perdre.

L’intérieur était grand, vieux et négligé — un peu comme monsieur Antirrhinum —. Ce professeur n’était pas sans qualités. Il avait un certain charme conventionnel et classique, celui d’un académicien qui ne cherchait pas à rivaliser avec le dynamisme ou le charisme d’enseignants plus excentriques. Les premières semaines, il était facile d'excuser sa timidité par son statut de remplaçant. Pourtant, les élèves avaient fini par comprendre qu’il n’était en rien mal à l’aise, et que son style de présentation austère était délibéré. S’ils étaient hauts en couleur, il serait gris, ou bien taupe. Cela ne l’empêchait pas d’aimer la discipline dans laquelle il était spécialisé. Cet homme était pris de passion pour l’Histoire, et particulièrement celle de Basphel. Il semblait connaître les moindres recoins de l’académie. Alors, bien qu’il n’ait pas pour habitude d’employer des méthodes pédagogiques non orthodoxes, il n’était pas entièrement surprenant qu’il ait proposé la remise comme lieu de rencontre. Non, ce qui interpellait vraiment, c’est qu’il ne soit pas à l’heure au rendez-vous malgré son habituelle ponctualité. Pire encore, il avait vraisemblablement omis de mentionner à Otoris qu’il avait invité d’autres personnes.

« Tu me fais une blague ? » - « Non, regarde. J’ai aussi reçu un mot. » Un minuscule parchemin, où était écrit peu ou prou le même message que celui qu’Otoris avait reçu, à la différence qu’elle n’avait pas eu droit à une carte griffonnée pour l'aider à se repérer. « J’ai demandé à le voir pour qu’il m’explique pourquoi ma dernière note était si mauvaise. » - « Mais ta note était excellente… » - « Je méritais plus, je n’ai fait aucune erreur. » Emilie se retourna, pour cacher son agacement. Elle détestait qu’on la considère comme une personne obnubilée par la réussite académique. Est-ce que c’était le cas ? Bien sûr que oui, mais c’était ses affaires, pas celles des autres, et elle préférait que les choses restent ainsi.

« Et toi ? » Les joues du garçon devenaient pivoine. « Oh euh, comme toi. » - « Tu mens. » Lui aussi, se prit d’intérêt pour le décor afin d’éviter d’avoir à faire face à son amie. La lueur des lampes à huile était suffisante pour dessiner les contours indéfinis de meubles couverts de draps poussiéreux. Ils lui rappelaient le grenier de la résidence familiale des Dantilleul, sur les terres du Lac Bleu. Pourtant, cet endroit était bien moins rangé. Entre les caisses d’objets perdus jamais réclamés, les vieux costumes de la troupe de théâtre et les plantes trop encombrantes pour le club de jardinage, on trouvait également des débris académiques accumulés au fil des décennies et empilés les uns sur les autres. « Oui… il a dit qu’il me ferait un cours privé sur… tu sais. » - « Kassä ? » Elle se retint de ricaner. En vérité, elle aimait bien qu’il se soit découvert cet intérêt plus intellectuel que le tricot. Elle ne l’admettrait jamais et s’en voulait de le penser, mais, voilà, il fallait bien reconnaître que, par le passé, elle l’avait trouvé simplet.

« Oh. Tu entends ça ? » Des pas. « Professeur ? » Non. Il s’agissait d’un autre élève, Samuel. Ils découvriraient bien vite que ce garçon aussi avait également reçu un mot, bien qu’il n’en connaisse pas l’origine. Ce ne serait pas le dernier à les rejoindre. Alors que les minutes s’étiraient en quarts d’heure, le comité des dindons de la farce gagnait en membres et il n’y avait toujours pas la moindre trace de monsieur Antirrhinum. « Melissandre ? C’est trop drôle. Toi aussi tu as reçu une invitation ? » Otoris avait reconnu le visage de l’humaine. Ils avaient travaillé ensemble, une fois. Cela faisait des lustres qu’il ne l’avait pas vue. Elle avait sans doute dû faire plus de progrès que lui. Il ne changeait pas. C’était sans doute son plus gros défaut, à en croire son clone. Il l’observait, caché dans la remise. Il n’avait pas été invité, lui : il ne l’était jamais. D’habitude, il ne suivait pas l’Original, mais, puisque ce dernier ne lui avait rien dit, il avait décidé de prendre sa piste. C’était rassurant, de voir que son frère n’avait pas de rendez-vous romantique secret.

744 mots. Bienvenue à la Murder Party !


[RP Libre] - Whodunit Ukjx
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Persée
~ Génie ~ Niveau II ~

~ Génie ~ Niveau II ~
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Persée
Mer 14 Aoû 2024, 20:00



Whodunit
Perséphone, avec un bout de Lorcán ; RUPD


☙ Lerion & Lauren Paley - Hide and Seek
Je suis officiellement rentrée dans une phase précoce de spooky october

La pluie ricochait sourdement sur les toits de l'école. Perséphone l'entendait ruisseler sur les fenêtres, son murmure plus distinct à présent qu'en journée. C'était là qu'elle préférait Basphel. À cette heure, on ne croisait dans les couloirs que les insomniaques désœuvrés et les Vampires profitant de leur vie nocturne. On y trouvait une paix qui n'était pas déplaisante pour qui fuyait et le bruit, et les autres. Mais ce n'était pas la solitude qui avait tiré la Sorcière hors de son lit. Après avoir noté le départ de Melissandre du dortoir, Perséphone s'était aussi vêtue dans le noir pour suivre les pas de l'Humaine. Elle n'avait aucun désir de la suivre, mais c'est dans ses pas qu'elle marcha. Ses pensées se tournaient vers quelqu'un d'autre.

Le rendez-vous était fixé à la remise, lieu vaguement connu des élèves pour servir de fourre-tout aux activités diverses et variées que l'école pourvoyait. L'inutile y côtoyait l'utile, le cassé tenait compagnie à l'oublié, le tout sous un voile de poussière. Perséphone s'arrêta après avoir ouvert la porte. Elle examina les éléments présents, les vivants et le reste, sans manifester la moindre émotion. Un pas en avant et la porte claqua dans son dos. Comme son arrivée avait attiré quelques regards, elle sortit de son silence. « Faust n'est pas là ? » Alors que les réponses s'unissaient sur une réponse décevante, son expression se referma sur une moue ennuyée. « C'est encore une soirée bizutage ? » Le charbon en avait organisé une pour accueillir comme il se doit le sang frais qui rejoignait leur département. Elle espérait ne pas avoir à gérer un crâne capricieux cette fois. Sa langue avait été douloureuse pendant plusieurs jours après leur différend.

Comme la porte se rouvrait pour laisser passer d'autres arrivants, elle se poussa sur le côté et choisit de se tenir à l'écart des discussions, préférant écouter leurs théories. Un peu nerveusement, elle vit les effectifs grossir et sa bulle d'isolement rétrécir en conséquence. Sa nervosité mua en agacement en voyant pénétrer un personnage haut en couleur qu'elle reconnut à sa taille haute et à la couleur indigo de son épiderme. Vêtu d'une combinaison fluide bleu canard parsemées d'yeux de paon, Lorcán souleva son masque d'oiseau et cilla en fixant tout le monde. « Pourquoi personne n'est déguisé ? » lâcha-t-il d'un ton réprobateur. « Ce n'est pas ici le concours du meilleur déguisement ? Ça devait être une pyjama party, comme celle que nous avions fait avec l'AAAP. » insista-t-il. « Manifestement, non. » intervint Perséphone. « Tu as dû te tromper. Ce doit être ailleurs. » Elle espérait qu'il s'en irait. « Ah, tu es là toi. » Il sortit son morceau de papier. « Non, ça dit bien la remise, ici. Les Sorciers, tous des menteurs. » lança-t-il à la cantonade.

Message I | 493 mots


Merci Jil  [RP Libre] - Whodunit 009 :
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Zeryel
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Zeryel
Mer 14 Aoû 2024, 20:00

[RP Libre] - Whodunit U392
Whodunit
Lorcán, avec un bout de Persy ; RUPD



Lorcán n'entra pas seul dans la remise. Avant de sortir de la salle de bain, Lorcán n'avait pas manqué de se parfumer, que les plus aveugles sachant se servir de leur odorat puissent savoir à qui ils avaient à faire. Ce parfum venait de Drosera et ses effluves boisées et douceâtres, un soupçon marécageuses, évoquait les nénuphars dans un étang comme on en trouvait au sein de la Forêt des Murmures. Pour faire simple, il ne sentait ni bon, ni mauvais, mais il y avait définitivement quelque chose d'intriguant qui flottait dans l'air, et c'était précisément son intention.

Sa déception, en découvrant la banalité de ses camarades en uniforme ou en vêtements d'un basique consternant, fut au delà de toute mesure. On lui avait vendu un évènement similaire à la Nocturne, cette nuit où les Basphéliens avaient été lâchés dans l'école, déguisés, pour s'attraper les uns les autres, et il se retrouvait avec ces miséreux au teint pâle. L'une d'entre eux, en particulier, était la définition même de la rabat-joie, une Sorcière plus proche de la plante verte que du chaos tant vénéré par les Mages noirs. Après l'avoir taquinée, il marcha jusqu'à se positionner derrière elle. Si ses souvenirs étaient bons, elle n'aimerait pas la suite. Ses mains s'abattirent sur les épaules de la violette et il lui adressa un sourire plein de dents alors qu'elle tournait la tête, les sourcils froncés. « Allons, détends-toi, je plaisantais ! » fit-il en commençant à la masser. « Ne me touche pas. » Comme il s'y attendait, la Sorcière s'esquiva et s'écarta de quelques pas, l'air buté. Les bras croisés, elle tourna la tête comme si ne plus le voir pouvait faire disparaître l'Alfar.

Apercevant Melissandre dans la masse, il lui adressa un clin d'œil. Celle-ci avait fort bien travaillé dernièrement. Ils n'en savouraient pas encore les fruits, mais l'attente ne ferait que rendre le résultat plus savoureux. « Bon alors, vous faites quoi ici ? C'est la réunion du club de fantômes ? » C'est que ça manquait d'ambiance. Le décor, lugubre et suranné, ne l'inspirait pas beaucoup. En quelques mots, il apprit les raisons de chacun. Inutile de dire qu'ils s'étaient tous fait bernés. Au moins, c'était lui le mieux habillé. S'ils devaient mourir ce soir et être découverts plus tard, il n'aurait pas honte.

Message I | 413 mots
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Ssyi'hæ
~ Eversha ~ Niveau I ~

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Ssyi'hæ
Mer 14 Aoû 2024, 20:35



Whodunit
Jezeṃiās ; RUPD



En catimini, Jezemias quitta les cuisines. Dans son dos, le sac refusa de jouer le jeu et les métaux s'entrechoquèrent bruyamment, le faisant frémir. Il se figea, à l'écoute d'un éventuel surveillant qui lui tomberait dessus pour le renvoyer dans son lit. Surtout, il ne voulait pas manquer le début du jeu. Comme chaque pas le rendait aussi discret qu'un pet en classe de bienséance, il s'arrêta, retira son haut et enveloppa à l'intérieur ses armes improvisées. Il y avait là divers types de couteaux, du couteau à pain au couteau à steak, en passant par des bâtonnets pointus en bois ainsi qu'une grosse fourchette avec deux dents, il avait rassemblé tout ce qui avait l'air digne de faire des ravages. Il ne pensait pas avoir besoin de tout ça, mais on ne savait jamais. Il aurait préféré s'équiper en Enfer mais n'avait pas eu le temps.

Rebalançant son sac sur son dos nu, le Démon sautilla jusqu'au couloir qu'il longea. Avant d'ouvrir la porte, il sélectionna sa grosse fourchette, puis envoya son pied frapper la porte pour faire une entrée fracassante parmi ses adversaires. « Sacredouille, nom d'un fils de #!&% ! » glapit-il en se tenant le pied, bondissant sur place sur l'autre. Ses orteils écrasés sur la porte - toujours fermée - pulsaient d'une douleur vive qui lui arracha un rire saccadé. Au bout d'une bonne minute à fumer quelques insultes de son répertoire, il essuya ses larmes et ouvrit la porte de façon plus conventionnelle. « Hein ? » Ahuri, il fixa les autres, se demandant pourquoi personne n'était armé, et surtout, où exactement étaient les condamnés à mort qu'ils devaient pourchasser et décimer. Quand on lui avait appris que Basphel avait prévu des dispositifs pour canaliser les pulsions des élèves comme lui, il s'était inscrit sur le champ. S'en prendre à des condamnés n'était pas l'idéal, mais il avait prévu de se montrer créatif dans la torture pour rendre ça plus divertissant. Dès qu'il avait reçu l'invitation à cette chasse aux prisonniers, il n'avait plus tenu en place. Combien en tuerait-il ? Connaîtrait-il les autres élèves en compétition ? Quelle serait la récompense exactement ? Auraient-ils le droit de s'entretuer ?

Mais la vraie question, c'était pourquoi personne n'était prêt pour la traque ? « C'est quoi c'bordel ? Vous attendez quoi pour vous préparer ? Où sont les prisonniers ? Et j'croyais que la remise serait réaménagée. On va se marcher dessus là, regarde. » Il le démontra en tendant le bras et en bousculant la personne la plus proche. « Bon, mais magnez-vous. J'vais pisser moi en attendant. Je reviens. » Il fit volte-face et saisit la poignée. Elle refusa de s'actionner. « Que... » Il n'était quand même pas si faible, si ? « Elle commence à m'emmerder cette porte. » grommela-t-il. « Bon, allez, c'est pas grave. » Il abandonna et se dirigea près d'un meuble. Ignorant les autres, il posa sur le drap qui couvrait le meuble sa grosse fourchette - ou sa petite fourche, au choix - et tritura son pantalon. Peu après, il se soulageait en soupirant contre le meuble.

Message I | 538 mots

Je précise pour ceux qui ont l'esprit mal placé (Kyra, pour ne pas la nommer), qu'il fait pipi, et pas autre chose. Franchement, ces Déchus.


[RP Libre] - Whodunit 90xy
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Zachary Etheirys
~ Lyrienn ~ Niveau I ~

~ Lyrienn ~ Niveau I ~
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◈ Âme(s) Soeur(s) : Sûrement une femme qui gagnera à la loterie
◈ Activité : S'amuser à Basphel
Zachary Etheirys
Jeu 15 Aoû 2024, 11:32


Whodunit

En arrivant près de la remise, Zachary était dans un bien triste état. Sa veste mal repassée et sa cravate de travers témoignaient de son départ en trombe. Une goutte de sueur perlait à son front alors qu'il traversait le couloir hâtivement, persuadé que chaque seconde passée à attendre, pour le Professeur, signifiait une sanction plus lourde contre lui. L'élève avait reçu une lettre de convocation du Professeur Antirrhinum, qui enseignait l'une des matières les plus inutiles qui existent, selon le blondinet. Ce dernier n'indiquait aucun motif particulier à la convocation, mais transmettait un sentiment d'urgence qui n'annonçait rien de bon. Zachary payait une élève de Craie pour faire ses devoirs à sa place, et il avait peur d'être démasqué. Revenant d'une suspension d'un mois, il craignait que ce faux pas lui coûte sa place définitive à l'école.

D'un pas rapide, Zachary s'avança vers la porte de la remise —un endroit bien curieux pour lui faire des remontrances, d'ailleurs, mais cette pensée ne lui avait pas traversé l'esprit tant il craignait pour sa place. Il la poussa des deux mains, d'une façon dramatique, et essuya son front avec sa manchette déboutonnée. « Monsieur, je…  » Le blond avait préparé un discours larmoyant d'excuses sur le chemin et était prêt à le débiter. Mais quand il releva la tête, la confusion s'empara de lui. Une floppée d'élèves discutait en petits groupes, tandis que d'autres s'isolaient ou exploraient la remise. Ils semblaient attendre quelque chose. Soudainement, Zachary se prit la tête dans les mains et éclata de rire. La pression retomba et rendit son rire incontrôlable. Incapable de parler, ayant du mal à respirer, il s'adossa contre un miroir poussiéreux. Un nuage de particules s'envola sous son impulsion et le fit tousser bruyamment.

« Evidemment ! Il fallait que ça soit encore une mauvaise blague. Bordel.  » Conscient de son accoutrement peu flatteur, le blond se retourna en ignorant les autres et s'apprêta à sortir, mais la poignée de la porte ne broncha pas. Alors, il tira plus fort, et encore plus fort, jusqu'à mettre ses deux pieds sur la porte pour tirer de tout son poids. Puis, la poignée lâcha et il s'effondra parterre. Un autre nuage de poussière se souleva et le fit tousser encore plus fort. Quelques élèves laissèrent échapper des rires. Zachary fut sonné un instant, mais se reprit. Il en allait de sa réputation.

L'élève se releva d'une traite et épousseta sa veste en levant le menton. Il ramassa la poignée et la fourra dans sa poche. « Bon, il semblerait que je ne maîtrise pas ma force. » Il parla à personne en particulier. Les visages des étudiants les plus proches lui étaient familiers, mais le blond ne parvenait pas à tous les replacer. Cela importait peu, de toute façon. Ils étaient tous piégés et Zachary s'était joint au jeu : aucune marche arrière n'était possible et c'était hors de son contrôle —alors autant ne pas trop s'en faire. Il s'avança pour chercher un endroit où se poser, quand une odeur infâme d'urine lui donna la nausée. « Qui a pissé ici, bordel ? » Tonna-t-il. L'odeur était trop forte pour que le méfait ait été accompli avant cette réunion nocturne.

« Pfff… » Il alla s'asseoir sur le dos d'un piano, à l'opposé de la pièce. Cette école était vraiment remplie de guignols. Le pire, c'était qu'il avait envie d'aller aux toilettes, lui aussi. Mais pas seulement pour une petite commission. Il avait intérêt à sortir de là assez vite. Quelques secondes après s'être posé, Zachary se releva d'impatience et se dirigea vers l'arrière de la remise. « Attention », avertit-il. Sans attendre, le blond entreprit de retirer tous les draps des meubles, les balançant derrière lui, et tant pis s'ils tombaient sur la tête de quelqu'un. La réponse se trouvait peut être sous l'un d'eux.

Message I
689 mots
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Claer
~ Lyrienn ~ Niveau I ~

~ Lyrienn ~ Niveau I ~
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Claer
Jeu 15 Aoû 2024, 11:49


Image par Yueko & Yueko.
Murder Party
Ouai je suis une thug
Marie-Jane

Marie-Jane poussa doucement la porte de la remise. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle remarqua qu’une foule – c’était peut-être un peu exagéré, mais un petit groupuscule, et bien plus conséquent que ce qu’elle avait imaginé – se trouvait déjà sur les lieux. Le professeur Antirrhinum avait donc trouvé d’autres volontaires pour ranger cette pièce abandonnée. Anxieux, l’enseignant avait demandé à la Lyrienne si elle accepterait de faire cette corvée, en échange d’une valorisation sur son bulletin scolaire. Une sorte d’activité de club, en somme. La Rose avait accepté, non pas pour l’avantage, mais pour le simple plaisir de pouvoir rendre service, et avoir la sensation du devoir accompli.

La rose sonda les visages, surprise de constater que l’adulte n’était pas encore arrivé. Elle reconnu la bouille d’Otoris. Elle ne lui avait pas souvent parlé mais, une fois, elle avait demandé au club de tricot de lui préparer des petits pulls mignons pour les pots de ses plantes. Il y en avait eu de toutes les tailles, et ça avait demandé un certain temps de travail, considérant son impressionnante collection. Marie-Jane avait été ravie du résultat. On lui en avait fait de toutes les couleurs, avec des formes parfois rigolotes, ou des visages adorables qui la faisaient sourire à chaque fois qu’elle posait les yeux dessus. C’était lors de cette occasion qu’elle avait pu parler avec le mage bleu. Rassurée de voir un visage un peu familier, elle décida d’aller l’aborder. « Bonjour. » fit-elle timidement, souriant au duo. « On va avoir du travail, n’est ce pas ? » fit-elle tout en donnant un regard circulaire sur la pièce recouvertes de silhouettes rendues spectrales par les draps blancs. L’endroit était un peu terrifiant. La Rose songeant qu’elle aurait aimé voir Pieris, pour qu’ils puissent affronter l’obscurité ensemble, comme ils l’avaient fait lors de la soirée organisée par l’AAAP.

La peureuse se retourna vers l’exubérant personnage qui venait de faire son entrée. Lorcán, lui semblait-il se souvenir. Elle observa sa tenue, pour le moins originale. Un déguisement ? Elle n’avait pas entendu parler de cette consigne. Monsieur Antirrhinum avait-il piégé l’adolescent pour le convaincre de venir ranger la réserve ? Pour sa part – et visiblement le reste de leur équipe – elle n’avait pas été prévenue : elle était venue avec un simple pantalon de toile brune et une chemise verte en coton, confortable pour bouger. La fille aux cheveux colorés se retourna vers ses camarades. « Vous allez bien ? » s’enquit-elle.

Cette fois, lorsque la porte se rouvrit, Marie-Jane sursauta, et son cœur tambourina dans sa poitrine – elle était trop loin de la porte pour avoir entendu le premier coup, annonçant l’arrivée du démon. Avec des yeux comme des billes, apeurée, elle observa le crassouillon se plaindre puis s’éloigner pour aller vider sa vessie. Elle fit de même avec le manège du blond, qui aggrava la situation, cassant la poignée. Le cœur battant, comme sans doute tous ceux qui avaient remarqué le problème, elle s’approcha de la porte et tira dessus. Le battant ne bougea pas d’un millimètre. Le teint blême, elle se tourna vers ses camarades. « La porte… Elle ne s’ouvre plus… » Essayant de ne pas céder à la panique, la rose tapota doucement sur la porte. « Est ce qu'il y a quelqu'un ?» appela-t-elle, essayant d'attirer l'attention de quelqu'un de l'autre côté. « Pouvez-vous nous ouvrir ? Nous sommes coincés.»
511 mots
Si quelqu'un d'autre rentre après, vous pouvez dire que ça fait tomber MJ.
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Adriæn Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
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Adriæn Kælaria
Jeu 15 Aoû 2024, 13:00

[RP Libre] - Whodunit 5l2x
Image par Minhua Fang
WHODUNIT



« Hum… » Sympan décala son œil de sa loupe. Comme il se doutait qu’il risquait de se faire tuer par un Dastan enragé s’il restait chez Lucius, il était rapidement retourné à Basphel. Au passage, il avait confié quelques produits à Adriæn. Ce dernier nourrissait des desseins de plus en plus précis envers sa jumelle et le scientifique ne voyait pas bien pourquoi il tenterait de stopper l’Ondin. Il pensait, au contraire, que s’il réussissait à la mettre enceinte, leur enfant serait une vraie perle au milieu de l’océan. Il n’avait pas demandé s’il pourrait l’étudier, jugeant que c’était bien trop tôt, mais comptait le faire un jour ou l’autre, à la manière dont il étudiait déjà Johannês. Il avait repéré chez le faux Magicien quelques comportements suspects qui laissaient penser qu’inconsciemment son corps avait bien pris acte des abus qu’il subissait. Là encore, il n’avait pas l’intention d’intervenir. Pieris savait, lui aussi, mais le regard d’Adriæn avait suffi à le dissuader de parler. Cela dit, depuis que Ræn était dans leur chambre, les agressions et viols avaient cessé. Parfois, l’Ygdralfar se demandait s’il n’avait pas été placé là exprès. Au début, Adriæn et Ræn s’entendaient bien. Ce n’était plus le cas. Sympan comptait donc les points, pariant avec lui-même sur celui qui finirait par bouffer l’autre. La frustration du blanc était parfois palpable. Les nuits qui avaient précédé Boraür, il avait fixé Johannês depuis son lit durant des heures.

« Qu’est-ce que tu fais là ? » La voix de Pieris était reconnaissable entre toutes. Sympan, à quatre pattes par terre, leva le nez vers lui. Il remonta doucement son kimono pour arriver à son visage féminin. « Je me change les idées. » se justifia le scientifique, tout en lui montrant un cheveux coincé entre son pouce et son index. « Des étudiants se dirigent doit vers la remise à l’heure actuelle. J’ai décidé de collectionner des morceaux d’eux. On ne sait jamais… des fois qu’ils y disparaîtraient pour toujours. » Il ricana. « Moui. » fit le Vampire, pas intéressé. « Tu sais quand est-ce que Johannês revient à Basphel ? » Une moue contrariée venait de se dessiner sur le visage du brun. Leur chambre s’était considérablement vidée ces derniers temps. Il n’était plus que deux. Tous les jours, Pieris dormait dans le lit de Johannês et se roulait dans les vêtements que le faux Magiciens avait laissés. Parfois, il fixait le plafond en réclamant le sang du concerné, la déprime bordant son regard. « Pas plus que la dernière fois que tu m’as posé la question, il y a quatre heures. » lui répondit Sympan qui trouvait que l’air mélancolique lui allait bien. « Tu n’as qu’à lui écrire… Maintenant, excuse-moi mais je dois aller dans la fameuse remise. J’y ai des échantillons à récolter. » Ni une ni deux, il rangea son matériel, se releva et fila sans demander son reste.

Quand il arriva dans ladite remise, il nota que la poignée côté intérieur était cassée et que ça sentait l’urine. Il ferma la porte – pour que personne ne pût sortir – et sourit à Marie-Jane en articulant un « Oups, désolé. » avant de s’approcher de la scène du crime. Il se baissa. Là, il trempa son index dans le liquide, le porta sous son nez, le goûta puis fit une drôle de tête. « Je pense qu’il va falloir arrêter de consommer trop de sucre. Le régime végétal est le plus adapté si on veut vivre longtemps. » dit-il, simplement. « Enfin… Est-ce que tout le monde doit vivre longtemps ? C’est une autre question… » rajouta-t-il, avant de sortir un flacon et un coton-tige d’une des nombreuses poches qui composaient sa tenue.

624 mots



[RP Libre] - Whodunit 4p2e
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Zachary Etheirys
~ Lyrienn ~ Niveau I ~

~ Lyrienn ~ Niveau I ~
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◈ Activité : S'amuser à Basphel
Zachary Etheirys
Jeu 15 Aoû 2024, 16:30


Whodunit

Kat gémissait faiblement, caché dans l’embrasure d’une penderie remplie de babioles et de vieux uniformes. Il écoutait le groupe d’élèves qui grossissait de minute en minute. Il entendait des voix aigües et des voix graves d’adultes. Il y avait donc des Grands dans ce test. Le petit Lyrienn était complètement désorienté. Il s’était retrouvé catapulté dans une marmite de cultures, l’école où les élèves du monde entier se rassemblaient pour s’instruire. Et on le remuait dedans, encore et encore, alors qu’il tentait de rester à flots. Avant d’y arriver, le roux n’avait jamais rencontré de personnes issues d’autres races que les Lyrienns et les Ygdraë. Et maintenant, il observait ces vies étrangères se dérouler sous ses yeux ébahis, comme une fourmilière dont il ne connaissait pas les codes.

Pour le rassurer, les délégués du département de l’Etain l’avaient accueilli chaleureusement. L’élève était convaincu qu’ils seraient prêts à l’aider et à le rassurer dans les moments difficiles. Cette pensée lui était douce comme un doudou. Et à côté de cela, il avait découvert un grand club de jardinage où des élèves Orines, Ydgraë et d’autres cultivaient des plantes du monde entier. Il était fasciné, impressionné, apeuré, mélancolique, toutes ces émotions se bousculaient dans son esprit et faisaient monter une tension qui culminait en ce moment-même.

Puis, cet événement fatidique était venu. Un Professeur qu’il ne connaissait pas encore lui avait envoyé une invitation à faire ses preuves dans un test de compétences de bienvenue. *C'est mon moment !!* s'était-il dit en serrant le poing. Désireux d’être un bon garçon et d’être reconnu par ses pairs, il avait mis son plus beau ensemble —le seul qui était repassé, et l’avait même assorti d’un nœud papillon où quelques brindilles s’étaient coincées. Mais sa surprise, en arrivant dans une remise sombre et vide, avait emporté toute sa confiance en lui tel un blizzard. Comme un renard en territoire inconnu, il avait inspecté la pièce sous toutes les coutures. Et quand le deuxième invité ouvrit la porte, il avait bondi dans la penderie pour se cacher. Il avait eu vent d’événements parfois dangereux que l’école organisait ; et si ce test en faisait partie ? Kat s’était roulé en boule et ne bougeait plus, tentant tant bien que mal de contrôler sa respiration en poussant de petits gémissements.

La penderie étant cachée sous un drap, il ne voyait rien mais ouvrait grand ses oreilles pour deviner ce qu’il se passait. Des élèves s’inquiétaient, d’autres tentaient de sortir mais il apprit que la porte était coincée de l’intérieur. Puis, quelqu’un avait fait pipi non loin de lui, et un autre retira abruptement le drap qui constituait une protection de la cachette de Kat. Il réprima un cri de surprise mais sursauta si fort qu’il se cogna contre la porte. Elle s’ouvrit lentement et il demeura figé comme une statue, persuadé que s’il bougeait d’un poil, tous les élèves se tourneraient vers lui et le jugeraient. *Personne me voit... personne... non non non.*

Message I
Kat s'est figé. Donc si le 1er élève pétrifié est découvert dans le prochain post, ça peut être drôle qu'il soit pris pour une seconde victime xD (ou si quelqu'un veut l'embêter, c'est possible aussi)
481 mots
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Élise Iranor
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Élise Iranor
Jeu 15 Aoû 2024, 17:10


Illustration - Brandon Hix

Whodunit


Tournant la tête vers la fenêtre au son de tintements brutaux des gouttes contre les vitres, les toits donnaient maintenant la sensation d'être des cascades, comme un mauvais présage. C'en était presque grisant. L'on distinguait d'autres tours, puisqu'elle se trouvait dans l'une des parties les plus hautes de Basphel, mais vraiment camouflées et en se basant sur ses souvenirs erratiques. C'était un temps à mourir d'ennui, même devant un excellent livre ; c'est la raison pour laquelle elle avait prit la décision de venir dans la remise. Juvelian avait reçu un mot, plus tôt dans la matinée, reposant sur son oreiller au retour d'une sortie du dortoir et lui donnant rendez-vous dans la remise, sans plus d'explications, si ce n'est qu'elle saurait sur place. Plusieurs options se présentait, comme l'ignorer, mais sa curiosité l'emportait et sans risques, comment se démarquerait-elle ? Serait-ce un amoureux secret ? Le garçon sur le pont ? Non, c'était absurde. Certainement une mauvaise plaisanteries des filles ... Peut-être une tentative de bizutage ? Dans ce cas, mieux valait s'y rendre pour voir la tête de ces bécasses ; le moment serait aussi désagréable que sa vengeance serait douce. Pourtant, lorsque la porte fût passée, elle compris qu'il n'en était rien.

Je vois que quelqu'un organise quelque chose, ici. Vous savez de quoi il en retourne ?

Une réunion secrète d'étudiants élitistes ? Un cours particulier d'un énième professeurs excentrique ? Son regard passait sur chacune des personnes présentes. Un d'entre eux captivait son attention.

Lui.

Une colère sourde montait. Juvelian s'était promis de lui arracher les yeux, elle ne l'avait pas oublié. Comment cela se faisait-il qu'ils étudiaient dans le même école et qu'il ne l'eut jamais croisé ? Le monde n'était pas trop petit, pour tout le monde. Son cerveau eu un moment dans le néant, après ce qu'il venait de se produire, ses sentiments négatifs ne laissant place qu'au dégoût. Ces Ygdraë étaient anormaux, de véritables chiens bons à sentir la pisse des autres pour se distinguer !

Ce qui est certain, c'est que goûter à la merde d'autrui ne te fera pas vivre vieux ! siffla-t-elle.

Peut-être n'aurait-elle pas besoin de se salir les mains, quelqu'un d'autre allait achever cette pauvre bête le moment venu juste en pissant au détour d'une rue, le faisant crever comme une crotte. Le fait que la porte ne s'ouvrait pas de l'intérieur ne paru pas la heurter de suite ; comme si depuis l'épreuve du labyrinthe, être coincée dans des endroits sans ouvertures n'avait pas d'importance. Un frisson lui parcourut l'échine, à ce souvenir ; ça, c'était terrifiant. Elle observait le garçon qui s'était arrêté de respirer d'un air las.

Pourquoi vous êtes tous si nerveux ? Si c'est une blague ou que sais-je, il y a une sortie, autrement, le responsable de ce bazar ne pourrait pas s'amuser.

Post I - 473 mots


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Maximilien Eraël
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Maximilien Eraël
Ven 16 Aoû 2024, 00:16


Whodunit


Melissandre s'était attardée le plus longtemps possible, profitant d'un devoir important à rendre pour justifier son coucher tardif, prenant de nombreuses notes à la faible lueur d'une chandelle. Un regard sur une montre posée sur son bureau, puis elle avait refermé ses livres, les laissant en vrac sur son bureau et, après quelques instants à s'attarder sur les différentes Mages qui se trouvaient dans sa chambre, s'assurant ne pas les avoir réveillés, elle glissa un crayon dans la poche de son sarouel — son vêtement fétiche quand elle veillait le soir, avec un haut ample typiquement Humain — et quitta la pièce, refermant la porte en silence derrière elle. A cette heure avancée, il n'y avait pas grand monde dans les couloirs, c'était une bonne chose. Elle avait appris à avoir une figure de façade, néanmoins elle n'était jamais très à l'aise lorsqu'il y avait du monde. C'était assez courant ainsi qu'elle s'attarde dans les couloirs de l'école après le coucher du soleil, y trouvant une certaine forme de tranquillité. Ce qui l'était moins, c'était qu'elle soit surveillée lors de ses sorties, mais ça, elle n'en avait pas conscience tandis qu'elle traversait à pas vif les couloirs de l'école. Ses pas la menèrent jusqu'à la remise. Une véritable caverne d'Al'a Bihbi, que cette pièce. Moins glamour et rutilante que celle du conte cependant.

Lorsqu'elle poussa la porte sur ses gonds, elle eut la surprise de voir qu'elle n'était absolument pas seule, en plus de l'absence de Maya. « Elle s'est foutue de ta gueule. » - « Pas étonnant, vu les pimbêches qu'on trouve chez les Puff-puff gueurles. Elles ont dû lui monter le bourrichon. » - « Elle va payer ça. ». En écho à leurs commentaires, Melissandre serra les poings comme elle fronça les sourcils. Ce fut la voix d'un garçon l'interpellant qui la sortie de ses sombres pensées. Elle détailla l'adolescent quelques secondes. Il la connaissait. Cela voulait dire qu'elle le connaissait également. Et, en effet, sa tête lui était familière. Néanmoins, elle était incapable de le resituer, donc de le nommer. « Oui, c'est drôle qu'on se retrouve ici, depuis le temps. » répondit-elle en faisant travailler ses méninges pour retrouver l'identité du garçon. La porte claqua dans son dos, détournant l'attention de tout le monde, y compris celle du blondinet à son grand bonheur. Elle tourna elle aussi le visage pour découvrir le nouvel arrivé, espérant qu'il s'agisse de sa clone. Malheureusement, non. Elle fixa la Sorcière, sourcils froncés, les pensées amères qu'elle nourrissait envers elle se déversant en silence dans son esprit sous leurs injures et leurs menaces. « Non, navrée pour toi. » siffla-t-elle. Elle pensait réellement que la Kaa était partie en catimini pour retrouver son Démon en cachette ? Elle avait moins confiance en lui qu'elle ne l'affirmait, assurément. Une idée germa, qui se manifesta en un rictus malin sur la commissure de ses lèvres. Un nouvel individu s'invita à la fête. À nouveau, quelqu'un qu'elle connaissait. Malgré le clin d'œil complice, elle fut incapable de lui rendre la pareille. Un sentiment d'effroi s'invitait en elle. Elle se perdit alors dans ses pensées, prenant à peine conscience des arrivées qui suivirent. Maya ne viendrait jamais. Avait-elle été flouée ? Était-elle celle qui avait monté le coup ? Quel était le but ? L'humilier ? La défier ? La violenter ? Etaient-ils tous seulement réels ? N'étaient-ils pas en réalité de simples illusions destinées à détourner son attention dans un but plus malveillant ? Elle déglutit violemment. Elle avait besoin d'air. Or, la remise en manquait, surtout avec le monde qu'il y avait — à moins qu'elle ne se l'imagine ? Après tout, s'ils n'étaient tous qu'illusions, elle était la seule présente à respirer l'air saturé de poussière.
©gotheim pour epicode


Post I | Mots 627 (bon bah comme j'imaginais, elle a freeze xD)


We were never welcome here ~ Night time or morning time, we're going strong

Don't you tell me what you think that I can be

[RP Libre] - Whodunit 3881576816 Vous avez deux nouveaux messages [RP Libre] - Whodunit 3881576816 :


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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Dim 18 Aoû 2024, 12:10



Whodunit



« Rose-Abelle,

On aimerait que tu te joignes à nous dans notre fanclub de L’Amoureux. Comme tu es sa sœur, on espère que tu pourras nous en dire plus sur sa relation avec Dastan Belegad. Est-ce qu’ils se sont déjà faits des bisous ? Cléo dit que oui mais je ne suis pas sûre. Dorphéa dit qu’elle a la preuve qu’ils sont allés plus loin. Tu crois que ton frère n’aime que les hommes ? Ce n’est pas mal vu chez les Sorciers ? Il ne risque pas d’être décapité ou castré ? Et toi ? Tu risques de ne pas trouver de mari si ton frère est homosexuel, non ? T’es peut-être homosexuelle toi-même, il parait que c’est génétique. Tu peux nous en parler tu sais ! On sera là pour t’écouter. Et si tu peux ramener un objet qui appartient à Érasme, ça nous ferait plaisir. Par contre, nous on n’est pas homosexuelles donc n’essaye pas de nous faire des bisous.

Rendez-vous dans la remise. On t’a fait un plan pour que tu trouves laquelle.

Droseraë. »

Le papier se froissa dans ma main. Mes doigts blanchirent sous la pression et je restai un instant immobile avec l’impression de bouillir intérieurement. Après le bal du Vicomte Halloy, j’avais entendu plusieurs Magiciens parler de L’Amoureux. J’avais rapidement compris qu’il s’agissait d’Érasme. Selon eux, il était amoureux transi de Dastan Belegad. Chez les Sorciers, une telle rumeur n’aurait jamais pu circuler. Elle ne circulait d'ailleurs pas, parce que les Mages Noirs n’avaient pas à cœur de répandre des mensonges grivois et éhontés. L’Amoureux. C’était un moyen de parler de lui sans le nommer. Je soupirai et séparai la lettre du plan. J’avais envie de réduire les deux parchemins en charpie. De quel droit cette Droseraë se permettait-elle de me parler ainsi ? De quel droit se permettait-elle de salir le nom de mon frère ? J’en tremblais de colère. Elles ne perdaient rien pour attendre.

Après avoir enfilé un gilet, je me dirigeai à pas résolus vers la destination. J’avais pris un ciseau avec moi, dans le cas où les choses dégénéreraient. Si elles ne me présentaient pas leurs excuses immédiatement, elles pourraient sécher leurs larmes avec leurs cheveux tombés au sol. Arrivée devant la porte, j’en poussai le battant. Mon regard scruta la pièce, à la recherche d’une fille pouvant s’appeler Droseraë. Ils étaient plus nombreux que ce que j’aurais cru. Mes yeux tombèrent sur Lorcán. Je l’analysai avant de scruter les autres. « Vous n’êtes pas le fanclub de L’Amoureux, n’est-ce pas ? » demandai-je, déjà convaincue que ce n’était pas le cas. Je soupirai. Cette plaisanterie, si c’en était une, ne m’amusait pas le moins du monde. « Mon frère a tué l’Impératrice des Deux Rives ! C’est un grand Sorcier et personne n’a la droit de salir son nom ! » déclarai-je. « Il n’est pas amoureux de ce Dastan je ne sais pas quoi. Il préfère les filles, comme tout garçon normalement constitué ! » Qu’ils le sussent.

502 mots

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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Dim 18 Aoû 2024, 16:48



Unknown

Whodunit

En groupe | Alcide


RP précédent : Le bal du Vicomte Halloy.
RP liés : L'énigme ; Le temps des dragons.


Avec une habitude qui rode les gestes, Alcide réunissait quelques affaires. La lettre que Rose-Abelle lui avait envoyé n’était pas claire. Il ignorait s’ils partaient pour l’une de leurs aventures d’antan – au fil des mois, elle avait semblé de moins en moins encline à leurs jeux, mais peut-être que l’envie était revenue ? qu’elle avait découvert dans la remise un passage secret comme celui qu’ils avaient autrefois trouvé dans un livre de contes ? – ou si elle voulait juste lui parler. Et si c’était le cas, de quoi ? Il glissa le talisman de dragon censé lui porter chance dans la petite poche avant de son sac à dos. Au bal du Vicomte Halloy, après avoir quitté le buffet et traversé la salle de bal, il l’avait aperçue dans les jardins, lorsqu’il cherchait ses amis. Il avait hésité à aller la voir, mais Haru et Makoto l’avaient hélé, et il n’avait pas eu le courage de s’approcher d’elle. Il ne savait pas trop pourquoi. Tout était bizarre, entre eux, depuis un moment, encore plus depuis ce rêve, depuis cette étreinte qui ricochait parfois dans sa tête. Et depuis que Sympan passait son temps à lâcher des sous-entendus à leur égard. Il avait du mal à savoir si elle n’était qu’une amie, s’il y avait autre chose, ou si elle devenait peu à peu une inconnue. Alors son mot l’avait frappé en plein cœur et il n’avait même pas hésité. Que ce fût pour une aventure ou pour discuter, il était prêt à tout pour la retrouver.

Muni de son matériel de survie – petit couteau, pansements, bandages, barres de céréales, pommes, gourde d’eau, dernier volume du Conte de Lieugro, aiguille, fil, jumelles, crayon, papier, et tout un fatras d’autres objets plus ou moins utiles –, il emprunta le chemin de la remise. Ses pas le conduisirent jusqu’à une porte close. Troublé, son cœur tambourinant à ses oreilles, il n’entendit pas les voix qui s’entremêlaient derrière. Il enroula des doigts fébriles autour de la poignée et poussa.

Dans l’encadrement de la porte, il se figea. À moins que Rose-Abelle n’eût oublié de mentionner qu’elle le conviait à une fête – ou une réunion, puisque seul Lorcán semblait déguisé –, il ne comprenait pas pourquoi il y avait tant de monde. L’odeur de renfermé et de poussière de la pièce crépitait du parfum aigre de l’urine. Son nez se retroussa. Juste devant lui, de dos, se tenait son amie. La colère gainait sa silhouette, et elle n’eut pas besoin de prononcer le nom de celui dont elle parlait pour qu’il le devinât. Il n’y avait qu’une seule personne à qui elle tenait autant et qui aimait Dastan Belegad. Il fit un pas vers elle, laissant la porte retomber derrière lui. « Rosa… » Il voulut tendre la main, la toucher, mais il hésita. Il suspendit son geste à mi-chemin. « Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi tu m’as demandé de venir ? » Il jeta un regard circulaire autour d’eux. Ses iris croisèrent plusieurs prunelles connues, et s’accrochèrent à une paire qui le troubla quelques secondes. C’était Perséphone, la fille dont on disait qu’elle ressemblait à Ezémone. Il se détourna. « Tu voulais parler d’Érasme à tout le monde ? » L’hypothèse lui paraissait peu probable. Elle n’était pas du genre à étaler sa vie en public – et encore moins ce qui concernait les Mages Noirs.



Message I – 562 mots

Alcide a pris avec lui un talisman de dragon (il est dans son sac). Il croit qu'il lui apporte de la chance. En fait, il s'agit de ce gain : "un talisman de dragon qui assure à son porteur la méchanceté". Donc vous pouvez y aller [RP Libre] - Whodunit 1628




[RP Libre] - Whodunit 1628 :


[RP Libre] - Whodunit 2289842337 :
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Aubépine Percefeuille
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Aubépine Percefeuille
Dim 18 Aoû 2024, 18:15


Whodunit
Aubépine



L'écho des petits pas pressés d’Aubépine se mêlait au clapotis de la pluie battant sur les vitres du couloir. Elle se retint de vérifier pour la énième fois sa montre à gousset ; elle se savait déjà en retard et fixer les aiguilles ne les ferait pas revenir en arrière.
Il lui avait d’abord fallu attendre, immobile dans son lit, que Mélissandre ne s’éclipse de leur chambre, pile à l’heure où elle avait prévu de faire de même. C’était louche, mais la Magicienne n’avait pas eu le temps de s’appesantir sur la question. Une fois certaine que la respiration – ou les ronflements, concernant Muscarine - de ses colocataires était régulière, elle s’était glissée hors de ses couvertures. Philomène avait ouvert un œil jaune. « Je vais aux toilettes... » lui avait murmurée l’adolescente d’une voix ensommeillée. Il n’était pas question que le hibou ne la suive ; elle n’approuverait pas du tout l’entreprise d’Aubépine. Une fois la vigilance du volatile endormie, elle s’était élancée dans les couloirs de l’école, l’excitation faisant battre le sang à ses tempes.

Le contenu du mot qu’elle avait trouvé sous son oreiller ce matin-même tournait en boucle dans sa tête. Les lettres étaient imprimées sur sa rétine tant elle l’avait lu et relu.


« Ce soir. Dans la remise. Je t’apprendrai tout ce qu’il y a à savoir sur la Magie Noire. Viens seule. »

Qui pouvait bien en être l’auteur ? La jeune fille avait passé en revue les Sorciers qu’elle avait eu l’occasion d’approcher. Il n’y en avait pas tant que ça. Au fur et à mesure de ses élucubrations, ses joues se pigmentaient de rouge. Léonidas avait-il tant apprécié leur conversation lors de leur session maquillage qu’il avait décidé de la voir dans le dos de sa fiancée ? Ça remontait à des mois, pendant lesquels il n’avait jamais cherché à la recontacter… et elle l’avait vu embrasser Muscarine à Boraür. Alors, était-ce plutôt Eutropius, qui aurait interprété les gestes de la Magicienne pendant le bal du Vicomte comme des avances ? Muscarine était restée dans leur chambre, ce ne devait donc pas être elle. En tout cas, quelle que soit la personne qui lui avait laissé cette lettre, elle considérait la Mage Blanche comme étant digne de goûter aux délices des arts occultes et interdits. Le moment qu’elle attendait depuis toute petite arrivait enfin.

L’ambiance de l’école lui paraissait plus lugubre qu’à son habitude. Ce n’était pas la première fois qu’elle s’y aventurait à la nuit tombée, mais en général Phil l’accompagnait. Étrangement, personne ne croisa son chemin. Chaque bruit faisait sursauter la petite Magicienne, couvrant son épiderme de chair de poule. La remise n’était plus très loin. Se figeant au fond du couloir qui s’arrêtait sur un escalier, la jeune fille contempla nerveusement l’obscurité dans lequel il s’enfonçait. Il lui semblait que les ombres se mouvaient tout au fond, remontant en ondulant sur les murs comme des mains avides et voraces, des griffes sombres qui essaieraient de l’attraper par les chevilles dès qu’elle poserait un pied sur la première marche. Elle déglutit, se frottant les bras pour lisser ses frissons. Si elle faisait marche arrière maintenant, autant s’inscrire tout de suite aux Palais de Coelya, se marier à un Magicien ennuyeux à mourir et finir sa vie comme une gentille vieille dame aux joues roses collectionneuse de théières-chaumières.
Courageusement, elle amorça la descente, s’appuyant lourdement à la rambarde pour ne pas se casser la figure. Son regard déterminé mettait au défi les doigts fantomatiques de s’enrouler autour des siens ; n’était-elle pas venue pour ça, après tout ? Ne faire plus qu’un avec l’Obscurité ?

La porte de la remise lui faisait enfin face. Il lui semblait entendre des voix, des murmures, de l’autre côté du bois. Encore un produit de son imagination… à moins qu’un rituel de magie noire n’ait commencé, et n’attendait plus qu’elle pour suivre son cours. Aubépine marqua un temps. Elle se sentait un peu ridicule dans sa chemise de nuit, toute en coton blanc et en manches bouffantes. À sa demande, Bibi lui avait concocté quelques pièces, qu’elle avait enfilées en sortant de la chambre… mais il s’agissait en fait d’accessoires qui ne l’arrangeait en rien : un col de dentelle, un long gilet crème et son ruban assorti. Au moins, il n’y avait aucun cœur brodé sur le tissu, cette fois.
Elle n’aurait qu’à dire que c’était ironique. Et puis, rien n’exprimait plus le Mal qu’une robe virginale tachée de sang, non ?

Les doigts tremblants, l’adolescente avala une grande goulée d’air et entra dans la pièce.
« Ne referme pas la... » Un claquement sec retentit derrière elle, interrompant le hurlement qui l’avait accueilli, manquant de la faire s’évanouir. « ...porte... Bordel… » Aubépine regarda sans comprendre l’étudiant qui se prenait la tête dans les mains, l’air dépité. Pourquoi est-ce que la remise était pleine à craquer ?! Où était son Sorcier ? Clignant des yeux pour s’acclimater à l’obscurité poussiéreuse, elle repéra plusieurs basphéliens de sa connaissance. C’était donc ici que Meli se rendait, elle aussi…
Alcide se tenait tout près d’elle, c'est donc son bras qu’elle saisit, éperdue. « Alcide… qu’est-ce que ça signifie ? Tout le monde ici a reçu le même mot ? Est-ce qu’on est tous… des candidats ? De tous les Magiciens de l’école, jamais je n’aurais imaginé que tu puisses être intéressé par… par… » Elle se tut, soudain incapable d’aller plus loin. « Tu n’y arriveras jamais ! Pas avant moi, c’est impossible ! Réfléchis un peu, tu es beaucoup trop gentil pour prendre cette voie ! Tu ne tiendrais jamais ! » l'invectiva-t-elle, sans comprendre la colère qui étreignait son cœur. De la jalousie ?

Message I | 951 mots  [RP Libre] - Whodunit Hane64

Note : Aubépine est sous l'emprise d'une malédiction ! Les autres élèves peuvent la trouver repoussante, dans tous les sens du terme.

Mémertle a dit:


[RP Libre] - Whodunit Ziy3

"Ivy" par cho
"Witch and Owl" par tono
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Phèdre et Iphigénie
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Phèdre et Iphigénie
Lun 19 Aoû 2024, 09:03



Unknown

Whodunit

En groupe | Iphigénie & Phèdre



« Plus vite ! » chuchota Phèdre dans le dos de sa jumelle. « Chut ! » répliqua celle-ci en se retournant, un doigt sur les lèvres et les sourcils froncés. « Elle va nous repérer ! » Pressées contre l’angle d’un mur, les sœurs tentaient de rester discrètes. Le rythme pianoté de la pluie contre les vitres couvrait le son de leurs respirations emballées et, quand elles avançaient, de leurs petits pas précipités. La pénombre masquait l’éclat laiteux de leurs peaux et de leurs cheveux. Vêtues de leur uniforme basphélien – qui contrevenait très largement aux règles de l’étiquette sorcière en matière de mode pour les jeunes filles mais qu’elles s’étaient finalement habituées à porter –, elles pistaient leur proie avec l’impatience d’un chaton encore trop pataud pour conclure sa chasse. Il n’était pas rare que, la nuit, elles hantassent les couloirs. Elles se couchaient et faisaient semblant de dormir – parfois, elles s’endormaient vraiment et ne se réveillaient que le lendemain matin, dépitées d’avoir manqué leur escapade nocturne, seul moment où elles pouvaient pleinement échapper au sbire de leurs parents. Si elles ne sombraient pas, elles écoutaient. Quand la régularité des respirations de leurs camarades de dortoir se faisait engloutir par les ronflements de Muscarine, elles se glissaient hors de leurs couvertures et, pieds nus pour faire le moins de bruit possible, s’évadaient dans les corridors de l’école. La nuit, Basphel s’auréolait d’un calme que la frénésie de la journée reléguait à l’oubli. Il y vivait des êtres différents. D’abord, on y croisait plus facilement les élèves Vampires, mais aussi quelques répugnants Evershas, et surtout, des créatures reliées au lieu qui n’osaient pas sortir de jour. Aucune, jusqu’ici, ne leur avait fait peur. Elles couraient en riant à travers l’éther blanc des fantômes à qui leur jeu arrachait de hauts cris de mécontentement.

Cette fois, cependant, il y avait eu deux imprévus : Mélissandre, après avoir prétexté vouloir se coucher tard pour finir un devoir, avait quitté le dortoir, puis Aubépine l’avait suivie quelques temps après. Il n’en avait pas fallu plus aux deux petites fouines pour leur emboîter le pas.

Quand la Magicienne poussa la porte de la remise, elles se tendirent, aux aguets. Elles entendirent des voix, mais rien de concret ne se passa, avant qu’elles ne vissent avec horreur les gonds tourner et le battant se rapprocher dangereusement de la fermeture. « Vite ! » Elles quittèrent leur poste d’observation et coururent jusqu’à l’entrée. Trop tard – la porte close leur fit face. Prêtes à pousser des couinements de désespoir, l’une d’elles eut néanmoins l’idée de tester la poignée, et à leur grande surprise, la pièce s’ouvrit. Elles entrèrent sans hésiter, avec une vivacité qui fit claquer la porte d’autant plus fort dans leur dos. Les sourcils froncés, elles étudièrent la salle et l’assemblée d’étudiants. « Qu’est-ce que vous faites tous ici ? » - « C’est interdit de venir dans la remise la nuit ! »



Message I – 489 mots


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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Lun 19 Aoû 2024, 13:05


Image par Pauline Voss.
Whodunit
Pindépine
Basphel regorgeait d'endroits intéressants. Des décors foisonnant d'idées délicieuses, que Pindépine avait hâte d'incorporer à ses contes. La Fae aimait explorer l'école et ses alentours, afin d'emmagasiner de l'inspiration. Une simple statue de pierre devenait un démon emprisonné par un sortilège angélique. Que se passerait-il lorsque la magie du Vertueux était soudainement fragilisée par la Vaakum ? Un mur marqué par quelques étudiants munis de craies devenait un portail menant tout droit dans une autre dimension, où les gens étaient verts et les légumes se dévoraient comme des petits pains. Quant aux dortoirs et salles des clubs, si l'environnement en lui-même ne donnait pas grand chose à imaginer, les discussions qui y avaient lieux, elles, étaient une mine d'intrigues à développer ! Pindépine avait, par exemple, entendu parler d'un Prince Noir Maudit, dont le cœur s'était effrité totalement, succombant à sa propre magie destructive : ce fut seulement au contact du Soleil que l'Amoureux fut en mesure de ressentir des émotions, à nouveau, comme si la chaleur de sa flamme passionnée avait été en mesure de redonner vie aux cendres de son palpitant... La romancière avait déjà commencé à rédiger un brouillon, qu'elle avait laissé dans le tiroir qui lui servait de maison.

Ce soir-là, c'était à la remise que tout se passait. Munie de la loupe qu'elle avait apporté avec elle, pour pouvoir observer les moindres détails du lieu et ne rien rater des pépites que lui offriraient les gens passant par là, Pindépine s'était juchée sur la silhouette d'un haut meuble recouvert d'un drap blanc. Lorsque la porte s'était ouverte pour la première fois, son cœur s'était envolé dans des palpitations erratiques. Son euphorie n'était allée qu'en s'amplifiant, constatant avec délice que des acteurs du contes rejoignaient la pièce à tour de rôle - d'abord Ezemone, puis Ivanhoë et même Sextus ! Elle se trouvait trop loin pour écouter leurs discussions et, malheureusement, les loupes, ça n'amplifiait pas le son des voix. Lorsque le démon religieux s'en alla soulager sa vessie, la curieuse le suivit pour mieux l'épier, comme si cet événement quotidien pourrait lui offrir des révélations qui débloqueraient la narration de son écrit actuel. Malheureusement, aucun éclair de génie ne lui vint, à part une odeur aigre venant lui chatouiller les narines, ce qui la fit grimacer. L'arrivée de nouveaux figurants la détourna de sa mission d'espionnage. Le caractère grandiloquent du blond la fit sourire. S'il n'avait pas encore été invité à l'intérieur d'un conte, sa personnalité attirerait peut-être l'intérêt des rédactrices en cheffe. Pindépine décida qu'elle le recommanderait pour un prochain rôle, comme elle l'avait fait avec la Vampire. Curieuse, elle regarda le Lyrienn commencer à retirer les draps un à un. Ce ne fut que quand il entreprit de dévêtir celui du meuble sur lequel elle s'était perchée, forçant la Fae à s'envoler précipitamment, qu'elle le garnit d'un bouquet d'injures fleuries.

Trouvant un nouveau perchoir, la gronchon reprit son observation minutieuse de la porte. Elle ne put s'empêcher de sourire en découvrant Gao, battit des ailes en reconnaissant Ange-Lyne et défaillit presque en voyant Nicodème entrer dans la remise. La voilà, sa mission ! D'ici la fin de la soirée, elle aurait rassemblé le couple d'Ecirava et les aurait fait tomber follement amoureux l'un de l'autre. Son regard jonglait entre la violette et le preux chevalier, si bien qu'elle ne s'aperçut de la présence d'Olivette qu'une fois que celle-ci eu entamé la conversation avec le trésorier.  « Saperlipopette ! C'est pas Uobmab, ici, on ne fricote pas avec sa propre famille ! » houspilla dans le vent l'écrivaine en herbe.
642 mots
Pindépine est sous sa forme réduite de Fae. Elle papillonne un peu, et s'en j'aille de voir des gens du conte.



Merci Kyky  nastae
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