-50%
Le deal à ne pas rater :
WiMiUS S27 – Mini projecteur portable rotatif à 270° Full HD 9000 ...
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Délit de faciès | Gustavo & Faust

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Persée
~ Génie ~ Niveau I ~

~ Génie ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 212
◈ YinYanisé(e) le : 04/11/2022
Persée
Mar 14 Mai 2024, 19:40



Délit de faciès
Gustavo & Perséphone (& Faust ?)



« Il paraît que Susannah va être virée de Basphel. » « Enfin ! Pour quelle raison c'est, cette fois ? Quelqu'un a osé la traiter de baleine en face ? » « Mais non, tu sais, c'est à cause de son histoire avec Faust. » L'audition surentraînée de Perséphone pour capter dès que ce prénom était prononcé dans son environnement direct la fit décrocher immédiatement de la dissertation qu'elle rédigeait pourtant avec la plus grande assiduité. Sa plume s'immobilisa et elle tendit l'oreille pour écouter la conversation des deux filles assises en diagonale d'elle. « Ah ça ! Mais non. Mariana a entendu de son copain qui joue au Puffball qu'elle était radiée du Puffball jusqu'à nouvel ordre. Nul besoin de te dire que les autres équipes sont ravies. C'était un monstre sur le terrain, elle était terrifiante. » « Ah bon ? Dommage... J'avais espéré qu'elle quitte enfin cette école. » « Ils ont été en conseil de discipline hier, y a même la mère de Faust qui était là. » « Quoi ? » Quatre yeux se tournèrent vers Perséphone. « Hier ? » « Oui. Mais ça ne se fait pas d'écouter les conversations des autres, dis donc. » Son amie lui décocha un coup de coude. « T'es bête ou quoi ? C'est sa copine. » La première ouvrit des yeux ronds. « À Susannah ? » « Mais non, idiote, à Faust. » Perséphone ne resta pas davantage là à les écouter. En quelques gestes, ses affaires furent rangées dans son sac et elle quitta la bibliothèque.

En chemin, un ongle coincé entre ses dents, la Sorcière arpenta les couloirs que Faust était le plus susceptible d'emprunter. Elle les connaissait tous, c'était ceux qui menaient à son dortoir, ceux qui menaient à son club de tricot et évidemment ceux menant aux réfectoires. Elle avait aussi appris par cœur son emploi du temps et savait donc qu'à cette heure-ci, il devait se rendre à son cours de géopolitique. Ses foulées s'allongèrent, pour ne pas le manquer avant le début de son cours. L'inquiétude l'isolait de son environnement. Et si lui avait été exclus ? Comme tout le monde, elle avait entendu parler de l'incident qui l'avait opposé à la Sirène. Naturellement, elle s'était précipitée pour vérifier qu'il était toujours en un seul morceau et s'était juré d'un jour le faire payer à la Dæloran. La bleue lui faisait un peu peur, alors elle se contentait de réfléchir à comment s'en prendre à elle sans subir ses foudres derrière.

En voyant une nuque familière, Perséphone expira de soulagement. Elle ralentit le temps de retrouver une respiration égale et vérifier qu'elle n'était pas échevelée, puis arriva dans son dos. Avec une aisance qui aurait été impossible au tout début, elle fit glisser sa main le long du bras du Démon et entrelaça leurs doigts. « Faust. » souffla-t-elle dans son cou. Son cœur battait toujours trop vite quand elle le voyait et des petits foyers brûlants s'allumaient dans son ventre et ramollissait ses jambes. « Est-ce que ça va ? J'ai appris pour ton conseil de discipline. » enchaîna-t-elle aussitôt. Elle attendit qu'il se retourne pour l'interroger plus précisément. C'est seulement en croisant son regard qu'elle comprit son erreur, non sans plusieurs secondes de retard.

Message I | 555 mots


Merci Jil  Délit de faciès | Gustavo & Faust 009 :
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t39778-persee-persephone
Taj
~ Humain ~ Niveau I ~

~ Humain ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 91
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2023
Taj
Sam 25 Mai 2024, 22:16

Persy, Gustavo & Faust
Délit de faciès
Jake Daniels - Novia


Les cours que je partageais avec Faust étaient rares, mais ils avaient le mérite d’exister. En vérité, il n’y en avait qu’un dans la semaine. J’attendais à chaque fois cette heure avec impatience, non pas parce que la matière en question m’intéressait, mais bien parce que j’allais pouvoir passer du temps à proximité de celui que j’aspirais à devenir. La géopolitique ne m’intéressait pas vraiment. Depuis que Perséphone m’avait indiqué les matières favorites du Démon, elles étaient aussi devenues mes disciplines de cœur. Les professeurs avaient été surpris par mon subit regain de motivation.

Dans le couloir, à l’entrée de la salle de classe fermée à clef, nous attendions l’arrivée du professeur. Je toisais Faust du regard. Il m’était inutile d’essayer de l’approcher. J’avais depuis longtemps compris que la méthode directe ne fonctionnait pas. Le Démon ne me portait pas dans son cœur mais j’attendais le bon moment pour lui démontrer à quel point il avait tort. En attendant, je me limitais à l’observer de loin tout en récoltant un maximum d’informations sur sa personne. Je reconstituais ainsi un portrait fictif que je m’appropriais progressivement. La méthode était longue, mais je trouvais néanmoins de l’amusement dans cette difficulté. A titre d’exemple…

Une caresse contre mon bras me fit tressaillir et peu après, je sentis une main se glisser dans la mienne. Du coin de l'œil, je découvris la présence de Perséphone à mes côtés. Je souris malgré moi en entendant le nom du Démon effleurer la peau de mon cou. L’air de rien, je refermai mes doigts sur les siens et les serrai doucement, comme j’avais vu Faust le faire quelques fois lorsque le couple se retrouvait.

A titre d’exemple, voilà le genre de détail que j’avais découvert à force de me prêter à l’exercice visuel : des gestes d’affection, ou des tics divers qui m’indiquaient la manière de me rapprocher davantage de l’attitude de ma cible. A second titre d’exemple, il était venu à l’oreille de beaucoup d’étudiants cette bagarre qui avait confronté mon très cher modèle avec Susannah. De cette anecdote, j’en avais déduit trois choses : Faust ne pouvait pas blairer cette pouffiasse avec qui je n’avais jamais eu l’occasion d’interagir ; Faust était colérique ; Faust savait se battre. Autrement dit, je devais me ménager un peu pour devenir plus nerveux.

Je pivotai sur mes pieds et me penchai doucement vers Persy. Je vis en direct son visage se déconfire, ce qui manqua de me faire rire. Son maquillage était aussi grotesque que la dernière fois. Je levai les yeux en direction de Faust. Celui-ci venait au même moment de nous apercevoir. J’en revins à sa petite amie.

-Ca va très bien, merci bébé. Et toi ?

Je me redressai en analysant l’expression du Démon. En miroir, je mis mes mains dans les poches et mon sourire s’effaça. Je remarquai seulement là la tenue personnalisée, et on ne pouvait plus nunuche, de la Sorcière. Je m’abstins du moindre commentaire. Ne quittant pas mon rôle, je continuai de la dévorer des yeux.

505 mots


Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t40502-taj-abhijit
Persée
~ Génie ~ Niveau I ~

~ Génie ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 212
◈ YinYanisé(e) le : 04/11/2022
Persée
Ven 31 Mai 2024, 19:58



Délit de faciès
Gustavo, Faust & Perséphone



Ça ne tenait à rien. Un maintien différent dans les épaules, la façon d'incliner la tête, un sourire crochu plutôt que les rares que Faust lui adressait - rares mais inoubliables. Non, ça ne tenait à rien. D'infimes détails mais qui éclatèrent au visage de Perséphone comme une bombe. Son fuseau avait inscrit ces traits sur le vélin trop de fois pour les compter, elle était même certaine de réussir à dresser son portrait les yeux fermés désormais. Et pourtant, il avait réussi à la tromper. Même de près, Gustavo lui ressemblait assez pour lui serrer le ventre et jeter le trouble dans son cœur. Vivement, comme si elle venait de toucher un animal particulièrement venimeux et agressif, elle retira sa main et fronça les sourcils à sa réponse qui lui déplut immensément. « À quoi tu joues ? » s'agaça-t-elle. Totalement étrangère au concept de plaisanterie, la violette croisa les bras et recula pour remettre une distance convenable entre eux, ce qui diminua son malaise, mais pas son irritation. Elle avait la désagréable impression d'être une idiote, et le très net sentiment que le sosie se moquait d'elle sans vergogne. La moutarde ne montait jamais au nez de Perséphone, mais il fallait une première fois à tout. « Ça t'amuses de lui ressembler autant ? Pourquoi tu ne changes pas d'apparence ? » Son ton montait, assez pour sortir de son état léthargique une étudiante qui patientait à quelques pas. La remarquant, Perséphone baissa la voix et se rapprocha, mais pas trop, comme s'il était porteur d'une maladie contagieuse. « Ça suffit. Tu ne seras jamais comme lui. Tu devrais cesser, et changer de tête. J'ai appris il y a peu que vous pouviez faire ça, vous, les Déchus. Quand tu lui ressembles autant, je... » Coincés entre ses bras et sa poitrine, ses poings blanchirent. Elle ignorait contre qui son ire se dirigeait le plus. Elle s'en voulait de s'être trompée, elle lui en voulait à lui d'être comme ça ; et depuis ce jour à la bibliothèque, elle lui en voulait sans savoir pour quoi exactement. Il ne l'avait forcée à rien, mais elle se sentait sale depuis, et en colère, comme si elle avait perdu quelque chose, une chose qu'elle avait mis des mois à construire. Tout cela formait une mélasse qui ne demandait qu'à s'étaler sur la figure trop familière du Déchu. « Je ne le supporte pas. » articula-t-elle, toujours en s'efforçant de modérer le volume de sa voix. « À quoi ça t'avance d'être comme lui ? »

Message II | 434 mots


Merci Jil  Délit de faciès | Gustavo & Faust 009 :
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t39778-persee-persephone
Taj
~ Humain ~ Niveau I ~

~ Humain ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 91
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2023
Taj
Lun 10 Juin 2024, 21:53

Persy, Gustavo & Faust
Délit de faciès
George Barnett - Stone Cold Classic


Je haussai une paire de sourcils condescendants et me mordis l’intérieur des joues pour ne pas éclater de rire. A quoi je jouais ? Perséphone en avait, des drôles de questions. La subtilité était là : en réalité je ne jouais à rien du tout. J’avais des objectifs que je souhaitais atteindre, et pour cela j’appliquais une méthode que j’avais moi-même élaborée. On en pensait ce qu’on voulait ; moi, je savais qu’elle fonctionnait. Le problème, c’était surtout cette pauvre fille qui se mettait dans tous ses états pour un rien. Ce n’était pas comme si je l’avais insultée ni quoi que ce fut d’autre. Je ne lui tenais absolument pas rigueur de sa confusion entre Faust et moi, et dans mon esprit, notre relation professionnelle était parfaitement claire. C’était elle qui paniquait toute seule, comme si au contraire, ça n’était pas clair pour elle. Mon charme avait dû faire son effet et elle se détestait pour y avoir cédé.

-C’est mon apparence initiale. Rétorquai-je, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde.

En fait, c’était la chose la plus naturelle du monde. Je ne savais pas quoi lui dire d’autre, sinon que c’était la stricte réalité. Ma mère m’avait enfanté et j’avais obtenu cette tête. Devais-je vraiment lui donner ce genre de détail ? Notre similitude physique avec Faust n’était que le fruit du destin, une raison divine qui était hors de notre portée à tous. Je ne me serais pas amusé à suivre Faust si je n’avais pas compris cela le jour où je l’avais croisé pour la première fois, à Avalon. Je n’aurais pas mis tous ces efforts dans cette existence basphélienne dont j’aurais largement pu me passer – car en soi, je n’avais pas besoin de cette magistrature pour prouver à quel point j’étais brillant.

-Persy, je te propose de prendre le problème dans l’autre sens : pourquoi ça ne serait pas à lui de changer d’apparence, hm ?

Je la provoquais. Je n’avais pas envie que Faust changeât de visage et si cela venait à arriver, je serais contraint de l’imiter. C’était le destin. Mais était-ce aussi le destin qui me confrontait à cette Sorcière qui se comportait comme une gamine de cinq ans ? Qu’elle me supportât ou non m’importait peu, du moment qu’elle ne menaçait pas mes plans. Elle était trop insignifiante pour que je considérasse que ce fut le cas présentement. Faust n’était qu’à une dizaine de mètres de moi tout au plus, parfaitement accessible. Je poussai un soupir.

-A quoi ça t’avance d’être avec lui ? Rétorquai-je pour contrer sa dernière question.

J’ancrai mes yeux dans les siens, insensible. J’espérais lui avoir fermé le clapet. Sa petite rébellion était pathétique... Je laissai un temps les esprits se calmer. D’un mouvement du menton, je désignai sa tenue.

-C’est pour lui tous ces cœurs ?

C’était niais au possible, affreux. Il était clair que le Démon n’apprécierait pas. J’entrouvris la bouche pour lui partager mon avis sur la question – un conseil qu’elle devrait payer plus tard – mais le Démon s’avançait vers nous. Il attrapa le bras de sa petite amie.

-Qu’est-ce que tu veux ? Grogna-t-il comme un vieux chien de combat. Laisse-la.

Je vis, à la façon dont sa bouche se tordait, qu’il contenait sa colère. Je ne bronchais pas. Faust avait déjà rempli son quota de baston dernièrement, alors il ne pouvait rien faire sans risquer l'expulsion. Mais il en jetait sévère malgré tout et moi, je prenais des notes mentalement.

-Comme tu voudras.

Le couple finit par s’écarter. Faust s’était avancé très près de moi, plus que ce que les conventions sociales autorisaient. D’un simple regard, il m’avait menacé. Je plissai les yeux. Ouais, d’un simple regard…

Stylé.

619 mots


Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t40502-taj-abhijit
Persée
~ Génie ~ Niveau I ~

~ Génie ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 212
◈ YinYanisé(e) le : 04/11/2022
Persée
Mer 12 Juin 2024, 12:17



Délit de faciès
Gustavo, Faust & Perséphone



Gustavo pouvait bien dire ce qu'il voulait, penser ce qu'il voulait, et se moquer d'elle tant qu'il voulait, Perséphone allait finir par lui brûler la figure, apparence initiale ou non. Le Déchu n'arrivait tout simplement pas à la cheville de Faust. Si elle avait retenu cette pensée pour elle-même jusqu'à présent, lui envoyer cette vérité en pleine tête devenait une option de plus en plus tentante. « Ne m'appelle pas comme ça. » siffla-t-elle, son irritation s'élevant un étage plus haut. Dans sa bouche, c'était purement insupportable, comme s'il faisait exprès pour multiplier les points communs avec Faust. « Juste parce que tu lui ressembles, et parce que nous avons passé un accord, tu te crois tout permis. » Était-ce à cause de la dernière fois ? Ils avaient brouillé les limites quand elle s'était mise à genoux devant lui. Un seuil avait été franchi et plus rien n'était normal ni innocent. Cette dispute exposait en plein jour les défauts de leur marché. Ils devaient établir des règles, et ce, le plus vite possible.

« Quoi ? » Le sous-entendu implicite derrière sa question était cependant limpide. Dès le premier jour, Gustavo n'avait pas caché son incompréhension face à leur relation. La Sorcière n'avait jamais cherché à justifier quoi que ce soit, et c'était parce que les mêmes doutes l'habitaient qu'elle avait fini par retrouver le sosie en secret à intervalles irréguliers. Suivant son regard et sa question, elle baissa les yeux sur son chemisier brodé d'une multitude de petits cœurs. Quand elle s'était aperçue des libertés prises par le familier d'Aubépine, Perséphone avait réagi avec sa placidité habituelle et s'était contentée d'enfiler ses vêtements sans formuler le moindre commentaire. Elle n'avait pas vu où était le problème, ce n'était qu'un détail. Le port d'un uniforme était une bénédiction pour la Sorcière, qui lui épargnait de réfléchir à comment s'habiller autrement. C'était un domaine qui la laissait rien moins que perplexe et indifférente. « Non, c'est... Peu importe. » Elle sursauta en sentant une main se refermer sur son bras. Elle le reconnut à la voix avant de le voir. Son expression se décomposa et elle pâlit, puis rougit violemment. La panique se rua dans ses veines comme du feu sur une trace d'huile. Affolés, ses yeux passèrent de l'un à l'autre avec une rapidité qui lui donna presque mal au crâne. Cette configuration était tout ce qu'elle avait voulu éviter. Pour s'épargner tout problème, ils avaient convenu avec Gustavo qu'il valait mieux que Faust ne sache jamais qu'ils se connaissaient et s'ignoraient en public. Avec le désagréable sentiment que la colère du Démon provenait du fait que, de façon insensée, il puisse être au fait de tout ce qu'ils avaient pu dire ces dernières semaines, ou faire, elle se fit aussi petite et discrète que possible, le cœur frappant sa poitrine à grands coups frénétiques et luttant contre le désir de marmonner un prétexte pour s'enfuir. Elle ne releva les yeux que pour regarder Gustavo avant qu'ils s'éloignent. Le Déchu avait la langue trop pendue, et elle avait craint qu'il ne lâche un propos malheureux qui les auraient tous plongés, et elle en particulier, dans l'embarras. Cet échange muet était loin de suffire. Il fallait qu'ils en reparlent, plus tard. Peut-être devaient-ils cesser de se voir.

Plus loin, Perséphone prit soin d'adopter un air parfaitement détaché mais ne réussit pas à croiser le regard de Faust. Ses colères l'effrayaient toujours et celle-ci ne faisait qu'accroître sa nervosité. « Je ne le connais pas. » s'empressa-t-elle de clarifier en se retenant de se retourner vers Gustavo. Elle avait l'impression d'avoir tourné le dos à un incendie. C'était une bonne chose que mentir lui vienne si facilement. Le problème, c'est que le Démon n'avalait pas toujours ses mensonges. Le mieux était de le distraire vers un autre sujet. « Qu'est-ce qu'ils ont dit à ton conseil de discipline ? Tu ne vas pas être renvoyé ? »

Message III | 708 mots


Merci Jil  Délit de faciès | Gustavo & Faust 009 :
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t39778-persee-persephone
Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1738
◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Mer 12 Juin 2024, 22:51

Persy, Gustavo & Faust
Délit de faciès
Bring Me The Horizon - why you gotta kick me when i'm down?


S’il y avait une chose que regrettait Faust à cet instant, c’était de ne pas pouvoir coller son poing dans la jolie petite gueule du Déchu. Malheureusement il venait tout juste de passer en conseil de discipline et il était clair que s’il retombait de sitôt dans le collimateur du personnel de l’école, il se ferait virer. Une part de lui pensait que ça ne serait pas plus mal. Quitter Basphel lui permettrait de trouver un boulot auprès des siens et de commencer la vie dont il rêvait depuis toujours. Seulement, les années d’études ici l’avaient enchainé de diverses manières. Il détestait le rythme des cours, mais il avait compris au travers de certaines disciplines qu’il lui restait des connaissances à tirer de ces heures interminables, en particulier la Magie, matière dans laquelle il commençait à peine à faire décoller ses notes au-dessus de la moyenne dès qu’il s’agissait de mettre en pratique. Il pouvait se passer de la plupart de ses camarades - tous des tocards - mais il y avait des gens, comme Persy, avec qui il ne s’imaginait pas couper les ponts maintenant.

Après s’être éloigné de Gustavo, le Démon s’était appuyé contre le mur du couloir. Il faisait mine d’ignorer l’Orgueilleux, mais ne regardait pas plus sa petite amie. Il ne s’était pas spécialement réveillé du bon pied, mais voir les deux ensemble l’avait clairement mis de mauvaise humeur.

-Arrête tes conneries.

Il détestait quand elle cherchait à nier l’évidence. Ca crevait les yeux : elle et l’autre con s’étaient déjà vus et parlés. Peut-être trente secondes, il n’en savait rien, mais ils se connaissaient. Si ça n’avait pas été le cas, Perséphone n’aurait peut-être pas fait la différence entre lui et Gustavo, en tout cas pas aussi rapidement. Elle n’aurait pas pris la peine de hausser le ton. Elle se serait excusée pour sa mégarde et se serait écartée.

-Nan. Répondit-il à propos de son conseil de discipline. Il n’avait pas envie d’en parler. Juste une corvée à faire pendant quelques semaines.

Il n’entra pas dans les détails. Maintenant que c’était passé, tout ça n’avait plus d’importance. Il ferait sa punition sans trop réfléchir - hormis pour foutre la misère à Susannah - et quand ce serait terminé, tout reviendrait à la normale.

-Ne parle plus avec Gustavo. C’est qu’un gros con. Il daigna enfin poser ses yeux sur elle. Qu’est-ce qu’il te veut ?

Gustavo l’avait considérée avec intensité, comme s’il attendait quelque chose d’elle. Etait-ce juste parce qu’elle et Faust étaient en couple ? Cette ordure avait beaucoup trop de temps à perdre. A nouveau, il changea de sujet. Il détestait l’espace que prenait le Déchu dans ses silences.

-Ma mère était là l’autre fois. Pour le conseil. Elle est enceinte, cette conne.

Il se racla la gorge. Il ne savait pas bien quoi faire de cette information, mais puisque Perséphone connaissait sa mère, à présent, ça lui semblait sensé de lui dire. Le Démon dévisagea sa petite amie. Il daigna sortir une main de sa poche et tira sur la manche de son uniforme.

-C’est toi qui as fait ça ?

Il trouvait ça un peu bizarre même si objectivement, il s’en foutait un peu. Il espérait seulement qu’elle n’avait pas fait ça pour lui. C’aurait été l’idée la plus idiote qu’elle aurait pu avoir.

553 mots



Bijin
nastae:
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34531-kitoe
Persée
~ Génie ~ Niveau I ~

~ Génie ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 212
◈ YinYanisé(e) le : 04/11/2022
Persée
Jeu 13 Juin 2024, 10:08



Délit de faciès
Gustavo, Faust & Perséphone



Perséphone frémit et s'employa aussitôt à trouver autre chose de plus plausible à faire croire à Faust avant de l'énerver davantage. Le plus urgent était de faire diversion avant qu'il n'aille creuser de plus près cette histoire. Sous ses airs indifférents, elle avait découvert chez le Démon une facette excessivement tenace quand il faisait face à un mystère. Elle avait compris, tardivement, que c'était pour cette raison qu'il l'avait suivie au Fessetival après la bataille de boules de neige. Aujourd'hui, il ne fallait pas qu'il la suive.

Un soupir de soulagement lui échappa. « Tant mieux. » Parce qu'elle n'envisageait pas de rester à Basphel si Faust devait en partir. C'était une autre des raisons pour lesquelles elle s'appliquait en cours : hors de question qu'il soit diplômé avant elle, ils devaient partir ensemble. Et ensuite, elle le suivrait, où qu'il aille. Elle n'avait jamais confié ces objectifs à Faust, encore moins depuis qu'il avait commencé à dire qu'ils devaient faire leur vie de leur côté aussi. Il était absurde. Elle le ferait, c'est tout, et quelle que soit son opinion.

Son estomac se retourna comme un gant quand le brun remit le couvert sur Gustavo. Cette fois, elle ne put se retenir de tourner la tête pour jeter un coup d'œil à l'Orgueilleux. Ses sourcils se froncèrent légèrement. « Ce n'était pas prévu. » articula-t-elle finalement en se félicitant pour sa voix restée stable et neutre. Encouragée par cet exploit, elle enchaîna. « On parlait juste de... » Elle marqua une brève hésitation, le temps de se souvenir des activités du Déchu. « d'escrime. » termina-t-elle en se notant mentalement d'aller s'y inscrire le plus vite possible. Au moins cela leur donnerait des prétextes pour parler. « Il avait perdu mon formulaire d'inscription. » Elle inventait au fur et à mesure, avec une aisance dont elle était la première surprise. Ce qui la surprenait en revanche, c'était le ton revêche que Faust adoptait pour parler de son sosie. Gustavo lui avait bien confié que leur relation était tendue, elle n'avait simplement jamais imaginé à quel point. La curiosité plus forte que la prudence, elle manqua lui demander pourquoi il le détestait mais il changea de lui-même de sujet et Perséphone saisit la balle au vol avec gratitude mais sans talent. « Ah ? Ah... » Savoir sa mère enceinte n'avait pas l'air de l'enchanter à première vue. Il n'avait pas l'air d'être très proche d'elle, de ce qu'elle avait vu, alors pourquoi ?

« Ça ? » Lui aussi réagissait à la nouveauté sur son uniforme et elle commença à en vouloir à Aubépine. « Non. C'est à cause du familier de ma colocataire, elle a cousu des cœurs sur les vêtements de nous toutes dans la chambre. Je n'ai pas encore eu le temps d'aller demander à changer d'uniforme. » Les élèves dans le couloir s'animèrent quand la porte de la salle de classe s'ouvrit et Perséphone attrapa la main de Faust avant qu'il ne suive le mouvement. « Je suis heureuse que tu ne sois pas expulsé. On se voit tout à l'heure ? » Elle regarda le pli de mauvaise humeur logé comme un éclair entre les sourcils du Démon et vit par dessus son épaule Gustavo qui pénétrait dans la salle. Elle n'aimait pas l'idée qu'ils aient des cours ensemble. Et s'il décidait soudainement de parler ? Elle avait définitivement plus à perdre que lui et ça lui déplaisait beaucoup. « Sauf si tu veux sécher et rester avec moi. Ça fait longtemps qu'on n'a pas... » Son pouce caressa la paume du Démon tandis qu'elle plongeait ses yeux dans les siens.

Message IV | 638 mots




Merci Jil  Délit de faciès | Gustavo & Faust 009 :
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t39778-persee-persephone
Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1738
◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Jeu 13 Juin 2024, 16:17

Persy, Gustavo & Faust
Délit de faciès
Taemin - She Loves Me, She Loves Me Not


L’escrime. Bien sûr. Parce que Perséphone faisait de l’escrime, peut-être ? Faust pouvait imaginer bien des choses, mais la Sorcière pratiquer un tel sport – ou même pratiquer un sport tout court – était invraisemblable. Couplé au fait que Gustavo eut détenu son formulaire d’inscription, le mensonge devenait complètement absurde. Pour autant, l’adolescent n’avait pas envie de soulever ce point maintenant, sous peine d’enclencher une dispute à laquelle aucun camarade autour d’eux n’avait besoin d’assister. Faust choisit de garder l’information pour plus tard et surtout, de venir à l’un de ses cours d’escrime un de ces jours. Il avait besoin de ravaler sa colère et de réfléchir au reste, et les raisons qui la poussaient à lui cacher la vérité. Des hypothèses émergeaient déjà dans son esprit : un travail en commun dans le cadre des cours, ou un possible flirt entre les deux ? Même s’il se refusait de croire à la seconde option, il ne pouvait s’empêcher de la considérer. Si Gustavo désirait tant le copier, irait-il jusqu’à lui voler sa copine ? Perséphone, toutefois, ne semblait pas l’avoir en haute estime. Tout ce qu’il pouvait en déduire pour le moment, c’était que le Déchu avait déjà tenté de l’importuner par le passé et ça, ça méritait un passage à tabac en bonne et due forme.

-Bizarre son familier.

Aussi curieux que cela pouvait paraître, cette anecdote était plus plausible que toutes les autres excuses de Perséphone. Faust cessa de l’interroger. Le mouvement des élèves leur indiquait qu’il était l’heure de rentrer en classe. Le Démon allait les suivre, mais sa petite amie l’intercepta d’une suggestion. La caresse dans le creux de sa main le fit frémir. ll regarda la masse d’étudiants disparaître de l’autre côté du goulot qu’était la porte, incertain. Il s’humidifia les lèvres.

-Tu veux vraiment le faire ?

Il était étonné qu’elle proposât, juste comme ça, mais c’était précisément ça qui faisait son effet. En une seule phrase, elle avait balayé une partie de ses contrariétés et lui avait donné envie. Depuis qu’il avait usé des services de cette prostituée, lui et Persy ne s’étaient pas retrouvés seuls très souvent, hormis la fois où il avait découvert le visage brûlé de la Sorcière. Ce sujet de tension s’était évaporé en même temps que les traces sur sa peau. Maintenant que tout était revenu à la normale, il voulait mettre en application les conseils qu’il avait reçus.

-Après ce qu’il s’est passé, mieux vaut que je fasse profil bas. J’ai une heure de pause tout à l’heure, avant de manger. Il se pencha pour lui voler un baiser. On n’a qu’à se retrouver ici après.

Ce n'était pas une question : il savait qu’elle le suivrait quoi qu’il arrivât, car ses cours à elle n’avaient pas d’importance. Il voulait la prendre et la faire crier. Faust l’embrassa à nouveau et entra dans la salle de classe.

479 mots



Bijin
nastae:
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34531-kitoe
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Délit de faciès | Gustavo & Faust

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Sex Education | Gustavo
» Les châtiments | Faust
» [Speed-Dating] Tu es un bon rôti | Gustavo
» Échange de bons procédés | Gustavo
» [Basphumi] - Les pyjamas ça sert à rien | Gustavo
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Est :: Basphel-