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 [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage

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Lana Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 282
◈ YinYanisé(e) le : 20/01/2021
◈ Activité : En études
Lana Kælaria
Mer 08 Nov 2023, 22:14



Unknown

La Saison des Amours

En duo | Alaster & Lana


Coutume : La Saison des Amours.
RP d'Alaster : La Saison des Amours | Alaster.


La caresse des vagues s’imprimait encore sur les draps. Étendue sur le dos, Lana fixait le plafond. Ce qui piquait son cœur, elle ne l’avait jamais ressenti. Cette complétude, cette entièreté, cette unicité. Elles lui perçaient les flancs, s’introduisaient entre ses côtes et s’enroulaient autour de son cœur pour y plonger de pénibles épines. Elle déglutit et s’humecta les lèvres. Un souffle bref les franchit. Dans sa gorge se lovait une mare douce-amère, où quelques poissons de regret lui donnaient l’impression d’étouffer. Ses phalanges se refermèrent autour des couvertures. Qu’essayait-elle de retenir, au juste ? Le trouble qui vrillait sa poitrine altérait le cours de ses pensées. L’Ondine roula sur le côté. Ses iris clairs s’arrêtèrent sur ses livres de chevet. Un ouvrage sur la musique qu’elle avait ramassé, une nuit, dans un escalier de l’école. Elle n’avait pas encore pris le temps de l’ouvrir. Dessus, un conte, celui que Kiara et d’autres élèves avaient aussi mystérieusement reçu. Elle en avait tourné quelques pages ; une inexplicable euphonie l’avait emportée. Elle l’avait refermé. Incapable de discerner la magie qu’il mettait en œuvre, elle ne pouvait cependant pas douter de son existence.

La blonde inspira et se tourna de l’autre côté. Derrière la fenêtre, la pluie tombait drue. Les centaines de gouttes qui s’écrasaient contre le carreau lui rappelaient la myriade de particules d’eau que contenait l’océan, une infinité dont elle avait plus que jamais fait partie. Son étreinte lui manquait, celle de l’homme qui avait hanté son sommeil aussi. Son visage s’ancra à ses rétines. Elle l’avait déjà vu. Elle ne le connaissait pas personnellement, mais sa réputation le précédait. Le goût de son nom parcourait encore sa langue. Alaster Dah Numen. Son odeur semblait avoir empli ses poumons pour toujours. Partout où elle posait les yeux, sa silhouette se dessinait en filigrane. Lui avait-il parlé véritablement de Basphel ? Récemment, le Déchu avait rejoint le professorat de l’école. Elle avait simplement dû mélanger cette nouvelle à son désir de retrouver la mer, sa houle et son écume. Elle se redressa, assise, et passa ses deux mains sur son visage, dans une tentative de mettre de l’ordre dans ses pensées. C’était juste un rêve. Pour quitter sa torpeur, elle secoua la tête, puis se leva, bien décidée à annihiler ce que la nuit avait insidieusement glissé en elle. Les songes devaient demeurer à l’éther ; sa réalité ne s’était jamais encombrée de rêveries délirantes. Cela ne commencerait pas aujourd’hui.

Pourtant, quand elle quitta le dortoir, elle ne put s’empêcher de se remémorer ses mots, comme si le vent portait jusqu’à elle ses aveux de désir et d’amour. Elle fit claquer sa langue contre son palais et se faufila entre la marée d’élèves, son sac de livres et de cahiers cloué à son épaule. Par instant, elle croyait sentir une main dans le creux de ses reins ou un souffle près de son oreille. La vague sensation de virer folle la saisit. Une fois, elle avait rencontré Adriæn en rêve, et ensemble, ils avaient manié l’océan. Mais c’était un songe particulier, un songe qui lui avait laissé une impression de contrôle – un songe dont qu’ils n’avaient jamais évoqué. Celui-là lui avait totalement échappé. Il l’avait marquée d’une façon inadaptée, inadéquate, interdite. L’empreinte de son corps brûlait encore le sien. Chacune de leurs réunions lui manquait. Si elle s’était laissée allée à la fantaisie, elle aurait pu espérer qu’une nouvelle rencontre se produisît, et elle n’aurait peut-être pas jeté un regard aussi étonné à la silhouette qui s’imposa devant l’écran de ses pupilles.

Ses prunelles océan plongèrent dans l’azur des siennes. Elle s’arrêta si abruptement qu’une élève la bouscula quelque peu ; pour la première fois, Lana ne s’insurgea pas. Le croiser relevait du hasard ; mais la manière qu’il avait de la regarder, elle, ne devait rien aux trébuchements du temps. Ses yeux glissèrent sur ses lèvres. Elle y lut son nom, comme s’il y était demeuré accroché, malgré les siècles, la distance, l’étendue des jours et l’immensité des mers. En réponse, les siennes se murent pour prononcer le sien : « Alaster. » Un long frisson dévala son échine et, à la seconde où il se dissipa, le visage de la Sirène se ferma avec soudaineté. Les dents serrées, les sourcils froncés et le regard sévère, elle se détourna et repartit en sens inverse. Elle emprunta le premier couloir venu, désireuse d’accroître la distance entre eux, quand elle avait si souvent voulu la réduire. Parvenue devant sa salle de cours, la blonde se laissa tomber dos contre le mur. Son souffle haché se régula à mesure qu’elle calmait ses esprits. C’était impossible. C’était juste un rêve, pas un morceau de vie oublié, soudain resurgi des entrailles de sa mémoire onirique. Pourtant, le désir avait été immédiat. Maudit Gælyan.

Fin nastae



Message II – 798 mots


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Lana Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

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◈ Activité : En études
Lana Kælaria
Jeu 09 Nov 2023, 13:12



samdoesart

La Saison des Amours

En duo | Zeryel & Kiara


Coutume : La Saison des Amours.
RP de Zeryel : La Saison des Amours | Zeryel.


Kiara aimait s’amuser avec les souris. Quand elle abattait sa patte sur leurs corps chétifs, l’envolée brutale de leurs battements de cœur suscitait toujours chez elle une excitation sauvage. Pourtant, quand son palpitant se livra aux exacts mêmes tourments, elle ne put rien ressentir d’autre qu’un élan de panique. Ses prunelles se troublèrent, rondes, gorgées de ténèbres terrifiantes. « Tu… » Elle fut incapable de prononcer un autre mot. La révélation de Zeryel l’étouffait. Il avait pourtant dit ce qu’elle avait espéré. Il avait répondu à sa provocation avec une sincérité désarmante. Ses iris noisette scrutèrent son visage rougi. Elle craignît qu’il n’eût honte, qu’il n’assumât pas ses propos ; cependant, quand ses orbes finirent par s’implanter dans les siens, elle y vit trôner des émotions – des sentiments – qu’elle n’était soudainement plus certaine de pouvoir – ni de vouloir – affronter. Ses paroles déferlèrent sur elle avec la puissance d’un ouragan. Le brasier qui enflamma sa poitrine brûla ses pommettes, et l’ardeur du feu alla jusqu’à lui faire monter les larmes aux yeux. Elle valait mieux que ça, il méritait aussi plus. Elle était une fille bien, il était aussi un garçon respectable.

Alors qu’il la libérait, elle ne bougea pas. Les paupières closes, elle apprécia la caresse de ses doigts dans ses cheveux, puis sur sa joue et ses lèvres. Quand elles rejoignirent les siennes, elle se laissa happer par ses sensations. Ses jambes remontèrent contre celles de Zeryel pour qu’elle pût nouer ses chevilles dans le creux de ses reins. Ses mains s’emparèrent de sa figure, de ses cheveux, de son cou, puis elles achevèrent de dénuder sa silhouette. La chaleur de sa peau l’enivra. Elle le respira, l’embrassa, le marqua. Elle attira son bassin contre le sien, mue par une urgence qui n’était plus seulement attisée par leurs natures respectives. Elle le voulait d’une façon plus intense encore, plus personnelle, plus intime. À lui, elle avait la certitude de pouvoir confier des clefs qu’elle avait refusées aux autres. « Je… » Sa vérité se tut quand elle sentit sa main entre ses cuisses, remplacée par une mélodie destinée à tutoyer les étoiles. Ses hanches se murent au rythme de ses gestes, à la recherche d’une osmose toujours plus grande. Lorsqu’elle s’arracha à la terre, le monde lui parut tanguer, et quand Zeryel l’y réancra, elle eut l’impression qu’il se stabiliserait pour toujours. Les bras crochetés derrière sa nuque, elle tendit le cou pour mieux le lui offrir. La pression de ses dents contre ses cordes vocales vola à ses lèvres ce qu’elles n’avaient pas réussi à prononcer plus tôt : « Je t’aime. »



Un claquement de mains. Kiara se réveilla en sursaut. « Mademoiselle Hautvent. » Elle releva vivement la tête vers le professeur qui la toisait de toute sa hauteur, les paumes jointes devant son torse. Elle le reconnut, mais eut du mal à l’identifier et à redonner du sens à la situation. Elle regarda à côté d’elle. Zeryel n’était pas là. Pourtant, elle entendait encore sa voix et percevait toujours les caresses de ses mains sur son corps. « Je n’ai jamais eu la prétention d’être passionnant, mais je ne me croyais pas aussi soporifique. » Cramoisie, elle le fixa, incapable de dire quoi que ce fût. Autour d’elle, quelques gloussements se faufilaient entre les rangées d’élèves. L’empreinte du rêve marquait encore ses rétines. « Si vous avez du mal à dormir la nuit, passez à l’infirmerie et demandez des somnifères. Ou séchez mes cours, je trouverais cela moins insultant. » - « P-pardon. » bégaya-t-elle. Elle ne se rappelait même pas s’être endormie. Ses heures nocturnes se peuplaient de pensées parasites qui tendaient à la maintenir en éveil, mais jusque-là, elle ne s’était pas écroulée de sommeil où que ce fût. « Eh, pssst ! » Elle tourna la tête vers la fille qui l’interpelait. « Tu rêvais de Lucius ? » - « Quoi ? » La teinte vermeille de ses joues s’accentua. « Non ! Je ne rêvais de personne ! » Un rire voilé lui répondit. La Rehla serra les dents et planta son regard sur son cahier, les poings fermés. Le sourire de Zeryel se dessina entre les lignes. Elle aurait mieux fait de tomber sur un type comme lui. Il ne l’aurait pas mise enceinte ou, en tous les cas, ça n’aurait pas été que pour une nuit fugace. Les Anges ne pouvaient pas faire ça. Mais les autres hommes… Lana avait peut-être raison, à leur sujet. Elle prit sa tête entre ses mains. Non. Lucius allait lui répondre, ils se reverraient, et il ferait ce qu’il faudrait. Tout irait bien.

Fin [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 16 3298876942



Message III – 771 mots


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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4143
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Jeu 09 Nov 2023, 14:44



Unknown

Le Jeu du Mariage

En trio | Kaahl, Adriel & Laëth adolescents


Coutume : Le Jeu du Mariage.
RP de Kaahl : Le Jeu du Mariage | Kaahl.
RP lié : Je souhaite...


« Pourquoi ? » insista-t-elle, suspendue à ses lèvres. Elle voulait l’entendre le dire. Qu’il prononçât ces mots qui scelleraient leurs destins. Ils n’auraient même pas besoin de jeter la clef derrière eux : on la leur ôterait des mains avant même qu’ils n’eussent l’idée de l’utiliser. Ce qui les liait découlait de puissances qui leur échappaient. Ils pourraient se démener contre celles-ci, se battre et l’emporter : à l’heure de la victoire, le mal serait déjà fait, et la marche arrière n’aurait plus rien d’envisageable. Elle se révélerait plus douloureuse que de continuer à aller de l’avant. Tout cela n’avait rien à voir avec le fait de se plaire, avec Adriel ou avec le jeu du ruban. C’était plus grand. Elle le sentait au plus profond d’elle-même et, si cette certitude la terrifiait, elle était prête à l’affronter pour peu qu’il acceptât de sauter avec elle. Le gouffre s’ouvrait sous leurs pieds. Il n’avait que quelques mots à dire, et elle y plongerait avec lui, armée de ses espoirs que le temps célébrerait et vaincrait simultanément. Ils ne ressembleraient à rien de ce qu’elle pouvait imaginer. Pourtant, sur le long terme, aucun regret ne la harponnerait. Elle était faite pour être près de lui, avec lui, en lui. On les avait façonnés ainsi. « Pas le choix. » confirma-t-elle dans un murmure. Ils se connaissaient déjà, d’une certaine manière. Ici, maintenant, ailleurs, plus tard. Il existait des lieux et des moments soustraient aux lois de l’espace et du temps. Les âmes n’aimaient pas les sentiers linéaires. Celle de Laëth vibrait violemment à chaque effleurement avec celle du garçon. Une part d’elle-même voulait continuer à lui résister, tandis que l’autre savait déjà que, pour lui, elle chuterait. Le précipice ne l’effraierait bientôt plus du tout. Elle pourrait lui prendre la main et s’y jeter avec lui. À chaque fois qu’ils frôleraient son fond acéré, elle se souviendrait de ses ailes. Elle les déploierait et, ensemble, ils remonteraient.

« Oui, une promesse. » Il lui semblait qu’il lui en avait déjà fait. Des promesses qu’elle avait oubliées, mais qui les liait encore. Elle scruta son visage tourné vers le ruisseau. Cette fois, elle voulait l’ancrer en elle. Mémoriser ses traits pour toujours. S’en rappeler pour les siècles à venir. L’ignorance l’auréolait : elle oublierait tout, de son visage à la teneur de leurs propos, et quand elle le recroiserait, des années plus tard, il n’aurait pas le faciès qu’elle lui connaissait. Elle essaya de l’imaginer Roi, de visualiser les aplats ivoire et azur des lunes sur sa peau, et le scintillement de la voie lactée qui se noierait dans ses prunelles. Elle sourit, presque amusée. « Vous, les Magiciens, vous êtes beaucoup trop romantiques. » Ce n’était pas ça, pourtant. Elle en avait conscience, au fond d’elle-même. Les accents graves de la situation ne lui échappaient pas. « Peu m’importe de devenir Reine ou de danser entre les étoiles. » Les serments formulés s’adressaient-ils à d’autres qu’à soi-même ? Ne promettait-on pas seulement ce que l’on désirait au plus profond de soi ? « Mais c’est une jolie promesse. » Elle indiquait une continuité. D’autres vœux à venir, d’autres obligations, aussi. Un futur.

À la seconde où le ruban fila entre ses phalanges, elle referma ses doigts sur le col du brun. D’une traction, elle l’attira vers elle. Ses lèvres trouvèrent immédiatement le chemin des siennes. L’impression de l’avoir déjà embrassé des milliers de fois martela son palpitant de lourds battements. « Je n’ai pas peur d’être ambitieuse. » souffla-t-elle, après avoir rompu le baiser. Elle ne croyait pas à la vanité des paroles. La vie et la mort n’avaient pas d’emprise sur la sincérité d’un cœur. Elle n’était ni logique, ni raisonnable. Il détestait les irrationnels et les fous, comme elle détestait les menteurs et les lâches. Ils se croiseraient, quelque part entre ces aversions, et ils s’aimeraient. Cette simple idée aurait dû la faire fuir. Pourtant, elle ne bougea pas d’un cil. Elle aurait préféré mourir que de ne pas s’enchaîner à lui. « Je te promets de toujours rester à tes côtés et de ne jamais t’abandonner. » Même s’il lui mentait, même s’il la faisait souffrir, même s’il la mettait face à des dilemmes impossibles, même s’il la rejetait, même s’il lui brisait le cœur. Il réparerait tout, et s’il se montrait incapable de le faire, elle le ferait à sa place. Elle déploierait ses ailes et combattrait le mal. « Je serai pour toi ce que le soleil est à la lune : toujours dans tes pas, je t’apporterai la lumière. »

Fin nastae



Message III – 766 mots




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Lyz'Sahale'Erz
~ Chaman ~ Niveau I ~

~ Chaman ~ Niveau I ~
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Lyz'Sahale'Erz
Jeu 09 Nov 2023, 19:10



Edel Orgía Nisqa

Kiara et Tekoa


J’obéis lorsqu’elle me demanda de m’allonger. Mes iris dans les siens, je tentais de réfréner mon impatience. Autour de nous, le cercle des danseurs se refermait. Tous nous observaient. Les regards s’attardaient parfois sur ce qui était dressé entre mes jambes. D’autres fois, ils la détaillaient, elle : son ventre, son pubis et les seins qui serviraient à nourrir ce que la Vie nous offrirait. Sous la pâleur de la lune, mes yeux s’amusèrent à comparer la couleur de nos deux peaux. Elles étaient sombres de la même manière. La blancheur des perles qu’elle portait donnait au spectacle de son corps peint un aspect irréel. Mes lèvres accueillirent les siennes. Ses lèvres m’accueillirent en échange. Je soupirai en même temps qu’elle. La délivrance n’arriverait pas tout de suite mais me sentir entouré apportait déjà à mon esprit un apaisement qui n’empêcha pas la fièvre de m’envelopper. Je restai immobile au début, la laissant prendre ses marques. Son corps avait été préparé pour ce moment et me faire une place en elle fut aisé. Mes mains se posèrent sur ses hanches pour accompagner leurs mouvements puis, après coup, l’une d’elle remonta sur l’un de ses seins. Je ne perdis pas une miette du spectacle. Chacun de ses gestes excitait tous mes sens : son bassin qui allait et venait, sa poitrine qui se mouvait en rythme, son visage reflétant le plaisir qui la traversait. La drogue exacerbait l’ensemble. Les mains et les bouches ne tardèrent pas à nous recouvrir et, comme pour rendre son désir plus grand, les autres femmes finirent par l’écarter de moi. Des langues s’aventurèrent à sa place sur mon corps. D’autres s’occupèrent de la zone que j'avais comblée quelques secondes plus tôt. Je soupirai d'aise, mes mains posées sur le crâne de mes tortionnaires. Mes yeux, pourtant, ne la quittèrent pas un instant. Je vis le plaisir monter en elle sans trouver de fin heureuse, de fin où il aurait pu s’épanouir totalement. L'acte, délibéré, réservait sa jouissance à mon avantage. Elle fut raccompagnée jusqu’à moi. Notre union fut aisée et, cette fois, je bougeai avec elle, mes doigts cramponnés à sa peau.

Je finis par me redresser, l’emportant avec moi dans mon mouvement. Aidé par les Chamans qui nous entouraient, je me levai et, debout, la fis descendre contre mes hanches plusieurs fois. Je voulais aller plus loin, éprouver des limites inatteignables. Doucement, je la guidai jusqu’au sol et l’enjoignis à se mettre à quatre pattes. Je m’agenouillai et l’observai, elle et la cambrure de son dos, elle et la finesse de sa nuque, elle et l’arrondi de ses fesses. Mes mains caressèrent ses hanches et s’aventurèrent entre ses cuisses alors que d’autres me caressaient. Ces dernières me guidèrent de nouveau en elle. Les tambours résonnaient à nos oreilles. Jusqu’ici, la musique nous avait maintenus dans un rythme sensuel mais celui-ci ne tarda pas à changer subrepticement , à accélérer de façon presque imperceptible, illustration de mon propre désir. J’attrapai de nouveau ses hanches et m’enfonçai en elle. Mes pensées ne me murmurèrent plus qu’une chose : accélérer, la faire jouir, me faire jouir. Alors, presque mécaniquement, en cadence, je mis plus de cœur à l’ouvrage. Ses gémissements m’entraînèrent dans un tourbillon. Quand ils devinrent cris, je me trouvai en pleine tempête. Les images dans ma tête ne furent ni sages ni élégantes. Il était question de sexe, d’un désir profond de reproduction et de transcendance. La chaleur n’était plus un problème. L’huile, versée sur nos peaux, magnifia le contact entre mes mains et son corps. Un instant, j’eus l’impression de ne plus vivre qu’à travers elle et que nos deux cœurs suivaient scrupuleusement le rythme des tambours. J’accélérai encore et maintins la cadence. Je me sentis sombrer. J’exécutai un dernier voyage en elle, mes lèvres lâchant le râle que je retenais depuis déjà longtemps. Je me stoppai en elle et finis par me retirer tout en la guidant pour qu’elle rejoignît le sol. Je me glissai entre ses cuisses et posai ma tête entre ses seins. La nuit ne s’arrêterait pas là. J’allais reprendre mon souffle, consommer les produits que l’on me donnerait et recommencer avec une autre, puis une autre. Je levai les yeux vers elle et lui avouai désirer le faire de nouveau avec elle. Il y avait eu quelque chose de spécial entre nous. J’avais cette sensation que nous étions faits pour réitérer l’expérience, que jamais personne ne m’entourerait comme elle l'avait fait. Ma main vint caresser sa peau sombre. Mes doigts jouèrent sur l’aréole de son sein. Je souris en voyant son mamelon durcir. Ça n’avait rien d’exceptionnel mais ça m’amusait, que le phénomène se produisît chez l’homme ou la femme.

760 mots

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Lana Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
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◈ Activité : En études
Lana Kælaria
Jeu 09 Nov 2023, 21:57



Unknown

Edel Orgía Nisqa

En duo | Tekoa & Kiara


Coutume : Edel Orgía Nisqa.
RP de Tekoa : Edel Orgía Nisqa | Tekoa.


Elle lui fut retirée, à l’image de la mer soumise à l’attraction de la lune, qui doit quitter le bord de la plage et se replier sur elle-même. Dans les tréfonds de l’océan, elle emportait ses secrets et cachait tous ses mystères. Peuplée de Vie, elle vibrait au rythme des mouvements des êtres marins, comme le corps de Kiara oscillait sous le coup des gestes des danseurs. Ils répondaient à l’ordre naturel, aux désirs des Ætheri et aux impératifs du cycle. Pourtant, dans son bas-ventre, la frustration et l’impatience grondaient. Le moment viendrait, elle le savait, et il viendrait en temps et en heure, car la nature jamais ne se presse et toujours s’accomplit ; cependant, son humanité bouleversait ses croyances et enflammait ses envies. Ses prunelles ne quittaient pas Tekoa. Discerner sur son visage les affres du plaisir faisait grandir le sien. Quand sa tête bascula vers l’arrière et que ses muscles se tendirent, tout cessa. Les sensations s’effritèrent, et le vide remplaça la chaleur des mains et des langues. Le souffle court, elle se laissa à nouveau guider vers le brun. Malgré la prise d’opiacées, une faiblesse habitait ses jambes. Elle le reprit en elle, se laissa guider par la danse qu’il impulsait, ancra ses mains sur son torse. Lorsqu’il la souleva, elle se cramponna à lui avec toute la force qu’Edel voulait bien lui accorder. Elle serra ses cuisses autour de son bassin, et sentit plus puissamment ses allées et venues. Il aurait pu se montrer plus fort et se faire plus rapide encore, mais il essayait probablement de les maintenir tous les deux au bord de ce gouffre au sein duquel ils étaient destinés à plonger. La musique aidait. Elle obligeait à un tempo lourd et gonflé de désir. Quelqu’un guida un calumet jusqu’à ses lèvres. Elle en inspira une profonde bouffée, qu’elle étouffa ensuite dans un baiser.

Son dos épousa la douceur des peaux de bêtes où la poussière soulevée par les pieds des danseurs s’était déposée en une fine pellicule que les feux et les lunes faisaient briller. Lascive, elle roula sur le côté, puis prit position sur ses genoux et ses paumes. Ses cheveux tombèrent le long de ses épaules, dévoilant les formes sculptées de ses omoplates. Elle jeta un regard à Tekoa, à ses yeux brûlants, à la sueur et à l’huile qui faisaient luire son torse, à ses mains qui remontaient le long de ses hanches pour mieux se perdre entre ses cuisses. Elle ferma les yeux, jusqu’à percevoir à nouveau sa présence en elle. Elle se cambra et appuya ses fesses contre lui, pour qu’il se perdît en elle comme il se serait perdu dans l’océan, entre ses secrets et ses mystères, ses horreurs et ses merveilles. Elle voulait qu’il la découvrît comme personne ne l’avait jamais perçue. Son souffle se mêla aux vapeurs de l’encens, tandis que ses gémissements alimentèrent la mélodie des tambours. Son cœur frappait sa poitrine en rythme avec les mouvements de Tekoa. Ces moments où l’univers semblait ne se réduire qu’à deux corps en fusion comptaient parmi les plus précieux. C’était ainsi que la Vie pouvait exister, dans cette harmonie des gestes, des désirs et des sexes. Ses phalanges se resserrèrent brutalement sur les fourrures, tandis que des vagues roulaient dans son bassin : les lames se brisèrent entre ses jambes, là où le désir de son amant se rua. Tous les fleuves couraient jusqu’à la mer.

La respiration haletante, elle se laissa tomber sur le dos. Son regard doré fila vers les étoiles, tandis que ses mains s’enfonçaient dans la tignasse de son partenaire, aussi sombre que le manteau de la nuit. Elle en descendit une dans son cou. Son pouls avait dépassé de loin le rythme des percussions. Elle sourit. C’était juste le début. Dans quelques secondes, elle s’unirait à un autre homme. Elle écumerait les corps autant de fois qu’il le faudrait pour que jaillît de ces unions une vie nouvelle. Il agirait de la même façon. Il offrirait sa semence à toutes les femmes qui voudraient l’accueillir. Si les ventres s’arrondissaient, ils sauraient qu’ils avaient pourvu aux espérances de leurs Dieux. Sa main rejoignit la sienne et elle referma ses doigts autour des siens. « On se retrouvera, et on recommencera, ici ou ailleurs. » lui murmura-t-elle. C’était inscrit dans les étoiles. Leurs lueurs tourbillonnaient devant ses yeux pour écrire ce que le Destin recelait.

Fin [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 16 3298876942



Message II – 734 mots


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http://lesterresdesympan.forumactif.com/t38725-lana-kaelaria#739
Susannah
~ Sirène ~ Niveau II ~

~ Sirène ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 466
◈ YinYanisé(e) le : 04/04/2021
Susannah
Ven 10 Nov 2023, 08:41

[RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 16 Tlxo
Fëry
Lana & Susannah



Susannah poussa un cri faussement outragé et lança ses mains en avant comme pour griffer Lana. Les remarques sur ses rondeurs n'avaient jamais vexé la Fae, même aiguisées par les crochets de vipère de Lana quand elles visaient à blesser. Elle aimait de toute façon le tranchant de ses attaques, adorait s'y frotter, l'encourageait à y aller plus fort encore pour mieux se venger ensuite. Les réconciliations n'avaient jamais meilleure saveur qu'après leurs pires disputes. D'autres Faes ne s'étaient pas privées de relever la nature malsaine de leur relation mais Susannah se contentait de hausser les épaules en réponse et leur conseillait de se mêler de leurs propres fleurs. Elles avaient raison, mais elles ne comprenaient pas le lien qui les unissaient. Les mots heurtaient, les ongles déchiraient, mais dans ce tumulte de violence, il y avait de l'amour. Il n'y avait que de cette façon qu'elles savaient l'exprimer. La mièvrerie les horrifiait et les ennuyait. Un matin, Susannah avait concocté une petite plaisanterie et surpris Lana qui dormait encore en lui menant le petit déjeuner au lit et en la réveillant de baisers dans le cou. Dans l'oreille, elle lui avait murmuré qu'elle l'aimait et lui avait récité le poème le plus dégoulinant de sucre qu'elle avait pu trouver. L'expression de la blanche aurait été digne d'être immortalisée et Susannah avait fini par éclater de rire. Dans son hilarité, le thé brûlant avait glissé et s'était renversé sur Lana et dans le lit. Ce qui s'était ensuivi s'apparentait fortement au combat qui rugissait entre elles dans les flots. Partagée entre le rire et les sifflements de colère quand elle perdit ses propres vêtements ou quand les ongles de Lana écorchèrent sa peau en forçant sa tête sous les vagues, la bleue s'efforça de lutter mais le coeur n'y était pas. Pour qu'elle puisse l'excuser, mieux valait laisser son amante gagner cette bataille.

Échevelée, elle se laissa ensuite entraîner dans les profondeurs à sa suite. Y évoluer leur était aussi aisé que dans les airs. Ses prunelles grises dévoraient les entrailles de l'océan, peuplées de bancs de poissons argentés, d'autres au corps serpentin constellé d'ocelles multicolores. Ses doigts caressèrent la matière rugueuse des coraux, s'entremêlèrent entre les algues se déclinant dans toutes les teintes de vert existantes. Elle suivit du regard ce que lui désignait Lana et gloussa à son tour. « Tu exagères, ce poulpe a quand même l'air bien plus intelligent. » L'animal parut leur lancer un regard chargé de reproches alors qu'elles poursuivaient leur exploration jusqu'à une crique sous-marine. Malgré la profondeur où elles se trouvaient, les rayons de soleil illuminaient l'alcôve, jetant sur leurs peaux des effets miroitants. Elle en admirait le dessin mouvant sur le dos de Lana lovée contre elle et s'amusa à les relier de l'extrémité de son index avant de se voir démunie de son dernier vêtement. « Tu me dois un nouveau maillot de bain, maintenant. » la prévint-elle. Elle leva la tête sur la roche. Ses parois veinées de coquillages nacrés s'élevaient comme une baignoire autour d'elles. « Tu te souviens de nos premières vacances ? Le jour où je t'ai confié mes sentiments ? » Elle avait dansé pour elle ce jour-là avant de l'embrasser. Les iris voilés des souvenirs, elle se baissa pour prendre du sable dans ses mains. Quand elle le frotta entre ses doigts, le sable frémit et muta au contact de sa magie. Quand elle leva le bras pour le jeter en l'air au dessus d'elle, des paillettes dorées dessinèrent un dôme scintillant qui resta suspendu quelques secondes avant de retomber lentement sur elle. Susannah se dressa et du bout du pied, traça des courbes dans le sable. Ses bras se levèrent au dessus de sa tête et elle se mit à tourner sur elle-même, imprimant à ses hanches un mouvement circulaire qui suivit les impulsions des courants marins. L'écume moutonna autour d'elle et des rubans de sable doré serpentèrent le long de son corps, animés par la gestuelle de la danseuse. Ses ailes battirent sans efforts dans l'onde et elle s'éleva de quelques centimètres. Les yeux clos, la Fae s'immergea dans cette chorégraphie qu'elle n'avait jamais oublié. Avare dans l'expression de ses sentiments, Susannah n'avait jamais renouvelé sa confession depuis ce jour et le lui dire cette fois lui avait coûté. Connaissant Lana, le risque d'être rejetée et moquée était plus qu'élevé et l'angoisse avait noué ses muscles au point qu'elle avait failli rater sa performance au début et tout oublier de ce qu'elle avait mis des mois à préparer. Aujourd'hui, elle se sentait plus détendue, plus confiante. La tête renversée en arrière, ses mouvements s'enchaînaient avec fluidité et lascivité. Le sable doré collait à sa peau en retombant sur elle. Ses mains s'ouvrirent de chaque côté et des fleurs jaillirent du sol sous elle en un tapis chatoyant de couleurs. D'autres ouvrirent leurs corolles sur la roche les entourant. Susannah rouvrit les yeux et les abaissa sur Lana. Obéissant à sa volonté, le sable se souleva, se solidifia et comme un tentacule, vint s'enrouler autour de la taille de la blanche pour l'amener auprès d'elle. Ses bras remplacèrent le sable autour d'elle, ses jambes se mélangèrent aux siennes, leurs ventres se rejoignirent et elle les fit tournoyer comme une seule danseuse. Sa bouche se promena sur les méplats de ses clavicules, redessinèrent le contour de son épaule avant de se réfugier dans son cou. « Je veux rester avec toi pour toujours. » s'entendit-elle lui confier dans l'oreille.

« Pour toujours... » marmonnait Susannah, la joue collée à son oreiller. Elle s'éveilla en sursaut alors qu'un tentacule de Méduz retombait mollement sur son visage. Elle le repoussa mais Méduz se colla encore plus à elle, se collant à sa nuque et autour de son cou comme pour l'étrangler. Troublée, la bleue papillonna des yeux jusqu'à trouver la silhouette de son amie allongée sur son lit quelques mètres plus loin. « Qu'est-ce que... » Il lui semblait sentir encore le goût du sel sur sa langue, ses ailes la soulever. Déjà, les détails de son rêve s'étouffaient, perdaient en netteté. Elle se frotta les yeux. « N'importe quoi. » souffla-t-elle, perplexe. Au son de sa voix, Nagra leva la tête depuis son panier et la regarda avec espoir. Habituellement, elle lui aurait rétorqué d'aller se promener tout seul même si le chien ne comprenait pas mais cette fois, elle estima qu'un peu d'air frais lui serait bénéfique et surtout, elle n'avait pas envie de croiser Lana ce matin, pas alors qu'elle croyait avoir encore les lèvres gonflées des baisers oniriques. Rapidement et en silence, elle s'habilla et quitta le dortoir, précédée du chien surexcité qui faisait des petits bonds en l'air.

Message II | 1188 mots



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Lana Kælaria
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Lana Kælaria
Ven 10 Nov 2023, 12:13



Unknown

Fëry

En duo | Susannah & Lana


Coutume : Fëry.
Message de Susannah : Fëry | Susannah.


Un sourire mutin étira les lèvres de Lana. « Tu pourrais aussi toujours te baigner nue, à l’avenir. Peut-être que je ferais mieux de ne pas t’en racheter un… » Son index s’enroula autour de ses mèches azurées. Il glissa contre son épaule, souligna le pourtour de sa clavicule, puis s’échappa entre ses seins. Elle aimait redessiner les courbes de son corps, les effleurer comme si leur fragilité pouvait être comparée à celle des coraux, les épouser du plat de la main, les remodeler entre ses paumes, leur offrir des sensations qui poussaient Susannah à lever les yeux au ciel de plaisir, de frustration ou d’agacement. Les caresses n’avaient aucun intérêt si elles étaient accordées sans aucune bataille et seule l’alternance avec des sensations plus piquantes pouvaient révéler toute leur saveur. Comme si elle venait de formuler cette théorie à voix haute, la blonde voulut la prouver en pinçant la hanche de la bleue, mais les mots de celle-ci suspendirent ses ambitions. Ses iris céruléens remontèrent vers elle. Ses paupières se plissèrent, et elle fit mine de réfléchir. « Non, j’ai tout oublié. Il fallait que je me rappelle de quelque chose ? » L’amusement perça son visage d’un sourire. Entre elles, les taquineries régnaient. Il était rare qu’elles fussent sérieuses. Quand l’une d’elles se lançait dans ce qui ressemblait un peu trop à des confidences sentimentales, l’autre trouvait généralement un moyen de désamorcer la situation. Au début, Lana avait eu du mal à gérer cette partie de leur relation. Il lui arrivait de murmurer des aveux qui, lorsqu’ils se heurtaient à la verve espiègle et brutale de Susannah, frappaient sa langue d’un goût amer et verrouillaient sa gorge – et l’inverse se révélait tout aussi vrai, elle n’avait jamais été capable d’encaisser ceux de la bleue, et les lui recrachait avec une violence qu’elle percevait à peine. Les prononcer lui coûtait déjà, et aussi paradoxal que ce fût, elle estimait n’avoir pas à subir les représailles de son amante. Peu importait à quel point elles se voulaient éloignées de toute méchanceté : elles avaient la fâcheuse tendance de la frapper en plein cœur. Au fil des mois, elle avait appris à ne pas s’offenser de ses attaques, et à enrober les siennes de plus de taquineries que de moqueries – de son avis, en tout cas. Parfois, le naturel revenait au galop, comme plus tôt, sur la plage. Mais ça ne durait jamais.

Les étincelles dorées du sable éparpillées dans l’eau magnifiait le décor chatoyant de l’océan et, surtout, les mouvements de la silhouette de Susannah. Les bras croisés, Lana sourit ; mais ce sourire-là n’avait rien de moqueur ou de provocant. Il était plutôt attendri, et même presque tendre. Dans ses prunelles nageaient tous les mots que d’ordinaire elle noyait. Pour tâter l’aspect vaporeux de l’écume, elle détacha un bras de son buste, et laissa ses doigts voguer sur les remous d’ivoire. Ses yeux, eux, demeuraient fixés sur la silhouette de la femme qu’elle aimait. Elle ne voulait rien manquer de ce spectacle. Même si elle ne l’avouerait jamais, il nourrissait son amour et son affection pour elle. Avec précaution, elle s’accroupit et détacha l’une des fleurs du tissu sableux pour la placer dans ses cheveux. Elle finissait à peine de la fixer lorsqu’un bras doré s’enroula autour de sa taille. Un bref rire lui échappa, avant que sa peau ne vînt parfaitement épouser celle de Susannah. Elle l’entoura de ses bras et blottit sa joue contre la sienne. Ni l’une ni l’autre n’oserait briser cet instant ; et pour cela, elles pouvaient se permettre toutes les marques de douceur et de vulnérabilité qu’elles réfrénaient en temps normal. Les lèvres de la bleue lui arrachèrent des frissons. Elle fit courir ses phalanges dans son dos, jusqu’à sa nuque et à la naissance de ses cheveux. Ses paroles tambourinèrent son cœur. Elle glissa une main sous son menton pour guider son visage face au sien, avec une délicatesse presque inhabituelle. « Épouse-moi. » lui souffla-t-elle, avant de sceller sa demande contre ses lèvres.

La lumière qui les auréolait se fit plus insistante, au point que Lana crut que la surface les avait happées à leur insu. Elle ouvrit les yeux : un rayon de soleil heurta ses rétines. Elle se détourna, agacée par cette soudaine violence. « On aurait dû rester au fond de l’eau. » bougonna-t-elle. Pourtant, nulle trace de l’antre océanique ou de la plage. Un parfum de lessive avait remplacé les fragrances iodées. Le chant de la houle avait disparu au profit de respirations profondes et régulières. Clignant plusieurs fois des paupières, la Sirène se redressa sur un coude. Ses iris discernèrent les silhouettes encore endormies de ses colocataires. Seule Susannah manquait à l’appel. En poussant un râle d’énervement, elle se laissa retomber sur le dos et cala son avant-bras contre ses paupières. Elle haïssait ces satanés rêves.



Message II – 810 mots


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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Ven 17 Nov 2023, 23:17



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Le Rêve qui ensauvage
Wouaf wouaf Freyja


« Je viens de par là-bas ! »

Je désignai une direction d’un coup de menton. Elle sentait vraiment trop bon, ce qui rendait la localisation de ma maison ennuyeuse. En plus, maintenant que nous nous étions rencontrés, elle pourrait retrouver mon lieu d’habitation sans problème. Je pourrais même l’y amener si elle voulait.

« C’est à quelques rues de là. Et je m’appelle Adam, et toi ? »

Je penchai la tête sur le côté en la regardant s’enfoncer lentement dans l’eau. Ma langue passa sur ma lèvre supérieure. Je m’étais déjà baigné mais je me sentais d’humeur à pouvoir la suivre n’importe où. J’avais envie de renifler sa croupe mais me retins. Certains n’hésitaient pas à le faire devant tout le monde mais j’essayais de me tenir un minimum.

Je ne restai pas longtemps sur le bord et la rejoignis. Le fait qu’elle soit tactile ne fit que décupler ma propre propension à la chose. Mes doigts effleuraient sa peau de temps en temps. D’autres fois, c’était mon bras qui s’abandonnait contre le sien ou le dos de ma main contre sa hanche.

Je fis la moue lorsqu’elle disparut sous l’eau. Moi j’avais encore envie de la toucher et de laisser son odeur remplir mes poumons. Quand elle émergea et m’appela, je me sentis tout fou. Je la rejoignis avec plaisir, pressé de la retrouver comme j’étais toujours heureux de jouer avec ma balle favorite. Comme j’adorais chahuter, je me laissai prendre au jeu, en profitant pour me frotter contre elle à la moindre occasion. C’était émoustillant, tellement que je commençai à chercher à mon tour à lui grimper dessus, en réussissant plus ou moins. Elle savait y faire.

« Oui assez ! On ne doit pas venir aux mêmes horaires. Les habitudes ont la vie dure… »

J’étais assez régulier, même s’il y avait des exceptions. Je venais le matin assez tard puis retournais me promener l’après-midi ou le soir. Je ne venais habituellement pas durant la pause déjeuner.

« Mais maintenant je viendrai plus souvent à cette heure-là si tu viens aussi. »

Je lui souris avant de lui donner un petit coup de tête affectueux.

« Tu pourrais venir chez moi aussi. On pourrait jouer. J’ai six balles que j’adore ! Y en a une qui fait pouet pouet ! Je te la prêterai si tu veux. »

Je remontai tranquillement vers l’herbe. L’eau, ce n’était pas pratique pour tout. En plus, à l’air libre, je pouvais sentir davantage son parfum. Je pris deux grandes inspirations, comme un drogué, avant de l’embarquer de nouveau dans un jeu de course effrénée. Parfois, je la laissais me grimper dessus, d’autres fois je cherchais à avoir l’avantage.

Je croisai quelques regards masculins. Ces derniers n’osaient cependant pas approcher. L’un d’eux faisait du bruit mais c’est parce qu’il était petit et insignifiant. L’envie de lui envoyer de la terre dessus me prit mais je n’en fis rien. Je préférais rester jouer avec ma femelle. Il pouvait grogner s’il le voulait, ça ne changerait rien au fait qu’il était tout seul alors que j’étais accompagné.

Je me mis à rire lorsque je tentai de nouveau de lui grimper sur le dos. Cette fois, mon entreprise fonctionna et il ne me fallut que quelques mouvements supplémentaires pour que nous nous écroulions dans l’herbe grasse. J’aimais trop courir dedans et la renifler. Parfois, il était possible de trouver des restes de casse-croûte ! Mais il n’était pas question de ça maintenant. Il était question d’odeur.

Je préparai mes doigts et attaquai ! Les chatouilles était l’un de mes jeux favoris. Puis, je finis par glisser le long de son corps et par remonter son haut. Là, sur son ventre, je propulsai de l’air pour créer un gros bruit. Je ris et continuai ma descente vers l’endroit qui occupait une grande partie de mes pensées. Je fourrai mon nez entre ses cuisses. Si l’odeur avait été dans l’herbe et pas sur son corps, je me serais roulé dedans pendant de longues minutes. Là, c’était plus délicat, même si j’espérais bien m’y plonger d’une autre manière. Mon nez se fit insistant contre ses vêtements et je finis par me frotter le visage là. J’étais sûr de moi à présent et prêt à un tout autre jeu.

Je me redressai et me mis à quatre pattes au-dessus d’elle. J’amenai ma bouche contre sa joue et la titillai pour qu’elle accepte de se donner. Certains poursuivaient les femelles mais ceux-là étaient vraiment lourds. Moi je voulais qu’elle soit partante à cent pour cent.

« On le fait ? »

Je penchai la tête sur le côté, n'en pouvant déjà plus d'attendre.

759 mots


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Priam & Freyja
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Dim 19 Nov 2023, 10:32



samdoesart

La saison des amours

En duo | Adam & Freyja



Qu’il répondît à son jeu l’amusa et l’excita d’autant plus. Une fois lancée, elle devenait inarrêtable. Elle aurait pu passer l’après-midi à tenter de le noyer, à lui sauter sur le dos et à le mordiller pour le distraire de ses tentatives de renversement. À la fin de ses journées, elle avait l’habitude de s’écrouler de fatigue dans son lit, les muscles las et l’esprit égaré. Celle-ci ne ferait visiblement pas exception, puisqu’elle avait trouvé un compagnon de jeu – et plus si affinités. Son odeur lui donnait envie de se frotter à lui de la même manière qu’elle s’était roulée dans l’herbe plus tôt. Le contact de sa peau contre la sienne électrisait ses sens. Le ballet de ses hormones entraînait ses phéromones dans une danse fracassante, au point qu’il lui semblait que, même immobile, la tête lui tournait. Elle lui décocha son plus beau sourire, tandis que valsait dans son esprit l’idée que les habitudes et la vie n’étaient pas les seules à être dures. Du moins, elle l’espérait. Elle s’était trop collée à lui pour ne pas avoir envie d’aller plus loin. « D’accord ! On pourra venir ensemble. Je passerai te chercher chez toi. » Son sourire s’agrandit, tandis qu’elle appuyait sa joue contre la sienne, paupières closes. « C’est vrai ? Elle supporte l’eau ? On pourrait l’amener ici pour jouer avec. J’ai aussi un os qui fait pouic pouic ! On pourra se le partager. » L’enthousiasme étincela dans ses prunelles. Le partage comptait parmi ses valeurs et idéaux principaux. Elle aimait prêter, donner et recevoir. C’était de cette façon que se construisaient les belles relations.

« Eh ! » s’exclama-t-elle alors qu’il s’élançait à vive allure sur l’herbe tendre. Elle rit et le suivit, courant à perdre haleine derrière lui, sa langue sortie goûtant l’air chaud. Irrémédiablement captivée par leur jeu, elle ne prêta même pas attention aux autres mâles. Et puis, il n’y avait pas que le jeu. Le parfum d’Adam saturait ses poumons. Rien d’autre ne pouvait se frayer un chemin jusqu’à ses narines. Elle aurait voulu pouvoir laisser sa truffe traîner sur sa peau jusqu’à avoir l’impression que son odeur était devenue sienne. Elle voulait s’endormir entre ses pattes, bercée par le rythme de son cœur, le chant de sa respiration et le réconfort de sa fragrance. Cette envie l’imprégnait si fortement que, lorsqu’elle se retrouva sur le dos, plaquée sous lui, elle ne protesta nullement ; et quand ses doigts s’abattirent sur ses côtes, si un grognement lui échappa, il fut vite remplacé par un fou rire. Elle tenta de lui rendre ses chatouilles, mais quand il écrasa sa bouche contre son ventre pour y souffler un air dont l’écho se fit celui d’un pet, elle rit si fort qu’elle fut incapable de riposter. Des larmes perlaient au coin de ses yeux criblés d’euphorie. Son hilarité s’estompa lentement, à mesure que les gestes de son compagnon perdaient de leur aspect joueur et s’ornaient d’intentions plus sensuelles. Elle écarta les jambes pour le laisser y prendre place, et retint tant bien que mal un petit couinement en sentant son souffle chaud et la caresse de son nez entre ses cuisses. Quand il se redressa, elle regretta de le sentir partir. Elle remua la croupe et appuya sa joue contre ses lèvres. C’était bien, mais elle voulait aller au bout des choses, elle. Aussi, quand il le proposa, elle acquiesça vivement. Elle attrapa son visage entre ses mains et l’embrassa aussitôt. L’effet rugissant de son odeur et de son toucher fit bouillir ses veines. « On va chez moi. » s’empressa-t-elle de dire et, sans prendre le temps de ramasser ses affaires, elle se releva, le prit par la main et courut jusqu’à son habitation.

Leur étreinte terminée, elle se blottit contre lui, ses jambes nouées autour des siennes et son visage blottit dans son cou. Il était toujours en elle. Les choses pouvaient mettre un peu de temps avant de revenir à la normale. Avec certains, il lui était arrivé de se lever aussi sec. Quand c’était mauvais parce qu’ils s’étaient montrés négligents, ils méritaient bien de se faire tordre le pénis. Mais avec Adam, c’était différent. Elle voulait rester lovée contre lui le plus longtemps possible. Elle sourit et frotta doucement son nez contre son cou. Par-dessus la courbure de sa nuque, elle discerna l’état de la chambre : dès qu’ils étaient entrés, ils avaient jeté leurs vêtements à toute vitesse et, dans leur empressement, avaient bousculé plusieurs meubles et objets. Son sourire s’étendit et elle déposa un baiser dans le cou du brun. « Je veux recommencer tous les jours ! »



Message II – 773 mots




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Aäron Taiji
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Aäron Taiji
Ven 15 Déc 2023, 14:49

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Images par Sylvain Sarrailh
Le Jeu du Mariage
Zeryel et Marie-Jane - Zachary et Moon



Lhyæra s’installa face à sa fille. Moon regarda sa mère et sourit devant sa propension à poser ses seins à même le bois. Ça en rendait fous plus d’un. La Sirène plaça ses coudes sur la planche, croisa ses doigts avec une sensualité naturelle et posa son menton sur le trône ainsi formé. Elle figea ses yeux sur le fruit de ses entrailles. Un petit sourire suspicieux s’installa sur ses lèvres. « Ne serais-tu pas, par hasard, en train de penser à un garçon ? » lui demanda-t-elle, avant d'enchaîner sur un tout autre sujet. « Tu devrais te redresser, par ailleurs. Tu vas finir bossue sinon. Moi qui pensais que les Orines étaient l’élégance incarnée… » Elle ne le disait pas méchamment et Moon le savait. Elle obéit et quitta sa position voûtée. Parfois, il était plus facile pour elle de se tenir ainsi que droite. « J’ai fait un rêve étrange. » « Ah oui ? Raconte-moi. » « De quoi est-ce que vous parlez ? » Louise venait de glisser à côté de l’Ondine. « Moon a fait un rêve étrange. » « Vraiment ? Les rêves sont parfois plus vrais que nature. C’est ainsi que ta mère s’est retrouvée mariée à… » « Chut Louise. » « Mariée à… ? » « Ce ne sont pas des histoires pour les enfants. Si je t’en parle, je devrais me débarrasser de toi ensuite, ma chérie. » Elle sourit. « Certains secrets sont faits pour être gardés. » « C’est pour ça que tu l’as dit à Louise. » s’amusa Moon. « Elle marque un point. » « De quel côté es-tu ? » « Qu’as-tu à m’offrir pour acheter mon adhésion ? » « S’il vous plaît… Je suis là. » fit remarquer l’Orine, en voyant déjà la suite se profiler. « Oui. Nous en rediscuterons plus tard. » conclut Lhyæ, tout en se tournant vers la basphélienne. « Alors, ce rêve ? »

Moon réfléchit un instant. Elle n’était sûre de rien. « Disons que… » « C’était un rêve avec un garçon ? » « Un garçon que t’aimes bien ? Si tu veux, je peux te conseiller des sous-vêtements appropriés. » Lhyæ sourit à Louise, l’air de dire qu’elles devraient peut-être lui parler de bien d’autres sujets si elle entendait construire une relation. « J’espère que le garçon en question a un profil intéressant. En tout cas, comme je te l’ai toujours dit, tu n’as pas à être dans une relation exclusive. Je te le déconseille même. Les hommes des autres races ont tendance à penser que les femmes leur appartiennent. » « Ta mère est un peu dure mais je suis d’accord avec elle : les relations libres sont bien plus savoureuses. Si tu prends goût à l’exclusivité, tu vas alimenter ta jalousie. » « Mais… Il ne s’agit pas du tout de ça, je vous assure. » se défendit Moon. Louise et Lhyæræ avaient tendance à parler beaucoup dès qu’il s’agissait de relation. L’Orine avait bien compris le point de sa mère : les faire tous saliver mais n’en satisfaire aucun ; ou presque. Lhyæræ avait un amour du secret particulièrement poussé, même si sa fille savait bien qu’elle et Louise faisaient des choses ensemble. Elle ne connaissait cependant pas la liste – longue – des amants de la Sirène et la liste – encore plus longue – de ses soupirants asservis qui n’obtenaient jamais rien d’elle hormis des promesses factices. « C’est simplement que j’ai l’impression que le rêve était réel. » « Que s’y passait-il ? » « Au début, c’était un jeu. J’étais avec trois amis et les garçons portaient des rubans que les filles devaient leur arracher. Ces trois amis étaient des étudiants de Basphel, comme moi, et après une course poursuite, j’ai sauté sur Zeryel – c’est un Ange – qui se cachait dans une baignoire. Il avait l’air très mal à l’aise… » « On comprend aisément pourquoi. » « Et mon amie, Marie Jane, est arrivée. Je savais qu’elle voulait le ruban de Zeryel mais je crois que pendant un instant, j’aurais bien aimé le lui prendre. Finalement, les choses sont rentrées dans l’ordre et j’ai été piquer celui de Zachary. Je crois. Je me suis réveillée après ça. » « Et tu dis que tu avais l’impression que c’était réel ? » Les deux adultes se regardèrent. « Oui, vraiment. » « Dis-nous si tu ressens quoi que ce soit pour ces étudiants à l’avenir. » « Oui. C’est peut-être une ma-lé-dic-tion ! » s’amusa la Lyrienne, en prenant un air de monstre aux doigts crochus. Moon se mit à rire.




« Tu crois qu’il s’agit des Génies ? » « Je pense mais c’est difficile à dire. Moon n’a pas la maturité pour saisir ce genre de choses. Néanmoins, nous avons quelques clients qui pourraient être au courant. Je veillerai à délier leur langue. » La Sirène sourit. Il n’y avait rien que son décolleté ne pût pas obtenir.

826 mots

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Élise Iranor
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Élise Iranor
Ven 12 Jan 2024, 22:20


Illustration - Inconnu

Le Rêve qui Innocente
Juvelian & Sympan


Ce qu'ils avaient l'air idiots ceux-là, avec ce petit air demeuré sur le visage. Ils allaient bien avec les Magiciennes qui gloussaient et se laissaient presque tombées au sol lorsqu'on leur attrapait le bras. Heureusement que les Alfars étaient la meilleure branche de cette race que l'on pouvait considérée comme bicéphale de nature. Et pourquoi riaient-elles si fort à ses oreilles ? Ce n'était pas si plaisant que ça de se faire traquer comme une proie. Ce serait moins drôle si cela avait été un monstre. Si cela devait lui arriver et qu'elle termine dévorée dans la gueule d'une bête, Juvelian avait bien l'intention d'empoisonner ses chairs pour que son agresseur succombe. Soudainement, occupée à se moquer de son prétendant devenu escargot et à médire sur les ingénues, son ruban volait devant ses yeux médusés. L'avait-elle mal attachée ? Ce serait surprenant. Son regard tombait ensuite sur l'homme hilare l'ayant dupée avec sa magie. Comment osait-il ?! Ça n'allait pas se passer comme ça !

Espèce de ... !
Juvelian ?

Elle avait encore les yeux dans le vague, tentant de revenir vers la réalité avec une envie relativement basse d'émerger de son rêve pour faire la peau au concerné. Pourtant, la main posée sur son épaule la contraignit à revenir. Assise sur une table en chêne, dans une salle d'études de son établissement scolaire, la demoiselle observait sa camarade de classe d'un air agacé en comprenant ce qu'il s'était produit.

Je ... me suis assoupie.
Tu avais l'air de faire un cauchemar.
J'étais poursuivie par des Ygdraë.
Par Dothasi !

Il était rare qu'elle s'endorme comme une souche de cette manière, mais cela faisait quatre heures qu'elle travaillait de manière intensive et ce, suite au cours de la journée. La nuit commençait à tomber vers l'extérieur et peut-être valait-il mieux rentrer. Les rues de Drosera paraissaient sûres, mais entre Alfars, on ne pouvait jamais garantir quoi que ce fût.

Tu devrais prendre une pause.
Je vais rentrer chez moi pour continuer là-bas. Une marche me fera du bien.
On se voit demain dans ce cas.

Elle n'avait nullement envie que l'on copiât ses essais pour son travail, d'autant plus si elle dormait et qu'on lui subtilisait. Elle préférait encore baver dessus pour que personne ne puisse les lire, quitte à paraître mal éduquée et à avoir des rumeurs dans son dos durant quelques temps. L'air nocturne lui fouettait le visage avec délice et elle rentrait d'un pas pressé pour avaler un repas léger, préparé par les servants. Passé le seuil de sa chambre et observant son lit, ce dernier semblait presque l'appeler d'un ton mélodieux tellement le contrecoup avait été intense. Cela dit, ses devoirs passaient avant ses draps chauds. Le sommeil n'en serait que meilleur. C'est presque à contre coeur que Juvelian tournait le dos au réconfort pour reprendre place sur son étude personnel. Écrire environ trois pages sur une potion inventée permettant à celui qui la boit de voir le temps au ralenti. Ils avaient augmenté la cadence de travail depuis l'annonce du Gouvernement. Que ce soit les devoirs et les dissertations, avec un temps de plus en plus réduit. Il fallait absolument qu'elle avance sans discontinuer de crainte d'être chassée de l'Académie du Plateau. Ou bien voulaient-ils les préparer pour subir le monde extérieur plus vite ? ... Et mince, il y avait encore ce livre de biologie à terminer. Et son écriture devenait maladroite. Les lettres s'emmêlent devant ses yeux. Sa concentration est au point mort et ce rêve curieux l'obsède. Il valait peut-être mieux arrêter le carnage tout de suite, prendre du repos et se lever plus tôt pour poursuivre le travail. Tourner en boucle dans tous les sens n'allait certainement pas l'aider à réussir. Abandonnant ses travaux après avoir refermé son encrier, Juvelian enlevait ses chaussures et se laissait tomber sur son lit encore vêtue, le visage enfoui dans son coussin.

Je vais lui arracher les yeux.

Post II - 750 mots


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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Dim 14 Jan 2024, 22:57


Illustration - Inconnu

Le Rêve qui Innocente
Ihsan & Sharihzad


Croyait-elle vraiment se soustraire à sa chasse ? Lorsqu'il avait une cible en ligne de mire, l'Humain ne la lâchait pas. Dans les limites du raisonnable et dans la mesure où elle soit intéressée aussi. Pourquoi courir après des chimères lorsque d'autres créatures vous ouvraient les bras ? Il ne tenait pas à tenir l'honneur de ses parents en abusant de sa position. Encore moins l'envie de tester les limites puisque sa mère était intransigeante sur ce point. Implacable. On représentait l'Aether de la Justice ou on ne tenait pas sa position. Quant à son Père, s'il avait osé ennuyer une femme sans son consentement ... mieux valait ne pas y penser. Neah Katzuta pouvait être un modèle droit et aimant, mais il n'y avait rien de pire qu'un Ange qui n'avait que le mot discipline à la bouche. Lorsqu'il avait découvert la vie privée de son fils durant son adolescence, ce dernier ne l'avait pas supporté et lui avait infligé une correction. Ce qu'il n'avait jamais fait auparavant et n'avait jamais refait ensuite. Ce qui avait été le plus difficile pour l'enfant à peine adulte qu'il était, c'était de voir ses parents se disputer à cause de lui. Ça l'avait choqué. Être la cause de leur discorde lui convenait pas, lui qui avait intégré leur famille pour qu'ils s'aimassent d'autant plus. Ce n'était pas comme toutes ses filles qui lui criaient dessus. Ses parents, il les aimait et Shahrizad ... la petite fourbe en profitait pour le taquiner avec habilité. Elle savait comment faire pour déclarer forfait en beauté et c'était appréciable.

Oui, elles sont nombreuses, dit-il en remettant une mèche derrière son oreille. Mais il n'y a que toi qui m'intéresse.

Il dénouait ce qu'il était venu chercher avec tant de fougue, parcourant de ses doigts le tissu comme une promesse qu'il devait tenir, avant de mettre son front contre le sien.

Âldsa Dyh, Sūra.

Ishan n'aimerait sans doute pas aussi profondément que son Père, mais il était le plus à même de comprendre à quel point ses parents étaient liés et s'entendaient comme le complément de l'autre. Shahrizad lui apportait une certaine paix, il aimait rire à ses côtés, partager ses repas et leurs conversations, comme leurs disputes, avaient toujours un fond de tendresse. Son regard se perdait dans le sien avec intensité.

J'imagine que c'est mieux de le dire que rester sur des non-dits, pas vrai ?

Et il l'embrassât, sans même attendre une réponse, comme pour lui prouver une sincérité acquise depuis longtemps déjà. En se séparant, à regret, l'homme se mit à rire en la serrant dans ses bras, comme pour lui dissimuler son embarras.

Désolé, je devais bien te conquérir comme il se doit.

Mais il y avait d'autres traits qu'il partageait avec sa Mère. Il était ambitieux et insatiable.

J'ai le droit à un second ? demanda-t-il en souriant.



Dans un sursaut, l'homme se réveillait sur sa couche. Il s'était bagarré avec les draps et de la sueur perlait sur son front. C'était décidément devenu trop intense pour lui ces derniers temps ... Comme si son coeur confus essayait de remettre de l'ordre sur la voie à choisir dès que l'épuisement s'emparait de son corps.

Tu es réveillé, le flemmard ?

La voix, venue de l'avant de son lit, le surprit autant qu'il trouvait logique qu'elle y soit. Se redressant à moitié, son regard reconnut les courbes de sa Jumelle debout dans la chambre, les bras croisés, le regard tranchant de clarté, mais un sourire taquin porté avec habitude. Elle avait une prestance que beaucoup lui enviait ... c'était bien une digne héritière de leurs parents, contrairement à lui.

Hey, Idril, la saluait-il. Il est si tard que ça ?
Pas vraiment. Maman veut nous voir.

Elle était venue s'asseoir sur le rebord de son lit en se laissant tomber, provoquant un petit remous en raison de la lourdeur de son armure. Ça semblait autant l'ennuyer que lui.

Oulà, ça a l'air important.
Elle va peut-être nous dire qu'elle est encore enceinte ! répliqua l'Enfant des Cieux en haussant les épaules. Il ne faut pas vraiment te tracasser.
On à l'âge d'être parents maintenant, ils devraient arrêter de se reproduire, ces deux-là, se mit-il à rire.
Cela m'est égal, tant qu'ils sont heureux. Et puis, on aime nos frères et soeurs, pas vrai ?

Il y eu un léger silence qui ne faisait que confirmer ses dires d'un côté et, de l'autre ...

Dis, soeurette, tu réagirais comment si je te disais que je vais me marier ?

Pour toute réponse, la concernée éclatait d'un rire franc. Ihsan poussait un soupir en réponse. Personne ne prendrait jamais le moindre de ses sentiments au sérieux.

Post III - 863 mots


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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Dim 14 Jan 2024, 23:00


Illustration - @BilmemDura

Le Rêve qui Innocente
Mancya & Jude


S'il y avait une chose à laquelle Mancya ne s'attendait pas, c'était de trouver réconfortant les douces paroles de son aimé. Elle qui ne doutait que peu de ses aptitudes, mais enviait sa liberté tandis que rien ne la détournait de son Ambition, se voyait apprécier les encouragements de ce dernier ... à moins que ce ne soit sa compagnie qui la trouble autant ? N'était-ce pas ce qu'elle voulait ? Tout ce frisson ... Est-ce que quelqu'un de sa nature devait éprouver l'Amour, ou bien n'était-ce qu'une vaine sensation parasite ? La Souveraine n'en savait rien, uniquement que cela lui plaisait. Que cette illusion était douce. Elle relevait son visage vers le Céleste, oui, elle aimerait toucher les étoiles, si possible en ayant gravé la montagne de cadavres que composerait ses adversaires et que leurs os ne soient que des cailloux.

Je suis là.

C'était donc cela que ressentait Mancinia dans les bras de son Neah ? Ce n'était pas désagréable. C'était même ... Ce n'était pas assez. Elle voulait plus. Toujours plus ... ! Comme si sa raison première reprenait le dessus et qu'il ne soit qu'à elle. Quand il s'écartait de son corps, le vide qu'elle ressentit lui donnait presque envie de l'enserrer à nouveau, mais son regard intense comblait le manque de chaleur physique. Comme il l'avait promis quelques instants auparavant, Neah lui offrait les étoiles sur lesquels ils marchaient tout en douceur. C'était merveilleux. Et ce bonheur, hélas, n'était pas fait pour perdurer. Il n'avait pas eu le temps de poser sa question, mais elle avait entendu son coeur.

... Oui, répondit-elle au néant.

Neah avait été happé par ses obligations, celles qu'il avait dans sa vie réelle. Elle n'était qu'un songe. Un doux songe qui se retrouvait désormais évider de toutes les sensations que cet homme lui avait donné. Un vide qui lui nouait la gorge et la rendait malheureuse.

Ce n'est rien, murmurait-elle. Ce n'est rien ...

Si pleurer lui était possible, elle serait certainement en larmes. Cette sensation désastreuse la poursuivit longtemps. Jusque dans son Royaume. Jusqu'au moment où elle était assise à nouveau sur le Trône qui était sien, distraite de ne pouvoir suivre la cadence imposée par ses propres idées.

Ça avance bien, de ce que je vois.

L'être inventé observait Mancinia qui elle-même regardait l'étendue de ce que Mancya avait conçu ces derniers temps. Combien d'années s'étaient-elles déjà écoulées dans le Monde des Songes où l'Humaine n'avait vu que quelques jours ? La puissance de cet endroit ne cessait de la surprendre, c'était évident et elle réfléchissait aux possibilités qu'un temps extensible pouvait lui offrir. Son regard se posait ensuite au fond de la salle où, posée contre un mur, ou en donnant l'illusion, la Génie demeurait silencieuse avec un sourire aux lèvres. Curieusement, la Reine ne lui faisait pas confiance. Ce devait être l'instinct. Cette dernière devait tout savoir de ce que la Reine avait vécu ... en avait-elle fait un rapport à sa Conceptrice ?

J'essaie de faire au mieux.
C'est vraiment impressionnant si tu n'es qu'aux essais.

C'était au tour de Mancya de ne savoir que dire. Mancinia ne semblait nullement vouloir l'écraser en disant qu'elle aurait mieux fait ceci ou cela, ou encore à lui suggérer des réalisations. Non, elle la laissait agir à sa guise et c'était appréciable, parce que dans un sens, est-ce que leurs ambitions ne seraient pas devenues ennemies ? Pourtant, il y avait des choses pour lesquelles elle avait besoin de son accord. Ses poings se serraient faiblement.

Je ... J'aimerais bien me marier.
Tu fais ce que tu veux.
... Ça ne te dérange pas ?

L'Humaine se retournait dans sa direction avec un regard aussi clair que son sourire. Même un double d'elle ne pouvait qu'être époustouflé.

Pourquoi cela me poserait-il problème ? Tu es libre. Enfin ...

Son regard se dirigeait vers la droite, comme elle était parfaitement en mesure de comprendre ce qui en retournait.

Dans la mesure du possible, j'imagine.
Je vois.

Dans un sens, cela la soulageait d'avoir sa bénédiction, même si dans les faits, elle aurait certainement gardé sa liaison secrète, d'autant plus que Mancinia ne posait aucune question. Elle ne devait pas savoir. Ni s'en être rendue compte ... Ce n'était pas grave. Tant mieux. Que se passerait-il si son Neah tombait sous son charme ? Cela l'ennuierait de devoir se battre contre quelqu'un de sa stature. Dans tous les cas ... Son objectif était clair.

Je te retrouverais, Neah.

Et tu seras à moi.


Post IV - 750 mots


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Kaahl Paiberym
Lun 12 Fév 2024, 14:41



Le rêve qui ensauvage



« Les hyènes sont de féroces charognards. » « C’est quoi un charognard ? » questionnai-je Ilias qui lisait à voix haute. Je l’observais beaucoup depuis qu’il était revenu. Il passait ses journées à lire et à se reposer. Son corps était faible et il me suffisait parfois de le bousculer en y mettant de la force pour qu’il s’en retrouvât déstabilisé. Comme s’il n’avait pas noté ma présence jusqu’ici, il se redressa légèrement. Il sembla hésiter avant de répondre. « Ce sont des animaux qui mangent d’autres animaux déjà morts. » « Comme tout le monde, non ? » Ce qu’il disait était débile. Seul Kaahl ne mangeait pas les animaux. « Franchement, c’est nul. » Je me levai du canapé et partis sans demander mon reste. Je ne voyais pas pourquoi il lisait ce genre de revues. Moi je préférais les histoires avec du sang et des décapitations comme m’avait lu Judas lorsqu’il était encore là. Depuis que c’était Kaahl, les choses étaient devenues trop gentilles. Comment allais-je conquérir le monde si on me parlait de politesse, de rangement de chambre et de hyènes ? Et encore, heureusement, je n’avais pas entendu la partie traitant de la dominance des femelles au sein de la meute. J’en aurais été dévasté. Fille ou garçon, ça m’était égal. Je voulais juste être le plus fort. Agacé, je me laissai tomber sur mon lit. « Pff. » Personne ici ne voulait être mon esclave.

______

Le sol était sec sous mes pattes. Lorsque je les posais sur celui-ci, un nuage discret de poussière s’élevait. Mu par un instinct difficile à ignorer, je me dirigeais vers les terriers, ceux-là même où les petits trouveraient refuge bientôt. Notre hiérarchie était clairement définie à la naissance. Les femelles dominaient et la dominante provenait toujours de la même lignée. De mère en fille, les gènes se transmettaient. En tant que mâle, je n’avais qu’un statut inférieur. La plus faible des femelles dominait le plus fort des mâles. Le statut social était immuable. Mon regard détailla un semblable lorsqu’il tenta de m’arrêter. « Ça, c’est toi qui le dis. » Et il mentait, évidemment. Si nous étions capables de sentir les carcasses à plus de dix kilomètres, le temps de la reproduction ne nous échappait pas. Néanmoins, le rêve se montrait plus conciliant que la réalité. Lui comme moi n’étions pas de véritables hyènes. Je haussai les épaules, sans prendre conscience que j’étais passé d’animal à homme d’un seul coup. « Si tu veux te charger d’elles, je n’ai rien contre. » affirmai-je. Ce n’était pas comme si nous ne pouvions pas en profiter l’un après l’autre. La nature ferait le reste et attribuerait au plus apte le statut paternel. Ce n’était pas comme si nous nous occupions des petits une fois nés.  

Je baissai les yeux sur mon corps, complètement nu. Ça ne me parut étrange qu’à cet instant. L’absence de vêtements ne me dérangeait pas tant que ça mais l’idée même de me reproduire avec des hyènes femelles ne me disait plus grand-chose. Les Génies étaient joueurs car se tremper dans des animaux jusqu’à la garde n’avait jamais dérangé Judas. « Tu veux vraiment te battre ? Ou tu préfères qu’on élimine les femelles plutôt ? » Cette idée n’aurait jamais percuté l’esprit d’une véritable hyène. Les mâles passaient leur vie à demander, à baisser la tête, à supplier. Cependant, le rêve prenait une autre tournure, qui me serait sûrement bien plus plaisante au réveil que le fait de devoir batailler avec un semblable et avec la femelle pour qu’elle me laissât entrer en elle. « Je m’appelle Jude. Et toi ? » le questionnai-je. Je n’avais pas conscience que nous étions deux Jude, ni que nous étions liés à quelqu’un d’autre, de plus puissant et imminent que nous-mêmes. Il y avait toujours dans l’air un parfum de luxure. Les éliminer, les violer, finalement ça revenait au même. J’attendais juste de savoir ce que l’autre préférait faire. Si nous nous battions ensemble, l’un de nous deux finiraient par repartir la queue entre les jambes au mieux. Si nous nous unissions contre les femelles, il y avait une chance pour que nous en ressortissions vainqueurs malgré leur morphologie plus robuste. En étant malins, peut-être pourrions-nous réussir ? « Mais, encore une fois, si tout ce qui t’intéresse c’est de prendre les femelles, vas-y. » Je m’en chargerais un autre jour, ou je profiterais de son état post-coït pour lui arracher les entrailles.

742 mots

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