Les portes - Chapitre V
Thessalia

aeseaes - Megalomaniac
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RP précédent ; Les portes V - Tour X
Irène s'approcha de la silhouette imposante. « Vous êtes seul ? » demanda-t-elle en esquissant un sourire vers l'homme. « C'est plutôt rare. On a l'habitude de vous voir paré des plus jolies dames de la cours. » le flatta-t-elle. La jeune femme n'avait pas l'idiotie de croire que Gustave aimait réellement les femmes. Il aimait parader à leurs côtés, montrer ses conquêtes sans pour autant s'intéresser à elles. Elles n'étaient qu'une vulgaire collection, de la même manière qu'il aurait pu conserver des papillons ou des sceaux. Des bijoux luxurieux, identiques à ceux derrière lesquels sa femme cachait sa vieillesse : des diamants et des rubis, dont l'éclat masquait le teint terne de leur porteuse. « Que diriez-vous si je vous tenais compagnie ? » proposa-t-elle après avoir lancé un regard assassin au couple qui l'avait repoussé. Elle avait failli faire une scène mais avait repérer le tombeur de jupon et, finalement, son intérêt avait trouvé une autre cible. « La solitude ne vous sied guère : vous n'êtes jamais plus charmant que lorsque vous apparaissez inaccessible, déjà au bras d'une nouvelle conquête. » Avec son sans-gêne habituel, la blanche se colla aux flans du brun. Elle fit courir ses doigts sur son biceps avant d'y passer le bras. « Nous n'avons jamais eu le plaisir de danser ensemble sous les draps. » murmura-t-elle en se hissant sur la pointe des pieds. « Allons arranger cela. »

La d'Errazib entraîna l'homme de petite vertu et laissa échapper un rire dans lequel perça toute sa jeunesse. On l'oubliait parfois, parce qu'elle était orpheline depuis longtemps et qu'elle avait appris à se prendre en main seule, mais elle restait encore une adolescente. Elle serait bientôt adulte - sans doute la considérerait-on ainsi lorsqu'elle aurait enfin épousé Elzibert - mais elle gardait encore les traces d'une espièglerie enfantine. Elle les entraina dans un couloir et, sans se soucier d'être observée par les gardes et les domestiques, elle passa ses bras autour de la nuque de son amant. Là, elle se colla à lui de tout son corps, avant de se hisser sur la pointe des pieds et de coller ses lèvres aux siennes. Elle s'y engouffra sans hésitation - elle avait l'habitude de ces choses là, même avec les hommes. Elle ordonna aux mains expertes de dévaler son corps, avant d'attarder les siennes dans ses cheveux qu'elle tirait de façon possessive. Des rires complices s'échappaient de ses lèvres tandis qu'elle le sentait céder à l'appel de la chaire.

435 mots

Les portes - Chapitre V
Thessalia

Halsey - The Lighthouse
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Irène lâcha un rire enthousiaste. Elle aimait sentir le poids de son partenaire s'appuyer sur elle, la plaquer contre le mur, lui barrant toute retraite. Cette pression là débordait d'une avidité qu'elle partageait et ne faisait que raviver le feu de son désir. Le De Tuorp était une conquête qu'elle avait longuement convoité. Elle voulait savoir ce que ça faisait d'être prise entre les bras d'un homme si populaire, elle comptait voir ce que ça lui ferait de le voir à genoux devant elle, à sa merci autant qu'elle serait à la sienne. Ca avait quelque chose d'excitant et, en y pensant, elle se pressa plus contre lui.

L'avide avait une façon simple mais efficace de lui faire comprendre ce qu'elle désirait et ce qui la laissait indifférente. Si ses mains s'aventuraient là où elle ne les souhaitait pas, elle se contentait de les décaler. Son obéissance était alors récompensée par l'expression de son plaisir, qu'elle lâchait en des soupirs et des gémissements lascifs, là où son insistance se heurtait à un silence froid. La blanche se prêtait également au jeu de la luxure, ses propres mains s'amusant à parcourir la silhouette du brun, le lacérant parfois de ses ongles, laissant une traînée rouge sur sa nuque et l'épiderme qu'elle parvenait à atteindre. Au bout d'un moment - rendu court par la luxure qui brûlait leurs entre-jambes respectifs - elle s'empara des cheveux de son amant, de sorte à lui faire pencher la tête en arrière. Là, elle le mania pour qu'il se mit à hauteur de sa féminité. Les regards se croisèrent et, pendant un instant, ce fut comme un combat muet, pour savoir qui des deux finirait par céder. Il n'y avait qu'une finalité possible : le corps d'une femme était comme une chasse au trésor, si on voulait parvenir à insérer la clé dans le coffre, il fallait d'abord s'aventurer à la conquête d'une terre inconnue afin de se montrer valeureux. En ce qui concernait l'adolescente, la clé n'était pas difficile à obtenir mais elle pouvait se montrer intransigeant, si l'on n'obtempérait pas à ses requêtes.

La surprise marqua les traits du brun. La femme aimait constater cette note d'inattendu dans les prunelles de ses cavaliers. Sous ses airs innocents - on ne lui prêtait jamais autant de crédit que ce qu'elle méritait vraiment - elle savait où mener sa barque et son appétit se révélait parfois vorace. Lorsque Gustave se plia à sa volonté, la D'Errazib se laissa aller à des vocalises, tandis que ses mains se resserraient sur les épaules et les cheveux de son soumis. Parfois, ses jambes vacillaient sous l'effet du savoir-faire de son partenaire, et son souffle s'en trouvait presque coupé.

Finalement, et peut-être un peu trop tôt au goût de la demoiselle, le tombeur se releva. La surprise avait bien vite été remplacée et Irène sut décrypter l'ordre sans qu'il n'eut à ouvrir la bouche. D'habitude, elle se laissait plus désirer et n'abdiquait que sous la contrainte mais, cette fois-ci, elle se montra docile. Son concubin s'était montré serviable et elle craignait qu'il ne l'abandonna en plein milieu de leur ébat si elle ne lui témoignait pas une dévotion réciproque. La jeune femme s'agenouilla donc, laissant tomber le bas sur les chevilles du gentilhomme, dévoilant enfin sa virilité dont elle s'empara avidement. Les rumeurs n'avaient, pour une fois, pas fait que grossir le trait de son atout masculin. Afin de ne pas laisser retomber son propre enthousiasme, l'une de ses mains continua à travailler pour sa satisfaction personnelle tandis qu'elle s'occupait du gourmand.

604 mots

Les portes - Chapitre V
Thessalia

Sam Smith ft Kim Petras - Unholly
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Irène se releva et s'éloigna. Elle éprouvait à la fois la satisfaction du devoir accompli, la détente qui suivait son propre savoir faire sur son corps, et la frustration de ne pas avoir été plus loin avec l'homme. Elle n'avait pas imaginé qu'il se soulagerait ainsi, dans cette position. Elle avait récolté le fruit de son plaisir et cela avait quelque chose de flatteur, mais elle n'avait pas pu partager sa propre jouissance. Pire, si elle ne s'était pas occupée d'elle-même, elle n'aurait pas atteint l'extase. Si Gustave s'était montré satisfaisant lorsqu'il s'était exécuté, à genoux, il n'avait pas réussi à la faire monter jusqu'au haut du rideau. Etait-il si rapide à chaque fois ? C'était décevant. Sur ce point là, les rumeurs avaient fait trop d'éloge pour son compte. Peut-être devrait elle rétablir la vérité. A moins que ces vulgaires idiotes qui s'élançaient naïvement dans ses bras n'aient été satisfaites par ces quelques minutes de coït ? Peut-être était-ce déjà plus que la moyenne masculines ? La blanche ne pouvait trop le savoir : elle était plus habituée à ce genre d'activité avec des partenaires féminines et ne pouvait tirer de conclusion solides de ses amants. Toujours était-il qu'elle n'était pas rassasiée comme elle l'aurait souhaité.

Cette soirée avait un goût d'inachevé. Elzibert avait accepté de danser et de discuter avec elle au sujet de leur union, mais elle ne l'avait pas encore enlacé à elle. Quand à Gustave, ils s'étaient bien amusé mais la partie était un peu trop succincte pour qu'elle voulut y regoûter.

Irène s'approcha d'un cendrier et recracha la semence. Les domestiques ne seraient surement pas ravis mais la blanche se doutait qu'ils avaient eu à nettoyer des bêtises plus grosses que celle-ci. Le sang de leur prince, par exemple. Et puis, elle avait entendu parler des soirées secrètes organisées par Montarville : sous ses airs de mari endeuillé, il s'adonnait à des activités tout sauf chastes.

L'adolescente glissa un regard vers son amant, qui s'apprêtait à quitter la pièce. Elle lui retourna son sourire avant de replacer ses jupons et vérifier sa coiffure. Il fallait voir le bon côté de la situation : cette interaction rapide n'avait pas nécessité qu'elle quitta entièrement ses habits : elle n'aurait pas de temps à perdre à les renfiler.

La blanche attendit quelques minutes avant de suivre le coupable d'adultère, pour ne pas trop éveiller les soupçons.

425mots
FIIIN