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 [Q] - Dans les couloirs des Palais de Coelya

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Kaahl Paiberym
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◈ Parchemins usagés : 4085
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Dim 23 Mai 2021, 20:54

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Dans les couloirs des Palais

de Coelya

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Intrigue : Les enfants se développent petit à petit à l'école.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]J’attrapai mon cahier de dessins. Il était dans mon petit casier. J’avais réussi à retenir sa position et j’étais fier. Cela faisait déjà quelques années que nous étions aux Palais de Coelya, mes frères et sœurs et moi. Néanmoins, à chaque rentrée scolaire, les choses bougeaient. Autour de moi, les autres enfants aimaient jouer ensemble. Je ne savais pas si c’était mon cas. J’adorais le calme et le chocolat chaud. Malheureusement, dès que nous allions dehors, j’éternuais beaucoup à cause du pollen. Heureusement, papa m’avait confectionné un traitement efficace. Il n’y avait donc que lorsque j’oubliais de le prendre que les arbres et les fleurs devenaient mes ennemis. Je les aimais pourtant, de tout mon cœur. Les observer vivre me remplissait d’une joie simplette mais intense. Je me sentais lié à la nature qui m’environnait et je ne comprenais pas lorsque Pauline cueillait les fleurs pour embellir la maison. Je les préférais parmi la nature.

« Attention Ilias ! » La voix, familière, me tira de mes rêveries. Elle ne suffit pourtant pas à éviter un minuscule drame. Une balle percuta le casier voisin du mien, me faisant sursauter à cause du bruit qu’elle créa. Je ne fus pas blessé mais j’en ressentis une certaine panique. Les larmes aux yeux, je cherchai le coupable. Justinien arriva, essoufflé. De la sueur perlait de ses tempes. Il s’arrêta à côté de moi et appuya ses mains sur ses genoux, comme si le geste allait l’aider à mieux respirer. « Mais… Fais attention ! » fis-je, d’une toute petite voix. Avec mon frère, je pouvais me permettre de faire une remarque. Je n’aurais certainement pas osé avec quelqu’un d’autre. « Excuse-moi ! Je… » « Eh là ! On ne joue pas au ballon dans les couloirs ! » La voix d’un professeur venait de sortir de nulle part. L’homme n’était même pas présent physiquement mais le ton autoritaire fit baisser les yeux à Justinien. Confus, il récupéra sa balle. « Tu devrais venir jouer avec nous tu sais à l’occasion. » Je ne répondis pas. Ce n’était pas trop mon truc. Devant mon mutisme, mon frère passa une main dans mes cheveux et ébouriffa ma crinière, avant de me faire un signe de la main. « N’oublie pas que tu es le bienvenu hein ! Allez, à plus tard ! » Je le regardai partir et soupirai, un sentiment indéfinissable m’englobant tout entier. Je me sentais triste parfois et j’avais hâte de reprendre le ponton pour rentrer à Boraür. Là-bas, mon cœur était bien plus léger.

Je pris mon cahier de dessins et me dirigeai vers la salle appropriée. À l’embranchement de l’un des couloirs, j’entendis quelques murmures. Ils ne me concernaient pas mais annonçaient l’arriver d’une élève pas comme les autres. Je fis un léger mouvement pour mieux voir, surpris de constater que ma sœur se tenait à ses côtés. Les deux fillettes portaient, tout comme moi, un carnet à dessin. Je m’entendais très bien avec Rosalie. Nous étions tous les deux de grands amoureux de la nature et de chocolat chaud. J’étais toujours impressionné lorsque je la voyais dévorer des cerises. Elle en mangeait jusqu’à s’en faire gonfler le ventre. Ça la faisait rire. À côté d’elle, une petite fille avec de longs cheveux blonds se tenait. Rose-Abelle Salvatore. Elle était l’enfant qui, à l’image d’Aliénor Vaughan, scellait une entente relative entre les Mages Blancs et les Mages Noirs. La Royauté n’avait pas tardé à la faire intégrer l’école, jugeant que cela serait préférable à une éducation au sein du château. Ainsi, elle pourrait se faire des amis. Surtout, personne ne savait si elle était la fille du Grand Chaos ou simplement une enfant qu’il aurait adopté, contrevenant aux us et coutumes des Sorciers. Les bâtards n’étaient déjà pas bien vus, alors les enfants de parents inconnus… Je ne le savais pas. Tout ce que je sentais c’est que, moi aussi, j’aurais aimé me tenir à côté d’elles.

Spectateur de la vie des autres, j’avais l’impression de ne pas pouvoir devenir acteur. Il y avait quelque chose chez moi en parfait décalage avec ceux qui m’entouraient. Tout semblait facile pour eux. Ils n’étaient ni gênés par le bruit, ni gênés par les autres. Peut-être étais-je tout simplement bizarre ? Lucius me manquait, même si j’avais eu le plaisir de le voir récemment. Il devait être content, de voler sur le dos des dragons. Il avait trouvé sa place. Trouverais-je la mienne ?

744 mots

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Dim 23 Mai 2021, 23:04

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Dans les couloirs des Palais

de Coelya

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Ladislas ayant finalement renoncé au cours, il y a une fille qui se retrouvera toute seule pour danser, malheureusement. » Je penchai légèrement la tête en avant, me démarquant parmi les corps alignés des autres fillettes. « Madame ? » « Oui Rose-Abelle ? » J’avais eu une idée ou, plutôt, une volonté. « Peut-être que… » J’espérais que les autres ne se moqueraient pas de moi. « Peut-être que je pourrais remplacer Ladislas ? » La professeure resta silencieuse. Je continuai. « Je pourrais apprendre les pas des garçons en plus de ceux des filles. Comme ça, je pourrais faire danser une fille jusqu’à ce qu’on trouve un nouveau garçon… » Sans en connaître réellement les raisons, j’espérais qu’il n’y aurait pas d’autres garçons. « Eh bien… Je suppose que l’on pourrait faire ça, oui. » réfléchit la jeune femme. « Très bien, Rose-Abelle sera notre garçon manquant. » J’étais heureuse à l’entente de ces mots. « Choisis-toi une partenaire. » ajouta-t-elle. Je n’eus pas à hésiter longtemps et me rapprochai directement de Rosalie.

Rosalie était devenue ma copine quelques jours plus tôt. J’avais fait tomber ma trousse dans les escaliers. Lorsque j’avais vu mes fournitures étalées parmi les marches, mes gommes fleurs et mes crayons de bois fantaisistes éparpillés jusqu’en bas, je m’étais sentie aussi confuse que perdue. Mes joues s’étaient empourprées et je m’étais demandée si ce faux-pas créerait un scandale et si, parce que j’avais tout échappé, l’alliance entre les Magiciens et les Sorciers serait rompue. Érasme avait insisté sur ça, sur le fait que mon rôle était important et que, peut-être, je n’étais pas à la hauteur. Je ne voyais pas mon frère comme l’être maléfique qu’il était. Je pensais réellement qu’il me donnait des conseils et qu’il avait raison. Paniquée, mes mains tremblantes avaient commencé à se mettre au travail, jusqu’à ce que des doigts alliés vinssent à mon secours. Je relevai les yeux et je la vis : Rosalie, une petite fille aux longs cheveux bruns et aux yeux noisette. Je ne le savais pas mais elle ressemblait tant au Baron Paiberym que nier sa paternité aurait semblé étrange à quiconque ne savait pas qu’elle avait été adoptée. « Je vais t’aider. » m’avait-elle dit, sans chercher à aucun moment mon approbation. Sa voix était douce, comme du coton ou les draps de mon lit au palais d’Amestris. J’avais eu tout de suite envie de toucher ses cheveux, pour savoir s’ils étaient aussi soyeux que les traits de son visage. Elle m’avait souri et, en silence, nous avions continué notre labeur.

Depuis ce jour, elle et moi étions devenues inséparables. Je l’adorais vraiment. Il y avait quelque chose de bon en elle, quelque chose de lumineux qui me touchait le cœur et me réchauffait le ventre. Nous échangions des idées et refaisions le monde sans nous soucier du reste. Bien sûr, les sujets étaient ceux des enfants. Lorsque nous avions croisé Ilias, je lui avais demandé de qui il s’agissait. « Mon frère. Il est timide. » Depuis, j’étais curieuse de le rencontrer, lui-aussi. À Amestris, les timides se faisaient rares au palais. Je n’en avais pas encore conscience mais je serais bientôt englobée entre tous les enfants de Kaahl Paiberym. Eux et moi deviendrions inséparables, malgré nos caractères divergents. Nous grandirions ensemble.

Je m’approchai donc de Rosalie. Celle-ci m’envoya l’un de ses plus beaux sourires, l’un de ceux auxquels on ne peut faire autrement que répondre. Le cours commença ainsi, la professeure donnant ses instructions. Les Mages Blancs, comme les Mages Noirs, avaient à cœur d’apprendre très tôt les danses de base. Ce n’était d’ailleurs pas rare de voir une piste de danse réservée aux enfants. Chacun jouait le rôle des adultes. Les garçons s’inclinaient devant les filles et celles-ci mimaient de réfléchir, avant d’accepter dans de grands éclats de rire. Il ne m’avait pas encore été donné de voir ça mais, bientôt, ce serait le cas. Nous tous, enfants du Baron Paiberym, Ida et moi-même, prendrions un grand plaisir à tout ça. Pour l’heure, il me fallait apprendre. « De tous les garçons de la classe, c’est toi que je préfère ! » me confia Rosalie. Avait-elle deviné que j’aurais voulu être un homme ? J’en doutais, parce que je n’en étais pas certaine non plus de mon côté. J’idéalisais simplement les princes des contes de Fae, inconsciente d’en avoir été un moi-même. Je voulais être ce preux chevalier, ce prince qui faisait danser les jolies princesses. Dans les bras de Rosalie, je pourrais commencer à réaliser mon rêve.

751 mots
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Kaahl Paiberym
Lun 24 Mai 2021, 22:17

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Dans les couloirs des Palais

de Coelya

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Viens, on s’entraîne ici ! » dis-je à Rose-Abelle. « Ici ? Au beau milieu du couloir ? » « Mais il n’y a personne ! Tu verras, ce sera trop bien ! » Je lui pris la main et l’attirai vers moi. « Tu te rappelles des pas ? » « Mmh… Je ne sais pas trop… Attends, je réfléchis. » La blonde prit un air concentré qui m’arracha un sourire. « Sinon, ce qu’on peut faire, c’est dire qu’on sait, alors qu’on a oublié ! Si on joue bien la comédie, tout le monde n’y verra que du feu. » Ses yeux bleus s’attachèrent aux miens. Elle resta silencieuse un temps, avant de me prendre la main. « Je vais essayer de me rappeler mais si je n’y arrive pas, on fera comme tu as dit. » « Comme tu veux ! Puis c’est toi qui fais l’homme alors je te suivrai ! » En réalité, Rose-Abelle était tellement ma meilleure copine qu’il n’y avait pas que dans la valse que j’avais envie de la suivre ! Je voulais que nous fussions amies pour la vie et que nous partageassions beaucoup de choses toutes les deux. Bien sûr, d’un point de vue extérieur, notre danse n’était qu’une suite de faux pas et de bousculades. De notre point de vue à nous, nous étions les reines de la piste. Nous nous amusions tellement qu’entre chaque pas et chaque sourire complice, des rires résonnaient. Rose-Abelle prenait une posture très chevaleresque alors que je mimais la demoiselle éblouie. Nous jouions bien plus que nous apprenions et, surtout, nous n’avions pas conscience du monde autour de nous. Parfois, des élèves passaient dans le couloir sans qu’aucune de nous deux ne les remarquât. Nous étions heureuses.

Une fois que notre comédie se termina, je lançai, comme ça venait : « Maintenant, le bisou de fin ! » « Le bisou ? » « Mais oui, tu sais bien ! » dis-je, en plaçant mes poings sur mes hanches, avec une posture qui rappelait celle de Gustine ou de Pauline, dès qu’elles constataient que quelqu’un avait chipé une part de gâteau ou que le chat de Cendre avait encore fait des bêtises. « À la fin de la danse, le prince embrasse la princesse ! Même si c’est toi la princesse dans la vraie vie, quand on dansera, ce sera moi ! » Je l’avais décidé et j’y croyais dur comme fer. « Tu veux que je te fasse un vrai bisou ? » me demanda-t-elle. Ça se voyait qu’elle ne savait pas comment procéder. « C’est que… Je n’ai jamais embrassé personne. Même Érasme n’a pas réussi à m’embrasser ! » « C’est qui Érasme ? » « C’est mon frère. Il embrasse toutes les filles. » « Berk ! Il doit avoir plein de microbes ! » répondis-je, sans me rendre compte que les microbes étaient, par définition, une affaire de Sorciers. « Peut-être mais il ne faut surtout pas lui dire sinon il va s’énerver. Et puis, j’aime trop mon frère ! » « J’aime trop mes frères aussi, même si Sjar me pique toute ma magie ! C’est pas sa faute, c’est parce que c’est un Humain ! » « J’aimerais trop rencontrer Sjar ! » me dit-elle. « Oh tu le verras ! Il a des ailes ! » « Waahou ! Des ailes ? » « Oui ! » Je revins à notre centre d’intérêt premier. « Et pour le bisou, ce qu’on va faire, c’est qu’on va mettre ma main entre nos deux bouches. On dit qu’on s’embrasse pour de vrai mais on le fait pas vraiment. C’est juste pour faire semblant ! » « D’accord ! »

Nous nous exécutâmes en accentuant le bruit. « Vous faites quoi ? » Au bout du couloir, Asîlah nous regardait. Ses ailes étaient maintenues dans son dos par un procédé qui visait à ne pas surcharger ses omoplates. Leur poids était davantage réparti. « Oh ! C’est Asîlah ! » dis-je à Rose-Abelle. « C’est ma sœur aussi. » Elle connaissait les familles nombreuses et n’en fut pas étonnée. « Elle est Humaine, comme Sjar ! » « C’est ça, que je sens ? » « Oui ! C’est le Ma’Ahid. » Je reportai mes yeux sur la petite fille à la peau chocolat. « Tu viens jouer avec nous ? On se faisait des bisous pour de faux ! » Elle attendait tout le temps avant d’approcher, parce qu’elle savait qu’elle pouvait incommoder les autres. Il n’y aurait eu que moi, elle serait venue directement. Comme j’étais avec la blonde, elle n’avait pas osé. Quand elle eut la confirmation d’être la bienvenue, son visage s’illumina. « Vous faites des bisous avec la main ? » « Oui ! » « Moi aussi je veux faire ! » « C’est Rose-Abelle le prince ! » « C’est trop drôle parce que vos prénoms se ressemblent. Rosalie. Rose-Abelle. Vous êtes les deux Roses ! » Et, effectivement, ce surnom pour parler de nous deux se développerait et persisterait dans le temps, même lorsque Rose-Abelle préférerait se faire appeler Abel par les autres.  

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