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 Les Souvenirs du Sanctuaire [Pv Valentine]

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Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 749
◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ
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Lun 20 Jan 2020, 20:37

Partenaire - Valentine [Aylivae]
Intrigue - Monika est mandaté pour remettre des documents importants au Sanctuaire de Coelya en prévision d'une intervention de la Marquise de Nylmord entre ses murs, elle est accompagnée dans son périple de Valentine. Un moyen pour les deux collègues de se rapprocher et de se rappeler quelques vieux souvenirs...


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Monika avait peu l'habitude de monter à cheval. Heureusement, elle maîtrisait suffisamment les bases pour ne pas se laisser dominer par sa monture et passer un voyage sans encombre. La présence de Valentine lui permettait également de ne pas être anxieuse dans l'éventualité d'un accident, car elle ne serait pas seule et sa collègue pourrait réagir, ou intervenir en cas de chute. Cela lui évitait de transmettre ce mal-être à sa monture, qui ne manquait pas d'être réceptive à ce genre de choses. Les animaux étaient moins bêtes qu'on pourrait le croire. C'était probablement pour cette raison qu'on lui avait dit de prendre quelqu'un pour effectuer ce trajet. Elle avait reçu cette mission des mains de la Marquise de Nylmord. Ce n'était pas inhabituelle pour une Camériste de remettre les messages importants de sa maitresse et cela lui permettait de sortir un peu du Domaine Qisar en son absence et cette prévention à son égard lui réchauffait le coeur. Mancinia était tellement douce et prévoyante. Détenir le secret de sa relation avec le Capitaine Katzuta l'a rendait autant fière de la confiance qu'on lui accordait, que remplie d'une tristesse profonde de ne pas être à sa place. Il en avait de la chance. Elle aurait aimée être aussi proche de cette dernière. Cela ne l'empêchait pas d'éprouver d'autant plus des choses fortes à son égard. Elle ferait tout pour la préserver, être la meilleure des subalterne possible ! Elle voyait si grand, si loin, vers des choses que Monika ne pouvait même pas imaginer. Comment ne pas aimer une femme comme l'Humaine ? La Magicienne respectait et admirait Mancinia, c'était un fait. L'aimer en était un autre, pas vrai ?

Woah ! Ça fait tellement longtemps que je ne suis pas venue ici !

Cela faisait un moment que ses études au Sanctuaire de Coelya étaient achevées. Monika pensait souvent à ce qu'elle avait laissé derrière elle et aux autres choix qui s'étaient offerts, les routes qu'elles avaient empruntées, mais qu'elle n'avait pas toujours choisis. Peut-être que si elle l'avait réellement voulu, elle aurait pu poursuivre ses études, rester auprès de sa mère le temps nécessaire au lieu de se lancer à corps perdu dans le travail pour se racheter aux yeux d'une Dynastie qui la méprisait. Pourtant, elle ne regrettait pas ce choix. La Magicienne était désormais au service d'une illustre femme. Jamais elle ne s'était autant sentie à sa place. En sécurité et considérée par autrui. Sa rencontre avec la Marquise l'avait réellement métamorphosée.

Cela m'en rappelle des souvenirs...

Ces réminiscences sont pures et resteront à jamais gravés dans sa mémoire comme le temps de l'insouciance et des amitiés simples. Des fatigues matinales et aux cours les plus ennuyants. Des crêpages de chignon entre filles et des rires moqueurs des garçons. Un temps aussi lointain que proche. En attendant, elle avait un travail. Certes, c'était quelque chose de relativement difficile, mais tant qu'il lui plaisait, sans doute pourrait-elle subir toutes les insultes de sa Famille, tout en partageant les joies avec celle qui l'avait adoptée.

Je ne sais pas si c'est cela ou la présence de magie, mais je m'y sens bien.

Se retrouver dans un lieu baignée de l'essence qui lui était souvent confisquée lui faisait du bien. Électrisée lors de son premier contact avec l'Antimagie, maladroite et désorientée, elle avait bien fini par s'habituer. Son manque de puissance dans ce domaine devait sans doute lui éviter de plus grandes déconvenues. Retrouver la source de sa magie lui faisait le plus grand bien, sans doute était-ce la raison de son trouble ces dernières semaines ? Cela serait une explication bien plus cohérente que tout ce que son esprit avait pu imaginer ! Bien que ... Monika doive l'admettre, ce n'était pas l'absence de ses pouvoirs qui faisait battre son coeur comme ainsi. Ce n'était pas cette coupure qui la faisait s'imaginer des choses ... Peut-être devrait-elle en parler à quelqu'un de confiance ? Esodie s'amusait souvent à dire que les personnes puissantes attiraient les fantasmes, mais ... Jamais la Magicienne n'avait éprouvé cela. Dans un sursaut de conscience, la demoiselle serrait la missive qu'elle détenait dans sa main. Ce n'était pas le moment de se laisser aller. Elle se retournait vers sa collègue, sachant ses pensées désagréables.

Je crois qu'il y a une écurie pas loin, c'est Dashan qui m'en avait parler ! dit-elle en regardant Valentine avec un sourire. Allons leur remettre nos chevaux pour qu'ils puissent se reposer !

Un long chemin se dresse devant elle, mais Monika espérait retourner chez les siens et être aimée de tous. Son combat contre elle-même ne faisait que commencer. Et elle ferait de son mieux pour en sortir victorieuse !

Post I | 782 mots


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Mar 24 Mar 2020, 19:49

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Les Souvenirs du Sanctuaire
[Valentine S. Debereth]


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un mal de dos terrible avait saisi Valentine depuis bientôt ce qui lui semblait être une éternité. Raide comme un balai sur le cheval qu’on lui avait prêté, la rousse avait l’impression d’avoir le corps complètement ankylosé. Pire, elle avait l’impression que ses cuisses étaient en feu. Bien qu’elle ait reçu quelques cours en équitation, elle n’arrivait toujours pas à suivre le mouvement du cheval. Quand fallait-il se redresser au-dessus de la selle exactement ? Elle n’en avait aucune idée. Aussi, son fessier et sa colonne vertébrale subissaient des chocs continus. Ce n’était pas très agréable, aussi bien pour elle que pour son destrier. Elle ressentait la fatigue de l’animal, ce qui ne faisait qu’accentuer la sienne. Aussi, elle essaya de diriger son empathie sur Monika mais ce fut sans grand succès. Si elle voulait passer aux études supérieures, il allait falloir qu’elle fasse de nombreux progrès… Mais là n’était pas sa préoccupation actuelle. Ce qui occupait à présent son esprit était son envie irrévocable de continuer à pied. Cependant, la rousse était butée… Vraiment très butée. Et, elle n’avait jamais appris à lutter contre ce trait de caractère. Aussi, elle continua de chevaucher, tout en essayant de ne pas laisser paraître sa contrariété. Elle y arrivait de temps en temps mais parfois une grimace de douleur lui revenait au visage. Cependant comme Monika, sa collègue qu’elle accompagnait, la précédait, ses grimaces passaient en grande partie inaperçues.

Au bout d’un certain moment, Valentine entendit l’exclamation de Monika qu’elle attendait depuis si longtemps. Elle donna un petit coup sur le flanc du cheval pour essayer de se mettre à la même hauteur que sa collège. Cependant, cela n’eut pas grand succès. En vérité, son propre cheval avançait uniquement pour suivre celui de devant. Valentine n’avait pas assez de poigne pour le diriger comme elle le voulait, de peur de lui faire mal en tirant sur les étriers ou bien en talonnant trop puissamment son flanc. Aussi, elle se contenta de se pencher un peu vers la droite pour observer le Sanctuaire qui se dessinait à l’horizon.

De la voix de sa collègue transparaissait de la nostalgie. Valentine baissa les yeux, soudainement en proie au chagrin. Elle connaissait, par les rumeurs qui lui étaient arrivées, une partie de l’histoire de la jeune femme. Celle-ci aurait été déchue de sa Dynastie pour une raison que la rousse ne connaissait toujours pas. Cette dernière avait entendu dire que les Hautbourg l’avaient rejetée car Monika était tombée enceinte d’un Mage Noire. Cependant, Valentine ne croyait pas vraiment ces racontars exubérants. Elle aurait donc dû demander ce qu’il en était à la véritable concernée. Pourtant, même si elle se pensait courageuse, jamais elle n’avait encore osé aborder le sujet. Elle ne voulait en aucun cas ressentir le malaise qu’elle aurait provoqué chez l’autre Magicienne.

Affermissant sa poigne sur les brides de son cheval, elle se remit tout à fait droite. Lentement, elles se rapprochaient du lieu. Valentine eut un sourire crispé et observa le dos de Monika. Contrairement à elle, les souvenirs qui baignaient cet endroit ne lui étaient pas aussi lointain. Pour cause : elle étudiait encore au Sanctuaire. C’était sa dernière année ici. Tout du moins, elle l’espérait. Il fallait qu’elle réussisse son examen de fin d’année si elle voulait pouvoir étudier, non plus au Sanctuaire mais, au Palais. Cependant, avec son nouveau travail au Domaine Qisar, qu’elle exerçait pendant les vacances scolaires, elle avait complètement négligé son apprentissage de la magie. Ses parents s’y attendaient un peu : comment apprendre à maîtriser ses pouvoirs lorsque l’on était au contact d’une humaine qui anéantissait la magie à son approche ? C’était pour eux impossible. Et ils avaient raison. Du moins pour Valentine. Quand elle était au domaine, elle ne se préoccupait plus de ses études mais essayait d’effectuer au mieux son travail. Elle voulait remplir sa bourse au plus vite.

« Je pense que ce doit être les deux. Il est bon d’être chez soi. » Valentine pensait à sa famille. Ils étaient établis un tout petit peu plus loin sur le territoire. Après cette mission, elle ne retournerait pas au duché avec Monika. Les vacances étaient sur le point de se terminer et les études allaient reprendre. « C’est un peu idiot mais je suis impatiente de connaître ma classe cette année. » Elle était aussi impatiente de savoir si elle allait pouvoir faire l’année complète. Avec sa santé fragile, Valentine avait souvent dû retourner auprès de ses proches pour se reposer. C’était un vrai fléau qui l’empêchait d’avoir une scolarité normale et épanouie. Les années où elle avait pu s’investir corps et âmes auprès de ses camarades étaient lointaines. Sa santé l’avait tenue à l’écart des groupes formés par les autres étudiants et, si elle n’était pas exclue, elle était à l’écart. Le visage de Cendrée, sa cousine et longtemps sa meilleure amie, lui revint avant qu'elle ne le chasse avec tristesse.

Monika se retournait vers elle. La rousse sourit mélancoliquement et pointa une direction avec son index. « Oui, oui. Il y a une écurie juste là, en amont. » Comme si son cheval l’avait comprise, il se mit à accélérer un peu pour se mettre à la hauteur de celui de Monika. Valentine n’avait vraiment aucun contrôle sur la bête. Si celle-ci décidait de partir au galop dans une direction aléatoire, la rousse ne pourra que subir la chose en criant pour sa vie. L’idée la fit sourire doucement. Sentant une petite quinte de toux arriver, elle lâcha une bride pour mettre son poing devant sa bouche. Une succession de bruits secs suivit l’acte et Valentine regarda Monika d’un désolée avant de reprendre la bride de son cheval.

« Dashan ? Qui est-ce ? » La rousse avait une mémoire très fugace et ne retenait les informations que quelques heures si celles-ci ne lui semblaient pas vitales. Fronçant les sourcils, elle essaya tout de même de raviver ses souvenirs. En vain. Valentine n’avait plus la moindre idée de qui était ce personnage. Elle se promit d’essayer de faire des exercices de mémoires le soir, dans le dortoir de son école. Inconsciemment, elle toucha, avec son pouce, la bague de Philizor qui était sur son index gauche. Le contact était rassurant. Pendant ce temps, elle écouta la réponse de Monika sur ce fameux Dashan.

« Oh ! Voici les écuries ! » s’exclama la rousse soudainement. La joie qui transparaissait de son visage était évocatrice. Enfin, elle allait pouvoir quitter sa monture pour mettre pieds à terre ! C’était un véritable soulagement. Cependant, le soulagement ne dura pas très longtemps car, lorsque son destrier entendit un cheval hennir vers l’écurie, il se mit à courir dans cette direction. « Mooooooniiiiiiikkaaaaa ! » cria la rousse qui était ballotée dans tous les sens durant la course. Elle n’osa pas tirer sur les brides du cheval et ne fit rien d'autre que paniquer. Cependant, celle-ci n’était pas si dangereuse que cela car, après tout, son cheval n’était pas un rustre et déjà, un garçon d’écurie tendait les bras en l’air pour intercepter l’arrivée du cheval et de sa cavalière.

1173 mots

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Pulsar Verhoeven
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Pulsar Verhoeven
Ven 01 Mai 2020, 23:57

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]C'était agréable de savoir que ce long trajet allait se terminer, maintenant qu'elles étaient dans l'enceinte du Sanctuaire. On aurait pu croire cet endroit vide de toute âme durant la période de vacances, mais ce n'était pas vraiment le cas. Du personnel circulait dans le but d'entretenir les prairies et des haies. Il assurait aussi la bonne maintenance des lieux et du bien-être des animaux présents. Ce n'était pas le travail qui manquait, même lorsque les portes étaient closes. Monika l'avait bien compris. Comme elle, Valentine semblait ravie de revoir l'établissement où elle étudiait encore. Ce ne devait pas être évident de quitter les lieux qu'on connaissait et partir loin, à Caelum. Surtout dans le cadre d'un travail ... au service d'une Marquise. Nombreux étaient ceux à rapidement craquer sous la pression et le demande de maîtrise exigé. Seulement, pour les nouveaux dans leur métier, Mancinia était une employeuse agréable et compréhensive. Dame Ragosa était bien plus sévère s'il y avait des choses à reprendre, mais ce n'était pas pour rien qu'elle était la Chef du Personnel. Sa hâte de revenir dans un lieu moins oppressant que le Domaine Qisar ne l'était guère.

Je n'en doute pas ! sourit la Camériste. C'est toujours un moment stressant, mais il est rare que les choses se passent mal. Tu pourras profiter des quelques jours avant la rentrée pour reprendre ton souffle et, si tu en as besoin, tu pourras toujours nous demander de l'aide sur le marquisat. J'étais assez douée dans certaines matières !

Elle était correcte dans les autres, comme la moyenne des étudiants actuels, sans aucun doute. Monika reportait son attention sur le chemin, écoutant les indications de sa collègue qui semblait se repérer bien mieux dans cette structure. L'écurie n'était pas loin. Valentine eu une quinte de toux et elle se retournait pour voir si tout allait bien. On ne savait jamais, un mauvais rhume était si vite arrivé ! Elle se demandait d'ailleurs qui était Dashan. La Magicienne était d'abord surprise, avant de papillonner les yeux, avant de se reprendre.

C'est vrai que vous n'avez pas l'opportunité de vous croisez très souvent ... Dashan Blaise. Il s'agit du Soigneur des animaux de la Marquise, mais aussi du hameau environnant. Du moins, il vient étudier auprès du vieux Hans, qui cherchait un apprenti pour reprendre sa suite après sa retraite. Il étudie également au Sanctuaire, en temps normal.

Ils avaient été assez nombreux a intégrés la demeure de la Marquise après les départs de plusieurs membres du Personnel. Certains n'avaient pas tenus devant l'Antimagie de cette dernière et avaient choisis un départ volontaire quelques semaines plus tard. D'autres encaissaient, car même si le travail était délicat, ainsi privé de sa magie, c'était bien payé et surtout, donnait un air de prestige sur le morceau de papier que l'on pouvait tendre à de futurs employeurs ... Comme être du poison. Un mauvais regard d'une personne haut placée et toute votre vie s'effondre sous vos pas. Elle connaissait. Ravalant sa salive, serrant les rennes dans ses mains subitement glacées, autant chassées ses sombres pensées au loin. Elle avait une vie agréable désormais, en compagnie de personne qui l'estimait, ce n'était pas le moment de se plaindre et de songer au passé. Malgré ses songes agités, elle souriait, essayant de ne rien dévoilée tandis qu'elles parvenaient aux écuries. Valentine semblait ravie d'être arrivée à destination, surtout qu'elle retournerait chez les siens ensuite. Le hennissement brutal du cheval la surprit, manquant d'elle-même la déstabilisée sur sa monture et elle ne pu qu'ouvrir la bouche de surprise lorsque l'animal de son amie se mis à cavaler. Monika s'étranglait d'abord de surprise avant de se mettre à rire sous la panique ... Elle aurait craint pour celle-ci si elles avaient été seules, mais celle-ci fut secourue par un homme d'expérience, non loin, qui pris ses dispositions pour calmer celui-ci.

Tout va bien ? demanda-t-elle en venant près d'elle. Merci de l'avoir secourue, elle n'a pas l'habitude avec les chevaux ... Valentine, tout va bien ?

La Magicienne n'était pas une cavalière émérite, mais elle avait reçu une éducation en rapport avec son rang et visiblement, Valentine était relativement secouée de cette mésaventure. Elle le comprenait aisément.

C'est terminé, tout va bien.

La demoiselle lui tendait la main pour l'aider à descendre de sa monture, tandis que l'homme maîtrisait celle-ci avec quelques caresses et paroles rassurantes. Elle s'était emballée par amusement, avant de se laisser aisément faire. Plus de peur que de mal.

Est-ce que tu veux boire quelque chose pour te remettre de tes émotions ? On peut aussi aller déjeuner avant de remettre les documents, hein. Je ne veux pas que tu es du mal...

La Magicienne était assez inquiète pour sa collègue, mine de rien. Plus de peur que de mal ... Cela aurait pu être grave.

Post II - 820 mots


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Mer 17 Juin 2020, 15:25

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Les Souvenirs du Sanctuaire
[Valentine S. Debereth]


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Valentine avait les jambes crispées autour du poitrail de sa jument. Son visage était livide. Même ses tatouages semblaient avoir perdu en couleur. Le garçon d’écurie avait maîtrisé sans mal la bête mais la jeune fille peinait à se remettre de ses émotions. Elle avait cru mourir. Enfin… ces sentiments étaient plutôt exagérés mais tout de même : la surprise avait été de taille. Sa monture, elle, piaffait joyeusement dans les bras de l’employé.

Finalement, Valentine vit que Monika avait mis pieds à terre pour s’arrêter près d’elle. « Ou-oui. Je crois. » répondit-elle à la demande de sa collègue. Elle était légèrement moins blême, même si le choc se peignait encore sur ses traits. La rousse saisit la main que la jeune fille lui tendait. « Merci. » dit-elle doucement avant de commencer sa descente majestueusement disgracieuse. Valentine ressemblait légèrement à un bébé phoque essayant de glisser sur la banquise. En vain. Elle manqua de se retrouver les fesses sur le sol mais, heureusement, la main de Monika l’en empêcha. Il n’aurait manqué plus que ça. Ses cuisses la tiraillaient à présent. Elle écouta son amie lui proposer un repas. « Oh, oui. C'est une bonne idée. Je crois que... Je pense que le réfectoire doit être ouvert malgré les vacances. Au pire des cas, on se contentera d’une fontaine à eau pour nous rafraîchir. » Elle tenta un sourire avant de marcher vers le réfectoire du Sanctuaire. Sa démarche était étrange. Pour cause : elle marchait un peu en canard pour atténuer la douleur entre ses cuisses. « On ne se moque pas. » dit-elle en tournant sa tête vers Monika. Au même moment, son pied gauche aplatit un crottin de cheval. Valentine fit alors une grimace avant même de voir sur quoi elle avait mis le pied. Son âme semblait quitter son corps pendant une seconde avant qu’elle ne finisse par sourire. « Bon… Tu peux te moquer, là. » Elle agita vivement sa botte souillée dans l’air pour se débarrasser d’un amas de crottin avant de finir par s’essuyer le reste dans l’herbe adjacente. « En plus, je crois que je n’ai même pas marché dedans avec le bon pied. Ce n’est pas le droit normalement ? » La rousse n’arrivait pas à se souvenir. « Il me semble qu’un camarade de mon ancienne classe disait que c’était le pied droit mais mes souvenirs sont assez flous. » Elle soupira de soulagement une fois que la majorité du crottin s'était délogé de sa semelle. « C’est bon, je crois. On peut y aller. » Elle reprit son chemin vers le réfectoire, toujours en marchant les cuisses écartées bizarrement.

*
*  *

« Quand je me dis que j’ai eu des cours d’équitation… Je me demande où est passé le savoir normalement acquis... » soupira Valentine en souriant, un sandwich au désormais aux mains. Elles étaient arrivées à destination depuis une petite minute. Le réfectoire était donc bel et bien ouvert en cette période de l’année et, l’employé en charge de la distribution venait tout juste de leur donner de quoi se sustenter avant de retourner aux cuisines. « Tu veux manger à l’intérieur ou dehors ? » Les yeux bleus de Valentine se posèrent sur une table en particulier alors qu’elle posait sa question. L’instant avait été succinct avant qu’elle ne reporte son attention sur Monika. « Je préfère manger dehors, personnellement. En plus, il ne fait pas très froid aujourd’hui. » C’était vrai. Le temps était frais mais les rayons solaires réchauffaient les peaux.

« En fait… Je n’ai pas de très bons souvenirs dans cet endroit… Je n’ai pas beaucoup d’amis, tu sais, et… ça ne fait jamais plaisir de manger seule dans une salle bondé de monde… On a un peu l'impression d’être vue comme un monstre ou une bizarrerie… » Elle souriait, amèrement, tout en serrant son sandwich entre les mains. « Tu n’as pas dû connaître ça, toi, si ? Vu comment tu es jolie et extravertie… » La rousse se tut un instant, écoutant la réponse de Monika, si celle-ci voulait bien le lui en donner une, avant de s’expliquer. « En fait, je n’ai jamais eu beaucoup d’amis. Je n’en ai eu qu’une seule, à vrai dire, et elle est… Elle a été obligée de partir. » Valentine leva les yeux une seconde, cherchant visiblement du courage pour se livrer. « Je ne sais pas si tu l’as remarqué mais, j’ai une santé assez fragile. Mon corps s’endurcit avec l’âge mais, au début de ma scolarité, il était rare que je ne sois pas forcé de rentrer chez moi pour me reposer. Du coup… je n’ai pas pu m’intégrer aux groupes. Je n’ai jamais su d’ailleurs comment vraiment faire. J’ai peur d’être trop intrusive. De toute façon, les autres avaient aussi un peu peur de moi, du coup. Ils ne comprenaient pas pourquoi je disparaissais comme ça, tout le temps. » Valentine haussa soudainement les épaules, comme voulant prendre de la hauteur avec ce qu’elle racontait. Elle ne voulait pas que Monika la regarde avec pitié. Ses souvenirs, tels des fantômes rendus plus puissants par la quiétude des Palais de Coelya, voulaient simplement envahir ses pensées. La rousse les livrait donc automatiquement pour s’en débarrasser et ne pas les congestionner. « Bon… On va dehors, du coup ? Je connais un endroit magnifique où manger ! » Si Monika acceptait, elle allait alors la conduire dans les jardins près du réfectoire. Il y avait là un petit coin de paradis, à droite d’un kiosque un peu abandonné comparé aux autres. Son petit coin était, en fait, un parterre de marguerites et de pissenlits. Il était à l’abri des regards grâce à l’ombre d’un saule mais donnait une vue dégagée de la vallée. Et puis, il sentait bon le frais.

Post II | 950 mots

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Sam 09 Jan 2021, 22:12

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Devant le teint livide de sa collègue, Monika se sentait relativement fébrile. On aurait pu croire que celle-ci allait vacillée de sa selle d'un moment à l'autre, dans l'inconscience. Croisant les doigts pour que ce ne soit qu'une crainte passagère, sa prudence lui avait souffler de lui tendre la main et cela lui évitait de lourdement atterrir au sol après un dérapage dans sa descente. Décidément, leur arrivée était vive en émotions ! Cette histoire de cantine était tombée à point nommée pour essayer de changer de sujet et lui permettre de remettre, sans mauvais jeu de mots, les pieds sur terre.

Oui, nous devrions pouvoir trouver le cuisinier, n'est-ce pas ?

Elle s'était retournée vers un garçon d'écurie, qui les observait avec un sourire.

Oui, il travaille là-bas pour le personnel.

Dans ce cas, la chose était entendue. Après les remerciements d'usage et ayant remis leurs montures entre les mains des palefreniers, les deux Magiciennes s'engagèrent dans ce lieu qu'elles avaient côtoyées par le passé et dont l'orientation, bien que confuse au premier regard, ne semblait pas vraiment avoir été oubliée. La démarche de Valentine manquait de lui arracher un rire, encore plus que son injonction avant un moment fort embarrassant. Un éclat de rire émanait de la gorge de Monika, bien que non moqueuse, mais devant le flot de sentiments contraire apparaissant sur le visage de sa collègue entre la fatigue, la lassitude et l'agacement. Ce n'était décidément pas sa matinée, devant son interrogation, elle réfléchissait brièvement.

Maintenant que tu le dis ... Je ne sais pas.

Est-ce que ça avait une importance quelconque ? ... C'est vrai que l'on disait que ça portait chance, mais si marcher dans les excréments voulaient le dire, ils auraient tous les pieds dedans. Quand on voyait comment étaient ces rustres de Réprouvés, on voyait bien que cela causait bien plus de ravages qu'autre chose. Vivre dans la crasse pour vivre dans la paix ? Elle n'y était sans doute pas prête ... La démarche de Valentine semblait progressivement s'améliorer, sa frayeur disparaissait au fur et à mesure de leur conversation, ce qui la rassurait. Arrivées à la cantine, leurs têtes dépassaient seules la porte d'entrée, de crainte de déranger, avant que les deux adultes ne trouvent leur comportement puéril et n'entre. Habituée, c'est la Camériste qui demandât si elles pouvaient avaler quelque chose, précisant que son amie avait eu un petit accident à l'arrivée.

Tu n'as pas l'habitude du cheval ?

La Camériste pouvait faire la fière, mais ce n'était pas son cas non plus. En dehors de quelques cours que, visiblement Valentine avait également suivi, elle semblait avoir perdu l'habitude. Monika voyageant de temps en temps sur une monture, sans doute était-ce la raison de ses bons réflexes.

Je crois que c'est un manque de pratique, en effet ... Il faut dire qu'avoir son propre cheval et en prendre soin, ça coûte cher.

Loin d'être dans leurs moyens, en somme, même si la Marquise de Nylmord possédait une écurie et une vaste prairie pour les animaux du domaine. En réceptionnant son pain de fromage et de beurre, salivant à l'avance de son goût sur sa langue, elle prenait conscience que la nourriture apaisait les coeurs et descellaient les bouches. C'était sans doute le moment de se laisser aller à quelques confidences sur leur passé au sein de ses murs, alors Valentine, après un moment de silence, se mis à raconter son expérience. Très mauvaise. Quelle triste scolarité ... Monika marquait un temps de pause dans sa dégustation, se retrouvant aisément dans les propos de sa collègue. Avait-elle réellement connu ce sentiment d'être mise à l'écart ?

Cet endroit me rappelle de vague souvenirs ... Ni bons, ni mauvais, rien de très particulier.

Ce n'était pas vraiment vrai, mais son hésitation n'avait pas été tout de suite perçue par son interlocutrice.

Ça n'a pas dû être évident. Peut-être qu'une instruction à la maison aurait mieux convenu pour ne pas que cela pèse sur ton esprit, mais cela t'aurait immanquablement isolée ...

Lequel était le mieux, au final ?

En plus, c'est puéril de te rejeter alors que tu es malade. Ce n'est pas comme si tu l'avais demandée ! Le mieux aurait été présents pour te soutenir dans ces épreuves et te rendre tous ses moments moins pénibles.

Monika mordit rageusement dans son pain, mâchouillant avec la même moue courroucée, puis, après un léger soupir, elle se reprit.

J'étais un peu seule, aussi. C'était ... peut-être mon choix ? Je ne sais pas. Vois-tu, hem ... Je suis née dans la Dynastie Hautbourg, parce que ma mère et mon père y étaient. Étaient. Ma mère et moi-même en avons été chassées lorsque mon Père est devenu Sorcier. Du coup, tu les connais de réputation hein ... Il ne voulait pas d'un sang maudit chez eux. Ma mère ne voulant pas m'envoyer dans un orphelinat est partie avec moi. Elle m'a souvent dit qu'on nous avait mise dehors à deux, mais je sais que c'est faux. Elle ne voulait pas que je paie pour ses erreurs ...

Y avait-il un moyen de rendre cette conversation moins lugubre ?

Et puis, maintenant, on se connait et on est, heu, amies ?

La Camériste rougit d'embarras, avant de bégayer en poursuivant sa tirade.

Tu as raison, allons dehors, il fait beau ! Et en plus, on pourra profiter de la tranquillité de l'endroit pendant que tu me livres ton lieu secret, hihihi !

Post III - 910 mots


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Sam 13 Fév 2021, 19:19

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Les Souvenirs du Sanctuaire
[Valentine S. Debereth]


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Non. Enfin si mais… En fait, mes parents ont dépensé des fortunes pour me donner accès à des cours d’équitation… Pour que j’ai des compétences plus raffinées que celles que l’on acquiert en s’occupant de moutons. Et puis, ils pensaient aussi me faire plaisir mais… c’était assez épuisant à vrai dire. De plus, je suis empathe et c’est un peu une malédiction quand on ne maîtrise pas sa magie. Ça m’a toujours rendue les leçons difficiles puisque je suis facilement distraite soit par les émotions du cheval, soit celles de l’instructeur. » expliqua Valentine longuement quand Monika lui demandait si elle avait l’habitude du cheval. « Et puis, oui, tu as raison. Le manque de pratique n’aide pas et, comme tu dis, tout le monde n’a pas les moyens de posséder et entretenir sa propre monture. » Elle levait légèrement ses yeux au ciel, pensive. « Je me demande comment je l’appellerais si j’en avais un... » Elle aimait bien le nom de Pégase mais ce dernier devait être tellement commun. Pourtant, c’était celui qu’elle affectionnait le plus.

Ses pensées s’effilochaient alors qu’elle prenait en main le sandwich qu’elle avait commandé. L’odeur lui montait déjà au nez et son ventre réclamait une bouchée. Pourtant, en regardant le self, ce n’était pas la faim qui la tiraillait mais des souvenirs. Ayant confiance en Monika, elle les exprima ainsi que la tristesse qui en émanait. Elle n’avait rien à lui cacher et, de toute façon, n’était pas douée pour le mensonge. Valentine préférait être un livre ouvert. De plus, la réaction qu’avait son acolyte la rassurait. Elle se montrait à l’écoute sans démontrer la pitié qui faisait horreur à la rousse. Elle était simplement compréhensive. Valentine se sentait à l’aise, loin d’être un être fragile ou un monstre. Le rouge lui montait aux joues alors qu’une douce chaleur chassait la tristesse de ses souvenirs du Sanctuaire. La rousse identifia tout de suite ce sentiment ; elle était heureuse de partager ce moment avec Monika. Elle sourit, essayant de graver cet instant dans sa mémoire à jamais. Soudainement, le Sanctuaire devenait un lieu plus joyeux pour elle. « Oui. C’était puéril mais... » Valentine haussa les épaules. « Même le plus pur des magiciens peut être un enfant terrible. On ne se rend pas forcément compte de ses paroles et de ses actes à cet âge. Je ne leur en veux pas vraiment. C’est finalement devenu un certain quotidien. On s’habitue à tout, je crois. » La jeune fille imitait son amie et mordit dans son sandwich alors qu’elle l’écoutait parler. Elle aimait son ton véhément. Cela lui insufflait une énergie bouillonnante. Son empathie n’y était pas étrangère.

L’histoire de Monika, elle, était singulière. Dire que les racontars disaient de la femme qu’elle serait tombée enceinte d’un Mage Noir et qu’elle était de petite vertu… Ils avaient tout faux. Sa déchéance de la famille Hautbourg n’était absolument pas sa faute. Une légère ridule se formait entre les sourcils de Valentine. Elle avait soudainement envie de rattraper tous ceux qui avaient dit du mal de son amie et de leur coudre les lèvres. Ce n’était absolument pas une pensée digne d’une bonne petite magicienne mais son envie était là. Pourtant, elle se contenta de mordre dans son sandwich pour que sa colère passe. « Loin de moi l’idée de cracher sur ta famille mais je ne les trouve pas très ouvert d’esprit. Mes parents n’étaient pas très heureux quand je leur ai dit que je travaillais pour une humaine mais je ne pense pas qu’il m’aurait mise dehors si je leur avouais soudainement que j’avais fauté avec un Sorcier. » Elle fit les gros yeux. « Enfin ça n’a rien à voir et loin de moi cette idée, mais je trouve qu’ils y vont un peu fort. » Elle soupira. « Mais peut-être est-ce cela le prix à payer pour faire partir d’une Dynastie... En tout cas, si tu te sens coupable pour ton père, c’est un "non". C’est à lui de payer pas à toi. Si ta mère t’a choisi au lieu de sa place chez les Hautbourg, alors c’est la seule personne qui a été censée dans cette histoire. Tu dois être fière d’elle. »

À la question de leur possible amitié, Valentine saisit la main de Monika doucement. « Amie ! Je me sens bien avec toi. » Son bégaiement la touchait. Elle relâcha la main de son otage. Valentine commençait aussi à rougir, envahie par l’embarras de Monika. Elles formaient un drôle de duo à cet instant ; des petites tomates sur place. Elle profita de l’acceptation de la magicienne à son invitation à manger dehors pour se distraire de son embarras. « Okay ! Viens, suis-moi. Ça ne devrait pas être loin. » Aussi, Valentine prit la tête de la marche. Elles arrivèrent sur place en moins de deux minutes.

La rousse n’avait pas menti sur la quiétude de son lieu secret. Les oiseaux chantaient et picoraient au sol. Curieusement, ils ne semblaient pas avoir spécialement peur des deux filles et ne s’envolèrent pas au loin. Valentine s’installa sous le saule, sur une de ses racines pour éviter l’herbe fraîche. La lumière était tamisée mais arrivait à transpercer les feuillages de l’arbre. Quelque part, cet endroit avait une allure de petit coin de paradis. La rousse reprit une bouchée de son sandwich, la mâcha avant de l’avaler. « Et donc, tu sais qu’est-ce que sont les papiers que la Marquise t’a demandé de transmettre ? À qui d’ailleurs ? Nous allons voir le directeur ? » Valentine ne l’avait jamais rencontré. Peut-être l’avait-elle croisé au détour d’un couloir. Cela ne l’avait pas spécialement marquée. Pour cause, elle s’était toujours contentée de longer les murs, la tête baissée.

Post III | 938 mots

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Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

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◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ
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Pulsar Verhoeven
Dim 07 Mar 2021, 18:42

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Monika eu un discret sourire devant la réaction de Valentine, très touchée de son implication quant à sa situation. Elle en avait presque oubliée que les Magiciens étaient ouverts et tolérants, loin de l'image austère de la vaste Dynastie, la présence d'une Humaine à la tête d'un marquisat sur leur territoire en était certainement l'une des plus belles preuves, héritière désignée ou non de l'estimé et regretté Nylmord. Si elle était issue d'une vaste Famille, la Camériste n'en connaissait guère qu'une infime partie, mais nulle doute qui soient tous du même acabit. Dans tous les cas, maintenant, son chez elle, c'était au sein de la demeure de la Marquise. Elle avalait une bouchée dans son repas, songeuse.

Tu connais la réputation des Hautbourg. Ils ne tolèrent aucune souillure sur notre aura bleuté. Il est donc ... normal pour eux de ne pas tolérer les Sorciers. Alors imagine si l'un d'entre eux se trouve être issu de leur Famille, oh là là, c'est la catastrophe.

Ses propos étaient moqueurs, malgré la tristesse qui lui ceignait la gorge, de sorte à dédramatiser cette situation lourde dans laquelle elle vivait et, surtout, avait baigné durant toute son existence. Si, évidemment, aucune Famille ne se vanterait d'avoir un Mage Noir dans ses rangs, ce n'était pas pour autant que son cas était isolé. Ils étaient même certainement assez nombreux. Comme le cas des Sorciers, où des Mages Blancs venaient à grandir en leur sein. Comme quoi la noirceur se cachait parmi la clarté et que la lumière, elle, trouvait sa voie dans les ténèbres. Peut-être qu'être avec Mancinia lui permettait de ne pas songer à sa magie ... et de ne pas craindre l'apparition d'une aura rubicond. Loin de cet art, loin des problèmes, sans doute.

Je suis vraiment très reconnaissante envers la mère, elle m'a toujours soutenue et n'a pas peur de travailler dur. J'aimerais tellement suivre son exemple ...

Penser à son sourire était le meilleur moyen de chasser ses pensées obscures. Cela faisait d'ailleurs un moment qu'elle ne l'avait pas vu ... La Camériste devrait y remédier rapidement.

Sa tête quand je lui ai dit être devenue la Camériste de la Marquise Mancinia Leenhardt valait au moins trois mois de salaire !

Monika prit les mains de Valentine dans les siennes, ravie de la tournure des événements.

Amies, alors ! dit-elle enchantée.

Elles se redressaient en riant, avant de parcourir la route les séparant d'un endroit discret, où la brise était agréable tout en soulevant les branches sous lesquelles les deux demoiselles s'étaient abritées, avec le bruissement des feuilles, apaisant, en trame de fond. Dire qu'à une époque, elles auraient voulu s'enfuir en courant après chacun des cours, certains étaient soporifiques au point que la vie d'une mouche était plus intéressante ... Pour d'autres, cela avait été plus terribles encore. Valentine avait connu les mots terribles, alors sans doute qu'uniquement ces derniers sont en mesure d'apaiser son âme et de la réconcilier avec le passé. C'est alors que la jeune femmes paru intéressée des documents, c'était une curiosité normale, car, après tout, elles avaient faits une longue route !

Oui, nous devons le remettre au directeur du Sanctuaire, répondit Monika. Il a réalisé une demande d'intervention en ce qui concerne les jeunes Magiciens, pour leur enseigner l'histoire des Humains, mais aussi quelques témoignages directs des combattants de la dernière guerre.

Il était connu que la Marquise Leenhardt avait combattu dans l'Edelweiss Enneigée, après avoir soutenu les Humains quant à leur devoir militaire envers la Patrie. Elle s'était ensuite porté volontaire pour venir en aide aux Magiciens et aux Déchus, pour protéger les Ygdraë. Sans aucun doute, ses armes auraient aidés les Anges si Sympan ne l'avait pas condamnée à une décennie de sommeil ... Sans doute devait-elle être reconnaissante au Créateur, car, égoïstement, cela lui avait permis de rencontrer Mancinia et de la servir. Monika observait Valentine, distraitement, soudainement embarrassée, entortillant une mèche de ses cheveux contre son doigt.

Et, hum, vu que ... Vu que la Marquise est médecin, peut-être qu'elle pourrait regarder ce que tu as ? On ne sait jamais ! Peut-être que les Humains ont une approche différente des choses !

Officiellement, elle était encore en apprentissage, mais la Camériste n'avait jamais entendu personne aux études mettre un bébé au monde en sauvant la vie de la mère, ni de travailler sur quelques nouvelles théories, ni s'ouvrir aux médecines magiques lorsqu'on ne maîtrisait absolument pas cet art en raison de sa nature, encore moins d'aller tellement vite qu'elle surclassait les apprentis étudiant depuis deux fois plus longtemps ...

Elle serait sans doute en mesure de t'aider. Elle fait vraiment des miracles.

Monika eu une pensée vers June, de sa terreur de découvrir que sa précieuse cousine était si malade que même les médecins ne voyaient pas le moyen de la secourir. La Marquise l'avait auscultée, donné un remède de son cru et, le lendemain matin, cette histoire n'était plus qu'un simple cauchemar en ce qui la concerne ...

Post IV - 830 mots


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Lun 07 Juin 2021, 21:08

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Les Souvenirs du Sanctuaire
[Valentine S. Debereth]


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Valentine mordait rageusement dans le pain de son met. Si l’amertume de Monika contaminait son humeur à cause de son don d’empathe, ce dernier n’était pas le seul fautif. En effet, la rousse se sentait maintenant réellement impliquée par le passé de Monika. Elle n’était plus seulement sa collègue, ni même une simple alliée. Elle était devenue une amie. L’une des seules qu’elle n’avait jamais eue. Elle voulait simplement que ces dernières soient heureuses. Cette histoire l’énervait donc.

Elle n’y avait jamais pensé auparavant mais peut-être avait-elle de la chance d’être simplement fille de berger. La pression de la renommée familiale lui était inconnue. Bien sûr, comme toutes les familles, elle avait aussi ses problèmes. Seulement, rien de ce qu’elle avait vécu ne lui semblait aussi injuste que ce qu’avait subi Monika et sa mère. Heureusement qu’elles avaient pu être là l’une pour l’autre…

« Hum… C’est vrai que nous sommes assez proches des Humains. » dit Valentine en finissant son sandwich. Son intérêt pour les documents qu’elles livraient chassait son amertume. « En connaître plus sur leur histoire et, surtout, pouvoir en avoir des témoignages serait vraiment super ! » La rousse eut un petit sourire. « Et puis, j’avoue que cette période - cette guerre -  m’intéresse, même si elle est triste. Mon oncle y a combattu mais, si je connais l’histoire de notre peuple, celle des Humains est un peu obscure pour moi. Simplement, d’après ce que j’ai entendu et appris, ses pauvres hères ont l’air d’en avoir énormément souffert… » La rousse passa son pouce sur sa lèvre inférieure pour s’assurer qu’une miette de pain ou un bout de sauce n’y était pas resté. « Je me demande comment était la vie d’avant tout ça.  Avant cette guerre. » souffla-t-elle alors que la brise se levait, agitant par la même occasion ses boucles rousses. Était-elle plus simple ? Plus compliquée ? Ou, même si elle avait changé en apparence, n’en restait-elle pas pour le moins identique ?

Alors qu’elle commençait à s’imaginer le passé, la voix de Monika la ramenait à la réalité. « Ce que j’ai ? » répéta-t-elle innocemment alors que ses pensées essayaient de rattraper ce que venait de dire son amie. « Oh. » fit-elle la seconde suivante. «  Hum… C’est vrai que j’avais complètement oublié que la Marquise était médecin. » L’Humaine avait en effet tellement d’activités différentes qu’il était parfois difficile pour Valentine de se rappeler de toutes. Comment la Marquise pouvait-elle faire tout ceci sans se dédoubler ou autres ? Ça en était presque… inhumain. « Mais… Jamais je n’oserais lui demander de m’ausculter. » Valentine grimaça légèrement. « Elle a sûrement d’autres chats à fouetter... » Elle haussait les épaules. « Mais merci quand même du conseil. Peut-être qu’un jour j’oserais. Qui sait. » La rousse lui offrit un sourire, gênée de ne pas avoir le courage de demander une simple entrevue avec sa patronne. Ses parents, et sa vie plus que modeste, lui avaient appris à ne pas importuner les gens fortunés et débordés par le travail.

Après que Monika eut fini son propre repas, Valentine se leva d’une traite. « Eh bien, je pense qu’il est temps d’achever notre mission. Qu’en dis-tu ? » Elle dépoussiérait son bas en parlant. « Encore merci d’avoir proposé cet interlude après ma frayeur à cheval. » Ses sourcils roux se haussèrent, formant par là-même une expression comique. Le souvenir lui semblait à présent plus pitoyable que terrifiant. Quand la honte sera passée, elle pourrait aisément en rire.

Doucement, les deux jeunes femmes se mirent en chemin. Si le Sanctuaire pouvait s’avérer être un véritable dédale, avec leurs bagues d’étudiante les amies arrivèrent au bureau du directeur en moins de deux. Valentine laissa son amie s’exprimer sur les documents qu’elles devaient livrer. Elle en connaissait assurément plus sur leur livraison et les besoins de la Marquise. D’ailleurs, tout en l’observant, Valentine se demandait comment sa nouvelle amie pouvait ne pas être intimidée d’être souvent en présence de la Marquise. Était-ce une question d’habitude ? Était-il possible que les deux femmes eussent lié aussi une relation forte de confiance et d’amitié ?

Valentine avait du mal à se faire un portrait de la Marquise. Tantôt, elle imaginait une femme intimidante, à la présence écrasante – autant par son charisme que par sa capacité à absorber sa faible magie. Tantôt, elle s’imaginait une personne admirable, tolérante et bienveillante. À observer et entendre les propos de Monika, sa deuxième hypothèse semblait la plus vraisemblable. Son amie lui faisait apparaître la Marquise comme un être plus approchable et aimable. Elle devait beaucoup l’aimer pour que Valentine change de vision à propos de la Lady.

Cependant, les adieux entre le directeur et Monika ramenaient Valentine à la réalité. La livraison avait été effectuée. La rousse salua aussi le chef de l’établissement avant de s’en aller, accompagnée de son amie. « Eh bien, voilà une mission rondement menée. » Elle vacilla légèrement sur ses pieds. Elle n’avait pas trop envie de faire ses adieux à la jeune femme, mais déjà l’après-midi commençait se précipiter vers sa fin. Toutes deux avaient du chemin à faire pour rentrer. Il ne fallait pas trop tarder. Cependant, elles n’allaient pas se revoir avant un petit moment. « J’imagine qu’il faut se dire à plus tard. Je reviens travailler pour les prochaines vacances scolaires. » La rousse eut une petite moue. Elle espérait que d’ici là, sa santé ne décide pas de chuter et de la clouer au lit pour la priver une nouvelle fois d’une amie. « À bientôt alors, Monika. Prends soin du Domaine et de la Marquise ! Et de toi surtout ! » Elle leva la main, lui offrant un salut pour le moins décontracté. Elle hésitait : pouvait-elle l’étreindre dans ses bras ? Elle avait peur de gêner la camériste. Après tout, elles ne s’étaient pas avoué leur amitié depuis très longtemps… Pourtant, elles avaient échangé des souvenirs qui les avaient étonnement rapproché, les mettant sur la voie d’une amitié proche, remplie de confidences.

La seconde d’hésitation passa malheureusement trop vite. Valentine n’osa pas s’approcher, manquant d’un cruel courage. Elle se contenta de baisser la main et, après un dernier sourire, tourna les talons pour retourner chez elle. Elle voulait regarder au-dessus de son épaule pour voir où allait Monika mais, décidant que le geste était bizarre, continua sa route toute tracée.

Post IV | Fin | 1030 mots

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Les Souvenirs du Sanctuaire [Pv Valentine]

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