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 [Q] - Le Dîner de l'Apocalypse

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Dim 07 Fév 2021, 18:01



Le Dîner de l'Apocalypse



La friandise n’a jamais l’occasion d’atteindre la bouche de ton voisin. Par un inexplicable phénomène, tables et chaises entament une valse. Immobile sur ton siège, tu t’empresses d’engloutir le morceau de tarte pour éviter qu’il ne s’écrase sur le parquet. Cause d’un haut-le-cœur, le mouvement finit par cesser. Désormais assis face à de parfaits inconnus, la joie te délaisse. De mauvaise grâce, tu lâches du bout des lèvres une salutation. « Bonjour. » Malgré la lenteur de tes neurones, l’évènement ressemble de plus en plus à une mascarade, et, à te questionner sur la raison de ta présence, tu sens une migraine poindre. Ce n’est clairement pas la volonté de Phoebus qui s’exprime par tes actes, et, en dépit du chagrin que t’inspire cette pensée, tu ne parviens pas à montrer un visage aimable. Loin de prêter attention à tes nouveaux partenaires, tu savoures pensivement ton dessert. Le citron te chatouille la langue, assaillant tes papilles de toute son acidité. La sensation se révèle étonnamment agréable. La meringue en bouche, tu entends un effroyable craquement. Tournant la tête vers l’origine du bruit, tu constates avec stupeur qu’un plateau repose au sol, fendu en deux. Le sang rugit à tes tempes. Un conflit vient-il d’éclater ? Asséchée par le vin, ta cervelle n’a pas le temps d’analyser la situation ; Léto se penche sur la table. Un peu surpris, tu crois voir sa chemise se tendre contre le bois, pressée par des attributs féminins.

Ravi de son invitation, le constat n’entraîne pas le moindre mouvement dans tes méninges. Souriant, tu te lèves. « Avec plaisir. » En dépit de la maladresse de tes gestes, la danse est incontestablement ton premier amour. Joyeusement, tu l’entraînes sur la piste. Du bout des doigts, les artistes donnent vie aux instruments. Un morceau, déjà, impose son rythme. Votre duo s’invite entre quelques notes de piano. Aussitôt, la soirée et les invités s’évanouissent. D’eux-mêmes, tes membres s’accoutument à la douceur de la mélodie. Au lieu d’une chorégraphie savamment orchestrée, tu attrapes simplement la taille de ton cavalier, et tu glisses ta main libre dans la sienne. La valse débute. Vous tournoyez ensemble, au milieu des convives. La proximité colore tes joues. Tu n’oses pas parler, de crainte que l’instant ne se brise. Malgré l'effort, ta respiration est lente, comme si elle cherchait à arrêter le temps. Quelques minutes s'écoulent ainsi. À ses côtés, tu ressembles à un poisson frétillant mollement sur la berge. La comparaison n'entame pas ton bonheur. L'honneur de danser aux bras d'un tel homme est trop grand. Soudain, un souvenir vient démanger tes méninges. Avec audace, tu te hisses jusqu’à son oreille. « J’aimerais vous proposer quelque chose. Je crois que ce serait amusant. » Un jour, tu as vu l’une des danseuses s’élever dans les airs, en une courbe élégante, tendue comme une corde de violon entre les mains de Lysistrate. La scène t’a laissé une forte impression. Sans attendre, tu lui livres l'explication, impatient d'obtenir son accord. Puis, le cœur battant, tu t'éloignes de quelques pas. Léto. Quelque chose de diffus remonte le long de tes neurones. Pourtant, tu n’as pas envie de réfléchir ; tu n’es pas doué en la matière. Tu t’élances vers lui, espérant qu'il t'aidera à prendre ton envol. Être libre, rien qu'une minute. N’est-ce pas un rêve, après tout ?

521 mots:

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11426
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Lun 08 Fév 2021, 00:43


Illustration - Sandara
Le Dîner de l'Apocalypse

Le sourire de son Humaine avait été balayée par ... Ça. Elle prenait vraiment tout l'espace possible dans son champs de vision. Pourquoi devait-elle se croire aussi intéressante ? Ses sentiments étaient moins virulents suite à son échange physique, mais tout son être désirait se débarrasser de ce parasite. Agacé, dans tous les sens du terme. Non, il ne parvenait pas à s'enlever la Magie qui le clouait sur cette chaise, même s'il entrevoyait le moyen de s'en libérer. Et non, il ne pouvait pas s'éloigner de ... Mais qu'est-ce qu'elle fichait, putain ?! Un frisson de dégoût lui parcouru l'échine lorsqu'elle le touchât. Aucun mot ne saurait décrire précisément son ressenti, mais il tentait de se reculer lorsque sa peau vint contre la sienne, comme une étreinte. Cela hérissait le moindre poil sur sa peau dans un dégoût inhumain. Son cerveau cherchait à se déconnecter avant qu'il ne lui arrache la joue avec les dents par simple réflexe, mais la mention à Helsinki l'en empêchât. Chacune ses paroles lui donnèrent encore plus la nausée que la précédente.

Tu ... !

Depuis combien de temps n'allait-il pas ressenti une telle haine ? C'était au-dessus de la Colère, c'était seulement ancré dans son être ... Sa volonté était de ne pas répondre à ses provocations, de cesser d'être le pseudo-amusement de cet chose répugnante. Il devait s'en aller d'ici. De la bile remontait, acide et dévorante, à l'idée même de voir les siens détruit de la manière dont elle le décrivait. Si son corps n'était qu'un morceau de marbre, ses iris étaient une tempête et son esprit s'était glacé aux souvenirs des horreurs des prisonniers de la Terre Blanche. L'Insaisissable avait vu les dommages, il en avait entendu des bribes et les souvenirs de Mancinia détenait des centaines de détails abominables ... Elle ... Les Démons ! ELLE ! Il allait la détruire elle. Tout de ... Mancinia ? Il l'observait du coin de l'oeil, dans la mesure du possible. L'Humaine s'était redressée avec le Chancelier en direction de la piste de danse. Un sourire carnassier naquit sur ses lèvres, avant qu'un rire saugrenu émergea de sa gorge. C'était une praticienne d'exception. Jamais elle ne tenterait quoi que ce soit avec un Sorcier. Surtout pas un Sorcier. Et que craignait un être béni des Aetheri ? Cette idiote venait de commettre une erreur. Celle de menacer sa femme à l'avenir, mais ...

Dans mon cas, au lieu de brasser de l'air ...

Il mis sa main sur la sienne, posée sur son épaule. Il l'a senti se crispé brièvement, avant de ne plus réellement savoir se mouvoir. L'Ange avait volontairement eu la volonté de lui nuire à ce dîner, mais contrairement à ces abrutis intenables, dont un mort idiote et digne de lui, l'Ange avait encore essayer de respecter les autres convives en n'étant pas désagréable, mais ce n'était plus possible. La Démone était vraiment déchet et l'Ange ne l'écouterait pas une seconde de plus.

J'agis au présent.

Ça n'avait duré le temps d'un battement de cils. Il se retrouvait avec une épée à quelques centimètres de son visage. Sept lames venaient de traverser le corps de la Vile, dont deux qui lui avait presque arrachée la tête de ses épaules, tandis que son corps était propulsé avec une certaine douceur en arrière, la laissant retomber négligemment sur le sol, telle une poupée désarticulée, avec un tintement métallique. Quelques regards terrorisés observait son geste ou d'autres n'étaient que curiosité. Il eu un léger sourire, sa canine gauche relativement visible.

Navré, mais il y a des limites à l'indécence.

Et lui, il se sentait mieux. Un des serveurs s'était approché de lui, nullement embêté de son allure sanglante ou de son geste terrible.

Avez-vous de l'eau ?

Boire un verre l'avait libéré de son assise. C'était bien cela. Dieux, que cela était agréable de se mouvoir. Il prit un autre contenant dans sa main, balayant la salle du regard. Sans doute cassait-il l'ambiance tamisée avec ses vêtements désormais imprégnés de sang sur le côté gauche, mais pour lui, c'était là son univers. Neah avait certainement l'air terrible en traversant la salle, à l'image de ces candides qui pensaient sincèrement que les conflits s'étaient calmés. Ils étaient juste aveugles. Rien n'était jamais terminé. Son oeil valide se posait sur Mancinia, un éclat d'avertissement dans les yeux envers son partenaire. Mais en cet instant, il avait quelque chose à faire ...

Soldat Yüerell.

L'Ange avait mis sa main sur la chaise de la femme qui partageait sa table, s'imposant dans leur conversation. Il n'était que deux, contrairement à sa table. Quelle horreur s'il avait dû être en tête-à-tête avec l'autre cadavre qui se décomposait en poussière derrière ... Il lui tendit le verre.

Buvez. On doit s'en aller d'ici.

Post XI - 795 mots

Neah n'a aucune pitié envers Kitoe. Dans un premier temps, il la paralyse brièvement avant d'user de sa magie et de la transpercer. Il fait comme si de rien n'était, boit un verre d'eau et se redresse pour aller voir Isiode ... Il discute avec lui. Il est couvert de sang. Je partirais au prochain post nastae

Pouvoirs utilisés:


[Q] - Le Dîner de l'Apocalypse - Page 17 Chriss10
Art by Chrissabug

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Meuh:
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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2309
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
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Latone
Sam 27 Fév 2021, 16:57



Sans encombre, le jeune éphèbe accepta son invitation. Maintenant qu’elle y pensait, il devait être largement plus juvénile qu’elle. Les affres de l’éternité ne lui permettaient pas de prendre conscience de ce genre de détails ; souvent, Léto se calait sur l’âge de ses propres enfants. Malgré tout, elle n’avait jamais connu les courbes de la quarantaine. Éternellement jeune, toujours plus puissante. Aurait-il peur de l’apprendre ? Serait-il repoussé à l’idée qu’elle ne soit pas un homme ? Miles… ne lui avait jamais vraiment confié son ressenti. Le sujet n’a pas été pleinement abordé. En réalité, son avis ne satisferait que sa curiosité, car Léto ne doutait pas un instant de son amour à son égard, qu’elle fût une femme ou travestie. Ce jeu de rôle pouvait être aussi vivifiant que destructeur. Elle pensait ne plus avoir à le revêtir, jusqu’à aujourd’hui. D’un naturel incroyable, Léto lui saisit la main pour rejoindre la fameuse piste de danse. Ils formaient le binôme qui allait l’inaugurer, pour le plus grand plaisir de l’orchestre. Bientôt, d’autres convives se laisseront aussi tenter ; elle en était persuadée. C’en était presque un honneur d’ouvrir le bal.

Au fait des compétences de son partenaire, la Chamane choisit de le laisser entamer les hostilités. Ses doigts caleux se faufilèrent au creux de son dos, les autres s’entremêlèrent avec les siens, d'une finesse touchante. Sans laisser son sourire s'envoler, elle abattit son attention sur l'enfant des Mers alors qu'il entamait leur valse. Malgré sa carrure, Léto parvenait à suivre et à initier, des fois, quelques mouvements imprévisibles dont Aphos parvenait à reprendre. Elle le testait, à petites doses malgré tout. Il était gêné, leur proximité et son audace étant de vilaines raisons. La Sùlfr se fit alors violence pour faire balader son regard autour d'elle, l'exercice de ses jambes devenant mécanique. Elle lui laissait le loisir de l'observer, s'il l'osait. C'en était bien souvent handicapant, de devoir se faire à l'idée que : oui, elle était humainement anormale. Son androgynie le lui avait fait comprendre ceci, très jeune.

L'or et le rubis rencontrèrent à nouveau les perles de l'Ondin, alors que la proposition chuchotée échauffa de plus belle l'adrénaline de l'instant. D'un geste de la tête, elle approuva l'idée et l'attendit avec impatience. Leurs mains se séparèrent et le jeune homme prépara son approche. Léto ne s'attendit à aucun imprévu et accueillit les hanches d'Aphos avant de bloquer ses jambes, et de le soulever. Ses bras se tendirent le plus possible et elle sécurisa le porté, alors que l'orchestre s'élançait vers le point culminant de leur prestation. La Chamane eut, bien entendu, une idée pour terminer en beauté. Dès que son partenaire toucha pieds à terre, elle pivota son buste et entraîna l'Ondin. De sa grâce féminine, elle le fit pencher en parallèle du sol et ses jambes accompagnèrent la touche finale pour le retenir. D'ordinaire, les couples s'embrassaient à ce moment-là.


" C'était amusant. Confirma-t-elle avant de le tirer à elle pour le redresser. Eh ben… Elle passa le dos d'un gant contre son front. Vous me faites rappeler que je devrais danser plus souvent. J'en aurai sûrement besoin pour les prochains jours. Son regard divagua vers la partie loft puis les musiciens qui préparaient la prochaine œuvre. Malheureusement, même si la tentation demeurait, le devoir rappelait à l'ordre. Elle posa sa main sur la poitrine de l'éphèbe et lui sourit. Je vais partir sur cette belle note. Prenez soin de vous, car je ne manquerai pas de vous rendre visite à l'Orchidée. Un clin d'œil plus tard et elle commença à s'éloigner… avant de se retourner vivement. Au fait : je suis bien une femme ! " Et elle prit aussitôt congé.

Un singulier dîner, précédant le Néant.



622 mots ~
Léto danse avec Aphos et part ♪



By Jil ♪
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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4175
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Ven 05 Mar 2021, 11:24



Le dîner de l'apocalypse



« Ha ha. Je vois très bien. » Je lui souris, l’ongle de mon pouce caressant ma lèvre inférieure. Je n’étais pas à l’abri de vomir de nouveau. Pour le moment, la fièvre semblait s’être éloignée de mon corps. « Juste : contrairement à d’autres, je n’ai aucun mal à faiblir devant vous. Mieux… ça m’enivre, d’une certaine façon. » Pourrait-elle comprendre ce désir de mort qui, parfois, me taraudait ? « C’est intéressant de voir son corps et son esprit paniquer. » Peut-être que je l’aimais bien, pour ça. Le reste… Le reste n’était que rumeurs et légendes à son sujet. « Peut-être me trouvez-vous bizarre ? » Je penchai la tête sur le côté, tout en l’écoutant parler. Encenser l’Empereur Noir devant moi était l’une des meilleures façons de s’attirer mon amitié. Le contraire créait une haine farouche dans mon être entier. Je voulais éliminer tous ceux qui essaieraient de lui causer du tort. « Nous sommes d’accord, même si la politique ne m’a jamais intéressée jusqu'ici. » Je souris, perdu dans mes pensées, avant de me reprendre. « Puis-je vous confier un secret ? » lui demandai-je, d’une façon toute rhétorique. J’aimais poser des questions qui n’en étaient pas vraiment. « Je ne m’y intéresse que pour lui et je tuerai quiconque viendrait à se mettre sur son chemin. Les Sorciers sont nombreux sur la liste. » La lueur dans mes yeux rendait hautement crédible ma déclaration. Je ris. Je me fichais du reste, des peuples, des cultures. Seul lui comptait, lui et la musique. Il n’y avait pas que ça. Je voulais aussi qu’il me préférât à n’importe qui d’autre. J’avais du mal à déterminer si c’était le cas ou non. Surement pas. Je tiquai.

Devant la Matasif, je pris une mine étonnée. « En danses sorcières ? » Je ris et amenai mon index sur ma bouche, comme un enfant essayant de réfléchir au quiproquo qu’il avait provoqué. « C’est que… » C’est vrai que je n’avais pas précisé. « Hum… » Je lui pris néanmoins la main, ne laissant pas mon trouble me couper dans l’élan qui nous mènerait sur la piste de danse. Une fois face à elle, je me grattai la tête, n’arrivant pas à sortir le morceau. C’était pourtant simple. Je ne voulais pas la froisser. Je n’aimais pas qu’on ne me comprît pas, surtout lorsque c’était ma faute. « Je veux bien vous faire danser selon la coutume des Sorciers… » J’étais terriblement mauvais en danse de façon générale. Mon corps avait la fâcheuse manie d’avoir du mal à se coordonner, surtout lorsqu’il y avait du monde. Pour quelque chose d’aussi codifié que les danses appartenant aux Mages, c’était complexe. Chaque faux pas gangrénait le mécanisme bien huilé de l’ensemble. Pourtant, j’étais certain de pouvoir le faire avec Elias, parce qu’il ne me laisserait pas sombrer dans les méandres de mes doutes. Il me tiendrait et me guiderait. « Tiens… » fis-je, en remarquant le sort réservé par le compagnon de Mancinia à une jeune fille. Je me mis à rire nerveusement. « J’espère ne pas finir ainsi. » Je reportai mes prunelles sur elle. « En fait, pour revenir à ce que je disais, je pensais que vous pourriez m’apprendre des pas de chez vous. » Je m’empressai de rajouter : « Mais si ça vous dérange, je peux vous montrer des pas de chez moi. Il n’y a rien de très différent de ce que l’on trouve chez les Magiciens. Vous risquez d’être déçue… Peut-être. » Je m’approchai un peu d’elle, pas trop, juste assez pour sentir davantage son odeur. « Je suis meilleur en musique qu’en danse. Et vous ? Dans quel domaine excellez-vous ? » Je souris, ne pouvant retenir mon commentaire plus longtemps. « J’aime bien votre odeur. C’est épicé et chaud. L’Empereur Noir sent le savon parfumé, lui. Je préfère quand il sent le citron. » Je ris.

654 mots
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Dim 07 Mar 2021, 19:20



Le Dîner de l'Apocalypse



Les doigts crispés autour de sa petite cuillère, la jeune femme enserrait le métal avec vigueur. Sous la contraction, ses jointures blanchissaient. Une tension descendait le long de ses nerfs. Malgré la politesse dont il la gratifiait, l’homme en face d’elle dégageait une impression sinistre. D’une manière différente des Chanceliers, il l’impressionnait. Mal à l’aise, elle ne savait comment réagir, et la douceur du citron sur sa langue ne parvenait pas à l’attendrir. « Ce n’est pas ça. Il est délicieux. En fait... » La brune se mordit l’intérieur des joues, hésitante. Risquait-il de s’offusquer de ses inquiétudes ? En dépit de la sournoiserie qui caractérisait les siens, elle opta pour l’honnêteté. En l’absence de ses semblables, le naturel revenait à toute vitesse. « Vous me faites froid dans le dos. » Un frisson lui parcourut l’échine. Toutefois, partager son ressenti n’aida en rien. Immédiatement après avoir parlé, une pointe de nervosité se déposa dans ses entrailles. Ne venait-elle pas de se couvrir de honte en avouant ainsi ce qu’elle pensait ? Gênée, elle gigota sur sa chaise ; le bois refusait toujours de lui rendre sa liberté. Contrite, elle lui présenta ses excuses. « Veuillez me pardonner. Vous êtes certainement quelqu’un de bien. J’ai seulement un peu trop d’imagination, et cette soirée... » Par où commencer ? La situation échappait totalement à sa compréhension.

Alors qu’une voix au ton sévère s’adressait à son voisin de table, un détail percuta son champ de vision. Relevant la tête, elle hoqueta de stupeur. Un nouveau venu, aux traits fins et pourtant d’une austérité foudroyante, venait de faire son entrée. L’air de rien, il avait posé sa main sur le dossier de sa chaise, et elle sentait la rigidité de ce contact jusque sur ses épaules. La bouche grande ouverte, elle le dévisagea grossièrement. Des tâches de sang parsemaient son habit. Son regard s’attarda sur le tissu, qui, d’une avidité amoureuse, rougissait à vue d’œil. De son timbre autoritaire, l’inconnu s’adressa à eux. Il lui fallut un instant pour comprendre qu’il ne lui parlait pas, et, outrée qu’il osât interrompre leur échange, elle voulut parler. L’évidence la frappa soudain. Venait-il de priver des êtres de l'occasion de savourer le dessert ? Compte tenu de l’ambiance du repas, la chose n’aurait pas été si étonnante. À présent qu’elle tendait l’oreille, le volume des conversations avait drastiquement diminué. Des palpitations envahirent ses artères, l’empêchant d’entendre la musique dans la pièce d’à côté. La crainte qu’il s’en prît à elle effleura son esprit. Pourrait-elle seulement se défendre, elle qui n’avait qu’une cuillère sous la main ? Qu’il ne daignât pas lui porter un regard lui convenait à merveille. Terrorisée par son intervention, elle se renfonça au plus profond de son siège. En cet instant, elle aurait souhaité pouvoir devenir invisible. Fermant les yeux, elle attendit anxieusement que le coup soit porté. C’était sûr : elle allait mourir.

475 mots:

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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
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Kitoe
Mer 10 Mar 2021, 23:27

Helsinki
Le Dîner de l'Apocalypse
Helsinki écouta la conversation à sa table bien malgré elle. Elle n’y prit parti ni verbalement, ni physiquement. Elle s’était renfermée dans sa solitude, sa peur et son analyse de ce monde inconnu et incertain dans lequel elle avait été plongée. Ses yeux n’allant jamais plus loin que le contour de son assiette, elle réfléchissait à une solution pour se sortir de cette mauvaise passe. Si elle avait bien compris, il lui fallait terminer son dessert. Celui-ci semblait la lorgner avec insistance pour l’inciter à se plier à cette règle sans queue ni tête. Cela n’avait rien de compliqué. Le seul souci était qu’elle n’avait aucune envie de manger. C’était comme si sa gorge était nouée et si serrée qu’elle n’était même pas capable d’avaler sa propre salive. Même l’eau dans son verre – elle avait pourtant très soif, comme si tous ces événements l’avaient complètement déshydratée – apparaissait comme une épreuve à surmonter. Comme si elle était sur le point de commettre un acte immonde, Helsinki fit glisser un morceau de poire dans sa cuillère. Elle avait déjà vécu pire, elle était bien capable d’ingurgiter cela. La performance lui valut pourtant plusieurs minutes d’efforts.

Le maléfice qui la maintenait collée à sa chaise se dissipa dès lors qu’elle avala sa dernière bouchée. Soudain plus légère, l’Ange abandonna ses couverts. Néanmoins, elle ne se leva pas. Pas tout de suite. A vrai dire, elle ne savait pas vraiment où elle pourrait s’enfuir. Elle voulait retrouver Neah. Mais elle ne savait même pas si elle avait le droit de quitter sa table, pour de vrai. Serait-ce impoli ? Helsinki avait la sensation qu’une épée menaçait de s’abattre sur son crâne au moindre faux pas. Ses yeux osèrent s’aventurer, de nouveau, autour d’elle. Certaines personnes étaient déjà debout et déambulaient entre les tables sans la moindre gêne. Prenant son courage à deux mains, l’Ange les imita. Elle chercha aussitôt l’Ànjonú de vue. Une mauvaise idée. Ce à quoi elle assista la fit blêmir. Il venait d’embrocher sa copie brune sans le moindre état d’âme. La magie qui régnait dans la pièce lui épargnait le traumatisme de « se » voir mourir de cette manière. Cependant, cela ne l’empêchait pas de témoigner de la puissance du soldat. Elle se sentit stupide. Il était occupé. Il avait mieux à faire que de se soucier d’elle et de ses craintes. Lui avait-elle vraiment proposé de venir boire du thé un de ces jours ? Ses joues s’échauffèrent face à tant d’embarras. Quelle idée. Ramenant ses bras contre son corps comme pour se protéger de toute interaction, Helsinki se dirigea vers ce qui ressemblait le plus à une porte de sortie.


443 mots
Helsinki se fait toute petite et timide. Elle mange son dessert, veut aller voir Neah mais décide finalement de partir parce qu'elle ne veut pas le déranger.



Bijin
nastae:
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Isiode et Isley
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~ Ange ~ Niveau III ~
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◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Jeu 18 Mar 2021, 15:50



Encore quelques bouchées, et cet Enfer se conclurait définitivement. Rien ne pouvait me faire plus plaisir en cet instant, au point où j’en regrettais presque d’avoir refusé la proposition de cette « Reine. » Cependant, j’avais pris une décision et ne pouvais retourner dans le temps pour emprunter un chemin différent. Je soupirais discrètement. Détachant une pêche du sommet de mon dessert, je la mangeais sans grand appétit, mastiquant sa chair avec apathie, meus par ma seule volonté à quitter cet endroit maudit. Pourtant, au moment d’avaler la dernière bouchée de mon assiette, ma fourchette se suspendit brièvement dans les airs, le morceau de gâteau hésitant une fraction de seconde à proximité de mes lèvres, avant que je ne poursuive le mouvement, refermant la mâchoire sur la pâtisserie. Le flottement qui suivi les propos de la brune me laissa le temps de couler une œillade dans sa direction et d’analyser les soubresauts de son rythme cardiaque. J’avais bien perçu que ma question avait soulevée en elle une nouvelle vague d’anxiété, la crainte ainsi engendrée tirant et dérangeant le calme initial de son faciès, mais n’avais supposé que j’en étais directement la cause. Un « Hum » pensif fût mon unique réaction devant la sincérité de la demoiselle. Je la fixais sans forcément ressentir quoi que ce soit de particulier, mon expression changeant à peine malgré le malaise, grandissant, qui agitait la jeune femme. Je finis par soupirer, laissant ses excuses glisser sur ma peau; impassibilité.

« Si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez pas à vous inquiéter », lui assurais-je simplement, braquant un regard clair dans sa direction.

En même temps, des pas se rapprochaient de notre position et, avec eux, une vague odeur de sang. Qui se concrétisait, se renforçait, au fur et à mesure que les foulées nous rejoignaient. Lentement, je quittais la jeune femme des yeux, apercevant une silhouette et un visage familier se poster derrière l’assise de la brune qui me faisait face. Je considérais l’individu en silence, avisant du coin de l’œil le chemin qu’il avait emprunté pour se rendre jusqu’ici. À quelques mètres de là, le cadavre d’une femme avait chuté au sol, troué et transpercé par l’acier des lames, le battement de son dernier soupir se relâchant dans un souffle de poussières, alors qu’elle disparaissait. Je reportais le bleu de mes yeux sur le faciès du rouquin, esquissant, en parallèle, un énième mouvement pour me libérer de l’emprise du siège; cette fois-ci, avec succès. Cette simple réalisation me rassura intérieurement, l’expression de mon visage se camouflant derrière le rideau de mes cheveux, dès l’instant où je penchais mon buste à son attention, comme le voulait le code de l’Armée angélique.

« Capitaine Katzuta », lui répondis-je d’une voix égale, me redressant après la révérence solennelle.

Précédant ces derniers propos, je m’étais permis de détacher, un instant, mon attention du soldat pour réaliser un rapide tour d’horizon afin de retrouver la Recrue Belegad. Toutefois, aussi bien la présence du Baron que celle de l’apprentie semblaient s’être volatilisée. Était-ce une bonne ou une mauvaise chose? Exhalant un soupir et prenant volontiers le verre des mains du Capitaine, je ne le bus pour ma propre satisfaction, déposant plutôt celui-ci à la surface de la table pour l’offrir à ma voisine, qui angoissait plus encore.

« C’est comme je vous l’ai énoncé plus tôt, mademoiselle, lui rappelais calmement, lui indiquant qu’il me fallait désormais partir. Passez une belle soirée », lui souris-je avant de lui tourner le dos, faisant signe au Capitaine qu’il était sûrement temps.

En un claquement de doigt, cependant, mon sourire s’était flétri, mon visage se solidifiant de nouveau dans son masque de marbre, comme si le rire qui avait joué sur mes lèvres n’avait été qu’une illusion ajustée par la luminosité de la salle.


633 mots | Post IX | FIN

Isiode termine son repas, parle un peu avec Isahya croise Neah et quitte le Dîner.




It's a little price to pay for salvation
Thème I | Thème II | Thème III | Thème IV | Thème V

[Q] - Le Dîner de l'Apocalypse - Page 17 Signat20
Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Lun 12 Avr 2021, 17:54

Le Dîner de l'Apocalypse

perfect land sect par linhsiang

Jadélinka Déléis. Jade. Le nom s'ancra dans l'esprit d'Oriane, ne savait-on jamais, bien qu'il semblât ne pas correspondre à l'enveloppe présente ici. Cela commençait à faire beaucoup de monde à se trouver dans le corps d'un autre. « Je vous le souhaite. » fit-elle au "fameux" Don avec un sourire jusqu'à ce qu'un mouvement sur le côté n'attire son regard. Son corps se tendit à l'approche du Baron et ce fut à peine si elle entendit la question du Démon. Dans le cas présent, lui et son aventure avec la Dame Rouge n'avaient étaient devenus insignifiant dans l'esprit de la Luxurieuse. Tout son être n'était rivé que sur une seule personne ici, comme une proie était à l'affût de chacun des gestes du prédateur dont l'attention était trop focalisée sur elle. Elle ne se faisait pas d'illusions. C'était exactement ce qu'elle était face à lui. Elle survivait plus qu'elle ne vivait chaque jour un peu plus. Sa vie était chaotique au possible et elle se voyait comme une funambule avançant sur un fil d'araignée au-dessus du vide, les yeux bandés. Difficilement, donc. Un frisson glissa sur son échine lorsqu'il lui saisît la main, se faisant un peu plus intense lorsque son regard vint à la rencontre de celui du Magicien dans le corps d'Adam. Les lèvres pincées, les yeux humides et les intestins en vrac, elle ne trouva rien à répondre. Moins encore alors que, pendant un instant, son esprit s'imaginât son nom prononcé par ses lèvres dans un souffle plus atténué au creux de son cou. Elle y porta la main, bouleversée. Elle ne voulait plus rester ici. Partir à son tour ? Et s'il était toujours derrière la porte ? Son regard balaya l'assemblée à la recherche d'une issue de secours. Elle n'en trouvait aucune. Ou presque. « Veuillez m'excuser. » déclara-t-elle d'une voix blanche en se levant après avoir terminée sa propre assiette.

Partir n'était actuellement pas une option. Rejoindre Adam non plus. Elle ignorait si la pièce était à l'origine du sort, et dans ce cas l'Ange était à nouveau Ange et... Oriane porta la main à sa bouche. Puis, à quelques pas du duo, elle s'arrêta pour reprendre un semblant de constance avant de s'approcher de son ancien voisin – s'équiper d'un répulsif à Sorcier serait une bonne chose à envisager – et du rouquin lui faisant face. « Messire, permettez que je vous débarrasse de votre compagnie. » fit-elle au Chancelier des Ténèbres avec une rapide révérence avant de jeter un rapide regard appuyé à l'Humain en face. Quelle ironie, qu'il soit celui se rapprochant le plus de cette bouée de sauvetage dont elle avait cruellement besoin. Lorsqu'enfin il se leva, en silence, elle offrit une dernière révérence au Mage Noir. « Viens je t'offres un verre. Profites en ce sera pas tout les jours. » souffla-t-elle une fois le lounge rejoint avant de perdre pied, s'accrochant alors fermement au bras du rouquin. « Merde. Maximiel, tu parles. Y en a qui ont de l'humour. » siffla-t-elle en se redressant difficilement, livide.
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Mots | 548
Oriane est toujours pas bien. Elle quitte la table et va débarrasser Val'Aimé de Maximiel /mur
Ce sera mon dernier post avec elle, enfin o/


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

 (:KYRA:)  :
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Maximilien Eraël
~ Humain ~ Niveau III ~

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Maximilien Eraël
Lun 12 Avr 2021, 18:35


Le Dîner de l'Apocalypse

Creature dinnerpar David Noren

Maximilien fut étonné lorsqu'une femme intervint à leur table, notamment pour lui demander de l'accompagner. Il ne se fit d'ailleurs pas prier. N'importe où mais loin de l'aura morne et pesante de ce Sorcier. Ce qui l'intriguât plus, ce furent les premières paroles qu'elle lui adressât. Elle semblait le connaître, et plutôt bien. Cependant, lui n'avait pas la moindre idée de qui elle pouvait être. Ce qui, en soit, était assez ennuyant. Lorsqu'elle s'effondrât sous ses yeux, il la rattrapa vivement. Il n'eut pas à chercher bien loin la raison de ce malaise soudain. Tout à l'heure, le Mage Noir devait bouffer la totalité de son Ma'Ahid, laissant les autres tranquille. A présent loin des autres, c'était elle qui se le prenait de plein fouet, et elle ne semblait pas avoir la même résistance que ses précédents voisins de tables. « C'est vous qui m'avez invité, vous deviez vous attendre à ça. » répliqua-t-il, pas le moins du monde rongé par le remord malgré la critique. En fait, il commençait à en avoir assez d'être sur la retenue. Comme la plupart ici. L'aidant à s'installer au bar, il fut surprit de l’œil amusé qu'elle lui jetât. « En fait t'as pas la moindre idée de qui je suis. » fit-elle, moqueuse et fatiguée. Le Kaahi la dévisagea d'un œil agacé. « Mais toi t'as l'air de plutôt bien savoir qui je suis. Alors si tu pouvais éclairer ma lanterne. Sinon je me taille, cette soirée m'a suffisamment saoulée pour en rajouter une couche quand j'ai enfin la liberté de mes mouvements. ». A ces mots, il perçu une lueur désespérée dans le regard éreinté de sa vis-à-vis. Quelque chose lui disait que c'était bien plus que pour un verre qu'elle l'avait invitée. Celle-ci  se pinça la lèvre, passa commande, garda le silence, jeta un regard intéressé vers la porte qui claquait au même instant, puis reporta son attention sur le Kaahi. « Tu es doué pour les devinettes ? » demanda-t-elle soudainement. Il exhala un souffle. Sérieusement ? « Si tu ne veux pas jouer, tant pis pour toi, tu ne sauras pas. » ajouta-t-elle, malicieuse, en avalant son digeo. « A la santé du Dædalus. » conclu-t-elle en reposant le verre dans un bruit cristallin. A son tour Maximilien bu le contenu de son verre. Seulement il ne fit pas écho à son vœu. Ce fut une question qui fusât à la place. « Pourquoi tu n'es pas sorti quand tu le pouvais ? ». Un silence s'installa. Court, mais pesant. « Normalement c'était moi qui devait poser les questions. » - « Trop tard. »« Et pourquoi je ne pourrai pas m'attarder si je veux ? » - « Depuis tout à l'heure tu passes ton temps à surveiller la sortie. ». La rouquine afficha  un air boudeur. « Je ne voulais pas sortir de suite, c'est tout. Et comme c'est triste de boire un verre seule... » expliqua-t-elle en commandant la petite sœur. « Donc en fait je sers juste de bouche-trou à tes envies. » lâcha Maximilien en détaillant la jeune femme avant de se lever pour quitter l'endroit. « Attends ! » l'interpella-t-elle. « Quoi ?! » - « Tu t'en vas ? » - « Non, je pars faire un numéro de jonglage avec les assiettes qui traînent avant qu'elles soient débarrassées. » répondit-il le plus naturellement du monde. Elle se pinça les lèvres, un air courroucé au visage du fait qu'il se moquât ainsi d'elle. « Alors je t'accompagnes... » murmura-t-elle en quittant son assise pour le suivre. Maximilien fronça des sourcils, fixant ce qu'il supposât être une Déchue. « En fait, c'est de partir seule que tu ne voulais pas, non ? ». Après un temps elle répondit enfin dans un souffle. « Peut-être les deux. ».
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Mots 649
Max se taille de sa table avant de se faire simplement la malle


We were never welcome here ~ Night time or morning time, we're going strong

Don't you tell me what you think that I can be

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Mar 13 Avr 2021, 16:18



Le Dîner de l'Apocalypse



Pétrifiée dans la crainte de l’attente, la jeune femme fermait les yeux avec une telle conviction que c’en devenait presque douloureux. Dans son horizon d’obscurité, il lui semblait que seul le parfum du sang parvenait encore jusqu’à elle. Le sien, ou celui d’un autre ? Attirées par l’odeur capiteuse, les pensées grouillaient à ses tempes, semblables à une armée d’insectes fondant sur une carcasse. Pourquoi le coup ne venait-il pas ? Le fantassin d’Ezechyel ne se trouvait-il pas à ses côtés, prêt à accomplir sa besogne morbide ? Perdue dans un délire angoissé, elle crut entendre son voisin échanger une salutation avec ce dernier. Appartenaient-ils au même bataillon infernal ? Un objet se posa sur la table, non loin d’elle. Sans doute s’agissait-il d’un instrument destiné à l’abattre. Appréciaient-ils de jouer ainsi avec ses nerfs ? La voix du blond balaya ses supputations. Revenant au monde, elle découvrit près de sa main de quoi étancher sa soif. Comptaient-ils l’obliger à boire l’infâme boisson, et la regarder agoniser sur le sol ? Offusquée par leurs intentions, elle envisagea de leur jeter le poison à la figure ; la paralysie de ses membres l’en empêcha. Désormais apte à débarrasser le plancher, il la salua. Elle crut distinguer l’ombre d’un sourire sur ses lèvres. Ses inquiétudes partirent en fumée.

Pensivement, la Sorcière acheva la dégustation de sa tarte au citron. Incapable d’accorder sa confiance aux inconnus, elle ne toucha pas au verre. Sa cervelle s’emballait ; elle avait hâte de retrouver Adénosyne, et d’élaborer en sa compagnie une explication des plus invraisemblables. À sa grande surprise, achever le dessert la délivra de l’emprise de son siège. Au lieu de se diriger vers la sortie, elle parcourut la pièce à la recherche d’un homme. Sans qu’elle ne parvint à mettre le doigt dessus, quelque chose la tracassait. Ses phalanges serraient la croix qu’elle arborait autour du cou. Le bijou diffusait en elle une sensation agréable, et une indescriptible envie d’honorer les Grands. Le visage de son propriétaire lui paraissait familier, et elle éprouvait le besoin de le retrouver. Une intuition lui soufflait que leurs chemins s’entremêlaient depuis longtemps. De leur propre volonté, ses lèvres murmuraient des prières, et au gré de ses déambulations, la certitude d’avoir manqué un détail important grandissait en elle. D’une oreille distraite, elle écoutait le violon qui, en arrière-plan, pressentait l’instant de la révélation. Soudain, elle s’arrêta. Une indignation sans précédent monta de ses entrailles. En quête d’un oxygène qui ne leur parvenait plus, ses poumons s’affolèrent. Son cœur se mit à rompre avec une virulence inédite. Comment avait-elle pu commettre un tel sacrilège ? Horrifiée, Isahya tomba dans les pommes.

447 mots:

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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Mancinia Leenhardt
Lun 19 Avr 2021, 00:00


Illustration - Yuanyuan Wang
Le Dîner de l'Apocalypse

Remarquant soudainement à quel point son état était anxieux, l'Humaine ne laissait rien paraître dans ses gestes, ni sur son visage, sachant très bien que l'on ne discutait pas avec un Chancelier des Ténèbres comme avec un bon ami. C'était très différent de ses rencontres avec le Nylmord ou la Sūrakan, elle devait rester prudente malgré son apparente assurance. Surtout devant un personnage si déconcertant.

Oui, c'est assez peu courant, admit-elle. C'est cela dit plus amusant que de voir mon interlocuteur courir ou essayer de me tuer parce qu'il ne vaut rien sans sa Magie.

Dans son enfance, on lui avait coller dans la tête que les Humains étaient incapables de vivre dans une société normale et, même en ayant vécu à Utopia pendant des années, elle s'était sentie embarrassée d'avoir un Ma'Ahid, craignant de causer du tort au Kan'Ghar d'autrui et de le mettre mal à l'aise. Avec le temps, la Guerre aidant, l'Humaine avait compris qu'il s'agissait de sa nature, de sa puissance unique et qu'il valait mieux aux autres de s'adapter à l'absence de sur quoi ils se reposaient continuellement pour mieux combler leurs lacunes. Ou ils mourraient, tout simplement. Il y en avait un, qui planait sur cette conversation, qui allait sûrement balayer ses opposants pour la même raison. Elle observait son verre d'un oeil distrait.

Incapables de s'adapter aux changements, hein ? J'imagine que vouloir débuter une entende avec les Humains, épouser une Comtesse Magicienne, ou encore construire des alliances avec des races que les Mages Noirs ne côtoient pas de manière générale n'a pas plu à vos pairs Ils oublient sans doute à qui ils doivent leurs récentes réussites ... Ah !

Son rire était sortit tout seul. Par les Aetheri, était-elle sincèrement en train de réaliser l'éloge d'un Sorcier, là ? Elle aurait aimée les voir tous réduits en esclavage pour qu'ils éprouvent un dixième de ce qu'ils contraignaient aux siens au quotidien. Peut-être qu'elle vivrait une guerre entre les deux nations, ou un quelque chose d'improbable qui les rapprocheraient. Elle doutât qu'une alliance pure puise marcher, mais si Lancinia était en mesure de préserver leur économie et leurs Cités, sans doute était-ce à prendre. Elle se chargerait de ses frères et soeurs prisonniers dès qu'une opportunité se présenterait. Il y en avait toujours. Qui aurait cru que la Terre Blanche serait reprise aux Vils de cette manière ? C'est ce qui avait certainement propulsé le Prince Noir au sommet. Les Sorciers étaient bien la race qui dominerait cette Ère, en remplacement des Démons. Aucun doute sur le fait qu'ils étaient bien plus toxiques, puisqu'ils savaient se servir de leur tête. Tout dépendrait de l'Empereur, qui avait ouvert des voies diplomatiques. Enchaîner les uns, renforcer les autres, soumettre les derniers ...

Je ne porte pas les Sorciers dans mon coeur, c'est un fait, alors mes propos peuvent paraître assez mal placés, mais Lord a enlaidit le blason noir. Il n'est pas étonnant que vous vouliez défendre le nouvel Empereur qui semble sur le chemin pour lui redonner sa brillance macabre.

Même si elle avait adorée voir Vanille Deslyce mettre leur territoire sous les eaux, elle ne donnait pas cher des Sirènes. ​Il y avait eu beaucoup d'affronts du Peuple des Eaux, après tout. Au fil de leur conversation, l'homme paru brièvement embarrassé. Avait-il changé d'avis ? Son regard sombre à l'éclat malicieux lui arrachait un frisson.

Tant que cela n'atteint pas mon peuple, je me contenterais de regarder de loin.

Son regard dérivait vers Neah. Si cela était un songe, ou quoi que ce soit d'autre, elle ressentait toujours ses émotions avec une exactitude exacerbée. C'était un mélange de satisfaction et de devoir accompli. Il avait massacré la Vil qui ne cessait de le narguer depuis le début de ce repas. C'était étonnant de voir ses mires aussi glacées, du sang sur ses vêtements et les murmures divers à son passage. Cet aspect qu'elle connaissait si bien pour avoir été témoin de ses sombres sentiments et de sa victoire sur ces derniers. Elle sourit, ne disant rien. Son compagnon ne causerait pas du tort à un Archimage, aussi sombre soit son âme. Pas ici et pas maintenant. Si l'entende avait été temporaire et décriée, les deux races avaient été brièvement alliées ... Cette impression de trahison de la part des Anges avait été balayée au retour des prisonniers. On en avait vu la nécessité et l'urgence.

Personne ne me déçoit s'il essaie, sourit-elle en essayant de revenir vers un sujet plus joyeux. Si vous voulez suivre mes mouvements, il en va de même, je suis sûre que vous êtes en mesure de suivre mon rythme.

Puis, elle se mis à s'interroger elle-même devant son interrogation.

Où est-ce que j'excelle ? C'est une bonne question ... Il y a beaucoup de domaines où je pratique, hum.

Un peu trop ? Entre la Joaillerie qui était sa principale activité, la Médecine, qui s'était révélée comme une voie tardive, l'élevage qui l'intéressait de plus en plus, la danse qui la libérait de cette pression sur ses épaules ...

La Médecine, déclara-t-elle en le regardant droit dans les yeux. Je n'ai pas encore obtenu mon diplôme, car c'est une passion tardive, mais ... Je jure que je serais l'un des médecins qui marquera cette ère.

Autant se motiver comme on pouvait, en plus du reste.

Ce doit être pour ça que tous mes surnoms sont en rapport avec le Soleil.

Elle sourit en baissant les yeux vers l'étiquette sur sa tenue.

Au moins, l'Empereur Noir à de l'hygiène, c'est important pour enlever les crasses. Il n'aura aucun mal à ôter celles qui sont proches de lui.

C'était un petit clin d'oeil à ce qu'il avait dit plus tôt.

Bon, quelle danse tentons-nous ?

Post X - 955 mots
Mancinia est avec Cyrius. Elle parle. Beaucoup.


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Jämiel Arcesi
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Jämiel Arcesi
Mar 04 Mai 2021, 16:04

Le Dîner de l'Apocalypse
L'agacement était palpable tout autour d'elle. Èibhlin n'était pas la seule à ne souhaiter que rentrer chez elle. Ainsi leur séparation fut — en partie — une bonne chose. Loin de ses précédents voisins, sa nouvelle table et ceux lui tenant à présent compagnie pouvait ainsi quelques peu apaiser sa nervosité croissante, si tant est qu'elle puisse encore monter d'un cran. Du moins, ils auraient pu. Des enfants. Voilà ce qu'elle avait récoltée en échange de sa compatriote et du Suceur de Sang. Un gamin sans manières, habillé comme un sauvage, et une autre pas moins mal éduquée, prête à chiper ce qu'il se trouvait dans l'assiette de son voisin à condition qu'elle en ait eût l'accès. La Sarethi se mordit l'intérieur de la joue. Elle avait envie de crier au monde que s'en était trop. Que si c'était une punition, certains y avaient probablement bien plus sa place qu'elle. Elle était juste fatiguée de subir en fait. En désespoir de cause, elle baissa la tête, son regard perdu dans son dessert qu'elle avait à peine touché, les poings serrés sur ses cuisses. Du moins, jusqu'à ce qu'un mouvement dans son champ de vision ne l'interpelle. Des gens se levaient. « Qu'est-ce que... ». Elle tenta de faire de même. Rien. Rien n'avait changé. Alors pourquoi eux ? Encore du favoritisme ? Un sort ou que savait-elle encore ? Pourtant ils étaient de plus en plus à quitter leur assise et, souvent, prendre la porte. Elle suivait ceux-là du regard, détaillait la salle, cherchait à comprendre. Ses lèvres pincées, elle observait la diversité des individus, leurs différences et leurs ressemblances. Pourquoi certains étaient libres et d'autres non ? Pourquoi était-elle encore bloquée et pas eux ? Portant une cuillère de son dessert à sa bouche, le métal froid de l'argenterie s'attardait sur ses lèvres comme son regard l'était sur les invités. « Dites-moi que vous ne pouvez pas vous lever vous non-plus ? » fit-elle aux enfants sans porter le regard sur eux néanmoins. Son nez se retroussa en voyant l'autre renfrogné quitter les lieux. Il n'avait pas le droit de partir avant elle. Pas alors qu'il fût l'une des principales causes pour lesquelles ce dîner eût si mal tourné pour elle. Au moins Jadelynka semblait toujours dans la même situation qu'elle. L'idée que le siège se libérât selon l'identité raciale lui effleurât alors l'esprit. Un tour panoramique de la salle lui fit comprendre qu'elle était vraisemblablement dans l'erreur. Elle fronça des sourcils, gobant un nouveau morceau de son dessert. L'œil voyageant d'un convive à l'autre, elle avala sa bouchée, puis ouvrit de grand yeux avant de se lever de quelques centimètres au-dessus de son assise. C'était seulement ça ? Si elle l'avait su plus tôt. Alors elle se pencha vers les deux enfants. « Est-ce que vous pouvez soulever vos assiettes ? S'il-vous plaît. ». Il était bien hors de question qu'elle traverse la pièce dans sa tenue présente, soit, quasiment nue. Ainsi se saisit-elle de la nappe qu'elle enroulât sur elle comme une toge. Ce n'était pas très élégant, mais c'était mieux que rien.
:copyright: ASHLING POUR EPICODE




Mots 514
Èibhlin se kidnappe la nappe et se barre avec. Non mais, bande de pervers è.é /sbam
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Lun 10 Mai 2021, 22:43



Le dîner de l'apocalypse


Je souris. « Je cours très mal. » Le petit rire qui s’échappa de mes lèvres avait un côté mi-charmant mi-enfantin. « Je préfère faire courir les autres. » Comme une taquinerie macabre, mes mots se répercutaient avec un humour douteux. Néanmoins, j’étais sincère. Si mes spectacles étaient sanglants, c’était à cause de ma fâcheuse manie de prendre le contrôle de mon public grâce à la musique. Je mettais en scène des scènes dignes des plus grandes batailles et… eh bien, lors des guerres, il y avait des morts. Mon sens du réalisme était d’ailleurs salué par la critique.

« Les Sorciers sont ingrats. » avançai-je, en la fixant intensément. Je me demandais si c’était un autre symptôme de son Ma’Ahid ou si j’étais simplement obnubilé par la couleur de ses yeux. Ils auraient été encore bien plus merveilleux si elle avait contrôlé la musique, elle-aussi. Il ne suffisait de presque rien, d’une petite lueur en plus, pour allumer un brasier dans ses prunelles. « Proposez-leur votre main, ils vous prendront le bras. Prouvez-leur votre loyauté un jour, ils vous redemanderont de le faire le lendemain. Et si vous pouvez vous détruire dans le processus, alors ils en ressentiront beaucoup de joie. » Je me rendis compte que ce n’était pas très convenable. « Ne vous méprenez pas : j’adore mon peuple. » Je souris. Cette méfiance constante formait de redoutables adversaires, ou bien des fous n’ayant plus rien à perdre. Ne pas vouloir se contenter du minimum élevait forcément les esprits. « Mais s’approcher du pouvoir signifie devenir une cible. Plus vous êtes haut, plus l’on vous craint et plus l’on espère vous voir tomber. Croyez-moi, l’Empereur Noir est bien plus aimé hors des murs de son Royaume qu’à l’intérieur de ces derniers. » Autrement dit : ce n'était pas une figure appréciée. Je ris, encore, avant de concentrer mon attention sur ses dires. Sa prestance aidait. Généralement, j’étais dissipé. Ne pas bouger, ne pas créer, me rendait instable. J’aimais jouer avec mes doigts.

« Personne de censé ne porte les Sorciers dans son cœur. » murmurai-je. J’étais à moitié fou, ce qui excusait mon amour. C’était une position logique que celle de nous détester : nous nous tenions au sommet d’une montagne de cadavres. Le Chaos était notre étendard. Le calme ne signifiait qu’une chose : une tempête en approche, tôt ou tard.

« J’adore essayer. » J’essayais toute sorte de choses, des choses qu’elle n’avait pas envie de me voir essayer. Néanmoins, les expériences s’avéraient parfois concluantes. Je marquai une pause lorsqu’elle m’avoua exceller en médecine. C’était cocasse. « Ne dîtes pas ça, je pourrais être tenté de créer une épidémie juste pour vous voir à l’œuvre. » Ce serait une idée tellement réjouissante. Mieux : un spectacle épidémie ! Un microcosme d’épidémie ! Étendu à la salle entière ! Et l’Humaine au milieu, à soigner les malades à la sueur de son front, au rythme des cordes effrénées et dramatiques. L’idée provoqua chez moi un frisson créatif. Je souris, les yeux dans le vague, avant de me rappeler que je devais tenir une conversation. « Les Vampires doivent vous détester. » fis-je remarquer, par rapport à ces surnoms. Et je ris. « Oh s’il ne le fait pas lui-même, je m’en chargerai. » J'allais exterminer les gêneurs jusqu'au dernier, pour lui, pour moi, pour nous.

Je m’approchai d’elle. « Je veux danser comme les Humains. » lui assurai-je. « Parce que. » Je me tus, avant de me dire qu’il y avait un autre morceau à cette phrase, un morceau qui n’était pas sorti. « Parce que je pense que nous aurons bien plus l’occasion de danser ensemble à la manière des Sorciers que l’inverse à l'avenir. » Il suffisait pour cela que je me rendisse à l’un des nombreux bals organisés par les Mages Blancs et que je l’y invitasse. En modifiant quelque peu les pas, pour les rendre plus distants et froids, il serait aisé de reproduire nos danses. Les siennes m’étaient inconnues. « Expliquez-moi, montrez-moi et je composerai une symphonie pour vous. »

653 mots
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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Sam 15 Mai 2021, 01:30


Illustration - Yuanyuan Wang
Le Dîner de l'Apocalypse

Mancinia n'aurait jamais cru autant sourire en présence d'un Sorcier. Ce n'était pas une simple marque de respect social, mais découlait d'une sincérité qui la déroutait. C'était vraiment inhabituel de sa part. Était-ce à cause de cet endroit, ou parce que son inimité avec la race était amoindrie ? Depuis son échange de souvenirs avec Neah, la race unique qui concentrait toute sa haine et son amertume devait être les Démons. Elle ne réagissait pas de manière excessive à leur encontre, pas comme son compagnon, mais sa rancoeur envers les Sorciers s'en était retrouvé percutée. Surtout que le Prince Noir d'alors avait sauvé une majeure partie des Ailes Blanches et en cela, le Capitaine ne pouvait que lui en être reconnaissant, même sans l'admettre. Ses sentiments étaient devenus complexes, à moins qu'elle ne soit devenue trop âgée, à l'échelle des Humains, pour s'encombrer de négativité en une si belle soirée ? Son interlocuteur savait être critique envers les siens, mais en général, ce n'était pas quelque chose que l'on disait publiquement à un membre d'une autre race.

J'aime mon peuple de manière excessive, même s'ils sont rustres et idiots sur certaines questions.

En général, évidemment. Personne ne doutait de ses paroles dans la mesure où les siens avaient soutenus Aetheri plutôt que les Sympan, eux, qui étaient ses enfants. N'était-ce pas une décision idiote ? Le Roi avait-il voulu suivre les Anges, pour ne pas entrer en conflit avec leur plus ancien allié ? N'aurait-il pas mieux valu pour les Immaculés de les suivre ? Qui sait ce que cela aurait donné ... moins de douleur, certainement. Elle-même n'échappait pas à sa critique : elle était rustre et idiote, maladroite dans ses relations. Elle s'enthousiasmait rapidement et, souvent, elle blessait autrui sans en avoir conscience. L'Humaine avait eu beaucoup de mal à devenir la Marquise Leenhardt, parce qu'elle n'était pas née dans ce monde-là, mais si son ambition était de diriger les autres, alors ... Maintenant, elle conciliait les choses, disons. C'était l'ère qui voulait ça, à l'instar d'un Empereur qui avait bien des ennemis.

Vous dites vrai ...

N'était-ce pas ridicule ? Votre peuple voulait votre mort, mais d'autres membres haut placés, des étrangers, souvent en opposition direct avec vous, avaient du respect. À moins que ce ne soit de la peur ? Peut-être. Après tout, il était évident qu'un mot ou un geste de sa part aurait sûrement exterminé un autre peuple, comme les Démons l'avaient réalisés en deux occasions. Les Mages Noirs n'étaient pas un peuple simple, mais ils désiraient s'ouvrir. Un peu, mais c'était mieux que rien. Ils étaient rigoureux et stricts, là où les Magiciens étaient frivoles et doux. De véritables opposés, sans pour autant être aussi séparés qu'un Démon et un Ange. Peut-être qu'Aliénor Vaughan serait en mesure de concilier la chose. Seul l'avenir le dirait, même si elle non plus n'aimait pas les Sorciers, mais ...

Je ne dois pas être censée ce soir.

Aurait-elle dû être terrorisée lorsqu'il parlait de concevoir une épidémie rien que pour la mettre au défi ? Au contraire, c'était quelque chose qui la fascinait.

Ce serait vraiment terrible, frissonna-t-elle faussement. Selon la race visé, évidemment. Je n'ose imaginer ce qu'ils adviendraient des Alfars, par exemple. Ils sont tellement isoler que l'aide externe mettrait du temps à leur parvenir, surtout qu'ils ont su esquiver habilement les sanctions suite à leurs actions durant la dernière guerre. Imaginez-les soigner et sauver par une Humaine ... Ils en seraient encore plus malade !

Elle surestimait sûrement ses capacités, ou peut-être pas, le Don de Sympan l'épuisait sûrement parce qu'elle manquait d'endurance quant à son utilisation. Surtout qu'elle ne connaissait pas les impacts sur le long terme, mais qu'importait à l'heure actuelle.

Ça n'arriverait pas, bien sûr, l'Empereur doit épouser une Elfe Noir.

Un moyen de se prémunir à l'aide des liens sacrés du mariage, n'est-ce pas ?

En tout cas, les Vampires aiment le pureté de mon sang.

Ça, elle en était certaine. Heureusement, elle avait toujours su esquiver leurs crocs.

Au moins, il a une personne de confiance. Plus c'est rare, plus c'est précieux.

Sans doute était-ce la raison pour laquelle il serait plus utile à l'Empereur Noir qu'un automate, ou qu'un réfractaire dissimulé. Son amusement se fit encore plus évident lorsqu'il voulu danser comme eux. Autant saisir cette occasion pour se rapprocher des Sorciers. Pourquoi ? Pour Lancinia. Pour son peuple. Elle essayait de s'en convaincre. Au pire, que craignait-elle ? La Mort ?

Très bien, alors avant qu'on ne s'ennuie sur une piste de danse, suivez-moi !

En vérité, Mancinia aimait aussi la rigueur des autres danses, mais elles n'étaient pas assez rythmées. Plus il pratiquait en sa compagnie, plus Neah songeait à la même chose. Ce dernier discutait avec le Soldat Yüerell, la demoiselle qu'elle n'avait pas remarquée se relevait d'un pas chancelant. Deux Anges aux réputations côte à côté, ça faisait quelque chose.

Je danserais sur cette symphonie si vous la réalisée, c'est promis.

Elle se débarrassait ensuite de ses chaussures, en les balançant à quelques mètres. Un peu vulgaire dans sa manière de faire, mais quelle liberté !

C'est bien mieux pour éviter les blessures, déclara-t-elle. Mais vous pouvez les garder si vous êtes à l'aise ainsi.

L'échauffement ? Il était bien assez dégourdis à son goût.

Chez nous, avant chaque danse, nous saluons notre partenaire de danse. Cela ressemble à une révérence, où le buste est incliné vers l'avant et les genoux légèrement fléchis, avant de se redresser le corps droit.

Elle lui démontrait en premier.

Vous me dites si je vais trop vite, sourit-elle.

Post XI - 930 mots
Mancinia, la seule Humaine qui fit danser un Chancelier des Ténèbres.


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Kaahl Paiberym
Sam 05 Juin 2021, 10:34



Le dîner de l'apocalypse


Une expression de curiosité à son égard s’échappa de mon esprit à mes traits. Ma bouche, en cercle, ne tarda pas à s’étirer en un sourire satisfait. « Tout dépend toujours de la race visée. » Une épidémie sur les Démons serait bénéfique pour les Humains. Le problème, c’est qu’elle ne chercherait probablement pas à les soigner. Quoi que… l’humiliation serait alors totale. L’envisager m’amusait affreusement. Je voulais voir. Je voulais le faire. Comme un enfant aux lubies aussi soudaines que passagères, je me mis à réfléchir à comment convaincre les autres Chanceliers du bien fondé de mon idée. Mettre l’Humaine sur le devant de la scène pour… pour semer le Chaos ! Le Chaos était toujours la réponse à tout, avec les Sorciers. Si les Humains commençaient à devenir indispensables à la communauté internationale, alors leur importance plongerait des gouvernements dans un Chaos inédit. Comment argumenter que des soi-disant moins que rien, aujourd’hui, fussent nécessaires au maintien de la santé des populations ? Les seuls points noirs au tableau étaient les Anges et les Magiciens. Toujours à s’attribuer la place de premiers de la classe ceux-là. Il fallait laisser un peu de place aux autres ! Le problème était celui-ci : mon idée géniale supposait que le Ma’Ahid combattît Lux in Tenebris. Et les Humains n’étaient pas les alliés des Sorciers. Ce serait une marque de faiblesse. Peut-être, mais ce serait beau de visualiser un bordel sans précédent. Avec un peu de chance, l’image de la Marquise Humaine, sauveuse des autres races, créeraient des révoltes et remettrait en cause l’Histoire. Il fallait que j’en parlasse à Elias. Il fallait savoir se sacrifier pour Ethelba parfois. Puis ça restait un faux sacrifice. Je voulais comploter… et jouer de la musique, évidemment.

« J’aime quand les autres sont malades. » déclarai-je. C’était un truc de Mage Noir. Forcément, que ce fût physique, psychologique ou imagé, ça me convenait. « Vous deviendrez une égérie. Ce serait tellement amusant de voir les Alfars vous supplier. » Je ris. « Et ça donnerait du travail aux artistes. Les drames sont toujours une eau nécessaire au moulin de la création. » Je redevins sérieux lorsqu’elle parla de l’Elfe Noire. Je n'aimais pas ses épouses. « Oh ça… Rien ne lui interdit de lui briser la nuque. Ce serait la guerre, peut-être, mais ce serait l’occasion de faire galoper notre épidémie vers cet endroit empli de nature morte et d’art. Il faudrait que je sauve les musiciens avant. » J’en parlais comme si c’était déjà décidé. Heureusement, personne ne nous entendait vraiment et la suite me sortit de mes projets de destruction.

Son sang… « Oh ! Vous êtes… Oh ! » Nous partagions ce point commun. Pourtant, parler de sexe me mettait toujours mal à l’aise. J’éludai le sujet purement charnel de ce qu’elle n’avait pas encore fait pour songer à autre chose, de plus réjouissant. « L’Empereur Noir aime le sang aussi. » Je n’avais malheureusement pas de marques à lui montrer. « Peut-être qu’il aimerait le vôtre. » suggérai-je, l’air de rien. Penser qu’il serait probablement malade aux côtés de Mancinia raviva mon envie de vomir. Je la contins. Je souris, mes lèvres légèrement tordues, à l’image de mon estomac. Ça ne m’empêcha de la suivre dans ses mouvements. Je souffrais d’un manque de cohésion générale entre les différentes parties de mon corps. Les danses que j’apprenais par cœur finissaient par me donner fière allure. Pourtant, le début de mes apprentissages était toujours ridicule. « J’espère que c’est une promesse parce que je vais la composer. » Je me baissai pour enlever mes chaussures à mon tour. « Nous allons avoir les pieds tous sales. » fis-je remarquer, une phrase qui aurait pu sortir de la bouche d’un enfant.

Je souris, en repérant ce qu’il fallait faire. Je fis la révérence, toujours dans un style qui m’était propre et semblait décalé et mal ajusté. « J’ai la tête qui tourne quand vous êtes là. » déclarai-je, en remarquant que mon corps continuait de se révolter contre son Ma’Ahid. « Mais je vais réussir plus ou moins quand même. » Je ris, à mon idée. « J’apprendrai peut-être aux autres Archimages à danser comme les Humains, sans leur dire, au début. Certains sont susceptibles... le spectacle de leur mine déconfite sera édifiant. D'ailleurs, j’ai été tiré d’un conseil très proche dans lequel nous devons faire le point sur tout un tas de sujets. Lorsque la diplomatie sera évoquée, je leur toucherai un mot au sujet des Humains. » Je ris de nouveau, un rire fait de sons aigus. « Ils me feront les gros yeux, c’est sûr. » Mes yeux se plissèrent. « Mais ils finiront par s’aligner. » Parce que c’est moi qui dirige l’orchestre, pensai-je, en attendant qu'elle continuât à me montrer.

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