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 [Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust

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Lun 07 Déc 2020, 19:30

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust - Page 2 K5q6
« Il m'arrive de regarder le ciel en attendant la pluie. C'est parfois très long... »



« Ah ah, c’est marrant. Ça fait pouic pouic quand on les pince. Et si je les tords, ça fait… »

Même pas le temps de m’amuser avec mon nouveau jouet que la voix criarde du petit monstre perçât mes tympans. Cette voix pouvait causer plus de dégâts qu’une tempête de typhon parsemé d’éclairs et de monceaux de roches explosives. Peut-être aurions-nous dû songer à en tirer profit pour défaire nos ennemis. On était vraiment pas malins. C’était à se demander si nos deux cerveaux réunis parvenaient à en former la moitié d’un seul. Dans le doute, je préférais taire la réponse qui aurait pu blesser mon orgueil. Celui que j’avais oublié dans les vestiaires du bon goût vestimentaire justement. Enfin, c’est ce que diraient les autres, mais moi j’adorais grave ma nouvelle paire de lunettes. Lorsque je les enfilais, Graindur paraissait plus… moins agressive en tout cas. Mais ce phénomène était peut-être dû au fait qu’elle prenait vraiment la malle, avec son chat et une partie de mon cœur. J’étais presque triste de la voir partir, mais je savais qu’on se reverrait un jour. Quand je serais un peu moins bête, pourquoi pas. De toute façon, son odeur de pet sucré ne me quitterait pas de sitôt. Et puis, elle m’avait laissé une carte de visite assez étrange qui s’est mise à brailler dès l’instant où je lui aie titillé les lèvres. Ce beau geste d’affection me rendait toute chose. Je l’aurais volontiers pris dans mes grands bras si elle ne s’était pas sauvée comme une détrousseuse des bas quartiers.

J’aurais très bien pu la rattraper, mais je n’en avais pas envie. Et ce n’est pas du tout la fatigue cumulée de ces dernières minutes qui me motivait à rester planté comme un benêt avec qui on venait de rompre. Oh non, non, non. En revanche, je n’avais point du tout compris ce qu’elle essaya de me dire avant de me quitter, cette grosse bouche continuant de se mouvoir et de hurler comme feu ma grand-mère. En m’en débarrassant, je pourrais certainement la faire taire, mais était-ce raisonnable ? Tout ce que je savais, c’est qu’elle vivait dans six requins, manifestement. Ce qui était pour le moins surprenant pour une fille de son âge et de sa taille. Fallait-il que je parte à la pêche pour retrouver ses traces ? Vivait-elle donc dans un océan de pygmées, où tous fredonnaient des chansons accompagnées de poissons, de crabes et de sirènes ? Si c’était le cas, je demandais à voir. Ce devait être passionnant. En attendant de retomber sur Grimchka, je devais rentrer au plus vite au bercail avant que le soleil ne se lève. En penchant la tête vers les cieux et en calculant la trajectoire de la lune par rapport aux axes des étoiles et du taux d’humidité de la brume, je savais qu’il n’allait pas tarder à pointer le bout de son nez le coquin.

Retourner à Merhoneän n’allait pas être de tout repos et me prendrait surement plus d’une journée, c’est pourquoi je devais impérativement trouver un abri pour commencer. Heureusement, en tant qu’instructrice de talent, Zoya m’avait inculqué les lois du sens de l’orientation. Malheureusement, en tant que piètre disciple, je n’avais absolument rien retenu, si ce n’est que trainer trop longuement sans trouver un abri me coûterait la vie. Ni une ni deux, j’utilisais le lien que j’avais créé avec la demoiselle pour qu’elle puisse m’aider dans mes recherches. Mais là encore, un hic se glissa sous l’engrenage déjà mal foutu. J’avais consommé bien trop de magie dans ma réserve, si bien que le lien vacillait autant qu’un unijambiste se tenant sur un fil. Au-dessus d’un geyser. Des fourmis dans la jambe. Avec un poids accroché à chaque poignet. Bref, c’était la galère, puisqu’elle venait de rompre le sort en se cognant malencontreusement contre un mur et en tombant dans les vapes. Je n’avais plus le choix, je devais faire confiance à mes guiboles athlétiques dédiées à la fuite. Sans aucune forme de pitié, je sautais sur le premier animal venu, à savoir une grosse biche avec des cornes sur le front. Il ne semblait pas d’accord avec ça, mais il me mena malgré tout à l’extérieur de la cité, dans une immense prairie où étaient amoncelés une quantité incroyable de cadavres. À côté, une petite cabane foutrement bien charpentée. Bon. C’était toujours mieux que rien. Je descendis.

« Trop gentil de m’avoir emmené là. Dis, tu m’aideras à retrouver Mireille aussi ? »

Le départ de la bête fut fracassant. Elle se heurta à divers obstacles durant sa chevauchée, mais ne s’arrêta d’aucune façon. Décidément, qu’est ce qu’ils avaient tous à m’abandonner comme un vieux rat puant ? Qui sait. Si ça se trouve, je trouverais enfin un ami dans cette chaumière.



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