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 Devaraj et les aubergines farcies | R18

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Lun 20 Avr 2020, 19:51




Devaraj et les aubergines farcies

Delawam n'osait plus regarder le roi. « Je m'excuse, mais tu avais prévu cela ce soir... » Devaraj fit une moue, capricieuse. « Non. » « Si. C'est ce soir la nuit de noce. » Le roi se retourna vers lui et le dévisagea de manière à lui montrer une grimace amusée, une lueur de défi dans les yeux. « Nan. » Puis il disparut, sous le regard peu surpris mais très las du Draugr.

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Le Chaman se trouvait dans une pièce feutrée, assez grande, aux petites fenêtres fermées par des volets. La tapisserie était aussi moche que les sièges en velours ainsi que le lit à baldaquin. Il n'y avait que les bibliothèques que les Magiciens savaient arranger avec goût. Devaraj s'était téléporté, sans trop réfléchir. Il passa rapidement sous forme éthérée, même si la pièce était vide pour le moment. Il venait souvent ici, ce qui rendait la téléportation aisée, presque instinctive. Il y avait de ces gens que le Chaman espionnait ni pour ses besoins, ni pour se rassurer, seulement pour son plaisir à lui. Les Archimages, par exemple. Pas tous, mais une bonne partie d'entre eux, les plus excentriques, disons. Il ne comptait pas utiliser leurs secrets, ni les retenir, d'ailleurs. Seulement, avoir une vue secrète dans l'intimité de ces vies privées, pour lui, c'était comme aller au théâtre, mais en mieux. Ils avaient une façon différente de faire l'amour, une façon différente de se dire je t'aime, une façon différente de se détester. La société magicienne était, de son point de vue, ridiculeusement complexe. Oui, c'était particulièrement malsain, mais que faisait-il de plus que les autres Esprits qui erraient dans le monde en quête d'un passe-temps ?

Le Chaman regarda autour de lui. Il avait envie d'une surprise, d'agir, de ne pas être seulement spectateur, cette fois-ci. Il n'était pas dans son état normal. Il aurait tout fait pour fuir loin de son île et de son trône. Cela impliquait tout particulièrement le fait de faire des conneries aux répercussions géantes et chaotiques. Il sourit, repassa rapidement sous une forme tangible pour changer tout l'agencement de la pièce en quelque chose qui lui plaisait mieux, avec des coussins, des tapis, des lampes à huiles et des arabesques sculptées le long des murs. Jusqu'ici, il s'était fait discret. Aujourd'hui, rester sage ne serait pas suffisant pour lui faire oublier ses problèmes. Il avait conscience qu'il venait de briser son secret, voir son anonymat. Le Nylmord était assez puissant pour sentir la supercherie avant même d'entrer dans la pièce, et ce n'était pas le seul. C'était distrayant. Comme il entendait des pas, le Chaman repassa sous forme éthérée et alla s'asseoir en tailleur sur le lit, impatient.

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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Lun 20 Avr 2020, 22:56



Devaraj et les aubergines farcies


Les deux hommes entrèrent dans la pièce en fanfare. Leurs rires avaient d’ailleurs dû résonner depuis le couloir. Ils se fendaient la gueule à cause d’une blague qu’ils avaient fait à l’Archimage Kirak après le conseil des Chanceliers d’Ivoire. Judicaël, le Sirigon, avait commencé à faire taper sa langue à l’intérieur de sa joue, de manière à créer une bosse plus ou moins importante selon le mouvement de va-et-vient. Il avait regardé Xantipe avec envie et le Nylmord, Alister Vaughan, avait tranquillement passé son index sur l’oreille du fils de Jun Taiji. « Tu as quelque chose, là. » avait-il dit, comme seul argumentaire. L’homme en charge de l’innovation avait été pris d’un rougissement incontrôlable et s’était mis à bégayer, chose qui rendait encore hilares ses deux collègues. En arrivant dans la pièce, ils étaient toujours en train d’en parler, entre deux fous rires. « Sa tête était tellement drôle ! » « Oui ! Enfin, ça ne vaut pas celle de Val’Aimé la dernière fois… Ha ha ! » Le Nylmord se tenait le ventre. Ses abdominaux le faisaient souffrir tellement il riait. « Nan mais… Val’Aimé ! Tu remarqueras que les deux sont des fils de Jun Taiji et… ha ha ha ! Bonjour le refoulement ! » « Un jour Xantipe se rendra compte qu’il est gay, en attendant… » « Oui nan mais vu comment il tripote les objets qu’il trimballe toujours sur lui, il devrait déjà être au courant… » Alister se redressa un peu. « Contrairement à Xantipe, l’un de nous deux meurt d’envie de tripoter Val’Aimé. » « Bien sûr. Il me filerait la peste avant que ma bouche n’arrive sur ses lèvres, ce sale Sorcier. » « Ah oui, c’est vrai qu’on aura le temps de le voir passer Magicien avant qu’il te laisse le toucher. » Alister le regardait à présent d’une manière bien plus sauvage. Il fit un pas vers Judicaël et le plaqua contre le mur. « Tu devras te contenter de moi en attendant. » « Quel dommage… » Le Nylmord avait déjà débouclé la ceinture du Sirigon lorsque ce dernier releva la tête pour contempler sa chambre. « Attends. » dit-il, à moitié défroqué. « Alister, attends. Ma chambre est… Hé mais attends je te dis ! » Alister se redressa, sans pour autant retirer sa main. « Qu’est-ce qu’il y a ? » « Tu ne vois pas ? » « T’as changé ta déco ? » « Non. » Le brun haussa les épaules. « Tes domestiques l’ont fait pour toi alors ? » « Non. » « Ça doit être une blague dans ce cas. C’est si important ? Je meurs d’envie de le faire. En plus demain je dois partir avec la section Marivaux… » Judicaël réfléchit quelques secondes. Lui aussi avait envie, surtout qu’ils ne se verraient pas pendant quelques temps. Il allait se rendre en Enfer afin de rencontrer le nouveau Monarque Démoniaque et, vu la situation sur place, ça n’allait pas être une partie de plaisir.

Le Sirigon se décolla du mur et contourna le Nylmord sans se rhabiller. Au contraire, il retira son haut. « D’accord, on le fait. Après tu me parleras des dernières rumeurs qu’on pourrait relayer sur ces crétins de Sorciers… En plus j’aime assez ce nouveau style. Ça me donne envie de tester des choses… » Alister le rejoignit et le plaqua contre le lit fermement avant de l’embrasser. Cependant, au bout de trente secondes, l'homme se détacha de ses lèvres et se mit à rire. « Quoi ? » « Rien, je repense à la tête de Xantipe. » Il roula sur le dos et repartit dans un fou rire, qui provoqua le même chez Judicaël. « Jun est toujours à l’origine d’enfants curieux ! » « Fichtrement séduisants mais ouais… curieux. » Ils rirent de plus belle. Parmi leurs diverses activités, ils avaient commencé un tableau regroupant les enfants de Jun Taiji qu’ils connaissaient. La plupart en attirait au moins l’un d’entre eux. Ils se plaisaient à noter leurs traits de caractère et à comparer. Il y avait beaucoup de bisexuels ou d’homosexuels, souvent possessifs, avec une carence affective manifeste, légèrement paranoïaques et avec un humour assez douteux voire inexistant. La plupart faisaient des fixettes sur des choses déroutantes aussi. Ça les faisait rire, ça et le nombre de fois où ils avaient vu Xantipe rougir. Leur objectif était d’atteindre les milles rougissements. Ils y étaient presque.  

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Alister Vaughan - Le brun - Chancelier Nylmord, en charge de l'armée
Judicaël Halloy - Le roux - Chancelier Sirigon, en charge des relations diplomatiques, sauf les Sorciers




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Mar 21 Avr 2020, 09:43




Devaraj et les aubergines farcies

L'avantage de maîtriser la gravité étant principalement de flotter dans les airs, Devaraj s'était décalé sur la droite, toujours assis en tailleur, au beau milieu de la pièce. Le désavantage était qu'il ne pouvait pas exactement ressentir tout ce que son corps aurait aimé ressentir en présence de ses deux hommes couchés l'un sur l'autre. Peut-être était-ce mieux ainsi. Au lieu d'exciter toutes ses passions internes, la scène le détendait, pour plusieurs raisons. C'était dépaysant, il ne connaissait pas personnellement ces magiciens et ne ressentait rien de particulier pour eux, excepté un amusement toujours renouvelé. Bref, du pur voyeurisme.

Il posa un coude sur ses genoux, puis son menton sur sa main, l'air affable. Le Sirigon avait raison, les enfants de Jun étaient tous curieux et dérangés, il n'y avait pas de quoi en prendre ombrage quand on voyait les gènes dont ils avaient hérité. Devaraj sourit comme un imbécile. En parlant des enfants de Jun, ils en avaient un spécimen très explicite qui se cachait dans leurs rangs, un énergumène bien plus intéressant que Xantipe ou Val'Aimé. Les deux Archimages ne semblaient pas être au courant. Devaraj se demandait comment Kaahl faisait pour ne pas rire de la situation, puis il se rappela que le Sorcier n'avait aucun humour. Heureusement, le Chaman n'avait pas envie de se mêler des affaires de son frère. Son corps éthéré alla s'affaler sur un vieux fauteuil moisi et plein de poussière -la pièce datait suffisamment pour qu'on y voie ses anciennes versions et ses ruines dans le monde de la mort. Parfois, sa magie sursautait et une ombre noir, une mèche dorée, des yeux brillants apparaissaient dans le monde des vivants, l'espace d'une demie-seconde. Il aurait pu rester discret, au lieu de cela, il flotta de nouveau partout dans la pièce et s'amusa à faire apparaitre sa main pour faire tomber des objets et craquer le plancher tout en ricanant fort de la réaction des deux protagonistes. Son comportement n'allait pas plus haut que celui d'un gamin capricieux, il s'agissait de sa façon habituelle de fuir ses problèmes. Des gens normaux auraient dû être terrorisés, mais enfin, les Chamans n'étaient pas les seuls avec une case en moins, visiblement.

N'y tenant plus, il retourna dans le couloir, reprit forme tangible et posa sa main sur la porte de la chambre. Ses traits se modifièrent. Il avait envie de parler. Cela lui démangeait les lèvres. Son mariage lui tournait dans la tête et il lui fallait courir à perdre haleine, sans plus aucune réflexion censée et logique pour lui échapper. Oui, il allait leur parler, il leur devait bien ça. Il aurait pu aller voir Caleb au lieu de venir ici, mais maintenant qu'il était ici, il avait envie de jouer. Il prit l'apparence de Xantipe en songeant que c'était vraiment une très mauvaise idée, puis toqua et entra aussitôt dans la pièce. De quoi voulait-il leur parler ? Son regard dévisagea le Sirigon et le Nylmord. « Oh ! » Il se mit à rougir comme une tomate et resta les bras ballants. Zut, il aurait dû prendre Val'Aimé, c'était plus rigolo.


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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Mar 21 Avr 2020, 20:45



Devaraj et les aubergines farcies


Alors que le Nylmord retrouvait un peu son calme et s’apprêtait à sauter pour de bon sur le Sirigon, un claquement se fit entendre. Il se redressa, vivement, un air sérieux sur le visage. Il avait beau rire d’un rien, il n’en restait pas moins un chef de guerre. Il commandait l’armée magicienne et, lorsqu’il haussait le ton, il était capable de faire régner le silence en une demi seconde. Judicaël, lui, fit de même, tout en restant étonnement détendu. Il plissa néanmoins les yeux lorsqu’une lampe se brisa sur le sol. « Je crois que quelqu’un essaye d’attirer notre attention. » « Il n’aime peut-être pas voir deux hommes se bécoter. » s’amusa finalement Alister. « C’est con parce que je n’ai pas l’intention d’arrêter pour une lampe cassée… » Ils se regardèrent un court instant avant que la magie de l’un ne répare les dégâts causés. Ils évaluèrent tous les deux les risques d’une attaque, qu’ils jugèrent quasi-nulle. Un Mage était sans doute en train de s’exercer à la télékinésie plus loin et de rouspéter sur le manque d’efficacité de ses sorts, sans avoir conscience de ce qu’il se déroulait dans la chambre. L’hypothèse de la farce n’était pas non plus à écarter, étant donné qu’ils passaient eux-mêmes leur temps à en faire. Quoi qu’il en soit, même avec la meilleure volonté du monde – et malgré les paroles de Judicaël – faire l’amour dans ces conditions paraissait compromis.

Lorsque la porte pivota, les deux hommes se trouvaient toujours sur le lit. Judicaël était torse nu, le pantalon à moitié défait. Alister, quand à lui, était présentable, bien que réellement échauffé. Les yeux bleus du roux se posèrent sur la silhouette de Xantipe avant de rejoindre le marron de ceux de son homologue. Ils se dirent exactement la même chose : à moins de s’être acheté une prestance étincelante dans les dernières minutes, l’homme qui se tenait devant eux n’était pas l’Archimage Kirak. La question était de savoir de qui il s’agissait au juste. Qui était assez observateur pour l’imiter dans ses rougissements ? C’était un jeu habile, finalement. Ils se sourirent et se levèrent pour se diriger vers la tignasse blanche du Taiji. « Dis donc Xantipe… » commença le Nylmord. « Ce n’est pas la première fois que tu nous surprends. Ça commence à devenir louche. » ajouta-t-il en se déplaçant derrière lui avant de poser ses deux mains sur ses épaules et de le forcer à entrer dans la pièce. Il le lâcha un court instant, le temps de refermer la porte, en même temps que le Sirigon s’avançât. « Je vais finir par croire que tu aimes ça, jouer les voyeurs. » chuchota Alister à son oreille, alors que Judicaël fît un pas supplémentaire pour presque se coller au Kirak. Il lui sourit et avança sa main pour caresser sa mâchoire et lui relever un peu le menton. « C’est toi qui t’amuses à renverser les objets de ma chambre ? Ce n’est pas très gentil. Tu mérites une petite correction si tu veux mon avis. » dit-il, une lueur de malice dans les yeux. Il décala son regard vers Alister. « N’est-ce pas, Chancelier Nylmord ? » « Tout à fait. » Les mains du Nylmord était déjà posées sur le haut du pantalon du Kirak. Ils jouaient à se donner le change, pour essayer de faire avouer l’homme qu’ils avaient coincés entre eux deux. La main de Judicaël descendit sur le torse de Xantipe. « Tu as peut-être des choses à confesser, non ? Avant qu’on te mange, je veux dire. Pas sûr que tu marcheras très droit après par contre… » Son sourire montrait qu’il prenait un plaisir immense à toujours en rajouter, en compagnie de son homologue qui, d’un geste précis, mordilla l’oreille du blond.

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Mer 22 Avr 2020, 10:07




Devaraj et les aubergines farcies

Louche ? Sans blague... Le faux Xantipe se laissa faire sous la poigne du Nylmord, tout en gardant son air choqué. Ce n'était pas difficile, il suffisait d'être véritablement choqué par la légèreté d'esprit et l'âge mental indécent de ces deux hommes qui avaient autant de responsabilité diplomatique et politique sur les bras. Malheureusement, Devaraj était un habitué et dû simuler tout ce que les sains d'esprits trouveraient anormal devant cette scène. La porte se referma derrière eux, mais enfin, bon courage pour piéger un Chaman. Devaraj releva la tête pour fixer les yeux bleus du Sirigon. « Avec tout ces courants d'air, vous allez attraper froid messieurs. » répliqua-t-il avec un sérieux tellement forcé qu'il sonnait faux aussi fort que les cloches qui retentissaient en écho quelque part dans la cité de Vervallée. « Oui, je confesse que je m'ennuie. » concéda-t-il en haussant les sourcils. Son dos se colla au Nylmord. Il se retourna brusquement et posa ses mains sur ses épaules. Son regard fou dévisagea rapidement le magicien, scrutant la magie qui s'échappait de lui, ses traits physiques et ce qu'il pouvait voir briller dans ses pupilles. Ce n'était pas difficile pour lui de faire vomir les bas-instincts de ceux qui l'entouraient, ni de les décortiquer avec un plaisir voyeur. Maintenant qu'il avait tout essayé sur Jezekael sans aucun succès, il trouvait le reste du monde incroyablement plus friable et malléable. Son regard s'assombrit. Non, il ne devait pas penser à Jezekael maintenant, c'était une très mauvaise idée. Ses cheveux devinrent noirs. « Faîtes attention. C'est moi qui mange les autres ici et pas l'inverse. » Il venait de prendre l'apparence de Val'Aimé. Pas certain qu'il puisse gérer les deux à la fois, que ce soit pour les dévorer ou pour jouer avec leurs psychées, le plus probable était qu'il allait perdre, mais c'était ce qui rendait le jeu intéressant et donc, divertissant. Sa main caressa la joue du Nylmord afin d'en écarter une mèche. Le bavard continua aussitôt. « Qu’est-ce que vous désirez plus que tout au monde ? Je veux dire, à part assouvir votre érection. » Sur son île, il ne perdait jamais, à part ses cheveux à force de vouloir éviter un destin exécrable. Sa tête se renversa vers l'arrière de manière à ce qu'il puisse distinguer une partie du visage du Sirigon. « Jouons à qui-suis-je ! » dit-il en souriant, charmant. Il concentrait toute son attention sur les deux hommes, parce-que si ça ne tenait qu'à lui, la pièce entière disparaîtrait dans un fracas pulsionnel et violent sous l'effet des émotions étouffantes qui l'assaillaient toujours lorsqu'il reprenait forme tangible. Il provoquait délibérément, dans l'espoir un peu inconscient de ne jamais ressortir de cette chambre -vivant.


- Desiderio : ce pouvoir permet de connaître les désirs les plus profonds d’une personne, poussée à répondre simplement en lui demandant : « Qu’est-ce que vous désirez plus que tout au monde ? »
- Les Sauvages


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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Jeu 23 Avr 2020, 20:47



Devaraj et les aubergines farcies


Les deux Archimages se jetèrent un regard, de plus en plus convaincus qu’il y avait un problème bien plus important que la seule falsification d’identité. Ce qui était entre eux avait le goût du danger. Malheureusement pour ledit danger, le Sirigon était un diplomate et adorait valser avec lui. Quant au Nylmord, il dirigeait l’armée et avait vu des horreurs à peine descriptibles. Plus l’adrénaline courrait en eux, plus ils se sentaient à l’aise et compétents. C’était comme jouer avec le feu, en essayant de ne pas se brûler. À deux, ils étaient bien plus forts. Cependant, l’exercice était aussi risqué, puisqu’ils s’appréciaient trop pour ne pas être touchés par la chute de l’un d’entre eux. Alister fixa les yeux du faux Xantipe avec intérêt. Même s’il savait déjà la vérité, le jeu apparut d’autant plus factice à cet instant précis. Une lueur de folie habitait les iris de celui qu’ils avaient pris en tenaille.

Sa silhouette changea d'ailleurs pour prendre la forme de celle, plus imposante, de Val’Aimé. Judicaël ne fut pas dupe non plus. Le concerné avait une odeur particulière, mentholée. Ce n’était pas le cas de cette mystérieuse personne. Ce qui était certain, néanmoins, c’est que leur interlocuteur les avait déjà observés plus d’une fois pour être au courant de la relation qu’ils entretenaient avec le Mage Noir. À moins qu’il puisse percer leur esprit ? C’en serait d’autant plus inquiétant. Alister jeta un nouveau coup d’œil à Judicaël lorsque le fou le toucha, avant de replonger ses yeux dans les siens. Un peu malgré lui – et sans doute aussi parce que, inconsciemment, il désirait se délester d’un poids – il répondit à la question. « J’aimerais descendre l’Eorane du trône blanc. » Il secoua la tête après son aveu et fronça les sourcils. Le Sirigon le regarda à son tour. Lui n’était pas au courant de l’existence d’un autre Chancelier d’Ivoire. Officiellement, seul le Nylmord dirigeait l’armée et le réseau d’espionnage. Quand bien même il ignorait tout de cette énième figure, son cerveau ne mit pas longtemps à comprendre les tenants et les aboutissants d’une telle révélation. Premièrement, il existait un Archimage secret. Deuxièmement, cet Archimage secret était actuellement sur le trône. Troisièmement, la véritable Ultimage n’y était pas. Quatrièmement, le Nylmord était au courant. Cinquièmement, s’il désirait la faire tomber, cela voulait dire qu’elle n’était pas légitime et bienveillante.

Le roux fixa le haut de la tête du trouble-fête. Il sentit nettement une pulsion s'installer en lui, qu’il calma à l’aide de sa magie. Le brun éprouva exactement la même et cloisonna son esprit. Malgré tout, l’un comme l’autre devaient admettre subir encore quelques effets. D’un geste brusque, Judicaël attrapa les cheveux noirs du faux Val’Aimé, pour lui tirer davantage la tête en arrière et la lui coincer contre son épaule. « Je n’ai plus très envie de jouer, tu sais. » Si la colère était bien présente au fond des yeux bleus du Sirigon, c’était une toute autre lueur qui habitait le regard du Nylmord, bien plus sombre à cause du désir qui courait dans l’ensemble de son corps. Il luttait pour se restreindre, conscient qu’il n’y avait pas que la magie de l’inconnu qui était à l’œuvre. Sa prestance y était aussi pour beaucoup, même avec la gueule de ce coincé de Sorcier. Il s’approcha un peu plus et se pencha vers son visage, calé contre Judicaël. Sa main caressa l'entre-jambe du faux Val'Aimé quelques secondes avant qu'il ne la retire dans un grognement agacé. « Donne-nous des indices. » dit-il sèchement, non loin des lèvres du concerné, en développant une magie censée le pousser à avouer la vérité tout en tentant de réfréner ses bas instincts.

Les deux Chanceliers savaient qu’ils devraient avoir une petite conversation, en privé, plus tard, à propos de l’Ultimage mais, pour le moment, ils avaient déjà beaucoup à s’occuper.

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Ven 24 Avr 2020, 10:36




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Devaraj ne pût s'empêcher de laisser son étonnement paraître. Il ne savait pas que le Nylmord savait mais que, à en juger par la tronche de ce dernier, le Sirigon ne savait pas, du coup, est-ce-que l'Eorane, elle, savait qu'ils savaient ? C'était intéressant comme désir. Le champ des discussions possibles s'ouvrait plus en profondeur... Le Chaman rit au nez du brun. C'était dommage que ces derniers ferment leurs esprits, ils ne savaient pas ce qu'ils rataient. Parfois il oubliait que le reste du monde était coincé du cul excepté quelques races élues. Mais heureusement, c'était aussi grâce à ce défaut qu'il était fasciné par la vie intime des Archimages, qui consistait pour lui en un divertissement hors du commun. Il n'aimait pas la manie stupide qui voulait que tout le monde résiste au lieu de se laisser volontairement entraîner. Prudence, raison, sagesse, autant de chaînes qui faisaient que le monde était lent, ennuyeux et enfermé dans des petites cases étiquetées. Le tiraillement contre son crâne dont les cheveux étaient honteusement maltraités lui arracha un grognement et lui donna envie de tout détruire en prenant soin de se suicider au passage pour qu'il n'en reste plus rien. Cela dû transparaître sur son visage. Finalement ce n'était peut-être pas si embêtant de rejoindre Kaahl chez les Sorciers, enfin, Elias plutôt ! Il se débattit quelques secondes, par réflexe, avant de redevenir étrangement docile parce-que la situation était si incongrue et nouvelle pour lui que la curiosité reprenait le dessus. Parfait, il était bloqué entre ces deux idiots, avec l'un qui avait envie de le tuer et l'autre de le sauter. Il fallait avouer que c'était mille fois mieux qu'une nuit obligatoire en compagnie de sa femme. Ces yeux fous et sauvages ne pouvaient duper personne, ceci dit.

Il trembla légèrement, pour plusieurs raisons. La douleur, l'excitation, les sensations sur son corps, le souffle du Nylmord sur ses lèvres, enfin l'envie irrésistible de se montrer sous son vrai jour. Ce n'était pas très compliqué de lui arracher un secret. A partir du moment où il trouvait une information délicieuse, il brûlait déjà de la partager avec les pires personnes possibles. « J'étais présent au Bal des Douzes Lunes. L'Eorane a-t-elle des dragons avec elle ? » Son regard repassa sur le Sirigon. Il était beau, enragé. Ça leur allait mieux que ces airs coincés de la haute société magicienne. Il jugea que ces deux acolytes n'étaient pas encore assez sortis de leurs gonds et décupla le plus qu'il le pût sa magie. La dernière personne qui avait osé se mettre en colère contre lui publiquement ou même dans l'intimité, si on oubliait sa propre fratrie, cela remontait à des décennies entières dans le passé. Quand à vouloir lui faire mal sans qu'il ne le demande explicitement avant, ce n'était même pas la peine d'y penser. Personne n'osait. Tout le monde avait peur de lui, du pouvoir de vie ou de mort qu'il avait sur eux. Maintenant qu'il se trouvait libéré de tout cela ainsi que de sa couronne, la sensation était brute, effrayante. Il touchait du doigt quelque chose d'oublié depuis si longtemps qu'un bonheur certain en découla. Devaraj appuya tout son poids sur le Sirigon, tout en le provoquant délibérément du regard. « Répondez sérieusement par Suris, je ne suis pas venu ici que pour les aubergines. » Ce disant, sa main descendit contre l'entre-jambe de Judicaël.

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Aliénor Vaughan
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Dim 26 Avr 2020, 23:32



Devaraj et les aubergines farcies


Le regard assombri du Nylmord connut une légère variation. Il n’aimait pas ce qu’il entendait. L’inconnu n’avait pas été étonné à l’entente de l’existence de l’Eorane – contrairement à Judicaël – et le questionnait même sur une possession supposée de dragons de la part de l’espionne. Quant au Bal, ça ne voulait rien dire. Il y avait eu beaucoup de monde. « Sois plus précis ! T’es qui ? » souffla-t-il. Il n’avait pas l’intention de répondre à sa question. Ça ne le regardait pas et il en savait déjà trop. Il ne put s’empêcher de sentir la fragrance qui se dégageait de l’homme. Il ne sentait pas Val’Aimé, il sentait quelque chose de plus… exotique et entêtant. Le Sirigon l’avait aussi remarqué. Il avait fait plusieurs déplacements dans le Désert, là où l'on pouvait trouver de l’encens à profusion. Pourtant, l’évidence même ne pouvait le désigner comme étant un Humain. Sa magie était réelle, puissante et envoutante. Lorsque Judicaël sentit la main du brun sur son sexe, il fronça les sourcils. Il sentait une rage sourde en lui, qu’il essayait de chasser. Il avait l’intelligence de se rendre compte du maléfice et celle de tenter d’y remédier, malheureusement il restait compliqué d’y échapper. La colère était bel et bien présente, si bien que son poing s’abattit vivement sur le nez de l’imposteur. Alister écarta sa tête de justesse, pour ne pas subir le contre-coup. Il fronça à son tour les sourcils. « Calme-toi… Il joue avec nous. » Et c’était vrai. S’ils se laissaient aller, l’un comme l’autre, ils feraient des choses qu’ils regretteraient ensuite. Le Nylmord était plus résistant que le Sirigon. Il attrapa l’homme par le col et le plaqua contre un mur. C’était difficile de contrecarrer ses envies, si bien qu’il se demanda si son désir était entièrement factice ou s’il y avait une part de réel. Finalement, il allait répondre à sa question. S’il en savait tant que ses propos le laissaient supposer, ce genre de vérité n’avait aucune importance. « Non, elle n’a pas de dragons mais ceux de l’Ultimage tournent parfois au-dessus du territoire. » Il déglutit. Il était trop près.

Le Sirigon s’était reculé jusqu’au lit. Il était en train d’étudier la situation en utilisant sa propre magie pour s’apaiser autant qu’il le pouvait. Ce type était étrange. Il s’amusait avec eux, comme un gamin turbulent. Il se demanda s’il n’était pas en recherche d’attention. Il ne semblait pas maléfique, pas vraiment. Il connaissait pourtant de nombreux secrets. Il savait, pour avoir voyagé beaucoup dans le cadre de ses missions diplomatiques, qu’il existait en ce monde beaucoup de mystères. Cet homme en faisait sans doute partie. Il exerça un contrôle sur les habits du Val’Aimé factice pour l’amener à lui. Il l’étala sur le lit et lui grimpa dessus. Il lui sourit. « Désolé pour le nez. » dit-il, faussement désolé. Il avait toujours envie de le lui péter. Le Nylmord s’avança à son tour et s’assit sur le matelas pendant que Judicaël créait de la matière pour enchaîner les poignets de son otage. « Réponds aux questions de mon collègue. Si tu réponds gentiment, tu auras le droit à une récompense. Si tu ne réponds pas, je te frappe encore. De toi à moi, j’en ai vraiment envie. » Alister se positionna sur le ventre à côté d’eux et caressa la joue de l’imposteur. Il jeta un coup d’œil à son homologue et répondit à son sourire complice. Le regard du roux, par contre, était empli d'un céruléen bestial comme il ne lui en avait jamais connu. Il avait toujours envie de s’occuper de son cas, à lui aussi. La prise sur la joue se fit plus ferme. Les doigts du Nylmord se refermèrent sur la mâchoire de leur invité pour le forcer à le regarder. « T’es qui et qu’est-ce que tu veux ? »

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Judicaël Halloy - Le roux - Chancelier Sirigon, en charge des relations diplomatiques, sauf les Sorciers




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Devaraj grogna de douleur, seulement cela n'effaça pas son sourire, passé le réflexe instinctif d'une grimace de souffrance à la sensation de ses nerfs en feu et du sang qui commença à couler désagréablement le long de son visage. Légèrement sonné, il prit quelques secondes avant de répondre. « Oh non. Ne vous calmez pas, je commence tout juste à m'amuser... » Il grogna. Ces crétins pourraient céder mais lentement, hors il n'avait pas le temps de s'en occuper. Peut-être ferait-il mieux de concentrer toute sa magie sur l'un d'entre eux seulement. Il choisit le Nylmord et abandonna tout autre artifice, y compris la décoration factice de la salle. « Vous trouvez cela banal ? Maintenant que je sais qu'il ne s'agit pas du reflet, figurez-vous que je peux vous dire quand et où la véritable Edwina va revenir sur ces terres, sous peu. » Le Chaman fit une moue. « Mais comme ça n'a pas l'air de vous intéresser et que vous préférez vous borner à connaître mon identité... Tant pis pour vous. » Il sourit, infernal et victorieux. « Vous êtes stupides, ou alors trop intelligents pour voir l'évident. Ma danse à moi, elle était mieux que la vôtre. » C'était vrai. Les danses magiciennes étaient d'un ennui déplorable. Ils ne connaissaient rien à cet art louable et délicieux qu'était le mouvement du corps humain. L'exemple qu'il avait donné avec Lilith était bien plus digne d'être appelé « danse ». Une lueur de mépris passa dans ses yeux. Lorsqu'il vit enfin une faille dans l'esprit du Nylmord, il se dépêcha d'avancer sa tête pour lui mordre la lèvre inférieure. Il aurait fait plus si l'on ne l'avait pas attiré de force ailleurs.

« C'est mauvais de réprimer ses envies. Après, on est frustré. » commenta le Chaman. Il s'était laissé faire sans pouvoir réprimer un rire particulièrement malsain. Le Nylmord semblait être sur la pente glissante, c'était parfait comme cela. « Si je vous dis qui je suis, vous allez soit fuir, soit changer votre jeu, soit regretter ce que vous avez déjà fait. » Ce n'était qu'une supposition mais il y avait beaucoup de chances pour que ce soit vrai. On n'agissait pas avec un roi comme avec les autres, ce qui était finalement très décevant comme avantage. Après un léger silence, il rajouta. « Il va falloir que vous me promettiez de ne pas changer votre comportement, hmm ? » Puis il donna un coup de hanche en fixant le Sirigon d'un air indécent, disparût, réapparu les bras déliés, toujours allongé et sans aucun vêtement autre que ce qu'il avait à l'origine : une chemise longue bleue toute froissée. Il avait oublié que, pendant sa jeunesse, il adorait jouer ces tours de passe-passe avec les vivants. Une fois, il avait rendu une dame folle en lui faisait croire que le fantôme de son mari était revenu la hanter car elle la trompait avec son frère. Chacun ses loisirs. Le Chaman écarta ses jambes de façon à bloquer le Sirigon avec ses cuisses. Il était la première victime de son propre jeu, à vrai dire, et ses bas-instincts à lui ne s’embarrassaient pas de la politesse et autres fioritures de ces sociétés « à cheval sur l'étiquette et au ballai coincé dans le cul ». Il essuya lamentablement le sang qui chatouillait sa gorge. « Je vous veux. Pourquoi ne pas parler du reste après ? Je ne vais pas pouvoir gémir et bavarder en même temps, quoique ça m'arrive assez souvent maintenant que j'y réfléchis. »

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Lun 27 Avr 2020, 20:59



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Judicaël jeta un coup d’œil à Alister. Il était trop habitué à contempler le désir marquer ses traits pour ignorer celui qu’il ressentait actuellement. Par télépathie, il infiltra son esprit. L’un comme l’autre avaient entendu les aveux maquillés du faux Val’Aimé et l’hypothèse que chacun effleurait du doigt semblait être la plus vraisemblable. S’il s’était contenté de danser une valse, comme tout le monde, il n’aurait pas appuyé sur ce fait. Il ne restait qu’une hypothèse. Comment s’était-il présenté déjà ? Wom'Zaïkam'Yé Hofdingi, Suprême de l'Au-Delà, Fumeur Macabre, Prince de la Démence, Orphelin de la Mort. Presque aussi long que certains nobliaux. Les deux Chanceliers d’Ivoire se sourirent discrètement. Un Roi, donc, qui était actuellement presque nu sous le diplomate. Judicaël fit un léger mouvement de la tête en direction de son complice, qui comprit le message avec facilité ; aussi parce qu'il en crevait d'envie, tant une passion brûlante l'habitait à cet instant. Le roux se défit de l’emprise de l’homme et s’installa sur son ventre. Sa main glissa sur son cou. « On va faire les deux. » dit-il avec un sourire assuré. « Puisque les liens standards ne marchent pas, le Nylmord se chargera de te maintenir en place. Ne bouge pas trop, ce serait dommage qu’il se rate. » Son collègue s’était glissé entre les jambes du Suprême de l’Au-Delà. Sa main caressa son membre avec une avidité qu’il peinait à contenir. De toute façon, ce n’était pas avec ses doigts qu’il allait le masser mais avec ses lèvres et sa langue.

Judicaël guetta sur le visage du Roi les premiers signes de plaisir et lui donna une petite tape sur la joue. « Reste avec moi. » lui dit-il d'un ton ferme, tout en s’amusant intérieurement de la situation. « Tu vois, nous sommes curieux. » continua-t-il. « Tu sembles en savoir beaucoup sur notre Reine et sur nous. Pourquoi est-ce que tu nous espionnes et qu’est-ce qu’un Roi vient faire dans ma chambre ? Tu t’ennuies chez toi ? » Il sourit et se pencha en avant. Il lui remonta le menton. « Je vais te dire un petit secret : si tu t’attendais à être traité dans les formes, il aurait fallu prévenir de ta visite. Pour l’instant, tout ce que je vois, c’est un homme qui aime prendre quelques risques, un peu comme quand ces crétins de Sorciers s’invitent à nos soirées. » Il l’embrassa. « Mais tu n’as pas l’air trop idiot, si ? Alors que veux-tu ? » Judicaël sentit la tête d’Alister le frôler, ce qui le fit sourire. Le chef des armées était concentré sur sa tâche, ses mains occupées à caresser le Souverain en même temps qu’il le prenait dans sa bouche. Le roux envoya une nouvelle petite claque sur la joue du Val’Aimé factice. Trois fois rien, juste de quoi s’assurer qu’il lui donnait toujours au moins la moitié de son attention. « Tu devrais reprendre ta véritable apparence, tu sais. » Il déplaça sa main libre vers l’arrière et passa ses doigts dans les cheveux du militaire pour lui signifier d’arrêter. Il se pencha de nouveau vers le Roi, attrapa sa lèvre inférieure avec ses dents quelques secondes et glissa sa langue dans sa bouche. Il commençait à sentir une réelle excitation le saisir. Il vint placer sa main doucement dans la chevelure de leur invité. Il l'avait un peu malmenée tout à l'heure. Rien ne garantissait qu'il ne recommencerait pas. Son regard se fit malin quand il s’arracha à lui. Avec un air de défi, il lui murmura. « Si tu en veux plus, il va falloir répondre aux questions et… demander gentiment. » Son sourire s’agrandit.

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Mar 28 Avr 2020, 14:18




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« Qu'il se rate ? » répéta bêtement Devaraj, qui faisait exprès de feindre l'innocence. Ah. C'était pas trop tôt, ils en avaient mit du temps à comprendre. Il remua légèrement malgré le poids du Sirigon, tendu et le regard déjà lourd d'envie. Le voilà démasqué, ce qui était regrettable, probablement, mais le Chaman n'aurait pas pu garder son mensonge bien longtemps. De quoi ? Le secret de sa race et de son identité ? Oui, son entrejambe dressé contre la langue du Nylmord avant tout. Il pourrait toujours leur effacer la mémoire, plus tard. Ce n'était pas le moment de réfléchir aux conséquences. Il était ici pour oublier les conséquences, pas pour s'y casser la tête. Heureusement, les deux Magiciens n'avaient rien changé dans leur comportement respectif. C'était surprenant, positivement. Oui, voilà, une agréable surprise qui le poussa à grogner en posant un regard lubrique sur le Sirigon. « Je suis toujours avec toi. » ironisa-t-il, intarissable. Il aurait préféré voir les lèvres du Nylmord et pouvoir toucher ses mèches, quoique le champ de vision sur le roux était pas mal non plus.

« Eh bien quoi. Quand une sorcière rousse essaye de m'assassiner, je me renseigne un minimum. » Il sourit. C'était à eux de discerner la réalité du mensonge. Lui, il se contentait d'être fou. Sa véritable apparence ? Oui, c'est vrai. Il avait complètement oublié. Ses cheveux redevinrent blond, ses yeux verts et sa peau légèrement plus brune. Des peintures bleues et dorées parcouraient l'ensemble de son épiderme, même sur les parties les plus intimes, en se mélangeant pour former des arabesques que les Magiciens ne pouvaient pas comprendre. Le Chaman glissa l'une de ses mains autour de la nuque du Sirigon pour le retenir près de lui. L'Archimage sentait les épices, quelque chose de sucré, exotique et d'enivrant qui lui fit perdre le fil de sa respiration. Son autre main descendit du torse jusqu'au bas-ventre, puis à l'intérieur de son pantalon déjà ouvert. C'est là qu'il buta sur ces sous-vêtements stupides que portaient ces imbéciles. Ses doigts peu habitués à ce genre d'obstacle s'empêtrèrent avec le tissu, si bien qu'il ne pût que maladroitement masser son objectif. Un air contrarié passa sur son visage, avant de s'envoler rapidement, remplacé par une vague de plaisir brut, puis de vivre frustration. Il déglutit en retenant une plainte au fond de sa gorge. « Je fugue. Puis quand j'ai des problèmes, je viens souvent me distraire ici. Content ? »

Sa langue passa sur ses lèvres. « Par contre si vous continuez de me laisser en suspens, je vais commencer à préférer vos égaux Sorciers. » Une grimace provocatrice déforma son visage, prouvant qu'il n'avait toujours pas fini d'essayer de les rendre fous entre ses mots, son corps et sa magie.

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Mar 28 Avr 2020, 19:21



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« Tiens ta langue. » souffla le Sirigon. Aucun doute : la fameuse Sorcière rousse était l’Ultimage. Le souci majeur n’était pas dans sa désignation en tant que Sorcière. C’était autre chose. L’Impératrice Blanche était censée rester voilée. Judicaël ne savait presque rien des activités extérieures de la Reine. Le Nylmord, en revanche, était au courant. Il était le chef des armées et aussi son bras droit. Il l’avait déjà vue découverte et il savait qu’elle changeait de physionomie devant ses proches pour se débarrasser du voile symbolique sans mettre à mal son secret. Alister en savait beaucoup plus que son collègue roux. Ça n’avait jamais posé de problèmes entre les deux. Chacun connaissait sa place. Le diplomate admira le changement d’apparence. Il fantasmait sur Val’Aimé alors il s’était dit qu’il finirait forcément déçu de la métamorphose mais absolument pas. Il détailla les peintures. Il ne devait pas oublier ce qu’il souhaitait lui demander dans le processus. Il avait envie qu’il le suce ; mais ce n’était pas ça qu’il désirait savoir. Ça, ce serait son plaisir personnel. Alister, lui, avait aussi remarqué le changement, ce qui ne l’empêcha pas de continuer jusqu’à ce que son complice lui fasse signe de se stopper.

Judicaël se mit à rire lorsqu’il vit les doigts du Roi s’en sortir piètrement sur ses sous-vêtements. À croire que, chez lui, personne n’en portait. Pratique. Lui aimait bien les peuples plus à l’aise avec la nudité. Il avait beaucoup voyagé, plusieurs années consécutives aux mêmes endroits dans sa jeunesse à vrai dire et, grâce à ça, il pouvait aisément comparer les cultures. C’était d’ailleurs pour cela qu’il était aujourd’hui le Sirigon. « Je suis assez content, oui. C’est juste dommage d’être resté aussi discret jusqu’ici. On aurait pu te distraire plus tôt. » La tête d’Alister apparut au-dessus de l’épaule de Judicaël. Il s’était redressé et fixait à présent le blond. « Pas mal, tout compte fait. » commenta le militaire. Ses mains descendirent sur le pantalon du roux et il fit muter le tissu pour le libérer de ses habits. Beaucoup critiquaient leur style vestimentaire, mais avec la Valse Créatrice, aucune matière ne résistait aux assauts du désir. Le brun déposa une série de baisers avides sur l’épaule et le cou du diplomate, en regardant le Chaman. « Et toi non plus tu n’égaleras pas les Sorciers, si tu continues à ne pas t’activer. Travaille un peu. » Un énorme sourire concupiscent apparut sur les lèvres du roux. Vu ce qui se dressait devant le nez du Roi, l’invitation était plutôt claire. Le Nylmord mordit le cou du Sirigon qui émit un râle d’impatience. Il sentait celle de son homologue dans son dos. « Pourquoi ton peuple a une réputation aussi… horrible ou inexistante ? » Ça dépendait des bruits. Alister se demandait comment Judicaël pouvait continuer à converser. Lui, il avait envie qu’il se taise et qu’il y ait plus d’action. Il n’en avait rien à faire que le blond fût un cannibale ou un sauvage massacreur de chèvres. Il voulait juste le sauter. « Économiquement, ça ne doit pas être très viable. Nous pourrions en discuter. Surtout que si l’Ultimage a voulu te tuer, elle doit en savoir assez sur toi, non ? » Accessoirement, il voyait mal la Reine s’en prendre à un homme sans raison. Cependant, le diplomate préférait avoir des rapports courtois avec toutes les races, mêmes maléfiques. Il y avait tout à gagner à coopérer, ne serait-ce qu’économiquement. « Tu m’intéresse, Fumeur Macabre. » Il ne manquait plus qu’à savoir s’il était réellement doué pour fumer, maintenant. « Pourquoi est-ce que tu fugues ? » Fugueur Macabre, nouveau surnom ?

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Mar 28 Avr 2020, 22:16




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Le Chaman fit une moue. « Ma langue, ma langue ! T'as qu'à l'occuper ma langue ! » répliqua-t-il. Déjà qu'il avait dû mal avec ses propres secrets, si en plus il lui fallait tenir ceux des autres, on n'allait pas s'en sortir. « C'est de la triche ! » s'écria-t-il, en voyant le tissu disparaître. A quoi bon porter des habits insupportables si en plus on ne pouvait pas faire chier ses partenaires avec ? Non, vraiment, il ne comprenait pas, ni la manie qu'avait Kaahl de se recouvrir de costumes clinquants, ni celle des magiciens à s'engouffrer dans des couches de vêtements. Par exemple, qui avait eu l'idée de ces caleçons ? Un psychopathe ? « Vous comprendrez, plus tard. » Un jour, quand ils seront morts, Esprits, et eux aussi addict à la délicieuse sensation de pouvoir espionner la vie intime de n'importe qui. Il donna quelques coups de langue puis prit le Sirigon en bouche, finalement affreusement vexé qu'on puisse préférer un Sorcier à un Chaman au lit et bien décidé à démontrer immédiatement la différence de niveau.

Seulement, l'autre était presque aussi bavard que lui. Le Chaman s'interrompit et claqua sa langue, agacé. Ses mains cessèrent d'explorer les fesses du roux. Il remonta son regard vers lui. « L'Ultimage a voulu me tuer parce-que le Dieu de la Folie a décidé de faire tomber sous son emprise la totalité de mon peuple couplé à quelques souverains téléportés chez moi, qui ont aussitôt succombé à la démence. » D'autres questions ? Entre ça et la dernière interrogation du Sirigon, le Chaman perdit tout son sourire et se mit à la fixer d'un air haineux. « Si c'est pour parler des choses que je veux oublier, je préfère m'en aller tout de suite. » Il disparût totalement après s'être anormalement enfoncé dans le lit, le regard boudeur, puis réapparût debout, les bras croisés. Il tourna autour du lit comme un fauve, de nouveau agacé par la décoration idiote qui l'entourait. En un claquement de doigt, ils se retrouvèrent dans une tente tamisée, avec un rythme de tambours lancinant qui chatouillaient l'ouïe. Il y avait une lampe qui était déjà allumée là dans la version initiale, dans laquelle il renversa une fiole orange. Puis ses doigts jetèrent négligemment le flacon par terre. Personne ne résistait aux aphrodisiaques chamaniques, encore moins quand il y avait écrit sur l'étiquette que deux gouttes par soirée suffisait. Sauf Jezekael... « Nous vivons en autarcie. Et puis... » Son regard vrilla sur le Nylmord pour terminer dans un murmure. « L'économie des secrets ça paye cher. » La réaction était claire. Il allait mourir, et de la plus agréable des façons. Mais c'était parfait ! Le Chaman explosa de rire.

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Aliénor Vaughan
Mer 06 Mai 2020, 19:17



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Judicaël passa ses doigts dans les cheveux du Suprême de l’Au-Delà, pour accompagner ses mouvements, après un premier râle de plaisir. La diplomatie avant tout n’était plus qu’une vague idée qui flottait dans un coin de sa tête. Pourquoi avait-il posé toutes ces questions déjà ? Il se haïssait un peu. D’un autre côté, plus ils parlaient, plus cet état de désir et de tensions durerait. Il fallait savoir consommer avec parcimonie, ce qui n’était pas une qualité partagée par Alister actuellement. Le Nylmord était insistant et, puisque ces bas-instincts là ne lui porteraient pas préjudice, il avait décidé d’arrêter de lutter. Il caressait donc le corps du Sirigon et les mains de Devaraj lorsque leurs chemins se croisaient. Il se laissait glisser entre les fesses de son ami de temps en temps, comme une promesse. C’était toujours dans ce sens là qu’ils le faisaient, même s’il savait que Judicaël avait des rapports différents avec d’autres hommes. « Arrête de me regarder comme ça, blondinet. » s’amusa le roux, pris entre son plaisir volé et la volonté de l’embêter. Il fut néanmoins étonné – et un peu mécontent – de le voir disparaître du lit. Il avait encore envie de sentir ses lèvres l’enserrer et sa langue le caresser. L’une des mains d’Alister prit le relai sur son membre, le brun étant entièrement plongé dans l’activité charnelle, sans autres considérations. Le Sirigon était plus détaché. Il se mit donc à regarder le Maître des Esprits se comporter comme un fauve en cage, tout en essayant de passer outre le rythme imposé par son collègue. Il valait mieux se méfier.

« T’as un certain talent pour la décoration. Tu ne voudrais pas refaire mon intérieur ? » proposa Judicaël, sans mauvais jeu de mots. Ou peut-être que si. C’était difficile à savoir avec lui. Il semblait plaisanter du matin au soir. Il demeurait cependant sérieux sur le fond. C’était une vraie question, en dehors du déroulement de leurs ébats. Les choses se compliquèrent néanmoins lorsque les effets de l’aphrodisiaque commencèrent à se faire sentir. Alister, déjà bien attaqué par la magie du Chaman, se fit d’autant plus impatient. Ses caresses s’approfondirent vivement. Il attrapa les cheveux du roux pour le mettre à quatre pattes. « Doucement ! » grogna le Sirigon pour diminuer les ardeurs du brun. Il en avait envie aussi mais ça demandait un certain doigté que le Nylmord ne semblait pas disposé à adopter. Judicaël se déplaça et attrapa le Suprême de l’Au-Delà avec sa bouche quelques secondes, avant de se raviser. Il tourna la tête vers Alister et lui fit un léger signe. « Comme tu veux. » dit le concerné en se relevant et en contournant le Hofdingi pour se placer derrière lui, le regard noir de désir. Le roux reprit sa tâche. Le brun, lui, amena son index et son majeur jusqu’à la bouche de Devaraj pour qu’il les suce. Son autre main caressa son cou et écarta ses cheveux. Il mordit son épaule et, une fois qu'ils furent humides, descendit ses doigts pour atteindre ses fesses. « Dis-nous… » souffla-t-il à son oreille. « Comment est-ce que tu préfères le faire ? On ne voudrait pas te mettre mal à l’aise. » Honnêtement, le guerrier n’en avait plus rien à faire. Il avait juste envie de le pénétrer sans poser de questions – ce qu’il faisait d’ailleurs déjà, même si ce n’était pas avec la bonne partie de son anatomie. Seulement, le Sirigon y tenait alors il faisait un effort. Il tira un peu sur les cheveux blonds, pour faire comprendre qu'il voulait une réponse rapidement. Il n’en pouvait plus d’attendre. Il poussa un râle lorsque Judicaël se décala pour venir s’occuper de lui. Chacun son tour.

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Jeu 07 Mai 2020, 19:38




Devaraj et les aubergines farcies


Ses sens s'éveillèrent à un monde inattendu. Tout le flacon, c'était peut-être trop. Malheureusement, il n'avait jamais bien compris l'utilité des limites, déficience mentale acquise dès le plus jeune âge, voire même, grâce à sa génétique. Une envie de rire incontrôlable le prit, à cause de la blague idiote du Sirigon et du plafond dangereux qu'atteignait son propre désir ainsi que ses nerfs à vifs. Il s'imaginait un regard extérieur sur la scène et trouvait la situation absurde. Heureusement, les discussions fâcheuses semblaient s'être envolées en même temps que le contenu de la fiole. Redevenu docile entre les mains des deux mages, il retrouva automatiquement son sourire. Un grondement de plaisir s'échappa de sa gorge. Il n'aimait pas qu'on l'empêche de pleinement s'exprimer. Ou à en juger par la vive excitation qui s'empara de son corps, il aimait bien. Il fit exprès de mordre légèrement les doigts intrusifs.

La question du Nylmord le fit ricaner. Il releva sa tête de manière à pouvoir distinguer une partie de son visage. Amusant, cette manie de se retenir... Les Chamans ne connaissaient pas trop la tempérance. Il voulait continuer à le titiller mais il mourrait aussi d'envie de lui offrir tout ce que le brun voudrait. Son corps brûlait, ses mains réclamaient avec frénésie la bouche du Sirigon qui l'avait honteusement abandonné, son bassin se mouvait contre le Nylmord, avide de l'avoir en lui. « Pfff, t'as fini oui ? Comme ça, c'est ma préférée, mais honnêtement là tout de suite, je vais essayer toutes vos propositions. » Commerciales, bien entendu. « Je crois même pouvoir en inventer des nouvelles... » rajouta dans un râle le bavard intempestif en toute situation, preuve étant donnée ici-même.

La mèche de la lampe continua de brûler sous les gémissements et les râles, jusqu'à mourir, ayant bu avec avidité toute l'huile disponible. Devaraj était allongé sur le lit, que les Magiciens avaient agrandi pour que ce soit plus pratique. Il ne sentait pas encore l'énergie de bouger le petit doigt pour faire apparaître un bain chaud, par contre sa langue, elle, ne se fatiguait jamais. « Donc Edwina va revenir m'aider à tuer l'Empereur du Léviathan. » Il bougea la tête pour regarder le Sirigon. « Moi aussi, je fais de la diplomatie. » Son bras souleva légèrement son corps, il se rapprocha et embrassa le roux.

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