Partenaire : Solo - Niveau III
Intrigue/Objectif : Aleran continue son apprentissage aux Palais de Coelya. Ayant passer la plupart de son temps à lire des livres, il part en cours de magie afin d'apprendre un nouveau sort, qui lui sera fort utile.

« Aleran… Aleran… » - « Quoi… Qu’est qui se passe ? » - « Il faut que nous rendions notre rapport… Tu l’as fini au moins ? » Je levais la tête aussitôt pour regarder mon compagnon de chambre. Le rapport ? Le rapport de quoi déjà ? « Oh par Suris ! Tu t’es endormi encore hier soir, sur ces livres de la magie élémentaire. Mais tu es obsédée par les Lyrienns maintenant… » Je ne répondis pas à la provocation d’Antoine. Je soufflais avant de me lever de ma chaise. Je n’avais pas envie de lui dire la raison de cette envie. Depuis que j’avais rencontré Syrianne, la magie élémentaire était comme si elle m’attirait. Bien évidemment, je ne serai jamais un Lyrienn. De plus, je savais que ma mère était une Lyrienn, mais de quel type ? Aucune idée. Peut-être que c’étaient mes gênes de Lyrienn qui remontaient à la surface. Tout ce que je voulais, c’était maîtriser au moins un des éléments complètement. Aujourd’hui, je savais créer de la glace, mais je voulais apprendre à la contrôler. Par contre, c’était plus dur compliqué. Les livres disaient que le contrôle d’un élément n’était pas la chose à la plus aisée à faire. Les Lyrienns avaient la possibilité de créer, contrôle et fusionner avec leur élément après leur révélation. Nous autres, les non-Lyrienns, devions apprendre pas à pas pour ne pas s’emmêler les pinceaux. La magie élémentaire n’était pas innée, il fallait du temps et prendre le temps de la comprendre ainsi que de s’entraîner. Je n’avais pas envie de perdre mon temps…

Je voulais avancer, avoir mon diplôme et enfin, commencer à voyager dans le monde et commencer mon projet. Sauf que, je n’avais pas assez de connaissances et d’entraînement pour sortir dans le monde, seul. Ce serait un véritable danger pour moi, de partir à l’aventure sans que je fasse me défendre, sans que je sache les coutumes de certains types de peuples. Il fallait que je progresse, il fallait que je devienne plus intelligent, plus fort et plus compétent. Donc, je devais assister à tous les cours que je pouvais pour le moment. De plus, j’attendais aussi que Syrianne arrive à l’Université. J’avais hâte qu’elle soit présente pour que nous puissions étudier ensemble et évoluer ensemble. Par contre, j’avais répondu à sa lettre de la dernière fois, mais je n’avais pas eu de nouvelles depuis. J’espérais qu’elle n’avait pas eu de soucis dans son voyage de Basphel vers la terre du lac bleu. J’avais souvent essayé de lui rendre visite au domaine du Comte Worth. « Aleran ! Arrête de penser à ta bien-aimée ! Il faut partir en cours. » Je me lavais, m’habillais avant de filer en cours de magie. Je n’avais pas le temps de manger quelque chose, mais j’avais toujours ma boite magique sur moi. Je mangerais au début du cours, avant de commencer la pratique. Sans rien dans le ventre, j’étais sûr que j’allais être improductif. Je partis en courant dans le couloir, en prenant bien ma bague. Grâce à elle, je pouvais me déplacer aussi vite que je le voulais.

En quelques minutes, j’arrivais à ma salle avec Antoine à mes côtés. Je poussais les grandes portes en bois afin d’entrer dans la salle de magie. Il n’y avait pas grand monde pour le moment. Le professeur n’était pas encore arrivé. J’en profitais de cette attente pour manger, en sortant ma boite à bento. Le repas était magique et il y avait plein de bonnes choses. Je le mangeais aussitôt ouvert. En une dizaine de minutes, j’avalais mon petit déjeuné, juste qu’avant le professeur de magie arrive. « Bon, je vois que nous ne sommes pas nombreux aujourd’hui, ce qui est parfait. Par contre, avant de commencer, je voudrais que vous me rendiez vos rapports. » Tous les élèves se levèrent afin de lui apporter les rapports. Aleran lui donnait le sien : « Merci Aleran, comme d’habitude, vous avez le cœur à l’ouvrage. J’espère que votre dossier sera aussi bien que le précédent devoir. » - « Merci Madame. » Ma tête s’inclina doucement avant de retourner dans ma rangée.

La professeure regarda l’ensemble des documents, les tassa et les rangea dans son sac sans fin. Elle frappa dans ses mains pour avoir du silence : « Très bien, merci à tous pour vos documents. Je vous donnerais vos notes avant la fin de la semaine. Ce matin, vous allez vous entraîner avec un sort magique que vous voudriez apprendre. » La professeure continua de parler, alors que je pensais au sort que je voudrais apprendre. « Je vais vous aider à appréhender le sort, à le comprendre et à le matérialiser. Ce sera votre séance de cette matinée… Cet après-midi, nous appréhenderons la magie des pentacles. » La professeure traversa les rangées pour discuter avec les élèves de leur sort. Quant à moi, j’hésitais toujours entre la fusion de la glace ou bien… « Alors Aleran, qu’as-tu choisi ? » Je relevais la tête d’un seul coup, je ne l’avais pas vu arrivé dans mon champ de vision. « Je voudrais essayer de me transformer en animal. » - « Oh un sort de transformation. Un bon moyen de se déplacer, et de rester discret dans une région compliquée. Quel animal voudrais-tu prendre ? » - « Le loup blanc. » - « Pas mal. Mais la transformation demande beaucoup d’effort. Au début, tu ne pourras transformer que quelques parties de ton corps : des jambes, des mains, ton visage… Au fil du temps, tu pourras te transformer entièrement et penser comme un animal. Attention ! Je te mets en garde sur certains points. Tu dois gagner en force physique comme mental. Il ne faudra pas que tu perdes ton identité humaine, sinon tu seras condamné à vivre comme un animal. Tu dois améliorer ta magie et continuer à comprendre son mécanisme. »

Je secouais la tête comme un fou furieux pour avoir bien compris en compte les recommandations et les avertissements de la professeure. Ce sort n’était pas compliqué, mais il y avait des effets secondaires. Je pris des notes et je compris que ce n’était pas demain la veille que je pourrais sortir dans le monde. La séance commença aussitôt que tous les étudiants avaient trouvé leur sort. La professeure vint me voir en premier : « Pour toi, Aleran, tu dois t’imaginer l’animal que tu veux être dans ton esprit. Tu dois l’imaginer en détail et sentir le flux magique navigué dans ton corps. Une fois que tu l’as bien saisi dans ton esprit, tu dois essayer de reproduire l’un des membres de ton animal. Tout de fois, tu restes être très concentré et maîtriser le flux magique. Bonne chance Aleran ! Je pense que tu y arrives. » La professeure tourna les talons et se dirigea vers les autres élèves qui attendaient ces bons conseils. Je me mis à l’écart pour avoir un peu plus de silence. Je me mis en tailleur au sol pour être concentré. Donc, je devais déjà imaginer l’image de l’animal que je voulais. C’était un loup. J’avais déjà vu des illustrations de loup dans les encyclopédies de Basphel. Donc, je m’en souvenais très bien. Je visualisais le loup dans mon mental, et je devais être très précis. Cela me rappelait de l’entraînement avec Syrianne, pour la création de la glace. Je réalisais la même technique que cette fois-ci. Je pris du temps à visualiser le loup en détail : la couleur de ses yeux, le détail de ses poils blancs comme neige, ses griffes lacérées, ses crocs menaçants, ses longues oreilles, et sa queue si grande. Je pris plus d’une trentaine de minutes pour que mon loup soit parfait. Puis, je laissais le flux magique s’activer en moi pour que la transformation se réalise. J’avais très bien compris que je ne me transformerais pas en totalité en loup, mais je ne voulais qu’une partie.

Cependant, la transformation ne fit pas. Est-ce que j’avais pris un sort trop compliqué pour moi aujourd’hui ? Je recommençais plusieurs fois de suite, avec le même schéma. Au bout deux heures d’exercice, j’étais fatiguée. Tous les élèves avaient réussi à produire leur sort, mais ce n’était pas le même type. Antoine avait réussi à disparaître sa main droite… Le sort d’invisibilité. Je l’aimais bien ce sort, mais ce n’était pas mon style. « Aleran, tout va bien ? » - « Oui, madame…Enfin non, je n’arrive pas à transformer ma main gauche en patte de loup. » - « Ah, je te l’avais dit que ce serait compliqué. Par rapport à tes camarades, ils sont choisis des sorts plus simples : création d’un élément, invisibilité, création d’un bouclier. Quant à toi, tu as choisi de la transformation. C’est un autre type de magie, plus compliqué et qui demande beaucoup d’entraînement. » - « Je comprends bien… » - « Prend ton temps, je pense que tu arrives au bout du but. » La jeune professeure resta près de moi pendant que je recommençais mon cycle. « N’oublie pas, reste concentré, et visualiser que ta main est une patte de loup. » Je pris mon temps et je la visualisais dans mon esprit. Après un bon moment, ma main gauche se transforma en poil blanc avec des griffes au bout. « Eh bah voilà, Aleran ! Tu as réussi. Je te l’avais dit que tu pourrais le faire. Je suis contente de toi. » Je n’arrivais pas à croire que j’avais réussi ce sort de transformation. Maintenant, je devais continuer à m’entraîner régulièrement pour que j’arrive à me transformer entièrement.

Puis, je me sentis partir. Je rencontrais le même problème que la dernière fois. À force d’utiliser de la magie et d’utiliser mes forces, je tombais dans l’inconscience. La professeure me conduisit immédiatement à l’infirmerie de l’Université. Je donnais en très bonne main, qui prit soin de moi. Je me réveillais au bout de quelques heures. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas tombé dans les pommes. Par Suris ! Il fallait que j’arrête de partir dans le coma à chaque fois que j’utilisais un nouveau sort. Cela deviendra assez lassant au bout d’un moment. J’espérais que personne ne s’était moqué de moi à cause de cet événement. Mais, j’avais réussi à transformer ma main en patte de loup. J’avais bien avancé, mais ce n’était pas suffisant, il fallait que je continue de me renforcer et à devenir meilleur dans le domaine de la magie. Et j’avais une bonne idée de comment me renforcer physiquement et mentalement. Je souris, avant de retomber dans le sommeil, j’avais besoin de me reposer après ce grand effort. Mon corps me disait que je devais aussi me nourrir correctement. Peut-être que je devrais aller faire un coucou chez ma grand-mère, Bellada. Nous verrons bien cela plus tard. Pour le coup, la professeure m’avait dispensé de cours pour cet après-midi afin de me reposer et prendre l’air. Tant mieux, j’en avais besoin.

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