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 [Q] Chèvres assassinées & co

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Mar 13 Aoû 2019, 19:34



Partenaire : Carnage 8D
Intrigue/Objectif :
Le détachement auquel appartient Itak doit se préparer pour une expédition à Ciel-Ouvert ; Par ailleurs son Chevalier lui a donné l'ordre de rassembler les fournitures dans leur réserve. En même temps, Itak devra suivre son Grand-Ecuyer pour patrouiller aux alentours de la Capitale suite à des remous engendrés par Néfertiti, afin de mettre fin aux rumeurs de meurtres & sauvages qui écument le marché et sème les graines d'inquiétude.



«Itak ! Grouille-toi Gracia nous attends ! Ya une urgence ! »
Le Bélua ouvrit brusquement les yeux, dans un sursaut de surprise. Sans réfléchir, il se leva d'un bond et se cogna la tête contre la poutre basse de sa chambre. «AH SA RACE ! Oui oui j'arriiiiiive ! Nom d'un putain de chien galeux !!» Itak tituba et porta sa main à son front douloureux. Plusieurs grognements divers sortirent de sa bouche. Il aperçut alors un mouvement près de la porte ouverte de- AH ! Saleté de paillasson ambulant ! Ses yeux venaient de reconnaître son chat avec sa chaussette dans la gueule. Alors lui il choisissait bien son moment pour faire une connerie ! Itak écarta vivement le rideau de porte qui séparait son appartement de la rue. «MA CHAUSSETTE ! COUILLON, RENDS LA MOI !» Il venait d'être tiré de sa sieste de début d'après midi par une alarme générale dans le quartier. Pas le temps de s'occuper des idioties de son chat ! S'il avait su que Carnage se prendrait d'un gout subit pour ses chaussettes, il les aurait rangé dans un coffre et fermé ce dernier à clé. Tout à fait conscient de sa bêtise, le chat-monstre sembla ricaner tout en courant, prenant bien soin de faire traîner le morceau de tissu dans la poussière et dans les flaques d'eau bien sales. De temps à autre, il s'arrêtait pour se retourner et regarder son maître d'un air provocateur.

Sous le coup de la colère, Itak s'empara d'un petit vase qui se trouvait près de la porte et le lança en direction du fautif. Il le rata de trente centimètres et l'objet explosa au sol en petits débris, dans un son disgracieux. Oh, le vase à fleurs que Géraldine lui avait offert en pensant le séduire... Quel dommage. La rage réveilla le Lynx en lui et ses instincts prirent le dessus. Son Totem s’enragea et il poussa un grognement qui n'avait rien d'humain et tout d'une bête sauvage affamée. Plusieurs passants tournèrent la tête dans sa direction, mais les voisins eux, avaient l'habitude de ce genre de manège et ne réagirent pas. Craignant la colère du Lynx, Carnage avait abandonné la chaussette et s'était réfugié sous les fondations de la maison, or d'atteinte.  Encore en chemise de nuit et les cheveux en bataille, Itak alla récupérer son dû en jurant. Le Bélua était déjà bien assez en retard, pas besoin d'en rajouter une couche ! Il lança un regard haineux à son animal de compagnie. «Tu vas finir en gigot ! En attendant je veux plus te voir, PCCCCCCCCCCCCCCHHHHHHHHHHT ! » Il lui feula dessus, touts crocs dehors, puis claqua la porte de son appartement derrière lui. «J'en étais où !» Le blond parcourut la pièce des yeux, perturbés et pas très bien réveillé encore. «ITAK ! Bon sang ! » Karmal repassa devant la porte de son ami et le fusilla du regard avant de disparaître en courant. D'autres pas de course dans la rue l'avertirent que les écuyers se réveillaient tous un par un. Il faut dire que c'était l'heure du repas et de la sieste pour sa patrouille, qui s'était levée avant l'aube pour surveiller les alentours et avait passé la main à leurs collègues pour deux heures de répit. Il devait s'agir d'un incident grave pour que les Chevaliers envoient en renfort les patrouilles au repos. «Ta gueule ! J'arrive ! » Itak finit tant bien que mal de mettre son armure, prit sa cape et ses deux haches et ressortit pour rejoindre les étables en courant lui aussi.



Gracia - Chevalier


Comanche - Grand-écuyer


David - écuyer


Seth - écuyer


Karmal - écuyer



«Bonjour Itak. Vous allez bien ?» La mine creusée et contrariée du soldat laissait à désirer, ce qui poussa le Chevalier à se renseigner sur la santé de son écuyer. Ce dernier fit un maigre sourire en direction de son supérieur et murmura un oui. Le blond hocha la tête pour saluer Gracia et les trois autres écuyers qui étaient déjà arrivés avant lui, eux aussi tirés de leur pause de midi de force sous les cris d'alarme. Il reconnut donc Karmal et Seth, qui n'avaient pas l'air plus alerte que lui. «Chevalier Gracia. Que s'est-il passé ?» articula-t-il avec difficulté. Son supérieur semblait encore plus soucieux que lui. Ses rides lui donnaient l'air rébarbatif qu'il avait lorsque quelque chose tournait de travers. Itak avait posé la question dans sa spontanéité naturelle, mais ses deux collègues étaient tout autant curieux et avide de savoir le pourquoi de leur brusque réveil. «Je vous résume la situation, Comanche et Seth étaient en train de déjeuner avec moi. Ils sont déjà partis préparer la patrouille et vont bientôt arriver avec les chevaux. Il y a une vingtaine de minutes environ, plusieurs témoins nous ont rapporté la présence dans la rue du Cheval de Fer, d'un homme particulièrement agité, un inconnu au comportement agressif qui s'est ensuite éloigné en direction des champs de tournesol. Précisément là-bas, un agriculteur vient de prévenir une patrouille pour se plaindre que plusieurs de ses chèvres auraient été assassinés sauvagement par une jeune femme blonde, tenez vous bien, à mains nues. Il aurait vu la scène et se serait enfui pour aller chercher du renfort.» Le regard médusé des quatre écuyers en disait long. «A mains nues ?!» s'étrangla Karmal en coulant un regard affolé vers Itak. Le blond fronça les sourcils, lui aussi choqué. «Nous recherchons deux personnes alors ? Comment se fait-il qu'elles aient pu entrer dans la Capitale avec un comportement pareil ? » Gracia claqua sa langue. «La ferme Itak, vous réfléchirez plus tard, surtout venant de vous...» Le Bélua sentit ses griffes le démanger cependant il ne répliqua pas à la pique et baissa les yeux en silence. Le ton du Chevalier était trop urgent pour que cela l'amuse ou le vexe. Il parlait trop, trop vite, et trop fort. Il disait souvent ses pensées tout haut, ce qui avait de quoi agacer n'importe qui vu son niveau intellectuel... Itak se mordit la lèvre et se dandina, regrettant ses paroles avec une subite amertume.

«Il n'y a que nous au village à cette heure-ci et nous sommes les plus près. Nous attendons encore Comanche et Seth et nous pourrons partir.» Une cinquième voix les interpella alors. «Actuellement, Itak viendra avec moi en éclaireurs, sous nos formes animales. Nous irons plus vite ainsi. Ma vue et son odorat vont se montrer utiles.» Soulagé d'entendre la voix cristalline qu'il connaissait bien, le Lynx salua Comanche qui venait de traverser la place en tirant les rennes des trois montures, aidé par Seth. Il lui accorda un véritable sourire, cette fois-ci, car il appréciait beaucoup le Grand Écuyer de Gracia. Comanche était aussi un Bélua et avait choisi comme lui de fuir son peuple après la Bataille de VasteSylve. Cela leur faisait beaucoup de souvenirs en commun... En fait Comanche semblait être le seul de la patrouille qui ne le jugeait pas pour son apparente stupidité et maladresse. Itak rajouta rapidement à l'intention de son chef. «Aussi je questionnerai mon totem au sujet des deux intrus à appréhender. » Gracia approuva. «Je comprends. C'est parfait, nous vous laissons dix minutes pour partir et prendre de l'avance. Soyez prudent. L'homme semble puissant et déterminé, selon les témoins. Et la jeune femme est instable. La patrouille de Martin devrait arriver par le sud. Les trois soldats qui ont parlé aux témoins se trouvent encore près de la ferme où a eut lieu le carnage, au nord-est de Mithidor, sur le chemin du Soleil Souriant.» Itak hocha une dernière fois la tête. Il voyait à peu près l'emplacement de cette ferme, si sa mémoire était bonne. Son sens de l'orientation était relativement bon, comparé au reste de ses capacités mentales.

Il retourna dans les étables suivit par Comanche, pendant que Gracia, Karmal, David et Seth montaient sur leurs chevaux respectif. «Il ne faut pas en vouloir à Gracia. La situation est tendue pour lui.» Itak hocha la tête en silence. En vouloir à son Chevalier lui semblait stupide. Cet homme y était pour beaucoup dans tout ce qu'il y avait de bénéfique dans sa vie. Il portait beaucoup d'admiration pour ce dernier et comprenait bien que l'urgence provoquait des réactions sèches. «Il parait que l'homme en question est puissant.» Encore une fois, le Lynx ne répondit que par le silence. Il releva la tête et fixa les iris azurs de son camarade. L'adrénaline brillait fort. Un frisson lui descendit l'échine et il réprima un tremblement. Alors ils partaient en chasse, contre une personne qui pourrait vraisemblablement les tuer d'un seul coup d’œil. Cela semblait très imprudent, idiot et aussi incroyablement excitant. Comanche sembla lire dans ses pensées et étouffa un rire. «Non non je te vois venir ! On ne l'approche pas si on le voit. Il y aura trois Chevaliers sur les lieux pour s'occuper de lui. Nous, on regarde, on écoute, on rapporte, puis on se concentre sur la fille, ok ?!» Itak lui répondit par un sourire, puis disparut dans une des loges de l'étable. Le totem de son ami était la chouette des neiges et ce ne sera pas la première fois qu'ils iraient chasser ensemble. Copié par le Grand Écuyer, il trouva un coin libre et se déshabilla complétement, empilant avec hâte ses vêtements, son armure, ses deux armes. Puis il ferma les yeux et se concentra une trentaine de secondes pour faire le tri dans ses émotions et sélectionner seulement celles qui lui seront utiles. Il fallait laisser son Totem prendre le dessus et le sang sauvage couler dans ses veines. Laisser le Lynx devenir libre.

Il rouvrit ses yeux ambrés et renifla l'air. Un claquement d'ailes au dessus de lui l'avertit que Comanche avait aussi terminé sa transformation. Le félin et la chouette s'élancèrent pour sortir de l'étable et du village, suivre la piste. Chasser.
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Sang. Du sang, du sang, du sang ! Frais et chaud ! Gratuit ! Ou peut-être volé. Il se contentera de massacrer le chasseur qui venait de répandre ce liquide et de lui piquer sa proie. Le ventre roulant dans la poussière et la boue, Carnage reniflait la piste encore récente. Le monstre avançait vite et se trouvait déjà à l'orée des plantations de tournesols. Son museau ne lui faisait jamais défaut. Il poussa un miaulement ricaneur et se laissa distraire un instant pour jouer avec une des branches. Le gros chat arracha la fleur de tournesol au bout avec un violent coup de griffes empoisonnées, pour ensuite la réduire en miettes une fois tombée au sol dans une frénésie qui lui était propre. Il pourrait faire de même avec tous les plants de toute la plantation, puis regarder la réaction du paysan, mais son odorat lui rappela son objectif premier. Il bondit et se mit à courir. Sang !

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Sam 30 Nov 2019, 16:56




Les Chevaliers eurent beau ratisser tous les champs et les bois jusqu'aux confins de la muraille qui séparait Arcadia de la nature sauvage, ils ne trouvèrent aucune trace de l'homme et de la femme qui avaient provoqué tous ces remous. Le silence complet faisait place au tumulte précédent. Quant au cadavre de la chèvre, il avait littéralement "disparu, dévoré par une bête horrible aux crocs pointues et au yeux de feux" dixit le pauvre fermier, unique témoin, qui passait une très mauvaise journée. En réalité, Carnage avait traîné sa proie dans un coin d'ombre pour achever son petit-déjeuner de charognard. Il n'aimait pas être regardé ou dérangé pendant ses repas...

La Chasse fut vaine pour Itak et Comanche, qui rentrèrent au bercail bredouilles après avoir rejoint le détachement de Chevaliers déjà sur les lieux pour inspecter les alentours de la ferme. La fatigue perlant dans tous les muscles de son corps, le blond avait reprit forme humaine, ne pensant qu'à prendre un bain brûlant et à dormir sous une épaisse couche de couvertures moelleuses, après avoir ingurgité une quantité non négligeable de bière en compagnie des collègues. Seulement, ce n'était pas encore la fin de sa journée. Il fallait s'occuper des bêtes avant de penser au repos, les montures faisaient parties intégrantes de leurs vies. "Tu crois que le danger est écarté car nous n'avons rien trouvé ?" Naïvement, il voulait y croire. Une autre partie de lui-même était en colère contre les dommages faits à ce malheureux fermier. Il était très sensible, trop sensible à l'injustice. La plus petite d'entre elles provoquait chez lui une crise d'empathie particulièrement violente. Et puis cette alerte générale ? Quelqu'un pouvait donc passer outre la sécurité de la garde pour se moquer des Chevaliers juste sous leur nez ? Cette idée le vexait dans sa fierté de soldat. Arcadia n'était pas censée être une passoire, ni un moulin. Sa situation géographique l'obligeait à se protéger de façon exagérée contre les divers monstres biologiques du continent, pour que ses citoyens puissent vivre en toute tranquillité à l'intérieur de l'enceinte. "J'aimerais savoir ce qu'il en est, quand même." marmonna-t-il en tapant dans un cailloux, frustré, alors qu'il menait le cheval de Gracia par la bribe pour le ramener aux écuries.  Cela fit sourire Comanche qui l'accompagnait. "Les Chevaliers vont se disserter entre eux, cela ne nous regarde plus." Ils n'étaient pas en haut de la chaîne de commandement. "Je viens de me taper tout le royaume à patte en cherchant deux pseudo-fous soit-disant agressif, pardi que ça m'regarde !" Vu comme ça... "Tu n'as qu'à demander à Gracia." Le visage du blond se renfrognât. "Hum." Bof. L'idée ne lui tentait pas trop. Il risquait de ne rien comprendre à la réponse du Chevalier, si par miracle ce dernier acceptait déjà de lui répondre. Il allait encore passer pour un con !

"Oh tiens voilà les filles !" Le peloton se retrouva au complet aux écuries car David les rejoignit quelques minutes après. Tous avaient les visages recouverts de poussière et de boue, les traits tirés et décomposés. "Bah vous avez vu vos tronches ? On va pas rassurer les habitants avec ça, ah ! " se moqua Itak avec un sourire débile. Il n'avait pas tord bien qu'il n'en ai absolument pas conscience. De nombreuses rumeurs totalement fantaisistes et exubérantes avaient fait le tour des commerces de la ville au sujet de l'alerte générale qui avait donné dans l'après-midi. "Je propose que nous allions nous mettre une murge." Seth fit la moue. "Nous devons ramener des entrepôts toutes les caisses pour l'expédition, elles doivent être chargées demain." Ah. C'est vrai, l'expédition. Cette dernière était totalement sorti de la tête d'Itak ! Gracia leur avait parlé d'un voyage pour aller récupérer des orphelins ramassés par la Marche Terne, à Ciel Ouvert. Il n'avait pas compris un traitre mot du discours qu'on leur avait tenu à ce sujet. "Hum ! T'es chiante à toujours te souvenir des trucs relous. Je propose que nous chargions très vite ces caisses et que nous allions nous mettre une murge !" Cette fois-ci, il obtint la majorité des voix.

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"C'est un fameuuuuuux trois-mats de-humlalala...huuu"
La porte de son appartement s'ouvrit avec grand fracas pour révéler la masse branlante du corps très alcoolisé du Chevalier. Il chantonnait l'hymne entendant dans la taverne d'un air complétement faux, avec les mauvais mots pour ceux dont il se souvenait encore. "la...lalalala...LALA issez-oh ! " L'Eversha était très loin de se douter de ce qui l'attendait. Dans l'ombre de la chambre, deux yeux jaunes le regardait d'un haut d'une étagère, bientôt suivi d'un miaulement plaintif. "Carnage ? C''toi ? Hou-hou ! Allume la lumière !" Après dix minutes pour retrouver les allumettes et trois autres pour en allumer une et mettre le feu à la mèche de la lampe à huile, Itak put enfin distinguer la forme de son chat. "Bah quoi. Tu me réponds plus ? T'es mort ?" Silence. Le soldat ne s'en soucia pas pour autant. Carnage était un animal incroyablement capricieux, changeant et surprenant. Il ne s'étonnait donc plus de rien concernant ce chat-monstre. En continuant de chantonner, Itak déboutonna sa chemise, s'appuyant régulièrement sur un meuble pour ne pas perdre l'équilibre. Son regard se posa de nouveau sur le chat. Il tendit la main pour plonger dans le pelage touffu et sale de l'animal, songeant à lui offrir des papouilles.

Son visage se décomposa. Le corps du chat était glacé et, à vrai dire, il ne semblait plus respirer. "Carnage ! Oh. oh mon dieu. Reste calme. Reste calme. Reste calme." Son cerveau s'était bloqué. Finalement, le chat n'était pas mort, il respirait encore, s'aperçut-il en se concentrant. Par contre, il était malade, vraisemblablement incapable de bouger, anormalement froid. Parfois, il rassemblait assez de force pour lancer un miaulement souffrant, qui brisa en mille petits morceaux le coeur fragile du papa chat, qui se mit littéralement à faire une crise d'angoisse au milieu de son salon. Ce n'était pas possible ! C'était un cauchemar. Carnage ne tombait jamais malade. Son estomac était capable d'ingérer n'importe quoi sans aucune exception, même du métal ! Que lui avait-on fait pour qu'il se retrouve dans un pareil état ?! Il ne voulait pas le voir mourir ! Il ne s'en remettrait jamais et finirait sans-abris tout maigre et miséreux dans une cabane en ruine au milieu de nul part ! L'homme passa ses mains tremblantes dans ses cheveux. Il avait du mal à respirer et l'alcool n'aidait pas. Sa nausée était insupportable.

D'abord, il bougea le corps du chat sur une couverture plus chaude. Ensuite, il se décida à allumer un feu de cheminée pour chauffer la pièce. Retrouver l'abri à buches dans le noir complet en étant bourré et complétement paniqué, ce fut spécial et mémorable. Mais passons ! Une fois que le feu ronfla dans l'antre, Itak fut certain de ne pas pouvoir faire grand chose de plus pour réchauffer son fidèle compagnon. Il fallait maintenant qu'il lui donne à boire avec des cachets. L'homme revêtit une cape en laine et sortit dehors dans la nuit, d'un air sûr de lui. Dans sa brume alcoolisée et sa stupidité, il n'avait rien trouvé de plus lumineux à faire que de cambrioler le magasin du vétérinaire pour aller y chercher des anti-douleurs et des anti-biotiques. Aucune idée de ce que c'était exactement, mais le vétérinaire du peloton répétait souvent ce mot, preuve que c'était un médicament important pour soigner les animaux. Aha ! Son plan était parfait !

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"Ah ! Tu vas avaler ce machin ! Oui oui ! Et après je te laisse dormir avec moi, tout à fait." Il s'était coupé la main en brisant la vitre du vétérinaire, puis il avait dû se cacher dans un placard pour éviter de se faire voir par les gardes attirés par le bruit. Puis le placard avait refusé de le laisser sortir -apparemment il se refermait tout seul- et il avait dû le briser. Bref... C'était une autre histoire qu'il allait devoir expliquer au véto demain matin avec toutes ses économies pour lui rembourser les dégâts et s'excuser. En attendant il avait prit tout plein de médicaments qu'il avait mélangé à de la pâté. Maintenant, il ne restait plus qu'à attendre, avec un couteau de cuisine dans les mains, pour s'ouvrir les veines si jamais Carnage mourrait dans ses bras. L'homme s'allongea par terre près du feu, avec son chat autour des bras. Il avait l'impression que le sol tanguait et que les meubles bougeaient tout seul. Son angoisse ne cessait de faire le yo-yo à chaque fois qu'il inspectait la respiration de l'animal. Il finit par devenir expert en pouls au fur et à mesure que les heures passaient. Et elles passaient incroyablement lentement, à reculons même. Il allait devenir fou ! Il s'endormit comme une merde, finalement, et fit un rêve absolument débile, dans lequel les humains étaient les animaux de compagnie des chats. C'était terriblement dérangeant, comme songe.

Itak rouvrit ses yeux lentement, en produisant un grognement digne d'un ours. Sa première sensation fut son terrible mal de tête, comme un marteau en train de lui défoncer le crâne. Etait-ce donc ça que ressentait les démons dont il écrasait les tronches ? Hum... Sa vision était floue. Il discerna le plancher sale plein de miettes et de poussière, la cheminée éteinte avec les cendres encore chaudes, une couverture... Son corps était rempli de courbatures dont l'origine semblait discutable et très étrange. Même sa mâchoire refusait de bouger comme il le voulait, quand à sa langue, elle était devenue handicapée. Il se sentit subitement misérable et faible. Il avait tellement bû qu'il avait encore envie de vomir après sa nuit de sommeil... Ce n'était pas très digne d'un Chevalier. En plus, il avait fait deux cauchemars consécutifs, un où Carnage mourrait et l'autre- oh. Attendez. L'homme baissa les yeux sur ses bras, tout en retenant subitement sa respiration. Il venait enfin de se remémorer les événements de la veille, et avait peur que le pire soit arrivé. Que nenni. Les médicaments avaient fait effet. Un sourd ronronnement lui provenait, duquel émanait une grande source de chaleur. "Miaouuuurrrr...." Carnage massait le ventre de son maître avec ses pattes, preuve de son contentement. "Oh... Tu es vivant ! " Et il fondit en larmes.  


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