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 [Événement] - Lux In Caelum

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Lun 02 Juil 2018, 23:37


Image réalisée par Ryky

Lux In Caelum


Cael était en effervescente, à l’image des Terres du Lac Bleu. Sur ces dernières, des dizaines de Magiciens et autres créatures magiques s’élançaient sur les pontons. Des portails avaient été installés là pour permettre une téléportation rapide sur l’Île entre Ciel et Terre. Ainsi, des étudiants sautaient dans l’eau du lac et se retrouvaient comme par enchantement à proximité de la Cité. Ils n’avaient plus qu’à retrouver leur esprit – le voyage pouvant s’avérer légèrement perturbant pour les novices – et à entrer dans les rues de la ville. Certains préféraient commencer par un petit tour dans la campagne environnante pour se remettre et profiter du soleil avant de s’avancer vers la foule. Sur les Terres du Lac Bleu, des Magiciens de haut rang étaient réunis et souriaient. Certains devraient rester ici pour surveiller mais ils se relaieraient afin que ceux qui le désirent puissent profiter d’une partie des festivités. La journée s’annonçait belle et le nom du vainqueur de la Galette était sur toutes les bouches. L’on parlait également de la succession du Nylmord et de celle qui avait été choisie. Les rumeurs allaient bon train, tant sur l’Ange que sur l’Humaine. Ces dires là se mêlaient à ceux des mariages à venir, du quotidien et des histoires fantastiques qui étaient contées sur le couple royal. Cela étant, bien que son nom fasse parfois frémir les Magiciens les plus novices, le Monarque Démoniaque disposait d’une place de choix dans les racontars divers et variés, au même titre que les anciens prétendants à la main de la Reine qui donnaient de leur nouvelle, brillaient par quelques actions ou, justement, par leur disparition la plus totale. Malgré les années qui avaient passé, le peuple semblait toujours aussi friand des histoires de cœur, réelles ou déçues, concernant la Souveraine. Aussi, bien que minoritaires, certains dires se penchaient plutôt sur le visage dissimulé de cette dernière et les artistes rivalisaient d’imagination quant aux représentations de l’Ultimage, certains la peignant de façon plutôt abstraite. « Je t’assure que tu vas vomir en arrivant ! » fit un Magicien à son petit frère pour l’embêter. Le concerné fronça les sourcils, bien déterminé à ne pas passer pour une chochotte. Il réhaussa son baluchon sur ses épaules, celui qui contenait le déguisement qu’il avait confectionné lui-même à l’école, et s’avança vers le ponton. Il prit son inspiration et disparut.

Sur les Terres de Caelum, les jeunes filles de bonne famille se pomponnaient. Certaines rêvaient du grand amour et la soirée s’annoncerait particulièrement romantique. Elles se voyaient déjà rencontrer l’homme de leur vie au détour d’une ruelle et finir avec lui sur une barque, à contempler le ciel. Si ces dernières fantasmaient, les jeunes hommes n’étaient pas en reste non plus. Certains avaient profité de l’occasion pour inviter la fille de leurs pensées. D'autres avaient simplement prévu quelque chose entre amis. Les couples mariés avaient hâte d’enfin passer un moment ensemble, loin de la vie quotidienne, un instant d’exception. C’était également l’occasion pour les familles nombreuses de se rejoindre en un même point. Les habitants des Terres du Lac Bleu et de Caelum seraient en grande majorité présents. La Cité était déjà bondée. Le commerce battait son plein et les chambres d’auberge étaient toutes complètes. Plusieurs propriétaires ouvraient même exceptionnellement leur bâtisse, gratuitement ou contre une rémunération. Une chose était certaine : la quasi-totalité des individus présents avait hâte. Certains Magiciens préparaient d’ailleurs leur costume depuis plusieurs lunes et le défilé constituait un moyen, pour eux, de se démarquer. Dans les rues, plusieurs soldats étaient éparpillés, reconnaissables à leur tunique bleu céruléen. Ils étaient nombreux à être présents, afin de vérifier que tout se passait pour le mieux. Plusieurs peuples se côtoieraient, ce qui pouvait créer des débordements. Seulement, les fauteurs de trouble seraient vite interpelés et neutralisés.

Edwina apparut brièvement, voilée, au balcon du château de Cael qui donnait une vue imprenable sur la grande place où les artères principales débouchaient. Une estrade avait été montée, estrade devant permettre au défilé de s’accomplir un peu plus tard. Elle hésitait à prendre un bain de foule mais était d’humeur maussade. Après son bref passage à la vue de tous, elle entra dans ses appartements. Le palais était désert. Les domestiques avaient eu leur journée et, finalement, elle avait l’impression d’être entièrement seule. Tant mieux, le calme ne lui déplaisait pas, en parfait contraste avec l’ambiance extérieure. Elle retira son voile qu’elle laissa choir sur un meuble et se servit un verre d’eau. Jusqu’au soir, elle pouvait faire ce que bon lui semblait et une sieste ne lui paraissait pas si inapproprié.

760 mots

Déroulement


Coucou =)

Alors, je vous explique mon déroulement organisateur.

- Partie I : Jusqu'au 22 juillet, je vous laisse arriver tranquillement dans le rp. Les rues sont animées, il y a des stands partout, c'est la journée. Des gens défilent déguisés ; peu importe le déguisement. Ca peut être un personnage célèbre, un animal, un objet etc.
- Partie II : Le 22 (ou le 23 je ne suis pas à un jour près xD) je vais poster de nouveau un message PNJ (donc avec le beau codage) pour ouvrir le défilé officiel. Si vous voulez participer, votre personnage devra enfilé son déguisement et parader. Je vous donnerai une petite bannière à placer dans votre message pour indiquer votre participation. Je tirerai au sort le vainqueur dans les participations que j'aime bien (à savoir que je ne suis pas difficile, si vous avez relu votre texte et que il n'y a pas des bug dans votre codage qui prouvent que vous n'en avez rien à faire, vous ferez partie des participations que j'aime bien ; si j'ai l'impression que vous vous foutez de ma quiche, je ne vous inclurai pas dedans). Le vainqueur aura un gain en plus. Vous aurez environ jusqu'au 5 août pour poster votre participation. Je répondrais ensuite avec le beau code pour annoncer le vainqueur =)
- Partie III : Ce sera la soirée ; quand Isiode aura un moment, courant août. Votre personnage se verra distribuer un lampion et amené sur une barque dans les eaux calmes et sécurisées de l'île. Edwina lancera le premier lampion en compagnie d'Isiode. Et ensuite ce sera au tour de vos personnages de lancer le leur. Le reste ce sera balade en barque, balade dans les rues de Cael etc sous le ciel éclairé de mille feux ^^
- Le 31 août c'est la fin officiel du rp.

Règles


Alors je teste de nouvelles règles. Vous n'êtes pas obligé de rp avec les autres si vous avez envie de faire quelque chose en solo. Vous pouvez aussi très bien rp à deux. Cela étant, vous devez quand même vous lire parce que si quelqu'un vient vous voir, il faudra faire réagir votre personnage. Le rp est très large puisqu'il se situe dans une ville dans son ensemble donc vous pouvez très bien ne croiser personne. Je pense que le mieux est de vous laisser rp comme vous voulez, de faire vos intrigues à l'intérieur de l'intrigue que je propose. Donc, on ne se prend pas la tête, vous faites comme vous voulez du moment que ça colle au thème. Cela étant, vous pouvez aussi faire autre chose en marge.
Ex : vous êtes là simplement pour visiter Cael donc vous faites votre petite vie en vous apercevant quand même qu'il y a des festivités xD

Bref, je vous invite, pourquoi pas, à faire une demande de rp directement pour trouver un partenaire afin de rp avec vous dans ce rp =) Ca vous fera une base et peut-être que d'autres joueurs viendront vous rejoindre, au lieu d'arriver et d'attendre dans votre coin ;D

Vous devez faire un résumé à la fin de votre message. J'en ai fini de mes illusions où tout le monde lit tout le monde dans un monde parfait xD Donc faites le, si vous parlez à quelqu'un dites le. Je ne ferai pas de résumé pour mes posts organisateur. Si vous ne me lisez pas, je ne peux plus rien pour vous hein xD Par contre, s'il vous plait, ne passez pas à côté des niveaux VI ou autres personnages à fort charisme sans les remarquer comme à Orahza xD Pareil, essayez de ne pas amener 56 000 comptes si vous ne pouvez pas gérer ensuite =)

Il n'y a pas de date de fin. Simplement une date de fin pour moi, en tant qu'organisatrice et une date de fin pour les gains qui est le 31 août. Ensuite, passé cette date, vous pouvez continuer à rp dans ce rp pour profiter de la fin de la cérémonie autant que vous voulez ; vos messages ne compteront simplement plus pour les gains, c'est tout.

Vous ne pouvez pas faire de double post pour le même personnage avant la fin officielle du rp (donc le 31 août). Tous les personnages peuvent participer à la condition que ce soit logique =)

Vos messages devront faire 720 mots minimum jusqu'au 31 août et le nombre de mots inscrit dans votre message.

Gains


Au niveau des gains :

Participation : Un déguisement de votre choix
4 messages : 1 point de spécialité OU la création de lampion
7 messages : 2 points de spécialité OU Invocation de bateau (un bateau apparaît après avoir lu une formule magique).

Les gains ne sont pas cumulables hormis celui de participation qui s'ajoute automatiquement. Si vous arrivez à 7 messages, c'est le gain des 7 messages qui s'applique. Vous n'avez pas celui de 4 messages. Pareil, si vous faites 14 messages, vous n'aurez pas deux fois le gain de 7 messages.

N'oubliez pas de déclarer vos gains, maximum un mois après le 31 août.

Voilà !  [Événement] - Lux In Caelum 46

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11397
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Mar 03 Juil 2018, 17:47

Mancinia observait encore la lettre du coin de l'oeil tout en brossant sa longue chevelure, distraite. Elle avait eu beau comprendre ce que cela signifiait, retourner ce qui lui tombait dessus dans tous les sens, rien n'y faisait. L'Humaine ne comprenait pas. Pourquoi le Nylmord l'avait-il choisie ? Avait-il compris son sous-entendu ? Lui faisait-il confiance ? Voulait-il faire un dernier petit tour à l'Impératrice Blanche ? Sa logique pencherait sur la dernière option, ce n'était pas possible autrement. À moins que ce ne soit encore un coup de chance. Comment aurait-elle pu croire dans son enfance qu'elle serait ainsi reconnue chez les Magiciens ? Bien qu'il lui restait encore à se faire admettre. Ce ne serait pas aisé, mais la jeune femme avait toujours fait front. Ce n'était qu'une barrière de plus à abattre. Sans parler des opportunités pour les Humains. On lui avait fait part de la création de Haute-Terre sur une portion du territoire, son anoblissement ne faisait, sans doute, que renforcer les relations entre les deux peuples. Elle y veillerait. Kamiya l'observait, patientant en la regardant. Retrouver ainsi son humaine avait été l'un des plus beaux jours de sa vie. Jamais plus, il ne la quitterait. Cette pensée la fit sourire tandis qu'elle peaufinait son maquillage. Cela avait dû être très, mais vraiment très long pour son fidèle ami.

Dans le miroir de métal poli, se reflétait, déformée, son apparence. Mancinia ne le vit qu'un instant, elle qui passait pourtant un temps certain à admirer et perfectionner son reflet depuis un moment ne laissait ses yeux s'attarder sur ce dernier d’une poignée de secondes. Elle s'aimait au naturel, mais la situation exigeait d'elle un certain investissement. Surtout que, désormais, elle ne représentait plus seulement les Humains. Elle n'était plus seulement une Leenhardt non plus. Certes, elle aurait sans doute pu faire abstraction, mais elle estimait tant l'Archimage qu'il lui aurait été impossible de lui faire pareil affront. Mancinia reposait son instrument en baissant les yeux. Elle pensait à lui au présent, alors qu'il n'était plus. Les choses allaient trop vite. Elle entendit trois coups à sa porte, Ritsuka ramenant ce sur quoi sa maitresse travaillait depuis quelques temps : un bandeau d'argent qui tiendrait sur son crâne, laissant retomber devant son visage, à une certaine distance, quelques fins fils, agissant comme un voile sensé dissimuler son visage, agissant comme une illusion. Ses interlocuteurs verraient à quoi elle ressemblait. Ce dernier irait à merveille avec sa tenue en mousseline blanche, traversée par des bandes de satin bleu. Elle portait un drapée avec une ouverture latérale ainsi qu'un décolleté dans le dos. Une multitude de garnitures venaient agrémentés la tenue. Tout n'était qu'un costume.

En terminant son maquillage, elle s'observait dans le miroir. Non, elle ne lui ressemblait pas. Se déguiser en l'Ultimage, mais quelle idée brillante ! Décidément, elle se surpassait pour embêter Neah. Ce dernier étant réticent quant à sa bienveillance. Il la croyait réellement entre les mains du Malin. Elle était plus réservée sur la question. Comment le saurait-elle de toute manière ? En reposant son pinceau, l'Humaine se concentrait. Elle ne s'en rappelait pas. C'était assez étrange. Mancinia aurait dû se souvenir du visage de la Reine, dans un sens, c'était le cas, mais si elle cherchait à l'exprimer d'une quelconque manière, c'était comme si sa mémoire lui faisait défaut. Elle ne devait pas être remise de cette décennie dans les limbes. Il lui arrivait souvent de se perdre dans ses souvenirs durant des heures. Ritsuka faisait preuve de patience. L'aidant à mettre son bandeau, cette dernière ne disait rien, appréciant le travail qu'elle avait fait sur elle-même, Mancinia relâchait la pression dans son esprit. Bendy ne les accompagnerait pas, Ritsuka non plus. Son Ma'Ahid risquait fort de trahir leur secret. Cependant, ils avaient aisément imaginé les deux Murs se regarder en chien de faïence, elle avait donc chargé le sien de quelques affaires. Neah en avait fait de même, plus par souci que par réelle nécessité.

C'était son Ange qui avait choisi de l'inviter. L'Humaine n'avait guère envie de se mêler à toutes les réceptions et festivités, mais cela lui changerait les idées, lui permettrait de reprendre ses marques. Son Gardien, lui, avait choisi de ne plus la quitter d'une semelle et, à dire vrai, elle avait tellement craint de ne plus le revoir que cela lui convenait. Sa présence était apaisante et rassurante devant l'incertitude. Il serait présent en cas de besoin. Beaucoup de choses avaient changées, elle n'avait pas encore tout assimilé. Surtout que les Anges avaient choisis d'être là, Isiode Yüerell avait été tiré par le hasard lors de la Galette des Neiges. Mancinia se souvenait de lui, ce dernier l'ayant soutenue lors du Bal d'Encens. Elle aimerait bien le revoir. Tellement de personnes qu'elle aimerait revoir. En sortant de sa chambre, Neah était venu à sa rencontre et, souriant, il l'avait conduite là où elle devait être. L'atmosphère du lieu était enivrante, chargée de senteurs ambrées, fleuries et sucrées qui enflammaient ses sens et ravissaient son esprit. Combien de temps s'était écoulé depuis la dernière fois où elle avait assisté à ce genre de festivités sans craindre directement pour sa vie, vu le choix de ses croyances et de son camp ? Mancinia n'était pas à l'aise, encore plongée dans les affres de la dernière guerre. Son Gardien le comprenait fort bien, vu les cassures que lui-même avait subies. Il était fier d'être à ses côtés, désormais. Comme si le monde devait craindre son retour.

Est-ce que tu une préférence sur ce que tu aimerais faire en premier ?
Je meurs de faim, Neah. Allons manger quelque chose !

Neah ouvrit grand les yeux sous la surprise, avant qu'un sourire amusé ne s'esquisse sur son visage. Il tend alors le bras à son Humaine qui le prend pour se coller à lui. Kamiya sur l'épaule gauche complétait le tableau. Ils marchaient ensemble dans les rues bondées vers un lieu où se restaurer.

993 mots

Post I:


[Événement] - Lux In Caelum Chriss10
Art by Chrissabug

[Événement] - Lux In Caelum Licorn10

Meuh:
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http://lesterresdesympan.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhard
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Invité

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Mer 04 Juil 2018, 00:12

Je ne sais pas ce que je fais à Cael.
J’ai pris le bateau, au hasard. C’est la troisième fois que je fais ça. Je dilapide mes maigres économies dans les traversées et si je continue à ce rythme, je vais devoir faire la manche ou le tapin pour survivre, mais ça ne m’a pas empêchée de tendre la bourse pleine de pièces au capitaine d’équipage il y a trois jours, au départ sur le port de Sceptelinôst.
Si j’ai bien aimé le voyage, égayé par des apparitions régulières et incongrues de flammes bleues à la surface de l’océan, je suis en train de le regretter actuellement. Le capitaine, que j’avais en plutôt bonne estime pour avoir pris le temps de m’expliquer la raison de ces impossibles flammes bleues qui flottent sur les eaux de cette mer éponyme, vient de perdre tous ses points en annonçant avec un enthousiasme bien trop évident une halte surprise à Caelum. Je ne connais pas Caelum, je ne sais pas ce que c’est, je m’en fiche d’ailleurs.
-Lux in Caelum bat son plein ! s’est exclamé le capitaine avec un sourire qu’il devait vouloir encourageant. C’est la plus belle fête de l’année ! Cael est une ville splendide, vous allez voir.
J’ai envie de quitter cet équipage qui aime trop la vie, mais je ne vois pas d’échappatoire. Je suis clouée au sol de cette maudite île.
-Sortez vos déguisements, nobles voyageurs ! s’écrie encore le capitaine en déployant ses bras vers le ciel.
Je me fige.
Hors de question que j’enfile un ridicule costume pour entrer dans cette ville.
Je me détourne de l’auditoire amassé sur le ponton du bateau. Je ne veux pas prendre part à cet événement. Je regarde l’horizon. Une masse aux teintes rosâtres s’y élève, annonçant Caelum.
Je sens soudain une présence à mes côtés et me raidis. C’est le capitaine, qui me regarde avec un grand sourire.
-Quoi ? dis-je dans un grincement.
-Je vois votre air dubitatif, me dit-il et son enthousiasme hérisse tous les poils de mon corps. Je devine que vous n’avez pas de déguisement à vous mettre, ce qui est embêtant, car aujourd’hui, on ne vous laissera pas entrer dans la ville sans costume. Mais ne vous en faites pas, nous avons pensé à tout. L’équipage offre gracieusement une tenue de votre choix à ses voyageurs.
Je suis tentée de cracher à la tête du capitaine en réponse, figurativement ou littéralement. Mais je me contiens à grand-peine. Je ne veux pas prendre le risque de perdre ma place à bord. Avec la sensation d’avoir mordu dans un citron, je hoche sèchement de la tête. À mon grand soulagement, il paraît satisfait et disparaît de mon champ de vision.
Le reste des voyageurs commence à apparaître déguisé, et tous s’apostrophent avec des sourires. Je ne comprends pas l’effet que ce genre d’événements fait sur les gens. Lorsque je semble être la dernière à ressembler encore à elle-même à bord, je finis par me résoudre à plonger dans les boyaux de la cale pour aller me procurer à mon tour un costume.
Dans la grande caisse prévue à cet effet, il ne reste plus grand-chose. En grinçant des dents, j’attrape le complet d’un matelot. Original. Je l’enfile prestement, roulant mes vrais habits en boule dans mon sac.
Je me sens ridicule. Pour la première fois depuis que je suis partie, je suis traversée par l’envie de rentrer à Lummaar’Yuvon. Quel sens a mon départ si c’est pour me retrouver dans ce genre de situations absurdes ?
Mais je repousse aussi vite mes doutes, ravalés par ma fierté. Avec le temps, la fureur que j’éprouvais envers Kobalt s’est changée en une sorte de fossile qui condense beaucoup d’autres sentiments confus que je n’identifie pas vraiment. Nikolaz y a sa place, quelque part. Je ne m’intéresse pas vraiment à ce fossile dans ma poitrine. Je ne veux pas penser à Lummaar’Yuvon.
Je retourne sur le ponton, affublée de ma marinière, et découvre un paysage métamorphosé.
Le navire a atteint Caelum. Il passe par une enfilade de portes de plus en plus étroites à mesure que le canal d’eau s’enfonce dans l’île. Je lève les yeux. Les portes sont faites en pierre rose. Comme la plupart des bâtiments que je devine, loin au-dessus de ma tête. Des bâtiments majestueux et rivalisant de finesse architecturale.
Caelum est belle.
Mon irritation s’estompe à mesure que le bateau s’enfonce dans l’île. Je suis bien trop occupée à dévorer les environs des yeux pour penser à mon accoutrement. Je reste perchée sur le bord du ponton, tentant de m’imprégner le plus possible de ce que je vois.
Le navire finit par s’immobiliser, c’est le moment de descendre.
-Amusez-vous bien ! s’exclame le capitaine, visiblement le plus impatient de s’amuser. Nous repartirons demain à la mi-journée !
Je ne prête pas plus longtemps attention au reste des voyageurs et gravis le ponton qui mène aux trottoirs de Cael. La rumeur de mélodies entrecroisées m’atteint en même temps que le bruit des nombreux passants. Toute la ville est rose. Tout le monde est déguisé et a l’air aussi excité que le capitaine.
Je sens une brusque ivresse me prendre.
Je passe les doigts autour de la sangle de mon sac et remonte d’un pas énergique la rue qui mène au centre-ville.

886 mots

Post I :
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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36435
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Jeu 05 Juil 2018, 22:32

C’était un matin, un matin ensoleillé. Les rayons de l’astre du jour se reflétaient sur les roses. Elle tendit la main pour saisir la tige de l’une d’elles mais quelque chose arrêta son mouvement. Ses yeux se mirent à scruter ses doigts qui n’étaient plus qu’ombres éphémères et brumes impalpables. Elle disparaissait. Aucun sourire ne naquit sur ses lèvres. Son essence était une aberration, elle le savait depuis qu’elle avait rejoint de nouveau les Mortels. En obéissant à Ezechyel, elle se plaçait dans une situation périlleuse. Elle savait que ce n’était que le début. Si elle restait ainsi, sans se nourrir d’Âmes, elle s’annihilerait d’elle-même et les roses de son jardin faneraient, faute d’entretien. Les mystères de son statut restaient une énigme qu’elle serait bien obligée de découvrir tôt ou tard car, aussi orgueilleuse que certaines femmes puissent être, seules les folles désobéissent à un Dieu. Elle se concentra quelques secondes, ses doigts trouvant de nouveau une forme satisfaisante. Pour combien de temps ? Alors qu’elle réfléchissait, inerte et interdite, une ombre cacha un instant le soleil. Son regard chercha la cause de ce déplaisir. Un croassement lugubre lui répondit. Il la surveillait et elle ne pouvait se soustraire à ses volontés ; pour l’instant.  

[Événement] - Lux In Caelum Dywm


Les pieds délestés de ses chaussures, elle marchait sur la plage de Caelum, les sensations exacerbées. Les migraines que lui offrait la Couronne n’étaient pas ce qu’elle craignait le plus. Non, ce qu’elle redoutait, c’était la caresse du vent sur son dos nu, c’était le frôlement de l’océan et le contact du sable. L’environnement était un danger, un précipice dans lequel elle pouvait trébucher. À quelques centaines de mètres de là, l’eau se soulevait, en chœur avec un musicien installé devant un piano connu pour ses propriétés magiques. Elle s’approcha, poussée par son instinct, non par sa raison. « Vous… » dit-elle simplement. Elle le reconnaissait. Il lui avait porté secours la deuxième fois qu’elle avait posé la Couronne au sommet de son crâne. Il arrêta le mouvement de ses doigts pour la regarder. Il se contenta de sourire mystérieusement, comme si cela ne l’étonnait pas du tout de la croiser ici. « Puis-je ? » demanda-t-elle. Il hocha la tête, ayant visiblement une idée quant à la prochaine mélodie qui se jouerait ici. Puisqu’ils n’étaient que deux, il devrait créer de sa magie les autres prestations. Déguisée en contrebassiste, l’instrument la suivait, flottant dans l’air à environ un mètre du sol. Moulée dans une robe noire qui descendait jusqu’à ses chevilles mouillées, celle-ci ondulait doucement au-dessus de l’eau, de façon à ne point être éclaboussée. Ses escarpins suivaient un trajet similaire. « J’ai su en vous voyant que vous étiez une musicienne de talent. » dit-il. « Je n’aurai pu deviner la même chose de vous. Vous semblez être bien plus taillé pour les travaux manuels. ». « Parce que j’ai des muscles ? ». « Entre autres. ». « Puis-je vous demander quelque chose ? ». « Faites. ». « Votre homme idéal, quel serait-il ? ». Elle sembla étonnée de la question ou, plutôt, elle ne put cacher sa surprise. C’était incongru tant ils se connaissaient peu. Elle réfléchit néanmoins un instant, prenant l’interrogation tel un défi. « Ambitieux, intelligent, cultivé et bien éduqué, assez pour comprendre que ce genre de questions ne se posent pas à une inconnue. ». Elle sourit. Il fit de même, légèrement moqueur. « Vous n’étiez pas obligée de répondre, surtout en racontant de pareilles inepties. ». Il rit et sans préciser le fil de sa pensée, se mit à jouer le début du morceau. Il était lent, grave, majestueux. Elle le suivit sans un mot et ils jouèrent quelques minutes qui parurent une éternité. Ce sentiment, elle l’avait déjà ressenti par le passé, il n’y avait pas si longtemps. La musique lui donnait des frissons et éveillait ses sens. Son imagination s’envolait vers d’autres contrées et un temps différent. Les sons mélodieux qu’ils produisaient ouvraient leur monde à tous les possibles et elle se laissa simplement portée, oubliant l’instant présent, oubliant la géopolitique et ses plans de conquête. Tout ceci lui paraissait fade en comparaison à la transcendance qu’elle vivait. Elle ferma les yeux, n’ayant pas besoin de sa vue. Elle connaissait l’instrument. Son visage bougeait au rythme de son bras. Parfois, elle se mordait la lèvre inférieure. D’autres fois, ses paupières frémissaient.

À la fin du morceau, lorsqu’elle ouvrit les yeux, il était parti, laissant un parchemin au niveau des touches sur lequel était notée une adresse.

En bref:

739 mots
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Invité
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Ven 06 Juil 2018, 15:41

-Tu devrais y aller. Lux In Caelum est un événement inoubliable.
Nikolaz suivit Anita des yeux tandis que cette dernière s’affairait dans la pièce commune. Face au silence du jeune homme, elle se retourna et lui rendit son regard.
-Tu ne seras pas le seul à y aller, insista-t-elle. Il faut bien que tu profites des bons côtés à vivre dans les Jardins, aussi.
Nikolaz baissa les yeux sur ses doigts croisés à travers la table.
-Pourquoi tu n’y vas pas, toi ? demanda-t-il.
Anita haussa les épaules.
-Je m’y suis rendue l’an dernier, juste après mon arrivée ici. Et je vois bien que tu n’as pas trop le moral. Je prendrai ta place à l’infirmerie pour la journée.
Nikolaz hésita. Anita et lui étaient devenus suffisamment proches pour que la jeune femme arrive à déceler en lui cette fêlure, qui s’était ouverte dès son premier jour dans les Jardins, et qu’il n’avait pas réussi à colmater depuis.
-Comment fais-tu ? demanda-t-il d’une voix étranglée, le regard toujours baissé sur ses doigts qu’il tordait désormais dans tous les sens. Comment tu fais pour accepter… tout ça ?
Anita s’interrompit dans ses activités et posa un regard indéchiffrable sur lui. Elle garda un temps le silence et Nikolaz leva les yeux vers elle, dans l’attente d’une réponse.
-Je ne l’accepte pas, finit-elle par dire d’une voix dure. Personne ne l’accepte. Les Démons ne font qu’attendre leur heure. Ils vont payer pour ce qu’ils ont fait à notre peuple.
Elle marqua une pause et ses paupières papillonnèrent.
-Mais en attendant, il n’y a rien que nous puissions faire, admit-elle avec une amertume dans la voix que Nikolaz ne lui avait jamais entendue. À part reconstruire comme nous le pouvons la vie de ceux qui arrivent à venir jusqu’à nous.
Nikolaz demeura songeur un moment. Anita et lui laissèrent le silence s’étaler pendant un temps, puis le jeune homme le brisa à nouveau :
-J’ai entendu Oryl parler des Démons, hier. Il dit qu’il faut les exterminer, comme ils ont failli le faire pour nous. C’est pour éradiquer le mal sur les Terres, je reprends ses mots.
Une drôle d’expression passa sur le visage d’Anita pendant une fraction de seconde.
-Oryl est assez… commença-t-elle en paraissant choisir ses mots. Il partage certaines idées avec les extrémistes.
-Les extrémistes ? répéta Nikolaz sans comprendre.
Il n’avait jamais entendu ce mot de naciaze. Anita le traduisit en Zul’Dov.
-C’est un mouvement qui est né chez les Anges un peu avant la guerre, expliqua-t-elle. La conception qu’ils se font des vertus et de l’équilibre entre le bien et le mal est très littérale. Ils ont pris beaucoup d’importance parmi nous, ces dernières années, mais…
Elle s’interrompit.
-Ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour te parler de tout ça, décida-t-elle. Vas-tu aller à Cael, oui ou non ?
Nikolaz n’avait pas la tête à se rendre à la fête. Les révélations d’Anita tourbillonnaient dans sa tête. Il avait la furieuse envie d’en apprendre plus, mais la jeune femme n’avait manifestement pas envie de s’étendre sur le sujet. Nikolaz se promit de revenir à la charge sur le sujet des extrémistes dès qu’il en aurait l’occasion.
Nikolaz s’apprêtait à décliner l’offre de sa colocataire, mais il croisa le regard enthousiaste de celle-ci et comprit qu’elle avait vraiment envie qu’il y aille. Il soupira et répondit :
-J’imagine que ça ne me fera pas de mal…
Un grand sourire s’étala sur le visage d’Anita. Nikolaz se demanda brièvement ce qui poussait tant Anita à le distraire de ses pensées sombres.
-Je suis contente que tu t’autorises enfin un peu de repos, réagit-elle en s’approchant. Tu travailles d’arrache-pied à l’infirmerie, je ne suis pas la seule à avoir remarqué tes efforts.
Nikolaz haussa les épaules, incertain de ce qu’il devait ressentir. Anita reprit :
-Un portail a été ouvert dans le Lac Bleu pour aller directement à Cael. Pouvoirs magiciens, commenta-t-elle face aux yeux ronds de son interlocuteur. Si tu y vas, tu sauras comment faire. Passe une bonne journée et reviens-moi en forme ! Ah, et j’oubliais, c’est une fête costumée. Trouve-toi un déguisement, sinon tu feras vraiment tache dans le paysage.
Nikolaz avait à peine eu le temps de se lever de sa chaise qu’Anita lui adressa un signe de la main et quitta elle-même la maison. Il resta interdit quelques instants, puis haussa les épaules.

Une heure plus tard, vêtu d’un costume de bal bleu nuit et d’un masque serti de dorures, Nikolaz plongea dans le portail du Lac Bleu aux côtés d’une poignée d’autres Anges et Magiciens, manifestement tous plus heureux que lui d’aller à cette fête.
Lorsqu’il ouvrit les yeux qu’il avait fermés par peur au moment de plonger, il était toujours dans un portail magique, mais il n’avait plus du tout le même aspect. Nikolaz fit quelques pas dehors et cligna des yeux, ébloui par ce qu’il découvrait.
Il avait entendu parler de Cael, la ville rose. Il comprenait à présent pourquoi elle était surnommée ainsi, car ceux qui l’avaient affublée de ce nom n’étaient pas aller chercher très loin : la ville était réellement entièrement rose. Les façades, les pavés, même l’air semblait teinté de rose.
Et des gens, partout. Le bruit assaillit Nikolaz, qui se sentit instantanément happé par l’effervescence.
Il remercia intérieurement Anita de l’avoir poussé à venir.
Sans plus attendre, le jeune homme s’enfonça dans ce qui semblait être l’artère principale de la ville. La rue était principalement commerçante et toutes les boutiques s’étaient mises au goût de la fête. La foule était dense. Nikolaz ne savait plus où donnait des yeux, entre l’architecture splendide et les déguisements bigarrés qui l’entouraient comme un torrent.
Il ignorait pourquoi, mais son regard s’accrocha particulièrement sur une femme. Elle était voilée, mais Nikolaz sut instantanément qu’elle était belle, car la beauté émanait de son corps entier. Nikolaz fut à ce point absorbé dans sa contemplation qu’il mit un temps avant de réaliser qu’aux côtés de la femme se tenait un Ange. Pourtant, il ne passait pas inaperçu non plus, par la simple teinte flamboyante de ses cheveux.
Contrairement à ce qu’avait annoncé Anita, Nikolaz n’avait pas vu d’Ange depuis son arrivée à Cael. Croiser la route de cet homme lui fit l’effet d’un électrochoc. Avant même d’avoir décidé de le faire, il s’approcha du couple pour les saluer.
-Bonjour, lança-t-il dans le langage commun. Je m’appelle Nikolaz Bormbaat, je vous ai vus de loin, je viens vous partager mes respects.
Il marqua une pause, ayant la vague sensation d’être ridicule. Mais il était trop heureux de croiser un Ange ici. D’autant plus que ce couple lui inspirait spontanément le respect. Il se demanda si c’étaient des personnalités importantes. Son regard papillonna de l’un à l’autre, tout autant fasciné par chacun des deux. Cette pensée accentua sa gêne.
-Je suis arrivé récemment aux Jardins de Jhën, se sentit-il obligé de s’expliquer en s’adressant particulièrement à l’Ange. Je ne connais pas encore tout des règles de bienséance chez les Anges. J’espère que je n’ai pas fait de pas de travers.
Nikolaz se molesta intérieurement. Il était réellement en train de s’afficher.

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Lun 09 Juil 2018, 19:31


Elijah observait son reflet dans le miroir qui lui faisait face, un air peu apreciateur sur le visage. Sans essayer de s'en cacher ou de se retenir, l'ange soupira d'exaspération. « Rappelle moi pourquoi je dois m'habiller ainsi ? » La tenue que lui avait fait enfiler sa camarade lui donnait un air ridicule, et l'envie de tout arracher pour retrouver ses vêtements habituels n'était pas loin. « Pour participer au concours des magiciens, pardi ! Tu imagines, participer à une fête magicienne mais refuser de se plier aux coutumes locales ? Ce serait atrocement impoli ! » Répondit Werdna, en accrochant une dernière épingle à nourrice dans le déguisement de l'okan. « Et puis, Atheria avait l'air tellement contente de pouvoir y participer ! Tu ne veux pas lui faire plaisir ? » Elijah fit une moue boudeuse mais ne répondit pas. Son amie le connaissait bien, au point qu'elle savait parfaitement quoi lui dire pour qu'il cède. Le souvenir de son épouse, lorsque Werdna lui avait proposé de se déguiser, finit de le faire taire. Elle avait effectivement eut l'air emballée par l'idée. Il ne souhaitait pas la décevoir. « D'ailleurs je vais voir si elle se débrouille ! Attends-nous là ! » Avec un nouveau soupire, l'ange passa sa main dans sa chevelure, et regarda d'un œil critique son allure tandis que sa camarade s'éclipsait dans la salle voisine pour rejoindre la Lyrienne. « Un soleil ? » C'est, du moins, ce qu'était censée représenter sa tenue, mais comme le laissait présager le ton sceptique qu'il avait utilisé, son costume n'était pas des plus réussi. Résolu à avoir l'air d'un idiot, Elijah de retira et s'avança jusqu'à l'étagère qui lui servait de bibliothèque. S'assurant que son amante n'était pas dans les parages, il sortit un livre de la rangée et plongea son bras au fond du trous qui s'était formé. Il en sortit un emballage maladroit, qui aurait pu être fait par un enfant. Il n’était pas très doué pour les tâches manuelles. Il soupesa le présent, comme pour s'assurer que le médaillon était bien à l'intérieur, puis glissa le tout dans sa poche. Il replaça le livre à sa place puis commença à faire les cent pas, attendant les deux femmes qui devraient l'accompagner.

« Tadaaaaaam ! » Elijah se retourna et aperçu, plus ravissante que jamais, Atheria. Si lui avait l'air d'un idiot dans son costume, sa compagne semblait magnifier l'ensemble. L'ange était censé interpréter l'astre solaire, pourtant la Lyrienne, qui incarnait la Lune, brillait de mille feux. A ses côtés, il semblerait bien fade. Aucun doute, selon lui, que tous les regards se tourneraient vers elle. Encore une fois, il sentit un sourire se dessiner sur ses lèvres, sans qu'il ne puisse se retenir. Elijah s'approcha de la brune et attrapa ses mains entre les siennes, avant de déposer un baiser empli de tendresse sur son front. « Tu es superbe. » Lui murmura-t-il en souriant. « Bon allez ! C'est l’heure ! Hop hop hop, on y va ! » S'impatienta Werdna, qui ne semblait plus tenir en place. Elijah s'écarta et tendit son bras à sa partenaire, pour que celle-ci le prenne. Il se mit alors en marche, sortant de sa modeste demeure, rejoignant la foule qui se dirigeait comme un seul homme vers les Terres du Lac Bleu. Passant ses bras sous les genoux de sa moitié et sous son dos, il la porta comme une princesse, puis déploya ses ailes pour s'envoler dans les airs. Il glissa un œil sur sa passagère, tandis qu’ils survolaient les terres. La vue était impressionnante et elle n’avait pas souvent l’occasion d’en profiter. Bien trop vite au goût de l’ailé, ils arrivèrent à destination, et le jeune homme se posa à terre avec toute la délicatesse dont il put faire preuve. Il déposa la demoiselle sur terre et, de nouveau, lui proposa son bras pour l’accompagner. Ils marchèrent ensemble jusqu’au ponton, faisant la queue pour attendre leur tour. Une fois que tous furent passé, ils s’approchèrent du bord. « A trois ? » proposa Elijah en regardant l’imitation de Phoebe. Il commença le décompte. Fermant les yeux, il avança dans le vide. Aussitôt, il se sentit chuter, comme dans un tourbillon d’air. Son coeur fit le yoyo. Pendant un instant, il sentit sa tête lui tourner et son estomac le brasser. Avant que les choses ne deviennent trop graves, ses pieds touchèrent le sol. Sur le coup de l’impact, ses jambes vacillèrent et il dût s’appuyer au mur le plus proche pour ne pas s’affaisser. Il respira un instant, avant de se rendre compte qu’il avait serré fortement la main de sa compagne. « Désolé. » dit-il en desserrant sa prise.

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Jeu 12 Juil 2018, 22:24

Et ça te fera du bien de sortir de la ferme, dit sa mère.
Alaster soupira. Pourquoi tenait-elle tant à le marier ? Ce n’était pas comme si l’éternité ne leur tendait pas les bras. Bien sûr, lorsqu’il avait entendu ce qui était arrivé aux Anges, il avait réfléchi. Peut-être ne serait-ce pas plus mal d’avoir une descendance mais de là à précipiter les choses… De toute façon, il était impossible de parler avec Hélène Dah Numen. La Déchue, d’orgueil, avait toujours le dernier mot. Elle lui enfoncerait ses volontés à grands coups de pelle si elle n’avait pas peur d’abimer son précieux fils. Ce qui rassurait un peu le Déchu c’est qu’elle était exigeante. Il fallait une femme bien comme il faut, avec un titre de noblesse de préférence, une femme au côté de laquelle Alaster pourrait briller et faite pour porter de nombreux enfants. Elle voulait sa descendance nombreuse. Alaster, quant à lui, ne s’imaginait pas père d’une tripoté d’enfants. Il ne saurait pas quoi en faire, ni où les mettre. Heureusement, il arrivait à maîtriser beaucoup mieux son péché depuis quelques années. Il ne s’endormait plus en pleine conversation ; bien qu’il le fasse encore lorsque sa mère l’exténuait. Il faisait exprès, ou semblant, dans ce dernier cas. Rien ne pouvait arrêter une orgueilleuse. Parfois, elle lui faisait des envolées lyriques dignes des plus grands dramaturges. En bref, elle le fatiguait. Vaincu, l’homme se mit à maugréer.
D’accord, si tu veux, j’irai à Lux In Caelum, rencontrer cette femme. Quel est son nom déjà ?
Olympe, répliqua sèchement Hélène. Cela faisait trois fois qu’elle le lui répétait et s’il n’était pas son fils adoré, la chair de sa chair, le sang de son sang, elle aurait depuis longtemps perdu patience. Cependant, il était bien plus que de sa propre lignée. Elle se calma en pensant à cette nuit inoubliable qu’elle avait vécu jadis. Elle passa ses doigts dans la barbe du Déchu. Tu devrais te raser. Elle va prendre peur.
J’espère bien !
Pardon ?
Non rien, sourit le Déchu d’un air amusé en contournant sa mère pour aller se préparer. Il allait faire bonne figure devant elle mais dès qu’elle aurait le dos tourné, il remettrait ses vêtements les plus confortables. Il se fichait bien de se marier et, à tous les coups, cette fameuse Olympe était l’une de ces bourgeoises coincées qui le regarderait de travers. De toute façon, sa technique favorite pour faire fuir la gente féminine – bien qu’elle découle d’un comportement non volontaire à la base – était simplement de s’endormir pendant que son interlocutrice parlait. Radical. Il ferait sans doute le coup à la concernée. Qui s’appelait Olympe après tout ?

Cael était tout le contraire du Cœur Vert. Alaster vivait habituellement dans une ferme ou sur les hauteurs, à garder ses bêtes. La ville ne lui plaisait pas plus que cela. Avalon gardait une place chère au sein de son cœur malgré tout mais il était, sans aucun doute, un garçon de la campagne. Il fit craquer son cou de chaque côté et posa les yeux sur les documents que lui avait confiés sa mère. Il devait rencontrer la jeune femme en soirée, apparemment. Il y avait des indices pour la trouver avant et une lettre encore cachetée qui lui était adressée. Il l’ouvrit et lut. Je parie que vous serez bien incapable de me retrouver avant notre rendez-vous. Cela dit, comme je suis certaine que vous avez oublié votre déguisement, je vous en ai fait livrer un à l’auberge du Grand-Duc dans la rue du même nom. Cette femme n’avait peur de rien. Cependant, il ne put réprimer un sourire. Elle était joueuse et lui commençait à se dire qu’il ferait peut-être l’impasse sur sa sieste feinte. Il relut la description qu’elle avait donné : brune, les yeux verts, musicienne.

Voilà pour vous, fit un homme en lui tendant un paquet. Alaster l’ouvrit et trouva une autre lettre. Maintenant, vous n’avez plus qu’à me trouver. Bonne chance. Et si vous ne réussissez pas, ne vous inquiétez pas, je vous attendrais comme convenu sur la barque qui a été réservée pour nous. Je serai déçue cependant. Les yeux du Déchu se posèrent sur le déguisement et se mit à rire. Il serait beau, déguisé en Weltpüff. Il enfila néanmoins le costume, prenant tout de suite beaucoup plus de place. Il n’avait aucun mal à l’imaginer se moquer de lui de loin. Depuis quand faisait-il ce que les autres lui disaient de faire ? Depuis qu’il avait rencontré sa mère ? Oui, bon.

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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Ven 13 Juil 2018, 18:13

La musique battait son plein dans les rues de Cael, la ville semblait vibrer elle-même de plaisir sous le martèlement incessant des centaines de badauds et citoyens participant à l'événement. Les rues grouillaient, tout le monde semblait être de sortie. Mancinia ne prêtait pas vraiment attention à ceux qui l'entouraient et, plusieurs fois, elle manqua de bousculer un passant. Certaines artères étaient bondées par les stands des forgerons, artistes de rue et autres marchands de rêves. La célébration de Lux In Caelum était magique, un événement important pour le peuple Magicien. Et ces festivités en temps de paix étaient toujours plus intéressantes à vivre, bien que cela dépendent de certains facteurs. Mancinia n'était pas mal à l'aise, mais ces regards qu'on lui lançait étaient dérangeants. Qu'avait-il tous à se retourner sur son passage ? Resserrant son emprise sur le bras de Neah, celui-ci risquait un coup d'oeil dans sa direction. Il s'était attardé devant la finesse et la délicatesse de l'ouvrage qu'était son bandeau, impressionné par la beauté et l'élégance des chaines, jusque dans le plus infime détail des mailles. Son Humaine était talentueuse, elle aimait son art. Rien ne changeait cet état de fait. Kamiya le regardait à son tour, mais ne lui lançait aucune pique. Cette décennie ensemble avait renforcé leur complicité et le corbeau ne voyait pas de meilleur compagnon pour sa maîtresse. L'Ange rit tout bas.

Tu ne te rends pas compte à quel point tu es belle.
Habituellement...Je n'attire pas spécialement le regard pour cette raison.

Son regard s'assombrit. Si elle était fière de ce qu'elle était, son Ma'Ahid était une plaie pour les peuples magiques et trahissait son appartenance aux Humains. Neah n'était pas sans ignorer que l'antimagie grignotait les dons de ceux qui s'approchaient, malgré qu'il n'en subisse pas lui-même les affres. A dire vrai, l'Ange se moquait éperdument de ce qu'éprouvaient les autres en cet instant. Cette force propre au peuple de sa Protégée était un atout devant ceux qui leur était néfaste. Humains comme Anges, le moment venu, se redresseraient.

Ne sois pas si sombre. Tu dois être fière et droite.
Je le suis.

Se reprenant après cet instant d'égarement, la ravissante femme reprit son sourire sous l'effervescence festive. Elle était encore, comme son Gardien, dans les affres d'une guerre achevée depuis longtemps...

Nous sommes passés devant plusieurs marchands de nourriture, tu sais ?
Ne sois pas si impatiente ! J'en connais un qui devrait convenir à tes papilles. Il est seulement un peu plus loin.

Mancinia se mit à rire. Cette complicité lui avait terriblement manqué. Pour Neah aussi, être ainsi à ses côtés s'apparentait à un rêve. Cela avait été si long d'attendre son éveil. Observant les alentours en veillant à ne heurter personne, l'Humaine essayait de deviner les costumes. Il y avait un couple déguisé, essayant modestement de reprendre les traits de la Dovakhin et du Daedalus. L'idée que ces deux-là soient mariés la renvoyait au Bal d'Encens, à cette demande en mariage raté qui avait fait beaucoup parler d'elle. Elle voyait aussi quelques personnes déguisé en feu le Nylmord, pour lui rendre hommage. Quelqu'un était aussi déguisé en Weltpüff non loin de leur passage. Cela la fit rire doucement. Étrangement, ce costume allait plutôt bien à celui qui le portait, lui permettant aussi d'avoir un espace vital moins restreint.

Tiens, c'est au bout de la rue.

Alors qu'ils ralentissaient un peu l'allure et que Kamiya prit son envol pour respirer un peu, Mancinia ne manquait pas de remarquer le regard de cet individu dans un costume bleu nuit, un masque d'or sur le visage. Cette image la renvoyait vers les Masques d'Or. Sa mine devint dure au souvenir de ces créatures de métal qui avaient dévastés les populations sous les traits d'une seule personne. Non. Elle ne devait pas. L'avenir était à ses pieds. Neah l'observait, peu certain que la faire venir en ces lieux soit la solution pour lui changer les idées. Pourtant, elle ne devait pas demeurer dans un cocon. Au fond d'elle-même, ce n'était pas ce que voulait son Humaine, il en était persuadé. C'est alors que l'homme intriguant vint se présenter, observant Neah avec insistance. La jeune femme avait peu l'habitude de voir son partenaire ainsi prit à part, mais elle était consciente que ce dernier n'avait pas passé la dernière décennie à dormir. Cela la remplissait de fierté de le savoir si estimé. Le nom de leur interlocuteur était Nikolaz et, visiblement, lui-même était un Ange. Récemment arrivé aux Jardins de Jhēn. Comme elle, mais pas de la même manière. Par les Aetheri. D'où venait-il ainsi ? Mancinia se mit à espérer que cela soit de chez les Réprouvés. Et non de chez les Démons. Neah sourit, se voulant tout de suite plus rassurant avec un membre de sa race.

Tout va bien, ne t'en fais pas. Je suis toujours ravi de rencontrer de nouveaux Anges. Je suis Neah et voici Mancinia, ma Protégée.
Enchantée de faire votre connaissance, Nikolaz.

Autant être le plus agréable possible. Ce petit gars devait avoir vécu bien des tourments, lui aussi. Voir son compagnon dans son rôle d'Ange Gardien ne pourrait que lui redonner confiance. Ou du moins, lui faire oublier le temps d'une soirée ce qu'il était advenu de leur peuple.

Tu peux te rassuré en te disant qu'elle n'y connais rien non plus.
N'écoute pas cet idiot. Je viens de sortir de mon Désert après un long moment. Je redécouvre un peu le monde.

Ils échangèrent un sourire complice. Un peu de légèreté ne faisait aucun mal.

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[Événement] - Lux In Caelum Chriss10
Art by Chrissabug

[Événement] - Lux In Caelum Licorn10

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Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Mar 17 Juil 2018, 19:59



Le couple se pressa jusqu’au centre de la place en gloussant. Sous leurs lourds déguisements, impossible de deviner leurs traits, ni même le moindre signe distinctif ; plumes et fourrure avaient remplacé leur usuels fripes, soies et blasons. Leur pas était assuré, leur démarche, monacale, et ils ne laisseraient certainement pas la place à qui que ce soit d’autre. Le volume massif de leurs costumes traçait devant eux un chemin dans la foule, si bien qu’une fois arrivé à destination, les regards s’était tournés vers eux sans qu’ils aient fait quoi que ce soit. Le plus grand portait un déguisement de Hibou, une cape tissée de plumes en dégradé de bleus, irisées par la lumière du soleil, des torches et des reflets de la cité. Son masque englobait sa tête, représentant fidèlement le faciès de l’oiseau nocturne ; seuls les yeux du volatile semblaient animés d’une lueur propre, comme s’ils pulsaient de l’intérieur. Ses bottes étaient formées à l’image de pattes puissantes, serties de serres en acier qui tintaient lorsqu’elles frappaient le sol ; face à lui, sa partenaire de danse n’était pas en reste. Son costume majestueux, aux couleurs de feu, représentait un Lion, et son masque était orné d’une crinière fournie, descendant le long de son dos. Ses pieds étaient ornés de bottes de fourrure qui ne faisaient aucun bruit en effleurant les pavés. La fourrure qui la parait des pieds à la tête semblait avoir poussée à même sa peau, et les dents d’ivoire qui agrémentaient le large masque figurant le museau du félin ne faisaient que mettre en évidence la qualité du costume.

Quelque part, des doigts agiles frappèrent les cordes d’une lyre, et une musique entrainante débuta. Ils se saisirent d’abord les mains et se saluèrent, d’une courte révérence ; la danse commença alors. Au fur et à mesure qu’ils commençaient à effectuer de courts cercles, on s’écarta davantage autour d’eux, et ils furent en mesure de laisser toute place à leurs échanges. Ils se tournaient autour, et si parfois le Hibou menait le mouvement, ils se laissait également entrainer par le Lion au détour d’un accord. Le premier fit tournoyer sa compagne, elle l’attrapa par le col pour l’amener à elle ; il se plaça derrière elle pour rythmer ses pas, elle alla virevolter seule dans un tourbillon de flammes orangées. Sur les notes les plus calmes, il allait se lover dans son dos, posait ses mains sur les siennes, contre ses hanches, et ensemble, ils ondulaient tel une créature fantastique. D’autres fois, une valse ordinaire suffisait à rendre leur échange beau, simple et on pouvait se prendre à oublier qu’il y avait quelqu’un sous le costume, ne voir que là deux bêtes majestueuses danser ensemble, seigneur de la nuit et seigneur de la savane, l’un contre l’autre. Le rythme accéléra doucement, jusqu’à atteindre son point le plus culminant ; les deux partenaires dansaient désormais l’un à côté de l’autre, mimant chacun les pas de l’autre, dans un jeu de jambes complexe ressemblant presque à une gigue guerrière.

Enfin, tout s’arrêta, et les deux danseurs s’embrassèrent sous les applaudissements ; leurs visages traversèrent l’illusion pour se trouver, sans que personne ne puisse rien y voir, et se quittèrent avec un sourire complice pour saluer la foule. Alors, sans attendre que l’on ne vienne les importuner, ils reprirent leur chemin vers le château, toujours main dans la main.

Un peu plus tard, le Déchu entraîna sa femme dans une allée, et leva l’illusion le temps d’un baiser. Quelques mots furent échangés à voix basse, une entente trouvée sur la teneur de la nuit à venir, et, se rendant invisibles, ils décidèrent tout deux de s’accorder une avance sur salaire.

Cael baignait dans une lueur apaisante, l'après midi se déroulant lentement. Tandis que plus loin, sur la grand place, on s’efforçait de tout mettre en place pour le défilé, petit à petit, les rues s’emplissaient de gens déguisés. On voyait passer Edwina à tous les coins de rue, il n’était pas rare de croiser une Erza en armure, et même de temps en temps, un Zane passait sous les murmures désapprobateurs. Là-bas, un Weltpüff, visible de loin, ici, une Lune et un Soleil, se baladant bras dessus bras dessous, et plus loin, un matelot tout de bleu bariolé. La bonne humeur se répandait dans la cité, et s’annonçait pour tous, une incroyable soirée.

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[Événement] - Lux In Caelum GqzDWY

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Jeu 19 Juil 2018, 20:38

Nikolaz sentit qu’il avait surpris ses interlocuteurs, mais ces derniers se reprirent rapidement et lui offrirent des postures ouvertes et accueillantes. Le jeune homme se détendit un peu et s’autorisa même un rire pour accompagner celui du couple. Mis en confiance, il s’autorisa un peu de curiosité à l’égard de la femme voilée :
-Vous venez du Désert ? Vous êtes une Humaine ?
Il n’aurait pas pu le deviner avant. S’établir sur les terres magiciennes n’avait pas amélioré sa pratique de la magie et l’anti-magie qui émanait de la femme n’avait pas grand-chose à inhiber chez le jeune homme. Ce dernier scruta le tissu qui recouvrait le visage de l’intéressée. Il ne pouvait s’empêcher de vouloir découvrir les traits qui se trouvaient derrière. D’une part, c’était très perturbant de parler à quelqu’un dont on ne pouvait pas croiser les yeux, et d’autre part, c’était la première fois qu’il rencontrait une Humaine – du moins, consciemment. Durant son périple de Lummaar’Yuvon aux Jardins de Jhën, Nikolaz avait vu des individus appartenant à toutes sortes de peuples, mais pour la plupart, il n’avait pas eu l’occasion de les identifier, et encore moins d’échanger avec eux. Ça avait été un motif de frustration pour lui, qui était si avide de découvrir ce que le reculement de Bouton-d’Or lui avait caché pendant toute sa vie.
Poursuivant sur sa poussée de hardiesse, il demanda encore, s’adressant cette fois à l’Ange :
-Vous êtes son Ange Gardien ?
Nikolaz retint un soupir. Il aurait souhaité se montrer plus élégant dans sa manière de faire connaissance, mais en plus d’être excité, sa maîtrise encore approximative du langage commun le rendait maladroit dans ses formulations.
Malgré tout, il fit voyager son regard de l’un à l’autre, fasciné. Les deux étaient manifestement très complices. Il paraissait évident qu’un lien plus fort que la simple amitié les liait.
Aux yeux de Nikolaz, les Anges Gardiens étaient un sujet de passion parmi tous ceux qu’il découvrait depuis son arrivée chez les Anges. Il en avait déjà entendu parler avant les Jardins, évidemment ; avant le génocide des Anges, ces derniers se consacraient presque tous à la tâche de se lier à un Humain pour le protéger tout au long de sa vie. Cette cause était même un pilier de la réputation de son peuple, si Nikolaz en croyait les dires de ceux à qui il avait réussi à extorquer des informations sur les Anges.
Aujourd’hui, pourtant, les Gardiens devenaient rares. Cela signifiait-il que l’homme qui se tenait en face de lui était bien plus âgé que lui, et avait connu la prospère époque durant laquelle les Terres Blanches étaient encore leur maison, durant laquelle les Anges étaient un peuple important et respecté à travers le monde ?
Cette pensée arracha un rire nerveux à Nikolaz.
-Vous l’avez sûrement remarqué, je suis très curieux à votre sujet, dit-il sur le ton de l’excuse. C’est seulement que… j’ai vécu toute ma vie reclus chez les Réprouvés et j’ai tant envie d’obtenir au plus vite les outils nécessaires pour me rendre utile à mon peuple. La tâche me paraît immense et chaque jour qui passe, les Anges retenus chez les Démons souffrent un peu plus…
Il s’interrompit brutalement, submergé de multiples émotions. Les images de l’infirmerie, qu’il avait pourtant cherché à fuir en se rendant à Cael, jaillissaient devant ses yeux. C’était comme si sa rencontre avec cet Ange dénouait des pensées qu’il n’avait jusqu’à présent pas réussi à matérialiser dans son esprit : ce sentiment d’urgence qui résonnait en lui, qui le pressait à apprendre tout ce qu’il fallait pour pouvoir, vite, aller libérer les Anges du joug des Démons, et, vite, leur rendre leur foyer.
Nikolaz inspira profondément et combattit l’émotion qui l’avait saisi un court instant. Il décida de retirer son masque, qui le gênait de toute façon et lui donnait la sensation de mettre une distance entre lui et ses interlocuteurs. Puis il regarda autour de lui, laissant un instant son regard couler sur la foule. Il fut frappé d’une évidence et s’exclama, contrit :
-Je parle, mais je vous ai sûrement interrompus au milieu de quelque chose. Étiez-vous en train de faire la queue pour ce stand ?
Il désigna l’étal devant lequel ils stationnaient depuis un moment. Un fois sa propre attention attirée dessus, il constata que c’était une vitrine de nourriture et il se demanda comment il avait fait pour ne pas remarquer les bonnes odeurs qui s’en échappaient. De concert avec son nez, son ventre se réveilla et émit un gargouillement significatif.
Un sourire gêné se dessina sur le visage de Nikolaz.
Il ne manquerait pas de goûter à la nourriture de la capitale magicienne.

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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Dim 29 Juil 2018, 16:02

« Vous êtes sûr de vous ? » - « N'en n'ai-je pas l'air ? », lui rétorquas-tu dans un soupir. Depuis que tu lui avais confié que tu comptais emmener Avetis à Lux in Caelum, Miela passait son temps à te courir après pour revoir tes projets. Elle le trouvait bien jeune pour un tel voyage. Et si l'ambiance serait à la fête, il existait toujours des personnes avec de mauvaise intention. « Il y en aura d'autres. Pourquoi ne pas attendre au moins une année avant de l'emmener si loin ? ». La sollicitude de l'Humaine te touchais, mais cette question elle te l'avais déjà posé pas moins de trois fois. Et à présent cette insistance commençait surtout à devenir agaçante. « Écoutez, je vous ai proposé de nous accompagner. Cette proposition tiens toujours. » - « Je sais mais... ». Tu la voyais qui s'agitait à nouveau. Comme les dernières fois. Tu te demandais bien ce qui pouvait la mettre à ce point mal à l'aise. Cependant tu n'insistais pas. Tous le monde a son jardin secret, et certains mettent un point d'honneur à l'entretenir. « Mais... Il ne s'en rappellera même pas. » - « Tout le monde se souvient de la première fois où l'on fait s'élever ces lanternes. ». Une nouvelle fois l'Humaine baissait les yeux avant de tourner un regard vers le couloir, en direction de la chambre de l'enfant. Elle espérait que tu ne te trompais pas. Devant son regard inquiet, tu lui posais une main chaleureuse sur l'épaule et lui adressait un sourire rassurant. « Ne vous inquiétez pas. Tout va bien se passer. Si nous partons là-bas ce n'est pas pour s'attirer des ennuis. ». Miela se tût un instant, plongeant son regard charbon dans l'ambre de tes prunelles. Elle savait que tu disais la vérité. Depuis le temps elle avait apprit à te connaître. Elle connaissait ton positionnement et s'était méfiée de toi à son arrivée. Mais elle comprit rapidement que la sécurité de ceux qui t'étais proche était bien plus importante à tes yeux que le reste. « Quand partez-vous ? » - « Attendons qu'il se réveille. Laissons Harabella prendre soin de lui pour le moment. ».

Un sourire aux lèvres, tu regardais avec attention la nourrisse s’affairer au maquillage d'Avetis. Si elle était réticente à son départ, tout les deux semblaient bien s'amuser dans cette activité à en entendre les rires régulier de l'enfant et le sourire franc de la jeune femme. Elle s'écarta alors légèrement en se tournant vers toi. Elle en avait terminé il semblerait. Tu te rapprochais donc, la pièce finale en main, afin de poser sur le crâne du petit un chapeau évoquant la tête du dragon. « Et voilà. Suris n'a jamais été aussi adorable. » - « Attention ! La peinture n'est pas encore tout à fait sèche. », se précipita d'ajouter l'Humaine avant que la moindre idée d'un geste tendre ne te traverse l'esprit. « Ça vous laisse le temps de vous habiller comme ça. », repris-t-elle. Évidemment. Le fait est que tu n'avais pas songé un seul instant à la façon dont tu allais te déguiser, ce que la nourrisse sembla rapidement deviner. « Que feriez-vous sans moi, je me le demande parfois. », continua-t-elle en se dirigeant dans sa chambre. Elle revint rapidement avec un vêtement blanc et... Un bec ? Tu compris rapidement où elle voulait en venir,t'arrachant un sourire amusé. « Vous avez déjà les ailes. Il ne manquait plus grand chose pour compléter le déguisement. » - « Merci Miela. » - « Ne me remerciez pas. Vous avez intérêt à revenir vite une fois les lanternes dans le ciel où je viens moi-même vous chercher ! », te pria-t-elle sur un ton autoritaire. Elle avait du caractère, pour sûr. Ça ne rendait pas les choses facile tout les jours. Mais ça garantissait sa survie, il s'en rendait bien compte également.

Tu t'approchais du ponton. Vous arriviez parmi les derniers, toi et Avetis, mais ce n'était peut-être pas plus mal. Tu serrais l'enfant contre ton torse alors que tu approchais du portail pour vous rendre à Cael. Le passage était rude, et ton premier réflexe fut de te tourner vers le petit une fois sur place afin de voir s'il se portait bien. Les yeux pétillants qu'il posait sur cette nouvelle terre te firent rapidement comprendre que tu n'avais pas à t'en faire. Le cocon formé par tes bras lors du voyage avait probablement atténué la sensation de malaise qu'il aurait pu ressentir. « Allons-y. », fis-tu autant pour toi que pour lui. En ce jour de festivité il y avait largement de quoi ravir les yeux de l'enfant. Tenant Avetis de façon à ce qu'il ait un regard sur tout ce que vous traversiez, tu le voyais tendre son petit bras en direction des déguisements les plus intrigants ou se blottir contre toi quand ils étaient trop effrayant. En même temps que tu t'arrêtais à un stand, tu observais les costumes de chacun. Ils étaient aussi divers que variés. Pourtant une tendance en ressortait. Le charisme des têtes couronnés n'était plus à démontrer et il s'exprimait d'autant plus dans ce genre de manifestation alors que la population avait enfin le loisir de revêtir leur apparence. Mais tu te demandais comment certains de ces clones de ces souverains pouvaient bien se pavaner ainsi dans la rue sans complexe ni remord. Un regard en coin sur un pseudo Seigneur des Deux Rives conclut tes pensées en un soupir, sachant pertinemment que tu n'aurais aucunement réponse à cette question. Tu repris ta route après avoir échangé ton dû contre quelques pièces. Un peu plus loin, tu voyais des flammes danser. Tu te dirigeais dans cette direction pour y voir un Ignis en pleine prestation. La première fois que tu les avais vu façonner le feu ainsi, c'était il y a longtemps déjà, lors d'un Lux in Caelum également. Tu regardais la réaction d'Avetis. Il semblait aussi effrayé que fasciné par le spectacle offert par le Magicien. Toi, tu étais heureux. Heureux de la voir ainsi. Miela avait peut-être raison. Plus tard il n'aurait pas le moindre souvenir de ce jour. Mais elle avait également raison en disant qu'il y aurait d'autres Lux in Caelum. Alors ils reviendraient, pour réveiller ce souvenir.
Post I | Mots 1081
Résumé:


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Sam 04 Aoû 2018, 17:58



« Teau ! » fit Bleuette d’une mine ravie. « Oui, ma chérie ! » répondit la Comtesse Vaughan en souriant. La petite femme potelée donna le jouet à sa fille, ravie d’être déguisée en marin et de pouvoir tenir un bateau entre ses mains. Aliénor fixait tranquillement ses oreilles de chat dans ses cheveux, sachant déjà à l’avance que l’intervention future et très prochaine d’Isabeault la mettrait hautement mal à l’aise. Cela faisait plus d’une heure que miss prout prout était enfermée dans la salle de bain. Elle avait réuni toutes ses tenues, son maquillage, ses bijoux et tout son bazar dans la pièce avant d’interdire à quiconque d’y pénétrer. Depuis, on l’entendait chantonner telle une grande chanteuse aux cordes vocales brisées. Pâquerette avait levé les yeux au ciel plus d’une fois dans son costume de Fae et Francette s’amusait à tambouriner sur la porte pour embêter sa sœur qui lui répondait par tous les noms d’oiseau – tout de même courtois – qui lui passaient par la tête. Cela étant, Francette n’en avait que faire : elle n’était pas du style à être gênée pour si peu et, en tant que jeune fille franche, elle n’hésitait pas à en rajouter. « Allez Isabeault ! Si t’étais vraiment belle, tu n’aurais pas besoin de rester enfermer là-dedans des heures. ». « Tais-toi la pouilleuse ! ». Le son était sorti de la pièce sans prévenir, comme un fouet qui claque la peau d’un cheval. « Oups ! Je crois qu’elle est vexée. » dit Francette en riant, moqueuse. Elle n’avait que neuf ans et si beaucoup de choses lui faisaient peur, sa sœur n’en faisait pas partie.

Ludicia s’approcha d’Aliénor pour l’aider à accrocher la queue de son déguisement. La jeune fille était très timide. Elle préférait rester seule la plupart du temps et ce genre d’activités ne lui plaisaient pas. « Tu es déguisée en quoi, Ludicia ? ». « En violoniste. ». Si elle avait accepté de venir, bon gré mal gré, elle n’avait pas très envie de faire comme ses sœurs. Elle trouvait les déguisements un peu ridicules mais, sur elle, elle était sûre que ça serait pire. Elle avait donc simplement pris un violon. « Oh je vois ! ». « Tu pourras zouer un morceau comme ça ze serai une oie de spetacle ! » fit Clérice en riant, heureuse comme tout dans son costume d’animal. Malgré son âge, elle zozotait toujours, ce qui ne manquait pas d’amuser la galerie. Abéliane, elle, avait mis une robe de tous les jours et lorsque Francette lui avait dit « Mais ce n’est pas un déguisement ça ! », elle avait répondu : « Mais si, je suis déguisée en princesse ! ». « Mais non ! » « Si ! Mais je suis une princesse de tous les jours ! ». À partir de là, tout le monde avait décidé qu’il ne valait mieux pas la contrarier dans ses idées. Petit à petit, la seule à manquer à l’appel fut Isabeault. Madame Vaughan – déguisée en bonbon rose – était une femme patiente. Il valait mieux, avec la tripoté d’enfants qu’elle avait. « Isabeault, chérie, nous t'attendons. ». « Oui j’arrive, deux minutes ! ». Lorsque la « reine de la soirée » sortit de la salle de bain, plusieurs bouches devinrent rondes d’incrédulité. « Ah oui c’est euh… ». La blonde avait rembourré le soutien-gorge de sa robe de manière à se faire un décolleté pigeonnant et était maquillée comme un pot de peinture. Sa tenue était un mélange entre des plumes, des froufrous et des paillettes, le tout bleu céruléen. Elle avait recouvert son visage d’un voile transparent pour la forme. Aliénor manqua de lui demander si elle était déguisée en prostituée mais, heureusement, Abéliane fut plus rapide, dans son innocence. « Oh c’est l’Ultimage ! » s’écria-t-elle, les yeux en cœurs. Isabeault posa pendant quelques secondes et la Comtesse Vaughan se demanda ce qu’il arriverait si la vraie Impératrice Blanche tombait sur cette réplique. « Eh bien… J’imagine que nous sommes prêtes à présent ! » dit la dame.

Une fois à Cael, tout ce petit monde se réunit autour de leur mère. « Écoutez-moi bien. Si jamais l’une de vous se perd, qu’elle se dirige vers le palais, d’accord ? ». C’était surtout pour les plus petites, en âge de marcher et donc de gambader partout, à savoir Abéliane, Clérice, Francette, Pâquerette et Ludicia. Les filles avaient le droit de se séparer, à condition qu’une sœur de plus de douze ans accompagne un groupe. Clérice, elle, n’avait pas attendu les explications, se dirigeant à pas de géant vers un monsieur déguisé en animal. « OH UNE OIE ! » fit-elle en le pointant du doigt. Elle était dans sa période où tous les oiseaux étaient soit une poule, soit une oie, soit un canard. Aliénor, voyant sa sœur s’éloigner, l’avait suivie pour la ramener à bon port. « Clérice ! Viens ici ! Ce n’est même pas une oie ! ». « Si c’est une oie ! ». Elle chercha dans sa tenue et tendit des graines à celui qui était, en réalité, déguisé en faucon.

856 mots - Message I

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[Événement] - Lux In Caelum Wmln
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Bellada Ward
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Bellada Ward
Sam 04 Aoû 2018, 18:45


« Tu te souviens lorsque nous étions plus jeunes ? » « Oui, c’est nous qui occupions la piste de danse, à cette époque. » Bellada observait le couple qui dansait au milieu du cercle formé par les spectateurs. Une lionne et un hibou. Quel drôle d’assortiment. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de les admirer, eux et leur jeunesse. Le moins qu’elle pouvait dire, c’est qu’ils savaient animer la foule, avec leur danse tour à tour endiablée et sensuelle. A une époque, elle avait eu cette même fougue, osant danser des tangos aguicheurs avec son partenaire, se sachant le centre de l’attention elle avait profité de ces fêtes pour faire parler d’elle. Désormais, elle se contentait des valses et autres danses plus calmes. Elle ne souhaitait pas passer le reste de la soirée avec un dos coincé ou des hanches douloureuses. « Si un petit jeunot me faisait danser ainsi, tu penses que j’attirerais les regards comme autrefois ? » Gilbel observa sa femme, un léger sourire sur le visage. « Quelle importance, puisque le mien est déjà posé sur toi, et rien que sur toi ? » Flattée, la grand-mère roucoula un instant et reporta son regard sur les deux danseurs, tapant dans ses mains en rythme avec la foule. Finalement, son regard curieux observant les alentours derrière ses lunettes rouges, elle avisa l’une de ses connaissances. « Gilbel ! N’est-ce pas notre bonne vieille Marie Ange, là-bas ? » La vieille dame pointa de son éventail une jeune femme qui sortait d’une allée sombre. La perruque qu’elle portait sur sa tête avait commencé à glisser sur son crâne, laissant apparaitre des mèches brunes qui contrastaient avec la blancheur des faux cheveux. Son rouge à lèvre, sans doute impeccablement appliqué en début d’après-midi, avait débordé tout autour de sa bouche, malgré ses tentatives pour effacer les preuves incriminantes. Les œillades qu’elle lançait sans discrétion à un jeune homme et les sourires qu’ils s’échangeaient à la dérobée attira l’attention de la commère sur cet illustre inconnu. « Qui est ce garçon, Gilbel ? » « Comment veux tu que je le sache, pomme d’amour ? Je sais que nous connaissons beaucoup de monde mais nous n’avons pas encore rencontré toute la population magicienne. Les Vaughan se donnent beaucoup de mal pour t’en empêcher, en tout cas. » « Bien ne bouge pas, je vais mener mon enquête ! » La vieille dame se faufila jusqu’à Marie Ange avec un sourire lui montant jusqu’aux oreilles. « Ma bonne dame Watherbee. Vous faites une très belle comtesse, ce soir. » La jeune femme sursauta en entendant le ton mielleux de Bellada. « Oh, madame Ward ! Merci pour le compliment. Et vous, vous êtes une magnifique… hum… » Le regard gêné que posa la plus jeune sur son aînée fit rire cette dernière. « Ce soir, je suis un potager ! » Effectivement, elle avait passé des semaines à préparer sa robe, accrochant fruits et légumes au travers de feuilles et de tiges. Le tout était très coloré, bien qu’un peu brouillon. « Oh oui, évidemment. Où avais-je la tête. » Les deux dames échangèrent un petit rire. « Vous êtes venue ici seule ? » « Oh non, je suis venue avec mon mari. Regardez, c’est le papillon là-bas ! » Elle lui indiqua la silhouette du vieil homme, qui n’osait bouger de peur de donner d’autres coups d’ailes involontaires aux passants. « Mais dites-moi plutôt, avec qui êtes-vous venue ? » « Oh, je suis seule ce soir. » La demoiselle ne put néanmoins s’empêcher de faire glisser son regard vers son complice. Bellada n’en manqua pas une miette. « Vraiment ? Et qui est ce charmant jeune homme dans ce cas ? » Le sourire de Marie Ange se crispa, avant qu’elle ne soupire. Lutter ne servirait à rien, elle savait que Bellada ne la lâcherait pas avant de lui avoir soutiré toutes les informations croustillantes. Elle semblait avoir un flair particulièrement bon pour détecter ce genre d’histoires.

« Tu ne devineras jamais ce que j’ai découvert ! » Bellada retrouva son époux devant un stand de dégustation de vin. « Marie Ange n’est pas aussi innocente que nous le pensons tous ! La petite cachottière, elle nous mène en bateau depuis des lunes ! » Gilbel tendit le verre qu’il tenait à sa femme qui en but une gorgée avant de le lui rendre. Le couple se mit en marche, le magicien savourant sa boisson, et la grand-mère frétillant d’excitation. Finalement, ils arrivèrent vers de nouvelles connaissances. « Comtesse Vaughan ! Bonjour ! » Bellada sourit à la mère de famille et à toute la ribambelle d’enfant qui se tenaient à côté.  « Comment allez-vous ? Que je suis contente de vous voir ici ! » Gilbel salua la comtesse d’un signe de tête avant de s’intéresser à la fillette à sa gauche. « Bonjour Pâquerette. Quelle jolie Fae tu fais ! »
Post I
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Mitsu
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Mitsu
Lun 06 Aoû 2018, 23:47

Cet homme dont elle ignorait jusqu’au nom était joueur. Avait-elle envie de s’amuser avec lui ? La question se posait, véritablement. Personne ne pouvait se distraire sans en payer le prix et le fait que ses manières lui plussent n’avait rien pour la rassurer. Plus jeune, elle s’était fait la réflexion qu’il valait mieux fuir ceux qui éveillaient ses sens et sa curiosité, ceux qui étaient assez puissants pour lui faire perdre un contrôle qu’elle aimait garder en toutes circonstances. Aimait-elle réellement avoir l’ascendance ? Elle sourit, tournant les talons. Elle n’avait pas l’intention de rester plantée là, ébahie devant un piano dépourvu de pianiste. Cael l’attendait et, avec la cité, un tout autre jeu. Elle avait préparé un petit quelque chose à l’intention d’un Déchu bien particulier. Il était riche, plutôt attrayant, assez haut gradé et préférait cent fois dormir aux plaisirs de la chair. Que demander de plus ? Il était le candidat parfait. Sa mère lui cherchait une femme et elle était prête à embrasser ce rôle à plusieurs fins. Elle lui rendrait service tout comme il servirait ses desseins ; un échange de bons procédés, en somme. Aucun d’eux n’avait à mourir, simplement à se draper d’un costume tout en récitant un texte écrit à l’avance. Il aimerait ça. Elle devait simplement le convaincre avant. Néanmoins, elle devait avouer avoir échoué plus d’une fois à captiver un Paresseux. C’était une tâche particulièrement ardue et elle n’aimait pas que l’on s’endorme alors qu’elle était en train de parler. Pour autant, le défi avait une saveur particulièrement et elle doutait qu’il lui résiste trop longtemps. Elle savait se montrer agaçante quand elle le souhaitait. Jadis, elle aurait pu se dire qu’il suffisait de tuer l’opportun pour régler ses propres frustrations mais elle avait vu son Clepsydra. Son heure n’était pas arrivée et si elle mangeait son Âme, Ezechyel viendrait la réprimander. S’il y avait bien une chose qui lui manquait concernant l’Immortalité, c’était ce petit privilège qu’elle ne possédait plus de pouvoir lui botter les fesses quand cela lui seyait.

Une fois au sein de Cael, Mitsuko prit conscience du malaise générale que provoquait en elle une foule si importante. La bêtise lui sembla soudainement proportionnelle au nombre de personnes présentes. À moins que la Couronne ne la rende intolérante ? Elle ne l’était pas dans les soirées rythmées par des règles de conduites bien précises. Pourtant, ici, au milieu d’une masse aussi grouillante, elle eut bien vite l’impression de suffoquer. Sans doute préférait-elle le calme ainsi que les paysages s’étendant vers l’horizon et libres de toute présence humaine ? Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas posée ce genre de questions. Néanmoins, elle devait passer outre cette anxiété. Elle avait dirigé des armées, régné sur des peuples, ce n’était pas pour faire une crise d’angoisse au beau milieu d’une festivité telle que Lux in Caelum. Ce serait risible. Elle-même rit à cette idée, avant de faire pivoter l’étui de sa contrebasse afin de le disposer devant elle. Puisqu’il la précédait, il ouvrait son chemin, obligeant les individus à s’écarter sur son passage. Ainsi, elle remonta la foule jusqu’à passer près d’Alaster. Elle souhaitait s’assurer qu’il avait suivi les instructions. Satisfaite, elle se rendit à la terrasse d’un petit restaurant dans lequel elle avait réservé pour un goûter gourmand. Puisque la Couronne lui permettait de s’imprégnait pleinement de la nourriture, son petit côté passionné ressortait. Elle aimait les bonnes choses et une personne capable de combler ses papilles possédait toujours une place de choix dans son cœur. C’était un plus pour réussir à l’apprivoiser, même s’il fallait être pourvu d’autres talents.

Lorsqu’il la vit, le serveur resta quelques secondes sans bouger, le temps d’être bien sûr que c’était elle. La jeune femme lui avait dit qu’elle était brune mais il n’avait pas vu d’autres contrebassistes de la journée et elle dégageait quelque chose de particulier. Mitsuko avait décidé de prendre son apparence véritable ; de toute façon, peu étaient ceux qui la connaissaient. « Tenez, madame. » fit-il en lui amenant un plateau chargé de diverses friandises. Une théière accompagnait des mignardises de toutes les couleurs. Deux tasses avaient été posées sur la table, puisqu’elle prévoyait que le Déchu la trouve avant la tombée de la nuit. Sur la porcelaine des contenants, des Weltpüffs étaient peints. Elle lui avait laissé d’autres indices, bien entendu, n’attendant pas de lui qu’il soit extralucide ou ait une vision périphérique particulièrement fine. Doucement, elle prit entre ses doigts une cerise enrobée de chocolat noir et croqua dedans, poussant un petit gémissement de plaisir. Depuis quand n’avait-elle pas manger de chocolat ? Cela remontait à… Non, c’était tout bonnement délicieux. Elle pinça ses lèvres lentement pour ôter élégamment le sucre qui s’y était déposé et se servit une tasse de thé, ayant totalement oublié la présence d’autrui. Pourquoi donc avait-elle fini Ombre ? Sincèrement… les Ætheri n’avaient donc aucune fantaisie ? Aucun sens de la réalité ? La vérité c’est qu’elle aurait fait une parfaite Déchue.

830 mots

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Mar 07 Aoû 2018, 19:50

    Je passai le dos de ma main sur mes lèvres. Quel âge avait-elle ? Dix-sept ans, tout au plus. Seulement, ses fesses étaient un vrai délice pour les yeux. Leurs formes arrondies épouseraient parfaitement le creux de mes mains. Je m’imaginais déjà serrer le tout d’une légère pression de mes doigts. Je soupirai. Être enseignant était décidément compliqué. Dire que la vocation m’avait atteint le jour où j’avais réfléchi à comment plaire à une femme à l’allure divine que je n’avais plus jamais revue depuis… Heureusement, j’avais appris à penser sans agir sinon la belle se serait retrouvée rapidement contre la première surface plane venue. Ma patience était désormais à la hauteur de… Non, ne jamais évoqué ses parties dans une phrase comparative. Mauvais scénario. Surtout que, en l’occurrence, ma patience me faisait relativement défaut. J’avais envie de serrer mes doigts sur quelque chose, n'importe quoi.

    Une élève : « Tenez, monsieur. ».

    Je clignai quelques fois des yeux avant de comprendre qu’une élève, sans doute voyante, venait de me poser un cornet de glace entre les doigts. Elle me sourit, visiblement satisfaite de sa farce. Il ne fallait pas croire, ces adolescentes étaient parfois de véritables chaudasses. Certaines provenaient de familles aisées et avaient été soit trop gâtées, soit trop protégées. Dans les deux cas, il s’agissait de véritables bombes à retardement. J’avais fait quelques écarts, bien sûr. Tout le monde en faisait. Heureusement, les professeures étaient plutôt accessibles. Mieux valait faire grimper sur mes genoux une adulte libre et consentante qu’une élève à la moralité douteuse. Je le reconnaissais volontiers même si c’était plus facile à théoriser qu’à pratiquer. De toute façon, quand je ne tenais plus, je demandais à mon Orine d’exécuter bien gentiment ce que je voulais. Elle était plutôt douée. Elle me connaissait, et puisqu’elle agissait pour mon bien, cela rendait nos ébats d’autant plus intéressants.

    Adam : « Merci. Et n’oubliez pas, on se retrouve pour le concours de déguisements. ».

    Les élèves que nous accompagnions avaient travaillé quelques temps sur la confection de leurs costumes et de ceux de leurs accompagnateurs. C’était d’ailleurs la demoiselle à la glace qui avait fait le mien. J’étais un lapin. Encore une fois, touché coulé, elle me connaissait parfaitement. Parfois, c’en était troublant. Je me tournai alors vers les enseignants qui étaient avec moi.

    Adam : « Nous nous retrouverons plus tard. Je vais chercher Lhyæræ et Louise avant le défilé. ».

    Nous avions essayé de nous arranger pour passer une soirée agréable. Une fois les élèves bien au chaud dans leur petit lit, nous irions fêter dignement l’occasion. Louise m’avait promis de me ramener quelques jouets à tester à deux. Je devais patienter, avide de voir ce moment survenir, et c’est perdu dans mes pensées que mon regard se posa sur les courbes d’une femme d’un âge certain. Elle discutait avec une dame entourée d’enfants. Certaines avaient l’âge de finir dans mon lit, d’autres absolument pas. Le déguisement de bonbon me fit de l’effet mais je préférais nettement l’autre, celle qui devait avoir dans les quatre-vingts ans. Elle était toute ridée, ce qui me fit sourire. Généralement, les jeunes hommes ne s’intéressaient pas aux mamies, c’était un tort. En effet, j’étais d’un avis différent. À quelques exceptions près, mes parties de jambes en l’air les plus folles et plaisantes comportaient toujours au moins une grand-mère. Ne jamais sous-estimer le savoir-faire d’une vieille femme, ni son appétit. Je devais avoir, à ce moment précis, un sourire doucereux et rêveur sur les lèvres, me rappelant de certaines choses qui auraient déchu un Ange s’il y avait seulement assisté.

    Mes yeux parcoururent l’inconnue. Les vieilles femmes avaient la peau douce, généralement, fine et délicate, usée par l’âge. J’aimais bien. Elles avaient également beaucoup de choses à raconter après les ébats, ce qui changeait des petites jeunes qui, bien souvent, finissaient pleines de remords, ayant soudain peur de tomber enceintes alors qu’il n’avait pas été question de mettre quoi que ce soit où que ce soit, juste de s’amuser un peu.

    Lorsque je sentis un truc froid couler sur mes doigts, je compris que je pensais un peu trop et que ma glace était en train de fondre. Je me mis donc à la lécher pour éviter le désastre qui se profilait à l’horizon et, une fois fait, je me permis d’aborder la dame, n’ayant pas remarqué son mari. Les maris ne m’intéressaient jamais, ni les gamines déguisées en fée.

    Adam : « Je ne devrais pas vous dire ça, madame, mais je vous trouve ravissante. Peut-être pourrai-je vous offrir quelque chose à manger, ainsi qu’à vos amis ? ».

    767 mots

    Adam accompagne une classe d'adolescents. Il part à la recherche de Lhyæræ et Louise, avant de tomber sur Bellada, son mari, la comtesse Vaughan et toutes les gamines. Il flashe sur Bellada et finit par l'inviter à manger quelque chose.


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