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 [Événement] - Lux In Caelum

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Jeu 09 Aoû 2018, 23:40


Image réalisée par Ryky

Lux In Caelum


Edwina avait changé de vêtements, arborant une robe simple mais appartenant tout de même à une certaine noblesse. Le palais était désert mais elle ne voulait pas que les quelques domestiques qui restaient la chassent en la prenant pour une invitée indésirable. En entrant dans la salle de bal, elle referma la porte derrière elle. Dans sa main droite, elle tenait un livre. Il ne s’agissait ni d’un manuel de stratégie guerrière ni d’un essai sur la diplomatie. Il s’agissait d’un roman à l’eau de rose. Outre le fait qu’elle avait pris goût à la lecture de ce genre d’histoires, elle les lisait surtout pour comprendre certaines choses, comme les techniques de séduction, par exemple. Elle n’avait pas envie de séduire elle-même mais plutôt deviner les intentions de ceux qu’elle côtoyait au quotidien sans avoir besoin d’user de sa magie. Les hommes avaient, pendant longtemps, été pour elle de véritables mystères. Parfois, quand elle observait le Diable s’adonner à l’acte charnel, encore et encore, sans éprouver le moindre sentiment, elle avait l’impression qu’un ressentiment naissait en elle. Ce n’était pas de la jalousie. Elle se demandait simplement s’ils étaient tous comme lui, insensible ? Et puis, en observant les femmes qui l’accompagnaient – quand il ne les violait pas – elle finissait par se dire qu’elles désiraient la même chose que lui. Quel mal y avait-il à ça, après tout, si les deux parties étaient sur la même longueur d’onde ? La grande question, dans tout ça, était surtout de savoir ce qu’elle voulait, elle. Le désir était une chose mais avait-elle le droit de perdre sa vertu sur un coup de tête, simplement parce qu’elle trouvait un homme attrayant ? Elle l'aurait perdue plus d'une fois, dans ce cas. Elle soupira, se couchant sur un sofa pour commencer à lire et se vider l’esprit. Finalement, elle n’avait ni le temps pour l’amour, ni le temps pour faire l’amour. Elle s’était abstenue jusqu’ici et elle pourrait très bien continuer. Après plusieurs longues minutes à imaginer Gaston inviter Garance au restaurant pour la première fois et l’embobiner de mots si sucrés qu’elle-même aurait pu deviner qu’un loup rôdait non loin, elle finit par s’endormir, son bras droit tombant du sofa alors que sa main gauche maintenait toujours le roman sur son buste, roman qui s’y était avachi.


Dehors, sur le parvis du château, un homme habillé d’un costume aux multiples losanges colorés se présenta à la foule, faisant voler des confettis qui apparurent comme par enchantement pour se déverser sur les curieux. Celui-ci commença à clamer son texte d’une voix chaude et envoûtante. « Approchez mes chers car le spectacle va bientôt commencer. ». Il inspirait confiance, la magie clairement à l’œuvre. D’un charisme rare, il attirait les foules comme une femme nue aurait attiré n’importe quel Déchu de la Luxure. Il sourit, dévoilant ses dents blanches. Sur l’une d’elle était dessiné ce qui s’apparentait à un joker. Il semblait fou mais inspirait un certain goût pour la fête. Sur l’estrade qui avait été montée devant le palais, il faisait des signes de mains aux petits et grands. « Cette année, le prix vous ravira. Notre Reine est joueuse, bien plus que ce que vous pensez. » fit-il dans un clin d’œil complice, comme s’il soufflait quelques confidences à ses amis les plus chers. « En plus des clefs d'un petit chalet sur les Terres du Lac Bleu qui deviendra vôtre, vous aurez le plaisir d’accompagner l’Impératrice Blanche pour trois jours et deux nuits dans un voyage champêtre au sein des duchés d’Arkas et de Nylmord en Caelum. Le tout est offert par la Royauté. Au programme : balade à cheval, pique-niques, massages, sources d’eau chaude au pied du volcan, dégustation de vin et plusieurs autres activités. ». Il sourit de nouveau de toutes ses dents. « Pour ceux qui ne connaîtraient pas les règles du défilé officiel, elles sont simples : prenez un ticket auprès de ma très chère assistante ! ». Une jeune femme vêtue d’un costume rose apparut à ses côtés. « Attendez votre tour et une fois votre numéro annoncé par mes soins, venez sur la scène vêtu de votre costume. Défilez et offrez-nous un spectacle digne de ce nom ! Le participant le plus applaudi sera proclamé victorieux ! ». Il s’approcha d’un petit groupe près de l’estrade et murmura quelque chose qui se répercuta en écho dans tout le public. « Que le meilleur gagne ! ». Aux dernières festivités, les numéros avaient été divers et variés. Certains étaient grandioses, habillés de magie et d’une mise en scène impeccable. D’autres étaient parfaitement ridicules mais l'important était de participer et les rires de la foule rendait les prestations intéressantes quand même. Les enfants, quant à eux, avaient toujours le soutien du public car rares étaient ceux qui ne les trouvaient pas adorables. La musique inonda Cael et le défilé commença. La scène, en T, s'avançait au milieu des spectateurs, permettant aux participants une grande marge de manœuvre.

773 mots

Déroulement


Coucou =)

Alors, je vous explique mon déroulement organisateur :

- Partie I : Ok - mais vous pouvez toujours venir hein ^^ Vous venez quand vous voulez ^^
- Partie II : J'ai donc fait mon message avec le PNJ pour ouvrir le défilé officiel. Si vous voulez participer, votre personnage devra enfiler son déguisement et parader. Je tirerai au sort le vainqueur | ou je ferai voter, ça dépendra du nombre de participants ^^ | qui aura un gain en plus (à savoir un chalet sur les Terres du Lac Bleu + un rp qu'on fera, voyage avec Edou si ça vous dit ^^). Vous avez jusqu'au 26 août pour poster votre participation.  Je répondrais ensuite avec le beau code pour annoncer le vainqueur =) Il n'y a pas de règle pour la prestation sur la scène, sauf qu'il vaut mieux se conforter à votre déguisement xD Si vous êtes un lapin, faites un spectacle en lien ^^ (bien sûr, ça dépend un peu de votre costume quoi xD Soyez imaginatifs !). Quoi qu'il en soit, autour de votre prestation (avant et après) vous pouvez reprendre votre petite vie et faire ce que vous voulez =D Mon PNJ criera le numéro du vainqueur dans toutes les chaumières 8D
- Partie III : Ce sera la soirée ; quand Isiode aura un moment. Votre personnage se verra distribuer un lampion et amené sur une barque dans les eaux calmes et sécurisées de l'île. Edwina lancera le premier lampion en compagnie d'Isiode. Et ensuite ce sera au tour de vos personnages de lancer le leur. Le reste ce sera balade en barque, balade dans les rues de Cael etc sous le ciel éclairé de mille feux ^^
- Je verrai pour la fin officiel du rp parce que je n'ai pas envie de me presser et la partie III est trop cool donc  nastae

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Ven 10 Aoû 2018, 22:04

La journée venait à peine de commencer mais l'effervescence battait déjà son plein. Peu de temps avant, Raeden avait reçu un parchemin en provenance de l'Ultimage lui demandant s'il serait présent aux festivités. Il s'était posé la question. Il fallait dire que les choses s'étaient quelques peu bousculées dernièrement mais finalement, il avait pris la décision de venir. Après tout, il faisait aussi parti de ce peuple à présent. Et puis, cela ne pourrait pas faire de mal au niveau relations diplomatiques. De toute façon, il y aurait déjà un Ange aux côtés de la Reine Magicienne. Comme pour renforcer la dernière annonce de l'Elue des Cieux. Cette dernière laissait d'ailleurs l'Ailé un peu circonspect mais ce n'était pas le moment de s'y attarder. Il ne resterait peut être pas toute la journée. Il ferait certainement des aller et retour entre moment de détente et les quelques patrouilles que lui et sa troupe s'étaient fixés. D'ailleurs, ils avaient commencé la journée par ça, en réalité. Ce qui expliquait qu'ils arrivaient juste à l'instant où un magicien en tenu de fou prenait la parole sur le parvis du château.

Bien. Vous avez quartier libre. On se retrouve ici dans … deux …

Oh aller patron, c'est jour de fête !

Et ?

Et … euh .. rien .. Vous inquiétez pas, on va quand même faire les patrouilles .. Mais y'a déjà la garde des Mages Bleus. Si on fait une tournée toutes les trois heures au lieu de toutes les deux heures, ça ne changera pas grand chose. Puis de toute façon, s'il y a un problème, on peut toujours intervenir.

Alphonse regardait Raeden dans les yeux mais cela se sentait qu'il était quelque peu mal à l'aise. Il avait beau faire le fanfaron, il lui manquait encore un peu de confiance en lui, ce qui le faisait douter de sa proposition alors qu'en réalité, elle était tout à fait réfléchi. Le Délaissé esquissa un sourire.

Bien. Alors disons trois heures. Et tâchez de ne pas vous faire remarquer. Surtout toi Al.

Hé mais !! Chef !!

Les autres éclatèrent de rire avant de se disperser, en groupe ou tout seul. L'Anjonu reporta son attention sur l'estrade. Un concours de déguisement. Généralement, il n'était pas vraiment du genre à participer à ce genre de spectacle. Mais cette fois-ci était différente. Après tout, les deux Liddell s'étaient lancé un défi. C'était parti d'une discussion idiote où chacun avait mis en avant le fait que l'autre ne savait pas s'amuser. Ils avaient donc décrété, pour prouver que c'était faux, qu'ils participeraient au défilé organisé pour le concours de déguisement qui aurait lieu à Lux In Caelum. Il fallait juste que l'Ange fasse quelques ajustements dans sa tenue. Heureusement, il avait tout dans son sac. Après tout, il avait tout prévu. Il se rendit donc auprès de la jeune femme en costume rose et prit un ticket. Après cela, il alla se changer. Quand son numéro fut appelé, il se présenta. Torse nu, un pantalon en toile, des morceaux de cuir sanglé sur une cuisse, des brassards de force aux poignets, un marteau dans la main. En fait, ce n'était pas vraiment un déguisement. C'était simplement l'une des façons dont il s'habillait quant il travaillait dans la forge.

Tandis qu'il avançait, il fit usage d'illusion pour recréer autour de lui le décor d'une forge. Puis le feu et le métal entrèrent en action, se modulant, s'unissant avant de se re-séparer pour former des arabesques. Ce n'était pas lui qui forgeait les éléments mais eux-même qui le travaillaient lui. C'était presque un spectacle de pyrotechnie qui avait lieu sous les yeux du public. La peau de l'Ange se couvrit d'une fine pellicule humide tandis que les muscles de ses bras et de ses abdominaux roulaient sous sa peau tendue. Sur de lui, il avançait un pas après l'autre, en faisant virevolter autour de lui le métal et le feu qu'il contrôlait. En fait, c'était presque comme une danse qu'il exécutait. Enfin, lui se contentait juste d'avancer. Sa magie faisait le reste autour de lui. Ce n'était pas sa force première mais pour ce qu'il avait à faire, c'était bien suffisant. Et puis, il était curieux de voir comment Samaël pourrait rivaliser avec ça. Une fois son défilé effectué, il salua le public et les spectateurs d'une révérence avant de regagner l'endroit où il s'était changé et où ses vêtements l'attendaient.


797mots

résumé:
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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4175
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Sam 11 Aoû 2018, 13:41

D’un geste sec, je fermai ma fenêtre. Le bruit de l’extérieur allait me rendre fou. J’avais plongé mon bureau dans l’obscurité la plus totale si ce n’était ce rayon de lumière que j’avais laissé subsister. Un sentiment diffus hantait ma poitrine, une sorte de tourbillon malsain qui me frustrait et ne faisait que nourrir la migraine qui avait pris possession de mon crâne. Je fusillais absolument tout ce que j’admirais du regard. J’avais interdit à quiconque de me déranger parce que je savais que j’étais tel un animal enragé. J’avais envie de tuer ces individus qui riaient à gorge déployée dehors. Leur petit monde empli d’histoires semblables à leur existence bien trop doucereuse me donnait envie de vomir. L’Eorane ne m’avait toujours pas recontacté et je commençais à nourrir sérieusement des idées noires la concernant. Je voyais de plus en plus, dans mes rêves, son corps trop parfait étalé au sol, ses boyaux apparents et sa gorge éventrée. Je pourrai jouer avec sa longue chevelure ébène, la cisailler et la fixer à une poupée que j’offrirai à ma fille pour me faire pardonner de mes absences trop prolongées. Je perdais mon temps et celui de l’attente était révolu. Je devais agir sinon j’allais finir par moisir dans cette suite à l’odeur trop fleurie. Mes doigts se crispèrent sur le verre que je tenais. J’avais fabriqué un remède mais ne l’avais toujours pas bu. Je souffrais mais me complaisais dans cette souffrance, comme si la voir ronger mon âme me rendait encore plus mauvais. J’avais parfois besoin de me rassurer sur la noirceur de mon esprit. Cloitré ici, à mimer le bonheur indécent de ces Mages Blancs, je finissais par me poser des questions. Pourtant, elles disparaissaient quand je sentais le mal vibrer en rythme avec mon souffle, cette douleur jouissive courir dans mes veines.

Je bus le verre cul sec, le goût semblable à celui de ma nature : affreux. Je me levai et pris ma chemise afin de l’enfiler avant de sortir. La lueur du couloir me fit mal aux yeux. Mes doigts coururent dans mes cheveux pour les replacer correctement. Ils avaient poussé, conséquence de mon relâchement de ces derniers jours. Combien de temps étais-je resté dans ma suite sans voir personne ? Difficile à dire mais ce geste d’isolement, en soi, était salutaire pour mon entourage. Ils devraient me remercier, de ne pas les tuer. Je l’aurai fait lentement, en prenant mon temps. Je devais justement tester les longues aiguilles qu’un Sorcier avait fabriqué pour moi. Il m’avait garanti qu’elles tranchaient si finement que la douleur en était retardée pour mieux s'imposer ensuite.

Mes pas me conduisirent dans la salle de bal. Je n’étais pas là par hasard. Je ne laissais rien au hasard. Il fallait être fou pour vivre sans réfléchir aux moindres détails, fou pour porter des vêtements froissés. Je tiquai d’ailleurs sur le pli de la robe de l’Impératrice Blanche avant que sa cheville nue ne m’inspire. Une envie de remonter doucement le tissu me prit. Je n’y répondis pas, tuant mon imagination dans l’œuf. Je n’étais plus un enfant et son aura perdait peu à peu l’emprise qu’elle avait sur moi, assez pour que je puisse ravaler mes pulsions, du moins tant qu’elle ne me provoquait pas. En soi, le fait qu’elle demeure sur ce canapé, inerte, était une provocation. Une provocation à l’étrangler. Je me baissai, plaçant mon visage proche du sien. La Belle aux lèvres empoisonnées, m’avait dit l’Eorane. La malédiction me tentait. Je me demandais comment était-ce de ressentir une obsession malsaine pour cette femme. N’étais-je pas déjà maudit ? Est-ce que l’embrasser changerait seulement quelque chose ? Je m’approchai encore, profitant de sa respiration lente et profonde ainsi que du palais désert pour me permettre une légère folie. Je souris lorsque mes lèvres frôlèrent les siennes, restant stoïque quelques longues secondes qui auraient pu m’être fatales si j’avais perdu l’équilibre ou si elle avait bougé ne serait-ce que légèrement la tête. Je me reculai, mes doigts blancs frôlant sa mâchoire en une caresse presque inexistante. J’aurai pu la tuer, distiller une ou deux gouttes de poison entre ses lèvres entrouvertes… Oserais-je ? J’unis mon pouce à mon index au-dessus de sa lèvre inférieure et fis couler une unique goutte qui se figea là. Je l’avais observée plus d’une fois se pincer les lèvres et, outre cette information capitale, tout ceci reposait sur un équilibre intéressant. Si elle penchait la tête en arrière, le poison coulerait dans sa gorge. Si elle penchait la tête en avant, il coulerait sur son menton.

Je me redressai et partis calmement dans un couloir adjacent. Le miroir apparut dans mes mains. Je n’étais pas prêt, pas encore. Si jamais je la voyais pencher la tête en arrière, il faudrait que j’intervienne pour la soigner avant que le poison ne la tue. Ce serait là l'occasion idéale pour resserrer des liens que le temps avait défait.

802 mots
Kaahl est dans le palais, va voir Edwina et part dans un couloir adjacent après avoir fait couler une goutte de toxine botulique sur sa lèvre inférieure.
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Sam 11 Aoû 2018, 17:56

« Pas si vite, monsieur le forgeron. » fit Lhyæræ d’une voix sensuelle, sa main passant sous le bras droit de Raeden. Elle colla sa poitrine contre sa peau nue, le fixant d’un œil joueur. « Oui, pas si vite… Vous ne pouvez pas disparaître ainsi après avoir réchauffé la foule. » compléta Louise, faisant la même chose du côté gauche. Lhyæræ avait pour les hommes un certain mépris. Elle les trouvait juste bons à se taire et à exécuter les ordres donnés par les femmes. Cependant, Louise était bien plus joueuse et avait réussi à convaincre l’Ondine de se prêter à une séduction spontanée. La Lyrienne attrapa le menton de l’Ange entre son pouce et son index pour attirer son attention. Elle sourit puis admira Lhyæræ. « Il se trouve que nous avons attrapé la Bûche Sauvage. ». Ses doigts descendirent le long du torse de Raeden, stoppés par la main de la Sirène. « Allons, on ne joue pas avec la nourriture. ». « Moi qui pensais que les Sirènes trouvaient cela excitant, au contraire. ». Elle repoussa l’emprise de Lhya, descendant un peu plus sa main pour atteindre le bas ventre de l’homme, qu’elle caressa du bout des ongles. « Je serais curieuse de comprendre d’où vient cette réputation. » continua Louise, d’un ton sérieux. « Qu’avez-vous à cacher sous ce pantalon, hum ? ». L’Ondine prit de nouveau la parole, ajoutant dans un murmure : « Je vais vous dévorer, Raeden Liddell. ». Ce n’était pas du sens figuré et heureusement qu’il n’était pas sur un bateau au beau milieu de l’océan, sinon elle aurait fait tout ce qui était en son pouvoir pour l’attirer dans les profondeurs obscures. Là où Louise jouait, Lhyæræ avait des envies de meurtres. Seulement, elle aimait séduire aussi, attirer les regards et tromper ses interlocuteurs jusqu’au dernier moment, celui où il était trop tard et où leur vie lui appartenait déjà. « Et moi donc… » souffla la Lyrienne. Louise trouva un chemin jusqu’à l’oreille de Raeden. « J’ai très envie de vous faire… ». Elle baissa un peu plus la voix, pour qu’il soit le seul à entendre. La Sirène sourit, humant le parfum de l’Ange. « … et … ». « Vous sentez bon… » susurra Lhyæræ, soudain inspirée pour quelques recettes. Peut-être pourrait-elle le tuer, récupérer quelques morceaux de choix et mettre son meurtre sur les épaules de l’un des nombreux tueurs en série qui peuplaient le Monde ? Ça attirerait peut-être le tueur en question et, ainsi, elle pourrait s’en débarrasser également.

Heureusement, les deux professeurs avaient laissé leurs élèves derrière elles. Elles devraient les retrouver rapidement mais, en attendant, il était toujours bon de s’amuser un peu au détriment des autres. En réalité, si elles n’étaient pas ici dans le cadre de leur profession, elles se seraient habillées autrement, l’une comme l’autre. Lhyæræ aurait sans doute opté pour un corset qui aurait rendu son décolleté pigeonnant et Louise aurait surement porté sa combinaison en cuir, dont le haut se fermait par des lacets sur le devant, laissant une marge de manœuvre plutôt grande pour mettre en valeur sa poitrine. Au lieu de cela, la Lyrienne portait un costume dont elle avait déboutonné un peu la chemise, ainsi qu’un chapeau haut de forme. Une canne accompagnait le tout. L’Ondine, elle, arborait dans son dos deux ailes démoniaques. Elle était censée être le Diable mais ressemblait plus à une chauve-souris, malgré le temps qu’avaient passé ses élèves à coiffer ses cheveux et à placer diverses breloques ici et là. À croire que n’était pas le Monarque Démoniaque qui voulait. Lhyæræ n’aimait pas particulièrement l’homme, en plus de cela. Elle l’avait rencontré une fois, il y a longtemps, alors qu’elle était encore faible et l’impression d’impuissance qu’elle avait eue face à lui et la Khæleesi lui restait encore en travers de la gorge. Seulement, ce n’était pas des enfants de douze ans qui allaient comprendre à quel point le Monde était injuste. La puissance se distribuait de façon inégale et, chez certains, elle paraissait innée. Cela étant, elle était patiente. Un jour, elle aussi ferait grande impression à ceux qui croiseraient sa route. « Alors, qu’en dîtes-vous ? » dit Louise à l’intention de Raeden. Les deux jeunes femmes échangèrent un regard complice. L’Ondine n’avait aucune idée de ce que la Lyrienne lui avait murmuré, sans doute la perspective de passer une nuit sous les caresses qu’elles pourraient toutes les deux lui prodiguer. Tout ceci n’était qu’un jeu mais, finalement, il semblait que Louise y avait pris goût. Et puis, sans doute espérait-elle ainsi attirer l’attention d’Adam pour qu’il vienne s’y mettre, également, au lieu de draguer une petite vieille.

783 mots

Résumation:
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Mer 15 Aoû 2018, 15:58



     La plus grande préocupation d'une petite chamane venant d'une famille pauvre de chasseur de l'Île Maudite, projetée dans un voyage en compagnie d'une raya-ni n'ayant pas froid aux yeux, c'est avant tout de refermer sa bouche pour éviter de ressembler à une carpe. Pour les yeux ronds il n'y avait pas grand chose à faire. Kham'hya avait tenu parole et Y'b découvrait peu à peu des bribes d'un monde qu'elle n'avait jamais songé à parcourir ainsi et dont elle peinait à imaginer l'ampleur et la variété. Progressivement leur chemin s'était éloigné de celui des tribus les plus sectaires de leur peuple. Les nomades plus ouverts aux autres cultures, commerce oblige, les faisait passer d'un navire à une caravane, d'un campement à un portail magique, et de fil en aiguille le paysage se métamorphosait, ainsi que les moeurs de ceux qu'elles rejoignaient pour quelques instants précieux. Et quoi de plus merveilleux, incompréhensible et précieux qu'une cité de magiciens aux yeux d'une sauvageonne.


♪♪♪•••♪♪♪



     L'air vibrait des ondes festives qui animaient les rues, faisant rutiler les façades des demeures, lustrant la flore des jardins, et partout s'illuminant de sourires heureux. Les tenues les plus variées, chamarées, ou exotiques égaillaient une foule joyeusement colorée qui s'écoulait partout dans la cité comme un vin frais et pétillant d'une fontaine sans fin. Les deux chamans avaient confié peu auparavant "Trèfle” à un magicien pour une petite étude de son cas, et l'esprit tranquille elles déambulaient au milieu de milles et une tentations gourmandes, dans des tenues suffisamment appropriées pour ne pas choquer, ou se ridiculiser, mais en conservant assez de leur culture pour ne pas se sentir déguisées. Et en parlant de se travestir, le concours avait fait pousser comme champignons sous une eau bénite une foultitude d'échoppes vendant des masques et accessoires s'accordant au reste. C'est vers l'une d'elles que l'athlétique raya-ni les conduisaient.


     L'homme qui les reçu connaissait assez son métier pour remarquer que les lourds bracelets d'os qui ornaient les bras et les poignets de Kham'hya ne se contentaient pas de mettre en valeur la musculature longiligne de la danseuse, mais que de plus ils étaient enchevêtrés d'or, leur dispensant une valeur autre qu'artistique qu'un honnête marchand ne pouvait ignorer, quoiqu'il pensa du reste. Quand à la petite, sombre bambine mal nourrie sans doute, elle n'aurait pas méritée un regard de plus s'il n'avait immédiatement déduit avec cet insinct sûr du commerçant que c'était pour elle la visite. Et il ne se trompait pas, s'amusa-t-il, lorsque sa cliente invita la petiote à se choisir une tenue.

     La voix suave et paternaliste il s'empressa de guider la fillette vêtue d'une légère tunique de daim, couleurs crème, à peine décorée d'un symbole peint, vers le rayon des déguisements propres à la faire rêver. Quelques fausses soieries pour en faire une princesse, une délicate fourrure de lapin blanc aux oreilles duveteuses... Hmm la sauvageonne plissait le nez dans une moue qui n'augurait rien de bon, refusant silencieusement toutes ses propositions faisant grimper d'un cran une perplexité professionnelle rarement titillée ainsi. Qu'à cela ne tienne il ne s'avoua pas vaincu pour autant, et se donnant des airs de conspirateur offrant un trésor secret, sortie sa pièce maîtresse à laquelle aucun coeur d'adolescente ne pouvait résister, deux tenues rivalisant dans le merveilleux.

-«Admirez la transparence des ailes de fae, ainsi que l'éclat du pelage et l'iridescence de l'unicorne. Dans cette tenue, mademoiselle, tous les magiciens de Caelum deviendront vos prétendants tombant à vos genoux, j'en suis certain.»

S'il imaginait mal qui pourrait s'intéresser à un être aussi dénué de charisme, de séduction et de personnalité que Yagh'ba, sa voix se faisait pourtant sincère tant il parvenait à croire en l'esthétique de ses produits tout autant qu'en ses propres bonniments.
Mais au lieu d'un regard brillant d'espoir romanesque, le bonhomme se fit foudroyer par deux mires sombres comme une éclipse annonçant la fin du monde. Un peu décontenancé par cette attitude imprévue, il leva les bras au ciel, tout en prenant à témoin l'adulte responsable de cette péronelle.

-«Je vous offre le meilleur, vous pourriez faire toutes les boutiques du quartier commercial que vous ne trouveriez pas mieux. Voulez-vous que je fasse travailler les aiguilles magiques et que je vous fasse dans l'heure une tenue à votre demande?
Souhaitez-vous vous transformer en Lyrienne de feu, en Ondine, ou en Ange, dites-moi, mademoiselle?»

Le "mademoiselle" n'était plus là que pour adoucir l'amertume du commerçant tombé sur anguille insaisissable dont il ne savait plus comment l'appâter.

-«Vous voulez me déguiser en lapin, en chèvre, ou en poisson?»

Le ton était éloquent, et disait clairement que la myor se sentait humiliée par ce qu'elle prenait pour un affront. Elle tourna un regard chaviré vers sa tutrice de voyage, comme pour chercher à savoir si vraiment elle devait souffrir cette punition et accepter cette honte, lorsqu'elle entrevit derrière la danseuse guerrière de quoi illuminer son triste minois.

Le tailleur, qui observait ses clientes tout à fait écœuré, et persuadé maintenant d'avoir raté sa vente, remarqua immédiatement le changement. La lumière d'une bonne affaire à réaliser éclairait enfin la  figure, maussade jusque là, de la maigrelette, comme si un miracle était suspendu là dans ce recoin sombre. Mais il eut beau scruter ses laissés pour compte il ne voyait pas ce qui pouvait ainsi avoir à ce point éveillé son désir infantile.

Yagh'ba dut aller chercher elle-même le déguisement de ses rêves, le montrant timidement à Kham'hya, l'air inquiète de ses présomptions.
Mais le plus beau fut la fugitive stupeur que le marchand ne put entièrement cacher.

-« Eh bien! Comme quoi, on en apprend tous les jours.»
marmonna-t-il lorsque d'un bref regard il se fut assuré que la raya-ni payerait ce caprice.

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 21 Aoû 2018, 19:58

Sur un banc que tu avais déniché tant bien que mal, près d‘une fontaine, tu berçais en silence le petit dans tes bras, sa tête reposant contre ton épaule. Le regard posé sur la foule, ton esprit s'évadait vers un ailleurs qui aurait dû être. Que tu aurais aimé vivre. Par moments tu te demandais à quel genre de jeu les dieux s'adonnaient. Ils avaient été parfaitement injuste avant de te montrer qu’ils étaient capable de pitié. Tu posais un regard tendre sur l'enfant avant de lui caresser les quelques tifs qui faisaient offices de cheveux. Tu pouvais sentir sur ta nuque son souffle chaud qui s’apaisait de plus en plus. Malgré l'agitation, il n'allait pas tarder à sombrer dans un profond sommeil. Ou peut-être était-ce justement à cause de l'agitation que son sommeil se ferait si intense. Il n‘avait même pas mangé. Mais tu savais ce que ça voulait dire : son estomac le rappellerait à l‘ordre et le tirerait des bras d‘Harabella, avant d’y revenir une fois le ventre plein. Tu poussais un soupir, le sourire aux lèvres. Ce ne sera pas cette année qu’il verrait les lanternes s’élever.

Tu entendis alors une voix d'enfant retentir non-loin. Tournant ton visage dans la direction d’où provenait la voix, tu y vis une fillette courir vers toi, suivie de près par une jeune femme. Avec curiosité, tu regardais l'oiseau blanc qui te faisais à présent face avant d’être gagné par la surprise quand cette dernière te tendit quelques graines. Tu ne pus alors retenir un rire face à cet acte enfantin, mais qui paraissait logique au vu de vos habilles respectifs. Doucement tu changeais la position d'Avetis de façon à le lover dans le creux d'un bras, formant ainsi un cocon pour l'enfant et te laissant une main de libre pour t'occuper de la jeune oie. « Merci beaucoup. Ça tombe bien, je n’en avais plus. », lui fis-tu dans un sourire amusé en récupérant les graines. Pour te proposer pareil repas, il semblait évident que la jeune fille ait fait erreur sur le volatile. Mais tu n'allais pas la renvoyer en lui disant que tu aurais préféré un morceau de viande fraîche. Non, assurément pas. Seulement tu savais aussi que rentrer dans le jeu d’un enfant pouvait être à double tranchant. Et de la même manière que tu ne te voyais pas refuser son dû, tu ne te voyais également pas grignoter ces quelques graines gracieusement offertes. Alors, afin d’éviter pareil défi, tu les rangeais rapidement dans ton sac avec le reste de tes affaires.

Reprenant le petit à deux mains, tu te relevais pour  finalement te tourner vers le chat qui courait après la petite. Voilà qui était amusant. « Vous avez laissé échapper votre repas j’ai l’impression. », lui adressa-tu sur le ton de l'humour en jetant un regard vers la petite oie avant de le reposer sur la demoiselle. En même temps tu voyais un petit groupe à peine plus loin dans la direction d’où semblait venir la jeune femme. « Sortie en famille ? », ajoutas-tu, le regard toujours posé sur ces personnes. « Les journées doivent être animées. » finis-tu par conclure en revenant vers la demoiselle. C’était une simple supposition émanant de la large variété de costumes qui constituaient le groupe. Tu avais souvenirs d’une maison habitée par trois sœurs au caractère loin d’être identique. Et tu avais également souvenirs de moments loin d’être reposant. C’était il y a si peu de temps. D’un signe de la main, il intima la demoiselle et sa sœur de reprendre la marche, dans la direction du petit groupe animé. « Participez-vous au défilé ? ». Après tout, la plupart venaient pour ça, même si ce n’était pas ton cas, certes. « Je ne viens qu’en spectateur, mais cela n'empêche pas de faire la route ensemble, avec votre famille. », lui dis-tu en regardant mutuellement la jeune femme et sa sœur avant de tourner ton regard en direction d'Avetis. « D'autant plus qu'il semblerait que ma compagnie m'ait abandonnée en cours de route. », ajouta-tu doucement dans un sourire chaleureux.

Tu n’y avait pas fait attention, mais lors de ton échange avec la jeune fille un couple s’était ajouté au groupe. En vérité, c’est alors que la vieille dame s’était exprimée qu’il avait relevé la tête. « Vaughan ? ». Ce nom, bien sûr qu’il le connaissait. Mais il n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer un membre de cette famille. Ce qui, de ce qu’il avait pu en entendre, était assez étonnant. Libérant de nouveau une de ses mains, il la posa sur son torse en inclinant légèrement la tête. « Ravi de faire la connaissance de votre famille. ». Cette seconde où il avait le regard ailleurs avait suffi pour que le décor change une nouvelle fois. En effet, ses prunelles ambrées de nouveaux posées sur la famille Vaughan, un lapin géant sorti de nulle part lui fit marquer une seconde d’arrêt, surpris par cette arrivée. En si peu de temps le groupe, qui était déjà nombreux, avait bien grandit. « Comtesse, Mesdemoiselles... », dis-tu aux intéressées une fois à proximité de la famille, dans le geste de révérence que tu avais offert plus tôt aux deux jeunes filles avant de continuer envers les nouveaux arrivants « Madame. Messieurs... ». C’était étonnant comme ce lapin et sa glace donnait une impression totalement fantasque au tableau des personnes présentes. La particularité de Caelum et ses portes ouvertes probablement.
Post II | Mots 914

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La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

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Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

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Bellada Ward
Ven 24 Aoû 2018, 08:26

Alors que Bellada s'apprêtait à raconter avec entrain ce qu'elle venait de surprendre dans les ruelles animées de la capitale, elle fut coupée par l'arrivée de deux des enfant de la comtesse. Elles avaient rapporté dans leur escapade un invité, un drôle d'oiseau qui tenait dans ses bras un dragon bleu... La vieille femme sourit tendrement à la vue de Suris, l'analogie lui semblait attendrissante et pleine de sens : c'était dans ce petit bout de chou que cet homme, sans aucun doute son père, plaçait tous ses futurs espoirs. C'était ainsi, les plus âgés confiaient aux générations suivantes leurs héritages, leurs rêves et leurs espoirs. Dans son cas, elle avait fondé une famille merveilleuse qui avait comblé tous ses désirs. Elle espérait qu'il en serait de même pour cet inconnu. "Bien le bonjour, mon brave." Salua-t-elle avant d'être interrompue par un lapin qui, au lieu d'une traditionnelle carotte, dégustait une glace. Face à son compliment, les joues fripées de l'ancienne prirent une teinte rose et dans un geste de coquetterie, elle déploya son éventail pour cacher son visage derrière, ne laissant que son regard intéressé scanner la silhouette de l'homme à travers ses grosses lunettes. "Eh bien, nous n'avons pas encore prit le temps de manger." La magicienne fit semblant de réfléchir quelques secondes, comme si sa décision n'avait pas été prise dès la seconde où elle avait aperçu ce charmant garçon. Finalement, elle se tourna vers la comtesse. "Qu'en dites-vous, ma chère ? Voulez-vous grignoter un bout avant de partir pour le défilé ?" Elle reporta ensuite son attention sur le lapin. Ses yeux avisèrent de nouveau le cornet qu'il tenait dans sa main et la glace qui commençait à nouveau à couler, menaçant de fondre totalement. Un sourire coquin sur le faciès, elle essuya le liquide de son index qu'elle mit ensuite dans sa bouche, ne quittant pas le charmant des yeux. "En tout cas, moi, je suis disposée pour un casse croute." Le pressant, elle passa son bras par dessus le sien et se mit en route. Gilbel, qui avait assisté à la scène en silence mais les sourcils froncés, se mit à suivre le duo. Il savait que son épouse ne laisserait pas les choses aller trop loin, qu'elle appréciait simplement de voir son charme attirer d'autres que lui. Néanmoins, il ne souhaitait pas laisser la chance à son prétendant d'être trop entreprimenant. Il les accompagna donc jusqu'au stand de dégustation de fromage où ils s'arrêtèrent.

Au bout de quelques quelques minutes, le magicien se racla la gorge pour attirer l'attention sur lui. "Pomme d'amour, il me semble que l'heure du défilé est déjà passée. Si nous voulons participer, il est temps de se diriger vers l'estrade." "Oh oui, le défilé." Bellada inspira profondément et posa un regard presque empli de regret sur son camarade. "Bon, eh bien c'est ici que l'on se sépare. Peut être se recroisera-t-on plus tard. Je serais ravie de continuer notre conversation." Se hissant sur la pointe des pieds, la magicienne pinça tendrement la joue de son prétendant. "D'ici là, profitez bien de cette soirée et amusez-vous." La vieille dame se décrocha de l'homme pour trouver le bras de son époux et de se diriger de ses petits pas rapides vers l'estrade qui accueillait la scène. "Et qu'en est-il de mon regard posé sur toi ? Ça ne te suffit plus ?" Bellada rit de bon coeur à la remarque de son mari. "Est-ce un point de jalousie que j'entend ? Voyons mon bichon, tu sais qu'il n'y a que le tient qui compte vraiment pour me combler." Se disant, elle se pencha pour embrasser la joue du vieillard, qui sembla retrouver le sourire. Le couple se dirigea vers la scène, réservèrent un ticket et, puisque leur tour n'était pas pour tout de suite, ils se placèrent dans la foule pour observer les prestations des autres. Il y eu un impressionnant Suris, sans doute un Transmutare. Puis une scène de théâtre où l'Ultimage parvenait à restaurer la paix en se débarrassant du Diable et en offrant à la reine angélique les terres qui lui avaient été volées. Un numéro comique mettant en scène un drôle de lézard qui se mettait lui même en feu, et une représentation époustouflante d'un mage déguisé en pyjama, mais qui fit oublié le manque d'originalité par sa maîtrise magique. Finalement, le duo se rapprocha de l'estrade, leur tour arrivant à grand pas.

Une fois sur scène, le duo s'élança dans une chorégraphie minutieusement mise au point mais exécuté avec moins d'aisance que lors de leurs entraînement. Le papillon courtisait le potager au travers de cette danse qui, à défaut d'être impressionnante, pouvait se vanter d'être attendrissante. Le coeur battant et les joues rouges à cause de l'effort et le sourire aux lèvres, le duo rejoint à nouveau la foule de spectateurs.
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Sam 25 Aoû 2018, 10:50




  Lorsqu'elles sortirent de la boutique de déguisements, Y'b serrait sur son coeur ce qu'elle considérait comme un véritable trésor. Le paquet était volumineux mais sa mine radieuse disait qu'il ne lui semblait même pas lourd.
La grande raya-ni en comparaison tenait un petit sac qu'elle semblait ignorer au bout de son bras. Elles se digeaient vers l'hostellerie où leurs bagages les attendaient, lorsque deux petites inconnues vêtues de froufrous, et de tellement de tissus que l'on ne devinait même plus leur corps, se mirent à pouffer en les voyants.

-«C'est original, vous êtes déguisées en quoi?»
demandèrent-elles en chœur.

  Interloquée la petite fronça les sourcils et se tourna vers sa tutrice, s'attendant à la trouver vexée. Mais bien au contraire d'humeur légère, et ravie que les préjugés de sa pupille soit bousculés ainsi, c'est en riant de toutes ses dents que celle-ci répondit aux petites innocentes.

-«En chamans, nous sommes déguisées en chamans. Des sauvages d'histoires à faire peur aux petites filles!»
lança-t-elle en mimant un instant une attaque qui fit s'envoler les volants et les jupons sur la course des mollets agiles, dans un piaillement de cris d'hirondelles au printemps.


♦♦♦



  Tout le temps du trajet Yagh'ba rumina l'incident, sur lequel Kham'hya ne broda aucune explication, fidèle à sa ligne d'enseignement par l'acte et non la parole. Puis elles purent se changer et mettre au point un petit quelque chose qui permettrait à Y'b de se mettre bien dans la peau de son personnage. Et les deux chamanes sortirent donc maintenant réellement déguisées. Elles croisaient toutes sortes de costumes, même si Y'b le plus souvent avait bien du mal à différencier les tenues et vêtements courants chez les magiciens, des déguisements représentant quelques hauts personnages, différences que la raya-ni ne tentait aucunement d'établir, ayant renoncé depuis sa première fête magicienne à espérer tout comprendre et tout connaître. Lorsqu'elles eurent rejoint le lieu du défilé Kham'h échangea quelques mots avec la personne en charge des tickets, demandant l'autorisation de participer de manière bénévole car elle savait bien que le concours, le vrai, lui, était réservé au peuple magicien. Ne cherchant point de gains, ni à outrepasser l'hospitalité généreuse de la contrée, elle sollicitait juste le plaisir de participer à l'ambiance festive par un petit numéro sans prétention. Puis elle fit signe à la petiote qui soudain sentit son estomac se liquéfier et se contracter douloureusement, mais admirant ses bras et ses jambes tout velus, elle reprit courage en inspirant profondément, et s'avança confiante dans la force de l'ours qu'elle incarnait. Enfin l'ourson vu sa taille, mais de cela elle n'avait pas conscience en cet instant.
Elle monta sur scène de son pas le plus lent et lourd, se dandinant à chaque fois d'un côté à l'autre, comme elle l'avait vu faire dans les danses des chasseurs, et à chaque pas elle tapait sur le tambourin pour imiter le pas pesant de la bête. Elle fit ainsi le tour de l'estrade pendant que Kham'hya se plaçait discrètement elle aussi sur la scène, le corps entouré d'un large plissé brun d'où partait des branches, auxquelles s'ajoutaient celles que formaient ses bras levés en l'air, et dont l'une portait un pot de miel en forme de ruche sauvage.

  Au deuxième tour comme il était prévisible l'ourson remarqua l'alléchante gourmandise, et accéléra son dandinement en se pourléchant les babines, chose que Y'b mima sous sa tête d'ours. Puis la raya-ni de sa main libre agita un tourniquet dont le bruit rapellait que la ruche était habitée et défendue par les vrombissants insectes. Mais si cela ajoutait aux bruits ambiant,  après une courte hésitation traduite en pas de côté et pas chassés, cela n'empêcha pas notre plantigrade de décrocher l'objet de sa convoitise avant de partir à fond de train faire trois tours de scènes, tambourinant furieusement comme un coeur affolé.
Trois tours rapides durant lesquels de "l'arbre" partirent de nombreux projectiles de papier jaunes et noirs, dont plusieurs touchèrent le petit gourmand dans sa course. Mais au moment où l'affaire semblait perdue pour le voleur, au lieu de lâcher le fruit de son larcin pour fuir, Y'b tira de sa manche un flot de soieries couleurs d'eau et l'ours sembla alors plonger au sol, dans une mare providentielle, sous l'onde de ruban bleu.

  Ainsi se termina pour nos chamans le petit intermède théâtral dont elles espéraient avoir diverti un peu le public. L'oursonne redescendit de la scène, suivit d'un arbre qui aurait pu être un légendaire lesovik, avant que de se régaler du miel contenu dans la fausse ruche. Kham'hya observait l'enfant, et connaissant bien son peuple devinait que ceci avait représenté beaucoup plus pour la petite myor, qu'une simple mascarade. La fillette avait incarné un totem de force et l'histoire pour elle avait des résonances profondes. Le petit pot de miel serait peut-être encore plus doré et succulent à l'avenir. Mais pour l'heure il était temps de retrouver "Trèfle".


Post 2:
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Dim 02 Sep 2018, 17:47

Cette proximité entre eux lui faisait un bien fou. Ne pas souhaiter se rendre à Qaixopia et venir à sa rencontre avait été la meilleure décision de sa vie. Neah avait néanmoins l'obligation de faire preuves de courtoisie envers un autre membre de sa race, surtout lorsque son temps était venu d'être reconnu pour ses actions et ses habilités. Beaucoup des siens le saluait, souvent attirer par son aura. Cela rendait fière Mancinia, d'une certaine manière, de voir un des êtres qu'elle chérissait le plus réussir dans la voie qu'il avait choisi. Les Anges étaient désormais si peu nombreux. L'Humaine comprenait son Gardien, compatissante et sensible à cette situation pour l'avoir vécu à sa manière. Elle regrettait tant son absence. Sa naïveté, mais comme elle, les temps de conflits avaient construits un guerrier. Si c'était le chemin sur lequel les Aetheri les avaient conduits, ils n'avaient guère le choix que de l'embrasser et de l'utiliser à leur avantage pour redresser la situation des leurs. Si possible, l'un à côté de l'autre. Leur interlocuteur s'exprimait étrangement, avec une voix relativement bourrue. Cet accent ne mentait pas à ses oreilles, lui rappelant les longs mois passé sur les Terres de Bouton d'Or. C'était sans doute un bon signe de ne pas voir la corruption dans son esprit, indélébile et lancinante, que les Démons auraient laissé sur lui.

Peut-être se trompait-elle, d'autant que ce dernier paru surpris de découvrir ses origines, de réaliser que son interlocuteur était aussi un Gardien. Mancinia savait cette place extrêmement respectée. Peut-être était-ce devenu plus courant avec la chute de la Terre Blanche ? Elle n'avait pas réfléchis à lui poser la question. Sans surprise, son Ma'Ahid ne détruisait pas la magie des Anges et de ce fait, ces derniers l'approchaient sans aucun problème, ce qui ne faisait que renforcer l'admiration de Nikolaz à leur encontre.

C'est exact. Je suis une native d'Utopia.
Bien qu'elle n'ait pas spécialement besoin d'un Gardien, ça m'amuse de la défendre de temps en temps.

Ce dernier semblait fasciné et curieux de tout. S'en excusant même. Ça la fit sourire. Le fait de savoir qu'il avait vécu chez les Réprouvés rassurait un peu l'Humaine. De ce fait, il ne pouvait ni la connaître, ni avoir entendu parler de Neah. Ses faits d'armes étaient anciens et seuls les aînés se souvenait de son nom.

Ça n'a pas dû être facile de vivre avec ces énergumènes, soupire Neah, désappointé.
Les Réprouvés sont un peu rustres, mais ils ne sont pas mauvais.
C'est toi qui prétends cela après ce qu'ils t'ont fait ?
Je suis Humaine.

C'était comme si cette affirmation suffisait à ce que tous les membres de sa race soient brimés, torturés et tuer. Ce fût longtemps le cas et le sera encore. Il ne tenait qu'à elle d'avoir les tripes pour affirmer le contraire, mais elle ne savait pas encore dans quel état était sa race pour oser le prétendre. L'Ange n'était pas de cet avis.

Et eux, des enflures qui n'auraient pas dû exister. Preuve étant que les Anges et des Démons naissent désormais de leur union, car les Aetheri ont compris leur erreur.
Neah, soufflait Mancinia avec douceur.

L'Humaine resserrait son emprise sur son bras. Cette conversation dérivait un peu trop à son goût. Son Gardien avait changé et elle n'avait pas été présente pour l'empêcher de sombrer totalement dans l'Extrémisme. Sa haine n'englobait plus que les Démons, mais également toutes les races maléfiques à ses yeux. Les Sorciers, les Sirènes, les Vampires. Mais aussi les Réprouvés et les Déchus, qui étaient, à ses yeux, des abominations à éliminer. Comment pourrait-elle lui faire changer sa vision des choses ? Nikolaz intervint au bon moment, lorsqu'il s'interrogeait sur leurs intentions.

Aaah, oui ! se résigna-t-il. Nous allons d'abord nous reconstruire avant d'envisager quoi que ce soit. Ne t'en fais pas, Nikolaz. Même si tu ne sais pas faire quelque chose, il suffit d'apprendre et d'essayer, de persévérer dans ta voie. C'est mieux que de rester à ne rien faire ! Pour l'instant, c'est le mieux que tu es à faire. Apprends, observe, ne va pas trop vite et prend ton temps. Il y a de vaillants guerriers qui mènent des raids éclairs contre les Démons, sur l'ancienne Terre Blanche et ainsi en délivrer quelques-uns.
Tu ne devrais pas t'y rendre avec la Compagnie de Yuërell.

Mancinia l'avait dit sur un ton neutre, sans que ce ne soit un reproche. Elle s'inquiétait seulement de sa témérité qu'elle ne connaissait que trop bien. Neah lui sourit.

Je serais un jour assez fort pour botter les fesses du Monarque Démoniaque, mais en attendant, toi et moi, on doit se contenter de nos capacités actuelles. Il suffit de voir grand et d'avoir des objectifs à atteindre. Et tout faire pour les obtenir. En y allant progressivement.

Son Gardien se détachait de son emprise avant d'enrouler son bras contre le cou de Nikolaz, comme à un ami qu'il n'avait pas vu depuis longtemps.

Allez, viens avec nous, c'est moi qui offre ce soir !

Mancinia sourit lorsqu'une annonce retentit dans les rues. Neah leva ses yeux au ciel en les tournants dans ses orbites pour reposer son regard sur Nikolaz.

Pourquoi j'irai m'embêter à parader lorsque j'ai mon Impératrice à côté de moi, hein ?

Il se retournait vers elle.

Ça te dis une balade sur les Terres du Lac Bleu, lorsque nous aurons le temps ? Ce sera plus amusant avec toi qu'avec la Reine ! Ah ah ah !

Intérieurement, Mancinia bouillonnait à l'idée. Ce serait tellement bien de profiter de la vie, loin de tous ces problèmes qui les persécutaient. Même si au fond de l'esprit de Neah, il préférait de loin aller combattre que de rester avec une femme qu'il croyait convaincu d'être l'amante du Diable. Ou pire, que cette lubie prenne sa Protégée et qu'un Aether joueur s'amuse encore à la rapprocher de cette Souveraine...

980 mots - pardon du temps de réponse, vraiment

Post III:


[Événement] - Lux In Caelum - Page 2 Chriss10
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[Événement] - Lux In Caelum - Page 2 Licorn10

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Mer 05 Sep 2018, 18:46

Parfois, même très souvent, en réalité, le Destin était joueur. Il arrivait que, de temps en temps, cela soit au profit des personnes avec qui il s'amusait, mais la plupart du temps, c'était l'inverse, à leur dépend. Certainement qu'il trouvait cela plus marrant. Ou alors, avec le temps, c'était devenu la seule chose qui arrivait encore à le divertir. Ce n'était pas souvent que Raeden se laissait aller, qu'il laissait le poids des responsabilités de côté, au moins pour quelques heures, qu'il s'amusait – parce qu'il fallait le reconnaître, au final, il s'était amusé à défiler ainsi, à jouer avec le feu et le fer – et qu'il prenait du temps pour lui. Il avait fait son défilé, son petit moment d'exhibition et de « Regardez-moi ». Maintenant, c'était fini et il allait reprendre le cours habituel de ses actions. Enfin, c'était ce qu'il avait prévu de faire. Mais tout le monde n'était pas de cet avis et avait trouvé l'instant trop vite écourté. Ils en voulaient plus. Ou plutôt, elles en voulaient plus.

Deux femmes venaient de jeter leur grappin sur le forgeron. Chacune d'elle s'empara d'un bras, venant se coller contre lui. Il les regarda un instant, comme un flan, les yeux comme deux ronds de billes. Leur visages lui étaient familier. Il les avait déjà vu quelque part. Il lui fallut quelques secondes pour les re-situer. A Basphel. C'était là-bas qu'il les avait déjà croisées. Elles y étaient professeurs et même si lui n'y enseignait pas directement, le partenariat qu'il avait passé avec l'école faisait qu'il s'y rendait régulièrement. Quoiqu'il en soit, leur intervention le surprenait. Elles devaient savoir qu'il était marié. D'accord, cela n'avait pas le même effet sur les gens en fonction de leur race et de leur éducation, mais quand même. Bien que cette réputation de Bûche Sauvage continuait à lui coller à la peau, tout le monde à présent savait qu'il était redevenu un Ange. Ca n'arrêtait pas certaines personnes visiblement. En même temps, il se montrait si peu souvent dans cette tenue en public qu'elles voulaient certainement en profiter.

Ses abdominaux se contractèrent instinctivement quand la main de la jeune femme à lunettes frôla son corps, longeant son bas-ventre. Il referma délicatement sa main sur son poignet pour stopper son mouvement. Une proposition sulfureuse lui fut susurrer au creux de l'oreille, un souffle chaud venant lui caresser le cou. Cette situation était en train de dégénérer et il se retrouvait être le dindon de la farce. Il voyait au loin Alphonse en train de le regarder, plié en deux de rire, à moitié affalé sur un autre gars de la compagnie. Il ne manquait plus que ça. Connaissant le bougre, l'événement allait être répété, amplifié et déformé. Il lui ferait lustrer les armures de la troupe pour lui en mettre un peu dans la caboche et éviter qu'il ne parle de cette histoire pendant les siècles à venir. Ce fut cet instant que choisit l'un de ses pouvoirs pour se déclarer. En fait, l'Ange n'était même pas au courant qu'il possédait cette capacité et c'était la première fois qu'elle se manifestait. En réalité, c'était son subconscient qui tentait de lui venir en aide et de le sortir d'une mauvaise passe. Sauf qu'il l'utilisa dans le mauvais sens.


Allons mesdames, un peu de retenue. Ce n'est pas un endroit pour de telles choses. Vous risqueriez de vous brûler les ailes.

Sa voix était basse et grave. Lentement mais surement, ses capacités entraient en action. La température de la Sirène et de la Lyrienne augmenta légèrement tandis que les appétits sexuels de ces dernières se faisaient sentir plus pressants, plus vifs. Raeden tentait, en douceur, de faire lâcher ses deux interlocutrices tandis que leur peau se frôlaient. De plus, il se demandait si celle déguisée en chauve-souris n'allait pas finir par le croquer, au sens propre du terme. Après tout, c'était une Sirène et ce n'était un secret pour personne qu'elles aimaient la chair tendre des humanoïdes et surtout des hommes.

Ne devriez vous pas veiller sur de petites têtes blondes ?

739 mots

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Dim 09 Déc 2018, 17:32



Lux In Caelum


La nuit était tombée sur Cael. Les invités avaient été guidés vers les barques et dotés de lampions. Le ciel étoilé semblait chuchoter mille et une promesses. Edwina leva le visage vers ce dernier, les traits cachés par un voile. Elle attendait Isiode afin que leurs mains, ensemble, lâchent le lampion qui s’élèverait toujours plus haut jusqu’à disparaître à la vue des Mortels. Elle se demandait ce qu’elle devait attendre de l’homme et si, au moins, il y avait quelque chose à en attendre. Sur le balcon, elle était très loin de penser uniquement aux Anges. Il fallait qu’elle soigne ses addictions car celles-ci devenaient dangereuses. Elle se questionnait sur la marche à suivre. La Couronne des Cieux en sa possession, elle pourrait, à l’avenir, s’aider des vertus pour ne pas succomber à des tentations contre nature aux yeux de ses conseillers. Elle avait été prévenue que ses passions ne lui apporteraient que destruction. Ce qu’elle voyait dans ces « passions », elle, était une toute autre chose. Cela étant, il n’y avait pas qu’elle en jeu.

« Ce ne serait pas… ? ». « Si. ». Lhyæræ sourit en apercevant l’homme de tout à l’heure. Louise et elle avaient dû le quitter prématurément alors que de petits picotements dans leurs bas ventres s’étaient fait sentir. Un certain Déchu y avait mis un terme, les ramenant sur terre par la même occasion. Pourtant, l’une et l’autre, avaient passé l’après-midi à y penser, surtout l’Ondine, qui utilisa un subterfuge vieux comme le monde pour attirer l’attention de son amie ailleurs afin de pousser l’Ange dans une barque qu’elle s’empressa d’écarter du bord. Un petit sourire aux lèvres, elle fit un signe de salut à Louise pour lui faire comprendre que, oui, elle était une garce et que, oui, elle préférait jouer la partie en tête à tête avec le brun. La Lyrienne aurait pu la rattraper sans problème et s’inviter, elle aussi, dans l’embarcation, mais elle n’en fit rien, convaincue que la professeure lui revaudrait ça. « Alors ? » commença la Sirène en s’approchant de Raeden. L’embarcation n’était pas très stable mais elle s’en fichait bien. En dessous, l’eau semblait lui obéir. Une fille des océans ne pouvait se noyer, ce qui n’était pas le cas de son interlocuteur. Comme elle trouvait la question vague, elle reprit depuis le début. « Vous vous rappelez de moi je présume. ». Elle sourit. Les hommes étaient, à ses yeux, des jouets. Elle devait avouer qu’à force de vivre à la surface, certains d’eux étaient devenus proches d’elle mais elle les considérait toujours comme inférieurs. Ainsi, elle n’avait jamais eu peur du rejet. À ses yeux, elle parviendrait toujours à ses fins avec eux car, après tout, elle était née au sein du sexe fort. Elle se plaça à même la barque, à genoux entre les jambes de l’Ange qu’elle avait pris soin d’asseoir préalablement. « Vous savez, ce n’est pas bien de refuser des avances tout en manipulant les foules… ». L’une de ses mains glissa sur la cuisse de Raeden pour rejoindre son torse. Elle attrapa son haut fermement. « Maintenant que nous sommes tous les deux, seuls, sur une barque, de nuit, je me demande si vous allez réagir de la même façon… ». Elle le détailla du regard. « Vous êtes plutôt séduisant. Vos muscles sont durs et saillants. Je me demande ce qu’il en est de… ». Son regard descendit sur l’entre-jambe du guerrier. Elle sourit de nouveau et s’écarta comme si de rien n’était, prenant place sur le banc d’en face. Elle soupira. « Pour tout vous avouer, malgré votre physique, vous ne semblez pas être le genre d’homme à prendre du bon temps. ». Elle avait remarqué, plus tôt, la façon dont il avait écarté la main de Louise de son bas ventre. Rares auraient été les hommes à stopper le mouvement, surtout vu les perspectives qui s’annonçaient. « Pourquoi ? » demanda-t-elle tout en attrapant un lampion encore éteint. À y regarder de plus près, plusieurs barques les entouraient, assez loin, néanmoins, pour qu’ils ne soient pas dérangés.

Edwina alluma le lampion. Elle aurait aimé, une fois, ne pas se situer en haut du château de Cael. La vue depuis les eaux de l’île devait être prodigieuse. Sentant une présence et sans se retourner, elle demanda simplement : « Que diriez-vous d’une balade en barque, ensuite ? ».

734 mots

Déroulement


On en est là :

- Partie III : Ce sera la soirée ; quand Isiode aura un moment. Votre personnage se verra distribuer un lampion et amené sur une barque dans les eaux calmes et sécurisées de l'île. Edwina lancera le premier lampion en compagnie d'Isiode. Et ensuite ce sera au tour de vos personnages de lancer le leur. Le reste ce sera balade en barque, balade dans les rues de Cael sous le ciel éclairé de mille feux ^^

Concrètement, c'est surtout pour faire la partie avec Isiode mais si vous voulez continuer après l'ellipse y a pas de soucis. Je laisse ouvert aux gains et je verrai quand le rp se terminera =) Si certains veulent nous rejoindre pour cette partie uniquement, y a pas de problème, pareillement ^^

Après tirage au sort de Djinshee dans la CB, Bellada gagne le défilé ^o^

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Bellada Ward
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Bellada Ward
Dim 16 Déc 2018, 14:17


« Ronald ! Peneloppe, par ici ! » Bellada agita la main jusqu'à ce que le regard de son fils se pose enfin sur elle. Une fois qu'elle fut certaine qu'il l'eut repéré, elle monta à bord de la longue barque qu'elle avait réservée. « Attention à ne pas tomber, Pomme d'amour. » Gilbel, déjà installé, la déchargea du lampion qu'elle avait sous le bras avant de lui tendre à nouveau la main pour l'aider à grimper. « Merci, mon Bichon. Viens, asseyons-nous au fond, pour leur laisser de la place ! » Le couple s'installa le plus loin possible, attendant patiemment que le reste de la famille les rejoigne. « Mamie mamie ! Regarde comme je suis jolie ! » Orlane, première arrivée, sautilla sur le pont, tendant fièrement les bras vers le ciel pour laisser une meilleure visibilité de son costume. « Oh oui loustique, tu fais une magnifique Licorne ! » « Haha, merci mamie ! » Pleine d'entrain, la fillette bondit à bord de l'embarcation, la faisant dangereusement tanguer. « Ouhla ouhla ! Doucement chipette ! Quand on est à bord, on reste calme, d'accord ? » « Oui papi. » « Allez, viens t'installer ici. » invita le grand père en tapotant la place vacante entre son épouse et lui. La blondinette ne se fit pas prier et prit place entre ses grands-parents. « Tes frères et sœurs ne viennent pas ? » « Non, maman a accepté que les plus grands prennent une barque rien que pour eux, si Claire les accompagnait. Mais moi, ils ont pas voulu que j'aille avec eux. Ils disent que je suis trop petite pour aller avec eux. » La petite fille semblait peinée par ce refus, croisant les bras sur son torse mais Bellada ne tarda pas à chatouiller ses côtes, la faisant se tortiller en rigolant. « Oh mais ne t'en fais pas, ce sera beaucoup plus intéressant sur cette barque-là ! » dit la magicienne en glissant une gourmandise dans la main de sa petite fille. « Oh oui alors ! » « Bonjour maman. » Ronald arriva enfin à son tour. Dans ses bras, il tenait un petit garçon de trois ans, à moitié assoupis, tandis qu'une fillette s'accrochait à ses jambes. « Marylise, vas-y en première, d'accord mon ange ? » La fillette accepta de lâcher prise et, maladroitement, elle alla rejoindre le reste de sa famille, se mettant face à sa sœur. Ce fut au tour de Ronald de monter. Le banquier tendit sa main libre à sa femme, dont le ventre s'arrondissait à vue d'œil. « Oh Peneloppe, ma grande comment te sens-tu ? » La nouvelle venue sourit à sa belle-mère, lui adressant un geste de la main en guise de salutation. « Oh, bien mieux que ne le croit votre fils. » Tout le monde s'installa, tandis que l'embarcation se mettait lentement en route, glissant calmement sur la surface tranquille de l'eau. « Ma sixième grossesse, et pourtant il ne peut s'empêcher de me traiter comme une enfant que l'on doit surveiller à tout bout de champ. » Cette remarque déclencha un rire collectif. « Il faut croire que mon cher fils a pris les petites habitudes de son père, n'est-ce pas mon Bichon ? » Pour toute réponse, le barbu remonta ses lunettes sur le bout de son nez, continuant à rire.

« Mamie mamie regarde ! Le ciel il est tout rose ! » En effet, les cieux avaient pris une teinte rosâtre et orangée par endroits. Le tout se reflétait sur l'eau du lac, miroitant un paysage féerique aux premiers arrivés. « Oui, mais tu n'as encore rien vu, Loustique. Attends que la nuit soit pleinement tombée, et que l'Ultimage envoie le premier lampion. Ce sera encore plus beau. » « Est ce que ce sera comme les étoiles ? » « Oui, comme un millier d'étoiles... » « Ouah... Ce sera comme dans les contes de Fae alors ! Dans l'histoire que maman m'a lue hier, la princesse et le prince se retrouvaient sous les étoiles et ils pouvaient s'embrasser et c'était trop joli ! » « Ah bon ? » « Oui ! Si tu veux, quand on sera rentré, je te montrerai l'illustration du livre ! Je suis sûre que toi aussi tu vas trop aimer ! » « J'en suis certaine aussi. J'ai hâte, Loustique. » Orlane replaça une mèche de cheveux derrière son oreille et sembla chercher quelqu'un du regard. Après quelques secondes, elle soupira, sans doute déçue de ne pas avoir trouvé la personne qu'elle attendait. « Eh bien, tu es encore triste de ne pas aller sur la barque des grands ? » s'inquiéta la grand-mère. « Non, c'est juste que j'aurais bien aimé que mon amoureux il soit là... Comme ça, ça aurait fait comme dans l'histoire. » « Han, tu as un amoureux ? » « Oui, il s'appelle Léo, et c'est le plus beau des garçons ! »
794 mots
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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Jeu 17 Jan 2019, 19:37




Lux In Caelum

# Une nuit de fête sous une pluie d’étoiles filantes



C’était magnifique, d’une beauté singulière et tout à fait nouvelle; comme une fleur qui éclot devant nos yeux, nous prenons le temps de la contempler et d’en décrire sa beauté. Comme quoi les jours que j’avais passé à la capitale n’avaient suffi à rendre, dans toute sa fidélité, la grandeur de la cité. Pour autant, après avoir contemplé le tout nouveau buddleia éclot, après en avoir touché les pétales et senti l’essence, j’avais rapidement détourné mon attention de celui-ci, me renfermant à nouveau dans la cloison de mes pensées. Mon esprit était ailleurs, observant d’autres horizons, qui voguaient bien au-delà de la capitale magicienne. Cela étant dit, afin de garder un certain contact avec ma réalité, je souriais ici et là à l’attention de mes partenaires de voyage, qui profitaient de la fête en se joignant à des groupes ou bien en s’intégrant à quelques conversations entendues à la croisée des chemins. Malgré tout, je préférais rester à l’écart des festivités, mon cœur n’étant clairement pas au divertissement, au contraire de tous ces jeunes et vieux, ces parents et ces enfants, qui riaient et s’amusaient comme s’il n’y aurait pas de lendemain. Dans un autre temps, je me serais joint à tous ces gens, tirant mon frère de sa solitude et de sa morosité pour qu’il profite avec nous de ces quelques instants de tranquillité et de sérénité, loin des soucis, loin du cœur, loin de tous les ennuis du quotidien. Pourtant, aujourd’hui, j’étais celui qui restait accolé au mur, regardant une assemblée trop mouvementée, peut-être trop bruyante aussi, pour le fil de ma pensée, parce que j’étais envahi par mille préoccupations, comme si le fait de ne pas leur prêter intérêt équivalait à me soustraire de mes responsabilités. Après tout, je ne songeais qu’à ça : aux Anges, à notre survie, à notre avenir. J’étais prêt à leur consacrer autant de temps qu’il le fallait et à leur offrir tout ce que je possédais afin de préserver leur futur. Alors, la fête? Peut-être m’en serais-je passé, je ne voudrais vous mentir, mais en même temps, il me fallait mettre quelque chose au clair avec la Reine.

« Hiddleston! » M’exclamais-je lorsque je vis l’Ange aux cheveux d’ébène passer devant moi.

Ce dernier s’arrêta brusquement et vint aussitôt à ma rencontre, laissant, pour quelques secondes, le groupe d’Anges qu’il venait de rejoindre afin de discuter.

« Qu’y-a-t’il?

- J’y vais. »

Le soldat conserva une certaine stoïcité avant d’acquiescer d’un hochement de tête, m’échangeant un sourire.

« Et Isiode, essais d’en profiter toi aussi. Les Jardins ne s’écrouleront pas si tu n’es pas là pour une soirée. »

Il avait raison, mais les poids que je m’étais moi-même mis sur les épaules m’empêchaient d’oublier. C’est pourquoi, sans mot dire, j’hochais aussi de la tête dans sa direction avant de prendre le chemin du palais, où m’attendait un employé du château. La marche me sembla longue, lourde, nos pas claquant contre le marbre du plancher avec une force amplifiée par mon imagination. Puis, m’indiquant la porte, l’employé s’éclipsa du couloir, certainement parti vaquer à d’autres occupations. Je pris une grande inspiration avant de pousser le battant. De l’autre côté se tenait la Reine, dont la silhouette se découpait dans l’obscurité ambiante grâce aux lumières d’en bas qui rayonnaient jusqu’à ces hauteurs. Doucement, je refermais la porte dans mon dos, esquissant un vague sourire lorsque je perçus l’intonation de sa voix dans la nuit.

« Ce sera ma première fois, votre Majesté », lui avouais-je en m’avançant jusqu’à elle, observant, du haut des airs, la capitale en fête.

C’était époustouflant, ahurissant, au point où j’en laissais ma surprise et mon ravissement percer la sévérité de mon masque. Je fixais l’horizon, dont la couleur obscure contrastait fortement avec la brillance et le pétillement des lumières de la capitale magicienne. C’était comme si, dans cette unique enveloppe d’éclats et d’étincelles, Cael vivait dans un tout autre univers que le reste de la terre et que je l’observais bouger, respirer, vivre, du haut de ces cieux, telle une entité omnisciente.

« Quoique la vue d’ici est encore plus magnifique que je l’aurais cru… »

Attrapant la rambarde du balcon, tout en continuant de contempler la vue quelques secondes, je me tournais lentement vers la Reine à mes côtés. Mon regard s’attarda sur le lampion que l’Ultimage tenait en main et qui brillait d’une douce lueur rosâtre. Nous devions la jeter vers le ciel, comme la coutume le voulait, ensemble. C’est pourquoi, tout en nous partageant le lampion, nous le levâmes bien haut dans le ciel, attirant ainsi l’attention de la foule en contrebas qui leva ses yeux jusqu’au balcon du château. Puis, à l’unisson, nous nous mîmes à expirer le chant de la cérémonie. La voix de la Reine était claire, douce et aérienne, comme si son chant s’accordait à la brise du vent. Au contraire, la mienne n’était guère aussi mélodieuse, peut-être légèrement grave, mais avait tout de même le mérite de s’harmoniser avec la voix de sa Majesté. C’est ainsi que, d’un même mouvement, nous tendîmes les bras pour lancer, dans le ciel, le premier lampion du Lux In Caelum, indiquant aux invités qu’il était temps d’illuminer ce firmament.


866 mots | Isiode a rejoint Edwina au balcon et lui échange quelques mots avant de se mettre à chanter, comme le veut la tradition (je me suis inspirée du dernier Lux In Caelum, le discours en moins). Parallèlement, ils ont lancé leur lampion, indiquant ainsi le coup d’envoi pour le reste des festivaliers. Et désolée pour ce temps d'attente excessivement long [Événement] - Lux In Caelum - Page 2 692


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Lun 21 Jan 2019, 10:40



Lux In Caelum



Edwina contempla Isiode un instant. Il lui semblait évoluer, petit à petit, comme voué à un Destin prometteur que la situation actuelle de son peuple façonnait au fur et à mesure. Sans doute était-elle cruelle de penser que le mal pouvait engendrer quelque chose de mieux mais c’était bien ce qu’elle envisageait. Les meilleurs guerriers et diplomates étaient nés dans l’adversité. Imaginer la perte n’était pas la même chose que de la subir et, bien qu’elle ne souhaite cela à personne, elle avait été, également, forgée par les épisodes traumatiques de son existence. À vrai dire, leur dernier entretien s’était soldé par son propre départ. Elle espérait avoir fait naître une pointe de colère en lui. Elle comprenait, sans en avoir honte, ce qui poussait les Vils à essayer de tenter les autres créatures. C’était comme un jeu d’éveiller le pire chez autrui. Pourtant, elle était convaincue que le jeu pouvait également consister à faire advenir le meilleur. Lui faisait-elle confiance ? Les Anges semblaient nés pour recevoir des confidences, pour ne pas les trahir. Jadis, leur aura était d’autant plus impressionnante. Elle avait cru bon de faire de Raeden un confident mais il était bien trop impliqué. Pire que de l’implication, il l’aimait. Cela rendait la relation qu’ils entretenaient parfaitement bancale. Et puis, finalement, c'était une erreur de juger un être sur son peuple de naissance. « Ne dîtes pas ce genre de choses, cela prête à confusion. » murmura-t-elle sans pouvoir s’empêcher de sourire, sous son voile. Le Diable avait une mauvaise influence sur elle, c’était certain. C’était ce qu’elle se plaisait à penser, du moins, car c’était plus rassurant de croire que ses réflexions venaient de lui plutôt qu’elles lui étaient propres. « Je suis heureuse que vous soyez venu. » fit-elle en s’avançant à son tour. Elle observa Cael et sourit au commentaire de l’Ange. « Et pourtant… Caelum est le fruit d’une magie bien sombre, unie à la mienne. ». Jun Taiji. Elle ne savait que penser de lui. Beaucoup le décriaient comme maléfique mais, curieusement, il s’était toujours montré agréable avec elle. Parfois cynique, parfois sarcastique, certes, mais sans que jamais son comportement ne soit déplacé.

Edwina aimait ce moment. La chanson lui était indifférente mais le lancé de lampion la faisait toujours revenir quelques secondes en enfance. C’était comme prendre le poids des derniers événements, les placer dans un objet symbolique et les envoyer vers le ciel. Elle se sentait bien plus légère après. Prise d’une envie folle, elle attrapa la main d’Isiode, lui indiquant en même temps par quelques mots son plan : « Ne restons pas ici. Tant pis pour le discours. ». Elle rit et usa de sa magie pour qu’ils se retrouvent tous les deux assis dans une barque, un peu éloignés des autres. Elle rompit le contact et, lentement, ôta son voile, utilisant la Valse Créatrice pour rendre sa tenue beaucoup moins princière. Elle ramena ses cheveux roux sur le côté et contempla l’Ange de ses yeux verts.

Parmi les lampions qui commençaient à s’élever, une fine silhouette se mouvait avec grâce, descendant du ciel pour rejoindre le couple. Caelum était son nom, tout comme l’île, et il était l’un des Dragons de la Reine qui se plaisait à rester dans les environs, changeant de taille et jouant d’illusions pour ne point éveiller l’attention. Contrairement aux autres, il possédait une crinière touffue qui descendait étonnement bas. La bête se posa tranquillement dans l’eau calme, presque sans bruit, disparut un instant avant de revenir à la surface, trempée. « N’ayez pas peur. » susurra l’Impératrice Blanche. Les réactions en présence des Dragons étaient réellement variées et elle avait déjà vu des guerriers aguerris paniquer dans une situation semblable. Elle allait rajouter quelque chose mais une gerbe d’eau lui arriva en pleine face. Elle émit un léger cri de surprise avant de s’essuyer comme elle put. Ses yeux brillèrent d’une étrange lueur et ses lèvres se muèrent en un sourire qui se termina en rire. Après un moment, elle émit un petit commentaire. « Il n’est pas méchant ; simplement taquin. » avant d’amener sa main au-dessus de la tête de l’animal, celui-ci venant la rejoindre d’un geste doux pour recevoir une forme de caresse. « Vous savez, je n’apprécie pas ceux de votre peuple que l’on nomme extrémistes. Les extrêmes ne sont jamais bons et je suis convaincue que le bien peut être dégagé du mal, tout comme l’inverse est exact, également. ». Elle marqua une pause. « Loin de moi l’idée de vous offenser, encore, mais je pense que pour que votre peuple s’élève de nouveau, ce n’est pas contre les Démons que vous devriez vous battre. Je ne sais pas mais… il me semble peut-être plus judicieux de comprendre comment lever la malédiction que Sympan a fait peser sur vous. ». Elle soupira. « Peut-être ai-je tort mais je me dis qu’un Dieu capable de créer tout ce qui nous entoure ne peut pas en vouloir éternellement à sa création, au point de la faire disparaître. ». Caelum fit encore quelques mouvements dans l’eau avant de s’élever de nouveau dans les airs, lentement, jouant un balai aérien entre les lampions afin de n’en toucher aucun. Le ciel était magnifique. « Enfin, qu’importe. J’ai décidé de faire un premier pas vers vous en vous soufflant quelques confidences. Tout d’abord, il s’agit de ma véritable apparence. Prions pour que Yaveäth ne me punisse pas de vous l’avoir montrée. ». Elle sourit. « Ensuite, effectivement, il m’arrive de rencontrer le Diable mais je vous promets que lorsque les Anges sont évoqués, je me positionne toujours dans l’unique intérêt de votre peuple. Les rumeurs sur nos ébats sont fausses. À vrai dire, je n’ai jamais été avec un homme. Ma fille, Læna, est une enfant d’Edel et mon mari, Caliel, ne m’a jamais touchée. Seulement, je ne peux pas promettre que mes sentiments envers le Monarque sont dénués d’intérêts mais, et vous le conviendrez avec moi, cela fait partie de ma vie privée. Son intérêt pour moi découle uniquement d’une malédiction que je lui ai lancé malgré moi et celle-ci demande, forcément, que nous coopérions pour l’en débarrasser. Dans tous les cas, aussi maléfique puisse-t-il être, j’apprécie sa compagnie. Je pense qu’au-delà des vices et des actions néfastes qui le caractérisent, c’est un homme intelligent et surprenant qui a le mérite d’évaluer les actes avant tout et non les apparences. Cela dit, je peux comprendre que cela vous choque. Si c’est le cas, tant pis. ». Elle l’avait dit d’une voix douce, sans réelle recherche de conflit. « Enfin, concernant la Couronne angélique, je suis allée la chercher sur la Terre Blanche. Il se trouve que certains Anges ne sont pas d’accords avec la politique de votre reine et voient en moi une probable Élue des Cieux. Je pense sincèrement que c’est de la folie mais j’ai décidé de m’approprier la Couronne pour comprendre davantage votre peuple. J’avoue qu’une partie de moi a également souhaité l’obtenir pour vérifier que le Diable n’avait pas instillé en moi les péchés par magie et… pour me dégager de son emprise, également. Cela dit, l’artefact est réellement complexe à maîtriser. Sincèrement, je souhaite vraiment vous aider, juste… pas au détriment des Démons. ». Elle cessa de parler un moment avant de le regarder et d’émettre une ouverture. « Je vous ai parlé de moi. À vous, maintenant. ». Ses yeux remontèrent vers les cieux. Quelque part, elle aurait aimé être avec lui mais elle n'était pas certaine qu'il aurait apprécié la beauté de l'instant.

1216 mots

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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Sam 16 Fév 2019, 17:40


Je fus surpris de la tournure que prit la suite des événements, moi qui, pour des raisons évidentes, avait pensé que l’atmosphère serait peut-être un peu plus tendu entre elle et moi. Si l’ambiance inspirée par le Lux In Caelum avait le don d’apaiser les esprits, d’oublier, pour un temps donné, les rancunes et les bouderies du passé, bien rapidement, je m’étais attendu à rencontrer la réalité de plein fouet et à retourner auprès de mes frères sans rien de plus que quelques échanges de banalité entre moi et sa Majesté. Peut-être aurais-je insisté pour me confronter à elle, ne serait-ce que pour lui parler de la Couronne des Cieux, mais, si nos tentatives de communication échouaient comme la dernière fois, je pense qu’il se serait agi de notre dernière conversation de la sorte.

Pourtant, voici où nous en étions, suspendus au-dessus des profondeurs du lac en compagnie de l’une de ses bêtes. Malgré le ton rassurant de la Reine et l’allure plus ou moins pacifique de la créature légendaire, avec ses couleurs claires, son air sage – et le décor, qui lui faisait office de toile, renforçait davantage cette impression –, l’apparition du dragon me figea instantanément et, pendant plusieurs minutes, je restais aussi rigide qu’un bout de bois, examinant le moindre de ses mouvements, la moindre de ses actions, d’un œil plus nerveux qu’apeuré. Le folklore ne se tarissait d’histoires sur le compte de ces créatures mythiques, que l’on dépeignait d’êtres intelligents, colossaux, mais extrêmement magnifiques, que ce soit dans leurs couleurs ou dans leur grandeur : qu’ils ravagent ou observent au loin, ces bêtes étaient l’utopie de bien des rêveurs. Cependant, qu’on le veuille ou non, les dragons restaient des êtres plus près de l’indomptable que du dompté et je ne voyais en ses créatures que des bêtes assoiffées, viles et forcément méchantes par nature. Cela étant dit, celle-ci semblait véritablement inoffensive, à virevolter de la sorte aux côtés des lampions, à éclabousser la Reine comme on aurait pu s’attendre d’un chien ou bien d’un dauphin en train de s’amuser.

Néanmoins, une fois le dragon reparti dans les cieux, emportant, du même fait, le trouble de ma prudence, la voix de l’Ultimage se fit plus claire et celle-ci, à ma grande surprise, s’engagea dans un aparté dont j’étais le seul bénéficiaire. Si, au tout début, je voulus l’arrêter, la seule mention du Diable réfréna mon intention et, à partir de cet instant, je me mis à l’écouter attentivement, silencieusement, la gratifiant – certainement – de l’intérêt et l’attention que je n’avais su lui accorder au cours de notre précédent entretien. Et lorsqu’elle eut terminé, je restais muet durant une poignée de secondes, examinant son visage alors que celui-ci se redressait pour embrasser le firmament des yeux.

« Êtes-vous certaine de ce que vous faîtes? »

La question était purement rhétorique, tandis que je secouais doucement la tête.

« Dire tout cela à moi plutôt qu’à un autre… » Poursuivis-je sur le même ton, l’autre désignant, bien évidemment, son preux chevalier aux ailes immaculées.

Cela étant dit, peut-être que Liddell était déjà au courant de toutes ces histoires, ce qui ne m’étonnerait guère aux vues de leur relation. Puis, dans un éclat de rire, je finis par esquisser un sourire. Je ne saurais le définir entre le sarcasme et l’amusement, mais il maquilla mes traits durant un instant, avant que mon visage se recompose et qu’un soupir s’extirpe de mes lèvres.

« Veuillez m’excusez, mais… je ne m’attendais pas à une discussion aussi franche et ouverte. Vous me laissez particulièrement surpris. »

J’étais venu, ce soir, dans l’optique de lui parler de la Couronne, de l’Élue des Cieux, de ces fameux Anges qui ont cru qu’il était bon de choisir pour le reste de la population angélique en désirant destituer aussi frauduleusement l’Apakan, mais au lieu de cela, voici qu’elle se confiait à moi. Je la fixais quelques secondes avant de fermer les yeux, de sorte à pouvoir rassembler mes pensées – et digérer les informations que la Reine venait de me partager.

« Laissez-moi être tout aussi sincère, dans ce cas. Les extrémistes ne cherchent pas tous à foncer tête baissée sur les Démons pour leur faire payer; plusieurs savent pertinemment qu’avec notre puissance et nos moyens actuels, nous mènerons les nôtres directement vers un second génocide. Nous nous préparons, cela dit, et, au moment venu, nous nous occuperons nous-mêmes des Démons. »

J’ouvris les yeux pour scruter le visage de l’Ultimage.

« S’il y en a qui se penche certainement sur la question de notre malédiction, ce n’est pas mon cas. À chacun son métier et le mien, c’est d’écraser les Démons. Ce ne sera pas demain la veille, ni après-demain, mais quand ce jour viendra, ils sauront. Et ils payeront. Personnellement, je me fiche de savoir si cela perturberait un quelconque équilibre entre le Mal et le Bien. Je ne suis pas un orateur et la stratégie, je la laisse pour autrui : je suis un soldat qui a promis de protéger son peuple et qui porte à cœur le bonheur des siens. Et ceux qui les ont fait souffrir… Je les déteste jusqu’au plus profond de ma moelle. Et s’il ne pouvait encore s’agir que de mon hostilité instinctive, de mon inimité naturelle à leur endroit… »

Mes dents se frictionnèrent entre elles.

« Hier, ils ont tué plus du trois-quarts de mes frères et aujourd’hui, jusqu’à mon dernier souffle, je ne leur pardonnerais ce qu’ils ont fait. »

Mes poings se contractèrent. Je me félicitais de ne pas avoir élevé la voix et d’avoir simplement lister les faits comme ils se présentaient de mon point de vue, malgré une animosité violente et évidente à l’égard du Monarque et des membres de son espèce. La Couronne rendait peut-être la Reine Nilsson Ange, mais ne pouvait pas lui faire ressentir la peine, la Colère et la véhémence d’avoir perdu tant d’êtres chers aux mains de ces méprisables. Elle pouvait posséder les sentiments, mais ne pouvait certainement pas absorber l’expérience d’avoir vécu pareille horreur.

« Et, contre toute attente, vous m’avouez ressentir quelque chose pour cet homme? Pour cet homme dont vous décrivez les actions comme étant seulement néfastes? »

Encore une fois, un rictus s’étira sur le pan de mes lèvres, plus froid et cynique.

« Bien sûr, que cela me choque. C’est parfaitement méprisable, écœurant… Notre alliée qui s’éprend de notre ennemi? Décidément… N’attendez pas de moi une réaction douce et sympathique : le Monarque a mené l’un des plus importants massacres de notre histoire. Il a tué mon peuple. Je juge peut-être rapidement les gens, mais les faits sont là… »

Je n’arrivais pas à croire que j’avais cette discussion présentement.

« Je ne comprends pas ce que vous lui trouvez, mais je ne dois pas être le premier à vous le dire… C’est tout simplement… Commençais-je avant de réfréner mon amertume. Croyez-vous vraiment qu’il puisse ressentir quoi que ce soit pour vous, si ce n’était pas de cette malédiction? À moins que vous ne soyez pas à la recherche de cette idylle parfaite que plusieurs romantiques rêvent de vivre, mais d’autre chose que je n’arrive tout simplement pas à saisir. »

L’attrait du danger? Le sexe? Était-ce vraiment qu’une simple histoire d’attirance, au final? L’aimait-elle vraiment? Elle disait ne pas être insensible à sa personne, mais est-ce que cela impliquait ce que je supposais? L’amour était véritablement un étrange et complexe sentiment… Mais un sentiment tellement dangereux.

« Majesté, à notre première rencontre, vous m’avez demandé si je pouvais vous apprendre à devenir Ange, n’est-ce pas? Et savez-vous ce qu’est être un Ange, selon moi? »

Je braquais mon regard dans le sien, l’air sombre et grave.

« Un être dénué de sentiments, d’émotions. Un être aussi impartial que la Justice, aussi froid et distant que l’objectivité : une véritable machine… »

Je levais les yeux vers le ciel, observant le ballet qu’effectuait les lampions dans le bleu nocturne de ce firmament.

« Ainsi, aucun Péché ne pourrait nous corrompre, aucun sentiment ne pourrait altérer notre jugement… Nous effectuerons simplement ce qui semble être juste et bon pour la protection du Bien. »

Je fermais les yeux, laissant l’air du dehors envahir mes poumons.

« C’est ce que j’aimerais dire, mais la vérité est-elle, qu’à l’heure actuelle, nous ne pouvons écraser complètement nos émotions. J’aimerais voir la situation d’un œil objectif, mais la vérité est-elle que je ne peux la regarder que de cette façon : je désire tuer les Démons. Les éliminer jusqu’aux derniers. Annihiler entièrement le Mal qui sévit sur ces Terres pour la purifier. »

Je me redressais sur la barque, exhalant un soupir.

« Mais pour l’instant, tout ce que je veux, c’est protéger les miens, avançais-je avant de me frotter la nuque et d’esquisser une courte révérence. Et je suis prêt à tout donner de ma personne pour les préserver et permettre à mon peuple de recouvrer son indépendance. »

Je levais finalement les yeux dans sa direction.

« Selon vous, est-ce que le plan de ces Anges qui vous ont guidé jusqu’à la Couronne, vous paraît si fou que cela? »


1 520 mots


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