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 [Rp dirigé] - Les portes

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11439
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Ven 10 Jan 2020, 18:13

[Rp dirigé] - Les portes - Page 20 Wmzx0E
Ambiance

Neah n'avait rien compris à ce qu'il s'était passé. Il avait simplement attrapé ceux qu'ils avaient vus et avait volé furieusement. Très loin. Il essayait de reprendre sa respiration après le choc d'adrénaline dont il avait été victime. Ne semblant pas vraiment se soucier de l'alignement de ceux que sa main secourable avait sauvé. Mais il y avait des enfants et cela ne lui avait pas permis de réfléchir plus. Ils étaient bien trop précieux à ses yeux pour les laisser tomber. Littéralement. La plus âgée du trio semblait avoir un haut le cœur après leur atterrissage, il faut dire que sa brutalité avait été impressionnante. Le guerrier n'avait pas su faire dans la dentelle durant leur chute, espérant seulement que cela ne les avait pas trop secoués. Cette dernière l'en remercia d'ailleurs.

Je vous en prie.

L'Ange ne savait pas quoi dire d'autre. Cette femme à l'allure étrange se retournait ensuite vers les enfants. Les pauvres devaient être chamboulés. Ça l'inquiétait un peu. Il mit sa main derrière son visage pour se gratter la nuque en signe d'embarras.

Navré de ma brutalité. J'ai ... débarqué en plein milieu de ce ... chaos.

Comment trouver un autre nom ? La chute dans le vide l'avait surpris, mais à quoi s'attendre d'autre en réalisant une téléportation à l'aveugle ? Encore heureux qu'il n'avait pas déboulé en-dessous de ce carnage ou au milieu d'une montagne. Ce qu'il pouvait être inconscient quand il le voulait, sous l'effet de la frustration d'être toujours déranger dans son travail par des créatures aussi affligeantes. Lui, avoir des pensées pacifistes ? Probablement, mais pas envers ces Démons. Ce que certains Élus pouvaient être stupides. Mais bon, soyons positifs ... Il était intervenu là où on avait besoin de lui. Ce dernier se rapprochait des deux enfants et mis un genou à terre, souriant.

Vous allez bien ? Pas de bobos ? N'hésitez pas à me le dire. Je saurais vous soigner.

D'un regard rapide, il constatait que ces trois miraculés semblaient aller bien. C'était l'essentiel, mais il préférait le demander. On n'était jamais à l'abri d'une blessure interne. Ses yeux se posèrent ensuite sur l'arme, curieux de savoir d'où elle pouvait provenir. Pas de n'importe où, c'était évident.

Pouvez-vous m'expliquez ce qu'il s'est passé ? Brièvement. Je doute qu'on est le temps de se permettre de ...

Mais le guerrier n'eut pas le loisir de terminé sa phrase et d'avoir une conversation plus réelle. L'inconnue semblait parler dans le vide, probablement à cause du choc, rapidement interrompue par l'arrivée de plusieurs personnes armées. Neah levait son arme, mais suspendit son geste, soulagé de voir d'autres Anges. Lui qui avait dû traîner avec ces stupides Démons depuis le début n'en pouvait presque plus. Il avait envie d'une longue douche brûlante pour enlever toute la crasse qu'ils auraient pu laisser sur lui. L'inconnue expliquait brièvement que l'arme avait été retirée par un certain Tommy et que les enfants l'avaient récupéré, ce qui avait engendré tout ce bazar. L'arme de Pavila. Voilà donc la raison de ce remue-ménage. Puis, c'est vers lui que les interrogations se portaient.

C'est exact, répondit le Soldat. Nous sommes tous des ... Élus des Portes. Nous avons tous eu une mission différente selon la Voix qui nous a guider en ces lieux.

Ce n'était pas un mensonge, seulement une vérité altéré. Il ne savait pas s'il pouvait faire confiance à cet homme pour l'instant, des commandants incapables, Neah en connaissait. On les interrompit lorsqu'on rapportait un homme menottés et mis à genoux devant eux. Il le reconnaissait. C'était un des Déchus contre qui il avait eu des mots quelques temps plus tôt. Ce ne serait pas surprenant qu'il soit le responsable de ce bordel désorganisé, mais dans un sens...

Non, il ne travaille pas pour les Démons. Nous avons été séparés suite à une attaque.

Ce n'était pas un mensonge, seulement une vérité altéré. Il ne se souvenait que très peu de cette ... créature. Il assumait ne pas vouloir s'en souvenir. Et si ce crétin l'obligeait à mentir pour sauver sa peau, il suffirait qu'il lui enlève lui-même plus tard. Neah lui octroyait un regard droit dans les yeux. Ce n'était pas tous les jours qu'il prenait la défense de ces raclures aux ailes sombres, mais il supposait que chacun d'entre eux voulait en terminé au plus vite avec cette histoire et retourner chez eux. Par ailleurs, il semblait y avoir encore du monde dans la région et pas uniquement des personnes présentes pour la paix, mais les Anges avaient un avantage non-négligeable, ce ne serait peut-être pas utile d'intervenir tout de suite. C'était le moment d'échanger leurs informations.

J'étais dans le Camp Démoniaque. Cette Pavila y était également, mais elle est partie précipitamment avec une partie de ses hommes après qu'une espèce d'énergumène ait réduit à néant ma chance de l'éliminer. Je me suis téléporté à l'aveugle. Une chance pour ces personnes ... Encore un peu et elles étaient broyées.

Une espèce d'énergumène. C'était le bon mot.

D'autres sont partis de votre côté, d'autres encore à la recherche de ce qu'on leur a demander de chercher. Les événements sont un peu contre nous...

Il préférait rester vague quant à la recherche des reliques. Qui sait ? Peut-être que ces gens n'apprécieraient pas ça, même s'il s'agissait là d'une demande de cette entité qui se dissimulait depuis le début. L'Ange n'avait pas d'autres choix que de suivre ses directives, mais il n'était pas certain de tenir encore longtemps...

[Rp dirigé] - Les portes - Page 20 VCP5Bu

Il ne pouvait pas rester là. Telle était la pensée de l'Ange paralysé au milieu de la rue. Il sentait bien qu'on le poussait, lui donnait des coups, mais cela ne l'atteignait pas tant son esprit était déconnecté de la réalité. Des créatures immondes grouillaient de tous les côtés. Il avait l'impression de revivre l'attaque de la Terre Blanche. C'était encore ancré dans ses triples malgré toutes ses tentatives pour dissimuler ses craintes les plus vives. Se cacher. Il devait se cacher, mais où ? Il ne connaissait rien de cette cité et encore moins de ces gens. C'était un étranger. Il avait peur. Terriblement. Il était désormais avachi près d'un mur, à attendre. Probablement la Mort s'il ne se remuait pas. Il murmurait des paroles inintelligibles pour se rassurer. Dans son espace vital, personne ne pouvait venir l'ennuyer. Son regard se relevait. Zut. Il n'aurait pas dû, cela allait attirer l'attention et...On le poussait en arrière. Comme aspirer dans la pierre. Ça y est. C'était fini.

Oh, non.

Et un éclat blanc le saisi.

Post VIII | 1090 mots

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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Mancinia Leenhardt
Ven 10 Jan 2020, 19:47

Lancinia écoutait plus attentivement que son compagnon ce que racontait ce nouveau venu. Ce halo blanc l'avait saisi bien loin du Continent sur lequel eux-mêmes se trouvaient. Était-ce aléatoire ? Une expérience qui avait mal tourné ? Il eut à peine le temps de proposer quoi que ce soit que tout se mis à dérapé avec cette secousse. La violence du choc failli les envoyer au sol tous les trois. Tout se mis à claquer d'une violence inouïe et les arbres tanguaient dangereusement. Oomaria essayait tant bien que mal de les rejoindre, mais à leur surprise à tous les deux, il semblait être prit d'une sorte de toux. Ils étaient trop occupés pour prendre conscience du problème immédiat. L'Humaine fronçait les sourcils lorsqu'elle en prit conscience, c'était anormal comme réaction. Elle vit seulement la flèche se fiché dans la jambe de leur nouvelle connaissance et se retournait vers l'assaillante.

Mais ... Arrêtez ! Qu'est-ce que vous faites ?!

Sa question sonnait un peu ridicule compte tenu de l'évidence. Elle était simplement en train de les prendre pour cible, mais la raison demeurait brumeuse. Leur ennemie avait visiblement usé de son sortilège contre lui, car leur antimagie devait sûrement la bloqué dans ses actions. Peut-être qu'en se rapprochant, cela lui couperait toute possibilité d'user cette dernière ? Lancinia serrait son épée au clair dans sa main, mais la réponse du Réprouvé était bien plus radicale et réactive. Oomaria était devenu un Démon. Laissant sa partie sombre de son âme éclaté au grand jour. Ce dernier venait de blesser son adversaire gravement aux yeux. Un coup bien pensé malgré l'horreur de la scène. Ça la dégoûtait un peu. L'Humaine avait le souvenir des champs de bataille, mais ce n'était que des souvenirs. C'est pour cette raison que Shapûr l'entraînait. Elle se retournait ensuite vers son compagnon pour voir s'ils allaient l'aider ensemble, puis entendit son cri lui disant de faire attention. Forcément. On ne menait pas un assaut à un contre trois. D'abord surprise et dérouté de cette agression, la femme finie par réagir en voyant le sang couler. La seule solution, en assommer un et menacer l'autre ! Par les Aetheri, il fallait que ça marche ! Elle vint se mettre derrière les deux combattants pour mettre son plan à exécution avant que ce dernier ne s'en rende compte...

Shapûr continuait de froncer les sourcils. Il n'aimait pas les êtres magiques, comme une large partie de son peuple et si Lancinia essayait d'être ouverte d'esprit, ce n'était pas trop son cas. C'était une perte de temps, ces machins finissaient toujours par leur foutre une dague dans le dos. Les Réprouvés étaient les pires de tous, capables des pires exactions pour le simple plaisir, par contre, fallait pas faire quoi que ce soit chez eux, hein. On aurait peut-être touché la couille d'un de leurs Zaachinchin par inadvertance. Même si cet Oomaria n'avait rien d'imposant ou de dangereux pour deux Humains, même sous sa forme démoniaque. Seule sa taille était un atout, mais une maladresse devant un Soldat expérimenté était si vite arrivée. Shapûr avait l'habitude de casser des Démons, alors péter la tronche d'un Réprouvé, ça devrait aller. Le guerrier ne savait pas trop s'il avait envie de l'aider ou prendre la main de sa subordonnée et foutre le camp. Pourquoi risquer sa vie pour un péquenaud rencontré deux minutes auparavant ? Mais vu les réactions de Lancinia, cette dernière était aussi défendresse que Mancinia. Il n'y avait pas que le nom et l'apparence qui étaient déroutantes. Elles se ressemblaient définitivement. Il vit sa mine dérouté lorsqu'elle se retournait dans sa direction et avant que son avertissement ne franchisse ses lèvres, il s'était retourné rapidement, mais la lame lui percuta l'épaule. Cette dernière était prise en tenaille par son geste. Alors, il serra les dents pendant qu'elle s'enfonçait et tournait brutalement sur lui-même. Ce geste désarma son adversaire, surprit de son action.

Shapûr sourit. Ça lui faisait un mal de chien, mais cet effet de surprise permit à Lancinia de passer derrière lui et l'assommer avec le plat de son arme, malgré sa réaction pour retirer sa dague et vouloir la ficher dans sa gorge. Le guerrier avait saisi son bras, avant de lui coller sa tête contre le nez et de lui exploser. Il respirait bruyamment en tenant son bras.

Faudra que je t'apprennes comment trancher une tête et être plus agressive, toi.

Sa mine effarée le fit encore plus rire. Il entendit l'exaction d'Oomaria au milieu, il avait oublié. Putain, elle ne savait pas le tuer celui-là, qu'ils en soient débarrassés ?

Deux minutes, hein !

Il avait vraiment une sa gueule avec sa carrure démoniaque. Il avait sacrément bien résisté à un contre un, alors Lancinia et lui vinrent à sa rescousse et ce, malgré sa blessure. Cette dernière grognait de douleur également, parfait. Une chose en commun avec cette abrutie.

Kesta, toi ! Tu veux mon poing dans ta gueule et son épée dans ton cul ? P't'être que tu veux que notre collègue te pète en deux ? Non ? Bah, alors, réponds ! Qu'est-ce que tu nous veux ? Ton pote respire encore, mais fais pas chier. Réfléchis bien à ta réponse où on vous réduit en charpie.

Post III | 870 mots

Résumé:


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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

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Kitoe
Dim 12 Jan 2020, 22:43

Kitoe769 mots
Les portes

[Rp dirigé] - Les portes - Page 20 Wmzx0E

Comme un enfant qui s’endort, Kitoe avait senti un profond apaisement au fur et à mesure que ses maux s’étaient dissipés. Ils étaient devenus des fourmillements, générés par son esprit qui cherchait une logique à ce soudain changement, avant d’enfin disparaître complètement pour laisser place à une sensation d’isolement physique total. La Démone ne ressentait plus rien, plus aucune douleur, seulement le confort du rien. Elle n’était même pas capable de détecter le changement d’air qui s’était produit, plus humide et frais. Tout ce qu’elle percevait, c’était des bruits de pas et de froissement, parfois des voix. Il y avait une sorte d’écho par ici. C’était ce qui rendait son rêve réaliste malgré le reste. Kitoe s’imaginait enfermée dans une grotte ou une caverne, comme dans une bulle, ce qui donnait encore plus de force à l’enveloppe protectrice dont elle se sentait entourée. Pour en avoir le cœur net, elle se décida finalement à ouvrir les paupières.

Sa situation ne la surprit qu’à moitié. Elle était toujours portée, mais par un individu gigantesque, à en témoigner la main qui la maintenait en place. Elle était de nouveau dans le corps de cette poupée, ou peu importe ce dont il s’agissait.

« Merde… »

Ceci dit, elle n’avait pas vraiment pensé être capable de revenir dans ce corps, et encore moins songé aux conséquences que cela aurait, dans le sens où son plan d’extermination des Anges était à revoir en entier. Ce constat l’embêtait profondément, car elle savait que sa patience ne serait pas capable de supporter trop d’attentes et d’intrigues alternatives. Peut-être était-il finalement plus judicieux de faire machine arrière, quitte à souffrir ? Oui, probablement. Seulement, maintenant qu’elle était là, elle ne pouvait plus retrouver son corps originel par la simple force de sa volonté. Le cheminement était différent. Comment avait-on fait la dernière fois, déjà ? Elle ne se souvenait plus. Elle avait dû emmagasiner tellement d’informations qu’elle en avait bien oublié la moitié, qu’elles fussent importantes ou non. Ne comptant pas plus sur sa mémoire pour se sortir d’ici, elle préféra s’intéresser aux protagonistes qu’elle était capable de voir et d’entendre. Elle pensait avoir déjà entraperçu certains d’entre eux plus tôt, ce qui l’amenait à la supposition qu’elle était toujours sur l’île. Mais de manière surprenante, elle ne voyait pas le Roux. D’un autre côté, il était vrai qu’elle ne l’avait pas vu avec sa marionnette quand elle l’avait reconnu tout à l’heure. C’était étrange. Peut-être qu’en fait, elle n’était pas du tout la même poupée que la dernière fois. Mais alors, qu’est-ce que c’était que ce sort ? Plus Kitoe réfléchissait, plus elle était perdue. Il fallait dire qu’elle était fatiguée, mais en même temps, sa propre réflexion lui semblait poussée et elle se sentait trop intelligente pour pouvoir être perdue comme ça. Elle finit par abandonner. Le plus simple était certainement de demander. Après une première tentative peu fructueuse, la Démone se souvînt que prendre la parole sous cette forme n’était pas aussi facile qu’habituellement. Le fait est qu’elle se précipitait, trop préoccupée par son but initial.

-On est où, là ?

Clair, net, précis et sans ajout de politesse pour l’économie, sa voix résonna tout autour d’eux. Kitoe tourna doucement la tête pour tenter d’amener l’attention sur elle, puis leva les yeux vers son porteur. C’était un enfant blond au visage innocent comme elle n’en avait pas vu depuis des lustres. Il devait avoir dix ans tout au plus. Elle ignorait s’il aurait peur d’elle, et si cette peur lui serait favorable ou non, alors elle appréhendait un peu ce que susciterait son intervention. Si effrayer les autres de manière générale l’amusait, abattre toute sa haine sur des Anges était mille fois plus jouissif, alors elle ne voulait pas perdre de temps avec les jérémiades d’un gamin, qui n’avait par ailleurs rien à foutre ici – que ce soit lui, ou les autres, à croire que cette grotte était en fait une garderie.

-Dites-moi juste où on est et tout ira bien.

En présence d’enfants, elle ne savait pas à quoi s’attendre de la part de ces adultes non-plus. Elle surveillait leur réaction à eux aussi, notamment cet homme blond qui se trouvait juste devant elle, et dont elle avait oublié le nom pourtant simple à retenir, puisqu’il était connu. Ses propos sonnaient bien plus comme une menace que ce qu’elle aurait voulu malgré le ton plutôt calme qu’elle avait pris et sa tentative de sourire pour les rassurer tous. Pourtant, elle voulait réellement une coopération avec ces gens. Après tout, c’était tout ce qu’elle pouvait faire si elle voulait arriver à ses fins.




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Bijin
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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
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◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Lun 20 Jan 2020, 19:41



Les portes


J’étais ailleurs. Mon corps était douloureux et mon faux visage se délitait. Il coulait, fondait, se déplaçait. Je n’en savais trop rien. J’étais ailleurs. J’essayais d’être ailleurs, tout en maintenant mon contrôle sur les morts. Dans ma tête, il y avait un bruit d’eau. J’avais l’impression d’être sous un lac gelé. Ça me rappelait vaguement un souvenir d’enfance auquel je préférais ne pas penser, normalement. J’étais déjà passé sous la glace, un fameux soir où nous nous amusions avec mes frères. Un jeu idiot. Un jeu de Sorciers bien trop faibles et immatures pour s’intéresser aux livres et à la magie sérieusement. Nous faisions des allers-retours sur une rivière gelée, imposante. Comme ce n’était pas assez dangereux, nous donnions des coups de pied dans la glace. Nous étions trop petits pour que nos mouvements pussent avoir le moindre impact. L’épaisseur de givre était importante, plus de cinquante centimètres. En réalité, nous n’en savions rien. Le sol était solide et ça nous suffisait. Nous étions totalement inconscients et nous savions parfaitement que si notre mère nous y prenait, nous allions passer un sale quart d’heure.

Je sentis quelque chose sur moi. C’était diffus et douloureux. Je gardai les yeux fermés, n’ayant plus la force de grand-chose. Je me demandai si Gad était revenu mais chassai cette idée. La chose qui me touchait était soit une personne sans éducation, soit un animal ou un monstre. J’allais peut-être finir dévoré par un nuisible et je ne m’en trouvais pas si peiné que ça. Vu mon état de délabrement, peut-être était-ce normal. Je n’en savais rien. Mon esprit n’était pas très clair. J’étais confus, dans un état second. Je me sentais observé mais je n’aurais pas su dire par qui ou quoi. Pour l’instant, aucune douleur supplémentaire ne venait s’ajouter à mon fardeau. J’étais juste là, étalé comme un clochard défiguré et au bout du rouleau. Je maintenais toujours mon contrôle, ce qui me fatiguait d’autant plus. Je me raccrochais à ma magie, comme si continuer à l’exercer me maintenait en vie. J’avais froid, ce qui me plongeais avec d’autant plus de facilité vers ce souvenir. J’avais l’impression d’avoir accès à des éléments qui, jusqu’ici, m’avaient totalement échappé.

Je m’étais éloigné un peu de mes frères. J’étais le plus rapide des trois à la course. Nous étions encore identiques à l’époque. Seul dans la nuit, j’avais perçu un mouvement sur le côté. Je m’étais arrêté. Il y avait un chat. Je m’approchai, m’accroupis et tendis la main vers lui, l’appelant à la manière de n’importe qui s’adressant à un félin. Je ne savais pas vraiment si je l’avais nommé Mimi ou Minou. L’un ou l’autre, ça n’avait pas vraiment d’importance. Il n’était jamais venu. Il s’était assis, m’avait toisé et, quelques secondes après, la glace sous mes pieds avait cédé. Je préférais ne pas y songer en temps normal. Là où d’autres auraient cru en la fragilité du sol à cet endroit précis, ce ne fut pas mon cas. Je sus à l’instant même où je tombai que c’était le chat. Il était bien trop tranquille. Alors même que la glace cédait, il ne bougea pas. Il se contenta de regarder, maître de lui-même à un degré anormal. J’étais enfant mais je le perçus très clairement.

Une voix féminine me tira un peu de ma rêverie. Je la connaissais. Toupinou. Je n’étais pas en état, ce qui tombait bien. La Sorcière ne pouvait pas me reconnaître. Je trouvais que nos chemins se croisaient souvent. J’allais finir par croire que les Ætheri avaient décidé de lier nos destins. J’allais sans doute mourir. Croiser la femme qui avait mis le feu à la table de ma tante avait un côté réjouissant. Y avait-il un bébé avec elle ? Je devais délirer. Je me mis à penser que si je m’en sortais vivant, j’allais épouser cette femme. Pourquoi ? Aucune idée. Rien ne la prédisposait à devenir ma femme et elle ne voudrait sans doute pas de mon identité sorcière comme mari. Elias paraissait trop vieux. Ça pouvait s’arranger. Il me semblait pourtant que j’allais mourir là. C’était dommage. Mes idées changèrent et j’imaginai un cœur glacé, mon cœur lorsque j’étais sous l’eau gelée. Mes frères avaient détalé pour aller chercher de l’aide. Si je mourais, eux aussi. Si nous n’étions pas triplés, ils m’auraient sans doute laissé là. Ce n’était pas eux qui m’avaient sauvé, ni mes parents. En réalité, je n’en savais rien… J’avais un vague souvenir d’une femme mais j’avais perdu connaissance. Lorsque j’avais ouvert les yeux, j’avais entendu un murmure. C’était la première fois que j’y songeais, si bien que je n’étais pas très sûr d’avoir réellement vécu ça. « Pardonne-lui, Prince du Chaos. Il est taquin à ses heures. »

Je n’arrivais pas à déterminer si les gens étaient toujours autour de moi. J’entendis chuchoter deux personnes. Avais-je l’air mort ? Sans doute, sinon ils ne diraient pas ça. Je n’en savais rien. Je n’arrivais pas à penser. J’essayais de me rappeler des traits de cette femme. Je remuai un peu ou, du moins, j’essayai. Ça ne donna rien. J’étais trop amoché. Je perdis connaissance, un faciès féminin s’imposant à ma vision. Je l’avais déjà vue quelque part. Je délirais complètement. J’étais ailleurs. Cette fois pour de vrai.

Quand je repris conscience, je n’étais plus sur Omi’Ake. Mon visage avait retrouvé ses formes. Mes yeux glissèrent sur le fameux chat. Je ne cherchai pas à comprendre et pris mes jambes à mon cou.

911 mots

Résumé:

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4914
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Jeu 23 Jan 2020, 20:02




Alors que je me rapprochais de la cité Angélique à renfort de grands battements d’ailes, une chaîne me saisit le bras, me stoppant net dans ma course. Je me retournais pour faire face à mon assaillant et, mon regard se perdant dans le sien, je voyais un rictus satisfait dessiné à la commissure de ses lèvres. Je compris immédiatement qu’il eût s’agit des sbires de celui à qui j’avais dérobé l'arme. Je n’avais pas pris en compte cela en utilisant mon sort, c’est vrai. Dommage. Je fronçais des sourcils, m'apprêtant à lui cracher qu’il était aveugle pour s’attarder sur moi alors que la ville brûlait à quelques kilomètres de nous. Mais je vis son regard dévier un instant dans cette même direction. Non, il avait bien remarqué qu’il s’y passait quelque chose et un Ange se sépara du groupe pour finir la course que j’avais entamé. Profitant que son attention soit détournée, je cherchais à me défaire de la chaîne qui m’enserrait le poignet. Ce fut sans succès. A l'inverse ma tentative d’évasion reporta l’intention de l’Immaculé sur moi. Je sentais alors mon corps entièrement se raidir tandis que des entraves se matérialisèrent autour de moi, me bloquant absolument tous les membres, y comprit les ailes, m'entraînant dans une terrifiante chute. Heureusement retenu par la chaîne, la chute fut moins grave que ce qu'elle aurait pu être. « Toi tu viens avec nous. », lâcha-t-il dans un grognement après m'avoir rejoint. Irrité de n’avoir pu rejoindre ma destination initiale et de devoir rester menotté ainsi, je serrais les dents, guidé par mes geôliers que j’espérais temporaire, jusqu’à ma nouvelle destination, aux pieds du propriétaire du marteau. Une boule nerveuse gonflait chaque seconde où je restais face à lui dans cette position dégradante. Étrangement c’était un sentiment nouveau pour moi auquel je ne m’étais jamais réellement mesuré. J’apprenais une nouvelle facette de ma nature et je comprenais que la liberté d’un Déchu se voulait absolue. Je pouvais au moins remercier l'Ange Katzuta de ne pas avoir profité de cette situation pour lâcher un vulgaire mensonge pour me faire abattre. À en voir sa posture et son regard de braise, il en aurait été parfaitement capable. Néanmoins un soupir agacé m’échappait. Par Kinath, je n’avais pas encore perdu la parole et ma tête n'avait pas encore été mise à prix ! Les prisonniers n’ont-ils pas droit de parole ici ? Je jetais un regard rapide sur mes nouveaux appendices dorsaux. Il devait bien y avoir un moyen de retrouver ceux d'origines ? Je rétractais mes ailes rachitiques, les troquant, après quelques secondes d’effort, contre mes plumes de jais. A leurs apparitions, le regard d’Hans Taiji se fit plus appuyé. Je n’y prêtais pas attention. « En effet. Mais je ne suis pas avec les Anges non plus. ». Ce qui était vrai. A l’origine l’idée était d'aider la population Angélique de l’île à perdre cette guerre après tout. Une idée qui serait, c’était certain, loin du goût des Anges locaux. Par simple esprit de défiance je soutenais le regard de l’Anjōnu, en pleine conscience de la simple différence de situation qui nous séparait – il était un Ange remarquable, et libre de ses mouvements qui plus est – avant de m’en détourner avec un triste soupir à ses mots. « J’avais demandé à quelqu’un de retrouver Pavila justement, pour retarder l'attaque, pendant que je cherchais un Ange pour m'accompagner en direction de la cité Angélique. Un Ange du Continent. ». Je relevais les yeux vers le groupe, tournant le visage vers le général. C’était évident, il ne m'accordait aucune confiance malgré le multiple soutien des Élus. « J’ai été séparée de cet Ange dans le tremblement. C’est là que j’ai décidé de prendre les choses en main en voulant voir votre chef. ». Je grimaçais au souvenir de ces dernières minutes qui m’avait amené ici. « Déjà que ça n’a pas fonctionné comme je voulais, en plus je me retrouve attaché et menacé alors qu’il y a plus urgent puisque que votre cité risque de définitivement tomber alors que le Continent a besoin de vous. Tous. ». Je concluais, la nervosité se faisant sentir dans les vibrations de ma voix, en me tournant vers le rouquin. Il savait mieux que moi de quoi je parlais. Mais leur situation impactait terriblement le peuple Déchu également. Plus vite une solution serait trouvée, mieux ce serait pour tout le monde. Et cette solution était si simple que c’en était ridicule de devoir discuter ici, comme ça. Néanmoins je vis que je n’étais plus qu’à moitié dans les priorités de l'Ange. « Cette chienne de Pavila… », cracha-t-il entre ses dents serrées. Son poing se raffermi sur le manche de l'arme en même temps qu’il se tournait vers les rangs pour lancer des ordres d’un ton autoritaires. « Je veux un groupe pour confirmer si ce que dit cet homme est vrai et porter secours aux citoyens dans le pire des cas. ». Il se tourna vers Neah. « On a besoin de toutes les têtes possibles. Accompagne mes hommes à Vashjra et prêtes-leurs main forte. ». Ce n’était pas exactement un ordre. Ce n’était pas une demande non plus. « Je ne laisserai pas ces Démons nous faire plier genoux. », continua-t-il en se tournant vers Borndor, prêt à reprendre son œuvre. Je haussais un sourcil. Puis soupirais, à nouveau. Sa réaction ne m’étonnait pas tant que ça. Je voyais le monde autour de moi s'activer et, à cet instant, je pris conscience de la portée de mes précédentes paroles. Ni avec les Démons, ni avec les Anges. Je scrutais les alentours. On pouvait partir à n’importe quel instant, avait dit la Voix. Pour moi, tout était joué, ça y est. Je n’avais plus rien à faire ici. Encore fallait-il que je trouve cette porte de sortie. « Vous n'arriverai jamais à temps à Borndor avant la chute de Vashjra... », soufflais-je rapidement en même temps que mon regard balayait la zone. « Sans toi l'Ange Noir, on serait déjà bien plus avancé que maintenant. », répliqua l'un des Vertueux dans un sifflement mécontent. Moi je papillonnais des yeux, l'observant avec incrédulité. L'Ange Noir ? Alors une question me transperça l’esprit. La Voix n’avait pas évoqué de Déchus malgré la présence des Tentateurs. Que devenaient les Anges pécheurs ? Mon estomac se noua au souvenir de ce qu’avaient vécus les premiers Anges Déchus du Continent et je me mis à imaginer le pire.




Sauvanne observait curieusement la foule s'agiter. Puis elle commença à avoir peur. Et si elle avait fait une bêtise ? Il semblerait, à en voir le visage de la plupart, que cette myliade soit importante et que ce Shun fasse une sacrée mauvaise chose en ne la prenant plus. « Comment tu sais ça toi ? », lui demanda-t-on sauvagement. Sauvanne bégaya un début de réponse, intimidée par le Démon, bien moins terrifiant qu’elle en apparence pourtant, qui lui avait posé cette question. « Je… Je l’ai lu. ». Une réponse ridicule. Comme si quelqu’un allait laisser une trace écrite de cet acte qui semblait contre-nature. C’était pourtant vrai. Elle recula d’un pas, effrayée par le regard furibond du Vil. « Je… Je suis désolée ! », ajouta-t-elle en commençant à courir dans la direction opposée. Au détour d’une ruelle elle tomba nez-à-nez avec un vif halo pâle. Elle ne réfléchit pas longtemps. Elle ignorait où elle atterrirait, mais ce serait loin d’ici, elle l’espérait.

Mots 1246 | Résumé:

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La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

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Dim 26 Jan 2020, 19:02




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« Merci Monsieur... » Les yeux de la fillette était remplis de larmes, si bien que sa vision était floue et l'empêchait de discerner correctement le visage de leur sauveur. « Vos ailes elles sont trop cools ! » hurla son jumeau, qui avait du mal à respirer correctement tant son souffle lui manquait. Contrairement à sa sœur, il n'était pas autant terrifié par leur chute et par leur vol précipité et brute qu'admiratif de ce qu'il appela "l'oiseau doré", toujours inconscient de l'existence d'humains ailés. Une excitation lui prenait tout le corps et l'incitait à vouloir sauter partout autour de leur héro pour mieux le regarder sous toutes les coutures, curieux d'en savoir plus sur cette créature. La fille elle, attrapa timidement la main de l'Ange tout en fusillant son frère du regard pour lui faire comprendre son impolitesse. « T'as pas dit merci ! Arrête de me faire honte, idiot ! En plus on a encore failli mourir à cause de toi. » N'arrivant plus à se retenir, elle laissa des larmes couler le long de ses joues sur sa peau brune, et se tût dans une moue boudeuse, prenant soin de rester tout le temps près de l'homme. L'agitation autour d'eux ne cessait d'augmenter, tout comme le nombre de personnes tenant à avoir part à la discussion, dont elle ne comprenait que des bribes. On parla de l'arme qu'ils avaient trouvé pendant quelques instants, mais elle ne dit rien, consciente qu'il s'agissait des affaires des adultes. Et puis il fallait laisser la Chamane et son Hozro gérer la situation.

Il était question d'attaques, d'espions et de guerre, avec beaucoup de mots dont elle ne comprenait pas le sens. La lassitude finit par l'emporter et effacer toute envie de continuer cette aventure bien trop dangereuse à son goût. Elle regarda le visage de l'Esprit en armure aux cheveux roses, qui lui donna un sourire rassurant en retour. « C'est bientôt fini, d'accord ? Patiente encore un peu. » Avec un hochement de tête, elle acquiesça. Comment allaient-ils expliquer tout ceci à leur mère ? Non. Tout était de la faute de Zé de toute façon, elle refusait de se faire gronder à sa place. C'était lui qui avait voulu aller dans la jungle alors qu'ils n'avaient pas le droit d'y entrer, c'était une zone interdite ! Heureusement, il y avait cette Chamane et tous les Esprits pour les aider. Ces derniers se bousculaient d'ailleurs tout autour d'eux, faisant fit des vivants, discutant en se coupant la parole de la situation. Le brouhaha lui donnait mal à la tête.

Son frère finit par se rapprocher d'elle. Il était énervé par sa tête boudeuse. Ils étaient en train de vivre une formidable aventure qui rendrait jaloux tous les petits de Zawa'Kar, mais elle voulait pas en profiter ! D'accord, ils avaient eu très peur avec cette chute, mais les dieux les avaient protégé, n'est-ce-pas ? Et puis il y avait cette arme et les golems et toutes les histoires étranges que racontaient les Morts. Il se demandait quel était cet endroit qui était si différent de tout ce qu'il avait pu voir jusqu'ici. Etait-ce cela le monde extérieur, là où vivaient les hérétiques comme disait parfois Devaraj ? Dans ce cas, le monde semblait chaotique et éprouvant. Le jumeau s'agitait en faisant le tour des participants à la discussion, s'aventurant même au déjà du cordon de sécurité pour regarder les soldats angéliques et les cadavres des démons. C'est ici qu'un carreau d’arbalète le manqua de quelques mètres alors qu'il était occupé à sauter partout. Subitement, la peur qu'il avait refoulé remonta et il courut se réfugier dans les jambes de l'homme avec les ailes en or. Ses bras entourèrent les épaules de sa sœur. « Tu veux rentrer ? » « Oui. Mais je ne sais pas comment. » « Moi aussi... Je suis désolé. » se plaignit-il. La jumelle soupira, puis fronça les sourcils, ramenant une mèche rebelle derrière les oreilles de son frère. « Qu'y-a-t-il ? » demanda-t-elle devant la tête étonnée qu'il faisait alors qu'il regardait un point dans son dos. « La lumière ! Comme dans la Jungle ! Il faut qu'on saute dedans ! » s'écria-t-il. Sa sœur ouvrit la bouche pour lui dire d'attendre, parce-que ce n'était pas certain que le halo les ramène à destination... Mais il était déjà parti en courant. « Zut ! » Effarée, elle regarda en direction du monsieur et décrocha à la va-vite son pendentif de Raanu, qu'elle lui donna. « Tenez, cela vous portera bonheur. » Puis elle fit signe à l'autre Chamane pour lui montrer le halo, et couru à la suite de son frère.

819 mots - post 3 | resumé:

Récap':
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Dim 26 Jan 2020, 20:01




[Rp dirigé] - Les portes - Page 20 5Eo7Xo


Râmses hocha la tête aux paroles de la petite fae. « Oui, je ne me séparerais jamais de mon arbre, alors si tu restes dans les branches on ne se séparera pas. » dit-il, tout à fait inconscient du possible sens implicite de ses paroles. La compréhension des sentiments d'autrui lui échappait encore un peu. La déception de la petite créature se répercuta sur lui alors qu'il écoutait. Il fût prit de l'envie de la réconforter. « La nature repoussera. J'ai lu dans un livre qu'elle repoussait toujours. » Il l'avait vu sur une image plutôt, car ses capacités en lecture étaient... bancales. Râmses n'aperçut pas le halo à temps et fut englouti dedans avoir d'avoir pu terminer sa phrase.




Devait-il crier pour donner sa position aux autres ? Non, c'était une idée affreusement débile. Il rameuterait à lui toutes les choses qui pouvaient vivre dans ces ruines et lui faisaient froid dans le dos. Dans le passage, il avait aperçu l'ombre d'un lépreux, qui ressemblait plus aux mutants qui vivaient dans les cauchemars qu'à un humain. L'Orisha déglutit en silence et laissa ses yeux s'habituer à la pénombre un peu plus épaisse de ce temple qu'elle ne l'était déjà dans les ruines. L'air était poussiéreux, lourd et vieux. Des fresques qu'il ne comprenait pas ornaient les murs. Il s'approcha de ce qu'il pensa être un autel en se forçant à faire des pas feutrés, ce qui ne fût pas un succès complet. Souvent, il s'interrompait et se retournait brusquement, persuadé qu'on allait l'attaquer ou qu'une présence le regardait dans son dos, comme s'il entrait dans l'antre d'un monstre, dans un lieu sacré où il n'avait aucun droit. Ceci dit, il avait fait tout ce chemin pour trouver la bague dont avait parlé l'homme et il comptait bien le faire. Il réalisait parfaitement la futilité de cet acte : cela n'aiderait probablement pas ceux qui étaient partis chercher le masque. Il n'avait aucune idée de la situation à l'extérieur, peut-être même que la guerre était finie déjà. Il n'avait aucune certitude de l'existence de l'artéfact, même s'il devait avouer être tombé dans un endroit étrange et intéressant, où l'on sentait la présence de secrets qui n'attendaient qu'à être dévoilé par les mains curieuses. Le Sorcier semblait plus doué que lui pour l'exploration et la compréhension des indices. Peu importe, il voulait sa bague. Dans le chaos absolu des dernières heures passées, Dasaälm avait besoin de se raccrocher à un but, à une explication pour sa présence sur cette île et pour ses actions. Ce n'était vraiment pas le moment de perdre ses moyens.

L'homme prend son courage en main et avança jusqu'à l'autel, dont il fit le tour. Un grondement sourd lui parvint, par des vibrations du sol avant même d'atteindre son oreille. Un tremblement de terre ? Pourquoi ? Il n'avait rien déclenché comme mécanisme ! A moins qu'il n'ai marché sur une dalle piégée et que le temple ne s'effondre sur lui ! Les pierres se mirent à trembler. Paniqué malgré ses efforts pour rester calme, l'Orisha aperçut un petit coffre en bois noir caché derrière l'autel sur une pierre. Sans réfléchir, il s'en empara. Une des colonnes venait de s'effondrer et il n'avait pas envie de connaître la suite. Sans réfléchir, il se mit à courir vers la sortie lumineuse, terrifié à l'idée de mourir ensevelit dans les ruines d'une civilisation antique maudite. Son pieds trébucha sur une dalle sortie de ses gongs et il s'étala de tout son sol sur le sol plein de poussière en lâchant un cri. C'est là, enfin, qu'il remarqua l'homme qui les avait rejoint un peu plus tôt, ou quelque chose qui y ressemblait. « Au secours ! » Son corps s'écorcha sur la pierre rapeuse, rouvrant sa blessure précédente dans un déchirement douloureux. Finalement, il arrêta sa chute lorsque sa tête heurta une pierre et que le flou complet se vit dans son esprit. Il tenait toujours fermement le coffre entre ses bras et il lui sembla que le tremblement s'arrêtait. Puis ce fut le noir.


736 mots - post 7 | resumé:

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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam & Freyja
Mer 29 Jan 2020, 01:17



L’effort qu’il avait fourni lui avait coûté. Ses jambes tremblaient et sa tête le lançait d’une façon inédite. Par instant, sa vision se brouillait, et il se demandait s’il n’allait pas finir par s’évanouir. Il devait s’asseoir. Il n’y avait plus rien ; tout avait été décimé par l’explosion. Les débris jonchaient le sol ; le désarroi visuel qui s’imposait à lui accentuait ses maux de crâne. Les pensées des autres Élus lui parvenaient dans un capharnaüm insoutenable et brouillon. Il se trouvait à un point où il était incapable de dire si ce qu’il entendait provenait de leur esprit ou de leur bouche. Râmses et la Fae annonçaient apparemment vouloir partir avec le contingent, ou c’était simplement ce qu’ils désiraient faire. Il n’en savait rien. Priam ne prenait pas parti, incapable de formuler une pensée cohérente. Ce n’étaient que des bribes, éparses et désordonnées. Des notes désaccordées, jetées au vent de la mémoire, perdues dans l’écume de l’oubli. Lorsque Brethil s’approcha, il cligna des paupières mais n’essaya pas de se soustraire à son contact. Il suivit sa main des yeux, le regard trouble et la mâchoire serrée. La magie qui caressa sa tempe fit courir un long frisson de bien être autour de son crâne. Les yeux clos, il la laissa opérer. Il sentait son état s’améliorer considérablement à mesure que son pouvoir faisait effet. Un soupir de soulagement lui échappa lorsqu’elle eût fini. « Merci. Priam. » répondit-il. « Je… » Le séisme. Où Laëth se trouvait-elle ? Comment allait-elle ? Était-elle en vie ? Ne devait-il pas plutôt se lancer à sa recherche ? Que représentaient quelques inconnus face au lien qui les unissait ? Et si son corps reposait parmi les décombres du tremblement de terre ? L’idée lui était absolument insupportable. Son cœur se débattait comme un fou contre cette possibilité. Il n’aurait jamais su l’accepter, jamais. Chez les Anges sans Laëth… Tous ces sacrifices pour elle, en vain ? Non. Ce n’était pas envisageable. C’était pire que cela, même ; une vie sans elle lui apparaissait d’une vacuité sans égale. « Il faut impérativement que je retrouve ma sœur. » Le fils de Réprouvés plongea son regard ocre dans celui de l’Ailée. Le bleu qui comblait ses iris se révélait si pur que c’en était troublant. Elle lui faisait vraiment un drôle d’effet. Il savait ce qu’il en était, mais n’aurait jamais imaginé qu’une Ange – une Ange qui ne fût pas teintée de la culture bipolaire – pût susciter cela chez lui. Trop chétive, trop délicate, trop fragile. Il ouvrit la bouche mais se ravisa. Parcourir seul des contrées assaillies par la guerre n’avait strictement rien d’une bonne idée : il en avait parfaitement conscience. Il ferait mieux de suivre les autres et de demeurer près de cette compatriote. Sa cadette avait-elle trouvé des soutiens, elle aussi ? Profitait-elle de la protection d’un groupe ? Avait-elle rencontré Neah et Raeden ? Za ? Elles se détestaient d’une manière qui n’avait rien de cordial, cependant, il pouvait espérer que dans l’adversité, elles étaient parvenues à mettre leurs différends de côté. Une petite voix lui soufflait qu’elles auraient encore préféré combattre dans la boue. « Je ne peux pas la chercher seul, ce serait complètement inconscient. Je ne suis même pas certain de la retrouver… cette… cette Omi’Ake est sans doute trop vaste. » Cet autre élément venait de le frapper. Il pourrait marcher des jours sans apercevoir ne serait-ce que son ombre. La conclusion le désolait. « … Le mieux à faire est sans doute de venir avec toi. » Le vouvoiement ? Toujours pas. Les deux Ailes Blanches allaient se mettre en marche lorsqu’une apparition stoppa net le brun. Il attrapa le bras de sa comparse pour l’arrêter. Qui pouvait bien se téléporter au beau milieu d’un campement en ruines ? Oh. Surpris, il resta interdit une demi-seconde, puis expliqua : « Attends. Je la connais, elle. » Celle qui disait être son Orine, et qui avait mystérieusement disparu plusieurs minutes plus tôt. Un jeune homme, qu’il n’avait jamais vu, se tenait à quelques pas d’elle. L’Ange lâcha le poignet de Brethil et s’approcha. « Tu étais où ? Comment tu es arrivée là ? » l’interrogea-t-il. Ça n’avait peut-être aucune importance. Peut-être qu’ils auraient dû continuer leur route et les ignorer – quoique leur nature angélique ne leur eût certainement pas permis d’agir ainsi. « On allait partir. Il y a eu un séisme, on doit se rendre sur place. » Dans tous les cas, ils n’avaient plus rien à faire ici.

738 mots

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Le Vampire avait raison. La procréation était devenue un véritable problème pour les Anges. Apparemment, ils n’étaient pas totalement infertiles, mais plus aucune Aile Blanche ne naissait de leurs unions. Leur démographie n’était alimentée que par les quelques enfants de Réprouvés prêts à intégrer leur société et par les rares rescapés du Fleuve des Âmes. C’était pour cette raison qu’ils avaient coupé court à la Déchéance. Il en allait de leur survie en tant que nation. Laëth l’avait compris très tôt. Elle ne pouvait rien y faire, mais espérait de tout son cœur qu’une solution serait apportée. Il était évident qu’ils ne pourraient pas indéfiniment continuer ainsi. Cette situation n’avait rien de viable, et elle ruinait la Foi et l’Espoir. Le choc se lisait sur les visages de leurs interlocuteurs, qui tentaient tant bien que mal de digérer les informations. Ils avaient l’air de les croire, ce qui était rassurant. Peut-être pourraient-ils convaincre plus d’individus ? Peut-être accepteraient-ils de repartir avec eux ? Comme les mille Anges libérés, ils en avaient besoin. Tout nombre était bon à prendre. Et puis, eux… ils pouvaient sans doute enfanter des Vertueux. Si tel était le cas, ils s’avéraient d’autant plus précieux. Un avenir pour leur race, sans doute. Un malaise coriace se diffusa dans son estomac tandis qu’elle comprenait – ou s’imaginait – qu’elle n’était peut-être pas si importante et utile que cela. A priori, elle se trouvait dans la même situation que tous les autres Ailés de son espèce. Elle n’accoucherait jamais d’une paire d’ailes blanches. Laëth n’avait pas le désir impérieux d’être mère, mais si la royauté avait exprimé son désir de relancer la démographie, qu’elle aimait sincèrement un homme et qu’elle en avait eu la capacité, elle aurait porté ces embryons de vie sans hésiter. Ou peut-être un peu, parce qu’il est difficile de se penser parent quand on n’a pas le sentiment d’avoir fini de grandir, quand on regarde derrière soi et qu’on constate que le chemin à parcourir est au moins dix fois plus long, quand on a du mal à prendre soin de soi-même et qu’on aime trop sa liberté pour s’enchaîner. Ça lui faisait un peu peur. Mais elle supposait qu’elle l’aurait fait, et qu’elle s’en serait occupée avec tout l’amour que recelait son cœur. Ce n’étaient que des suppositions, motivées par ce terrible besoin de prouver sa valeur, qui la poussait à des extrémités dont elle aurait dû vouloir se préserver. A ses yeux, peu importait le prix.

Ils allaient partir pour rejoindre un campement lorsqu’un cri retentit, qui les coupa dans leur initiative. La blonde prit les devants en leur criant de s’abriter. Laëth se serait bien jetée à bras le corps dans ces nouveaux combats, cependant, le souvenir encore amer du coup qu’elle avait reçu des Anges lui rappela à quel point c’eût été d’une idiotie innommable. « Venez, on peut s’abriter par-là ! » lui intima l’un des Ailés, constatant que la jeune femme se débrouillait exceptionnellement bien seule. La brune la regarda quelques secondes, abasourdie. Puis, sentant une main presser son épaule, elle attrapa la créature de la nuit par le bras, sans ménagement aucun – en méritait-il seulement ? –, et l’entraîna à sa suite. « Viens là ! » Ses doigts serrés autour de son poignet, elle courut sur les talons des soldats jusqu’à un petit bosquet. Ils s’arrêtèrent à l’ombre des arbres, cachés de la malice démoniaque. Le cœur de l’Ange battait à tout rompre, tant à cause de la course que des émotions qui se bousculaient dans son cœur et dans sa tête. « Ça va ? » demanda-t-elle au suceur de sang, suffisamment sèchement pour qu’il ne crût pas qu’elle ne lui gardait pas rancune de sa tentative de faire d’elle son repas. Elle aurait dû lui planter une épée en travers de la gorge, tiens… Le découper comme cette femme le faisait des Démons. La fille de Réprouvés fronça le nez. D’où sortait-elle ? Ses aptitudes au combat étaient impressionnantes. Le petit groupe observa la fin de la lutte, puis la fuite des derniers Vils, et enfin, le retour de la guerrière. Des plaies griffaient sa peau et l’odeur du sang masquait celle de la sueur. L’Ange s’avança. « Merci. » lui dit-elle. Plus proche, elle constata que ses blessures n’avaient rien de grave. Toutefois, ce devait être gênant. « Je peux vous soigner. » Alors qu’elle disait cela, elle tendit la main vers la blonde. La magie courut au bout de ses doigts jusqu’à lécher l’épiderme endommagé de la blessée. Les coupures et égratignures se refermèrent doucement.

759 mots

Résumé:

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Mer 29 Jan 2020, 12:06



Les deux Orines apparurent sur Omi’Ake. Kagamiko fixa Kamui un instant. L’homme, lui, ne la regardait pas. Il était trop occupé à observer les alentours. Le paysage semblait avoir subi quelques déconvenues et il se mit à stresser. « Où est-ce qu’on est ? » demanda-t-il en baissant les yeux sur l’Orine. Il était très grand. « Omi’Ake. » confirma la brune. Elle était encore plus angoissée que lui, parce qu’elle savait ce qu’elle avait laissé là : son futur Maître. Au fond, même si elle aurait dû être patiente et tolérante avec un homme qui appartenait sans nul doute à son peuple – bien qu’elle ne l’ait jamais vu par le passé – elle était trop fébrile pour rester là à rien faire. Elle ne pouvait pas lui expliquer la situation de fond en comble. Ça serait trop long. Elle devait retrouver Priam. Il n’y avait que lui qui comptait pour elle. Les autres auraient pu tous mourir, ça n’avait pas d’importance à partir du moment où lui était en vie. En réalité, elle échangerait la terre entière contre lui seul. C’était comme ça qu’elle avait été éduquée. De ce fait, les questions de Kamui lui passaient au-dessus de la tête. « Venez avec moi. » lui souffla-t-elle. Comme ils étaient apparus au milieu de ruines, elle commença à marcher. De tête, lorsqu’elle était sortie de l’endroit et qu’elle était apparue sur les Terres du Lac Bleu, elle n’était pas si loin. Elle devait retrouver le campement angélique… Mais les choses avaient pu passer plus vite ici. Et si elle ne retrouvait jamais Priam ? La peur au ventre, elle accéléra. Elle accéléra si fortement que ses jambes lui firent mal et qu’elle faillit tomber, rattrapée de justesse par le bras de l’homme qui l’accompagnait. Il la trouva lourde pour une si petite chose.

« Priam ! » cria-t-elle lorsqu’elle le vit enfin. Kamui n’était toujours pas rassuré. Pourtant, son attention se porta sur une femme et tout changea soudainement. Il se redressa un peu. C’était elle, celle qu’il cherchait. « Je ne sais pas trop… Sur le Lac Bleu… Mais je suis revenue ! » dit-elle précipitamment. « Oui oui. On va partir mais avant… » Elle bougea un peu ses lèvres. « Tu dois répondre à mon énigme ! Si on est lié je pourrai mieux t’aider, d’accord ? » Puisqu’il ne la vouvoyait pas, elle faisait pareil. De toute façon, ils n’avaient pas de temps à perdre. Elle réfléchit un peu. « Je suis le tigre, le mari de la panthère. À la force de ma volonté, j’ai dessiné les champs. À la force de ma ténacité, j’ai régné sur la pègre. Je n’existe que pour protéger les miens et je représente le courage dans l’adversité. Ils ont relevé la tête grâce à ma bravoure. Qui suis-je ? » demanda-t-elle. Elle ressentit une forme de peur. Et s’il ratait ? Son estomac se tordit violemment. Elle ne pouvait pas attendre plus. Et s’il refusait de répondre ? Non non. Il ne pouvait pas refuser. Ce n’était pas possible. Elle avait été élevée spécialement pour lui.

Kamui, lui, s’était avancé vers Brethil. Il passa une main dans ses cheveux, un peu gêné. Il était hyper grand par rapport à elle, un grand corps pas très impressionnant. « Euh… » Comment aborder la chose ? « Bonjour. » commença-t-il, un peu maladroit. « Je sais que ça ne se voit pas mais moi aussi je suis une Orine. Sincèrement, je ne sais pas ce qu’il se passe ici mais je crois bien que vous m’êtes destinée… ou que je vous suis destiné, comme vous préférez. » Il essayait d’aller vite dans ses explications – étant donné la situation – mais c’était plutôt difficile de faire le tour de tout. « Bon… écoutez. Je peux vous aider. Je crois comprendre que la situation n’est pas bonne ici et je serai une arme si vous répondez correctement à mon énigme. Je pourrai vous être utile, vraiment… Je n’aime pas faire ça comme ça mais… » Il regarda autour de lui. Le sol portait les stigmates de ce qu’il s’était passé ici et Brethil comme Priam n’avaient pas l’air d’aller pour le mieux non plus. « Bon, je la pose quand même. » décida-t-il, un peu tremblant. Il n’avait pas l’habitude de vivre ce genre de situations. Il avait peur pour elle, pour lui aussi. Ça avait l’air d’être la guerre ici. « Il est celui qui bâtit avec une grâce enivrante et une innocente presque enfantine, aimant à contempler les œuvres des artistes et les corps bien faits. Amoureux de la Vie et de la Beauté, de la Justice et de l’Espoir, il chérit la répartie autant que la Magie Bleue et la Paix, amant de Suris et de son Élu. Qui est-il ? ».

796 mots

Résumé:
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
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◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Ven 31 Jan 2020, 01:40

[Rp dirigé] - Les portes - Page 20 Wmzx0E
Ambiance

Les enfants qu'il venait de sauver étaient tellement adorables. Entre crainte et enthousiasme évident. Il mit sa main sur l'épaule de la demoiselle pour la rassurer alors qu'elle essayait de rester près de lui, car malgré sa verve évidente, elle semblait apeurée. Qui ne le serait pas compte tenu de l'endroit où il se trouvait ? L'Ange essayait d'être rassurant avec quelques sourires avenants, mais il était un soldat. Et c'était la guerre. Décidément. Ce n'était pas un lieu pour eux. Ils devaient les mettre en sécurité quelque part. Neah était d'autant perplexe en observant le prisonnier et son visage se figeait en une expression réprobatrice. Il était absolument convaincu que c'était un Déchu, mais ... Ce n'était pas des ailes noires dans son dos, mais des formes rachitiques qui lui faisaient froncer les sourcils. Il était peu étonnant que les autres le prennent pour un ennemi. Est-ce que cette île contraignait les Déchus à prendre la forme à laquelle il se rapprochait le plus entre un Ange et un Démon ? Comme pour renier leur existence ? Sans doute était-ce là la preuve qu'ils étaient des aberrations. Ce dernier essayait de se défendre après l'intervention des autres Élus, mais personne ne semblait le croire en cet instant même. C'est alors qu'il fit mention de sa décision d'envoyer un émissaire pour retarder l'attaque. Voilà ce qui arrivait quand on se retrouvait séparer et désolidarisé les uns des autres ... Des actions non-coordonnées et dangereuses, conduisant à ce genre d'immense gâchis. Neah relâchait un soupir. Hans Taiji, lui, était plus ferme. Ce n'était guère étonnant. Quand le peuple qu'on s'échinait à protéger se retrouvait en danger, la priorité était ailleurs...

C'était un échec cuisant, répondit l'Anjonù. Cette personne l'a encouragée à mener l'assaut et à se déplacer en personne. Évidemment, cela l'a conduit directement dans les bras du sommeil éternel, mais malgré sa disparition et le chaos dans ses troupes, ces dernières se remettront en mouvement pour la venger. Ils se ficheront bien de savoir qui a fait quoi. Ils veulent le Chaos et la Destruction.

L'Ange ne pouvait être certain qu'il parlait de la même personne, mais cela n'avait plus d'importance. Ce qui était fait ne saurait être défait. Ils y passeraient tous s'ils restaient les bras croisés. Le Taiji se retournait ensuite vers lui. Vashjra, la Cité Angélique, était en danger. Et il était certainement mieux auprès de son peuple. Et il était assez d'accord.

Bien.

Le ton risquait de monter assez vite s'il restait sans rien faire, dans tous les cas. Neah eu un sursaut quand le garçon vint doucement le percuter pour venir rejoindre sa soeur. Ce n'était pas un endroit pour eux. Ils avaient été suffisamment éprouvés par cette Voix étrange. Ce dernier parti ensuite dans la Lumière revenue vers eux. Si lui aussi voulait partir ... Non. Il avait une mission ici. C'est alors qu'une lumière apparu, semblable au halo qui les avaient engloutis la première fois, lui et Asclépios. Est-ce que ... Cela signait la conclusion de son travail ?

Hey, mais...

Avant même d'avoir pu protester, le garçon s'était engouffré dedans. L'Ange le regardait béatement avant que la seconde ne le suive après lui avoir tendu quelque chose. Neah le prit comme par réflexe et elle disparut à son tour.

De vrais enfants, soupira-t-il en riant.

Il sourit en regardant le médaillon. Ça avait l'air ... extrêmement précieux. Il ne savait pas pourquoi. L'instinct. Il le mit autour de son cou. Probablement voudrait-elle le récupérer plus tard ... Autant qu'il l'est avec lui.

Venez, souffla-t-il entre ses dents pour l'éloigner un peu de la cohue et des regards inquisiteurs. Si vous voulez partir de cet endroit, c'est le moment. Je comprends que les Déchus n'en ait que faire, ce n'est pas votre combat et ça ne le sera jamais ... Essayez au moins de rester en vie sans mourir inutilement.

...Cet instant promettait d'être cauchemardesque. C'était la cohue dans tous les recoins et rien ne savait contenir la terreur. Les informations étaient disparates à ses oreilles et Vashjra sombrait dans le chaos. Même s'il était rattaché à une équipe qui connaissait mieux le terrain, les artères principales et la moindre ruelle, cela ne les empêchait pas d'être prit de court. L'Anjonù serrait les dents. Il avait l'impression de revivre la Chute de la Citadelle Blanche. Ses souvenirs sanglants remontaient à la surface comme une ombre sombre qui creusait son âme. Seulement ... Il n'était plus une Recrue de Yüerell, contraint de s'enfuir avec ceux qu'ils le pouvaient derrière lui, alors qu'il ouvrait un passage. Il était devenu un Capitaine et il était désormais hors de propos d'abandonner qui que ce soit, quitte à en mourir. Ses pensées le ramenèrent vers Mancinia. Non, il n'allait pas mourir. Pas maintenant. Il tiendrait les lignes. La lance qu'on lui avait confiée alla se ficher si violemment dans le corps de l'ennemi que ce dernier tombait à la renverse sous l'impact. L'Ange qui s'était empêtrée dans sa robe serrait un enfant dans ses bras, probablement son petit frère, vu la ressemblance, tandis qu'on la tirait en arrière pour la mettre à l'abri. Le Capitaine Katzuta avait dépasser les civils pour se mettre devant eux, un éclat guerrier dans le regard, tandis qu'il utilisait l'Imaginaery dans son dos qui matérialisait quelques armes que sa magie maintenaient en lévitation. Neah tendit sa main vers ses ennemis, son épée au clair.

Amenez-vous.

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Meuh:
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Lun 03 Fév 2020, 15:06


Je n’attends pas d’avoir ma réponse avant de fourrer mes doigts entre les deux cornes de la biquette et de grattouiller très fort. Je ne sais pas si elle apprécie, mais moi, j’adore ! « On dirait qu’il va mourir votre ami-là ! Est-ce que … hum … est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux le laisser là et continuer notre chemin ? Ça sent pas bon de l’autre côté… A mon avis, il y a sûrement d’autres zombies qui vont rappliquer … M’enfin, vous faîtes comme vous voulez ! Après tout c’est votre ami ! Du moment que vous gardez le bébé, moi ça me va ! »

J’ai des millions de choses qui me passent par la tête : la chèvre, le vieux, les zombies, le bébé, le mec à moitié mort, Comment allons-nous sortir de là vivant ?, Est-ce que les zombies vont nous rattraper ? Est-ce que le vieux voudra qu’on sorte le mec mourant du tunnel ? Mais pour aller où ? Et puis surtout, maintenant que j'y pense, je vois mal papy porter le futur cadavre ! Et l’autre benêt-là ? Non plus. Je sens que je vais devoir faire tout le boulot … C’est pour cette raison que je décide de me plier en deux en posant mes mains sur les genoux en déclarant : « Piouf ! C’en était moins une ! Qu’est-ce que je suis crevée moi ! Piouf ! Je vais me reposer deux minutes avant de continuer, hein ? » Voilà ! Le papy ne pourra décemment pas me demander de porter l’endormi-futur-sans-âme après ça ! Sinon, … eh bah, sinon, je le laisserais se démerder, voilà tout ! J’ai sauvé un bébé quand même ! J’ai bien le droit de squeezer ma prochaine bonne action non ?

Je m’affale à côté du futur-zombie et lui jetant un petit coup d’œil. Ce mec s’appelle Árês Taiji. Hum, cela ne me dit rien … Il y a bien trop de Taiji de nos jours pour que cela m’apporte suffisamment d’informations … Peut-être que ce mec était un ancien guerrier ? … Il était tombé bien bas dis donc ! Bon. Il est vrai que l’honneur des guerriers est de mourir au combat … Han, venait-il de sortir d’un combat sauvage et féroce ? Bon, il avait visiblement perdu. L’autre devait être très puissant pour faire de tel ravages … On pourrait même penser qu’il s’agit des conséquences d’une potion dévoreuse de chair ou quelque chose du genre … Ou alors, c’était un Prince, ou un Roi, et que quelqu’un l’avait piégé pour prendre son trône ! Quelle histoire fantastique cela ferait n’est-ce pas ? Ou alors ce n’était qu’un vieux mendiant qui s’était retrouvé en plein milieu de l’explosion de la cité angélique … et qui allait bientôt crever … Mmh … C’était hautement plus probable !

Soudain, j’entends des bruits de pas venant de l’autre côté du tunnel, la partie que je n’ai pas encore visiter. « Euh ... » chuchotais-je. « Dîtes-moi Papy … vous venez de quel côté ? Est-ce que c’était sûr ? Il y a pas d’autres zombies qui pourraient venir de ce côté n’est-ce pas ? » Étrangement, je sens une certaine pression appuyer sur mon estomac et je sais ce que c’est … la peur. Celle de mourir ici. Si j’avais eu le pouvoir de me rendre invisible, je l’aurais utilisé tout de suite … Mais je n’ai pas encore cette faculté. Que dois-je faire ? Fuir ? Me préparer à combattre ? Et il y a cette petite voix – insidieuse – qui me fait culpabiliser. Je ne peux pas partir et laisser le bébé et le benêt … Je sais que je pourrais les aider … Mais en ai-je envie ? Après tout, s’ils sont encore en vie, c’est déjà grâce à moi, non ? Cela serait pousser un peu de les sauver une seconde fois, non ? Ou alors ce serait juste la suite logique des choses ? Je ne sais plus ! Raaah ! Qu’est-ce que c’est embêtant !

Les voix se rapprochent … Je me relève, et me dirige vers la paroi. Je demande au papy et au benêt de se rapprocher de moi. Puis, je fais glisser toutes les ombres pour nous dissimuler des regards. Je pense que cela devrait suffire. A peine cette pensée me frôle l’esprit que je vois deux anges arriver dans notre portion de couloir. Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de tirer le monsieur bientôt mort … et puis en définitive … quel intérêt, puisqu’il va bientôt mourir ? Même les deux Anges semblent d’accord avec moi ! Jusqu’au moment où j’entends qu’ils vont lui couper la tête … et là, donc mon cerveau, c’est le trou noir total ! Je m’entends juste crier : « POUR L’HONNEUR ET LA GLOIRE DE VANILLE ! RAAAAAAH ! » Je saute, je fais des pirouettes et je fend l’air de mes dagues jusqu’à ce qu’une lumière forte m’aspire et me ramène folle à lier à l’Université d’Aresh.


*************


[Rp dirigé] - Les portes - Page 20 QS81tN

Devant lui se tenait un homme légèrement plus grand que Jacob, ce qui était déjà assez notable en soi. Cet homme qui était accompagné d’une femme démone, lui fit un geste de la main. Jacob ne sachant pas comment répondre à cela, lui sourit. La femme, de son côté, semblait pressée. En tout cas, elle avait visiblement hâte de parler à Shun. Jacob avait l’impression de se sentir de trop. Est-ce dû au fait que l’endroit était exiguë ? Ou alors parce qu’aucun des protagonistes ne semblaient faire attention à lui … Quoiqu’il en soit, il se demandait vraiment ce qu’il faisait là ? Il aurait clairement dû rester chez lui. Il essayait d’écouter ce que la démone déblatérait mais il lui manquait beaucoup trop d’informations pour tout comprendre. Qui étaient tous ces gens ? Et que voulait-on vraiment de lui ? Au moins, chez lui, il savait ce qu’on attendait de sa personne : d’être le meilleur en tout ; de se faire accepter par Alwin et surtout, de rendre fière son père ! Ici, tout était flou.

Pendant que la démone continuait de parler avec Shun, il regarda les fioles entreposées sur les étagères. Est-ce qu’elles valaient une fortune ? Est-ce que s’il ne ramenait une chez lui, il pourrait la revendre un prix exorbitant ? Ou alors, il la donnerait à son père. Ce dernier saurait quoi en faire … Peut-être que … Il vit le halo revenir vers lui. L’Alfar comprit que son séjour avait pris fin. Il agrippa cependant une des fioles avant de rentrer chez lui.


1272 mots:
Toupinou:
Jacob:
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Mar 04 Fév 2020, 13:42


[Rp dirigé] - Les portes - Page 20 Wmzx0E


Une fois qu'elle se fût assurée que les plaies de Priam se soient bien refermées, Brethil recula d'un pas chancelant. Ce petit tour de force l'avait éreintée. La fatigue écrasait à présent ses épaules sous une charge incroyable. Son teint avait blêmi, sa vue s'embrouillait de quelques points noirs et ses jambes déployaient des efforts incommensurables pour rester simplement en équilibre, sans compter le bourdonnement qui persistait au creux de ses tympans depuis l'explosion tonitruante du campement. Elle força tout de même le tracé d'un sourire qui se voulait compatissant à l'égard de l'Ange sur les lignes frémissantes de ses lèvres. Elle aurait sans doute dû réserver un peu de Magie au soin de ses propres blessures, mais l'effort, dans son état actuel, lui paraissait bien trop colossal pour qu'elle ose le tenter. Au lieu de cela, la vertueuse trouva un appui parmi les débris qui jonchaient leurs environs pour accuser le contrecoup de son sauvetage téméraire. Elle prêta également une oreille attentive aux propos que le jeune homme déblatérait à vive allure. L'Okan se crispa de manière un peu brusque lorsqu'il émit son désir de retrouver sa sœur, baissant inconsciemment les yeux afin de se libérer de son regard. La prêtresse ne pouvait s'empêcher de se sentir responsable de son trouble, comme si le devoir de garder un œil vigilant sur tous les immaculés qui étaient apparus sur Omi'Ake l'avait incombé depuis le début, seulement pour échouer. Elle projetait sans doute ses propres appréhensions de la Guerre sur les Ailés en question, mais au fond, elle aurait simplement voulu leur épargner des horreurs similaires à celles qu'elle-même avait vécues avec un brin d'ignorance quant aux véritables tâches ingrates du métier de soldat. Il était trop tard désormais pour se laisser affliger par de telles considérations – étaient-elles même utiles pour des enfants de Réprouvés comme lui ? – mais la culpabilité, un sentiment si facile à enflammer, s'était déjà frayée un chemin dans sa conscience ébranlée. « Je suis désolée. » Murmura-t-elle d'une voix légèrement attristée. Quoi qu'elle fasse, la femme était incapable de dissimuler la tempête émotionnelle qui grondait en elle. « J'aurais aimé pouvoir t'aider à la retrouver, mais je ne possède aucune Magie de localisation ou un quelconque sort semblable. » Au vu des circonstances, elle aussi se permettait de le tutoyer. « Très bien. » Lui concéda-t-elle pour approuver sa décision. « Je suis certaine qu'elle va bien. » Rajouta-t-elle néanmoins après un moment de silence. Ce n'était pas dans ses intentions d'apaiser l'agitation de son comparse en le nourrissant de faux espoirs, mais en tant qu'Ange, il lui semblait tout à fait naturel de placer sa Foi dans les bienfaits de l'Espérance.

Alors que le fils de Réprouvés la guidait dans le sillage de ses pas pressés, l'apparition subite de deux individus – dont un qu'elle reconnut comme étant la jeune Orine qui s'était volatilisée tout à l'heure – les stoppèrent abruptement au milieu de leur progression. Pendant que l'homme du duo s'approchait de sa position, Brethil dut lever la tête bien haute pour étudier en détail les traits de son visage. L'inconnu s'introduisit tout d'abord en révélant son appartenance au peuple des Orines, avant de poursuivre sur une présentation qui laissa son interlocutrice pantoise. En vérité, la prêtresse se contentait, grossièrement, d'écouter les confessions de cet homme, encaissant chaque révélation l'une à la suite de l'autre sans piper un seul mot. Destinés, elle et lui? De quoi parlait-il exactement? L'Ange se mit à le dévisager longuement, ébahie. La vérité, c'est qu'elle ignorait comment réagir à tout ceci sans se confronter aux certitudes de celui qui affirmait pourtant être son Orine. Mais pouvait-on vraiment lui reprocher de se montrer méfiante? Après tout, elle ne l'avait jamais vu avant, contrairement à sa compatriote féminine. Ce qui la bouleversait, cependant, était le fait que sa Magie n'avait détecté aucune forme de malice dans son discours décousu – ou trop prompt compte tenu du poids des informations qu'il lui divulguait à toute vitesse. Pour être tout à fait honnête, la vertueuse se sentait un peu gênée devant ce grand personnage. Devait-elle lui accorder sa confiance ou non? Il ne lui avait même pas dit son nom, par la grâce d'Abigaëlle ! « Comment vous appelez-vous? » Le questionna-t-elle avant qu'il ne pose son énigme. « Et comment comptez-vous nous aider exactement ? » Après avoir écouté sa réponse d'une oreille impatiente, l'Ailée n'eut jamais l'occasion d'approfondir ses réflexions plus longtemps : l'homme enchaîna tout de suite sur sa question avant même de lui laisser le temps de protester. Battant des paupières à quelques reprises sous l'effet de la surprise, l'immaculée finit par se résigner à sa demande. « Yaveäth. » Déclara-t-elle spontanément en plongeant son regard dans celui de l'Orine mâle. « Il s'agit d'Yaveäth, l'Æther de la Paix et de la Lune Bleue. »         



[Rp dirigé] - Les portes - Page 20 5Eo7Xo

Debout au milieu des corps démoniaques que la blonde fauchait l'un à la suite de l'autre, le Vampire assistait à la boucherie tel un spectateur : muet, fébrile, mais surtout impressionné. Tant bien même qu'il refusât de s'abaisser à complimenter les prouesses d'une Humaine, il ne pouvait réprimer les lueurs d'admiration qui flottaient au fond de ses iris incandescents. À chaque écho de métal qui vibrait à l'intérieur de ses tympans, un frisson venait pourtant lui lécher la moelle épinière, froid et pétrifiant. Son instinct de préservation lui criait de se mettre à l'abri, mais ses jambes, comme enracinées à même le sol, ne semblaient plus répondre à ses ordres. La peur qui s'était un peu plus tôt répandue dans ses veines avait muté, changé, de telle sorte que sa nature, désormais, en soit complètement méconnaissable – et dangereuse pour un homme de son gabarit. Seulement, c'était son essence même qui exerçait une telle pression sur son jugement, à croire que les Dieux souhaitaient secrètement sa perte dans l'aboutissement de ce massacre de Guerre. La vérité, c'était que plus le sang giclait des membres charcutés de l'ennemi, plus ses sens en étaient exaltés, lui faisant ainsi perdre toute notion de prudence et de bon sens au moment où leur présence comptait le plus. Pourtant, son appétit vampirique le rendait presque fou à désirer autant le goût du liquide vermeil qui se déversait à profusion des Vils, bien que ses pieds s'entêtassent à rester figés, pour le meilleur ou pour le pire. Une flèche siffla près de son oreille avant de se figer dans la terre meuble à ses côtés, tel un signe providentiel venu l'avertir qu'il risquait très probablement de mourir s'il ne se décidait pas à agir maintenant. Le constat sembla le frapper de plein fouet, alors que son regard glissait lentement en direction du projectile qui s'était coincé entre deux fragments de pierre. Ses pupilles s'écarquillèrent spontanément sous l'effet de la terreur, dissipant ses envies voraces avec une aisance déconcertante compte tenu de l'emprise persistante qu'elles détenaient sur lui. En état de choc, Lucius n'offrit aucune résistance lorsque l'Ange aux cheveux bruns s'empara brusquement de son bras en aboyant quelques mots. Le Vampire faillit, néanmoins, s'effondrer par terre quand l'effet de traction engendré par la course de la vertueuse se fit plus virulent, preuve qu'il peinait à suivre sa cadence débridée tant bien même qu'il forçait ses jambes à se mouvoir plus vite. C'est pourquoi il atteignit le couvert protecteur des arbres à bout de souffle, tout en ayant le faciès rougi en dépit du teint naturellement blême qui le caractérisait. « Ça va. » Confirma-t-il entre deux exhalaisons bruyantes, faisant abstraction au ton sec que la femme avait employé. Il était bien conscient de l'aversion qu'elle éprouvait à son encontre depuis qu'il avait bu un peu de son sang, mais ce n'était pas comme s'il pouvait s'excuser sérieusement de son comportement. Il était un Vampire après tout : le sang était son seul moyen de subsistance, comme l'eau et la nourriture l'étaient pour elle. Pouvait-on vraiment lui reprocher d'agir pour le bien de sa survie? Non. Les méthodes vampiriques n'étaient peut-être pas très conventionnelles, mais il s'agissait là que d'un mal nécessaire afin de préserver l'existence de toute une nation.

Son nez se fronça légèrement dès qu'il sentit l'odeur de l'Enfant de Sympan, signalant son retour parmi le groupe. Le Vampire ne put s'empêcher de tressaillir en inspirant les effluves qui se dégageaient de son derme ensanglanté avant de détourner les yeux pour concentrer son attention ailleurs. Il avait nullement envie de se confronter à elle en cédant au joug de ses impulsions carnassières, pas après le spectacle qu'elle leur avait présenté en affrontant seule une petite horde de Démons belliqueux. Il ne se donna même pas la peine de lui souffler un mot de remerciement, contrairement à la fille de Réprouvés, laissant son regard se balader sur la forme des végétaux qui les ceignaient de toutes parts. Toutefois, un détail intriguant sur le panorama lui soutira d'emblée un sursaut. « Qu'est-ce qu'il y a ? Ce sont d'autres Démons ? » Lui demanda un Ailé qui avait bien noté sa réaction. Lucius secoua vivement la tête. Du bout de son index, il pointa l'halo de lumière qui irradiait à l'horizon, à quelques pas à peine de leur cachette improvisée. « Cet halo... il ressemble à celui qui m'a transporté jusqu'ici. » Il glissa une œillade à l'Ange et à l'Humaine. « ...Qui nous a sans doute tous transporté ici je crois. » Rectifia-t-il d'une voix tremblante. « Qu'est-ce que ça signifie ? » En guise de réponse, le Vampire se contenta d'hausser les épaules. Il avait bien une petite idée de la nature de cette étrange colonne lumineuse pour l'avoir déjà vue à l'œuvre auparavant, mais comment être sûr que ce soit la même chose? L'homme s'accroupit au sol afin d'y ramasser une pierre qu'il jeta sans ménagement à l'intérieur du pilier magique. Dès que celle-ci entra en contact avec ses lueurs scintillantes, elle disparut aussitôt sans laisser de traces. Les lèvres pincées, Lucius s'approcha prudemment du halo, l'examina d'un œil circonspect avant de l'effleurer d'une main timide en retenant inconsciemment son souffle. Il se volatilisa aussi promptement que le caillou dont il s'était servi comme cobaye.        

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Ven 07 Fév 2020, 00:07


Le bâtiment où la représentation devait avoir lieu se remplissait à vue d’œil et il devenait de plus en plus difficile de trouver une place assise. Shanxi, quant à elle, s’était installée dans un coin non loin de la porte qu’elle avait passé pour entrer. Elle parcourait la salle du regard à la recherche d’autres élus des portes. Son accompagnateur faisait de même semblait-il, et fit d’ailleurs remarquer l’absence du chef des vils. « Il a sûrement été retardé. » en déduit-il. Tandis que la jeune femme observait les musiciens se mettre en place, un homme s’approcha du démon qui se trouvait toujours à ses côtés. L’échange fut bref et tout ce que la vertueuse pu en retirer au vu du brouhaha environnant ne l’avança pas plus sur la raison du départ soudain de son compagnon. Il lui assura néanmoins de son retour sous peu avant de s’éloigner en direction de la sortie en compagnie de l’individu qui avait quémandé son aide. Peu après, l’ange apercevait un homme qu’elle identifia, au vu de son escorte, comme étant le régent des forces démoniaques d’Omi’Ake. En revanche, d’autres semblaient encore manquer à l’appel.


Shanxi portait son regard à la porte qui se trouvait sur sa gauche à chaque fois que quelqu’un la poussait. Ces allées-venues comportaient beaucoup de retardataires, qui s’empressaient alors de prendre place, mais aussi, de temps à autres, de petits groupes qui ne dépassaient pas trois têtes, et qui empruntaient la sortie alors même que le spectacle n’avait pas encore commencé. Si ces manœuvres n’avaient guère retenu l’attention de l’ancienne captive plus de quelques secondes jusqu’ici, le fait que celles-ci se fassent de plus en plus soutenues commençait néanmoins à l’inquiéter. Elle n’avait pas vraiment pu compter le nombre d’individus qui avait quitté cette salle ces dernières minutes, mais il commençait tout de même à être conséquent. Ses prunelles naviguèrent un court instant, balayant la foule qui remplissait la bâtisse avant de marquer un arrêt sur un homme à la barbe fournie qui semblait la fixer. Shanxi n’était pas sûre de le reconnaître, mais il lui semblait l’avoir brièvement aperçu lors des débats qui avaient eu lieu à leur arrivée sur l’île. Son regard suivait le sien tandis qu’il s’approchait lentement de la porte près de laquelle elle se trouvait. La jeune femme n’était visiblement pas la seule à s’inquiéter du comportement des vils, et à peine l’élu des portes avait-il passé l’encadrement qu’elle lui emboîta le pas. Une fois à l’extérieur, le duo s’éloigna aussitôt de l’entrée, et des gardes qui étaient postés à chacune de ses extrémités.


« Vous avez pu voir où ils sont partis ? » - « Non… Et je ne suis pas sûre que les suivre soit une bonne idée. » La vertueuse ne dissimulait pas son appréhension quant au fait de prendre ces démons en filature et ne fut que plus soulagée de voir son compagnon enfin s’arrêter. Du moins, jusqu’à ce qu’elle en connaisse la raison. Son visage se décomposa lorsque celui-ci lui indiqua du regard un petit groupe de vils qui se trouvait un peu plus loin. « On est trop loin. On ne pourra jamais entendre ce qu’ils disent. Il faut qu’on se rapproche. » finit-il par suggérer tout bas. L’ange ne connaissait peut-être pas cet homme, mais elle aurait presque pu lui ôter ces mots de la bouche. En fait, elle craignait qu’il puisse solliciter une telle approche. « On pourrait les contourner par l’une des ces rues. » Il indiqua un petit chemin qui se trouvait sur leur gauche. Les prunelles de la jeune femme n’eurent pas le temps de quitter les silhouettes démoniaques qui était rassemblées pour considérer la proposition de son comparse, que l’une d’elles se détacha subitement du groupe avant de rebrousser chemin en direction du lieu de la représentation. « Vite ! Il faut qu’on parte d’ici ! » fit la vertueuse en s’élançant dans l’une des ruelles adjacentes au bâtiment derrière lequel ils se cachaient. Les quelques minutes durant lesquelles le duo devait soustraire leur présence à la vigilance du démon leur parut durer une éternité, mais heureusement, ils en étaient loin.


Lorsque le danger fut passé, tout deux purent reprendre leur souffle. « On a eu chaud. » souffla le premier, maintenant une main sur l’épaule de l’autre afin de reprendre contenance. « Vous pensez qu’il allait où comme ça ? » Shanxi répondit d’un signe de tête, à bout de souffle. « Aucune idée. J’espère qu’il ne nous a pas vus. » finit-elle par dire, se décollant du mur pour s’en assurer visuellement. « Je ne pense pas. Il se serait arrêté sinon. » Il marqua une pause, durant laquelle il s’éloigna de quelques pas pour vérifier si les autres vils étaient également partis. « Les autres sont encore là en tout cas. Qu’est-ce que vous croyez qu’ils attendent comme ça ? » L’ange s’était approchée à son tour, tandis qu’il faisait cette constatation. « On entend toujours rien, évidemment. Ça n’a pas changé. » soupira-t-il, à la limite de jurer. « Bon… Il va quand même falloir qu’on se rapproche. D’un autre côté, l’autre gars m’inquiète aussi. Vous vous sentez capable d’y aller seule, pendant que moi je vais voir où il est parti ? » Shanxi n’avait pas écouté la fin de sa phrase. Elle n’en avait pas ressenti le besoin. Elle se doutait que son compagnon proposerait de se séparer, au vu de la situation. Ce choix avait beau ne pas l’enchanter, la vertueuse finit quand même par opter pour celui-ci. « Une fois que vous aurez fini, on se rejoint ici. Si j’arrive ici en premier je vous attendrai, ne vous inquiétez pas. » L’homme plaça une main chaleureuse sur l’épaule de l’emplumée, tandis qu’elle acquiesçait d’un geste de la tête. « Je ferai de même. ».


Un nœud semblait se former au fond de la gorge de la jeune femme, tandis qu’elle progressait dans l’étroite ruelle qui longeait l’allée principale. Celle-ci se faisait de plus en plus sombre à mesure que Shanxi avançait. Pourtant, l’ange se laissait guider par la faible lumière qu’elle apercevait en son fond. Elle ne la lâcha d’ailleurs pas du regard jusqu’à que des voix, bien que basses, ne troublent la monotonie de ses pas. Même à cette distance, l’ancienne captive peinait à comprendre les propos qui étaient échangés. Deux voix se distinguaient néanmoins, de l’ensemble qui demeurait silencieux. « Où en est l’évacuation ? Est-ce qu’on est sûrs que tout le monde va avoir le mot ? » - « Les autres ne devraient pas tarder. On a envoyé quelqu’un pour les prévenir. » - « Ce n’était pas prévu. Il va y avoir de la casse, c’est sûr. » - « On ne pouvait pas attendre ! Une occasion comme celle-ci ne se représentera peut-être jamais ! » Shanxi sentait la colère dans la voix de ce démon. « Espérons que le délai suffise. Sinon, ce ne sont pas que ses doigts qui vont cramer à Agus. » - « Mais oui, Agus est un grand garçon. Il peut se débrouiller tout seul. Allez, on nous attend aux portes de la ville. Les autres nous rejoindront. » La jeune femme les entendant s’éloigner, elle décida d’attendre quelques minutes avant de s’avancer un peu plus pour les observer. Elle balaya les environs du regard, et fit le triste constat que la ruelle qu’elle avait emprunté pour les suivre ne pourrait hélas lui permettre de réitérer l’exploit. Elle allait devoir traverser l’allée pour rejoindre celle d’en face afin de continuer sa route.


L’ange en vint alors à se demander s’il était vraiment nécessaire de les suivre. Après tout, elle connaissait la destination du petit groupe, et même si elle décidait de poursuivre sa filature, ce n’est pas comme si elle allait pouvoir marcher dans leurs pas s’ils décidaient de franchir les portes. Elle manquait cruellement d’informations, et d’un autre côté, tenter le diable pour en savoir plus pourrait la conduire droit dans les bras des vils. Il valait peut-être mieux rapporter ce qu’elle avait déjà appris avant de prendre une décision. D’un pas plus lourd qu’à l’aller, l’ancienne captive rebroussa chemin en direction du lieu de rendez-vous dont il avait été convenu. En une poignée de minutes, la jeune femme avait rallié sa destination, d’où elle pouvait voir le grand bâtiment où la fête battait son plein se dresser. Elle n’y trouva hélas personne. Son compagnon n’était toujours pas revenu semblait-il. Elle ignorait depuis combien de temps ils avaient été séparés, et si elle devait s’alarmer de l’absence de celui-ci. A vrai dire, Shanxi peinait à retrouver une quelconque notion du temps depuis qu’elle avait été libérée du joug des enfants de l’œil. Il fallait dire que se retrouver aussi soudainement à Omi’Ake n’avait pas arrangé les choses. Plus le temps passait, plus la jeune femme se disait que son accompagnateur avait dû se faire attraper. Plus le temps passait, moins elle pensait le trouver vivant, ou ne serait-ce que le trouver tout court. Cette attente lui étant insupportable, la vertueuse décida de partir à sa recherche.


Et pour le meilleur ou pour le pire, l’ancienne captive n’eut guère besoin de parcourir mille lieux pour trouver son compagnon. En effet, celui-ci était penché au dessus d’un sac que la jeune femme reconnut comme étant celui que transportait le démon qui s’était isolé du groupe un peu plus tôt. A l’approche de l’ange, l’homme se redressa soudainement. « Par Sympan ! J’ai cru que vous étiez l’un d’entre eux. Qu’est-ce que vous faites ici ? » Shanxi poussa un soupir de soulagement. « Je vous attendais mais vous ne veniez pas. J’ai cru que quelque chose vous était arrivé. » L’élu des portes se frottait le visage comme s’il était mal réveillé. « Ah… Excusez-moi. J’ai été retardé. Le gars de tout à l’heure a posé ça ici et est parti. J’ai voulu voir ce que c’était. » - « Et ? Qu’est-ce que c’est ? » Demanda la vertueuse qui s’approchait afin de mieux voir. « Ce sont des fioles. Je ne saurais pas vous dir- » L’homme n’eut pas le temps de finir sa phrase. Une détonation fit trembler les murs de la cité démoniaque. Ce n’était que la première, et pourtant, elle n’était certainement pas attendue.


~~~~


Il peinait à lever son épée tant son armure alourdissait ses membres endoloris. Le corps sans vie d’un vertueux gisait à ses pieds. Ce n’était pas le seul, d’ailleurs. Nombreux étaient les Anges à avoir péri par sa lame et celles de ses frères en ce jour. « Regardez ! » Alerté par les cris d’un de ses comparses, le vil se détourna de la dépouille de sa victime pour suivre le regard horrifié qu’il destinait à Borndor, leur cité, dont quelques sombres colonnes de fumées s’échappaient.



1804 mots.



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Ven 07 Fév 2020, 14:51


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Les portes
[Karsath & Mæve]

[Rp dirigé] - Les portes - Page 20 5Eo7Xo

Ses pas résonnaient dans le couloir sombre. Karsath était vigilant. La terre avait tremblé auparavant et tout autour de lui était encombré par la pierre. La structure des souterrains ne lui semblait plus très stable. En effet, elle ne l’était plus. En continuant ses recherches à l’intérieur d’eux, Karsath savait qu’il prenait un risque. Cependant, sa maîtresse l’avait chargé d’une mission simple : celle de la recherche. Il devait retrouver l’énergumène qui avait, selon lui, agressé l’Aerchise au commencement de l’aventure. « Il fait vraiment de plus en plus sombre. C’est terrifiant… » Ses yeux se baissaient sur la Fae qui tenait dans la paume de sa main tendue devant lui. Depuis que la Sirène l’avait soigné, elle allait beaucoup mieux. Elle ne se tenait pas encore debout mais ses blessures étaient devenues superficielles. La Fae servait désormais de petite lanterne avec sa chevelure qui irradiait faiblement. Les deux acolytes ne voyaient pas à plus de 5 mètres d’eux mais cela était mieux que rien. « Tu as peur du noir, petite chose ? » Il leva les yeux pour observer les alentours. Ils étaient arrivés à un carrefour. « Un peu… » « Tu as raison de craindre les ténèbres. » Mæve frissonna. La compagnie du Mur n’était pas des plus rassurantes. « Hum… » Karsath se décida de prendre à droite.

« Sommes-nous perdus ? » Le Mur regardait derrière lui. Il lui semblait avoir entendu un bruit. « Nous ne sommes égarés que lorsque nous savons où nous allons. » Ce n’était pas le cas. Il plissa les yeux et se retourna pour diriger la lumière que produisait Mæve vers la noirceur derrière lui. « Que se passe-t-il ? » « Silence. » Il ne voyait rien. Aussi, il préféra se concentrer sur son ouï. Mæve levait la tête vers lui. Elle n’était pas du tout rassurée. Pendant un instant, elle pensa aller se cacher dans la manche de son haut. Cependant, elle était trop tétanisée pour faire le moindre mouvement. Qu’allait-il se passer ? Étaient-ils en danger ? La petite lueur autour de sa tignasse s’éteignit. Elle n’était plus d’humeur et était trop distraite pour utiliser sa faible magie. Le silence et les ténèbres les enlaçaient. Il n’eut plus un bruit, plus un mouvement. Seul le vent et ses courants d’airs produisaient un son que trouvait la Fae terrifiant.

Puis, soudain, un caillou fut projeté contre une paroi d’un mur. Il y avait bel et bien quelque chose qui se tapissait dans le noir. Par prudence, Karsath s’engloba, lui et la Fæ, dans une bulle protectrice. À peine, le bouclier invisible créé, une masse sombre fonça sur lui. « Kya !!! » cria la Fæ dans des aigus impressionnants. Heureusement, son hurlement n’eut pas le temps de distraire Karsath et son bouclier resta aussi résistant que dur. La créature, une masse étrange que le Mur ne prit pas le temps d’identifier, s’y heurta avec violence. Le choc ressembla étrangement à celui qui se produisait quand un oiseau se cognait à une fenêtre. La créature tomba à la renverse, visiblement assommée. Karsath réagit alors instinctivement et, sans aucun remords, dégaina sa canne-épée pour la planter dans la jugulaire de son agresseur. Mæve, elle, écarquillait ses deux yeux avec horreur. Avant de remettre sa canne sous son aisselle, le Mur essuya le sang de sa lame dans le creux de son coude pour la replacer dans son fourreau dissimulé. Il regarda autour de lui, cherchant un autre danger. Cependant, le cas semblait isolé. Il reprit son chemin comme si de rien était. Mæve le regardait comme s’il s’agissait d’un monstre. Il en était un. Pourtant, elle ne pouvait le haïr. Il l’avait protégé malgré toutes ces aventures… Elle essayait d’imprimer son visage dans sa mémoire. Il l’inspirait. Pouvait-il devenir le monstre protecteur d’une de ses histoires ? Elle baissa les yeux tandis que sa coiffure s’illuminait de nouveau.

« Quel est ce lieu ? » Ils étaient arrivés dans une pièce éclairée par la lumière solaire. Étaient-ils revenus à la surface ou l’écroulement de l’édifice avait permis aux rayons de Jeriel de les atteindre ? Karsath n’aurait su trop dire. Tout était étrange ici. « Là ? Ce sont des cheveux ? » Mæve pointait un endroit de son minuscule index. Karsath regarda dans la direction indiquée. Sous un amas de pierres, au sol, une mèche émeraude dépassait. Ha. C’était lui que le Mur cherchait. Était-il encore en vie ? Il se dirigea vers le tas de pierres et regarda celui-ci. « Qu’est-ce que tu attends ? Il a besoin de notre aide ! » Avec ses petites ailes abimées, elle essaya de voler au-dessus de la main du Mur. « Il ne faut pas se précipiter. » « Quoi ?! Mais si, il est en dang… » « Si par miracle il est en vie, il ne faudrait pas le tuer en retirant la mauvaise pierre, celle qui supporte le poids des roches à la place de son corps. » finit-il par expliquer. « Oh… » Elle se tut, le laissant réfléchir.

« Celle-ci. » Il se pencha pour retirer une roche qui n’opposa aucune résistance. Mæve profita du trou pour rentrer dans l’amas. Il faisait vraiment tout noir là-dedans. Elle vola au creux du tunnel improvisé, les cheveux lumineux. Le corps de l’homme n’était pas loin. « Je l’ai trouvé ! » finit-elle par crier. « Bien. Il va bien ? » « Heu… » Elle regarda l’homme. Quelques pierres étaient étalées sur son corps mais il semblait préserver du poids du tas de pierres au-dessus de leurs têtes. « DU SANG !!! À LA JAMBE ! » finit par crier Mæve horrifiée et inquiète. De son côté, Karsath avait déjà déterminé quelle seconde pierre il pouvait enlever. « Calme toi, petite chose. Essaye d’arrêter le saignement ou trouve un moyen de stabiliser la structure. » Le Mur avait un esprit pratique. Il enlevait une troisième pierre tandis que Mæve, qui peinait à se calmer, avait décidé de prioriser la structure. Elle éteignit la lumière apaisante de ses cheveux et se concentra pour créer du bois visant à soutenir les pierres autour d’eux. Le travail l’épuisa tellement qu’elle finit par s’évanouir sur le corps de l’homme qu’elle voulait secourir. Cependant, grâce à l’œuvre boisée de la Fæ et après une besogne minutieuse, Karsath parvint à eux. Il les tira doucement hors de l’éboulement en faisant marche arrière. Ensuite, après s’être accroupi vers l’homme, il chuchota : « Vous êtes vivant ou vous préférez mettre en colère l'Aerchise Song ? » Un halo apparut à leurs côtés. Il le regarda un instant avant de diriger ses yeux vers le coffre noir que tenait l’homme. Les bras de ce dernier semblaient crispés sur l’objet, témoignant de l’importance de l’artéfact. Le Mur avança ses bras vers celui-ci pour s’en saisir. De nouvelles secousses, moins puissantes, les atteignirent alors.

Post VIII | 1089 mots

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Siruu Belhades
~ Sorcier ~ Niveau III ~

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Siruu Belhades
Ven 07 Fév 2020, 17:03



« Dasaälm. C’est retenu. » Plus ou moins. Le sorcier doutait qu’en cas d’urgence, il hurlerait tout de même quelques syllabes s’approchant plus de « Dasamachin » que de ce prénom élaboré. Cela dit, l'inconnue avait raison. Il valait mieux éviter de manquer de respect à cet homme. Si cela remontait aux oreilles du Suprême de l’Au-Delà… qui sait quelles seraient les conséquences. Siruu ne prit pas le temps de frémir, essayant de rassembler ses pensées éclatées pour répondre à la dernière question de sa camarade. Les visions avaient été trop brumeuses, cependant son instinct lui disait que ces créatures n’étaient pas lépreuses. Ils cherchaient à s’isoler d’un mal qui souhaitait s’en prendre leur esprit. Étrangement, comme influencé par une vision du monde qui ne lui appartenait pas, le mage noir se sentit contaminé. Est-ce que ce n’était pas eux, les lépreux ? Quel point de différence y avait-il ? Il avait la frustrante impression d’être incapable de mettre le doigt sur quelque chose d’évident. Les fragments d’informations obtenus par magie se regroupaient trop lentement à son goût. Il y avait une vérité morcelée là, et le besoin de la recomposer se faisait de plus en plus pressant.

Le sorcier n’eut, de toute façon, pas le temps de répondre. On lui présenta deux individus… ou un et quart, suivant votre vision des choses. L’une des créatures semblait minuscule et affaiblie. Siruu fit quelques signes de tête en guise de présentation, préférant ne pas gaspiller sa salive en excès. Les circonstances ne se prêtaient pas aux mondanités. Cependant, puisqu’ils s’arrêtaient pour soigner la semi-portion, c’était l’occasion de faire le compte des livres. De ses yeux ambrés, le journaliste balaya les documents et autres grimoires dans son sac. Il était bien plus lourd que celui d’un étudiant, mais l’adrénaline lui avait jusque là permis d’oublier la douleur. D’instinct, il grinça des dents. Le plus désagréable n’était pas le risque de courbatures au dos. Non, ce qui tordait le plus l’estomac du mage noir, c’était la potentielle accusation de vol qui lui pendait au nez. Quand Thekla Fortas-Petraliphas l’avait autorisé à entrer dans les archives, elle pensait qu’il resterait une heure et ne regarderait que le bouquin qui l’intéressait. Elle se retrouverait avec une trentaine de documents disparus, et un sorcier lui aussi volatilisé. Il ne serait pas compliqué pour elle de relier les points, et de dénoncer Siruu comme un voleur. Le journaliste essayait de ne pas songer aux pires éventualités. Savoir s’il serait attaqué en justice n’avait aucune importance, à l'instant. Après tout, ils étaient chez l’ennemi et pouvaient très bien mourir ici.

Justement, comme si les lépreux cherchaient à garder l’attention du groupe, l’un d’eux lança un projectile de pierre qui s’écrasa contre le mur. Siruu eut une réaction moins vive qu’il ne l’imaginait, sans doute trop restreint par les couloirs étroits des ruines. Leur assaillant n’était pas bien imposant, et le mage noir songeait à quelle méthode employer pour le mettre hors d’état de nuire. Apparemment, sa comparse avait trouvé sa propre solution : fredonner. Le blond trouva l’idée stupide, et eut envie de soupirer. Cette femme devait être cliniquement idiote. Et pourtant… cela semblait fonctionner. Le natif se calmait, comme charmé par la mélodie qu’il entendait. Il y avait sans aucun doute un peu de magie à l’œuvre. Siruu fut bien forcé de réviser son jugement, et se réjouit de ne pas avoir insulté sa camarade à voix haute.

La jeune femme lui annonçait la suite de ses plans, laissant le choix au sorcier. Emboîter le pas du lépreux ainsi que de cette femme apparaissait, à ses yeux, comme une meilleure idée. Dasaälm lui faisait un peu peur, en fait. De plus, Karsath et la fæ ne s’étaient pas montrés particulièrement compétents, tandis que l’autre avait su négocier une sorte de trêve tacite par le simple son de sa voix. « Je vais vous suivre. J’espère que votre employé saura le retrouver. » Dans le cas contraire, ils risquaient d’être grondés par Devaraj. C’était quelque chose que Siruu ne voulait pas voir.

Le trio mené par le lépreux avançait lentement mais sûrement dans ce dédale. Le journaliste, se rendant compte qu’il n’avait pas répondu à la question qu’on lui avait posée plus tôt, se rapprocha de l’inconnue. Inquiété à l’idée de partager ce qu’il savait sur les natifs avec l’un d’eux juste à côté, il parlait aussi discrètement que sa voix le lui permettait. « Vous me demandiez ce que j’avais vu dans la tête de cet homme. C’est flou. Ils pratiquent des rituels fréquemment. Ils sont ici depuis plus longtemps que les démons, en effet. Ils… fuient quelque chose, je crois. » Pour éviter que l’on entende ses messes basses, Siruu feignit de tousser.

« Leur ennemi c'est des... figures titanesques, puissantes mais avides. Les natifs tiennent à leur liberté, à leur conscience. Ils avaient des écoles, et étaient en guerre. Ou ils se faisaient massacrer, je ne saurais pas dire. Il y a d'autre visions, aussi, mais c’est encore trop obscur. » Alerté par la présence d’autres natifs, le sorcier se détourna de l’Élue des Portes. Le groupe avait fini par atteindre une sorte de temple. Quelques regards s’échangeaient. « Bonsoir. » Tenir sa langue aurait sans doute été plus sage, puisque les lépreux ne savaient de toute façon pas parler le langage commun. Toutefois, l’atmosphère de la pièce demeurait calme même après ce faux pas.

De mystérieuses fioles ornaient les parois du temple. Un à un, les natifs les récupéraient. L’un d’eux en prit trois, et se rapprocha solennellement des étrangers pour leur en offrir une chacun. Siruu avait — comme tout sorcier — appris à identifier et différencier les philtres grâce à leurs couleurs, leur viscosité ou encore leur odeur. Néanmoins, celles-ci semblaient différentes de ce que l’on pouvait trouver à Amestris. Il n’eut pas le loisir de goûter quoi que ce soit pour établir un diagnostic plus clair. Les natifs jetèrent leurs fioles sur le sol, et fixaient les deux Élus des Portes comme pour les inviter à faire de même. Siruu imita la foule, sans savoir ce que ferait sa comparse. Une fois passé le fracas du verre, quelques vapeurs pâles s’élevaient dans la pièce. La purification commençait.



1007 mots - post 8 | resumé:

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