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 [Rp dirigé] - Les portes

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Sam 24 Aoû 2019, 16:31




Aria se précipitait vers la femme enceinte, au loin. Son souffle était irrégulier et elle ne savait pas si elle pourrait continuer sa course bien longtemps. Une partie de son être imputait sa lenteur à l’endurance douteuse de ce corps, mais elle préféra oublier cette pensée. Il y avait d’autres priorités comme, par exemple, aider celle qui venait de perdre les eaux. Pourtant, ce n’est pas ce que la chamane fit immédiatement. Comme dictée par une partie de son instinct, elle concentra sa maigre magie pour invoquer un esprit : Margaux, son Hozro. « Qu’est-ce qu’il se passe ? »« On est à l’autre bout du monde. Tu veux bien m’aider ? »« Je vais avoir besoin d’un peu de contex — »« Suis-moi ! »

Lorsqu’Aria atteint enfin cette femme, elle avait déjà perdu tout son souffle. Son regard se perdit l’espace d’un instant. Elle avait déjà eu l’occasion de voir Lilith Taiji, ancienne femme du souverain. Contempler une telle dame dans cet état et dans de telles circonstances avait quelque chose d’embarrassant, pour Aria. Que faisait Lilith ici ? Pourquoi n’avait-elle pas directement pris la Porte Rouge ? Est-ce que cela avait un lien avec la volonté des Dieux ?

« Vous… » Aria n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit. Son souverain arriva, et aussitôt elle fit quelques pas en arrière, plus par respect que par peur. « Il est différent, ces temps-ci. » L’Hozro avait entendu parler du chaman en des termes particuliers. Elle ne savait pas si ces histoires étaient véridiques, et ne comptait pas traîner pour le vérifier. « Oui… » Le Hǫfðingi avait une certaine fougue, depuis quelque temps. L’éclat qu’il portait en lui était malsain, mais plus brillant que la bougie étouffée qu’il semblait être il y a quelques mois. « On peut dire que Devarajeuni. » Margaux ne rit pas à la sottise de sa chamane, plus occupée à lentement reculer. Bien vite, la panique laissa place au chaos. Contrairement à son Hozro, la chamane ne se rendit pas compte de ce qu’il se passait, au début. Puis, elle le vit. Petit, cadavérique, au teint grisâtre. Il avait poignardé Lilith et, maintenant qu’il n’avait plus accès à sa cible initiale, il se trouverait d’autres proies.

Aria se mit à fuir dans la direction opposée. Elle n’avait pas eu la chance d’être à l’intérieur du dôme de glace que son souverain avait créé, et ne comptait pas se laisser être assassinée par l’enfant monstrueux. Ses jambes avaient soudainement une force qu’elle ne connaissait pas, la propulsant telle une gazelle. Sans doute était-ce ça, l’instinct de survie. C’était curieux, de voir une chamane aussi accrochée à la Vie. Elle savait ce qu’était l’outre-tombe, et pourquoi il ne fallait pas en avoir peur. Néanmoins, ce corps ne lui appartenait pas, et elle ferait tout pour le préserver. Aria eut le temps de faire sa prière une petite dizaine de fois, espérant que Sarina lui donne la force de réussir cette épreuve.

« Aide-moi ! » La voix de Margaux était étrangement désespérée, si bien que la chamane ne put s’empêcher de chercher du regard son Hozro. « Je suis... » Matérielle. C'était le mot qu'elle s'était retenue de dire. Accroupie sur le sol, après avoir trébuché sur sa robe, l'ancienne sorcière paniquait. Après des années à vivre en tant qu’être éthéré, les formes physiques n’étaient pas les plus pratiques. Aria aida son esprit compagnon aussi vite qu’elle le put, avant de continuer sa course.

« Je… je suis là ! » C’était l’esprit d’orisha à qui elle avait parlé tout à l’heure. La chamane ne prit pas le temps de répondre, et courait toujours dans sa direction. « C’est incroyable, je… non ! » Et là, ce fut le choc — au sens littéral —. Aria s’était violemment cognée contre l’homme. Pourtant, comme toujours affectée par la crainte, elle se remit facilement de l’étourdissement qui s’ensuivit. La Nyam’Wa commença à se lever, se sermonnant mille fois pour ne pas s’être rendue compte de la stupidité de son action. Si son Hozro était soudainement devenue tangible, ce serait aussi les cas des autres esprits. « Courez, imbéciles ! » Margaux avait rattrapé la Nyam’Wa, et filait à travers la neige d’une manière ridicule et pourtant étrangement efficace.


« Je redeviens inexistante. Quelle occasion ratée… » L’ancienne sorcière se demandait si elle pourrait exiger du Hǫfðingi qu’il la rende matérielle à nouveau. Encore fallait-il oser s’approcher de lui. « C'est vraiment étrange, comme expérience. D’ailleurs, le paysage s’est calmé, plus loin. »« Tant mieux… bon, on fait quoi ? Je voulais chercher la relique, mais… »« Mais quoi ? Si vous êtes là pour rendre le monde plus tranquille, c’est la meilleure solution. Si un camp gagne l’île, soyez sûr qu’une fois qu’il aura assez multiplié ses nombres, il partira en guerre avec les autres terres. Sur le long-terme, les laisser s’entretuer c’est le choix idéal pour ne pas avoir à se coltiner plus d’anges ou de démons. » L’esprit avait un côté cynique tout en paraissant agréable. Au fond, il n’avait pas tort, mais la chamane n’était pas convaincue. En vérité, elle était indifférente à ces histoires d’êtres ailés. « Je veux juste ramener l’artefact aux miens, quels que soient les vainqueurs ici. Je suis sûr qu’il est là, quelque part. C’est typiquement divin, comme comportement, de cacher ce genre d’objets. Le souci, c’est que je ne sais pas si on peut le trouver si des milliers d’autres n’ont pas réussi. »« J’ai tout mon temps, tu peux compter sur moi pour te donner les informations que j’ai. Et puis… il y a elle. Ton amie. » L’ancien orisha regarda Margaux flotter plus loin, son visage trahissant la curiosité qu'il ressentait.

« Est-ce que je peux savoir ce qu’il se passe, au juste ? Aria, pourquoi tu m’as invoquée ? »« Je sais pas. Mais si tu veux, on peut en discuter pendant qu’on rejoint les îles qui lévitent, au loin. » L’Hozro soupira. Elle n’aimait pas l’ennui, mais avait parfois envie de jeter les chamans, les aetheri et tous les êtres de ces Terres dans une corbeille dont ils ne sortiraient jamais. Décidément, les seuls qui avaient l’élégance de se taire étaient les cadavres, en ce monde.


991 mots.


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Sam 24 Aoû 2019, 16:44


[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 VCP5Bu

Toujours penché au-dessus de son bol d’eau, il méditait. De là où il était, il pouvait clairement entendre ce qu’il se passait en-dehors mais n’y prêtait qu’à moitié attention. Sa magie s’épuisait, il avait besoin de repos. Il pensa fermer les yeux et espéra contempler un monde noir ; ce ne fut pas le cas. Ses paupières ne le protégeaient pas de la lumière magique de son illusion, il voyait toujours la pièce comme contraint d’être éveillé, maudit de ne pas savourer une plénitude de grâce. Puis les événements s’enchaînèrent et le tirèrent malgré lui de son exercice de contemplation. Sa maîtresse l’appelait, il lui apparut. Elle était meurtrie, à terre. Les cheveux en sang, une blessure à la tête. « Jasmin... » murmura-t-elle. Il s’agenouilla au près d’elle, sa voix lui semblait mourante. « Aide-moi... » Que lui était-il arrivé ? Il l’ignorait. Il ne voyait pas plus loin que le bout de son bras, il percevait seulement des masses de couleurs ici et là. Il y avait beaucoup d’agitation, de cris, de fuite. La Dame lâcha un râle, sa jambe était tordu. Il passa sa main par-dessus, elle gémit, pourtant elle ne pouvait sentir qu’une brise la caresser, ce qui était sans doute suffisant pour la faire souffrir. Dans un sens, cela plut au génie. Il aurait aimé provoquer plus qu’un râle d’agonie. « Tu es dans un sale état. » - « Jasmin ! » Quelqu’un passa à travers son corps, sans le bousculer, en revanche cette même personne écrasa le pied de la Dame. Pour la première fois, il la percevait fragile. Elle blanchissait à vue d’œil. « Je souhaite que tu me sauves, Jasmin... » Elle voulut s’accrocher à lui, seulement il n’était ni sa bouée ni son bateau. Seulement un vœu parmi d’autres, une prière languit dans la bouche d’une esseulée. Les cheveux pourtant blonds du sylphe se bleuirent, les yeux à demi clos. Lui qui ne trouvait pas de repos allait grandir et s’étendre. Il aspira la volonté de la sorcière une dernière fois et se releva. « Ce n’est pas en restant ici que je te sauverai. Je ne puis le faire seul, Valera Morguis t’attend. » Elle ne l’écoutait pas, sa souffrance devait être incommensurable.  Il inspira profondément et songea à la porte rouge. « A Suris, Ezaëlle. » Le sixième et dernier vœu. Il claqua ses doigts et avant que le monstre qui l’avait bousculé ne revienne l’écrabouiller de tout son poids, elle fut aspirée, téléportée jusqu’à travers l’unique chance qu’elle avait de s’en sortir vivante, si les Dieux le voulaient bien. Avait-il en réalité vu son départ dans le reflet de l’eau ? L’être monstrueux chassa le songe qu’était Jasmin, qui disparut presque aussitôt dans sa clef, un sourire aux lèvres. Il était délivré de la sorcière et de son monde dénué de lumière. Il réapparut quelques instants plus tard alors que le vacarme fuyait et attacha sa clef à la potion rose qu’il avait piqué à la sorcière. Il se sentit une seconde fois aspiré par un souhait qui le dépassait, lui et son habitacle consciencieusement attaché à la fiole. « Bienvenue à Vashrja ! » Tandis qu’on l’accueillait lui et d’autres arrivants, le corps du sylphe s’évanouit las et exténué, laissant derrière lui des petits flocons qui s’estompèrent au premier rayon. Les objets qui lui importait étaient posés au sol. Une toute petite clef pendue à un bouchon d’une jolie potion étrange.




[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 VCP5Bu

« આભાર, ફોબી. » Merci, Phoebe Gloire, il avait réussi. S’en remettre à l’inconnue était comme se fier à la volonté du destin. Celle qu’il comptait à l’origine dérober pour s’en sortir allait vivre, grâce à Phoebe, qui lui avait insufflé l’esprit d’aider l’être vivant plutôt que de lui nuire. Une voix lui avait chuchoté plus d’une fois l’inutilité de son acte, un oisillon écarté du nid est un adulte mort. Pourtant, il avait eu la sensation d’être dans un troupeau où même le plus vulnérable peut-être important. Il observait la blonde faire avec des grands yeux, comme hypnotisé par les sorts lumineux qui enveloppèrent le corps de Vräska. C’était beau de percevoir une peau illuminée. Il se releva en même temps que la blonde et suivit son regard. Apeuré, l’instinct qui lui avait dicté plus tôt de dérober réapparut. Il voulut fuir, courir très loin et ne jamais revenir. La créature qu’il percevait de loin l’effraya, il n’était plus à l’aise. Esmerald les regarda à tour de rôle alors que la dame se chargea de soulever le torse de la fille rousse, puis il vit la direction que prenait certaines personnes. Dans son regard, on pouvait clairement percevoir la dualité qui le bastonnait. Abandonner et survivre ou risquer et craindre. Il se gratta furieusement une récente scarification faite au visage dont la croûte venait de se former et se l’arracha à force de douter.

Il prit les pieds de la rousse qu’il plaça maladroitement au niveau de son bassin, pressé de s’en aller de là. De la neige commençait à tomber du ciel et dans un temps record elle recouvra une partie des épaules de l’eversha et du corps de Vräska qui s’alourdit subitement. Tout devint très vite difficile à porter et le dos de l’adolescent commença à le faire souffrir. Qu’est-ce qu’elle était lourde ! Il voulut se redresser pour étirer sa colonne et fut surpris d’être gêné par quelque chose de pénétrant. L’atmosphère se rafraîchit et pourtant il avait terriblement chaud et suait. Son coeur battait la chamade. Il perdit une jambe de la jeune fille qu’il rattrapa avec difficulté. A chaque fois qu’il se baissait pour se remettre dans une position correcte, il avait du mal à se relever. Quelque chose lui pesait et lui faisait mal, comme si deux couteaux lui grattaient le dos du bout de leurs lames. « તમારી દૈવી કૃપાના ફોઈબ, હું તમને વિનંતી કરું છું કે કૃપા કરીને અમને પહેરો અને અમને માફ કરો. મારે હજી જીવવું છે. » Phoebe de ta grâce divine, je te prie de bien vouloir nous porter et nous gracier. Je veux encore vivre Étaient-ils assez éloignés ? Il l’ignorait et ne voulait pas se retourner.




1 000 mots


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Sam 24 Aoû 2019, 17:14

Lhyæræ regarda la jeune femme qui se tenait sur le puits. Elle ressemblait à l’Impératrice Blanche à s’y méprendre. Cependant, celle-ci n’aurait pas menacé de se suicider de la sorte. Silencieuse, la Sirène observa deux jeunes filles tenter de raisonner l’Ange. Elles avançaient doucement, souhaitant sans aucun doute ne pas brusquer l’instable. Elle plissa les yeux, agacée par l’ambiance générale qui ressemblait clairement à ce qu’elle imaginait lorsqu’elle se figurait des Sorciers et des Réprouvés enfermés dans un lieu clos. Curieusement, dans son idée, les Réprouvés en seraient sortis victorieux. Elle n’avait pas une grande estime des Sorciers, qu’elle trouvait bien trop présomptueux. Et puis, elle savait que leur corps faisait un excellent combustible. Elle poussa un soupir et planta son regard dans les yeux de l’idiote. « Tu vas descendre de là oui ? Tu crois que quelqu’un en a quelque chose à faire de toi, hormis les quelques abrutis qui n’ont que ça à faire de leur vie ? » Les yeux de l’Ange contemplèrent un instant l’Ondine. Elle semblait avoir une autorité naturelle qui la fit hésiter. Les deux femmes qui s’étaient petit à petit rapprochées la faisaient se sentir mal. Qu’était-elle en train de faire vivre aux autres ? Elle n’avait pas le droit de se comporter ainsi. D’un autre côté… s’ils allaient tous se battre avec les Démons, de nombreux innocents trouveraient la mort. Là où la brune n’avait pas tort c’est que sa propre perte ne pèserait sans doute rien dans la balance.

Cependant, ce ne fut aucune de ces femmes qui la fit bouger, ni même l’homme étrange qui balança sa bourse entière dans le puits, mais bien une voix, sortie des profondeurs du trou. Aurore poussa un hurlement suraigu, ses ailes se déployant. Elles battirent pour l’extraire du danger, son instinct de survie visiblement plus fort que son attention de faire pression sur le groupe. De son côté, l’Ondine sourit, d’un sourire carnassier, en entendant la voix qui s’élevait. Venait-elle de trouver l’un des tueurs en série qu’elle cherchait ? Peut-être. Le seul souci c’est qu’elle ne pouvait chasser l’homme en question accompagnée d’un nourrisson. « Parfait. » fit-elle après avoir aperçu la porte, non loin. Elle s’y dirigea, l’ouvrit et balança l’enfant sans le moindre ménagement dedans. Finalement, peut-être qu’elle venait de lui sauver la vie.

[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 VCP5Bu

L’excitation de Lhya fut cependant de courte durée. Le paysage disparut un instant avant de réapparaître. Elle tomba sur une femme aux cheveux châtains, l’embarquant avec elle à même le sol. Comme celle-ci était de dos, l’Ondine l’aida à se retourner une fois qu’elle eut retrouvé ses esprits. Elle la regarda un instant. Elle était plutôt petite. Son corps ne semblait pas fragile pour autant. Ses yeux étaient marrons. La Sirène passa sa langue sur ses lèvres doucement. « Tiens tiens, qu’avons-nous là ? » fit-elle, sa faucille toujours à la main. Faisait-elle partie des Élus des Portes ? Avec tout ce qu’il s’était passé, elle n’avait pu retenir le visage de tout le monde. « Dis-moi, toi qui essayes de fuir… Connais-tu cet homme qui est apparu dans le puits ? Hum ? » Elle la renifla comme si elle se demandait quel goût sa chair avait au juste, plaçant sa faucille proche de son visage. « Le blond, nu. Sais-tu s’il aime la mort ? » Elle se mordit la lèvre inférieure, gourmande et avide. Parfois, à force de rester à Basphel, elle en perdait légèrement ses instincts ondins. Il fallait réellement qu’elle change ses habitudes. Elle avait tellement envie de sang, d’attirer les marins vers leur perte. Finalement, cette femme avait eu de la chance : elle n’était pas un homme, ce qui lui garantissait une forme d’immunité, même si le racisme de Lhyæræ n’était jamais loin.

[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 QS81tN

Aurore, quant à elle, était restée sur place. Face à la menace, elle ne trouva rien de mieux que de se recroqueviller sur elle-même. Elle serait sans doute morte engloutie sous la neige si ses yeux n'avaient pas croisé le regard d'un homme encapuchonné. Elle le fixa, sentant une attirance poindre. Ses lèvres remuèrent et elle comprit sans trop de difficultés ce qu'il voulait dire. Elle se sentit étrange, son esprit essayant de résister, en vain. Aussi, l'Ange se mit à courir pour rejoindre l'hypnotiseur. Une fois que sa main le toucha, le décor changea soudainement. Elle voulut constater son environnement mais ses yeux ne fixaient plus que du noir. Elle se mit à tâtonner, ses doigts rencontrant un torse. « Je... Je ne vois plus rien. Qui est là ? »

746 mots


Points de spécialité et choses utiles:

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11440
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Sam 24 Aoû 2019, 18:20

[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 Wmzx0E
Devant les réactions puériles de la Démone, Neah eu un rictus méprisant. Elle ne se sentait décidément plus devant son petit coup d'éclat. Elle semblait si menue et ridicule, ce serait tellement simple pour le guerrier de s'en débarrasser avec un coup bien placé. Dès qu'il en aurait l'occasion, sur le champ de bataille, l'Ange la ferait souffrir. Il avait appris une excellente technique récemment, de quoi éliminer discrètement un adversaire encombrant. Qui pleurerait un Démon, surtout si stupide ? La moitié des gens la regardait avec un air abasourdi. Certes, ils n'approuvaient pas ce que le guerrier venait de faire, mais sa réaction lui valut quelques regards qui n'était en rien pour la soutenir. Un Déchu, celui qui avait l'air d'avoir plus de deux neurones connectés, se permit même de lui faire une petite leçon de morale.

Je suis loin d'éprouver de la Colère, répondit-il au Déchu. Contrairement à certains ici.

Il avait dit cela en fixant la Sirène, amusé. À dire vrai, il en éprouvait, mais il avait appris à contrôler cet aspect de lui au fil des ans et une étrange magie l'empêchait de sombrer dans les vices qui le transformerait, à sa grande honte, en Déchu. Son interlocutrice survolté était bien plus intéressante, mais elle l'amusait, peu importe l'agacement qu'elle suscitait dans son esprit. Il voyait son propre reflet, il y a quelques années. Neah n'eut qu'un sourire méprisant à chacune de ses paroles. Ne répondait-on pas aux imbéciles par le silence ? Entre deux énergumènes outrées, qui semblait bien plus lui donner raison que réellement se défendre, l'Anjonù écoutait attentivement les propos de Sylbille. Cette dernière n'avait pas tort, des innocents risquaient de subir leur décision. Raeden tentait néanmoins de les rassurer à sa manière, comme il savait si bien le faire. Le guerrier relâchait un soupir. Évidemment, la faute de ce conflit revenait à son peuple, sans chercher à comprendre le comment du pourquoi. Qu'en savaient-ils si ces Anges n'avaient pas subi un outrage innommable et avait tenté d'avoir la Justice ? On résumait cette situation au fait que les siens avait prit les armes. Et ? Rien. Personne ne savait rien. Dans tous les cas, Neah ne le savait pas non plus. Il aviserait une fois sur les lieux et s'il ne tenait pas avec les Engeances, il rejoindrait les Anges. Leur prise de position ne semblait pas l'unanimité et une douce enfant en faisait d'ailleurs les frais, menaçant devant l'assemblée de mettre un terme à son existence. L'Ange lui aurait bien dit de le faire par pure provocation s'il n'avait pas été devancé par une voix venu d'outre-tombe qui eut pour effet d'électrisé ses poils sur sa nuque.

Cette personne était une vision cauchemardesque. Ce visage ne lui était pas inconnu et les murmures, semblables à des cris dans son esprit, ne cessait de lui dire que le Roi des Chamans était en colère. Fou. Malade. Et ses invocations ne manqueraient sans doute pas de tous les tuer. L'Ange eu une fraction de seconde pour réagir et mettre quelques personnes au sol avec son contrôle de l'air, avant qu'une déflagration ne balaie les alentours. La température se mit à chuter à force que la neige battait la vaste plaine, se déchaînant en tempête et qu'un enfant à l'allure démoniaque se mit à menacer ceux qui étaient là. Neah ne savait s'il avait réellement envie de défendre ces énergumènes. Certaines ne valaient pas la peine d'être défendue à ses yeux, mais il y avait des alliés et des innocents, le guerrier devait laisser ses sentiments de côté. La confusion générale et ses hésitations devant la déferlante cataclysmique eu pour effet de le déconcentrer. Se battre ? S'enfuir ? Essayer de sauver ceux qui en avaient besoin ? Clairement, sans action de sa part, ceux qui venaient de se faire engloutir sous la déferlante neigeuse ne s'en sortirait pas. Il prit appui sur ses jambes et suite à son impulsion pour sauter dans les airs, fit jaillir ses ailes de son dos, dont le bout des plumes étaient parsemées d'or pur. Sensibles, elles l'étaient, mais il se protégeaient au mieux avec son contrôle de l'élément pour contrôler son maintien dans les airs malgré la douleur. Il saisit les cheveux d'une personne sur le point d'être irrémédiablement engloutie et saisi quelqu'un d'autre par le bras, tandis que d'autres dégainaient leurs armes pour répondre à la menace.

Ce fût son dernier souvenir avant que l'Ange ne dégringole. Il fut rapidement en contact avec la terre, ailleurs. Il le savait parce que l'environnement avait énormément changer, cela se ressentait aux sons, à la sensation sous ses mains. Uniquement cela. On l'avait privé de sa vue. Son unique oeil valide semblait avoir subi un contrecoup, l'Ange pensait cela irrémédiable, mais des cris autour de lui lui indiquèrent que non. Essayant de calmer son esprit et son coeur. Cela aurait été une catastrophe si sa vue lui avait été réellement prise. Il s'assurait néanmoins de détenir en sa possession la fiole rose trouver dans la cache. Au besoin, il la balancerait sur quelqu'un pour en voir les effets. C'est alors qu'il entendit des personnes paniquées à ses côtés concernant leur trouble de la vision. Il ne savait pas si les personnes qu'il avait secourues étaient encore près de lui.

Cessez de paniquer en hurlant, c'est une simple cécité ! Elle a sûrement été provoquée par la magie de cette chose et ses effets vont se dissiper progressivement, nous demanderons un médecin si nous trouvons quelque chose.

Il n'en savait rien, ni même où ils étaient. Il voulait seulement qu'ils cessent de brailler pour que la réflexion reprenne ses droits. Il devait redevenir lui-même et voir la situation comme un des entraînements où il se bandait les yeux, pour ne pas céder à la panique. Quelqu'un eu la brillante idée de se servir de leur magie naturelle pour apaiser les tensions naissantes. Des bruits, néanmoins, se firent entendre. Neah mit la main contre son arme après s'être redressé.

Vous ! Vous êtes... !
Nous n'avons pas de temps, l'interrompit quelqu'un. Nous avons besoin de bras et nous rendre sur le champ de bataille immédiatement. Les Anges ne vont pas attendre qu'on se regroupe tranquillement !

Ils étaient dans le lieu le plus détestable de cet île. Neah serrait les dents, mauvais, malgré sa décision. Est-ce qu'il devait s'en débarrasser tant qu'il le pouvait ? Que feraient-ils en constatant que lui et d'autres étaient des Anges ?

Je n'ai pas l'intention de me battre pour vous, répliqua-t-il. Je serai même d'avis de vous exterminer tout de suite, mais la personne qui nous envoie semble plus intéressée à la survie de nos deux peuples. Ce dont nous avons besoin, c'est de parler avec votre supérieur et de le dissuader de mener un assaut qui provoquerait la colère de l'Entité Supérieure.

Est-ce que ce qu'il disait aurait réellement une influence sur leurs interlocuteurs ? Il l'ignorait, ne sachant pas lui même de quoi il parlait. Ce n'était qu'un discours convaincu uniquement par l'instinct. Neah voulait seulement avoir un Démon haut gradé devant lui pour l'évaluer. Peut-être même éliminer la menace pour l'autre camp. C'était risqué, mais l'Anjonù ne risquerait pas sa vie ici sans emporter dans la tombe quelques Engeances.

[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 VCP5Bu

Asclépios était désemparé devant la détresse de la future mère. N'y avait-il pas un médecin dans l'assistance pour l'aider ? La femme semblait de plus en plus en proie à une fièvre délirante, parlant de son bébé comme d'un danger monstrueux dont ils devaient se méfier. Les craintes de la grossesse chez une personne pouvait vraiment être effrayant, sans parler de cette situation délicate dans laquelle ils se trouvaient. L'homme a qui il souhaitait prêter assistance ne la connaissait pas, ni le choix qui était sien. Ce ne serait pas évident de la faire accoucher dans ces conditions, surtout que la panique semblait la rendre instable. Ils se firent rapidement aidé par d'autres personnes du groupe, oubliant l'éventuelle escalade de violence qui aurait pu résulter de l'intervention de Neah, pourtant relativement appuyer par les Anges présents. Ensuite...Ensuite Asclépios essayait de l'oublier. Un homme était penché sur lui, alors allongé dans un lit, le regard exorbiter, les lèvres tremblantes.

Calmez-vous, messire. Vous êtes en sécurité, ici, à Vashjra, au sein du temple d'Hidenori, rien ne peut vous arriver.

Asclépios ne l'écoutait pas. Il se roulait en boule dans les couvertures, choqué des visions infâmes. Une chose était certaine, Neah avait vécu bien pire et s'était montrer courageux, mais il n'était pas avec lui. Il se mit à pleurer sur son sort. Il n'était décidément pas capable de réaliser cela seul. Ce monstre qui lui avait temps peur, il voulait l'oublier. C'était tellement effrayant qu'il en avait perdu la vue.

Post IV | 1457 mots

Résumé:


[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 Chriss10
Art by Chrissabug

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Sam 24 Aoû 2019, 20:27

Byzance fixait Râmses d’un air grave, de haut, invisible. Il avait entendu son appel et était venu. Il ne comptait pas l’aider. Le néant semblait avoir remplacé la panique qui l’avait atteint lorsqu’il avait vu Devaraj apparaître. Sur la Terre d’Edel, il lui avait mis son manteau sur les épaules. Ses paroles l’avaient secoué. Qu’entendait-il pas « futur Empereur » ? Il plissa les yeux devant ce clone du Suprême de l’Au-Delà. Devait-il se sentir bienveillant à son égard ? Sans doute pas, pas plus qu’il n’avait le droit d’entreprendre n'importe quelle action qui aurait une importance quelconque dans la finalité. Personne ne l’avait encore guidé, si ce n’était les voix qu’il entendait. Elles semblaient démentes mais lui en avaient appris beaucoup plus qu’il n’aurait pu l’espérer. Le Cycle était quelque chose de nouveau pour lui. Il l’appelait. Le roux reprit une forme visible mais il semblait que Râmses n’était pas en état. Il ne le voyait pas, en prise avec un Réprouvé et un Esprit qui venait de devenir tangible. La magie du Hǫfðingi était grande et macabre. Les espoirs déçus de ceux qui avaient cru pouvoir revenir à la vie seraient grands. Il songea, quelques secondes, devant le spectacle que l’Orisha offrait. Ils étaient tous faibles. Et lui, qui était-il au juste ? Est-ce que Devaraj avait des projets pour lui ? Son instinct lui dictait qu’il valait mieux rester loin de l’homme, ne rien avoir à faire avec lui. Oui, il pensait à fuir le Maître des Esprits et tout ce qui avait un rapport avec ce dernier. S’en sentirait-il mieux ? Peut-être pas. Le pourrait-il seulement ? Il n’en était pas sûr. Quel était son état ? Il ne savait pas. Ezechyel gérait en grande partie son peuple mais les Ombres n’étaient pas mortes. Les Esprits s’en sortaient bien mieux. Alors quoi ? Étaient-ils les jouets de la Vie, celle-ci leur refusant les bras réconfortants de la Mort ? Penser à tout cela le déprimait. Il ne savait rien, il était ignorant. Il en ressentait un grand vide, un néant dans lequel il aurait pu se noyer. Était-il fou, lui aussi ? Il aurait pu rester là mille ans à regarder Râmses s’enfoncer dans la peur et la panique mais le Cycle l’appelait. Il ne pouvait l’ignorer. La cible s’appelait Gad Hern. Aussi, Byzance quitta son double pour se diriger vers sa destination : la Cité Angélique.

[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 VCP5Bu

Vräska était dans le brouillard. Elle s’imaginait sur un brancard, emportée par deux protagonistes. Ces derniers portaient des masques effrayants. Ils ressemblaient à des monstres. Elle en ignorait la matière. Le ciel était menaçant, nuageux. Des corbeaux y passaient en croassant de façon lugubre. Un orage éclata. Les bouches des masques étaient l’exact opposé d’un sourire. Elle sentait son corps se déplacer, légèrement. Était-ce seulement eux qui la portaient ? Non… Elle ne sentait aucune attache, juste le décor qui avançait. La réalité, pourtant, était bien moins flottante et simple. Elle ignorait que ses sauveurs avaient du mal à la déplacer. Elle ignorait que des bleus apparaîtraient sans aucun doute sur sa peau. Pourtant, ils lui sauvaient la vie, cet homme qu’elle n’avait vu que quelques secondes, ainsi que cette femme inconnue qui avait réussi la prouesse de la soigner. Était-ce une bonne chose de s’éveiller dans un tel environnement, pourtant ? Les songes la préservaient de la réalité. Alors qu’ils s’évertuaient à la sauver, son corps disparu sans demander son reste, téléporté dans la cité angélique. Mouillée de la tête au pied, la jeune Orisha se retrouva sur les pavés de la ville. Quelques minutes lui furent nécessaires avant de remuer et d’ouvrir les yeux. Elle fronça les sourcils, engourdie. « Que ? » dit-elle en Arshala. Elle regarda à droite et à gauche, cherchant l’homme brun des yeux. Où était-il ? Lui était-il arrivé quelque chose ?

Elle finit par se lever, grelotant à cause de la neige fondue. Elle remarqua quelques passants qui la dévisagèrent, chuchotant des mots incompréhensibles. Il y avait des enfants ici. Vräska avait du mal à se rappeler de quoi que ce soit. La stabilité commençait à revenir mais partit en courant lorsque l’Orisha perdit la vue. Elle se mit à paniquer, plaçant, dans un réflexe, ses mains devant elle. « Shän ? » appela-t-elle. « Yürmi ? » demanda-t-elle encore. Elle doutait que ses amies soient présentes mais sa situation lui semblait tellement désespérée qu’elle se dit qu’elle pouvait toujours essayer.

741 mots

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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Sam 24 Aoû 2019, 22:02




Quelle a été votre réaction, la dernière fois que le souverain d’un peuple mystérieux est venu révéler votre identité et combattre un enfant monstrueux, tandis que vous étiez occupé à essayer d’enlever un enfant ? Siruu, en tout cas, ça ne lui était pas arrivé bien souvent. Il ne laissa pas le moindre mot s’échapper de sa bouche. Il n’y avait pas grand-chose à dire. Le Fou venait, créait le désordre avec une élégance qui lui était propre, puis partait. En matière de chaos, une chose était sure : les sorciers avaient beaucoup à apprendre d’un homme comme Devaraj Saälm Taiji. Il avait percé la couverture du journaliste – d’une manière assez peu courtoise soit dit en passant, mais aussi provoqué un tel bourbier que Siruu n’avait pas vraiment à s’excuser de la supercherie. Les autres étaient plus occupés à survivre, ou à empêcher leurs yeux de quitter leurs orbites face à cette situation.

L’apôtre obscur regretta de ne pas avoir remercié le chaman, pour l’amulette. Ce n’était pas très poli, et les règles de bienséances voulaient qu’exprimer sa gratitude soit essentiel. Puis, il se rassura bien vite en se disant qu’il n’était pas là dans une cour royale. Après tout, ce n’était pas le Suprême de l’Au-Delà, psychosé au possible et persuadé d’être dans un rêve, qui allait se plaindre qu’on ne suive par les bonnes manières. Une certaine détente vint s’emparer de son corps, comme si le ridicule de cette situation avait quelque chose de réconfortant. Il se sépara de cette nouvelle apparence, pour retrouver une forme proche de ce qu’il était réellement : Théorald Vaughan n’avait plus lieu d’être.

Puis, il entendit son propre nom, le vrai. Celui que Devaraj avait révélé. Siruu sentait qu'il allait recevoir une correction pour ses cachotteries. Le plus ironique, dans tout cela, était que celle qui semblait le plus mécontente était cette fameuse Circë. Elle s’était fait passer pour la femme du Suprême de l’Au-Delà, chose que ce dernier avait niée plus tard. Une menteuse aussi, donc. C’était une qualité que le sorcier respectait, et que les siens savaient cultiver. Cependant, quelque chose de plus troublant vint interrompre ses pensées : elle et quelques autres personnes avaient commencé à se plaindre de ne plus voir. Ce n’était pas un simple déchu qui leur jouait un tour : ils étaient trop nombreux à être affectés.

Les événements se succédèrent rapidement. L’Ygdraë toucha le visage du journaliste avec trop de délicatesse pour que ce soit avec conscience. Elle pensait parler à ce Monsieur Valärunkar. Il ne ressemblait pas exactement à l’elfe dont il était question, mais ce n’était pas une erreur improbable. Palper un visage n’est pas un exercice facile, particulièrement pour quelqu’un étant aveugle depuis une minute tout au plus.

Le sorcier se racla la gorge. Il ne voulut pas prendre le temps de trop réfléchir à la situation. Si elle se rendait compte du malentendu, il pouvait tout aussi bien finir frappé. Entre ça, la neige, et le gamin monstrueux qui mourrait d’envie d’assassiner quiconque se trouvait aux environs… il valait mieux ne pas traîner ici. Comme par instinct, Siruu se téléporta aussi loin qu’il le put.

Ce n’était plus un mage novice, et l’apôtre obscur remarqua rapidement que se transporter cette fois-ci l’avait fatigué bien plus que ça ne l’aurait dû. Quand il rouvrit ses yeux ambrés, il se trouvait bien loin de la tempête de neige. À quelle distance, exactement ? Il n’en avait aucune idée. En vérité, le blond était plus inquiet à propos de la main, qu’il sentait toujours sur son visage. Avait-il démembré l’elfe en emportant son bras dans la téléportation ? Selon toute vraisemblance, non. Quand la vision du sorcier s’adapta, elle était toujours la, et ses membres semblaient en place.

« Vous devez vous tromper, madame. » Sa voix était différente, mais une oreille assidue — et Raanu sait que celles des elfes étaient pointues — aurait remarqué certains tics de langage qu’il partageait avec Théorald Vaughan. « Je dois vous annoncer que… » Devait-il lui dire qu’ils s’étaient téléportés ? Elle n’avait pas l’air sotte, et avait dû le remarquer par elle-même. Autant ne pas la prendre pour une idiote et, au passage, abandonner le vouvoiement. « J’ai utilisé un sort pour sortir d’ici et… il t’a incluse, je crois. Tu veux qu’on trouve cet Ezechyel dont tu parles ? » Siruu ne savait pas si sa proposition était sérieuse, en vérité. Suivre cet homme ne l’arrangeait pas : il avait l’air abominablement sage, et il dissuaderait probablement le sorcier d’utiliser cette elfe comme bouclier humain.

Le blond recula, commençant à se dépoussiérer. C’était la deuxième fois qu’il le faisait depuis son arrivée dans les Portes : soit le journaliste avait développé un trouble obsessionnel compulsif de propreté, soit les événements avaient la fâcheuse manie de le coller au sol. Il penchait plutôt pour la seconde option, à vrai dire. Ces costumes lui avaient coûté une fortune, et le monde s’amusait à trouver toutes les excuses pour qu’il les abîme. La manche de cette tenue valait environ deux articles sur un homme ivre et dénudé attrapé au milieu de Nementa Corum. Siruu laissa s’échapper un soupir.

Soudain, le paysage s’obscurcit. « Oh, non… » Il n’avait pas oublié de téléporter ses globes oculaires, normalement. « Mauvaise nouvelle. Je perds la vue aussi. » On lui avait parlé des aveugles, capables de se repérer grâce aux réverbérations des ondes de leur voix. Cela ne marchait apparemment pas ici, en tout cas. Siruu s’apposa contre le bois le plus proche, paniqué. Et si sa vision ne revenait pas ? Que faire ? Une potion pourrait aider, mais encore fallait-il reconnaître les ingrédients. Surtout, l’île d’Omi’Ake n’avait pas nécessairement la même végétation. Prier semblait l'option la plus raisonnable, mais ce n'était ni le lieu ni le moment pour.

« Ne vous inquiétez pas, je suis sûr que tout ira bien. » La situation avait quelque chose de comique. Habituellement, c’était ce qu’il dirait pour rassurer quelqu’un en jouant les bonnes âmes. Ces mots appartenaient plus à Théorald Vaughan, Lucien Darmel et autres identités inventées qu'à Sirh Juuka. Cette fois, pourtant, il essayait réellement de rassurer l’elfe et, surtout, de s’apaiser lui-même. Il fallait ne pas paniquer, pour que la magie qui lui restait soit efficace.

L’apôtre obscur tâtonnait le contenu son sac à dos. Il n’avait pas emmené tout ce qui pourrait lui être utile, malheureusement. Cependant, en tant qu’ancien vagabond, il avait pris l’habitude de toujours garder à proximité sa boussole enchantée. En touchant avec finesse l’aiguille, il pourrait savoir où aller. Il ne manquait qu’un objectif. Ezechyel ? L’habitat le plus proche ? Les deux pourraient être à des lieues d'ici. L’Élu des Portes le plus proche ? Ce pourrait être un malfrat qui les dépouillerait en abusant de leur cécité. Surtout, en observant la carte quand il possédait encore sa vue, Siruu avait cru comprendre qu’il existait ici des îles au centre des terres. Marcher avec prudence serait nécessaire, s’ils ne voulaient pas tomber.

« J’ai un artefact utile. Dis-moi ce que tu veux que je cherche, et je pourrais savoir sa direction. Ou alors, on peut construire une hutte en espérant que le maléfice passe, mais je doute que ce soit aussi simple. » Le sorcier songea à utiliser la potion rose dans ses yeux. Cela dit, il ne voulait pas empirer son cas. Sans doute proposerait-il cette expérience à l’elfe. Elle pourrait servir de cobaye. Cette idée poussa malheureusement l'apôtre obscur vers une triste réalisation. Il valait mieux ne pas faire du mal à un proche du Suprême de l'Au-Delà, qu'elle soit mariée à lui ou non. Utiliser cette femme comme chair à canon n'était pas une excellente idée.


1220 mots.


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Sam 24 Aoû 2019, 23:33

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Alors que Kagamiko s’était rapprochée, elle fut percutée par les paroles d’une femme brune. Elles étaient dures, absolument pas appropriées pour la situation. Saya fronça les sourcils, elle-aussi étonnée. Ses yeux se détournèrent pourtant un moment. Elle se sentait observée. Elle aperçut ce qui lui sembla être une de ses comparses, un peu plus loin. La connaissait-elle ? La situation rendait sa mémoire confuse. Elle reporta son attention sur Aurore et sursauta lorsque celle-ci poussa un cri d’horreur. Les deux Orines reculèrent d’un pas. « Oh oh… » murmura Kagami. Elle n’était pas particulièrement futée mais il lui apparaissait maintenant certain que ce puits contenait quelque chose de maudit ou de malfaisant. Les deux sans doute. « Qu’est-ce que c’est ? » demanda Saya en fixant Devaraj comme s’il venait d’une contrée inconnue. « C’est euh… nu ? » Kagami n’avait trouvé que ça à dire, totalement hébétée. Il était vraiment beau mais quelque chose en lui occultait presque cette beauté. Il semblait être un enfant du chaos et de la mort, un être sorti des cauchemars et de la guerre. La brunette à la coupe carrée regarda sa comparse et, d’un mouvement similaire de la tête, les deux décidèrent de partir d’ici. Elles seraient volontiers restées contempler cet homme si une autre créature, bien moins appétissante, ne l’avait pas suivi. Kagami emboita donc le pas à Saya qui se mit à courir. « Et nos maîtres ? » demanda soudainement la première. « Viens ! Si on se fait tuer, on ne pourra plus les aider ! » « Mais… » Le souci était que les deux hommes en question ne risquaient pas la même chose. Raeden était grand, fort, puissant. Priam avait encore toute la vie devant lui pour apprendre à l’être. Celle des deux qui avait les cheveux longs était donc bien plus rassurée que l’autre. La petite brunette tourna les yeux vers le paysage qui devenait de plus en plus cauchemardesque, derrière elle. Elle ne vit pas Priam et s’en trouva inquiète. Cependant, elle n’eut guère le temps de trop se morfondre car elle fut téléportée sur ce dernier, dans une fâcheuse position entre l’Ange, deux autres hommes, et devant la femme blonde qui l’avait estomaquée plus tôt par la force de ses arguments et la beauté de son aura. « Oh pardon je… » Elle s’arrêta, repérant l’homme de ses pensées. « Priam c’est vous ? Je… J’ai vu vos parents et… oh ! » fit-elle alors qu’un mur noir s’étalait devant ses yeux. « Je ne vois plus rien… » Elle tâtonna, touchant quelque chose de mou. « Oh désolé… »

[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 QS81tN

« Kagami ?! » appela Saya. « Kagami ! » cria-t-elle une fois qu’elle fut certaine que sa consœur n’était plus derrière elle. L’Orine hésita. Avait-elle rebroussé chemin pour tenter de sauver Priam ? Elle s’arrêta, prêtre à faire de même. Le fait est qu’en réfléchissant un peu, il paraissait aberrant que celle-ci ait pu courir si vite, au point de disparaître totalement du paysage. Non, quelque chose d’autre était à l’œuvre, une force inconnue, une magie puissante. Saya ne savait que dire ou que faire. Contre quoi devait-elle lutter ? L’ennemi semblait invisible. Elle eut peur pour sa semblable, peur qu’elle ait atterri dans un endroit dangereux, peur qu’elle soit morte.

La jeune femme décida de continuer sa route. Elle tourna les talons mais entra dans un homme qui n’était pas là, quelques secondes auparavant. Elle poussa un petit cri qui s’étrangla à moitié dans sa gorge. « Qui êtes-vous ? » demanda-t-elle. Il avait l’air surpris mais… C’était indéfinissable. Il semblait à l’Orine qu’il était étonné quant à son propre corps, comme s’il venait de découvrir qu’il avait des bras et des jambes. Cet endroit devenait de plus en plus étrange. Elle n’eut cependant pas le temps de s’interroger plus, le paysage se dérobant sous ses pieds. Quand il se stabilisa de nouveau, elle n’était plus dans la plaine couverte partiellement de champs. Elle était dans une ville imposante et majestueuse. Des individus aux ailes noires et rachitiques marchaient ici et là. Elle scruta un cortège de Démons qui portaient des instruments de musique, parlant de la cérémonie du soir. Elle perdit la vue à ce moment précis. Pire que cela, des choses lourdes et duveteuses poussèrent dans son dos, arrachant une partie de ses vêtements. Elle chercha à s’appuyer quelque part, le temps que cela passe. Était-elle en train de s’évanouir après avoir été attaquée par quelque chose ou quelqu’un ? Était-ce un effet de la cité, une sorte de protection contre les étrangers comme celle qui chassait les indésirables des Terres d’Émeraude ? Elle n’avait pas les réponses.

778 mots
 

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Jun Taiji
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Jun Taiji
Ven 30 Aoû 2019, 01:30


Image réalisée par Armando savoia

Les portes


Isabella se préparait pour la réception du soir. Ses yeux fixaient son reflet d’un air songeur. Iseult se trouvait dans la même pièce qu’elle, admirant la femme. Sa beauté était froide, semblable à celle qui se dégageait de son propre corps. Jadis, la chanteuse d’opéra avait eu de nombreux admirateurs et elle ne doutait pas que cette femme aux yeux étonnement verts en avait aussi. Il ne lui paraissait donc pas étonnant qu’elle soit l’épouse du chef de la Cité Démoniaque. Elle n’en avait pas l’air heureuse pour autant. Elle comprenait ce sentiment, du moins, elle pensait le comprendre. Son mari était riche et puissant, jadis. Certes, il était bourré de complexes, malsain et envieux. Il ne supportait pas sa réussite et le lui faisait payer, mais cet homme qu’elle avait cru aimer s’était montré bien décevant. L’Ombre s’avança un peu. La Démone ne pouvait pas la voir. C’était son petit secret, son privilège d’Ombre, de pouvoir observer qui elle souhaitait dans la plus grande discrétion. Isabella n’avait pas l’air d’aimer son corps. Elle le regardait d’un œil sévère, bien que son esprit fût plongé dans ses pensées. Ce n’étaient pas ses formes qui lui posaient un problème mais quelque chose de bien plus profond. Iseult le sentait. Son Clepsydra arrivait bientôt à son terme mais elle avait encore quelques jours devant elle. Le suicide d’une personne aussi puissante se préparait longuement. Il était inéluctable mais c’était comme une cérémonie, un rituel, un hommage à la Mort qui devait être correctement menée. La descente dans l’enfer de la condition d’Ombre était toujours lente. L’ancienne Sorcière regardait les chiffres se raréfier, petit à petit, encore et toujours. Sa magie à l’œuvre, elle espérait en savoir plus sur Isabella. Peut-être parlerait-elle encore à quelques individus. Peut-être rassurerait-elle ses proches, en sachant parfaitement qu’elle finirait par passer à l’acte. C’était toujours intéressant, la manière dont les êtres avaient de se préparer à la mort ; sans savoir que la suite était une véritable malédiction. Après quelques ajustements, la Démone sortit. Iseult la suivit, toujours silencieuse et invisible. Elle aurait le temps de lui chuchoter ses paroles funestes jusqu’à la fin.

_________________________
[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 QS81tN

Alaster amena sa main sur le haut de sa chemise afin de la rendre un peu plus lâche. Il n’aimait pas être serré au cou et les vêtements que lui avait donné le Démon étaient bien trop élégants pour lui. Il n’en avait pas l’habitude, trainant la plupart du temps dans des habits faits pour résister aux longues heures passées dans les pâturages à surveiller son troupeau. Amples, confortables, il aimait les tissus qu’il pouvait salir sans crainte, quand bien même était-il devenu riche avec les décennies.

Alors qu’il marchait dans la rue, il croisa le regard vert d’une femme magnifique. Il ne sut pas vraiment pourquoi mais il se décala légèrement, afin que son bras percute son épaule. C’était un peu étrange, venant de lui. Il avait comme un pressentiment. Il lui sourit. « Excusez-moi. » Elle inclina la tête, pour lui dire que ce n’était rien. Elle s’apprêtait déjà à reprendre sa route lorsqu’il lui attrapa le bras, la tirant un peu pour qu’elle se tourne de nouveau vers lui. Elle fronça les sourcils. « Pardon, je suis un peu confus. » mentit-il à moitié. « Je ne suis pas d’ici et j’aimerais que vous m’aidiez. L’on m’a parlé d’une prophétie… » « J’ai bien vu que vous n’étiez pas d’ici et je ne vois pas votre arrivée d’un bon œil, contrairement à la plupart des autres individus. La fin de la guerre ne signifie pas forcément que notre peuple la gagnera. Je me demande si vous êtes un oiseau de bon ou de mauvais augure. » Alaster aurait cherché à répondre si sa vue ne s’était pas soudainement envolée. Sa prise sur son bras se densifia un peu. « Je ne veux pas vous inquiéter, ni m’inquiéter moi-même, mais est-ce normal que je ne voie plus rien ? » « Absolument pas. » dit-elle, en essayant de l’aider. « Venez, nous allons nous asseoir. » Cet homme n’arrangeait pas ses affaires puisqu’Isabella devait se rendre sur les lieux de la réception du soir pour s’assurer que tout se passait pour le mieux. Cependant, il avait au moins l’avantage d’écarter un peu ses idées noires. Elle n’en pouvait plus de ce corps de femme, bien trop normale. Sa forme démoniaque lui manquait considérablement. Pourtant, au cœur de la Cité, celle-ci était interdite.

Quelque part, sur le territoire de l’île d’Omi’Ake, un homme banda son arc. Il avait repéré un groupe d’individus étrangers, sans doute adeptes des Démons vu leur comportement improbable. Il tira sa flèche en direction de l’un des hommes.

782 mots

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Explications


Coucou ! ^o^

Alors, déjà, qui est où ?
1A : Alaster ; Jacob ; Sauvanne ; Cramique ; Ragnar ; Friedrich ; Saya
1B : Karsath ; Maeve
1C : Edelwyn
2A : Iseult ; Laëth ; Ludaulth ; Mertle ; Ayli ; Kitoe ; Lucius
2B : Kaahl ; Lysium ; Jämiel ; Chelae ; Jil ; Drago ; Adam ; Pandore
2C : Velena ; Artemios ; Kahel
3A : Dhavala ; Anwen ; Priam ; Rosée ; Bellada ; Lexa ; Theodore ; Râmses ; Brethil ; Neah
3B : Aurore
3C : Toupinou ; Alba ; Aliénor ; Tyliane ; Lémon ; Jasmin ; Asclépios ; Vräska
Entre 2A et 3A : Shanxi ; Raeden ; Ezechyel ; Elyot ; Kjell ; Datura ; Dasäalm ; Aerya ; Esmerald ; Kagamiko
Entre 2A et 2B : Aria ; Lhyaerae
Non défini : Za ; Siruu ; Circë ; Byzance

Ensuite, je vous ai rajouté des PNJ. Certains ont commencé à leur parler déjà. N'hésitez pas à aller les voir et à m'envoyer un mp ou à me demander ce que vous voulez leur poser comme question dans le sujet général. Votre personnage peut également parler à d'autres PNJ, ils en sauront moins mais ça peut lui apporter quelque chose (comme Toupinou qui est en train de faire analyser sa potion). C'est très ouvert au niveau de ce que vous pouvez faire. Je m'adapterai. Par exemple, Toupinou a voulu qu'il y ait une soirée le soir dans la cité démon. J'avais pas prévu ça dans mon scénario mais c'est très probable et ne pose pas de soucis du tout ^^

Ce qui se sait pour l'instant et que votre personnage peut être amené à savoir :
- Il y a une prophétie qui parle d'étrangers venant régler les conflits sur l'île.
- Il y a une soirée musicale dans la cité démoniaque où le chef sera sans doute présent.
- Hans Taiji - le PNJ - possède un marteau qui a façonné sa légende.
- Pavila Macaria est capable d’ouvrir la terre et les légendes racontent que les îles au centre de l'île sont en réalité des créatures qu'elle peut contrôler. Elle s'apprêterait à attaquer la cité angélique.
- Paris Henzi aurait des informations sur le masque. Pandore vient de lui rentrer dedans en 2B.
- Il y a des enfants dans la cité angélique.
- Il semblerait que les Démons n'aient pas le droit d'emprunter leur forme démoniaque.
- Au niveau de la potion verte : la sentir ou s'en mettre dans les yeux = pas d'effet.
- Au niveau de la potion rose : la boire provoque un mal au ventre et quelques hallucinations.

Je vous ai rajouté des potions et artefacts. Dans tous les cas, vous ne pouvez pas les trouver par hasard. C'est un peu de la chasse au trésor et la map est grande. Quelques PNJ savent des choses et vous les diront si votre personnage parle avec eux, dit quelque chose ou fait quelque chose x) C'est un peu un jeu d'énigme voyez 8D /sbaf

On attaque aussi dès à présent la phase COMBAT. Je vous laisse lire les explications et je vous ai fait un exemple dans mon résumé de post. Juste : ceux qui sont dans les cités, vous ne vous faites pas attaquer pour l'instant. Vous pouvez, cela dit, attaquer le personnage de votre choix avec un PNJ (comme j'ai fait avec Alaster). Je l'ai déjà dit aussi mais c'est normal que votre personnage meurt à un moment. Le rp se terminera soit lorsqu'il ne restera plus que les Ombres et les Génies, soit à sa résolution si y a encore des survivants 8D

Ceux qui n'étaient pas aveugles au précédent tour, c'est maintenant ^o^ Ah et aussi, pour les ailes, une fois que votre personnage aura appris à s'en servir, il pourra les cumuler avec ses ailes standards s'il en a déjà (genre les Déchus pourront avoir 4 ailes, deux noires, deux grises ^^).

Je crois que c'est tout ! Soyez curieux et entraidez vous  [Rp dirigé] - Les portes - Page 13 1628 Ah oui aussi : au niveau de la deadline, n'hésitez pas à faire des ellipses si vous voulez =) Dîtes le bien par contre, que tout le monde puisse s'adapter ^^

Règles


- Cf mon premier message. N'oubliez pas de mettre vos points de spécialité et autres informations utiles à jour ;D N'oubliez pas que vos persos ne parlent pas tous la même langue. N'oubliez pas les inimitiés entre races aussi =)

- Vous avez jusqu'au 09 septembre 23h59, heure française, pour poster votre message. Comme je l'ai déjà dit, n'attendez pas la dernière minute pour poster et lisez régulièrement ;D

Comptes


Encore en lisse :

Iseult & Alaster - Bellada & Mertle - Toupinou & Jacob - Anwen - Ezecheyl & Elyot - Priam & Laëth - Kjěll & Sauvanne - Za & Shul - Dhavala - Aria - Raeden - Brethil & Lucius - Kaahl - Aurore & Lhyaerae - Lexa & Théodore - Althaea - Jil - Aliénor & Friedrich - Sylbille & Werdna - Chelae & Artemios - Shanxi - Dasâalm  & Râmses - Adam - Kitoe - Kahel & Hans - Kagamiko & Saya - Byzance & Vräska - Lysium & Datura - Pandore & Aaron - Mani & Sol - Alba - Jämiel - Lilith & Ragnar - Rosée - Aryae & Circë - Edelwyn - Miha & Sun-Hi - Gabrielle & Lara - Ludaulth - Aylivae - Karsath & Maeve - Lexie - Esmerald & Jasmin - Siruu - Neah & Asclépios - Lémon - Velena & Cramique - Dragonifer - Tyliane et Lemon

Gains


Il y a un sujet spécial pour les gains. N'oubliez pas de les déclarer au fur et à mesure. Love  nastae

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Typhon Gargantua
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Typhon Gargantua
Ven 30 Aoû 2019, 19:18



[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 5Eo7Xo

Au bout de ce qui semblait être un interminable moment dans l'obscurité la plus totale, Dhavala entendit Anwen. Il avait suffisamment côtoyé cette Eversha pour la reconnaitre seulement par le son de sa voix, ce qui rassura le jeune explorateur.

Bon, je ne suis pas seul.

Dhavala pouvait entendre plusieurs autres voix, mais elles paraissaient plus éloignées. D'après la clarté de celle d'Anwen, cette dernière se trouvait probablement une dizaine de mètres plus loin, tout au plus. Évidemment, près et accessible étaient deux qualificatifs distincts et le jeune homme avait grand-hâte de connaitre sa situation.

Ah... Je vois !

Il fallut quelques instants à l'Evergrim pour comprendre qu'il avait retrouvé la vue. À plat ventre, visage contre terre, ce changement d'état ne fut pas instantanément perceptible, mais progressivement, Dhavala aperçut les contours de feuilles mortes, puis, leurs rainures et enfin, leur couleur.

D'instinct, le jeune chasseur adopta une position accroupie, à quatre pattes, afin d'augmenter son champ de vision, sans pour autant se dévoiler entièrement. Cette action préserva l'Evergrim d'un bien triste sort. Puisqu'il ne dépassait pas les buissons qui l'entouraient, le jeune homme ne fut pas exposé au groupe d'étrangers qui passèrent non loin de lui.

La chance voulut que ce groupe armé, aux intentions visiblement belliqueuses, ne porte pas attention à la végétation qui les entourait et que la discorde qui animait leur présent débat réduise encore davantage leurs capacités audiovisuelles. Comme quoi, on pouvait être aveugle sans vraiment l'être.

Observant son environnement immédiat, le chasseur n'en revint tout simplement pas qu'il passe encore inaperçu. S'il avait été en chasse, si peu d'obstruction n'avait même pas affecté la flèche qu'il aurait décochée. Un coup du hasard avait fait que les vêtements de lin et de fourrure du jeune homme ne soient pas si différents de la couleur des feuilles mortes jonchant le sol et des nombreuses tiges d'arbustes. Le grand arbre à deux pas faisait finalement office de toile de fond, limitant l'intérêt à regarder dans cette direction précise.

Ne pouvant ni fuir ni se battre, Dhavala resta figé dans sa position, attendant que ce bruyant groupe s'éloigne suffisamment. Ils parlaient dans un commun impeccable, puisqu'il y avait visiblement deux races distinctes dans le groupe, aux traits ressemblants aux créatures sculptées sur la porte qu'avait choisis Dhavala avant d'atteindre cet endroit. Or, s'ils ne semblaient pas se battre, ils gardaient une certaine hostilité, même au sein de leur petit groupe.

La position de l'Eversha ne lui permettait pas d'analyser ces figures étrangères, mais même de sa position au ras du sol, Dhavala pouvait apercevoir des ailes, certaines de plumes blanches, et d'autre de cuir foncé, qui s'agitaient au gré des discussions. Il semblait même y avoir un individu possédant une longue queue qui n'avait de cesse d'être claquée contre le sol.


- Je vous dis qu'on fait fausse route. Il faut tourner à l'est au grand arbre, pas à l'ouest !
- Ah ouais ? Et moi, je dis que l'emplumé à tort ! C'est à l'ouest qu'on doit aller, direction du soleil levant !
- Imbécile ! Le soleil se lève à l'est, pas à l'ouest, démon.
- C'est qui que tu traites d'imbéciles !
- Rappelez-vous, je vous prie, pourquoi nous avons formé ce groupe. Ce maudit explorateur pense avoir trouvé la piste du masque de Yaveäth ! S'il le trouve, ça sera la paix entre les Anges et les Démons. Vous voulez vraiment devenir amis-amis pour l'éternité ?
- Paris Henzi ? Ce charlatan ne trouverait pas le cul d'une femme, même si on lui donnait une carte !
- Compagnons, je vous en pris, acceptons notre désaccord et allons de l'avant. Nous devons localiser et éliminer la menace que représente Monsieur Henzi. Cette guerre sainte sera menée à bien tel que le veut la prophétie.
- Va te faire foutre l’emplumé. J'en ai plus qu'assez, maintenant, c'est moi qui dirige et c'est à l'ouest...
- Putain ! Il l'a tué ! L'emplumé l'a tué !
- Compagnons, je me permets de vous rappeler à l'ordre. Comme vous, je n'ai aucune intention qu'une vulgaire breloque force la paix entre nos peuples. La perte de notre pisteur fut déplorable, mais inévitable. Que son remplaçant prenne les devants et nous guide vers notre juste destination.
- Ce sera un plaisir pour moi de vous guider, noble meneur.
- Pas question de suivre le cul d'un ange ! C'est moi... Eh... Oui... Eh... Non, non... Ah bordel ! C'est bon, je vais le suivre l'emplumé... Et toi arrête de sourire !
- Bien, permettez-moi réitérer notre destination, afin d'éviter de futurs désagréments. Tel que vous le savez, Monsieur Paris Henzi, explorateur de renom, chercheur de trésors intrépide et marchand réputé, est sur la piste du masque de Yaveäth, dans le but d'accroitre sa renommée et réalistement, de le vendre au plus offrant. Selon nos sources, il se dirigerait vers les iles flottantes, au centre de la sainte ile Omi'Ake. D'après notre position actuelle, nous devons tourner à l'est après le grand arbre, pour ensuite nous diriger vers le nord-est, où notre quête débutera réellement.
- Notre quête, mon cul, oui ! On va poiroter ici toute la journée ? Allez ! Et ne pense pas que je vais oublier la mort de ce démon ! On avait dit que c'était moi qui tuais les récalcitrants !
- Toutes mes excuses, compagnon, permettez-moi de vous offrir réparation en vous attribuant la tâche d'exécuter notre cible.
- Mouais... C'est bon. Allez, les gars, on se bouge les fesses, sinon je les bouffe !

Bien que les figures les plus influentes du groupe aient toutes pris la parole, Dhavala comptait toujours plus de paires de jambes que de voix. Un tel groupe allait vraisemblablement devenir un obstacle, puisqu'ils avaient très clairement annoncé leur intention que la relique convoitée par l'aspirant explorateur ne devait pas être trouvée. À peine Dhavala avait-il entamé sa carrière d'explorateur que déjà, on voulait le tuer.

Se permettant quelques minutes afin que le bruyant groupe quitte sa zone, l'Eversha prit la direction opposée, espérant que Anwen ne se soit pas retrouvé dans le chemin de ces brutes assoiffées de sang. Sa suggestion de rester groupé était devenue particulièrement tentante, même pour Dhavala, qui était pourtant farouchement indépendant. Il fallait croire qu'il attribuait plus de valeur à sa vie qu'à son besoin d'espace. D'un autre côté, l'aspirant explorateur très excité à l'idée de rencontrer un véritable explorateur, vivant et expérimenté, alors il était prêt à faire toutes sortes de concessions pour avoir la chance de parler à cet homme.

***

Au fur et à mesure que le groupe d'anges et de démons s'éloignait, Dhavala portait de moins en moins attention à rester à couvert. Rapidement, ayant jugé que le terrain était redevenu sécuritaire, le jeune homme choisit de s'exposer pour rapidement retrouver Anwen. Dhavala retrouva celle-ci avec une certaine facilité. Aussi puissante fût-elle, la chasse et le camouflage ne comptaient pas dans ses forces.

« Je crois que j'ai trouvé la route à suivre pour la relique. Par contre, on est pas les seuls à la chercher et on ne se fera pas beaucoup d'amis en chemin. »

Expliquant qu'un explorateur appelé Paris Henzi était déjà sur la piste du masque, dans le territoire des iles flottantes, en plein cœur de l'ile, Dhavala en vint à solliciter les connaissances supérieures de la puissante élémentaliste.

« Je voudrais rencontrer cet explorateur, mais je reconnais que c'est très dangereux. Je te laisse décider. Est-ce que ça vaut la peine de chercher la relique, ou est-ce qu'on se concentrer sur survivre ? »

Dhavala avait décidé de tirer profit de l'expérience de Anwen, pas assez confiant en ses propres capacités. Peu importe ce qu'elle choisirait, le jeune homme allait la suivre... pour le moment.

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Lun 02 Sep 2019, 13:50

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Les Portes
[Aylivæ]

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Rapidement, l’obscurité gagnait ma vision. La panique était sous-jacente. Pire : la panique était environnante. J’entendais les cris de terreur et les gémissements de douleur. Je sentais l’odeur âcre du sang et les tremblements de celui qui était à mes côtés. Je devais lutter contre ce sentiment ambiant. Je ne devais pas me laisser envahir par ce sentiment si primaire. La situation m’échappait, certes, mais je devais me contrôler. Je devais me concentrer sur les variables connues. Qu’avais-je vu avant mon aveuglement ? Que percevais-je à présent ? Je devais agir, gestes après gestes. Le futur était obscur et incertain. Le présent était dangereux et pressant. Je devais agir dans ma temporalité si je voulais m’en sortir. Je ne devais pas céder à l’angoisse. « Très bien. » disais-je à haute voix, plus pour me convaincre en mon for intérieur que dans l’objectif de démarrer une conversation. Me libérant de l’étreinte désagréable de celui qui s’était de nouveau évanoui, j'enfouissais ma main dans ma besace, à la recherche d’un objet précis. Enfin, une clochette retentit dans un son mélodieusement aigu. Un léger souffle de vent balayait mes cheveux.

« Bonjour ! Je suis Furie ! Que puis-je faire pour vous, aujourd’hui ? » Le ton enjoué d’une femme qui, je savais, me ressemblait comme deux gouttes d’eau témoignait de l’efficacité de l’objet. Je tournais ma tête en direction de la voix et ouvrais la bouche afin d’émettre ma première requête. Cependant, une déflagration me coupa soudainement. Une légère onde de choc, accompagnée d’un fort courant d’air, avait pénétré dans l’enceinte du cocon. Était-ce le monstre qui avait réussi à faire sa percée ? Je plaçais mes mains sur le corps de l’évanoui, prêt à le sacrifier pour m’enfuir. « Oh ! Un héris… une femme nue ! » Je fronçais mes sourcils. Le souffle du vent diminuait et je me doutais que le cocon se régénérait. Nous étions de nouveau en sécurité. Pour combien de temps ? Ça, je ne le savais pas. Dans tous les cas, je ne comptais pas rester ici pour le découvrir. L’intervention de la femme hérisson m’avait appris que le dôme n’était pas infaillible. Si elle avait pu rentrer, la créature le pouvait aussi. Si elle avait pu nous rejoindre, cela signifiait que nous pouvions nous en extraire. De plus, à l’extérieur, le son d’une lutte nous parvenait. Le monstre avait arrêté ses assauts sur le dôme et j’en déduisais qu’il attaquait d’autres personnes. Tant mieux.

« Furie, regarde dans mon sac. Vois-tu un bonnet ? » Je l’entendais fouiller dans la besace bien remplie. Si le voyage que j'avais entrepris avant de traverser le halo avait pour destination les Terres d’Émeraude, l’expérience m’avait apprise à me parer à toute éventualité. « Oui ! Je l’ai ! » Je tendais la main en avant. « Très bien. Donne-le-moi. » Je sentais le contact duveteux et chaleureux du tissu dans ma main. A l’aide de mon autre main, je surélevais la tête de l’évanoui dont je ne connaissais pas le nom. Délicatement, je plaçais le bonnet sur sa tête. Je me mordais l’intérieur de la joue et levais les yeux vers l’endroit où je pensais que Furie était. « Peux-tu chercher de quoi l’abreuver dans mon sac, s’il te plaît ? » « Tout de suite ! » Mon froncement de sourcils s’accentuait tandis que je frissonnais. La neige, sur laquelle j’étais assise, avait fini par humidifier mes vêtements. J’avais froid. Et pourtant, j’avais offert ce bonnet magique à un inconnu, à un homme faible d’esprit. Je me retournais pour faire face à la structure de glace. J’y plaçais mes mains. Je la sentais fondre. La magie disparaissait. Je portais ma main à ma botte pour récupérer Lylana, ma dague. Pendant ce temps, Furie avait trouvé un étrange breuvage vert qu’elle versait prudemment dans la gueule de l’homme aux cheveux d’Émeraude. Elle ne voulait absolument pas qu’il s’étouffe avec. « Je peux tout lui donner ? » Je tournais mon visage sur le côté. « Fais comme tu le sens, Furie. » Je déplaçais mes mains sur la structure, à la recherche d’un point plus humide, moins magique, plus fragile. Je le trouvais. « C’est bon ! Il a tout bu ! » Disait fièrement l’étrange créature habillée avec légèreté.

Je sentais le cocon fondre rapidement. Il fallait s’en extraire. Je ne voulais pas être livrée en pâture au monstre à sa fonte. « Écoutez. » Disais-je à ceux qui étaient restés dans le cocon, s’il en restait. « Il faut que l’on sorte d’ici. La structure se fragilise. Tant que le monstre est occupé à l’extérieur, il nous faut fuir avant qu’il ne revienne. Regardez par ici. » Je tapotais le mur de glace. « La neige fond plus vite. Je pense pouvoir creuser un trou. » La force n’était pas ma spécialité, mais couplée à ma magie et à la perte de celle du cocon, je pensais pouvoir y arriver. « La neige risque de se régénérer après cela. Il faudra se hâter si vous ne voulez pas vous retrouver de nouveau enfermés. » Je n’en dis pas plus et, en me servant de ma magie, accéléra mon mouvement pour planter ma dague dans la paroi glacée. Je répétais le geste plusieurs fois, essayant de creuser un large trou en forme de rond. Mon aveuglement était difficile et le choc répété de mes mouvements me lancinait le bras. Je continuais pourtant avec la férocité qu’insufflait l’instinct de survie. La sueur et l’humidité ambiante étaient désagréables. Mes cheveux me collaient au visage et mes vêtements à ma peau. Je m’écartais de la paroi pour propulser mon pied dans le mur. Je lâchais un cri sauvage tandis que la glace cédait. « Furie, vite ! Aide-moi à le porter ! » Disais-je en me dépêchant de placer mes mains sous les bras de l’évanoui. Avait-il repris connaissance depuis ? Je ne le savais pas et essayai de le soulever. En vain. « Raaah. Il est lourd, le bougre ! » L’élégance avait décidément fui mon corps pour me donner rendez-vous dans une situation moins risquée. « Bon, on va le faire glisser. » Chose dite, chose faite. Furie m’aidait à l’extraire hors du cocon. Soudain, une douleur aiguë me prit le dos. Je tombais à quatre pattes sur le sol.

Si la situation en dehors du cocon n’avait pas l’air d’être si critique, sans doute me serait complainte dans la souffrance. Cependant, il y avait un temps pour tout. Je m’essayais à califourchon sur l’homme qui avait toujours mon bonnet sur la tête. « Un dernier service, Furie : Donne moi de l'élan ! » Je gainais mon corps et serrai ma prise sur l’individu masculin. Furie plaça ses mains dans mon dos douloureux. Avant que la situation ne se complique, j’avais vu que nous étions situés sur une légère pente. J’espérais que l’inclinaison serait suffisante tandis que je sentais la pression des mains féminines sur mon dos. « C’est parti ! » m’exclamais-je alors que le corps de l’homme commençait à glisser sur la neige. Je n’étais pas angélique. Les ailes qui me poussaient dans le dos en témoignaient. Le corps de l’homme qui me servait de luge à présent était chaleureux et me tenait chaud. Nous nous éloignons rapidement de la situation de crise. Heureusement que j’étais là !

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Lun 02 Sep 2019, 19:29

[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 VCP5Bu

Les appels de ma comparse se glissèrent au creux de mes oreilles en une succession de notes implorantes qui alertèrent ma vigilance. Mon regard se déroba promptement de mes deux enfants pour assister à la progression maladroite de Circë en direction du Sorcier dont elle se mit à effleurer le visage, croyant dans l'ignorance qu'il s'agit du mien – une méprise que je jugeais compréhensible à l'égard de sa perte soudaine de la vue. Cela dit, aussi inattendu que soit le phénomène, je fis rapidement abstraction de l'étrangeté de la situation afin de me diriger vers celle que j'étais censé protéger. Pourtant, le Destin, farceur de mauvais goût, en décida tout autrement. Je ne parvins jamais à atteindre l'Ygdraë en déroute. « Circë? » Son nom fut le seul mot que j'eus le temps de prononcer avant qu'une voix, qui s'insinua dans mon esprit, me fasse instinctivement tourner la tête. Mes iris croisèrent les éclats céladon d'un homme à la chevelure dorée qui déposa la femme que j'avais soigné sur son épaule, avant de se volatiliser avec cette dernière. Désarçonné, je me retournai néanmoins vers la position de la sylvestre et du Mage Noir pour mieux y rencontrer le vide. Ils avaient disparu. Je demeurai un instant figé sur place, mon cœur éprouvant l'assaut de diverses émotions qui vacillaient entre le désarroi, la colère et l'inquiétude : mes traits n'en laissaient toutefois rien paraître. Une question émergea cependant de cette brève tempête émotionnelle. Était-ce le Sorcier qui avait emporté l'Elfe dans sa fuite? Sans doute. Un soupir franchit la barrière de mes lèvres. J'avais bien conscience que cette supposition ne pouvait en aucun cas m'aider à retrouver leurs traces, mais mon propre trouble me déstabilisait. La vérité, c'était que je me laissais progressivement accaparer par les objets de mes autres préoccupations. Mes yeux s'abaissèrent une fois de plus vers le faciès de mes enfants. Il était impératif de les mettre en lieu sûr avant de concevoir une suite à mes actes. Inspirant une grande goulée d'air, je concentrai ma Magie autour de moi, l'étendant graduellement jusqu'aux jeunes Ygdraë avant d'enclencher notre téléportation.



Le voyage s'opéra de manière plutôt brusque, tirant inévitablement Elyot de son sommeil. « Que..? » Le sylvestre était confus. Son regard effectuait des va et vient consécutifs entre sa sœur et son père. Il se libéra doucement de l'emprise de ce dernier, posant le pied à terre avant de contempler l'horizon de ses prunelles claires. Il se sentait étrange. L'esprit encore à moitié assoupi, il se rappelait vaguement un rêve où... Un pli vint barrer la ligne de son front, coupant abruptement le fil de ses pensées. Quelque chose clochait. Ce songe... il n'en était pas un, n'est-ce pas? Au contraire, il était tout ce qu'il y avait de plus réel. L'image de l'homme nu qui empoignait la femme par le cou revint subitement au galop, comme si le Destin lui-même souhaitait affirmer ses doutes. Le garçon frissonna. Pourtant, le souvenir n'immisçait qu'une infime trace de peur au sein de sa conscience, à croire que ces quelques instants de repos forcé aient contribué à adoucir l'impact du traumatisme. « Où sommes-nous? » Posa le jeune Elfe à son paternel. « Au sud de l'île. » Le tour de Magie semblait avoir épuisé mes forces, bien plus qu'à l'accoutumée. C'était la première fois que je me téléportais en transportant deux individus avec moi – trois si j'incluais la poupée.  Mon souffle était irrégulier, mon corps vacillait légèrement, mais je parvins à maintenir une bonne posture malgré tout. De ma main à présent libre, je caressai tendrement les joues de ma fille afin d'y effacer la trace de ses larmes. « Hum... Les autres ne sont pas avec nous? » Il parlait de la Fugitive et de l'autre homme, celui qui était resté habiller. La nudité du Souverain l'avait énormément marqué à vrai dire. Il espérait que ce dernier ne se cache pas dans les parages. Je secouai la tête. « Et la femme qui s'est faite attaquer? Elle va bien? » - « Oui. » Je n'en savais rien en vérité. Tout ce dont je pouvais attester, c'était qu'elle avait échappé à la démence de l'enfant meurtrier. Pour le reste, je ne pouvais en être certain. « Je vais vous amener, ta sœur et toi, à la Cité angélique. Vous y serez plus en sûreté qu'ici. » Déclarai-je, changeant de sujet. Le sylvestre ne protesta pas. « Si vous remarquez quelque chose ou quelqu'un de suspect, prévenez-moi. C'est d'accord? Nous devons rester ensemble. » Poursuivis-je à l'intention des deux enfants. « Euh... Papa? » S'enquit presque aussitôt l'aîné. « Je ne vois plus rien. » Sa voix tremblait de nervosité, alors qu'une paire d'extensions dorsales se déployaient brusquement sur ses omoplates. Elles avaient la même forme que les membranes ailées des Démons.

Cela dit, avant même que je puisse réagir, une flèche fendit subitement le ciel, sa pointe se dirigeant droit vers mon fils devenu aveugle. « Elyot! » L'Ygdraë réagit promptement : grâce à son ouïe décuplée, il avait entendu le projectile percer le vent à vive allure. L'appel de son père agit néanmoins comme un déclic. Il s'écarta d'un mouvement vif sur le côté, échappant de peu au contact de l'extrémité de métal. Quant à moi, j'invoquai une claymore de l'Armurerie d'Haziel après avoir déposé Ærya au sol, me plaçant ensuite devant elle. Je l'obligeai à reculer jusqu'à ce que nous atteignissions le chevet de son frère, tombé au sol en raison du poids de ses ailes. Au loin, des éclats de voix retentissaient bruyamment. « Mais ça va pas la tête?! Tu viens de tirer sur un enfant! » S'offusqua ce que je supposais être une femme. « Oh, ça va! Il a esquivé. » Grommela un deuxième personnage, un homme cette fois. « Ça change pas le fait que t'aies tiré sur un enfant! Un enfant nom de Dieu! » Deux silhouettes s'esquissèrent à travers le paysage, chacune en possession d'une paire d'ailes duveteuses. Les Anges s'avancèrent lentement dans notre direction, les mains levées dans les airs en signe de bonnes intentions. « Nous sommes désolés! Mon mari a cru que le garçon était un Démon et vous savez, il a la gâchette facile. Je vous jure que ce n'était pas par mauvaises intentions! Désolée! » La femme nous abreuvait en excuses tout en s'inclinant à répétition. Je ne rengainai pas mon arme pour autant. « Vous faites partie des gens mentionnés par la prophétie, non? Vous vous dirigez vers Vashjra? Laissez-nous vous y accompagnez en preuve de notre bonne foi! » Le mari ne semblait pas aussi enthousiaste à l'idée que son épouse, mais il resta muet. Un voile de ténèbres se mit peu à peu à recouvrir mes yeux, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'une profonde noirceur. Activant les dons d'Earudien, je laissai simplement mes sens sonder le Yi des êtres présents afin d'éviter une autre mauvaise surprise, retenant la position exacte d'Ærya et d'Elyot par précaution. « Ils disent la vérité. » Affirma celui-ci en usant de ses pouvoirs de détection de mensonge. Mais était-ce suffisant pour leur faire confiance? Aveugle, il me serait plus complexe de protéger efficacement les deux Ygdraë... Je soupirai, acceptant avec réticence l'offre des Immaculés. Cela dit, au moindre revirement, je me promettais de les éliminer sans une seule once d'hésitation : l'amour que je portais à l'égard de mes enfants avait prédominance sur la sagesse qui faisait tant honneur aux miens.  

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Lun 02 Sep 2019, 19:52


[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 VCP5Bu

Je ne sais pas comment réagir. Est-ce ces ailes vont rester longtemps ? Resterais-je ainsi défigurée ? Je ne peux décemment pas retourner à Amestris affublée d’une paires d’ailes d’anges, même si leur couleur est grise ! On m’enlèvera et fera des expériences douteuses, c’était une certitude ! En situation inverse, c’est ce que j’aurai fait en tout cas … Non, il fallait qu’elles s’en aillent !

Soudain, je sens des mains qui me touchent et je me retrouve face à une femme aux cheveux bruns qui semble un peu plus effrayée que moi. Dans son dos, je peux discerner les mêmes ailes que moi. De deux choses l’une : soit cette jeune femme possède des réponses sur ce qui nous arrivent … soit elle est aussi une Élue des Portes. Je ravale la jalousie qui semble se frayer un chemin dans mon cerveau et lui intime le plus doucement possible de se calmer. « Pas besoin de brailler comme ça ! Je n’ai aucune intention de vous attaquer … en tout cas, pas pour le moment ! Taisez-vous s’il vous plaît, que j’essaie de me concentrer ! »  A la place, je préfère la détailler un peu plus. Elle avait dit qu’elle était une Comtesse. C’était bien ma veine de faire connaissance avec du sang noble lorsque je ne suis pas à mon avantage. Elle devait sûrement connaître du beau monde ! Elle devait aussi avoir des passes-droits et même des privilèges qui … si jamais, elle m’appréciait … pourraient être partager avec d’autres personnes, comme moi-même par exemple ! Qui était-elle donc ?

Utilisant légèrement de mes dons, je découvre qu’il ne s’agit pas de n’importe qui. Ma respiration s’arrête lorsque je réalise que j’ai Aliénor Vaughan devant moi ! J’avais entendu des bruits de couloirs plus ou moins crédibles et le nom de la Comtesse était sans cesse lier avec celui de Lord. Par Ethelba, quelle chance j’ai !

Je me retiens de sauter littéralement de joie. Je dois savoir ce que je dois faire. Qu’est-ce qui serait le plus judicieux à faire vis-à-vis de la Comtesse ? Devrais-je devenir son alliée pour cette aventure ? Peut-être sera-t-elle généreuse à notre retour ? Peut-être qu’elle placera quelques gentils mots à Lord à mon propos ? Peut-être même que je deviendrais une de ses plus proches confidentes et que je pourrais lui rendre visite dans son château ? Peut-être qu’elle m’invitera pour ses réceptions ? … Il est vrai que la Comtesse est une magicienne et que cela fera sûrement jaser certains sorciers si nous nous voyons régulièrement … Mais après tout, j’avais déjà fait la connaissance d’un autre mage blanc on-ne-peut-plus charismatique, et j’étais toujours sorcière … Ainsi, si ma future relation avec Aliénor pouvait me servir, je n’allais pas cracher dessus, non ? Si ?

Pendant que je débats avec mes propres réflexions, je laisse Ivano répondre à la brune. « Madame la Comtesse, Bienvenue à Vashjra ! Je m’appelle Ivano ! Les Dieux ont été clément avec moi, en m’accordant le soin de m’occuper de deux sauveuses ! … Madame, allez-vous bien ? On dirait que vous n’y voyez plus ! »

C’est le son de la voix d’Ivano qui me fait revenir à la réalité. Je ne sais pas pourquoi, mais je pensais que j’avais fermer les yeux pendant que j’étais entrain de réfléchir à mon ascension sociale et je ne m’étais alors pas inquiétée du noir environnant. Mais, maintenant que j’écoute l’ange, je me rends compte que je suis aveugle également ! « Ivano ! Où êtes-vous ? Aliénor n’est pas la seule à être aveugle ! Qu’est-ce donc ce phénomène ? D’abord les ailes ? Puis les yeux ? Que disait votre prophétie précisément ? Est-ce qu’elle parlait de cela ? » « Et bien non, évidemment ! Cela doit être un test des Dieux ! Je ne vois pas d’autres raisons ! Tenez ! Attrapez mon bras ! Vous aussi madame la Comtesse ! Voilà. Ayez confiance en moi, d’accord ? Je vous emmène à la taverne dont je vous parlais. Je vous emmène voir Shandra ! Elle saura, elle ! J’en suis sûr ! »

Doucement, je me laisse guider par Ivano. Le parcours est compliqué. Je n’ai pas pour habitude de me retrouver dans des situations si handicapantes. A moins bien sûr, si l’on compte la fois, où je m’étais retrouvée aspergée par une potion ratée ce qui m’avait rendue aveugle pendant quelques heures. Évidemment, la situation ici est différente. Au moins, à l'époque, je savais où j’allais dans l’école de Amestris à force d’y faire des aller-retour chaque jour. Ici, je ne connais rien. J’ai peur de me prendre quelques chose dans les pieds, de me cogner les tibias, de tomber … Cette incertitude de ne pas savoir où l’on est, est incroyablement pressante. Je ne sais même pas si nous descendons, ou montons, ou si nous tournons à droite ou à gauche. Tous mes repères se sont évaporés. Je ne peux me fier qu’à mes sensations de chaud, de froids, aux odeurs … et à Ivano. « Encore quelques pas, mesdemoiselles. J’en parlais, il y a quelques minutes à votre associée, madame la Comtesse ! Cette taverne est magique ! Rien que le nom est, comment dire, spécial ! C’est Shandra qui est la tenancière ! Je la connais depuis longtemps ! C’est une gentille fille Shandra ! Ah ! Nous voici arrivés ! Bienvenues « A La Passion Amère » ! Entrez donc ! Attention à la porte, il y a une petite marche ! Voilà. Je vais vous installer là dans ce coin-là. On sera tranquille. Voilà ! Vous êtes biens ? Je vais chercher Shandra ! »
*************



[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 QS81tN

« Venez avec moi, je vais vous présenter à l’orchestre ! » Le vieux démon se retourna vers Jacob qui semblait perdu. « Vous allez bien ? » « Je ne vois plus rien ! Est-ce que c’est normal ? » « Et bien la prophétie ne mentionnait pas une perte de vue … et je sais que vous êtes un étranger de ces terres, mais est-ce normal que vous ayez des ailes ? Il ne me semblait pas que vous en ayez plus tôt. » « Des ailes ? Non, non. Je n’en ai pas habituellement ! Qu’est-ce que c’est que cette histoire ! C’est Alwin qui aurait dû être à ma place. Il aurait sût quoi faire ! » Jacob tournait sur lui même comme si cela allait l’aider à voir ses nouvelles ailes. « Je ne sais pas qui est Alwin, mais je ne peux décemment pas vous laisser seul à présent. Je vous emmène voir l’orchestre ! Ce n’est pas très loin. Il faut que nous répétions. J’aurais sûrement un violon à vous prêter ! J’imagine que le fait de ne pas voir ne devrait pas être un problème ! Vous ferez la partition à l’oreille ! Et puis, si cela est trop compliqué vous resterez dans l’assistance ! »

Jacob suivit le vieux démon en posant une main sur son épaule. Il avait l’impression d’être redevenu un enfant à qui l’on apprend à marcher. Il essayait d’avancer plus sereinement en utilisant son odorat et son ouïe mais cela le fatiguait plus qu’autre chose. Alors il se laissait guider par le démon. Ses ailes étaient lourdes et encombrantes. Il avait l’impression qu’un poids le tirait vers l’arrière. Même aidé du démon, Jacob se prenait les murs et les chambranles de portes. C’était agaçant.

Quelques minutes plus tard, il sût qu’ils étaient arrivés à bon port. Le bruit des instruments qu’on accordait lui parvenait aux oreilles. « Messieurs, Dames, je vous présente … Comment tu t’appelle déjà ? » « Jacob. De la famille Sénéca. » « Jacob ! Donc ! Un violoniste qui viendra nous prêter main forte ce soir. Il est non-voyant mais, je pense qu’il va pouvoir mettre la main à la pâte ! Hein mon p’tit gars ? Vas-y assieds-toi là ! Tiens, un violon. Montres-nous tes talents ! » Jacob tâta devant lui pour attraper l’instrument. A son contact, l’alfar se sentit plus tranquille. La douceur du bois poli lui était familier. Il prit l’archer et commença à jouer quelques notes. Au fur et à mesure de la mélodie, Jacob se rendit compte de quelque chose d’important. « Ecoutez tout le monde, je ne pourrais pas jouer avec vous ! J’ai besoin de voir la partition pour vous accompagner … Je ne suis pas doué pour jouer à l’oreille et je ne sais pas si je vais réussir à tenir toute la durée du concert. Il vaut mieux que vous jouiez sans moi ! Je suis désolé ! » « T’inquiètes pas mon p’tit gars ! Viens avec moi ! Je vais t’installer là ! »

Jacob était à présent installé sur un siège confortable devant la scène. Il écoutait la musique tranquillement en se demandant si sa vue reviendrait un jour. Il n’était rien sans elle. Il était encore trop faible. Cela le déprimait.

Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas qu’une personne s’était installée à côté de lui. Ce n’est que lorsque cette personne lui proposa d’assister à une réunion chez lui qu’il prit conscience de sa vulnérabilité. Il sursauta et son sang se glaça. Qui pourrait bien l’inviter chez lui ? Il ne connaissait personne ici. Il avait peur. Il essayait de se faire tout petit dans son siège. Avec un peu de chance, il disparaîtrait dans son fauteuil et l’inconnu oublierait qu’il était là. Ou alors, il prendrait son courage à deux mains… « Qui êtes-vous ? »
*************


Quelque part, sur le territoire de l’île d’Omi’Ake, l'homme banda de nouveau son arc. Il tira une nouvelle flèche vers l'homme qu'il avait manqué avec sa première flèche.

1560 mots:

Toupinou:
Jacob:
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Jämiel Arcesi
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Jämiel Arcesi
Mar 03 Sep 2019, 01:06

Les Portes


'Moi' ? Cette réponse était d'un ridicule. Cette femme lui avait parlé comme s'il venait de dire quelqu'un chose de totalement illogique. D'autant qu'il avait beau réfléchir, il ne reconnaissait pas cette voix. Et il devait bien admettre qu'il n'avait pas prit le temps de retenir celles de tous les Élus des Portes. « Cet homme ? ». De qui parlait-elle ? N'avait-elle pas remarqué que le monde lui paraissait sous un obscure voile noir depuis tout à l'heure ? Néanmoins, s'il ne pouvait pas la voir non plus de ce fait, il avait pu sentir qu'elle ne cessait de diminuer la distance entre eux deux. Il retint alors son souffle en l'entendant s'exprimer si proche de lui. Il y en avait dans ce monde qui n'avait donc aucun respect des convenances et de la bienséance ? « Par Dothasi ! », s'écria-t-il à son tour en reculant de plusieurs pas, la main contre son oreille, tandis que cette inconnue venait de brailler des paroles insensés au creux de cette dernière comme si, en plus d'être aveugle, le jeune Sarethi était devenu sourd. Il relevai la tête dans sa direction, suivant le son de sa voix. Maman écureuil ? Papa écureuil ? Mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Ça n'avait strictement aucun sens ! « Cette femme est folle, c'est tout. », songeait-il finalement. Il n'y avait pas meilleure explication que celle-ci.

Jämiel relevait soudain la tête, se désintéressant de l'étrange femme, alors qu'un cri lui parvenait au loin. Il n'avait pas rêvé ? Il avait bien entendu son nom ? « Chelae ? », souffla-t-il. Il ignorait si c'était elle. Il le supposait, c'était tout. Après tout elle était la seule à connaître son nom ici, à moins qu'il n'ait manqué une autre connaissance... Puis il fronçait des sourcils en se tournant vers l'inconnue toujours à ses côtés. « Du miel ? ». Y avait-il une ruche à proximité ? Si pendant un instant il avait songé à rejoindre, malgré sa cécité, celle qu'il pensait être sa cousine, le fait de songer qu'il puisse rencontrer à tout moment un obstacle imprévu et possiblement dangereux – tel qu'une ruche – lui fit soudainement changer d'opinion. A l'évidence, bien que n'ayant pas toute sa tête, cette femme ne semblait pas chercher à lui nuire. « Où ? », demandait-il soudain, peu rassuré par les propos qu'elle venait de tenir. Mais il ne reçut aucune réponse. Seulement de nouvelles folles déblatérations. La faire taire ? Ça ne l'étonnait qu'à moitié. Cette femme était un véritable moulin à parole ! Il était certain que rester trop longtemps seul en sa compagnie, c'était risqué de finir par l'accompagner dans sa folie !

Jämiel n'avait pas retenu la moitié des élucubrations qu'elle avait bien pu sortir depuis qu'elle s'était présentée en tant que 'Moi'. Pourtant certains éléments de sa tirade changèrent son comportement. Une Déchue, il ne manquait que ça qu'il tombe sur un membre de ce peuple de dépravés. Cependant, la mention de la couronne avait de quoi le faire réfléchir sur sa personne, aussi il s'abstint de toute remarque. Il était pourtant persuadé que c'était un roi qui gouvernait cette race débauchée... En était-ce l'épouse ? Plus encore. Quelle pouvait bien être cette pierre ? Lorsqu'elle l'évoqua, il songea immédiatement au Grand Girara. Si elle ne devait en rien être comparable, quelle pouvait être les vertus de cette pierre pour qu'elle la protège ainsi ? « Ah... ». Il l'entendait s'échapper, se retrouvant une nouvelle fois seul dans son obscurité. Une nouvelle question s'imposait à lui. Suivre 'Moi' ou revenir sur sa décision de retrouver Chelae au loin. Une nouvelle voix, inconnu fut celle qui prit la décision pour toi. Celle d'un homme, s'adressant à la Déchue. « Oh, excusez-moi. », fit-il a l'attention de cette dernière en posant une main sur son bras pour prévenir une chute potentielle. « Vous n'avez pas l'air d'ici. », ajoutait-il après quelques secondes. « La Prophétie se serait-elle enfin mise en marche ? ». Il avait sorti ces mots d'un ton bien plus enjoué. « La Prophétie ? Quelle Prophétie ? », demandait alors Jämiel en se dirigeant à petit pas vers l'homme. « Selon la Prophétie, un groupe d'étrangers viendraient un jour sur l'île et mettraient fin à la guerre qui y fait rage. Mais je ne pensais pas que ce groupe ne serait composé que de deux personnes... », ajoutait-il après une pause, un brin sceptique. « On a été séparé. ». A l'évidence, cet homme ferait un excellent guide. Bien meilleure que la folle pipelette.

« Je m'appelle Jämiel Arcesi. Et... ». Et elle ? Aucune idée. Peu importe. « On nous a dit qu'il pouvait exister un masque qui pouvait pacifier la région. On voulait le retrouver mais... ». Le Sarethi tendait ses mains devant lui. « Par un étrange maléfice, j'ai perdu la vue et j'ignore où l'on se trouve. ». Qu'il était agréable d'avoir une conversation normale. « Vous cherchez le masque ? ». Jämiel perçu alors un air intéressé dans la tonalité de la voix de l'homme. Était-ce son jour de chance ? « Oui... On nous a dit aussi qu'il pourrait être... ». Il essaya d'attraper la carte qui lui avait été confié à leur arrivée sur l'île, mais fut incapable de remettre la main dessus. « Non ! Où elle est ?! ». La mine déconfite, il poussa un profond soupir se demandant comment sa situation pouvait empirer. « Ce n'est rien. », fit l'homme en posant une main sur l'épaule du Sarethi en relevant la tête. « Il vaut mieux éviter de s'attarder trop longtemps, nous risquerions de nous retrouver au milieu d'une zone de conflit avant même de nous en rendre compte. » - « Mais... » - « Je serai vos yeux. Soyez attentifs. ». Ce à quoi Jämiel affirma d'un signe de la tête en suivant doucement ses pas. « Au fait, je ne me suis pas présenté. Je me nomme Paris Henzi. Et je peux vous dire que chercher le masque n'a rien de facile. » - « Ah oui ?... ». Jämiel était concentré sur ses pas autant que sur la voix de l'homme. Aussi il abandonna les phrases belles et biens construites au profit du court mais efficace. « Si vous saviez. Quelque chose ou quelqu'un le protège je pense. Attention, au rocher là. Pour dire vrai, je me dirigeais ailleurs. Mais puisque vous désirez également trouver cet artefact, j'aimerai essayer une nouvelle fois cette expédition. Nous aurons peut-être – à gauche, il y a un arbre là -, je disais, nous aurons peut-être plus de chance si l'on s'y met à plusieurs. » - « Je suppose... ».



La main sur le pommeau de l'arme, l'Ange observait d'un œil la scène à quelques mètres à peine. Le groupe avait à peine eu le temps d'éteindre le feu du campement et de se cacher en voyant cette femme apparaître, rapidement suivi de ce qui semblait être l'un de ces suceurs de sangs. Étrange apparition, sous ce soleil éclatant. Ils ne semblaient pas les avoir remarqués. Son regard ne se détachait pas de ces pairs d'ailes rachitiques qui battaient l'air d'un mouvement brutal et saccadé. Alors il ne préféra pas prendre de risque. Il fit un signe à l'un de ses hommes qui se saisit d'une flèche et banda son arc, visant la demoiselle en proie au Vampire, seule dont ils ignoraient la race en plus d'ignorer son alignement. Dans un sifflement, la flèche traversa le bois dans lequel la troupe s'était réfugiée, se dirigeant sur celle qu'ils ignoraient alors être l'une des leurs.
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Mar 03 Sep 2019, 13:52


« ARG ! Mais qu’est qui se passe ? Saleté de potion ! » J’avais bu la potion rose pensant que cela allait me redonner la vue. Cependant, il n’eut aucune conséquence positive sur mon corps. Rien ne s’était passé. Ma vue était toujours aux abonnés absents. Par contre, mon ventre me faisait terriblement souffrir. J’avais l’impression d’avoir des crampes d’estomac sévères. Mes boyaux faisaient des nœuds. Je n’arrivais pas à respirer correctement, je me pliais en deux au sol. Cette potion était maudite ma parole. Je n’aurais pas dû la boire… Cependant, je pensais fortement que ce liquide avait bien une utilité, laquelle ? Je secouais ma tête pour reprendre mes esprits… Ma tête me fit terriblement mal. Un bruit strident envahissait mon esprit. Impossible de faire partir ce son. Je n’avais aucun moyen, aucun pouvoir pour le faire disparaître. Puis, ma vue se rétablit doucement. Je vis un point lumineux, puis de plus en plus large et blanc. Je n’arrivais pas à distinguer les formes autour de moi. Après quelques minutes de calme, ma vue était de retour, mais ce n’était pas très précis. Je pus constater que j’étais dans un grand champ. Un champ de blé, à première vue. Je vis d’autres personnes dans ce champ. Ils étaient vraiment loin de moi. Leur voix ne m’atteignait pas du tout. J’hésitais à venir vers eux. Puis, Dhavala me revint en mémoire. Je l’avais entendu non loin de moi. Il fallait que je le retrouve rapidement pour que nous puissions partir à la recherche de ce masque. Je me sentais plus proche et en confiance avec mon compagnon Eversha, que de nouvelles personnes. Le temps que nous prenions une décision, il sera peut-être trop tard pour nous. De plus, les expéditions avec de nombreuses personnes étaient plus une faiblesse qu’une force, en fait, à mes yeux.

Enfin, bref, je devais retrouver mon compagnon d’aventure et bouger de ce coin. Nous étions en pleine guerre entre les démons et les Anges, ce qui ne changeait pas avec le temps. Toujours à se manger le nez de l’un et l’autre. Le bien contre le mal. Même combat depuis la nuit des Temps. Mon ventre me faisait toujours mal, mais j’arrivais à me redresser pour marcher. Par Phoebe, je n’avais pas eu de chance avec cette potion rose. Je marchais difficilement, puis une personne me percutait. C’était un jeune garçon aux cheveux blancs. Il avait un œil bandé avec un grand tissu blanc. Son œil visible était d’un bleu que je pourrais me perdre facilement. Il avait une aura lumineuse autour de lui. Je me demandais qui il pouvait être. Je le pris par les épaules pour le redresser. Il semblerait qu’il ne pût rien voir actuellement, lui non plus. « Est-ce que tu me comprends, jeune homme ? » Je lui posais cette question, car tout le monde n’était pas disposé à comprendre le langage commun.

Je continuais de le fixer intensément. Son visage me faisait penser à une personne, à une vieille amie. Mais je n’étais pas sûr de cette sensation. Je lui souris afin qu’il ne soit pas stressé par cette situation. Ce n’était pas drôle pour un enfant de se retrouver dans une guerre qui n’est pas la sienne. Je lui caressais les cheveux doucement. Soudain, je vis une silhouette gracieuse, avec une armure et des ailes blanches… Elle semblait se diriger vers nous, avec une marche dynamique. Mince ! Je n’avais pas envie de croiser sa route pour le moment, surtout que j’étais avec un enfant. C’était bien trop dangereux pour nous. Soudain, la jeune femme en armure nous avait repérés et courut vers nous. « Vous là-bas ! Qu’est que vous faites ici ? Repliez vos ailes pour éviter d’avoir des problèmes ! » Je tournais ma tête vers mon dos, car j’avais complètement oublié ce point. Je disposais d’une paire aile, de couleur grisâtre. Comme les anges… Hum, je comprenais mieux pourquoi elle ne nous avait pas attaqué alors. Elle pensait que nous étions dans son camp… Heureusement que j’avais été téléporté dans une zone dirigée par les Anges. Avec un peu de concentration, je repliais mes ailes dans mon dos, avec une certaine difficulté au début.

Peut-être qu’elle pourrait nous donner des informations utiles : « Veuillez m’excuser de vous gêner, mais j’aurais besoin quelques informations. Nous sommes un peu perdus et nous voudrions savoir ce qu’il se passe. » La jeune Ange resta silencieuse tout en nous détaillant. J’espérais qu’elle n’allait pas nous attaquer malgré tout. Elle inspira et prit la parole avec une voix grave : « Nous sommes attaqués par les Démons, qui veulent posséder toute l’île. Nous sommes en train de les repousser, mais il parait que des visiteurs étrangers seraient présents pour régler la situation. » Des visiteurs étrangers ? Nous ? Oh oh ! C’est pour ça que la statue nous avait présenté les problèmes sur cette île. Nous étions la prophétie qu’ils attendaient depuis tout ce temps. « Que savez-vous sur un artefact nommée « Le masque de Yaveäth » ? » - « Oh c’est une vieille légende, personne ne sait grand-chose dessus. Vous feriez mieux de consulter une personne plus avertie là-dessus. Je vous conseille d’aller voir un dénommé Paris Henzi. Il pourra vous donner des informations sur cette relique. Pour ma part, je ne pense pas qu’elle existe… Allez vers le Nord, dans cette direction » A-t-elle dit en pointant avec sa main le chemin à suivre. « Par contre… J’espère que vous êtes prêts. Vous allez entrer dans une zone de guerre. Vous, vous êtes puissantes, mais le petit garçon, il faudra faire attention à lui. » L’ange repartit pour faire son tour de garde dans les champs de cette zone. Elle n’avait pas tort. Qu’est que je devrais faire ? Je pris l’enfant avec moi, en le tentant par la main.

Puis, je vis une autre personne, qui m’était connu : « Dhavala ? » L’homme arriva vers moi sans réellement se cacher. Il semblait perturber. Je n’eus pas le temps de lui poser la question qu’il commençait tout me raconter. Ce dernier me raconta qu’il y avait eu des informations sur la relique et que nous n’étions pas les seuls à la trouver. Je me grattais la tête doucement avant de lui répondre à ces interrogations : « મને પણ, મારી પાસે માહિતી હતી. પેરિસ હેન્ઝી નામનો વ્યક્તિ અમને દિશા આપી શકે. મને લાગે છે કે આપણે એક જ વ્યક્તિ, તમે અને મારા સાથે વ્યવહાર કરવો પડશે. તેણીએ મને કહ્યું કે તે અમારી સ્થિતિની ઉત્તરમાં છે. જો કે, આ વિસ્તાર થોડો યુદ્ધ છે. તેથી, ઘણા દૂતો અને રાક્ષસો કે જે અમને લક્ષ્ય બનાવી શકે છે. » Je laissais un silence pour qu’il puisse bien prendre en compte les données. « આપણે લડવા માટે તૈયાર રહેવું જોઈએ. હું આનાથી બેસવા માંગતો નથી, જ્યારે અન્ય લોકો પરિસ્થિતિને ફરીથી સ્થાપિત કરવાનો પ્રયાસ કરે છે. મારે મારો જીવ ગુમાવવો પડતો હોય તો પણ હું આ માસ્ક શોધવા માંગું છું! » Au moins, ce que je lui disais était honnête et sans détour. Je lui souris calmement, avant d’enlever définitivement mon masque. « અમે આ વ્યક્તિ તરફ સીધા ઉડાન કરીશું. શું તમે તમારા પાંખોનો ઉપયોગ ઉડાન માટે કરી શકો છો, અથવા તમે મને પહેરવા માંગો છો? અમે ખૂબ ઝડપથી જશે!» Puis, je me retournais vers le garçon : « Écoute moi bien. Mon ami était moi-même, nous allons dans une zone dangereuse pour trouver cette relique. Veux-tu venir avec nous ou bien rester ici ? » Je ne savais pas faire pour ce petit garçon. Cela me faisait mal au cœur de le laisser seul. J’attendais la réponse avant de partir de cette zone. Nous avions besoin de bouger rapidement.
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Jil
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Jil
Mar 03 Sep 2019, 23:47

[Rp dirigé] - Les portes - Page 13 Wmzx0E

Après quelques bonds, les rumeurs des combats se firent plus discrètes ; ils survolaient parfois de petites escarmouches entre morts ramenés à la vie, restant hors d’atteinte de leurs lames émoussées. Ils approchèrent d’une colline dont l’un des flancs était occupé par un bosquet dense qui se terminait abruptement au bord d’une falaise de quelques dizaines de mètres. Jil tapota doucement le flanc de sa monture, et celle si se laissa planer à la manière d’une feuille jusqu’à l’orée du bois. Ses sabots se plantèrent dans une touffe d’herbe, et il commença à brouter. La rousse tomba à bas du ruminant, et à quelques pas du vide seulement. Elle lorgna le rebord de la falaise avec un sifflement appréciateur, et attrapa Dragonifer à bout de bras avant de le poser un peu plus loin. Adam n’avait pas parlé du voyage, il s’était contenté de se presser contre elle, et bien qu’elle ait eu plus que conscience de son érection carabinée, elle sentait avant tout son trouble. Voyant qu’il ne bougeait pas du dos de Touf-touf, elle alla à sa rencontre, tirant gentiment sur le tissu de son pantalon ; jusqu’à ce qu’il ne la rejoigne. L’enlaçant de ses bras affectueux, elle cala son visage entre ses seins nus. Elle savait le bien que ça procurait au Déchu, quelle que soit la situation.

— « Allez, on se reprends un peu ! On mange un morceau, et après il va falloir retrouver les troupes Démoniaques ; si on veut s’en sortir, il va falloir les aider. Les aider comme on peut, si possible sans tuer de gens. M’enfin bon – ce sont des Démons après tout. Mais ils ne sont pas tous comme on le dit, j’ai vécu quelques temps avec eux, c’est surtout de grands fêtards ! C’est pas des Déchus, certes, mais on peut dire qu’ils savent tenir une orgie. »

Toujours amorphe, elle resserra un peu plus son emprise sur le Luxurieux.

— « Tout va bien se passer. Et puis si on trouve un endroit sympa pour dormir, on pourra toujours… »

Elle murmura le reste à son oreille, pour que Dragonifer n’entende pas, mais ne put s’empêcher d’accentuer certains mots très explicites dans son habituelle excitation. Enfin elle relâcha le Déchu avant qu’il n’étouffe, et s’assit en tailleur devant une petite parcelle d’herbe nue. En posant ses mains sur le sol humide, Jil ferma les yeux et concentra sa magie jusque dans ses paumes, en fredonnant une incantation. La terre remua, et soudain plusieurs petites protubérances orange naquirent du sol, grossirent jusqu’à former de larges et juteuses courges. Pleine de tendresse, elle cueillit l’une d’entre elles, passant sa main sur les parties recouvertes de terre pour les nettoyer. Du bout du doigt, elle fit jaillir un petit arc électrique crépitant, et s’en servit pour trancher le légume avec aisance, en plusieurs parts qu’elle tendit à ses compagnons.

Elle allait mordre dans sa propre portion, lorsqu’elle bascula en arrière sans raison apparente ; lâchant un simple « Ah ? ». Une large paire d’ailes grises avait jailli d’entre ses omoplates, et leur poids l’empêchait presque de se redresser sans s’aider de ses mains. Elle les considéra un instant, bouche bée, tournant la tête de gauche à droite, soulevant sans vraiment y songer un bout d’aile emplumée, puis l’autre. Et soudain, comme à retardement, ses yeux s’illuminèrent.

— « Adam regarde, regarde ! J’en ai des comme toi, maintenant ! Oh, j’ai toujours voulu en avoir ! Elles sont belles, non ?! Bon, elles ne sont pas noires, mais je les aime quand même – ça va jaser, à Avalon ! Est-ce que tu penses que… »

Elle se leva d’un bond et se lança du bord de la falaise, avec un grand hurlement de joie ; quelques dizaines de mètres plus bas, sans avoir réussi à battre des ailes ou planer ne serait-ce qu’un instant, elle se téléporta de nouveau en haut de la falaise.

— « Non ! Mais bon, je suis certaine que ça s’apprends ! Tu as appris comment toi ? On t’a jeté d’un toit quand tu étais petit ? Hé mais ! »

Fébrile, elle pointa les ailes du Déchu, qu’il venait de sortir ; grises elles aussi. L’institutrice s’avança sans demander son avis au Luxurieux, et pris l’une de ses ailes dans ses mains, avant de comparer à l’une des siennes.

— « Oui, ce sont bien les mêmes ! Tu crois qu’on a évolué ? Qu’on est devenu quelque chose d’autre ? Peut-être qu’on est re-morts sans le savoir, et qu’on a muté en un genre d’Ange raté… Hum, je me demande si… »

Elle ferma les yeux, se concentra comme lorsqu’elle faisait disparaitre l’une de ses invocations, et se focalisa sur ses nouveaux appendices dorsaux. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ils avaient disparu. Pratique. Elle allait communiquer de nouveau son entrain lorsqu’un sifflement aigu la frôla, et qu’une flèche se planta dans un tronc non loin d’elle. Elle fit un bond en arrière et tira Dragonifer dans les fourrés. L’attaque semblait provenir de la vallée en contrebas de la falaise, et l’adrénaline jaillit dans les veines de la Lyrienne ; ses pupilles s’agrandirent et d’un geste machinal, elle ramena ses cheveux en arrière pour les attacher avec une lanière de cuir empruntée à son pantalon. Elle sourit grand à Adam, et pointa du doigt le vide.

— « Tu vois qu’on va s’amuser ! J’y vais, garde un œil sur Drago ! »

Et devant lui, ses cheveux se changèrent en énergie pure, sa peau brilla comme illuminée de l’intérieur par un brasier orangé ; ses yeux, perles de lumière aveuglantes, glissèrent vers la falaise, et d’un saut, elle bondit à l’assaut de ses assaillants.

Une troupe de trois Anges, et un seul archer en vol stationnaire, prêt à décocher : elle sentit le carreau la traverser et se ficher dans la terre, et en quelques craquements de tonnerre bruyants, elle diminua la distance qui les séparait. Dans son élan, elle gifla violemment le porteur de l’arc, et l’envoya s’écraser au sol, frappé par la foudre. Celui qui semblait être le chef du groupe hurla quelque chose, et l’autre Ailes-Blanches encore en état fila vers Adam et Drago ; avant qu’elle ne puisse l’en empêcher, le premier fut sur elle. Campée sur ses appuis, au sol, elle disparut dans un flash et l’épée longue du sergent s’enfonça dans le sol meuble. Un claquement et une odeur de soufre, et elle donnait un coup de pied dans le dos protégé du guerrier, qui, entrainé par le poids de son armure, bascula en avant.

— « Ha ! Alors, on pensait se faire une proie facile ! Raté, mon coco ! T’es moche ! »

À nouveau elle se matérialisa à devant lui, et lui décrocha une gifle électrisée que le malabar encaissa avec un grognement. Puis à nouveau, elle s’évanouit dans les airs alors qu’il tentait de la frapper d’estoc. Elle lâcha un rire nerveux, et passa derrière lui, prête à le sonner avec une dernière charge ; et une large main l’attrapa par les cheveux, avant de la retourner pour lui asséner un direct du droit gantelé de fer. Ce n’était pas la première fois que Jil prenait des coups ; elle avait, au fil de sa longue vie, pratiqué bien des sports, et connu des situations autrement plus dangereuses. Malgré tout, le coup la fit décoller légèrement, et elle alla s’écraser plus loin, s’écorchant le bras dans les graviers. Elle se redressa d’un bond, et déjà son œil se soulignait d’un trait sombre. L’armure enchantée qui l’avait attrapée par surprise approcha en grinçant. L’Ange cracha un ordre à son invocation et celle-ci tenta à nouveau de frapper la Lyrienne. Elle lui tira la langue et ses mains se refermèrent sur le vide. L’instant d’après, elle posait ses paumes nues sur les tempes du Sergent, sa poitrine exposée pressée contre l’acier froid de l’armure de plaque.

— « Bonne nuit ! »

Et une décharge conséquente passa du corps de l’institutrice à celui du guerrier, qui, après s’être agité durant quelques secondes de spasmes violents, s’écroula au sol, la bave aux lèvres. L’armure enchantée s’écroula sur elle-même avec fracas, mais Jil n’était déjà plus là pour l’observer, alors qu’elle se téléportait par à-coup jusqu’au sommet de la falaise.

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