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 [XI] - La traque | Solo

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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 1157
◈ YinYanisé(e) le : 20/09/2014
◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Dim 21 Juil 2019, 21:26

« Voici comment nous allons procéder », engagea Che en balayant nos visages.

La journée s’était écoulée sans tracas, Aen’hka étant partie dès qu’il eut annoncé le réveil d’Hénitro à toute notre équipe. À présent autour de la petite casserole dans laquelle reposait la potion concoctée par notre Alchimiste, ce dernier avait cru bon de réviser, une dernière fois, notre plan d’attaque.

« Première étape : Miles nous guidera jusqu’à la tanière du Ndienor.

- C’est ça. Il y a une petite élévation qui surplombe sa grotte, à quelques mètres de l’entrée. Nous pourrions nous camoufler derrière celle-ci et garder un œil sur son activité.

- Deuxième étape : le lièvre du Désert. »

Fouillant dans son sac, Silva en sortit un petit animal svelte aux longues oreilles pointues et au pelage de la même couleur que le sable, quoi que légèrement plus foncée. Le Chasseur avait passé l’intégralité de son avant-midi à chasser ces bêtes sautillantes, parvenant à tuer l’une des leurs en perforant sa gorge dans un lancer précis de couteau.

« Dès que la concoction a terminé de se refroidir, j’injecterais le sédatif dans le lapin. Puis, une fois rendus à la grotte, nous jetterons le lapin à l’entrée de celle-ci : le sang devrait attirer notre cible et l’inciter à sortir de sa cachette. »

Dès lors, le lièvre du Désert disparut de nouveau dans les coutures du sac de notre Chasseur.

« Troisième étape : attendre que le Ndienor daigne sortir de sa tanière. Dès qu’il en sera sortie, il verra le lapin et le mangera.

- Et s’il l’ignore, tu as préparé suffisamment de potion en réserve pour l’utiliser au cours d’un combat, renchérit mon mentor, ce à quoi Che répondit par un hochement de tête, légèrement nerveux.

- J’espère sincèrement que nous n’en arriverons pas là… Quoi qu’il en soit, quatrième étape : après avoir ingéré le lapin, le Ndienor devrait s’endormir profondément après une dizaine de minutes. Avant d’entrer dans sa grotte, nous devrons nous assurer qu’il soit bel et bien endormi et, Rakim, Miles, vous serez notre fanfare: faites le maximum de bruits. S’il y a des mouvements, quittez rapidement son champ de vision. Nous attendrons un cinq minutes supplémentaires et vous y retournerez. On va continuer ce manège jusqu’à ce que nous nous soyons assurés qu’il soit bel et bien dans les vapes. »

J’acquiesçais en souriant.

« Cinquième et dernière étape : après avoir confirmé la vulnérabilité de notre proie, Silva, tu auras le grand honneur de lui couper la tête et l’empêcher de sévir de nouveau. »

Le Chasseur obtempéra tout en glissant une œillade sur sa claymore, sa lame de Chasse.

« Et si la ruse du lièvre ne fonctionne pas?

- Il faudra l’attaquer directement, annonça Che. Silva, tu devras lui faire face, mais reste loin de ses coups. Pendant ce temps, Miles et Rakim, qui auront enduit leurs armes de sédatif, en jetteront le plus possible sur la bête. Le combat sera rude, mais je te connais bien : tu es suffisamment endurant pour tenir jusqu’à ce que la drogue s’infiltre dans l’intégralité de son système et l’affaiblisse. À ce moment-là, et uniquement à ce moment-là…

- Je l’éliminerais. »

Cette conclusion étira un grand rictus sur la commissure de nos lèvres – et même celles du Chasseur, si inexpressif et neutre d’accoutumée. Mais nous avions espoir en ce plan et ne voyions aucune raison pour que ce dernier ne fonctionne pas. Si le piège du lièvre ne marchait pas, Silva devrait se mettre en première ligne et jouer, finalement, le rôle de l’appât. Mais il ne serait pas seul : mon mentor et moi le soutiendrons au maximum, tandis que, dans l’ombre, Che superviserait l’opération.

« Très bien. Préparons-nous. La potion devrait bientôt être prête, elle aussi. »

Comme un seul homme, nous nous levâmes, allant chacun de notre côté vers nos havresacs et nos armes. Plongeant vivres et eau dans ma besace magique, je fixais mon attirail de combat d’un œil dubitatif. Il me fallait des armes de jet et, par conséquent, je laissais rapidement tomber mon épée à double lames ainsi que mes cestes, portant mon choix sur mes shurikens et mes kunais. Je n’aurais pas à me battre comme Silva et, de ce fait, tout ce dont j’avais besoin, c’était des armes qui puissent tenir à distance notre proie. Fébrile, je jetais l’intégralité de mes projectiles dans ma besace, refermant celle-ci instantanément. Au même moment, la voix de Che nous interrompit dans nos préparatifs: le sédatif était enfin terminé.


741 mots | Post XVI



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Miles Köerta
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Miles Köerta
Dim 21 Juil 2019, 21:51

Deux heures et vingt-trois minutes : c’est le temps que nous avons pris pour atteindre la grotte du Ndienor. Comme hier, les environs semblaient être particulièrement calmes, à l’exception de la brise qui balayait les surfaces sableuses du Désert.

« C’est ici, juste en bas. »

Che et Rakim me rejoignirent pour mieux observer l’habitat de notre proie. Celle-ci n’était, par ailleurs, aucunement visible pour l’instant, mais en me concentrant, sentant mes veines se gonfler au niveau de mes tempes alors que j’usais de l’Œil des Traqueurs couplé à ma Vision d’Aigle, j’étais en mesure de voir notre bête lascivement étendue au sol, sa langue pendant sur le coin de sa bouche dans une tentative de se rafraîchir.

« Ndienor : localisé, murmura mon mentor, dont le regard était fixé, lui aussi, sur l’entrée de la grotte.

- Parfait. Étape deux? »

Toutes les paires d’yeux se tournèrent alors dans ma direction : j’avais, en ma possession, le fameux lièvre du Désert. Mon mentor avait cru que j’étais le mieux placé pour cette mission, compte tenu de mes nombreux pouvoirs qui me permettaient de me faufiler à des endroits sans nécessairement être repérés. L’expression sévère, je leur fis un signe de tête avant de dépasser mes compagnons, quittant provisoirement notre poste pour m’avancer prudemment jusqu’à la grotte. Je faisais attention à la direction du vent et au bruit que je produisais en marchant, avançant à pas de loup jusqu’à ce que le pourtour de la grotte se concrétise. Toujours en m’assurant de l’inertie de la bête, grâce à ma vision aiguisée, je sortis rapidement le lièvre mort de ma besace magique ainsi qu’un kunai. D’un geste vif et précis, j’ouvris le ventre du lapin avant de négligemment le laisser tomber au sol. Aussitôt, je bondis hors de l’entrée de la caverne pour atterrir à plusieurs mètres de celle-ci, me cachant derrière une dune de sable tout en m’écrasant au sol. De nouveau, j’utilisais ma Magie pour voir au travers la matière et observer, de loin, les mouvements de notre proie. Le Ndienor s’était redressé, sa truffe humide ayant tout de suite détectée l’odeur du sang et, à présent, l’animal s’avançait lourdement jusqu’à l’entrée de la grotte. Aller… Vas-y… Plus vite… M’impatientais-je en observant la progression de la bête, qui s’arrêta devant le lièvre mort pour le renifler, curieux. La tension, dans l’atmosphère et en dépit de la chaleur étouffante du Désert, était palpable. À cet instant précis, nous n’avions qu’une seule question en tête : ça passe ou ça casse?



Quelle drôle de lapin… Était-il simplement tombé raide mort devant sa tanière? Une fois de plus, le Ndienor le renifla de long en large, sceptique. Est-ce qu’il pouvait le manger? Il avait faim, tellement faim… Lentement, il approcha ses babines du petit animal, ouvrant grand sa gueule pour arracher un énorme morceau de chair. Il la mastiqua, l’écrasa et la trouva succulente, quoi qu’un peu amer, mais qu’importe, il avait faim, tellement faim… Son appétit, ravivé par la viande et la chaleur du sang, l’animal enfonça plus profondément son museau dans la carcasse et s’en délecta avec entrain, fouillant entre les muscles pour chercher les organes et les dévorer. Cependant, subitement, l’animal s’arrêta. Il redressa sa tête et se mit à dévisager le lièvre entre ses pattes. Quelque chose n’allait pas. Il avait faim, tellement faim et pourtant, on lui disait d’arrêter, de ne pas continuer, que cette chair était empoisonnée. Empoisonnée? Qu’est-ce que ça voulait dire, empoisonnée? Et puis, il avait faim, tellement faim… Pourquoi l’empêchait-il de manger? C’est à cause de lui qu’il était subjugué d’un tel appétit. Insatiable, il était devenu et, à cause de lui, il ne lui était même pas possible de dormir, comme l’ensemble de ses semblables à la même période de l’année. Le Ndienor redressa la tête, se mit à respirer l’air, ses narines tentant d’identifier ce qui se cachait à sa vue. On lui soufflait entre ses deux oreilles qu’il y avait un danger, mais lequel? Lequel? Et s’il s’occupait du danger, pourrait-il manger ce si bon lièvre qu’il avait commencé? On lui murmura que oui, oui, il pourrait le manger, parce qu’ainsi, ils ne seraient plus en danger, lui, tout comme le Ndienor. L’animal fit vibrer un long grognement au fond de sa gorge et se mit en marche, humant l’air, cherchant ce qui se cachait à sa vue. On lui disait que le danger devait être dans le secteur, non loin de sa tanière, mais où? Où? Où se trouvait le danger qu’on ne cessait de lui souffler à l’oreille?


765 mots | Post XVII



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Miles Köerta
Lun 22 Juil 2019, 03:16

« C’est mal parti… » Constata notre Alchimiste d’une faible voix en remarquant que le Ndienor s’était soudainement désintéressé de la carcasse du lièvre.

Pourtant, les Corbeaux ne bougèrent pas d’un cheveu, espérant que la créature reprenne son repas le plus rapidement possible. Mais plus les minutes s’écoulaient et plus l’espoir s’éloignait.

« Fait signe à Miles de se tenir prêt, Rakim », ordonna Che.

Et, sans problème, je vis la main de mon mentor s’agiter doucement sur la surface de la petite butte. De mon poste d’observation, je voyais également très bien ce qui se passait, et c’était particulièrement troublant. Pourquoi le Ndienor s’était-il arrêté de manger en si bon chemin?

« À toi de jouer, Silva. »

Le Chasseur obtempéra d’un hochement de tête avant de se laisser doucement glisser le long de la butte, toujours caché aux yeux de l’animal qui venait de braquer son regard dans une direction, dans ma direction. Ce geste ne manqua pas d’attirer l’attention de Rakim et de Che qui, aussitôt, firent signe au Lycaon de ne pas bouger. Quelque chose se passait, et ils n’étaient pas encore sûrs de ce qui allait se produire. De l’autre côté de leur poste, voyant le regard de l’ours me transpercer malgré les mètres qui nous séparaient et la dune qui me cachait, je me redressais légèrement, prêt à tout moment pour déguerpir, mais je vis également, à travers la matière, Rakim me faire signe de ne pas bouger. Je fis comme il me demanda, tout de même nerveux. Que se passait-il? Pourquoi le Ndienor s’intéressait-il à cette dune en particulier? Qu’ais-je fait pour… pour… « SCHEKSE! M’injuriais-je mentalement en Arshalà en voyant, au creux de ma main, le kunai que j’avais utilisé pour ouvrir le lièvre. Oh merde, oh merde! J’ai oublié de le ranger! » Pris de panique, j’ouvris aussitôt ma besace, enfonçant l’arme à l’intérieur sans faire attention à mes gestes qui, sans le vouloir, dépassèrent de la dune et attirèrent l’attention de la bête.

« Oh non… Souffla Rakim en constatant que le Ndienor s’avançait vers ma cachette, la gueule béante.

- Silva! Vas-y! Maintenant! »

Et avant même qu’il puisse atteindre ma position, l’animal fut soudainement stoppé dans sa progression par l’apparition du Chasseur qui, claymore en main, se plaça entre moi et la créature. Le Lycaon arborait une terrible expression, aussi bestiale et sauvage que celle du Ndienor en le voyant apparaître devant lui.

« Meurt, je t’en prie », chuchota-t-il avant d’engager l’offensive sur l’ours qui, furieux, se souleva sur ses deux pattes arrières, balançant ses bras vers l’avant dans des gestes frénétiques et menaçants.

Je n’osais pas bouger, du moins, pas maintenant. Le souffle court, je restais sur ma position, songeant à user de ma Magie pour me camoufler et envoyer le premier shuriken enduit de sédatif sur notre adversaire. Mais je ne voyais aucun signe de Che qui, étendu contre la butte, suivait calmement l’échange entre le Chasseur et sa proie.

« Rakim! »

Instantanément, mon mentor se leva, bien visible à la vue du Ndienor avant de décocher une flèche dans sa direction. L’animal fut touché à l’épaule et il poussa un rugissement effrayant avant de se tourner vers la butte. C’est alors que je vis la main de Che me faire un signe et, aussitôt, usant de mon pouvoir afin de camoufler ma présence au point d’en devenir indétectable, je me glissais adroitement hors de ma cachette, tirant un premier jet sur la joue de l’animal. Effarouché, la bête pivota sur elle-même, ne remarqua que Silva en raison de la Magie que j’usais, tandis que je me déplaçais silencieusement sur son flanc droit. Le Chasseur n’attendit pas une seconde : il abattit sa lourde épée sur l’ours, obligeant ce dernier à reculer. Déséquilibré, l’animal se remit à quatre pattes, poussant un grognement sourd en direction du Bélua qui, s’en même y prêter attention, leva sa lourde épée pour entailler le museau de l’animal. Ce dernier trébucha en sautillant, lâcha un pitoyable couinement, avant de lever sa tête vers le Corbeau. Ses yeux étaient injectés de sang et, dans un élan, il fonça droit sur Silva. Le Lycaon plaça son arme devant lui, prêt à encaisser le choc. Cependant, l’impact n’eut jamais lieu, une nouvelle flèche décochée par mon mentor pénétrant le ventre de l’ours. Lorsque ce dernier se rappela de la présence du Traqueur, il le menaça en hurlant encore plus fort, une bave bleuâtre coulant de ses babines, tellement le Ndienor devenait fou. C’est à ce moment qu’un rictus apparut sur le visage de Che.

« Submergez-le », murmura le Cougar et Rakim nous fit aussitôt signe en poussant un grand cri.

C’était le moment de l’offensive.


783 mots | Post XVIII
Traduction : Schekse = « Merde! »



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Miles Köerta
Lun 22 Juil 2019, 03:22

Les attaques pleuvaient sur l’animal qui n’en démordaient pas, se jetant de toutes ses forces sur le Chasseur, mais à chaque fois qu’il s’approchait trop de ce dernier, Rakim ou moi lui lancions un projectile imbibé de sédatif qui lui perforait la peau. L’ours ne savait plus où donner de la tête, n’ayant toujours pas perçu ma présence, mais petit à petit, mes forces commençaient à s’épuiser. C’était la première fois que je tenais aussi longtemps ce pouvoir, d’autant plus que j’étais complètement à découvert, ce qui me forçait à augmenter l’énergie que je relâchais pour que mon pouvoir soit doublement efficace. Autrement dit, j’aurais pu être à la merci du Ndienor et ce dernier aurait facilement pu détecter ma présence si, en plus du soutien de mes compagnons, je ne déployais pas autant d’efforts pour maintenir la Magie. De temps en temps, je voyais bien Rakim me faire quelques signes de tête et, à tous les coups, je lui assurais que tout allait bien. Je pouvais encore tenir cinq, voire dix minutes. Ouais, ça ne serait pas un problème, mais cet animal était fichtrement résistant à la drogue que nous ne cessions de lui injecter en le bombardant de projectiles. Il avait même mangé des morceaux du lièvre, alors comment faisait-il pour tenir debout?



Il avait mal, sacrément mal, et son corps atteignait ses limites. Mais on lui disait de continuer, d’évincer ces diables à deux jambes et, ainsi, il pourra manger. Pas seulement le lapin qu’il avait abandonné à l’entrée de sa caverne, non, il les mangerait tous. Parce que, malgré la colère qui l’envahissait, malgré la violence de ses coups, la bestialité de ses cris, et son envie indescriptible de les tuer, il n’avait qu’une idée en tête : manger. Manger. Manger. Parce qu’il avait faim… Tellement, tellement faim… Et ces bipèdes étaient le seul obstacle entre lui et son obsession. Il allait les tuer et ensuite, il allait les manger. Mais il ne savait pas quoi faire, avec autant d’assauts. Il y avait un bipède devant lui qui l’attaquait avec un bâton extrêmement tranchant tandis que, un peu plus haut, un second bipède lui tirait des bouts de bois qui lui avaient transpercé la peau tant de fois… Et puis, il ne savait comment l’expliquer, mais il était persuadé qu’un troisième parti se cachait quelque part, dans les environs. Parce qu’il recevait des d’attaques sur son flanc droit, perpétrées par de drôles de feuilles coupantes qui lui lacéraient le corps. Cependant, à toutes les fois qu’il pivotait pour voir de quoi – ou de qui – il s’agissait, son attention se tournait irrémédiablement sur le bipède au bâton tranchant qui en profitait pour lancer une nouvelle offensive dans sa direction. Il n’aimait pas ça. Ça commençait à l’énerver, mais en même temps, il avait mal, son corps s’épuisait… Mais on lui chuchotait de continuer l’attaque, de leur cracher sa rage à la figure et, qu’à la moindre opportunité, de faucher cet homme au bâton tranchant. Parce qu’il était clairement le plus dangereux de l’assaut. Et pourquoi ne pas le manger, lui aussi? On lui murmura que non, non, il ne fallait pas manger celui-là. Il suffirait de le mordre, de lui baver au visage, peu importe, tant qu’il pourrait trouver une entrée afin de pénétrer dans son organisme et le parasiter. Le Ndienor souffla et s’ébroua. On lui demanda d’attaquer, et il fonça.



À l’instant où l’ursidé chargea sur le Corbeau, Rakim et moi, en parfaite synchronisation, jetâmes de nouveaux projectiles sur notre adversaire. Mais au lieu de sourire, soulagé de constater que l’animal reculait, nous écarquillâmes les yeux d’horreur. Parce que le Ndienor ne recula pas le moins du monde, au contraire. Sans même se préoccuper de la flèche et du kunai qui venaient de le transpercer, la bête continua sa course droit sur Silva, qui arrêta tant bien que mal la progression de l’animal à l’aide du plat de son épée. Schekse! À quoi cet animal pensait?! Silva, aussitôt, voulu le repousser, mais à sa force seule, il n’y parvint pas, la gueule du Ndienor frôlant ses mollets; les griffes du Ndienor frôlant son visage. Englué dans cette posture, le Chasseur se mit alors à crier comme un enragé, laissant sa Magie vacillante courir le long de son corps afin de lui donner la force nécessaire pour éloigner la bête. Dans un grand mouvement ample et furieux, Silva balaya le Ndienor avant de tournoyer son épée et de l’abattre, de toutes ses forces, sur le crâne de l’animal. En le voyant aussi fort et déchaîné, j’en oubliais presque le soutien que je devais lui fournir, contemplant avec admiration l’illustration de sa superforce, que l’on pouvait constater par le simple fait qu’il empoigne, désormais, sa claymore à une main plutôt qu’avec les deux. Prise de court, la créature recula maladroitement, sonnée, un rugissement infernal explosant de sa gorge, en écho à la douleur qui vibrait dans sa tête.

« SILVA! C’EST LE MOMENT! »

Et sans se faire prier une seconde fois, haletant comme un buffle en raison de la Magie qu’il peinait à maintenir, le Chasseur se propulsa sur notre proie, levant son arme vers le ciel avant de trancher, avec une précision effrayante, le cou du Ndienor. Le corps de la bête, et celle de l’homme s’effondrèrent instantanément au sol.


890 mots | Post XIX



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Miles Köerta
Lun 22 Juil 2019, 04:19

« Silva! » M’écriais-je en m’élançant dans sa direction, laissant tomber ma Magie de camouflage.

J’étais légèrement nauséeux, mais l’adrénaline me permit de me rendre jusqu’au Chasseur qui, à côté de la carcasse de l’ours, s’était évanoui. Dérapant de manière très peu contrôlée, j’arrêtais ma course auprès du Lycaon, secouant avec énergie son épaule, dans l’espoir de le réveiller.

« Hey, Silva! Aller, réveille-toi! T’as une sacrée force, dis donc! Tu l’as tranché comme du saucisson!

- Ça ne compte pas... Il était... pas mal... a-affaibli. »

Le guerrier n’ouvrit pas les yeux, mais un rire sec franchit la barrière de ses lèvres : c’est tout ce qu’il me fallait.

« RAKIM! CHE! »

L’Alchimiste et le Traqueur courraient déjà dans notre direction tandis que j’aidais le Bélua à se redresser. Le Chasseur grimaça entre deux respirations.

« Laisse-le moi », s’enquit le Cougar alors que nous nous échangions nos places.

Pendant ce temps, Rakim et moi tournâmes notre attention sur le cadavre du Ndienor. La bête était un gros spécimen, qui devait faire pas moins de deux mètres quatre-vingt et, sans pour autant avoir la chair sur les os, il était étonnamment maigre pour un individu de sa taille, maintenant que nous pouvions le détailler de plus près.

« N’a-t-il rien mangé de plus que le dromadaire d’hier? » Se surprit mon mentor en se penchant au-dessus du cadavre.

C’est alors que nous reconnûmes quelque chose : cette étrange et gluante substance bleuâtre.

« Rakim… Chuchotais-je, choqué. Est-ce qu’il s'agit de… du…

- Du parasite? On dirait bien… »

Prudemment, nous nous mîmes à examiner la matière bleuâtre, sceptiques. Ça n’avait aucune forme, aucune motricité et pourtant, elle était en mesure de se mouvoir, comme une sorte de bulle dans laquelle une multitude de fibres bleues et violettes s’enchevêtraient les unes par rapport aux autres. Sincèrement, je n’étais même pas capable de décrire ce qui se trouvait devant mes yeux parce que je n’avais pas la moindre idée de ce que j’avais, justement, devant les yeux. Le mucus mouvant effectua alors un drôle de mouvement, bref et agressif, comme s’il avait voulu nous frapper ou nous « mordre. » Instinctivement, mon mentor et moi reculâmes de quelques pas, incertains quant à la manière d’aborder la chose.

« Mais s’il s’agit de notre fameux parasite… Ne devrions-nous pas le tuer?

- Comment? »

Nous n’en n’avions aucune idée. La masse mouvante restait obstinément cramponnée au cadavre de l’ursidé et, pendant plusieurs secondes, je me mis à analyser son comportement.

« Pourquoi est-ce qu’il ne nous attaque pas? »

Le Traqueur restait silencieux, pensif, ce que je pris aussitôt comme une invitation à poursuivre ma pensée.

« C’est ce parasite qui a incité le Ndienor à attaquer les hommes. C’est ce parasite qui, en débit du caractère de l’ours, l’a rendu encore plus agressif et téméraire. Alors pourquoi, diantre, il ne nous attaque pas?

- Instinct de survie? Tenta d’expliquer mon mentor.

- Si ce n’était que ça, il n’aurait jamais tenté de se jeter à la gorge de Silva alors qu’il était clairement dangereux et armé.

- Tu parles de cette bestiole comme si elle était douée d’intelligence.

- Peut-être qu’elle l’est, non? »

C’est exact. Peut-être que ce parasite était véritablement doué d’une forme d’intelligence et que c’est ce qui lui permettait de contrôler, de la sorte, ces hôtes. Mais encore une fois, ce n’était qu’une hypothèse qui, pour l’instant, me permit de songer à quelque chose.

« Et si ce parasite est vraiment intelligent, pourquoi avoir ainsi sacrifié le corps de son hôte?

- Pour gagner? Parce qu’il était persuadé de tuer et d’infiltrer le corps de Silva? Comment le saurais-je? » S’impatienta Rakim en portant une main à son visage.

Je posais mon menton à l’intérieur de ma paume, fixant toujours la masse bleuâtre s’agiter dans le corps décapité du Ndienor.

« Et si son but est de nous parasiter, pourquoi ne pas le faire maintenant? Sous cette forme, ça ne serait pas plus aisé pour lui de nous sauter dessus et de nous contaminer? »

Rakim gardait la bouche fermée tandis qu’il faisait rouler les mécanismes de son cerveau. Son œil unique fixait alternativement le cadavre de l’ours, le mucus bleuâtre ainsi que l’entrée de la grotte. Le manège dura plusieurs secondes jusqu’à ce que j’aperçoive une étincelle briller dans son regard.

« Toi, tu es tombé sur quelque chose… Compris-je aussitôt.

- Ce n’est qu’une théorie, mais testons-la. »

J’acquiesçais d’un hochement de tête, observant mon mentor se diriger vers Che pour lui chuchoter quelques mots à l’oreille. L’Alchimiste se détourna momentanément de son patient pour observer la masse gluante qui bougeait à l’intérieur de la carcasse. Puis, d’un geste, il offrit une fiole au borgne.

« Tu vas faire quoi avec… »

Et avant même que je termine ma phrase, Rakim brisa le bec du contenant avant de déverser le contenu de la fiole sur le cadavre de la bête. Puis, retirant une flèche de son carquois, le Traqueur me la présenta.

« Étincelle, je t’en prie. »

L’un de mes sourcils se redressa. De l’alcool sur le cadavre? Pourquoi il faisait…

« Étincelle, Miles! »

L’urgence que je perçus dans sa voix mit aussitôt fin à ma réflexion tandis que, d’un claquement de doigt, je portais la Foudre sur le mince bout de bois que mon mentor tendait vers moi. Aussitôt, une flammèche se créa sur la petite plume de l’empennage. Satisfait, Rakim laissa simplement tomber la flèche sur la carcasse décapitée.

« Qu’est-ce que…! M’insurgeais-je en voyant le cadavre du Ndienor prendre feu. Qu’est-ce qui te prend de faire ça?! On avait un spécimen de cette chose! Pourquoi tu le brûle?!

- Je ne fais que vérifier ma théorie », expliqua simplement l’Orisha en étirant un sourire alors que des cris suraigus nous percèrent bientôt les tympans.

Sous la chaleur et la lumière engendrées par la flamme, le mucus s’agita comme jamais. Comme pris de panique, la substance voulut aussitôt quitter le cadavre, mais s’arrêta subitement devant le trou qu’avait créé le Chasseur en décapitant le Ndienor.

« Quoi? Tu as peur de la chaleur? Du feu? Pourquoi tu ne sors pas? »

Les contours du parasite se mirent soudainement à vibrer, comme de colère, et, de nouveau, un cri perçant se fit entendre depuis le mucus, qui s’agitait comme un diable dans l’eau bénite. Brusquement, elle quitta les entrailles du Ndienor, se jetant dans notre direction, mais d'un mouvement vif, Rakim et moi, nous nous décalâmes sur le côté, avertissant Che de se pousser également, afin d'éviter un assaut surprise. Le mucus se mit à frémir, toujours en souffrance, toujours en douleur, et, sans pitié, Rakim prit une nouvelle flèche, qu'il brûla avant de la jeter sur la substance mouvante. Elle souffrait, et elle n’avait pas besoin de visage pour que nous comprenions cela.

Elle souffrait atrocement.

« Ils ne devaient pas être au courant, mais en brûlant les autres morts, Aen’hka et le reste du village se sont, je crois, sauvés. »

Et pas qu'un peu… Songeais-je tout en scrutant le parasite agoniser…


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