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 [Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4764
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mer 31 Juil 2019, 13:49

Accrochée à l’épaule de l'Humain, Oriane écoutait avec une curieuse attention le développement de chacun de ces hommes. Il avait été étonnant de voir à quelle vitesse ces derniers avaient réagis.Néanmoins, l'un d’entre eux attira particulièrement l'attention de la Luxurieuse. « Le voilà... ». Cela faisait plusieurs minutes qu'elle se demandait où le Professeur pouvait bien se cacher. Ou plutôt, sous quels traits se présentait-il cette fois ? Un air malicieux se glissait alors sur son visage tandis qu'elle soutenait le regard du Déchu avant de s'en détourner lorsque la blonde à chapeau céda sa place à la brune au même couvre chef. Voilà que cette histoire devenait compliquée. Pourtant, en voyant cette dernière sous le joug des assauts langoureux du brun auquel elle avait déclaré sa passion, elle ne put retenir sa pensée. « En voilà une chanceuse... », laissa échapper la Luxurieuse, avant de se pincer la lèvre, ne lâchant pas le duo du regard. Il fallait bien admettre que cet homme avait un corps à se damner et elle n'aurait pas dit non pour être à sa place.

Elle continua ainsi à observer encore quelques temps cette gent masculine qui semblait dans l’incompréhension totale des sentiments que pouvait ressentir la forgeronne, ne pouvant s’empêcher de poser un regard presque attendri sur ce garçon si innocent qui avait l’air de découvrir à quoi pouvait bien servir cette partie de son anatomie. Elle ignorait où il avait vécu jusqu’alors, ni qui s’était occupé de lui, mais il fallait faire quelque chose le pauvre. Cependant, cela devrait attendre. Elle se retournait vers l'Humain à ses côtés en entendant que ce dernier s’adressait directement à elle, plongeant ses iris dans les siennes. Un sourire amusé se dessinait alors sur le visage de la Déchue suite aux arguments qu'il énonça, tandis qu’un frisson de plaisir parcourait sa peau sous les caresses de l'homme.  « Oh, ça aurait été dommage de faire usage de la force pour m'inviter à ce genre d'activité. », lui répondit-elle en laissant glisser une main derrière sa nuque, se rapprochant ainsi de lui de façon qu'il n'ait plus besoin de son regard pour deviner les formes de son anatomie. De l'autre, elle dessinait les contours de sa mâchoire, attirant son visage au plus près du sien pour lui mordre la lèvre dans un baiser. Puis…

« Malheureusement je crois avoir blessée ma consœur en lançant ce sujet et pour ça je lui dois quelques excuses. », lui souffla-t-elle au creux de l'oreille avant de s’écarter, un éclat de malice dans le regard, ses bras abandonnant le corps de l'Humain dans une dernière caresse avant de lui tourner le dos pour rejoindre Gabrielle. Elle aurait pu continuer à lui souffler qu'il avait raison, que certaines avaient probablement l'esprit plus corrompu que certains de ces hommes. Elle aurait pu chercher à lui insuffler un peu plus de ce désir qui lui tiraillait les entrailles. Il ne l'aurait probablement pas repoussé. Il l'avait clairement signifié lui-même que la dernière frontière qui l'empêchait d'agir était son consentement. Néanmoins, plus qu'être, elle aimait se faire désirer, surtout lorsque ses prétendants cédaient facilement. Peut-être était-elle un peu Orgueilleuse au fond, oui, elle devait bien l'admettre.

En s'approchant de ce qui fût la limite du bassin masculin elle poussa un soupir. Elle aurait dû s'en douter. Rapidement elle jeta un regard au second blondinet, copie quasi-parfaite du Déchu, qui avait entamé un mouvement en voyant ce dernier agir. Elle le devança en posant une main sur l'épaule de Rajiv, ce dernier lui jetant alors un regard noir pour son intervention. Ça ne l'étonnait pas. Il remettait en cause les moindres mots de la Luxurieuse. Un regard sur la demoiselle et un éclair de génie lui traversa l'esprit. Elle venait de comprendre pourquoi il y avait tant de désaccord entre eux deux. Elle fixa quelques secondes d'un regard sévère le Déchu en silence, son regard planté dans les iris ambrées du Corvus, ne le lâchant que lorsqu'elle reprit son chemin pour rejoindre la blonde sans un mot. Puis, aux côtés de celle-ci, elle glissa sa main dans son dos pour lui murmurer un « Désolé. », après lui avoir déposé un baiser dans le cou.



C'était particulièrement frustrant. Parfois gênée, d'autres fois intriguée, mais toujours à l'écoute, je me rendais compte qu'Oriane avait raison et que je voyais et agissais encore en « femme » et ce, bien plus que je ne l'avais songé. Je voyais le regard de ces hommes qui s'étaient posés sur les courbes de celles qui étaient précédemment nos voisines de  bains, les caresser parfois les embrasser. Pourtant, si j'avais pu constater la beauté de cette blonde qui s'était accroché au coup du Calciné et la jalouser par la même, ce n'était pas sur elle ou n'importe quelle autre de ces femmes que mon regard s'attardait. Je m'en était rendue compte quand mes yeux se perdaient sur certains de ces hommes lorsqu'ils avaient débutés leur plaidoyer. Alors j'avais plongé mon regard dans l'eau et je ne l'en détachais plus. Changer de genre n'a rien de simple finalement. D'autant lorsque l'on se retrouve catapulté dans un bassin plein d'une dizaine d'homme nu. Certains appelle ça un harem. Dans mon cas il s'agissait plutôt d'une situation particulièrement dérangeante actuellement. Puis je fronçais des sourcils. « Est-ce que au moins adapter le genre au sexe était possible ? », songeais-je alors en relevant le regard. Seulement ce n'est pas à cette question que je devrais répondre pour le moment semblerait-il. Je me tournais rapidement vers celui à qui j'avais révélé ma nature lorsqu'il usa de cette information pour l'introduire dans le débat. « Pardon ? ». Bien sûr que j'avais compris. Mais jusqu’alors ça n'était sûrement pas dans mon idée de participer. J'allais alternativement de cet homme au reste du bassin, puis du bassin à cet homme, ignorant ce que je devais dire réellement. « Je... Et bien... ». Je posais une fois supplémentaire mon regard sur l'onde calme – quoi que plus vraiment depuis la réunification des bassins – de l'eau avant de relever les yeux pour dévisager l'assemblée. « En fait c'est principalement physiquement et physiologiquement que je dois m'adapter. Mais sinon... Je reste moi. Mentalement je veux dire. Pour faire simple, si on prends cette femme en exemple, qu'un jour elle change de sexe et devient un homme, alors elle fera partie du standard masculin puisque considérée comme hétérosexuelle puisqu'elle semble plus attirée par les femmes. ». Ce qu'elle confirma rapidement dans des paroles sèches et pleines de colères et de tristesses. Un instant j'eu de la peine pour elle. Mais mes paroles tournèrent une nouvelle fois dans ma tête, comme pour vérifier que je n'avais pas fait d'erreur. Et alors je me rendais compte de ce que je venais de dire. Je fermais les yeux en poussant un bruyant soupir, fatiguée d'avoir l'air aussi simplet. Ce fut la remarque de mon voisin qui me détacha de cette pensée. « L'Impératrice Blanche ? Vous la connaissez ? ». Je marquais un temps. Puis je me tapais le front du plat de la main. « Raah, je suis vraiment longue à la détente ce soir... Je savais que je connaissais votre visage ! Kaahl Paiberym, mais oui. ». C'était clairement affirmé. Ce soir, en plus d'avoir l'air totalement stupide, je l'étais devenue.
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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Mer 31 Juil 2019, 14:26


Laëth eut à peine le temps d'effleurer ses pensées anxieuses ; une femme aux longs cheveux pâles s'insurgea d'entendre parler de mycoses, avant de la fustiger. Crois un peu en toi, car personne ne le fera pour toi. Elle ne le savait pas, mais la jeune Ange retiendrait ses justes paroles. Priam, sans doute, aurait été capable de la porter en toutes circonstances ; cependant, il ne serait peut-être pas toujours présent à ses côtés, et alors, il n'y aurait plus que sa propre âme pour soutenir son corps comme son esprit. La vieille dame n'hésita pas à en rajouter. La brune ne s'offusqua pas d'être traitée de nunuche - elle aurait pu, elle qui prenait tout très à cœur, néanmoins, l'atmosphère ambiante la tenait calme, si bien qu'elle se concentra sur le reste de son propos. Contrainte d'admettre que l'aïeule n'avait pas tort, elle acquiesça faiblement. La référence aux chats à un œil lui arracha même un sourire amusé - quelle drôle d'idée ! Comme elle relevait la tête, elle serra fermement le poing tandis qu'elle s'imprégnait des paroles des deux femmes. « C'est vrai. Merci. » souffla-t-elle. Les yeux rivés sur ses compagnes de bain, elle écouta la vieillarde incriminer son petit-fils, sans plus broncher - elle ne semblait pas facile à convaincre, et peut-être bien qu'elle avait raison, après tout... ces terres comptaient des êtres si maléfiques ! La fille qui l'avait conseillée devait en faire partie, puisqu'elle avait fait éteindre la voix de son frère et regrettait désormais de ne pas pouvoir entendre ses gémissements. Les paupières écarquillées, Laëth la fixait. Pendant leurs quoi ? Leurs ébats ? Le choc passé, elle eut envie d'aider l'inconnue, et approuva les paroles de la grand-mère, qui se répandait en conseils. Etant donné son grand âge, elle devait avoir accumulé une expérience conséquente. Inutile de préciser que l'innocente ne pouvait rivaliser avec elle, ni même avec aucune des autres femmes - probablement. Les mots légèrement véhéments de l'une d'entre elles la perturbèrent, mais elle demeura muette. Elle s'enfonça doucement dans l'eau, jusqu'à en avoir juste au-dessus du menton. Une jolie brune, chapeautée d'une bonnet de Santa'Claus, prit la parole. Elle frissonna, car elle la connaissait et que son souvenir n'était pas lié à une expérience très plaisante. Toutefois, lorsqu'elle dit être une Sorcière, elle fronça le nez. Elle aurait juré qu'elle était une Sirène ! Tour de la mémoire ou sosie convaincant ? Elle ne s'attarda pas sur le sujet, et s'empressa de dire : « Tu en as tout à fait le droit, oui. Ta différence est importante, il n'y a aucun intérêt à être un Weltpüff au milieu des autres. Pour le reste, on y pense toutes, c'est évident - j'y ai même pensé très fort pendant le bal, si tu veux tout savoir -, mais je ne peux malheureusement pas t'être d'une grande aide. » Un sourire contrit barra son visage, alors qu'elle ne rougissait même pas d'avouer le fantasme qu'elle s'était créé à propos de son cavalier. D'autres témoignèrent, dont une Ange demeurée silencieuse jusqu'à présent. Si elle n'avait pas été comme engourdie par la magie du lieu, la fille de Réprouvés aurait senti la colère monter en elle. Les Démons la répugnaient un peu plus chaque jour. Elle avait entendu les rumeurs à propos de l'Ultimage et du Diable ; imaginer ce qu'avait enduré son clone pour satisfaire les désirs malsains d'un dérangé la révoltait. Pour autant, elle n'était pas de l'avis de la Lyrienne. S'il fallait rester prudente, les réduire au statut de bêtes pulsionnelles et brutales la rebutait. Ils méritaient d'être considérés et aimés pour ce qu'ils étaient : des êtres humains, au même titre que la blonde qui dévoilait les peurs de son cœur. « Si tu te poses ces questions, c'est que tu n'es probablement pas si pourrie que tu le crois. Et puis, je pense que tout le monde peut être aimé. Souvent, il suffit juste d'accepter l'amour qu'on nous offre, tu sais. » lui répondit-elle, tandis que la blonde s'enfonçait dans l'eau.

Un homme, Jun, intervint et fit tomber la barrière qui séparait les deux sexes. Elle fut rassurée de repérer Priam. Elle ne le rejoignit pas, concentrée sur la lancée d'un débat par une Déchue. Son frère, par ailleurs, ne tarda pas à répondre à la question. Elle perçut aisément son trouble, lui qui n'avait connu que Lumnaar'Yuvon et sa culture. Il avait encore tant de choses à apprendre sur le reste du monde - et elle aussi. Alors, elle écouta simplement, attentive jusqu'à ce que ses pensées ne s'égarent vers d'autres songes.

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Sam 03 Aoû 2019, 21:26


Le débat me semblait stérile, d'autant plus que j'en étais pas l'instigatrice, j'aimais avoir une certaine arrogance et froideur envers autrui mais subir ainsi les répliques d'une attaque que je n'avais pas lancé me dérangeait. J'avais parlé en toute confiance parmi les autres femmes pour qu'ensuite cette Oriane lance aux hommes ma pensée, une trahison ni plus ni moins. Dans mon coi, les yeux clos, je ne songeais à plus rien de ce qui pouvait m'entourer en cet instant, le besoin de calme tandis que le sommeil venait aisément me prendre pour une balade que je souhaitais bienfaitrice. Je voulais être en mesure de connaître la suite de cette aventure bientôt, une histoire qui semblait être une course à la survie, un jeu des puissants de ce monde selon les dires de Jun. Quel était le but de cette soirée à la fois étrange et intrigante dont le décor pouvait changer d'un claquement de doigts ? Tout se passait sans que l'on sache qui était réellement l'hôte ou l'hôtesse des lieux, j'avais pourtant eu la possibilité de parcourir les couloirs du château mais sans y trouver guère d'informations pertinentes. Maintenant que le lieu était tout autre avec ces sources d'eau, il y avait encore moins de chance de savoir qui jouait ainsi avec nous.

Je me laissais glisser toute entière sous l'eau quelques instants avant d'en ressortir lentement, je sentais l'eau couler sur mon visage tandis que je replaçais de façon rapide mes cheveux en une queue de cheval haute avant de m'appuyer de nouveau sur le bord. Je n'avais ouvert les yeux qu'un bref instant avant de les clore aussi vite et retourner dans mon instant de quiétude et d'attente. Perdue dans mes pensées, je n'avais senti aucun mouvement à proximité et le contact de cette main dans dos m'avait prise par surprise. La main qui me semblait être du côté de ma visiteuse vint trouver le bas ventre de celle-ci pour repousser si nécessaire. Tandis que je bougeais, il y eut ce contact sur mon cou, ses lèvres qui s'y posaient en une douceur exemplaire qui n'avait rien de désagréable. Quelques frissons sur mes bras trahissaient l'appréciation du contact tandis que j'ouvrais les yeux pour voir qui en était l’instigatrice. Le seul mot qu'elle prononçait m'assurait que je n'avais pas la berlue alors qu'Oriane se tenait près de moi pour s'excuser. Elle qui venait de collaborer grandement à mon désintérêt de toute discussion grâce au débat qu'elle avait lancé en mon nom. Je me redressais suite à ce contact et ce mot pour me tenir face à elle, ma main toujours au même endroit. «Pourquoi ? Tu semblais plutôt fière de lancer cette histoire et par le même coup me ridiculiser devant tous et chacun. Je passe sans doute pour une personne stupide, voir dénué de jugement maintenant.»  Je reculais ma main lentement et quittais le contact de sa peau chaude. «Comment comptes-tu te faire pardonner ? J'en conviens que tu peux être désolée mais un mot ne suffit pas à effacer ce tort.» J'essayais de la regarder dans les yeux dans l'attente de la suite mais mon regard s'inclinait quelques instants pour détailler les formes de son corps avant de revenir à son visage. Une vue appréciable sans aucun doute mais la situation n'était guère propice au plaisir charnel bien qu'un coup d'oeil vers le reste des invités montrait ces hommes qui se jouait après l'asticot, un duo qui s'embrassaient avec un plaisir non dissimulé ou encore celle qui s'offrait tout entière à Jun dans l'espoir de le recueillir en elle une nuit durant. Il y eut un silence entre Oriane et moi, un échange de regards, face à face, puis je m'avançais juste assez pour que mon corps frôle le sien tandis que je lui rendais ce baiser dans le cou avec une main au creux de ses reins pour ne pas qu'elle recule. «Et puis laissons tomber cette histoire, la vie est trop courte pour garder rancune et ces gens penserons bien ce qu'ils veulent. Ce sont mes convictions, mes pensées et mes désirs, tant pis si ils ne comprennent pas.»

Post VII - 734 mots:
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Jeu 08 Aoû 2019, 17:39



Les révélations

Il regardait ce beau monde se faire et se défaire sans prendre part aux révélations. Il était partout et nulle part à la fois. Il gérait l’organisation, il laissait ensuite la magie opérer. Jun lui paraissait bien s’amuser. Il se demandait ce qui se tramait dans l’esprit de l’Æther par rapport à cette femme. Il ne l’avait jamais connu avide de sexe. Cette activité était limitée dans son existence, comme si elle n’était qu’un outil. Y prenait-il plaisir ? C’était dur à dire, même s’il se doutait un peu de la réponse. Il n’était génétiquement pas conçu pour procréer sans but. Ce n’était pas dans la tradition familiale.

« Monsieur. » murmura une voix bien au-dessus de sa tête. Le brun sourit, sachant ce qu’il en était. La créature était étrange, un poil dérangeante avec son absence de visage. Elle en avait un, il n’était simplement pas commun. Quiconque n’y était pas habitué ne l’aurait pas décelé. C’était comme si ses vêtements avaient muté avec sa peau, pour donner quelque chose de nouveau. Les mains croisées sur ses cuisses, elle semblait pourtant humble et droite. Ses doigts filiformes se terminaient par des pointes de chair. Elle n’avait pas d’ongles. « Enfin… » souffla-t-il, comme si, soudain, il était las de voir le spectacle devant lui. Il ne fallait pas se leurrer, c’était simplement parce qu’il attendait le résultat depuis longtemps. Nīḍalu l’avait quelque peu contrarié. Depuis, il avait brûlé quelques temples et quelques fidèles, afin de faire comprendre à la Folie qu’il ne plaisantait pas en matière de Jeu. Avec les Dieux, il suffisait de savoir où chatouiller. Il n’était pas maléfique, il aimait juste avoir la paix et avait horreur des insolents. « Nous avons choisi le vainqueur. » « Parfait. » murmura-t-il dans un sourire étrange. Il aurait pu paraître tout à fait charmant si ses yeux n’étaient pas semblables à ceux d’un tueur. Il était ravi. Bien entendu, le jeu était limité quant à sa portée mais c’était un début. Il avait imaginé les scénarii possibles. Les filles du Monarque Démoniaque et de l’Impératrice Blanche – parce qu’il y en aurait eu – auraient sans aucun doute étaient plus perturbées les unes que les autres, tirées entre le Mal et le Bien, jusqu’à l’arrivée d’un héritier mâle. Il n’était pas sûr que celui-ci aurait pu advenir. Les Pactes Démoniaques ne protégeaient pas contre les assassinats, malheureusement. Quant à l’autre option, il était évident qu’une libération gratuite conduirait au chaos. Il imaginait parfaitement le Diable devoir rattraper ses proies ou se faire déchoir par un peuple mécontent. Les Démons étaient stupides et indisciplinés. Le Roi avait beau être intelligent, si une fissure s’invitait, il ne pourrait lutter contre quinze millions de diablotins enragés. De toute façon, depuis le temps, il avait cessé de prédire le futur. Les enjeux étaient différents, aujourd’hui, et le seraient d’autant plus demain. Il était vieux et les Souverains présents ne seraient pas les Souverains à venir. Cela dit, il était toujours plaisant de jouer en leur compagnie. La créature se baissa légèrement et lui murmura un unique mot.

Il se leva. La chose resta à ses côtés. Son corps nu ne le semblait pas. C’était comme si l’attention de tous devait se fixer sur son visage et uniquement sur ce dernier. « Excusez-moi de refroidir l’ambiance mais nous avons à faire. La suite des festivités vous réveillera, j’en suis certain. » Il l’était vraiment puisqu’ils allaient passer du chaud au froid ; un petit choc thermique de circonstance avant le grand final et la vente aux enchères. « Avant ceci, il convient de féliciter les vainqueurs. Ma femme semble savoir les reconnaître, d’ailleurs. » plaisanta-t-il à l’attention d’Aria qui se trouvait nue contre le Déchu. « Vous et vous. » dit-il en désignant les concernés. « Félicitation. Grâce à vous, mille Anges vont être accompagnés par mes soins de la Terre Blanche aux Jardins. Je sais que cette aventure a été éprouvante mais votre souffrance ne vaut-elle pas la libération de mille esclaves ? Vous serez récompensés à titre individuel, par celle qui a risqué son ventre dans l’affaire. » Ça le faisait sourire parce qu’il n’était pas certain qu’au moment du pari, la Belle ait pris un risque. Sans doute en avait-elle envie. Il était difficile de résister au maître des Péchés. Les choses changeaient, après tout, et les Anges étaient bien plus aimables que les Démons. Il était heureux que ce chapitre se termine. Il allait pouvoir entamer un nouveau jeu, bientôt. « Bien, passons à la suite. » dit-il sans plus de cérémonie.

Il claqua des doigts et le décor changea du tout au tout. Ils étaient à présent au beau milieu d’un labyrinthe végétal. De grandes haies couraient ici et là. Parfois, des sculptures venaient éclaircir ou assombrir l’endroit. Il avait enfermé un Enfant de Méduse ici la dernière fois qu’il s’y était rendu. « Le jeu est simple. Il y a les chasseurs et les proies. Les chasseurs vont avoir une envie irrépressible de courir après les proies, une envie parfois dévorante. Pourtant, nous ne voudrions pas qu’il y ait des morts, n’est-ce pas ? De ce fait, pour rassasier le chasseur, la proie devra l’embrasser une fois qu’elle aura été attrapée. ». Il faisait nuit et de doux flocons venaient se répandre un peu partout. « Bonne chance. Puisse le Jeu vous être profitable. »

896 mots

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J'ai donc changé le décor après l'annonce des vainqueurs. ??? a été succinct mais je vous ferai un Event classe pour vous récompenser et tout, avec les autres membres de l'équipe s'ils veulent ; genre remise de prix. Ce sera fait quand les gestionnaires angéliques auront inclus les mille anges aux Jardins =)

Vous vous retrouvez donc dans un labyrinthe. Il y a des chasseurs et des proies. En fait, les chasseurs sont dans le même état qu'un Vampire de faible rang. Ils ont besoin d'une proie et les sentent assez facilement. Vous choisissez si votre personnage est une proie ou un chasseur. La magie ne marche pas ici. Pour délivrer le chasseur de sa "malédiction" la proie doit accepter de l'embrasser. Si elle n'accepte pas eh bien... ça peut mal se terminer ^^ Les chasseurs comme les proies sont féminins ou masculins. De base je voulais faire filles VS garçons mais je vous laisse choisir ce que vous préférez ^^ Bien entendu, la magie des bains s'estompe donc ça peut en stresser plus d'un d'avoir révélé certaines choses xD Il y aurait un Enfant de Méduse dans les parages. En tout cas, ??? l'a laissé là la dernière fois donc voilà o/

Juste, concernant mes personnages, je vais essayer de répondre assez rapidement (parce que je suis à la bourre et que je ne veux bloquer personne pour la suite). Si je suis trop longue, squeezez moi c'pas grave xD

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Ven 09 Aoû 2019, 16:25


Elle n’était pas contente. Généralement, elle ne se mêlait pas de ce genre d’affaires mais ces deux là commençaient à lui taper sur les nerfs. Ils avaient craché sur… « Ah vous voilà, vous ! » Elle attrapa Ezechyel par l’oreille d’un air sévère. Le Dieu ne bougea pas et sourit, visiblement amusé, au lieu de s’indigner. « Quelle idée ! » « C’est l’une de mes zones érogènes. » dit-il calmement. Elle le lâcha comme si elle venait de se brûler les doigts. « Vous êtes contrariée, je le sens. » « Bien sûr que je suis contrariée ! » À vrai dire, il ne savait pas réellement qui elle était. Elle avait du culot et ça lui plaisait. Quant à savoir son domaine, c’était une autre histoire. Il avait cherché, pourtant, après leur première rencontre. Elle lui avait littéralement botté le cul avec une pelle de boulanger. La Déesse des convenances ? La Déesse de la famille traditionnelle selon il ne savait quelle coutume étrange ? La Déesse des chieuses ? Il y avait déjà sa femme pour ça, à ses heures perdues, lorsque la tête d’un individu ne lui revenait pas. « Pourquoi donc ? » « Parce que ! » Déesse des enfants de cinq ans ? Il s’en amusa. Elle ressemblait un peu à Edelwyn, avec cette façon de ne pas répondre quand elle était embarrassée par ses avances alors qu’elle savait comme lui ce qu’il en était. Il soupira. « L’éducation de vos enfants laisse vraiment à désirer, vous savez ! » « Sans doute parce que je n’en ai élevé aucun. » plaisanta-t-il. Elle fronça les sourcils. Il aurait pu jurer qu’elle s’apprêtait à lui infliger une correction. Finalement, elle faisait légèrement peur. « Vous l’arrachez à son mari, son frère au passage, et vous… Ce n’est vraiment pas correct ! » « Allons, les coutumes chamaniques ne sont pas regardantes sur ce genre de choses. » « Le fait que les Chamans soient consanguins ne m’amusent pas du tout ! Vous n’avez pas idée du chaos généalogique que cela engendre ! » « Sans doute mais c’est ainsi. » « Ça ne devrait pas l’être ! Il est temps de faire régner l’ordre sur cette île ! Les parents ne couchent pas avec leurs enfants ! Les frères ne couchent pas avec leurs sœurs ! » Il soupira. « Oui eh bien, je vous laisse aller dire ça à tous les Ætheri qui gravitent autour de l’Île Maudite. Je suis sûr qu’ils seront ravis de vous écouter. » « Vous m’écoutez bien, vous ! » « Parce que votre caractère m’amuse mais je vous préviens : je sauterai ma fille autant de fois qu’il faudra pour avoir ce que je veux. Ça lui donnera ce qu’elle veut, à elle aussi. » « Vous avez détruit son mariage ! » « Il s’est détruit tout seul. À vrai dire, j’aurais bien envoyé mon fils le faire à ma place et en mon nom mais… C’est vous qui avez dit, la dernière fois, que ce n’était pas correct entre frère et sœur. » « Ça ne l’est pas plus entre père et fille ! » s'agaça-t-elle. « Vous ne l’aviez pas précisé. » s’amusa-t-il de nouveau. Il se demandait vraiment à qui il avait à faire. Elle ne semblait pas bien puissante. Était-ce une nouvelle née ? Une femme qui s’était élevée récemment ? Ou qui avait trouvé un second souffle après la découverte de quelques reliques liées à son culte ? Elle l’intriguait. « Qu’allez-vous faire ? » « Les punir ! Puisque leur union a été déchirée, ils se déchireront entre eux ! » La loi du Talion. Il n’était plus sûr qu’elle soit bénéfique. Ses manières étaient tellement enfantines d’un autre côté…

Lilith était enceinte mais pas tant que ça. Son ventre était arrondi. Elle aimait bien cet état ou, plutôt, elle l’aurait aimée, dans d’autres circonstances. Elle songeait de plus en plus que ce que vivait en elle était terrible. Ses cauchemars étaient de plus en plus fréquents et tous les remèdes chamaniques qu’on avait pu lui donner s’était montrés inefficaces. La volonté des Ætheri était sur toutes les lèvres et, Chaman ou non, la jeune femme en était toujours au même point : elle n’arrivait pas à s’adapter. Elle avait revêtu les vêtements locaux mais ne se sentait pas à l’aise. Le fait qu’elle ne soit plus reine troublait la plupart de ceux qui lui adressaient la parole. Ils continuaient à l’appeler ainsi, certains se reprenant, d’autres absolument pas. C’était complexe et elle essayait de ne pas penser à l’autre fou. Elle ne pouvait qu’être agacée contre lui puisqu’il ne lui laissait pas le choix. Son silence ne faisait que l’irriter davantage. Elle aurait aimé un peu plus d’égard de la part de ce crétin et elle se fichait de toutes les excuses qu’il pourrait bien lui trouver. Je dévore des Esprits, Lilith. Je suis dangereux, Lilith. Je perds mes souvenirs, Lilith. Je suis homosexuel, Lilith. Bientôt, il lui dirait qu’il est en fait une illusion de son esprit et qu’elle l’a inventé de toutes pièces durant toutes ces années. Elle passa une main sur son ventre ; le bébé bougeait. Quand elle regarda de nouveau autour d’elle, elle n’était plus sur l’Île Maudite. Du moins, elle ne connaissait pas l’endroit. Elle entendit simplement une voix expliquer les règles du jeu. C’est vrai qu’elle se sentait… affamée. Le plus drôle c’est qu’il lui semblait déceler l’odeur de son ancien mari dans toutes les effluves présentes. Elle sourit, chantonnant un petit « Devaraj, je sais que tu es là. »

940 mots
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Siruu Belhades
~ Sorcier ~ Niveau III ~

~ Sorcier ~ Niveau III ~
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Siruu Belhades
Dim 11 Aoû 2019, 20:54


Crédits : The River of Ang-roth par Ferdinand Ladera

Siruu contemplait son interlocutrice, cherchant à absorber le plus d’informations sur sa personne. Elle se tenait droitement, la posture de son dos rappelant plus celle d’une noble que d’une paysanne. Sans avoir la prestance d’une reine, elle avait pu recevoir une éducation aux bonnes manières. Ses grands yeux verts et la forme de son visage la faisaient paraître jeune mais, dans ce monde, cela ne voulait rien dire. Une potion, un peu de magie et la plus vieille des mages aura la peau d’un bambin. Le sorcier se laissa plus convaincre par la diction de sa congénère, claire mais quelque peu hésitante. Cela étant, vu les circonstances, c’était peu surprenant.

Dans son inspection, il n’oublia pas de l’écouter. Qui était ce « il » ? Elle ne pouvait lui désobéir ? Peut-être était-ce de l’hypnose. Dans ce cas, l’homme avait dû lui communiquer ses ordres d’une manière ou d’une autre. Siruu regrettait de ne pas avoir gardé à l’œil cette femme depuis le début. Malheureusement, se concentrer était difficile, surtout lorsque l’on prenait en compte le Calciné qui se noyait à deux pas.

« Enchanté », prononça-t-il, jetant des regards occasionnels au Déchu qui émergeait hors de l’eau près d’eux. Le blond fit signe à son interlocutrice de s’écarter de la berge : ils allaient finir par recevoir des éclaboussures. « Je ne connais pas beaucoup de sorciers ayant si peu de cadavres dans le placard… vous n’avez rien d’autre à me révéler ? Ne vous inquiétez pas, ça ne finira pas en première page de la presse d’ici demain. Enfin, sauf si votre secret est vraiment énorme, auquel cas je ne réponds plus de rien. » Siruu gratifia la sorcière d’un sourire. Il ne s’était pas présenté comme journaliste, mais la blague fonctionnerait dans tous les cas. Le plus drôle, dans tout cela, c’était qu’il s’efforçait de parler dans un registre soutenu alors qu’il étaient tous nus, près de sources chaudes. Il n’était ni noble ni bourgeois, et n’hésitait pas à surcompenser.

Le mage noir fit apparaître un coffret de chocolats dans l’une de ses mains. S’il pouvait faire venir cet objet à lui, c’était parce qu’il s’agissait d’un artefact – au sens théorique du terme –. Cependant, on était loin de la relique légendaire, cherchée durant des siècles par une cohorte de chevaliers avant qu’un adolescent ne découvre la clé de l’énigme sous fond d’orchestre épique. En vérité, il s’agissait simplement d’une boîte enchantée. Elle contenait des sculptures en chocolat à l’effigie de l’Empereur Noir, Lord. Il suffisait de fermer le coffret pour que de nouvelles sculptures apparaissent en son sein.

« Vos centres d’intérêts sont louables et j’avoue en avoir de similaires mais… j’ai une question. Qui est l’homme que vous avez mentionné ? Celui qui vous a demandé de me parler ? Vous le connaissez ? Il a usé de magie sur vous ? Est-ce qu’il a parlé d’un aether en particulier ? » Siruu espérait que la blonde mentionne le nom de Raanu. C’était bien de ça qu’il s’agissait, non ? Cette mascarade n’était qu’un théâtre conçu de toute pièce pour qu’il voie les signes, n’est-ce pas ? Le sorcier n’en était plus tout à fait certain, à présent. Et, en temps de doute, il faut toujours avoir une sucrerie à portée de main.

Il ouvrit le coffret, pour le proposer à cette femme mystérieuse. « Servez-vous. Il est ensorcelé. On pourrait techniquement en avoir une infinité. Malheureusent pour nous, je doute qu’on ait le temps de préparer un gâteau. » Il faisait chaud, mais la boîte conservait les douceurs au frais.

« Nous sommes bien entourés, je trouve. Mircella Rumblee, Kaahl Paiberym… le Calciné est aussi connu, non ? J’ai cru entendre parler de lui, récemment. Sans parler de celui qui ressemble à Jun Taiji. » Siruu pensait toujours qu’il pouvait se trouver à l’intérieur d’une illusion. Cependant, même dans ces circonstances, il ne pouvait envisager que l’ancien souverain des sorciers – et des chamans – soit parmi eux. C’était comme si la Méchante Reine, héroïne de toutes les petites filles sorcières, apparaissait devant elles. « À ce propos, quel est votre nom ? »

Le bruit des discussions ne cessait d’augmenter. Rassemblez plus de cinq personnes ensemble, et vous obtiendrez soit un débat entre hommes et femmes, soit un débat racial. Plus que le Taiji Tu, cette règle semblait être une constante de l’univers. Malgré cette querelle discrète, certaines personnes se rapprochaient, comme désinhibées par la magie des lieux. Siruu avait rapidement compris qu’un sort était à l’oeuvre, ici. Il n’était pas le plus lucide des théoriciens du domaine, mais connaissait assez les mouvements de foule pour savoir que tout le monde ici était trop à l’aise à l’idée de s’ouvrir aux autres, lui y compris. La nudité aidait, mais il y avait autre chose.


Puis, un homme prit la parole. Ce n’était pas n’importe qui : son allure et sa contenance faisaient de lui un bon orateur. Pourtant, c’est bien son propos que Siruu retenait. « Milles anges libérés ? » Un sourire se dessina sur le visage du journaliste. Les sorciers allaient jubiler, à l’idée de voir leurs concurrents les plus sérieux sur le marché des esclaves – les démons – en perdre. Surtout, l’information était apparemment exclusive, puisque lui-même n’avait jamais entendu parler de ce jeu. Il s’imaginait déjà se précipiter dans le cabinet de son agente pour faire publier aussi vite que possible son article.

Le mage noir ne put se réjouir plus longtemps. Leur hôte avait imaginé une nouvelle partie à cette petite aventure, apparemment. Chacun allait prendre soit le rôle du chasseur, soit celui de son gibier. Oui, un jeu. Encore. Cela semblait être une thématique récurrente, ici.

Siruu eut froid. Sans doute que le fait d’être nu en pleine nuit, alors qu’il neigeait doucement, n’aidait pas. « Pour nous souhaiter bonne chance il est gentil, mais pour nous habiller… » Le sorcier pestait légèrement. Une interrogation vint pourtant dissiper toutes les pensées négatives qu’il aurait pu éprouver : il n’avait envie de courir après qui que ce soit. Cela faisait donc de lui une proie ? Un peu essoufflé par le changement de température, il se concentra néanmoins pour recouvrir ses forces. Raanu sait qui allait chercher à le dévorer.


« Tu sais, Irégan… » L’ange ne voulait pas écouter ce que sa maîtresse lui murmurait. « Je suis mourante, apparemment. » Il n’en croyait pas ses oreilles. Que venait-elle de dire ? « En tout cas, c’est ce qu’on m’a prédit. Un jour, je vais être assassinée, ou quelque chose du genre. On ne m’a pas donné plus de détails. Mais je peux t’assurer d’une chose : tu ne seras jamais libre de moi. » Ethel ne savait pas pourquoi elle lui disait tout ça, mais n’était pas prête de s’arrêter. Elle aurait pu le faire, pourtant. Son mental était d’acier lorsqu’elle le souhaitait. Mais, sans doute par sadisme, elle poursuivit. « Je veux trouver un moyen de prévenir l’assaut, un moyen ne pas mourir et, enfin, un moyen de ressusciter. Le tout pour avoir des recours d’urgence si une attaque survient. Sache que, si jamais je venais à perdre la vie… je la retrouverais. Et tu devras t’occuper de moi pendant un temps, puisque je ne serais pas en état. » La maquerelle ne donna pas plus de détails.

Même homme, même discours. Ethel sut directement qu’elle était prédatrice, mais ne connaissait pas encore sa cible. Son odeur était omniprésente, et la piste menait quelque part. Elle la trouverait bien assez tôt. Cependant, avant, il fallait être préparé. Elle se demanda quel serait le rôle de son esclave mais, lorsque la démone se retourna, ce dernier avait déjà disparu.

Irégan ne sentait pas les morsures du froid sur sa peau. Il était trop préoccupé par sa peur. Non, il ne craignait pas de se faire attraper. Il avait faim. Beaucoup trop faim. Faible, l’ange n’était pas dangereux. Cependant, il ne saurait résister à son appétit.


1300 mots et quelques. EDIT 16/08 : j'avais oublié l'absence de magie ^^.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Lun 12 Aoû 2019, 15:38

Il aurait pu l’arrêter mais, au lieu de ça, il la laissa continuer. Il se questionnait, à vrai dire. Cela faisait longtemps qu’on ne lui avait pas parlé ainsi. Il n’avait rien fait pour, qui plus est. Certes, il était entré dans son jeu. Peut-être même que la première fois qu’ils s’étaient rencontrés, il l’avait débuté. Pourtant, il n’avait jamais pris le contrôle de son esprit. Il ne l’avait jamais forcée à faire quoi que ce soit, à dire quoi que ce soit. Il laissait les événements se dérouler avec une curiosité presque enfantine. Elle avait de la chance qu’ils soient entourés. Elle avait de la chance de se trouver dans les Sources. Elle n’aurait sans doute jamais osé s’ils avaient été tous les deux dans un autre endroit. Dans un autre endroit, aussi, il aurait pris ses paroles pour une invitation à passer à l’acte. Il ne l’aurait jamais laissée s’en sortir aussi facilement. Pourtant, il aimait cette situation : il voyait clairement qu’elle perdait le contrôle. Le flux de ses paroles lui échappait et il adorait l’observer se débattre pour essayer de maintenir ses lèvres closes. Quant à ce qu’elle lui révélait, il s’agissait forcément de la pure vérité. Le lieu était fait pour ça, délier les langues. Il finit par sourire, d’un air légèrement insolent. L’idée n’était pas mauvaise. Le futur mari d’Aylivæ ne serait pas ravi mais, après tout, qui lui demandait son avis ? Personne.

« Bien sûr. » murmura Jun doucement à l’adresse de Samuel. Le ton n’était pas désagréable, juste poli. Il observa un peu la scène, remarquant que l’homme était pris dans une position intéressante. C’était amusant. La présence de Violette rendait les choses on ne peut plus tentantes. Était-il un oiseau de mauvais augure ? Sans doute. Il savait qu’elle ne l’aimait pas beaucoup.

Son attention revint sur la Sirène lorsqu’il la sentit derrière lui. Il ne bougea pas, la laissant lui faire face de nouveau. « Bien. » répondit-il dans un sourire, charmant, cette fois. « Cela dit, je ne peux rien cacher à ma femme. Elle possède une omniscience presque effrayante. Je ne lui dirai pas, bien sûr, mais elle le saura. À votre décharge, sachez qu’elle ne se prive pas de partager le lit d’autres hommes. Certains de ses enfants, réputés comme étant les miens également, sont ceux d’un autre. Nous ne nous sommes pas jurés fidélité, ni même un quelconque amour. Je l’ai ravie à son futur mari uniquement pour obtenir ce que je souhaitais de la Reine des Abysses. » Il semblait taquin, plutôt fier de son comportement, même. « Voyez, rien de bien transcendant, même si nous avons fini par devenir proches. »

Lorsqu’elle formula sa demande, il reporta son attention sur Samuel et Violette. Il sourit. Demander à la Mort de ne pas attenter à la vie d’autrui était presque le comble du non-sens. Pourtant, elle avait raison, il lui avait offert un vœu jadis. Il la regarda de nouveau. Il protégeait déjà une partie des Humains depuis la victoire de Sympan. Il ne s’en était jamais vanté. Il le faisait pour elle, parce qu’il savait qu’elle les aimait ; sans doute trop pour son propre bien. Edelwyn avait toujours été suicidaire, à adorer ce qui pouvait causer sa perte ou, au moins, la mettre dans des situations difficiles. Jun caressa doucement la joue de l’Ondine. « D’accord. Je ne ferai rien qui puisse nuire à son intégrité. » Il sourit. « Il a de la chance de vous avoir. » Il rompit le contact. « Le soir où vous désirerez me voir, appelez-moi. Je viendrais. » En tournant les talons, il renonça à se plonger dans le futur. Il souhaitait garder la surprise. Au lieu de quoi, il se dirigea vers Samuel et Violette. Il regarda l’homme un instant, conscient de détruire l’ambiance par sa simple présence. Ce n’était qu’un gentil retour à l’envoyeur. « Aylivæ ferait beaucoup pour vous. J’espère que vous saurez lui rendre la pareille et que vous ne la tourmenterez pas trop. J’ai promis de ne pas attenter à votre vie mais je ne tiens pas toujours mes promesses. » En réalité, il comptait tenir celle-ci – comme la plupart de celles qu’il avait faite – mais l’Humain n’avait pas besoin de savoir qu’il était plus honnête que malhonnête dans le domaine. Et puis, peu importe la promesse, il y avait toujours un moyen d’obtenir ce que l’on désirait sans faillir à sa parole. Il était bon pour contourner les règles. Ses yeux quittèrent l’homme pour violenter la femme. « Cela faisait longtemps, Majesté. » Il l’avait fait exprès. « J’ose espérer que vous retrouverez votre trône bientôt. Vous avez fait tellement pour les Humains par le passé. J’ai trouvé dommage que l’unité que vous aviez instaurée ait été brisée récemment. Enfin… nous aurons sans doute l’occasion d’en reparler dans le futur. Profitez donc des bains, avant que notre hôte ne décide de les faire disparaître. » Il sourit, jetant un petit regard en coin à Samuel. Il le narguait peut-être un peu d’en savoir plus que lui sur cette femme. C’était bas, mais c’était bon.

Il disparut des bains avant que l’intéressé n’annonce les résultats. De retour dans la salle de bal, il attrapa une bouteille de framboisine. Il ne raffolait pas du vin outre mesure. Il avait toujours trouvé que la boisson donnait mauvaise haleine, en plus de laisser un goût âpre dans la bouche. Il préférait les boissons sucrées et fruitées. Torse nu, il avait revêtu un pantalon noir. Ses pieds étaient restés libres de toute entrave et ses cheveux encore humides. Son regard croisa les silhouettes de Jezekael et de la brune. « Ce serait dommage de manquer la chasse. » fit-il à l’attention de la dernière. « Je vous laisse libre quant à nos rôles respectifs. Vous avez le choix entre chasseur et proie. Ne vous trompez pas. Qui sait ? Peut-être que vous pourrez obtenir ce que vous voulez. » Un verre se forma entre ses doigts et il versa le liquide dedans avant d'y tremper ses lèvres. Dans son dos, apparurent deux ailes immenses, noires et rachitiques. « Décidez-vous avant que j'ai fini mon verre. Passé ce délai, je considérerai que vous me laissez maître de votre destin. »

1013 mots

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Mer 14 Aoû 2019, 23:25

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 7 Temple11


Perché en haut des gorges qui plongeaient dans la jungle, le Chaman avait une vue inédite sur le Temple Naturel et ses environs. Aussi, il avait la paix. Personne ou presque n'était au courant de sa venue ici et ce n'était pas les moines du temple qui viendraient le déranger. «Comment avancent tes travaux ?» Devaraj dévisagea longuement Delawan qu'il avait amené avec lui pour sa ballade. Le chef de tribu semblait s'inquiéter de sa santé, encore plus depuis les récents cataclysmes qui avaient secoués l'île. Ainsi, les deux vieux camarades s'autorisaient une sortie de ce genre de temps à autre. Une sorte de rictus amer se dessina sur les lèvres du roi. «Ils reculent. Crois-le ou non mais ma chèvre a mangé mes derniers papiers. Je dois être trop idiot ou trop fou pour déchiffrer ces Akésarlhas. Ce n'est pas faute d'essayer, mais j'aimerai laisser cette tâche à des personnes plus savantes que moi.» Delawam fit une moue, songeur. «Si tu veux mon avis, elles ne nécessitent pas toutes un savant pour être déchiffrées. Certaines sont très différentes de la moyenne. Spéciales. En tout cas c'est ce que mon observation quotidienne me fait remarquer.» Le Suprême de l'Au-Delà haussa les épaules, pour le moins découragé. «Peut-être. Toujours est-il que des personnes comme les Ygdraë iront bien plus vite que nous, c'est certain.» Il expira longuement une bouffée de fumée avant de tendre le calumet à Delawam. «Aussi, j'ai fais un rêve horrible dans lequel une nouvelle Déesse venait interdire aux Chamans la plupart de nos rituels sexuels et nos sacrifices.» Sur ces mots terrifiants, Devaraj sortit de son sac un oud joliment décoré, sous le regard choqué et médusé de son interlocuteur, qui n'osa rien répondre. Sans étendre la conversation, les deux hommes commencèrent à jouer. Les dons magiques de Devaraj leur permettaient d'entendre des instruments et des voix qui n'étaient pas joués physiquement, cela leur évitait d'avoir à s'encombrer d'un orchestre partout avec eux...  

Le Chaman mit bien une dizaine de secondes à se rendre compte qu'il n'était plus aux côtés de Delawam : ce dernier avait disparu. Le Temple Naturel et la jungle aussi, d'ailleurs... En fait c'était lui qui avait dû disparaître subitement de leur point d'observation et petit coin de paradis. Il y avait autre chose, d'encore plus dérangeant que ce labyrinthe et cette voix annonçant un jeu. Il était toujours lui-même, avec sa tête, ses habits, son oud dans la main, mais pourtant, il était nu. Ses flux magiques étaient introuvables... Devaraj frissonna. Alors, c'était ainsi que les Humains se sentaient au quotidien ? C'était bizarre. Viable et angoissant à la fois. Très perturbant. Il refusa aussitôt d'admettre qu'en réalité ce n'était pas pire, ce n'était pas mortel et horriblement douloureux d'être privé de sa Magie. En fait, c'était même plutôt... soulageant. Le Chaman s'assit brusquement, agacé et dérangé par ce constat, et choisit par réflexe de continuer à jouer seul la mélodie qu'ils avaient choisis ensemble avec Delawam.

Pendant qu'il jouait, le Chaman réfléchissait à la situation. Cela le détendait momentanément d'avoir quelque chose sur quoi se concentrer. Un jeu de chasse ? Quel rapport avec l'Île Maudite ? Peut-être était-ce lié à Raanu ? Et Circë ? Non, il ne voyait définitivement pas ce que la Princesse aurait à faire avec ce jeu d'amour aux allures morbides. Cependant Devaraj avait conscience qu'il était et serait toujours loin de comprendre les tenants et aboutissants des imprévus qui jalonnaient sa vie. Il lui sembla apercevoir Jun, ce qui mit sur le compte d'une hallucination. La vision s'était vite dérobée de son champ de vue et la situation semblait si étrange que cela ne l'étonnerait pas. Par ailleurs, il eut beau regarder autour de lui, il ne voyait pas son père, ni aucune tête connue d'ailleurs. Quelques personnes apparaissaient ci et là, dont un jeune homme qui courrait nu mais qui -bizarrement- n'avait pas l'air d'être un Chaman. Cela le fit se questionner sur la raison de sa présence ici. Une sorte de mauvais pressentiment le tirailla et lui donna une certaine envie de fuir. Malheureusement, Devaraj n'avait jamais appris la prudence même après plusieurs centenaires d'existence. Sa curiosité par contre, était toujours bien présente. Il refusa de bouger et continua de se poser des questions. Au juste, pourquoi l'avait-on téléporté dans cet endroit, fût-il irréel ou non ? Pourquoi lui enlevait-on sa Magie ? Allait-il la récupérer un jour ? Comment faire pour rentrer sur l'Île Maudite avant que Delawam ne réveille toute l'Île pour partir à sa recherche ? Cela avait-il un rapport avec son rêve ?

800 mots | Post 1 nastae
Devaraj arrive et comme il est un peu perdu sans Magie, il choisit de continuer à jouer de la musique, qui ressemble à celle de mon lien et que votre personnage peut entendre. ^^ Il est proie de Lilith du coup.

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Mitsu
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Mitsu
Ven 16 Aoû 2019, 15:43



Jun Eorgor fixait Anya d’un air neutre, fermé. Il bougea la tête, de manière négative, comme s’il souhaitait qu’elle refuse l’offre. Il n’y avait pas d’offre. Il ne lui laissait pas le choix sur sa participation effective ou non, simplement sur le rôle qu’elle souhaitait incarner. Proie ou chasseur ? Elle plissa les yeux. Jezekael était silencieux. Il le resta même lorsque l’air s’affola du fait de l’apparition des ailes démoniaques. Anya pensa à quelque chose d’étrange. Et s’il était le Monarque Démoniaque ? Et s’il était tous les Souverains maléfiques ? Ce serait sans doute ce qu’elle ferait si elle en avait la possibilité : prendre le monopole en cachant la vérité au reste du monde. Ce serait également l’un des seuls moyens d’avoir une paix durable. Il suffisait d’incarner parfaitement chaque rôle et de prôner la paix dans chaque peuple, d’une manière détournée pour les plus virulents. « La vérité n’est qu’un mensonge. » murmura-t-elle doucement. Les yeux marrons de l’homme se détournèrent lentement du verre pour la regarder, elle. La Déchue laissa ses ailes s’épanouir dans son dos à son tour. Il la trouvait étrange pour un Maître du Temps. Elle jetait de petits coups d’œil discrets, parfois, en direction du vide et semblait tourmentée par des signes invisibles. « Êtes-vous Zane Azmog ? » demanda-t-elle soudainement. Il émit un son proche d’un rire bref et moqueur. « Non, mais je peux aisément le devenir. » fit-il tout en changeant d’apparence. Elle grimaça légèrement devant l’épaisse chevelure du Démon. « Pourquoi ? » « Je me demande ce qui vous empêche de contrôler le monde. » Son frère semblait mécontent contre elle. Ses lèvres bougeaient pour lui intimer de s’en aller, de ne pas entrer dans ce jeu-là. Pourtant, elle ne bougeait pas. Elle se sentait aventureuse, tout à coup, face à cet interdit manifeste. C’était comme courir à sa propre perte. Elle en ressentait une certaine excitation. Elle voulait continuer ce jeu, bien qu’elle n’ait aucune idée des règles de ce dernier. Jun reprit son apparence première. « Je ne suis simplement pas fait pour ça. » « Pourquoi pas ? Vous l’avez déjà mis à feu et à sang par le passé. Vous n’avez pas vieilli. Vous semblez puissant. Pourquoi pas ? » répéta-t-elle. « Parce que mon objectif n’a jamais été le contrôle. » « Quel est-il, alors ? » Il sourit, portant de nouveau son verre à ses lèvres, le vidant presque entièrement. « Votre choix. » dit-il en s’approchant dangereusement. Elle soutint son regard. C’était réellement étrange. Elle n’avait plus peur tout à coup. C’était comme si ses émotions pouvaient changer, comme si elle était soudain devenue son égale. Elle savait que c’était faux mais ce sentiment de défi qu’elle ressentait au fond d’elle nourrissait son audace et éteignait sa prudence. « Qu’ai-je à y gagner ? » demanda-t-elle. « À jouer avec moi ? » « Oui. » Elle l’amusait assez. « Que voulez-vous y gagner ? » « Je ne sais pas vraiment. » « C’est légèrement idiot de poser une telle question alors. » « Je ne sais pas vraiment ce que vous pourriez m’offrir. » rectifia-t-elle. « Ce dont j’ai envie. » « La destruction des Démons ? » « C’est ambitieux. » dit-il, étonné. Pour un Maître du Temps, elle avait des demandes contre-nature. « Vous le pouvez, oui ou non ? » « Ce n’est pas si simple. » « Oui mais est-ce que c’est possible ? » Il sourit. « Certainement. » « Vous le feriez ? » « Simplement pour que vous acceptiez d’endosser un rôle ? » « Oui. » « C’est disproportionné, non ? » « Je ne sais pas. C’est vous qui voulez jouer. Moi, je n’ai rien demandé. » Jezekael écoutait calmement. Jun passa son index sur le bord de son verre. « Pourquoi voulez-vous détruire les Démons ? » « Je ne les aime pas. » « Si je devais tuer tous ceux que je n’aime pas… » « C’est ce que vous faites, non ? » « Non. » « Menteur. » Elle avait beaucoup lu à son sujet. Il tiqua légèrement et s’approcha encore pour qu’ils soient réellement proches. « Faites attention. » « Sinon quoi ? » « Sinon votre Roi risquerait d’avoir une migraine. Je ne suis pas sûr de vous apprécier et ce serait dommage que je vous tue, finalement. » « Allez-y. Tuez-moi. » dit-elle sans ciller. Son souffle percuta le visage de Jun qui s’approcha de nouveau. Elle fit de même. Leurs lèvres se touchaient presque. « Votre rôle. » répliqua-t-il sèchement, se retenant de lui imposer une présence divine qui la ferait taire. Il ressentait un sentiment étrange, fait d’attirance et de répulsion. « Chasseur. » affirma-t-elle. « Bien. » murmura-t-il sans la quitter des yeux. « Attrapez-moi et je réfléchirai à votre souhait. » « Parfait. » susurra-t-elle. « Ne trichez pas. » « Pareillement. »

Jun apparut dans le labyrinthe. Il portait toujours les mêmes vêtements. Il ne ressentait pas les effets de son nouveau rôle de proie mais il allait jouer le jeu. Pas de magie. Juste lui, à essayer d’échapper à cette femme étrange. Il avait téléporté la brune un peu plus loin. Aussi, l’absence de magie annula son apparence adulte pour la retrancher dans une silhouette enfantine. Son état d’esprit, pourtant, n’avait pas évolué. Elle se sentait différente. Elle allait l’attraper et il détruirait les Démons pour elle.

900 mots

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Sam 17 Aoû 2019, 12:23


Maximilien n’écoutait plus ce qu’il pouvait se raconter depuis un certain temps maintenant. Enfoncé jusqu’au coup dans l’eau chaude, il laissait les autres débattre sans plus prendre part au sujet pendant que ses muscles se détendaient sous l'effet de la chaleur du bassin. Il faudrait qu’il remercie cette femme plus tard. Volontairement ou non, elle avait détournée l'attention de tous des intentions de meurtre de Jun avec brio. C’était comme si plus personne ne s’était souvenu des mots de l'ancien Roi, défendre leur dignité de mâle devenant une priorité absolue. Tant mieux. Au fil des interventions de chacun son esprit s’était alors trouvé toujours plus serein, jusqu’à ne plus douter que personne ne se lancerai à la chasse des deux derniers participants au concours après avoir lynché le Déchu. Le rouquin en avait alors profité pour prendre un instant pour lui, enfin. Il ne releva la tête que lorsque la jeune femme visée par toute la gent masculine se sentie soudain acculée et cracha sa colère sur tous les hommes présent. Il la regardait s’éloigner en silence. Avait-il loupé quelque chose ? Les dernières remarques avaient-elles été plus virulentes qu'au départ ? Un échange avait-il finalement tourné au vinaigre ? Les possibilités étaient nombreuses, mais la finalité restaient la même. La jeune femme était en colère et visiblement contrariée. Cependant il n’eut pas l'occasion de s'attarder plus longtemps sur son cas.

Maximilien tourna le visage en direction de l’autre homme resté en retrait. C’était la première fois qu’il le voyait s'exprimer depuis le début de la soirée et il devint soudain étonnement attentif aux mots que ce dernier prononçait. Bien plus attentif qu’il ne l'avait été jusqu’à maintenant. « Féliciter les vainqueurs ? ». Un instant il cru mal comprendre. Bien trop clair pour que ce soit ce qu’il croit. Bien trop réel pour que ce soit ce qu’il espère. La Fin du Voyage. En même temps son cœur manquait un battement alors que l’homme le désignait, le Déchu et lui, directement du doigt. Dire qu’il avait essayé de passer inaperçu plus tôt… Ça avait été utile. Il jeta un regard noir à cet inconnu qui paraissait être l’hôte de la soirée. Était-il l’expéditeur anonyme de ces trop nombreuses missives et responsable de tout ce qu’il avait dû subir ? Celui qui l'avait entraîné dans cette folle aventure ? Il crevait d’envie de lui faire cracher la vérité. Mais quelque chose l'en empêchait. La même chose qui l'avait empêché de réagir un peu plus tôt pour mettre un pain dans la face de ce bellâtre qui se pavanait maintenant comme un coq à sa cour au milieu du bassin, lorsque la jeune brune était revenue en pleurs auprès de Samuel et lui alors que l’ambiance était encore à la danse. Un sentiment trop étrange et inhabituel pour réussir à mettre un nom dessus dans de telles circonstances si on ne l’avait jamais vécu auparavant. L'instinct de survie. Alors il ne fit que serrer des dents et des poings, d'autant plus en entendant la finalité de son parcours. Si l'enjeu était la libération d'un millier d'Ange, pourquoi n’étaient-ils pas seuls joueurs avec les Démons de cette folle partie ? Il vit le sourire radieux d'Antonija lorsqu’elle apprendrait la nouvelle. Ça ne l'empêchait pas de songer qu’avoir risqué sa vie pour un pari – car semble-t-il que ce soit ça – lui laissait un goût amer en bouche. Aussi un sourire cynique se dessinait sur son visage. En fait c’était vrai. Il n’avait été qu’un imbécile qui avait aveuglément suivi les ordres d’un inconnu pour une chimère mensongée.

Il ne s’apitoyait pas plus longtemps sur son sort, surprit par un nouveau changement de décor. À la différence que cette fois-ci leur hôte n’avait pas prit la peine de les vêtir en circonstances. Il leva le nez au contact froid d’un flocon contre sa peau. Bien sûr. Il avait survécu à son périple ainsi qu’à la menace de mort de Jun. Il allait donc mourir de froid lors de ce stupide nouveau jeu qu’on lui imposait une nouvelle fois. Il poussa un soupir agacé, avant de s’étirer le coup, tendu, malgré la chaleur des bains dont il n'avait pas hésité à profiter dès qu’il en avait eu l'occasion. Un malaise étrange le prenait. Il ne se sentait pas ''bien''. Et à chacune de ses inspirations cet état ne s’arrangeait pas, au contraire. Ça le prenait aux tripes, une envie – un besoin – viscérale de suivre et trouver ce qu’il était en train d’humer depuis son arrivée en ces lieux. « Merde… », lâcha-t-il dans un grognement en comprenant. Qu'est-ce qu’ils avaient tous avec leurs jeux morbide ?! Ils s'essaya à ne pas subir l'effet du labyrinthe en apaisant son souffle. Seulement, non seulement c’était des plus inefficace, mais une odeur qui lui parvint le fit tiquer. Il la connaissait. Néanmoins, impossible de se souvenir d’où. Un mélange suave de nostalgie, de souffrance et de rancœur. Pourtant ce n’était pas cette dernière qu'il alla chercher. A présent, sa volonté de quitter les lieux avait fléchi face à celle de vouloir retrouver le détenteur de ce parfum.

Post IX | Mots 876:
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Kyra Lemingway
Dim 18 Aoû 2019, 15:47

Oriane gardait son regard rivé dans celui de sa vis-à-vis. La colère lui allait si mal. Elle profita de cette passion qui accaparait toute l'attention de la forgeronne sur ses réactions plutôt que ses actions pour concentrer sa magie dans son ventre. Son souffle. A l'instant où elle eut terminé sa tirade, la Déchue poussai un profond soupir chargé de cette magie, afin de l'atteindre du souffle de Nephilim. Si elle avait vu juste, la colère de la blonde devrait rapidement laisser place à un nouveau sentiment plus plaisant. Un sourire se dessinai alors sur ses lèvres quand elle vit qu’elle avait raison tandis que Gabrielle se rapprochait d’elle en suggérant de continuer de la soirée de façon bien plus rapprochée. Cette dernière en prit d'ailleurs l'initiative, reproduisant le geste de la Luxurieuse qui se laissa faire tandis qu'elle glissai une main dans les cheveux de la forgeronne et laissai l’autre dessiner la courbe de son épaule pour descendre le long de son bras et finir dans sa main. En même temps, elle coulait un regard malicieux du coin de l’œil en direction du bassin masculin.

Mais rapidement ce jeu prit fin alors qu’un nouvel homme éleva la voix. Cette fois c’était la curiosité qui animait son regard. Aussi, tout comme elle s’était séparée de l'Humain plus tôt, elle incitai sa partenaire à la regarder en face en glissant son index le long de sa mâchoire. Puis elle s'emparai de ses lèvres avec délicatesse, avant de se glisser hors de son étreinte tel un serpent avec ce sourire malicieux dont elle ne se fatiguait pas à arborer. En vérité ça n’avait pas été difficile de lui échapper. Si le baiser n'avait servit qu’à la distraire un peu, Oriane avait remarqué que la forgeronne paraissait déjà quelque peu moins concentré sur l'activité qu’elle avait lancée, donc sur la Luxurieuse. À quelques pas de Gabrielle, elle observait les-dits gagnants. Elle avait déjà entendu parlé de l'un d'eux. Le Calciné, un des siens. Elle n’avait jamais compris pourquoi il n'avait jamais profité d'une de ses périodes de Mue pour se débarrasser de ses cicatrices. Quand au rouquin elle l'avait entendu parler. Un homme sincère avec ses sentiments. Il aurait fait un bon Déchu. Elle eut à peine le temps de se dire ça qu’elle dû cligner plusieurs fois des yeux à cause du changement brutal de décor. Décidément, leur hôte ne semblait pas aimer la monotonie.

Elle se retourna pour trouver Gabrielle. Elle n’était pas là. Seulement une haie qui, à l’évidence, les séparaient l’une de l'autre. Ou peut-être pas. Elle ne chercha pas à savoir. C’était plus amusant. D’autant qu'elle n'avait ressentie aucun changement en elle. Elle n'avait aucune de ces envies de partir à la chasse de qui ou de quoi que ce soit. Elle ignorait si c’était le cas pour la forgeronne. Alors elle commença à s’avancer dans le labyrinthe. Il ne servait à rien de rester sur place. Une voie sans issue en plus, c’était même dangereux pour celui jouant le rôle de proie. « Proie »… Un sourire étirai ses lèvres.



Alisha, adossée aux pierres cernant le bassin, n'avait pas prononcé un mot depuis leur arrivée ici. Impossible avec ces pipelettes. En même temps ça ne la dérangeait pas plus que ça. Raconter sa vie ce n’était pas vraiment son truc, d’autant plus qu’elle n’avait rien de trépidante, contrairement à certaines ici. Malgré cela, elle sentait ce besoin étrange de se confier à ces inconnues, même s’il ne s’agissait que de détails insignifiant. C’était ridicule. Moins que ce qui suivi. Après la réunification des bassins, entre la conversation qui eut lieu suite à l'intervention de sa fille et la libido de certains qui se réveillait – sans compter sur les Luxurieux qui se donnaient à cœur joie de l'attiser toujours plus - elle cru un instant se retrouver dans l'un des bordels d’Avalon.

Heureusement cette mascarade ne tarda pas à prendre fin. Heureusement ? Elle ne pourrai pas vraiment l'affirmer en fait. Elle sentait un orage gronder en elle. Seulement ce n’était tout à fait celui de la Colère, même s’il n’était jamais loin. Il se rapprochait plutôt de ce besoin à satisfaire qu’elle ressentait alors qu’elle côtoyait encore de prêt la Luxure, sans être vraiment ça non plus. C’était plus profond. Plus sauvage. Toujours est-il qu'elle poussait un fort soupir agacé en voyant qu’ils avaient à nouveau changé de lieu. Tout les bals se passaient ainsi ? Voilà pourquoi elle n’aimait pas ça. À peine s’était-elle acclimatée à l'ambiance que l'on en changeait. La Colérique avait écouté d’une oreille ce qu'avait raconté l'homme au long cheveux bruns plus tôt et n'avait capté que quelques mots. Il ne s’était même pas présenté le bougre alors que depuis tout à l’heure il jouait avec leur personne ! Elle prit une nouvelle inspirations, profonde – tiens, qu’est-ce que ça pouvait bien être ? – avant de la respirer doucement. Pourquoi s’énerver ? Elle était dans un univers qui lui était inconnu. Peut-être était-ce normal que les grandes fortunes ne se présentent qu’après la plèbe invitée. A moins qu’il soit sensé être connu. Si c’était ça le problème alors elle demanderait à Kyra quand elle la trouverai avant de passer pour une imbécile. Elle reporta son esprit sur l'instant présent. Vraiment, quelle était cette odeur ? Cette dernière titillait ce besoin terrifiant qui la rongeait depuis leur arrivée. Elle replaça une mèche encore mouillée derrière son oreille avant d’avancer dans l’allée  qui lui faisait face en ajoutant, « Bien. De toute façon ça va mal finir si je laisse la chose mijoter comme ça. ».
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Lun 19 Aoû 2019, 15:02


Quand je me vois – enfin, quand je vois mon corps – se lever et s’approcher de cet homme pour lui dire – avec ma voix ! – que je le veux dans mon lit, je sursaute si violemment que je tombe à la renverse dans le bassin, manquant de mourir noyée ! Avais-je vraiment bien entendu ? La tête trempée, de l’eau me brûlant les narines, je toussote afin de reprendre mon souffle. L’ondine ne se rendait-elle pas compte de ce qu’elle était entrain de faire ? Qu’allait donc penser les gens ?

Puis d’un geste de l’homme très charismatique, je vois mon corps devenir celui de l’ondine. Étonnée, je fronce les sourcils avant de regarder mes mains. On dirait les miennes. Pour être certaine que je sois réellement dans mon corps et non plus celui de la sirène, j’essaie d’apercevoir mon reflet dans l’eau du bassin. Ce que j’y vois est flou, mais je constate que je n’ai plus les cheveux bruns … Je ne sais si le fait d’avoir retrouvé mon corps est une bonne ou mauvaise nouvelle. Et si les gens pensaient que je les avait floués ou que sais-je ? Est-ce qu’ils pourraient s’en prendre à moi ? Serais-je assez puissante pour les repousser ? Pff, je ne sais pas pourquoi je me pose autant de questions. Après tout, ils ont l’air sympathiques et polis. Enfin pour certains. Mais, je ne les imagine pas se jeter à ma gorge. Non, je les considère comme ma famille ! Même si je ne sais pas vraiment ce qu’est d’avoir une famille. Mais je suis sûre qu'ils me voient également comme un membre de leur propre famille. Est-ce que c'est bizarre ?

Perdues dans mes réflexions, je n’écoute que d’une oreille la suite de la conversation. Le fait que la séparation des bains ait été retirée ne me gêne pas plus que cela … ce que je trouve assez étrange, car d’ordinaire, je pense que j’aurais fui la situation … Peut-être que ces bains sont magiques ! En tout cas l’eau est juste à la bonne température. Je n’ai même pas peur d’essayer de faire quelques brasses. J’ai toujours eu peur de l’eau … et mes compétences nautiques sont assurément équivalentes au néant.

Un homme qui m’est inconnu intervient pour nous donner les règles du jeu. Je n’avais même pas pris conscience qu’il s’agissait d’un jeu ! Quelle idiote ! J’aurais mieux fait de chercher des alliés au lieu de m’amuser à espionner et changer de corps ! Peut-être que la vieille sorcière au chat borgne m’aidera ? Au pire, je lui piquerais sa canne ! Cela me fera au moins une arme ! A cette idée, un sourire étire mes lèvres, et je me laisse flotter dans l’eau, me demandant par quels stratagèmes je pourrais réaliser ce souhait. Peut-être que je pourrais prendre son chat en otage ? Ou alors, je lui demanderais gentiment ?

Je subis le nouveau changement de décor plus qu’autre chose. Je me retrouve alors, nue, allongée sur le sol boueux. Il fait froid. Je me relève précipitamment. Où étais-je encore tombée ? Bien que cela ne me dérangeait pas dans les bains, être nue maintenant, me donne la boule au ventre. Et si l’on me voyait ? Ce n’était sûrement pas comme cela que j’allais percer dans la société ! Et ce n’était pas du tout comme cela que j’imaginais la soirée. Cela devait être un bal, non ?

Cependant, mes préoccupations vestimentaires devraient attendre … Une odeur chatouillait mes narines. Je ne m’étais pas rendue compte que j’avais si faim ! J’étais même affamée même ! Et cette odeur ? Mon ventre se crispe de douleur. Il fallait absolument que je trouve la source de cette senteur … et que je l’engloutisse ! Ma faim est si forte ! J’en aurais envie de crier ! De hurler ! Pourquoi ai-je si faim !?! J’aurais dû me nourrir au buffet du bal ! Quelle idiote ! Maintenant, j’avais trop mal au ventre pour penser clairement ! J’avais faim ! Où se trouvait l’origine de l’odeur ? Elle seule pouvait m’aider à me sentir mieux ! J’en étais persuadée !

Je me mets en marche. Je n’en ai que faire de savoir où je me trouve. Je tourne à droite puis à gauche. Je sens l’odeur se rapprocher ! Quel repas succulent j'allais faire ! Ah, rien qu’à m’imaginer avoir le ventre repus, j’ai des gargouillis douloureux. Vite ! Vite !

Je me mets à courir. J’utilise même mes mains, en m’agrippant sur les murs – était-ce des haies ? Je ne sais pas, je ne les vois même pas – pour m’aider à avancer plus vite. J’espère que ce n’est plus très loin. Mais j’ai l’intuition que je suis sur la bonne voie.

L’odeur. Est. De. Plus. En. Plus. Forte.

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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Mer 21 Aoû 2019, 10:16


La jeune Ange ne fut tirée de ses pensées que par l'intervention de l'un des hommes qui les avaient menés dans ces bains. Il dégageait une prestance à laquelle elle ne pouvait - ni ne voulait - se soustraire. Elle l'écouta attentivement, les yeux rivés sur ses lèvres. Quels vainqueurs ? Un pli d'incompréhension barra son front. Lorsqu'il les désigna, elle les reconnut. Ils avaient été sur le même navire. Ils avaient affronté les mêmes épreuves. Puis ils s'étaient perdus de vue, et elle n'avait pas réussi à mener sa mission à temps - elle n'avait plus jamais eu de nouvelles de celui ou celle qui leur confiait ces tâches. C'était donc ça... Un vrai jeu. Elle sentit une forme de rancune grimper de ses entrailles à sa poitrine ; cependant, celle-ci fut stoppée nette par l'annonce suivante. Son cœur bondit. Mille Anges. Mille Anges, comme ça, d'un claquement de doigt. Béate, elle fixa l'étranger, puis les deux gagnants, sans savoir ni quoi dire ni quoi faire, si ce n'était se noyer dans sa propre félicité. Elle avait toujours su qu'il y avait de l'espoir ! Le voir prendre forme, c'était tout autre chose ; c'était, pour celle qui n'avait jamais su maîtriser ses émotions, un gonflement de joie dans la poitrine, à en étouffer. Un large sourire céda la place à sa figure étonnée. Il se fana aussitôt que la morsure du froid agrippa sa peau. « Dreell, naal okker ! » pesta-t-elle, incapable de réprimer ces quelques jurons en Zul'Dov - ce qui eut pour effet de l'emplir de honte et d'agacement. Par réflexe, elle déploya ses ailes blanches et s'en entoura pour se protéger comme elle le pouvait. Réprouvée malgré elle, être nue ne la dérangeait pas. Pour peu que les conditions s'y prêtassent. Ce n'était certainement pas le cas ici ; elle avait un doute, vague, très vague, extrêmement vague, que ses pieds brûlés par le tapis de flocons achevèrent. Dans une vaine tentative d'échapper à la douleur, elle se mit à marcher. Ça, pour inventer des jeux, ils étaient forts, rien à redire. Il aurait juste été nécessaire qu'ils suivissent quelques cours de survie. Resserrant ses membres plumés autour d'elle, elle joignit ses mains devant sa bouche et souffla dedans pour les réchauffer.

Des proies et des chasseurs. Surtout, mille Anges. Cette idée éclipsait toutes les autres. L'émerveillement cribla à nouveau ses iris, et le sourire qu'elle avait perdu revint chatouiller les coins de sa bouche. Elle était aussi heureuse de ce gain de population que de savoir que des innocents seraient arrachés aux Vils. Des âmes sauvées. Elles arriveraient aux Jardins, chargées de leurs plaies et de leurs traumatismes. Elles ne seraient pas heureuses tout de suite - peut-être plus tard, du moins, Laëth l'espérait aussi fort qu'elle le pouvait. Il leur faudrait du temps. Du temps et de l'aide, pour guérir et s'adapter à leur nouvelle vie. Elle participerait à cet effort. Sa naissance et son enfance ne lui permettaient pas de comprendre tout ce que ces Anges prisonniers avaient vécu, toutefois, elle faisait et ferait de son mieux pour exercer son empathie. Elle se demandait quand ils arriveraient, comment, et si les hautes têtes étaient déjà au courant. L'annonce avait tout l'air d'être délivrée pour la première fois, mais peut-être avaient-ils reçu des missives, ou en recevraient-ils dans les heures à venir. L'excitation lui broyait l'estomac. Elle pulsait si bien dans tout son corps qu'elle en oublia presque le froid, et l'objectif de cette nouvelle partie. Des proies et des chasseurs. Elle ne ressentait aucune envie particulière - si ce n'était celle d'avoir des vêtements et de se rouler dans une peau de bête, devant un grand feu de cheminée. Elle devait donc être l'une de ces créatures jetées en pâture aux griffes des prédateurs. Nous ne voudrions pas qu'il y ait des morts, n'est-ce pas ? La phrase lui revint avec brutalité. Des jeux dangereux, toujours ; ce n'était donc que lorsque le fil de leur vie était menacé de ciseaux tranchants que les Hommes et les Aetheri vibraient d'une adrénaline salvatrice ? L'Ange frémit. La solution était simple, elle le savait. Elle n'aurait qu'à embrasser son chasseur ; mais embrasser quelqu'un, sans sentiment, cela ne poserait-il pas problème ? Même s'il en allait apparemment de sa survie... En dépit de ses efforts pour apprendre, elle éprouvait encore des difficultés à situer les limites qui départageaient l'autorisé de l'interdit. Un simple baiser pouvait-il la faire sombrer dans les draps de la Luxure ?

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Ezechyel
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Ezechyel
Jeu 29 Aoû 2019, 04:35

Ce fut presque à contrecœur que je décollai mes lèvres de la nuque de la Cyraliel, mettant lentement fin à notre baiser grisé d’ivresse et de passion. Nos yeux refusèrent pourtant de se détacher du faciès de l’autre : cet instant fugace sembla durer une éternité, alors que, en réalité, une courte poignée de secondes s'était véritablement écoulée. L’éclat qui animait nos traits d'une intense ferveur trahissait l'ampleur de notre déception, tandis que, peu à peu, notre échange voluptueux se rompait afin de prêter l’oreille aux dires de cet homme dont le mutisme s’était promptement brisé. Aussi discret qu’il eût été tout au long des débats entre les genres, il s’accaparait à présent toute l’attention des protagonistes des bains sans que quiconque puisse se détourner de son visage. Ses mots étaient étrangement envoûtants. Ils s’imposaient au-dessus du silence, alors que les derniers échos des conversations s’éteignaient progressivement. Un pli vint barrer mon front à la mention des vainqueurs. Toutefois, je ne tardai guère à établir le lien entre cette annonce soudaine et les propos soulevés par l’ancien Empereur Noir un peu plus tôt, que tous s’étaient empressés d’ignorer. Un jeu. Je sentis l’emprise de Mircella se resserrer autour de mon torse. Le geste fut à peine perceptible tant la force qu’elle exerçât était délicate, mais à travers la contraction de ses doigts, je devinais aisément le mécontentement que ma femme nourrissait envers les pratiques ambigües auxquelles les Puissants aimaient s’adonner en jouant avec la vie d’innocents. Elle avait aperçu le regard noir que l’Humain avait jeté en direction de l’annonciateur du message. La sylvestre en était vite arrivée à la conclusion que sa participation ne s’était pas faite de manière volontaire. Ça ne l’était jamais, à croire que l’ignorance des pions amusait constamment les instigateurs de ces « divertissements » lorsqu’ils concevaient de pareilles folies. L’Elfe était rassurée d’entendre que mille Anges avaient été libérés de leurs entraves grâce à cette conclusion, mais elle ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur l’éthique des méthodes ayant été employées afin d’arriver jusqu’à cette fin espérée. S’agissait-il de hasard ou bien du Destin? Elle était incapable de trancher en faveur d’une quelconque hypothèse. Il n’était pas toujours évident de discréditer l’un de ces concepts au profit de son opposant sans avoir la connaissance de toutes les variables impliquées dans l’équation. Que ce serait-il passé si la Lyrienne mentionnée par Jun Taiji avait remporté la victoire à la place des deux hommes? Les réactions auraient-elles été semblables? Certainement pas. Un sourire s’esquissa sur le visage de l’Ygdraë, ironique. Rien qu'en tenant compte des informations que cet homme avait divulguées, la femme soupçonnait le Diable de ne pas être étranger aux manigances liées à ce pari supposément de nature ludique. Après tout, les Terres Blanches lui appartenaient, tout comme ces esclaves qui venaient d'être relâchés. Comment allait-il prendre la nouvelle, s'il n'était pas déjà au courant? Serait-il furieux? Ou bien s'amuserait-il de la tournure des événements?

L’eau remua légèrement autour de la Cyraliel alors qu’elle se laissait choir au creux de mes bras. Il était sans doute futile de réfléchir à des enjeux qui n’auraient probablement jamais lieu d’être désormais. Quant à moi, je toisai les individus désignés par le doigt de l’inconnu, affublé d’un rictus à tout point identique à celui de mon épouse. Bien évidemment, le Calciné, qui avait admis plus tôt faire parti de ce jeu avant de s’immerger dans l’eau, fut pointé du bout de l’index avec un jeune rouquin. Je les dévisageai que très brièvement, mon intérêt se faisant immédiatement conquérir par les caresses de ma douce moitié. Les sources chaudes incitaient le dévoilement de nos désirs et bien que nous nous soyons contraints de les opprimer, ceux-ci surgissaient de plus belle au fond de nos cœurs. Notre appétit était vorace. Nous souhaitions se laisser submerger par la tentation, céder à des pulsions à la fois ardentes et sensuelles dont nous en éprouvions le manque depuis trop longtemps. Néanmoins, il ne suffit que d’un simple claquement de doigts pour annihiler le plaisir de ces fantaisies, à notre plus grand regret. Si le voyage s’opéra de manière déstabilisante, le froid, lui, le fut d'autant plus encore. Humides, nos peaux nues subirent l’assaut impitoyable de l’air glacé, tandis que nos corps se rapprochaient instinctivement l’un de l’autre afin de préserver le peu de chaleur que nous parvenions à conserver. Les flocons qui se décrochaient du firmament terminaient leur course lente en se suspendant aux mèches de nos cheveux. Un juron contrarié quitta furtivement les lèvres chevrotantes de l’ancienne Reine, s’égarant dans l’immensité des lieux et de sa verdure. L’Ygdraë vacilla légèrement, ébranlée par la perte soudaine de sa magie. Mon étreinte se raffermit autour de ses courbes dans un geste protecteur. Un jeu, encore. Cela aurait dû être à prévoir. Las, je contemplai mon soupir se condenser vers les cieux, avant de pencher la tête pour croiser le regard azuré de mon âme-sœur. « Ça va? » Lui chuchotai-je tendrement. La sylvestre ne répondit pas d’emblée. « Sens-tu ce délicieux parfum? » Me susurra-t-elle à l’oreille. Je secouai la tête. « Il m’attire, il m’appelle. Je ne crois pas être en mesure d'y résister. » Il n’y avait nul besoin d'avoir de doute. Ma femme endossait le rôle de chasseur, mais je n’étais pas l'objet de sa convoitise obsessionnelle.

941 mots – Post V

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Jun Taiji
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Jun Taiji
Sam 31 Aoû 2019, 16:53

Le sourire sur les lèvres de l’hôtesse s’agrandit lorsqu’il posa fermement ses mains sur ses hanches. « Ouh. » fit-elle, joueuse. Elle qui aurait pensé que le Calciné reculerait devant son entreprise, voilà qu’elle était agréablement surprise. Ses paroles l’amusèrent et ses gestes l’émoustillèrent. Les Déchus – même ceux considérés comme hideux – ne savaient que si peu de choses sur le peuple Démoniaque. La beauté n’était pas un facteur à prendre en compte dans la Luxure. Bien entendu, son mari avait un corps attrayant mais, après tout, elle ne savait pas ce qui pouvait se cacher sous ce faciès d’Ange. Modifier son apparence était si aisé. Et puis, à vrai dire, elle l’avait déjà fait avec de nombreux monstres. Ce n’était pas un problème, étant donné sa propre apparence démoniaque. Il ne fallait pas cracher sur la laideur, parfois elle était capable du meilleur en termes de jouissance. « Allons. Je ne regrette jamais rien. » souffla-t-elle. Elle attendit, ne lui faisant pas l’offense de tourner de nouveau les yeux sur le Sorcier. Elle eut soudain une idée. Peut-être ne le savait-il pas mais personne ne pouvait mourir aux Sources. Il suffisait d’en avoir conscience pour se voir ouvrir des possibles. Elle haussa un sourcil, coquine. « Ne bougez pas. » lui dit-elle avant de s’enfoncer de nouveau dans l’eau. Elle était certaine que personne ne se soucierait d’elle. Après tout, ils semblaient tous occupés à discuter et à se bécoter. L’Asmodée, elle, ne voulait plus parler. De toute façon, ça aurait été difficile d’articuler quoi que ce soit, à présent.

Après un certain temps, elle émergea de nouveau. Elle passa sa langue sur ses lèvres en rejoignant une nouvelle fois le corps d’Ignis. « J’espère être assez joueuse pour vous. » souffla-t-elle, avant que son mari ne prenne la parole pour féliciter les vainqueurs ; dont son partenaire. « Tiens donc. » fit-elle, tout sourire. Une autre Démone aurait sans doute été particulièrement agacée de sa victoire, une victoire qui donnait aux Anges un avantage. Pourtant, ce dernier était bien minime. Aria aurait préféré équilibrer la balance. Ce n’était pas amusant de torturer un Ange lorsque la manœuvre était trop facile. Elle était contrariée par la quasi-disparition de ses ennemies naturelles. Elle voulait se battre et leur arracher les ailes à la loyale. Torturer un être enchainé et prostré avait mauvais goût. « Vous savez, j’ai quelques amies qui se feront une joie de s’occuper d’un homme qui vient de remporter une telle victoire. Croyez-moi, une fois passé entre leurs mains, vous vous aimerez. » Elle lui fit un clin d’œil, se reculant en comprenant que son cher et tendre époux allait les changer d’environnement.

La Dame Rouge sourit lorsqu’elle se retrouva entre les murs d’un labyrinthe. Elle le connaissait ou, du moins, il l’avait déjà emmenée ici, pour lui faire tester le jeu. Elle ne ressentait pas l’envie de la chasse, pas plus que d’habitude, ce qui signifiait qu’elle était une proie. Elle passa de nouveau sa langue sur ses lèvres, se rappelant le goût de la peau du Déchu. Sans doute organiserait-elle une soirée bientôt. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas amusée. Si elle mettait son mari à contribution, peut-être pourrait-elle attirer un nombre considérable de femmes, venues de tous les horizons. Cela lui permettrait de reprendre goût à la vie en société. Même si elle pouvait se déplacer, l’Antre de la Dame restait loin de la civilisation et des petits secrets de ceux qui y vivaient. « Hum. » fit-elle d’une façon bien trop sensuelle. Une soirée entre femmes n’étaient pas forcément sage. Son sourire s’effaça alors que ses pensées coururent vers un temps très lointain. Les hommes qui l’entouraient avaient souhaité accaparer son trône lorsqu’elle était enfant. Ils avaient tenté de l’éliminer en la rendant malade. Lorsque cela n’avait pas suffi, après que Naram-Sin l’ait sauvée de la mort, ils avaient voulu la marier de force, pour conserver le commandement. Le Génie l’avait aidée, par la suite, façonnant sa propre puissance au fur et à mesure que la sienne grandissait. Peut-être devrait-elle aider quelques femmes à se réaliser, elle aussi ? Après tout, si certains peuples étaient hautement matriarcaux, d’autres l’étaient beaucoup moins.

La Démone se mit à marcher tranquillement dans le labyrinthe. Son époux l’avait fait apparaître habillée. Elle portait une robe rouge dont la traine s’étendait à un mètre derrière elle. Avait-il voulu l’empêcher de courir trop vite ? L’absence de magie ne lui plaisait pas mais, contrairement aux autres, elle n’en était pas étonnée. Elle avait hâte de recevoir son chasseur. Elle se demandait s’il l’effraierait quand il commencerait à la rattraper.

770 mots


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