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 [Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations

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Dim 01 Sep 2019, 20:25

Le décors, les discussions et les personnes autour de lui étaient passés au second plan pour Ignis, toute son attention focalisée sur la Démone serrée contre lui. Il fallait reconnaître que c'était plus intéressant que le reste. Et puis, ce n'était pas tous les jours qu'il se laissait aller ainsi. Peut être que les pouvoirs des Sources y avaient contribué. Une part au fond de lui attendait avec impatience que l'autre homme réagisse. Même s'il avait longtemps détesté son péché, il avait fini par apprendre à aimer l'adrénaline qui coulait dans ses veines lorsqu'il entrait en action. Si les choses tournaient à la bagarre, il apprécierait même s'il n'était absolument pas taillé pour cela. Son corps était trop atteint par les brûlures pour être assez souple et fort pour ce genre de situation. Et puis, même cela s'évapora de l'esprit du Déchu lorsque la femme se laissa de nouveau glisser contre lui, totalement sous l'eau. Son regard balaya un instant les gens autour d'eux avant que son corps ne se tende. Un râle s'échappa d'entre ses lèvres et il ferma à demi les yeux, ne laissant plus qu'une fente pour percevoir ses pupilles. Il n'était peut être qu'un jouet, mais à cet instant, il n'allait pas s'en plaindre.

Lorsqu'Aria eut finir et qu'elle regagna la surface, un sourire aguicheur aux lèvres, il la fixa à travers ses paupières entre-ouvertes. Pour être joueuse, elle l'avait été, assurément. Il était même dommage que cela finisse si vite. Mais comme si l'hôte des lieux n'avait attendu que cet instant, il annonça le vainqueur du petit jeu qu'ils jouaient depuis trop longtemps sans connaître les règles. Il eut ainsi la surprise d'apprendre qu'il faisait parti des vainqueurs et que la femme avec laquelle il venait de prendre plaisir n'était ni plus ni moins que l'épouse du propriétaire. Visiblement, ce dernier n'était pas jaloux. Ou alors, il avait l'habitude. De toute façon, cela n'intéressait pas vraiment Ignis du moment que la situation ne se retournait pas contre lui. Après tout, même s'il aimait l'adrénaline de la colère et qu'il avait avoué avoir des tendances suicidaires, il n'était pas idiot au point de ne pas cerner que l'homme était largement plus puissant que lui. La victoire pouvait être belle pour les Anges mais finalement, cela ne lui rapportait rien à lui. En d'autres circonstances, ça l'aurait mis en colère mais pour le moment son corps était beaucoup trop relaxé pour ça.

Avant que la femme ne s'écarte et parce que pour sa part, il n'en avait pas totalement terminé, il l'attrapa par la nuque et se penchant en avant, l'embrassa de force, mordant par la même occasion sa lèvre. Puis il la relâcha et quelques secondes après, elle avait disparu comme tout le reste du décors d'ailleurs. Il se retrouvait à présent nu dans un labyrinthe. A en croire les explications, c'était encore un autre jeu. Il aurait bien aimé s'en passer. Ne venait-il pas justement d'en finir un où il avait été « invité » contre son gré ? Certes, il était vainqueur mais tout de même. Et puis, plusieurs choses commençaient à le chiffonner. Les effets des Sources commençaient à s'estomper et il commençait à réaliser qu'il avait dit certaines choses à nombre d'inconnus qu'il aurait assurément préféré taire. Heureusement, il n'avait pas été trop bavard non plus. Et l'autre point qui le titillait, c'était qu'il ne ressentait rien de particulier. Or, s'il avait été chasseur, il aurait du avoir l'irrésistible envie de partir en chasse. Mais là, ce n'était pas le cas. Ce qui pouvait ne signifier qu'une seule chose : il était une proie. De qui ? Il n'en avait aucune idée et cela n'était pas pour le réjouir. Ca le faisait même grommeler plus qu'autre chose en fait.

Même s'il n'avait aucune idée de ce qu'il devait faire, il se mit en mouvement. Rester immobile n'apporterait rien et il fallait reconnaître que l'air ici n'était pas le même qu'aux Sources. S'il ne voulait pas tomber malade, il fallait qu'il bouge pour garder un tant soit peu de chaleur. Il aurait bien aimé qu'avant de le téléporter ici, le maître des lieux lui permette de se rhabiller. Mais c'était certainement trop demandé. A moins que ça ne soit une façon pour lui de rappeler qui était le patron et qu'on ne fricotait pas ainsi impunément avec sa femme même s'il n'en avait rien laissé paraître. Le Déchu n'en avait aucune idée mais ne pouvait s'empêcher de se poser la question tandis qu'il se mettait à déambuler, sursautant au moindre bruit et regardant partout autour de lui comme un paranoïaque.


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Lun 02 Sep 2019, 19:19

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 8 257907Sanstitre1
Les révélations
[Musique]

Je l’écoutais, buvais ses mots. Sa voix caressait mon corps. Ses intonations bousculaient mon cœur. Je baissais un instant les yeux, essayant d’échapper à cette emprise incontrôlable. Il me parlait de sa femme, celle que je jalousais autant que je détestais. Comment pouvais-je encore ressentir l’envie d’être étreint par cet homme dont les histoires faisaient frémir d’horreur ? Comment pouvais-je encore avoir envie qui me fasse sienne ? Comment ? Ma peau se teintait de frissons tandis qu’il me faisait ces révélations. Des révélations qu’il se plaisait à rendre aussi banale que la pluie mais qui intensifiait cette jalousie au plus profond de mon être. A quel point était-il proche de la Dame des Abysses ? A quel point était-il proche de sa femme ? Pourquoi le voulais-je à ce point ? Mon cœur criait. La jalousie le rongeait. Le sentiment néfaste incrustait encore plus les traits du ténébreux dans mon esprit trop faible pour imposer sa volonté. Cet homme mettait en péril mon existence, je le savais. Alors était-ce cela ? Était-ce le goût du danger qui m’avait amené à lui ? Non… C’était bien plus tordu. C’était bien plus profond. C’était lui… Lui qui avait su toucher celle que j’étais réellement, celle qui était perdue dans un monde de noirceur, d’incertitude et de solitude. Je relevais mes yeux vers lui. Oui… Sa tendresse, ses mots, sa présence… Tout cela avait allumé une lumière éthérée dans ce petit monde obscur où mon Moi vivait. Était-ce un piège magnifique ou un salut inespéré ?

Je fermais instinctivement mes yeux, m’abandonnant à ce contact soudain tendre sur ma joue. L’envie de lui sauter dessus se faisait peu à peu remplacer par une envie tout aussi dangereuse : celle d’être juste dans ses bras et de ne plus y déloger. De plus, ses mots me soulagèrent. Si je savais qu’il était conté comme étant un homme de cauchemar, son intégrité me touchait. J’avais sacrifié un vœu mais mon cœur semblait en paix avec cela. Samuel valait pour moi bien plus que tout l’or du monde. Si nous étions encore en froid, je savais que ce que disait Jun était vrai. Et sa réciproque aussi : J’avais de la chance de l’avoir. Il était mon fils. Il était tout. J’ouvrais les yeux quand sa caresse cessa. Je les dardais dans ceux de celui qui faisait bouillir mon être. Un appel et il viendrait ? N’était-ce pas trop simple ? N’était-ce pas trop tentant ? Et si je décidais de l’appeler en rentrant ? Et si je bafouais toutes les promesses que je m’étais faite à moi-même ? Et si… « Je vous appellerais. » murmurais-je doucement. Était-ce une promesse ? Je le sentais dans mon cœur. Le Prince des Cauchemars et la Reine des Sottes s’étaient donné rendez-vous. Dans combien de temps ? Dix, vingt ans ? Je ne pensais pas tenir aussi longtemps.

Je le regardais partir vers Samuel qui semblait drôlement entiché d’une jeune demoiselle. Je ne réagissais pas, sachant qu’il n’allait pas s’en prendre à sa vie. Je me contentais au contraire de dévisager la jeune femme. Sa peau était foncée mais je remarquais une démarcation entre celle immergée et celle émergée. Je plissais les yeux. C’était pour le moins étrange. Et cela ne me plaisait pas. Pas lorsque cela touchait mon fils. Je m’apprêtais à avancer vers eux mais le deuxième être le plus charismatique attira mon attention à lui. Sa révélation me souleva le cœur mais me libéra l’esprit. Ainsi donc, le secret que je venais d’apprendre n’en était pas un ? Je me sentais plus légère. Mon regard pivota instinctivement vers les derniers concurrents. Étaient-ils outrés d’avoir servi de pion dans ce jeu qui nous dépassait ? Étaient-ils heureux d’en ressortir gagnant ? Ou, encore, n’en avaient-ils rien à faire ?

Je ne me posais pas plus longtemps ces questions. Les règles d’un nouveau jeu avaient été données tandis que je sentais mon estomac se retourner. Je fermais les yeux pour diminuer la sensation désagréable de la téléportation. Sentant une brise légère soulever mes cheveux pour dégager ma nuque, j’ouvrais les yeux. L’environnement était sombre, lugubre. Aucune faim ne me tiraillait. Je compris vite de quoi il en retournait. Et je n’aimais pas cela. Vraiment pas. Je baissais les yeux sur ma tenue qui m’était revenue. Il était temps de brouiller les pistes. Je me dénudai rapidement et lançai ma robe en soie vers le sommet d’une haie sans arriver à atteindre ce dernier. Il fallait dire que la végétation s’était plu ici et qu’elle atteignait des grandeurs inégalées. Ensuite, je lançais ma petite culotte dans une direction totalement opposée à celle que j’empruntais. Si mon chasseur pistait à l’odeur, j’allais lui donner du fil à retordre. Dans le cas contraire, je me serais simplement libérée d’une robe pouvant restreindre mes mouvements. Je n’allais pas me laisser attraper aussi simplement…  

Post IV (Aylivæ) - 792 mots:

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
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Kaahl Paiberym
Jeu 05 Sep 2019, 13:25


J’étais appuyé contre une fontaine en pierre. Qu’avais-je dit ? Mes doigts étaient crispés sur la construction. Je devais retrouver cette femme dans le corps d’un homme. Pourtant, mon instinct m’appelait vers d’autres parfums. « Ra ! » râlai-je en pensant à ces bains. J’étais en colère mais il n’y avait pas que ça. Je comprenais aisément l’utilité que je pourrais tirer si je venais à posséder un réel pouvoir sur ce lieu. Il suffirait de me rendre muet pour entendre les secrets des autres protagonistes. En attendant, je n’avais pu résister bien longtemps. Dès l’instant où mes lèvres s’étaient ouvertes et qu’une question m’avait été posée, j’avais été pitoyablement explicite. Mes paroles m’avaient surpris, à croire que je ne me connaissais pas si bien. C’était le problème, à jouer la comédie tous les jours. Même chez les Sorciers, il me fallait composer. « Oui. » avais-je d’abord répondu, avant d’enchaîner. « C’est ça. J’aurais aimé qu’elle soit là. » Mes yeux regardaient le couple d’Ygdraë qui s’enlaçaient, un peu plus loin. « Je les envie un peu. J’aimerais que ce soit possible avec elle mais tout ce que je peux faire en l’état actuel des choses, c’est la contempler nue de temps en temps. » J’émis un son entre le rire et le soupir. « Ils ont l’air de vraiment s’aimer et de se faire confiance. Je pense que l’on est bien plus fort à plusieurs. Seul, à se méfier de tout, on s’effrite. La folie des Sorciers n’est sans doute pas dû à leur magie mais à leur mal-être. » Je me plongeai un peu plus dans l’eau. « Il suffit de voir leurs territoires pour être convaincu. Ils sont laids et dangereux. Les Magiciens possèdent des paysages merveilleux et fertiles. » J’avais passé du temps à étudier la géographie. Il ne s’agissait pas que des Sorciers. La plupart des races maléfiques vivaient sur des terres atrocement déprimantes et sombres. Les cités étaient souvent belles mais les alentours faisaient pâle figure face à la beauté des propriétés des bénéfiques. Mes yeux se tournèrent vers l’homme qui parlait encore comme s’il était une femme. « Je réfléchis à changer ça. J’aurais pu en discuter avec l’Ultimage mais elle est partie sur le continent des glaces obtenir le pardon de Sympan pour les Anges. » Ça m’agaçait. « J’aurais aimé y aller avec elle mais il semble que quoi que je fasse, il y ait toujours un Ange ou un Démon pour l’éloigner. Ce que je peux dire c’est que venant du nouvel Apakan, je ne m’y serais pas attendu. » Devrais-je détruire les deux races pour avoir enfin la paix ? Mon éducation à Basphel me traitait de tous les noms pour oser penser ça. Ce qui m'étonnait c'était l'absence de sentiments assassins vis-à-vis de la reine. J'avais essayé de la tuer, pourtant. Pourquoi ?

À présent que j’étais appuyé sur cette fontaine, à repenser à tout ça, le bien-être qui m’avait enveloppé dans ces bains était mort. Les Anges remportaient une victoire et, moi, je m’étais montré trop bavard. Ce n’étaient pas les seules raisons de mon état. J’étais dépossédé de toute magie, dans ce nouveau décor. Mes traits devaient être bien plus sombres qu’à l’accoutumé, mes yeux moins pétillants et rieurs. Mes dons ne pourraient pas m’aider et seule la comédie serait là pour combler les ténèbres de mes pensées. Je ne savais pas si, sans magie, j’aspirais encore la confiance. Cette soirée était un véritable enfer. J’avais pris conscience que je manquais d’affection et que mes sentiments étaient bien plus bénéfiques que je ne le pensais. Ce couple me restait en mémoire parce que, au-delà de la confiance que chacun se portait mutuellement, il y avait une vraie tendresse. Je ne croyais pas pouvoir hériter de la même chance, pas avec une Sorcière. « Merde. » lâchai-je subitement, tout en décollant mes paumes de la fontaine. Ça n’avait aucune importance et il valait mieux que je me concentre sur mon instinct.

Je me mis à marcher d’un pas vif entre les murs végétaux. Quelques statues attiraient mon regard sans pouvoir me dissuader d’aller vers l’odeur qui me chatouillait les narines. J’étais nu mais c’était devenu la dernière de mes priorités depuis que mon esprit s’amusait à me torturer. Une petite voix dans ma tête me soufflait que j’étais, de toute façon, incapable d’aimer. Je ferais souffrir l’heureuse élue, que je le veuille ou non.

Finalement, après quelques minutes à suivre la piste, je finis par avoir ma proie en visuel. « Intéressant… » murmurai-je à ma seule attention. Savait-elle que j’étais là pour elle ? Ma précédente cavalière ne m’attirait plus pour l’odeur de son sang mais à cause de celle de sa peau. « Laëth ! » criai-je avant de me mettre à courir dans sa direction. J’avais envie qu’elle essaye de fuir, rien que pour pouvoir la chasser, l’attraper et la serrer contre moi de force. Son corps m’appelait et sa nudité n’arrangeait rien. Ses effluves me semblaient fortes et ensorcelantes.

817 mots
Kaahl répond à Kjell avant d'être téléporté dans le labyrinthe. Il traque Laëth.
J'ai perdu Réta en chemin.

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Jun Taiji
~ Orine ~ Niveau I ~

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Jun Taiji
Jeu 05 Sep 2019, 18:07

Elle devait le chercher. Il marchait dans le labyrinthe, tranquillement. Il faisait autre chose en même temps, dans une chronologie différente. Les souterrains d’Awaku No Hi s’étendaient là. Il aimait l’ambiance de l’endroit. Ses doigts s’approchèrent d’un cerisier qui n’était plus si jeune que cela. Il attrapa une cerise et la plaça dans sa bouche. Un petit sourire éclaira son visage. Le goût était sucré. Le silence était apaisant. Après quelques secondes, seul, il finit par soupirer, tel un simple Mortel. Il s’assit sur un rocher et, autour de lui, des rosiers s’élevèrent. Les fleurs s’épanouirent jusqu’à devenir magnifiques et embaumer l’endroit. Il resta là un moment qu’il ne quantifia pas. Ce n’était pas délicat. Il n’avait aucun mal à reconnaître qu’il avait légèrement outrepassé les bornes. Il sentit un dos se coller au sien. Il soupira de nouveau. « Tu fais exactement ce que tu reproches à Edel, soupirer. » Il sourit. Il le savait. « Je sais ce que tu vas me dire : que pour qu’il me rejoigne, je dois construire un pont lui permettant de traverser. » Il amena sa main en arrière et attrapa le chapeau en paille qu’elle portait pour le poser sur sa tête. Il sourit, taquin. « Tu es un Dieu. Tu pourrais le forcer à faire ce que tu désires mais, crois-moi, le respect se gagne, autant que l’amitié. Prendre ce qui ne t’appartient pas de force n’est pas un comportement adapté si tu recherches la proximité. Mais tu le sais, Ezechyel. » Elle marqua une pause. « Cesse de te comporter comme un Sorcier. Essaye de faire des choses constructives, comme lorsque tu étais enfant. » « Je devrais l’oublier. » murmura-t-il. Elle sourit un peu tristement. Une partie d’elle le désirait fortement mais ce n’était plus son rôle de le guider dans son existence et les différentes pertes de mémoire de l’homme n’avaient jamais résolu la problématique. Moins il se souvenait, plus ça empirait. « Tu n’es pas venu ici pour penser à elle. » « Il a ses yeux. » Elle appuya un peu plus sur son dos, son regard détaillant les reliefs du plafond de la grotte. « Arrête de te mentir, Ezechyel ! » dit-elle d’une voix sévère après un moment. « Tu aimes ce gamin parce que c’est ton fils et qu’il fait partie d’un peuple que tu adores. Ça n’a rien à voir avec elle. Alors cesse de le tourmenter à présent ! Votre mode de communication avec Edelwyn a toujours été malsain, et tant mieux s’il vous plaît, mais Devaraj n’est pas comme vous deux. Si tu ne veux pas qu’il se détourne de toi pour toujours, traite-le avec le respect qu’il mérite ! » Il tiqua légèrement mais ne répondit pas. Il la connaissait, elle aurait toujours le dernier mot. Elle fit apparaître un support, un parchemin et une plume. « Qu’est-ce que tu veux que je fasse avec ça ? » « Des excuses. Cela te fera du bien de les formuler. Tu ne peux pas décemment laisser un présent sans explication. Sincèrement. C’est comme la fois où tu as participé à la Coupe des Nations elfique pour t’excuser d’avoir détruit Earudien sans dire pourquoi tu le faisais. Tu les as tous traumatisés. » Elle finit par sourire. « Je ne te juge pas, Ezechyel, tu es comme tu es. Seulement, essaye de ne pas perdre ce à quoi tu tiens en pensant que tout le monde peut se relever des fléaux que tu envoies. Devaraj tenait à Lilith. » « Je sais bien. » « Reconnaître ses erreurs est une chose, les avouer en est une autre. » dit-elle en se levant et en reprenant son chapeau. Elle lui montra le parchemin d’un signe du menton avant de disparaître après avoir murmuré quelques mots. « Être un Dieu ne te donne pas tous les droits, ne l’oublie pas. »

« Mon fils, je tenais à m’excuser du mal que je t’ai causé. Je ne serai jamais un bon père, je le crains, mais je me dois d’essayer de te préserver au mieux. Je pense que les Ætheri qui t’entourent te tourmentent déjà assez pour que je figure parmi eux de nouveau à l’avenir. Je suis désolé d’avoir touché ta sœur de cette manière et veillerai à la préserver de tout contact physique avec mes semblables dans le futur, tout en respectant la mission divine qui lui a été assignée. Je te protégerai lorsque je le pourrai et tâcherai d’aider les Chamans. C’est un peuple que j’estime beaucoup, assez pour le défendre et lui permettre de se développer au mieux. Raanu ne te décevra pas alors suis la voie qu’elle a choisi de tracer pour vous. Ta mère – où qu’elle soit – et moi sommes fiers de toi. Aucun de nous ne t’a élevé, c’est vrai, mais tu n’as pas eu besoin de nous pour te hisser sur le trône de ceux qui sont le pont entre le monde des Vivants et celui des Morts. Que le futur te soit favorable, à toi et aux tiens. Jun.

PS : J’espère que tu viendras ici avant que mes présents ne meurent de faim. »


Jun fixa la Déchue de la Luxure qui se trouvait devant lui. Oriane. « Cela vous dirait-il que nous fuissions nos prédateurs ensemble ? Le mien est redoutable, je vous préviens. Haut comme trois pommes mais réellement remonté contre moi. » Il rit, taquin. « J’espère que ce n’est pas votre cas. »

913 mots


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Ven 06 Sep 2019, 13:44

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 8 1j1b
Les révélations


Circë était restée dans un petit coin, écoutant les discussions sans rien dire. Au début, elle avait été gênée de sa nudité, recroquevillée, dans l’eau, entre deux rochers. Puis, progressivement, elle s’était détendue, sans ouvrir la bouche un long moment. Elle était plus de celles qui écoutent et qui rassurent. Ça avait toujours été ainsi au cours de son existence. Le fait de devoir décider, de devoir bâtir, d’être celle qui devait agir, pour une fois, la terrorisait. Elle n’aimait pas se mettre en avant ou, plutôt, elle n’avait aucune idée de comment faire. Et si elle prenait une décision et que personne n’obéissait ? Et si elle prenait une mauvaise décision ? Et si elle se fourvoyait ? Elle eut un léger mouvement de recul quand il fut question du Diable. C’était étrange. Cette femme, là-bas, avait vécu la même chose qu’elle. Se sentait-elle rassurée ? Se sentait-elle révoltée ? Avait-elle envie d’aller lui adresser la parole ? Elle l’ignorait. Elle était empathique envers cette dernière mais qu’y avait-il à dire ? Elle ne pourrait pas l’aider à supporter son traumatisme, comme elle avait du mal à supporter le sien. Elle se doutait que ça resterait toujours là, une faille, une faiblesse, quelque chose de répugnant. Il y avait beaucoup d’histoires tristes, des histoires de deuils, des histoires de blessures. Finalement, tout le monde était pareil, à se battre pour continuer malgré les vicissitudes du passé. La Vie n’était pas facile, elle était tortueuse et exigeante. Il fallait rester fort et continuer, guerroyer pour aller jusqu’au bout.

Ses yeux se tournèrent naturellement de l’autre côté du bassin lorsque la barrière entre hommes et femmes ne fut plus que de l’histoire ancienne. En temps normal, elle aurait très clairement paniqué. Elle savait que le genre masculin se trouvait là mais jamais elle n’aurait envisagé une telle « surprise ». Aussi, elle ne bougea pas de sa position première, jetant des petits coups d’œil de chevreuil égaré en direction des groupes qui s’étaient formés avant de s’apaiser de nouveau. Elle se sentait bien, ici, dans la chaleur et la buée que celle-ci provoquait tout autour d’eux. C’était intimiste. Peut-être même un peu trop, pensa-t-elle lorsque le contact entre hommes et femmes créa des accords. Certains se retrouvaient, d’autres se cherchaient, pour la vie mais surtout pour une nuit. Son regard longea les formes de Mircella, celle-ci allant retrouver Ezechyel. Elle les avait déjà aperçus danser, plus tôt. Ils étaient beaux. C’était un couple différent de celui qui semblait s’étreindre un peu plus loin. Jun Taiji n’était pas un homme qu’elle considérait comme doux et aimant. Elle le voyait bien plus violent et rude, ce malgré son visage angélique. Elle sourit. Les Sources semblaient pouvoir réunir des individus qui se seraient fait la guerre en temps normal. Elle buvait les mots de certains, leur aura forçant son regard. Quand l’annonce des vainqueurs se fit entendre, elle ne sut comment l’interpréter. De quel jeu s’agissait-il ? Qui en étaient les organisateurs ? Quelle aurait été la contrepartie ? Les Anges jouaient-ils la vie des leurs au hasard ? Cela lui semblait étrange.

Circë était à présent nue dans un lieu froid. Par réflexe, elle plaqua ses mains sur son corps afin de cacher les parties qu’elle ne désirait pas exposer à la vue d’autrui. Non loin d’elle, une musique retentissait. Elle la suivit un peu inconsciemment, sentant naître en elle un désir incongru. L’Ygdraë finit par se retrouver en face du Suprême de l’Au-Delà. « Oh… Euh… » fit-elle, en s’arrêtant un moment. Puis, comme une biche en fuite, elle se mit à courir dans une autre direction. Ce n’était pas lui qui l’attirait ainsi. Elle sentait une odeur particulière, une odeur qu’elle connaissait. Ezechyel. Elle l’avait déjà senti lorsqu’elle s’était évanouie dans ses bras et lorsqu’ils avaient discuté, jadis. À l’époque, cette senteur ne lui semblait pas si attirante, bien qu’il lui ait toujours fait grande impression. Faisant fi de ses muscles qui commençaient à chauffer, elle tourna dans le labyrinthe, à la recherche de l’homme. Elle le sentait qui se rapprochait. Il ne devait pas bouger beaucoup. Était-il immobile ? Elle tourna à gauche et faillit lui rentrer dedans. Là, son visage se leva vers le sien. Elle se mordit la lèvre inférieure. C’était étrange comme envie, entre le désir et la faim. Elle ne savait pas si elle lui voulait du bien ou si elle souhaitait lui sauter dessus pour l’égorger. Elle se sentait un peu droguée. Au fond, elle savait que jamais elle n’aurait osé dans d’autres circonstances. Elle finit par se coller à lui, enlaçant la taille de l’Ygdraë. Ses mains glissèrent dans son dos, ses ongles venant griffer son épiderme sans aucun ménagement. Elle le regardait étrangement. Elle avait faim de lui. Elle le voulait. Elle ne savait juste pas comment.

805 mots

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Mer 11 Sep 2019, 14:10

Lilith marchait dans le labyrinthe. Elle sentait ses bas instincts s’éveiller, doucement mais surement. Ce désir étrange et malsain qui envahissait sa poitrine la transformait petit à petit. L’enfant n’arrangeait pas les choses, même si son frère en lui-même était la cause de ses tourments à bien des égards. Le fait qu’il l’ignore la heurtait. Avait-elle un ego, finalement, pour être agacée à ce point-là ? Elle avait envie de lui tordre le cou, d’entendre ses os se briser sous ses doigts. Elle avait envie de le frapper, de le faire souffrir et de l’attacher dans un endroit mystérieux dans lequel elle serait la seule à pouvoir pénétrer. Elle voulait qu’il la prenne. Elle expira, sa vision du coït n’ayant rien de très sain. Ce n’était pas leur lien de parenté qui rendait les choses immorales mais bien le reste, l’acte en lui-même, dans le sang et les entrailles. Ce qu’elle portait, au creux de son ventre, la rendait morbide. Elle avait envie de lui faire peur et de l’enfermer, de le rendre dépendant d’elle. Elle n’avait aucun mal à le voir la supplier. Elle n’avait aucun mal à s’imaginer elle-même lui demander de plier le genou devant elle. Elle voulait forcer ses mouvements pour qu’il fasse tout ce qu’elle désirait et rien que ce qu’elle désirait. Lui ? Oh lui, elle s’en fichait. Elle avait envie qu’il souffre pour ses silences. Elle avait envie qu’il souffre pour s’être écarté d’elle alors qu’elle avait besoin de lui. Il n’était pas le seul fautif mais, à ce moment précis, elle n’en avait vraiment rien à faire. Elle allait le retrouver et le soumettre.

Alors qu’elle tournait toujours, empruntant couloir après couloir en se laissant guider par les effluves du Suprême de l’Au-Delà qu’elle connaissait par cœur, elle finit par entendre une mélodie. La musique ne reflétait absolument pas son état d’esprit. Elle était certaine, pourtant, que son frère en était l’auteur. Plus le son se rapprochait, plus son envie augmentait. Une envie de quoi, au juste ? Elle ne le savait pas vraiment. Elle se voyait bien lui arracher la jugulaire avec les dents ou mordre ses lèvres douloureusement pour lui faire passer l’envie de jouer une mélopée si apaisante alors qu’elle ne sentait en elle aucun calme. Il semblait heureux, aller pour le mieux, alors qu’elle s’enfonçait dans les sables mouvants de l’horreur. Elle le haïssait pour ça. Un individu eut le malheur de se mettre sur sa route, recevant de la jeune femme un regard houleux et noir. « Dégage ! » ordonna-t-elle d’une voix forte, sèche et bien plus grave que d’ordinaire. Elle n’avait pas un milliard de qualités mais son aura avait quelque chose d’impressionnant. Généralement, ceux à qui elle s’adressait l’écoutaient, sauf son frère qui, lui, n’en faisait qu’à sa tête et semblait totalement insensible à ses charmes. Elle ne le tolérait pas, actuellement. Elle devait le voir à terre.

Quand elle le vit enfin, un mince sourire démoniaque apparut sur ses lèvres un court instant. Elle l’effaça et s’avança. « Oh Devaraj… » susurra-t-elle. Elle n’arrivait pas à faire semblant, à cacher ses vices. Pourtant, il ne pourrait sans aucun doute pas deviner ses intentions à partir de deux mots. Elle n’avait plus de magie, ici, et elle supposait naturellement que lui non plus. Peut-être se trompait-elle mais l’avenir le lui dirait. Elle s’accroupit à ses côtés, regardant son frère quelques secondes et le oud qu’il tenait. Ça l’agaça. Elle prit l’instrument et le balança plus loin. Elle ne le laissa pas réagir, appuyant fortement sur ses épaules pour le faire basculer en arrière. Elle le chevaucha et plaqua ses bras sur le sol, à côté de sa tête, ses poignets fermement maintenus au creux de ses doigts. Elle sourit de nouveau. « Hum… » Il y avait quelque chose de pernicieux et mauvais dans ses yeux. Elle le fixait avec l’air qu’il prenait, autrefois, quand la folie venait à corrompre son esprit et qu’il goûtait à une douce paranoïa. Plus d’une fois elle avait cru qu’il s’apprêtait à l’enfermer quelque part. Plus d’une fois elle avait cru qu’il ne la laisserait plus quitter l’Île Maudite. C’était sans doute ce que son faciès reflétait à ce moment-là. Elle le voulait pour elle et s’il n’était pas d’accord, elle allait le faire souffrir, le détruire, pour que personne, jamais, ne puisse en profiter. « Dis-moi pourquoi je devrais te laisser en vie, hum ? » fit-elle, un sourire carnassier aux lèvres. Elle le maintenait avec toute la force dont elle était capable. S’il voulait se battre, il allait être comblé. Pourtant, en dehors de cette idée de le frapper pour que le sang coule de ses lèvres et de son nez, elle avait vraiment envie de l’abuser sexuellement. Vu leur accoutrement, ce serait facile. Il suffisait d’un peu de doigté et… Elle le fixait avec un air hautement pervers, à présent.

808 mots

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Kyra Lemingway
Jeu 12 Sep 2019, 20:53

Alisha avançait à pas rapide. Elle ne s'était même pas rendue compte du rythme soutenue de sa marche, ne réfléchissant pas au chemin qu'elle était en train d'emprunter. C'était instinctif. Elle s'était demandée quelle personne, à l'autre bout du chemin sur lequel elle s'avançait, elle rencontrerait. Il y en avait eu des biens sages aux bains. Céderont-ils au baiser sensé la libérer de cette étrange faim qui la saisissait ? Voilà une question qu'elle s'était posée, à peine une seconde, ses instincts primaire de chasseur reprenant rapidement le dessus alors qu'elle sentait sa proie s'échapper. Ça lui faisait remonter des souvenirs. C'était de cette façon, lors d'une partie de chasse sur le Plateau, que son mentor lui avait apprit que la Colère, si elle avait un côté libérateur une fois déchaînée, pouvait également être source de problème. Bien sûr, ce jour-là elle avait fini par être proie. Aujourd'hui c'était un peu une revanche. Elle accélérai la cadence, tournant rapidement à gauche, puis à droite, puis de nouveau à droite, son souffle se perdant en une fine buée dans l'air. Elle s'arrêtait seulement de temps à autres afin de s'assurer qu'elle suivait la bonne piste, avant de reprendre sa course. Impatiente, elle cherchai à déployer ses ailes, sans le moindre succès. « Quoi ? ». Elle ne l'avait pas remarqué jusqu'alors, trop préoccupée par la recherche de sa proie. Mais à présent qu'elle en faisait l'expérience, ça la frappait de plein fouet. En plus d'être nue, la voilà privée de toute magie. « Sérieux ?! ». Elle essaya une deuxième fois, plus pour le principe qu'autre chose, avant de cracher un juron en voyant qu'il n'y avait rien à faire. « Tsss... Fais chier ! », jurait-elle une nouvelle fois en reprenant sa route. Avec cette histoire elle avait prit du retard et sa cible était en train de se faire la malle ! Les poings serrées, le visage contrit, elle avançait à vive allure, essayant de rattraper son retard. Bien trop pressée, elle ne prenait pas le temps d'évaluer son environnement, ce qui lui valu une collision avec l'un des participants. Elle aurait aimé qu'il s'agisse de celui qu'elle pourchassait depuis tout à l'heure.  « Oh. On a perdu son chapeau ? », fit-elle après avoir posé un regard sur la jeune fille en vérifiant si elle était cette proie qui lui avait été désignée. Son regard semblait signifier le contraire. « Bon courage. », ajoutait la Colérique en reprenant son chemin.

Elle n'était plus très loin. Elle le savait. Ne se méfiait-elle peut-être pas de son pourchasseur ? Ne se méfiait-elle  pas d'elle ? Alors elle s'arrêta. Elle était là, sa proie. Un frisson lui parcourait l'échine. Elle ne sut dire s'il s'agissait du courant d'air frais qui traversait le labyrinthe ou s'il était plutôt dût à la satisfaction d'avoir enfin son trophée à portée de main. Un sourire presque carnassier se dessinait sur ses lèvres alors qu'elle dépassait le virage, afin de rejoindre sa cible avant que cette dernière ne s'éloigne à nouveau.



Oriane avançait calmement dans le labyrinthe, jouant parfois à la plouf la direction qu'elle devait prendre, s'éloignant  quand elle entendait des bruits trop suspects à son goût. Elle n'avait encore rencontré personne, ni même son chasseur. Elle ne voyait donc aucune raison de se presser. Après tout, elle était peut-être même en train de se rapprocher de lui. Ce serait dommage de se jeter dans ses bras dans un excès de précipitation. « Mmmh... ». L'idée restait intéressante dans un sens... Elle verrait bien en fonction de celui qui se trouve à sa poursuite. Un instant elle entendait un cri. Un appel plutôt. Un homme. Il paraissait particulièrement remonté. Peut-être valait-il mieux éviter de traîner dans les environs. Aussi fit-elle rapidement demi-tour, reprenant à peu de chose près le chemin par lequel elle était arrivée. Ou pas du tout. Elle n'en savait fichtrement rien pour tout dire. D'une certaine façon, le lieu commençait à lui donner une sacré migraine à mettre ainsi son sens de l'orientation à l'épreuve. Aussi elle s'arrêta quelques minutes le temps de reposer son esprit. Puis, les yeux fermés et les mains sur les cuisses, elle prit une longue inspiration avant de se redresser, prête à repartir. Néanmoins, à peine avait-elle effectuée trois pas qu'elle dû s'arrêter brusquement, à moins de risquer la collision. « Oh. », lâchait-elle surprise en levant la tête. Un sourire se posait sur ses lèvres. « Avec plaisir. ». Elle ne pouvait nier qu'il lui avait fait un certain effet plus tôt. « C'est bien dommage... Je ne connais pas encore mon chasseur. », fit-elle avec une moue exagérément déçue en reprenant sa lente fuite aux côtés du brun. Pourtant c'était vrai. Elle aimerait savoir à quoi ressemblait celui qui la traquait mais se refusait à rester là pour l'attendre. « Vous semblez vous attirer facilement la colère des autres. », elle repensait à la mise à mort proposé plus tôt. « A croire que vous ne preniez ça comme un jeu. ». Plus elle y pensait, plus elle avait des difficultés à voir quelqu'un d'autres que la brune s'être adressée à lui de façon cordiale. Était-ce si étonnant, quand on y réfléchissait un peu ?
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Ven 13 Sep 2019, 12:15


Les hautes haies qui l'entouraient avaient l'avantage de couper le souffle de la brise. Elle marchait en les rasant, ses ailes toujours lovées autour de son corps nu. A mesure qu'elle avançait, elle perçut de plus en plus distinctement un son mélodieux. Elle n'avait jamais entendu pareille musique ; les notes graves avaient quelque chose d'hypnotique et de mystérieux. Pourtant, rien d'inquiétant. L'air était presque réconfortant. Il s'en dégageait une chaleur qui tranchait avec le froid environnant. Attirée, l'Ailée se dirigea vers la source du bruit harmonisé. Un homme, assis à même le sol, jouait d'un instrument qu'elle n'avait jamais vu. Lui, en revanche, ne lui était pas parfaitement étranger - et sa prestance confirmait l'idée qu'il faisait partie des grands de ce monde. Elle resta immobile quelques instants, à observer la danse de ses doigts sur les cordes fines. L'admiration berçait ses prunelles. « C'est très beau. » lui dit-elle, sans se soucier de savoir s'il l'entendrait ou non. Quelque chose, ou quelqu'un, se rapprochait. Elle le sentait ; son instinct triturait ses sens étonnamment éveillés. Au prix d'un effort, l'Ange parvint à s'arracher à sa contemplation. Elle poursuivit sa route, et croisa effectivement le chemin d'une femme dont l'aura lui déplut à la seconde où elle put la percevoir. L'inconnue lui ordonna de s'écarter, ce que fit la jeune Ange, non sans lui jeter un regard contrarié. Elle grommela un « grognasse » agacé, avant de reprendre sa marche. Les bras toujours serrés autour de sa cage thoracique, elle parvint à une intersection et prit sur sa gauche. Son regard rencontra alors la chevelure rousse de l'un des individus avec qui elle avait navigué, de l'un des vainqueurs de cet étrange jeu ; Maximilien, se rappela-t-elle. Quoique le format de la quête pût être discutable, c'était grâce à lui et Ignis que mille Anges allaient être libérés de la Terre Blanche. Tout comme elle, ils n'avaient pas su ce pour quoi ils œuvraient - auraient-ils mené l'aventure jusqu'à sa fin, autrement ? -, cependant, elle leur était reconnaissante. Aussi, quand elle passa près de lui, et bien qu'il eût l'air particulièrement absorbé par ses propres pensées, elle lui accorda un sourire qui murmurait merci. Ils leur avaient offert un espoir supplémentaire, et une forme de victoire sur le sort qui les avait tant malmenés.

Un appel la tira de ses réflexions. Laëth s'arrêta et pivota vivement. Elle connaissait cette voix. Elle l'avait guidée, sur une piste de danse où elle n'était qu'une néophyte. Elle avait murmuré à son oreille et déclenché des frissons dans son corps. C'était le bel étranger masqué, celui qui lui avait donné une clé. A l'aune du décor et des circonstances, ce ne fut pas le même frémissement qui l'assaillit, alors même qu'un vague sourire naissait sur ses lèvres. Il était plus incisif et plus brutal. C'était une urgence. Portée par son instinct de survie, et sans doute - surtout - un goût du jeu, la proie se campa sur ses jambes et s'élança. Son cœur battait au rythme du besoin impérieux de fuite qui habitait ses muscles. La course devint mécanique, tandis qu'elle prenait des virages toujours plus serrés, quitte à heurter le feuillage des murs végétaux. Elle devait échapper au chasseur : il en allait de la continuité de son existence. C'était une certitude absurde, peut-être instillée par l'instigateur de ce jeu, peut-être née de l'excitation suscitée par la partie - elle l'ignorait et ses préoccupations se tenaient bien loin de ces considérations. L'apparente peur puisa dans des ressources qu'elle ignorait, si bien qu'elle tînt plus longtemps qu'elle ne l'aurait cru. Elle aurait peut-être même pu continuer si sa chance ne lui avait pas fait défaut. Son pied glissa sur la neige. Perdant l'équilibre, elle chercha à se rattraper, mais buta dans une racine audacieuse. Sa silhouette bascula vers l'avant, sans un cri. Ses ailes battirent l'air ; elles ne firent qu'amortir sa chute dans le tapis de flocons. Lorsqu'elle se retourna, avec la vivacité du dernier instant, il était déjà trop tard. Il était là. La fille de Réprouvés ne bougea pas, ses mains plongées dans le sol blanc, ses membres plumés déployés, le regard farouche et provocateur.

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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Sam 14 Sep 2019, 13:02


L'esprit du Kaahi était parasité par ce besoin insatiable de trouver, de traquer, de chasser sa cible, attiré par la fragrance qu'elle dégageait à travers les hais de ce nouveau milieu dans lequel il avançait. Tout son corps et tout son être la demandait, la réclamait et la désirait. Tout ces sentiments et toutes ces envies à la fois... La vérité était qu'il ignorait ce qu'il voulait réellement. Pour le moment il savait qu'il devait la retrouver. Ça il en était certain. Il aviserait la suite au moment opportun. C'était étrange cette sensation qui le saisissait depuis qu'il avait été téléporté en ces lieux. Était-ce ceci que les prédateurs sauvages ressentaient lorsqu'ils traquaient leurs proies, prêts à les attaquer et leur sauter à la gorge dès que ces dernières se trouvaient à portés ou se montraient trop peu prudentes? Il ne put, malgré l'ivresse qui s'était emparé de lui, s'empêcher de songer qu'il y avait quelque chose de presque malsain derrière cette émotion grisante qui l'envahissait. S'en voulait-il pour autant ? Pas vraiment. Il n'était pas responsable de son état et il avait bien remarqué depuis leur passage dans les bains qu'il était difficile – pour ne pas dire impossible – de lutter contre la magie qui emplissait les lieux dans lesquels leur hôte les envoyaient à leur insu. C'était plutôt à ce dernier d'ailleurs qu'il souhaiterait toucher deux mots à propos de cette foire.

Une présence qui arrivait à sa rencontre au détour d'un virage le stoppai dans sa course. Le visage de la jeune fille lui était familier. Après quelques secondes de réflexions, il se souvint qu'en effet il l'avait déjà vu. Elle avait elle aussi été embarquée malgré elle, le supposait-il fortement, sur le navire avec lui au début de ce jeu ridicule. Laëth. C'était ainsi qu'elle devait s'appeler si sa mémoire ne lui faisait pas défaut. Le rouquin fronçai des sourcils en entendant les remerciements de l'Ange, gardant le silence en la suivant du regard s'éloigner. Merci... Il ne les méritait pas. Il n'avait rien fait pour sinon s'entêter à poursuivre un mensonge. Aurait-il seulement été jusqu'au bout de cette aventure s'il avait été au courant de la réelle raison de ce jeu de piste ? Lui-même n'en était pas certain.

Cet intermède eu pour effet  de calmer les ardeurs qui avaient pris possession de lui quelques minutes auparavant. Était-ce pour autant une bonne chose ? Tout dépendrait de la personne qui l'attirait ainsi de son parfum enivrant. Une chose était sûre, il ne s'agissait pas de la jeune femme qu'il venait de croiser. Le Kaahi marquai une pause. Le trouble lié à cette faim qui ne le quittait pas, malgré l'intervention de la Vertueuse, mêlé à celui de cette amère « victoire », que cette dernière venait de lui rappeler, ne faisaient pas bon mélange. Aussi, pendant quelques minutes, il se sentait comme un lendemain de soirée trop arrosée. Ou plutôt, arrosée à un trop mauvais alcool. Capable de supporter la journée physiquement, mais l'esprit trop embrumé pour être capable d'une quelconque réflexion trop poussée. Déjà que l'idée de retrouver celle nommée comme sa « proie » accaparait tout son esprit pour qu'il arrive à songer à quoi que ce soit d'autre les trois quart du temps actuellement.

Maximilien reprenait finalement sa route avec cependant moins de vigueur qu'il n'en avait plus tôt. Faisant des tours et des détours, il continuait sa recherche active de celle qui était sa proie désignée, une touche d'impatience commençant à poindre dans sa poitrine. Il la savait proche, enfin. Il la sentait.  Les battements de son cœur s'accélérèrent à nouveau tout comme son souffle qui se fit plus fort. Plus il se rapprochait, plus l'envie de la saisir le reprenait. Puis, il la vit. Alors, le temps d'une seconde, il s'arrêtait, l'observant entre surprise et satisfaction. Il se précipitai alors sur elle, et la saisi par le bras avant qu'elle ne cherche à s'enfuir. Elle tombait bien. Il avait cru comprendre que cette dernière était l'épouse de leur étrange hôte. « Vous n'auriez pas pu tomber mieux. », lâchait-il avec colère malgré la touche lascive qui se cachait au fond de sa voix. A défaut de ne pouvoir trouver son mari, il verrai ça avec sa femme. « On a quelques points à clarifier. ». Il attardait son regard sur le corps de cette dernière. Leur hôte tenait-il à la pudeur de sa femme pour avoir fait un certain favoritisme en la rhabillant de cette robe tapageuse ? Il pourrait toujours l'en défaire et la loger à la même enseigne que les autres. Ou peut-être était-ce pour une autre raison qu'il y songea. Lui-même ne savait pas exactement.

Mots 833 | Résumé:


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Kyra Lemingway
Ven 20 Sep 2019, 18:13


Malgré le changement de décors, j'étais restée plusieurs minutes sans bouger, les mots que je venais d'entendre se répétant dans mon esprit. Je me pinçai la lèvre songeant à ce qu'il venait de se passer, songeant à ce que pouvait bien penser le Magicien après cette révélation. Car il était évident que ce n'était pas le genre de déclaration que l'on allait clamer à l'oreille de n'importe qui. Hors, il s'avérait justement que, pour lui, j'étais n'importe qui. Une inconnue qui a été capable d'avoir la lubie d'un jour devenir homme. D'essayer tout du moins. Je poussais un soupir. Il était plus que temps que nous quittions ces bains. Je fronçais alors des sourcils en repensant au discours de cet homme. Mille Anges... Il avait réellement la possibilité de prendre ainsi mille Ange à la Bête sans aucune contrepartie ? Mon inspiration se bloquai un instant dans ma poitrine. Je me trompais. Des vies avaient étaient mises en jeu. « Max... », fis-je dans un soupir. A l'évidence il n'avait pas accepté la partie de gaieté de cœur. Ce devait également être le cas du Calciné. Que s'était-il passé alors pour que chacun aient continués la partie jusqu'au bout, jusqu'à être finaliste et grand gagnant ? « Raah ! Ça suffit ! J'ai d'autres problèmes à résoudre pour le moment. ». Le fait est qu'en quittant la zone de baignade, l'homme anonyme avait parlé de chasseurs et de chassés. Pourtant je ne ressentais aucun besoin ni aucune envie de chasser qui que ce soit. Au fond, j'ignorais si j'étais rassurée ou non de me savoir dans mon état normal. Je me serais sentie bien mal de partir à la chasse à l'homme... Ou à la femme ? Voilà bien une question à laquelle j'aurai réponse d'ici peu dans tout les cas. Néanmoins, j'ignorais qui pouvais bien être à ma poursuite. Dans l'idée que j'ignorais si notre hôte avait privilégié le sexe ou le genre, je ne savais absolument pas à quoi – ou plutôt à qui – m'attendre et c'était bien ça qui me tracassait. Je commençais alors enfin à m'avancer dans le labyrinthe, ne sachant trop par où aller. Le chemin de gauche ne me donnais aussi peu de confiance que le chemin de droite. Je ne pouvais même pas m'aider de mes pouvoirs pour savoir s'il y avait quelqu'un qui m'attendait au détour de l'un ou de l'autre de ces passages. Au final je pris une décision qui pourrait paraître ridicule au plus grand nombre : rester à ce croisement et attendre. Un jour ou l'autre celui à ma recherche me trouverai bien et alors ce sera le moment de fuir.



Tu claquais la langue contre ton palais, agacé, un rictus crispé aux lèvres. Car oui, cet homme avait beau avoir évoqué un jeu, toi tu était loin d'être amusé de la situation. C'était à croire qu'il le faisait exprès. Et quoi ? C'était donc ça ? Ce type autorisait sa nana à se payer le loisir de profiter – et faire profiter – les autres d'un peu de Luxure, mais vous – toi – quedal ? Il fallait faire parti de son cercle privé pour avoir droit à ce  privilège, c'était ça ? A moins que tu ne sois – par un mauvais hasard – justement tombé sur un membre de ce cercle proche. Car dès que tu te prenais à trop approcher cette fille, elle disparaissait avec le décors, te laissant seul avec ta frustration et ton sentiment d'inachevé. Un nouveau rictus se dessinai sur ton visage alors que tu t'étais mis à avancer dans le labyrinthe sans même que tu en prenne conscience. Tu ignorais qui il était, ni ce qu'il avait en tête, mais peut-être que lui ça l'amusait réellement de t'envoyer balader à chaque fois pour la chercher ensuite, comme on lance le bâton au chien. En effet, tu l'avais remarqué à force. Cette odeur qui te parvenais, tu la connaissais. Tu venais à peine de t'en séparer. Cette douce et naïve fragrance. Oh, il était certain que tu allais la retrouver. Tu allais tout faire pour. Et cette fois-ci elle ne t'échapperai plus. Au détour d'un chemin tu arrêtai ta course, détaillant avec surprise celui qui se tenait face à toi, à faire les cent pas sur place. « Qu'est-ce que tu fous ? » - « J'attends. Et je réfléchis un peu à... Hum... Ces dernières minutes. ». Un sourire vint barrer ton visage alors que Kyra terminait sa phrase, ce qu'elle relevait immédiatement. « Ne rigole pas. Il n'y a rien de drôle. Et puis... ». Elle s'arrêtait un instant, plongeant ses iris dans les tiennes avant de soupirer. « Je devrai t'empêcher d'y aller. » - « Pourquoi tu ne le fais pas ? » - « Parce que ça ne servirait à rien. Je me trompe ? ». Un rictus narquois se dessinai sur tes lèvres alors que la Gourmande poussai un soupir. Puis, tandis que tu repartais, cette dernière s'essaya à un dernier sermon. « Essaye de te maîtriser au moins, s'il-te-plaît. ». Cette fois ce fut toi qui poussai une expiration en l'entendant. Tu avais l'impression d'entendre un parent avec son enfant. Cette pensée fut rapidement chasser de ton esprit quand tu trouvais enfin celle que tu cherchais, là-bas, à l'autre bout de ce couloir végétal. Est-ce qu'elle t'avais vu ? Tu le verrais bien. Aussi tu t'approchais d'elle rapidement, un rictus carnassier à la commissure des lèvres.

Mots 958 | Résumé:


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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Sam 21 Sep 2019, 17:48


Irégan était esclave. Esclave d’une démone. Esclave de ses propres pulsions. Il n’avait pas le contrôle. Il courait, sans savoir exactement s’il était sur la bonne piste ou non. Ce qu’il faisait était mal, sale, voire impur, mais… est-ce que tout cela avait la moindre importance ? Travailler dans un bordel au service d’une démone faisait déjà de lui quelqu’un d’amoral. Les vertus lui paraissaient n’être plus qu’un concept abstrait, en cet instant. Après tout, il n’avait d’ange que le nom, pour avoir passé des siècles dans la peau d’un lyrienn. Certes, c’était un bénéfique, mais quelle était l’importance de la privation ? Personne ne l’avait éduqué sur les devoirs des siens, à sa renaissance. Alors, Irégan ne se sentait pas en tort. Il suivait juste ses pulsions.

L’ange continuait sa course dans le labyrinthe. Il avait l’impression de perdre la trace de sa proie, mais persévérait sans vraiment savoir ce qu’il ferait en face d’elle. Puis, soudainement, ses pas ralentirent. D’une part, il était fatigué. D’autre part… elle était juste à côté, derrière cette haie-là. Son odeur et sa voix semblaient si proches qu’Irégan manqua de perdre le peu de raison qu’il lui restait. Trop faible pour pouvoir faire quoi que ce soit face à ce petit mètre de végétaux, il se contenta de grogner. Aurait-il pu voler au-dessus des haies ? Certainement pas. Ses ailes — entre autres organes — avaient été blessées après sa réincarnation et il n’avait jamais eu l’occasion de les utiliser auparavant. Elles n’étaient plus qu’un tas de muscles atrophiés qui pesaient sur son dos.

Irégan continua de déambuler dans le labyrinthe, toujours frustré à l’idée de ne pas pouvoir directement rejoindre sa cible. Il tournait au hasard, espérant la trouver rapidement. En vérité, il aurait pu continuer comme cela des heures durant, tant la structure lui paraissait immense. Il tentait de se précipiter, mais son souffle le forçait à marcher pendant plusieurs minutes. C’était absolument désagréable. Il sentait qu’elle était proche, sans arriver à l’atteindre.

Ses yeux gris paraissaient embués face à l’ivresse de cet exercice. Il n’avait pas couru depuis… jamais, en fait. Dans cette vie, personne ne lui en avait laissé l’occasion. Peu habillé et comme immunisé au froid ambiant, Irégan effleura l’une des haies, essouflé. Puis, il tourna la tête et la vit. Il y avait un homme, à côté. Ça n’avait pas d’importance. Il fallait l’attraper, elle.

L’ange courait en direction de sa proie sans savoir s’il l’aurait, ni ce qu’il ferait avec elle le cas échéant.





Siruu fit la révérence à l’inconnue. Ce n'était pas le moment pour, et son accoutrement n'aidait pas à rendre la situation plus crédible. Cependant, il tenait à garder ce qui lui semblait être un minimum de courtoisie. « Je crains devoir fuir. » Que signifiait exactement le fait d’être une proie ? L’idée ne lui plaisait pas. Quel avantage à un gibier ? Son seul objectif, c’est de survivre. Cependant, à en voir quelques-uns, le chasseur semblait tout aussi aliéné. Le sorcier espérait que celui ou celle qui le poursuivrait garderait son calme, mais sans doute était-ce trop demander.

Puis, il voulut se téléporter, avant que sa magie ne le rappelle à l’ordre, et le force à marcher. Quel monstre avait bien pu imaginer pareille torture ? Les humains devaient souffrir au quotidien, à tout devoir faire par eux-mêmes. Sans doute était-ce pour cette raison qu’on les considérait comme les Enfants de Sympan. Il y a quelques années, Siruu pensait que l’Unique serait tyran, mais, en réalité, il semblait plus être absent. Delta, son sbire, avait de quoi inquiéter… mais le Dieu-Roi en lui-même demeurait atrocement passif. Oui, « Enfants de Sympan » était une bonne dénomination pour les humains, compte tenu de l’état de leur père. Ils devaient se débrouiller sans l’aide d’aetheri, sans les dons de protecteurs divins prêts à les représenter. Depuis la victoire et la fin de l’aide de Drejtësi, ils revenaient enfin à leur état initial : celui de créatures isolées tentant de s’en sortir dans un monde où tous les autres sont privilégiés.

Siruu oublia bien vite ses réflexions. Ses oreilles perçurent des pas lourds, au loin. Ça courrait. Ça se rapprochait. Ça allait probablement se jeter sur lui. L’entrée du labyrinthe n’était pas assez proche, il ne pourrait pas fuir par ce chemin-là. Que faire, alors ? Le sorcier pouvait toujours prendre ses jambes à son coup, mais en étant nu par une telle température, les résultats n’allaient pas être au rendez-vous. Restait alors une seule option : essayer de raisonner celle qui le chassait.

« Désolé, mais je préférerais éviter tout conflit et... » Il n’était pas certain de pouvoir tempérer la chasseuse. Siruu reculait lentement, pensif. Le danger n’était pas immense, mais se faire poursuivre restait assez impressionnant. Néanmoins, quelque chose d’autre attira son attention. Cette statue n’était pas là, il y a quelques minutes.


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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Ven 04 Oct 2019, 21:30



Je m’arrêtai un instant, voyant ma proie fuir. Dans un mouvement inconscient, ma langue passa sur mes lèvres. Je finis par sourire, satisfait. Magie ou pas, elle ne m’échapperait pas. Elle pouvait courir, les lois de la physique me donnaient un net avantage. Je me mis à marcher vite, sachant très bien que je lui laissais la main. Je réfléchissais. Je n’étais pas sous mon apparence sorcière. C’était un problème. La folie m’imprégnait lentement. Je la voulais et je me demandais si c’était lié à cet endroit ou à une volonté plus ancienne, en provenance de la danse qu’elle m’avait accordé plus tôt. J’étais alors Vampire et instable. Avais-je au moins un jour été stable ? J’aimais à le croire. Fini de jouer. Je me remis à courir, forçant sur mes muscles comme si ma vie en dépendait. Je voulais la rattraper et cette volonté devenait progressivement une nécessité. Son parfum se rapprochait et il m’ensorcelait. Ma faiblesse m’énervait autant qu’elle m’excitait. C’était paradoxal. La neige ne suffisait pas à refroidir mes ardeurs. Mes expirations marquaient mon environnement en une gerbe de fumée brûlante et je ne pus m’empêcher de rire, contenté de voir sa silhouette se rapprocher de la mienne. L’environnement ne lui fut pas favorable. Tant mieux.

Je m’arrêtai à un mètre d’elle, admirant son corps étendu sur le sol. La fougue que je lisais dans ses yeux éveillait une partie de mon être que je ne lui conseillais pas de rencontrer un jour. Le défi me plaisait. La défaite beaucoup moins. Pour gagner, il fallait parfois faire des choses affreuses. Avait-elle seulement conscience de ça, elle, la fille de Réprouvés aux ailes immaculées ? Que savait-elle du mal ? Que savait-elle des mâles ? C’était contrariant. Si j’avais eu des vêtements, j’aurais pu lui lier les mains en utilisant ma ceinture. Non. Je n’avais pas mon apparence sorcière.

Mes idées étaient brouillées et ce labyrinthe n’y était pas pour rien. Je me demandais quels étaient les objectifs de notre hôte. Les confidences et maintenant cette course poursuite, nus, dans la neige ? Je devais me restreindre, ne pas oublier que j’étais censé être gentil. Affamé mais gentil. D’un autre côté, elle était nue, étalée par terre, à me regarder comme si elle refusait de se soumettre. À quel point avais-je besoin de montrer que je dominais ? Je serrai un peu les poings, tentant de la regarder dans les yeux avant tout. J’avais balayé son corps plus tôt. Les Magiciens avaient beau être bénéfiques, ils n’étaient pas asexuels. Je me raclai la gorge, signant la fin de ma patience.

D’un geste habile, je mis un terme à la distance qui nous séparait, attrapant ses chevilles pour la tirer vers moi sans risquer de me prendre un coup mal placé. Le mouvement fut sec. Mes genoux vinrent se poser sur le haut de ses cuisses pour garder l’ouverture qui me permettrait d’être au plus proche d’elle. Je n’allais pas la violer, je n’étais pas parti pour ça, pas dans cette position. Je l’avais déjà fait, abuser une femme. Je n’étais pas certain de le souhaiter encore. Ça avait quelque chose d’humiliant, pour moi, même si je savais qu’il n’y avait rien de tel pour briser une vie toute entière. Il y avait d’autres moyens, moins bas. Je lui souris en me penchant sur elle et attrapai ses poignets avec une force que j’avais du mal à contrôler. Cet endroit mettait à mal les barrières que je me fixais habituellement.

« Je n’aime pas trop que l’on me regarde comme ça, vous savez. » lui dis-je, très près d’elle. Ma main gauche s’empara de ses deux poignets pour libérer la droite. Ma position était inconfortable et me demandait un effort mais tant pis, ce n’était rien face à la satisfaction de la maintenir immobile. Je n’aimais pas vraiment les deux membranes qui sortaient de ses omoplates. Je n’avais pas très envie qu’elle s’en serve, des fois que leur force suffise à faire basculer ma position. Mes doigts coururent dans son cou. « Je suis désolé mais il semble que cet endroit me donne quelques envies incontrôlables à votre égard. » Un proverbe disait qu’il valait mieux demander pardon que la permission. Je n’avais pourtant encore rien fait. Je voulais ses lèvres mais, d’après les consignes, c’était à elle de me libérer de mon attirance à son égard. « Embrassez-moi, qu’on en finisse. Je crains de ne pas pouvoir me contrôler très longtemps. » Mon nez se perdit quelque part dans son cou et ma main descendit un peu plus, sur sa gorge d’abord avant de continuer son chemin. Je la stoppai avant ses seins au prix d’un labeur important. « Je ne sais même pas ce que j’ai envie de vous faire exactement. Soyez gentille. »

794 mots
Kaahl court après Laëth, la coince sous lui et lui dit qu'elle ferait mieux de l'embrasser avant que ça ne dégénère.
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Sam 05 Oct 2019, 21:45

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 8 Reliah10


"Lilith." souffla le Chaman, estomaqué par la soudaine présence de la femme qu'il ne voyait d'habitude jamais excepté quand les rituels du peuple l'exigeaient. Absorbé par sa musique, il ne l'avait pas vu arriver, ni elle, ni les autres. Il n'avait donc -heureusement- pas vu non plus la jeune elfe dénudée et quelque peu perdue. Autant dire que son cerveau aurait fondu. Le Chaman regarda son instrument de musique voler puis s'écraser sur la pierre durement, d'un air outré. "Mais enfin ! " L'oud était un instrument difficile à se procurer et celui-ci était la source de nombreux souvenirs de soirée. Son cœur se serra à l'idée de voir l'objet être abîmé, suivi par le trouble causé par le comportement de Lilith, des plus étranges... Il planta son regard vert, pâle, fou dans celui de la jeune Chamane, le visage marqué par un demi-sourire provocateur, pour répondre à sa menace doucereusement formulée. "Rien. Tu es libre de tes mouvements, non ?" Ce à quoi il rajouta dans un demi souffle. "Et puis, ce n'est pas moi qui t'en empêcherai." Son dos s'érafla légèrement sous la subite pression ressentie avec brutalité. Il aurait voulu réagir avec de la Magie mais son ventre se noua devant l'absence de cette dernière. Cette sensation lui était des plus insupportable, encore plus que toute autre forme de torture. Ce n'était pas douloureux pourtant. Mais il avait l'impression qu'on lui avait enlevé un membre de son corps, qu'il était impuissant, nu, faible, incomplet. Il supportait plus de ne plus voir le Monde des Morts, rien d'étonnant pour un Chaman vieux de plusieurs centenaires.

"Quoiqu'il en soit, je n'ai pas l'intention de jouer cette mascarade imbécile. Je te conseille donc de te dépêcher si tu souhaite mettre fin à ma vie..." Parce-que lui, il allait trouver la sortie de ce lieu et rentrer sur l'Île Maudite. Vite. Avant que la distance ne provoque ses habituels nausées et malaises et que son corps se désagrège complétement. "Si tu ne le fait pas à temps, d'autres s'en chargeront automatiquement, c'est amusant, hm ?" Il rit. Jusque là, il n'avait opposé aucune résistance physique, la surprise l'obligeant à être résiliant. Une sorte de curiosité malsaine le poussait aussi à vouloir savoir pourquoi Lilith était ici, dans cet état. Il hésita encore quelques secondes, avant de la repousser violemment, ou du moins d'essayer. Il venait de remarquer que la lueur meurtrière dans son regard -cela la rendait assez belle, honnêtement- venait de se charger d'une autre envie plus charnelle, et sentait comme le besoin de s'échapper de cette emprise stupide et incongrue. Ses mains entourèrent la taille de Lilith, qu'il fit rouler sur le côté en jouant aussi de ses jambes pour se dégager. "On t'a drogué ou bien ? J'aurai pu trouver cela amusant... une autre fois." murmura-t-il dans une demi grimace. S'il avait eut sa magie. Mais il ne l'avait pas. Et cela commençait à lui taper sur le système, beaucoup. Seulement il devenait qu'ils se trouvaient dans un labyrinthe, dont la ou les sorties pourraient être difficiles à trouver sans ses dons de mage.

Une mimique d'agacement suprême vient déformer tout ses traits. Il sentait la colère couler dans ses veines, à défaut d'y sentir la Magie. Grognant tel un ours, il ramassa l'oud et jeta un air de défi à Lilith en portant l'instrument, comme s'il allait l’assommer avec. Puis il lui tourna le dos et se mit à courir dans une direction au hasard, en se rendant enfin compte que ce qu'il venait de faire n'avait absolument aucun sens. Tant pis, peut-être tomberait-il sur une sortie, ou sur quelqu'un qui connaissait la sortie et qu'il allait immédiatement torturer pour connaître la réponse. Le Chaman se mit en quête de quelqu'un à massacrer pour se défouler, en se servant de cette excuse suffisamment logique pour son maigre sens de la cohérence. Il savait que Lilith le talonnait et commençait à se demander s'il n'allait pas évacuer son stress sur elle directement...

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Mar 08 Oct 2019, 17:58


Je n’ai plus aucun repères. Allais-je vers le nord ? Ou le sud ? Est-ce que je tournais à gauche ? Ou était-ce à droite ? Soudain, le visage de Loyd s’incruste dans mes rétines. Ne m’avait-il pas offert une étoile du sud ? J’essaie de glisser une main dans ma sacoche, mais celle-ci ne trouve que le vide. C’est vrai. Je n’ai pas de vêtements et encore moins de sacoche … Je me demande ce qu’il est devenu. Est-ce qu’il va bien ? A-t-il pu rentrer chez lui ? Est-ce que je le reverrais un jour ? Soudain une légère brise, me faisant frissonner, me rappelle à mon objectif.

Je le sens. Il n’est plus très loin.

Que ferais-je lorsque je le trouverais ? Lorsque je l’attraperai ? Est-ce que je le ligoterais ? Est-ce que je me jetterais dessus, toutes dents dehors ? Est-ce que je pourrais le manger tout cru ?

Inutile de se poser trop de questions. Il suffit d’avancer. Je verrais bien sur le moment.

Je sens la salive me venir à la bouche. Je n’ai encore jamais goûté à la chair humaine. Est-ce que j’aimerais ? Est-ce que j’oserais la déchiqueter de mes propres dents ? Après tout, je n’ai pas de couteau sous la main. Est-ce que ça serait bon ? Est-ce que j’arriverais à me regarder dans un miroir après ? Mais, j’ai tellement faim ! Tellement ! Sans parler de mon estomac qui semble aussi vide que si je n’avais pas mangé depuis plusieurs jours ! Comment était-ce possible ? Rah ! Vite ! Où était-il ?

Je trébuche. Ah non, on vient de me bousculer. J’entends vaguement parler de chapeau, mais je n’ai pas le temps de comprendre la référence à  mon bonnet rouge à pompon blanc. Je dois le retrouver. Je dois le sentir au plus près. Bonne chance ? En avais-je vraiment besoin ? Pas besoin de ça pour le retrouver. Son odeur suffisait. Elle est tellement forte. J’ai si faim !

Enfin. Il est là. « Éviter tout conflit ?» commençais-je en me léchant les lèvres.« Je ne suis aucunement là pour un conflit … plutôt pour un repas. » Le sourire carnassier, je me jette sur lui. J’essaie de le plaquer au sol. J’imagine le goût des morceaux de son corps. Peut-être qu’il faut commencer par une jambe ? Ou un bras ? Non, le cou !

Vivement, je plonge la tête dans sa nuque et entreprend de le sentir au plus proche de sa peau. Quel délice ! C’est encore plus appétissant de cette façon ! « Quel goût ça a ? » demandais-je plus pour moi-même que pour ma proie. Alors d’un rapide coup de langue, je le goûte enfin. Je sens des frissons me parcourir tout entière. Je me relève et le regarde surprise. « Je ne savais pas que c’était aussi bon ! » Un petit morceau de mon être essaie toutefois de me retenir de croquer dans ma sucrerie ambulante.

Est-ce que c’est vraiment ce que je veux ?

Oui !

Est-ce que je suis vraiment sûre ? Parce qu’il n’y aura pas de retour possible.

Ah bon ?

Oui !

Je laisse ma proie s’échapper de mon entrave et l’étudie.

Pourtant, ça a l’air vraiment bon. Je suis sûre que c’est juteux sous la dent … « Et puis, j’ai faim !! » dis-je tout haut pour couper court à ma discussion intérieure.

Depuis quand avais-je des discussions intérieures d’abord ? Est-ce que c’était à cause de lui ? … Et si … Cet homme, plus tôt, dans les bains, n’avait-il pas parlé de jeu ? Est-ce que tout cela était un jeu ? Cela expliquerait mon envie de … le manger sur le champ ! Et puis, ça avait l’air tellement facile ! Si je le souhaitais, je pouvais arracher des morceaux de viande à même … lui.

Mais c’est dégueulasse !

Pas tant que ça ! …

Je hausse les épaules. Je m’en fiche, j’ai trop faim ! Je m’élance de nouveau vers ma cible, le regard noir. J’essaie de l’atteindre mais n’arrive qu’à le griffer de mes ongles. « Je veux juste ... » fais-je avant de me faire envoyer bouler à plusieurs mètres de ma proie. « Qu’est-ce que ... » demandais-je, énervée d’avoir été coupée dans mon élan. Je suis prête à y retournée. Cependant, je reste ébahie par la vision qui se trouve devant moi. Une statue se trouve au-dessus de ma proie. Qu’est-ce qu’elle fout là celle-là ? « Elle n’était pas là tout à l’heure, si ? » demandais-je à mon futur dîner. Est-ce qu’une statue ça peut manger les gens ? Et si elle mangeait mon repas ? Ah ça non !! « Pas touche ! C’est mon bout de viande ! » criais-je, folle à lier.
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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Jeu 10 Oct 2019, 12:27

    Je frissonnai, nu dans un endroit bien moins chaleureux que celui dans lequel j’étais plongé plus tôt. Beaucoup d’informations avaient dû être assimilées en peu de temps mais, curieusement, j’étais bien plus sensible au regard que certaines femmes avaient posé sur moi qu’aux autres révélations. Mille Anges, ce n’était pas beaucoup. C’était toujours ça, bien entendu, mais ce n’était pas avec ça que la situation risquait d’évoluer. L’un des gagnants était un Déchu, ce qui me ravissait. Lorsque la blonde avait disparu sous l’eau, je n’avais pas détourné les yeux. J’étais heureux pour lui. Me douter de ce qu’elle était en train de faire avait éveillé ma libido davantage. La situation se prêtait alors à des jeux sensuels que certains avaient mis en pratique. Ce n’était plus le cas maintenant. Le froid avait fait disparaître mes ardeurs et je ne me sentais pas l’âme d’un chasseur. Je me mis donc à marcher tranquillement, à la découverte de l’endroit.

    Il m’apparut rapidement que certains couraient après d’autres, de façon souvent étrange. Quelqu’un me courrait aussi après, sans doute. Qui ? J’espérais que ce soit une femme. Après réflexion, je changeai un peu d’idée. Kaahl ferait un bon chasseur et j’aurais de quoi me moquer de lui jusqu’à la fin de ses jours s’il cherchait à m’acculer dans un endroit, en tant que proie. Je souris en me remémorant les bains. J’éprouvais une certaine fierté face à son malaise et à sa honte. Je me demandais quand est-ce qu’il arrêterait de fuir. Ce n’était pas si grave. Ceux de son espèce étaient décidément bien complexes.

    Je le chassai finalement de mes pensées pour me concentrer sur mon propre cas. S’il fallait simplement que j’embrasse la personne qui me poursuivait, j’étais partant. J’étais facile pour ça. Pas besoin de supplier des siècles, bien que je me fusse déjà amusé à faire languir ma partenaire. C’était visiblement ce que mon chasseur faisait avec moi. J’étais curieux, surtout quand je m’aperçus que Kaahl était déjà occupé ailleurs. Pour un homme coincé, il prenait drôlement bien les choses en main. J’étais partagé. Il cachait quelque chose, sans doute des fantasmes inavoués et particulièrement pervers. C’était souvent comme ça avec ceux qui semblaient avoir un balai dans le cul quand le sujet du sexe était abordé. Il faudrait bien qu’il me donne quelques explications à un moment ou à un autre.

    De nouveau, je choisis de l’oublier pour l’instant. Ce n’était pas si facile. J’hésitai un peu à aller aider cette jeune Ange mais ce n’était pas mes affaires. Je tournai donc les talons, la laissant aux prises avec le Magicien. Un petit sourire amusé éclairait mon visage. Je lui souhaitais bonne chance silencieusement.

    Mes pas me conduisirent auprès des miens : un Luxurieux et cette femme que sa dernière mue avait coincée dans le corps d’un homme. J’étais curieux. Je ne l’avais jamais fait. Je n’étais pas certain d’apprécier l’expérience plus que ça et, surtout, je n’avais aucune idée de la femme que j’aimerais devenir. Au-delà des considérations purement physiques, je me demandais ce qui était le mieux pour jouir pleinement lors d’un rapport sexuel. Trop petite, ce n’était pas adéquat, trop grande, non plus. Ça dépendait des positions mais des portes étaient vite fermées lorsque les proportions étaient trop extrêmes. Ça dépendait des peuples aussi. Si j’étais une femme, par qui est-ce que j’aimerais me faire prendre ? Un Réprouvé, sans nul doute. Après… est-ce que ce serait l’acte en lui-même qui aurait ma préférence ? Tout le monde pouvait être habile de la langue, peu importe la taille. C’était une question d’entraînement.

    Lorsque le blond partit, je m’avançai pour me retrouver avec elle, ou lui.

    Adam : « Vous n’avez pas l’air préoccupé par la chasse. Nous devons être des proies tous les deux. Peut-être pourrions-nous lutter contre nos chasseurs ensemble ? Même si je risque de me rendre vite. »

    Je l’observai un peu tout en souriant.

    Adam : « Ça ne doit pas être facile, ce corps masculin. J’ai déjà expérimenté un changement d’apparence sommaire mais jamais lors d’une mue. »

    Et j’avais d’ailleurs appris bien des choses lors de ces « expériences ».

    Adam : « Si vous voulez des conseils, ça me plairait assez de vous en donner. Je suis qualifié je pense. »

    J’avais exploré mon corps de toutes les façons possibles et imaginables. L’anatomie me fascinait et était une science utile pour rechercher le plaisir.

    Adam : « Si j’ai bien compris ce que vous avez dit, vous restez attirée par les hommes ? Je suis curieux de connaître votre péché. »

    763 mots

    Spoiler:


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