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 Le Miel de Basphel | Événement ouvert à tous

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Jil
~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~

~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~
◈ Parchemins usagés : 497
◈ YinYanisé(e) le : 23/07/2014
◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Jil
Mer 22 Mai 2019, 19:02

Le Miel de Basphel




— « Bien ! Alors ! Petits rappels de sécurité élémentaires – rien à voir avec les Lyrienns – qui vous seront nécessaires, autant pour ne pas finir à l’infirmerie que pour avoir de quoi manger ce soir. Non, je rigole, vous aurez de quoi manger quand même, on se débrouillera. Pas pour l’infirmerie, par contre. Ne mourrez pas. Pas fun. »

Jil frappa ses mains l’une contre l’autre, et alla vérifier les tenues de chacun de élèves. Tous couverts de la tête aux pieds, visages à demi masqués derrière une fine membrane éthérée. Derrière elle, plusieurs dizaines de ruches soigneusement alignées ronronnaient du bourdonnement régulier des colonies d’abeilles qu’elles abritaient. La rousse ne portait rien de plus qu’une salopette et un chapeau de paille pour s’abriter du soleil ; mais elle avait l’expérience ainsi que la capacité de se changer en pure énergie, elle n’était pas vraiment à risque ici.

Ce jour là était un peu spécial ; le cours de botanique s’écartait un peu de son sujet habituel pour s’intéresser à l’entomologie, et à la symbiose entre plantes et insectes. À l’occasion, la classe accueillait même des invités, d’autres élèves et même quelques adultes curieux. Après avoir ajusté quelques capuches, resserré quelques écharpes, elle fit un pas en arrière et désigna le champ de fleurs qui les entourait.

— « Ici donc, poussent plusieurs variétés de fleurs spécifiques aux Îles Suspendues ; elles sont jolies, non ? De la même manière, les abeilles que vous allez voir sont une race à part entière, qui ne pourrait probablement pas survivre au sol, pas qu’on ai particulièrement envie de les y amener non plus ! Ces petites charmeuses font trois fois la taille de leurs cousines terrestres, et leur venin est suffisamment puissant pour tuer en vol un rapace, quelques secondes après la piqure. Fascinant, n’est-ce pas ? Observez, approchez, allez-y, n’ayez pas peur. Un peu quand même, elles sont vraiment dangereuses. Mais en théorie, vous ne devriez pas les intéresser autant qu’elles vous intéresseront. C’est dire si elles ne seront pas intéressées, n’est-ce pas, Romuald ?! »

L’intéressé discutait au fond du groupe avec ce qu’elle devinait être son colocataire, sous leur protection. Elle lui fit les gros yeux, puis étira un large sourire en allant à l’encontre de l’une des ruches.

— « Chaque ruche est composée de deux parties ! La partie haute, la hausse, est en fait amovible, et composée de rayons dans lesquels les petites friponnes vont stocker le miel, et ce sans s’arrêter, car les abeilles mellifères n’ajustent pas leurs réservent en fonction des larves à nourrir, mais plutôt emmagasinent autant de ressources que nécessaire. Une colonie a en général besoin d’au moins vingt kilos de miel afin de passer sereinement la saison froide, mais cette réserve se trouve dans la partie inférieure de la ruche, que l’on nomme le corps ! Dans le corps se trouvent les larves, la reine, et donc la réserve de miel et de pollen personnelle de la colonie. »

À l’approche de l’institutrice, le vrombissement se fit plus fort et plus présent, et les premiers spécimens firent leur apparition, grosses comme un poing d’enfant, d’un orange vif bariolé de noir. Jil porta la main à ses cheveux et les agita brusquement, de petits arcs d’électricité statique s’y formant rapidement, chargeant l’air d’une odeur d’ozone particulière. Puis elle claqua des mains, et les insectes filèrent sans demander leur reste, rentrant dans la ruche. Elle fit un clin d’œil aux élèves :

— « Technique personnelle ! Ça leur fait croire qu’un orage est proche, et ça leur file un coup de jus si elles s’approchent trop ! »

Une jeune fille tendit la main vers les arcs lumineux qui couraient encore le long des bras de la Lyrienne, et un claquement bruyant se fit entendre, suivit très rapidement d’un glapissement aigu. Jil éclata de rire.

— « Et ça marche aussi avec les curieux ! Maintenant regardez, vous verrez que ça n’est pas piqué des hannetons – c’est le cas de le dire. »

Elle souleva un rayon à bout de bras, et les alvéoles gorgées de miel doré se révélèrent aux étudiants, saturées par la masse noire des grosses abeilles qui s’y affairaient gaiement. L’une d’entre elle s’éleva à hauteur de visage de la rousse, et ainsi qu’annoncé, une petite décharge de courant la frappa de plein fouet, l’envoyant tournoyer un peu plus loin, groggy.

— « Pour la récolte, il vous suffit ensuite de briser ces alvéoles en cire par morceaux, voiiilà, puis de les mettre dans la sacoche qui vous a été fournie. En ce qui vous concerne, ça sera bien plus simple, puisque vous portez tous, en plus de votre combinaison, un petit charme, c’est lui qui génère ce que vous avez devant les yeux, et qui vous évitera d’être piqués ! C’est mignon, c’est gratuit, et c’est fragile ! Pas touche, sinon risque de bobo, entendu ? »

D’un mouvement ample, elle désigna le reste des rangées.

— « Au boulot ! C’est en forgeant qu’on devient – vous connaissez la suite, hop ! Je reste disponible si vous avez des questions, et pour vous réanimer en cas de choc anaphylactique ! Haha ! Non, en vrai, évitez, s’il vous plait. Et prenez soin des abeilles ! Elles tolèrent notre présence, mais soyez trop agressifs, et combinaison ou pas… Allez, vous verrez, on va bien s’amuser ! »

Jil s’étira au soleil en gémissant, tout en gardant un œil attentif sur les élèves et les externes qui prenaient part à l’activité. C’était une belle journée, un vent doux venait tempérer la chaleur estivale, et rien, non, rien, n’aurait pu mal se passer, elle en était sûre.


Explications


Bonjour bonjour !

C'est un petit évent tranquille, vous avez l'occasion de passer un peu de temps au soleil, une jolie journée d'été, pour récolter du miel, passer du temps auprès des abeilles. Des abeilles trois fois la taille d'une abeille normale. Et mortelles. Mais très mignonnes au demeurant ! Heureusement, Jil est là pour vous aider si vous avez besoin, et vous êtes protégés par une tenue d'apiculture, et une petite amulette.

Je n'ai rien à vous conseiller de particulier, à part de faire ce qui vous plait. Vous pouvez vous faire attaquer par les abeilles s'il le faut, mais interdiction d'en tuer ! Soyez inventifs, trouvez des moyens de vous en protéger sans faire de génocide si vous êtes en danger :)

Je doute que ça soit vraiment un RP sur lequel on puisse s'étendre mille et un post, mais si vous voyez une raison de me faire poster à nouveau pour pouvoir répondre à votre tour, je me ferais un plaisir de le faire.

Durée du rp : Trois mois, jusqu'au 31/08 (RP de l'étééééé)

Message : Un message unique compris entre 720 et 3000 mots.

Gains


En postant un message de 900 mots, vous repartez avec un sentiment d'accomplissement, un pot de miel fait maison, et de belles histoires à raconter à vos bambins plus tard ! Incroyable, non ?

Non, en vrai, pour 900 mots, vous obtenez un Pot de Miel de Basphel, dont une bonne cuillère à soupe permet de soigner les maladies les plus bénignes, ainsi qu'une amulette qui vous protégera des insectes les plus agaçants. Pour 450 mots de plus (1350 mots, donc), vous obtiendrez également un point de spécialité au choix ! <3



Le Miel de Basphel | Événement ouvert à tous 3TFZNQ
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Lun 10 Juin 2019, 20:43

Le Miel de Basphel | Événement ouvert à tous F8pt
Le miel de Basphel


Pandore ne se rappelait plus vraiment comment elle avait atterri ici. La tête penchée sur le côté depuis trop longtemps pour ne pas recevoir la visite d’un torticolis, la tignasse ébouriffée, elle fixait la Lyrienne d’un drôle d’air, entre le merlan frit et l’axolotl. Ses grands yeux étaient bien ouverts, ses lèvres entrouvertes. Sa couronne était de traviole et elle tenait dans les mains sa précieuse pierre mauve. Elle avait refusé de mettre la moindre combinaison, ce qui aurait pu être fatale si la Déchue n’avait pas été dotée d’une chance à toute épreuve. Dans une autre vie, elle avait dû être terriblement vertueuse. Dans cette vie là, elle valsait entre la décadence, la comédie, les histoires loufoques et les pertes de mémoire. Elle voulait voir quelqu’un mais avait totalement oublié qui. En route pour la Cité école, elle avait fini sa course dans ce cours particulier auquel elle ne comprenait rien. Ce n’était pas qu’elle était stupide, non, simplement, elle était folle, une excuse qui pouvait être utilisée dans n’importe quelle situation. Certes, ce n’était pas une lumière non plus. « Bzzz bzzz. » fit-elle, battant soudainement des bras.

« Un, deux, trois ! ». Pandore avait entendu que l’on comptait à côté d’elle, bien sûr. Seulement, jamais elle ne se serait crue visée ! Pourtant, la réalité la rattrapa aussi vite que les quatre bras qui vinrent la saisir pour la forcer à mettre sa combinaison. « Comment osez-vous, manants ! Je suis Pandore Von Dreth, épouse de l’héritier du trône, Déesse de la Guerre, de la Justice, de la Royauté et des Patates Mutantes ! ». « C’est ça ! » fit l’un des hommes. Victor, lui, se mit à rire. Elle était décidément bien frappée. Cela étant, s’il avait accepté de prêter son concours à l’entreprise, c’est surtout qu’il voulait faire bonne figure. Ça n’avait pas été évident de trouver un poste à Basphel et le Charpentier du Cœur Vert ne voulait pas se faire renvoyer. Il avait besoin de voir Jil. S’il avait accepté de jouer le jeu les premières lunes, il n’en pouvait plus de la solitude. Plus personne ne lui lançait sa balle, plus personne ne le caressait, la vie sans elle n’était pas une vie satisfaisante. Il allait travailler, bien entendu, mais quelque chose ne tournait pas rond dans sa tête. Parfois, il l’imaginait au coin d’une rue. Après avoir attaqué toutes ses chaussettes pour se venger et fait pipi sur le tapis de la salle de bain, il s’était trouvé bien stupide et avait culpabilisé, la queue entre les jambes, les oreilles basses. Il avait dû trouver une solution et l’évidence avait germé dans son cerveau, aussi claire que l’eau de sa gamelle.

Les exclamations que continuaient à pousser Pandore sortirent Victor de ses pensées. Voilà à présent qu’elle se proclamait grande Reine des abeilles, butineuse de renom et mère de toutes celles qui volaient ici et là. L’homme sourit, venant poser l’une de ses mains sur l’épaule frêle de la blonde. « Et moi je suis le Roi des chiens ! ». Elle s’immobilisa un instant et il devina qu’elle le regardait de haut en bas dans sa combinaison. « Enchantée, Roi des chiens ! » fit-elle, d’une voix convaincue. « Sans doute pourrions-nous établir un pacte entre nos deux grandes nations ! Qu’en dîtes-vous ? Un mariage serait opportun ! Notre armée pourrait conquérir ces terres en un clin d’œil. Votre force de frappe et vos crocs acérés alliés à nos dards puissants ne feront qu’une bouchée du peuple des écureuils géants et des vieux ours ! ». Le Patou écarquilla les yeux. Heureusement, elle ne pouvait le voir. Le deuxième homme, après un bref mouvement de la main signifiant qu’il en avait marre d’elle, s’éloigna pour aller vaquer à ses occupations. Victor, lui, n’eut pas le cœur à la laisser seule. Elle paraissait égarée et, justement, lui, était le gardien des troupeaux. Il devait s’assurer de la sécurité de tout le monde, veiller sur les plus faibles, être prêt à faire face à toutes les situations. « Certainement ! Mais avant cela, allons ramasser du miel ! ». Il la dirigea vers les ruches afin qu’ils puissent faire ce que Jil avait dit. La voir, en chair et en os, provoquait chez lui une certaine joie. C’était suffisant pour le moment même s’il aurait aimé lui foncer dessus, remuer la queue et se laisser caresser par ses jolies mains électrifiées. Plus d’une fois, il s’était retrouvé dans une drôle de position, ses poils emplis d’électricité statique, ébouriffés autour de lui. Néanmoins, ce qu’il trouvait encore plus amusant, c’était lorsque ça arrivait aux partenaires de Jil ; des hommes de passage qui n’avaient pas la même importance que lui dans sa vie. De toute façon, s’ils essayaient de rester plus que nécessaire, il finissait par attraper leurs chaussures et par les trouer. Et si, après avoir déchiqueté toutes leurs affaires, ils essayaient encore de rester, il commençait à leur grogner dessus méchamment. C’était pour de faux, bien sûr, parce qu’il ne voulait pas les mordre, mais l’important était qu’ils le croient.

« De l’or ! » s’écria Pandore en brisant les alvéoles. « Nous allons être riches, Seigneur Chien ! Vous et moi contre le reste du monde ! Nous nagerons dans l’or pour l’éternité ! ». Victor se demanda si elle était bonne en lancée de balle. Si elle mettait autant d’entrain à s’inventer des choses qu’à jouer, elle devait être une sacrée partenaire. Cela dit, à bien y réfléchir, les enfants obtenaient toujours le palmarès. Ils étaient increvables. Certains lui montaient sur le dos – et il était purement ravi de les balader un peu partout – d’autres lui lançaient la balle indéfiniment, si bien qu’il était obligé, à un moment, de se coucher en la gardant dans sa bouche. Les adultes, eux, avaient tendance à se lasser bien vite, à son plus grand désarroi. C’était comme s’ils avaient autre chose à faire. « De l’or ! » s’exclama de nouveau Pandore. Il ne le voyait pas mais ses yeux brillaient de mille feux sous sa combinaison, son sourire béat donnant à son visage une drôle d’expression. « C’est de l’or qui se mange en plus de ça. » précisa l’homme. « Oh ! ». Sa combinaison le grattait un peu. Il préférait être nu, ne pas avoir à subir le frottement de vêtements qui, finalement, n’apportaient pas grand-chose. En tant que chien, il arrivait à se réguler bien mieux qu’en tant qu’homme. Il lui suffisait de tirer la langue. Il avait essayé une fois en posant une charpente. Ça n’avait rien donné.

Victor tourna la tête en direction de Jil. Elle ne l’avait jamais vu sous sa forme humanoïde, ce qui était une bonne chose. Bon, si, il l’avait croisé déjà, mais elle n’avait pas fait attention à lui, et lui avait évité de trop s’attarder. Maintenant qu’il avait obtenu le droit de faire quelques conférences dans les apprentissages pratiques, il aurait sans doute l’occasion de la croiser davantage. Il ne savait pas trop ce qu’il attendait en vrai. La voir lui procurait déjà un certain bien-être ; pas comme voir cette abeille géante qui venait visiblement voir ce qu’il se tramait ici. L’homme fit quelques pas en arrière et porta son attention sur autre chose. Pandore n’était pas impressionnée par la créature. Elle s’en fichait totalement, ayant commencé à entonner une chanson qui parlait d’or, de princesse et de grenouille. Pourtant, à un moment, elle se redressa, comme piquée par la foudre. « Je sais ! J’étais venue voir Caleb ! ». Elle s’en souvenait maintenant. « Caleb ? Ohééééé ! Caleb ! ». Elle n’avait aucune idée de si le fameux Caleb était là ou non. Avec un peu de chance – ou de malchance – elle risquait d’invoquer un autre Caleb. Après tout, l’apiculture pouvait aussi concerner les Rois. Le miel avait des vertus relaxantes, en plus de ça. Bref, Pandore ne connaissait qu’un seul Caleb et c’était son disciple, celui dont elle devait ab-so-lu-ment prendre soin. Elle devait le guider dans la vie. Dire qu’il était probablement mal barré était très proche de la vérité. Pourtant, la Déchue faisait de son mieux – ce qui n’était pas si éloigné du pire. Elle chercha l’homme des yeux mais ne le trouva pas. Avec les combinaisons, tout le monde ressemblait à tout le monde. « Seigneur Chien ? ».

Victor, lui, s’était rapproché de Jil, l’air de rien. Il voulait la sentir, comme s’il souhaitait être sûr que c’était bien elle.

1423 mots

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Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

~ Magicien ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 915
◈ YinYanisé(e) le : 30/07/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : Gilbel ♥
◈ Activité : Cuisiner avec amour !
Bellada Ward
Lun 08 Juil 2019, 14:38

« C’est vraiment fascinant ! » s’exclama Bellada tout en observant les abeilles virevolter paisiblement autour d’elle et des autres personnes présentes. « Vous vous rendez-compte les enfants, de la chance que vous avez ? Ces petites merveilles ne vivent qu’ici, dans les îles suspendues. On ne le retrouve pas, près de chez nous –ni même ailleurs qu’ici ! Alors profitez bien de cette opportunité, c’est peut-être la dernière fois que vous pourrez les voir de vos propres yeux ! C’est quand même drôlement mieux que dans un simple livre, vous ne pensez pas ? » Les concernés ne semblaient pourtant pas dérangés à l’idée de ne plus revoir ces bestioles. A croire qu’ils se porteraient mieux dès que la distance les séparant de l’île serait suffisante pour signifier ne plus avoir à faire à elles. Bellada ne remarqua pas ce malaise et continuait à sourire derrière son masque protecteur. « Alors écoutez bien attentivement la maîtresse ! Je suis sûre qu’elle a plein de choses à nous apprendre sur ces petites filoutes ! N’est-ce pas Gilbel ? » « Hein ? Quoi ? Deux secondes Pomme d’Amour, je suis en train d’écouter. » fit le magicien en prêtant de nouveau attention à l’enseignante. La réaction du vieillard fit rire quelques enfants : leur grand-père était toujours si attentif lorsqu’il s’agissait d’insecte… Il était sans doute bien plus intéressé que la moitié des élèves présents ici. A croire que c’était lui l’écolier. Bellada laissa échapper un soupir mais ne put empêcher un sourire face au comportement curieux de l’homme qui partageait sa vie. Posant les poings sur ses hanches, elle se retourna vers les quelques enfants dont elle s’occupait. « Vous voyez, même Papi il apprend plein de choses, alors c’est que ce doit être vraiment très intéressant ! » déclara-t-elle à voix basse pour ne pas déranger la professeure. Elle ne voulait pas être une source de distraction dans ce cours. Ils avaient la chance de pouvoir assister à cette sortie scolaire sans faire partie de l’illustre académie, et si elle espérait que d’autres activités de ce genre se reproduisent, il valait mieux s’assurer que les choses se déroulent de la meilleure des façons.

« Mamie, j’ai peur… La dame a dit que les abeilles pouvaient nous tuer. » Orlane s’était approchée de la magicienne, s’agrippant à sa combinaison comme elle le faisait d’habitude avec ses robes de coton. « Oui ma chérie, mais ça, c’est seulement si elles te piquent. » Bellada s’accroupit pour être à la hauteur de sa petite fille et pouvoir observer son visage inquiet derrière son capuchon. La grand-mère exécuta un sourire confiant et bienveillant tout en tapotant la gamine dans le dos. « Mais si tu ne les embêtes pas, il n’y a aucune raison pour qu’elles s’en prennent à toi. C’est comme la professeure l’a dit : les abeilles seront bien plus intéressées par les fleurs à butiner que par toi. Elles ne te prêteront pas attentions, du moment que tu ne leur fait pas de mal, d’accord ? » La fillette se mordit la lèvre tout en glissant un regard peu rassuré sur les petites boules colorées. « Mais… Et si elles décident de m’attaquer quand même ? » « Eh bien, c’est pour cela que l’on nous a donné ces charmes, mon Loustique. Ils nous protégeront. Alors on ne craint vraiment rien, tu voix ? » Orlane acquiesça lentement. « Bien. » conclut la mage blanche tout en tapotant l’épaule de la froussarde en signe d’encouragement. Elle s’assura que la combinaison de la plus jeune était correctement mise puis se releva sur ses jambes tremblotantes. « Bon, on va regarder ces ruches de plus près ? » proposa la Ward, le ton enjoué. « Oh oui, allez-y. Je dois d’abord aller poser quelques questions à cette dame, elle semble bien s’y connaitre, en abeilles ! Je reviens tout de suite après ! » prévint Gilbel avant de s’approcher de la rouquine et de l’étrange personnage qui s’était également rapproché d’elle.

« Bien, il va me falloir de l’aide. » déclara Bellada en s’approchant de l’une des ruches. « Qui veut bien se porter volontaire ? » Ses petits-enfants firent mine de ne pas l’avoir entendu, soudain très intéressés par leurs souliers, par la forme d’un nuage ou encore par le champ de fleur où devaient aller butiner les habitantes de cet îlot. « Eh bien dites-moi, n’avez-vous pas envie de remanger de bonnes tartines de miel ? Je pensais que vous en raffoliez. Le miel ne se ramasse pas tout seul, par la volonté de Suris ! Si l’on veut en manger, il faut le récolter nous-même. » expliqua la grand-mère d’une voix douce. Eliot soupira avant de s’approcher de la ruche bourdonnante, l’air prêt à décamper dès que l’une des butineuse oserait pointer le bout de son dard. « Bien, moi, je tiens le rayon et toi tu fais tomber le miel dans ta sacoche, d’accord Loustique ? » Le petit Ward fronça les sourcils mais hocha la tête, sortant sa spatule pour pouvoir racler les alvéoles. Tandis que sa grand-mère tenait la planche, le magicien récolta le délicieux nectar qu’avaient produit les travailleuses. Orlane, qui ne voulait pas donner l’impression d’être une peureuse, s’était rapprochée et observait l’opération avec grande attention.

« Dis Mamie, on peut aller voir les fleurs ? La maitresse a aussi dit que ces fleurs-là poussaient que ici. Tu crois qu’on aura le droit d’en rapporter chez nous ? » « Mmh peut-être, il faudra lui demander. Mais si elles ne poussent qu’ici, mon Loustiaue, c’est qu’il y a une raison. Peut-être vaut-il mieux les laisser dans les parages uniquement. » répondit la vieillarde. « Mamie, qu’est ce qu’elle fait cette drôle de dame ? » demanda Constance, le regard rivé sur une inconnue qui prétendait être la reine des abeilles. « Elle a perdu la tête. » répondit Théo. « Tu crois que c’est la douleur d’une piqure d’abeille qui lui a grillé le ciboulot ? »
951 mots


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Le Miel de Basphel | Événement ouvert à tous 2exr
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Rosée du Matin
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~ Fae ~ Niveau III ~
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Rosée du Matin
Jeu 08 Aoû 2019, 19:05


Crédits : The beekeeper par Anastasia Magloire Williams
Le Miel de Basphel

| Musique |
*choubidoubidé ♪ si vous l'avez en tête, je plaide coupable*

« Vous êtes vraiment sûr que c’est nécessaire ? Répéta une énième fois la petite fée, un doigt posé sur les lèvres, l’air sceptique devant la combinaison qui lui été proposée. Je préférer me vêtir de ce que m’offre la nature… En plus, fit-elle après avoir détaillé longuement la tenue. C’est tout de même relativement… vilain… pour une robe de bal.
Ce n’est pas une robe de bal, c’est une combinaison, lui répondit l’homme qui tenait ledit vêtement en main depuis un temps qu’il trouva relativement long. Il soupira en agitant une nouvelle fois la combinaison sous le nez de la petite fée pour l’inviter à s’en revêtir.
Une combinaison ? Pour un bal ? s’étonna-t-elle. Quelle étrange idée !
Ce n’est pas un bal, c’est un cours… rectifia-t-il en tournant la tête de gauche à droite
Ah, émit-t-elle dubitative
Sur les abeilles, continua l’homme impassible et un brin désespéré par la fée ingénue
Oh ! fit-elle soudainement intéressée. Les abeilles sont mes copines ! Elles sont gentilles.
Celles-ci peuvent être dangereuses, il faut se protéger avant de les voir…
Vous êtes vraiment sûr que c’est nécessaire ?
Pas de combinaison, pas de miel », dit-il alors sur un ton catégorique qui laissait peu de place au choix afin d’éviter d’entamer une énième fois un dialogue similaire avec la fée.

Ce fut donc ainsi que la petite rouquine se retrouva affublé d’une large combinaison protectrice qui la couvrait de la tête au pied. Elle ne se sentait pas à l’aise dedans, malgré la taille adaptée à sa morphologie. Rosée du Matin s’habillait habituellement de pétales et de feuilles, virevoltant du matin au soir pour ne pas avoir à poser ses pieds maladroits sur des sols couverts d’obstacles. Sur son visage, un fin voile protecteur l’ennuyait également. Avait-elle réellement besoin de tout cet attirail pour aller voir des abeilles ? La grande rouquine qui leur servait de guide semblait du même avis que ceux qui l’avait habillée. Elle vérifia d’ailleurs toutes les tenues et resserra au passage l’un des éléments de sa combinaison. Contrairement à eux, elle ne portait pas une tenue de protection et Rosée la jalousa quelque peu. Toutefois, elle ne releva pas l’injustice, la curiosité l’emportant. Elle écouta d’une brève oreille inattentive le discours de la dénommé Jil. Seuls les fleurs et les fameuses abeilles l’intéressaient. Rosée trépigna sur place en attendant l’instant où elle pourrait filer droit vers les ruches pour récolter le miel. Lorsqu’ils purent se mettre au boulot, la petite fée agita des ailes pour être partie les premières à rejoindre les ruches. Elle chuta lourdement en oubliant que la combinaison ne lui offrait que peu de place pour battre des ailes

« Aieuh ! fit-elle en se redressant sur ses pieds qui allaient devoir la porter en ce jour. Elle fit quelques pas, maladroite, tanguant de gauche à droit comme si elle marchait sur le pont d’un navire en eaux troubles. Ce n’est vraiment pas pratique ce truc … ronchonna-t-elle. Laissez-moi un peu de miel ! » cria-t-elle à l’attention des autres personnes qui récoltaient déjà l’or liquide des abeilles.

Arrivée auprès d’un ruche, Rosée du Matin peina à se saisir des alvéoles. Elles étaient lourdes, encombrantes, gluantes et surtout, ses mains protégées ne lui permettaient pas d’agripper correctement les choses. Elle dû s’y prendre à plusieurs reprises pour parvenir à tenir fermement l’une des alvéoles coulant de miel. Dans sa tête, elle répéta la procédure donnée par la demoiselle foudroyante capable de tenir les abeilles à distance d’un mouvement de cheveux. *on prend et on casse en morceau… on casse… on casse*. Elle grinça des dents, retenant sa respiration pour mieux se concentrer et mettre toutes ses forces sur le rayon de miel qu’elle ne parvenait pas à briser en morceau. Cela semblait pourtant si simple en observant les autres. Sous son masque éthéré, les joues de Rosée du Matin se teintèrent d’un rouge plus flamboyant encore que sa chevelure tandis qu’elle émit des grognements étrangement semblables à une sévère constipation.

« Gniiiiiiiii, fit-elle presqu’à bout de souffle lorsque l’alvéole émit enfin un craquement sonore, signe de sa défaite. Yeah ! » s’écria-t-elle victorieuse. Cette fois, elle avait la technique, Rosée en était certaine. Elle déposa son morceau dans sa sacoche et sélectionna une nouvelle alvéole pour continuer sa récolte. La petite fée appréciait beaucoup le miel, aussi elle mit tout en œuvre pour briser les rayons gorgés du précieux liquide sucré des abeilles. Toutefois, sa contemplation pour ses insectes à la taille impressionnante la déconcentra plus d’une fois. Elle était admirative devant leur beauté et ne pouvait s’empêcher de les regarder virevolter, les yeux pétillants de joie. La rouquine était facilement impressionnable et surtout, facilement influençable… Un peu plus loin, elle entendit une femme chantonner un petit air entêtant ayant pour thème de l’or, une princesse et même une grenouille. Il n’en fallu pas plus pour qu’elle se mit à son tour à chanter. A voix haute et fortement portante, pour être certaine d’être entendu par tout le monde.


| Musique |
*C'est Pandore la coupable, c'est elle qui a inspiré Rosée pour ce chant /sbaf/*

Lorsque Rosée du Matin eut terminé sa prestation improvisée, elle ne put s’empêcher de sautiller sur place, heureuse d’avoir poussé la chansonnette. D’ordinaire, elle appréciait de virevolter et de tournoyer dans les airs. Ce fut d’ailleurs ce qu’elle cherchait à faire, malheureusement, elle avait omit la combinaison qui la protégeait et accessoirement, qui l’empêchait d’user de ses ailes. La petite fée fut déséquilibré et tenta de se rattraper comme elle put pour éviter de s’étaler de tout son long sur le sol, ou pire, de bousculer des ruches. Avec une agilité qui la surprise, elle parvint à éviter tous les obstacles. Elle frôla des élèves, sentit une ruche de très près, mais tout resta à sa place et ce fut un bouquet de fleur qui accueillirent ses fesses maladroites. Du pollen vola dans l’air, accompagné d’un son mou et d’un cri étouffé. La rouquine passa ses mains sur son corps, s’assurant d’être encore en une pièce.

« Je vais bien, déclara-t-elle après un rapide contrôle, euh… »

Devant elle, deux énormes yeux à facette la dévisagèrent. Le vrombissement caractéristique qui accompagnait la créature curieuse ne laissait aucun doute sur sa nature. En face d’elle, c’était une abeille. Une grosse abeille. Rosée du Matin la salua d’un petit signe de la main avant de se rencontre compte qu’elle était couverte de pollen de la tête au pied. Elle devait étrangement ressembler à une fleur car d’autres abeilles arrivèrent à leur tour pour l’inspecter. La petite fée les trouva alors un brin envahissante et inquiétante. Si elle appréciait les abeilles et leur miel, l’angoisse prit vite le dessus sur son amour des insectes. Elle était vraiment grandes vu de près et elle, bien petite pour le coup ! Son instinct de survie trouva la force de surpasser son naïveté et ses muscles s’activèrent pour la redresser sur ses pieds. Rosée du Matin couru alors aussi vite qu’elle le put, emmitouflée dans sa combinaison qu’elle trouva pour la première fois bien utile.

« Je ne suis pas une fleur, ne me butinez pas ! hurla-t-elle alors à l’attention des abeilles qui s’empressèrent de la suivre. Mademoisellle Jiiiiiiiiil ! »

Sa voix guillerette et ses chansons enfantines laissa place à un cri hystérique, aigu et extrêmement désagréable à l’oreille. Rosée du Matin avait des poumons hors normes lorsqu’il s’agissait de hurler son désespoir.  La fée zigzagua entre les obstacles, bousculant ceux qu’elle ne pouvait éviter en faisant de grand geste pour donner l’alerte. Toutefois, les abeilles avaient cessé de la suivre aussitôt qu’elle avait hurlé, probablement effrayé par le cri émit par une aussi petite créature. Rosée n’avait pas pris la peine de vérifier si elle était toujours poursuivie. Dans sa tête, cela ne faisait aucun doute. Dans les faits, c’était une combinaison couverte de pollen jaune qui courrait dans tous le sens en oubliant les règles élémentaires – mais non lyriennes – de sécurité : garder l’œil ouvert. Aveuglée par sa peur, elle termina sa course contre un arbuste qui n’avait pas souhaité se déplacer pour la laisser passer. Le cul une nouvelle fois à terre, Rosée du Matin observait les étoiles qui tournoyaient au-dessus de sa tête

« C’est le soir ? s’interrogea-t-elle. C’est l’heure de manger alors… » conclu-t-elle en pensant savoureusement au miel récolté. Il paraissait que c’était très bon sur une tartine…


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Merci Jil  nastae
Et vive les abeilles, en plus, j'ai réussi à avoir toute ma collection de peluches abeilles aujourd'hui  Le Miel de Basphel | Événement ouvert à tous 2421700059 , ça méritait bien de faire l'événement pour fêter ça


♪ Chante ♫
Le Miel de Basphel | Événement ouvert à tous YjFKpln

Merci  Kaahl  nastae
:◄♥►:

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http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34973-rosee-du-matin
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Mar 13 Aoû 2019, 18:31


Le son de la voix de Pandore crispa le corps du Déchu. Elle était là !

Le seul problème c’était qu’il ne voulait absolument pas la voir ! Il en avait plus qu’assez de Pandore ! Jour et nuit, il en entendait parler à présent ! Tout ça parce qu’il avait été choisi pour être son protégé ! C’était bien sa veine !

C’était vrai qu’il appréciait sa Mentor, mais trop, c’était trop ! Déjà, parce qu’elle était … spéciale ! Bon, en fait, elle était vraiment folle ! Caleb n’arrivait pas à la gérer … et elle l’épuisait ! Mais le pire c'était sûrement que par sa faute, il avait été enlevé par une « secte » ! Il n’y avait pas d’autre mot pour définir cette bande d’étudiants qui l’avaient emporté lors de la rentrée des associations, puisqu’il s’agissait, d’un groupe d’admirateurs de Pandore ! Il fallait être aussi taré qu’elle pour la glorifier de la sorte ! Il avait, d'ailleurs, passé plusieurs jours, enfermé avec eux … Il avait cru qu’il ne s’en sortirait pas ! Sous la contrainte, il avait même dû accepter de faire partie de cette congrégation ! Non seulement Pandore était sa Mentor, mais en plus, il devait subir ces réunions secrètes qui n’en finissaient pas et d’où il était question de parler des soi-disant « exploits » de la déchue d’avarice. Il en avait jusque là de Pandore, c’était certain ! A tel point qu’il préféra aller se cacher derrière une ruche en rentrant sa tête entre ses épaules. Il ne voulait qu’elle le voit !

« Youhouuuuuu ! Caleb !!!!! » lança Niles juste derrière l’oreille du Déchu. Pour toute réponse, Caleb lui envoya un coup de coude dans le ventre. « Tais-toi ! » chuchota Caleb, pendant que Niles se recroquevillait sur lui-même sous la douleur. « Mais euh ! Ça fait mal ! » Pour toute réponse, Caleb lui adressa un large sourire. « Saleté, va ! » Feignant l’outrage, Caleb, une main sur la poitrine, lui dit : « Comment oses-tu ? Moi qui est tout fait pour toi ! » « Roh, ça va hein ! » Les deux amis se relevèrent et jetèrent un coup d’œil par-dessus la ruche cherchant du regard Pandore. « Le chemin est libre ! » Soulagé, Caleb lâcha un petit soupir de contentement. « C’est l’amour fou à ce que je vois ! » « Pff, n’importe quoi ! Allez, ramènes ta fraise, et aides-moi à récolter ce miel ! » Le déchu désigna le liquide coloré de la ruche. « Tu n’as qu’à pousser les abeilles, pendant que j’en prends une cuillère ! » « Mais bien sûr ! Pourquoi c’est toujours moi, qui se retrouve dans ce genre de situation ! J’ai pas envie de me faire poursuivre par ce genre d’insecte ! T’as vu leur taille ! Et puis Jil a dit que … » « Tu me saoules, tu sais ! » Caleb serra les poings. Il sentait son péché refaire surface et prendre contrôle de son corps. Il fallait qu’il trouve une solution, il n’était pas certain que faire exploser sa colère parmi les abeilles soit une excellente idée. Il fallait qu’il trouve un moyen de la détourner … Alors il lâcha sur un coup de tête : « On n’a qu’à faire un défi et le gagnant choisi ce qu’il veut faire ? » « Oh, mais comment je vais t’éclater ! » railla Niles en se frottant les mains. « Tu penses à quoi comme défi ? » Caleb n’avait pas réfléchi jusque là … « Euuuh, et bien ... » Caleb regarda autour de lui, cherchant l’idée du siècle. « Moi, j’ai une idée ! » fit Niles. « Le dernier qui reste le plus longtemps en faisant le poirier gagne ! » Caleb n’avait pas de meilleure idée, alors il accepta. Il se doutait cependant qu’il ne tiendrait pas très longtemps … mais il espérait qu’il resterait dans la bonne position plus longtemps que Niles. Il n’avait pas la moindre idée des compétences de son ami. Il pris alors son élan et s’élança sur ses deux mains. Il dû s’y prendre à deux fois avant de se stabiliser, surtout parce que lors de sa première tentative, il y avait mis en peu trop de cœur à l’ouvrage et finit par se retrouver sur le dos.

Les pieds en l’air, il essayait tant bien que de mal de garder son équilibre. Aucun des deux n’avait pensé aux abeilles qui leur tournaient autour, rendant la tâche un peu plus difficile. Caleb n’avait même pas encore le sang qui lui descendait à la tête qu’il s’écroula lamentablement sur le sol. Niles, de son côté, laissa retomber ses jambes avec légèreté. « On peut pas dire que tu sois bon en poirier mon vieux ! » « Bon, bah ça va ! Pas besoin d’en faire toute une histoire ! » « T’es juste jaloux que ça soit moi qui t’ai battu ! Héhé ! Alors que vais-je choisir ! » Niles fit mine de réfléchir à sa future décision en positionnant ses doigts sur mon menton. « Allez accouches ! » râla Caleb. « Laisses-moi savourer ce moment veux-tu ! » Caleb soupira. « Mmh … D’un côté, je pourrais être bon gagnant et te laisser récolter le miel pendant que je m’occupe des abeilles … mais d’un autre, c’est vraiment trop bon de t’imaginer courir après les grosses bébêtes ! » Niles laissa échapper un ricanement et Caleb mit toute son énergie à se rappeler que Niles était son meilleur ami et que le tabasser là, maintenant ne serait sûrement pas très apprécié par ce dernier. Même s’il aurait, de son côté, trouvé agréable de lui faire ravaler son petit sourire en coin. « Allez ! Toi, les insectes ! Et moi, le miel ! » se décida finalement Niles.

Résigné, Caleb tourna autour de la ruche en battant des bras, espérant ainsi que les abeilles partiraient d'elles-même … ce qui ne fut pas le cas. Au contraire, Caleb se disait qu’elles étaient d’autant plus intriguées, et il avait l’impression qu’un nombre impressionnant d’abeilles arrivaient vers lui. Du regard, il chercha un objet qui pourrait l’aider à faire reculer les ouvrières. Il prit alors un bâton pour qu’il n’ait pas besoin de les toucher de ses mains pour les arrêter dans leur vol. Mais il avait l’impression que cela les énervait un peu plus à chaque toucher. « Tu as bientôt fini ? » demanda Caleb à Niles. « Encore deux petites secondes … Je ne pensais pas que c’était si lourd ce machin ! » De son côté Caleb avait de plus en plus de mal à stopper les apidés. Il décida alors d’utiliser son don de Télékinésie pour ce faire, mais il sentait qu’il ne pourrait pas tenir longtemps. « Dépêches … J’ai pas envie d’être piqué moi ! » « Oui, oui, deux minutes ! » « C’était deux secondes tout à l’heure ! » « Laisses-moi travailler ! C’est délicat ce que je fait ! » « Et moi donc !?! » « Pas besoin de t’énerver ! J’ai bientôt fini ! » « Je compte jusqu’à cinq et après je te laisse te débrouiller ! » « T’es un emmerdeur tu sais ! » « C’est bon ? » « Oui ! T’es content ! » Soulagé, Caleb relâcha la pression sur les abeilles, et se dépêcha de se mettre à l’abri accompagné de Niles. « Fais voir le pot ! » demanda Caleb curieux. « Tadam ! » Caleb posa alors ses yeux sur un bocal en verre à moitié rempli, totalement poisseux de miel. « T’en a foutu la moitié à côté ou quoi ? » « C’était plus difficile qu’il n’y paraissait … » répliqua Niles, vexé. « Et puis tu n’avais qu’à le faire, si t’es pas content ! » « C’est toi qui a décidé, je te signale ! » « Roh, qu’est-ce qu’il m’énerve celui-là ! » « Attends, c’est de moi que tu parles ! DE MOI ! » « Chuuut ! Sinon ta chère Pandore va savoir où tu es ! » « RIEN A FOUTRE ! C’EST MOI QUI FAIT TOUT LE BOULOT ET EN PLUS JE ME FAIS INSULTER ! » « Mais non, c’est pas ce que je voulais dire … Calmes-toi s’il te plait. » « ME CALMER ! NON MAIS ET PUIS QUOI ENCORE ! » « Pandore va te retrouver, Chut ! » « QU’ELLE ME RETROUVE ! J’M’EN FOUT ! TIENS ET SI JE L’APPELAIS HEIN ? COMME CA TU SERAS CONTENT ! PANDOOOOORE ! YOUHOUUUU ! T’ES OU ? » « Mais non, ce n’est pas ce que … Chut ! Tu vas le regretter si tu continues ! Elle n’est pas très loin ! C’est pour toi que je dis ça, tu sais ! » Mais Caleb n’écoutait plus, emporté une fois de plus par son péché. Il criait à tue-tête en scandant le prénom de Pandore. Peut-être qu’avec un peu de chance elle s’était enfoncée du miel dans les oreilles et n’entendrait pas son appel … Folle comme elle était tout était possible ! Même si à ce moment précis, on ne savait plus qui était plus le plus fou des deux. « PANDORE ! YOUHOU ! C’EST TON CALEBOUNET CHERI ! PANDOOOOORE ! JE SUIS LA ! »

1385 mots.
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Dim 18 Aoû 2019, 23:17

Mais qu'est ce que tu attends ?

Chut ! Tu ne vois pas qu'elle est occupée ? ! J'ai pas envie de la déranger !! C'est pas grave, j'irai la voir une prochaine fois.

Oh la trouillarde ! Et pourquoi tu chuchotes ?

Trouillarde toi même ! Et je chuchotes parce que tu as vu ces abeilles ? Ce ne sont plus des abeilles ce sont des minis porteuses de mort ! Elles font la taille de mon poing ! J'ai pas envie de me faire piquer moi !

Roh, n'exagères pas, elles font que trois fois leur taille. Puis regarde, la prof, elle a parlé correctement et il n'y a pas eu de problèmes ! Et de toute façon, on est protégé ! Elle a vérifié chacune de nos combinaisons ! Y'a pas de soucis à te faire ! Je te connaissais plus aventureuse que ça !

Holly lui répondit par un grognement mi amusé mi sérieux. Même si elles se chamaillaient parfois, la Déchue ne pouvait jamais rester longtemps brouillée avec son amie. Elle avait trop bon caractère pour ça. Et puis, c'était une belle journée, ils faisaient quelque chose d'amusant – même s'il fallait reconnaître que l'idée de se faire piquer par une de ces abeilles rendait tout de suite beaucoup moins amusante la sortie – et elle aurait par la suite plein de choses intéressantes à raconter au club de jardinage. C'était pour cela d'ailleurs qu'elle aurait bien aimer poser quelques questions à Jil. Après tout, elle était professeur de botanique. Elle avait certainement quelques conseils à donner, même si la Gourmande ne devait pas être la première à y avoir penser, loin de là. Mais depuis la rentrée des associations, elle essayait de cultiver des petits trucs dans sa chambre. Heureusement qu'elle la partageait avec Léna qui était une bonne patte parce qu'en fait, il y en avait partout. La rousse avait été bien incapable de s'arrêter à une ou deux plantes. Il avait fallu qu'elle tente de cultiver par elle-même tout ce qui lui tombait sous la main ou presque. Et comme elle était un peu excentrique – à l'effigie de la professeur à bien y réfléchir – elle avait prit une flore un peu excentrique …

Les deux jeunes filles s'approchèrent précautionneusement des ruches. Quelques abeilles volaient par ci par là mais les amulettes qui avaient été données précédemment faisait bien leur office et gardaient les insectes à bonne distance pour éviter tout incident. Les Basphéliennes jetèrent leur dévolu sur une ruche non encore occupée par l'un de leur petit camarade. Ainsi, elles auraient pleins de rayons gorgés de miel pour elles toute seule, ce qui n'était évidemment pas pour déplaire à l'orpheline. Elle se régalait déjà les babines en pensant à toutes les tartines dégoulinantes qu'elle pourrait se faire, les petits gâteaux, les tisanes et toutes les autres bonnes choses à manger. Elle était même pas certaine de pouvoir se retenir jusqu'à être rentrée et pouvoir utiliser les cuisines. Elle était bien capable de tout boulotter sur place. Heureusement, son amie était là pour veiller au grain. Le but n'était pas de faire une overdose et de se retrouver à l'infirmerie mais de faire des réserves pour l'avenir et surtout pour les longues journées d'hiver où il serait impossible de récolter quoique ce soit ou presque.


On doit faire comment déjà ?

Si j'ai bien écouté, on soulève le rayon, on récupère les grandes plaques de cire qu'on casse en morceau pour pouvoir les mettre dans nos sacoches et on remet le rayon à sa place avant de passer au prochain … Ca ne doit pas être bien compliqué !

Et comme il n'y avait rien de mieux que la pratique pour voir si elles avaient raison, elles se mirent au travail. Elles prenaient leur temps, doucement, pour ne pas faire de gestes brusques. Malgré les amulettes et les protections, elles n'avaient nullement envie de s'attirer les foudres des abeilles. Et puis, en agissant calmement, elles en mettraient moins à côté. Car même si Léna n'était pas une Déchue, elle aimait bien manger aussi. Et surtout, elle aimait bien faire les choses bien … malgré le chapeau ridicule qu'elle portait au dessus de sa combinaison. Elles avaient mis un peu de temps à faire le premier rayon. Mais ce n'était pas grave. Toutes les deux étaient là pour s'amuser et puis, elles avaient toutes la journée devant elles pour faire leur récolte. Elles ne feraient peut être pas cela jusqu'à ce qu'il soit l'heure de rentrer car après tout, il n'y avait pas non plus des centaines de ruches et il fallait en laisser pour tout le monde. Et puis, la journée était magnifique. Elles pouvaient en profiter en se baladant un peu autour, ou bien en se posant dans l'herbe ou encore en tentant d'étudier les plantes qu'il y avait autour d'eux.

Euh … excusez moi …

Les deux jeunes filles s'arrêtèrent dans leur discussion et se retournèrent. Derrière elles se tenait timidement un jeune garçon. Entièrement emmitouflé, tout comme elles l'étaient, il se tordait les mains dans tous les sens, visiblement intimidé de les interrompre ainsi.

Oui ?

Est-ce que je … Je peux me mettre avec vous ?

Eles échangèrent un regard et se firent un signe de tête.

Si … si vous  .. vous voulez pas … c'est pas grave …

Ayant mal interprêté leur signe, il commençait déjà à reculer pour s'éloigner. Holly tendit la main et lui attrapa le bras.

Pas si vite ! Tu tombes à piques, on n'allait pas avoir assez de place dans nos sacs pour tout mettre. Tu t'appelles comment ? Tu viens de quel département ? Moi, c'est Holly et elle, c'est Léna. On fait parti de l'Etain.

La Déchue s'écarta un peu en l'attirant vers elle pour qu'il ne reste pas à l'écart. Ainsi, ils avaient tous les trois accès à la ruche. Elle lui sourit pour le mettre en confiance, ayant quand même fini par le lâcher. Elle ne voulait pas non plus le kidnapper ou lui faire peur. Elle commença à sortir un nouveau rayon et lui fit un signe de tête pour lui faire comprendre que c'était à présent à lui de récolter les plaques de cire. Il regarda tour à tour silencieusement les deux jeunes filles avant de faire un pas en avant et de se mettre au travail.

Je... euh … Je ne suis pas de Basphel … Mes parents ont profité que la journée soit ouverte aux gens de dehors pour nous y emmener …. Je m'appelle Jean.

Au fur et à mesure qu'il se concentrait, il prenait un peu plus confiance en lui. La fille à couettes le trouvait sympathique. Le beau temps et l'humeur joyeuse des gamines aidèrent l'enfant à se détendre. Il se dérida à leur contact, finissant même par rire avec elles. Pas trop fort toutefois parce qu'il ne fallait pas attirer les foudres des abeilles. Lorsque les réserves furent pleine ou plutôt qu'il devint évident pour eux qu'il était impossible de remplir plus leur sacoche, ils allèrent se poser dans l'herbe pour prendre un peu le soleil. Autour d'eux, les insectes butinaient. S'ils ne faisaient pas de bruit ou de gestes brusques, certain venaient même jusque sur les fleurs à leurs pieds. Holly jetait régulièrement des regards en direction de la professeur de botanique. Le garçon finit par repérer son manège et se mit à son tour à observer la lyrienne.

Elle est toujours aussi … euh … dispersée ?

Il ne savait pas trop comment dire les choses sans froisser quiconque. Même s'il ne la connaissait pas et n'étudiait pas ici, il l'aimait bien, simplement pour le fait qu'elle ait ouvert son cours d'aujourd'hui aux autres gens.

Oui … Elle est comme son élément … elle ne tient jamais en place … Mais ce n'est pas pour ça qu'Holly arrête pas de la regarder. Elle ose pas la voir pour aller lui demander des conseils.

C'est même pas vrai ! J'ose si je veux … Juste que bas là, elle est occupée.

A ce moment là, les personnes avec qui était en train de parler la lyrienne s'écartèrent et cett dernière se retrouva seule à surveiller que tout ce passe bien.

Oh miracle ! C'est ton instant de chance, elle est libre ! Aller, file !

Holly se leva, poussée par son amie. Elle se rendit auprès de l'adulte. C'était à son tour à présent de se tordre les mains. Elle jeta un dernier coup d'oeil en direction de Léna et Jean qui l'encouragèrent en levant les pouces avant de s'adresser à la route.

Euh … Excusez moi … dites … Est-ce que c'est vrai que la plante Gobeameamea, elle crache des gnomes des bois pas plus gros que des souris ?

Parce que si c'était vrai, elle était mal barrée, ayant plein de cette flore dans sa chambre … Elle n'était pas certaine que Léna accepte de vivre avec des gnomes des bois.

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Dim 25 Aoû 2019, 13:02


Tirant vigoureusement sur sa maudite combinaison, Kathe essaya de rendre cette dernière plus confortable, sans parler de son uniforme d'école qui le gênait déjà de base. La jeune fille préférant largement des tenues plus confortable et légère, surtout en cette période estivale ou les températures grimpaient en flèches. Fort heureusement la Lyrienne supportait assez bien les forte chaleur, mais si on devait lui rajouter plusieurs couches de vêtements c'était une autre histoire. D'ailleurs, comment s'était-elle retrouvée là dans cette étouffante combinaison ?
Étant fraichement débarquée à l'école de Basphel, envoyée là-bas par ses parents pour la recadrer, Kathe se sentait totalement perdue dans ce nouvel environnement. Surtout qu'elle ne connaissait personne, tout du moins personne à part ses cousines, mais la jeune Lyrienne n'avait guère de contact avec celles-ci, non pas qu'elle ne les aimaient pas, mais l'adolescente préférait rester à l'écart par peur de gêner ou d'être de trop dans leur groupe, car trop différente. La seule Blaise ayant la crainte des animaux, un comble pour une famille élevant ces derniers. Fort heureusement, elle n'en avait plus la phobie désormais, mais pas assez pour créer de véritable lien avec eux. La seule exception étant Aydan, le loup lui ayant sauvé la vie il y a de cela quelques années. Enfin, pour revenir à ses cousines, Aiyanna, tout d'abord, était celle avec qui l'adolescente se sentait la plus proche. Volontaire, joviale et pleine de vie, elle pouvait discuter sans soucis avec elle, à condition que sa sœur ne soit pas dans le coin. Hélas, depuis la révélation de la jeune fille, Katheleen éprouve un brin de jalousie à son égard, préférant l'éviter plutôt que d'assister à la démonstration de son Qyndily Mantris. Vient ensuite Seïla, mais de cette dernière elle ne connaissait pas grand chose, timide elle aussi à la seule différence qu'elle ne craignait pas la compagnie des animaux contrairement à Kathe. Et pour finir, celle qu'elle admirait autant qu'elle la mettait mal à l'aise. Astrid devait bien être la seule avec laquelle la jeune fille avait le plus de points communs, hélas depuis l'assassinat de son petit frère Katheleen la fuyait comme une pestiférée, n'osant la regarder dans ses yeux emplit d'idées de vengeance et de rage. À vrai dire l'adolescente se sentait en partie responsable de la perte de son cousin, de ce fait elle ne voulait guère qu'Astrid vienne à le découvrir en le lisant dans son regard. De plus, ne sachant pas les Départements auxquels appartenaient ses trois cousines, elle espérait vivement que la grande sœur d'Aiyanna ne soit pas dans le sien, celui du Charbon.


"Hey ! Kathe ? Kathe ! Arrête de rêvasser. La prof nous a demandés d'aller récolter du miel. Tu as écoutée au moins ?"

La voix du jeune garçon et la main de ce dernier, s'agitant de bas en haut devant les yeux de la Lyrienne la tirèrent de ses pensées et inquiétudes. Clignant plusieurs fois des yeux elle revint soudainement à la réalité. La chaleur de l'été, la combinaison inconfortable qu'ils avaient dû revêtir pour le cours de botanique. Le cours ! De quoi madame Jil avait-elle parlée ? Kathe fit rapidement le tour de ses souvenirs et, secourant la tête, soupira d'un ton las en regardant son camarade. Ce fut au tour de celui-ci de soupirer aussi.

"Décidément tu es bien distraite. Enfin, je comprends tu es nouvelle ici, cela doit te changer de ta vie habituelle non ?"

Acquiesçant par l'affirmative, l'adolescente lui sourit doucement, même si sa combinaison empêchait toute forme d'expression. Posant ensuite une main amicale sur l'épaule de la Lyrienne, le jeune élève se voulut rassurante envers la petite nouvelle. Entre membre du même département, encore plus pour ceux du Charbon, ils se devaient de se soutenir les uns les autres. Après tout la majeure partie de leur cours ou projet se passaient en groupe de travail.

"Alors, pour tout te résumer Kathe…"

Le garçon lui expliqua alors de façon claire et précise l'objectif du cours. Outre le fait d'aller récolter du miel, ils devaient se méfier des abeilles. Plus grosses que leur congénères terrestre, mais aussi bien plus dangereuse du fait de leur poison mortel. Décrivant ensuite la manière de recueillir le fameux nectar à sa camarade, le jeune garçon lui exposa alors son plan d'action, à elle ainsi qu'aux deux autres de la bande. Celui-ci constituait à mettre deux personnes pour porter les lourds rayons de miel qui composait la ruche, une pour aller récolter les alvéoles et enfin la dernière servant à éloigner les abeilles des trois autres. Simple mais efficace. De part sa gentillesse, son charisme et son intelligence le garçon, Galan de son prénom, s'était imposé naturellement en tant que leader de leur petit groupe. On se demandait d'ailleurs comment ce dernier venait à s'être retrouvé parmi les voyous et reclus de la société que composait les membres du Charbon.
Le plan en tête, chacun connaissait son rôle à jouer et se mirent en place. Kathe, elle, était à la récolte des alvéoles.

Veillant au grain, Galan s'afférait à dissuader les abeilles de s'approcher trop près de ses camarades. Mais fort heureusement ces derniers n'étaient pas des plus agiter, les élèves de Basphel ne semblant guère les intéresser, ou bien ne voyait pas en eux une quelconque menace certainement. Une aubaine si jamais les dires du Professeur Jil se révélaient être exact. Inspirant profondément sous sa combinaison, Katheleen prit son courage à deux mains et approcha ses mains des différents alvéoles tout en essayant d'éviter les abeilles qui se trouvaient sur ces dernières. Tremblante, elle hésita un instant, des souvenirs lui revinrent soudainement en mémoire, celle d'un Théodore courant devant elle et sa main tendue, prête à l'arrêter, mais sans y parvenir.

"Kathe ! Qu'est-ce que tu fais ? Vite !"

L'injonction du garçon la tira de ses souvenirs et elle se précipita sur les alvéoles, brisant ces dernières avec une certaine précipitation, ce qui fit s'agiter dangereusement les insectes qui commencèrent à s'envoler dans toutes les directions en un inquiétant bourdonnement. Curieuse de ce soudain bouleversement, les abeilles vinrent s'intéresser de près aux responsables en venant leur tourner autour. Continuant sa récolte inlassablement, Katheleen avait son cœur qui battait la chamade tout essayant de faire abstraction des nombreux vrombissements autour d'elle.

"Arrête Kathe ! Tu es en train de les exciter là !"

Encore une injonction, la jeune fille stoppa direct. Mais à peine venait-elle de s'arrêter dans son mouvement qu'un cri strident retentit dans ses oreilles ainsi que celles de ses camarades. Tout se passa alors extrêmement vite à ce moment-ci. Les deux porteurs lâchèrent brutalement le rayon de miel qu'ils tenaient en main, ce dernier s'écrasa lourdement au sol, brisant ainsi la centaine d'alvéole le constituant, gâchant le précieux nectar. Mais peu sujette à consentir à ce genre de gâchis, les milliers d'abeilles qui composèrent la ruche, prise pour cible par les quatre élèves, s'envolèrent en un gigantesque essaim bourdonnant dangereusement à l'approche des étudiants de Basphel. Ces derniers avaient connaissance du venin mortelle que pouvait délivrer une seule de ses créatures, alors plusieurs ils ne l'osaient pas se l'imaginer. Courant dans tous les sens, ils s'éloignèrent le plus possible des ruches afin d'échapper aux abeilles. Kathe en fit de même évidemment, quoique avec un peu plus de retenue que ses camarades. Se trouvant à bonne distance du danger, la Lyrienne leva la tête en direction du grabuge qu'ils venaient de commettre. Fort heureusement ces géantes butineuses n'avaient pas l'air de leur en vouloir plus que cela, ou avaient-elles abandonnées leur poursuite, se consacrant plutôt à sauver le plus de nectar possible.
Le temps que le calme puisse revenir, les quatre camarades se retrouvèrent, peu fiers de leur performance d'aujourd'hui. Leur chef de groupe tenta de les rassurer du mieux qu'il put, tout en ciblant les erreurs de chacun et les moyens de s'améliorer à l'avenir. Positif en toute circonstance ce Galan, même après le fiasco total qu'ils venaient de subir. Hélas s'en était de trop pour Kathe qui enleva brutalement le masque de sa combinaison, le laissant négligemment tomber à terre. Secouant la tête, la jeune fille laissa s'échapper sa longue crinière rousse afin qu'elle puisse prendre l'air et respirer à nouveau. Essuyant ensuite la sueur ayant perlé sur son visage, la Lyrienne tourna le dos à ses camarades et commença à s'éloigner du groupe. Levant la main, elle agita cette dernière ne guise de salut.

"A plus tard, moi je rentre aux dortoirs."

Et alors qu'elle marchait en direction des dortoirs, dédiés au département du Charbon, Kathe s'interrogea soudainement sur le chemin à suivre pour rejoindre ces derniers, car à vrai dire, elle n'arrivait pas encore à s'orienter correctement dans l'école.

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Sam 31 Aoû 2019, 23:33


« Otoris, arrête, tu vas casser ton amulette ! » Le magicien s’agitait, en colère. « Mais il a dit que j’étais comme la madame folle ! »« Oui, oui, je sais, mais c’est pas grave. Dis-toi que c’est des jaloux. Tu es l’Élu de Sympan, on te croit. » Le sourire bienveillant d’Émilie cachait une pointe de moquerie. Elle ne pensait pas que son camarade soit l’élu de quoi que ce soit, mais ne voulait pas blesser son orgueil. Il était gentil et amical, c’était tout ce qui comptait.

« Et puis elle est pas si folle, au final ! Regarde, le type toujours en colère du Charbon a encore pété les plombs. En comparaison, c’est une sainte. » Elle indiqua du regard Caleb Mackenzie. « Il ne faut pas se moquer de lui ! C’est dur d’être Déchu. Tu sais, j’ai lu un témoignage d’une Envieuse appelée Luci — »« Rooh, tu sais pas blaguer ! Tu sais, parfois je me dis que t’es tellement gentil que c’en est agaçant. Allez, viens, on va récupérer du miel. » Otoris n’était pas vexé. Parmi tous ses défauts, le seul qu’il portait fièrement était sa capacité à voir le bien en toute personne, et ce quelles que soient les circonstances. Certains le trouvaient naïf. Sans doute était-ce le cas, mais, quitte à voir le monde à travers un prisme erroné, autant que celui-ci soit optimiste. « Sinon quoi ? La prof va nous électriser ? » Émilie se mit à grimacer. « Tu serais surpris. »

Des personnes étrangères à ce cours — et même à Basphel — avaient été invitées. En conséquence, un brouhaha léger, mais constant couvrait toute la zone. De temps en temps, le duo entendait des cris un peu plus loin, sans savoir s’il s’agissait de joie, de peur ou de rire. Ils se rassuraient, certains que Jil saurait s’occuper des situations urgentes. Elle était exubérante et parfois mal vue, mais ça n’enlevait rien à son efficacité. Une partie du club de tricot avait d’ailleurs planifié de lui offrir un chandail pour s’attirer ses faveurs. Les étudiants pouvaient devenir experts en manigances, pour tenter d’améliorer leurs notes.

Soudainement, ils entendirent la voix de Isaline Vauranum. Timide, elle avait fini par se faire intégrer au groupe sans jamais vraiment y consentir. Ils ne l’avaient jamais vue faire autant de bruit. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Otoris et Émilie accouraient jusqu’à l’étudiante de la Craie. « C’est votre amie, euh… Mangue. Elle est à moitié assoupie dans une des ruches ! » Les trois enfants s’approchèrent de l’intéressée. Si elle n’était pas tombée droit sur les abeilles, c’était uniquement parce qu’un élève — Luzinker — tenait sa tête. « On fait quoi ? Elle se réveille pas… » Luzinker prit la parole. Ses mains tremblaient, mais il réussit à basculer sa camarade pour qu’elle puisse s’allonger sur l’herbe. « C’est bizarre. D’habitude elle dort tout le temps, mais pas à ce point. »« C’est à dire que… en fait, au cours d’avant, j’ai peut-être fait quelque chose qu’il ne fallait pas faire. »« Comment ça ? »« Elle s’était couchée tard pour m’aider avec mes devoirs, et depuis ce matin elle a l’air toute patraque ! Du coup vu qu’on travaillait sur les potions, je me suis que je pouvais l’aider pour me faire pardonner. »« Ne me dis pas que… »« Si. J’ai fabriqué du Repos en bouteille, mais ça a dû rater parce qu’il a pas eu d’effets sur le moment. Mais si ça se trouve… bah j’ai pas très bien interprété le mot “repos”… »

Émilie offrit à Luzinker un de ces regards noirs dont elle seule avait la recette. « Calmez-vous ! On va appeler madame Jil et tout ira bien. Et puis, pour contrer les effets d’une potion, il n’y a rien de mieux qu’un peu de Eleusine Indica ! » Otoris sortit de son sac une petite plante, portant sur son visage un sourire espiègle. Sa camarade ne réagit pas comme attendu. « Oto… on va se contenter de prévenir la prof. Il vaut mieux pas empoisonner Mangue. » — « Mais j’ai lu ça dans Brindilles & Compagnie ! » Regard noir, un autre. Émilie détestait ce journal. Son père, naturaliste émerite, avait travaillé pour eux avant de se faire renvoyer, et elle gardait en elle la rancœur familiale envers cette publication. « Désolé, c’est bon, on le refera plus… »





Quelques minutes plus tard, le groupe d’élèves avait déjà confié Mangue et Luzinker à un professeur. Ils n’avaient pas dévoilé l’erreur du jeune déchu, mais Otoris ne saurait pas tenir sa langue bien longtemps. Luzinker serait sûrement puni, pour toute cette histoire, et ça n’arrangerait pas non plus la réputation de ses amis. Ce n’était pas la première fois que leur nom se retrouvait mentionné, dès lors qu’il s’agissait d’accidents de potions. Loin d’être quelque chose dont ils étaient fiers, le petit groupe qu’il formait essayait sincèrement de ne pas répéter les étourderies qu’ils avaient commises. Heureusement, Basphel avait plus de tolérance envers les premières années : plus jeunes et peu matures, attendre d’eux la rigueur d’un élève bientôt diplômé n’était pas raisonnable.

« En tout cas, les abeilles nous ont pas attaqués ! »« Oui, le talisman a bien marché. » Chacun des quatre élèves de ce petit groupe participait à la récolte. Otoris était moins motivé que ses congénères : il faisait face à un dilemme éthique. « Dites… vous pensez que c’est une bonne chose, ce qu’on fait ? Je veux dire… on prend le miel de ces abeilles. Est-ce que c’est pas un peu les exploiter ? » Luzinker ne répondit pas, se contentant de hausser les sourcils. Émilie semblait plus occupée face à son rayon de ruche. « On construit leur habitat et on les nourrit dans les années difficiles, c’est pas mal pour elles. Tiens, mets ces morceaux dans la sacoche. » Otoris suivit l’ordre, la mine boudeuse. Il n’était pas entièrement convaincu. Est-ce que lui accepterait de se faire voler un certain pourcentage de ses tricots, en échange d’une maison et d’une assurance en cas d’hiver rude ? Probablement. Il espérait tout de même ne jamais avoir à affronter une telle situation. Ses créations avaient trop de valeur sentimentale à ses yeux.

« Et puis… » Isaline n’avait plus parlé depuis la dernière fois. « On leur donne des fleurs à butiner, aussi. » Sa voix était légère, comme si elle avait peur de lâcher une remarque cinglante. « C’est sûr. Je ne dis pas que c’est mal, mais c’est un peu étrange, quand même. Enfin, est-ce qu’on sait si elles sont d’accord ou si elles se débrouilleraient pas mieux autre part ? Elles ont l’air de savoir comment se défendre. » Émilie tendit un nouveau morceau d’alvéole au magicien. « Tu réfléchis trop, tu sais. À partir du moment où les abeilles sont heureuses et que ça nous va aussi, il ne faut pas chercher les problèmes. »« J’essaye de trouver des pistes d’amélioration, y’a rien de mal. »« Et moi, je veux que tu mettes ça dans la sacoche. » Otoris se mit à soupirer, obéissant. Elle n’avait pas tort, au fond. Souvent, il se fatiguait en essayant de courir après la part sombre de chaque action. Cependant, était-ce vraiment un défaut ? Il remettait rarement en question l’ordre établi, et ne pensait pas souvent par lui-même. Ces questionnements-là, aussi futiles puissent-ils paraître, avaient le mérite de lui faire regarder le monde d’un œil critique.

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