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 L'autre manoir [solo]

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Jeu 20 Oct 2016, 15:30

Se cacher oui, mais se cacher de quoi ? Se cacher de qui ?

- Pu***n ! Je l’aurai celui-là !

Mwayer esquissa rapidement sur une feuille d’autres lames qui, après avoir soufflé dessus foncèrent contre l’énorme bête qui s’était décidée à faire de l’Alfar son plat de subsistance. Le chien-loup venait à peine de saigner, mais cela fut suffisant, même s’il ne fut pas extrêmement rapide à le faire, Mwayer prit son élan, courut le plus vite possible vers lui et se prépara à modeler le sang de l’animal en direction de l’intérieur de son corps. Il n’aurait pas de seconde chance. Alors que le monstre s’élançait et que Mwayer vit dans sa gueule ouverte et béante la fin d’un long siècle de combat, il bougea ses mains le plus loin possible vers la gauche et le sang qui coulait de la cage thoracique de la bête se modela en une pointe avec de larges dents sur les côtés, une sorte de scie qui eut raison de son armure naturelle. Il fut projeté quelques mètres plus loin et glapit faiblement.

L’Alfar tomba à genoux. Sa respiration était rauque et courte. Il était fatigué, mais la douleur qu’il ressentait lorsqu’il faisait jouer les jointures de ses doigts lui rappelait qu’il était en train de progresser. Il avait réussi à se repérer de manière approximative et croyait savoir comment retourner sur ses pas pour sortir de cette antre où il avait décidé de venir s’entraîner. Ses rencontres le lui avaient prouvé, il était faible. Beaucoup trop faible. Il devait maintenant se renforcer et…ne plus craindre. Or, cela demandait une force qui était bien supérieure à la sienne.

La société droserienne était faite pour inciter à la crainte, pour inciter au meurtre de réputation, pour inciter à un élitisme fascinant. Drosera était une fleur, énorme et magnifique. Il fallait affronter des épines pour y accéder et une fois à l’intérieur, il fallait grimper des couches successives de pétale pour entrer en son sein, mais c’était là que le vrai jeu commençait. Alors que ses couleurs affichaient, à qui passait par ici, des choses magnifiques, son pistil renfermait le plus beau des poisons, la concurrence.

C’était ces pétales qu’il restait à gravir, même si les risques étaient nombreux de rester enfermé entre deux d’entre eux. C’était pour pouvoir toucher du bout des doigts le pistil aguicheur que convoitaient tant d’Alfar que Mwayer se retrouvait au milieu de l’Antre des Damnés, seul et poursuivit par une bête qu’il ne prit même pas le temps de dépecer. Il n’aimait pas faire ça. Il aimait l’art pour l’art, le jeu pour le jeu, les relations pour les relations et le meurtre pour le meurtre, aussi simplement que ça. Il aimait voir ses actes comme des fins, quels qu’ils soient et si ces derniers devaient devenir des moyens, alors il en serait ainsi. Il n’avait pas besoin de le rechercher en revanche.

Après ce meurtre, en tant que meurtre, il se mit en route pour sortir d’ici. L’antre des damnés était un endroit dangereux, même s’il appréciait le pathos qui y régnait et s’il commençait à reconnaître quelques endroits. Au fur et à mesure que les pas de Mwayer accéléraient, les nuages à l’horizon le faisaient à leur tour. Il se profilait une fin de journée comme celles que l’on veut éviter.

Ceci impliquant cela, l’Alfar eut vite fait de perdre le fil mental qu’il s’était déroulé depuis l’entrée et de se perdre, au milieu de l’Antre de ceux qu’on ne voulait plus voir réapparaître sur nos terres. C’était un de ceux-là qui le guettait, perché sur un pic rocheux.

Ce n’était pas du tonnerre. Ce bruit tonitruant qui était en train de se répandre dans la vallée était clairement autre chose qu’un événement naturel. Le sourire carnassier de la silhouette émaciée qui guettait Mwayer ne faisait que confirmer cela. Ce dernier l’entendit et prit une grande respiration.

- Pas le moment de paniquer. C’est le pire endroit pour te perdre…


• Oui…le pire endroit.

Ces derniers mots venaient de résonner dans sa tête. Il regarda furtivement autour de lui et vit qu’un homme était en train de descendre à toute vitesse dans sa direction. On avait l’impression qu’il se confondait avec la terre des rochers et que parfois sa tête apparaissait, toujours de plus en plus proche de l’Alfar. Il n’hésita plus une seconde et courut à toutes jambes. Derrière lui, la silhouette commençait à faire pleuvoir sur son passage des roches de toute part. Le piège se refermait de plus en plus. Il était en train de courir en direction de l’éboulement qu’avait provoqué la silhouette un peu plus tôt. Les pas résonnaient dans la vallée rocheuse et couvraient les cris qui, habituellement, ponctuaient l’ouïe des voyageurs égarés. La course de l’Alfar l’emmena devant une bâtisse étrange. Jamais il ne l’avait vue jusqu’alors, mais elle représentait peut-être son salut. Tout en fuyant la silhouette, il avait réussi à échapper pendant un instant à son regard en concentrant l’humidité ambiante grandissante autour d’eux pour créer un brouillard encore plus dense que celui qui régnait habituellement. Il se retrouvait donc seul, face à cette bâtisse aux allures lugubres, au milieu de l’antre des damnés.

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Jeu 20 Oct 2016, 15:33

La pluie tombait maintenant drue sur l’antre et Mwayer était trempé. Il se décida malgré cela à avancer en direction de ce manoir qui se présentait à lui et qui lui tendait les bras. Le brouillard ne désépaississait pas, l’Alfar ne voyait qu’à quelques mètres devant lui. Les conditions étaient lourdes à supporter. Un craquement derrière lui se fit se retourner d’un coup sec, mais lorsqu’il tente de lever son pied pour le faire, il tomba, le nez contre le sol humide de l’Antre. La même voix dans sa tête :

• Pas le moment de paniquer…

L’homme à l’apparence d’enfant tentait tant bien que mal de se débattre, mais la terre l’enserrait maintenant comme une vieille tante, celle qui ne vous laissent pas aller jouer dans la Forêt des Murmures avant qu’elle ne soit sûre que vous ayez enregistré à vie l’odeur du parfum dans lequel elle s’est baigné pendant deux jours. Plus il essayait de se dégager de l’étreinte tellurique, plus cette dernière se resserrait. Il cessa donc de bouger et attendit, prêt à sauter dans une faille de son assaillant. Le jeu psychologique que lui faisait subir son prédateur était en train de fonctionner. Il se mordit les lèvres pour ne pas craquer, pour ne pas faire à son assaillant le plaisir de faiblir. C’était un Alfar et un Alfar ne pliait pas face à ce genre de pratique, c’était lui qui chassait, lui qui donnait les ordres et lui qui, au final, récoltait ce qu’il voulait.

• Enfin, tu t’es mis à comprendre… Tu chassais ? Dommage, c’est moi le chasseur et toi la proie, proie, proie…

La voix venait de partout. La terre vibrait chaleureusement tout autour de lui à chaque fois que l’homme faisait retentir sa voix dans la tête de Mwayer. Il lui suffisait de le voir pour savoir où il devait aller, où il pouvait fuir, mais entre le brouillard ambiant et la faculté de cet homme à disparaître dans la terre et à apparaître entre la végétation naissante, il lui était impossible de le détecter.

• Rejoins-moi dans la terre…rejoins-moi dans la terre… rejoins-moi dans la terre…Eh ! Rejoins-moi !

L’homme qui devait être un élémental avait entamé une petite litanie, il répétait ses mots avec attention en chantant chaque mot à moitié, sur une note légèrement cassée. Chaque note ajoutait dans le prédateur de Mwayer une once de folie. Quelque chose de dérangé. Sa voix se cassait un peu plus ou faisait d’étranges intervalles et pendant ce temps, l’Alfar se concentrait, tentant de ne pas se laisser embrigader dans le jeu.

Il l’avait senti. L’élémental voulait jouer avec lui et ne faisait plus attention, il jouait avec les brèches de la terre, il s’amusait autant à tourner autour de Mwayer qu’à lui susurrer son erreur dans son esprit, mais il n’avait pas refermé cette dernière brèche. L’Alfar n’hésita plus, au moment où il s’apprêta à sortir d’un trou dans la terre, il y fit grandir des dizaines d’épines, toutes prêtes à déchirer ses chaires. Cela ne tarda d’ailleurs pas. Il entendit d’abord le déchirement des tissus, puis le cri. L’étreinte se relâcha immédiatement et il ne réfléchit plus, il courut.

Sa course l’emmena assez vite à se rapprocher du manoir qu’il avait alors vu auparavant. Il semblait s’élever plus haut que de raison et rarement Mwayer n’avait vu plus lugubre, mais au moins, là-bas, il lui restait de l’espoir de ne pas mourir, ce qui n’était pas le cas avec l’élémental qui était sur ses traces. Au bout de quelques minutes, Mwayer s’arrêta, époumoné. Il avança de quelques pas encore en fermant les yeux et sentit soudain une caresse agréable sur son bras en sueur. Il ouvrit les yeux, puis les referma brusquement en plissant les paupières. Quelque chose au dehors était en train de l’aveugler. Sa main tendue au-dessus de son front faisant office de visière, il ouvrit à nouveau les yeux et vit s’étendre devant lui le même jardin que celui dans lequel il se tenait jusqu’alors ; à la différence que ce dernier était éclatant. Le soleil brillait fort, les parfums de fleur embaumaient l’air ambiant avec délicatesse et les sont qui venaient de partout auraient rendus n’importe qui béat. Celui qui était à la limite de cracher ses poumons était abasourdi. Il recula de quelques pas et retomba dans l’étau qui lui serrait le poitrail. Il refit le mouvement à l’envers et se retrouva dans le jardin. C’était clair, il était toujours dans l’antre des damnés et cette dernière recélait apparemment encore des surprises. Sa démarche était lente et posée, comme s’il s’attendait à ce que l’élémental l’ait rattrapé ou à voir surgir d’une des plate-bande de fleur quelque chose qui n’aurait de but que celui de lui faire la peau, mais rien de tel n’arriva. Il déambula légèrement entre les chemins bien rangés de plantes et ne put s’empêcher d’en sentir quelques unes. Il était en sécurité. Enfin. L’atmosphère lui fit relâcher ses muscles et apaisa peu à peu son esprit. Il se surprit même à avancer sa main pour cueillir une fleur violettes qu’il laissa tomber à terre lorsqu’il se rendit compte qu’il était peut-être encore poursuivi.

La proie de l’élémental ne prit alors plus guère le temps de réfléchir. Il se dirigea vers les deux lourdes portes de bois clair qui fermait l’entrée de la bâtisse et en poussa une des deux pour se faufiler à l’intérieur. Au milieu du jardin, un pied ensanglanté foulait une fleur violette qui gisait sur le sol. Mwayer ne le vit pas. L’élémental vit la porte se refermer et un sourire carnassier déchira son visage juste avant qu’il ne plonge dans la terre.



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Jeu 20 Oct 2016, 15:37

L’Alfar arriva devant un grand et magnifique hall richement décoré. Il se surprit à ne pas s’être rendu compte de l’existence de ce manoir avant. Il aurait peut-être pu lui être d’un grand secours. Au fur et à mesure que son regard parcourait les différents murs, il se rappela qu’il était là pour se cacher, pour prendre la fuite. Mieux valait être prévoyant. Le jeune homme commença donc à fureter afin de trouver quelque part un coin qui pourrait le protéger des regards indiscrets. Les dédales de couloirs ne finissaient pas. Il s’aventura dans des recoins toujours plis éloignés de la porte qu’il avait emprunté et savait bien que s’il choisissait entre les trois chemins qui se présentaient à lui maintenant, il serait définitivement incapable de retrouver la sortie. Malheureusement, la curiosité était trop forte et il s’aventura dans le chemin de droite au pas de course.

Des pas semblaient se dépêcher de tous les côtés, ils marchaient tout autour de l’Alfar, mais heureusement pour lui, ne lui étaient encore jamais tombé dessus. Etant aux aguets, il bifurquait souvent afin d’éviter d’être attrapé et c’est à ce moment-là que se produisit ce qui allait l’emmener bien trop loin. Arrivé à un angle, il vit se retourner un homme très bien habillé aux cheveux gris et tombant jusqu’aux épaules. Il détala dans l’autre sens afin de ne pas attirer l’attention, mais il entendit très clairement tomber de la poche de son manteau en tissu léger son pinceau qu’il regarda derrière son épaule. Au moment donc où il laissa couler discrètement son regard derrière lui, le pinceau avait disparu. Le majordome venait de tourner plus loin et, le couloir désert, Mwayer se précipita pour observer le sol qui venait de lui dérober un des seuls biens auquel il tenait. Sans ce pinceau, plus possible de peindre, mais plus possible non plus de se défendre comme il avait l’habitude de le faire.

Il releva la tête, les yeux écarquillés.

- Le Manoir…

Voilà pourquoi il n’avait pas été extrêmement surpris de tomber là-dessus. Ce manoir n’était pas n’importe lequel, il transportait derrière lui nombre de rumeurs, fondées ou non, qui se murmuraient entre deux aplombs rocheux de l’antre des damnés ou dans les auberges alentours. A une table de l’une de celle-ci, il avait déjà entendu parler d’objets qui disparaissaient, de gens qui se faisaient engloutir par les couloirs alambiqués du manoir. Voilà donc où il venait, sans le vouloir, de poser le pied. Il existait apparemment deux faces de ce manoir, comme il existe surement deux côtés biens différents l’un de l’autre de chaque chose qui soit. La première face, il était en plein dedans, c’était un Manoir raffiné qui devait appartenir à une grande famille ou à quelqu’un de riche – ou aux deux – et dans lequel on donnait apéritifs, bals et autre amusements mondains. La seconde face était, à quelques détails près, la même. La décoration y était plus sombre, plus démoniaque peut-être, mais on y donnait toujours des amusements mondains, chasse à l’homme et autres soirées fines qui amusaient sûrement le même corps d’invités à l’exception qu’ils arrivaient peut-être masqués. Peut-être qu’un jour, Mwayer serait d’ailleurs invité à porter le masque de la mondanité à ce genre d’évènements, mais pas cette fois dans le camp des chassés, comme cela était arrivé, mais dans le camp des chasseurs. C’était d’ascension sociale dont Mwayer rêvait, les évènements de ces derniers mois avaient achevé de le convaincre qu’une répartition sociale bien gérée était la clé d’une société qui fonctionnaient. Les faibles ne devaient pas ignorer leur faiblesse et croire qu’ils avaient du pouvoir, ils ne devaient pas être contrôlés par les puissants de manière insidieuse, mais ils devaient percevoir que le seul moyen de prendre leur destin en main était de sortir de la société et de fonder la leur ou de gravir les échelons des bases de celle dans laquelle ils vivaient. Pourtant, il le savait également, cette ascension sociale aurait un prix, il lui faudrait se battre autrement qu'avec des armes, il allait lui falloir, empoisonner, trahir, coucher, il allait falloir tout donner pour graver ne serait-ce qu'une marche. Il ne savait pas encore s'il était prêt pour ça, mais ce dont il était sûr, c'est qu'il allait l'être un jour et que ce jour là, les gens trembleraient.

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Jeu 20 Oct 2016, 15:42

Une porte qui claquait sortit l’individu clandestin de ses considérations sociologiques. Il regarda autour de lui et s’immisça immédiatement dans la pièce qui était attenante au couloir où il se trouvait. Cette dernière arborait un énorme lit à baldaquins de soie. Chaque tissu, chaque objet, chaque recoin de la pièce laissait transparaître un raffinement travaillé et poli pendant de longues heures. Nous étions loin là de quelque chose de brut, rien n’avait dû être laissé au hasard. Mwayer parcourut la pièce, d’abord rapidement, puis s’attarda sur plusieurs menus détails qui captivaient son regard. Une lampe finement ouvragée avec plusieurs motifs de dragon qui s’entrelaçaient était posée sur une des tables de chevet. Elle présentait un abat jour qui devait être du rubis pur et qui entourait complètement l’endroit où devait se tenir la flamme. Ce fut ensuite au tour des draps de lit d’être examinés avec soin, jamais l’Alfar n’avait vu des tissus de telle qualité, ils arboraient eux aussi des teintes vermillonnes et donnait à la pièce son impression de grandeur. En effet, les motifs que cette literie présentaient était tous extrêmement fins ; ainsi lorsque quelqu’un pénétrait dans la pièce, il avait l’impression qu’on pouvait tout y mettre.

Le seul objet qui cassait avec cette monotonie vermeille que montrait cette chambre – si le luxe et les fastes pouvaient être monotones – c’était un cadre de miroir magnifique qui était complètement vert. Lui se rapprochait plus de l’idée que Mwayer avait d’un raffinement brut. Tout le pourtour de la glace était composé d’un minéral pur dans lequel avait été sertie une glace polie. La pierre semblait être un monde composé de montagnes dont on ne voyait que l’extérieur. A peine le jeune homme eût-il passé son doigt sur cette dernière qu’il vit perler au bout de son doigt une petite goutte de sang qui alla s’écraser et se fondre dans la couleur de la moquette. La goutte se propagea dans les fibres de tissu, tranquillement, le jeune homme s’accroupit pour l’observer s’étendre et prendre de plus en plus de place. Lorsqu’elle eût terminé, ne pouvant plus aller plus loin, il frotta son doigt jusqu’à la petite blessure qui était sur la dernière phalange de son annulaire et fit tomber sur la moquette une goutte à quelques centimètres de l’autre. Elle se propagea elle aussi et, juste avant de s’arrêter, les deux cercles de sang qui se démarquaient, en plus foncé, sur la moquette de la chambre, se rejoignirent.

- L’union… Et si la clé était là…et si la clé du pouvoir se trouvait dans l’union. Alors ce serait la véritable subtilité de notre monde.

• Je ne sais pas…mais là tu es seul.


Une sueur froide fulgurante déchira l’échine de Mwayer. Tous ses sens venaient d’être remis en alerte. Il était toujours traqué. Il était d’ailleurs logique, s’il avait pu entrer dans ce manoir, que d’autres le puissent aussi. Il regarda autour de lui, apparemment il n’était pas encore là, mais il était assez proche pour lui parler. Le seul moyen était de se cacher, sinon il y avait de fortes chances qu’il ne puisse plus jamais sortir d’ici et il était bien trop ambitieux pour accepter cela. L’Alfar poussa donc une petite porte qui menait à une penderie remplie de manteaux et alla s’y tapir. La situation lui semblait complètement paradoxale. Il se retrouvait au milieu de manteaux de fourrures, de tenues de soie, alors qu'il essayait d'éviter une mort certaine, peut-être même tout cela était-il vain. La fourrure à laquelle i lfaisait face commença à se mouiller légèrement à cause de la respiration de l'Alfar, bien qu'il tentât de la diminuer au mieux ; le stress, l'angoisse et cette peur de la mort lancinant qu'il traînait avec lui certains jours ne l'aidaient pas. Il entendait déjà son dernier cri au moment où sa terre ne ferait à jamais plus qu'un avec la terre. Il devait rester concentré, se calmer, être maître de soi. Il se concentra sur sa respiration qu'il voulut ample, large, mais pas bruyante. Il réussit plus ou moins, même si parfois un petit soubresaut venait faire un bruit qu'il trouvait tonitruant. Au bout de quelques secondes de respiration, lente et contrôlée et sans comprendre pourquoi, alors qu'il touchait de sa main un manteau doux qui, presque de manière amusante, le réconfortait. Il disparut.

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Jeu 20 Oct 2016, 15:45

Un peu plus loin dans le couloir, un homme au visage émacié était en train de fureter. Il avançait en regardant en permanence autour de lui et il avait un regard déterminé. Comme s’il semblait savoir où il va. Il ne s’arrêtait pas, lorsqu’il entendait des bruits de pas, il changeait de direction et entamait un détour avant de revenir vers sa destination première ou, parfois, se fondait dans les murs l’espace de quelques secondes puis en ressortait pour avancer. Avancer encore. Avancer toujours. Il semblait mû par une haine sans précédent. Jamais on avait résisté à celui qui se nommait lui-même « Le Chasseur » et qui avait pour habitude de ne s’attaquer qu’à des proies tuables rapidement et torturables longuement. En réalité, il ne s’attendait pas à ce qu’une de ses proies connaisse un jour l’Antre des Damnés. Lui-même n’était jamais rentré dans le manoir, pas tant par désintérêt, que par peur d’y aller. Il savait que comparé aux rumeurs qui hantaient cet endroit, il faisait un piètre chasseur et son égo refusait de l’entendre. Ainsi, s’il s’était aventuré ici, c’était bien parce que les plaisirs qu’il retirerait de la mort d’une proie coriace étaient infiniment supérieurs à la peur qu’il éprouvait à l’idée d’être attrapé dans une chasse à l’homme.

Avancer encore et toujours.

Sa démarche se faisait plus rapide. Jusqu’au moment où il réussit à capter un flot de pensées et de parole. Il s’arrêta net et ferma les yeux afin de se concentrer sur son ouïe et sur son esprit. C’était lui. C’était le jeune homme. Il l’avait identifié comme un Alfar, il avait, depuis petit, cette capacité à connaître des informations sur les gens qu’il croisait. Il savait aussi qu’il se tramait une sombre histoire avec son père qu’il n’avait pas connu et les autres éléments restaient flous. Cela aurait d’ailleurs dû le mettre sur la piste. Plus ses cibles étaient magiquement puissantes, plus ses informations étaient bancales ou floues. Alors qu’habituellement, il savait dire toute la vie de ses proies une fois qu’il avait eu contact avec lui, il n’arrivait là à dire que quelques bribes de passé. Toujours était-il qu’il sentait qu’il s’en rapprochait. Il arriva bientôt dans une pièce rouge richement décoré qu’il aborrha. Il détestait les fioritures préparées à l’avance et le prima du paraître sur l’être. C’était entre autres ces raisons qui l’avaient poussées à se terrer dans l’Antre en se considérant lui-même comme un Damné. La seule pièce qui valait la peine dans cette chambre était le cadre de miroir que sa proie avait déjà repéré auparavant. Le Chasseur ne manqua pas de remarquer la goutte de sang sur ce cadre, mais manqua les deux gouttes qui avaient encore continué de croître sur le tapis de la pièce.

Ce qui décontenança celui qui était à la poursuite de l’Alfar était le silence soudain qui envahissait ses pensées. Il aurait dû être cnore capable d’entendre. Plus il s’approchait de ses proies, plus il percevait leurs pensées et émotions profondes, mais il ne ressentait là rien, rien du tout. Il commença à s’agiter dans tous les sens, il n’était pas question qu’il se fasse une seconde fois duper. Il chercha dans sa poche le cahier qu’il utilisait pour prendre des notes sur sa chasse et ne fit que paniquer encore plus lorsqu’il constata qu’il n’était plus sur lui.

- Il doit être tombé pendant que je me dépêchais. Cet Alfar va me le payer !


Il considéra la pièce autour de lui et entreprit d’en sortir lorsqu’il entendit quelqu’un toucher le bouton de la poignée. Il se précipita dans la petite pièce qui servait de penderie à manteaux et se cacha entre deux manteaux, prêt à pénétrer dans le mur, même s’il souhait s’abstenir de l’usage de cette capacité. Il devait garder ses forces pour la traque finale. Il eut moins le temps de réfléchir à sa mort ou au fait d'être découvert ou non. Il ne vit pas le manteau de fourrure mouillé de la respiration de l'Alfar, il ne toucha pas le même manteau de soie. Il était tout concentré sur ce qu'il devait faire. Son statut lui conférait une force mentale bien supérieure à celle de Mwayer. Alors que quelqu’un entrait manifestement dans la pièce, Le Chasseur disparut à son tour. La porte s'ouvrit à la volée puis se referma.



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Jeu 20 Oct 2016, 15:46

L’Alfar ne comprit pas comment il était passé de sa respiration contre un manteau à sa main contre un mur froid et humide. Il ne comprit pas tout de suite que son environnement avait changé. Il crut halluciner, l’Antre des Damnés savait faire connaître à ses visiteurs les méandres de l’illusion, puis, après quelques dizaines de seconde de réflexion, il comprit que c’était plus que ça ; il avait été téléporté. Il regarda autour de lui et put apercevoir, au-dessus du mur sur lequel sa main était posée, un énorme manoir qui ressemblait à celui dans lequel il était entré ; à l’exception que celui qu’il voyait faisait montre d’une aura lugubre. Le mur, quant à lui, n’était pas seul. En fait, Mwayer était entre trois murs qui traçaient deux possibilités de chemin. Il comprit bien vite qu’il était au milieu d’un labyrinthe. Le vent qui n’avait, lui, aucun problème à serpenter avec lest entre les murs faisait retentir un son angoissant. Un sifflement, assez grave, qui n’avait de cesse de revenir.

L’Elémental ne comprit pas comment il était passé de sa respiration contre un manteau à sa main contre un mur froid et humide. Il ne comprit pas tout de suite que son environnement avait changé. Il crut halluciner, l’Antre des Damnés savait faire connaître à ses visiteurs les méandres de l’illusion, puis, après quelques dizaines de seconde de réflexion, il comprit que c’était plus que ça ; il avait été téléporté. Il regarda autour de lui et put apercevoir, au-dessus du mur sur lequel sa main était posée, un énorme manoir qui ressemblait à celui dans lequel il était entré ; à l’exception que celui qu’il voyait faisait montre d’une aura lugubre. Le mur, quant à lui, n’était pas seul. En fait, Le Chasseur était entre deux murs qui ne traçaient qu’une possibilité de chemin. Il comprit bien vite qu’il était au milieu d’un labyrinthe. Ici, le vent se faisait plus calme, presque silencieux, il n’y avait pas de bourrasque, mais un simple sifflement léger qui hantait cette partie du labyrinthe, comme un damné.

Mwayer avança donc sans plus réfléchir, il devait tenter de comprendre si ce labyrinthe avait une organisation, même si ses facultés cognitives ne lui permettaient pas grand chose si ce n’est de tourner toujours dans la même direction. Il pensa, après quelques tournants, à marquer son passage. Afin d’être sûr que les traces ne partent pas avec la bruine, qui rappelait sa présence en coulant le long des murs entre la mousse et le lichen qui les habitaient, il marqua d’un coup de poignard et d’une trace de sang chaque virage qu’il faisait ; et ils furent des dizaines et des dizaines avant qu’il ne s’en rende compte.

Le Chasseur, bien que perdu, continua tout droit pendant plusieurs dizaines de minutes, il n’y avait aucun tournant, bien qu’il eût parfois la sensation que des virages disparaissaient lorsqu’il était censé y arriver. Après une heure à marcher toujours dans la même direction, il s’arrêta contre un mur et se laissa tomber. Bien que trop faible, il tenta de se fondre dans la terre afin de remonter le mur, mais à peine eût-il entré sans maine t souhaité bouger qu’il se rendit compte que sa main était bloquée dans le mur. Cela ne lui était encore jamais arrivé. Il tenta de la bouger, mais lorsqu’il la retira, il fut projeté en arrière et sa main se mit à s’effriter. Elle ressemblait à l’une de ces vieilles statues que l’on trouve dans les ruines oubliées et qui menaçaient de s’effondrer à chaque coup de vent. A peine ce dernier arriva que la main de l’élémental partit en poussière laissant derrière elle un poignet maculé de sang qui coulait sans discontinuer. Un cri retentit.

Une heure devait être passée depuis que l’enfant séculaire n’avait cessé de tourner à droite. A force de s’acharner et d’accélerer en pensant que le prochain virage marquerait la fin du labyrinthe ou du moins quelque chose d’encourager, il était épuisé. Il s’arrêta et se laissa tomber contre un mur. A peine s’écrasa-t-il contre le sol qu’il senti derrière lui que le mur laissait apparaître quelque chose, une sensation désagréable lui venait de son dos, comme si on essayait de sortir de l’enceinte du mur. Il se retourna, toujours au sol et vit avec effroi une main en train d’apparemment tenter de bouger. A peine quelques secondes plus tard, la main repartit et Mwayer eût l’impression qu’en s’enfonçant dans le mur elle avait pris sa couleur et peut-être même sa consistance. Il cligna des yeux avec force trois fois, l’Antre des Damnés savait se faire malicieuse et tout cela ne devait être qu’illusion. Un cri retentit. Au loin. Un cri qu’il aurait reconnu parmi tant d’autres.

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Jeu 20 Oct 2016, 15:51

Le sang se mêlait à l’eau qui croupissait dans le labyrinthe et avait complètement maculé les vêtements du Chasseur. Il ne criait plus. Il paniquait. Sa respiration se faisait plus courte, il venait de se faire prendre au piège, de chasseur il était devenu proie et il sentait que sa descente allait continuer d’être douloureuse.

Les pas de l’Alfar se dirigèrent immédiatement vers le cri, il se rendit compte que le labyrinthe avait changé, il ne tournait plus, ce n’était plus qu’un long couloir droit, mais qu’importe, il se repérait à son ouïe. Il devait vérifier si le Chasseur venait, comme il le pensait, de mourir.

La démarche du Chasseur était claudiquante, il n’avançait qu’à moitié, il n’était en fait pas vraiment déterminé à sortir, ou du moins il n’avait plus la force de s’en donner les moyens. Il réussit à s’appuyer contre un mur et tint le plus droit qu’il pût.

Mwayer courait de plus en plus vite, s’il pouvait achever le Chasseur maintenant, il ne devait pas en rater l’occasion.

Le Chasseur trébucha une fois de trop et tomba dans un cri, moins tonitruant, mais bien plus désespéré.

L’Alfar vit, à quelques dizaines de pas devant lui, tomber une silhouette qui poussa le même cri qu’avant. Il avança encore un bout et Mwayer croisa le regard du Chasseur.

Le Chasseur croisa le regard de Mwayer.

Le jeune homme ne comprit pas ce qui se passait dans le regard de l’Elemental. Il y voyait des choses mêlées qu’il n’avait pas pour habitude d’associer. De la crainte, certes, il avait compris que celui qu’il avait poursuivi jusque là venait de grimper la roue de la Fortune, mais pas que. Il y avait aussi du soulagement, de l’ennui, de la mélancolie, de l’appréhension, du dégoût et il crut même voir une vague d’empathie disparaître aussi précipitamment qu’elle était arrivée. L’Alfar avait donc en face de lui celui dont il souhaitait la mort depuis des heures maintenant, livré, à sa merci.

- Tu n’implores pas ?

- Pardon ? La voix de l’Elémental était faible.
- En principe, à ce moment, les gens implorent. Pour leur pardon, leur survie, l’absolution ou quoi que ce soit, mais ils implorent.

Le Chasseur rit légèrement. Le soubresaut que provoqua son amusement lui fit ressentir de vives douleurs au niveau de tout le corps. Il regarde le gamin dans les yeux et dit à voix faible :

- Dans l’Antre des Damnés, ça ne sert à rien d’implorer, il faut gagner.

Ce fut alors au tour de Mwayer de rire, cette fois à gorge déployée. Lorsqu’il se fut repris, son regard se durcit. Il regarda avec attention la plaie béante de la main du Chasseur et reprit :

- A défaut d’être compétent, tu es fier. C’est déjà ça. Je t'épargne bien des douleurs. J'ai hésité longuement sur quelle partie du corps j'allais m'attarder. Les yeux ? Intéressant les yeux, on sent la douleur, les textures sont intéressantes et ça prive du regard, on enlève un sens pour en rajouter, du sens. En plus la mort est lente. J'ai pensé à la langue, mais ça n'as pas d'intérêt, tu peux parler dans mon esprit. J'ai aussi songé à quelque chose impliquant tes viscères, mais bon, même si c'est relativement amusant, enfin si ça peut l'être, honnêtement, la mort est presque trop rapide et l'intérêt moindre... Mais ! Tu es fier, je te l'ai accordé, alors je serai clément.

Alors que les deux êtres ne s’étaient pas quittés des yeux depuis le début de leur rencontre, le jeune homme coupa le contact visuel d’un coup sec, il marcha dans la direction opposée à celle d’où il venait, puis, d’un coup sec de la main, il fit sortir le sang de la plaie de l’Elémental, le modela avec ses doigts en plusieurs petites scies qu’il lança contre les points vitaux du cadavre. Il aurait aimé le torturer, mais Mwayer avait le respect de ses adversaires, il méritait la mort, car il était resté digne.

A peine eût-il continué quelques centaines de pas que le labyrinthe semblait être moins capricieux. L’Alfar l’ignorait, mais le labyrinthe ne laissait pas circuler en lui plus d’une personne à la fois. La mort efficace et directe de son ennemi avait ouvert à celui qui cherchait toujours son pinceau la possibilité de continuer.
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Jeu 20 Oct 2016, 15:53

La nuit était maintenant tombée depuis moins d’une heure, les bruits se faisaient plus rare, le vent soufflait moins fort, mais chaque respiration qui n’était pas la sienne, chaque craquement faisait sursauter Mwayer. La fatigue se faisait d’ailleurs ressentir, il avait de plus en plus de mal à avancer, ses muscles s’engourdissaient un peu plus à chaque pas, à tel point que, même s’il avait manifestement avancé en direction de ce manoir, il se sentait incapable de continuer. Ce n’était pas parce qu’il était trop fatigué, au fur et à mesure de son périple, il sentait que ses membres ne pénétraient plus l’air avec l’aisance qu’il connaissait. Il se sentait embourbé dans une matière gluante et en réalité, il l’était. Il ne s’en rendait pas compte, mais sur le mur derrière lui, un animal qui devait faire trois fois sa hauteur et un nombre incalculable de fois sa largeur était en train de lui déverser dessus un étrange liquide visqueux qui était complètement transparent. La créature bougeait dans un petit cliquetis continu à tel point que Mwayer, trop concentré à réfléchir à comment il pouvait avancer, ne l’entendait même plus. Les mouvements du jeune homme étaient maintenant quasiment figées, ils ne pouvaient plus rien faire, a peine tentait-il de bouger que son pied se remettait au sol, il sentait sur lui un poids étrange. La bête ne bougeait plus, elle attendait, sa mâchoire cliquetait également et elle bavait maintenant précisément au-dessus de l’Alfar. Lorsque sa bave entra en contact avec sa sécrétion visqueuse, celle-ci fondit instantanément et Mwayer, sans comprendre pourquoi, put soudain bouger la tête. Il regarda à droite, à gauche, mais ce ne fut que lorsqu’il leva les yeux qu’il comprit. Au-dessus de lui, une mâchoire était en train de claquer de plus en plus dangereusement. Il tenta de se débattre encore plus, mais comprit bien que ça ne marcherait pas, il fallait voir la chose différement. La créature était sur les murs du labyrinthe et ces derniers, comme l’Alfar avait pu le constater lorsqu’il avait achevé Le Chasseur était porteur de mousse. Il avait donc encore une chance, mais il était fatigué, dans une mauvaise posture et il savait qu’il manquait cruellement de précision. Il n’avait pas le choix pour autant. Il ferma les yeux, inspira fortement et, alors qu’il sentait ses membres se refroidir au fur et à mesure que le liquide se durcissait autour de lui, visualisa l’endroit où se trouvait la bête. Lorsqu’il ouvrit les yeux, des dizaines de ronces sortaient de la mousse des murs pour aller se planter dans la bête. Sur les dix qui sortirent, sept manquèrent leur cible, Mwayer était trop faible pour faire mieux. Les trois dernières réussirent à atteindre la mâchoire, le corps et une patte de la créature. Ce que le gamin avait souhaité arriva, la ronce qui avait percé les mandibules de l’immondice fit se répandre sur tout le liquide la précieuse salive. Le suc dans lequl il était empêtré se mit alors à fondre jusqu’à ce qu’il réussisse à s’en sortir, il y avait laissé plusieurs bouts de peaux, mais, la créature se tordant encore, il n’hésite pas une seule seconde à s’en aller en courant. Il n’était plus très loin du manoir.

Il continua sa course, manquant de tomber à chaque fois. Au bout de plusieurs dizaines de pas qui parurent des milliers, au moment où la créature se remit à la recherche de Mwayer qui avait retrouvé son statut de proie, à ce moment-là, il déboucha sur une pièce circulaire délimitée par les murs du dédale. Au centre se trouvait une fontaine. Il ne vit rien d’autre. Il entendait au loin le cliquetis des pattes et de la mâchoire du monstre qui se répondaient et se répandaient en écho sur les murs du labyrinthe. Il recula de plus en plus jusqu’à marcher sur un petit bout de bois, il baissa les yeux. Son pinceau était là, mais il devait encore sortir de cet enfer. La créature était maintenant devant lui et il était trop faible pour dessiner quoi que ce soit et encore plus pour lui donner la vie. Il s’agrippa à la fontaine.

~~~

Lorsqu’il ouvrit les yeux, il se trouvait à la frontière magique qui rendait le temps dans le jardin du Manoir abandonné agréable, son pinceau à la main. Il cessa de courir, il marcha quelques pas puis se retrouva dans le froid et la brume de l’Antre des Damnés. Il haletait. Son cœur menaçait de sortir de sa poitrine et chaque respiration lui brûlait les bronches. Il était à quelques pas de finir comme Le Chasseur voir pire. Aujourd’hui la Roue avait été clémente. Mais jusqu’à quand ?

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