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 La magie des contes. Ft: Dante Taiji Sparrow.

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Dim 06 Nov 2016, 00:12

La magie des contes.


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Eau, nourriture et équipement, tel était l'attirail qu'il me fallait pour rejoindre la citée des magiciens, la grande Caelum. Mon ami Khartasielle m'avait parlé de cet endroit, là où je pourrais trouver un certain refuge. Je n'étais guère joyeuse sur le fait de m'exiler sur des terres qui pouvaient être hostiles pour moi, mais au moins, ça me protégerait des miens tant que je gardais un profil bas. Ce voyage était cependant qu'une simple visite afin de découvrir la ville et ses habitants. A cause de mon handicap, il m'était pratiquement impossible de loger quelque part sans en connaître le lieu, cela rendrait ma vie presque impossible et cela risquerait aussi de m'attirer le regard de gens mal intentionné.

C'est ainsi donc que je prenais un bateau qui m'emmènerait au sein de la cité. Le voyage fut de courte durée, fort heureusement. J'ai horreur des navires qui ballottent dans tous les sens. Cependant, j'adorais l'air marin. Le vent salé est vivifiant, cela me rappelait de délicieux souvenirs. Arrivée à bon port, la première chose à faire était de trouver une auberge si je ne voulais pas dormir dehors.

- Mon beau Loup, il est temps pour nous de trouver un endroit où passer la nuit. Je compte sur toi.

- Encore et toujours, la même histoire. Vous savez bien que je ne dors pas, arrêtez de me prendre pour votre chien renifleur.

- Tuer, tuer, chasser, grogner. C'est tout ce que tu me dirais si je ne te donnais pas d'autres tâches à exécuter. L'éternité, ça doit être long pour toi, non ? Rends-toi donc utile et guide moi du mieux que tu peux, comme à ton habitude.

- Sans vous, je profiterai probablement du repos éternel. Mais bon, si tel est votre souhait, allons-y gaiement !

Suite à cette brève prise de museau, mon compagnon esprit me guida au travers des rues. A plusieurs reprises, il m'emmenait volontairement dans des culs-de-sac. Il jubilait de ses blagues comme un enfant le ferrait. Mais peu importe. Lui comme moi savions que cela m'aidait plus qu'autre chose ; en me perdant comme il le faisait, j'étais capable d'imaginer une carte plus ou moins détaillée des différents quartiers. Les rues pavées étaient agréables à parcourir, elles m'offraient une marche simple et rapide, ça me changeait de la terre et les racines.

Après une bonne heure de marche, une auberge fut trouvée, je pénétrais à l'intérieur. L'établissement n'était guère différent des autres ; le sol était en pierre, les tables étaient faites en chêne et accompagnées de chaises confectionnées avec les mêmes matériaux. Une cheminée de bonne taille se trouvait à l’extrême droite de la salle commune, une chaleureuse chaleur enveloppait la pièce. Heureuse de me retrouver dans un lieu agréable, je m'approchais du comptoir afin de faire l’acquisition d'un lit provisoire.

- Je vous prendrai une chambre, pour deux nuits, s'il vous plait.

- J'suis désolé fillette, mais on ne s'occupe pas des gens comme toi dans cet établissement.

- Je vous demande pardon ? Les gens comme moi, vous dites ?

- Tu as très bien compris, le chien. Alors, si tu ne veux pas que je te botte le cul, tu ferais mieux de déguerpir. Ai-je été clair ?

J'avais régulièrement été sujette à diverses moqueries, surtout venant des enfants. Mais jamais au grand jamais un aubergiste avait refusé des pièces.

- Et si je paye le double ?

L'homme prit appui sur le comptoir à l'aide de ses énormes paluches ce qui fit craquer le bois au contact de ses dernières. Il n'était visiblement pas enclin à négocier. Je pestais contre lui tout en quittant l'établissement, j'étais à la fois triste et furieuse de savoir que des gens supposés être civilisés pensaient encore de la sorte. J'ai ainsi repris ma marche au sein d'un dédale de rues. Mes jambes commençaient à fatiguer petit à petit et c'est seulement après trente minutes de marche que j'eus la chance de trouver une autre auberge. Les tenanciers de cette dernière étaient bien plus accueillant que la précédente. Je pue ainsi rejoindre ma chambre pour reposer mes jambes. Cela fait, j'étais de meilleure humeur et décidai d'aller visiter avec plus de profondeur la ville. A l'extérieur du bâtiment, un homme accrochait une nouvelle affiche sur le panneau des primes. Je m'approchais alors pour savoir ce qu'il en retournait.

- Okami ?

Il soupira un instant avant de 'lire'.

- Bla bla, livres maléfiques, bla bla, terminer l'histoire et... Grosse récompense. Nous devons plonger dans des livres, visiblement.

- Ca a l'air d'être une mission à notre portée. Et puis il y a une bonne récompense. Je la prends !

J'arrachais donc la dite affiche avant de l'enrouler et la placer à ma ceinture. La récompense me donnerait peut-être le droit à une maison dans le coin, ce qui serait l'idéal.

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Lun 07 Nov 2016, 17:31




Non loin de là, dans une auberge peu famée.

Au sein de celle-ci, se trouvait un groupe important d'individus, tous plus susceptibles les uns que les autres d'être de vilains garçons et demoiselles. Mais alors qu'un trio improbable se tenait en son sein, la seule chaise libre qui se tenait à droite du borgne du petit groupe, se vit séquestrer par une petite frappe. Ce dernier, saisissant son surin, vint à l'apposer sur la joue de l'homme qui ne disposait que d'un œil.

« Comme t'es nouveau, je vais te faire une fleur, donnez-moi tout votre or et vous sortirez d'ici vivants. Si c'est pas gentil ça. » fit le gros-bras.
« Tu regardes vers où en le menaçant ? » demanda Riwale, réajustant son bandeau, comme si cela ne la surprenait pas.

Le bandit se surpris alors à ne voir personne sous sa petite lame. Il se tourna alors, pour voir dans le cadre de fenêtre l'homme qu'il menaçait auparavant. Accroupi sur le rebord, il porta son regard rubis sur l'homme qui tenta alors de se lever en stupeur, incapable de bouger. Il ne put émettre aucun son, aucun autre mot. L'homme, qui n'était autre qu'un vampire, appuya du bout de son doigt sur le surin, qui fit dégager quelques gouttes de sang de l'index qui venait d'être doucement percé. Les gouttes se transformèrent en une imposante lame de sang, finement ciselée mais un peu difforme par la faute du sang employé. Il la brandissait sans difficulté, la laissant glisser sur la joue de celui qui l'avait menacé auparavant.

« Yo. » fit-il.

Sans une seconde de plus, il trancha la tête de l'insolent. Celle-ci roula sur le sol. Les autres malfrats s'élevèrent et dégainèrent leurs épées. Dante les fixa à leur tour et le temps sembla se ralentir: son pouvoir sur le temps faisait son oeuvre. Il ouvrit alors la paume de main libre avant d'y faire apparaître une dague de glace grâce à sa maîtrise de la glace. Dans une danse sombre et macabre il trancha, balaya de ses armes, puis exécuta tout ceux présents. Lorsque enfin il ne resta qu'un seul de cette dizaine d'ennemis en vie, Dante cessa sa maîtrise sur le temps, l'homme s'était figé, la stupeur et la peur l'arrêtait, comme si un anaconda enserrait son cœur de terreur.

« Bouh. » fit-il avant de le voir détaler à l'autre bout. Il lui jeta alors sa dague de glace qui l'arrêta et le vit s'écrouler au sol.

Un bruit plus haut l'interpella et sans attendre, il dégaina et tira un carreau de sa précieuse arbalète, une jeune femme s'écroula jusqu'en contrebas à son niveau, son corps s'étouffant dans la poussière. Dante fit crisser alors son pouvoir sur l'électricité, avant de la faire résonner et claquer dans l'auberge, l'explosion provoqua un feu qui commença à prendre. Riwale et Alexeï eux, se relevait enfin de leurs sièges.

« Excessif. » fit alors le moins bavard du trio.
« Tu ne penses pas en avoir fait un peu trop ? T'étais juste censé donner une leçon à deux trois, pas de tuer toute la clique. Enfin, en même temps, la prochaine fois qu'on t'emploiera, on saura pourquoi tu as mis ta vocation comme maître d'armes et non pas comme mercenaire... » fit Riwale en haussant des épaules, quittant les lieux.

Ils s'éloignèrent enfin, tout trois, alors que peu à peu, l'endroit brûlait. Dans ses mains, Dante tenait la mise à prix qui l'intéressait pour sa prochaine mission. Il allait devoir se rendre dans un nouvel endroit.

Son voyage dura probablement des jours et il s'arrêta à un seul moment. Au détour d'une auberge, alors qu'une femme singulière s'y tenait. Elle aussi, tenait cette même propagande qui le dirigeait vers un fameux bouquin. Riwale et Alexeï, eux, se tenait là, inquiet de la situation, se demandant pourquoi l'aîné vampire s'arrêtait. Presque fasciné, il n'eut qu'une réaction.

« Pour la discrétion ou parce que t'es pas très jolie ? » demanda Dante, à l'attention de la jeune femme masquée.
« Et il s'y remets. » lança alors Riwale, alors qu'elle plaçait sa main sur la moitié de son propre visage, exaspérée par l'attitude de Dante.

Ce dernier semblait avoir changé depuis ses retrouvailles avec Yulenka et nul des deux ne savait pourquoi. Il n'avait rien dit, rien abordé comme sujet, non. Il était rentré et avait commencé à agir de manière différente. Autant dire qu'il n'était pas moins imprévisible qu'avant.





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Ven 11 Nov 2016, 14:26

La magie des contes.


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Une voix s'élevait dans mon dos. L'ironie dans toute sa splendeur. Dévisager et susurrer des mots emplis de haine était un quotidien, mais c'était bien la première fois qu'on s'adressait directement à moi. La surprise fut donc présente et un sursaut s'échappa malgré moi. Je me retournais vers cet inconnu afin de lui répondre avec désinvolture :

- Peut-être les deux ? Tout le monde porte un masque. J'ai simplement choisi de l'afficher.

Je ne savais pas ce qui clochait chez cet individu. Il puait. Pas par manque d'hygiène, non, il sentait le trop-plein de confiance, la puissance. Un frisson parcourait régulièrement ma colonne vertébrale à chaque fois que je respirais. Il ne m'inspirait pas confiance.

- Il est de mon devoir, Maitre de vous suggérer de poursuivre votre route sans lui.

Je détournais un instant le visage de celui qui s'était adressé auparavant à moi pour question l'Esprit.

- Hm ? Et en quel honneur ?

- Mes connaissances me font défaut, j'en suis conscient. Mais cet homme est ... Comment dire ? Remplit d'inscription, encore une fois, si je ne me trompe pas, des inscriptions vampiriques. Je ne sais ni lire, ni la parler.

C'était probablement mon instinct qui me demandait de me méfier de l'inconnu. C'était à juste titre, visiblement. Il me devait de rester sereine, j'étais persuadée qu'il était bien plus puissant que moi, et surtout, il n'était pas seul. Je soupirais brièvement, cette journée était une mauvaise journée. Je repositionnais donc mon attention vers ce qui semblait être un vampire. Mes options étaient limitées L'envoyer brouter l'herbe ailleurs risquait un incident comme à la taverne de ce matin. Être amical avec lui pouvait se terminer d'une exécution si un membre de ma race me voyait. Bien que je doutasse que beaucoup de Béluas passent par ici. Je supposais que ça devait être le cas pour lui également.

La réaction de ses comparses pouvait me dire quelque chose sur lui. Un draguer ? Possible. J'ai eu vent que la séduction était un jeu amusant pour son espèce. Il devait être joueur, ce qui avait le don de me mettre encore moins à l'aise. Peut-être que jouer cartes sur table allait simplement le faire continuer son chemin.

- En tous les cas, hm... Jeune homme ? Je ne sais pas ce qui vous a poussé à m'aborder, mais je ne suis guère intéressée. Le simple fait que quelqu'un comme moi parle à quelqu'un comme vous me met mal à l'aise et surtout en danger. Si vos intentions sont hostiles, l'endroit est mal choisi, -l'ami-. Veuillez donc m'excuser.

Je hochais donc la tête avant de me détourner de lui, continuant ma marche sur cette route pavée. En réalité, j'étais morte de trouille, mes jambes tremblaient comme les feuilles d'un bouleau sujet aux rafales de vent. J'essayais de rester humble dans ma "fuite", gardant la tête droite. Quoi qu'il en soit, il me fallait trouver la bibliothèque, ce qui, je pense, n'allait pas être chose aisée.

- Comme d'habitude, je m'en remets à toi, petit loup. Trouvons la bibliothèque.

Un soupir d'agacement s'échappait de la bouche de mon ami, cela me décochait un sourire, j'en avais bien besoin. Nous avons ainsi marché une bonne partie de l'après-midi sans la trouver. La ville était immense et labyrinthique. Alors que nous marchions, une idée vint me frapper l'esprit. Les magiciens sont des artistes en terme de magie. Il m'était peut-être possible de trouver quelqu'un en cette ville capable de m'ôter cette cécité qui me handicapait de plus en plus. Reclus dans une forêt, on s'y habitue rapidement, mais lorsqu'il s'agit de voyager de ville en ville, ce que je fais depuis un moment, maintenant, cela ne fait qu’alourdir mon fardeau. Peut-être est-ce ça, la récompense dont j'ai besoin.

Mes tracas s'étaient soudainement envolés. L'idée d'être guérie me remettait d'aplomb. Dans cet élan de confiance, je décidais de me diriger vers une sentinelle afin de m’acheminer dans la direction tant convoitée. La personne très courtoise m'indiquait donc la direction avant que je continue tranquillement mon chemin. Arrivée devant la bibliothèque, un léger doute s’immisçait en moi. La récompense était relativement élevée pour une "simple" mission. Je devais être prudente. Je restais donc un instant devant l'établissement à analyser la situation.

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Sam 12 Nov 2016, 13:52




Dans l'esprit des deux camarades de Dante, tout deux ne saisissaient pas la raison pour laquelle s'était embêté le vampire à s'adresser à une jeune bélua. Bien sûr, ils se doutaient qu'il pouvait ressentir la puissance magique dans son aura, deviner à peu près avec son regard affûté les capacités approximatives de l'individu, ayant connu assez de batailles pour faire des suppositions. Mais ils ne comprenaient pas son attitude. D'ailleurs il sembla rapidement clair que pour la jeune femme, c'était la même chose. Elle répondit à la question par ironie, bien que Dante l'avait posé sans sous-entendus, plus curieux qu'autre chose. C'était peut-être une forme de sa personnalité, il était simplement direct. Même si cela l'avait parfois desservi. Elle prit d'ailleurs en hypothèse que c'était une tentative de l'aborder et de la draguer, soit c'était présomptueux de sa part, soit sa manière d'agir avait pu laisser croire cela. Le vampire fut d'ailleurs surpris par cette déclaration, mais son visage tourna rapidement sur un sourire en coin. Riwale abaissa la tête, elle savait déjà ce qui allait suivre. Alexeï eut un léger soupir, à peine audible, sans un mot à l'attention de quiconque. Les deux connaissaient très bien ce visage. La jeune femme, par ses réponses, avait su donner assez d'intérêt et d'intrigue à l'ancien brujah pour éveiller ses instincts de chasseur.

Ce jeu allait être celui du chat et de la souris, il voulait en savoir plus, en apprendre plus. Lorsqu'elle quitta les lieux sans demander son reste, sans l'attendre, il ne l'intercepta pas. Au contraire, il la laissa aller. Elle semblait être une novice, mais peut-être qu'elle était en réalité très forte ? Qui sait. Il se contenta de la suivre en hauteur et à bonne distance, à une distance qui lui permettait au moins de la surveiller sans se faire remarquer. Elle arriva enfin dans une zone différente et pénétra dans une bibliothèque, ce qui amena la question de "pourquoi aller ici ?" mais il se rappela aussi de pourquoi il souhaitait s'y rendre.

« Pourquoi perdre notre temps sur elle ? Elle n'a pas l'air très forte, Dante. » demanda le vampire.
« Je déteste quand une autre femme obnubile tes pensées ! Je suis jalouse ! » s'écria la tamashi.
« Vous n'êtes pas obligés de me suivre. Mais elle est amusante. Elle a du culot. Pourtant j'ai senti qu'elle n'était pas confiante, elle a dû avoir un sixième sens qui lui permettait de ressentir notre différence de niveau et pourtant, elle s'est montré courageuse. Intriguant. » fit le borgne.

Réajustant son cache-œil, replaçant quelques mèches de cheveux et ajustant ainsi son équipement relativement important non de moins de neufs armes sur lui, il décida de bondir en contrebas et se rendre également dans la bibliothèque. Il était temps pour lui de commencer ses recherches. Riwale et Alexeï savaient qu'en le suivant ils seraient remarqués, ils décidèrent de simplement surveiller les environs et rester en retrait dans le cas où il nécessitait un support dans sa tâche. Un homme sortit alors de la bâtisse, jetant un regard au vampire encapuchonné à un seul œil, avant de simplement passer son chemin, inquiété par cette apparence suspecte. Et il avait probablement raison, en se regardant lui-même, Dante remarqua qu'il était difficile de passer inaperçu.

Il décida d'opter pour les ombres en se camouflant le plus possible dans celles-ci, en jouant de son pouvoir sur ces dernières pour le cacher de la vue de tous. Pénétrant les lieux, il resta dans les coins d'ombres pour rester discret. Il se savait loin de l'invisibilité mais s'il se cachait et évitait de trop se mouvoir sous la vue d'autrui, cela irait. Se pouvait-il seulement que cette jeune bélua soit ici pour les mêmes raisons qui l'avait intéressé à venir en cette direction ? Sans nul doute que cela serait une énorme coïncidence. Mais après tout, tout était possible en ce monde. Ce qui lui l'intéressait et l'intriguait pouvait également en intéresser d'autres.

Il repensa à la dernière fois qu'il avait mis pieds dans un établissement similaire. C'était probablement aux parchemins du temps. Et à chaque fois, rarement quelque chose d'agréable lui était arrivé. Des surprises, des moments dangereux, tout n'était jamais si simple quant il s'agissait de lui de toute façon. Dante ne pouvait qu'espérer que cela se passe mieux, cette fois-ci. Mais d'ailleurs, où était-elle ?





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Dim 13 Nov 2016, 01:39


Le magie des contes.


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Me voilà à l'intérieur, et maintenant ? Je décidais de me balader à travers les rayons, à l'aveugle, si je puis dire. L'affiche ne précisait pas de quels livres il s'agissait, c'était au bonheur la chance de décider à ma place. Pourtant, il devait bien y avoir des contes déjà recensé pour pouvoir les examiner. Le bon esprit de quérir un scribe ne m'a pas été donné. Je soupirais d'ennuis avant de me remettre en marche vers l'entrée de bâtiment, un réceptionniste devait bien s'y trouver. Et effectivement, il y en avait un. Je posais mes mains à plat sur son comptoir fait en bois de bouleau.

- Mademoiselle... En quoi puis-je vous aider ? Me demandais le jeune bibliothèquère.

- Je suis ici pour... Ça. Je décochais l'affiche roulée à ma ceinture pour la poser à plat sur le comptoir.

Le garçon vint à rire de bon coeur, me laissant ainsi de marbre avant de rétorquer :
- Je suis désolé, mais... Il reprenait son souffle. Ce n'est pas une tâche qu'un enfant peut accomplir.

D'une main habile, je l'attrapais par le col, venant ainsi cogner mon masque contre son front en laissant entendre un léger "toc".

- Une question nécessite une réponse et non pas une moquerie. Suis-je clair ?
Il déglutit bruyamment avant de hocher la tête. Il se raclait ensuite la gorge. Je le lâchais donc.

- Veuillez m'excuser, Mademoiselle. C'est à dire que... Jusqu'à maintenant, les personnes qui sont entrée dans des livres, comment dire... Possédé, ils ne sont jamais revenu. Je ne peux laisser personne rentrer comme il veut.

Je soupirais à nouveau. Je lui répondis sur un ton qui se voulait quelque peu menaçant. - Ça, c'est mon problème. Indiquez-moi simplement un livre à prendre, brièvement me raconter de quoi il s'agit et je vous reverrais pour toucher la récompense.

- C'est à dire que... C'est plus compliqué que ça. Une fois qu'on pénètre un livre, il faut le terminer pour pouvoir en ressortir. Pendant ce temps, le livre est en quelque sorte scellé, plus personne ne peut y pénétrer.

- Vous êtes donc en train de me dire que je dois trouver par moi-même un livre maudit parmi les milliers de livres ici ?

Sa seule réponse fut une excuse avant de me demander s'il pouvait retourner à sa tâche. Je le laissais ainsi avant de reprendre la prime et retourner dans le dédale de la bibliothèque. J'attrapais alors des livres au hasard en espérant que le sort s'active pour me transporter dans ce dernier. Après une dizaine de minutes à parcourir les rayons, l'évidence était là : c'était difficile de trouver. Cette situation m'ennuyait, ça ne faisait que retarder ma quête principale.
Soudain, mon instinct criait gare. Cette odeur était revenue. Le vampire se trouvait lui aussi ici. Mes poils se sont hérissés un instant, il me fallait garder mon calme. Il devait aussi bien que moi que le fait de se battre ici signifiait la mort pour nous deux.

Je décidais de passer outre afin de me vouer à ma tâche, il ne méritait pas que je perde mon temps pour lui. Et pourtant, au fur et à mesure de ma recherche, son odeur me retournait l'esprit. Elle se faisait de plus en plus forte, la rendant ainsi difficile à ignorer. Le meilleur moyen de me passer de lui, c'était de le confronter afin de connaître ses intentions. Je devais agir avec prudence et surtout, rester sereine. Je le pistais donc à l'odeur, parcourant les rayons avec le maximum de ma discrétion. Je cherchais en premier lieu l'odeur principale, celle qui colle à la peau des gens. La sienne était distante. Il me fallait donc suivre la piste de l'odeur résiduelle. Je repassais donc par l'entrée pour le suivre avec plus d'aisance. Il se déplaçait en longeant les étagères. Il faisait une pause pour choisir sa prochaine direction. L'odeur me permit de savoir qu'il ne s'attardait pas sur les livres. Soit il cherchait un rayon en particulier, soit c'est moi qu'il cherchait.

Au détour d'une étagère, son parfum se fit plus dense. Il était là, juste à côté. Je décidais donc de m’immiscer dans son couloir avant de prendre appui contre une étagère. C'était de manière simple et détendue que j'allais m'exprimer.

- Il est impoli de suivre les jeunes filles.


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Dim 13 Nov 2016, 02:59




C'était lassant, de jouer à l'homme qui suivait les femmes. C'était d'un manque de classe, et bien que le vampire n'en avait que faire de la classe d'habitude, cette fois-ci, Dante commença plus vite à y songer à s'en lasser qu'autre chose. Il décida de pimenter un peu le jeu en baissant un peu sa garde pour lui laisser la chance d'au moins le détecter. Cela aurait été ennuyant sinon. Et puis, si elle fuyait, cela serait bien drôle. Si elle réagissait autrement, cela pourrait davantage le divertir également. C'était ainsi que s'instaura pour lui le jeu du chat et de la souris. Il n'allait pas lui faciliter trop la tâche bien sûr, il était plus intéressant de la laisser rechercher avec difficulté et puis au moins, cela lui permettrait de voir un petit peu ses facultés, sans quoi, cela serait inintéressant. Le petit jeu dura bien une demi-heure avant qu'elle ne s'en rende compte de sa présence, puis elle le traqua pendant une dizaines de minutes de plus. Arrivé à sa hauteur - enfin - elle ouvrit une fois de plus la bouche. Elle était audacieuse et pleine de vigueur visiblement, cette enfant. Si elle était insolente à sa manière d'agir et de parler, Dante n'en avait absolument que faire, il ne se sentait pas comme un péteux qui avait besoin de dignité et de classe. Il avait sa fierté, sa dignité bien sûr, mais jamais mal placée.

« Ah, tu me trouves enfin. Je commençais à m'ennuyer tout seul. » fit-il, avant de prêter plus d'attention à un livre qu'il venait de saisir de la main.

C'était un de ces bouquins qui irradiait de magie résiduelle. Probablement l'un de ces ennuyeux bouquins que recherchait également la jeune fille. Mais il ne lui permettrait pas de l'avoir.

« D'après le synopsis, ce livre est l'histoire d'une enfant rejeté de sa seule famille restante: ses grands-parents. C'est alors qu'elle rencontre son père, qui lui est un chasseur de primes, alors qu'il traque une terrible créature... Hum. C'est parti ! » fit-il avant d'ouvrir le bouquin devant lui.

Il empoigna l'épaule de la jeune femme avant de commencer à lire les premières lignes puis la magie du livre s'agita et aspira ainsi les deux nouveaux "protagonistes de l'histoire". Tout s'installa... Dante incarnait le fameux père et l'inconnue, cette fille qu'il avait eue. Ils venaient visiblement de se rencontrer dans une forêt, la suite de l'histoire promettait de l'intrigue pour lui !

« Bon, va falloir finir l'histoire maintenant, t'as entendu le type de tout à l'heure non ? Alors tâche de pas te faire dévorer par la créature que je traque ! » fit-il en s'amusant comme un petit fou.

Il s'étira un peu, il avait eu envie depuis longtemps de palpiter un peu ses aventures et faire quelque chose d'aussi stupide allait le changer pour une fois. Il fallait dire que ni Riwale ni Alexeï n'aurait été d'accord avec ce qui venait de se passer, mais c'était un peu les caprices de Dante, c'était son droit et qui pouvait l'en empêcher ? Ils étaient tout deux seuls, livrés à eux-mêmes. Pourtant, le vampire retira très vite son amusement de son visage. Il avait toujours de la magie ici et le pire, c'était qu'il ressenti une importante vague d'énergie. Il y avait quelque chose de surnaturel ici aussi et ce quelque chose émanait probablement de la puissance même du livre.

Il jeta un coup d'oeil aux alentours, les bois semblaient dans la pénombre et pourtant, il voyait comme de jour à quelques mètres autour de lui: ses capacités de nyctalopes n'était pas retirées, malgré sa présence dans le livre. Il était donc évident que sa puissance n'avait pas été affectée. Il ne se sentait pas différent et même sa tenue n'avait pas été altérée. Son équipement était présent. Ils avaient donc été simplement "ajoutés" à l'histoire en cours, et probablement que les autres personnages les considéreraient comme tel. Il ne connaissait pas l'histoire encore, mais Dante savait qu'il allait devoir être prudent: cette créature était probablement redoutable.





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Dim 13 Nov 2016, 16:33


La magie des contes.


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Il n'avait pas l'air d'être surpris de me voir, c'était même tout le contraire. Voulait-il que je le retrouve ? Se jouait-il de moi ? Il était doué en camouflage, cela voulait-il dire qu'il avait des lacunes en combat ? Tellement de questions. Je savais simplement qu'il restait dangereux. Sans attendre, il se permit de m'attraper avec une poigne digne d'un homme et se mit à lire quelques lignes d'un livre, qui, ressemblait étrangement à mon histoire.

- Hey ! Je ne vous per... Trop tard, la magie opérait et nous étions aspirés dans l'histoire de ce conte.

Un juron sortait de ma bouche alors que nous arrivions. D'entrée de jeu, il me demandait de ne pas me faire dévorer, quel toupet.

- Je ne suis pas stupide au point de me faire dévorer ! M'écriais-je avec une certaine colère. De plus, je ne pense pas avoir énoncé une quelconque collaboration avec toi ! Sais-tu ce que je risque si on rapporte une quelconque entente avec un vampire ? Je soupirais avant de prendre un instant pour me calmer. Mon camarade temporaire était devenu soudainement bien silencieux. Bon. Loup, où sommes-nous ? Aucune réponse. Je le questionnais à nouveau. Le silence. Les esprits ne devaient pas être prit en compte lors de la téléportation. Ce n'était peut-être pas une si mauvaise chose que d'être accompagné, finalement.

Il fallait en premier lieu se repérer, je reniflais donc l'air autour de nous. L'odeur des arbres et de mousses. Une fine brise se faisait ressentir. L'endroit était calme et agréable. Au moins, j'y étais comme chez-moi. Et maintenant ? Nous devions réellement traquer cette bête ? Le lieu ne donnait aucun indice sur la créature, le silence était entrecoupé de cris d'oiseaux. Quelques rongeurs se glissaient au travers de buissons ci et là. Une sensation étrange se faisait sentir, comme si nous étions observés, mais rien n'indiquait une troisième personne. Par acquit de conscience, je tâtais mon équipement, vérifiant que tout était là. C'était le cas. Je décidais finalement d'en apprendre plus sur celui qui m'avait forcé la main. Si nous devions collaborer, autant que ça se fasse en bons termes.

- Mieux vaut tard que jamais. Je me nomme Oilossë. Bélua du totem hermine. Je vais être claire : je ne te fais pas confiance. Une fois le travail terminé, je prends ma récompense et tu n'entendras plus jamais parler de moi. Je pris la peine d'enlever mon masque avant de le placer dans une poche intérieure de mon manteau. Je laissais ainsi la pilosité de mon visage apparent en plus du bandeau qui recouvrait mes yeux. En attendant. Essayons d'être ami le temps de cette aventure. A l'aide d'un sourire, j'illuminais mon visage le temps de quelques secondes.

Mes paroles pouvaient sonner faux. En effet, je n'étais guère enchantée par le fait de travailler avec l'ennemi de ma race, je risquais gros sur ce coup. Je sais qu'un jour, je serais traqué par les miens, mais ce temps n'était pas encore venu, je n'étais pas prête. Maintenant, j'y étais et je devais faire avec. J'aurais probablement eu plus facile avec Khartasielle. Si elle avait été là, elle aurait probablement voulu tout brûler pour arriver à ses fins. L'histoire aurait été rapidement pliée. En attendant, je faisais quelques pas toujours en reniflant pour trouver une piste quant à la direction à prendre. La terre croustillait sous mes pieds, ce qui était anormal, surtout au milieu d'une forêt. En m'abaissant, je pris une poignée de cette dite terre afin de la faire rouler entre mes doigts.

- Je ne fais pas d'erreur, il fait bien nuit ? Le sol contient un taux trop faible d'humidité, c'est assez étrange.

Je m'approchais alors d'un arbre, venant caresser son écorce. C'était un chêne. La peau du végétal s’effritait au passage de ma main. Je fis les mêmes mouvements sur ses congénères ; tous avaient la même anomalie. Je grimpais donc au dernier arbre touché afin d'en examiner le feuillage. Les feuilles semblaient au premier abord être normales. Cependant, elles s'arrachaient sans résistance, comme une feuille-morte. D'un bond, je sautais de mon perchoir pour retomber sur le sol. Cet arbre était comme... Mort. Je devais en avoir le coeur net. Je pris donc un peu d'élan avant d'élancer un coup de pied à la base du tronc. Ce que je craignais se produit. L'arbre tombait doucement à la renverse, déversant son manteau de feuille sous lui. Le bruit des racines brisa le silence de cette forêt.

- Je ne sais pas ce que nous sommes supposés chasser, mais il dévore l'essence vitale de cet endroit. Cependant, je ne sais pas s'il va s'attaquer à nous via cette magie. Les animaux rôdent.

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Lun 14 Nov 2016, 13:32




Le voyage n'allait pas être de tout repos et ça, Dante le savait. Lorsqu'il était entré dans ce monde grâce au livre qu'il tenait et qui avait désormais disparu de ses mains, il avait senti une énergie mauvaise. Cette aura l'entourait lui et la jeune femme, comme inondant la zone. Tout ce qui l'entourait avait un aspect partiellement en vie, mais comme s'il n'avait pas plu depuis des mois, les choses semblaient se flétrir et mourir petit à petit. Le plus étrange était probablement l'herbe dont la couleur avait vaguement changé et faisait des bruits lorsque l'on marchait dessus. Cette créature que devait traquer le père était probablement une chose redoutable. Tout ce qu'il pouvait espérer était que l'histoire se finisse bien et qu'ils n'avaient pas tout deux à mourir, accomplir cette histoire-là ne l'intéressait pas tant.

Quelque chose de mauvais semblait imprégner les lieux et il y sentit une sorte de présence en plus d'eux. Quelque chose qui les surveillaient ? C'était une question difficile à répondre. Il prêta un peu plus d'attention à la bélua qui se présentait en tant qu'Oilossë. Une bélua hermine. Il ne l'aurait jamais deviné, il aurait pensé qu'elle était plutôt du type félin. C'était une vraie surprise. Il l'analysa lorsqu'elle retira son masque et qu'elle lui sourit. C'était une manière originale de sembler amicale en tout cas. Sans lui laisser le temps de répondre, elle examina les environs et sa petite enquête sembla confirmer les soupçons de chacun: cet endroit puait la mort. Amenant sa main droite devant lui, Dante ferma son poing devant lui, avant de l'ouvrir de seulement son index et majeur.

« Ràhss. » incanta-t-il.

Il apposa ensuite sa main sur le sol, avant d'y injecter quelque chose. Quelques sortes d'étincelles semblaient briller par endroit, avant de disparaître faiblement dans les airs, comme si c'était de l'énergie statique. Oilossë put probablement sentir quelques picotements sous ses pieds, mais rien de plus. Il resta ainsi un long moment, avant de se relever après une ou deux longues minutes. Il apporta son attention sur la bélua avant de la bousculer sur le côté sans gêne aucune. S'il aurait pu paraître pour un malotru, se fut probablement avant qu'il ne saisisse l'une de ses neufs armes, tirant celle située dans son dos, sa Nagamaki bloqua à peine un peu dégainée, quelque chose d'intangible, qui semblait être à peine visible si on se concentrait.

La chose, ou du moins la créature, sembla posséder des qualités de camouflage avancées. C'était surprenant, même Dante ne l'avait pas remarqué avant qu'elle ne tente d'attaquer la demoiselle. C'était la créature qui attaquait déjà ? Son instinct lui criait que nom. Pourtant, il ne pouvait pas baisser sa garde. Tirant sa Nagamaki, il la brandissait enfin face à lui, avant de frapper dans les airs, vers une position qu'il estima suspecte, ne voyant plus son agresseur. La lame sembla bien entendu trop loin pour toucher ce qui semblait être discontinu dans le décor mais soudainement, elle se sépara en morceaux dans les airs relié par un filament d'acier entre les parties de celle-ci. La lame la plus lointaine toucha quelque chose et un cri strident que jamais le vampire n'avait entendu, retentit alors. La créature apparut enfin... décharnée, monstrueuse.

La créature:

« Mon nom est Dante. Je te rassure, comme toi, je n'ai jamais vu de telle chose de ma longue vie pourtant. On dirait que tu as raison il faudra probablement s'entendre sur la suite. » lança-t-il dans le feu de l'action.

La chose tenta d'attaquer une fois encore et Dante la bloqua avec son arme, les grognements de la créature semblaient faire écho avec des plaintes de voix à l'intérieur d'elle, comme si elle avait dévoré des personnes encore en vie en elle. C'était très glauque. D'un mouvement ample et dénué d'hésitations, le vampire repoussa la créature, lui infligeant quelques blessures légères au passage avec son geste. La chose s'écria une fois encore, avant de disparaître avec son camouflage étrange dans la pénombre de cette étrange forêt. Le borgne analysa du regard vers où elle se dirigeait mais la perdit rapidement de vue avec cette pénombre, il valait mieux rester là aux côtés de la bélua plutôt que la voir mourir s'il partait si d'autres étaient présentes. Si elle mourrait après tout, qu'allait-il se passer dans ce conte ? Il n'en savait rien et il préférait ne pas tenter l'aventure.





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Lun 14 Nov 2016, 19:33


La magie des contes.


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Le vampire semblait plus curieux qu'autre chose. Parlait peu, mais je le sentais observer, m'observer. Il marmonnait quelque chose dans son coin tandis que cette sensation était encore présente, c'était relativement déplaisant. Je tentais à nouveau de déceler une odeur, mais rien, il n'y avait aucune différence entre une vraie forêt et celle de ce conte. Sans crier gare, mon compagnon de route se dirigeait vers moi afin de me pousser sans vergogne. - "Hey !" m'écriais-je. Sans attendre, le bruit d'une épée que l'on dégaine se fit entendre. Elle ne pointait non pas dans ma direction mais bien vers la forêt qui se trouvait dans mon dos.

D'instinct, je décochais ma paire de dagues, prête à en découdre. Mais rien. Évidemment, je ne voyais rien, mais je ne sentais aucune présence, aucune odeur spécifique. Avait-on rêvé ? La réponse à ma question fut rapidement donnée, un cri aigu se fit entendre. Il était assez terrifiant que pour lever l'entièreté de ma fourrure. C'est à ce moment-là que j'ai pu la ressentir. J'usais brièvement de ma magie de l'air afin de faire passer le vent autour d'elle. Ma magie étant encore trop faible, cela ne m'était utile que pour "dessiner" ce que je ne pouvais voir. La bête humanoïde était bien plus grande que moi, son corps ne touchait pas la terre. En usant de ma magie, une terrible surprise m'attendait : son odeur. Ou plutôt ses odeurs ! La senteur qui prenait le dessus était la putréfaction, s'ensuivait ensuite une multitude de parfum différent, des animaux de diverses races, je pus sentir la rose, du lys. S'ajouta à cela une odeur plus humaine, celle de la transpiration. Ce mélange intense et inattendu me fit fléchir un genou à terre.

Dante se présenta brièvement à moi avant de retourner sur la bête. Un nouveau cri fut perçu et puis... Plus rien, ni bruit, ni odeur, tout avait disparu pour laisser place au silence habituel. Je repris rapidement mes esprits avant de fourrer mes dagues dans leurs encoches à ma ceinture.

- C'est ... Cette chose que l'on va devoir traquer ? Car autant que je sache, elle ne laisse rien traîner derrière elle qui puisse nous permettre de chasser ça !

Ma voix était un mélange de peur et de confusion. Je suis une femme de la forêt, je suis capable de traquer un cerf pendant des heures le temps qu'il rejoigne ses congénères mais là, c'était tout bonnement impossible, encore une fois, j'étais inutile. Ou presque.

- Je suis cependant persuadée que c'est elle, ou en partie, qui dévore cette forêt. Son odeur la trahi. Le parfum de la forêt est cependant mineur par rapport à son odeur putride. En outre, je pense aussi que des gens sont venu avant nous sur ces terres. Bien entendu, ce ne sont que des suppositions.

Même si cela ne me plaisait pas trop, je devais rester avec ce Dante si je tenais à la vie. La créature qui était là allait m'attaquer dans le dos. S'il n'avait pas été là, je serais probablement morte et mon odeur se serait rattachée à cette chose. S'il m'a aidé, c'est qu'il ne veut pas me voir morte, au moins pour l'instant, je pouvais avancer sereinement avec lui. En réalité, je ne comprenais point ses intentions et ce, depuis le début. Nos deux races sont en conflit depuis presque toujours et il est arrivé comme un cheveu dans la soupe de ma pauvre existence. S'il avait voulu me tuer, il ne se serait pas donné la peine de m'emmener dans un tel lieu, surtout pour me sauver ensuite. J'usai à nouveau de ma magie de l'air pour l'utiliser sur lui afin de me faire une image plus précise de ce qu'il était. Un détail me frappait : il était très armé, bien plus armé que ce que le bruit qu'il pouvait faire ne le laissait suggérer. Mes craintes initiales étaient fondées, je n'ai aucune chance face à lui. Si lui a pu repairer la créature avant que je ne le fasse, mes tours habituels pour me dissimuler seront clairement inefficaces. La question du "pourquoi" demeurait encore. C'est pourquoi je lui demandais de façon naturelle :

- Qu'est-ce qui est passé par la tête de mon cher Dante pour qu'il m'emmène avec lui en terre inconnue ?

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Mar 15 Nov 2016, 21:46




Le combat fut bref et si Dante parvint à surprendre la créature et à lui infliger quelques blessures bénignes, ce n'était pas suffisant pour éliminer la menace. Il était trop tôt pour définir si c'était une tactique de retrait volontaire ou réellement un instinct bestial de fuir face à une chose qui pouvait lui faire du mal. Cette chose n'avait probablement jamais rencontré une adversité féroce, tous ayant probablement eu peur lorsqu'ils l'ont aperçu. Pour ceux qui avaient eu cette chance d'ailleurs. S'ils n'étaient que des victimes innocentes sans se rendre compte de sa présence comme aurait pu l'être Oilossë, ce n'était pas dire beaucoup. Est-ce que dans ce compte, Dante était le seul être à l'avoir confronté réellement et à l'avoir contré ? C'était possible.

Lorsqu'il reporta son attention sur la bélua, il s'assura de sa bonne santé et fut rassuré de ne pas la voir blessée par l'événement. Mais il ne put s'empêcher de songer que c'était tout de même dangereux pour elle et probablement choquant, une telle vision. Elle semblait choqué et confuse, mais il préféra lui laisser cette intimité et si elle voulait se confier, cela viendrait d'elle. Il ne commenterait pas ni la mettrait mal à l'aise à ce sujet, cela l'indifférait en partie, mais aussi par simple principe. Rengainant son arme désormais qu'il ne sentait plus la présence ennemi, le vampire se déraidit se concentrant simplement sur elle. De son regard unique, il lui prêta toute attention et il écouta la conversation de celle-ci.

« Probablement. Ou alors, elle obéit à une chose plus puissante. Et si c'est le cas, c'est inquiétant. Je comprends que la région soit dans un tel état. Ce n'est peut-être qu'une histoire, mais je ne pensais pas qu'une chose pareille existait ici. » renseigna alors le vampire.

Elle marqua un temps de pause, probablement pour récupérer psychologiquement de ce choc qui venait de se produire. Elle n'avait pu agir et c'était probablement dû à la peur qu'elle avait ressenti. C'était naturel et c'était en vérité une bonne chose. Si elle n'avait pas peur, c'était qu'elle était prête à mourir, quelqu'un avec un tel dévouement pour la mort ne faisait que l'attendre, sans avoir froid aux yeux et espérer qu'elle l'emporte: un suicidaire. Il ne la pensait pas ainsi et elle ne semblait pas l'être. Elle avait eu peur de lui à leur rencontre c'était encore une fois, naturel. Il sentit ensuite quelques courants d'airs, stagnants pourtant. Un pouvoir dû à la petite bélua ? C'était suspicieux, mais non agressif. Il ne s'en inquiéta pas. Même lorsqu'elle posa sa question, il devina presque qu'elle l'estimait plus fort qu'elle et probablement à raison, pourtant, lui, s'en fichait. Posant simplement sa main sur sa touffe, il ébouriffa ses cheveux avant de simplement prendre la parole.

« Tu voulais voir les contes et te donner une impression de ce qu'il pouvait y avoir de pire ? Voilà. Mais le pire n'est pas ces créatures, c'est l'Homme. Une créature est bestiale, répondant à ses instincts, aussi bas sont-ils. L'Homme lui, est capable de se restreindre, de se contrôler, s'il le désire réellement. Mais parfois, lorsqu'il oublie qu'il le peut, l'Homme devient pire que de telles choses. Et parfois, crée un monstre plus redoutable encore. » expliqua-t-il.
« De toute façon, tu semblais déterminer à rentrer dans les contes. Autant t'y accompagner, cela fera un bon entraînement. » confirma-t-il finalement.

Il commença à prendre les devants et entamer la marche sans réellement l'attendre. Réajustant son manteau sur ses épaules, il vérifia d'un regard qui balaya l'horizon, la présence d'aucun ennemi. Toujours le pied vaillant, le vampire continua d'avancer, sans une once d'hésitation. Mais il n'en oubliait pas la jeune femme pour autant.

« Tu as peur. Mais ne te blâmes pas pour cela. Si tu n'avais pas peur, cela signifierait que tu es résigné à accepter ta mort. Tu as envie de vivre non ? Alors tu n'as plus qu'à combattre tes peurs et à combattre cette chose. De toute façon, on sera deux. » conclu-t-il finalement.





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Mer 16 Nov 2016, 11:19


La magie des contes.


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Le vampire passait sa main dans mes cheveux comme mon mentor le faisait, j'eus un bref moment de nostalgie. Alors qu'il entamait sa marche, je le suivais. C'est lui qui allait être mes yeux après tout. La réponse qu'il donnait à ma question n'était que peu satisfaisante, il se trompait sur plusieurs points. Je ricanais brièvement avant de lui répondre sans prétention.

- Je suis venue ici pour la prime. La cruauté chez l'être humain, je la connais. Ma propre race m'a laissée pour morte dans une forêt. Mes intentions envers eux sont d'ailleurs ma plus mauvaise partie, si je puis dire. Je pris une pause pendant que je marchais au-dessus d'un monticule de ronce. "Principalement, j'ai choisi cette affiche pour susciter l'aide des mages afin de retrouver la vue. Rien ne se fait gratuitement et je ne cours pas sur l'or, c'était le meilleur moyen. Tu marques un point, ceci-dit, j'ai effectivement peur et je ne suis pas résignée à mourir aujourd'hui. Mes adversaires me font rarement peur, mais... Comment dire ? Si je dois me battre, je le ferais. Le problème ici, c'est que nous sommes face à une créature que je peux ni entendre, ni sentir et encore moins voir. Tant que la créature n'est pas sortie de son camouflage, je suis vulnérable. J'ai un esprit qui m'accompagne habituellement pour m'aider. Il n'a pas fait son chemin ici, visiblement.

Je ne savais pas pourquoi d'un seul coup, j'engageais une telle conversation avec lui. Je savais seulement que Dante ne semblait pas hostile avec moi, que du contraire. Une partie de moi-même murmurait qu'il usait de la ruse, mais une autre partie me disait que les conflits entre nos races ne l'atteignaient pas. Un allié peu commun, mais que j'étais heureuse d'avoir.

Quoi qu'il en soit, notre avancée dans le bois se faisait d'un pas rapide, ce qui m'arrangeait. Je n'aime pas traîner. Je repensais avec une pointe de tristesse à ma forêt. Là où tu étais beau, tranquille. La chasse et la pêche étaient seulement de mise, le reste du temps, je pouvais me balader. Aujourd'hui, je ne comptais plus les voyages et autres péripéties plus dangereuses les unes que les autres. Ce bon temps me manquait, j'étais encore une enfant, après tout. Je soupirais et, perdue dans mes pensées, je fonçais sur Dante qui s'était arrêté. J'allais lui demander pourquoi avant de m'en rendre compte également.

L'endroit s'était drastiquement rafraîchi. L'air se faisant dense et lourd. Et le point le plus important, maintenant que nous nous étions arrêtés, plus aucun bruit ne se faisait ouïr, seules nos respirations étaient audibles. D'instinct, je humais l'air autour de nous, je ne sentais rien. Une voix à l'intérieur de moi me disait que nous n'étions pas seul, la même sensation qu'à notre arrivée dans ce monde.

Le chasseur, tout comme la proie, donne toujours un indice sur sa position ; un bruissement de feuille, une branche qui craque. En ce moment, aucun indice n'était donné, mais nous savions qu'elle était là, étrangement, elle ne se manifestait pas. La créature se méfiait, elle observait. Durant mes parties de chasse, je me rappelais avoir chasser un ours sur deux jours. Comparé à moi, l'animal était plus fort il fallait donc attendre le moment opportun. Était-ce qu'il se passait en ce moment même ? Je pris la peine de parler en articulant correctement et d'une voix à peine audible. Je voyais en ça une certaine sécurité.

- Nous devrions continuer... Tant que nous ne montrons aucun signe de faiblesse, la créature ne daignera pas attaquer. Je vais rester à côté de toi, si je suis trop derrière, c'en est fini.

La marche silencieuse reprit, toujours à l'aveugle. Je continuais de parler, le bruit des broussailles que nous écrasions suffisait probablement à camoufler ma voix aux oreilles de la créature. Elle ne parlait peut-être pas le langage commun, mais mieux vaut prévenir que guérir.

- Si elle nous chasse, elle attendra le bon moment pour attaquer, un piège serait évident, mais je ne sais point de quelle nature. Elle m'a dors et déjà considérée comme la proie la plus facile. On peut éventuellement s'en servir contre elle, tant que tu ne me laisses pas mourir... Je laissais un bref rire nerveux s’échapper. J’espérais que c'est une bonne idée.


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Jeu 17 Nov 2016, 10:46




Ils avançaient désormais ensembles et Oilossë semblait même s'être détendue aux côtés du vampire. Elle ne semblait plus sentir une telle pression, mais c'était naturel qu'elle l'ait senti et l'avait pensé comme un individu à se méfier, qui ne le ferait pas ? Dante n'était probablement pas son plus grand ennemi ni grand ami d'ailleurs, mais il ne considérait pas la bélua, ou même son peuple, comme une menace. Il n'était pas assez orgueilleux pour y voir des faibles ou des ennemis, mais plus car il avait fait parti des grangel. Ces vampires proches de la nature. Il savait très bien ce qui dérangeait ces êtres d'un lien avec un vampire: la nature même de ces êtres-là qui ne devaient être en vie, de par leur nature. Il était donc naturel pour des béluas de haïr naturellement les vampires, même si eux, n'avaient pas tous une réciprocité face à ce ressenti. Dante était probablement l'un de ceux pour qui cela n'avait aucune importance, c'était cela son côté atypique. Il ne pouvait pas dire qu'il les adorait dans l'absolu, une méfiance était toujours de mise et même s'il ne montrait rien, il restait toujours prudent. Il ne savait jamais quand un extrémiste pouvait pointer le bout de son nez mais peut-être par arrogance ou simplement par indifférence, il savait que Oilossë ne tenterait rien ni ne le pouvait de toute façon. Elle n'était pas assez stupide pour tenter quelque chose de regrettable, malgré ses apparences douces et calme, peut-être qu'en réalité elle pensait autre chose. Mais Dante en doutait, elle ne semblait pas assez intelligente pour imaginer ce genre de plan stupides: c'était plutôt un trait des vampires d'être aussi manipulateurs. Un trait de son propre peuple. Un trait qu'il n'appréciait pas toujours.

Il fallait dire que même s'il était fort et qu'il s'endurcissait au fil des batailles, le vieux vampire ne pouvait pas trouver que des qualités à un peuple qu'il adorait et souhaitait défendre en toutes causes. Mais c'était ainsi. Il devrait un jour se mettre à agir un minimum comme eux dans ce cercle vicieux de manipulations intestines à son propre gouvernement. Il n'en avait pas le choix s'il voulait gagner influence et être craint à sa juste valeur. Mais il souhaitait rester humble au mieux et respecter ses propres principes. Cela ne ferait probablement pas de mal non plus.

Alors qu'ils avançaient et qu'il y songeait, il ressentit immédiatement une impression différente alors que le décor changeait, s'arrêtant dans sa marche. Il sentit le corps de la petite bélua le heurter mais ne fit aucun commentaire: elle n'avait pas dû voir où elle mettait les pieds. Ce n'était pas comme si elle le voyait, après tout. Elle s'était confiée et avait même fait part de son ressenti, ce qu'il respecta sans dire mot. Il n'y avait rien à dire, si elle souhaitait poursuivre ses objectifs, il fallait qu'elle se donna les moyens et il pensait bien sûr qu'elle en avait la capacité.

Cette impression, encore une fois. Il ne disposait de rien qui permettait de l'en assurer mais quelque chose clochait à cet endroit et à force de rester concentrer, même Oilossë songea à ce qu'il imagina. La créature était peut-être présente dans le coin et les épiait. Elle était passée en mode chasse ? Elle attendait probablement que leurs cibles soit trop occupé à chasser eux-mêmes ou qu'ils baissaient leur garde. Mais ce n'était absolument pas l'intention de Dante.

Alors que la jeune bélua estima un plan bon pour retrouver sa piste, Dante n'apprécia guère cela. Il ne mettrait pas sur ses épaules sa propre survie et au contraire, allait la débusquer de lui-même, se sentant responsable de l'avoir mise dans un tel conte. Alors que le borgne chercha du regard la créature, il comprit immédiatement que cette fois-ci, il ne serait pas si chanceux. Son aura sombre commença à se dégager, manifestation de sa magie du sang. Cette magie ancienne des vampires et qu'il avait apprit à contrôler. Lentement, l'air sembla se rafraîchir, limite à devenir frais, il était plus difficile de respirer, tant la teneur en oxygène semblait diminuer: comme si l'air devenait glacial. Mais ce ne fut pas l'air qui était en réalité le plus affecté. Le sol commença peu à peu à devenir plus blanchâtre et certaines zones plus humides se glacèrent. Cette aura de froid, cette magie, c'était en réalité Dante.

« Ne restes pas près de moi. Je ne souhaite pas te tuer par erreur, Oilossë. » lui ordonna-t-il alors, son regard plus vif que jamais, toujours avec cette couleur rubis, qui désormais, semblait presque scintiller.

Lentement, il appliqua sa magie à tout ce qui l'entourait, les arbres les plus proches gelèrent sur place et de plus en plus de zone autour de lui commençait à se glacer, le point d'origine étant sous les pieds du vampire. Ce dernier tira déjà Ikazuchi et Inazuma de leurs fourreaux respectifs. Ces lames irradiait même la magie de glace du vampire. Il souhaitait en découdre.

« Je vais en finir cette fois-ci. » fit-it.





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Jeu 17 Nov 2016, 12:57


La magie des contes.


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Le tout autours de nous se rafraîchissait, je pouvais sentir mes pieds se figer au sol. Apparemment, c'était sa magie, son ordre de me retirer faisait sens, mais m'éloigner ferait de moi l’appât. Qu'il en soit ainsi, je me retirais dans de petits sauts en évitant tout ronces, branchages et autres restes de la nature. Jusqu'où le sort allait-il s'étendre ? Dans mon manque de concentration, je percutais un arbre, gelé. Sa magie était donc assez puissante que pour arriver à un tel résultat. Mon totem ainsi que ma fourrure devaient me donner du sursis, mais ce n'était qu'une question de temps. Je continuais donc ma course jusqu'à retrouver une zone plus chaleureuse.

Je fis appel une nouvelle fois à ma magie de l'air, englobant une zone plus large, suite à cela, je sentis le contre-coup de l'utilisation de cette dernière. Mes forces s'amoindrissaient à chaque utilisation. Cependant, je pus déterminer l'environnement autour de moi, dessinant ainsi une brève carte de ma position. Dante se trouvait à une dizaine de mètres de moi, à vue de nez. Sur ma position, l'air était devenu plus respirable ce qui était une bonne chose, mais cette impression qui me dérangeait depuis un moment, déjà, n'avait pas disparu. Elle devenait même plus intense. Était-ce l'erreur que la créature attendait ? Dans le doute, je pris mon masque pour le replacer sur mon visage avant de décocher mes dagues. Je m'accroupissais ensuite, tous mes sens en éveil. La seule chose que j'entendais était les battements de mon cœur se répercutant contre ma tempe.

La tension était pour moi à son apogée, à tous moment, la créature pouvait faire surface et m'embrocher comme un simple lapin, je restais aux aguets. Une légère brise se levait, m'indiquant l'agrandissement de la zone de glace. Je du reculer encore de quelques pieds. Cet endroit sera la limite du sort. Si le vampire en était l'origine, il sera le point central de ce cercle arctique. Je supposais qu'à chacun de ses pas, la zone le suivrait ou s’agrandirait.

Si je m'éloignais encore de mon compagnon, il ne fallait pas être un génie pour savoir ce qui allait se passer, ce n'était qu'une question de temps, maintenant. Peut-être avait-il agréé mon plan, il devait donc garder un œil sur moi. Cette idée me rassurait, je me sentais plus confiante. Cette sensation fut malheureusement de courte durée.

Le temps semblait ralentit le temps d'un instant. En une fois, une présence s'était figée derrière moi, la vague d'odeur s'était infiltrée dans mon nez en une seule inspiration. Mon coeur sauta un battement, elle était juste derrière moi. J'eus à peine le temps d'esquiver sa première attaque. Aucun son métallique, seulement un bruit sourd qui s'enfonçait dans le sol. Je n'eus guère le temps la seconde fois, ce avec quoi elle frappait vola sur moi, au niveau de l'épaule, ce qui me fit valser contre un arbre. Sonnée, je la sentais approcher. J'essayais de me relever, mais sac succès pour l'instant. Trop tard, elle était à deux mètres devant moi. "Je vais mourir.." Pensais-je brièvement alors que la créature élançait son bras. Je n'allais certainement pas abandonner maintenant. Je rassemblais la force qu'il me restait et, à l'instant où son membre s'écroulait sur moi, j'usais de mon dernier sort. Un clone, déformé par ma faible magie, s'était interposé entre la chose et moi-même. Il prit ainsi le coup. Le clone fut transpercé au niveau du coeur par le bras du monstre. Je pus sentir la main cogner contre mon masque alors que j'entendais les derniers battements du muscle sanguinolent. Avant que mon second moi se disperse, j'usais de mes dagues pour couper la main qui faillit me coûter la vie. Le cri de la bête acharnée fut plus strident que la première fois. Je percevais un mélange de douleur et de colère. Beaucoup de colère. Elle n'abandonnerait pas là, la contre-attaque arrivait...

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Dim 20 Nov 2016, 12:24




Le combat ne semblait pas si désespéré ou inégal qu'il aurait pu le penser. La magie du vampire s'intensifiait, seconde après seconde, il impactait de plus en plus sur la zone l'environnant. Il n'était pas assez fou pour tenter d'étendre à plus de vingt mètres sa zone, il savait que s'il forçait, il consommerait bien trop de ses propres forces pour combattre ensuite. Lentement mais sûrement, il injectait de sa magie élémentaire sur le sol, l'air devenant progressivement plus frais à son tour. Oilossë à peine eut-elle son ordre reçu, ne prit pas le temps d'acquiescer à voix haute et s'exécuta. Elle avait peut-être pas tout à fait saisi l'idée du vampire, mais elle allait la suivre coûte que coûte. Ce dont il se méfiait arriva, le monstre cibla la bélua sans hésiter, pensant avoir le temps de l'éliminer. Par chance ou par instinct de survie, celle-ci parvint à lutter pour survivre à la première attaque du monstre, Dante savait que s'il la laissait au contact de la créature, elle allait mourir et pourtant, il resta plusieurs secondes sans agir.

Après qu'elle parvint à lui couper ce qui semblait être une main mêlé à un appendice, la créature s'écria et répéta son invisibilité avant de s'y enfoncer. Elle n'était en vérité pas invisible et ce, Dante le savait. C'était probablement une capacité inhérente à ce type de monstre dans ce conte. Une sorte de camouflage optique, sans être de la vraie magie. Des traqueurs nés. Le vampire porta son regard sur son environnement et rapidement estima la direction et position approximative de la créature lorsqu'elle fut blessée. Elle s'était décalée de deux voir trois mètres de Oilossë. Grâce au froid, la chaleur importante que dégageait cette chose permettait, avec de l'observation, de remarquer sa position. Pour un vétéran comme Dante, c'était une aubaine. Même si la bélua ne percevait pas la même chose que lui, ce n'était pas grave. La créature chargea à nouveau, cette fois-ci pour en finir avec sa Némésis de fortune. Mais cette fois-ci, Dante était paré. L'attaque aurait fait mouche, à pleine puissance, mais il n'allait pas laisser ça passer.

Alors qu'elle arrivait presque au niveau de la bélua le vampire s'interposa. Bloquant avec Ikazuchi, le borgne avait déjà pris posture avec ses armes pour parer et attaquer au même moment. Rendu plus facile grâce à l'attaque précédente par la jeune femme. Si d'autres appendices de la créature menacèrent de l'attaquer presque immédiatement, le sabre qui s'enfonçait dans sa chair était lui, bien profondément placé. Déviant ensuite grâce à Ikazuchi l'attaque précédente qu'il avait bloqué, Dante pivota sur ses jambes, tout en retirant son autre main d'Inazuma. Saisissant à deux mains son sabre restant en sa possession, il décala d'un pas tout en tourbillonnant à trois cent soixante degrés. D'un coup mêlant puissance et précision, il sectionna la tête de la créature, qui dissipa immédiatement son camouflage. La tête roula plus loin, jusqu'à trouver sa position près de la jambe d'Oilossë.

Le corps inerte s'écroula à genou avant de rester immobile. Rengainant Ikazuchi, Dante plaça sa main droite sur le manche de son autre arme, toujours dans le corps désormais sans vie de cette bête. D'une main, en repoussant de son pied le corps qui retomba lourdement, il retira sa précieuse lame et rengaina sa seconde arme à son tour. La pression et la magie qu'utilisait Dante commença à diminuer. Même si la glace restait présente, elle semblait moins froide. Probablement qu'avec le temps, elle finirait par se dissiper jusqu'à rendre à la nature son aspect naturel. Pourtant certain d'avoir tué la créature, Dante ne pouvait se sentir à l'aise et baisser sa garde, quelque chose au plus profond de lui l'intimait que ce conte n'était pas terminé. Mais était-ce de son instinct lui-même ou juste le conte qui lui faisait comprendre que l'épreuve n'était pas terminée ?

« Quelque chose cloche. Nous sommes toujours dans le conte. Je pensais qu'on en serait extrait immédiatement. On dirait que non. » dit-il finalement.

Il jeta un œil à son entourage puis à Oilossë. Il comprit ce que cela voulait dire.

« Cela n'était pas la créature qui était mentionné par le conte... cela veut dire qu'il y a quelque chose d'autre. » conclu alors le vampire.





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Dim 20 Nov 2016, 15:44

La magie des contes.


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Je sentais la créature s'approcher, je hurlais de terreur, prête à encaisser le coup. Sans se faire prier d'avantage, Dante s'opposait à la bête avant de s'adonner à un bal avec cette dernière. Il savait ce qu'il faisait, sa danse était précise. Son ballet terminé, il finit par trancher la tête de la chose qui vint rouler à mes pieds. D'un geste brisque, je la repoussais avec dégoût. D'une part, j'étais soulagée, mais d'une autre, encore effrayée. Je sentais ce vampire puissant, mais pas à ce point. Qui était ce Dante qui, aux allures de vagabond n'en était pas un. Chaque question trouve réponse, la situation me suffisait pour l'instant.

Alors que je tentais de me redresser, une douleur aiguë à l'épaule me contraint à me reposer sur le sol. C'était bien ma veine. Pendant ce temps, Dante conclut que notre mission ici n'était pas terminé puisque nous étions encore dans le conte, ce qui paraissait logique.

- Et donc, quoi ? Dis-je sur un ton agacé en tenant mon épaule. Nous avons marché des heures et nous avons croisé seulement quelques mulots et cette... Chose. De plus, j'ai usé de bien trop de magie depuis qu'on est ici. Je suis désolée, mais pour l'instant, je ne peux plus avancer !

Encore une fois, je me sentais inutile, mais je n'avais pas le choix. Par-dessous mes vêtements, je vins tâter ma blessure en grimaçant de douleur. L'épaule était déboîtée et si ce n'était pas rapidement remis en place, je risquais de plus graves blessures. Il n'y avait alors qu'une seule solution. De mon membre valide, je détachais mon ceinturon après y avoir replacé mes armes. Alors je ne me relevais non pas sans lâcher quelque jurons au passage. Sans hésitation, je fourrais un morceau du cuir de ma ceinture en bouche avant de foncer dans l'arbre qui se trouvait à mes côtés. Mon épaule blessée claquait contre le tronc, me décrochant ainsi un cri étouffé par l'objet tenu en bouche. La première tentative fut un échec, je dus le faire une seconde fois. Un craquement sourd me signifiait que le problème était réglé, mais la douleur était plus piquante que précédemment. Je desserrais les dents afin de récupérer et replacer ma ceinture. Mon front était en sueur et mes jambes flanchaient sous mon poids. Je repris donc place à même le sol en posant mon dos sur l'arbre.

Cependant, je devais encore prendre mon mal en patience pour l'instant. Difficilement, je fouillais les poches de mon chaperon afin d'en tirer une petite bourse en lin, confectionnée par mes soins. De l'intérieur, j'en retirais quelques herbes communes sur le continent naturel. Je fourrais les herbes dans ma bouche avant de mâcher avec insistance jusqu'à recracher le tout dans la paume de ma main droite. La bouillie ferait office d'onguent, beaucoup de choses me manquaient, mais je me contentais pour l'instant. Après avoir rangé la bourse, je pris soin de placer la pâte contre le point de douleur en poussant un soupir de soulagement. Je décidais de briser le silence qui avait fait place alors que nous nous trouvions à quelques pas de la créature décapitée.

- Je dois admettre que tu as piqué ma curiosité. J'ai vécu avec les nobles de mon espèce et jamais je n'ai vu quelqu'un qui maîtrise aussi bien la magie et l'art du combat. A mes yeux, si je puis dire, tu ne ressemble pas au commun des vagabonds ou quelconque chasseur de prime. Ton armement est également peu commun... Qui es-tu donc... Dante ?

Toujours en faisant pression sur ma blessure, je penchais ma tête en arrière, l'épuisement allait bientôt avoir raison de moi.


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