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 La Dame Argentée [pv Jiang-Li]

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Lun 15 Aoû 2016, 18:48

「 La Dame Argentée 」
Eärhyë ne parvenait pas à résister à l’appel de Pabamiel. Tombée sous le charme dés sa première rencontre avec ce bout de terre perdue au milieu des flots, seulement reliée au continent par un chemin sinueux, la jeune femme savourait ses retrouvailles avec un plaisir évident. Comment ne pas tomber sous le charme de cette architecture si épurée et délicate, à la fois si différente et similaire d’un quartier à un autre ? Pour sûr, la blonde avait déjà parcouru la ville en long, en large et en travers mais à chaque fois elle parvenait à découvrir un petit détail qui lui avait échappé jusqu’à lors, détail qui ne pouvait que renforcer le charme de la cité. Bâtie dans une vallée rocheuse, les rayons du soleil, chaque jour différents, renouvelaient la beauté et la majesté des lieux en tout temps. Oui, Eärhyë ne pouvait être que bluffée par la magie de cette ville.

Seulement, comme toute cité qui se respecte, étendue et riche, un quartier pauvre venait entacher le tableau, amoindrissant le caractère unique de l’ensemble. La pauvreté était inéluctable, dans n’importe quelle ville et c’était le fléau qu’aucune race n’était parvenue à endiguer, jusqu’à maintenant du moins. Nobu, c’était ainsi que s’appelait le quartier où les riches repoussaient la misère et la miséreux pour mieux les oublier. Eärhyë déambulait parmi la crasse, la fumée et les mendiants, le cœur lourd et les dents serrés. Ce n’était que la première fois qu’elle mettait les lieux dans un tel endroit et elle se promit de ne jamais oublier cette expérience déplaisante. Sans tomber dans le larmoyant, elle contenant à grande peine sa rage de voir un tel endroit de perdition, où des orphelins presque nus s’entraidaient dans le vol à l’arrachée. Cette scène fut d’ailleurs un écho retentissant pour la jeune femme, qui se rappela sa propre enfance, malheureuse et seule. L’entrée impromptue de Mirra dans sa vie avait été la bouée de secours qui lui manquait à son équilibre. Qui sait ce que la Bélua serait devenue sans lui ? Probablement une simple voleuse sans avenir, comme l’étaient ces gamins-là, courant et jacassant sans avoir la chance de connaître la véritable définition du bonheur.
Autre horreur de la situation, les vieillards et vieillardes étaient peu nombreux, preuve que les habitants ne faisaient pas de vieux os dans ce genre de quartiers. Cette prise de conscience lui fit froid dans le dos. Si les vieux dépérissaient avant d’offrir une quelconque éducation aux jeunes, ces derniers grandissaient sans aucune valeur morale, sans aucun repère et le cercle vicieux s’égrenait de la sorte sans jamais s’enrailler. Quelqu’un devait intervenir, une autorité qui aurait le pouvoir, l’influence et les moyens financiers d’endiguer ce phénomène. Eärhyë eut un rire amer, qui attira bon nombre de regards noirs : rire était un bruitage interdit en un tel lieu.

Sur son chemin, la blonde rencontra un enfant nu, tremblant, à peine âgé de la dizaine, adossé à un mur, les bras repliés sur lui dans une pathétique parade de défense. Eärhyë se baissa pour se mettre à son niveau, faisant ainsi reculer le gamin de peur.


Hey, tu ne crains rien… lui dit-elle avec la voix la plus douce qu’elle se connaissait. Je veux juste t’aider…
Pas d’votre pitié !
La phrase, à moitié mâchée par une bouche noire où il manquait déjà quelques dents, fut comme une gifle pour la jeune femme qui ne s’était pas attendue à tant de hargne chez un être aussi chétif. Se relevant, la Bélua s’approcha d’un étal et acheta une pomme, se gardant bien de montrer le contenu de sa bourse à la vue de tous. Puis elle revint donner le fruit au jeune garçon qui tenta d’abord de résister avant de se jeter sur ce peu de nourriture. Puis il releva son nez vers elle, les yeux plein d’espoir, et Eärhyë s’en voulut de s’être mêlée de son histoire. Je n’ai que ça à t’offrir… Le gamin lui cracha au visage avant de s’enfuir en courant, sans laisser à la Bélua le temps de finir sa phrase. Elle aurait tout aussi bien pu prononcer le mot adoption mais la réaction de l’enfant l’avait dégoûtée, même si elle comprenait parfaitement la loi de Nobu : prendre un maximum sans rien rendre en retour.

Reprenant sa route, la blonde s’efforça de poursuivre son chemin sans plus s’arrêter, malgré l’horreur horripilante qu’elle devait traverser. Inspirant profondément, la jeune femme s’apprêtait à quitter les bas-fonds de Pabamiel lorsqu’elle crut reconnaître des oreilles lui rappelant un vague souvenir. Curieuse par nature, la jeune femme se décida à suivre cette ombre jusqu’à en avoir le cœur net. Lorsqu’elle fut enfin assurée de connaître l’identité du suivi, elle s’avança dans son dos et l’interpella.
Eh bien, après t’être perdu dans une taverne d’Avalon la Déchue, je te retrouve dans les bas quartiers de Pabamiel la Magnifique ? Le ton employé frôlait le sarcasme, ce ne fut pourtant qu’une simple taquinerie. Le sourire immense bariolant son visage en disait d’ailleurs long sur le plaisir que la jeune femme ressentait en voyant ce visage connu et apprécié parmi cette foule d’aspect pauvre et repoussant.


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Jeu 18 Aoû 2016, 22:30

La Dame Argentée [pv Jiang-Li] Hoozuk10

Par quel miracle -ou malchance- avait-il atterri ici, il était incapable de le dire. Pabamiel, contrairement à Avalon, avait au moins la réputation d'être une cité restée neutre dans la guerre religieuse qui déchirait le monde. Jiang-Li n'était pas un homme religieux et ne tenait certainement pas à se faire tuer pour ses faibles croyances. Le souci c'était qu'ici à Nobu, il existait des milliers d'autres opportunités pour se faire éliminer, sans que personne ne le regrette, ne le cherche, ou même se rende compte de sa disparition. Quand il imaginait son frère le chercher dans l'angoisse, il se sentait tout de même un peu... triste. Itak avait eu la bonté de lui envoyer un mot -une vieille écorce- sur lequel étaient écrits -tranchés- au couteau dans un le si joli langage qui était caractéristique au blond : "Té ou tete de fiente, je te cherce". Cet abruti avait même oublié de signer, bien que l'origine de la lettre soit très facile à deviner.  Jiang-Li se demandait par quel odieux miracle son frère avait même réussi à tenir un stylo -couteau- correctement. Faute d'en avoir les moyens, il ne lui avait pas encore répondu. C'est en essayant de gagner papier, plume et sous pour l'envoi de la lettre qu'il avait voulu jouer aux cartes, bien évidement en trichant ouvertement. Malheureusement, il ne s'y connaissait pas en cartes et était loin d'égaler le niveau des voyous voleurs de Nobu. Les quelques as qu'il avait caché dans le revers de la manche de son kimono furent vite découverts, tombèrent malencontreusement par terre au moment critique de l'usage ou ne purent se cacher à l'œil des habitués. Bien sûr ses adversaires trichaient eux aussi. Mais dans l'affaire c'était lui l'étranger avec un beau kimono en soie, alors ce fut lui qu'on attaqua. C'est cher la soie, très cher, très précieux. On lui donna un espèce de pagne et le mit à la porte à grand renforts de coups. Jiang-Li préféra ne pas savoir ou identifier où avait traîné le seul morceau de tissu qu'il lui restait. En fait, rien que l'odeur lui fit recracher tout ce qu'il avait avalé depuis trois jours dans un coin rempli d'ordure. N'espérant plus grand chose de positif, il se traîna entre deux caisses qui pourrissaient le long de la rue et essaya de dormir. Peut-être qu'un idiot aura l'idée de le poignarder dans son sommeil et il verra ainsi la fin de ses souffrances arriver ? Cette idée le fit vaguement sourire alors qu'il fermer ses paupières. Le pire, c'était qu'il ressemblait maintenant à n'importe quel clochard du quartier.

Il somnolait donc assit les bras sur ses genoux, quand une voix familière le força à prendre à nouveau en compte son entourage. A contre-cœur, il pencha la tête et dévisagea la jeune femme d'un air hagard. "Je te retourne la remarque..." dit-il après un long silence. Il grimaça, bouger sa mâchoire endolorie par la poigne du joueur de carte était difficile. "J'essaye de survivre pour ma part." grinça-t-il, aigri. "Mais cela ne m'explique pas ce que tu fous ici..." murmura-t-il en plissant ses yeux ambrés. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi quelqu'un qui aurait les moyens d'éviter ce lieu viendrait délibérément y mettre un pied. "Tu veux adopter un orphelin ? Si tu veux des gosses, on aurait pu y remédier avant..." se moqua-t-il en haussant les épaules. D'un côté il voulait rester tranquille et essayer de se reposer. Mais Eärhyë était la seule personne qu'il connaissait ici et qui était en mesure de l'aider de diverses façons, sans compter que sa venue ici était une opportunité qui ne se représentera plus, il le savait. Sa tête remonta un peu pour aller se coller contre le mur humide. Le ciel était noir, il n'y avait jamais d'étoiles ou de lune, comme si cela n'avait jamais existé ici. "Faisons un marché veux-tu.... Je te donne de quoi divertir ta Bête et jouer à la Justicière pendant quelques jours et en échange... tu me rachètes des vrais habits et envoies une lettre pour moi, veux-tu ?" C'est en quelque sorte, sa façon à lui de demander de l'aide.


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Dim 28 Aoû 2016, 15:56

「 La Dame Argentée 」
Le sourire tout bonnement heureux de la blonde s’évanouit aussi subitement qu’il était apparu. Toute à sa joie de tomber par hasard sur une connaissance dans ce flot de souillures, et de souillons, elle n’avait guère prêté attention à la mise de ce dernier. La jeune femme grimaça, avisant le pagne qui cachait difficilement les cuisses du Bélua. La crasse recouvrant la peau de ce dernier ne tranchait même plus avec celle de Nobu et Jiang-Li, pourtant si raffiné lors de leur première et dernière rencontre dans une taverne malgré le taux d’alcool ingurgité, ne ressemblait à présent qu’à un orphelin, si on lui passait l’âge, abandonné là comme celui à qui la jeune femme était venue en aide un peu plus tôt dans l’après-midi. Même l’odeur était un gage à supporter, et Eärhyë contenait à grand peine un mouvement pour se boucher les narines, geste qui aurait fortement déplu à ce qu’elle considérait déjà comme un ami.
La jeune femme s’aperçut du silence alors même que Jiang-Li prenait la parole pour le comble. Opinant légèrement du chef, Eärhyë se garda bien de lui répondre sur ce renvoi de balle. A vrai dire, elle-même ne connaissait pas la raison qui lui avait fait mettre les pieds ici, si ce n’était une curiosité malsaine. Elle adorait Pabamiel, elle voulait la connaître sur le bout des doigts, même les coins les plus malfamés. En tant que futur assassin – elle s’y voyait déjà – ce serait un repère intéressant à maîtriser, au cours d’une course poursuite où elle serait la proie, par exemple. La remarque suivante soutira à la blonde un nouveau hochement de tête.
Ca, je veux bien te croire, vu ta dégaine, se crut-elle obligée de préciser, comme pour s’excuser de son mouvement. Cela ne contribuerait probablement pas à ce que le Bélua la prenne en sympathie mais Eärhyë était faite ainsi et ne changerait plus… Et, enfin, la gêne disparut pour laisser place nette au rire. Son retentissant, léger et pourtant si discordant dans un tel lieu de misère offerte à la vision du monde. Mon pauvre Jiang-Li, j’aurai pu ouvrir les cuisses juste devant ton nez que tu n’aurais pas su quoi faire, vu l’état lamentable dans lequel tu as fini la soirée. Pourtant le lieu était approprié pour la chose… Elle clôt sa taquinerie par un clin d’œil à la fois complice et malicieux, histoire que le pauvre comprenne qu’elle l’embêtait plus qu’autre chose.

Malgré le ton badin dont elle faisait preuve, Eärhyë n’était pas dupe. Le visage de Jiang-Li se lisait comme un livre ouvert. Ses lèvres gercées trahissaient sa soif, le creux de ses joues la faim et les cernes assombrissaient fâcheusement le tableau. L’homme qui avait eu si fier allure lors de leur première rencontre était aujourd’hui réduit à l’état de moins que rien. Sans le prendre en pitié, la Bélua ne pouvait ressentir que de la sympathie et de la compassion pour ce congénère qui avait tout perdu en un temps record. La blonde s’apprêtait à s’abaisser pour le relever de force et l’emmener dans un quartier où elle pourrait le remettre sur pied quand il reprit la parole, lui proposant un marché assez bancal. Elle pouvait bien l’aider, elle l’aurait même fait sans contrepartie, mais elle ne put s’empêcher de s’interroger sur un possible coup fourré. Certes, à la dégaine de Jiang-Li, on devinait qu’il ne pourrait pas courir bien loin. Mais justement, participerait-il au divertissement, comme il le disait, ou bien s’arracherait-il la plus belle part du marché sans bouger un orteil ? De plus, Eärhyë ne se souvenait pas avoir employé le terme de Bête, à l’époque… D’un autre côté, la soirée passée à ses côtés était si nébuleuse dans son esprit qu’elle ne pouvait être certaine de rien. Si ce n’est qu’il ne l’avait pas touché, ça, elle en avait la certitude. La Bête… murmura-t-elle. Cela fait bien longtemps qu’elle fut domptée… Mais je te remercie de prendre de ses nouvelles, c’est bien aimable. La Bélua avait tenté d’achever ses mots sur une note enjouée, ce fut vain. Elle venait de percuter à quel point le temps avait passé entre leurs deux rencontres, et Jiang-Li s’engouffrait dans la noirceur sans avoir crié au secours. Eärhyë soupira en se passant une main dans les cheveux puis hocha la tête. Va pour ce deal. Je ne sais pas en quoi mes maigres ressources me permettront de jouer la Justicière, mais je te promets de faire tout ce que je peux pour t’aider. Par contre, si j’ai sous de côté, je ne croule pas non plus sur l’argent, donc ne t’attends pas à retrouver le confort d’un magnifique kimono… Même pour moi ce serait hors de mes moyens. La jeune femme voulait qu’il comprenne que, si elle était déterminée à lui venir en aide, elle ne s’endetterait pas non plus pour ses beaux yeux ambrés. Avisant une rixe qui tournait mal un peu plus loin, la jeune femme grimaça. Allons ailleurs pour parler de ton projet divertissant et profitons-en pour t’offrir un bon bain… Retenant sa respiration pour échapper aux effluves nauséabondes, Eärhyë se pencha pour aider le jeune homme à se relever puis, devinant la fierté de ce dernier et ne voulant pas devenir envahissante, le laissa marcher seul, malgré sa surveillance : s’il défaillait, elle serait prête à l’épauler. Rejoignant la périphérie de Nobu sans totalement sortir, elle le fit entrer de force dans une auberge, pas tellement avenante, mais ce serait mieux que rien… Faites couler un bain, réclama-t-elle en faisant tinter quelques piécettes dans sa bourse. Puis se tournant vers Jiang-Li, elle sourit. En espérant que l’eau n’ait pas été utilisée trop de fois… Puis, retrouvant son sérieux : Veux-tu que j’aille te chercher des vêtements en attendant que monsieur ait fini sa trempette ? Sinon, je peux t’aider à te laver… Une pique supplémentaire. La blonde n’avait pas pu s’empêcher…


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Mer 31 Aoû 2016, 22:35

La Dame Argentée [pv Jiang-Li] Hoozuk10


Le bélua grimaça aux répliques balancées par son homologue. Il n'aimait pas qu'on lui expose ainsi ses précédentes frasques et encore moins qu'on lui explique de façon trop claire à quel point il s'était montré inutile et incapable. C'est pourquoi il la fusilla du regard avec le peu de fierté qu'il avait réussi à préserver parmi toute sa malchance. "Un kimono simple, ça suffira. Radine." concéda-t-il à regret. Le lynx aimait le doux contact de la soie, mais il devait avouer que ce tissu coutait assez cher et que du moment qu'on lui refilait autre chose que ce truc qu'il avait sur les jambes, il pouvait s'estimer heureux, à peu près. "Eh bien, ce sera toujours plus agréable de te regarder faire de loin." railla-t-il avant de froncer les sourcils. "Je rigole. Tu te débrouilleras toujours mieux que moi et il ne faudra pas m'en vouloir si je ne suis pas au plus haut de ma forme, exceptionnellement. Mais ne va pas t'imaginer que je suis quelqu'un d'incompétent. Je te surprendrais un jour, sois-en sûre." Le lynx prit un ton sérieux. C'était risible au vue de son état lors de leur première rencontre mais son incroyable orgueil faisait fit de cette précédente humiliation. La promesse d'un bain chaud et d'un endroit au sec plus agréable que la rue poisseuse l'empêcha toute de fois de continuer sur sa lignée de plaintes et grognements.

"Je ne veux pas de ta pitié." susurra-t-il lorsqu'ils furent arrivés à destination. Sa voix était pleine de rancœur mais aussi d'un amusement à peine caché, un contraste qui donnait à sa phrase une impression complétement contradictoire. L'idée qu'elle l'accompagne ne lui déplaisait pas mais il doutait qu'elle apprécie l'odeur et la couleur qu'aurait l'eau après qu'il se soit nettoyé. Il préférait vivre et surmonter seul ce que sa maniaquerie considérait comme une épreuve. Le contact avec l'eau -qui était déjà tiède et pas très claire- lui fit cependant un bien fou. Il prit le temps nécessaire pour en profiter du mieux qu'il pouvait, comme s'il s'agissait là du dernier bain de sa vie entière. Après quoi il attacha autour de sa taille amaigrie la serviette qu'on avait déposé à côté de la bassine. Enfin, il pouvait abandonner la chose qu'on lui avait donné en échange de son kimono.

Lorsqu'il retrouva Ea', il s'assit à côté d'elle, faisant de son mieux pour ne pas avoir l'air pitoyable. C'était fabuleux qu'elle soit arrivée là pour venir le tirer de cette m*rde, mais c'était aussi horrible d'apparaître devant elle dans une telle misère. Il se racla la gorge. "Je te demanderais juste de ne pas faire de remarque sur la façon dont j'ai connu cette histoire. Sinon je te frappe, avec ça." expliqua-t-il en désignant le tabouret à ses pieds. "Il y a une drogue qui circule bien en ce moment, ça s'appelle la Dame Argentée. Quand je suis arrivé ici, je me suis.. d'abord dirigé vers le réseau de prostitution. J'espérait l'intégrer pour pouvoir récupérer un peu d'argent." Le bélua fixa table, légèrement honteux. "C'est là que j'ai rencontré une jeune magicienne du nom de Milly. Une jolie bona- euh, hum. Elle consommait beaucoup de cette fameuse drogue, ce qui l'a complétement ruinée. Apparemment elle est loin d'être la seule dans ce cas. Beaucoup de personne perdent tout le peu d'argent qui ont et ils sembleraient qu'un groupe agisse dans l'ombre pour maintenir la population dans leur misère. Milly veut éviter d'avoir à vendre son corps pour le restant de sa vie afin de rembourser sa dette, mais dans sa situation c'est difficile de trouver un autre moyen." Il marqua une pause. Le sort de la magicienne ne lui faisait pas tant mal au coeur qu'il essayait de le faire croire. Jiang-Li était égoïste et se souciait rarement des problème d'autrui quand il n'en voyait pas un intérêt pour lui. Mais actuellement il n'avait plus rien à perdre et tout était bon à prendre. "Démanteler le réseau de trafiquant et annuler sa dette, voilà ta mission." Il sourit, la dévisageant plus que nécessaire. "Et bien sûr, se servir dans le butin au passage, on est bien d'accord."



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Dim 04 Sep 2016, 18:52

「 La Dame Argentée 」
Le Lynx ricana en écoutant les réponses de Jiang-Li. Oui, je sais, il a du mordant et tu aimes ça, petite Boule de Poils écervelée… Mettez deux lyncx l’un à côté de l’autre pendant un temps trop long et vous obtiendrez une marmaille avant douze lunes. C’est à peu près l’impression que ressentait la Bélua quand elle se tenait à côté de Jiang-Li. Son Esprit Totem gigotait en elle, dans des mouvements pas si désagréables, simplement déstabilisant. La situation n’était toutefois pas à l’expérimentation. Son ami était dans une situation délicate et, malgré ses paroles bien salées, Eärhyë se tenait prête à l’aider. Cette dernière avait d’ailleurs étiré un sourire alors que son congénère évoquait ses capacités. Il avait dit ne pas être incompétent, mmmh. Elle aurait savamment pu lui répliquer que sur les deux fois qu’ils s’étaient rencontrés elle l’avait vu se faire amocher son joli minois avant de finir dans un bordel pour y dormir puis maintenant, dans une situation pas meilleure que la précédente bien que différente.

Comme tu voudras, avait-elle répliqué tranquillement dans un haussement d’épaules, sans se départir de son sourire amusé et malicieux. Si la jeune femme prenait en compte la gravité de la situation, elle ne parvenait pas à contenir un escès d’hilarité devant la mine renfrognée, peut-être même gênée de Jiang-Li. La Bélua tenta toutefois de se retenir un maximum, le temps qu’il rejoigne la salle où on avait apprêté son bain. Le Bélua ne vivait pas une situation facile, son estime devait être au plus bas et il ne servait à rien d’abaisser encore le niveau. Il faudrait le relever à la petite cuillère, sinon.
Devinant qu’il faudrait un certain temps, ou un temps certain, pour enlever toute la crasse agglutinée sur son corps, la jeune femme concéda de perdre quelques piécettes dans un breuvage qui réchaufferait les cœurs autant que les esprits. Commandant ainsi deux pintes, elle alla trouver une table dans une sorte d’alcôve, ne voulant pas subir les regards intéressés des ivrognes imbibés et imprégnés d’une odeur insoutenable. Eärhyë luttait d’ailleurs pour ne pas se boucher les narines, espérant qu’elle s’accoutumerait à cet air vicié en quelques minutes rapides… Ce ne fut guère le cas mais l’arrivée de Jiang-Li mit fin à son calvaire en solitaire.

Il s’assit en silence, évitant presque son regard, ce qui permit à la jeune femme de l’observer sans être gênée d’être vue. Un sac d’os, c’était à peu près la chose qui sautait aux yeux. Amaigri, il n’avait à présent plus que les yeux pour pleurer, sans l’ombre d’une épaule sur laquelle s’appuyer. Faut pas être devin pour deviner que ça ne s’est pas arrangé avec son ami-banquier sur pattes… La Bélua grimaça mais ne fit aucun commentaire, préférant lui tendre sa pinte pour qu’il puisse se désaltérer le gosier avant d’entamer ses explications, ce qu’il ne tarda pas à faire. Hochant la tête avec sollicitude à sa première remarque, la blonde prêta une oreille attentive à son récit, se mordillant parfois la lèvre pour ne pas intervenir, prête à bondir d’horreur devant les atrocités qu’il a vécu et auxquelles il s’est adonné. Eärhyë voulait le sermonner, le secouer, lui faire comprendre qu’il aurait pu essayer de contacter quelqu’un pour quérir de l’aide au lieu de se résoudre à de telles extrémités… Elle se retint. La jeune femme, même s’il n’acceptait pas ses choix, comprenait en partie ses raisons. Jiang-Li appartenait à ces gens fiers qui ne pouvaient se résoudre à demander de l’aide, hormis dans les situations les plus critiques comme ici. Qui sait ce qu’il serait devenu si je n’étais pas tombée sur lui par hasard ? La Bélua préférait ne pas y penser, se concentrant de nouveau sur les paroles de son ami, étirant difficilement un faible sourire sur la première épithète venue en tête pour qualifier la magicienne. Lorsqu’il eut fini, Eärhyë attrapa sa pinte pour y tremper ses lèvres, pensive. En quelques secondes, son cerveau tentait de mettre en place la liste des dispositions à prendre, des choses à faire, pour régler cette histoire au plus vite. Un air déterminé affirmait ses traits, et la Bélua envisageait déjà de se débarrasser quelques malfaiteurs, s’entraînant au passage au métier de ses rêves.
Eh bien… rien que ça, finit-elle par lâcher avec un vague sourire amusé aux coins des lèvres. On peut dire qu’on ne s’ennuie pas, avec toi… Tu attires les problèmes comme les bouses avec les mouches. Très belle comparaison qui sied à merveille à Jiang-Li, y’avait encore quelques minutes de cela. Elle le regarda avec un air complice, puis lui pointa du nez sa pinte. Tu ferais mieux de l’avaler cul sec, on va avoir du pain sur la planche. Déjà, te trouver une tenue convenable. Tu as une jolie peau, je m’en voudrais de te la croquer. Ensuite, tu sais où gît ta petite Milly ? La Bélua aurait pu dire « vit » mais elle sentait que la magicienne avait vécu à peu près la même chose que Jiang-Li, autrement dit elle n’avait plus de toit où s’abriter…


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Lun 12 Sep 2016, 09:51

La Dame Argentée [pv Jiang-Li] Hoozuk10


"Ma peau, elle est croquable à souhait, tu le sais." Il rit légèrement bien qu'aucune joie ne transparaisse. Même s'il aurait voulu montrer l'once de bonheur qu'il ressentait, son désespoir était trop épais et pâteux pour qu'il réussisse à le percer et former un vrai sourire digne de ce nom. La fatigue induite par sa longue errance et ses précédentes frasques était toujours présente malgré le bon bain auquel il avait eu droit. Boire le ventre vide n'avait jamais été une idée fabuleuse, mais il ne s'y refusa pas car subitement, le goût et l'odeur de l'alcool l'assoiffaient plus que possible et il doutait d'avoir une deuxième occasion de boire un pinte gratuitement. S'exécutant rapidement, il but et se releva. "Des vêtements par pitié oui..." grommela-t-il, retrouvant un peu sa quotidienne mauvaise humeur, ce qui en soit n'était pas mauvais signe. Ils sortirent donc de la chose qui se disait être une Auberge et retournèrent dans les rues. Jiang-Li laissa sa camarade choisir les habits qu'elle jugera être le plus à sa portée et raisonnable par apport à ses moyens. Bien sûr il avait naturellement envie d'abuser de la gentillesse de son homologue mais quelque chose au fond de son être lui disait qu'il n'en sortirait rien de bon. Et que vu le merdier dans lequel il se trouvait, il ferrait mieux de fermer -temporairement- sa grande gueule.

Lorsque cette première tâche fut terminée avec soulagement de la part du bélua, il guida Eä' à travers les ruelles qu'il commençait malheureusement à connaître un peu trop bien. Avec une certaine rancœur, il passa devant les maisons de passes dans lesquels il avait travaillé quelques jours auparavant à peine. Cela ne l'avait pas sauvé de la misère malgré tout le mal qu'il s'était donné... Il gronda légèrement et finit par reconnaître Milly parmi les nombreux errants alignés comme des condamnés à mort contre les murs poisseux de graisse sale. "C'est elle." dit-il simplement et froidement, désignant du doigt la jeune magicienne dépareillée et tremblante. Ils se connaissaient de vue pour avoir traînés dans la même pauvreté. Mais Jiang-Li était désagréable avec ses collègues, surtout quand il était aussi désespéré et sur les nerfs. En conséquence il ne s'était fait aucun ami ou même connaissance digne de ce nom. Les rumeurs qu'il avait raconté à sa camarade, il les avait entendu de ses partenaires de couches au petit matin, sans plus.

Il laissa donc les pourparlers à Eä et resta dans un coin de la rue, malheureux d'avoir à demander une aide aussi flagrante. Il s'en rongera probablement les dents jusqu'à la fin de sa vie et grand bien lui fasse... "Où allons nous alors ? " demanda-t-il lorsqu'elle eu finit de discuter pour vérifier ses dires et peut-être glaner plus d'informations. Débusquer des trafiquants, c'était très joli à prononcer mais moins agréable à réaliser. Et actuellement le bélua ne rêvait que d'un lit moelleux et possiblement réchauffé par une présence à ses côtés dans les draps. Cela devait d'ailleurs se voir à sa démarche hasardeuse et quelque peu aggravée par l'alcool et le manque de repos. M'enfin, il avait déjà eut une fringue neuve, c'était le début de la fin des misères, non ? Peut-être. Ou peut-être pas. Il avait apprit à ne pas trop se fier à ses propres illusions sur son futur, car il devait bien s'avouer que tout pouvait basculer du jour au lendemain, pour le meilleur comme pour le pire.

"Il faudrait observer les possibles acheteurs et les surveiller tu ne penses pas ?" proposa-t-il en fronçant les sourcils. Car les drogués étaient sûrement trop désespérés pour s'inquiéter de possibles étrangers dans leur entourage et ils les mèneront sans aucun doute sur la voie de ceux qu'ils cherchaient plus rapidement que n'importe quelle autre enquête. Milly pouvait être une piste, elle comme un autre. Les victimes étaient nombreuses et Jiang-Li avait lui-même eu l'opportunité de goûter à cette fameuse poudre. Seulement, il avait eu l'intelligence -chose rare- de refuser, conscient que cela n'aurait été qu'une prison de plus pour l'enfermer ici. Il grommela encore une plainte dans sa barbe mal rasée, suivant tant bien que mal son amie. Pour une fois, il était maussade et silencieux.



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Lun 17 Oct 2016, 22:47

「 La Dame Argentée 」
Guère aveugle pour deux sous, Eärhyë avait ressenti cette fausse joie dans le rire de son congénère. Cet éclat avait été balancé dans l’air sèchement, en connaissance de cause il devenait impossible de croire que cela venait du fond du cœur. Peu importait, Eärhyë était par trop entêtée pour abandonner la partie aussi rapidement, d’autant plus quand une voire plusieurs vies étaient en jeux. Si la Bélua avait des envies de métiers assez spécifiques et très divergents de l’altruisme, ces vœux liés à la vengeance ne l’empêchaient guère de venir en aide aux gens dans le besoin, qu’ils le demandent ou non. Le laissant boire le contenu de sa pinte en silence, la blonde ne fit qu’hocher la tête lorsqu’il réclama des vêtements neufs. Se levant, elle lui décocha un vague sourire. Garde ta pitié pour quelqu’un qui la réclame, je n’ai pas besoin de cela pour me décider à t’aider. Ou aider ta petite Milly. Le possessif était bien sûr usité pour une énième petite pique amicale.

Les consommations payées par avance, la blonde avala sa pinte d’une traite avant de prendre les devants, le conduisant aux abords du quartier de Nobu pour lui trouver une tenue décente, à bas coût mais sans puce. Si la Bélua ne croulait pas sur l’or, il était inconcevable pour elle que Jiang-Li, dont elle savait qu’il appréciait le luxe avec entre autre ses kimonos, porte des loques et des haillons en guise d’habits. Convaincre un tailleur de laisser pénétrer le Bélua, pourtant propre, était une autre paire de manches. Vêtu d’une simple serviette, il était vrai que Jiang-Li ne passait pas inaperçu… Les poils servant aux terminaisons des oreilles remuèrent comme poussés par un vent menaçant, mouvement implacable de l’exaspération et de la colère montante du Réceptacle. Si la jeune femme savait être chaleureuse envers ses amis, elle conservait une froideur implacable envers les enquiquineurs, et c’était ainsi qu’elle considérait le tisserand campé devant elle.
Ecoute mon vieux, ici tu n’es pas à Jelemiel et je crois que tu en as pleinement conscience. Je peux te tuer dans un geste que tu n’aurais guère le temps de voir. Alors sois tu nous aides, sois ton refus sera ton dernier acte sur terre. Sa voix s’était teintée d’une indifférence plus magistrale que la froideur. Eärhyë ne comptait pas tuer, celui-là ne le méritait pas. Les menaces permettaient toutefois d’éviter des discussions futiles qui leur faisaient perdre leur temps, au marchand comme aux compères. Le premier accepta dans un sourire courtois qui transgressait avec l’ironie de son regard. Bien, va encore falloir progresser niveau charisme, ma belle… Quoi qu’il en soit, Jiang-Li ressortit du magasin avec une nouvelle tenue d’un prix raisonnable pour le confort certain qu’ils lui apporteraient. Satisfaite, la blonde le suivit, prenant de nouveau la direction de Nobu où Milly les attendait sans le savoir.

Eärhyë évoluait à la suite de Jiang-Li, le cœur fermé à toute la misère qui s’offrait à leur vue. Elle en avait déjà sauvé un de cet endroit, peut-être deux si Milly acceptait son aide, mais sa seule volonté ne serait pas de taille face à des années, peut-être des siècles de tradition. Les rebus de la société étaient rejetés sur les rivages de Nobu, rien ne pourrait changer cette réalité aberrante.
Quand son ami lui indiqua du doigt la magicienne qu’il avait évoqué, Eärhyë en resta sans voix. Dire qu’il avait failli prononcer le mot « bonasse »… La Bélua ne pouvait que lui donner raison, pourtant le terme était trop imparfait pour qualifier cette perfection. Un visage allongé et forgé sur le modèle elfique, des yeux d’une profondeur incommensurable même aussi loin, une morphologie qui la rendait fragile et attachante, créant cette envie de la prendre sous son aile, et, surtout, des seins à faire verdir de jalousie des melons.
Comment une gamine de ce genre peut-il se retrouver à Nobu ? Tous les nobles du Continent devraient la courtiser… Si Jiang-Li répondit à ce commentaire somme toute objectif, la Bélua n’en perçut rien, s’avançant vers la magicienne d’un pas décidé, et l’apostropha sans faire dans la dentelle. Milly. La blonde attendit que l’autre parvienne à la fixer sans que son regard parte à la dérive avant de poursuivre. Se rendant compte que certains regards vaseux convergeaient vers elles avec une lueur d’intérêt, la Bélua appuya légèrement sur l’épaule de la droguée pour que cette dernière s’asseye. La magicienne tomba plus qu’elle s’assit, mais Eärhyë n’avait que peu de temps à perdre. Ecoute, j’ai eu vent de tes problèmes. Devant le flegme ambiant, la curieuse secoua violemment l’épaule de la droguée qui gémit de douleur, comme sortant d’un terrible cuvage dont il ne resterait qu’une migraine puissante. Milly, je suis au courant pour toi mais il va falloir m’en dire plus… Rellyra… Je ne veux pas… Rellyra ? la coupa une Eärhyë fort peu patiente. Une tenancière de bordel… Les mots sortaient difficilement de la bouche de la droguée et la Bélua devait approcher son oreille pour espérer entendre et comprendre le propos. Apprendre qu’une maquerelle souhaite obtenir les services d’une femme aussi sublime n’étonna pas le moins du monde la Bélua. Peux-tu me décrire les gens à qui tu achètes la drogue ? Leur visage sont recouverts mais leur voix… si envoûtante… Eärhyë grogna. Ce détail restait vague, de nombreuses races affichaient cet attrait, sans compter les drogués à l’extrême dont les rétines se décoloraient par une science dont la Bélua n’avait que de maigres connaissances. D’autres indices ? Aucune réponse. Le léger temps de méditation quant à l’indice avait suffi à Milly pour retomber dans une transe dont il ne fallait pas espérer la tirer. A la fois dégoûtée et exaspérée, la jeune femme se releva et rejoignit Jiang-Li au carrefour où il patientait. Si tu vois un groupe avec des voix envoûtantes, fais-moi signe, grommela-t-elle. Pour peu que ce qu’elle ait dit ne provienne pas d’une transe, ajouta-t-elle dans un semblant d’ironie qui ne fit qu’accroître son exaspération. Cette gamine est droguée jusqu’à la moelle, ça va être plus compliqué que ce que je craignais… Et je ne parle même pas de la difficulté de la désintoxiquer... C’est alors que son congénère proposa la tactique d’observer pour mieux agir, ce qu’Eärhyë accepta avec une pointe de rancœur sur le visage. Qui sait combien de temps il leur faudrait attendre jusqu’à ce qu’un dealer apparaisse ?


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La Dame Argentée [pv Jiang-Li]

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