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 Les reliques des Divins [Humains - EVENT]

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Mar 17 Mai 2016, 10:54


Les reliques divines


Parmi les légendes humaines qui ont pu se construire au fil des années, certaines osent parler des dieux. Les Aetheri dans toute leur puissance, était le sujet principal de quelques conversations nocturnes au coin du feu. Les enfants avaient hâte de grandir pour se mettre à la recherche de ces dires, vérifier leur véracité, alors que les plus vieux soupiraient la nostalgie de leur temps passé.
Passé et, hélas, impossible à rattraper.

Il était dit qu'avant Utopia, même avant Drëjtesi, le Désert appartenait déjà aux Dieux. Soleil, Moisson, Voyage, Eau, Compassion... Tant de thèmes en lesquels les être priaient, sans réellement savoir comment se passerait leur voyage au sein de l'aridité sablonneuse. Ils se dévouaient à ces entités, si bien qu'ils leur construisaient des temples dans ce qu'ils appelaient 'le meilleur environnement'. Les Hommes choisirent le Désert mais, après tout, qui savait réellement ce qui seillait le plus aux Aetheri ? Personne, et pourtant, leur foi était complète.

Ainsi, la Pyramide n'était qu'une piètre représentation d'une civilisation disparue. Ce qu'ils construisirent avait une richesse tellement différente et si pertinente, qu'il était ridicule d'essayer de s'opposer à ce genre d'édifice. Des Folies furent construites et, comme son nom le portait, inachevées. Le sable engloutissait les bâtissent les plus faibles et abandonnées, emportant ainsi toutes les offrandes. L'illumination des religieux portaient à croire que tout l'or venait du ciel, que tout ce qu'ils trouvaient de précieux était un signe des Aetheri eux-même, les remerciant de toutes ces offrandes et ces sacrifices. Et si la houle sèche abritait dorénavant moult temples et monuments titanesques glorifiants certains Aetheri, ce fut également elle qui fut à l'origine de leur perte. De leur destruction.
Un dieu, plus puissant, plus en colère que jamais, rasa tout cela. Il déclencha plusieurs tempête de sable, des tornades, venant prendre en étau tout ce qui fut construit jusqu'à maintenant. Les gens mourrut et tout se brisa en mille morceau.

Il se disait que, parfois, des voyageurs traversant le désert, trouvaient des reliques ayant appartenu aux anciens sacrements. Des objets, des restes, des ruines... Ils prenaient ce qu'ils pouvaient, pour le revendre à bon prix en ville. La cité d'Utopia était celle qui recelait le plus d'objets divins. Bien que certaines étaient exposées, beaucoup étaient encore ensevelies. A l'aube de la guerre qui arrivait, opposant Sympan, le Dieu-Roi, aux Aetheri, il était temps de remettre la main sur ces reliques, n'attendant que d'être déterrées pour accroître la puissance des Aetheri.

Sur ordre du Roi des Humains, des expéditions se formèrent, explorant ainsi la lande dorée pour pouvoir ramener tous les objets divins possibles et inimaginables.


Gains


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1 300 mots : L'Ankh de Rââ - Cette relique divine est empreinte d'une magie qui vous dépasse. Certaines légendes dirons qu'elle a pu appartenir à un Aether, mais rien n'est moins sur. Ce dont vous êtes certains en tous les cas, c'est qu'elle a la faculté de différencier, pour les yeux du porteur, ceux ayant foi aux Aetheri ou non. Tout à coup, cela devient bien plus facile de débusquer les traîtres... [Ne fonctionne pas si l'intelligence de la personne est supérieure à la votre. Divin, mais pas trop.]
+450 mots : 1 point de spécialité supplémentaire

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Latone
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Lun 27 Juin 2016, 17:50

Alors le rideau commençait enfin à se lever, doucement, tout doucement. A cette annonce, Alix n'avait pu retenir un soupire d'aise. Elle s'était remémorée ce fameux incident près du Lac de la transparence, où la jeune fille s'était laissée aller au fanatisme pour préserver l'honneur des Ætheri, tout en sapant celui du soi-disant "Dieu-Roi". Vérité ou mythe, l'humaine demeurait sur sa position : Sympan n'avait pas – ou plus – sa place en ce monde bercé par les innombrables divins qui veillent sur ses enfants. Après en avoir tant bavé, autant dire qu'elle était ravie que son peuple daigne contre-attaquer enfin, même si ce n'était qu'une étape de préparation face au futur cataclysme. Par ailleurs, ce n'était peut-être pas très juste de sa part de profiter des agissements des siens pour conforter ses convictions, mais Petiote n'avait guère non plus le choix : la majorité de ses compagnons étaient des traîtres et son cœur ne pouvait plus appartenir au peuple elfique, qui l'avait vu naître et élevée. La religion était très clairement un sujet tabou, surtout pour une fillette de son âge.

La sous-estimer demeurait, quoi qu'il en soit, une terrible erreur. Enfant-soldate de son état, elle n'hésitait pas à se livrer au front, là où l'action était la plus sanglante. Même si on la refusait, ou pire qu'on l'interdisait, Alix était têtue, de surcroît maligne, elle trouvait alors toujours un moyen de se faufiler là où elle ne devrait, apparemment, ne pas être. L'humaine avait pourtant tout l'attirail d'une guerrière, ce ne serait qu'idiot de ne pas profiter de sa main armée ! Mais bon, les adultes avaient encore toute l'intégrité de leur jugeote pour être sceptique devant son allure de battante livide. Et pourtant, Alix n'avait eu qu'à prononcer quelques mots sur les Voyageurs pour qu'on la prenne enfin au sérieux. Ni une ni deux, elle fut acceptée officiellement dans l'une des nombreuses expéditions d'Utopia.

A dos de dromadaire, les bras accrochés à un guerrier émérite, Alix songeait au fait que cette mission ne risquait pas d'être plus palpitante qu'elle n'y parait. A vrai dire, elle s'était trop laissée aveugler par l'action depuis quelques temps – quoi de plus normal pour une jeune enfant qui entendait enfin de vivre l'épée à la main – mais elle ne refoulait pas moins son amour pour l'érudition en général. Cette unité-ci était composée de quelques savants, dont les noms résonnaient dans sa tête telle des échos lointains, quasiment certaine de les avoir lus ou entendus quelque part. Et pour le reste, des sabreurs d'Utopia, ainsi que quelques Sages du Désert pour saupoudrer le tout. La brune se retrouvait un peu dans chacun, comme si elle était une minuscule symbiose : savoir, force, et spiritualité. Elle jeta un coup d'œil en arrière : Lug la suivait de loin, tel un gardien d'outre-monde ; elle lui sourit, bien qu'il ne puisse le voir. Les derniers évènements l'avaient quelque peu éreintée, elle était comme ravie de pouvoir enfin se poser, voyager en compagnie d'inconnus dont les capacités n'étaient plus à prouver… Elle remonta l'écharpe écarlate par-dessus ses lèvres, ses pensées s'attardèrent brièvement sur le sort actuel de ses connaissances les plus proches. Qui sait, peut-être qu'eux aussi, ils s'inquiétaient pour elle ?

" Admirez là-bas… Désigna l'un des Sages, guide de leur petite troupe. Il désigna de sa main frêle, dont les phalanges ne semblaient jamais s'aligner correctement, l'édifice au loin. La célèbre pyramide trônait entre les dunes de sable ; Alix eut le réflexe de sortir son artefact en forme pyramidal, produit du rituel des Voyageurs qui avait échoué. Pour un peu, la magie de la perspective lui permettait de saisir cette seconde pyramide – la vraie – entre ses doigts.
- C'est magnifique. " Déclara, comme une seule voix pour tout le monde, une soldate armée d'une lame courbée. Pour les plus attentifs, il leur était possible de remarquer que des collègues à eux s'attelaient déjà aux fouilles autour du monument. Ils restèrent une bonne minute à la regarder, avant qu'ils ne reprennent la marche ; ce n'était pas leur destination finale.

Petiote darda les ruines qu'ils étaient censées fouiller de fond en comble, après plusieurs jours de marche, ponctuées de nuits froides et de traversées arides. Elles ne lui rappelaient guère plus que d'anciens domaines qu'elle avait déjà exploré auparavant, en compagnie d'archéologues compétents, tel que Salim notamment. Alix regrettait son absence, elle aurait voulu prendre de ses nouvelles et lui montrer comment elle avait grandi depuis. Je lui rapporterai peut-être d'autres statues antiques cette fois. Elle sourit à cette pensée, ce fut une agréable découverte que ce trésor terni par les âges. Elle devrait penser à retourner les admirer de plus près à Utopia, où elles étaient sans doute entreposées chez quelques collectionneurs de renom.

Ce fut le zénith lorsqu'ils commencèrent à monter le campement. Alix aida pour les travaux requérant quelques forces supplémentaires, mais dut abandonner bien vite lorsqu'elle se sentit nauséeuse. Elle avala quelques gorgées d'eau de sa gourde, adossée à un mur quelconque et délabré. Elle fronça les sourcils tandis que ses collègues terminaient les préparatifs. Ses maux de tête resurgissaient sans crier gare, elles étaient d'autant plus fréquentes lorsqu'elle tentait de dépasser les limites de son corps ; le pire, en plein duel, une fois. Un jour, cela me tuera. Songea-t-elle, attristée, et ce n'était pas les encouragements de ses idoles qui l'aideront à avancer, renfrognée comme elle était.

" Tu te sens mieux ? Le guerrier qui avait partagé son moyen de transport s'accouda auprès d'elle, il semblait relativement jeune pour un soldat aguerri. Mais après tout, elle était très mal placée pour le juger.
- J'irai mieux dès qu'on commencera les fouilles. L'homme s'empara de sa propre gourde et réduit au silence sa soif.
- Cela ne saurait tarder, prépare-toi. " Alix remonta son foulard et le resserra.

Ses yeux sombres observèrent en biais l'humain, qui ne lui avait point adressé un regard depuis son arrivée. D'ordinaire, on faisait tout un cas de son manque de vitalité, mais lui semblait attendre simplement qu'elle s'en remette et qu'elle se lève enfin. Pas d'inquiétude, pas d'attention dérangeante, juste des mondanités professionnelles. Alix lui accordait du crédit pour cela, les personnes aussi droits et simples étaient trop rares dans son entourage.

Ainsi, sans plus de chichi, Petiote se releva et appliqua les instructions, ni plus ni moins. Une partie de la protection était utilisée pour encadrer le secteur et prévenir toute intrusion, telle que des bandits ou des créatures hostiles ; l'autre partie aidait aux fouilles. Le reste de la troupe s'adonnait à leur fonction primaire : trouver l'un de ces artefacts divins. Pour le début, Alix fut assignée aux fouilles avec les autres, ce qui ne lui déplut guère : elle avait hâte d'explorer ces ruines depuis leur arrivée. L'ensemble de l'antique édifice était à ciel ouvert, rares étaient les pièces serties d'un plafond non branlant, comme si une force surnaturelle l'avait rasé tout en épargnant la base. Cette configuration facilitait notamment la communication, les voix se portaient bien au-delà des murs qui ne servaient qu'à tracer quelques chemins confus. Sur les pas d'un des archéologues, Petiote peinait à imaginer ce que cet endroit fut auparavant, il n'y avait guère plus que des briques à gratter et des tas de sables à soulever pour découvrir encore plus de gravats. Autant dire de suite que le lieu n'intéressait point la petite curieuse, tant qu'ils n'auront pas déniché un détail relativement intéressant, du moins. Ceci dit, la brune fut bien contente d'être remplacée par une autre paire de bras, tant ce boulot commençait à la lasser. Elle rejoignit donc la garde en patrouille, sous l'aile du gaillard de tout à l'heure. Il l'invita à faire un tour en duo autour des ruines.

Il ne parlait pas beaucoup, si ce n'est que trop peu, Petiote faisait toute la conversation, au rythme de leurs pas engourdis dans le sable. Telle une enfant qui exprimait tout ce qu'il lui passait par la tête, elle inonda le pauvre gusse de ses fadaises. Pour un peu, elle paraissait être une jeune femme qui commérait à tout bout de champ. Mais le bougre n'en avait cure, il promenait principalement son regard dans les alentours et ne répondait qu'en cas d'absolu nécessité.

" Je veux dire, pourquoi on doit forcément fouiller des ruines ? Si nos dieux ont régné sur tout le Désert, leur héritage peut se trouver n'importe où sous nos pieds, à l'intérieur de n'importe quelle dune ! Vous ne trouvez pas ça trop facile qu'o— waaah ! Elle trébucha et fut rattrapée de justesse par son compagnon. M-Merci… Elle se remit droite lorsqu'il lâcha son bras, il avait une poigne de fer. Ils lorgnèrent tous les deux derrière eux, là où la petiote avait failli se viander, et discernèrent un léger éclat entre les grains. Sans demander son reste, la jeune fille se jeta dessus et commença à déblayer pour en extirper un objet parfaitement exotique, dont les pulsions qui la traversaient au contact ne laissaient planer aucun doute sur sa provenance.
- Tu es trop finaude pour ce genre de choses. " Commenta le guerrier en la félicitant d'une tape sur l'épaule.


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By Jil ♪
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Mar 28 Juin 2016, 11:10

    « Hé frère, viens on va chercher Jay. Ca fait mille ans qu'on l'a pas vu. », « Tu sais très bien qu'il est occupé. », « Il a changé... Avant il était cool. Maintenant tu vois... C'plus pareil. », « Maintenant il est roi et se battre avec son frère parce qu'il lui a volé le dernier morceau de pain, n'est pas vu comme un signe de sagesse. » Zoro essayait tant bien que mal de se focaliser sur les pages de son livre. A cause de Stijn, celui-ci avait été forcé de lire la même phrase à plusieurs reprises « Ouais mais... », « Où est Madra ? », « Je sais pas. Mais quel rapport ? », « Va la voir. Sors, fais quelque chose de ta vie. Tu t'ennuie comme un chameau mort depuis des semaines. », « Mais y a rien à faire ici... Et puis je me sens vide, j'y peux rien. » L'aîné en avait marre de discuter avec un tel cas. Le blond était irrattrapable, il le savait, et ce fut pour cette raison qu'il ne lui répondit pas.

    Depuis plusieurs jours, voire des semaines, Constanstijn n'avait plus l'énergie pour se bouger du canapé. Il se contentait de buller sans rien faire. Seulement, il était quelqu'un de particulièrement actif de base. Il ne pouvait pas juste rester là et ne rien faire, il lui fallait se dépenser. Zoro voyait d'un très mauvais œil son comportement amorphe. Ce n'était pas normal mais il ne savait pas dire pourquoi il changeait comme ça. Il était hors de question d'envisager une évolution ou une sagesse quelconque qui avait pu faire son trou pour habiter son esprit, c'était tout bonnement impossible. Il dormait beaucoup, même trop parfois, il n'avait plus envie de sortir, de voir des gens. Seul Mikaïl lui manquait, mais c'était tout. Et le fait qu'il vienne manger chez eux en fin de semaine ne suffisait pas à lui faire plaisir. Parfois, quelques sautes d'humeurs le prenaient et il changeait de comportement pendant quelques minutes.

    Au bout d'une minute, deux tout au plus, Zoro posa son livre en soupirant « Bon, sortons. », « Hein ? », « Mets un pantalon on va en ville. Je dois aller au marché et tu vas m'aider à porter des caisses. », « Pff... J'ai pas envie... », « Aller Constan, lève-toi. » Lorsque le frère aîné parlait, on le contrariait rarement. Si parfois l'Elemental lui tenait tête, la plupart du temps il le suivait. Zoro avait gagné en prestance et en locution et même en ne faisant rien, il l'embarquait dans ses aventures. Ainsi, Stijn roula pour tomber de l'assise du canapé. Une fois sur le sol, bel et bien réveillé, il se leva et monta dans sa chambre pour se vêtir d'un pantacourt en lin et d'une chemise au col en V particulièrement plongeant. Une fois en bas, il précéda son frère « Je suis fatigué... », « Ferme la porte. »

    Les deux hommes remontèrent leur rue avant de déboucher dans une des artères de la ville. A plusieurs reprises, Zoro fut salué par des messieurs et, à son tour, il salua des dames. Stijn s'étonna de ce réseau de connaissances qu'il avait réussi à se créer « Tu es plutôt connu par ici... », « J'ai aidé plusieurs de ces personnes pendant la guerre et à d'autres moments. Ils sont reconnaissants. Puis notre nation grandit, alors c'est toujours très agréable de voir combien nous ne sommes pas seuls. », « Ouais... je sais pas trop ce que deviennent les miens... », « Ca ne te manque pas ? », « En réalité, pas vraiment. Je me sens plus Humain qu'Elemental. J'ai trop vécu ici et avec vous. Je sais à peine me servir de mes pouvoirs maintenant. », « Ne t'inquiète pas. Lorsque nous sortirons de la ville, tu seras à nouveau en pleine possession de tes moyens. », « Ca ne me manque pas vraiment en réalité... » Alors que le blond parlait, Zoro essaya une manchette en cuir souple. Il regarda son avant-bras avant de la reposer pour en essayer une autre avec un renforcement métallique « Nous verrons. Je la prends. » Gardant alors l'objet sur lui il commença à négocier le prix, comme le voulait la tradition. L'échange dura un long moment, avant qu'il ne s'en tire à bon prix, comme d'habitude.

    Plus loin, sur l'agora devant le palais, une foule de gens s'amassait sans bouger. Sur le parvis plusieurs personnes appelaient des noms et récitaient des consignes « Que se passe-t-il ? »,« Je ne sais pas. Je ne suis pas sortit hier, je n'ai pas pris les nouvelles... » Les deux s'approchèrent, jouant un peu des coudes, pour pouvoir enfin entendre un bout de discours « ...les équipes. Vous aurez des ordres de mission comme convenu, une fois votre nom sur la liste. Je répète : nous partirons demain. » Un peu plus loin, dans l'ombre de l'entrée, Madra veillait. Belle et puissante, Stijn se réveilla en réalité en la voyant. Zoro, toujours à l'affût, lui fit un signe de tête pour l'inciter à aller vers elle « Plus tard... Elle a l'air... euh... occupé... », « Tu en perds ton Alikir. Vas la voir, je vais essayer d'avoir plus de renseignements concernant cette expédition. » Constanstijn ne dit rien et sortit de la masse populaire pour se faufiler sur le côté. Zoro s'avança jusqu'à ne plus pouvoir avancer. A ce moment là, il héla poliment mais un peu bruyamment le conseiller qui était à quelques mètres de lui. Le politique le remarqua, lui demandant de venir. La foule se poussa un peu malgré elle et l'Humain pu alors accéder jusqu'aux marches « Bonjour Conseiller Jeffrey. », « Zoro, il est bon de vous voir, nous allions vous envoyer une missive justement. », « Que se passe-t-il ? Pourquoi tout ces gens sont là ? », « Vous n'êtes pas sans savoir que Delta nous menace... Il envoie des traîtres partout et Utopia n'est pas à l'abris de ces médisances. Récemment, Xshathra, mon collègue qui s'occupe des expéditions et de la découverte des terres, est tombé sur des ruines et autres vestiges ancestraux. Après une rapide analyse, il a constaté que toutes ces découvertes étaient d'ordre religieux. Si nous creusons et cherchons des reliques, nous aurons peut être la possibilité de nous armer de la meilleure manière qu'il soit contre Sympan. D'aider Drejtësi  et les autres à l’annihiler complètement. » Zoro resta silencieux quelques secondes, comprenant que c'était là une vraie stratégie « C'est fort risqué, mais je trouve ça particulièrement impressionnant. Nous n'aurons peut être pas une seconde chance, alors autant mettre toutes les conditions de réussites de notre côté, il en est certain. J'espère que les recherches seront concluantes de ce fait. », « En effet, je l'espère également mais sachez que la missive vous convoque à un départ imminent. Comme dit, ils partent demain un peu avant le levé du soleil pour rejoindre les points de recherches. », « Je vois. J'y serai alors. », « Tout vous sera indiqué dans la lettre. Vous désiriez voir Mikaïl aujourd'hui ? Je suis navré mais... », « Oh, non du tout. Nous passions ici par le plus grand des hasards. Je dois me retirer mais je vous remercie encore vivement, Conseiller. » Zoro tira son chapeau pour le saluer dignement, avant de faire demi-tour.

    Constanstijn s'approcha de la belle guerrière. Ses cheveux rouges ondulaient légèrement dans la brise étouffante. Ses yeux perçaient la foule à la recherche du traître, du paria. Absorbée mais vigilante, elle calcula le pas lourd de l'Elemental qui arrivait vers elle le plus furtivement possible « Stijn, quelle surprise... », « Tu m'as entendu...? » Pourtant, il se tenait dans son angle mort. Il ne comprenait pas d'où venait la perspicacité de cette femme « Oui. » Elle se tourna légèrement vers lui. Madra se tenait contre un mur, les chevilles et les bras croisées. Son air sévère était figé sur son visage « Tu as besoin de quelque chose ? », « Pas spécialement... Je te vois plus ces derniers temps. », « Je suis occupée. » Elle fixa à nouveau la foule mais, cette fois-ci, d'un air distrait. Cependant, elle remarqua Zoro qui s'en extirpait comme il pouvait « Et pas avant ? », « Qu'est ce que tu veux ? », « Passe à la maison. », « C'est pour ça que je suis occupée. Je viens en permanence. Essaye de porter tes couilles et viens chez moi. », « Eh, j'ai aucune gêne à venir. » L'homme se mit devant elle. Ils avaient de la force, une belle carrure et de la puissance. Ils étaient deux bêtes prêtes à s'affronter « Alors viens. » Madra esquissa un sourire en coin légèrement malicieux avant de faire glisser son pied contre la cheville du blond, au couvert des regards. Le type poussa un léger grognement « A ce soir Stijn... » La guerrière se décala, toujours les bras croisés, bousculant légèrement l'Elemental dans une mine provocatrice, pour passer devant lui.

    Les deux frères se rejoignirent dans la rue menant à leur logis « Alors, ça a donné quoi... ? », « Rien de particulier, on a parler. T'as su à quoi c'tait dû ce merdier devant le grand palais ? », « Oui, ils vont mener une grande expédition demain qui va certainement durée plusieurs jours. Madra et Jëzabel vont venir avec nous. », « Tu y vas ? », « Oui je suis demandé. » Zoro ouvrit la porte d'entrée et vit, sur le sol, deux lettres dont la missive royale. Il l'ouvrit, tout en avançant dans la cuisine « On va prendre des vivres pour six jours dans le meilleur des cas. Donc nous reviendront peut être d'ici une semaine. Mais peut être pas... Je ne sais pas du tout. Bon peu importe. » Il posa le vélin sur la table alors que la lune apparaissait dans le ciel « Tu veux manger quoi ? », « Ah au fait, je suis pas là ce soir. M'attends pas. », « Tss... »


    1 657 mots
    +2 charisme pour Zoro
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Sam 02 Juil 2016, 15:16


Assit sur le rebord de sa fenêtre, Lullu regardait d'un œil fatigué les passants rentrer chez eux et terminer leurs affaires dans les ruelles d'Utopia. Il se trouvait dans une minuscule chambre sous les toits, n'avait qu'à tendre le bras gauche pour ouvrir la porte et tendre le bras droit pour attraper le haut de son lit. C'était dans ce placard à balais , four qui chauffait dans la journée en attendant son retour, qu'il dormait depuis quelques semaines. C'était Devaraj qui avait payé. Le chaman n'avait pas choisi dans le luxe. Il avait prit le moins cher, le moins beau, le moins propre, sûrement par colère et envie de vengeance. Une fois le logement trouvé, Devaraj était aussitôt reparti, lui annonçant qu'il reviendrait le chercher dans un mois mais pas plus et qu'après il le ramènera à Basphel. Ce sera probablement un adieu définitif. Enfin, rien n'était certain, mais l'un comme l'autre avaient tout les deux besoin -à regret- de couper les ponts. Le chaman ne lui pardonnera pas de s'être détourné de lui et dans tous les cas Lullu ne souhaitait pas s'excuser ni justifier son choix. Alors, le regard brûlant de frustration, l'enfant regardait les habitants de la capitale humaine parcourir la rue en contre-bas. Il devait sa vie à Devaraj, c'était lui qui lui avait donné un avenir, une éducation et même une place à Basphel. C'était un père aimant, parfois trop sévère, mais toujours juste. Un père qui avait disparu dans les méandres de la folie pour laisser place à un monstre. Un monstre qui voulait l'arracher à ses origines humaines, l'enfermer dans une tribu chamanique et faire de lui un fanatique religieux -du moins c'était comme ça que Lullu voyait la chose- Si leur relation s'envenimait, le chaman serait bien capable d'aller l'offrir en sacrifice humain à son Aether préféré. L'enfant en avait bien conscience et s'est la peur au ventre qu'il tentait doucement de se détacher de ses liens.

Il devait juste couper tout contact, apprendre -plus tôt que prévu- à redevenir indépendant, complétement indépendant. Alors il avait apprit à connaître Utopia, à travailler. Commis de cuisine, vendeur sur le marché, porteur de messages d'un bout à l'autre de la ville, tous les petits boulots étaient bon à prendre. Dans cette période de crise, même ses petites mains pouvaient se rendre utiles, à son échelle. Il rendrait crevé le soir, lisait ses bouquins de cours à la lueur d'une chandelle. Les mots ne se déchiffraient pas encore automatiquement dans sa tête. Parfois, il n'en connaissait même pas la signification alors il allait demander à sa voisine de pallier, une serveuse qui dormait elle aussi dans un placard à balais. Finalement, tard le soir il s'endormait le nez dans son livre, emporté par la fatigue.

Aujourd'hui, il se glissa dans une des caravanes qui partait pour la recherche de reliques religieuses. Ce n'était pas la première fois qu'il participait à des fouilles, mais il n'avait qu'un vague souvenir de ces dernières. C'était il y a longtemps, il s'était passé beaucoup de choses entre-temps. Sortir pour participer aux recherches ne lui fera que du bien. Il était persuadé qu'il pourra y apprendre des choses nouvelles et qu'il en comprendra d'autres en s'aidant des connaissances acquises à Basphel. On parlait de "pyramide" et de "trésor". Il se rappela qu'un jour Devaraj lui avait parlé d'une Pyramide lui aussi, qu'il avait essayé d'invoquer avec un groupe de Voyageurs. Ils n'avaient pas réussi mais à la place des milliers de petites miniatures du monument étaient apparues au sol et le chaman en avait gardé une avec lui. C'était un souvenir mélancolique que Lullu avait hâte de remplacer avec quelque chose de plus concret, quelque chose accompli sans l'aide du chaman. C'est donc avec entrain qu'il sauta de la carriole pour atterrir les deux pieds dans le sable. Tout le monde se sépara en petits groupes pour couvrir le plus de surface possible. Les ruines avaient été comme dévasté par une puissance écrasante, mais il restait assez de vestige pour avoir une idée vague de ce qu'elles pouvaient être dans le passé. De son point de vue, Lullu trouvait cela impressionnant, beau, mystérieux et aussi triste, car tout était détruit, ou presque.

Les fouilles continuèrent plusieurs jours. Lullu participait du mieux qu'il pouvait, aidait au campement le soir, tombait de sommeil la nuit venue. Mais il se sentait bien ici, presque chez lui, loin des rituels et sacrifices sanglants, loin des tambours tribaux, loin de tout ce qu'il avait apprit à détester au grand dam de son père adoptif. Le troisième jour, Lullu trouva un objet à l'angle d'une pierre. Il avait été attiré par un rayon dorée qui se reflétait sur le sable. C'était une poignée, vraisemblablement en métal précieux. En enlevant le sable plus en profondeur, il en extirpa -à l'aide de ses coéquipiers- une espace d'arme gravée de symbole qu'il ne saurait déchiffrer. En creusant encore un peu, ils trouvèrent aussi une coupe elle aussi recouverte de symboles inconnus. Les yeux brillants, Lullu continua à chercher. Ce n'était que le début, ils trouveront encore d'autres reliques oubliées de tous, enfouies dans la pénombre.



Mots : 921
Gain: +2 points en antimagie pour Lullu (lv 0)
Merci pour ce LDR !  nastae


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Mancinia Leenhardt
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◈ Parchemins usagés : 11413
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Mer 06 Juil 2016, 23:45

La lueur de la bougie renvoyait son ombre sur les murs de la pièce, attablée et veillant à ne pas faire de bruit, Mancinia écrivait de longues phrases, lui prenant quelques pages du nouveau carnet qu'elle s'était offert récemment. D'abord destiné à de nouveaux croquis de bijoux, elle trouvait l'idée intéressante de retranscrire ses aventures à l'écrit. C'était quelques chose dont l'Humaine se souviendrait probablement toute sa vie, mais elle avait besoin de se vider l'esprit et l'écriture demeurait un excellent moyen d'y parvenir. S'amusant d'écrire en Alikir, de sorte que des étrangers auraient bien du mal à comprendre les divagations de son esprit. Un excellent exercice pour entretenir la compréhension d'un langage qui fût perdu un temps. Si Mancinia avait passé la nuit en dehors de sa chambre, c'est du fait que Kamiya s'était endormi moins de trois secondes après s'est couché. Et elle se refusait de déranger son repos. De plus, la guerrière souffrait de plus en plus des insomnies, mais les conséquences étaient de moins en moins visibles, car il s'agissait là d'un mode de vie dont elle commençait à avoir l'habitude. Ayant du temps, elle le consacrait à sa plume et à ses souvenirs...Faire un tri lui permettait d'y voir plus clair. Grignotant du pain, se revigorant avec du lait et avec un mal au poignet, elle poursuivait sa quête des mots. Parce qu'une chose était certaine ; les mots étaient vérité.

ضيل ادڢينايت قوي چي سويت اڢيچ قويلقو'ون چي سيرايت اڢيچ نياه

Mancinia regardait sa confession manuscrite, quelques rougeurs sur son visage. Elle ne songeait plus à lui comme un Gardien. Ni comme un ami. Il savait tant de choses sur sa personne et bien qu'il soit fragile sur quelques points, Neah était avant tout quelqu'un qu'elle aimait. Mais était-ce un amour fraternel ou bien celui qui liait une femme à un homme ? Elle ne saurait le dire avec exactitude. Mais si ces textes seraient une chose à transmettre à ses enfants, Mancinia ne voyait pas vraiment d'autres hommes que l'Ange. Du moins, aucun qui pouvait l'intéresser. Son coeur battant et la bouffée de chaleur trahissait ce qu'elle avait lu et entendu sur le sujet. Et d'un sourire, elle se remémora quelques péripéties communes. Celle du Bal d'Encens demeurait bien présence, quand il l'avait attachée simplement pour qu'ils puissent discuter sans qu'elle ne prenne la fuite. Bien que entravée des mains et non des membres inférieurs, cela leur avaient permis de reprendre leur relation sur de bonne base. Une mise à nu. Quoi que s'ils avaient été vraiment...A quoi songeait-elle, bon sang ?! Quelques coups sur la porte mirent fin à ses divagations. Un coursier du Palais venait lui remettre une missive en main propre. C'était nouveau. L'homme ensommeillé ne semblait pas se soucier de la tenue débraillée de la guerrière, ni du reste d'ailleurs.

Que pouvait-on lui vouloir pour qu'on vienne la quérir au milieu de la nuit ? En regardant vers le ciel, elle se rendit compte que l'aube pointait à l'horizon. Refermant la porte après avoir salué la recrue, Mancinia alla se rasseoir, remise de ses émotions. Qu'allait-elle faire maintenant ? Remise de ses émotions, elle ne pouvait pas attendre que le temps passe. Le sommeil se refusait à son esprit durant de longues périodes et l'inactivité la rendait vite nerveuse. Il lui fallait un peu d'action, n'importe quoi ! Observant la missive quelques instants, elle choisit de la décacheter pour en découvrir le contenu. Elle lut rapidement. Ce n'était pas des nouvelles tout à fait réjouissantes. Du moins, rien de nouveau, ni de clairement surprenant. Le Roi - ou tout du moins la personne qu'il embauchait pour écrire des missives similaires - indiquait sa prise de position envers les Aetheri. Le contraire aurait grandement étonné l'Humaine. Drejtësi était la divinité protectrice de leur peuple, lui tourner le dos au profit de Sympan aurait été la pire des insultes. Sur ce point, elle ne pouvait qu'acquiescer. Il y avait aussi un dernier paragraphe qui l'avertissait du départ d'une expédition prochaine dans le Désert, on l'invitait cordialement à y prendre part. Mancinia grogna ouvertement. C'était un ordre masqué, oui ! Mais la guerrière ne pouvait que s'y plié.

Outre le fait qu'elle n'aurait pas osé refuser, elle savait que cette lettre était seulement officielle parce qu'en tant que guerrière, elle avait eu de la chance de revenir en vie du front. Et même de revenir en vie de plusieurs endroits ces dernières semaines. Ayant déserté, Mancinia savait la chance que le Roi Mikail ne l'est pas faite jeté en prison, ou pire encore. Elle se disait qu'il avait mieux à faire. Ou qu'elle avait eu de la chance de naître femme et d'être indispensable à la survie de la race. Mieux valait ne pas essayer de s'immiscer dans la tête de quelqu'un : elle avait fort à faire avec la sienne. La date indiquait aussi un départ pour...Ah, dans quelques heures. Il devait manquer de bras pour la prévenir aussi tard. Bien, il ne lui restait plus qu'à se préparer à ce nouveau périple. Et même en s'habillant, rien n'y faisait. Ses pensées étaient accaparées par des détails inutiles, des choses passées auxquels l'Humaine ne pouvait rien faire. Pourtant, elle divaguait constamment à ce qu'elle avait laissé derrière durant son aventure au Sanctuaire et sa longue marche vers les Terres Glacées. Caelum avait été le changement, ce fameux tournant qui affirmait au regard du monde qu'elle n'était plus une Humaine normale. Mais qu'était la normalité en ce monde ? En observant le tatouage, reliquat de ce qui abritait son corps désormais, Mancinia se sentait différente. Avec un étrange sentiment de supériorité sur les autres.

Née avec de l'antimagie, sa main droite recelait une magie curative. Elle était un savant mélange de deux choses qui, d'ordinaire, se rejetait pour mieux s'affronter. C'était son secret. Uniquement partager avec Bertolt. Avec Neah. Et avec Zane Azmog. Si elle pouvait compter sur l'amitié du premier et la confiance éperdue de l'autre, clairement, le dernier était une tâche sombre dans son existence. Une menace directe. Mancinia n'avait pas été au bout de ses peines en découvrant que ce Démon, qu'elle avait honteusement guéri pour qu'il ne traîne pas longtemps près d'elle et de son Ange Gardien, avait fini par reprendre d'une main de fer les Démons en pleine anarchie. Elle n'avait pas fini d'entendre parler du nouveau Souverain Démoniaque. Et elle savait aussi qu'il ne l'oublierait plus. Il savait où la trouver et Mancinia savait aussi qu'elle n'avait pas la force nécessaire pour le repousser s'il advenait que ce dernier eut envie de lui arracher le bras pour lui prendre son pouvoir. Une mort rapide, en voilà une chance. Ce serait mieux que de servir de cobaye pour elle ne savait quel expérience sournoise. Nom de tous les Aetheri, pouvait-elle réfléchir à des choses plus positives ? Que cette balade en extérieur lui ferait du bien ! En fait, l'Azmog était son cauchemar et son Roi, celui qui venait lui secouer les puces. Ou lui coller une bonne claque pour la réveiller.

En se réveillant, Kamiya n'avait pas hésité une seconde avant de la suivre et Mancinia fini sa toilette avant de remettre des tissus autour de ses cheveux, sortant au dehors, observant le Soleil encore bas sur la ligne d'horizon et qui n'éclairait d'une lumière orangée les bâtiments de la ville avec ses premiers rayons. Elle poursuit sa marche à travers les routes pavées, il est encore tôt, mais la société est plongée dans son ébullition matinale. Les marchands s'attèlent à ouvrir leurs échoppes au plus vite pour commencer les affaires, avec des présentoirs rivalisant les uns des autres. Les meilleurs acheteurs viennent avant les familles. La fraicheur matinale donne un côté reposant à cet endroit, contrastant avec les activités autour d'elle. L'air sent les fragrances d'épices et cela enchante son odorat. De quoi changer de l'odeur du sang qui devait imprégner la Capitale des Magiciens ! Restant dans son coin durant un moment, observant les Kâlif s'apprêtaient avec quelques volontaires et des curieux de toute la ville. Mancinia observa ce spectacle avec un sourire. Elle avait eu tant d'autres choix, mais elle n'avait pas su choisir au bon moment. La culture de son peuple l'intéressait bien plus qu'elle ne voulait l'admettre, mais Mancinia se sentait responsable de tous ces jeunes nés ici. Comme un devoir. Ses connaissances au combat ne devaient pas être perdues, elles serviraient en bien d'autres occasions. Surtout avec ces conflits divins qui prenaient des proportions dantesques.

Entre une ville couverte de sang et de cadavres, un Continent qui sombre corps et biens. Ces endroits où l'Humaine avaient des souvenirs et qui avaient été détruits ou souillés. Non. Ces temps étaient sombres. Sans doute le seraient-ils plus encore qu'aux moments où la Dévoreuse secouait le monde. Elle demeurait une mortelle, avec une puissance monstrueuse, certes, mais les Aetheri et Sympan se trouvaient au-dessus d'elle. Que dire dans ce cas ? Sa mine sombre devait être visible, mais quelqu'un se risqua à la saluer avec respect. Sa morosité sombra dans le néant dès cet instant et, souriante, Mancinia alla s'enquérir de ce qu'ils allaient faire. D'un pas en leur direction, le Soleil semblait soudain plus chaud et accueillant. Elle n'avait pas à se soucier des lieux appartenant aux autres, elle avait son propre chez soi. Ici. C'était toujours aussi agréable de se sentir respecter, même si elle oubliait avoir sa petite réputation au sein de la ville. Il y avait ses titres, ses surnoms et son travail. Guerrière ou Sertisseuse, Mancinia n'était pas en reste et avait tout acquis à la force de ses bras. Même ce don de guérison absolu. Au-dessus des autres, vraiment ? Ce n'était pas le cas. Elle était seulement fière d'être là où elle était. Fière de pouvoir encore être utile quel que soit le chemin qu'elle décidait d'emprunter. Rien ne devait se perdre, tout devait se transmettre. Encore et encore.

Ces anciens vestiges semblaient avoir encore des secrets à délivrer ? A eux d'aller à l'aventure pour les déterrer. Écrire leur passé, en faire des fondations solides pour un avenir encore plus étincelant. Ils étaient les Humains : le Peuple du Désert, les Enfants du Soleil, les Protégés de Drejtësi ou tout autre titre qu'on voudrait leur attribuer. Ils n'étaient plus ce peuple décimé qu'on avait voulu exterminer, mais une seule et même entité prête à faire bloc pour sa survie. Si le Souverain Démoniaque avait envie de retourner Utopia, il aurait sans doute plus fort à faire que Ludwig. Foi de Mancinia et que Drejtësi l'entende : elle lui botterait l'arrière-train pour le renvoyer d'où il vient !


1 772 mots
Merci pour ce LDC nastae
L'Ankh de Rââ + 1 Point de Charisme pour Mancinia


Les reliques des Divins [Humains - EVENT] Chriss10
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Les reliques des Divins [Humains - EVENT] Licorn10

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Dim 17 Juil 2016, 14:58


« C’est important, je pense que tu devrais venir. » Ethen daigna poser son regard sur Leska. Cela faisait plus d’une demi-heure que l’autre jeune femme essayait de la persuader de partir, elle aussi, cherchait les artefacts des Aetheri. C’était important. Important pour Utopia. Important pour son peuple. Ethen le savait et voulait aider, mais elle avait peu vécu au sain de ce peuple. Pour dire vrais, elle été née ici, mais n’y avait jamais passer plus de quatre ans, avant que sa mère ne quitte les lieux pour démarré une nouvelle vie sur le territoire réprouvé. Après le décès de sa mère, Ethen avait souhaité ramener les cendres de son corps au près de leur famille humaine. Leska était sa grande cousine et l’avait accueilli, ne lui demandant aucun compte quand au choix de vie de sa mère. C’était bien la seule d’ailleurs. Le reste de ses oncles et tantes ou cousins avaient décidé que Ethen et sa mère n’étaient plu digne d’être de leur sang. Elles avaient choisi une autre vie. Au delà du désert. Une vie au près des monstrueux enfants des anges et des démons. Un déshonneur nullement pardonner. Jamais sa mère ne leur demanda de l’aide, pas même lorsqu’il était trop dur de survivre, pas même quand elle arrêta de se nourrir au profit de sa fille. Ethen ne s’en formalisé pas. Il n’était pas dans sa nature d’en vouloir a des êtres inférieurs. C’est ce qu’ils étaient à ses yeux, des êtres étroit d’esprit, incapable de venir en aide à leur propre sang quand celui-là mourrait.

Leska fut la seule a lui ouvrir sa porte. Elle fut la seule à l’embrasser et la contemplé, pour voir comment elle avait grandi et s’assuré qu’elle fut en bonne santé. Ni question, ni rien. Ce fut seulement comme si elles ne c’étaient jamais quitter. « Ethen, je sais que ce n’est pas juste pour toi, mais nous parlons de notre peuple, de notre futur à tous. Ça n’est pas seulement eux, c’est aussi nous. Moi. » Leska étaient toujours franche et dure. Sa voix était sans reproche, mais ferme. Elle avait raison sur toute la ligne. C’était d’eux tous dont il s’agissait. Elle ne pouvait pas simplement faire sa vie et attendre que les choses arrivent en regardant distraitement le monde basculer. Décroisant les bras de sa poitrine, elle acquiesça. « Tu as raison. » Ce fut suffisant pour qu’un sourire fracture le visage passible de Leska. « Bien. » Elle était soulagée, peut être même heureuse, mais il n’était pas d’habitude familial d’être expansif en matière de sentiment.

C’est ainsi qu’Ethen accompagna sa cousine et un groupe d’homme dans le désert, pour trouver par chance quelque chose qui puisse être utile à leur combat. Une pelle sur l’épaule, elle suivait le cortège de manière humble. Elle n’était là que pour être un soutien. Elle ne connaissait rien au désert et s’assuré bien de ne pas perdre de vue sa cousine au cas où, il serait facile de se perdre et de mourir ici. « Par ici ! » En haut d’une dune, un homme fit signe. Le petit groupe se dirigea vers lui. La dune semblait immense et il fallu plus de vingt minute pour atteindre son sommet. Marché dans le sable était épuisant, et cette chaleur écrasante. Chacun avait une gourde, voir même deux, pour l’expédition, et Ethen faisait bien attention a ce rationné pour ne pas gaspiller. Elle avait l’habitude de ne jamais avoir assez, par fois même, de n’avoir rien du tout. Ici l’eau était un luxe et pour elle c’était bien plus précieux que toute autre richesse.

« Quelque chose brille en bas. »
En effet, au pied de la dune, de l’autre coté, quelque chose créer un reflet sous le soleil. Jetant un regard à Leska en attente de savoir ce qu’il fallait faire, elle acquiesça simplement. L’approbation étant donner, tout le monde se mit à descendre. Si quelque chose était suspect, autant aller voir, ils n’avaient rien à perdre. Arriver en bas, rapidement les trois autres hommes avec des pelles creusèrent, et Ethen ne ce fit pas prier pour aidé a la tache. Avec les tempêtes de sables, le remous incessant faisait remonté des objets enfouis de puis par fois des siècles. Leska le savait assez bien, et Ethen lui faisait confiance, car elle passait sa vie à chercher des artéfacts et les étudier. Elle n’était pas officiellement archéologue, c’était plutôt comme une passion. Fasciner par l’histoire ancienne de leur peuple et de leur territoire. Après un moment à suer sous le soleil, l’un des hommes ramassa quelque chose. Une chaine en or, abimer, au bout de la quel pendait un bijou casser. « Ca ressemble a une offrande. Nous ne devrions pas être loin d’un ancien temple. Il est peut-être même sous nos pieds. » Ethen ce voyait mal creusé toute la journée pour atteindre ce soi-disant temple, et pourtant elle était là, alors elle n’allait pas ce contenté de regardé. Sous les ordres techniques de Leska qui maitrisé le sujet de ce genre de recherche, ils se mirent à travailler dans un périmètre donner pour trouver un indice quelconque sur la présence d’un édifice.

Cela parut duré une éternité pour Ethen, loin d’être habituer à ce climat dure et sec. Sa gourde finie par ne plu contenir d’eau. Elle était épuisée et assoiffer, mais satisfaite de l’aide qu’elle donner à sa cousine. A son peuple. Ici et là, les autres commencèrent a trouver de plus en plus de preuve qui pouvait affirmé que Leska avait raison. Ethen, elle restait sans rien, mais ne perdait pas espoir. Si Leska lui avait dit de creusé là, elle devait bien imaginer que c’était pour une raison valable et pas seulement pour lui faire faire de l’exercice. Comme un miracle, sa pelle fini pas frapper quelque chose de dure, ce qui la stoppa net dans son geste et manqua même de la faire tombé. Un peut surprise, et incrédule, Ethen tenta une nouvelle fois plus doucement cette fois, mais arriva au même résulta. Elle grata alors la parti dure qui avait abimer sa pelle. N’ayant pas beaucoup d’espoir quand a la finalité de son essai, s’imaginant que ça ne devait être qu’un gros caillou à contourné. Seulement, à force de gratter, elle fini par déblayé assez de sable pour voir que c’était en réalité de la pierre. Pierre blanche et tout a fait taillé. Continuant un peut, elle comprit très vite qu’elle avait trouvé quelque chose appartenant à l’édifice du temple que Leska pensait trouver ici. Ethen souri a l’idée que sa cousine avait eu raison, comme toujours. « Leska ! » Celle-ci fut à ses coté en un rien de temps et regarda fasciner la découverte d’Ethen. Frappant affectueusement son épaule, en lui offrant un sourire satisfait et plein de fierté, elle se tourna vers les autres et leur commanda de venir aider à déblayer cette partie du bâtiment.

Il fut rapidement convenu que c’était une porte. Il fallut plus de la journée pour y arriver a bout. L’expédition qui devait durée une journée, dura une semaine. Il fallut retourner a Utopia pour chercher des vivre et de quoi travailler de façon plus importante. Quand enfin ils purent rentrer dans le temple, ils réalisaient que ça n’en était pas un. Non, c’était une très ancienne maison. Le sables étaient par tout et il fallait creusé, ou balayé pour avancer. Ils trouvèrent des richesses, des livres abimer et illisible. Entrant dans une autre pièce, complétement cerné de noir, Ethen aperçu quelque chose renvoyant de la lumière. Une lumière bleutée, presque de couleur ciel. Elle s’avança dans le sable et retira les pierres et cailloux autours pour attraper l’objet. Dans l’obscurité total elle ne vit pas très bien ce que c’était. Seul la lumière de la chose entre ses mains lui permit de comprendre que c’était magique. N’étant pas perturbé par son anti-magie, Ethen imagina que c’était un artefact que son peuple rechercher tans. Elle l’apporta sans attendre a Leska, qui lui sauta presque dessus quand elle le vit. « Ethen ! Tu as trouvé ! Merveilleux ! je commencer à perdre espoir. » Sa cousine emporta sans attendre le dit objet pour l’analysé avec ses collègue, laissant Ethen les bras balan au milieux de la maison ensevelit. Elle était au moins satisfaite d’avoir pu aidé et d’avoir réussit a trouvé ce que le groupe d’explorateur cherchait tans. Pas certaine que ce soi exactement ça, mais au moins elle n’avait pas été inutile et elle s’en sentait heureuse. Peut être même fière d’avoir était au delà de sa rancœur vis à vis de sa famille. Oui, elle n’avait pas vécu au près des Humains, mais elle était humaine, c’était sa nature, et par ce fait les Humain était aussi son peuple, au même titre que les réprouvés. Peut être même plus, puise qu’elle n’avait aucun pouvoir. Quoi qu’il en soit cela lui aller très bien ainsi.

Quand ils retournèrent a Utopia, Leska la remercia encore et encore. Jamais Ethen n’eu le souvenir de la voir si enthousiaste a propos de quelque chose. Cela devait être vraiment important. Quoi qu’il en soit, Ethen quitta Utopia quelques jours plus tard, le sourire au lèvres, avec l’intention de revenir voir Leska un jour.

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Mar 19 Juil 2016, 01:28


[ La terre promise est toujours de l'autre côté du désert ]

Même en position de faiblesse, il faut apprendre ce qu'est la victoire. Il faut la désirer, il faut la vouloir. Il faut être prêt à tout mettre en œuvre pour l'acquérir. Elle est douce, et elle donne accès aux plus extrêmes lubies. Les faibles ne la connaissaient pas. Les forts ne la connaissent que trop. C'est à force de trop y avoir goûté, qu'ils perdent leur jugement et qu'ils cessent de tergiverser. C'est à cause de leur ignorance, que les faibles continuent de morder la poussière, et de se blottir dans cette marre boueuse en attendant que quelqu'un les sorte de là. Or, ils sont les seuls à pouvoir se prendre en main. Et pour cela, il suffit de courage, et d'un avant-goût de triomphe. À lui seul, il compense tous les encouragements. Il redonne la panache et l'envie de vivre, de viser plus haut. Il incite aux plus grandes folies, et l'on se croit de suite tout permis. La victoire fait oser, tandis que la peur ne fait qu'alimenter la lâcheté immuable de l'être humain.

Les reliques des Divins [Humains - EVENT] Hiko

N'importe qui peut tomber sous le charme de celui qui sait le velouté qu'on veut trouver dans une figure svelte aux mouvements équivoques, ou dans une étreinte nocturne aux passions doctes et enivrantes. Tout homme est faible face à la tentation et le comprendre, c'est détenir la clef d'une faiblesse semblable aux larmes d'une femme. Une qui pousse les hommes à se damner, une qui avec fureur les met à mal pour n'en faire que de vulgaires esclaves. De ce fait, le désir est une envie qui doit rester cachée. Il doit être contrôlé car entre de mauvaises mains, il est de l'un le pire ennemi et de l'autre le meilleur allié. Is' n'avait eu aucun mal à discerner ces pratiques parmi les habitués de l'auberge et les danseuses éclatantes qui arrondissaient leur fin de soirée avec quelques surplus derrière les coulisses. Attribué tout d'abord aux cuisines en tant que serveur et larbin, le jeune homme fit bien vite parler de lui. Très vite, il se trouva sur scène, à offrir à ceux qui se trouvaient aux premières loges une vue imprenable sur un spécimen qui n'était pas dépourvu d'exotisme. Pour ceux  dont le coeur résidait dans le désert, pour qui ces sables étaient l'absolu et que rien n'existe au-delà.  Cette trouvaille était pour eux un joyaux, une perle rare qui leur permettait de voyager pour s'imaginer des contrées lointaines, où le froid serait présent et qu'un prince des glaces, à la peau vierge blanche immaculée et aux lèvres pulpeuses d'un rose clair existerait réellement. Il s'était matérialisé ici, et ils devaient bien en profiter.

Drapé de toges colorées, le jeune homme se reposait après une soirée agitée, pimentée par deux ou trois altercations ayant éclaté ainsi que le regard indiscret voire malsain d'un individu en particulier dans l'assistance. Ces incidents l'avaient privé d'une ronde d'applaudissements bien méritée, mais pas des éloges de ses admirateurs. Parmi ces derniers, de plus en plus entraient dans la confidence, et s'entretenaient avec l'âme souillée et manipulatrice dont l'humain se révélait porteur. Leur obsession parlait avant tout, les rendant faibles à la suggestion. Le petit était vulnérable, mais cette once de pouvoir satisfaisait bien assez ses envies de grandeur mais surtout de sécurité actuelles. Il ne cherchait pas à aller plus loin, ni à abuser de ce qu'on lui offrait déjà. Il bâtissait petit à petit un réseau à échelle réduite qu'il échafaudait pouvoir s'étendre sur toute la ville après quelques années. Ôtant de son cou l'écharpe et de ses bras les brassards enroulés plaqués d'or, il jeta quelques regards à l'homme qui venait de frapper à la porte de la pièce adjacente.

« C'est ouvert »
« Permission »
« Je ne pensais pas te voir avant demain. Un imprévu ? »
« Non, le travail était juste plus simple que ce que je pensais. D'ailleurs, tu as vu Zess ? Il ne s'est pas pointé de la journée »
« Pas du tout. Peut-être qu'il est rentré chez lui »
« Ahaha ! J'en doute »
Il s'assit sur un divan en tapisserie rouge aux ornements dorés, croisant les jambes et admirant de près l'idylle qui se défait de ses parures. Il l'appela à venir à son chevet d'un doigt levé, et le fit s'asseoir sur lui.
« L'homme en question n'a pas cherché à se cacher. Il voulait qu'on le trouve »
« C'est une affaire qui sort de l'ordinaire effectivement. Que me voulait-il au juste ? Il faut chercher plus que des ennuis pour se donner la peine de m'épier à longueur de journée… »
« Des renseignements à ce qu'il paraît. Et il est prêt à tout pour acheter quiconque détiendrait ces informations »
« As-tu parlé ? »
« Oh ! C'est possible que je détienne une de ces précieuses infos ? Si je l'avais su, peut-être que j'en aurais dit davantage »
« Très drôle. Tu sais ce qu'il te serait arrivé »
« Je me contente de ça »
« Une condition pour qu'il me laisse tranquille ? »
« Il demande une entrevue. En personne. Comme tu l'avais très bien déduit, c'est un riche propriétaire qui a acheté plusieurs biens immobiliers en ville. Il ne manque pas d'air ni de fonds. Il les emploie à bon escient pour ses magouilles. Apparemment, il te donnera quoique ce soit en échange de ce petit rendez-vous. »
« Impossible que ça s'arrête là. C'est bien trop simple »
« Justement. Il n'a rien d'un homme simple. Donc je pense qu'il veut bien plus que ça. Mais pour aller au bout de cette histoire, tu n'as qu'un seul moyen… »
« Je n'aime pas jouer franc jeu, et surtout pas quand on me l'impose »
« Là, je crains que tu n'aies pas trop le choix. En plus, il t'a envoyé un petit cadeau pour te ''montrer sa bonne foi''. N'est-ce pas risible. Ce serait un objet d'une valeur inestimable d'après lui. »
Il vit l'homme mettre la main au sac qu'il portait sur le dos, et en sortir un triangle doré, fait de plusieurs fragments minuscules, tous porteurs d'un symbole particulier. Les extrémités étaient gravées, et l'objet très bien entretenu au vu du nombre d'années que cet artefact devait avoir. Kaliel, le malfrat, le tendit au danseur, très minutieusement de peur de l'endommager.
« Ce qui m'étonne le plus, c'est que tu ne l'ai pas volé. »
« Ce n'est pas par manque d'envie, mais plutôt par peur de représailles. »
« Je te connais, tu n'es qu'un lâche »
« Je me considère plutôt sensé étant donné les gens à qui je me frotte. Nous sommes quittes maintenant »
« Oui, et n'hésite surtout pas à revenir pour que tu puisses t'endetter de nouveau »

L'autre le salua du revers de la main, lui tournant le dos, tandis qu'il faisait claquer la porte derrière lui. Et pendant lesquels prochains jours, le masqué lui fit parvenir ce genre de cadeaux, quelques fois de simples bijoux, d'autres ce genre de petites délicatesses qu' Isra'il savait valoir une petite fortune. Il vint à les assembler, pour s'apercevoir qu'elles faisaient, toutes ensemble, partie d'un plus grand monument. Le petit comprit bien vite, après que la nouvelle lui soit parvenue par la bouche de quelques clients, que ces artefacts s'agissaient tout bonnement de ceux que le roi cherchait à récupérer, faisant l'objet de pouvoirs inimaginables mais surtout empreints d'une lourd histoire née de l'union du Désert et du Temps. Ces fragments avaient trop longtemps erré sans revenir à leur propriétaire légitime, et cette demande devait être respectée. Du moins, pour la plupart des pauvres mentalités de la ville il en fut ainsi… Il dut s'agir à leurs oreilles d'une mission de justice et d'appartenance culturelle, quoi de plus naturel. Toutefois, Isra'il demeurait insensible à toutes ces inepties, et il eut préféré que ce soit toujours le cas.

« C'était merveilleusement bien joué de sa part »
Quelques jours avaient passé depuis sa dernière visite, mais la raison restait la même, inchangée. Il venait remettre le dernier paquet, et il était évident pourquoi il n'y en aurait pas d'autres qui s'ensuivraient. C'était la pièce manquante du puzzle, mais Is' ne semblait pas ravi de l'avoir complété.
« Ce sont toutes des pièces réquisitionnées. Ensemble, elles forment un des artefacts qu'ils recherchent »
« Il voulait s'en débarrasser, et il a trouvé le parfait cobaye pour le faire.
« Il l'aura sûrement obtenu de manière illégale, et cherche à effacer toute trace. C'est bien pensé »
Pour l'inconnu entouré de mystère, dont le nom comme le visage restaient de toute évidence le plus grand mystère auquel l'humain n'eut jamais fait face.
« Il nous a généreusement, et dans toute sa gentillesse bienveillante, remis un butin dont il n'avait plus que faire, et maintenant c'est à nous de nous en débarrasser »
« Je ne doute pas qu'il ait toujours envie de te rencontrer »
« Moi non plus, mais ce ne sera pas un dîner de tout repos »

Et ces menaces étaient sincères, pas de simples paroles en l'air.

Il s'empressa de rejoindre la place principale où se réunissaient des partisans, des bons samaritains qui se pliaient aux demandes du roi et le suivaient aveuglément. L'idylle portait à son épaule une large besace où reposaient les différents fragments d'un seul artefact qu'il venait, loyalement, livrer. Pressé par son envie de fuir les foules, lui pour qui l'homme était un prédateur et le soleil le révélateur de ses vices, il se fondait dans la masse, bousculant certains tandis que d'autres ne faisaient que sentir l'agréable odeur de son corps. Mais dans toute cette hâte, son regard lui fut extorquer l'espace de quelques instants à son insu. Is' se fit immobile au coeur de cette mer d'individus. Il observait, admirait, sculptait le corps basané et cheveux écarlates de ce bel inconnu qui à son tour lui avait rendu toute l'ineffable attention qu'il lui dirigeait à son tour. L'humain reprit cependant très vite sa course, sans pouvoir empêcher une reminiscence, un léger souvenir restant dans son esprit. Il n'aimait que très peu la simple vision des autres, des hommes, des rustres... mais peut-être qu'exception existait à cette règle. Et qui dit exception, dit retournement de situation. Sa vie ne serait plus jamais la même après que ce typhon l'ait ravagée...

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Partie IX :
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Ven 22 Juil 2016, 14:32

Les reliques des Divins [Humains - EVENT] 473524Ashkan

۞ « Où vas-tu ? », « En ville, j'ai besoin de sortir. », « Tu pourrais ramener du safran, y en a plus. » La porte se ferma. Le soleil arrivait bientôt au zénith lorsque l'Humain sortit dans les rues de la capitale. Il remonta une des grandes rues principales, avant de s'arrêter dans une boutique d'onguents et décoctions « بونجوور » L'apothicaire leva le nez de son cahier de comptes, lui rendant son salut « Je viens acheter des fortifiants. Je pars au combat demain matin. », « Bien... » L'homme lui présenta plusieurs fioles avec des vertus différentes. Ashkan en prit trois différentes dont deux de la même sorte.

La vieille, l'homme avait entendu une conversation dans un fondouk. Ashkan appréciait se mêler aux touristes et aux travailleurs logeant ponctuellement dans certains quartiers, pour entendre les dernières nouvelles et s'intégrer au cadre. Pour lui, c'était comme ça que fonctionnait la ville après tout. En tout les cas, ce fut dans cette taverne qu'il entendit un groupe d'hommes et de femmes parler d'une excursion. Il y avait des trésors anciens à aller chercher dans le Désert, et la royauté avait organisé des convoies. Avaient-ils contacté les gens par missive... ? Ashkan, qui était un fier guerrier, n'avait rien reçu pourtant... Se rapprochant de cette petite coalition nocturne, il décida d'en apprendre plus sur les faits. L'un d'eux fut contacté, en effet. Pourquoi et comment, personne ne su, mais il était suspendu de ses fonctions d'ouvrier pour venir se joindre à la sortie. Fort de ces informations, le basané se rendit au palais, se portant volontaire pour le projet. Sa demande fut accueilli avec beaucoup d'enthousiasme, compte tenu des derniers évènements. Plus il y avait de bras et de volontaires, plus ils étaient heureux. La population grandissait et pouvait enfin s'installer un peu partout, évoluer comme ils voulaient.
Ce fut comme ça qu'il attendit patiemment que l'après-midi arrive en allant chercher des potions au matin.

Suite à sa demande, Ashkan fut convoqué avec tous les autres, devant les marches du palais. Des conseillers étaient là, prêt à former les groupes. L'Humain du jouer des coudes pour ne pas se voir déstabilisé par ces hommes et ces femmes désirant partir et affronter le danger. Dans la foule, avant d'entendre son nom, il croisa un regard. Des yeux azurs, lui donnant une grande impression de fraîcheur, un visage à la fois enfantin et pourtant formé, et une cambrure... Mais cette vision enchanteresse d'une muse pareille fut gâchée par un gros balourd qui lui passa devant pour se stopper dans son champ de vision. Même en reculant un peu, il ne vit plus cette silhouette.
Avait-il déliré où était-ce bien quelqu'un qu'il avait distingué... ? Il n'en savait rien, tout ce qu'il entendait, c'était son patronyme, appelé à monter sur le parvis pour rejoindre un cartel de six personnes.

La répartition prit plus d'une heure mais, dès qu'on groupe était formé, il partait immédiatement. Le sien se dirigea vers l'ouest. Le chef de file articula alors « Bien, vous êtes dorénavant sous mes ordres. Nous avons repéré une crevasse dans le Désert qui, peut-être nous ouvrira la porte sur des ruines entassées. Munissez vous bien de vos armes, nous devons à tout prix revenir victorieux et avec des trouvailles ! » Une voix s'éleva alors « Y a-t-il d'autres indications sur les reliques ? A quoi ressemblent-elles ? », « Personne ne le sait, nous sommes là pour explorer, chercher, dépouiller. Alors ouvre l'œil ! » Ashkan trouvait ce cheffaillon un peu trop impliqué dans l'affaire, pour le trouver crédible. Il ne voyait que par la victoire, la gloire et la félicité, tout ce que détestait l'Humain. Il œuvrait pour lui, pour ses propres valeurs morales, pour aider son peuple et non pour lui-même exclusivement. C'était quelque chose qu'il réfutait d'ailleurs.

Au bout de deux heures de marche sous une chaleur abominable, épuisant les corps, ils tombèrent sur la fameuse crevasse. L'exagération du type ayant visiblement atteint son paroxysme, Ashkan ne fit pas surpris de voir par 'crevasse' une simple fissure dans une parois, continuant légèrement vers le sol « Nous y voilà ! » Hum, les voilà surtout devant un cul-de-sac. Ils étaient arrivés jusqu'à une sorte de falaise, haut d'une dizaine de mètre et dénuée de sable. Il n'y avait rien aux alentour si ce n'était cette rainure à travers la pierre « Et alors ? Que voulez vous que l'on fasse de ça ? Qu'on ouvre la brèche ? », « C'est une idée... Mais j'ai mieux en réalité. Ishir. Là-dedans. », « Quoi ? », « Quoi ? » Les deux voix résonnèrent à l'unisson alors que le reste du groupe poussait un soupir d'étonnement, les yeux écarquillés « Tu es le plus fin de nous tous et le plus petit, vas là-dedans. », « Mais je vais mourir ! Les pierres vont me tomber dessus et je vais y rester coincé... ! », « Point d'excuse pour les couards. Tu y vas sinon je te met un blâme. Si le roi apprend qu'un ses fidèles a osé désobéir... », « J... J'y vais... » Personne n'était rassuré. Ashkan hésitait à intervenir pour faire revenir le chef à la raison. Les autres ne disaient rien et ils semblaient vide d'esprit.
Le guerrier se retourna pour se diriger vers un Humain portant du matériel. Il en tira une corde puis s'approcha d'Ishir « Hé, où tu vas ? » Le chef le stoppa et Ishir se tourna vers eux « Je préviens le danger. Si il s'accroche à moi avec une corde, il a moins de chance de mourir. Surtout si nous devons le tirer pour le sortir de là. » Le chef ne dit rien, le laissant faire. Lorsque le guerrier serra le nœud, il lui dit alors « Si tu es en grand danger, cri de toutes tes forces, nous te sortirons de là. Fais attention à toi. », « Ou... Oui... » L'excursion commença.

Ishir passa dans la fente, avançant d'une demi-douzaine de mètres. Il décrivait ce qu'il arrivait à voir grâce au petit briquet en silex avant de se faire bloquer par une parois. Jusqu'à là, il pouvait parler avec le groupe « Elle est très instable, qu'est-ce que je fais ? », « Fais la sauter. Tu es peut-être contre le mur d'un temple ! » Donnant plusieurs coups d'épaule, il passa à travers et se mit à hurler. La corde commença à filer à toute allure, emportant le guerrier pour le bloquer contre la crevasse. Son dos se collant lourdement à la pierre, il accusa le coup pendant quelques secondes « Ca va ? », « SORTEZ-MOI DE LÀ ! SORTEZ-MOI DE LÀ ! » Ashkan fit signe aux autres de venir et, ensemble, ils tirèrent comme des malades pour faire remonter le petit homme « Allez-y ! »
Ishir était en fait passé par le toit d'un bâtiment seulement, lui, il ne vit rien. Pour sa petite tête vide, il tomba dans un trou, lâchant son briquet, qui atterrit une dizaine de mètres plus bas. Lui avait eu sa respiration coupée par la chute, qui s'était stoppée à plusieurs mètres du sol.

Une fois sur la terre ferme, il revint rapidement, sortant sous la chaleur écrasante. Ses genoux sur la terre dure, il avait les jambes tremblantes « Il n'y a rien, seulement le vide. Si vous n'aviez pas été là, je serai mort en tombant dans le néant... Merci beaucoup. », « Quoi ?! Tu n'as rien trouvé alors ? », « Il n'y avait rien bon sang ! Vous m'écoutez quand je parle ? Seule la Mort m'attendait là en bas, rien de plus ! C'était le vide, la ravin ! Pas de relique, de temple ou quoi que ce soit d'autre ! Je rentre chez moi, j'ai bien failli mourir, hors de question que je n'y retourne. » Ashkan hocha la tête à ses dires, le suivant dans sa démarche « Nous en avons assez fait pour aujourd'hui, rentrons. D'autres groupes sont allés plus loin, ils en auront pour beaucoup plus longtemps à tout explorer et revenir. Essayons de nous préserver vu la chance que nous avons de n'être qu'à deux heures de marche d'Utopia. », « Je suis fatigué en plus... Quelle m*rde ! » Lorsque les deux Humains se mirent en route, le reste suivit. Le chef se retrouva bien seul pendant quelques secondes avant de suivre un peu malgré lui « Attendez-moi. » Et contrairement à ce qu'il pensait de son côté, ils rentreraient bredouilles...


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