-35%
Le deal à ne pas rater :
Philips Hue Kit de démarrage : 3 Ampoules Hue E27 White + Pont de ...
64.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 On trouve, dans le désert, une part de la flamme qui l'habite [ Pv Wrath ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Sam 23 Avr 2016 - 2:16


Le soleil pétrifiait les dunes et s'abattait sur les carapaces des reptiles, habitants du désert qui chevauchaient ses vagues. Ils parcourent inlassablement ces sentiers escarpés, sinueux ; cette étendue sauvage qu'ils ignorent trop supérieure et indomptable. Les Hommes connaissent ses dangers et se croient capables de les dompter. Mais les âmes errantes ne peuvent espérer trouver repos digne de ce nom dans ce début d'enfer brûlant. Les malheureux qui s'y aventurent, que ce soit par bêtise ou convoitise, finissent toujours par se faire prendre à leur propre jeu. Ils se montrent trop imbus pour leur propre bien… Le désert est maître de ses eaux, et de ses sables. Il contrôle ses allers et retours, ne laisse jamais rien au hasard. Est sot celui qui croit le contraire, et trop croyants ceux qui estiment qu'il est l'oeuvre perpétuelle contrôlée par les désirs d'un second, plus grand. Les sables sont à la fois les tombeaux et les murailles de cette mer. Ils se déplacent sous forme de tempêtes endiablées qui font danser les navires qui osent la traverser. Jamais homme censé ne se risquerait à l'affronter muni d'une paire d'ailes trop fragiles ou de pieds bercés par la douceur féminine. Pourtant, ces deux insensés se trouvaient bien là..
Là où l'on ne s'attendrait pas à les trouver.

La petite souffrait, plongée dans l'inconscience. Elle murmurait un nom jusqu'à ce qu'elle le lui arrache des lèvres. Elle avait marché, depuis la pyramide, esseulée et sans l'ombre d'un espoir pour la secourir. Ses pieds s'embrasaient au contact des milliers de grain qui s'engouffraient dans ses plaies, saignantes, pour rendre la traversée encore plus abominable. Ses genoux semblaient tout aussi mal au point, étant donné le nombre de fois qu'elle s'était effondrée sur eux, de tout son poids. Elle couvrait son dos comme elle pouvait, et son visage juste à moitié. Sa vue, déjà trouble, s'appauvrissaient pas à pas, ses joues immaculées meurtries par les larmes. Sherry avait pleuré… pleuré la disparition de celle qui ne surgirait plus jamais de ces torrents. Elle avait trouvé une déesse à adorer, une image à ériger en perfection bénie, mais, arrachée à son tour, elle la pleurait… Elle faisait de l'illusion dans laquelle la vie l'avait emparée.

Elle avait poursuivi le malfrat, sans faire fis de ce l'y attendrait. C'était un piège, de toute évidence, mais qui pour l'empêcher de commettre pareille folie ? Pareil outrage qui s'avérerait peut-être plus doux caprice du sort et tournant du destin qu'on ne voudrait le croire… Qui pour pleurer à son tour sa mort ? Son existence avait-elle seulement un sens en ce moment, ici bas ? Elle s'était maintes fois questionnée à ce sujet… Elle avait voulu y croire, un bel inconnu raisonnant intimement dans son esprit… Il était le premier pour qui elle avait tant donné en si peu de temps… Elle avait partagé avec lui un bout de son coeur qu'il avait gardé à son insu. Elle était inconsciente d'avoir cédé si aisément, certains auraient dit, mais elle n'avait pas cette impression. Il avait valu la peine, même si ce n'était que l'espace d'un soupire, d'un instant.. l'espace d'une belle nuit de rêve dont elle ne voulait plus se sortir.

Elle cherchait à s'éloigner toujours davantage du cercueil de pierre antique. Des moments de conscience se succédaient, et elle ouvrait péniblement les yeux sous un monstrueux effort. Sa belle chevelure rousse, soyeuse au toucher, durcissait au fur et à mesure que le sable s'imprégnait de ses mèches. Il ne demeurait rien de sa beauté naturelle ni de son charme brut. Elle n'était qu'une victime, dont le destin n'appartenait à personne. Elle n'était que l'affreuse qui, venue se perdre dans ce désert,  n'en échapperait certainement pas. Le refuge était introuvable, malgré la mort qui approchait à grands pas. Sa gorge se nouait, endolorie par les éraflures du sable chaud et tranchant déjà présent. Elle ne respirait presque plus, et ses yeux commençaient à se clore dans une lenteur significative. Le dernier souffle de vie la quittait, tandis que l'ailée n'avait plus la force de lui résister. Elle, dont les phalanges tremblaient d'un émoi morbide, sentit sa vie être dévorée, avant de lui être rendue de force.

« Aid… Aid… ez.. » articula-t-elle de désespoir. Deux bras forts l'entourèrent, une voix caverneuse intervint dans son semblant de sommeil. Une chaleur, plaisante cette fois, se fit sentir, et une piqure de vivacité s'engouffra dans son thorax. Sa poitrine bombait de nouveau l'air qui parvenait tant bien que mal dans ses poumons, et le coeur coordonnait de nouveau l'écoulement du sang dans ses veines. Il était l'ange de la mort qui viendrait l'y faire plonger, ou celui pour qui elle se damnerait dès que ses yeux se seraient ouverts et plongés dans les siens couleur noisette ? Serait-il celui qui, venu de nulle part, changerait son infime et insignifiante existence, autant qu'elle changerait la sienne ? À tout jamais, et à leur donner une raison de vivre qui surpasserait l'entendement…

∞ 886 mots ∞
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 24 Avr 2016 - 9:30


Le Déchu avait quitté sa cité à l'aube, pour se rendre à Utopia. Il redoutait de traverser le Désert et, pour plus de sécurité, il avait préféré conditionner sa petite chouette pour qu'elle l'aide à se repérer. Ebouriffant ses cheveux bruns d'une grande main taillée dans la roche, il prépara un baluchon de survie qu'il fourra dans sa maigre besace. Quelques piécettes d'or également s'il trouvait un marchand itinérant. Bien qu'il s'y prenait au matin, ce ne serait pas impossible qu'il se perde en route, et mette plusieurs jours à atteindre la capitale Humaine. Sa raison pour cette visite était simple : il voulait s'épargner la souffrance magique de la Mue. S'il restait et séjournait là bas plus d'une semaine, il pourra alors vivre en toute quiétude sans subir les affres de sa race médiocre. Un point de plus qui le poussait à se repentir, comme le damné qu'il était au final.

Wrath avait gardé une mentalité plutôt néfaste depuis sa chute. Il était toujours aussi d'accord avec les Anges comme quoi les Déchus étaient une faiblesse, une abomination. Faible, oui, il l'était. Comme tous les autres y compris les puissants. Il n'avait rien à faire sur ces terres, à part les souiller. Les ailes et l'aura pure des emplumés, ravissaient les yeux de chacun. Tout le monde était heureux de voir des Anges. Contrairement aux Déchus. Les Ailes Noires étaient le mauvais présage. Wrath en faisait hélas partit, et il se détestait pour ça. Pour ça et pour bien d'autres choses...

Seulement, ses journées étaient moins maussades. L'aigrie qu'il était avec des pensées bien plus volubiles que d'habitude. Peut-être commençait-il a s'habituer, à devenir plus sage ?
Des souvenirs, des images, un bout de bonheur lui trottait dans la tête. Une rousse aux yeux dorés, et au visage d'ange. Une Réprouvée, tombée dans le camps des spartiates, mais totalement hors contexte vis-à-vis d'eux. Des primitifs, à l'allure titanesques, hébergeant dorénavant la plus divine des créatures. Sherry, lors de ce bal, lui avait apporté toute l'attention qu'il aurait pu un jour espéré. Elle avait dansé avec lui, elle s'était assise près de lui, elle lui avait parlé comme on parlait à un ami. Sa peau avait touché la sienne, ses lèvres avaient embrassé les siennes... Mais hélas, la réalité le remporta. Il se réveilla de ses songes, comme à son habitude. La solitude lui pesait, la souffrance de l'abandon également. Avoir un corps dans son lit n'était pas ce qu'il recherchait. Lui, il voulait un coeur dans sa vie. Cette petite femme, aux cheveux roux et bouclés pour l'occasion, relevés en un chignon très étudié -fait très certainement par de petites mains sensuelles- admirait cet être ignoble, lui donnant toute l'affection dont il avait besoin. Dorénavant, il évoluait avec l'espoir que ce rêve n'était pas une chimère, mais il y avait peu de chances. La réalité était dure, sans amalgame. Il n'avait pas trop au bonheur, la vie le lui avait assez prouvé. Cet être représentait une opportunité de joie qu'il ne saurait saisir, comme à son habitude. Un infâme comme lui. Aucune chance.

Gaëlle se posa sur la tête du Déchu, hululant doucement, comme un ronronnement. Wrath sortit de ses pensées, finissant de préparer ses affaires. Keith dormait encore, et Alyss veillerait -l'espérait-il- sur lui.
Sortant de la bâtisse, il s'envola immédiatement, prenant la direction de le citée Humaine. Sa petite chouette adorable s'envola à son tour, prenant de la distance pour observer les environs. Mais ayant voyagé déjà toute la nuit, elle se sentit vite lasse. L'homme la recueilli entre ses mains, la laissant entrer dans le haut de son kimono, au chaud et à l'abris du vent et des dangers. La petite bestiole d'une vingtaine de centimètres à peine, apprécia grandement cette offre d'hébergement, près de son maitre.

Comme prévu le Désert était chaud, aride, intraitable. Les ailes noires et déjà endommagées du Déchu, pompaient les rayons de l'astre solaire à vitesse grand V, faisant chauffer ses plumes et ses fibres. De même, bien qu'il se soit recouvert de voiles blancs, cela ne suffit pas à le garder à température adéquate. Il transpira assez pour se trouver sale, et pourtant, ce fut grâce à cela qu'il arriva à se rafraichir voir à frissonner. Au bout de deux heures de vol, Gaëlle se réveilla à cause de la chaleur insoutenable. Elle sortit du torse du brun, les plumes humidifiées par la transpiration du Déchu « Désolé ma jolie. » Mais la petite s'envola, et il la vit disparaitre au loin. Du temps passa inlassablement, devant cette mer de sable belle mais pourtant mortelle. Il ne croisa pas grand monde, beaucoup d'animaux, et une caravane qui allait très clairement dans la bonne direction.
Ce fut une Gaëlle un peu alarmée qui revint vers lui. Elle s'agitait, faisait du bruit, lui tournait autour de la tête à une vitesse hallucinante « Hé, hé ! Calme-toi... » Mais l'animal se remit en route. Wrath bifurqua un peu, la suivant dans son élan, jusqu'à la voir plonger, comme elle s'abattrait sur une proie. Lorsqu'il baissa à son tour les yeux, ce fut le calvaire qu'il vit. Une petite tête effondrée à terre, inconsciente, gisait sous le soleil. Pris de panique, il se précipita à son chevet, lui faisant de l'ombre avec ses ailes et sa stature. Doucement, il retourna le corps de la fille, se rendant compte avec effroi que c'était la muse de ses rêves. Un rêve bien réel...

En premier lieu, il prit soin de sortir son outre de sa besace, lui humidifiant les lèvres puis le visage. Agenouillé, il la prit contre lui, s'occupant d'elle jusqu'à la prendre dans ses bras pour l'emmener à l'ombre. Son but premier était d'aller à Utopia. Là-bas ils pourraient lui apporter les soins voulus. Seulement, sur le chemin, il croisa une oasis habitée, à laquelle il s'arrêta. Personne n'était dehors tant le soleil heurtait n'importe qui. Lui ne pouvait plus voler, envahit par l'anti-magie des Humains peuplant le bourg « Il y a quelqu'un ?! » Sa voix portait fortement, et il vit quelques têtes passer la porte des huttes « J'ai besoin d'aide ! » Rauque, grave et sévère, son ton n'augurait rien de bon. Si personne ne l'aider il détruirait ce village à mains nues s'il le fallait... Mais heureusement, un couple arriva, guidant le type dans une petite cabane servant d'infirmerie. Dedans, un guérisseur s'y trouvait, prenant en charge la patiente. Le diagnostique était rapide et sommaire : insolation. Son malaise était dû au manque d'hydratation et à la chaleur intense, et en plus de ça elle eut le temps d'attraper un coup de soleil « Je ne sais pas depuis combien de temps elle était inconsciente. » Se contentant de ses explications, il laissa le Déchu à son chevet après avoir administré quelques petits traitements dont un n'était rien d'autre qu'un linge humide et aussi frais que possible, sur le front. L'homme resta là, s'occupant d'elle, jusqu'à la nuit tombée où l'ambiance se rafraîchie d'elle-même.

Lorsque les étoiles se montrèrent dans le ciel, et que le soleil disparu entièrement, la petite commença à s'agiter. Le Déchu, veillant ardemment à son chevet, attendit avec impatience de voir ce qu'était ce sursaut et cette agitation. Un réveil, peut être un peu prématuré, mais bel et bien là. Rassuré de distinguer ses yeux d'or, il lui dit « Attendez... Ne vous levez pas. Vous êtes en sécurité, pas de panique. Vous avez subit un choc. Vous vous souvenez de ce qu'il vous ait arrivé ? » Il espérait, au moins, qu'elle n'ait pas perdu la mémoire.

Info:

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 29 Juin 2016 - 12:43


La petite rousse gisait sur le lit d'infirmerie. Elle était pitoyable à voir, si jamais elle eut procuré un autre sentiment à ceux qui croisaient sa route. Elle avait pleuré sa disparition, et ravalé sa solitude. Elle avait hurlé de douleur et refoulé sa peine. De vieilles habitudes prenaient le dessus et des angoisses refaisaient surface. L'abandon et le rejet, la peur et le manque... Des choses qu'on ne peut éviter et qu'infligent les Hommes en dépit de la volonté d'autrui. La mort l'avait rattrapée, et Sherry dut avouer ne pas avoir résisté à sa douce étreinte. Tout était plus facile et lorsqu'on n'a plus la force de vaincre, de lutter, l'échappatoire inévitable s'avère bel et bien être celle-là. Surtout dans une terre de frayeurs à l'impitoyable étau. Peu de joies passaient outre le filtre de la terreur, et l'amour semblait inconcevable pour les fruits d'aliénation qui erraient ci-bas. Cet homme n'était qu'un lointain songe, prince d'un rêve affolé. Les papillons endiablés et la chaleur d'un baiser n'étaient alors plus que des créations farfelues de son esprit... toutes fabriquées pour satisfaire le trou béant dans sa poitrine. La réprouvée se torturait inconsciemment, encore incapable d'imaginer que le bonheur lui serait permis et que viendrait le jour où elle n'aurait plus à souffrir...

Son front brûlait, mais le piteux état dans lequel se trouvait son corps ne se faisait pas sentir. L'on avait essuyé le sable qui recouvrait ses paupières et humidifié ses lèvres devenues sèches, la peau craquelée par l'exposition excessive au soleil. « Elle ne souffre plus » avait-on déclaré, bien loin de la vérité. Son esprit était resté ailleurs et empêchait son réveil. Elle ne quittait pas les méandres d'un sommeil volontaire, car rien ne l'attendait de l'autre côté de ces murailles prometteuses. Elle ne s'était jamais demandée quelle serait la meilleure façon de mourir, mais celle-là lui avait semblé paisible au premier abord. Belle, si j'oserais dire. Néanmoins, des mains géantes, chaleureuses et une voix rauque la maintenaient alerte. Assez vite, elle se laissa emporter. Ouvrant les yeux lentement, elle les laissa s'habituer à la noirceur de la tente et la netteté de la vue. Elle sentait son corps lourd, sa tête légère, et dans un premier temps elle ne distingua que des formes. Sa voix ne voulut pas sortir, et elle dut insister, redoubler d'efforts pour faire un son. Au bout de quelques essais, elle parvint à dire : « Par..lez. Encore » C'était son seul repère, et la seule humeur agréable qui l'intimait à continuer. Des vertiges la rendaient fébrile et instable, faisant échouer sa première tentative de se lever. Ses nerfs semblaient encore à vif, les réminiscences lui surgissant petit à petit. Certains souvenirs lui faisaient toutefois défaut. Elle ignorait tout, de sa localisation à l'individu qui se trouvait à ses côtés. Elle le reconnaissait seulement... et péniblement, malgré la volonté de se rappeler ces yeux noisette, cette crinière brune.. Cet homme contre toute attente doux et intentionné.

«  Je marchais.. dans le désert » dit-elle au début, le temps de trouver les mots. Dès qu'elle retrouva un peu de sensibilité dans ses mains, elle vint chercher son contact. La belle s'agrippa à un bout de tissu assez soyeux qu'elle crut être sa manche. « Je cherchais quelqu'un.. qui n'est plus. Et je me suis perdue » Elle tourna la tête dans sa direction, lui souriant. Le processus était pénible, mais nécessaire. Des dizaines de minutes s'écoulèrent avant qu'elle ne puisse réellement discerner les environs. Avec des milliers d'autres bribes de mémoire, surgissaient certaines, antérieures, où elle le peignait royalement. Elle l'admirait derrière un voile d'irréel qui par un ciel étoilé s'était dressé. Un tableau merveilleux dans lequel elle se remémorait ; elle sentait sa présence, elle appréciait son touché... Sa voix lui revenait d'un énième rêve dont il était l'immuable protagoniste. Elle vécut ces retrouvailles comme un autre cadeau des cieux, et ne put croire à son authenticité. « Il y a quelqu'un d'autre que je cherche. À chaque instant, à chaque réveil. Je le vois partout, et nulle part à la fois. Son regard m'envoûte encore, et sans lui.. » Elle s'était faite plus bavarde au simple aperçu de l'ombre qu'elle voyait planer. Elle avouait certaines choses, et en taisait d'autres. « J'avais hâte de vous revoir » Peut-être faisait-elle un amalgame, mais sa langue se déliait par le simple raisonnement qu'elle n'avait plus rien à perdre. Et l'on a tendance aux choses les plus folles quand on désespère d'amour à son effigie...

« Je n'étais pas sûre de son existence, et pourtant j'y crois. Mais c'est être crédule ça. Et je me demande si je ne suis pas juste victime d'une illusion, tendre et cruelle » Car les deux allaient de pair ici. «  Je ne veux pas en sortir si c'est le cas » Elle décrocha une larme, qui devint un sourire. Il déchirait ses lèvres, tandis que ses grands yeux couleur miel brillaient d'émotion. Sherry lui tendit une main, cherchant à effleurer sa joue. « Pardonnez mon inconscience. Ce doit.. être la fièvre qui parle. Pouvez-vous m'aider à me lever ? » S'il acquiesça à sa demande, la rousse lui tomba entre les bras dans un moment de faiblesse, essayant d'y échapper. Elle fit quelques pas dans la direction de la porte qui ne consistait qu'en un rideau. Des soigneurs accoururent assez vite, en la voyant quitter la tente. « Du repos vous est conseillé ! Il ne faut pas que vous épuisiez davantage votre corps ! » La jeune femme se refusa à retourner à l'intérieur, soulignant qu'elle se sentait assez bien pour marcher. Le guérisseur insista fortement, cherchant à l'empoigner par le bras, fortement dissuadé cependant par la carrure de l'individu qui lui faisait face. « Soyez raisonnable ! » , « Et vous, ça suffit ! » Une vieille dame, penchée sur une canne en bois ciré, approcha du petit groupe. Elle respirait la sagesse, et l'on voyait que le respect lui était sûrement dû pour cela. « Laissez le jeune couple tranquille » Elle vint caresser le front de la réprouvée, presque sur la pointe des pieds malgré sa petite taille. « Votre teint de pêche est revenu. Je ne vois pas pourquoi on ne leur permettrait pas une petite promenade » , « Ce n'est pas sensé… Mais c'est à vous de voir. Bonne journée » Il tourna les talons, le fait que la dame ait pris parti lui ayant fortement déplu. « Restez par contre une nuit ou deux pour éviter une nouvelle chute. Une tente, celle la plus au fond du campement, vers votre gauche, vous sera réservée pendant ce temps si vous le voulez bien » , « C'est bien plus qu'on ne mérite. Merci » , « Je vous laisse entre vous alors » fit-elle, certaine de les déranger. Il n'en était rien pourtant, mais il fallait bien avouer que Sherry n'avait pas quitté des yeux l'homme à ses côtés, et que son bras avait tremblé dans son étreinte. Elle y cherchait le confort et une sécurité affective qu'elle ne pouvait expliquer. Le coeur parle bien fort, et pour la réprouvée il lui était impossible, quand bien même cela sonnerait déraisonnable, d'étouffer son cri.

∞ 1 285 mots ∞
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 24 Juil 2016 - 12:09


L'homme ouvrit doucement les yeux, s'étant assoupi un instant. Ne reconnaissant pas l'endroit de prime abord, l'idée du rêve lui parvint, comme si tout ce qu'il s'était passé n'était qu'une grande mascarade. Son cœur lui criait de retrouver cette petite rousse qui avait souri dans ses bras, mais son esprit le martelait de la réalité oppressante. Le monde était grand, vaste, fiévreux... Encore devait-il le parcourir de long en large pour n'espérer qu'entrevoir cette douce chevelure de feu. Et le Désert le lui offrit.
La seconde d'après, il était revenu à lui, voyant la princesse écorchée sur ce lit aux draps revêches. Celle dont il avait osé rêvé, qu'elle soit dans ses bras, dans son lit, ou ailleurs. Il voulait... simplement... la toucher.
Se frottant le visage, comme pour se remettre les idées en place, le Déchu ne put s'empêcher d'attraper sa petite main qu'il avait délicatement posée sur son ventre, lorsqu'il l'avait placé sur la couche.
Malgré son état maladif, elle n'avait rien perdu de sa douceur. Il se rappelait si bien de la rondeur de ses formes, de la petitesse de sa taille et de la délicatesse de son visage. Elle ressemblait à un bonbon dans lequel on avait envie de croquer.

Plus il la regardait, moins il réalisait qu'il l'avait trouvée ou tout du moins retrouvée. Ils avaient admis que c'était un rêve la première fois, puis s'étaient résignés et pourtant, les voilà à nouveau l'un en face de l'autre. Alors, quand elle bougea, oscilla dans ce lit de fortune niché au creux d'une oasis échaudée, il lâcha sa main pour venir lui parler directement « Attendez... Ne vous levez pas. Vous êtes en sécurité, pas de panique. Vous avez subi un choc. Vous vous souvenez de ce qu'il vous est arrivé ? » Malgré le ton de sa voix qui se faisait assez bas, elle demanda à l'entendre, encore et encore, soufflant péniblement quelques mots Wrath, eu un moment d'incompréhension, avant d'accéder à sa demande « Je suis là, je ne partirai pas, prenez votre temps... Dormez si vous le souhaitez. » Il hésitait à la toucher de nouveau, ne souhaitant lui faire peur non plus. Il la sentait fébrile, désorientée. Elle avait l'air de souffrir, de se perdre.
Sherry commençait à parler, à raconter, sous ses ordres attentionnés, mais elle avait besoin de ce contact qu'il hésitait à lui donner. Elle attrapa sa manche, s'agrippant de ses maigres forces à celle-ci. Il était l'ancre qui la gardait éveillée, qui la gardait dans ce monde. Lorsque sa voix résonna, il crut entendre le chant d'une sirène, la beauté d'une muse. Quelque chose qui semblait si loin et dont, pourtant, il se souvint immédiatement.
Dans un réflexe il attrapa son poignet, pour mettre sa main dans la sienne. Ramenant le tabouret de bois près de lui, il s'assit dessus rapidement, se rapprochant de la belle rouquine « N'aie pas peur... »

La petite prit un peu plus confiance, essayant de discerner le vrai du faux, le réel de l'irréel. Elle finit par se redresser un peu, bien qu'elle était toujours dans cette souffrance due au soleil qui lui avait broyé le crâne. Ses mots étaient comme des perles pour le Déchu, qui les attrapa avec douceur. Il plongea sa main pour venir caresser sa joue, la voyant émue de cette rencontre « Sherry... Je ne peux pas croire que ce soit toi... Tu hantes mes nuits et mes journées... Je ne me savais pas si faible, en ta présence. » Elle était tout ce qu'il désirait. Elle était la petite femme de ses rêves, de ses fantasmes. Celle qui lui apporterait l'amour, la famille, le respect et l'absolution. Une vie de péché n'était rien à côté de cette douce femme. Il aurait enduré mille labeurs pour se voir ne serait-ce qu'une journée, vivre à ses côtés.
Seulement, la petite s'engagea sur une pente glissante, affirmant qu'elle rêvait. Que son insolation avait raison d'elle et que la maladie devenait garce. Wrath réagit à l'instinct, serrant sa main « Tout est... Réel... Ne pleure pas... » Comment quelqu'un comme elle  pouvait ressentir autant de tristesse et de déception, à s'imaginer quelqu'un comme lui n'être qu'une chimère. C'était impossible, il n'avait jamais connu ça chez personne et voilà que la seule qui pouvait le tolérer et espérer, s'entêter à ne pas croire en la réalité de la personne qu'elle regardait.

Lorsqu'elle voulut se lever, l'Ange la rattrapa de justesse, n'ayant pas anticipé ses actes. Mais la jeune femme ne se laissa pas démonter, commençant à essayer de sortir de cette hutte. Wrath trouvait la situation à la fois cocasse et amusante. Il voyait ce petit bout de femme, tenir tête à un soigneur expérimenté. Lui dire qu'elle allait bien. Par précaution, le Déchu la suivit de près, passant les rideaux pour venir derrière elle. L'Humain qui, pour sa part, essayait de bien faire, fut un peu moins entreprenant à la vu du Déchu. De même, lorsque la vieille dame s'emmêla, il ne demanda pas son reste. Bien que l'homme resta muet pendant l'incartade, Sherry n'essaya pas de dissuader les doutes. Et puis au creux de la nuit, ils se retrouvèrent à nouveau seuls.

Wrath passa ses mains sur sa taille, cherchant à la tourner face à lui. Si d'un bras il la soutenait sans effort, il passa sa main sur sa joue, remontant dans ses cheveux. Elle avait la peau brûlante, un peu rougie, mais qu'importait ce genre d'apparence... Non, ce n'était pas ce qui le dérangeait. Il scrutait ses yeux de miels, ceux qu'il n'aurait jamais oubliés lors de ce grand bal. Il la sentait tremblante dans son étreinte et, bien que lui soit nerveux, il n'arriva pas à la lâcher « Sherry... Ne t'en va pas... C'est moi. N'en doute pas. » S'étant rapproché d'elle, il se pencha un peu plus, collant son front contre le sien « Je t'en supplie... Fais-moi confiance, ne pars pas... » Il ne voulait plus qu'elle parte... Plus jamais. Que ce signe, dans le désert, soit en réalité le premier maillon d'une chaine qui jamais ne rompra « Allons-nous coucher... » Wrath n'arrivait à pas se sortir de la tête, depuis que la vieille leur avait dit, le fait de pouvoir la marquer, la posséder. Il voulait qu'elle soit à lui. Il se cachait derrière des manières brutales, odieuses, dissimulant ses propres sentiments. Mais cette absence l'avait juste rendu fou et, maintenant qu'elle était malade, fiévreuse, il aurait aimé profiter d'elle. En tout cas, c'était ce genre d'horreurs qui lui passa par la tête, mais jamais il ne l'aurait effleuré sans son accord.

De ses bras puissants il l'attrapa, la porta en la renversant « Je préfère que tu ne prennes aucun risque... Restons ici quelque temps. Je veillerai sur toi... » Il traversa le village endormi, arrivant dans une petite cabane coquette, fait pour les visiteurs d'appoint. Elle était propre, assez sobre et seuls les meubles de première nécessité étaient là. Il la posa sur le lit double avant de se détourner d'elle. Le Déchu laissa son haut de kimono, dévoilant son corps illusoire et enleva ses chaussures. Il lava rapidement ses pieds dans une des bassines d'eau à disposition, pour venir près de la rousse « J'ai vu quelques vêtements si tu souhaites te changer... » Il lui tendit une main pour l'aider à se lever, ne quittant pas ses yeux dorés qu'il avait envie d'embrasser.

Mots : 1 317
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 24 Juil 2016 - 13:53


On aurait pu la dire faible et incapable, l'on ne se serait pas trompé. De vivre seule, de survivre, de lutter. On aurait pu la dire marquée par tous les coups qu'on lui avait assénés, sans ne jamais se relever. On aurait pu dire qu'elle adressait à cet homme toute l'essence vitale qu'aucun autre être ne détenait. Le seul, le pillier, la forteresse. On aurait pu dire qu'elle lui faisait porter le poids même de son existence. On aurait pu dire que cette rencontre n'était qu'un caprice du destin à la laisser continuer d'espérer, avant de lui arracher cette force et espérance de nouveau. Elle n'aurait pas être surprise qu'une telle manigance s'acharne sur son sort, et pourtant, en dépit de tout cela, ils étaient beaux à voir. Ils n'étaient pas inquiets par l'avenir, ni même par la vie que pouvaient mener l'un et l'autre. Ils ne se connaissaient pas si bien, mais leurs êtres entiers, corps et âmes, cherchaient la symbiose la plus absolue. Leurs coeurs étaient seuls dictateurs de leurs faits et gestes, la raison n'ayant pas le droit d'emprise. Leurs yeux transmettaient la graine naissante d'un amour puissant, et leurs mots en étaient les pousses verdoyantes qui continuaient de grimper. Le temps n'était plus maître, la terre plus leur habitat, la peur plus leur nature, et les mœurs plus qu'un cours d'eau dont ils étaient l'affluent exempté de règles. Ils n'étaient plus les soldats braqués contre tout et tous. Ils commençaient à n'appartenir qu'à l'un et l'autre, le coeur sur la main.

Son coeur peignait ce que voyaient ses yeux ( la crinière et les orbes châtains, le kimono ajusté à ses muscles saillants, les traits creusés, la posture droite et fière ), mais aussi la douceur de ses gestes, la calosité de ses grandes mains, la profondeur de son regard imprégné d'attachement et d'envie. Elle n'avait pas appris de ses erreurs, elle n'avait fait que les perpétrer de nouveau, à une toute autre escale. Mais que dire pour sa défense, à part que cet homme vallait toutes les peines du monde pour un seul contact, un instant entre son étreinte ? Ce dernier la rassura, choisissant des mots bruts, crus, dépourvus de dorures ou autres ornements. Ce dernier s'approcha d'elle pour l'aimer, ce qu'aucun ne fit jamais. Ce dernier apaisa son coeur avant toute chose, ne faisant pas preuve de cet égoïsme que l'on trouve chez les Hommes. Sa joue brûlait au contact de sa main, mais dans une flamme tellement aimable, agréable, qu'elle dut dompter son envie d'embrasser la paume du colosse qui la baignait ainsi dans ses attentions. « Je voulais tellement que tu ne sois pas qu'un rêve. Que je puisse te retrouver, et te… toucher de nouveau. Comme cette nuit-là » Le tout centré autour d'événements inoubliables qui les avaient marqués plus que de raison, à leur insu. Cet homme était la concrétisation de ce qu'elle aurait pu avoir de plus précieux, de plus inestimable. De ce qu'il y aurait pour elle dans un avenir éternel, entre stabilité, amour, entre-aide et unité. Ses larmes s'épaissirent quand il lui fit comprendre à quel point il était réel, quand il dissipa tous les voiles sombres qui assombrissaient cette vision ineffable. « Que les Aetheri soient loués » Et il fallait savoir que la demoiselle ne croyait en personne, pas même elle. Il serait sûrement l'exception à la règle. C'était écrit, c'était tout vu.

À la nuit tombée, leur cocon se referma sur cet abris aux pluies d'étoiles, et aux marées nocturnes. Malgré la beauté de la scène, de ce tableau peint par la nature indomptable, leurs regards étaient rivés autre part. Sherry se laissait aller aux volontés de l'homme, on ne peut plus près de lui. Elle sentait la danse de ses mains, sur sa taille, joue et chevelure, et se sentait protégée par leur envergure. Toutefois, les perles qu'il lui adressait n'avaient rien de cette force morale et physique qu'elle soupçonnait. Elle se questionna à plusieurs reprises s'il s'ouvrait donc tant à elle, à un rebus de la société qui s'était bâtie sur le bien et sur le mal, mais qui n'acceptait guère les mélanges, les hybrides qui se trouvaient entre deux. Mais lui n'avait que faire de son état, de sa condition, de sa race ou de son appartenance. Il ne voyait que les yeux de miel, et la chevelure rousse qui la constituaient. Il ne voyait que le charme, la bonté, le sourire d'une jeune femme qui malgré les apparences avait beaucoup traversé. Il voyait au-delà des apparences, et il l'émouvait aux larmes en lui demandant de rester. « Wrath » Son nom était comme un hurlement, un de respect et de colère, qu'elle prononçait avec les plus douces nuances. Elle s'accrocha à lui, ses deux petits bras faisant le tour de son torse. « Wrath, regarde moi. Je ne vais nulle part… Je ne te quitterai plus, maintenant que je t'ai enfin retrouvé » Ses mots n'étaient pas choisis, et n'étaient d'autant pas factices comme tant sauraient les employer. Elle avait peur. Peur de ses envies, non pas de lui. « Aie confiance en moi » Elle ne voulait pas faire preuve de la moindre restriction, elle ne voulait pas de cette morale qui la pousserait à le tenir à distance dans un premier temps. « Ne me laisse pas » Elle avait peur de trop s'en approcher, et au même temps ne souhaitait que ça. Elle s'adonnait complètement à cet homme, elle se serait presque damnée pour lui à ce moment précis. « Aussi longtemps que tu voudras de moi, je resterai. » Ces demandes.. elle aurait voulu lui en faire d'autres. Elle aurait voulu promettre, jurer, mais le moment n'était pas le plus approprié. À rien ne servait de se hâter.

Elle acquiesça quand il lui proposa qu'ils aillent se coucher, et sourit, aimante, quand il pensa à son bien-être en lui faisant comprendre. « On fera comme tu voudras. Je m'en remets à toi » Elle céda, sans la moindre hésitation, chemin faisant à ses côtés, collés. Avec mille précautions, il acheva quelques préparatifs le concernant, avant de s'adresser à l'emplumée. Elle admira son petit rituel, de manière plutôt attentive. Sherry n'avait rien de cette parfaite innocence qu'on voulait lui attribuer. Elle avait beaucoup traversé, et bien que les plaisirs charnels n'aient jamais fait partie de ses attributs, elle rêvait néanmoins de petites choses simples, qu'elle espérait et attendrait de lui. Elle voulait ressentir les frissons d'être touchée ( sur ses joues, ses bras, ses épaules, ses hanches ), le bien-être d'être enlacée, la chaleur d'être serrée, le plaisir d'être embrassée et sentir ces lèvres, douces ou rêches, étrangères lors du premier baiser devenir connues. Elle s'imaginait ce genre de petits plaisirs, n'ayant pas idée de ce qui pouvait suivre, d'à quel point cela pouvait être addictif. D'être aimée.

« Je voudrais bien me changer oui » Ses joues rougirent à cette mention, tandis qu'elle prenait place devant lui. Levant ses yeux vers lui, vers les siens qui ne la quittaient pas, elle était là. Immobile, comme elle le serait toujours désormais. Jamais oscillante, jamais changeante. Beaucoup de choses pouvaient l'être, mais pas sa détermination, cette passion qui les contrôlait. Ses petites mains s'étaient refugiées sur ses bras, et étaient sa seule prise. « Je me sens si bien… avec toi » Son corps était collé au sien, et son visage se trouvait alors au niveau de son torse encore recouvert d'un bout de tissu. Elle effleura sa peau, la tâtant, apprenant à la connaître, s'imprégnant de son contact. Sa tignasse rousse, plutôt raide, chatouillait le bas de ses reins, dans son dos, ne demandant qu'à être écartés, une petite mèche rebelle barrant son visage, son front. « Quels sont tes désirs ? » Il aurait pu s'agir de n'importe quoi, que cela la concerne ou pas. Elle voulait juste qu'il se confie à elle, qu'il se défasse de la nervosité qu'habitait parfois ses gestes.

Toujours rivés sur ses orbes châtains, les siens lui parlaient. La jeune femme appelait à l'aide. Elle le suppliait presque de mettre fin à cette attente adolescente. Un sourire sur le bout de ses lèvres était emprunt de bonheur, cependant que ses yeux débordaient d'amour. Sa bouche quant à elle chérissait le sceau qui lui était demandé, et espérait qu'il le ferrait. « Wrath… Je suis tellement contente de... » Un baiser interrompit net son discours, son aveux pas si secret. Elle se sentit submergée par une vague de réjouissance, un sentiment si fort qu'il la fit trembler, chavirer. Transie de bonheur, elle pouvait pleurer une rivière que son émoi ne saurait être mesuré. Cette première expérience était si sacrée qu'elle voulut qu'elle durât des heures. Qu'elle ne s'achève jamais tellement ils se complétaient merveilleusement. Ses bras vinrent entourer son cou, avant de venir se placer de chaque côté de son visage. Elle touchait quelqu'un de précieux, et ses doigts accordaient le mouvement aux sentiments qu'ils véhiculaient. Bon sang. Elle l'aimait. Et ce de plus en plus. C'était dangereux, ravageur. Elle ne s'enfuirait pas. Elle irait jusqu'au bout du monde à ses côtés. Tout lui était permis. Plus qu'à voir ce qui les attendait au premier croisement de leurs destins…

∞ 1 649 mots ∞
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 24 Juil 2016 - 15:27


Lui, le Déchu hideux qui se cachait, celui qui enviait les autres et frappait ceux qui ne le tolérait pas. Qu'il soit béni ou qu'il soit maudit, il faisait payer à chacun la rage qui les habitait. C'était sa vie, son quotidien, que de se retrouver aussi amoché, qu'il ne rompait les autres. Ici, ce quotidien prit une tout autre dimension, différente, diamétralement opposée. Il entrevoyait le futur. Il ne pouvait empêcher son coeur et son âme d'espérer, de croire en cette femme, de puiser l'énergie dans ce qu'il vivait pour la seconde fois, avec elle. Non, ce n'était pas un rêve, ça n'avait rien d'un rêve. C'était beaucoup plus doux, beaucoup plus émouvant. Le colosse qu'il était en apparence se faisait doux et soyeux. Ses poings, qui servaient à fracasser des os, s'ouvraient pour toucher cette femme avec douceur. Il s'amendait de toutes ses souffrances, tant qu'il pouvait rester avec elle, lui survivre. Car en sa présence, il se sentait faillir. Si petit, insignifiant, tel un fidèle si pieux devant une déesse si mirobolante. La pénombre l'empêchait d'être ébloui par le visage légèrement rougi de la Réprouvé. Elle était sereine dans ses bras, elle ne le repoussait pas, elle désirait simplement qu'il la tienne, la prenne, l'embrasse d'amour et d'amitié. Wrath commençait à voir ses barrières exploser de plus en plus. Non pas, car la dame passait en force ses défenses, au contraire. Elle marchait sur un chemin et d'un sourire, les barricades mentales faites de verre, se voyaient voler en éclats. Elle n'avait besoin de rien faire, si ce n'était d'être elle. D'être la rousse qu'il avait faite dansé, voltigé et dont il avait commencé à aimer l'image.
Mais la réalité était bien meilleure que toutes les représentations d'esprit...

Dans la tente, Wrath ne put dire si elle était empreinte de pudeur ou non. Elle demandait des choses... D'un air si... ingénu. Il voulait la renverser, lui faire dire qu'elle était à lui, lui faire crier que jamais elle ne partirait, mais... Ces pensées-là restèrent emmurées. Elles n'avaient pas besoin de sortir. Les déviances qu'il ressentait quand elle était là, devaient être tu « Sherry... », Mais même son prénom avait du mal à sortir. Son visage fort et rude s'était adouci. Il ne ressemblait en rien au borgne claudiquant dans Avalon, au contraire. Il se laissait dompter, appâter, comme un animal affamé. La Réprouvé avait su trouver les gestes, les arguments et tout ce qu'il fallait, pour le pousser à bout, sans même le provoquer réellement.
Plus elle parlait, plus il devenait fou. Il se souvenait de sa voix, cette nuit-là, sa présence, sa magnifique robe et tout ce qui lui allait si bien. Elle était si belle... Et aujourd'hui, elle l'était encore plus.
La rouquine avait essayé de l'étreindre, de l'envelopper, elle le rassurer. De faire de lui un homme fort, de confiance et de s'ériger, pour lui en une statue inébranlable. Si au début il ne parla pas, ce fut dans la hutte qu'il se libéra.

La voyant si adroite, si libre, si heureuse de sa présence, il en fut subjugué d'émotions. Le Déchu, qui ne se connaissait pas comme ça, n'eut pas d'autres réflexes que de lui saisir le visage pour approcher le sien. Il pressa ses lèvres sur les siennes savourant enfin, ce contact rêvé depuis des nuits entières. Seulement, son corps entier était chauffé par la présence de la petite, mais jamais il ne l'aurait bousculé, malmené. Après quelques secondes, des dizaines de secondes où il capta le goût de ses lèvres fines et pourtant qui appelaient au désir, il se décala. Ses yeux noisettes plongèrent dans ceux, bien plus dorés de la Réprouvé. Sa voix était plus basse que jamais et dans un murmure presque guttural il lui dit « Tant que tu es là, je ne partirai pas... » Il l'embrassa brièvement, mais non sans amour, avant de coller sa joue à la sienne, tenant toujours son visage par ses mâchoires « Mes désirs... Je te veux... Je te veux à mes côtés, dans ma vie et dans mon lit. J'ai tellement rêvé de ce moment, de toi... » Il glissa ses mains pour qu'elles viennent toucher ses bras, puis sa taille avant de venir saisir ses hanches « ...de ton corps, de ta chaleur, de ta voix. Maintenant que je les ai, je t'interdis de me les reprendre, de me les enlever. Je veux tout garder. Cette nuit-là... » Il redressa la tête, la regardant « Je pensais t'avoir fabriqué de toute pièce puis t'avoir perdu. » Il ne voulait pas lui faire peur et, pourtant, c'était ce qu'il ressentait dans l'état le plus pur.

Attrapant le col de sa petite tenue, il en défit quelques boutons avant de s'arrêter « Si j'en défais plus, je perds le contrôle. » Ses doigts tremblaient légèrement et sa peau surchauffait là où elle avait posé ses mains, là où elle avait désiré toucher pour s'imprégner de la carrure du monstre. Il était à sa limite. Cette limite qu'il ne voulait pas dépasser pour ne pas la blesser, la heurter. Celle qu'il se mettait pour se réfréner.
S'il l'embrassa à nouveau, il passa à ses côtés ensuite en lui disant « Change-toi à ta guise... » et elle n'avait pour seul spectateur, que son dos large et plein de reliefs. Lorsqu'elle eut enfilé quelques vêtements pliés, Wrath se tourna pour voir l'œuvre. Mais ce fut pour lui la plus tyrannique des anarchies. Les grandes étoffes Humaines, impossibles à enfiler sans un minimum de savoir-faire, se voyaient trop grandes pour la belle à la peau claire. On lui voyait le haut de la cuisse, le décolleté baillait légèrement, assez pour distinguer les formes qui s'y cachaient. Les couleurs étaient magnifiques sur elle, de ce que la maigre bougie lui laissait voir, mais il y avait bien autre chose. Ça allait être... Assez compliqué « Ces Humains... Drôle de culture... » Cette fois-ci, sa voix était basse plus pour un souci de voisinage que de sensualité. Il aurait trouvé fort regrettable de se voir la tête au bout d'une pique pour une malheureuse remarque sur des vêtements immettables.

Le lit qui les accueillit avait quelque chose de douillet. Le matelas ne tenait pas chaud, les draps superposés étaient plutôt légers et de bonne facture. Mais le tout était particulièrement étroit et Wrath prenait une bonne partie de la couche, à cause de ses grandes épaules. Tourné sur le flanc droit, il accueillit Sherry contre lui, un bras autour de sa taille. Sa main se trouva dans une des ouvertures du vêtement, touchant sa peau si douce, de lait. Il en frôla l'épiderme, doucement, avant de venir embrasser la joue de la belle. Contre son oreille son murmure relatait assez bien la tension de son corps « C'est une torture d'essayer de dormir près de toi... » Il faisait en sorte qu'à aucun moment elle ne puisse frôler son bassin, ou s'en rapprocher. Il gardait la distance, un bras devant, comme poser là nonchalamment. Mais son souffle était chaud et lourd, ses baisers étaient très intenses, sa main venait faire rouler cette peau sous ses doigts et la chaleur du contact commençait à embuée l'atmosphère « Je ferai... tout pour toi. Sherry. »

Mots : 1 266
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 24 Juil 2016 - 16:38


Sherry avait l'impression d'aimer, pour la première fois. Ce sentiment n'avait rien d'égal, et qui sait jusqu'où il pourrait aller. L'abandon de soi à un autre, l'admiration, l'attachement, la dépendance, le sacrifice de soi pour cet être qui est un tout, une unité absolue… Elle commençait à en comprendre le sens, à en tirer les ficelles. Son coeur se nouait de ces dernières, de chacun de ces fils dorés formés par ses mots, par ses gestes pleins d'amour. Il était plus qu'elle ne mériterait jamais d'avoir, s'était-elle assurée. Il était grand, beau, fort, gentil. Le prince charmant que s'imaginent dans les vieux contes toutes les petites filles qui ont l'occasion d'en faire la lecture. Elle ne s'était jamais forgée un tel portrait, mais il était cette représentation incarnée. Elle le sentait. Il était parfait. Il était l'accomplissement de son insignifiante vie, l'aboutissement de ses désirs. Le couple avait quelque chose de sacré, quoiqu'improbable. Les deux torturés par des péchés qu'ils crurent toujours être les leurs, ne se les pardonnant guère alors que la quiétude s'offrait à eux, ne s'écorchaient plus comme ils en avaient l'habitude. La présence de l'autre, l'envie de le chérir, de rendre chaque moment incroyablement précieux et unique, anéantissait tout le reste. Leurs défauts n'en étaient plus, et chacune de leurs difformités devenait un secret, murmuré, que l'autre aimait discrètement. Leurs crimes passés n'influaient plus sur leur conscience décadente, en proie à ses maux. C'était comme renaître, se sortir d'une ignorance pure en rasant les pousses malades ou meurtries pour cette fois se parfaire. C'était un renouveau. Leur renouveau, que l'autre avait déclenché. L'union fait la force, et jamais ce ne fut aussi vrai. À deux, ils pouvaient tout affronter, aussi longtemps que cet amour sans frontières porterait ses fruits, et qu'ils gardent pour ces derniers le respect qu'il se doit.

Les mots de Sherry suivait ce seul et même schéma. La reconnaissance de l'avoir trouvé, la félicité de le voir, le toucher, lui parler, la chance démesurée qu'il lui rende tout cela et bien plus encore… La réprouvée était un joyaux qu'on n'avait pas pris le temps de polir. Elle était naturelle, franche, voire impulsive, avec une pointe d'inconscience enrobée d'instinct. Elle suivait son coeur en toute circonstance, assurée d'ainsi ne jamais regretter quoique ce soit. Les mœurs ne compliquaient pas ses raisonnements, et elle essayait uniquement par ses maigres moyens de lui transmettre ses sentiments. Et elle en portait beaucoup plus qu'elle n'aurait pu avouer à cet instant.
Elle apprenait encore à le voir, à le couronner. Son visage taillé, ses cheveux soyeux, ses yeux absorbants, son nez droit, sa mâchoire carré, son cou, ses larges épaules, son dos sculpté dans la pierre, son torse musclé… Elle cherchait encore ses repères, dans sa voix rauque, grave mais aux nuances si délicieuses. Elle scrutait encore ses réactions, guettait les expressions qui tordaient son visage emprunt de toute sa virilité. Elle se découvrait elle-même au passage, il ne faut pas l'oublier. Ces envies étaient pour elle un cadeau empoisonné dont elle ignorait la possible jouissance. « Wrath » laissa-t-elle échapper, émue. Attirée par son charisme, par sa carrure, par ses yeux brûlant d'envie, elle voulait être initiée. Elle voulait qu'il lui montre cet inconnu auquel il songeait, et dont elle s'apercevait. Elle voulait le libérer de ces chaînes maudites que tout un chacun s'impose. Elle voulait voir les légers changements dans son visage lorsqu'elle lui insufflait le bonheur d'être enfin à deux. Elle ne se posait pas des questions sur la bienséance de ses gestes, ou sur le danger qu'ils colporteraient. Elle voulait lui faire plaisir, satisfaire ses désirs. Tous jusqu'au dernier. Elle voulait que leur passion soit palpable, qu'on puisse l'appeler, la marquer du nom de véritable amour.

Elle se laissait emporter, sans échappatoire. Sans salvation, ils plongeaient dans l'inconnu, leurs mains liées. Elle peinait seulement à le dire, l'avouer, justement par cette pointe de pudeur qui était celle d'une femme vierge de tout. D'affection, de caresses, de baisers, de promesses remplies, de confiances accordées, de secrets bien gardés, de soutien assuré… D'amour. Elle était vierge de tout, et il était le seul à qui elle accordait la possibilité, la chance, l'honneur ou le privilège, selon les interprétations, de tout lui apprendre. « Wrath, ne me juge pas facile de me donner à toi comme je le fais. Je te veux, toi qui est un véritable mystère que j'espère bien percer entièrement à jour. Je veux tout savoir de toi. Je te veux dans ma vie aussi, éternellement si le terme ne t'effraie pas » Ils étaient fragiles devant ce genre de confessions. Dès que ça touchait aux émotions, même les plus endurcis des hommes éprouvaient des frayeurs qu'on aurait attribuées aux femmes les plus frêles, et c'était du pur sexisme, une horrible réalité, si l'on venait à dire qu'un homme au final, n'était qu'un homme devant la femme élue de son coeur. Qu'un homme ne perdait pas tous ses attributs devant celle à qui il vouait sa vie. Pour la réprouvée, cela allait de pair. Les conditions étaient les mêmes. C'était une carapace qui s'effondrait avec plaisir, des touchés qu'elle acceptait volontiers, ses hanches se taillant exprès pour que les mains de l'homme correspondent à la perfection.

« Tu es un rêve devenu réalité. Tu es mon rêve. » Elle le laissa finir, buvant avec extase ses paroles qui étaient comme des prières, mais au même temps comme une chanson qui faisait son coeur valser. Elle tressaillit, bouleversée par toutes les confidences qu'il lui faisait. Ils étaient dans leur bulle, intouchables. « Tout est à toi, si tel est ton désir. Je suis à toi. Sans conditions. Je serais folle de ne serais-ce que m'éloigner de toi. Jamais, je ne te priverai de quoique ce soit. Jamais je ne te les arracherai. Je souhaite… juste que tu fasses de même, Wrath. Confie-moi tout. » Et en retour, elle le laissait en charge de tout le reste. Il était maître, bien qu'il ne le réalise peut-être pas. Elle lui donnait d'ores et déjà tous les droits, bien qu'il n'en fasse pas de suite l'usage. C'était justement cela une des choses qu'elle aimait chez lui, à quel point il la chérissait, et à quel point sa volonté passait avant tout. Avec le coeur tambourinant dans sa poitrine, pompant le sang plus qu'il ne devrait et irriguant le petit corps réduit en chair, elle devenait soudainement timide. Martelant sans cesse, il faisait des rougeurs monter à ses joues, et des petits picotements à ses poings fermés. Elle baissait les yeux pour regarder l'oeuvre de ses mains, avant de défier de nouveau son regard. La remarque du colosse ne fit qu'intensifier encore plus cette envie, cachée derrière des voiles de gêne, d'appréhension et d'humilité. Elle n'avait aucune confiance en elle, et avait peur de perdre tout le semblant d'admiration qu'il lisait manifestement chez le déchu. Elle aurait voulu lui dire qu'il en avait le droit… Elle aurait voulu lui dire de prendre les devants tant qu'il la chérissait suffisamment… mais les mots ne voulaient pas sortir, malgré ses nombreux efforts.

Elle se changea dans un silence de marbre, ses oreilles endolories par le son des battements furitfs, martelant sans cesse sa poitrine bombée au rythme de sa respiration de plus en plus cadencée. Elle rougissait jusqu'aux oreilles, s'apercevant de l'hardiesse de ses pensées. Elle n'avait jamais jugé cet acte vil ou répugnant, mais il était d'une extrême intimité à laquelle elle n'était pas habituée. Contrairement au déchu, et fort heureusement pour ce dernier, elle n'avait aucune expérience de quel genre que ce soit.
Elle le fit se retourner, dès qu'elle eut fini, attendant le jugement, le verdict. Sans plus attendre, ils s'allongèrent sur le lit étroit, accueillant avec peine deux personnes. Ils durent avouer intérieurement, l'un comme l'autre, ne pas trouver cela du tout déplaisant, mais plutôt un véritable châtiment pour leurs esprits endurcis, freinés par le malaise d'aller trop vite. Elle fut heureuse d'être proche de lui, d'être contre lui. Elle sentait un léger contact avec ses doigts, tout dans la plus grande finesse. L'innocence de cette approche était attachante, plutôt qu'intimidante. Le murmure qui suivit, ne témoignait cependant pas de tant de candeur et d'ingénuité. C'est à ce moment-là qu'elle remarqua des petits signes évidents de ce qui se produisait devant elle. Elle déglutit à chacun des baisers intenses qui suivirent, s'interrogeant sur la meilleure manière de répondre à ses attentes. Elle arrivait elle-même à sa propre limite...

« Je.. ne veux pas que tu te tortures.. Wrath. Ça m'est insupportable » Elle n'arrivait pas à trouver les mots justes, les bons. Ceux qui lui feraient comprendre sa rendition. « Si tu.. ferais tout, alors je veux que tu sois toi-même avec moi. Ne te refuse rien sous prétexte que. Parle-moi, Wrath » C'était sur ce genre de bases qu'elle voulait bâtir leur relation à venir, et il était bon de l'avertir de suite. Le pire était à venir. « Je suis.. à toi. Je suis.. tienne. Ne te torture pas.. » Elle accéléra très légèrement. « Ne te retiens plus. Aime-moi, s'il te plaît » Et c'était la première fois que ce mot était prononcé. Amour. Il était puissant, surtout dans une telle situation.

∞ 1 658 mots ∞
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 24 Juil 2016 - 19:05


Wrath soufflait autant qu'il souffrait. La voix rauque, la respiration brûlante, il se perdait dans son cou pour n’avoir à affronter son regard dans un premier temps. Il aimait cette femme, pour tout ce qu'elle était et pour tout ce qu'il allait découvrir. Le coup de foudre, celui auquel on ne croit quasiment jamais. Pourtant, c'était ce qu'il s'était passé entre eux. Ce n'était pas physique, c'était plus... spirituel. Un lien d'âme presque. Quelque chose qu'ils n'auraient pu réellement définir tant c'était complexe en réalité.
Sherry était la muse de sa vie, celle qui occuperait dorénavant son futur. Elle lui avait fait la déclaration la plus passionnée qu'il n'eut jamais eue et, étonnamment, elle lui enlevait les mots de la bouche. Si lui avait prononcé, non sans pudeur, l'idée qu'elle soit à ses côtés pour la vie, elle, n'hésita aucunement à le lui dire, quitte à lui faire peur. Mais il en fallait plus pour faire fuir un homme d'honneur comme lui.
Déplaçant sa carrure, il vint superposer la petite de sa masse de géant. Glissant au-dessus d'elle, emprisonnant son corps de ses bras, il osa porter une main à son cou frêle « Tu n'es pas consciente de ce que tu demandes... J'ai tellement peur de te blesser... » Il observa ses réactions. Sa main vint caresser le col du tissu, l'écartant à peine pour venir s'échouer lentement au milieu de sa poitrine. Il frôla cette peau si chaste, vierge de tout contact, avant de se pencher pour lui dévorer le cou. Lui-même se sentait défaillir, au bord de la rupture, alors que rien n'avait encore commencé. Il était pressé, impatient, affamé de la prendre, de la faire sienne, de laisser l'impureté de ses pensées prendre enfin le dessus « J'en ai rêvé tant de fois... » Les rêves maudits enfin avoués, châtiment mesuré pour la belle princesse qui lui demandait de se laisser aller. Pour le moment, la retenue se faisait sentir. Il avait si peur de l'éreinter, de la souiller « Es-tu sûre... ? Je ne pourrai pas... », Mais il ne finit pas sa phrase, glissant sa langue le long de son corps, venant d'abord châtier son buste.



Mots : 1 247
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

On trouve, dans le désert, une part de la flamme qui l'habite [ Pv Wrath ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Danger dans le désert [pv Violette]
» Le plus difficile dans le désert, c'est de trouver la sortie
» Mission n°4 Event dans le désert de glace [PV Anwen]
» Les Voyageurs, le Périple dans le Désert [Test d'Entrée ~ Solo]
» Flamme contre flamme
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Désert de Näw-