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 [Rp Spécial] - Le duel

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Mar 15 Déc 2015, 15:33

Le regard de l'Elfe Éternelle se perdait dans les méandres de l'eau qui tapait contre la coque des bateaux. Elle rêvait, presque, s'immergeait dans ce voyage qui s'annonçait bien plus périlleux que l'on aurait pu l'imaginer. Ses yeux couraient entre les vagues, tentaient de les suivre, de s'échapper avec elle en se transformant en une écume que personne ne parviendrait à saisir au vol. Un petit sourire arqua ses lèvres, alors que sa chevelure se balançait au rythme du vent. La liberté lui tendait les bras, mais ses pieds étaient enchaînés au sol. Comme un oiseau désireux de sortir de sa cage mais trop attaché à ses maîtres pour s'y résoudre. Un très léger rire fit vibrer ses cordes vocales, presque imperceptible. Les images qu'elle créait dans sa tête n'avaient de cesse de l'étonner, et quand elle put enfin détendre l'ensemble de tous ses muscles en se penchant sur le rebord du navire, elle laissa échapper un soupir de l'entre ouverture de ses lèvres, y passant rapidement un doigt, pensive. Tout ceci ne la laissait pas indifférente, et il aurait été sot de penser qu'elle se rendrait dans un tel duel pour la simple raison qu'elle désirait s'amuser. Elle secoua vaguement la tête. Non, elle ne s'amusait pas. Depuis le début, dés lors que ses pieds s'étaient posés sur le sol dangereux de l'embarcation. Quelque chose clochait, et pour l'heure, elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.

Presque agacée, elle se mit à réfléchir de plus belle. A commencer par les identités des commanditaires. Il était rare qu'autant de monde se dépêche pour des inconnus, quand bien même il s'agirait d'un seigneur et d'une dame de grande importance. Mircella plissa les yeux, fronça les sourcils. Ils cachaient quelque chose. Ce navire n'était pas arrivé ici par des moyens normaux, elle le sentait, entendait siffler la magie dans les planches sur lesquelles elle s'appuyait. Tout ceci respirait le traquenard, et la reine ne serait pas prise dans ce piège bien longtemps. S'adossant encore un peu, alors qu'elle voyait la silhouette de la Sirène s'approcher, elle s'attarda sur le nom des participants, qu'elle renversa de tous les côtés dans son esprit. Puis, quand enfin elle comprit, elle rouvrit les yeux presque précipitamment, perturbée par la révélation qui venait d'exploser, et les connexions logiques qu'elle avait établi. Elle venait de découvrir le pot aux roses. Imaginer la véritable scène lui donna envie de rire, mais elle se calma bien vite à l'arrivée de son amie qu'elle salua avec autant de politesse qu'il était coutume qu'elle le fasse. « Bonjour Nixy. Est-ce que tu vas bien ? ». Comme par un réflexe malheureux, elle la prit par l'épaule, et l'approcha doucement d'elle, feignant une étreinte amicale.

Puis elle murmura, tout bas, dans l'unique langage des sirènes qu'elle était la seule à pouvoir comprendre parfaitement, fermant les yeux et s'approchant de ses oreilles pour que nul ne les écoute.
« Ne crois personne ici. Ce qui se passe n'est pas naturel. Ce seigneur, et cette dame, sont des personnes que nous connaissons bien mieux que nous le pensons, dont tout le monde connaît le nom. Le navire pourrait disparaître d'une seconde à l'autre. »
. Elle la serra un peu plus fort.
« Ne t'éloigne pas de moi, je t'en conjure. »
. Puis elle la relâcha, la gratifiant d'un sourire aimable, comme si rien ne s'était jamais passé, et que leurs retrouvailles se déroulaient comme prévu. Deux amies, sur un navire. Rien de plus rien de moins. Et la reine jouait la comédie à la perfection. Reprenant une attitude qui la caractérisait plus, elle mit ses mains sur ses hanches et pencha légèrement la tête sur le côté. « Qu'est-ce qui t'amène ici ? Je t'aurais plus vue batifoler dans l'eau. ». Elle se permit de rire, doucement. « Je sais à quel point tu l'adores. ». Mais pour l'heure, elle priait simplement pour qu'elle reste au sec autant qu'elle. La prenant sous son aile, elle l'emmena dans une cabine, à l'intérieur du navire. Personne ne les dérangerait avant qu'elles ne soient arrivées.
730mots
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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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Miles Köerta
Mer 16 Déc 2015, 02:00

Rp Spécial – Le duel
« M. et Mme Smith »

Me détendre… c’était bien un grand mot. Je n’étais même pas capable de fermer un œil plus de cinq secondes sans me redresser en sursaut. Les sens aux aguets, cherchant la source de ce soudain tumulte, je me heurtais rapidement à l’évidence: tout ce remue-ménage venait de mon imagination. Après un temps, je finis par m’en lasser et à m’asseoir sur mon lit, les coudes sur mes cuisses, le menton dans la paume de mes mains, cherchant à me soustraire à cette angoisse incongrue. Dès que je fermais les yeux, le son des vagues augmentait brusquement en intensité; je percevais avec une terrible netteté ces bruits de la mer, ces cris de l’Océan, monter le long de la coque pour venir nous engloutir. Depuis les terribles événements survenus, je ne m’étais jamais encore essayé à remonter sur un navire. Jamais, jusqu’à aujourd’hui. Et à présent, je commençais à constater la gravité des stigmates laissés par tout ce branle-bas. Me passant une main sur le visage, je m’ordonnais de me calmer, de détendre mon esprit. Plus rien ne nous menaçait maintenant. Vanille, l’instigatrice de tous ces maux, avait complètement disparu, emportant dans son sillage tous les tourments et tous les malheurs qu’elle a pu causer par son passage. Je me demandais si elle parvenait à dormir la nuit, sachant toutes les horreurs qu’elle avait pu commettre; dans un sens, comment un être, doué de raison, avec une conscience, pouvait se permettre de telles choses morbides et réussir – par je ne sais quel miracle! – à s’assoupir confortablement dans son lit, à rêver, à vivre comme si rien ne s’était passé?

« Ça me dégoûte… » Chuchotais-je pour moi-même.

Maintenant que je songeais à cette femme, je ne pouvais m’empêcher de ressentir une profonde amertume à son égard. Je ne la connaissais pas; je ne savais rien des intentions qui l’avait poussé à agir de la sorte; mais ce qui est clair pour moi, c’est qu’elle a tué. Elle a tué des milliers d’innocents dans cette quête que je ne saurais imaginer. Et puis, une telle ambition méritait-elle le sacrifice de tous ces gens? La mort de tant de peuple? Je me tournais et me retournais sur ma couche, intrigué, mais je finis par abdiquer: vraisemblablement, je ne pouvais tout simplement pas saisir les pensées de ce genre de personnes. Qu’est-ce qui les motive, qu’est-ce qui les réjouit dans l’accomplissement de tant d’horreurs: pour moi, c’était tout bonnement impossible de comprendre. Néanmoins, malgré mon incompréhension totale de sa situation, je la détestais. Purement et simplement. Je la détestais.

Je me levais finalement de mon lit, jetant un regard au paquetage que le marin m’avait explicitement spécifié de ne pas ouvrir. Je me demandais ce qu’il pouvait bien y avoir à l’intérieur. Cependant, je n’étais pas le genre de personne à enfreindre les règles et je détournais rapidement mon attention du sac pour me diriger vers la porte. Allons saluer mes coéquipiers…

Je traversais quelques petits corridors jusqu’à trouver un escalier qui montait au pont. Attendant des voix là-haut, je me motivais à grimper les marches. Là, le vent, l’air marin, s’immisça dans mes cheveux, caressant mon visage. D'habitude, j’en aurais profité, prenant dans de grandes bouffées, l’air si pur qui m’entourait. Mais voyant les eaux en contre-bas, entendre ces mêmes vagues cogner sur la coque, j’eus comme la nausée. Je m’accrochais au bastingage du navire, expirant de façon régulière pour faire passer le malaise, mais rien à faire. Des images, des souvenirs, un terrible goût de bile au fond de la gorge… J’allais vraiment vomir. Je me sentais au plus mal. Finalement, j’aurais mieux fait de ne pas quitter ma chambre…

Eh là! Ma tête se mettait à tourner et je me repliais sur moi-même, me laissant glisser en petit fœtus contre la rambarde du vaisseau, espérant trouver un peu de soulagement dans cette position. Effectivement, ça allait un peu mieux, mais le teint blême de ma peau présageait tout le contraire. Je me sens vraiment malade, bordel. Est-ce que ce soudain malaise était une autre des conséquences dues aux événements perpétrés par l’ancienne Khæleesi et de mon subit traumatisme? Parce que, du plus loin que je me souvienne, je n’avais jamais autant eu mal au cœur sur un bateau. Là, c’était limite si je n’allais pas jeter la moitié de mon corps par-dessus le bastingage pour rejeter tout ce que j’avais dans l’estomac. Aller quoi! Prends de grandes respirations! Oublie les vagues, les remous de l’eau… Non! mauvaise idée! Je me levais soudainement, m’agrippant fermement à la rambarde pour m’éviter de tomber et, sans me soucier des regards – pas que je veuille vraiment qu’ils m’observent vomir, hein, j’aurais préféré quelque chose de plus discret – je vidais d’un trait la bile et l’acidité qui m'avait monté à la gorge pour, finalement, m’étendre comme un poisson mort contre la rambarde, complètement exténué.

« Je déteste la mer… »


838 mots
Si quelqu’un veut bien lui porter secours, à ce pauvre petiot xD



[Rp Spécial] - Le duel  - Page 4 Signat16
Merci Léto ♪:
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Mer 16 Déc 2015, 16:12

Il rêvât. Son rêve était mélangé de souvenirs enfoui de son enfance, des souvenirs qui étaient pour lui sans intérêt mais, au lieu de les oublier, il les avait juste refoulés, dont un en particulier. Ah … Il lui manqué. Qu’est-ce qu’il était devenu ?  Il ne le savait pas, son seul et véritable ami avait mystérieusement disparu sans laisser de trace. Le fait de rêver de ce souvenir, Naksatra se réveilla de sa sieste et eut du mal à ouvrir les yeux. Il dut se concentrer pendant un moment pour retrouver ses esprits. La cabine dans laquelle il se trouvait était vraiment spacieuse : Le lit était d’une douceur incroyable, les oreillers étaient d’une légèreté que l’Ange de la Colère n’avait jamais connu, le mobilier étaient fait dans un beau bois, bien vernit. Il remarqua le paquet qu’on lui avait strictement interdit d’ouvrir, avant qu’on lui ait donné l’ordre de le faire. Sentant le bateau tangué, la nausée lui remontait à la bouche. Ce voyage allait être long …

Il sortit de sa cabine après s’être ré-équipé de son épée qu’il remit dans son dos, et de sa dague qu’il attacha à sa ceinture, il s’était regardé quelques secondes dans le grand miroir de sa cabine : Ses cheveux avaient un peu poussés mais pas énormément, le reste de ses habits étaient classiques, rien de bien nouveau, un pantalon noir, ainsi que des chaussures qu’il avait acheté a un cordonnier d’Avalon, elles étaient parfaites pour l’exercice et une chemise blanche à un manche courte. Au fond, il avait rien de spécial, juste un pion sur l’échiquier des souverains et des Aetheris. Ainsi, après avoir refermé sa porte avec sa clé, il s’approcha du bastingage et posa ses coudes dessus, il colla ses mains l’une sur l’autre, il ferma ses yeux et murmura une prière à Kinath, Æther de l'Émancipation. Pendant un instant, il resta comme ça. Puis, il regarda la mer, il ne détestait pas cette grande étendu d’eau, mais … le mal qui lui provoquait, les nausées tout ça.

Bref, Il commença à se diriger vers la proue du navire, il essayerait de faire un peu d’exercice, avec un peu de chance, le mal de mer lui passera peut-être pendant une heure ou deux. Pendant qu’il fessait des étirements, il pensa à sa destination. Y’avait-il un sens caché dans ce duel ? Une quête secrète entre deux personnes, entités ou dieux qui se cherchent querellent entre eux pour x raisons. Si c’était ça quelle était le but d’avoir besoin des races qui peuplent les Terres du Ying et du Yang, avoir plus de fidèles que l’autre ? Non … Mais cela ressemblait à une grosse manipulation de masse, Naksatra l’avait compris : Au port, il entendait chacun raconter les faits d’armes, les hauts-faits de Dame Weidan et du Seigneur Laku, et se rendaient compte que tous n’avaient pas eu la même version des faits. Les démons avaient appris que c’était des grands seigneurs démoniaques, d’autres prétendaient que le gagnant allé épouser l’Elfe Eternel, et apparemment, Dame Weidan serait prisonnière du Seigneur Lakus ainsi de suite. Il y avait autant de versions que personnes qui les racontaient. Ensuite, leurs destination : Une île et on leurs avaient rien dit d’autres, il en n’était de même pour le paquetage qui se trouvait dans les cabines de chaque personnes.

Au bout d’un long moment, après s’être suffisamment entrainé, il commença se diriger vers la salle commune de gryffo … du bateau. Il était temps de voir qui était avec lui sur ce navire. Il poussa les portes de la salle est rentra. Dans un coin, il aperçut deux personnes : une fille et une silhouette encapuchonnée, devant lui se tenait une curieuse personne qui semblait bien joyeuse. Naksatra se dirigea vers cette dernière pour l’abordai

«  Bien le bonjour mademoiselle, je me présente : Tathamet Naksatra, Ange Déchu. J’aimerai beaucoup savoir qui vous êtes, histoire de connaitre mes future coéquipiers »

Les personnes aussi bruyante qu’elle avait le don d’énerver l’Ange Déchu mais il devait se concentrer. Tuer une personne n’était pas le meilleur moyen de commencer une aventure aussi étrange qu’elle.


Mots : 686
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Jeu 17 Déc 2015, 13:24

Un sourire idiot sur le visage, je me dirigeais vers la reine d’un pas avancé. Les rayons de la lune donnaient à sa chevelure des reflets argentés, et ses yeux émeraude jetaient un regard attendrissant à tout ce qu’elle voyait. Je ne me lasserais jamais de l’admirer. Au fond de moi j’espérais avoir un jour autant de grâce et de confiance en ma personne. Mais pour l’heure, j’étais simplement heureuse de retrouver ma première connaissance de voyage. La belle blonde m’accueillit d’un doux sourire, qui je lui rendis aussitôt. « Je me porte bien. Et quand est-il de votre coté ? » Le tutoiement dont elle s’était servie pour me parler me surprit. Ce geste était à faire s’il on connaissait suffisamment bien la personne, et jusqu’à preuve du contraire ce n’était pas le cas. Mais je ne m’en plaignais pas, c’en était même agréable. Quoi qu’il en soit, je ne pouvais pas me permettre une telle familiarité, où du moins pour l’instant. De plus, la suite de notre conversation m’étonna d’avantage.

J’ignorais que la reine connaissait ma langue maternelle. Je ne l’avais entendus prononcé que de la bouche de mes congénères. Je savais qu’il était possible pour les autres peuples de l’apprendre, mais cela ne m’empêcha pas d’être étonné. De même, les propos tenu par Mircella faisaient froid dans le dos. Je lui répondis dans le même langage qu’elle avait utilisé pour moi.
« Que voulez-vous dire ? Je ne comprends pas. »
Mais sens que je m’en rende compte, elle me serrait plus fort, me reprochant de son être.
« C’est promis, je ne vous quitterais pas. »
De toute façon je ne le voulais pas. En dehors de la reine, tous les visages présent sur le bateau m’était inconnu. Puis soudainement, la blonde se remis à parler dans la langue universelle, montrant ainsi que le passage crucial était terminé. « Vous connaissez mon envie d’aventure Mircella, je ne résiste jamais à son appel. C’est pour cela qu’au moment où l’annonce du duel a était donné, je me suis précipité ici. Et d’un autre côté j’en avais assez de m’amuser dans l’eau. J’en ai profité durant vingt ans, et il est temps de changer. Si je peux passer d’avantage de moment à la surface je le fait, tout simplement. »

Puis, au bout d’un moment, la reine nous éloigna des autres concurrents pour nous emmener dans une cabine isolée. Celle-ci ne possédait qu’un seul petit lit. Mais je me doutais que Mircella n’était pas venu ici pour dormir, mais pour que nous soyons au calme. Et cela était bien vu de sa part car j’avais plusieurs questions à lui poser. « Pouvez vous m’expliquer ce qui ce passe ? Je ne comprends rien à vos propos. Vous dites que nous connaissons ces personnes, mais alors qui sont-elles ? Et pourquoi garde-t-on cela secret ? » Me rendant compte que je parlais un peu fort, j’essayais de me calmer. « Excusez moi, je ne voulais pas paraitre impolie mais je m’inquiète. Certes je ne pense pas pouvoir me noyer s’il arriver quelque chose au bateau. Mais pour les autres passagers et les membres d’équipages, peut-on faire quelque chose ? » C’était plus fort que moi, je ne supportais pas de savoir quelqu’un en danger sans rien faire. Mais dans un premier temps il fallait que je me calme. J’allais donc me coucher sur le lit, essayant de faire passer mon mal de crâne.

Mots : 564
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Jeu 17 Déc 2015, 15:03

Bateau de Dame Weidan

J'aurai jamais du monter sur ce bateau … Moi et les bateaux, ça fait trois. Je le sais pourtant. J'aurai du réfléchir un peu quand l'gars, il m'a donné rendez vous au port. C'pourtant pas compliqué d'comprendre qu'au port, y'a pas trente six milles choses, à part des quais et des navires … J'aurai du plus me renseigner … en même temps, le type, il m'en a pas vraiment laissé le temps. Ni même l'esprit. Ils ont disparu tous les deux à peine j'avais l'attention portée ailleurs. Si ça s'trouve, ils étaient tous les deux de connivence pour m'jouer un mauvais tour ou un truc dans l'genre. Comme si ça suffisait pas que j'ddois déjà aveugle, faut en plus qu'des gens m'embringuent de force dans des situations incompréhensibles … Olala … j'devrai trouver quelque chose à faire parce que sinon, j'sens qu'à ressasser tout ça, ça donne des remous dans mon cerveau qui va finir par déteindre sur mon estomac et ça, c'est vraiment pas conseiller, aussi bien pour moi que pour les gens qui sont sur l'même bateau … Faire le vide .. c'est c'que j'dois faire avant qu'il soit trop tard.

Kaahl ? Cale ? … Ca va ? Vous êtes pas trop plein ? Vous pensez qu'on va pouvoir flotter ? Parce que c'est pas facile avec une cale pleine …. Surtout si c'est à fond d'cale ? Et vous êtes sec ? Parce que c'est pas pratique d'naviguer quand on est en cale sèche, j'crois … enfin, j'm'y connais pas trop en navigation, mais m'semble que ça veut dire qu'le bateau, il est sur le quai … alors que là, on est dans l'eau, non?

Par les Aetheri …. qu'est ce que j'en dis des bêtises ! J'crois qu'être malade, ça m'réussi vraiment pas …. L'pire, c'est que j'peux même pas m'arrêter … Venez moi en aide!

Vous allez pas être trop bancale avec la houle ? Et vous savez s'ils font des Kaahl a marre ici ? Des calamars … héhé …. oh …. Pardon …. j'sais plus c'que j'dis … J'suis désolé … C'est cette mauvaise impression dans ma tête, l'fait qu'j'me sens pas bien et tout … J'voulais pas être mal poli, j'vous jure …. Vous dites qu'y'a une humaine ici ? … Vous croyez qu'ça peut être ça qui m'fasse sentir aussi mal, en plus du mal de mer ?

J''m'enfonce … j'suis en train d'me couler tout seul ! L'gars, il va m'jeter par dessus bord … j'devrai m'taire avant qu'il ne soit trop tard … Si c'est pas déjà l'cas …. faut plus qu'j'prenne l'bateau moi ! Faut qu'j'me trouve un copain animal ailé qui puisse me porter comme ça, j'aurai plus besoin d'monter sur l'pont d'un navire, j'serai plus malade et j'manquerai plus d'respect aux gens que j'connais même pas en disant n'importe quoi sans même arriver à m'contrôler.

Vous êtes tout seul ou il existe décales ? Vous voyez …. Des Kaahl quoi, plusieurs ? … J'devrai m'taire … Ecoutez plus c'que j'dis … j'crois qu'j'vais aller chercher c'paquet qu'on m'a dit qui était dans ma cabine … même si j'sais pas où elle est …. j'suis désolé … Vraiment … s'il vous plait, m'en voulait pas trop … j'suis pas dans mon état normal, d'accord ? J'crois qu'y a pas qu'mon vomi que j'devrai jeter par dessus bord …. J'vais essayé d'pas m'perdre … J'sais qu'j'dis souvent n'importe quoi, mais là, j'ai quand même fait fort … j'crois qu'c'est parce que j'aime pas trop l'bateau et qu'ça m'fait peur … j'sais pas nager, non, c'pour ça …. entre les vagues, les grosses bêbêtes, les humaines qui m'font sentir tout bizarre … j'perds un peu la boule … ça peut être compréhensible non ? Hein ? Z'êtes pas d'accord?

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Jeu 17 Déc 2015, 15:31

Étendu à l’arrière du navire sur une section désertée de tout individu, le démon aux mille visages faisait ce que toutes les personnes qui s’ennuyaient fermement faisaient ; il regardait la mer, l’horizon, les passagers et toutes les distractions futiles qui n’avaient de raison d’être que lors d’une profonde et insipide inactivité. Il n’envisageait pas de persister des heures ici sans rien faire, à attendre la prochaine annonce qui tarderait probablement à s’émerger d’un quelconque pion choisi pour divulguer les règles et le tournant des évènements. Dans le raisonnement qui était sien, Zane savait depuis le début qu’il se passait quelque chose d’étrange. Les données qu’il avait pu saisir de cet étrange personnage ne tenaient pas la route. Rien à voir avec l’intelligence, puisqu’un enfant de bas âge l’aurait tout de suite compris lui aussi, mais tout ceci ne rimait à rien. C’est davantage la pertinence d’en apprendre plus et de découvrir le pot aux roses qui avait guidé le félon en ce lieu. Assurément, c’est aussi beaucoup pour les futurs affrontements qui allaient se produire. Par raison d’expérimenter une nouvelle fois ses compétences, de vivre une autre épopée unique. C’était autant de critères d’accepter n’importe quoi, du moment que ça impliquait une certaine évolution chez lui. Parmi les participants se trouvaient des gens de toutes sortes. Des idiots, des penseurs, d’autres qui estimaient être plus émérites que d’autres, des gens comme lui. Il voyait toutes ces informations dans le regard. Un organe qui révélait énormément de savoir, d’autant plus s’il était mesuré au reste par les gestes, l’attitude en général et le son de la voix qui trahissaient bien plus que ce que l’on pensait. C’est pour cette raison qu’il restait silencieux et avare de paroles en ce jour, ne se posant là que comme un témoin sans exigences. Aussi bon acteur qu'il était, il disposait lui aussi de failles, d’énormément de failles qu’il essayait de jour en jour d’abolir.

Néanmoins, malgré son extrême méfiance vis-à-vis des autres, il se devait d’entrer en contact avec eux par souci de perfectionnement. Des alliées, des ennemis ? Peut-être les deux à la fois. Il ne pourrait rien savoir sans entamer de dialogues, sans communiquer verbalement avec tout ce beau monde. Après tout, ils étaient dans le même bateau. Et comme l’expression, ils finiraient par se retrouver dans la même galère tôt ou tard. En empruntant les escaliers pour s’infiltrer à l’intérieur, un homme qui devait faire partie de l’équipage l’interpella lorsqu’il passa à côté des habitacles. « Ah, Monsieur ! Je vous cherchais. Je tiens à vous signaler que votre cabine est prête et que vous trouverez un paquetage à l’intérieur. En revanche, il est interdit de le défaire maintenant. » Cette phrase fit sourire le démon qui posa naturellement sa main contre l’omoplate du navigateur. Son rictus n’était pas malsain, mais il exprimait une tendre ironie. « Mon brave. Je vous déconseille de dire ça à un démon à l’avenir. Braver l’interdit est un peu une spécialité régionale. Je vais jouer le jeu, car il le faut et que je suis fair-play, mais vous n’aurez pas toujours cette chance. » Sous de tels avertissements, Zane s’éloigna en direction de la salle commune, celle qui rassemblait tous ceux qui cherchaient un endroit pour se détendre avant que la partie ne commence.

Se faire servir en profitant de tous les services mis à disposition, ça lui rappelait sa demeure où il se complaisait à se rendre de temps à autre. Les discussions battaient déjà leur plein. Son oreille, indiscrète et indiscrète qu’elle était capturait plusieurs argumentations à propos de questionnements sur le but de cette échappée. Chacun y allait de son avis, c’est pourquoi la place y était si mouvementée. Confisquant le premier verre qui se heurta à ses doigts, Zane alla ensuite s’installer à l’un des sièges qui étaient libres. Il se trouvait dès lors à côté d’une autre personne de laquelle il jeta à peine un regard, allant même jusqu’à méconnaître son sexe. « Je sens une sale odeur. Oh ! Rassurez-vous, je ne parle pas de vous. Ce que je veux dire, c’est que cette émanation me rappelle curieusement l’enfer. » Il était subitement devenu grave, comme immergé dans une nouvelle vague maléfique. Il devenait de plus en plus impatient.


707 mots


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Sam 19 Déc 2015, 19:31

Le vent soufflant dans ses cheveux fut la première qu’elle sentit lorsqu’elle remonta sur le pont. Cela ne la gênait pas, mais elle le considérait comme un mauvais présage : vent et mer combinés étaient synonymes d’éclaboussures, mais aussi de mal de mer. Finalement, peut-être allait-elle devoir subir les deux… Ce qui était certain, c’est qu’elle allait devoir tuer le temps d’une façon ou d’une autre. Il y avait alors deux solutions : soit elle restait sur le pont, en risquant d’être mouillée et un peu malade, soit elle allait dans la salle commune, où elle devrait sacrifier sa magie et serait malade. Elle décida de rester ici, au moins pour le début du trajet.

   Elle n’était pas seule sur le pont. Il y avait notamment deux jeunes femmes qui discutaient, il semblait, dans un langage qu’elle ne connaissait guère. Elle ne les aborda pas. Elle préféra s’assoir, dos à la rambarde comme elle avait pris l’habitude de le faire lors de ses traversées en bateau. Elle balaya la place du regard. Plus loin, deux hommes, ou plutôt deux adolescents. L’un ne semblait pas dans son assiette. Pire qu’elle.

   En fait, il y avait sur le pont plus de marins à l’action que de voyageurs. Ces derniers lui étaient tous inconnus. Elle soupira. Le temps allait être long… Elle passa ses bras autour de ses genoux et attendit. Elle écoutait d’une oreille distraite les conversations des autres participants. Tous racontaient leur histoire, ce pourquoi ils étaient là. Cela alimenta en partie la colère de la jeune femme. Elle s’était fait clairement avoir. Certains parlaient d’une femme séquestrée par un homme, d’autres évoquaient une histoire de mariage avec un monarque, ou d’abus de pouvoir… Il y en avait pour tous les goûts, même les choses les plus extravagantes. Tout cela pour au bout ne rien savoir du tout sur ce pour quoi ils s’étaient engagés, ni où ils allaient exactement. On parlait pour la plupart d’une île, mais c’était une bien maigre information. Et dire qu’elle avait cru à cette chasse à l’homme ! Il lui paraissait évident maintenant que ça n’avait pas pu être ça ! Pourquoi recruter des gens dans le monde entier pour une misérable chasse ? C’était idiot. Elle était idiote. Et elle ne pouvait même plus faire marche arrière. Ils avaient pris le large.

   Le vaisseau tanguait. Elle contenait tant bien que mal son malaise. Elle ne devait pas vomir. Elle ne devait pas vomir. Surtout pas. Les gouttelettes d’eau salée sautaient jusqu’à son dos, humidifiaient lentement sa tunique. Elle déposa ses armes sous ses jambes pour éviter de trop les abimer. Elle continua de fixer les deux adolescents. Pas qu’ils avaient l’air étrange, mais… Si, en fait, ils avaient l’air étrange. Surtout un. Il semblait dire n’importe quoi. Djinshee savait qu’elle regretterait si elle allait les voir. Mais elle avait atteint un tel niveau d’ennui qu’une petite voix la poussait à aller vers eux. Le contact de l’eau dans son dos eux raison d’elle et elle finit par se lever. Elle reprit ses armes et les rengaina tandis qu’elle s’avançait vers eux. Elle comprit finalement pourquoi l’un était si étrange : il était aveugle, il peinait à se repérer. Mais de là où elle était, elle n’entendait rien de cohérent. Etait-il, en plus de cela, fou ? Elle n’espérait pas, sinon elle risquait de le balancer par-dessus bord. Du moins, s’il l’énervait. Elle s’arrêta derrière l’autre jeune homme, celui qui semblait bien plus lucide que son interlocuteur.

   -Si vous permettez que je vienne prendre part à la conversation, dit-elle sur un ton détendu.

   Elle s’appuya à la rambarde et croisa les bras. De toute façon, même s’ils ne lui permettaient pas, elle resterait. Il n’y avait pas de raisons, après tout.

   -C’est d’un ennui mortel, ici. Et je n’imagine même pas aller dans la salle commune. Je déteste la sensation d’anti-magie. C’est bien dommage, pourtant, la plupart des gens s’y s’ont réfugié à ce que je vois…

   Elle garda le silence quelques secondes avant d’enchaîner, le plus innocemment du monde.



   -Au fait, sans vouloir paraître indiscrète, vous parliez de cale, non ?

~687 mots~ 
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Dim 20 Déc 2015, 17:58

Calme, calme... calme. Voilà à peu près les mots qui résonnaient dans tête de Kaahl. Généralement, lorsqu'il se montrait aimable avec autrui, il ne se voyait pas confronté à ce type de problème. Les gens le remerciaient, lui étaient redevables et parfois, des événements dont il n'avait même pas présager l'arrivée se déroulaient. Mais cette... chose, cet aveugle maudit, il allait le tuer, vraiment. Un jour, il ne savait quand, il reviendrait et il lui enlèverait d'autres organes afin de lui faire comprendre à quel point ses jeux de mots n'étaient pas drôles. C'était ça le problème actuellement. Le Sorcier était trop faible pour pouvoir se venger directement. Bien sûr, il y avait le plaisir d'une vengeance bien préparée et attendue mais dans certains cas, pouvoir calmer ses pulsions à la seconde était « bénéfique ».

« Ce n'est rien... »

Kaahl l'avait murmuré entre ses dents. Ça lui coûtait beaucoup de jouer la tolérance. Il détestait particulièrement que l'on se moque de lui et, puisqu'il était rancunier, il était du genre à se souvenir longtemps des crasses qu'on lui faisait. Cela dit, le fait que l'autre parle de l'Humaine le ravit. S'il pouvait lui mettre sur le dos le mal de mer de l'aveugle, ça pourrait être amusant pour la suite.

« Je pense que oui. Les Humains sont très puissants, et dangereux. Je n'ai pas pour habitude de me méfier de qui que ce soit mais l'on m'a toujours dit qu'ils n'étaient pas fiables et handicapants. »

Il pensa à une boutade qu'il aurait pu envoyer en pleine face du non voyant mais se retint de la formuler à haute voix. Après tout, il souhaitait qu'on le prenne pour un gentil adolescent sans défense, pas vrai ? Seulement, il ne put pas s'empêcher de lever les yeux au ciel quand son interlocuteur recommença à faire de l'humour. Sérieusement, il n'avait jamais croisé un être aussi dérangeant de toute son existence. Même Constantine et son appartenance à la race angélique était moins agaçante.

« On peut dire que vous avez le sens de l'humour, c'est sûr. Mais dans votre supposition, vous tombez plutôt juste en réalité... J'ai deux frères. »

Inutile de préciser qu'ils s'appelaient aussi comme lui. Leur père avait rivalisé d'ingéniosité, c'était clair et net. Cela dit, la chose avait ses avantages, sauf quand Khaal se faisait coller et que c'était toute la fratrie qui se faisait punir parce que les surveillants étaient incapables de savoir lequel était responsable.

« Tout à fait d'accord. En réalité, j'ai entendu dire plus loin que les bateaux n'étaient pas très fiables. Le fait que vous ne sachiez pas nager c'est un peu dangereux je pense. Je pourrai vous aider si jamais nous coulons. Cela dit... c'est vrai qu'il y a des animaux dangereux dans l'Océan... je ne suis pas sûr que nous puissions survivre. Déjà un voyant n'a pas beaucoup de chance mais un non voyant... »

Il sourit, s'amusant de ses dires avant de tapoter sur l'épaule de Toble.

« Oh mais ne vous inquiétez pas, je pense que ça va aller ! Personne ne va couler ! Enfin, j'espère ! »

Kaahl commençait à aimer la situation et la perspective de faire un peu plus peur à l'aveugle le réjouissait. Il était déjà en train d'imaginer un plan imparable quand il entendit une voix s'élever. C'était une femme. Contraint d'oublier tout ce qu'il avait prévu de faire, il lui fit un sourire et un geste de la main afin de l'inviter à rester. Peut-être qu'elle serait plus courtoise ou moins imbécile que celui dont il avait hérité en montant sur ce navire. Le rivage avait presque disparu et la vitesse du bateau était assez rapide. Il se pencha un peu pour l'apprécier. L'air frais lui faisait du bien. Il acquiesça aux dires de l'inconnue.

« Je suis d'accord. Les Humains sont vraiment... Enfin, vous savez. Je n'aime pas leur compagnie, pas qu'ils ne soient pas intéressants, simplement que... Je ne saurai expliquer. »

Si Kaahl avait su que cette femme était une Elémental, il aurait cherché à la fuir aussi. S'il ne pouvait pas achever ses ennemis, il préférait les éviter. L'adolescent fronça les sourcils.

« Oh non, nous ne parlions ab-so-lu-ment pas de cale. Mais dîtes moi vous deux, qu'est ce que vous faites ici au juste ? Enfin, je veux dire, qu'est ce qui vous a amené à entreprendre ce périple. Vous à la limite, je peux comprendre. » dit-il en regardant la femme. « Mais vous là... »

Spoiler:
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11433
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Dim 20 Déc 2015, 19:00

En prenant la direction de la salle commune, Mancinia constatait une partie du luxe qui l'entourait et auquel elle n'était guère habituée. Les embarcations qui acceptaient, souvent à contrecoeur de la prendre parmi eux, n'était que des rafiots de pêche ou des navires marchands. Elle se sentait dans un tout autre univers. Elle fût abordée par un marin lorsque ce dernier constata que la demoiselle ne portait pas la broche indiquant son affiliation à l'équipe de Dame Weidan. Bien que méfiant quant à sa nature - tous n'étaient pas étranger à la fourberie des Humains, n'est-ce pas ? - ce dernier fini par lui tendre la broche en question avant de déguerpir au plus vite. La jeune femme observa ce bijou d'excellente facture sur laquelle trônait un corbeau, qui n'était ni plus ni moins que le symbole de Dame Weidan. Kamiya eut comme réflexe de gonfler son corps de fierté, comme si cet intention lui était destiné. Sa maîtresse défit l'attache pour la mettre sur sa poitrine et ainsi ne plus être embêté avant de reprendre son chemin en direction de la salle commune. A peine eu-t-elle franchi le seuil de cette dernière qu'elle sentit un froid immense l'envahir. Mancinia savait qu'elle ne pouvait échapper à tous ces regards inquisiteurs qui l'épiaient depuis son arrivée sur les quais, mais elle pensait naïvement que cela ne durerait qu'un temps.

Au contraire, elle semblait plus suspecte aux regards des autres qu'une personne se cachant derrière sa capuche ou d'autres ayant des altercations mielleuses. Elle évita de soupirer ou de faire un mauvais geste de crainte qu'on ne la saisisse pour la balancer par-dessus bord, tandis qu'elle s'avançait dans un autre coin de la salle où quelques personnes se pressèrent de s'éloigner, mal à l'aise en sa présence. D'aucun n'essaierait d'être hostiles, sans doute qu'avec leur magie défaillante, ils craignaient de se prendre une raclé. Et c'est là que quelqu'un lui parla. Non, attends, il devait y avoir une erreur ! Ah, non. L'Humaine osait à peine croire que quelqu'un lui adressait la parole. Mancinia vit seulement une ravissante frimousse souriante se dessiner devant elle. Ses cheveux carmins étaient si hypnotisant qu'elle crut que sa main allait lui désobéir pour les toucher. Que devait-elle dire du regard ou de ses taches de rousseurs ? Elle qui aimait cette couleur, elle venait d'être servie ! Avant de pouvoir répondre quoi que ce soit, elle vit l'inconnue vaciller avant de se reprendre. Peut-être se fichait-elle d'être en sa présence ? En tout cas elle parlait vite. Et beaucoup. Cela lui changeait un peu des silences pesants, alors elle ne s'en plaindrait pas. Que pouvait-elle faire d'autre que sourire en l'écoutant, le temps qu'elle reprenne son souffle ?

Gouzi Gouzi ? répéta son corbeau avec hébétude. Non, mais... !
C'est tentant de te faire cette blague, admit sa maîtresse.

S'avouant vaincu par cette simple réplique, le corbeau referma son bec. Kamiya n'était pas du genre à s'amuser de cette manière, favorisant les énigmes qui n'étaient résolues, selon lui, que par des personnes de talent. Cependant, il était tellement surpris de la réaction de cette inconnue qu'il ferait une exception. Mancinia était ici pour lui faire plaisir, la moindre des choses étaient de ne pas lui attirer plus d'ennuis.

Bon. Gouzi Gouzi Jil ! ...Je suis Kamiya. Je suis un corbeau qui parle, tu vois ? Je ne mords pas. Kah, si, parfois, mais seulement les méchants !

Tandis que Kamiya lui répondait, sa maîtresse fût prise d'une hésitation. Devait-elle donner sa véritable identité ? S'amuser à porter un masque particulier pour cette escapade en pleine mer vers seuls les Aetheri savent où ? Devait-elle un peu mentir ? Non. Mieux valait ne pas s'attirer de soucis supplémentaires en voulant doubler ses partenaires, elle choisit la carte de l'honnêteté.

Quant à moi, c'est Mancinia. Ravie de faire ta connaissance Jil. Et navrée de ne pas avoir le même prénom que toi ! ...Thor, c'est ça ? Il est très beau, en effet.

Mancinia vit Thor, le chien de Jil, se reculer un peu de sa personne avant qu'il ne bondisse sur une ravissante femme blonde un peu plus loin. Elle rit.

Très beau et...Très espiègle aussi !

Elle croisa les bras, relançant la conversation sur ce qui l'intéressait vraiment.

Tu participes également pour Dame Weidan ? Quels mensonges t'a-t-on raconter pour te convaincre ?

Avoir tous été grugés par les instigateurs de ce duel, cela ne la surprenait guère. Elle-même n'était présente que par pure curiosité et pour faire plaisir à son compagnon à plumes. Peut-être n'était-elle pas dans la meilleure équipe, peut-être était-elle tombée dans un piège immonde ? Pour le savoir, elle devait attendre et voir où l'amènerait ce duel. En veillant à ne pas y laisser sa peau.


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Dim 20 Déc 2015, 19:37


Les yeux rivés sur l'océan je me laisse bercer par le bruit et le mouvement des vagues. Tout ceci n'est qu'un jeu de la part de personne bien plus puissante que nous cependant, bien qu'étant un simple jeu ses enjeux m'échappe. Pourquoi faire tout cela pour un simple paris ? Cela n'a aucun sens. Respirant calmement je tente de mettre de l'ordre dans mes pensées, de trier les informations que je possède dans l'espoir de parvenir à y voir un peu plus clair. En vain. Les minutes s'écoulent lentement, je tourne et retourne les informations dans tous les sens possible, tentant de me placer de différents point de vue afin de peut-être parvenir à distinguer une piste quelconque. Après une certaine attente je suis obligée de me rendre à l'évidence. Actuellement mes facultés ne me permettent pas d'en apprendre plus sur l'enjeu et les personnes à l'origine de tout cela. Mes facultés ainsi que les informations mises à ma disposition.

Tout cela n'a que peut d'importance au final, si des choses doivent nous êtres révélées elles nous le serons en temps et en heure. Pour l'instant, il ne reste qu'à profiter du voyage du mieux possible. Profiter du voyage ou l'utiliser afin de mettre certaines choses au point. Cette pensée me tire un petit sourire. Oui, cette idée à un certain charme et je serais de toute façon obligé d'aller le voir à un moment ou à un autre. Je fais courir mon regard sur le bateau, laissant le lien s'opérer. Il est lui aussi ici, je le sais cependant il m'est impossible de détecter ou il se trouve précisément. Me concentrant sur la situation je parviens à réduire l'espace du navire aux cabines. Quittant mon poste d'observation je me dirige vers mon objectif, passant devant les cabines les unes après les autres, m'arrêtant devant certaines, hésitante avant de passer à la suite. Mes recherches s'interrompe après avoir passé la quatrième portes. Il est ici. Avec une pointe d'hésitation je frappe, poussant la porte dans le même mouvement.

Entrant dans la pièce je nous enferme, me postant devant lui avec un regard dur. Les secondes s'écoulent lentement alors que nous nous toisons mutuellement du regard. Maintenant que je me tiens face à lui je ne suis plus sûre de rien, je ne suis plus sûre d'être en mesure de lui dire mes pensées. « J'aurais préféré ne pas avoir à venir te parler dans ta chambre, je garde d'assez mauvais souvenir de la dernière fois ou nous nous sommes retrouvé tous les deux dans cette pièce. » Avec un soupir à peine audible je croise les bras avant de m'appuyer sur la porte.

« Je n'ai normalement pas besoin de t'expliquer pourquoi je suis la n'est-ce pas ? » Tout cela me pèse énormément et je donnerais tout ce que je possède pour être ailleurs cependant c'est une épreuve nécessaire. « Je ne reviendrais pas sur ce qu'il c'est passé, les choses sont ce qu'elles sont sur ce point nous n'y pouvons rien. » Immobile je laisse les mots raisonner dans l’atmosphère de la cabine soudainement devenue plus lourde. « C'est d'une conséquence en rapport avec cette soirée que je veux te parler. » impassible je ne le quitte pas du regard, cherchant à deviner sur son visage le moindre changement pouvant m'indiquer qu'il comprend ce que je veux lui indiquer. « Au cas ou tu ne comprendrais pas, je parle d'une conséquence de neuf mois probablement en train de dormir chez moi. » Il me faut un certain effort de volonté pour ne pas sourire et garder mon sérieux.

« Félicitation tu est devenue le père d'une jeune magicienne. » Cette fois-ci je ne peux retenir mon sourire. « Je ne te demanderais pas de remplir ton rôle concernant cette enfant pour une raison très simple. Tu n'a et n'auras aucune place dans sa vie. Le nom de son père ne lui sera pas révélé et je ferais ce qu'il faut pour que ce sujet n'intervienne pas. » me décollant de la porte je me rapproche de lui, le saisissant par le col afin de l'attirer à moi, me plaçant à seulement quelques centimètre de son visage, plongeant mon regard dans le sien. « Je vais même être plus claire, tu ne t'approcheras pas de ma fille. Tente une seule chose à son égard, même un quelconque signe de tendresse, bien que je ne sois pas persuadée que tu en sois capable, et je te le ferais regretter. » le relâchant je le pousse sur son lit, me dirigeant vers la porte « Si tu a des questions à me poser fait le tout de suite. Une fois sortie de cette pièce je ne veux plus jamais entendre parler de toi. »

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Dim 20 Déc 2015, 19:39



LE DUEL
Rp Spécial

L’air marin était vivifiant. Les gargantuesques voiles blanches du navire se déployèrent soudainement et après quelques instants inertes dans le temps, une vague entraina le bâtiment, quittant la quiétude du débarcadère et la nitescence de ses lumières. Les quidams voguèrent à leurs occupations et les premiers malades passèrent rapidement la tête par-dessus le bastingage. Le proscrit ne souffrait pas de l’océan, il s’y était accoutumé en prenant maintes fois son sillage. Ses premières expériences avaient été cependant auréolées de maux atroces et pâlissants. On l’apostropha, d’une tessiture bien familière, qui semblait surgir du passé. Vadim tourna ses prunelles vers le nouveau venu, détaillant la silhouette massive du bélua qu’il avait jadis rencontré. Les cheveux de jais et épais, la mine altière et le menton mangé par un bouc entretenu, il n’y avait aucun doute sur son identité. Raeden. Un sourire s’insinua sur les lippes du réprouvé qui vint à la rencontre de la main tendue en y insérant ses phalanges. « Je suis heureux de vous voir Raeden. Je ne pensais pas que nous nous reverrions de sitôt. » Des reliquats de souvenirs se bousculaient dans son esprit. Une quête. Une chasse aux aigrefins dans de tortueux sous-sols. Il avait fait la connaissance de l’hère en se portant volontaire pour une mission et avait apprécié cette figure paternelle et bienveillante. Son sourire trahissait cette joie. « Je vais très bien et vous ? Je ne pensais pas vous voir prendre part à une pareille aventure, mais maintenant que vous êtes là, je suis presque rassuré ! » Le réprouvé était sorti de ce mutisme qu’il avait conservé depuis ses premiers pas sur le navire. Lui qui n’avait pas peu estimé ses compagnons de route, l’avenir lui paraissait plus prometteur avec l’assistance de Raeden. Il le connaissait et avait pu voir ses capacités à l’œuvre. C’était une bonne chose.

« J’ai pu vous apercevoir au cours de la fête donnée en l’honneur de la Coupe des Nations, tout du moins le premier jour, mais je n’ai pas pu me joindre à vous. J’étais… Quelque peu handicapé, à vrai dire. » Il détourna le regard. Le damné se souvenait parfaitement du geste de Raeden, de son invitation à se joindre à lui et à l’alliciante créature qu’était sa fille. Il n’en avait guère eu le courage, trop épris par les méandres de l’alcool. Le bélua se serait perdu en remontrances et Vadim n’avait eu aucune volonté à contempler sa déception. « J’ai pu apercevoir votre fille, de bien loin. J’espère avoir l’occasion de la rencontrer véritablement un jour prochain. Que je puisse mettre définitivement un visage sur son nom. » Ses lippes tressaillirent légèrement et le navire s’arqua sur la gauche, lui faisant vaguement perdre son équilibre. Ses phalanges se refermèrent sur le bois du bâtiment et il se redressa. La houle était virulente et la nuit participait à l’atmosphère mystique qui entourait cette étrange aventure. « Qu’est-ce qui vous a décidé à prendre part à tout cela ? » D’un bras, il désigna la structure du navire et la ligne d’horizon qui amenait la communion entre la voute céleste et l’océan argenté. Le spectacle, malgré les remous, était beau. Edifiant d’onirisme. Le réprouvé se perdit un instant dans sa contemplation. Depuis quelques mois, il avait pu entrevoir des paysages époustouflants à divers coins du monde. Entre cité lumineuse, montagnes enneigées et mers déchaînées. Ce soir encore, il admirait la pureté de la nature. « Je manque encore de tact et de civilité je crois Raeden. Comme dans le passé, j’accapare le temps de parole sans vous laissez le temps de me répondre. Certaines choses ne changent pas, je le crains. Je vous laisse donc le loisir de répliquer, au cas contraire, je risquerais de monologuer jusqu’à notre arrivée ! » Ses lippes se figèrent un moment dans un sourire extatique. Il reprit contenance et reporta son attention sur le bélua, se détournant de la beauté océane. Le proscrit avait tout le temps de se laisser subjuguer par la candeur du monde. L’éternité.


Nombre de Mots | 670.
N° de post | 3.

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Dim 20 Déc 2015, 21:57

Une fois dans ma cabine, je fis s'allonger mon cadavre ramené à la vie. L'examinant d'un coup d'œil, je constatai que son apparence d'être vivant était tout à fait correcte et cela flattait mon égo de sorcier…

Je m'assis sur une chaise, près de mon sombre moi comme si je veillais un malade et lui fis fermer les yeux, presque par réflexe puisqu'il ne m'était d'aucune utilité pour le moment… Mais mon instinct m'interdit de le libérer de mon emprise magique.

Trois coups, pas de transition et la porte qui s'ouvre. Voilà en résumé ce que je constate sans pouvoir réagir tant je suis surpris.

Lumi venait d'entrer dans ma cabine… Bien que quelques instants auparavant gêné au souvenir de notre passé commun, j'étais à présent plutôt amusé. C'était plus fort que moi. Cette détermination dans son regard était essentiellement la source de mon amusement, comme une proie que le Lion aime à martyriser avant de lui porter le coup fatal… Ce n'est que lorsqu'il voit dans ces yeux le désir de lui échapper, l'espoir de se libérer de son emprise, que le Lion est le plus satisfait ! Mais ici… Je ne jouais pas avec une souris, et je ne devais pas l'oublier… Bien qu'elle ne le soupçonnait pas forcément, elle était autant une lionne que moi un lion…

Mon sourire mesquin aux lèvre, un sourire qu'elle était la seule en mesure de faire naître naturellement et spontanément - elle aurait du en être flattée, selon moi… -, je lançai alors :

- Lumi ! Quelle surprise ! J'aurai pensé que tu préférais m'éviter…

Le venin de cette elfe ayant renié lâchement ses racines me parvint à la figure comme autant d'éclats de verres qu'étaient les mots de celle qui fut pour quelques jours ma disciple…

- Nous ne nous sommes jamais retrouvé tous les deux dans cette pièce, répondis-je, ne me défaisant pas de mon sourire narquois.

Je la taquinais, je savais parfaitement ce qu'elle voulait dire…

- Je n'ai normalement pas besoin de t'expliquer pourquoi je suis la n'est-ce pas ?

- Oh tu sais, si tu t'en sens la force, je ne suis pas contre un rafraîchissement de la mémoire, mais j'ai bien peur que ce soit au-dessus de tes forces…

J'achevais ma réplique cinglante d'un "hum" interrogateur.

- J'aimerai te dire que je regrette ce qui s'est passé, mais je doute que tu entende une telle confession…

Il était rare que j'avoue ainsi certaines vérités, et je ne pensais effectivement pas que Lumi puisse l'entendre. Pourtant, je pensais alors que cela ne coûtait rien de le dire une fois pour toutes. Qui sait… Peut-être cela la ferait réfléchir un peu…

Néanmoins, elle aborda le sujet d'une "conséquence". D'abord intrigué, je ne saisis pas immédiatement aussi conservais-je mon sourire avec une assurance que je regrettais amèrement quelques instants plus tard.

Avant qu'elle ne le dise explicitement, j'avais compris : Lumi était tombée enceinte…

Je sentais un monde s'écrouler autour de moi tandis que les muscles de mes joues se détendaient sous le coup de l'émotion et que mon sourire tombait. C'était son tour de sourire et sa vengeance était bien acide à mon goût…

Je ne savais pas quoi penser… Une fille. J'avais une fille… Une magicienne. C'est potentiellement une sorcière en puissance, non ? Surtout considérant la malédiction qui pèse sur ma famille…

"Un signe de tendresse"...

Je raccrochais la conversations. Un instant perdu dans les limbes de mon esprit, je n'avais plus écouté ce que me disait Lumi, ou en tous cas pas avec attention. Le temps d'analyser ce qu'elle venait de dire, je sentais déjà une colère sourde monter en moi…

Me levant soudainement, je m'exclamai sur un ton grave et excessivement menaçant :

- Comment oses-tu… !

Ce qui fit retomber ma rage fut son regard. Pas tant le sentiment qu'elle chargeait dedans mais plutôt son attention qui semblait l'espace d'un instant rivé sur quelque chose derrière moi. Jetant un coup d'œil à mon tour, je compris ce qui avait attiré ses pupilles furtives : mon cadavre venait de se redresser sur son lit. J'avais inconsciemment ordonné à mon sombre moi et il avait obéit…

"Elle ne sait probablement pas ce que c'est, pensai-je, et il vaut mieux qu'elle continue de l'ignorer… "

Me rasseyant, je me penchais sur l'homme et tout en faisant semblant d'appuyer sur sa poitrine, j'ordonnais à mon sombre moi de se rallonger.

- Détends-toi, tu n'es pas encore remis. Je te dirais quand tu pourras te lever…

Ce fut pour moi l'occasion de réfléchir un peu…

Finalement, je lâchai, retrouvant mon sourire mesquin :

- Non Lumi. Ce n'est pas ce que tu veux, tu le sais. Je te connais suffisamment pour le savoir moi-même. Tu ne veux pas simplement m'empêcher de voir ma fille. Tu veux m'écraser ! Tu veux qu'elle me déteste, qu'elle refuse à jamais de voir son père. Tu veux imposer ta légitimité en tant que mère en écrasant la mienne en tant que père. Je me trompe ?

J'en doutais… J'étais presque certain de ce que j'avançais. Je connaissais trop Lumi… Beaucoup trop !

- Je te proposes un défi. J'imagine que tu participe pour Dame Weidan… Je te vois mal prendre le parti d'un homme… Mais peut-être que je fais erreur, auquel cas ce n'est pas bien important puisqu'il semblerait que rien n'interdise qu'on change d'équipe en cours de route… Donc voici ce que je te proposes. Défends ton équipe de toutes tes forces et tente de vaincre la mienne qui est celle du Seigneur Lakus. Si celui-ci l'emporte, tu m'autoriseras à voir ma fille autant que je le désirerais. Et selon tes conditions, si cela peut te rassurer. Tant que celle-ci ne rendront pas la rencontre impossible, pourquoi pas. Si en revanche Dame Weidan l'emporte, je n'aurais pas le droit de voir ma fille tant que celle-ci n'aura pas expressément demandé à me rencontrer. Tu peux ainsi espérer lui faire passer cette envie… Qu'en penses-tu ?

Les termes de l'accord furent discutés et Lumi trancha finalement sur son désir où non de participer à ce défi que je lui lançais.

- Allez ! Va à présent ! J'aimerais profiter d'un peu de paix avant le début des hostilités…

1108 mots (comptant les paroles rapportées de Lumi)


HRP :
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Dim 20 Déc 2015, 22:04


Ils étaient de plus en plus nombreux à venir visiter les quartiers communs du navire et, dans un souci évident de sociabilité, se présentaient à la première personne qui inspirait confiance ou qui intriguait. Anxieuse, la Magicienne scrutait d’un œil nerveux les étrangers qui s’amassaient, surtout ceux qui venaient la saluer, elle et la silencieuse jeune femme assise à ses côtés. Tomoe n’était pas de ce genre, capable de parler avec n’importe qui de n’importe quoi. Le premier à engager la discussion se prénommait Linfaël. Tomoe s’efforça d’esquisser le sourire le plus charmant et courtois qu’elle avait à sa disposition mais, pour une raison qu’elle ne parvenait pas à comprendre, son interlocuteur lui inspirait naturellement des sentiments négatifs, qu’elle tâchait tant bien que mal de mettre de côté pour ne pas avoir l’air aussi impoli et antipathique que son apparence stricte et froide le laissait présager. « Bonjour. » murmura-t-elle doucement en glissant ses doigts dans ses cheveux blonds. De toute manière, elle ressemblait tellement à une Sorcière que personne ne s’étonnerait de son comportement glacial. Un sourire plus franc et chaleureux se dessina instinctivement sur les lèvres de la Mage. Un gros chien blanc s’était approché à pas de loup. Elle adorait les bêtes. Miyu, sa petite panthère, lui manquait. Que faisait-elle en ce moment ? Aucun Sorcier ne s’occupait d’elle, c’était certain, et elle devait se sentir seule et abandonnée. Elle fut brutalement tirée de ses rêveries, le visage un brin crispé lorsque le molosse lui sauta dessus, aboyant une fois avant de se mettre à lui lécher les joues et le nez. « ! » protesta-t-elle en attrapant du mieux qu’elle puisse les pattes de l’animal, sans pouvoir s’empêcher de rire, toutefois. Le chien semblait heureux de ce contact. « Coucou toi. » souffla-t-elle en lui grattant la tête, avant de descendre vers les oreilles puis en dessous du menton. Sans arrêter de câliner la bête, elle écouta le nouvel individu qui faisait un rapide état de sa personne. « Bonjour. » répéta-t-elle, de façon toujours aussi mécanique. Elle n’était que rarement naturelle avec les hommes. Elle s’en méfiait et ne les appréciait pas vraiment. Ils lui avaient fait trop de mal. C’était idiot, ces gens-là ne lui avaient rien fait. Seulement, il était difficile de lutter contre une haine acquise après des années de maltraitance. « Tomoe Borgia. » finit-t-elle par articuler. Elle avait hésité. Devait-elle se présenter sous sa véritable identité ? Elle avait choisi de le croire, en espérant qu’il n’y avait aucun Mage dans les parages. Si son prénom n’était pas vraiment connu, le nom des Borgia l’était, pour appartenir à un puissant et redouté Chancelier des Ténèbres, l’un des sbires de la Prison et de l’Empereur Noir. Elle ne tenait pas à être associé à lui. Peut-être était-ce sa punition, auquel cas : assumer ce qu’elle était, le patronyme qu’elle portait. Elle se moquait bien des regards des autres, si ce n’est ceux des Magiciens et des Sorciers. « Est-ce … je peux vous demander qu’est-ce que l’on vous a dit sur Dame Weidan et Seigneur Lakus ? » Elle avait entendu tellement d’histoires contraires qu’elle commençait à s’interroger sur le vrai et le faux. D’un certain côté, elle ne voulait pas savoir. Demeurer dans l’ignorance et dans l’obscurité des conseils de sa famille l’aiderait à accomplir sa tâche, à ne pas regretter le choix qu’elle avait fait. La curiosité l’avait emporté sur les facilités.

Doucement, Tomoe s’accroupit près du chien, qui était décidemment la présence la plus rassurante des environs à ses yeux. Elle aimait passer ses mains dans son épais pelage blanc. « Tu as une bonne bouille toi tu sais. » Elle avait parlé bas, au point que ses mots étaient presque inaudibles et incompréhensibles. « Tu n’es quand même pas venu ici tout seul. » Elle se mit à balayer la salle du regard, à la recherche du maître de cette immense peluche vivante. Personne ne semblait lui prêter attention, pas assez du moins pour qu’elle puisse soupçonner qui que ce soit d’être son propriétaire. Elle ne s’inquiétait pas pour autant. Après tout, ce n’était qu’un chien. Il ne pouvait pas avoir décidé de venir ici pour le plaisir de naviguer sur les flots et de participer à un duel stupide dont nul ne comprenait les règles.

716 mots
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Dim 20 Déc 2015, 23:26

Raeden était heureux de revoir Vadim et de pouvoir ainsi prendre de ses nouvelles. En y réfléchissant bien, ce n'était pas souvent qu'il arrivait à croiser deux fois et plus les mêmes personnes, surtout quand ils n'avaient rien qui les relier l'une à l'autre. Ils s'étaient entre-aperçues une fois, pendant la réception organisée en l'honneur de la Coupe des Nations, mais n'avaient pas eu le loisir d'échanger quelques mots, le Sang-mêlé occupé et l'homme-ours ayant préféré quitté les lieux après l'apparition de Delta. La rencontre semblait faire plaisir aussi au Réprouvé. D'après ce qu'avait perçu le Bélua lors de leur escapade dans les sous-sols de la rue commerçante et des quelques mots qui avaient été dis par le mi-ange mi-démon, ce n'était pas tous les jours que quelqu'un l'appréciait pour l'homme qu'il était, sans prendre en compte et faire attention à la race dont il appartenait. C'était certainement pour cela qu'il dégageait une telle joie sobre, comme son sourire l'attestait. Quoiqu'il en soit, à part s'il en venait à commettre de réels méfaits dépassant les codes de Raeden, il pouvait être certain d'avoir toujours son soutien et son aide s'il était dans le besoin.

Je me porte bien aussi. Prendre un peu un bol d'air marin ne peut jamais faire de mal … sauf peut être si on est élémental du feu, mais dans ces cas là, je crois qu'on évite tout simplement d'embarquer sur un bateau, non ? Je n'avais pas prévu non plus à la base de partir à l'aventure, mais les événements se sont agencés pour.

Vadim était en train de s'excuser de ne pas avoir pu venir le rejoindre à son stand lors de la Coupe des Nations. Apparemment, cela le travaillait un peu, comme s'il était gêné ou quelque chose du genre. L'homme-ours ne comprit pas réellement la fin de sa phrase mais en voyant le Réprouvé détourner la tête comme pour cacher quelque chose, il préféra ne pas insister. Il sentait que ça rendait le jeune homme quelque peu mal à l'aise. Certainement que la raison qui l'avait retenu et qui l'avait empêché de rejoindre le Forgeron n'était pas très glorieuse et qu'il ne voulait pas que l'homme en sache plus à ce sujet. L'Immortel ne put se retenir d'esquisser un sourire. Lui aussi avait fait des choses, des fois, dont il n'était pas très fier et qu'il préférerait que les gens qu'il apprécie ne l'apprennent jamais. Quoiqu'il en soit, devait-il changer son opinion et son estime de Vadim pour cela ? Non, il ne le pensait pas. Chacun faisait des écarts, à sa manière. Ca faisait juste partie de leur personnalité.

S'il t'arrive un jour de passer à ma forge, au Domaine Liddell, dans les Montagnes de l'Edelweiss enneigée et qu'elle est là à ce moment là, je te la présenterais dans les règles. … Ola, moussaillon ! Ne tombe pas !

Sa main s'était déjà tendue, prête à récupérer Vadim dans sa chute mais elle n'eut pas réellement besoin d'agir, le jeune homme s'étant déjà rattrapé au bastingage. Cela aurait été ennuyeux qu'il se blesse avant que tout ne commence réellement. Malheureusement, ça arrivait parfois, mais quand même. Bon … si vraiment il y avait eut un soucis, Raeden aurait fait une nouvelle fois usage de sa magie sur le Réprouvé, mais ce n'était pas une raison.

Ne t'inquiète pas. D'une certaine façon, nous monopolisons tous plus ou moins la conversation quand c'est à notre tour de parler. Sinon … si je suis ici, c'est parce que j'attendais des marchandises pour la Forge et l'Ecole. Elles n'arrivent normalement pas avant quelques jours. J'avais pris le parti de rentrer chez moi pour revenir plus tard quand un crieur public a attiré mon attention en parlant de ce « duel » entre le Seigneur Lakus et Dame Weidan et je me suis dis « pourquoi pas ». Voila toute l'histoire!

Il ponctua la fin de sa phrase d'un haussement d'épaule. Il était vrai qu'il en avait plus ou moins rien à faire des réelles motivations de ses deux personnes ni de qui elles pouvaient vraiment être. C'était ni plus ni moins, pour lui, qu'une nouvelle aventure lui permettant de découvrir le monde, de rencontrer possiblement de nouvelles personnes et d'améliorer ses capacités. Et puis, qui sait, peut être que ça pourrait lui servir dans ses projets.

Je ne sais pas pour combien de temps de traversée on en a encore, mais je pense que l'on ferait mieux d'aller chercher ses mystérieux paquets dans nos chambres respectives.

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Lun 21 Déc 2015, 01:02

Après quelques secondes, la jeune femme à la crinière blonde finit par me saluer. Se passant les doigts dans sa chevelure, elle afficha un sourire chaleureux vint éclairer son visage. Pensant qu'elle s'était finalement décrispé un petit peu, je lui retournait la pareille. Mais l'apparition d'un chien au poil blanc me fit rapidement comprendre que je n'en n'étais pas la cause. En effet, l'animal s'approcha d'elle, puis aboya comme pour lui dire quelque chose. Malgré le fait que je sache parler aux animaux ne me permit pas de comprendre autre chose que "Viens", comme s'il souhaitait que la jeune femme l'accompagne quelque part. Malheureusement pour lui, celle-ci ne semblait pas avoir le même don que moi, et elle commença simplement à le caresser. Ne lâchant pas l'affaire, il lui monta sur ses genoux et lui lécha une bonne partie du visage. Bien que d'abord embêté, la blonde se mit à rire de la situation, ne semblant toujours pas saisir ce que le chien cherchait à lui dire. Après quelques caresses cependant, elle commença à tourner la tête vers la salle comme si elle cherchait quelqu'un. N'ayant pas bougé depuis l'arrivée de l'animal, je réfléchissais au fait que le chien semblait vouloir faire venir un inconnu avec lui. Une idée me traversa l'esprit, mais bien qu'elle me parut d'abord absurde, plus j'y pensait plus celle-ci semblait probable. M'approchant finalement de lui, je lui caressait la tête, puis je reniflais discrètement à la recherche d'une odeur imprégnée dans sa fourrure, autre que celles des personnes présentes à cette table. Trouvant une odeur plus prononcée que les autres, je me doutais que celle-ci appartenait au propriétaire du canidé. Me détournant du petit groupe, je me tournais vers le reste de la salle, humant l'odeur ambiante à la recherche de celle que j'avais identifiée. Cependant la tâche ne serait pas aisée, avec le monde se trouvant actuellement dans la salle, car le mélange de toutes ces odeurs pourrait très facilement camouflée celle qui m'intéressais. Après de longues minutes, je ne trouvais toujours rien. En espérant avoir un peu plus de chance, je décidais de m'enfoncer dans la foule. Devant jouer des bras et des coudes pour me déplacer au sein de cette foule compacte, je fus rapidement essoufflé par l'effort. Mais alors que je n'imaginé plus la trouvait, je trouvait finalement sa trace. Bien que très peu prononcée, je remontais dans la direction où celle-ci semblait s'amplifier. Quelques pas plus tard, j'apercevais la jeune propriétaire de cette odeur. Pas très grande, la chevelure flamboyante, elle semblait en plus discussion avec une autre jeune femme, qui était accompagnée d'un corbeau noir. La distance qui nous séparés diminua rapidement, lorsque mon corps réagit violemment.

Le premier trouble fus la contraction immédiate de la majeure partie de mes muscles, chose très douloureuse surtout lorsqu’on ne s'y attend pas. Le second fus une grande fatigue qui, bien qu'elle décontracta l'intégralité de mon corps, n’atténua en rien la douleur qui le parcourait. Le troisième fus l'apparition de mon animal totem Le dernier fus ma perte de contrôle.

La dernière crise que j'avais eu, remontait maintenant à quatre ans. C'est au cours de celle-ci que j'avais notamment découvert ma véritable nature de Bélua et je n'imaginais pas en avoir une nouvelle. Pourtant, lorsque je repris mes esprits, je ne pus que constatais les faits: j'avais du sang sur les griffes. Complètement entravé, le museau muselé, je ne pouvait esquisser le moindre mouvement, alors qu'une troupe de personne m'entourait, le visage sombre et un regard mauvais tourné vers moi. Je savais que j'avais fait quelque chose, mais alors que je cherchais à savoir quoi, rien ne me revint à part les quelques instants qui avaient précédaient ma transformation.

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Le dernier fus ma perte de contrôle:
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