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 [LDR Sirènes/Sorciers] Abominations et cruanté | Event aout

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Jeu 20 Aoû 2015, 00:37

Abominations et cruauté

[LDR Sirènes/Sorciers] Abominations et cruanté | Event aout  Banniy12

L’Empereur Noir tournait lentement en rond dans son grand bureau, d’un pas mesuré et inquiétant. Songeur, il ne se préoccupait pas des Chanceliers qui attendaient une réaction de sa part. Les nouvelles étaient mauvaises. Désastreuses. Terriblement humiliantes. « Les pertes ? » finit-il par articuler d’une voix basse et morne. « Elles n’ont pas encore pu être quantifiées. » commença Merlfide. « Cependant, elles sont nombreuses. Très nombreuses. » Continua Isekel. « Il n’y a aucun survivant. » résuma Lord. Personne ne prit la peine de lui répondre. Il avait vu juste. « Les affrontements de la Prison avait mal débuté. Les Sirènes avaient l’avantage mais peu à peu, les troupes se sont affirmées. Puis la Khæleesi est arrivée. » La coupe que le Roi tenait dans sa main se mit à hurler de douleur dans un grincement strident. Le vin se gela et le verre finit par se briser. « La vague était immense. Elle s’est abattue sur l’édifice avec force et violence, détruisant une partie de l’aile ouest. La Dame des Abysses contrôlait les flots et a fait en sorte qu’ils s’attardent sur notre bâtiment, comme une bulle. Elle les a tous noyé. » Lord soupira, l’air pincé. « Heureusement qu’il ne restait qu’une poignée des nôtres. » - « Les dommages auraient pu être plus importants, Lord. » - « Ce n’est pas le nombre qui compte. C’est l’affront. Elle a voulu nous prouver qu’elle nous était supérieure, qu’elle aurait pu nous abattre mille fois s’il lui en avait pris la fantaisie plus tôt. Je ne peux permettre davantage d’outrages aux nôtres. Il est temps de mettre un terme à cette guerre. Que les hommes se préparent pour la dernière bataille. Réunissez toutes les forces disponibles » Un Sorcier acquiesça et quitta la pièce. « Je la veux vivante. » souffla-t-il tout bas, détachant chaque syllabe, les yeux presque exorbités. « Quant à son enfant bâtard … » Il grinça des dents en songeant au fils que la Sirène avait mis au monde. Sa paternité ne laissait aucun doute. Des rumeurs avaient sous-entendus que la sulfureuse rouquine avait entretenu une liaison avec l’Orishala mais Lord ne s’était pas attendu à ce que le bébé soit de lui. « Je le préfère mort ou esclave. » Ce n’était qu’un Orisha sans valeur à leurs yeux, mais un Orisha qui les accablait un peu plus. « Les Sirènes se moquent de cette guerre. » cracha Merlfide. « Elles ne sortiront pas de leur zone de confort. » - « Qu’importe. Cette fois-ci, nous sommes prêts. »

Le temps était lourd, pesant. Un soleil de plomb brillait dans un ciel sans nuage et s’abattait sur les plages du Continent Naturel avec hargne. « Il faut trouver un moyen d’écarter les bêtes monstrueuses qui infestent les eaux. Si elles ne nous approchent plus, elles sont un souci un moins. Trouvez la solution. » Ordonna un soldat sorcier à ses hommes. La mer frémissait. « Elles arrivent. »

« Ils n’apprendront décidément jamais la leçon. » murmura Lucita, la belle Néris de l’Ot’Phylès Dævinra. Elle était à la tête du clan le plus connu et redouté par les Gælyan, celui des femmes douces et merveilleuses qui prenaient plaisir à user de leurs charmes et de leur voix pour décimer des équipages entiers. « Tiens-toi prête. » se contenta de répondre Aristote, le Chef des Armées. « A-t-on des nouvelles de la Reine ? » - « Non, pas encore. Mais je suis prête à parier qu’elle se montrera. Elle ne ratera pas cette occasion, même si on la pourchasse. Elle aime trop malmener la patience de son ex-fiancé. » Les Sirènes étaient relativement sereines. Elles ne faisaient que riposter aux attaques sorcières et se présentaient toujours à la bataille pour éviter qu’ils ne tentent de trouver une solution pour rejoindre la Cité Engloutie. Néanmoins, elles aussi étaient décidées. Elles voulaient que tout se termine aujourd’hui, tout en sachant que la guerre n’était pas encore finie. Peut-être ne le serait-elle jamais. Le mal était fait. Les Sorciers ne pardonneraient pas. Ils étaient fiers, se croyant les plus puissants. L’insulte avait été dure à digérer. Les Sirènes composeraient certainement des chansons pour se moquer de la Capitale Noir, qui avait cru pouvoir les soumettre. Les Sirènes étaient indomptables. Le message était d’une clarté limpide.

Explications

Tout d'abord, la règle de base : les Sorciers respectent la puissance, les pouvoirs et les mœurs des Sirènes ; les Sirènes respectent la puissance, les pouvoirs et les mœurs des Sorciers. Les Sorciers sont des gens fourbes, vicieux et sombres. Les Sirènes sont des créatures sensuelles, cruelles et élégantes même dans la façon de donner la mort.

Evidemment, vous ne vous en prenez qu'à des PNJ's dans la mesure où il s'agit d'un lieu, pas d'un rp pour tous. Vous pouvez voir les joueurs qui ont posté avant vous si ça vous chante, mais aucune interaction, sinon plus de cohérence.

Pour les Sorciers : veillez à bien respecter et comprendre l'état d'esprit de votre peuple et certainement le vôtre [cf la discussion entre Lord et les Chanceliers] Pas de touriste. Pour les Sirènes : rappelez-vous bien que si vous vous battez, il y a peu de chance pour que vous soyez contre Vanille ; ou alors vous en voulez particulièrement aux Sorciers pour une raison personnelle et vous en profitez. Pas de touriste non plus.

Sinon, c'est la guerre mes agneaux. Lisez bien mon post, vous avez un cadre de planté, à part ça vous êtes assez libre. L'action se déroule sur les plages près de la Foret des Murmures et peut déborder dans les bois de celle-ci. Voir carte ici

Si vous avez des questions, des doutes sur une idée : MP

Nombre de mots : 1 200 mots minimum

Gains

Gains pour 1 200 mots
  • Le Gain pour les Sorciers : Le Flacon de Ser S. : Du nom d'un Sorcier aux pouvoirs terrifiants qui a effacé de son existence jusqu'à son nom, ce n'est en apparence qu'une petite fiole au verre colorée, vide. Pourtant, elle renferme une force surprenante. Penchez là délicatement sur le côté et une goutte dorée tombera nonchalamment sur le sol. Une gargouille de la taille d'un cheval prendra forme en un instant, pour vous servir de monture ailée. Elle s'évaporera en un nuage de fumée lorsque vous n'en aurez plus l'utilité. De plus, la gargouille est capable de déstabiliser pour un court moment les personnes qui croisent son regard.


  • Le Gain pour les Sirènes - La Quatrième Forme : Les membres du peuple des eaux sont capables de revêtir trois apparences distinctes. Votre implication pour la cause de l'Océan a dû plaire à la Déesse Ailydis puisque vous en avez développé une quatrième que les Anciennes Prêtresses de l'Aether qualifie de don divin. Cette apparence vous permet d'utiliser l'eau comme des portails et un abri où vous dissimuler, allant même jusqu'à vous fondre dans l'écume. Vous n'êtes plus dans l'eau, vous devenez l'eau le temps de quelques instants. Lorsque vous utilisez ce pouvoir, avant de vous glisser dans les flots ou en sortant, vous conservez une apparence humaine pourvue de jambes. Cependant, votre corps devient couvert de marques d'un bleu lumineux. Cette teinte luira aussi dans vos yeux.


Gains pour 450 mots de plus
  • Un autre point de spécialité au choix.

  • Attention : Seuls les Sirènes et les Sorciers ou les individus possédant des compagnons Ondins ou Sorciers peuvent participer ! Vous avez jusqu'au dimanche 20 septembre, minuit.

Récapitulatif des Gains

Oki pour les gains
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Mar 25 Aoû 2015, 15:46

« On va les écraser nom d’un hareng frit ! Les écrabouiller ! » Je taper du poing dans ma main, le visage plissé, concentré : « Les anéantir ! » Mes yeux étaient noirs de haine : « Leur couper les jambes… pour les manger ! » Je m’arrêtai, contemplant le vide. « Oui… bien sûr… faudrait déjà que tu sois du bon côté… » Me tournant vivement, je fis face à la bataille qui allait commencer. Mes deux mains étaient sur ma bouche, et je riais seule, juger par le regard de mes deux compères qui déjà désespéraient de me voir dans leur rang : « Essaye de faire mieux que la dernière fois… » Dit-il en riant. Piqué au vif, je détournai le visage vers lui : « Mais je ne suis pas nue ! Regarde-moi bien ! Je porte fièrement les couleurs de notre cité ! » Poussant un petit bruit de contentassions, je détournai les yeux, avant d’entendre : « C’est bien ce qui me dérange le plus… ». La guerre commença avant même que je n’eus le temps de répondre.

Le rire, l’autodérision, le fait de s’humilier seule sont un moyen comme un autre de se détruire aux yeux de tous, ou de s’infliger une punition. Je n’avais jamais pensé à évoluer, à m’améliorer… parce que je me considérais comme compétente, parce que j’étais trop arrogante. Finalement, la mort de ma sœur m’aura appris à voir que j’étais loin d’être bonne en matière de combat ou en tout autre chose d’ailleurs… que j’étais peut-être un prédateur dans l’eau, mais que sur terre, j’étais comme un poisson hors de l’eau, à me ridiculiser sans cesse. Je détestais les Gaelyan, ceux qui couraient aisément, maniant leurs armes avec adresse. Les sorciers, je les détestais également… pour leurs jambes, pour leur façon de marcher… tout autant de raisons futiles qui m’avaient conduit ici, et qui, un jour, écourtera sans doute mon existence.

Soufflant, je devais me souvenir de ces exercices sur la plage, à marcher et courir, sauter et danser, pour m’habituer à bouger avec mes pieds. Je n’étais pas prête pour une guerre, mais ça je ne le savais pas encore… encore mon arrogance qui m’aveuglait, et qui allait me mettre dans une angoisse si grande, que la haine que j’avais, allait encore grandir en moi, jusqu’à m’étouffer. Mes muscles se crispèrent, et je m’élançais dans la bataille.

Nous étions cette fois si près de la forêt des murmures, et j’étais suivi par deux compères, dont mon attachement était vraisemblablement inexistant. Oui, mais voilà, ils m’avaient tous deux sauvé la vie au moins une fois, et je me devais de leur sourire, de leur mentir… de faire semblant. Ma lance fut levée, et je la rabattis pour faire reculer l’ennemie. « Foutues marionnettes ! » criais-je à m’époumoner. Les sorciers étaient ainsi, envoyant leur pantin, se lavant les mains du sang qui ne les touchait pas… mais il y en avait d’autre, plus dangereux que les marionnettistes… ceux qui infligeaient la peur, ceux qui vous maudissaient à jamais. Pour ma part, j’étais terrifié d’eux, et je ne voulais pas en entendre parler. Reculant, j’étais incapable de bien maintenir ma lance, trop basse, elle fut piétinée, tirée en arrière et tenue hors de ma portée. Je fus contrainte de me retourner pour m’enfoncer dans les bois, mais une course effrénée commença entre moi et l’un d’eux.

Les branches mortes se brisaient sous mes pieds, je pouvais entendre le sorcier à mes trousses, et je savais pertinemment que m’éloigner de l’océan était extrêmement dangereux pour moi, puisque seule celle-ci pouvait me sauver en cet instant. Ma respiration s’accéléra, et je n’arrivai plus à reprendre l’air dont j’avais besoin pour courir. En une fraction de seconde, je percutai un homme, me reversant sur le sol, m’écrasant le nez sur une racine. Mes poumons s’alarmèrent à ne plus pouvoir prendre d’air, et je vis l’homme s’agenouiller tandis que je reculai frénétiquement. Sa main se posa sur ma cheville, et il me ramenait à lui sans que je ne puisse rien faire : « LÂCHE-MOI ! » criais-je, essayant vainement de le pousser avec mon autre jambe. Son but était simple, me tourmenter un peu plus, tandis que derrière nous, le combat se rapprochait petit à petit.

Le vent soufflait dans les feuilles, et quelques sifflements de sa part suffire à m’arracher un crie : « Lorsque le fruit d’un amour naitra, tu ne seras plus. » Fronçant des sourcils, je restais inerte, tandis qu’un sourire naquit sur ses lèvres. « Une malédiction ?... » Fis-je en le poussant : « Une malédiction ?! C’est tout ce que t’as ? » Balançant mes pieds, je réussis un instant à le déstabiliser, me remettant normalement avant de lui saisir le cou et de glisser ma lame dessus. Tombant à genoux devant lui, tandis que son sang s’échappait sans qu’il ne puisse rien y faire, je touchais ma cheville. Une marque était apparue, et nulle ne doute que cette malédiction n’était en rien des paroles en l’air. Ce n’était que le début en réalité, rien de quoi m’inquiéter pour le moment.

Revenant sur la plage, je ne me rendis pas tout de suite compte du sorcier derrière moi. J’allais pour me lancer dans la bataille, couteau en main, mais j’entendis une voix qui me fit me retourner immédiatement : « T’aurais pas quelques écailles à nous filer ? » un rire gras sorti d’entre ses lèvres, et je reconnut l’équipage qui avait, il y a des années, tué ma sœur. C’était impossible, je le savais, mais mon cerveau resta bloqué, et mon corps avec. Ma bouche bougeait comme un poisson hors de l’eau, et il ne fut pas dur de me mettre à terre. Ma mâchoire mangea le sable, et je dus cracher les grains avant de décider à relever la tête. Il fallait absolument que je me remette debout, que je me batte… je savais que ce n’était qu’un tour d’un sorcier, qu’il manipulait ma peur pour me mettre à genoux, pour me tuer. Le pire, c’est que cela fonctionnait, je n’arrivais plus à réagir, plus à bouger, même plus à penser. Serrant des dents, je voulais me réveiller, et je n’étais pas prête à me briser. Ma haine monta petit à petit, laissant une chaleur m’envahir à ne plus pouvoir respirer. Ma tête s’embruma, et je planter ma lame dans le cœur du marin. Alors que mon adrénaline et ma colère étaient à leur comble, la vision disparut, laissant face à moi un sorcier que je tuai sans ménagement.

La bataille continua ainsi, semée de sorciers usant de leur magie pour contrôler nos sentiments, nos esprits, nos corps ou nos convictions. Quand j’entrai dans le vif de la bataille, c’était par rage, haine, je les détestais tous… je voulais qu’ils meurent, qu’ils souffrent, et je voulais oublier que l’un deux m’avaient maudit. Ils avaient osé jouer avec mes souvenirs, ils m’avaient remémoré la pire de mes défaites, celle qui me damnait au blâme éternel. Incapable de sauver une enfant, incapable de me battre, incapable de défendre ceux qui m’était chers… j’étais incapable de tout, mais aujourd’hui, je massacrai du sorcier à profusion. Mes jambes tenaient par l’adrénaline qui coulait dans mes veines, je découvrais une source de plaisir qui ne m’était encore jamais venu à l’esprit. Le combat, la guerre, le vice, le sang… tout cela réveillait en moi un bien-être incommensurable. Je continuai alors de couper les chairs, de danser avec la mort sans qu’elle ne puisse m’atteindre… je venais tout bonnement de me trouver un nouveau but.


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Jeu 27 Aoû 2015, 00:36


Abomination et Cruauté



« Aaaadmettons. Et donc ? », « Et donc on la récupère de cette manière. Comme ça on a la sirène, et on se permet d'avoir quelques bonus en plus. Comme un nouveau laboratoire. Non ? », « Hum... Ouais mais j'suis trop vieux pour ces c*nn*ries moi. Courir après les femmes, c'est plus de mon âge. », « Tu aurais pu me le dire avant que tu ne la voulais plus. », « Ce n'est pas vraiment que je ne la veux plus, je me demande juste comment, avec nos vieux os, on va faire pour l'attraper, c'est tout. », « Crise de la cinquantaine, Kunsang ? », « Aah... Que veux tu, ça arrive même aux meilleurs. » Adgy ne le regarda même pas, n'aimant pas son attitude désinvolte et un peu trop sur de lui. Ils étaient, tous deux, de parfaits partenaires complémentaires concernant les recherches, ou les combats. Cependant, en dehors, ils n'étaient pas vraiment les amis que l'on pouvait supposer.

Arrivés à Pabamiel depuis quelques jours, les deux hommes s'étaient empressés d'aller prendre du bon temps là où la terre ne faisait pas trop des siennes étrangement. La ville des milles et uns délices, aux courbes aussi divines que celles de ses femmes. Une ville tentatrice, tendancieuse, qui avait fini par les séduire par son côté yin et yang. Les quartiers luxueux connaissait un vrai rayon de vie, et les quartiers médiocres connaissaient la décadence la plus totale, et pourtant...
Adgy et Kunsang avaient décidé de rester là, et de couler des jours heureux, paisibles, autant que ce que le monde pouvait en connaitre en vérité. Ils se tenaient sagement en place. Pas de meurtre, pas d'explosion, pas de cadavre. Bien que ça manquait au blond, il ne rechignait pas en se levant le matin. Non, ce qui lui posait problème, c'était Sherilyne. Cette garce avait reprit la mer, avait filé entre ses doigts, et s'était enfuie jusque sous les eaux, là où elle savait qu'il ne pourrait pas aller la chercher. Lorsqu'il y repensait il se sentait démuni, comme s'il n'avait pu retenir les sables du temps qui filaient entre ses doigts déjà ébréchés. Aussi doué était il en magie, ou l'eut-il été, il ne pouvait avouer que, sur ce coup là, il avait lamentablement échoué.

Soupirant lourdement, il croisa les jambes, allongé sur le tapis de la chambre qu'ils louaient dans un hôtel du centre. Les deux hommes avaient décidé de n'en louer qu'une, comme d'habitude, peu gêné l'un de l'autre en vérité. Ils se connaissaient depuis tellement longtemps, qu'ils surent dépasser et composer avec les moeurs ou les pratiques habituelles. Bien que les gens les observaient, les regardaient étrangement, ils s'en fichaient. Deux jours après on les aurait oublié. Kunsang tapait dans l'oeil de par son accoutrement mais, malgré tout, il faisait encore partit de ceux dont on se souvenait à peine du passage. Adgy, lui, se baladait en permanence avec une cape à capuche, cette dernière souvent rabattue sur sa tête.
Comprenant la dangerosité des lieux s'ils exécutaient un mauvais pas de danse, ils ne se servirent pas de la pauvre servante pour repeindre les murs de leur chambre peu décorée. Ils préféraient regarder le plafond, allongés sur un épais tapis tissé, fumant différentes herbes, en essayant de faire assumer à Kunsang son passage dans la cinquantaine. Il constatait chaque jour combien il regrettait sa jeunesse, et il ne pouvait pas lutter contre ce temps si fourbe. Adgy avait à peine quarante ans et, pourtant, il était plus fort que lui. Enfin, si le sorcier n'avait pas perdu toute sa puissance suite à sa stupide mort, alors, forcément, il serait bien plus fort que lui. Mais ce n'était plus vraiment ni le sujet, ni même le problème.

« T'as raison. Je veux un laboratoire à nous. Je veux un lieu où on peut faire hurler des victimes dans pour autant réveiller le voisin qui fait sa sieste. », « J'ai entendu... Je crois qu'un type, avant de mourir, m'a parler du manoir de quelqu'un... Un endroit qui serait prêt à accueillir n'importe quel sorcier, désireux d'un refuge. », « Ah ah ah ! Un refuge ? Ah ah ah... », « C'est pas drôle abrutit. Arrête ça, c'est pas bon pour tes sens complètement vieillis. » Adgy se redressa et attrapa ce qu'était en train de finir de fumer le blond, l'écrasant sur le bois poli du lit, éparpillant alors le tabac sur le tapis « Mais... Mais... Un refuge... Comme si on était des putains de clébards. Il se prend pour qui ce blaireau qui a construit ce domaine de fortune pour les pauvres types dans son genre ? », « Je ne sais pas, je ne le connais pas personnellement, je n'ai même pas retenu son nom à dire vrai. Kunsang, vas te coucher, t'es complètement raide. », « Je suis bien là. Je vais peut être dormir là. T'en pense quoi ? », « J'en pense que demain tu vas te plaindre du mal inopiné de ton vieux dos. Aller, lèves toi. » Le Sorcier rechigna un peu avant de se mettre debout.

Dehors, la nuit constante les abritait, comme si celle-ci ne voulait jamais se lever et qu'elle cachait, pour toujours, le soleil timide derrière ces nuages « J'ai vu une femme la dernière fois... Tu sais, dans cet espèce de village de zone neutre... », « En sortant d'où ? Du rocher ? », « Je sais pas. J'ai vu une femme, et elle était belle. Et j'avais très envie de la posséder. », « Tu ne penses pas que ce serait bien, une fois dans ta vie, de savoir ce que voudrait ta partenaire au lieu de te jeter sur la première venue et de faire comme si elle était à toi ? », « T'es vraiment un sorcier pour me faire une morale pareille ? », « J'ai goûté à la réciprocité de la chose, et je peux te dire, ça change tout. », « Bof, je déteste pas les marques de ma ceinture sur leur peau. Ca donne un côté sauvage. Je pense que tu devrais essayé ma méthode. », « Et toi la mienne. » Adgy enleva sa chemise, et se dévêtit seulement du haut pour ne pas avoir trop chaud sans le lit qu'ils partageaient « On vieillit mal, mon ami. On ressemble plus à rien. », « Parle pour toi grand-père. Moi je me porte bien. », « Dire que t'as que dix ans de moins que moi... Où est donc passé ce corps de Dieu dont je me régalais à l'époque ? », « Héhé... Dis-pa-ru. Magique. », « Ferme-là. »


« Kunsang... Kunsang ! Réveilles-toi ! », « Qu... Quoi ? Je ronfle ? », « Lord nous a appelé ! Habille toi, on s'en va d'ici ! » Kunsang sauta quasiment sur ses pieds, commençant a enfiler son pantalon et ses chaussures « m*rde ! Tain, vivement qu'on se tire de cette prison et de ce merdier, j'en peux plus de lui. On n'est pas ses larbins, je vois pas à quel moment on devrait lui obéir sérieusement. Il a même pas su nous protéger de sa p*tain. », « Tu sais très bien que les Empereurs Noirs se fichent de leur peuple. Laisse tomber, répondons à son appel, et tirons nous ailleurs. On le laissera se débrouiller très bien plus tard. Pour le moment, il y a encore moyen de tirer parti de la situation et de récupérer ta Sirène. » Il enfila sa chemise et sa veste avant de se recoiffer dans le miroir « Encore des femmes ? Raah mais c'est pas vrai ! Ce qu'ils peuvent être totalement cons ceux là aussi. Tu vois, c'est pour ça que je leur demande pas leur avis. Car ça commence comme ça, et ça finit avec la moitié de la maison arrachée, et tous les domestiques six pieds sous terre ! », « Il a finit de raller l'ancêtre ? Aller, viens. » Prenant à peine le temps de se faire une toilette, les deux sorciers quittèrent la ville en hâte, se cachant dans les ombres et camouflés dans leurs vêtements « Et cette ville aussi est bien miteuse de toute façon... » Passant les portes, ils disparurent dans la nuit.

1 373 mots
Gain : La potion de la gargouille suprême.

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Mar 01 Sep 2015, 20:04

Alyna n'existait pas. Elle n'était qu'une fille des eaux parmi tant d'autres. Son tempérament d'ermite assez recluse avait engendré cet absence de signalement et d'existence, même auprès de ses consœurs. C'était une sirène ordinaire, outre son penchant exacerbé pour la viande terrestre fraîche. En temps normal, jamais Alyna n'aurait sortie des eaux, jamais elle ne serait allée vers la terre ferme autrement que pour s'alimenter. Ses sorties étaient de l'ordre de quelques heures, tout au plus. Mais voila, là situation n'était plus la même. Même si elle avait choisi de fuir le monde, le monde l'avait rattrapé. Et la guerre qui faisait rage avait fini par la toucher elle aussi, l'atteignant jusque dans ses retranchements. Elle n'avait qu'une seule chose pour elle, que ce soit sur terre ou sur mer, une chose qui était tout. Sa fierté, sa passion et aussi sa demeure.... Son petit manoir d'ossement... Qu'elle avait construit avec tout son amour, peut-être le seul dont elle était capable, et avec un soin méticuleux irréprochable. A présent il n'était plus que ruine et désolation.... Et en perdant son unique bien, elle avait comme tout perdu. Car désormais, elle n'avait nul part où elle se sentirait en sécurité, nul part où elle serait chez elle.

Un bonheur et une quiétude lui avait été ravi ce jour là.... Et pour cela, des vies seraient sacrifiées. Malheur à ceux qui provoquaient la colère d'une femme.... Mais pour ceux qui blessaient une ondine, l'issue était funeste. Elle les maudissait du plus profond de son cœur, ces abjectes vermines bipèdes. Eux qui avait profané les eaux dans des représailles punitives contre les sirènes. Ces sorciers..... Qui se gaussaient de leur forfait....de leur affront.... La colère saisit de nouveau les tripes de la demoiselle d'écume.


Impardonnable.... Impardonnable.....

Il lui semblait que sa rancœur n'aurait jamais de fin, et elle regretta amèrement de ne pas avoir plus de puissance pour pouvoir châtier ces mécréants comme ils le méritaient. Ô combien elle aurait voulu les faire souffrir, combien elle aurait souhaité les voir se tordre de douleur et de désespoir, implorer sa pitié pour mieux se faire massacrer. Mais elle n'en avait pas la force.... Pas encore.... Mais si l'amour donnait des ailes, la haine donnait des jambes. Point de terreur affichée comme elle l'aurait tant aimé. Elle devrait agir dans l'ombre, frapper vite et bien. Radicale et efficace. Elle ferait peut-être profil bas, mais elle ne comptait pas être passive. Qu'importe les raisons de la guerre, après tout, elle s'était beaucoup trop isolée ces dernières années pour le savoir. Seule sa vengeance importait. Un grand buffet d'offrandes sacrificielles qu'elle s'adresserait à elle-même. Les eaux autour d'elle se réchauffait, elle avait quitté les abysses, et se rapprochait du continent. Les eaux se firent moins obscures, et la clarté du jour était à présent visible.

Nombres de ses "consœurs" étaient déjà présentes et les combats faisaient rage. Ces infâmes et odieuses créatures qu'étaient les sorciers étaient bien entendu là eux aussi. Il n'était pas question de foncer tête baissée dans le combat. Elle n'était ni une guerrière, ni entraînée, ni équipée. En premier lieu et depuis les eaux, son regard balaya la plage. Il lui fallait un lieu retranché, ignoré de tous, où elle pourrait sortir sans être vue, et ensuite procéder à des attaques surprises. Il n'était pas vraiment question de pousser la chansonnette pour séduire ses victimes cette fois. De même que battre des cils n'auraient certainement pas l'effet escompté. Déplaisante situation.... Mais voila qu'un recoin de la plage particulièrement désert se dessina à l'horizon. Silencieusement dans le secret des océans, elle fendit les flots jusqu'au lieu-dit. D'un dernier regard, elle vérifia les alentours. Personne.... Elle se hissa hors de l'eau, à l'abri de gros rocher. Ses jambes ne se firent guère prier plus longtemps et la voila hissée sur ces dernières.

Elle se colla au rocher, dans une démarche qui aurait pu être presque timide si elle n'avait pas été soigneusement calculée pour être prudente et invisible. La magie pétaradait dans tous les sens, et le fracas des lames retentissaient dans un vacarme assourdissant. Ce fut à ce moment là qu'ALyna se rendit compte qu'elle n'était résolument pas coutumière des champs de batailles.... Une de ses consœurs, visiblement déchainée, faisait un véritable massacre non loin. Un sorcier fut éjecté à quelques mètres plus loin, le craquement sourd de son ossature ne laissant aucun doute quand à sa mort, certaine. Et Alyna avait vu là quelque chose de très intéressant.... l'éclat brillant d'une lame ! Une ultime vérification visuelle que personne ne faisait attention à elle, et la voila qui se hâte vers cette aubaine. Car si la sirène était pleine de bonne volonté et déterminée à se venger, elle l'était au moins tout autant qu'elle était dépourvue de tout.... Vraiment de tout ! Tant et si bien qu'il y avait ni plus ni moins qu'une sirène complètement nue sur le champ de bataille... Avec un poignard volé ! Pour la gloire et le côté épique, il faudrait très certainement repasser....

Mais il fallait aussi un commencement à tout. Une fois son arme en possession, la jeune femme se précipita de nouveau à couvert pour observer le champ de bataille qui s'offrait à elle. Hors de question d'aller dans le plus important de la mêlée. Mais dans les zones périphériques, il y avait des combattants plus à portés.... Pour sûr, son implication ne changerait pas le court de la guerre, mais elle s'en moquait. Elle voulait du sang, elle voulait des morts, et elle les aurait. Progressant au ras du sol, elle se rapprocha d'une sirène et d'un sorcier qui échangeait allégrement sortilège et attaque au corps à corps. Elle prit le soin de faire tout un détour pour contourner le sorcier. Et lorsqu'elle eut fini de s'approcher de lui, elle lui asséna un coup de poignard entre les omoplates, le pétrifiant de stupeur et de douleur. Il n'eut pas le temps de comprendre que la sirène qui était initialement sur lui l'acheva, rapidement et proprement. Alyna observa le corps inerte s'effondrer devant elle, avec un profond sentiment de satisfaction. Mais ce n'était qu'un début.... Il lui en fallait plus....

Sa consœur, la surprise passée de voir Alyna nue, s'en retourna immédiatement au combat. La jeune ondine l'imita et retourna se cacher. Il lui fallait identifier une nouvelle cible. Son regard fut attiré par une autre de ses "sœurs" qui elle semblait en très grande difficulté. Le sorcier qu'elle combattait venait de déclencher une violente onde de choc qui l'avait fait chuter lourdement. Le sorcier en avait dès lors chargé avec son imposant marteau, bien décidé à profité que son ennemie soit légèrement sonnée pour l'achever. A mesure qu'il se rapprochait, Alyna s'approchait également et se positionna de nouveau derrière les roches. Tout serait une question de timing cette fois-ci. Et lorsque le sorcier passa à porté, elle frappa soudainement d'un coup de lame dans le tibia, faisant trébucher le pauvre bougre lancé dans sa charge. La douleur et la surprise, c'était le mot d'ordre de sa venue. Poussant nombre de juron le sorcier se retourna à la recherche de son agresseur. Une erreur fatale que d'avoir tourné le dos à une sirène qu'il croyait à terre.... Un trident lui transperça la tête, réglant définitivement son cas.

Une réussite jusque là pour la jeune sirène qui se ravissait de ces spectacles d'agonies -bien que bref- et de ces mises à mort successives. Mais autant que le vent tourne, la chance est capricieuse. Ce fut à son tour d'être repérée. Un sorcier vit sa tête à cheveux bleus émerger de derrière les rochers. Sans aucune autre forme de procès, il lui balança sans ménagement un projectile de feu qui provoqua une légère explosion arrivée à destination. Alyna poussa un cri tout en étant propulsé hors de sa cachette. Allongée au sol et très légèrement sonnée, son adversaire l'avait chargé sans chercher plus à comprendre, préparant dans sa main un autre projectile embrasé. Mais dans la confusion et la fumée, il n'avait pas remarqué le simple appareil dans lequel se trouvait l'ondine. Et alors qu'il était arrivé à sa hauteur, la jeune fille s'était relevée, dévoilant à quel point la chevelure pouvait savoir se placer là où il fallait ! Ou presque.... Car si le haut se voyait caché le bas lui beaucoup moins. Un léger qui détail qui surpris le sorcier une fraction de seconde.... qui fut celle de trop pour le sorcier.

Une ondine surgit de sable où elle semblait progresser comme dans l'eau, et plaqua sa main contre la visage du sorcier, lui flanquant une violente décharge électrique qui le sonna.... Aussitôt sa victime frappée, l'ondine rejoint sa mer de sable et parti de nouveau à l'assaut. Furieuse et meurtrie, Alyna se jeta sur l'homme qui convulsait et le poignarda à répétition. Elle se défoulait clairement ! Mais elle en avait également assez. Ses blessures n'étaient pas mortelles, des brûlures éparses mais qui la lançaient douloureusement. Si être nue pouvait offrir l'avantage de l'effet de surprise, il vous exposait également à tous les dommages sans la moindre garde. Et elle n'était pas spécialement enjouée par l'idée d'avoir d'autres dégâts. Cela dit, elle ne repartirait pas les mains vides.... Elle saisit sa dernière victimes par une jambe, et elle se dépêcha de la tirer avec elle vers les eaux. Elle précipita sa victime avec elle, et retrouvant sa queue de poisson qu'elle affectionnait tant, elle partie avec lui dans les profondeurs. Il était temps de trouver un peu de repos, de panser ses blessures, et de dévorer du sorcier. Le reste de la bataille, elle la laissait à ses consœurs. Vengeance avait été faite, toute minime et peu reluisante avait-elle été. Et une fois au fond de l'eau, Alyna constata avec amertume que la vengeance ne lui avait pas rendu sa demeure, ni ôté sa peine. Elle ne l'avait que distraite le temps des combats...

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Mar 08 Sep 2015, 22:09

La haine est un sentiment bien plus puissant que tout les autres. Plus enivrant que l'ivresse elle-même, plus engageant qu'un engagement, plus perturbant que la peur ou la douleur… Nul n'est jamais certain d'aimer, d'être terrifié, d'être en joie ou au plus bas. Mais nul ne saurait douter de sa haine à l'égard d'autrui. Cette sensation que nul ne saura nous arrêter, que nous sommes prêt à tout pour tarir cette rage intense… La haine est si puissante qu'elle sait nous manipuler et que rare ou fou furent et seront à jamais ceux qui pensent pouvoir maîtriser une telle énergie.

Jamais je ne m'étais sentis aussi désemparé. Je frappais soudainement du poing sur la table dans l'espoir d'y dégager tout mon désarroi.

- Calmez-vous, Romulus. Rien n'est perdu et Lord sait ce qu'il fait.

Lord… J'eus une pensée pour l'empereur noir que je ne portais pas dans mon cœur, bien que ce ne fut pas exceptionnel de la part d'un Sorcier. C'était sans nul doute une aversion sans fondement, un sentiment d'un membre du peuple ne côtoyant que très peu encore les forces dirigeantes, mais cela restait néanmoins une opinion comme une autre et il aurait été vain que de me demander de ne pas en avoir, moi qui voyait mon peuple comme la seule attache que j'avais encore avec le monde extérieur. Sans ces innombrables créatures qu'étaient les sorciers, je me serais depuis longtemps retiré du monde pour me concentrer sur mes travaux et ma famille. Mais j'avais le goût des sorciers dans la tête, leurs pensées dans la bouche, leurs desseins dans le ventre et leurs convictions dans une brume de rêves qui me parcourait l'esprit. J'étais un sorcier bien plus que mes parents furent magiciens. Et voir mon peuple s'éteindre, celui-là même que je souhaitais faire avancer au moins autant que celui qui nous dirige, était un déchirement. J'avais la sensation qu'on me retirait injustement des titres de gloire durement gagnés, qu'on me faisait glisser l'échelle sous les pieds alors que je tentais d'atteindre le plafond… Et c'était la faute des sirènes !

- Elles nous dépouillent ! Nous ne sommes plus qu'un corps incertain, qu'un esprit fragile et les autres peuples n'hésiterons pas, lorsque nous seront suffisamment affaiblis, à nous écraser pour se débarrasser de leurs craintes les plus refoulés : la puissance implacable des sorciers ! Mais nous ne nous laisserons pas faire ! Cette garce de Kæleesi payera pour son peuple et son affront !

- Si je pensais un jour vous entendre parler comme ça, Romulus…

Lau avait raison… Il fallait que je me calme. Ce n'était pas digne de moi que de m'énerver ainsi.

- Que sais-tu de plus ?

- Lord a prit la décision de réunir l'intégralité des forces restantes sur la plage de sable fin, en bordure de la forêt des murmures. Tous les sorciers sont appelés à rejoindre le front en toute urgence. Il semblerait qu'il prévoit encore une victoire malgré l'affaiblissement des forces.

Me levant en toute hâte, je lançai rapidement.

- Je vais m'y rendre. Je n'étais pas sûr que mon aide pu être la bienvenue, mais c'est une évidence à présent que je dois être là pour mon peuple. J'ai assez joué le rôle de messager auprès de mes confrères, il est temps pour moi de rendre mon jeu de sortilèges offensif et de cesser de le manipuler pour d'autres fins. Aujourd'hui, Romulus né Eternam va enfin revenir aux origines de la magie noire : tuer.

Je vis Lau hocher simplement la tête. Lentement, il se leva à son tour tandis que j'appelais mon majordome.

- De mon côté, je vais partir aussi. Il est quelques affaires auprès de mes informateurs que j'ai à régler…

À cet instant, alors même que j'avais reçu une lettre me priant de venir au secours du peuple Bélua que j'avais refusé, j'ignorais qu'il s'y rendait lui-même pour sauver ceux qui étaient en vérité ses confrères de nature. Si j'avais su une seule seconde que Lau Sînh Seh était en vérité un des leurs, les rapports entre lui et moi auraient été radicalement différents. Mais je l'ignorais et c'était une des raisons pour lesquels il était en position de force et qu'il se permit de me rappeler alors même que j'allais quitter la pièce en coup de vent :

- N'oubliez pas notre accord, Romulus ! Nous sommes trop proche pour que vous vous permettiez d'omettre une telle… bagatelle !

- Ne vous en faites pas, Seigneur Sînh Seh… Je n'oublierai pas… Au revoir et à bientôt, je l'espère !


- Moi de même, Romulus… Moi de même…



Les abords de la forêt des murmures, enfin… Je voyais déjà l'armée sorcière qui commençait à se rassembler, prête à tuer et venger !

Renvoyant Yshaël, je m'approchais, un air curieux mélangé au désir de me mêler à la rage commune sur le visage.

Ausitôt affoncé de quelques mètres dans le groupement des êtres de mon peuple, un homme m'intercepta. Je ne le connaissais pas et son allure fine me fit immédiatement penser qu'il devait sans nul doute s'agir d'un messager.

Mes assertions s'avérèrent exactes et il me transmit avec une efficacité qui me fit conclure qu'il ne tenait pas sa fonction que pour son physique adapté mais aussi de par son expérience.

C'était un ordre de Ser Ähsus, commandant d'un régiment particulier auquel j'avais été affecté. Et cet ordre était plutôt… Particulier.

Comme souvent lors des guerres menées par notre peuple, l'offensive serait amorcée par le menu fretin, les sorciers de bas étages, les disciples crépusculaires. Certains avaient été réquisitionnés pour d'autres tâches mais la plupart seraient sur le front en toute première ligne. Mais nous n'étions pas aussi prévisible qu'une telle tactique pouvait laisser croire. Ser Ähsus prévoyait d'envoyer en petit nombre quelques apôtres obscurs et Sorciers dissimulés dans la masse de jeunes sorciers morts en sursis.

La tactique était fine. Il s'agissait non seulement de produire un champ de cadavres aisément manipulable par nos sorciers les plus brillant en laissant mourir nos confrères de faible envergure sous les coups des sirènes, tout en terrassant une certaine partie de l'armée adverse à l'aide de ce qui pouvait s'apparenter à des pièges humains dans une plaine de mauvaises herbes. Et j'avais été choisi comme l'un des pièges humains…

Le commandant mit notre régiment au garde à vous et les quelques sorciers qui ne connaissaient rien à l'art de la guerre ou qui faisaient partie de la voie de la connaissance furent encadrés par plus aguerris qu'eux, moi y compris. Rapidement, la légion que nous formions se rangea parmi les autres.

Le vent de la guerre soufflait et sous un soleil de plomb, nous observions les flots se déchaîner en un temps tout à fait inadapté contre le rivage. Elle arrivaient…

En un instant, les femmes-poissons surgirent des eaux, telles de démones aux cheveux faits de serpents, leurs armes ondines en mains, prêtes à nous faucher.

Mais nos soldats étaient eux aussi prêts et le temps sembla interminable avant qu'enfin les deux fronts entrent en collision.

Sans hésiter, je fis abstraction de toutes pensées pour me focaliser sur mon sort de téléportation et commençait à effectuer des sauts dimensionnels pour échapper au poids de l'espace et m'offrir un plus grand champs d'attaque.

Ma vitesse était fulgurante et j'avais moi-même du mal à me concentrer, si bien que je dus ralentir le rythme. C'était la première fois que j'usais du voyage dans l'espace à une fin de combat et j'avais encore du mal à évaluer son adaptation pratique.

Je maîtrisais enfin et ma progression sur le champ de bataille était incroyablement efficace. Elles savaient se battre et avaient des sortilèges d'enchantement pour elles ? Nous avions la magie noire pour nous et cela faisait notre force !

Sortant ma dague, je commençai mon travail en toute discretion. Apparaissant en toute discrétion dans le dos d'une sirène, je me permis un instant de croire qu'un simple coup dans le dos suffirait à l'achever, sans qu'elle n'ait le temps de me remarquer. Cela n'aurait pas du en aller ainsi. Ainsi fut-il…

Déstabilisé par mon meurtre si aisé, je ne m'interrompis pas dans ma tâche pour autant et renouvelai vite l'expérience avec une autre ondine. Décidément, elles n'étaient pas aussi coriaces qu'on le disait ! Ou bien était-ce moi qui m'avérais plus efficace que je ne le pensais ?

Non. Ce n'est pas ça !

M'arrêtant un instant au milieu de nos rangs, j'observais brièvement le champ de bataille…

Nos sorciers étaient encore nombreux, plus qu'ils n'auraient du… Et les sirènes avaient subis de nombreuses pertes… Bien plus que notre petite équipe de pièges humain aurait du en faire… !

Mon regard sembla s'ouvrir encore plus qu'il ne l'était déjà tandis que je réalisais. Les Sirènes en savaient plus sur nous que nous le pensions ! Ou bien peut-être avaient-elles appris de nos affrontements précédents ! En tous les cas, elles avaient opté pour une organisation exactement similaire à la notre, les sirènes de faible envergure en avant. Sauf que les sirènes, à expérience égale, sont bien plus impressionnante que les sorciers !

Il fallait intervenir et reprendre le dessus ou notre manœuvre s'avèrerait rapidement comme un échec cinglant. Puisqu'elles avaient décidé d'envoyer des forces faibles, nous allions riposter en faisant plus de dégâts que nous l'avions prévu face à des êtres d'expérience bien moindre comparé à des apôtres obscurs et des Sorciers !

Sans hésiter, je repartis de nouveau en plein dans la bataille. Mais cette fois, je ne choisissais pas mes cibles. Me téléportant à droite et à gauche, je fauchais d'un coup de dague toutes les sirènes que je rencontrais et, si je le pouvais, je sélectionnais en priorité celles qui donnaient le plus de mal à nos disciples crépusculaires !

Ce fut un véritable carnage et pendant un moment j'eus le sentiment grisant que nous reprenions l'avantage sur nos adversaires. La vérité m'était en réalité complètement biaisée et si la partie de notre armée qui m'entourait s'en sortait plutôt bien, non seulement cela ne voulait pas dire que la bataille prenait un tournant favorable à notre victoire de part mon ignorance de l'avancée des autres fronts, mais en plus cela ne me permettait pas de prévoir les futures manœuvres de l'armée ondine !

J'entendis un instant une sirène à quelques dizaines de mètres, malmenant des soldats sorciers s'écrier :

- Vous avez oser tenter de souiller notre vénérable Kæleesi ! Vous n'êtes que des avortons ! Mourrez avant que nous vous réservions un sort plus inquiétant encore !

Sans hésiter, je vins interrompre l'affrontement en me téléportant entre la sirène et ses adversaires.

- Tu viens mourir, toi aussi ?

Je gardai le silence. Cette femme-poisson ne méritait même pas que je lui adresse la parole. Elle sembla d'ailleurs s'en contrarier et j'eus vite fais d'abuser de sa colère. Une téléportation à son côté suffit à la faire enrager et elle se rua sur moi tandis que je disparaissais de nouveau pour réapparaître derrière elle. Attrapant son cou au creux de mon coude d'un grand mouvement du bras, j'enfonçais ma dague au beau milieu de son dos, observant avec satisfaction le sang jaillir de sa poitrine et de sa bouche.

Aussitôt fut-elle au sol que je me téléportais de nouveau. Inspiration, téléportation. Expiration, apparition.

Et encore… Inspiration, téléportation…

Je ne me sentis pas réapparaître doucement sur le sol comme je commençais à en prendre l'habitude. Je n'avais même pas eu le temps d'expirer. J'eus simplement la sensation de heurter un mur infranchissable tandis que j'en voyais mon souffle coupé de surprise. Atterrissant sur le sol, j'eus quelques difficultés à me réceptionner et il me fallut faire plusieurs pas en arrière avant de me stabiliser pour de bon. Devant moi, un sirène à l'allure bien plus assurée que toutes celles que j'avais rencontré sur le champ de bataille jusqu'à maintenant finissait de chanter. Assurément, il devait s'agir d'un sort d'interception des téléportation. Elle venait de me perturber pour s'assurer que j'arrête mon carnage et cela me fit penser que nous n'étions pas les seuls à avoir usé de pièges vivants… !

Me préparant à l'affrontement, je levais les mains et incantai. L'instant suivant, mon majordome de l'ombre venait me rejoindre. De nouveau, j'incantai tandis qu'il repoussait tant bien que mal les attaques de l'ondine et deux cadavres se relevèrent d'entre les morts pour m'épauler. L'un se jeta sans hésiter sur la femme aux yeux de reptile et celle-ci projeta une vague sur mon mort-vivant. Sans hésiter, je pris le pas sur sa riposte pour projeter un puissant rayon de lux in Tenebris. Frappée de plein fouet, elle fut projetée en arrière. Mais elle n'en perdit pas sa rage de vaincre pour autant. Je ne la vis pas faire quelques délicates danses des doigts mais je sentis très clairement l'eau salée qui flottait dans l'air s'insinuer dans mes yeux, dans mes oreilles, dans mon nez, me piquant et me gênant affreusement. Alors, elle se releva et se mit à chanter plus fort que je n'avais jamais entendu une sirène chanter. Je sentais mon corps se tendre et se détendre, la douleur commença à s'insinuer dans mon corps. Si je ne faisais rien, je serais bientôt totalement paralyser. Heureusement, elle ignorait que mon pouvoir de nécromancie se traduisait avant tout par un partage de mon esprit. Aussi voyais-je aussi bien à travers les yeux de mes deux mort-vivants que j'aurais du le faire par mes propres orifices occulaires.

Je lançai sans hésiter un de mes morts contre elle, qu'elle projeta sans vergogne à grand renfort de violentes vagues, et en profitais pour faufiler mon second zombie derrière elle. Il l'attrapa à bras le corps et elle dut s'interrompre dans sa mélodie pour s'en charger. Elle fut néanmoins radical et une erreur d'inattention me fut fatale : mon sombre moi eut le malheur de plonger ses yeux dans les siens, finissant instantanément changé en pierre.

Mais j'étais libéré de ses sortilèges impies et choisis de me rapprocher d'elle. Ma force n'était pas impressionnante mais je comptais sur l'effet de surprise pour prendre le dessus. Et ce fut le cas l'espace d'un instant. Trop près d'elle, la sirène eut du mal à me retenir avec son trident collé contre son torse. Mais ma force me faisait défaut. Sans hésiter, je plongeais mon regard dans le siens pour la déstabiliser à l'aide d'Arcaniem. Grossière erreur ! Je sentais déjà mes muscles se raidir sous la puissance du sort de protection ultime des ondines.

C'est à cet instant que je sentis une violente secousse parcourir ma dague tandis que la femme-poisson se voyait projetée sur le côté, incapable d'achever son travail : mon majordome de l'ombre venait d'user de son pouvoir de répulsion pour intervenir.

J'aurais pu me croire sauvé, j'étais loin du compte, encore. Elle se releva et, emplie d'une furie meurtrière, fit s'élever autour d'elles une marée furieuse. Elle la projeta contre moi et seul le dévouement de mon serviteur put me sauver d'une noyade certaine. Il se plaça entre moi et les eaux et usa de son pouvoir jusqu'à ce qu'il épuise la force de la prison des âmes, disparaissant. Il parvint à repousser la vague meurtrière et je profitais du manque de visibilité de la sirène pour me déplacer dans son dos par téléportation. Attirant son regard grâce à mes deux morts-vivants projetés sur elle sans grande précision, je fis un vif mouvement du bras et enfonçais ma lame dans son cœur. Mais dans sa rage, elle parvint à trouver la force de donner un dernier coup de trident que je vis à peine arriver, me lacérant la hanche.

J'étais blessé et fatigué, j'avais offert pour le moment toutes les forces qui étaient à ma disposition et j'espérais bien faire partie des futures manœuvres des sorciers et ne pas mourir à la prochaine étape, aussi je disparus en une inspiration, m'envolant vers le camp reculé de notre armée où le plus gros attendait encore d'entrer en action.

Je fus vite réceptionné par des sorciers médecins et commençais à me faire soigner tandis que ma perte de sang me faisait tomber dans le coma.

Ma dernière pensée cohérente fut que je comptais bien me battre jusqu'à ce que tout soit perdu pour vaincre les sirènes. Tout… Sauf mourir…

~ 2800 mots

Gains : Le flacon de Ser S. et un point de magie, s'il vous plaît ! ^^
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Mer 09 Sep 2015, 15:20

Personne ne peux t'empêcher de vivre tes rêves. Sauf si si cette personne possède une puissante armée d'Ondins et contrôle la force des Océans... Des semaines que je ne trouvais plus ma maitresse ! Des semaines que je parcourais les terres du Continent Dévasté à la recherche de Milady, sans trouver le moindre indice quant à sa localisation précise. Je m'étais pourtant rendu à maintes reprises au Manoir Eternam, mais il semblait que la sœur du propriétaire des lieux restait totalement introuvable. Et cela me posait pas mal de soucis. Car depuis le début des tremblements, j'avais été envoyé dans le désert à la découverte d'étranges statues - ce qui m'avait au final profondément ennuyé, je dois l'avouer -, j'avais pu observer milles créatures inoffensives mourir avec la plus grande délectation, dans l'Antre des Damnés... Et tous ces divertissements m'avaient bien occupés... mais aussi bien détourné des catastrophes qui se passaient entre mon peuple et celui des Mers. Je ne m'étais jamais vraiment intéressé à tous ces problèmes de diplomatie entre dirigeants, et n'avait que suivit de très loin l'affaire concernant le mariage entre notre Empereur Noir et la Khaeleesi. Mes expériences me prenaient beaucoup trop de temps et d'énergie pour cela, malheureusement pour moi. Et ce maque d’intérêt de ma part pour cette histoire ne m'avait pas permit de prendre part aux combats jusqu'ici, malgré ma dévotion à l'Empereur Noir. Ce qui était fort fâcheux. Jusqu'ici, je m'étais tenu éloigné des champs de bataille, me contentant de survivre comme je le pouvais à la catastrophe qui nous secouaient tous, mais cela ne pouvait absolument plus durer. Quelque chose venait de changer radicalement la donne, quelque chose qui m'avait fait sortir de mes gonds et qui m'avait poussé à partir activement à la recherche de Milady pour nous amener un puissant allié. La puissance Reine des Ondins avait commis un acte que je ne pouvais pardonner. Elle avait noyé sous les eaux notre précieuse Prison. Elle avait trempé sous les flots la totalité de mes parchemins de travail. Des années de recherches ensevelis sous l'Océan, des centaines de parchemins détruits en quelques minutes, la totalité de mes travaux perdus. C'était une véritable catastrophe qui m'en avait fait perdre un bras ! Le choc émotionnel de cette nouvelle avait été si fort que je m'étais téléporter instantanément au manoir, laissant derrière moi mains et bras. Un vent de colère s'était engouffré dans mes poumons, gonflant ma poitrine d'un nouveau courage et me révélant une vérité que j'avais prit soin d'ignorer jusqu'ici. Nous étions en mauvaise posture face à la puissance monstrueuse du Peuple de la Citée Engloutie, et toute l'aide serait la bien venue. Combien de mes collègues étaient morts dans la précédente attaque ? Combien de chercheurs comme moi avaient vu l'intégralité de leur vie disparaître en quelque minute ? Je ne pouvais pas fermer les yeux devant ces pertes inacceptables.

Pourtant, je devais bien me rendre à l'évidence... Il n'y avait aucune trace de Milady nul part. Alors la question s'est naturellement posée à moi. Devais-je partir rejoindre mes confrères sur le champ de bataille et me battre avec les honneurs, et cela malgré mon manque significatif de puissance magique ? Ou devais-je poursuivre mes recherche de ma maitresse et revenir avec un allié de premier ordre ? J'avais fois en les capacités de l'Eternam, et je savais qu'elle prendrait volontiers part à ma cause si j'étais en mesure de choisir les bons mots. Malheureusement, le temps ne s'écoulaient pas pour autant plus lentement tandis que je tergiversais, et bientôt, j'eus l'impression d'entendre les cloches sonner la fin de nôtre peuple. Étions-nous capables de renverser l'issue du combat ? Étions-nous seulement en mesure de répliquer à leurs attaques ? Pourrions-nous sauver notre honneur face à ce puissant adversaire que nous n'aurions pas du sous-estimer de la sorte ? Je n'avais jamais été fait pour les armées. Je n'étais ni un fin stratège, ni un fin limier. Mon rôle se cantonnait à poursuivre mes travaux de recherches dans un laboratoire, à l'abri de toutes les difficultés de la vie. Mais aujourd'hui, je ne pouvais plus me terrer. C'était à mon tours de défendre les miens, de prendre ma survie en main, et de me saisir courageusement d'une arme à la main, prêt à pourfendre l'ennemi. Je connaissais pourtant mes maigres capacités physiques... Je savais pertinnemment que mes chances de réussite dans cette périlleuse entreprise étaient d'une faiblesse alarmante... Mais je devais essayer malgré tout, et peut-être que ma bravoure en sera récompensé. Et puis... Il y avait autre chose aussi... Si nous réussissons à nous relever, il était certain que des changements au sein de notre race s'effectueraient. Notre politique... changerait... Et notre haine pour ces Ondins ne serait que nourrit d'avantage. Un sombre futur se dessinait sous mon regard... et je ne m'en pourléchais que plus les babines... Car si je survivais à tout cela, si je parvenais à revenir en une seule pièce de tous ces combats, alors je n'aurais jamais autant de cadavres à exploiter que dans les prochains mois. Grâce au sacrifices de centaines, je pourrais reprendre mes recherches, et peut-être les mener enfin à terme. Et créer le mort-vivant parfait. D'une force incroyable, d'une intelligence redoutable et d'une loyauté à toute épreuve. Alors je pourrais gravir fièrement les échelons de ma race, en tant que celui qui sera parvenu à créer le soldat ultime, celui qui ne craint ni la mort, ni la fatigue, et qui ne désobéira à aucun ordre. Mon œuvre d'art sera reconnue par tous et plus aucun sorcier n'osera se moquer de moi. Je serais enfin à la hauteur de ma maitresse, et je ferais la fierté de la famille Mortuarii.

Un long sifflement perfide s'échappa d'entre mes lèvres décousues, tandis que j'approchais à pas lent de la plage de sable fin, sur le Continent Naturel. Les cadavres exquis jonchaient le sol. Parmi eux, je pouvais compter beaucoup d'hommes et de femmes à la peau rongée par la magie noire, mais aussi d'autres à la peau plus pale, que je pensais à juste titre être des Ondins. Il y avait aussi foule de cadavres de monstres, que nous avions réussit, malgré leur taille et leur force, à abattre. Je pris une grande goulée d'air frais qui s'engouffra dans mes poumons putrides, m'apportant de douces effluves de corps en décomposition et de sang infectés. Tout était pour le moment assez calme. Comme avant une tempête. Mais ces moments de répits nous permettaient de nous réorganiser. Les attaques venaient par vagues, comme si l'Océan lui-même nous combattait. Soudain, les bords de l'eau se mirent à frémir, et un ordre fut lancé. Elles arrivent, nos ennemies mortelles, et nous étions en sous effectif, c'était une évidence. Qu'attendaient-elles ? De nous humilier jusqu'à ce que nous ne gardions plus aucune estime de nous ? A croire que se jouer de nous était bien plus amusant que de nous exterminer... Mais nous ne pouvions pas les blâmer pour cela. Après tout, s'extasier devant l'impuissance d’autrui était le propre des Sorciers. Ceux qui se ressemblent s'assemblent, disait un sage. Tout dépend à quelle race tu appartiens et dans quel but, lui répondrais-je. Les Elfes et les Alfars se ressemblent et cela ne les empêchent pas de se détruire dès qu'ils en ont l'occasion. Pour nous, c'est la même chose. Sauf que nous nous sommes attaqués à un adversaire que l'on ne peut pas dire dénué de panache et de classe. Cela en devenait presque un honneur, si le supplice n'était pas si grand. Mais une fois encore, je réfléchissais beaucoup trop. Tous s'étaient armés, laissant tantôt leur magie affluer dans leurs mains, tantôt dégainant leurs armes aiguisés. Moi je n'avais ni magie puissante, ni épée. Je n'avais que... moi, et ma capacité à traverser rapidement l'espace. Une idée me traversa alors l'esprit, tandis que les miens croisaient déjà le fer avec les Ondins. C'était une idée atroce, sale mais relativement amusante à mettre en place... Je me téléportais alors, de quelques pas, droit sur une ravissante jeune femme à la chevelure de serpent, et tout en fermant les yeux pour ne point succomber à son charme, je me jetais sur elle, et me téléportais à nouveau. Le résultat était... détonnant. Ma magie était faible, et je la savais suffisamment faible pour ne pas me permettre de me téléporté accompagné. Je me retournais alors, lâchant la partie du corps que j'avais dans les mains pour observer l'autre, gisant au sol. J'y avais laissé un pied également, mais les cadavres ne manquaient pas et je pouvais me recomposer à ma guise. Tout ce qu'il me fallait, c'était ne pas perdre la tête. Un homme poisson se rua sur moi, le visage déformé par la haine. La peur était une alliée puissante pour qui savait la maitriser. Hors, je ne le savais pas encore. Ainsi me contentais-je de tenter de fuir avant de me rappeler qu'il me manquait un membre important à la réussite de cette entreprise. Alors je me retournais et sans même réfléchir, je me saisis de mon ennemi. Hop. Nous voilà téléportés. Mais je n'avais plus que ces pieds à mes côtés. Que me manquait-il cette fois-ci ? Tout au plus un bras. Ça ira. Je commençais à aimer ce jeu dangereux dans lequel je pouvais tout perdre. De toute façon, j'avais déjà tout perdu. La bataille risquait d'être longue... et je me fichais d'en ressortir vivant, finalement.

+1650
Je prendrais +2 en magie ! Merci pour ce LDR !

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Jeu 10 Sep 2015, 09:48

« Calli' ? Tu es certaine d'être prête à prendre part à la bataille ? On sait toutes les deux que tu n'es pas faite pour ça... » Je regardais ma sœur inquiète sans vraiment prêter attention à ses dires. Mon esprit était ailleurs, loin de la guerre, loin du massacre de tous ces gens, à rêver d'un monde dans lequel je serais libre de vivre ma vie dans l'Océan, parmi les poissons et mammifères marins, parmi les monstres aussi, que tous ceux autre que nous cherchaient à fuir. Mais ce monde là ne pouvait pas exister, pas encore, et combien même je deviendrais libre de choisir mon mode de vie, il restera toujours une part de mon cœur à la Citée Engloutie, auprès de ma famille, que j'aime malgré tout. Et cet amour que je porte au miens n'aurait plus de raison d'être si nous ne nous étions pas battus, si nous n'avions pas ripostés, si nous nous étions contentés d'attendre que les armées fassent leur travaille. Oui, je n'étais effectivement pas une combattante émérite comme celle qui se préoccupait tant de moi, je n'avais ni le goût de la mort, ni celui de la violence, et les subtilités d'un champ de combat m'étaient bien trop obscures pour faire de moi une stratège qui aurait sa place parmi les plus ingénieux de nos Ondins, préparant les plans des batailles. Pourtant, j'avais encore deux bras et deux jambes qui pouvaient servir, et depuis que mes mains s'étaient tâchés du sang noir de mes ennemis, le temps du changement était venu. Je devais faire mes preuves, prouver ma loyauté à notre Khæleesie et me faire enfin une place dans notre société. Car si je ne pouvais pas vivre comme je l'entendais, en marge d'elle, alors il me fallait m'y adapter et faire fit de mon passé. J'avais été persécutée par ceux de mon âge, chassée du toit familial par mon propre père, tout cela parce que l'Océan me parlait et que je l'écoutais en bonne Enfant de l’Écume. A l'époque, j'avais été faible, incapable de contrer leurs propos, laissant impunément ceux que je côtoyais me blesser pour ma singularité. A l'époque, je n'avais aucun moyen de me défendre... Ni sœur, toujours plongée dans ses études, ni amis, ni puissance. Mais la donne avait changée. J'étais soutenue par mon sang, par Melody et je gagnais chaque jour en force magique. Il me fallait apprendre rapidement les subtilités de ce monde. Et c'était sur le champ de bataille que j'irais à l'école. Ma sœur avait peur pour moi, j'étais aussi terrorisée à l'idée de trépasser, mais j'avais un objectif simple, dont personne ne pourrait me détourner. Servir notre Reine, devenir méritante d'appartenir au Peuple Ondin et amener la fierté sur ma famille, les honneurs à tous. Je ne savais pas si j'en étais réellement capable, et à vrais dire, je ne voulais pas me poser la question, il me fallait avancer, encore, toujours plus loin.

« Oui. J'en suis certaine. J'ai bien réussis à tuer ce Sorcier sur nos terres, non ? Et je suis plus à l'aise dans l'eau. Il me suffira de les noyer. » Mon ton n'avait pas été hésitant, mais mon ainée poussa tout de même un profond soupire et posa sa main douce sur mon épaule. « Je ne vais pas pouvoir te protéger cette fois-ci, tu sais ? » Doucement, je repoussais sa main. Je n'étais plus une enfant, j'étais bien capable de rester en vie toute seule, tant que je ne sortais que peu de l'eau. « Ça va aller ! » Mais elle ne semblait pas pour autant rassurée... Ce que je comprenais parfaitement, même si je craignais un peu que ma présence ne la déconcentre. « Et si tu n'arrive pas à revenir à l'eau ? Et si tu te retrouve coincée sur la plage ? » « Alors j'irais vers la Forêt me réfugier. Je sais ce que je fais ! » « Et si tes... tes voix te conduisent sur un mauvais chemin ? » C'était un sujet encore délicat entre nous. La sœur qu'elle était m'avait accepté telle que j'étais, mais elle comprenait encore mal les tenants et les aboutissants du fait que j'entende toutes ces voix venues de la mer. Mais je ne pouvais pas lui en tenir rigueur, c'était la seule de ma famille qui m'avait tendu la main quand nos parents m'avaient chassés. « Elles ne m'ont jamais tendu de pièges si c'est ce que tu veux savoir. Et je ne peux pas les confondre avec d'autres. Même si un sorcier essaye d'entrer dans ma tête, je le reconnaîtrais, rassure-toi. » La guerrière qu'elle était resta alors silencieuse, tandis que j'observais l'inquiétude ronger son visage. Je ne pouvais plus me permettre d'être aussi démunie face à elle. Il fallait qu'elle puisse enfin me faire confiance, voir à quel point j'avais grandit. Je devais la rendre fière de ce que j'étais devenu. Fière d'avoir prit la peine de prendre ma défense et de risquer sa vie à maintes reprises pour moi. « Elle va mourir... Retourne dans les profondeurs... Vas-t-en ! Tu n'as rien à faire ici ! » Les voix, toujours elles. Je chancelais un instant, plaquant l'une de mes mains sur mon front. Elles devaient se taire, ne pas me rappeler la vision que j'avais eu. Merlyne n'allait pas mourir. Pas aujourd'hui, pas devant moi. « Tout va bien ? » « Oui, juste le cœur qui bat un peu vite. » Mon mensonge ne l'avait pas convaincu, bien entendu, mais elle eut la délicatesse de ne pas insister... Que j'aimais ma sœur ! Les voix se turent enfin, alors que nous quittions tout juste la Citée Engloutie. Direction les bords de plages, en avant pour le champ de bataille... Cap sur ma destinée.

[Un peu plus tard...]



Du sang... Du sang sur les mains... Des cris, des pleurs. Mes hurlements, mes larmes. Je ne réalisais pas encore. Seule la douleur m'enveloppait. J'avais mal, très mal, tout était de ma faute. Tout. Elle était morte, abattue par un sorcier, du sang sortait d'entre ses lèvres, de ses yeux, de ce trou béant à la place de son cœur. Elle n'avait pas souffert, me disait-on. Je n'aurais rien pu faire, continuaient à me dire ces mêmes personnes. Je ne les croyais pas. J'aurais du la soigner, l'aider à esquiver, l'empêcher de se placer devant moi, de recevoir le projectile mortel à ma place. Mais face à la mort approchant, je n'avais rien pu. Je m'étais retrouvée paralysée, incapable de bouger, incapable de la sauver. Et elle était tombée devant moi, son visage exprimant toute sa surprise, toute sa douleur. Ce même visage dont j'avais fermé les yeux, ce même visage que je ne verrais jamais plus sourire, jamais plus. Ma la douleur et la tristesse se transformèrent peu à peu en rage et en incompréhension. Pourquoi était-elle venue ? Pourquoi m'avait-elle sauvée, moi qu'elle avait toujours repoussée ? Pourquoi m'ont-ils prit ma mère ? Elle avait hurlée mon nom, s'était jetée sur moi, avait volontairement arrêté l'épée qui m'était destinée de son propre corps, de ce sein qui m'avait nourrit. Merlyne s'était précipitée sur nous, mais elle ne s'était pas allée au chagrin. Elle combattait tous ceux nous approchant, comme une démone, protégeant la dépouille de notre génitrice. Et moi ? Qu'est-ce que je faisais ? Rien. Je pleurais. Je la serrais dans mes bras. Pathétique. Doucement, je la reposais sur le sable et me saisit de l'épée qui l'a pourfendue. Je n'étais plus une enfant. Ils avaient prit ma mère. Je n'étais plus sans défense. Ils allaient payé. La rage m'avait octroyée une nouvelle force que je ne me soupçonnais pas de posséder. Les tuer; Ils devaient tous périr. Empaler sur l'arme qui l'avait tuée. Je m'approchais de ma sœur, d'abord en marchant, puis en courant. Un sorcier s'approchait dans son dos. Je ne criais pas pour l'avertir. Pas besoin. Et je me jetais sur lui. Mon poids et mon épée firent le reste. Il mourut. Empalé. Au suivant. Je me relevais sous l’œil surpris de mon ainée, qui sourit alors d'une expression sauvage. Sa chevelure de méduse dansait autour d'elle, mordant ceux qui avaient l'audace de venir au corps à corps. Des morts se relevaient. Un nécromancien. Il n'aurait pas notre mère. Toutes deux, nous nous jetions sur notre victime tel des chats sur une souris. Mort aussi. Empalé. Au suivant. À deux, nous étions plus forte, poussée par le désir de vengeance, nos lames n'en étaient que plus aiguisées. Le goût du fer emplissait ma bouche, celui de la mort possédait mon esprit. Les voix dans ma tête chantaient. « Noies-les tous petite ondine ! » J'y comptais bien... Tout allait si vite, les cadavres s'empilaient à nos pieds tel des poupées de chiffon, certains se relevaient, nous poussant à détruire celui qui les contrôlaient. Je n'étais déjà plus moi-même, emportée par un tourbillon d'émotions qui n'étaient pas les miennes, et sous ces traits, je ressemblais d'avantage à ma sœur. Des Ondines prêtes à tout pour obtenir gain de cause, pour détruire celui qui nous avait privé d'une maman. Et soudain, il était là, face à nous, avec toute l'arrogance de cette race, nous sommant de lui rendre son bien, son épée. Un long jet de magie noire passa entre nous, me frôlant la hanche. La douleur était immense, mais rien n'était au dessus de la déchirure qu'il y avait dans mon cœur. Un simple regard de côté me suffit. Ma sœur l'immobilisa, pétrifié qu'il était, et je l'emportait avec son aide, jusque dans l'Océan. Dans les profondeurs. Le noyer, laisser les monstres le dévorer, lui arracher le cœur, lui provoquer milles souffrances. Lui faire payé de m'avoir arraché mon innocence.

+1650
Je prendrais en plus du gain +2 en magie ! Merci pour ce LDR !

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Dim 20 Sep 2015, 17:33


« Cette situation ne peut s’éterniser, Nebula. Nous devons leur avouer, il en va de notre devoir ! » Le ton se haussait et peu à peu, la discussion s’emportait pour prendre des airs de querelles. « Ce choix ne vous appartient pas, Cesare. Mon frère est seul à pouvoir décider du moment et du contexte. Vous ne pouvez prendre la liberté de le devancer. Il vous fera lourdement payer votre arrogance. » - « Votre frère risque de se faire trancher la tête. » - « Cela ne change rien. La résolution ne vous revient pas. » - « Le secret de leurs origines les dévorent et les rongent. Ils doivent savoir. » - « Viviane et Marius n’apprendront la vérité que de ses lèvres. » - « A supposer qu’il puisse encore s’exprimer. Nous sommes en guerre, ma chère. Chacun risque sa propre vie. Il ne fait pas exception à la règle. Que se passerait-il s’il venait à mourir lors d’un quelconque affrontement ? » - « J’aviserai. Sans vouloir vous offenser, les Jumeaux ne sont de votre famille que par alliance tandis qu’ils sont du sang de ma lignée. Si mon frère venait à périr, toute décision me reviendrait. » - « Je comprends et approuve ses manières et ses desseins mais plus de quinze ans se sont écoulés. Laissez-moi douter de la connaissance de votre frère sur sa propre chair. Leur bien-être et leur réussite m’importent certainement plus que lui. » - « Il a toujours été à part dans sa façon de faire mais grâce à lui, Luna deviendra excellente dans l’espionnage et Marius sera un politicien hors pair. » - « J’espère que vous avez raison et qu’il ne tardera plus. C’en est trop. » - « Avouez que les évènements s’enchaînent et la machine s’emballe sans que nous puissions apaiser ses rouages. Mon frère ne tient plus à rester dans l’ombre pour ses enfants, seulement des explications s’imposeront. Il devra leur parler de leur mère. » Cesare eut un hoquet cynique. « Il n’a jamais été d’une sincérité à toute épreuve dans ses relations. Il n’a jamais confié à son aînée qui était sa génitrice. Pourquoi se forcerait-il à changer pour eux ? » - « Nous verrons bien. De grâce, parlez moins fort. Je ne tiens pas à réveiller les Jumeaux et à éveiller leurs soupçons. » -« Ils le mériteraient. » - « J’ai bien compris votre position mais je reste sur les miennes. Vous n’avez nul rôle à jouer dans la découverte de la paternité de nos neveux. A présent, il est temps de dormir. Nous devons être au meilleur de notre forme, demain. Les affrontements risquent d’être sanglants. » Cesare souffla sur la bougie. La conversation était close. Assise sur les marches froides de l’escalier qui s’arrêtaient devant la porte de la chambre de ses tuteurs, Luna restait silencieuse. Elle n’avait pas perdu une miette des échanges. Doucement, elle se releva pour filer à l’étage et frapper à la porte de son frère. « Intéressant. » commenta celui-ci lorsque la jeune fille acheva son récit. « Perturbant. » continua-t-il en fronçant les sourcils. « Mais encourageant. » Luna acquiesça. « Cela ne devrait plus tarder. » - « J’ai omis de vous dire ce qui doit être le plus important. » souffla-t-elle en articulant chaque syllabe avec une infinie précaution. « Parlez ma tendre sœur. » - « Nous avons un frère ou une sœur. Ils ont parlé d’un aîné, à qui notre père aurait tût l’identité de sa mère. » Marius resta immobile et muet quelques instants. « Je vois. Cette personne a donc eu un privilège dont on nous a dispensés. La famille s’agrandit. » Ils étaient loin de se douter à quel point. « Merci, ma chère sœur. Tâchez de vous reposer. » Demain serait une longue journée.

Lady Nebula Pandémonium et son époux étaient sur les plages au sable fin à combattre l’ennemi. Luna et Marius tenaient les Sirènes en piètre estime depuis l’inondation de la Prison et la noyade de plusieurs dizaines de Sorciers. L’affront était immense et elles devaient le payer. D’une certaine manière, les Jumeaux regrettaient de ne pas avoir l’autorisation de quitter le camp de la Forêt des Murmures, de ne pas pouvoir rejoindre leur Oncle et leur Tante pour mener bataille. Considérés comme trop jeunes, ils étaient contraints de rester à l’arrière pour s’occuper des guerriers et des mages, servir les commandants et les scientifiques qui mettaient au point des potions le plus rapidement possible pour les troupes. « Où sont les pupilles de Lord Pandémonium ? » tonna une voix forte et rauque. Un homme marchait d’un pas lourd quoique rapide à travers les tentes et les laboratoires de fortune, un parchemin à la main. Quelques Sorciers lui indiquèrent le chemin à suivre et il ne tarda pas à trouver les adolescents, occupés à ramener des caisses de fioles. « Venez. » ordonna-t-il sans plus de précisions. Les intéressés le suivirent sans protester ni poser de question. Ils marchèrent quelques instants avant que le Sorcier se retourne brusquement, collant presque sous le nez des jeunes Mages Noirs une liste d’ingrédients. « Nos réserves s’amaigrissent. Nous manquons de certains éléments essentiels et basiques à la réalisation de potions. Certains se trouvent facilement dans les parages, d’autres moins et parfois même, nous devons user de ruse et de substituts pour parvenir à nos fins mais si vous dénichez ces produits, la pénurie sera moins pénible. » - « Devons-nous ramener le plus d’ingrédients possibles ou cartographier les endroits où ses ressources se trouvent ? » Il réfléchit un instant. « Les deux. » - « Bien. » Les basses besognes ne plaisaient ni à Marius ni à Luna. Pourtant, ils obtempéraient toujours et ne manifestaient jamais la moindre animosité quant aux ordres qu’on leur donnait. Ils voulaient s’élever dans la hiérarchie, prouver leur valeur. Ils savaient que, malgré leur rang, ils n’entreraient dans les bonnes grâces qu’après avoir effectué des tâches ingrates. Un vieux papier et un crayon à la main, Marius errait dans les bois sombres tandis que Luna sautillait dans tous les sens. Il notait ce que trouvait sa sœur. Du bout des doigts, elle tenait les voiles de sa longue robe, peu soucieuse du tissu déchiré et sale. « L’écorce argentée. » chuchota-t-elle en se penchant vers un tronc. « Il y a quelques arbres dans le coin et … » - « Silence. » Elle tourna la tête vers Marius, qui s’était brusquement accroupi. Luna l’imita. A quelques pas de là, des ombres s’étiraient. Il ne s’agissait nullement de monstres ou de bêtes ; du moins pas celles dont ils avaient l’habitude. C’était des Sirènes. Elles devaient certainement être des saboteuses et cherchaient des camps sorciers pour mettre à mal leurs installations. Ces garces ne reculaient devant rien. Il fallait prévenir les commandants. « Partez Viviane. » susurra-t-il. « Je ne vous abandonnerai pas. » - « Vous êtes plus agile et discrète que moi. » - « Marius … » Ils peinaient toujours à se séparer. Si les Jumeaux se comportaient avec distance l’un avec l’autre, ils étaient pourtant aussi proches que possible. Qu’ils soient liés par l’âme aidait beaucoup. L’un ne pouvait survivre sans l’autre. Ils étaient dépendants et c’était une immense faiblesse. « Faites vite. » Elle hocha la tête.

« Des saboteuses ! Encore ! » Hurla presque le Sorcier qui se souvenait de la dernière bataille. Il ne tarda pas à rassembler des troupes pour partir écumer les bois. « Où est votre frère ? » - « Il suit les Ondines. » - « Bien. Alors tâchez de le retrouver. » Elle ne se fit pas prier. Le cœur battant, elle partit à la recherche de Marius en espérant qu’il ne se soit pas fait repérer. L’heure n’était plus à la discrétion mais à la guerre.

1316 mots. Merci pour ce lieu. J'aimerai que le gain aille à Luna, merci.
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Dim 20 Sep 2015, 23:19

Ça faisait quelque temps que je n'avais plus mis les pieds sur terre. Pour le moment ma place était prés des miens, même si j'avais évitée par tout le moyen de croiser ma famille. Sauf ma sœur qui m'accompagnais en ce jour. Danaë avait compris, même si elle ne pouvait s’empêcher d’être inquiète pour moi. Je la comprenais, c'était la guerre, ce n'était pas quelque chose que nous devions prendre à la légère.
Pour moi savoir que les sorciers menaçais mon peuple était insupportable,bien évidement j'avais entendu parler des événements de la prison, on pourraient croire que suite à ces événement ils se tiendraient tranquille, mais je ne me faisais pas d'illusion, tant que le lord n'aurait pas été arrêtée ou tant que nos souverains ne nous aurais pas annoncer la fin des hostilités, je ne comptais pas baisser ma garde. C'est pour ça que je restais à proximité de ma sœur, je voulais m’assure qu'il ne lui arriverait rien dans un premier temps, elle avait toujours été du genre a vouloir foncer dans le tas, de ne pas supporter de rester a rien faire quand le peuple combattait. Puis après il fallait bien avouer que ça m'arrangeais aussi, car je partageais le même avis.  tu crois qu'ils vont vraiment rappliquer ?»  «Je ne le crois pas, j'en suis certaine, ils ne sont pas du genre à tout laisser tomber.ils doivent préparer quelque chose. Le seul détail qu'il me manque, c'est quand et comment ils le feront.»  «De toute manier ils peuvent bien venir, ils ne me font pas peur.»  «J'avoue que j'aurais à la limite plus peur de la réaction de parent s'ils me voyaient ici...»  «tu n'y survivrais pas.»  «Je sais, allez vient on va rejoindre les autres.» Mes parents… je les avais trahi en m'enfuyant et refusant mon mariage. Je pouvais comprendre qu'ils m'en voulaient. Mais de toute manier ce n'était pas le moment de penser à eux.
On rejoins le groupes qui nageais prés de la plage, les créatures n'étaient plus hostile envers nous, mais sur la plage un regroupement suspect avait été signalée et rapidement on avaient su que les sorciers comptait passée à l'offensive. Ils fallait a tout pris éviter qu'ils n'atteignent la citée engloutie, c'était certainement leur destination, si nous exterminer devait leur faire plaisir, ce n'était sans doute rien à la joie que ressentirait celui qui arriverait à mettre la main sur la reine. Enfin pour peu qu'il y arrive et ça il n'y avais rien de moins certain.

Je restais alors à la limite de la surface, seul le haut de ma tête et mes cheveux pouvait être visible. Puis rapidement les premiers attaquent avait été déclencher, j'analysais alors rapidement la situation, je ne voulais pas foncer tête baisser. JE pu alors voir des sorciers léviter et jeter des sortes de filet sur les créatures de l'océan, une sifflement sauvage jaillit alors de ma gorge quand je vis celles ci périr, il devait avoir quelque chose dans les filets. Je fis alors signe à ma sœur et je replongeais, me dirigeais vers les responsable. Ils voulaient diminuer la menace, mais je ne comptais pas les laisser faire. Quand j'arrivais a proximité, j'utilisais mon contrôle de l'eau pour repousser un filet. Le sorcier me regardais alors et soudainement je sentis une présence derrière moi, une autre sorcier se tenais prés et j'avais été un peu trop impatiente. J'avais alors vu sa main s'avancer vers moi, sans doute charger d'une quelconque sortilège ou poison et j'allais l'esquivée quand je vis une flèche lui percer le bras. Je tournais alors la tête et fis un signe pour remercier ma seour, elle c'était bien améliorée à l'arc.
Je la laissais s'occuper de celui là pendant que je me concentrais sur l'autre. À son visage, il ne devait pas vraiment aimer devoir faire un face à face, mais il semblait assez confiant, ce qui me faisais bien comprendre que je devais absolument rester sur mes gardes, ils étaient plutôt reconnu pour ne pas agir en toute honnétée, qu'il aille encore un mauvais coups dans sa manche ne serais pas une énorme surprise.
J'empoignais alors mon trident et replongeais dans l'eau, pour le moment il avait l'avantage car il l’évitait, tant qu'il serais en l'air, je ne pourrais pas l'atteindre. Je fini alors par éloignée afin de l'attirée, l'isolée des autres, sur de lui il me suivit, certainement rassurée de la distance qu'il y avait entre nous. Mais il avait oublier quelque chose d'important, non de crucial. Quand on fut a une assez bonne distance, je plongeais pour qu'il ne me vois plus à la surface et réapparu a proximités, avant qu'ils ne me voient, j'avais déjà commencer à chanter, il avait alors tournée la tête vers moi, je voyais dans son regard une certaine résistance, mais elle était vaine, ma voix portant jusqu'au plus profond de sa chaire, il fini par s'approcher de l'eau, hypnotiser, il ne réagis pas quand mes mains s’approchait de son visage, l'attirant d'avantage vers moi, finalement je chantais les derniers notes au niveau de son oreilles, puis doucement ma bouche s’approchait de sa jugulaire et les canines désormais présente s'y plantèrent. Il cria alors et essayais de se débattre, mais je l'attirais dans les flots ou le sang attira rapidement les créature qu'il avait voulu tuer.

Je retournais alors prés de ma sœur, cette dernier venais aussi de finir avec le deuxième sorcier, une vilaine coupure était apparue sur son visage.  « Ce n'est rien.»  «Je ne crois pas, la plaie est pas jolie pour ce que c'est. Fait la examiner dés que possible, tu sais qu'ils adorent utiliser des poisons en tout genre. Bon il en reste sur la plage on s'en occupe ?» Elle hocha alors la tête et on se dirigeais vers le lieu. On fis alors le tour pour sortir de l'eau, heureusement ma sœur avait la capacités étonnante de nous sécher rapidement, ne faisant pas garde a notre nudités, se mis le plus souvent a deux sur un sorciers, par que l'on avaient peur de ne pas faire le poids, mais plutôt que nous ne voulions pas nous retrouvez seul contre plusieurs. Et on avaient bien faire, car à de nombreuse reprise ils arrivèrent à plusieurs alors que quelque seconde avant il était seul. À croire que ça ce multipliait comme des mouches ces choses là. Mais que ce soit grâce  a ma sœur, ou grâce à toute les sirène présente, je n’eus pas à déplorer d'énorme dégât.
Quand j'y pense, Danaë serais étonner de me voir aujourd'hui, elle qui m'avait connus douce, fragile. Aujourd'hui j'étais une femme revêche et combattant pour ce que je croyais. Mais je ne regrettais pas ce changement, même si pour certaine j'étais sans doute encore trop douce.
Le temps passais, je ne savais dire les perdre que l'on subissaient des deux cotées, mais alors que je venais de tuer un énième sorcier, j'entendis ma sœur m’appeler, je jetais un coup d’œil vers elle et vit qu'elle était entourée de plusieurs sorciers. Je voulu la rejoindre, mais d'autre ma barrèrent la route, ils nous séparaient. J'essayais alors de me dépêcher de les achever, je voulais rejoindre ma sœur, il était hors de question que je le laisse toute seul. Rapidement je m'étais débarrasser d'un, mais un autre fini par me blesser au niveau de mon bras. Rageuse, j'utilisais alors mon contrôle de l'eau pour emmener une vague jusqu'à nous afin qu'elles nous emportent. Sur terre, actuellement je serais en danger, mais une fois dans mon élément se sera une toute autre chose. Une fois dans l'océan, j'aurais aimer pouvoir compter sur les créatures, mais elles n'étaient pas là, elles avaient sans doute fuie, ou alors ils avaient réussi à en décimée un grand nombre. Ou encore elles étaient occuper autre part, ce que j’espérais d’ailleurs.
Je me concentrais alors pour qu'en contrôlant une nouvelle fois l'eau, ils soit totalement submerger, je gelais alors l'eau situer prés de leur bras et leur pieds et les regardais un instant couler sans pouvoir rien faire.  «Prié pour avoir un peu de chance, je n'ai guère le temps de m'occuper de vous. » Ce n'était pas que je le voulais bien au contraire, mais ils étaient trop nombreux, j'avais déjà quelque blessures et si je devais combattre loyalement avec eux, je doutais gagnée. Mais surtout je voulais savoir ce qui était arriver a ma sœur.
Quand je remontais à la surface, tout était calme, les combats semblaient avoir cesser. Qui avait gagnée, combien des miens avait périt. Pourquoi est ce que tout c'était arrêtée ? C'était une question que je me posais en voyant les cadavres entasser sur la rive et d'autre flottant sur l'océan. Je sortis alors et une fois sèche je me mis à rechercher ma sœur, mais j'avais beau marcher, l'appeler je ne la voyais pas. J'étais inquiète, j'avais peur pour elle.  Finalement, je fini par posée mon pieds nu sur un médaillon, je me penchais alors pour le ramasser et reconnu l’emblème de ma famille. C'était bien ici que je l'avais vu m'appeler, je serais alors les poings, je ne comprenais pas pourquoi je ne trouvais pas au minimum son corps, puis je compris qu'ils l'avaient sans doute enlever, pourquoi, servir de cobaye ou quelque chose comme ça je suppose. J'accrochais alors le collier à mon cou et retournais dans l'océan, me jurant que je finirais par la retrouver. Mais pour le moment ces combats m'avait épuiser, blesser. Je devais me reposer si je voulais avoir des chances. Et puis surtout je voulais allez au nouvelle, je voulais savoir qu'elle serait la suite, si nous avions trop perdu, si au contraire nous avions frapper un grand coup, même si finalement nous avions faire que nous défendre. J'avais besoin de savoir et pour ça, rien de mieux que de retourner à la citée engloutie.
1759 mots
Gain : quatrième forme +1 point en magie.
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Dim 20 Sep 2015, 23:33


« Je ne vous connaissais pas aussi sentimentale. » murmura tout bas la voix sèche et morne de Mælodya, sur un ton de reproche à peine voilé. Indécise, la Sirène restait immobile, plantée dans l’encadrement d’une porte entrouverte, à contempler sa mère. Vanille était accroupie près du berceau de son enfant assoupi, les bras croisés sur les barreaux forgés, à observer en silence le petit endormi. « Je ne m’attendais pas à ce que ce soit toi qui soit piquée de jalousie. » répondit-t-elle doucement, sans lui accorder un regard. Se forçant à la mesure et l’impassibilité, Mælodya fit de son mieux pour ne pas réagir. « Je suis simplement surprise. Vous n’avez jamais donné l’habitude à votre entourage de manifester la moindre tendresse envers vos descendants. » Elle croisa les bras, l’air agacé. La Khæleesi ne paraissait guère embarrassée des remarques. « Je ne fais que le regarder. Il ressemble beaucoup à son père. » L’Orishala aurait bien du mal à nier sa paternité tant la ressemblance était frappante. Bien qu’encore nourrisson, Zaäshiel rappelait étrangement Cocoon, avec sa peau basanée et ses yeux vairons. L’œil droit était du même bleu clair que lui mais le gauche n’était pas doré mais d’un argent pâle aux contours verts. Aussi, ses cheveux n’étaient pas blancs mais bruns. Pourtant, il était la copie de son père, à quelques nuances près. « Sa naissance n’a fait qu’empirer la guerre. » - « Je me fiche de l’égo de Lord. Ce que je fais de mon corps ne le regarde pas. » - « Je crois que si, lorsque vous décidez de l’offrir devant les Dieux à un autre. » - « Il l’ignore encore. » - « Il est donc persuadé que vous ne faites que collectionner les amants ? Que vous êtes partie de vos noces pour le plaisir de l’humilier ? Sa réaction risque d’être à la hauteur de l’affront lorsqu’il apprendra que vous étiez déjà mariée le jour où vous auriez dû être sienne. » - « Je me ferai un plaisir d’ajouter que mon époux est un Magicien. » - « Vous êtes cruelle. » - « Il l’a bien mérité. » Elle se permit un léger sourire. Puis, dans un souffle, se releva et quitta la chambre de son nouveau-né. « Comme si vous vous intéressiez à une quelconque notion de justice. » marmonna Mælodya, songeant que sa mère était simplement satisfaite d’être une immonde garce. Vanille dévisagea sa fille, une touche d’ironie dans ses grands yeux verts. Devenue pâle, la demoiselle préféra baisser le menton, se souvenant de la capacité encombrante de la Khæleesi à s’infiltrer dans les pensées. « Où est Ismaël ? » s’enquit Vanille qui se moquait bien des idées de sa fille. « Il lit dans les jardins. » Cela n’étonna pas la jeune femme, consciente que son fils ne s’entendrait jamais avec son petit dernier dont il devait maudire la naissance. Les Sorciers et les Orishas n’étaient pas faits pour s’entendre. Vanille alla près d’une fenêtre qui donnait vers les extérieurs, pour s’asseoir sur le grand rebord près des rideaux voilés. « On raconte qu’une grande bataille a lieu, peut-être le dernier affrontement entre les Sirènes et les Sorciers. » souffla Mélodie en s’approchant d’un pas. « Si ce n’est qu’on raconte ... » Elle était sarcastique. « Allez-vous mettre fin à tout ça ? » - « L’Empereur Noir perdra motivation à pourchasser les Sirènes en me voyant partie. En réalité la guerre … » Elle sourit. « Oui ? » Elle n’ajouta rien, laissant son regard se perdre dans les décors enchanteurs de Tælora où elle possédait une résidence secondaire à Port Dirælla.

Vanille scruta les paysages encore quelques longues minutes avant de sortir dans le domaine et rejoindre la partie du parc où ses dragons se prélassaient. Près de leurs pattes reposaient les carcasses méconnaissables de leur dernier repas. « En réalité … » reprit-elle en souriant. « La guerre est déjà finie, n’est-ce pas, mon cher ? » - « Il serait grand temps que tu me délivres ou que tu m’élimines, Vanille. » - « Lord … Ne sois pas si pressé. La compagnie de mes adorables bêtes te déplairait-elle ? » Il baissa les yeux sur les dépouilles de ses hommes, dévorés par Deimos et sa meute. « Je te ferai payer ton arrogance, Vanille. Je te posséderai, pour le simple plaisir de t’avoir à ma botte, de te contrôler. J’égorgerai ton bâtard de fils et dépècerai tes animaux de compagnie. » - « Merveilleux. Que réserves-tu à mon époux ? » - « Pardon ? » Elle se mit à rire. « Signons un accord de paix. » ordonna-t-elle presque une fois son calme retrouvé. « Ne crois pas que je vais céder à tes caprices. Ton époux ? » - « Je vais partir, Lord. Je n’en finirai avec toi que si tu m’y obliges. » - « Cette miséricorde ne te va pas au teint. Que caches-tu ? Quant t’es-tu mariée ? » Il avait les doigts tremblants de rage. « Je préfère te laisser la vie sauve. La leçon sera d’autant plus rude si tu es là pour la subir. » - « De quoi parles-tu, encore ? » - « Tu n’as jamais réussis à me comprendre. N’espère pas commencer aujourd’hui. Je t’offre simplement une porte de sortie à l’humiliation modérée. » - « Tu as bafoué toutes les règles du pacte qui nous unissais. » - « As-tu cru un seul jour que j’honorerai la moindre stipulation de cet arrangement ? Tu me déçois. » - « Tu as eu un bâtard avec ce chien. Tu devais me donner un héritier, à moi. Nous devions concevoir celui qui prendrait ma relève » - « Tu l’as déjà. Contente-toi de lui. Il sera parfait, si mon Ismaël ne le poignarde pas avant. » Le silence revenu, ils se dévisagèrent longuement. Du moins, les environs auraient été calmes sans les grognements des dragons et leurs claquements de dents lugubres. Certains se disputaient encore les restes ravagés des Mages Noirs. « Qu’entends-tu par partir ? » - « Que tu n’auras plus de raison de t’en prendre aux Sirènes puisque je ne serai plus à leur tête. » Il arqua les sourcils. « Serait-ce de la pitié ? » Elle eut un hoquet dégouté. « Mes armées se portent à ravir, contrairement aux tiennes. Même si ce n’était pas le cas, cela ne me regarderait pas. Cette guerre me divertie beaucoup et je suis presque peinée de mettre fin aux hostilités. Tu es adorable, en colère. On dirait un enfant de cinq ans à qui l’on a refusé un jouet. J’ai simplement d’autres desseins. » - « Quels sont-ils ? » - « S’il te plait. Essaierais-tu de descendre au plus bas de mon estime ? » Les poings et les dents serrés, il réfléchissait. Seul Vanille l’intéressait. Pour autant, mettre fin à une guerre aussi aisément serait une preuve de faiblesse. « Lorsque ton départ sera annoncé, j’irai m’entretenir avec l’Empereur des Abysses. Pas avant. » - « Parfait. » - « A présent, dis-moi la vérité. » - « A quel sujet ? » L’innocence incarnée. « Ton mari. » Le mot était presque craché. « Qui ? Quand ? » Il fit une brève pause. « Pourquoi ? » Ce comportement lui ressemblait si peu. « La réponse ne te conviendra pas. » - « Tu n’es … » - « Mon pauvre bichon. Tu arriverais presque à m’arracher une larme par tant de pitié. » Contre toute attente, Lord rit à ne plus pouvoir s’arrêter. « Tu as signé ta perte. » Vanille ne cilla pas. « Sais-tu comment s’est terminé les combats à la plage ? » s’enquit-elle en étouffant un sourire. Il retrouva rapidement son sérieux. « Qu’as-tu fait ? Tu les as noyés, je suppose. » Elle secoua doucement la tête. « Cela aurait été une fin trop tendre. »

Ils avaient brûlé.

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[LDR Sirènes/Sorciers] Abominations et cruanté | Event aout

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