Lisseth n’appréciait pas vraiment les voyages en bateau, surtout depuis qu’elle était monté clandestinement à bord de l’un d’eux. Le résultat n’avait pas été des plus probables, entre les démons qui voulaient sa peau, les créatures aux tentacules interminables et l’océan plus qu’en colère. Heureusement, elle avait pu compter sur sa mère pour l’aider dans ce périple… et la punir également à la fin de ce dernier pour lui avoir désobéir. Alors pourquoi était-elle monter à bord de ce navire seule ? Sa mère le lui avait tout simplement demandé, promettant de la rejoindre sur le Continent Mystérieux plus tard par un autre navire. Pour une fois, la fillette lui avait obéit, chose assez rare pour être souligné.

Le navire devait accoster sur le Continent Mystérieux, épargné par le chaos et donc relativement sûr pour le moment encore. Cela pouvait ne pas durer, mais la fillette préférait ne pas voir le mauvais côté des choses partout. Là, sur cette terre tranquille, il lui suffirait de trouver une auberge pour attendre sa mère. Au fond de sa poche, elle avait suffisamment de pièces pour se débrouiller quelques jours et au fond de la cale du navire, deux dragons dormaient paisible. De quoi assurer sa propre sécurité contre de vils inconnus. Cependant, il n’y avait pas grand-chose pour la protéger des vagues chaotiques qui entouraient le vaisseau. Bons nombres de gens s’inquiétaient quelque peu, ayant du mal à se rassurer sur la bonne idée qu’était de prendre la mer par un temps aussi peu clément. Ils n’avaient pas tort, l’horizon était loin d’être tendre. Plus ils avançaient, plus terribles étaient les secousses. La légère panique qui montait à bord n’était pas de bon augure non plus. La fillette elle-même était contaminée par le pessimiste qui régnait sur le pont. Voyager par ce temps était pure folie. Cependant, y avait-il meilleure opportunité ? Il fallait fuir les continents dévastés et ce navire était le seul à proposer ce service. Même les terres éloignées des côtés n’étaient plus sécurisantes.

Les vagues claquèrent violemment et certaines passèrent au-dessus du pont, mouillant et balayant tout sur son passage. Des passagers mal placés furent emportés. Craignant d’être emportée à son tour par la prochaine vague, Lisseth décida de rejoindre ses dragons, sachant que leur proximité la rassurait pour ce voyage qui s’annonçait rude. Elle descendit dans la cale et se blottit contre eux, espérant moins ressentir les chaos du navire percuté ci et là. Des cris inquiets et des ordres précipités retendirent à travers le bois. Les nouvelles n’étaient pas bonnes. Le navire ne résisterait pas et le Continent Mystérieux était loin de se profiler à l’horizon. Même si l’eau était son élément, Lisseth appréciait peu l’idée de se retrouver en plein océan au milieu de débris de coques et de monstres marins. Les dragons n’ont plus, car elles les sentaient s’agitaient quelques peu. Leur instinct devait probablement les aider à mieux réaliser les dangers qu’ils encourraient. Un bruit sonore et plaintif provenant du bateau traduisait la douleur de celui. La coque craquait sous le poids des attaques et Lisseth put voir des filets d’eau entrée. Des hommes apparurent et leur angoisse ne laissait aucun doute sur ce qu’il se passait. Le navire prenait l’eau de toute part et allait sombrer dans l’océan dans peu de temps. Malgré cela, ils tentèrent de réparer les fuites les plus imposantes pour retarder cette échéance en espérant atteindre un rivage. Une terre était en vue. Ce n’était probablement pas le Continent Mystérieux, mais c’était leur seul chance de survivre. Lisseth aidèrent les hommes en cherchant des morceaux de bois à clouter sur la coque pour la consolider, pataugeant dans l’eau froide qui recouvrait désormais le sol. Une sensation désagréable qui était intensifié par le faite que le niveau montait à une allure un peu trop rapide à ses yeux. L’eau atteignait ses genoux lorsque les morceaux de bois que les hommes s’étaient esquintés à apposer sur les fuites cédèrent sous la pression. L’élemental eut juste le temps de baisser la tête pour éviter un éclat de bois. Il fallait fuir d’ici, monter sur le pont pour ne pas mourir noyer dans la cale. Même si Lisseth n’était pas certaine de voir une grande différence entre se noyer dans le cœur d’un bateau et dans le fond de l’océan. Sur le pont, elle vit une plage de sable fin, mais n’eut pas le temps d’espérer. Le navire frappa un mur de récif et bascula sur le côté, jetant les passagers par-dessus bord.

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Heureusement, la puissance des vagues la poussa en direction du rivage et Lisseth, les genoux dans le sable humide, cracha l’eau qu’elle avait avalée. Trempée de les cheveux aux orteils, elle prit quelques instant pour reprendre son souffle et ses esprits. Lorsqu’elle se souvint de la présence de ses dragons, elle tourna la tête pour les chercher du regard. Son angoisse monta rapidement, mais disparut tout aussi vite lorsqu’elle vit leurs écailles étinceler un peu plus loin. Elle se redressa péniblement, autant à cause de la difficulté à marcher dans du sable que son esprit brouillé par les derniers événements. Lisseth n’était d’ailleurs par la seule à éprouver quelques difficultés. Plusieurs personnes se levèrent, l’air hagard et probablement surprises d’être encore en vie. En regardant l’horizon, la jeune élémentale se rendit compte que le bateau avait lui aussi été jeté sur le rivage, dans un piteux état ceci dit.

Quelques hommes déjà se rapprochèrent de coque, estimant les dégâts et la possibilité de le remettre à flot. D’autres observaient les environs, intrigués par l’île qui ne leur disait rien. Il n’était pas sur le Continent Mystérieux, mais nul n’arrivait à mettre un nom sur ce dernier. Ou presque.

« Taelora… s’exclama soudainement l’un des survivants. On est sur Taelora ! »

Sa voix n’exprimait que de l’inquiétude, rapidement transmise au reste du groupe. Certains connaissait les rumeurs qui circulaient au sujet de ce mystérieux continent, sortit des flots. D’autres, comme Lisseth, restèrent quelque peu perplexes. Et aussitôt, une polémique s’installa au cœur du groupe. Fallait-il tenter l’impossible pour restaurer le navire ou pénétrer plus profondément dans cette immense jungle pour trouver une aide quelconque. Les critiques pour les secondes idées fusèrent. C’était apparemment une très mauvaise idée selon l’homme qui avait reconnu l’île. Plusieurs hommes le rejoignirent dans ses propos pour avoir entendu de bien sombre histoire à propos de Taelora et des mystères qu’elle gardait en son sein. La colère de l’océan semblait un havre de paix comparer aux terreurs racontées. Lisseth déglutit difficilement, peu rassurée par les discours des hommes.

« Il faut essayer de réparer la coque et de quitter ce lieu rapidement
— Il nous faut du bois pour cela, nous trouverons probablement de meilleur morceau en fouillant cette jungle, lui répondit un homme en pointant du doigt ledit lieu
— C’est bien trop dangereux ! répliqua aussitôt son interlocuteur. Nous ne devons pas nous éloigner d’ici. Cette nature regorge de pièges et de monstres »

L’ordre fut répété à travers le groupe. Interdiction formelle de s’éloigner et de pénétrer au cœur de la jungle. Lisseth hocha la tête, jugeant qu’il était probablement plus judicieux d’obéir pour une fois aux ordres de ses ainés. Les tâches furent ensuite réparties entre tous, les hommes forts et manuels ayant pour mission de réparer le navire. Les femmes longèrent le rivage, cherchant sur le sable morceau de bois et matériaux que les vagues ramenaient du naufrage. Un autre navire échouer plus loin fut également la proie d’un pillage en bonne et due forme. Considéré en plus mauvais état que le leur, les meilleurs planches de bois encore intactes étaient retirer et emporter pour solidifier le navire. Loth et Leonith, les deux dragons qui accompagnaient Lisseth servirent de transport pour emmener les plus imposants. A l’intérieur des cales, l’on recherchait ci et là tous ce qui pourrait être utile. Des cordages, des tissus et des armes furent extirpés de leur caisse et partagé.

Les réparations étaient ardues, mais les trous de la coque se rebouchèrent d’une manière habile qui permettait de reprendre espoir. Des hommes s’occupèrent des cordages, imaginant déjà la manière dont ils pourraient redresser le navire pour le remettre droit sur les flots et reprendre la route vers le Continent Mystérieux. S’il y avait de temps à autre des cris de douleurs ci et là, le cri de terreur qui déchirèrent le ciel en fit sursauter plus d’un. Tous ce regardèrent un instant, cherchant du regard celui qui l’avait poussé et en comprendre ainsi les raisons. L’un des hommes comprit la situation en premier en réalisant qu’il manquait une personne : celle qui avait émis l’idée d’aller chercher du bois dans la jungle. Il n’avait apparemment pas écouté l’ordre et était passé outre.

Le groupe se divisa une nouvelle fois en deux, une partie préférant réparer le bateau en abandonnant l’homme à son sort et l’autre partie assurant qu’il fallait le sortir de là.

« Eh bien, allez donc le chercher, moi je ne bougerai pas d’ici. J’avais ordonné de rester sur le rivage, à l’abri du danger.
— Nous ne pouvons pas le laisser. Il faut savoir faire preuve d’humanité, surtout quand le monde sombre dans le chaos.
— Que ceux qui veulent le récupérer y aillent. Les autres, nous réparerons le bateau, finit par lancer l’une des hommes pour mettre fin au débat.
— Bien, mais une fois le navire à flot, nous partirons… Revenez donc vite, nous ne vous attendrons pas éternellement… » conclut celui qui s’était désigné comme chef du groupe.

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Dans la hâte, Lisseth s’était retrouvé dans le groupe qui avait décidé de porter secours au malheureux égaré. Elle ne savait pas trop comment elle avait opté pour ce choix, probablement sa curiosité qui avait parlé en son nom. Les adultes du groupe ne semblaient pas se soucier de sa présence, ni de sa jeunesse. Certainement parce qu’elle emmenait dans son sillage deux dragons, atouts rassurant pour une expédition de sauvetage dans une forêt inconnue. Le groupe essaya de s’aiguiller à l’aide des cris de l’homme, mais ceux-ci s’éloignèrent à chaque progression. L’homme devait tenter de fuir un danger. Plusieurs membres du groupe l’appelèrent par son prénom pour attirer son attention et leur faire venir dans leur direction. Rien n’y fit. Il ne les entendait pas.

Les dragons baissèrent la tête, reniflant le sol, l’air intrigué. Une attitude qui ne rassurait guère la jeune Lisseth. On avait parlé de danger indescriptible et l’élémental avait l’impression qu’elle ne tarderait pas à les voir des par ses yeux. Elle fit part de son inquiétude à l’adulte qui était à proximité d’elle, mais celui-ci la rassura. Ils étaient tous assez fort pour la protéger et avec des dragons à leur côté, il était invisible. Assurément, elle côtoyait un homme plutôt fier et peu modeste.

« Ne soyez pas si sûr de vous, répondit un moustachu en remettant à sa place le fier homme. Peu sont revenu de Taelora
— Si les dangers sont si terrifiants, pourquoi nous accompagnez-vous ? Vous auriez pu rester sur la plage avec ses couards qui n’ont même pas osé venir défier cette nature !
— Ces couards, comme vous dites, sont restés pour réparer le navire ! répliqua un autre. Nous serons bien contents de le voir à flot pour fuir Taelora.
— Eh les gars… Nous n’étions pas sept ? »

La voix féminine souleva de nombreuses interrogations. Effectivement, il manqua un membre du groupe. Egaré, certainement, mais nul ne pouvait dire à quel moment exactement il avait disparu de la circulation. Avait-il prit un autre chemin ? S’était-il perdu en cours de route, distancer par la marche du reste du groupe ? Ils marchaient pourtant à un rythme régulier qui permettait à tous de suivre le pas sans s’essouffler. L’on cria son prénom, espérant l’entendre et le voir réapparaître de suite. Personne ne répondit.

« Génial ! lança l’un des hommes, quelque peu énervé par la tournure des événements. On cherche après une personne et voilà que l’on perd une deuxième. Quand on ne sait pas suivre un groupe en forêt on ne vient pas !
— Il s’est peut-être fait attaquer, le défendit la femme. L’on dit que Taelora regorge de dangers…
— S’il s’était fait attaqué, il aurait certainement crié ! »

Fatigué par les disputes d’adulte, Lisseth s’installa sur une pierre, en attendant que les recherches reprissent. Ses deux dragons restèrent toutefois aux aguets, les babines retroussées devant ce qui semblait être un ennemi invisible. Sa position lui permit alors de percer le mystère de cette disparition. Le plus jeune homme de la troupe, resté également un peu en retrait fut emporté hors de son champ de vision en un clin d’œil. Une liane l’avait entouré et sans un cri, sans même qu’elle pût faire un geste, l’homme n’était plus là. L’élémental se redressa, effrayé et interpella le reste du groupe.

« Là…. Cria-t-elle en pointant du doigt l’endroit de l’attaque. Il vient de disparaître, emporté par une plante.
— Qu’est-ce qu’elle nous raconte la gamine là ? »

Lisseth n’eut pas le temps de trouver des mots plus précis pour expliquer ce qui venait de se dérouler sous ses yeux en détail, qu’un nouveau cri attira l’attention de tout le groupe. Le premier homme à avoir disparu dans la forêt faisait une apparition étonnant. Il traversa la troupe en courant, effrayé et les vêtements déchirés par endroit. Il ne leur donna qu’une explication sur son attitude :

« Fuyez! »

En voyant ses dragons lui emboiter le pas, Lisseth ne se fit pas prier pour obéir à cet ordre. L’homme fier, lui, ne bougea pas cherchant à comprendre ce qui se passait. Un temps de réflexion qui lui fut fatal. D’entre les arbres, une bête abominable sortit et lui sauta dessus. En se retournant pour comprendre la panique, la jeune fille fit la tête de l’homme arraché d’un claquement de mâchoire. Elle hurla terrifier et accéléra le pas. Elle en oublia de regarder où elle mettait les pieds et chuta à cause d’une racine. Elle se retrouva le nez dans la terre et sentit une chose se resserrer contre ses chevilles. Elle crut à un serpent, mais c’était une plante qui l’attirait déjà dans les fourrer. Lisseth enfonçant ses ongles dans le sol pour s’agripper de toutes ses forces en appelant à l’aide.

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Ce furent ses dragons qui répondirent à son appel de détresse, intervenant rapidement pour empêcher la plante de la faire disparaître de la surface des Terres du Yin et du Yang. Méfiant, Leonith se contenta d’un coup de griffe dans la liane pour la sectionner, évitant de la mordre. Un liquide blanchâtre s’en échapper et se répandit sur le sol. Lisseth tira d’une main ferme le morceau encore accroché à sa cheville avant de se redresser et de prendre la poudre d’escampette. La nature alentour ne semblait pas du tout amicale  et l’élémental ne voulait pas rater le navire si ce dernier venait à être remis à flot. Elle courut, faisant fi des cris qui raisonnaient ci et là. La troupe s’était dispersée à cause de l’attaque, mais l’heure n’était plus aux recherches pour la reconstituer. Cette fois, c’était chacun pour soi et Aetheri pour tous ! Lisseth ne savait même pas quel Aether prier pour survivre à ce lieu hostile. Elle décida de prier ceux qu’elle connaissait de nom, à défaut d’en connaître d’autre, peut-être plus concernés par la situation.

De temps à autre, elle croisait le chemin d’une autre survivant détalant à vive allure et lui indiquant que ce côté de la forêt n’était pas sûre. Certains devaient probablement tenter de se défendre, car ci et là, elle voyait des éclats d’attaques magiques. Elle essayait d’éviter de s’approcher trop près des plantes, mais cela n’était guère aisé. La jungle était étroite et elle ne pouvait pas toujours s’éloigner à une distance respectable. De plus, il semblait que certaines lianes avaient la faculté de s’allonger. Elle sentait des choses lisses et feuillues chercher à s’enrouler autour de ses bras. Aussi, elle s’agitait dans tous les sens, espérant éviter les attaques de par ses mouvements désordonnés. C’était plutôt efficace contre les plantes, mais ses cris apeurés lorsqu’elle se faisait toucher par le feuillage attirèrent quelques animaux à l’aspect peu rassurant. Même ses dragons préféraient éviter l’affronter face à certains. Ce que Lisseth ne pouvait le reprocher. Les conflits animaux, elle n’aimait pas vraiment cela.

Elle se jeta par terre pour s’abriter derrière un rocher lorsqu’une immense créature, probablement cousine avec un tigre, lui sauta dessus. La bête prit trop d’élan et ne sut s’arrêter à temps, disparaissant dans le buisson derrière elle. Lisseth se carapata aussitôt, mais l’animal revenait déjà à la charge. Les deux dragons grognèrent, sans réel succès. La bête ne les craignait pas et fit claquer ses dents pointues, prête à les affronter, même à deux en même temps. Coup de griffes et de dents furent échangés tandis que l’élémental chercha du regard après une arme ou un objet pouvait aider ses dragons à remporter la bataille. Elle ne trouva rien, à pas des rochers imposant qui aurait peut-être pu assommer la bête, mais qu’elle était incapable de soulever et encore moins de lancer. Lisseth entendit un froissement à ses pieds et eut juste le temps de lever pour éviter une nouvelle fois de se faire attraper par cette satanée plante qui semblait capable de pousser partout. Prenant son courage à deux mains, l’enfant saisit la liane et la lança rapidement sur l’animal. Dans la précipitation, elle n’eut su guère viser correctement, mais heureusement l’animal possédait une queue relativement longue. La liane fut ravie de pouvoir s’enrouler et malgré la force de l’immense bête, celle-ci ne put résister aux entraves de cette plante fatale qui l’entraînait déjà dans les fourrées.

« Cet endroit est monstrueux, fit la fillette à ses compagnon. Il faut retourner au bateau… C’est de quel côté ? »

A courir en veillant à ses arrières, l’élémental avait fini par quitter le chemin emprunter la première fois. Elle ne savait plus où elle se trouvait par rapport à la plage et donc, la direction à prendre. Elle était bien trop petite pour voir par-dessus les arbres. Il lui faudrait grimper dessus, mais n’osait pas trop s’y risquer, de peur de se prendre un coup de branches. Les arbres ne semblaient pas plus aimables que les plantes qui les entouraient. Pour répondre à sa question, Loth changea de taille pour passer à travers l’épais feuillage et s’envola à travers les airs. Lisseth l’observa, ravie des capacités du dragon. Il repéra facilement le navire et retourna auprès de l’élémental pour lui montrer la direction à suivre. Lisseth lui emboita le pas, rejoignit par d’autre survivant poursuivit par des créatures encore plus horrible que celle qu’elle avait vu.

« Tu sais où tu vas ? lui demanda la femme qui l’avait rejoint essoufflé
— Oui, vers le navire ! »

A peine avait-elle répondu que le feuillage se fit de moins en moins épais, laissant place à un horizon bleuté et une jolie plage de sable fin. Difficile de croire qu’un paysage aussi idyllique pouvait abriter en son sein d’effrayantes créatures. Le navire se tenait sur les flots, l’air un peu bancal, mais suffisant pour reprendre la route. La petite troupe accéléra le pas en faisant de grand signe. Il n’était que quatre à être revenu, donc l’homme qui avait désobéi à l’ordre.

« Z’êtes chanceux, vous ! » commenta l’un des réparateur du bateau.

Lisseth ne sut pas vraiment si le commentaire allait pour l’ensemble de la troupe qui avait réussi l’exploit de revenir avant le lever de l’ancre ou uniquement à l’attention de cet homme qui avait réussi à revenir avec eux. Elle espérait juste que la chance allait encore le sourire pour terminer se voyager en entier…

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