Dans ses vêtements destinés à la protégée des ardents rayons solaires, Mancinia ne comprenait pas les raisons qui la poussaient à faire cette ascension maintenant. C'était ridicule. C'était une perte de temps ! Pourtant, elle ne parvenait pas à se résoudre d'être aux pieds du Temple de Drejtësi et à faire marche arrière, c'était la seule raison satisfaisante pour expliquer son étonnante lubie. Quand elle avait vu ce point blanc au milieu du Désert, elle avait compris où elle se trouvait, bien que ce ne fût pas sa destination. Ils avaient déviés de leur route après que les vents se soient levés, charriant les sables et réduisant leur visibilité à néant. Ce Temple un point de repère, l'assurance de ne pas être égaré et d'être plus ou moins proche de la Capitale des Humains. Était-ce un coup du hasard ? Elle avait tant dû affronter, tant dû être blessée, tant dû faire de détours et être secouée dans tous les sens ces dernières semaines. Ce qui se passait en ces terres était, à nouveau, quelque chose dont elle ne parvenait pas à saisir les contours. Au fond, tous ces cataclysmes lui importaient peu, tant qu'elle retournait à Utopia et qu'elle retrouvait sa mère en vie. Elles survivraient à nouveau, même si la Capitale des Humains n'était plus que ruines... ! Secouant sa tête de droite à gauche, Mancinia su que la chaleur la faisait délirer. Elle ne savait rien de la situation actuelle, seulement des rumeurs. Ce n'était que des bruits et du vent, se mélangeant à ses craintes.
Et ces craintes-là, elles n'avaient pas été assez fortes pour la détourner de son ascension. Souhaiter revoir sa mère au plus vite n'était pas une aspiration assez forte pour aller à l'encontre de son besoin de curiosité. Puisse-t-elle avoir la chance de ces retrouvailles après cette escapade hors des sentiers habituels ! Pourquoi ce besoin de se rendre au plus près d'un Aether ? C'est que Mancinia ne pouvait être aveugle. Au cours de sa vie, elle avait connu la haine des autres peuples sur sa simple appartenance raciale, mais aussi l'acceptation de plusieurs autres sur cette différence. Ils marchaient tous sur un fil, celui de savoir qui serait l'ennemi ou l'ami du lendemain. C'était aussi tranchant qu'une l'acier, aussi tranchant que pouvait l'être les injustices qui jalonnaient les chemins des habitants du Yin et du Yang. Des abus qui devaient parfois être payés, au sein de la Justice d'un être, d'un territoire ou d'un Aether. L'Humaine vomissait les dissemblances raciales, elle abhorrait un meurtrier qui s'en tirait sans subir le courroux des proches de sa victimes. Observant son esprit vengeur, une femme lui avait une fois mise sur la voie de cette Aether. Mancinia avait quinze ans lorsqu'on lui avait parlée de Drejtësi, Aether de la Justice et Protectrice des Humains et ce, pour la toute première fois. Une admiration sans borne avait naquit au fond d'elle-même.
Il fallait l'admettre, l'Humaine Mancinia Leenhardt croyait en l'Aether de la Justice, Drejtësi.
En y repensant, peut-être était-elle bien plus croyante envers cette Justice qu'elle incarnait qu'en l'Aether elle-même, cependant, on revenait sans cesse à la même conclusion : c'était quelque chose en quoi croire. Quelque chose auquel elle pouvait se rattacher, comprendre une situation absurde en se disant qu'il y avait quelque chose pour réparer le mal causé. C'était sans doute cette raison qui se cachait derrière son besoin de se mesurer à ce piège mental, qui se dessinait sous ses pas sous la forme d'un escalier. Ah, mais... ! Elle avait eut beau s'extasier durant un moment devant l'oeuvre qui se dressait devant elle, le Temple de Drejtësi lui semblait si loin. Ces fichues marches n'en finissaient pas, c'était interminable ! Cela l'agaçait, mais ce devait être une sorte d'épreuve mise en place par les architectes. Elle vaincrait cette bravade avec cette endurance dont elle était si fière, mais la chaleur était écrasante, le poids de la fatigue se faisait ressentir et ses muscles lui disaient de s'arrêter. Surtout son mollet endolori et à peine remis de sa mésaventure sur la Plage de Sable Fin. Que faire ? Qu'aurait-elle put faire après tout ? Lorsqu'elle était au bas des marches, Mancinia avait ressentie cette envie irrépressible de se rendre au plus haut et admirer de plus près le Temple de la Justice. C'est comme si une main invisible s'était posée sur son dos et la poussait à entrer dans ce domaine appartenant à un être invisible. Et elle avait tout laissé là pour faire cette ascension.
Pourtant, cela devait faire plusieurs heures qu'elle faisait cet exercice. Était-ce réellement une idée des constructeurs ou une raillerie de Drejtësi ? S'il y avait une astuce dans ce style, peut-être devait-il y en avoir d'autres ? Mancinia s'arrêta sur l'une des marches. Kamiya, assis sur ses cheveux pour profiter de la chaleur tout en la protégeant, était somnolant et à peine remis de sa baisse de régime à Drosera. Observant les alentours, analysant ce qu'elle voyait, comme cette végétation à peine impactée par le Soleil. Fronçant les sourcils, l'Humaine descendit quelques marches, elle était certaine d'avoir vu quelque chose un peu plus bas et...Ah, mais voilà ! Dissimulé derrière quelques branches d'arbres, c'était une petite ouverture ! Une ouverture, un accès dissimulé pour se rendre dans les sous-sols du Temple, sans doute ? Mancinia mit sa main sur la poignée et vit que ce n'était pas fermé à clé. Kamiya se redressa tandis qu'elle observait l'intérieur, mais c'était un noir profond qui accueillit sa vue et elle n'y entra qu'après avoir inspirée une bouffée d'air chaud. C'est alors qu'elle se retrouva alors dans un hall long et étroit avec une colonnade ouverte d'un côté, qui servait, visiblement, à faire gagner du temps aux voyageurs qui escaladait ce chemin interminable qu'elle venait d'emprunter. Ça, c'était de la magie...Ou de l'ingéniosité !
Quels talents avaient façonnés pareil endroit ? Ce Temple était d'une envergure considérable, malgré son espace fermé à ciel ouvert, entourés de colonnes et de fresques splendides. Mancinia observa le carrelage en damier, mais aussi les monuments de marbres et de pierres. La hauteur du toit produisait une forme rectangulaire à chaque extrémité du bâtiment et elle vit même que son fronton était orné de sculptures habilement ouvragées. S'avança doucement, ses pas résonnèrent au sein du Temple. Elle avait même l'impression de troubler la quiétude de ce lieu déserté rien qu'en marchant, l'Humaine mit une main à plat contre l'un des piliers pour observer l'intérieur discrètement. Se retournant ensuite pour contempler des tableaux magnifiques, incarnation des représentations physiques de Drejtësi, c'était la première fois qu'elle pouvait mettre un visage sur cette dernière. Et elle était magnifique. Mancinia avait beau être une femme, autant appeler un chat un chat et Drejtësi était magnifique. Bien que, sûrement sublimée par la pensée des hommes. Exploratrice dans l'âme, elle s'arrêta devant un portrait assez particulier. Une femme, tournant le dos au monde, poursuivie par des navires sur des flots déchaînés. En voyant cette toile, Mancinia eut un rire nerveux. Cela lui rappelait les mers furieuses qu'elle avait vue, comme si tout cela n'était du qu'à une seule et unique personne. Qui sait ? ...
— Qu'est-ce qui t'amuses ? — Une vulgaire comparaison.
Kamiya conserva son silence, il savait la fatigue que subissait sa maîtresse pour la subir également. Mancinia remerciait sa bonne endurance de lui avoir fait tenir le coup, la faible brise qui soufflait dans le Temple était un ravissement pour son visage recouvert de sueur, mais aussi un instant de répit sous le poids écrasant de la chaleur extérieur qui s'était volatilisé. Drejtësi était invisible, mais sa puissance semblait présente dans chaque millimètre de ce lieu, même dans l'air ambiant. L'Humaine se doutait que la rumeur, prétextant que le Temple avait été construit selon des considérations astronomiques, était une véracité. On voyait bien le mal que c'étaient donnés ces concepteurs pour faire en sorte que la tête de la divinité, abritée dans le Temple tombait souvent au jour où la statue divine alignée avec l'entrée du sanctuaire, recevait les premiers rayons du Soleil. Intéressant. Mancinia était amoureuse de cette endroit et reviendrait en d'autres circonstances l'observer de plus près, mais elle ne pouvait mettre son regard de côté face à ce trône démesuré au fond du Temple, face à cette balance à plateaux et cette fontaine de marbre crachait ses bienfaits. Pourquoi ces lieux étaient-ils déserts avec la sérénité qui semblait s'en dégager ? En ces temps de folie, cela pouvait paraître étonnant. Où étaient les fidèles qui se complaisaient à lui demander de tout résoudre ?
— Et toi qui attendais le bon moment pour venir voir ton Aether... ! — ...Ce n'est qu'une partie remise. J'ai bien l'intention de revenir avec ce qu'il faut, lors de ma prochaine visite. Ceci dit, le temps presse et ma lubie doit s'achever. — Au point où nous en sommes, fais lui tes salutations, hein.
Mancinia eut un sourire envers son ami, même si ce dernier ne pouvait le voir. Kamiya n'était qu'un oiseau et il ne comprenait pas cette lubie de vouloir croire en un être invisible qui n'existait sans doute pas. Pourtant, cela ne voulait pas dire que sa maîtresse plierait le genou face à une statue, aussi magnifique soit-elle. Pourtant, ce qui l'attirait le plus, c'était une certaine bascule ; la Balance de la Justice. Imposante, elle dominait tout le centre du Temple et semblait appeler à elle tout individu qui rechercherait la vérité. De nombreuses rumeurs couraient à son propos, mais n'ayant jamais assisté à quoi que ce soit, l'Humaine les conserveraient comme tels. Est-ce que les miracles existaient vraiment ? Quand ont observe le monde, on en viendrait à ce le demander et, c'était sans doute ça, d'avoir la foi. Croire en ce qu'on ne voit pas ? Elle le faisait bien, mais avec la magie, elle n'avait pas vraiment envie de rire. C'était la source de tant de tourments ! Mancinia en avait encore eut la preuve en faisant son large détour depuis Drosera, pour redescendre ensuite vers Utopia. Ce n'était que le hasard qui l'avait mené aux pieds du Temple de l'Aether qu'elle vénérait depuis plusieurs années. Pourtant, elle avait vue ces Créatures et les avaient affrontées, n'en réchappant que de justesse et...Elle n'avait pas été seule. Sinon, elle serait morte.
— Je ne comprends pas comment tu peux admirer une Justice aveugle aux tourments, surtout l'Aether coupable de cette mascarade. C'est ce qu'elle est, à mes yeux. Tu as beau l'admirer...Je ne l'aime pas. — Tu es un animal, Kamiya. De nombreuses personnes ont ce besoin d'avoir foi en quelque chose. Est-elle seulement aveugle ou est-elle juste ? — Était-il donc juste que tu subisses toutes ces moqueries dans ton enfance ? Que tu aie à subir l'absence de ta mère quatre années durant ? Qu'elle-même est à subir ce carnage sans nom ? Était-il juste de te faire arracher les vêtements et jeter, nue, dans les rues d'une ville ? Vas-tu me sortir le baratin ridicule que ces épreuves nous rendent plus forts ?
Kamiya était un peu rude, mais il croyait détenir la vérité absolue de son existence. Avait-il tort, après tout ? Avait-il tort de croire mieux la connaître qu'une Aether qui se moquait bien de son existence, une fourmi dans une colonie de ses fidèles ? Son corbeau s'éleva dans les airs, relâchant la chaleur qu'il dégageait, s'envolant jusqu'à la voûte du Temple avant de redescendre en planant, devant ses yeux.
— Aucune Justice sans imbéciles. Cette Justice à souvent deux visages. Elle s'en amuse pour déceler la vérité dans les mensonges des êtres vivants. Ou... — Kah ? l'incita son compagnon. — Ou imposer sa propre vérité, c'est selon. — Et si les Démons attaquent les Humains en ce moment, cela te semble juste ? — Il serait logique que les Humains décident de leur botter le cul au lieu de rester passifs et à se protéger derrière les murs d'Utopia. Certes, des personnes tels que moi sont faites pour être défendues, parce que me battre n'est pas ma qualité principale. J'aurais seulement besoin d'un plus pour me motiver... — Un plus... ? J'ai du mal à te suivre, Kahnsykah. — Je crois que même Drejtësi aurait du mal à me suivre.
Mancinia eut un sourire om se mélangeait lassitude et tristesse, la résignation de sa condition d'être de chair et de sang, sans magie, mais dont les barrières antimagiques n'étaient pas assez forte pour sauver quelqu'un. Kamiya l'observer, lassé lui aussi, la laissant avec un être qu'il n'aimait pas, il battit des ailes pour sortir du Temple.
— Je t'attends dehors.
Il prit son élan, il ne se retourna pas pour voltiger au-dessus d'elle avant de sortir. Mancinia ne dit rien, observant cette Balance, comme si elle allait se mettre à se balancer d'un côté ou d'un autre à tout instant. Assommée par cette traversée, l'Humaine ferma les yeux et se laissa à ses pensées incohérentes, son cerveau était épuisé.
Justice, hum. Il est vrai que ma vie à été jalonnée d'épreuves en tout genre, des épreuves que des Humains ont vécus maintes et maintes fois, des épreuves parfois ridicules en comparaison de certaines existences qui ont croisés ma route. Pourtant, si Drejtësi est l'Aether de la Justice et Protectrice des Humains, ce n'est pas une coïncidence. Je sais que les Aetheris peuvent être cruels et insensibles, mais la Justice s'abat sur tous de manière équitable. Eux aussi, ils ne réchapperont pas aux poids de leurs crimes. J'ai conscience de commettre moi-même des injustices, d'avoir des préjugés qui m'aveugle et, sans doute que quelqu'un me les feras payés le moment venu, mais il faut savoir se battre pour ce que l'ont croit ! Je crois que chaque personne naît avec un libre arbitre et que sa vie dépend de ses choix. Pourquoi existent-ils des Anges ou des Démons ? Après une vie de bien on devient l'un, après une vie de vice on devient l'autre, n'est-ce pas une force de Justice, ô Drejtësi ? Le bien, c'est techniquement ce que défendent le plus de personnes. Le mal, c'est quelque chose défendu par des personnes en sous-effectifs. Parfois, c'est aussi la logique qui l'impose. Je sais que la guerre est une forme de Justice en soi. Tout dépend du camp, de la perception qui nous en est faite. Les assaillants croiront avoir raison d'attaquer et les assaillit croiront que c'est juste de se défendre. Cela dépend de comment ont vit l'instant présent !
Est-il logique que les Démons tuent ? Dans leurs moeurs, c'est quelque chose de naturel. Comme il est naturel pour les Humains d'avoir l'antimagie qui les distinguent des autres races. Est-ce mal de tuer des êtres vivants quand c'est ancré si profondément dans les traditions ou faut-il les bousculer pour éviter des carnages comme ceux que Ludwig à perpétrer contre nous ? Est-il correct de vendre des êtres vivants à d'autres pour du profit ? Est-il logique que les Anges soient nos protecteurs plutôt que les Elfes ? A quoi ça rime ? Après tout, si la guerre et le meurtre sont des formes de Justice, alors la vengeance l'est tout autant ! J'aimerai que le Sorcier ayant détruit ma mère soit punit, mais me servir d'une Aether pour qu'une vengeance personnelle atteigne sa cible est idéaliste. Je vais sans doute devoir le chercher moi-même ou lui offrir mon pardon. L'un ou l'autre est une forme de Justice. La Justice est faite pour le peuple, pour éviter l'anarchie, éviter que le sang n'appelle le sang. Peut-être que la vengeance est une chose égoïste, mais elle est légitime lorsqu'on atteint la vie des autres. J'ai peut-être moi-même détruit des vies et des personnes souhaiteront sans doute se venger. Ces hommes-là, ces marchandes d'esclaves dont ma main à ôté la vie, avaient, peut-être, eux aussi des familles...
Rouvrant les yeux, observant la Balance dont l'or se reflétait intensément dans son regard, Mancinia croisa ses mains sur son ventre.
Drejtësi, Aether de la Justice. Je crois en toi et ma fidélité t'est acquise. J'aimerai seulement qu'en échange, tu me donnes un peu plus de courage et de force pour faire appliquer ce en quoi je crois, ce que tu es censée défendre ! En cette Justice, même si...J'ai sûrement encore besoin d'apprendre un peu avant de te le demander, n'est-ce pas ?
Ouvrant sa besace, extrayant des restes de bois et une lame fracturée, l'Humaine observait les restes de sa lance d'un air affectée. Elle avait été sa première arme, elle avait été un cadeau de son père et c'est comme si on venait de l'amputer d'une partie d'elle-même. Elle n'avait pas d'offrandes à faire à l'Aether, vu l'improvisation totale de sa venue, sans doute se moquait-elle de ce morceau de bois ridicule, mais Mancinia se fichait bien de ses besoins immédiats quand elle avait du se faire assaillir par cette immonde bestiole à son retour et que sa lance s'était brisée sous les chocs. Elle, sa vie était mise au centre des conflits actuels, comme celle de millions d'autres personnes. Alors, sa priorité n'était pas vraiment de faire plaisir. Et puis, son arme désagrégée s'illumina entre ses mains, laissant l'Humaine partager entre la crainte et l'hébétude. Qu'est-ce que c'était que ça ? Elle ressentit et entendit une sorte de frémissement suivit de celui d'un gong frappé qui résonna dans le Temple. Il y eut un flash blanc et Mancinia n'aurait su dire si elle avait fermé les yeux ou, au contraire, les avaient laissés ouverts. Lorsqu'elle recouvra sa vision, d'abord floue puis de plus en plus nette ; elle vit, abasourdie, une arme suspendue dans les airs. La sienne. En la saisissant, elle se rendait compte de la douce chaleur que rependait le manche.
Sa lance avait été reconstruite, mais elle n'était plus identique à la précédente, elle avait des nervures d'argent sur la hampe et mesurait plusieurs centimètres supplémentaires au niveau de la lame. Outre cette reconstitution miraculeuse, Mancinia le ressentait au fond d'elle-même : il y avait quelque chose de plus. Une sorte d'approbation de Drejtësi en ses pensées, en ses envies, en ce qu'elle croyait. Finalement, cette Aether n'était pas aussi invisible que cela aux yeux de ses fidèles, c'en était une preuve, non ?
— Je serai digne de vous, Drejtësi.
Serrant la lance près d'elle, comme une partie d'elle-même revenue à la vue, Mancinia s'inclina respectueusement devant la Balance de la Justice, mais le Soleil déclinant sur le carrelage lui fit rappeler que le temps pressait et que le froid s'installerait en contrebas. Aussi, elle se retourna sans un dernier regard en arrière et s'élança au dehors, comme si toute sa vigueur était revenue en même temps que son arme. Kamiya vint à sa rencontre, affolé des événements.
— Que...Qu'est-ce qu'il s'est passé, Mancy ?!
L'Humaine eut un sourire, ses convictions renforcées tandis qu'elle mettait son pied sur la première marche et, ainsi, redescendre le Temple en courant, comme devenue conscience de ses forces, tenant sa lance entre ses mains comme si de rien n'était.
— En route vers Utopia !
Ce n'était que le prélude qui forgerait sa route au travers de la noirceur de ce monde, Elle serait la tâche blanche qui viendrait contrer les dessins du mal !
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Gains
1 Point d'Agilité Acquisition du Rang I de Drejtësi - Zhdërvjelltësi Amélioration ; le propriétaire de l'arme devient invisible au regard de ceux ayant commis une injustice
