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 LDM Avril/Mai - La cargaison de thé

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Mer 1 Avr 2015 - 13:29




Sceptelinôst - La cargaison de thé

LDM Avril/Mai - La cargaison de thé 396302scepteLDM

Sceptelinôst. Le soir. La ville fini de s'animer sur les docks et dans les bateaux, pour venir rejoindre les tavernes et les foyers. Les hommes et femmes quittèrent donc leurs barres, trainant leurs chausses miteuses pour aller boire un coup dans un lieu accueillant. Ici aucune rumeur, rien à vous mettre sous la dent. Si vous venez à Sceptelinôst, c'était forcément pour naviguer, ou travailler avec les contrebandiers. C'était la misère partout. La ville était sans foi ni loi, et ceux qui survivaient n'avaient qu'un rêve : partir. Les autres devenaient pirates, comme si c'était l'aboutissement de leur vie, et qu'ils n'avaient pas d'autre choix. Seulement, quelque chose avait changé dans cette vie. Ce destin si tracé, fut enrayé par de nobles dirigeants.

Depuis quelques semaines, des mois tout au plus, quatre grands pontes décidèrent de s'installer à Sceptelinôst, ex-centré de la ville. Ils battirent des manoirs et des domaines, firent emmené des esclaves ou ce qui y ressemblait fortement, et firent affréter leurs navires luxueux.
Ils rayonnaient de richesses et de merveilles. Sans rien promettre à la ville, ils firent en sorte de l'avoir sous leur contrôle de manière à diriger absolument tout ce qu'il s'y passait : des cargaisons, jusqu'au moindre sou dépensé dans une taverne. Ils avaient acquis plusieurs comptoirs sur le large port, et monnayaient tout. De plus, des cargaisons arrivaient en permanence, à leur nom. Des caisses, avec on ne savait quoi à l'intérieur, redistribué et revendu au prix fort aux autres peuples.
Ces gens là ne se montrait jamais, et si la ville était déjà pauvre et malfamée, depuis leur arrivée, elle fut frappé de plein fouet par la misère. Des étals marchands fermèrent, mettant la clé sous la porte. Plus que contrôler la ville, ils faisaient une loi qui n'était pas la leur. Qui ne devait pas être la leur.

Dans la rue, un peu plus loin, trois badauds souls malmenèrent une jeune femme. Même une fille. Elle devait avoir dix sept ans, tout au plus, et essayait de réchapper à leur emprise. Lorsque vous regardez la scène, elle détourna la tête, croisant votre regard. Vous devez aller la sauver, vous ne saviez pas pourquoi, mais une chose était sure, vous aviez besoin d'elle. Une fille au visage parfait, aux yeux bicolores, le tout dissimulés sous une capuche et une écharpe. Rien de son corps ne dépasse, et ses déplacements sont aussi silencieux que ceux d'un chat. Comment avait-elle pu se faire prendre... ? Peut être, finalement, avait-elle provoqué l'altercation... ? Vous ne le saurez très certainement jamais.


Explications


Vous êtes donc arrivé a sceptelinost soit depuis un moment, soit dans la journée, mais pas le soir. Vous constaté combien la ville a changé, qu'elle n'est plus du tout la même. Fief de pirates, ceux ci se sont vu réduit de moitié. Dans cette histoire, vous en avez aussi payé le prix plus ou moins directement. Si vous n'avez pas forcément un sens de la justice, vous décidez au moins de récupérer ce qui vous appartient, ou de faire payer le prix fort a ces riches marchands.

Vous ne connaissez ni leur race,ni même leur identité, tout ce que vous savez c'est ce que Byül veut bien vous dire. En somme : elle est votre "alliée" et vous expliquera qu'une cargaison doit arriver cette nuit, et qu'il va falloir la détruire. Ainsi, vous attendrez le bateau, monterez dessus et jetterez les caisses par dessus bord. Vous devrez certainement en venir aux mains avec certains marins, mais la plupart vous laisserons tranquille, trop couards pour ça.

Le peuple sortira, et viendra vous "encourager" même à détruire le bateau. Certains pirates se mettrons à l'oeuvre pour vous. Seulement, au loin, vous voyez, immobile, quatre statures vous observant vous l'instigateur de cette rébellion et de cette perte d'argent. Vous ne pouvez pas les atteindre, mais ils vous ont assez regardé, avant de s'en aller, pour retenir votre visage.

Gain(s)


900 mots - 1 point de spé au choix
ou
1 200 mots - La Clé universelle : Elle ouvre toutes les serrures verrouillée.

Récapitulatif des Gains


Elune / 1 charisme
Scott / 1 magie
Lully / La clé universelle
Mircella / La clé universelle
Miles / 1 charisme
Chataigne / La clé universelle
Louve / 1 magie
Nathan / La clé universelle
Zeke / 1 force
Zeleph / 1 force
Sherry / La clé universelle
Lioons / 1 magie
Raphael / 1 magie
Leto / la clé universelle
Noah / 1 force
Mancinia / 1 agilité
Wriir / clé universelle
Pahaliah / 1 agilité
Ezechiel / 1 intel 1 agi pour Findaal
Shiro / 1 charisme pour Kuro
Kunsang / 1 magie
Lumi / Clé universelle pour Mylin
[OK pour tous]

LDM Avril/Mai - La cargaison de thé 928961pnjLDMscept

Byül est une fille d'un des quatre seigneurs. Pour une cause qui lui est personnelle, elle décide de vous aider à mettre fin à une grande partie du trafic de son père et ses alliés, de manière à ce que la ville reprenne ses droits. Bien évidemment, elle fait ça sous une identité cachée et vous ne savez même pas si Byül est son vrai nom. A ses yeux vairons, et si vous êtes assez intelligents, vous pouvez vous dire qu'elle est Orisha, mais rien ne vous le confirmera vraiment. En revanche, elle a un sens de la persuasion à tout épreuve, que ce soit sur vous ou sur les autres. Bien pratique pour vous sortir du pétrin en quelques phrases.
Lorsque vous lui poserez des questions sur les grands pontes, elle vous dira ce, qu'en somme, la population sait : ils sont 4, ils sont riches, ils dépouillent la ville et les classe pauvres et moyennes pour s'en mettre plein les poches, ce sont des arrivistes. Ce qu'elle pense vraiment vous sera inconnu cependant.

Vous pouvez donc vous en servir pour agir, et la faire agir. Interdiction de la tuer ou de la faire rencontrer un des quatre types.
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Jeu 2 Avr 2015 - 11:19

La veille, Elune Hoshi avait choisis d'avancer vers une étrange ville portuaire. Pourtant, elle choisis d'en rester loin là nuit, afin de regarder le ciel étoilé. Ce n'est qu'à l'aube qu'elle pénétra dans Sceptelinôst, accompagnée par Clair de Lune et Chewie, elle erra dans les rues en usant de sa magie afin d'être ignorer. Chose qui fonctionna bien. Ici et là, la Rehla vit la misère de cet endroit. Quelques poivrot errant en manquant parfois de lui tomber dessus, la forçant à s'écarter sans que jamais, nul regards ne se pose vraiment sur elle. Tout juste si Clair de Lune où l'imposant Tôh taureau avaient le droit à davantage d'attention. Mais ce qu'Elune remarqua, c'est l’absence de pirates. La ville n'était elle pas réputer pour ses étranges personnages ? J'avance sans vraiment savoir où je vais. Pourquoi cette ville ne ressemble en rien à ce qu'on m'en a conté ? Le peuple semble même plus affaiblis encore. Non, il ne le semble pas, il l'est. Cette rumeurs sur ses quatre riches est elle donc vrai ? Laisse il donc ainsi dépérir cet endroit ? Je ne sais pas pourquoi, mais ses quatre êtres, qui qu'ils soient, me laisse un goût d’antipathie à leurs égards. Mais c'est au détour d'une rue que je me fige. Que font ses trois homme ? Le visage encapuchonnée de la personne qu'ils malmène se tourne vers moi. C'est une fille et elle à mon âge, tout au plus. Ses yeux me regardent et je réalise que si jusque là, je passait presque inaperçu, elle voit plus loin que ma magie. D'instinct, je fais un pas dans la rue, tendant la main vers ce groupe étrange. Ma magie crépite au bout de mes doigts et l'instant d'après, un bouclier sphérique entoure la jeune fille. Sa voix à elle semble finir le travail alors que les trois badaud un peu trop maigre malgré tout, recule, comme horrifiée.

- Je vous avez prévenue qu'elle viendrait ! Maintenant vous feriez mieux de nous laisser tranquille car si elle se met en colère, il ne restera que des cendres de vous !

Elune relâcha son emprise magique en voyant les trois hommes fuir comme des chiens effrayés. Sans tout comprendre toutefois, elle laissa la jeune femme approcher, laquelle ne tarda pas à prendre parole, se présentant sans jamais laisser à la Rehla la moindre occasion de parler.

- Merci pour tout. Mon nom est Byül et qui que tu sois, tu dois m'aider. Aider cette ville. Je suis ton alliée à présent, tu comprends ? Mais je ne peux être le visage de cette rébellion alors ce sera toi. De toutes façons, tu n'as pas le choix ou ils te tueront.

Ils ? Qui ça ils ? Elle ne me laisse pas le temps de demander que déjà elle m'entraine vers une échoppe visiblement fermés depuis peu mais déjà pillé. Elle se glisse sans bruit à l’intérieur et malgré moi, je la suis. Pourquoi ai-je la sensation que c'est la seule chose à faire ? Pourquoi me donne elle la sensation de mettre ma vie en danger si je ne lui fais pas confiance ? C'est, à vrai dire, déstabilisant. Tout comme elle a été déstabilisante avec ses hommes dès que je suis intervenue. Elle s'assoit et me regarde, je réalise soudains qu'il y a trop de questions que je tait et qu'elle a l'air d'attendre que je les pose pour m'accorder des réponses.

- Tu savais que je viendrais ? Mais je ne te connais même pas et je serai bien incapable de réduire qui que ce soit en cendre. Et puis, c'est qui ce "ils" qui voudraient ma mort ?
- Je ne savais pas, mais tu es intervenue et ça a marcher pour les faire fuir, c'est le principal non ?
- Je suppose ...
- Et puis, ils, ce sont les Grands Pontes voyons ! Ses quatre arrivistes qui ont aggravés la situation ici. D'ailleurs, je vais avoir besoin de toi cette nuit, ils attendent une cargaison et je compte bien la détruire. Mais je te l'ai dit, seule je ne peux pas et j'ai besoin d'un visage pour cet acte rebel. Or le tiens est parfait, tu ne crois pas ?
- Non, enfin si. Oh je ne sais plus Byül.
- Ne réfléchit pas trop alors.

Son sourire me déstabilise et nous attendons dans ce lieu sombre que la nuit tombe. Toute la journée, je fais les cents pas, m'arrêtant pour caresser et rassurée Clair de Lune, observer Chewie qui roupille où pour poser une question à laquelle Byül ne semble pas savoir répondre. Elle ne sait trop peu sur ses quatre riches mais le peu qu'elle a bien voulu me dire me suffit à les haïr encore plus. Enfin, la nuit arrive et nous nous rendons sur le port. Elle est si discrète qu'un instant, je me demande comment les hommes de ce matin ont bien pu la coincé. Mais je n'ai pas vraiment le temps d'y réfléchir, déjà, le bateau s'amarre sous nos yeux. Je grimpe le long de caisse vide sur le ponton pour me glisser à bord. Mon sceptre en main, j'envoie une sphère de magie blanche au visage d'un homme. Il se couvre les yeux, mais trop tard. Je sais qu'il est juste aveuglée mais cela semble suffire pour qu'il comprenne qu'il fait bien mieux de se taire et de rester au sol. A moins que Byül n'y soit pour quelques chose car je la vois se pencher vers lui et murmurer quelques mots. Je m'approche d'une caisse, trop lourde pour que je la pousse seule, j'adresse un regard a Clair de Lune, assise sur la rambarde du navire. Elle a compris et son doux miaulement suffit à ce que Chewie se ramène a son tour. Trois caisse rejoignent ainsi la mer avant qu'un nouveau marin tente de se glisser entre nous. Vite décontenancé par les griffes luisante de mon ami peluche et par les mots si persuasif de l'étrange Byül.

Peu à peu, un attroupement se forma en voyant Elune et Chewie jeter caisse après caisse par dessus bord. De Byül, plus aucune trace, mais les pirates eux, envahirent le pont, aidant le duo. Se sentant épié, la Rehla tourna la tête, au loin, à la lumière faiblarde d'un feu, quatre silhouette semblèrent l'observer. Mal à l'aise, la Rehla les fixa à son tour, mais leurs visages restèrent dans l'ombre et, encouragée par le peuple, elle leva fièrement ne poing quand le bateau, malmené par des coups de hache, sombra a son tour. Une injustice venait à ses yeux d'être réparer car le peuple qui l'acclamé récupérer enfin un peu du pouvoir qui lui revenait de droit.
Gains:
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Dim 12 Avr 2015 - 19:47

Vagabonder n’était pas réellement une sorte de passion ou un amusement comme il avait été le cas quelques années passées. Mas lorsque l’ennui et le désir de parcourir une nouvelle terre que je n’avais jamais foulé de mes pieds auparavant (ce qui n’était pas vraiment une soif d’aventure qui m’animait mais plutôt l’ennui de rester à un même endroit pendant un laps de temps trop long pour mon esprit libertaire) et inhaler un air plus doux – différent – qui faisait office de substitut aux vents qui soufflaient à Aeden. Symbole des Elémentals de l’air peuplant la grande cité, ressentir à chaque jour les effluves de leur magie avait commencé à devenir lassant et ainsi, je m’étais rapproché d’une ville aux courants frais sous les jougs des violentes vagues de la mer qui se cognaient contre le rivage et la coque de bois des navires amarrés sur les quais, prêts à se lancer une énième fois sur l’océan indomptable. Mon regard se figea sur l’immense étendue d’eau et sa perpétuelle agitation : une vision qui à la fois, gorgeait mon cœur de folles envies de m’y aventurer et une peur si grande que mon corps commença une série de tremblements, peu propice à se jeter tête perdue dans une expédition si dangereuse. À moins que je ne ressente simplement l’adversité éternelle entre les flammes et l’eau? Sans doute. Vivre à Aeden et côtoyer son peuple avait imposé sa marque quoique, j’en étais demeuré inconscient, et les instincts de la magie de feu qui bouillonnait dans toutes les cellules de mon organisme m’avait mené peu à peu à éviter les Elémentals de l’eau et ceux de la terre, qu’une infime part de moi-même craignait réellement.

Je n’avais compris que plus tard que ce phénomène était indéniablement lié aux compatibilités élémentaires qui me poussait dans une certaine aversion de l’eau et qui créait un malaise quand je me promenais dans les cavernes et les grottes, là où la terre avait une forte présence. Le froid ne me posait plus vraiment de problème : lorsque je m’y prenais avec dextérité, j’étais capable de développer provisoirement une immunité contre le froid polaire tant que mes réserves de magie demeuraient stables et fonctionnelles. La foudre quant à elle, en dépit du contrôle que j’exerçais sur elle, avait encore plusieurs mystères à me cacher tandis que je me sentais à l’aise dans les forêts et les lieux riche en fer – ou de métal pour faire plus simple – et j’ignorais comment m’y prendre avec le vent, souffle capable à la fois de réanimer les flammes ou les éteindre comme il le souhaite. Étrange n’est-ce pas? Ma personnalité subissait de légères modifications au détriment des éléments qui régnaient en force majeure sur l’endroit et aujourd’hui, c’était de la crainte mêlée à de la combativité comme si mes flammes refusaient de s’incliner devant toute cette eau. Un sourire se dessina sur la commissure de mes lèvres. Ici, c’était Sceptelinôst, fief des marins – pirates pour la presque totalité des cas je le crois bien – et lieu où le divertissement était le quotidien dans la vie de son peuple, pauvre certes, mais dont le cœur battait de bonheur face aux divers plaisirs de la cités.

…Cependant, il n’y avait plus rien de divertissant dans le cœur même de la ville aux mille et un plaisirs.

La rue était foulée par des hommes et des femmes aux vêtements enduits de crasse et de poussière, le dos courbé, le visage effacé de tout sourire. À cause de quatre riches personnages qui avaient transformé cette ville pauvre en parfait dépotoir répugnant, y exerçant un contrôle absolu sur la terre de l’amusement sans jamais partager leurs possessions. La condition de vie de ces habitants était en parfaite mesure de faire trembler l’âme des justicier et dégoûter ceux qui venaient jusqu’ici pour retrouver le plaisir qui les manquaient cruellement. Qui n’aurait pas été nourri d’une haine féroce face à cette désolation?

Elle ne me faisait ni chaud ni froid.

Je n’étais pas venu ici pour rechercher une quelconque forme de divertissement et je ne m’amusais pas non plus à jouer le justicier à tort et à travers dans chaque ville où je déposais le pied. Alors que faisais-je ici, aux frontières de l’océan, que recherchais-je réellement? Mes venues dans les cités cachaient toujours un objectif (ce n’était pas de simple « vagabondage ») – peut-être était-il caché, mais il demeurait tapis, silencieux. Mais aujourd’hui, je ne ressentais plus cette étincelle bouillir dans ma tête, vide de toutes formes d’arrière-pensées. Je ne cherchais rien en particulier sans doute. Ah oui? N’en soit pas si sûr.

Un son de verre brisé puis, un cri strident poussé par une femme.

Coincée dans une ruelle close, encerclée de tous les côtés par des hommes dont la puanteur de l’alcool se faisait sentir jusqu’ici, elle se dressait de toute sa hauteur. Mes yeux s’écarquillèrent. Mon premier réflexe fut de reculer d’un pas, la surprise noyant mon regard. Ses yeux croisèrent les miens, ni foncièrement suppliant, en quête d’une aide précieuse, ni haineux par mon manque d’initiative par actes instinctifs. Mais dangereusement provocateurs. Comme si elle tentait de lire ma personnalité écrite sur des lignes invisibles. Ses iris vairons m’hypnotisaient, sondaient le réseau complexe de ma tête. En moins de trois secondes, mon corps bougea par sa propre volonté. Je m’élançai sur les hommes, les mains enduites de flammes incandescentes aussi rouges que le sang. Mes yeux brillaient sous la lumière du feu. Un unique coup porté au visage de l’un (le hurlement qui quitta ses lèvres était aussi froid qu’un souffle de vent du Berceau cristallin) fut amplement suffisant pour faire fuir ses camarades si aveuglés par l’alcool qu’ils remarquèrent à peine mon corps d’enfant incapable de se mesurer à leur force et détalèrent en vacillant, abandonnant leur ami rongé par les flammes mourantes, inconscient sur le sol. La femme ne leur adressa pas un seul regard. Ses yeux rouge et doré n’avaient pas quittés mon visage.

Nous nous livrions une guerre silencieuse : nos armes étaient nos regards, simplement. « Merci. » dit-elle, ni reconnaissante ou soulagée. Je ne répondis pas. Je ne voyais plus que les yeux de ce personnage me sonder. « Avec les capacités que vous possédez, je peux sans le moindre doute affirmer que vous êtes capable d’accomplir de grands actes. » Mes yeux se plissèrent, hésitants. Que cherchait-elle à obtenir de moi avec ses paroles sans sens? Elle fit un pas vers l’avant. « Souhaitez-vous mettre en œuvre vos talents pour apporter la libération d’une cité mourante sous le joug de ces quatre hommes qui la dominent? » Sa question n’en était pas réellement une. Si je pouvais la considérer autrement, je la voyais comme un test et je n’avais pas l’impression qu’elle essayait de le cacher. Mais ses pupilles étaient toujours aussi provocantes, comme si elle cherchait à me sortir de mes gongs. Elle m’analysait comme un livre ouvert.

Alors que je ne voyais rien du tout.

Sans comprendre, je commençais à la détester, elle et son regard provocateur. Je serai les dents. Il était étonnant que je parvienne à articuler dans ses conditions. « Et pourquoi ferais-je une chose pareille? Rien ne me force à accepter. » Je faisais attention à bien détacher chaque syllabe dans une lenteur atroce, les yeux rivés dans les siens. Je voulais l’analyser comme elle le faisait, je voulais la comprendre, la cerner. Mais mes mains ne faisaient qu’attraper un voile d’eau. Ma frustration en fut décuplée. « Rien ne vous force à refuser. » Elle parlait avec une certaine confiance : comme si elle savait d’avance que j’accepterais son offre. Cette femme avait toujours un pion devant mon roi sur l’échiquier, prête à bondir à la moindre ouverture. Moi, je bougeais pour survivre à son emprise. « Ne cherches-tu pas à être un héros? À sauver cette ville des lions affamés qui la dévore alors qu’il n’y a plus de chair à déguster? » Un sourire accompagnait ses gestes théâtraux, plus provoquant encore que son regard. « Qui a dit que je souhaite être un héros? » Nous nous répondions tous les deux avec des questions, sans faire progresser réellement la discussion. « Je n’ai émis qu’une simple hypothèse. Vous pouvez interpréter mes mots comme vous le souhaitez. » Elle croisa les bras, pensive. « Rejoignez-moi au quai une fois le soleil couché. Je vous donnerai la tâche sur place. » Elle enjamba le corps de l’homme au visage brûlé : elle s’apprêtait à quitter la ruelle. Je la retins par le bras à la dernière seconde lorsqu’elle fut à ma hauteur. « Je n’ai rien accepté encore. Ne soyez pas si confiante. »

Ses yeux brillaient de malice. C’était agaçant : je la trouvais de plus en plus insupportable. « Vous viendrez. Ne me chercher pas, c’est moi qui viendrai à vous. Tenez-vous prêt pour ce soir, vous allez briller. » Sa silhouette se fit engloutir par la foule oppressée de la rue portuaire. Je fermai les yeux. « Ce soir hein? » Je m’avançai vers la lumière déclinante du jour, les poings serrés.

~~~

« Vous voyez, je savais que vous viendriez ici. La curiosité de connaître ma demande a été plus forte que votre volonté. » Sa voix résonna dans la noirceur sans se défaire de l’empreinte de provocation qui illuminait si fortement son regard. Je lui adressai à peine un coup d’œil : je n’avais pas réellement besoin d’apercevoir son visage pour imager ses expressions. Mes yeux contemplaient un navire, grand et majestueux à la fois, dansant par la puissance de ces flots maritimes, bien ancré à son quai. « C’est un magnifique bateau, vous ne trouvez pas? » Elle s’était approchée de moi, à pas de velours, jusqu’à mes côtés. « Peut-être que oui, peut-être que non. Je ne suis pas un grand connaisseur de bateau. » La jeune femme se mit à rire : c’était aussi délicat que la soie des Anges. « Il n’est pas forcément utile d’avoir de grandes connaissances pour apprécier la beauté d’une œuvre. » Elle abaissa son large capuchon, m’offrant une vision de ses impeccables boucles brunes. « Vous n’êtes pas très grand et vos traits sont jeunes : vous arrive-t-il fréquemment d’être considéré comme un simple enfant? » Où voulait-elle en venir avec ces questions? Mais je ne voyais pas l’intérêt de lui cacher. « Plus souvent que vous le pensez. »

De son doigt pâle comme la porcelaine, elle pointa le navire que je fixais. « Ça n’arrivera pas avec moi. À vrai dire, c’est une assez bonne aubaine. Infiltrez-vous dans ce navire, détruisez ou jetez dans la mer ses cargaisons de thé. Voilà la mission que je vous donne. » L’un de mes sourcils s’arqua, sans plus démontrer un étonnement quelconque. « N’est-ce pas l’un des bateaux de ces quatre marchands? Je ne vous soupçonnais pas être si haineuse envers leurs méthodes. » La jeune femme poussa un soupir mais elle ne répondit pas toutefois à mon commentaire. Elle prit mon poignet entre ses doigts ferme et m’entraîna à sa suite jusqu’à la large planche de bois qui montait sur le pont. Je ne lui opposai aucune résistance. Elle me poussa vers l’avant, le visage fermé de toute expression de malice ou de provocation. Son murmure faillit passer inaperçu dans le creux de mon oreille. « Je ne le fais pas pour moi mais, pour le peuple. Souvenez-vous bien de ça. » Je m’arrêtai à mi-chemin, sceptique. « Vous ne souhaitez pas devenir un héros aux yeux de ces gens? » Elle balaya l’air de l’envers de sa main, son sourire camouflé parmi les ombres. « Je vis et attaque dans l’ombre. Mon nom est Byül. Quel est le vôtre … justicier? » Je lui renvoyai la mimique. « Mon nom n’a aucune importance. Simplement, je suis celui qui détruira ses cargaisons. Rien de plus. » Puis, je m’engageai sur le bateau sous le regard provocateur de la jeune femme souriante.

~~~

Atteindre les caisses de thé n’eut rien d’un défi en soi. Mis de côté les rares marins qui patrouillaient la proue et la poupe du bateau et qui abandonnèrent toute forme de courage lorsque mes mains s’enflammaient, je n’y rencontrai aucune opposition. Une seule petite étincelle sur la surface de bois d’une de ces boîtes et un bûcher commença sa propagation sur l’ensemble des feuilles de thé protégées. La lumière de ces flammes attisa la colère du peuple qui vit dans ce feu le levier qui activa la rébellion. Ils se joignirent de plein gré dans le saccage du bateau, aveugle aux déchaînements des flammes, sourds à leurs crépitements. Ils ne voulaient plus que tout détruire, retirer les entraves que ces quatre marchands leur avaient imposées depuis si longtemps. C’était la vague de feu de la liberté. Qui l’avait-elle enclenchée, qui était à l’œuvre de ce renouveau?

Quatre grands pontes me toisèrent durement avant de repartir dans leur immense domaine, aussi silencieux que les ombres projetés par l’éclat des flammes dansantes sur les voiles noires des navires avoisinants. Des navires de pirate.

GAINS:

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Mer 15 Avr 2015 - 15:14

Pour le voyage jusqu’à Sceptelinôst, sa future ex-patrie, Lully avait décidé de voyager seule dans l’Océan. D’abord, car elle n’avait pas envie de perdre du temps sur le trajet, et aussi car elle voulait profiter de ses derniers moments (normalement) en tant que sirène. Cette étape devait être la dernière avant celle du Temple des Esprits où elle comptait changer son essence et son Destin. A cause d’Alviss, elle avait quitté trop précipitamment la ville dans laquelle elle avait vécu des mois et des mois. Elle n’avait donc pas eu le temps de prendre toutes ses affaires et de dire au revoir aux personnes qui en valaient la peine. Par ce dernier voyage, ou du moins elle l’espérait, au fief des pirates, elle espérait tourner la page une fois pour toutes, briser les dernières chaînes qui la liaient à cette période sanglante de sa vie.

Elle atteignit la fin de son voyage un matin nuageux. Se cachant sur un petit bateau vide, elle se hissa hors de son élément et tomba lourdement sur l’embarcation. Elle attendit un moment que sa queue de poisson se dématérialise, puis elle se vêtit de ses loques habituelles. Seules ses bottes semblaient encore utilisables, bien qu’elles étaient à l’agonie. Lully utilisa son contrôle de l’eau pour se sécher un minimum et noua ses cheveux dans un chignon disgracieux, pour éviter d’avoir à supporter la lourdeur de ses longs cheveux sur ses épaules. Et enfin, elle sauta sur le bastingage et marcha jusqu’au port, les yeux étincelant d’émerveillement en voyant les bateaux qui l’entouraient, cette masse de marins qui s’affairait et les bicoques qui parsemaient la ville. Et commença son périple dans une ville qui, elle s’en apercevrait très vite, n’avait plus rien de commun avec celle qu’elle avait connu.

*

En fin d’après-midi, Lully alla chercher de l’alcool pour Alviss, le rhum favori des pirates. La sirène n’y connaissait absolument rien, n’ayant réellement bu de l’alcool qu’une seule fois (une fois de trop, d’ailleurs), mais d’après ce qu’elle avait entendu, il était fort mais mauvais. Finalement, c’était bien le genre d’alcool qui pouvait convenir à des brutasses sans foi ni loi. Donc parfaitement à Alviss. Mais quand elle sortit de la boutique avec ses bouteilles dans sa sacoche, un mouvement attira son attention. Son instinct lui soufflait à l’oreille. Soudain méfiante, la sirène mit sa main sur son poignard et se tourna vers l’objet de son attention : elle s’aperçut qu’une agression se déroulait sous ses yeux. C’était chose courante dans cette ville, mais encore plus maintenant que la misère avait craché son venin. Néanmoins, il était rare que des hommes s’attaquent à plusieurs à une femme –ou plutôt, il était rare qu’un femme se trouve désemparée face à des hommes. Ici, elles savaient se défendre. D’ailleurs, Lully avait l’impression que quelque chose clochait : l’inconnue était prise au piège, mais elle semblait plus rapide et plus vive que les molosses ivres. Cette anomalie la poussa à se détourner de l’agression. Mais l’un des hommes avait remarqué son regard insistant, et il eût la très mauvaise idée de la provoquer.


« Qu’est-ce que tu r’gardes, traînée ? Ouais c’est ça, change de direction ! »

Lully se retourna vers lui et lui lança un regard noir. Mais il s’était déjà détourné d’elle. Sa colère réveillée, la sirène se rendit totalement invisible et s’approcha discrètement, mais rapidement, d’eux. Son poignard était prêt à les frapper. Dès qu’elle fut à portée de la gorge du premier abruti, elle abandonna son manteau magique d’invisibilité et lui trancha la gorge. Ce dernier eût un vague gargouillement avant de s’écrouler parterre. Mais alors que les deux autres réagissaient, elle avait déjà agrippé les cheveux du deuxième et tirait sa tête en arrière. Cette fois, l’homme ivre eût quelques secondes pour se débattre. Mais l’alcool le rendait faible et lent, alors ce ne fut pas difficile de lui trancher la gorge de la même façon. Le troisième s’enfuit comme le couard qu’il était, mais la sirène n’était pas sans ressources. Elle prit le temps de se concentrer sur la cible puis effectua un parfait lancer de couteau qui alla se planter dans son cœur. C’était encore plus facile que de chasser du lapin.

Lully alla calmement reprendre son couteau. L’inconnue n’avait même pas paniqué. Aucun cri n’était sorti de sa bouche ; elle s’était contentée d’essuyer sa joue peinturlurée de sang avec sa capuche. Quand Lully alla lui parler, elle l’invita manger. La jeune femme s’appela Byül et était d’une beauté sans pareille, ou du moins semblait-elle l’être à en juger des regards des hommes. Lully, elle, ne connaissait rien à tout cela. Byül lui raconta tout ce qui avait changé la ville d’une voix emprunte de haine. Elle haïssait les quatre riches qui avaient pris Sceptelinôst pour leur jouet. Lully s’en fichait bien puisqu’elle comptait partir définitivement de la contrée perdue. Mais son alliée semblait l’avoir compris, car pour accomplir la mission qu’elle comptait organiser pour elles deux, elle avait prévu un objet pratique. Très pratique. Il s’agissait d’une clé universelle que, selon elle, Lully pourrait garder ensuite.

Le pour et le contre était vite pesé : son alliée semblait la surpasser, mais la mission ne semblait pas si compliquée. Il s’agirait d’un maigre sacrifice par rapport à ce qu’elle pourrait en tirer… ainsi, elle accepta joyeusement et lui offrit même le dessert pour ça, donnant le reste de ses pièces à l’aubergiste. Et elles étaient parties pour noyer la cargaison, où la nature de Lully aiderait grandement. Elle se faufilerait du bon côté en tant que sirène pendant que Byül ferait diversion avec son… charisme.

*
Le spectacle doit continuer, se répétait mentalement Lully alors que l’appréhension de dernière minute lui nouait l’estomac. Elle regarda la coque du bateau cacher les rayons de la lune à mesure qu’il tanguait vers le port. La sirène attendait le signal pour remonter à la Surface : l’ancre qui serait jetée, signant l’arrêt complet du bateau. Elle finit par tomber lourdement dans le sable, effrayant les poissons. Elle s’en approcha aussitôt et commença à frôler l’épaisse corde en remontant à la Surface. Une fois la tête en-dehors de l’eau, elle grimpa sur la corde et se hissa difficilement avec ses bras, assez haut pour que le bas de sa queue soit en-dehors de l’eau. Le navire était si important que son poids ne faisait aucune différence : sa discrétion était complète.

Une fois que ses jambes apparurent, elle termina son ascension et arriva sur le pont. Tous les marins étaient partis à l’autre côté du bateau, et Lully en connaissait la raison : c’était Byül qui faisait du très bon boulot. Elle entendit des rires et aperçut une lumière, sûrement provoquée par des flammes. Byül leur offrait un spectacle improvisé. La Sirène, uniquement vêtue de sa robe mouillée, se précipita vers une caisse. Mais un dilemme la fit hésiter : devait-elle embarquer les caisses les plus proches d’eux d’abord ou les plus éloignées ? Si elle commençait par les éloignées, les marins n’entendraient peut-être pas le bruit des premières caisses. Mais cela en ferait tellement qu’il y avait un risque. Alors que si elle commençait par les plus proches d’abord, ils auraient directement le signal et la poursuivraient, mais il lui serait plus aisé de reculer en embarquant les autres. Elle opta pour cette solution et se dirigea silencieusement vers les premières. Elle employa toute sa force à faire tomber la première. Les caisses étaient grandes, mais pas si lourdes, au final. Dès que la première tomba, les marins les plus vifs se retournèrent. Lully était en train d’embarquer la seconde.


« Ne t’arrête pas, Lully ! »

Désormais, tout allait se passer très vite. Les marins commencèrent à crier pour alerter l’ensemble de l’équipage. Au début, les autres, applaudissant, les ignoraient ; mais bien vite, en suivant leur regard, ils virent Lully qui s’attelait à la troisième caisse. Certains se précipitèrent pour chercher de l’aide en-dehors du bateau, mais d’autres se ruèrent vers elle. Byül n’était pas sans ressources, néanmoins, car les flammes furent dirigées sur les marins qui couraient vers Lully. Ils prirent tous feu et se jetèrent à l’eau. Cela lui donna assez de répit pour embarquer la troisième caisse sur les douze. Avec toute cette agitation, l’attention de la foule avait été attirée comme la lumière attire les moustiques : une foule se rassemblait peu à peu sur le port malgré l’heure tardive. Lully fit pencher une quatrième caisse alors que Byül retenait d’autres marins. Quand la caisse passa pardessus bord et tomba dans lourdement dans l’eau, le cri de la foule fut unanime : Lully et Byül étaient soutenus. Désormais, la sirène se rendait compte à quel point les nouveaux riches de Sceptelinôst étaient impopulaires. Cet incident doucherait correctement leur fierté, c’était certain… mais les marins restaient nombreux et si quelques uns fuyaient, la plupart se ruaient vers Lully en masse, alors que Byül luttait contre ce qui semblait être le capitaine. Cette fois, la lutte n’était pas en sa faveur.

La sirène dut admettre qu’elle ne ferait pas le poids face à eux tous : alors elle passa à un autre plan. Elle se rendit invisible et prit son couteau. Si elle ne pouvait pas tout jeter à l’eau, ce n’était pas le seul moyen de gâcher du thé ; elle alla de caisse en caisse pour les percer. Du thé s’écoulait à flot tout autour. Les marins furent confus, mais bien vite, ils repérèrent ses mouvements à mesure que son pouvoir s’affaiblissait. Désormais, Lully avait battu en retraite jusqu’au bout de la poupe. Alors, elle abandonna son invisibilité et rengaina son couteau. Tous les regards se tournèrent vers elle : il était temps d’organiser sa sortie.

Lully se tenait sur le bastingage de la poupe. Elle écarta les bras alors que les marins se ruaient vers elle… puis, en ramenant les bras au-dessus de sa tête, elle força deux vagues à se soulever jusqu’à sa hauteur qu’elle ramena au-dessus des marins… puis les lâcha. Et au même moment, elle plongea en arrière dans l’Océan. Au moment où elle se jetait pardessus bord, son regard fut attiré par quatre silhouette. C’était eux, les riches, et ils l’avaient reconnue. Peu importait : Lully tomba à l’eau et nagea très loin de la ville, sans regarder en arrière une seule fois. Vaguement, elle se rappela que Byül avait été laissée dans une mauvaise position. Si elle ne s’enfuyait pas vite de la ville, son Destin serait scellé par les figures qu’elle avait insulté. Mais après tout, ce n’était pas son problème.

Elle avait la clé.


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Sam 18 Avr 2015 - 17:28

Sceptelinôst… Une bien belle ville, pour un peuple qui ne s'y rend que trop peu à son goût. La morte vivante, on ne sait pourquoi, depuis la matinée, traînait dans les nombreuses allées formant le Port, un air las sur le visage. Elle passait autour d'anciens stands qui fermaient, s'effondraient sous le poids de leur propriétaire, complètement désespérés par leur faillite imminente, leur mort approchant. Et en voyant le compte à rebours défiler au-dessus de leurs têtes, la jeune femme ne put que se dire que la Nature était bel et bien mal faite. Les pas de la jeune Dullahan se faisaient lourds, très lourds. Elle avançait doucement dans la Cité qui, depuis sa dernière visite qui ne fut que de passage, eut bien changé. Elle marchait élégamment dans des ruelles dénuées de monde, perdues entre la misère et l'aumône des quelques mendiants s'abaissant à ce niveau de faiblesse, craignant de ne pouvoir survivre. La belle à la longue chevelure blanchâtre continuait de marcher, ne leur adressant qu'un vague regard qui ne se voulait ni compatissant ni pourvu d'une quelconque animosité à leur égard. Non, elle ne s'en préoccupait que trop peu pour éprouver un sentiment pareil. Cependant, cet endroit qui l'eut tant fait rêver grâce à ses pirates, aux cargaisons qu'elle transportait, aux marchés qui s'y tenaient sans cesse, se détruisait petit à petit sous ses beaux yeux flamboyants qui ne s'illuminaient que dans des circonstances bien précises que vous préfériez ne pas connaître.

Qu'aurait-elle donné pour retourner auprès de ses camarades de Mer, oh, elle, ancienne cheffe de navire ? Elle se revoyait en milles il y a de cela quelques années, voguant au gré des vents.. Tout cela ne s'apparentait maintenant qu'à un vieux rêve qu'elle ne pourrait plus jamais atteindre, de par le contrat qu'elle entretenait avec la jeune Elfe qui, à cette heure là, devait sans doute s'affairer dans des affaires d’État ou que sais-je. La jeune femme haussa les épaules. Comme si cela pouvait l'intéresser, ce qu'elle fait, ce qu'elle faisait et ce qu'elle ferait de ses journées. Leur lien se défaisait lentement pour se refaire encore plus fort, et ce n'était pas pour la contrarier. Elle ne se sentait plus mal de s'en éloigner, et s'en faisait un grand plaisir. Cependant, elle ne put s'empêcher de soupirer. Si elle appréciait voir les autres souffrir de par ses propres agissements, les voir se détruire sous ses yeux sans même en être la cause ne l'intéressait pas et l'ennuyait presque. Le fait est que les murs ont des oreilles et que bien vite, elle fut mise au courant des Quatre qui venaient de faire l'impasse sur tout ce qui se monneyait dans la Cité. Alors, que faire. Perdre un temps précieux pour récupérer quelques pièces qui ne sont pas revenus à ceux qui les méritaient ? Oh, c'était le rôle de Mircella de sauver la veuve et l'orphelin, pas le sien. Elle n'agirait pas sans une bonne raison, et c'est quand elle mit une main dans la poche de sa robe qu'elle comprit qu'elle ne pouvait pas laisser la Cité dans un tel état.

Tous volaient pour survivre, tous deviendraient totalement fous au bout d'un moment. Et si elle tenait à garder le peu de santé mentale qui lui restait, soit elle s'en allait, soit elle prenait le temps de régler le problème à sa source et de récupérer ce qui lui était dû: sa bourse, et surtout son contenu. On ne se jouait jamais d'elle, et ça n'allait pas commencer maintenant. Attrapant sa sacoche, elle la replaça rapidement sur son épaule avant de poursuivre son chemin et de se faire, malgré elle, arrêter par des cris venant d'une place plus loin. Devait-elle se déplacer ? Elle n'avait rien à faire après tout, et aucun moyen de savoir comment agir pour récupérer son argent. Alors elle se tourna et avança dans la ruelle, levant une main, prête à lancer un sort où cas où il s'agissait d'une altercation un peu trop violente pour qu'elle ne soit réglée avant qu'elle n'arrive. Trois jeunes hommes ( ou vieux, elle ne le sut pas ) malmenaient une jeune fille à peine majeure, dans un coin. Ce n'était pas le genre de Julia de fuir l'adversité, et quand elle croisa le regard de l'inconnue, elle sut qu'elle devait faire quelque chose pour la sortir du pétrin dans lequel elle venait de se mettre. S'approchant de l'un d'entre eux, elle l'invita à la regarder droit dans les yeux, le faisant voir dans quelles circonstances il mourrait et à quel point elles seraient odieuses. « Lâche cette jeune fille, ou je te promets que tu la vivras mais en accéléré, là, tout de suite. ». Le bougre sembla vaguement hésiter avant de s'éclipser, emmenant ses camarades avec lui. « C'est une folle cette nana, une folle ! ». La jeune fille se releva doucement, époussetant sa longue cape la recouvrant complètement avant d'oser prononcer un mot. « Merci. ». La Dullahan n'acceptait que trop peu les remerciements, les considérant toujours comme inutiles dans beaucoup de situations mais là, elle se permit de ne rien dire, de ne pas lui renvoyer la faute. Elle vivait suffisamment mal pour qu'elle en rajoute et pour qu'elle fasse preuve de clémence, l'inconnue devait réellement avoir un visage d'Ange.

« Excusez-moi. » Elle lui attrapa la main, la retenant. « Je m'appelle Byül. ». Un silence de quelques secondes se fit avant que la Morte ne réponde. « Et moi Julia. Enchantée, Byül. ». Elle n'eut pas le temps de poursuivre sa phrase qu'elle fut coupée. « Je peux savoir ce que vous faites ici, dites-moi ? ». Ce qu'elle faisait dans ce coin étrange… Eh bien, elle l'ignorait elle-même. « Je viens récupérer ce qui est à moi. » La jeune parut plisser les yeux un bref instant, avant d'être illuminée par une soudaine réponse. « Parleriez vous des Quatre qui gèrent la ville ? Vous auraient-ils volé quelque chose ? ». Julia sourit, puis haussa doucement les épaules. « On peut dire ça comme ça, si vous le désirez. ». « Que diriez-vous de leur faire payer la monnaie de leur pièce ? ». La Dullahan parut se méfier quelques instants, puis se résigna. « C'est à dire ? ». Byül devait avoir un plan, un sacré plan pour s'en sortir, car sinon, elle ne la suivrait pas dans ses tentatives suicidaires. « Une cargaison va arriver cette nuit. Il faut que nous l'interceptions et la détruisions pour montrer à ces quatre fous qu'ils ne dirigent pas cet endroit et qu'ils n'y parviendront jamais. ». C'était bien trop idéaliste pour que la jeune femme s'en mêle, mais après tout, elle n'avait rien d'autre à faire et elle voulait avant tout récupérer son argent. Alors si elle pouvait s'amuser à mettre le zouc là ou elle passait, elle aurait été sotte de lui dire non. Acquiesçant, elle la suivit d'un pas rapide, s'étonnant de la discrétion avec laquelle l'adolescente avançait, puis se cacha jusqu'à la tombée de la nuit. Ils agiraient en petits groupes, mais seraient suffisamment nombreux pour prendre le dessus sans trop de difficultés. Se précipitant vers la cargaison dés qu'elle fut visible, la Morte se mit à rire. Aucun des marins n'osait s'en prendre trop brutalement à aucun d'entre eux, préférant s'enfuir, s'en aller loin, bien loin. Elle n'eut même pas à utiliser ses pouvoirs pour les faire partir qu'ils tremblaient déjà comme des feuilles, non pas à cause de sa présence, mais bel et bien parce qu'ils étaient terriblement lâches, trop lâches pour même oser défendre ce qu'ils transportaient. La jeune femme poussa les caisses par dessus bord avec une nonchalance visible, tranquillement, comme s'il s'agissait d'une balade de routine. Au final, elle ne récupérerait bien, mais elle se serait assez amusée pour aujourd'hui…


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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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Miles Köerta
Dim 19 Avr 2015 - 4:57

LDM – La cargaison de thé
« Life is hard, but not impossible to live… »

Même si notre conversation fut succincte, j’en avais suffisamment appris, lors du voyage, pour me faire une idée de Sceptelinôst, l’île des brigands de la mer. Reconnu comme étant le lieu ayant le plus grand regroupement de pirates de ce monde, je m’attendais à apercevoir des dizaines de bateaux amarrés au quai, arborant fièrement le pavillon noir des pirates. Je pensais que j’aurais l’opportunité d’apercevoir les capitaines sur le pont de leur navire, guettant les eaux qui se chahutaient contre la coque, peut-être dans l’idée de partir à la recherche de nouveaux trésors enfouis, perdus ou cachés, à travers l’immensité de ces Terres. Je croyais croiser, également, de joyeux marins festifs sur les quais, racontant autour d’un tonneau de rhum, à qui voulait bien l’entendre, leurs derniers exploits en mer, couvrant d’éloge la force de leurs compagnons, mais surtout leur propre courage dans l’action. Je m’attendais à voir une vraie vie d’homme de la mer, qui avait fait de l’Océan sa promise, mais rien de tout cela ne correspondait à ce que mes yeux apercevaient. L’ambiance festive, habituellement sans cesse électrique à cause de l’alcool et de l’égocentrisme, devait être au plus bas ces derniers jours, car je n’avais entendu aucun des cris de joie dont m’avait parlé Asche, au cours de notre voyage, ni même les fracas d’une quelconque altercation. Même pas une toute petite, depuis notre arrivée, il y a de cela deux jours à peine. L’endroit, au contraire du bref récit que m’en avait fait Asche, lorsque nous nous trouvions encore sur le bateau qui nous menait directement vers la ville portuaire, semblait mort; ou plutôt abandonné. C’était à peine si un chat errant venait troubler le calme des lieux, tant il ne s’y passait rien. Tournant légèrement mon regard vers le colosse aux cheveux rouges et aux yeux bicolores, je me permis de glisser ces quelques mots, intrigué:

« Eh bien, quelle ambiance… »

Je sentis le regard intense de l’homme de haute stature se poser sur mon visage, avant qu’il ne décide à reposer son attention sur ce qui nous entourait: l’île morte.

« Ce n’est pas normal », m’apprit-il, tout simplement, en reprenant aussitôt le pas de sa marche, pressé.

Je le suivis dans la seconde, promenant mon regard sur la désolation évidente de l’endroit. C’était mon premier voyage sur la presqu’île, et toutes les images dont je m’en étais fait s’étaient brisé en éclat à la seconde où j’avais posé le pied à terre.

« Qu’est-ce qui s’est passé? Pourquoi tout semble si… misérable? »

Comme à son habitude, depuis que je le connaissais, Asche ne prit même pas la peine de répondre à mes questions, trop occupé à démêler ses propres réflexions quant à la situation. Son rythme de marche s’accéléra. Aux lignes de son visage et à la constante contraction de sa mâchoire, nous pouvions facilement deviner que quelque chose l’intriguait et, par-dessus le marché, il n’avait pas tort de s’inquiéter. Alors cette escapade, où j’avais cru pouvoir en apprendre davantage sur mon silencieux compagnon, ne pourra être menée à bien? C’était assez frustrant, compte tenu du fait que j’avais choisis de quitter Père quelques jours, malgré son état, pour suivre Asche dans ses recherches – de quoi? C’est pour cela que j’étais ici: découvrir la vérité sur lui. Au moins, j’avais pu en parler avec Friedrick avant de partir, et le Tiregan m’avait assuré de veiller sur l’état de mon père durant mon absence. Mais voilà, plus que de satisfaire ma propre curiosité vis-à-vis le passé de l’Orisha aux cheveux rouges, les conditions lamentables dans lesquelles se trouvait la ville m’inquiétait doublement.

Sur le chemin, il y avait un nombre incalculable d’étals qui arboraient le panneau «FERMÉ». Nous ne pouvions faire deux mètres sans croiser des hommes et des femmes dont l’odeur pestilentielle pourrait même faire fuir un rat. Ils étaient crottés, une croûte sombre, quasiment verdâtre, et dure s’étant si bien attachée à leur peau, que ces êtres humains semblaient être faits de moisissures au lieu de chair. Leur visage amaigri, retourné vers l’intérieur à cause de la faim, suivait notre chemin lorsque nous passions devant eux. C’était horrible et, bien rapidement, je n’osais plus poser mes yeux sur cette misère atroce.

« L’aumône…, murmurait l’un des sans-abris, couvert de vêtements rapiécés. L’aumône pour les pauvres… »

À la voix rêche et laborieuse de l’homme, nous aurions pu croire à un vieillard de quatre-vingt-dix ans, mais lorsque, dans un mouvement, nos regards se croisèrent, j’y apercevais le visage d’un homme d’à peine une trentaine d’années. Je m’arrêtais devant lui, troublé. Asche dû remarquer que je venais de m’immobiliser, car il ralentit aussitôt son pas, avant de me jeter un regard par-dessus sa large épaule. Il n’allait rien dire, je le savais: il ne parlait pas pour rien. Alors je m’approchais de l’homme en question, fouillant dans une de mes poches pour en sortir une petite poignée de pièces. Son regard ne me quittait plus, ou plutôt, la main qui contenait le blé qui lui donnera du pain.

« Jeune homme… Êtes-vous certain? »

J’acquiesçais sans mot dire, lui tendant l’argent pour l’inciter à le prendre vite, avant qu’un autre pauvre homme ne vienne le lui voler. Il se mit à me fixer, les yeux brillants, ouvrant la bouche pour me remercier, mais je l’en empêchais à la dernière seconde, glissant mon doigt sur mes lèvres pour lui faire signe de se taire. À proximité, à pas de loup, le grand Orisha s’approcha de nous.

« En échange, pouvez-vous nous expliquer ce qui se passe ici? Pourquoi tout semble si délabr… »

Des rires, non loin, me coupèrent net, attirant inconsciemment mon attention et, ne suivant que mon instinct, je relevais la tête pour poser mon attention sur la ruelle, qui s’ouvrait à plus d’un mètre dans le dos du jeune sans-abri. Toutefois, malgré la distance, nous étions tous en mesure de constater ce qui se passait dans cette ruelle: trois hommes en cercle, ricanant comme des hyènes, la main sur leur pantalon, et une jeune femme, perdue dans les tissus de sa cape, qui se trouvait au milieu même de la petite troupe. D’un mouvement de la tête, je pus entrapercevoir son visage, son message silencieux, et la ligne fine de ses traits m’apprirent qu’elle était bien plus jeune que je l’avais soupçonné. Aussitôt, je me redressais dans un bond, le désœuvré sursautant pareillement; Asche, quant à lui, partait déjà aux pas de course pour rejoindre le lieu de l’agitation.

« J’ai besoin de vous pour comprendre ce qui se passe ici, alors, pouvez-vous rester? Je vous donnerai d’autres pièces si vous le désirez. »

Rien de mieux que l’appât du gain pour pêcher un homme. Et je partis à la suite d’Asche, sachant pertinemment que notre petit sans-abri n’allait pas laisser passer une telle occasion de se remplir les poches.

***************

Nous étions parvenus à la sauver, à temps, sans que l’un ou l’autre de ces malotrus n’en viennent aux mains pour la soumettre. Aussi, à la carrure imposante d’Asche, nous avions déjà gagné quelques points, les agresseurs de cette fille se figeant momentanément, stupéfait par la taille de l’homme. Mais bien vite, l’effet de surprise s’était estompé et ils avaient chargé – enfin, autant pouvaient-ils le faire, étant donné les conditions, car je les soupçonnais d’avoir légèrement trop bu… Éméchés comme ils l’étaient, ce ne fut pas un grand défi que de les faire déguerpir comme des lapins et, après quoi, nous nous étions élancés vers la jeune fille, nous devant de nous enquérir de son état, pour être certain qu’il ne subsistait aucun dommage psychologique suite à l’expérience. Étrangement, droite comme un garde, aussi sérieux qu’un pape, la jeune fille nous observait de ses deux yeux différents, sans paraître troublée plus que ça. Je plissais des yeux. Une Orisha? Je ne pouvais en être sûr, sa peau intégralement cachée sous les pans de son large et ample vêtement. Intrigué, nous la fixâmes jusqu’à ce que j’ose ouvrir la bouche.

« Allez-vous bien?

- Parfaitement. »

Asche et moi échangions un regard, sceptiques.

« Vous n’avez pas été blessée? Maltraitée? »

Elle fit signe que non, disant se porter comme un charme. C’était une plaisanterie, j’espère…

« Vous voulez savoir ce qui se passe à Sceptelinôst? Son regard se porta aussitôt dans le blanc de mes yeux, sans détour. Je vous ai entendu poser la question à ce brave homme, qui attend toujours sa récompense d’ailleurs… »

Mais comment elle était passée du coq à l’âne, celle-là… Mais à l’instant où j’allais répondre, Asche choisit cet instant précis pour sortir de son mutisme habituel.

« Ce ne sont pas de nos oignons. Excusez-nous maintenant. »

Fortement, il me prit par l’épaule, serrant cette dernière pour m’empêcher de rebrousser chemin. Malgré la curiosité dévorante, j’obtempérais sans discuter: Asche m’avait offert une chandelle en m’emmenant ici, lui-même ne m’ayant pas caché le fait qu’il aurait préféré mettre le pied sur l’île seul, plutôt que d’être flanqué par ce qu’il appelait affectueusement «un paquet de problèmes».
Moi, en somme.
Enfin, je me devais de rester tranquille pour le moment.

« Et? Même si ce ne sont pas de vos affaires, cela vous intrigue tout de même. »

Je lui jetais un regard par-dessus mon épaule, la voyant derrière nous, les bras croisés, un sourire sur les lèvres, mystérieux et secret. Je me mordis les lèvres.

« Pourquoi te le cacher? », admettais-je, sans cesser de marcher, poussé par Asche et sa poigne qui me brisait pratiquement l’épaule.

L’Orisha à la peau basanée ne désirait pas s’embarquer dans une nouvelle galère. Même si cette dernière ne s’était jamais déclarée officiellement, il pouvait la sentir à plein nez.

« Notre peuple est opprimé. Nous avons besoin d’aide. »

Je m’arrêtais; je remarquais qu’Asche en avait fait tout autant.
Son peuple? Était-elle vraiment Orisha finalement?

« Des seigneurs se sont installés récemment sur l’île et depuis, c’est le chaos. Ils se croient tout permis et prennent possession de tout ce qui nous revient légitimement: ils volent nos terres, ils volent notre pain jusqu’à la famine, ils mettent en faillite notre marché local, mettent à la rue de braves hommes et femmes, qui n’ont d’autres choix que de ployer sous leur autorité… »

Orisha dans l’âme, nous ne pouvions pas restés indifférents à cette situation. Évidemment, elle dû le sentir, car à l’instant où nous nous retournions pour lui faire face, un sourire victorieux s’affichait sur ses lèvres. Enfin, elle le masqua rapidement pour revenir à son histoire.

« Il faut que cette tyrannie cesse. Et pour cela, j’ai besoin de vous pour m’aider.

- Et pourquoi le ferions-nous? », tentais-je de répliquer d’une voix confiante.

Son regard s’attarda plus particulièrement sur Asche, et je sus aussitôt ce qu’elle allait répliquer. Une peau brune, des yeux vairons, dans notre cas – ou plutôt, dans le cas d’Asche – il ne faisait aucun doute pour ce qui était de notre appartenance à la race des Orishas.

« Ne faites-vous pas parti du peuple des Libérés? Alors, s’il-vous-plaît, libérez-nous du joug de ces quatre pontes. »

Le cœur nous serrait. Une colère et une méprise nous envahissaient. Nous ne pouvions décemment pas rester là, les bras croisés, à regarder un peuple crever… Elle s’avança jusqu’à nous, un rictus refaisant surface sur les traits particuliers de son visage, sans aucune imperfection.

« Ce soir, lorsque le soleil disparaitra des cieux, venez me rejoindre aux quais d’amarrage. Nous aurons du travail.

- Qu’est-ce que tu cherches à faire exactement? Leur déclarer la guerre? », demanda Asche de sa voix grave, alors que la jeune fille allait disparaître par l’intersection qui séparait les deux ruelles.

- En quelque sorte… En quelque sorte… »

***************

Toute cette histoire était nébuleuse et sentait les ennuis à plein nez, mais comment pouvions-nous rester inactifs en sachant de telles choses? La Liberté bouillait dans nos veines. Justice devait être rendue. Alors, comme demandé par la charmante inconnue, quoique très mystérieuse, nous arrivâmes, Asche et moi, aux quais d’amarrage à l’heure prévue, nous camouflant dans l’ombre des caisses qui se trouvait sur les quais. Quelques minutes à peine, la jeune fille apparut dans les ténèbres, silencieuse et agile, comme toujours. Elle nous informa alors du but de notre présence en ces lieux et, dans un même mouvement, les deux Orishas que nous étions, Asche et moi, posions notre regard sur le navire qu’elle nous pointait. En clair, notre mission consistait à détruire la cargaison qui se trouvait à son bord: toute la cargaison. Je jetais un coup d’œil en direction de mon compatriote, qui exhala un soupir. Décidément, ça ne l’enchantait pas, mais sa nature lui empêchait de rester sourd et aveugle à tout ce qui se produisait ici.

« Bien. »

Je n’avais rien à dire de plus: tout avait été déclaré. Il ne nous restait plus qu’à faire ce que nous prônions le plus au monde: libérer les opprimés.

D’un pas vif, nous nous dirigions vers le bateau en question, traversant le ponton qui reliait le quai au vaisseau. Une fois à bord, nous nous mîmes aussitôt à la tâche, balançant par la force de nos muscles les caisses qui s’y trouvaient en nombre conséquent. Nous aurions pu terminer plus tôt aussi, s’il n’y aurait pas eu l’équipage… Si certains tremblèrent à la simple apparition de mon épée, une majorité ne se laissa pas impressionner, chargeant pour nous empêcher de terminer à bien notre travail. Et j’eus à peine le temps de faucher deux adversaires à l’aide de ma double-lame, que j’avais électrifié grâce à un pouvoir que j’avais depuis longtemps acquis, mais que je venais tout juste de comprendre le fonctionnement, que des cris, accompagnés de torches et d’armes, se firent entendre dans tous les environs, faisant fuir les derniers marins téméraires qui avaient choisi de rester sur le pont. Mon regard se posa sur les nouveaux venus. Ils n’étaient pas parés d’une armure, mais plutôt de maillons; ils ne possédaient pas d’épée et de fourreaux, mais bien des torches et des fourches. C’était des habitants de cette ville, des êtres qui en avaient, eux aussi, plus qu’assez de cette dictature. Je souris, lorsque je reconnus dans les rangs le sans-abri de cet après-midi. Lui aussi sembla me reconnaître, car j’aperçus un sourire fendre ses lèvres. Enhardis par la soudaine vague, je poussais un cri de victoire, levant mon poing bien haut dans les airs.

« Pour la Liberté!

- POUR LA LIBERTÉ! »

Je lâchais un rire, me sentant si bien dans l’énergie dégagée par tous ces hommes! Même Asche, derrière mon dos, parut plus amical sur le coup, additionnant ses forces au reste des citoyens pour mettre à feu – et pas à sang – le navire marchand. Mais une fois, durant les opérations, mon regard se perdit dans les environs et, non loin, j’aperçus les ombres de quatre silhouettes. Elles étaient tournées dans ma direction. Et si je peinais à distinguer les traits à cause de la noirceur de la nuit, leurs yeux, eux, ne pouvaient me tromper: braqués sur moi, ils m’examinèrent longuement, avant de se détourner et de disparaître. Comme leurs propriétaires.


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LDM Avril/Mai - La cargaison de thé Signat16
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Lun 20 Avr 2015 - 18:40


« Dans mes souvenirs, la ville ressemblait pas du tout à ça. » La fillette regarde aux alentour avant de se retourner vers son frère, une expression songeuse sur le visage. « En tout cas, c’est pas drôle si y’as pas d’agitation ici. On était venu pour trouver faire des bêtises et tout, mais si personne ne bouge on va rien avoir à faire. » Donnant un coup de pied dans un caillou devant elle, Châtaigne fait quelques pas avant de se laisser tomber par terre, le dos appuyé contre un mur « Ben ouais, mais du coup on fait quoi ? On est quand même pas venue ici pour rien non ? Et perso j’ai pas trop envie de reprendre la route tout de suite. » Toute en faisant discrètement un croche pied à un enfant courant à côté de lui, Marron marche jusqu’à se trouver sur un ponton en face de l’eau. « C’est une ville de pirate, t’as pas envie d’embêter un peu des bandits toi ? Limite,  je suis sûr qu’on peut faire une bonne action en faisant ça. » Écoutant distraitement son frère parler, Châtaigne regarde, un petit sourire sur les lèvres l’enfant victime du croc-en-jambe se relever péniblement et essuyer quelques larmes. Jetant un regard haineux vers les jumeaux il ne prononce pourtant aucun mot et reprend sa route, à vive allure, souhaitant s'éloigner au plus vite des deux enfants. « Mouais, je sais pas. J’ai pas vraiment envie de faire une bonne action enfaîte. Enfin, je veux dire, ça va nous apporter quoi de faire ça ? Rien. Nan, faudrait trouver quelque chose qui serait susceptible de gêner le plus de monde possible. Ça ce serait bien. Mais j’ai pas d’idée pour l’instant. » Soupirant, La fillette fait apparaître quelques papillons autours d’elle. Jouant distraitement avec elle ferme les yeux pour se concentrer sur la situation actuelle. Après quelques minutes, c’est la voix de son frère qui la fait sortir de sa rêverie. « Dis Châtaigne, je commence à fatiguer un peu. Tu veux pas qu’on retourne dans la peluche ? Une fois qu’on sera dedans on aura tout le temps qu’on veut pour réfléchir non ? Et avec de la chance, peut-être même que quelqu’un nous auras récupéré. » Opinant légèrement de la tête, elle se lève, serrant la peluche contre elle. « Ouais, t’as raison. On va rester l’après-midi dedans et ce soir on ressortira. Peut-être qu’il y aura plus de mouvement à ce moment-là. »
 
Ce n’est que plusieurs heures plus tard que les enfants ressortent de leur habitacle. Néanmoins, cette sortie n'est pas dû à leur volonté, mais à un mouvement brusque de la peluche. Sortant soudainement, soucieux de voir la source de cette agitation les deux enfants se retrouvent au milieu d'un combat impliquant une jeune femme et quatre pirates. L’apparition des jumeaux fait s’arrêter les pirates, les regardant alors avec curiosité. La jeune femme en profite alors pour frapper le pirate le plus proche d’elle. La frappe n’est pas très puissante néanmoins elle possède le mérite de faire reculer le pirate, suffisamment pour qu’il passe à côté de Marron qui en profite alors pour tendre la jambe, faisant ainsi tomber le bandit dans l’eau présente derrière lui. Suite à cela les trois voleurs prennent quelques secondes afin de se concerter du regard avant de finalement tourner les talons, laissant ainsi la petite troupe tranquille. Pendant que Châtaigne récupère la peluche, Marron se retourne vers la jeune femme, un faux air de surprise peint sur le visage « Vous allez bien ? Nous avons un peu tardé à sortir, mais je suis heureux que tout cela ce soit finis sans problème. » Un petit sourire vient naître sur les lèvres de la femme alors qu’elle écoute le jeune homme parler. « Aller, arrête de parler, on y va. Bonne soirée à vous. »
 
Sans attendre une quelconque réponse, Châtaigne tourne les talons. Après une brève hésitation son frère la rejoins. Néanmoins, à peine on-t-il fait quelques pas que la voix de la jeune femme résonne dans l’air « Attendez, vous n'oubliez pas quelque chose ? Vous êtes des génies non ? Et je viens de vous faire sortir de votre habitacle. J'ai donc droit à trois voeux n'est-ce pas ? » Un long soupir franchit les lèvres de Châtaigne alors qu'elle se retourne lentement vers l'inconnue. « Oui en effet la logique voudrais que vous ayez le droit de demander cela. Et nous ne pouvons rien y faire si jamais vous réclamez vos vœux. Donc si vous pouviez faire vite et nous laissez tranquille assez rapidement se serez bien. » La jeune femme regarde les deux enfants avec une lueur amusé dans les yeux. Après quelques secondes elle secoue la tête d'un air amusé avant de reprendre. « Excusez moi, je ne pouvais pas me douter que des enfants, génie de surcroît, ai un emploi si chargé. Ne vous en faîtes pas, je vais m'arranger pour ne pas vous faire perdre trop de temps. » Marron regarde sa sœur sans réellement comprendre la situation. Finalement, après quelques secondes il prend la parole « Ne vous en faite pas, vous n'avez pas à vous presser. Enfaîtes, nous n'avons rien à faire et on était en train de chercher une bêtise à faire. » « EH ! T'avais pas besoin de lui dire ça, elle a pas besoin de le savoir. Bon vous, ça ne vous dispense pas de faire vite, d'accord on n'a pas d'occupation en ce moment, mais cela ne change pas qu'on a absolument pas envie d’exaucer les vœux de personne comme vous. Donc faites-vite » cette fois-ci, l'inconnue ne répond pas d'un simple sourire, mais bel et bien d'un rire. Un rire cristallin qui emplit l'air pendant quelques instants. Finalement, quand elle reprend la parole aucun son dans sa voix ne laisse deviner qu'elle riait quelques secondes au par avant. « N'ayez crainte, je sais précisément ce que je vais vous demander vous serez bientôt débarrassé de moi. Dans quelques heures une cargaison devrai arrivé par la mère, je voudrais que vous montiez sur le bateau pour la jeter à la mère. Et pour les deux autres vœux et bien, je voudrais juste que vous ne parliez jamais de moi et que vous vous amusiez le plus possible lors de cette destruction. Se sera tout. » Châtaigne regarde avec un air incrédule la femme en face d'elle. Pourtant, ce n'est pas elle qui prend la parole mais Marron. « Vous nous demandez donc de faire une bêtise pouvant déranger la totalité de la ville ? Je ne comprend pas... » de nouveau l'inconnue se contente de sourire mystérieusement avant de répondre « Oui, c'est assez bien résumé. Bien, si vous n'avez plus de question, je n'ai pour ma part plus de vœux, je vais donc vous laisser tranquille. Qui sais, à bientôt peut-être. » Et, sans un mots de plus elle fait demi-tour, s'enfonçant dans les ténèbres de la ville.

Les deux enfants reste immobile pendant quelques minutes avant que l'un des deux n'ose briser le voile de silence régnant autour d'eux. « Bon, on fait quoi du coup ? » « Ben elle a souhaité qu'on détruise de nous même la cargaison, donc on a pas trop le choix je pense. Je crois bien qu'on la trouvé notre bêtise susceptible de déranger l'intégralité de la ville. » un sourire naît sur les lèvres de marron alors qu'il regarde sa sœur. « Ouais, j'ai bien l'impression. Par contre, j'ai une question… Comment on va reconnaître le bateau ? » une mine soucieuse vient prendre place sur le visage de la fillette puis, après quelques secondes, elle hausse les épaules avant de sourire de nouveau. « j'en sais rien. Mais bon, je pense pas qu'il y ai beaucoup de bateau accostant dans ce port de nuit, on devrait pas le rater normalement. » Sans rien dire de plus, Marron acquisse d'un petit signe de tête puis, quand sa sœur se m'est à se diriger vers les embarcadères il la suis, sans rien dire

Quelques heures plus tard le bateau apparaît dans le port. Serrant la peluche contre elle Châtaigne invoque une nué de papillon devant elle. Lorsque ceux-ci atteigne le pont du bateau, elle échange sa place avec eux, se retrouvant devant trois marins frappé par la surprise. Leur adressant un rapide salut de la main, Châtaigne écarte légèrement la peluche d'elle, laissant Marron sortir de son habitacle. Cette nouvelle apparition est de trop pour les marins qui s'enfuient sans rien demander de plus. Se concertant rapidement du regard, les deux enfants hochent tout deux la tête afin de conclure leur accord silencieux. Alors qu'ils se dirigent vers les caisses contenant la cargaisons du navire un groupe de marin tente de s'interposer. Dans un silence religieux Châtaigne échange sa place avec ses papillons, se retrouvant derrière le groupe de combattant improvisé. Poussant de toute ses forces la personne la plus proche d'elle, elle le fait reculer. Profitant de cette faiblesse, Marron se décale, tendant la jambe. Quand le marin trébuche il l'accompagne, le décalant suffisamment pour le pousser par par dessus bord. Les combattants restant se regarde un instant avant de se ruer sur Châtaigne. Utilisant la même ruse que celle mise en place quelques instant plus tôt, elle les évite sans aucun soucis se retrouvant de nouveau aux côtés de son frère. De nouveau les marins s'interrompent, hésitant quand à la méthode à adopter. Une fraction de secondes plus tard l'un des deux à tourné les talons et c'est enfui, laissant seul son compagnon d'infortune. Qui n'hésite pas longtemps avant de suivre son collègue.

Sans prendre la peine de se concerter, les deux enfant continus leur marche vers les marchandises. Une fois ces dernières trouvées il ne leur faut pas plus de quelques secondes avant que les premières caisses ne soit jetée à la mer. Le bruit de ces dernière tombant dans l'eau éveille peu à peu les personnes vivant aux alentours et quelques minutes plus tard, c'est une foule de badaud qui s'accumule autour du bateau. Puis, lentement, un murmure d'encouragement commence à se faire entendre. Très vite ce murmure prend de l'ampleur pour devenir une vague d'encouragement semblant balayer les doutes et les craintes des habitants du port. Quand la dernière caisse tombe dans l'eau, des pirates entreprenne de monter sur le bateau, armé de torche afin de mettre le feu à ce dernier.

Regagnant discrètement la terre ferme, les jumeaux regarde un instant l'émeute qu'ils viennent de déclencher. Pendant quelques minutes aucun des deux ne parles puis, Marron donne un léger coup de coude à sa sœur, désignant par la même occasion un point de l'autre côté du port. « Châtaigne, j'ai l'impression qu'on nous observe. Regarde la-bas. » relevant les yeux, sa sœur prend quelques secondes pour détailler la zone que son frère vient de lui montrer. « Ouais, je crois que tu a raison. Je sais pas qui ils sont, mais je pense que ce qu'on vient de faire ne va pas vraiment leur plaire. » les  deux enfants reste quelques temps à observer les silhouettes leurs faisant face. Quand ces dernières font demis-tour, s'enfonçant dans les ténèbres Marron fait volte-face pour parler à sa sœur. « Bon, on fait quoi maintenant ? On a plus trop de raison de rester ici, et je pense qu'on a plutôt réussis à faire quelque chose pour embêter toute la ville non ? » Gardant le regard rivé sur le bateau commençant à prendre feu, Châtaigne souris légèrement. « Ouais, on a finis ici. Pour ce soir en tout cas. Viens, on retourne dans la peluche et on attend demain. Et demain, on verra ou on va ensuite. » Marron accepte d'un petit signe de tête puis, dans un mouvement identique les enfants retournent dans leur habitacle, attendant patiemment le lendemain.

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Mer 22 Avr 2015 - 14:29


« Sommes-nous obligés de nous … attarder dans les parages ? » Louve n'était pas à son aise. Elle connaissait bien Sceptelinôst, pour avoir longuement arpenter ses rues dans une autre vie où elle ne prêchait que les vices. La ville avait bien changé, en son absence, mais elle n'était pas certaine que la situation se soit réellement améliorée, bien au contraire. Nerveuse, elle serrait Orion contre elle. Le Magicien devait avoir une dizaine d'années, à peine. Il contemplait les environs, curieux. Elendil soupira. « J'avais envie de t'emmener ici, avant de retourner à Earudien. » Ils avaient quitté le Continent Naturel alors qu'ils étaient en chemin pour la Capitale Elfique, partis de la Rivière éternité. « Pourquoi ? » murmura-t-elle tout bas. « C'est l'avant dernière leçon que j'aimerai que tu apprennes. Je veux être certain que tu es prête. » - « Je le suis ! » s'offusqua-t-elle presque. Elle avait vaincu la maladie, banni l'image décadente de cette femme si abjecte qu'était Haru. L'Elfe sourit. « Ne te vexe pas, Louve. Je n'agis que dans ton intérêt.» Elle se força à imiter son sourire, sans grand succès. « Je n'aime pas cette cité. Des Elfes et des Magiciens n'ont rien à y faire. » - « Je vais pourtant la faire visiter à Orion. » Elle agrippa davantage les épaules de son fils. « Je … ne viens pas ? » - « Non. Tu as ta leçon. » Il tendit la main au jeune garçon, qui la prit sans hésitation. Il esquissa un petit geste à Louve, qu'elle lui rendit, agacée. Elle était seule, au beau milieu d'inconnus. Peut-être avait-elle porté un quelconque préjudice à certains d'entre eux, dans son ancienne existence. Les doigts tremblants, elle rabattit un peu plus sa capuche sur ses grands yeux violets. Elle préférait dissimuler ses traits trop innocents et ses oreilles pointues. Sans réellement savoir ce qu'elle faisait là, elle se mit à errer dans les rues.

De grands prunelles bicolores qui brillaient dans la pénombre. Louve croisa ce regard vairon, qui appartenait à une toute jeune femme à quelques pas de là. Elle était en mauvaise compagnie. Des hommes l'importunaient. Pire, ils la malmenaient. Quelque chose dans cette demoiselle intriguait. Elle ne semblait pas particulièrement avoir peur. Pourtant, elle ne se défendait pas et les choses prenaient une tournure risquée. Louve sentit le rouge lui monter aux joues. « Hey ! » les interpella-t-elle en s'approchant en quelques enjambées. Ils rirent, moqueurs. Louve n'était pas une femme impressionnante. Elle était encore plus petite et frêle que celle qu'elle voulait défendre. Seulement, elle savait se battre. Dans sa course, elle détacha sa ceinture. Du moins, c'était à ça que lui servait son arme quand elle ne l'utilisait pas et au moins l'avait-elle toujours à portée de main. D'un geste sec, elle déplia le cerceau, dont les bords coupants et aiguisés avaient tranchés bien des membres. Aujourd'hui, elle ne comptait pas blesser ses hommes, simplement leur faire peur. Elle lança le cerceau d'un mouvement contrôlé. Il s'abattit sur le sol dans un fracas métallique pour foncer sur les agresseurs qui reculèrent, surpris. L'arme était revenu dans les mains de sa propriétaire, elle l'élança une nouvelle fois. Il entailla les jambes et les hanches de l'un des hommes. La blessure était superficielle, mais c'était suffisant pour les faire fuir.

« Est-ce que ça va, mademoiselle ? » - « Byül. C'est mon nom. Oui, merci. » Louve sourit, soulagée. « Ne restons pas là. » - « Oh vous savez, Sceptelinôst n'est plus sûr, changer d'allée n'y changera rien. » Cependant, elle obtempéra, se mettant à marcher aux côtés de l'Elfe. « Je crois me souvenir que la ville n'a jamais été un havre de paix et de protection. » - « C'est certain mais depuis l'arrivée des grands pontes, rien ne va plus. La misère s'est installée. Les gens ont faim, n'ont plus rien. » - « Les grands pontes ? » répéta-t-elle. « Ce sont quatre inconnus. De riches inconnus. Ils dépouillent la Cité de la moindre de ses richesses, sans se soucier de pauvres qu'ils enlisent dans leur situation, et de ceux qu'ils rendent misérables. »  - « C'est … » - « Oui. J'aimerai faire quelque chose, sonner la rébellion. » - « En faisant quoi ? » - « Une cargaison doit arriver, cette nuit. » - « Oui, et ? » - « Je voudrai … » Elle ferma les yeux un instant, prenant une grande inspiration. « Je voudrai que vous m'aidiez. S'il vous plaît, jetez la par dessus bord. » La demande laissa la jeune femme interdite. Bouche bée, elle dévisagea Byül.

Louve tapotait silencieusement ses doigts sur la vieille caisse en bois derrière laquelle elle se cachait. « Qu'est-ce que je fais là. » La question tournait en boucle dans sa tête. Elle avait le cœur serré. Le bateau était arrivé depuis près d'une heure. Elle n'avait pas bougé, préférant le contempler longuement avant d'agir. « Louve, est-ce que ça va ? Tu as le teint terne comme du sable. » souffla Byül.  L'Elfe acquiesça, quoique faiblement. « Allons-y. » se décida-t-elle. « Je préfère rester là. » - « Quoi ? » - « Fais moi confiance. » Une moue contrariée aux lèvres, elle finit par hocher la tête, à nouveau, avant de filer sur le navire. Dans quoi s'était-elle engagée ? Elle n'était pas certaine que c'était la meilleure idée qu'elle avait eu. Quelque chose en Byül l'avait incité à la croire, à l'aider. Elle espérait ne pas regretter. Le souffle court, elle poussait les caisses, une par une, par dessus bord. La tâche était longue et laborieuse. S'il y avait bien une chose dont manquait Louve, c'était bien de force, encore plus de muscle dans les bras. La cargaison tombait dans un fracas retentissant dans la mer du port, pour prendre lentement l'eau et se noyer. « Qu'est-ce qui se passe ici ? » gronda un marin. Louve devint blême. Elle était fatiguée, épuisée d'avoir fait sombrer une partie de la cargaison. Elle trébucha même sur l'une des caisses dans un petit hoquet. « Qu'est-ce que tu fous, toi ? » La mine inquiète, elle scrutait le marin. Elle ne voulait pas en venir aux mains. Elle ne le pouvait pas. L'autre dégaina pourtant son sabre, d'un geste élégant stoppé net par une autre lame. « Besoin d'aide, gamine ? » Un pirate. Il était souriant, presque ravi. « Avec quelques amis, nous avons décidé de te filer un coup de mains. » Une demi douzaine de ses compères apparurent. Le «métier» souffrait, d'après Byül, réduit de moitié dans la ville depuis l'arrivée des pontes. Ils devaient avoir envie de se venger. La plupart des marins s'en allèrent sans demander leurs restes, les autres furent rapidement maîtrisés par les pirates. Peu à peu, le peuple était sorti et amassé sur le port. Ils criaient, déterminés, encourageaient les rebelles. La scène arracha un sourire à Louve.  Plus motivée que jamais et appuyée par les gros bras, elle poussa les dernières caisses.

Louve était heureuse. Elle riait. Son sourire céda sa place à une expression troublée lorsqu'elle aperçut, au loin, quatre silhouettes qui observaient en silence. L'Elfe vérifia que sa capuche la cachait au mieux.                                                                                                                                                                                          
Spoiler:
                                                                                                                                                                                                                               
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Ven 24 Avr 2015 - 4:50

Nathan avait erré depuis déjà quelques jours dans cette étrange ville qu'ait Sceptelinôst. Ville portuaire réputée pour sa pauvreté, ses pirates, ses ivrognes et une odeur désagréable de poisson pas totalement frais du jour. Nathan aimait pourtant cette ville sous un point de vue que probablement lui seul pouvait voir cela, c'était une ville pauvre et les pauvres ont une chose que les riches n'ont pas ... Des prix extrêmement bas. Nathan ne pouvait tout simplement pas comprendre pourquoi les gens payaient le triple une chose qu'y a presque que le même goût pour beaucoup moins cher. Et ici c'est plus que pas cher ... En faites cela faisait déjà quelques jours qu'il jouait avec les pauvres ivrognes des tavernes miteuses. Usant de son pouvoir des Artifices de Lucifer pour jouer avec le sens du goûter de certains soûlons, contrôler un esprit déjà dans les vapeurs de l'alcool c'était comme de voler une sucette à un enfant ... aveugle.  C'est donc en faisant que ses hommes ressentaient un goût ignoble dans la bouche qu'il profitait de leurs voyages difficiles vers un endroit pour vomir pour leur voler tranquillement leurs bières. De toute façon tout le monde était trop remplis par la bière et les alcools forts pour remarquer quelque chose.

Ce n'est que le lendemain qu'il prit réellement conscience de la situation de la ville.Une ville portuaire sans pirate qui jouait aux dés dans la taverne en gueulant des chansons aussi pourries les unes que les autres, c'était louche. Puis un homme, apparemment assez pauvre attrapa sa bourse et commença à fuir. Nathan courut quelque temps après cet homme qui le distançait de plus en plus,il tourna finalement le coin et quand Nathan arriva au coin,  il vit que l'homme avait rejoint deux autres hommes qui s'en  

-m*rde pensa Nathaniel.

Il sortit ses deux katanas courts pour menacer les hommes, espérant que cela suffirait. Le voleur de bourse lâcha la bourse avant de fuir. Les deux autres semblaient vouloir se battre. Les deux hommes sortirent un couteau pour tenter de l'attaquer. Quand l'un d'eux tenta de l'attaquer, il s'effondra au sol comme une m*rde. L'étrangère lui avait lancé une brique derrière le crâne l'assommant sur le coup. Le dernier, maintenant en sous nombre, décida de prendre ses jambes à son cou.

- Elle est complètement folle ma parole. Pensa Nathan alors que celle-ci se pencha pour ramasser quelque chose.

La jeune femme tenait sa bourse dans la main. Elle laissa partir l'homme avant de regarder la bourse puis Nathan.

-Tu peux soulever des caisses ? Commença-t-elle. Bien sûrs, tout le monde en est capable. Je te rends cet or qui est le tiens si tu me promets de m'aider.

N'ayant pas le choix d'accepter, il allait lui répondre mais elle ne lui en laissa pas le temps.

- Cette ville à changé depuis peu et toi tu vas m'aider à rendre cette ville meilleure. Depuis quelque temps des hommes sont arrivées ici et ils sont nuisibles voilà. Tu n'as pas besoin de tout savoir mais sache seulement qu'ici je suis la seule personne en qui tu peux avoir confiance. Les prix en ville ont monté et ce sont leurs fautes à eux, les taxes aussi. Ils ne font que s'enrichir.

Ce rappelant avoir dû payer quelques fois des taxes pour des raisons qui ne lui étaient pas totalement claire, Nathan voulait bien aider à les retourner dans leurs pantalons. 


  -Ce soir, ils vont recevoir une grosse cargaison et je veux que tu la détruises. Je ne peux pas le faire moi-même tu t'en doutes bien. Ce soir, les docks, la cargaison de thé. Tu la détruisis peut importe le moyen. Est-ce d'accord ?

Nathan hocha simplement la tête, il avait compris qu'il ne servait à rien de tenter de discuter avec cet étrange personnage. De toute façon à chaque fois qu'il ouvre la bouche elle lui coupe la parole donc aussi bien ne rien dire. Elle lui lança sa bourse avant de marcher un peu plus loin et de tourner un coin. 

 Nathan retourna dans la taverne où il était pour prendre un verre ... qu'il paya tellement il était perturbé. À combien de personne pourrait-elle avoir demandé cela ? Se retrouvera-t-il seul a faire tout ce boulot-là, il va sûrement y avoir des gardes et Nathan ne veut pas les tuer, tout comme il ne veut pas tuer du tout. Il trouverait une façon de réussir en espérant qu'il serait aidé d'autre personne que cette femme aurait aider ou engager. 

Nathan avait son plan en tête, c'était flou et incertain mais il avait une petite idée et Youri l'aiderait c'est certain. Plus l'heure avançait plus il ce demandait :

- Mais pourquoi je ferais cela, elle ne m'a pas promis de paiement ni de gain de quelques types que ce soit ... de plus c'est peut-être une arnaque ... Je devrais laisser tomber. 

Résolu à ne pas faire cette tâche étrange, il sortit sa bourse pour payer sa boisson et c'est en regardant sa bourse qu'il choisit de le faire.

Cette femme lui avait rendu sa bourse, il avait une dette envers elle. Il ce promit à lui-même d'au moins allez sur les docks pour observer le bateau, il avait une dette certes mais il ne lui devait pas la vie et il n'allait pas mourir pour sa cause.  Beaucoup disent que rien n'arrive pour rien. Nathan espère seulement que cette action ne le ferait pas tuer. Il ce dirigea vers les quais où il vit le bateau déjà bien en place, Youri vint se poser sur une caisse à ses côtés et Nathan observa le navire, car oui, le titre de bateau ne convenait pas à une oeuvre valant une telle fortune. Ce navire était un véritable manoir sur mer.

Nathan observa trop longtemps car les marins commencèrent à débarquer les caisses, un regard vers Youri, qui s'envola. 

Nathan se dirigea vers la rampe entre le navire et le quai. Alors que deux marins étaient sur la planche avec les caisses, Youri plongea sur eux les faisant tomber dans l'eau. Quelques marins descendirent du bateau pour aller aider leurs compagnons en maudissant le corbeau. 

 Nathan profita de la diversion pour courir sur le bateau ou il poussa la planche à l'eau alors qu'un marin allait l'attraper en montant sur le bateau. Il couru ensuite vers la cargaison, mais comment je vais faire moi.  C'est là qu'il entendit quelques marins sur le bateau. 


 -Trouvez le et rapportez le devant moi ! C'était le capitaine du navire. 


Je me débarrassais de lui et les matelots seraient sans chef et cela causerait peut-être leurs pertes. Regardant les hommes marcher sur le pont à le chercher, Nathan pouvait voir dans leurs yeux qu'ils avaient peur qu'il ne surgisent devant eux. Ce n'était pas des pirates mais des gens qui ont été payé pour nettoyer le pont. Sûrement des esclaves ou des pauvres. 

Ils ne méritent pas le mal qu'ils subissent. Chacun a droit à sa liberté et d'agir selon ses propres initiatives.

Aussitôt que l'occasion se présenta, il se rendit dans les quartiers du capitaine pour trouver une façon de faire chanter celui-ci et c'est là qu'il vit exactement ce qu'il lui fallait pour mettre fin à tout cela.  Trouvant un jolie allume feu et une bouteille de rhum de qualité, il décida de les prendre. 

 - Je n'aie qu'à incendier quelques-unes des caisses et le tour sera joué, ils n'auront qu'à sauter en bas du navire. Hé hé.

Alors que l'ange déchu allait ouvrir la porte vers le pont, celle-ci s'ouvrir et le capitaine entra en criant des ordres aux matelots. Premier et seul réflexe de Nathan exploser la bouteille de rhum sur le crâne du capitaine qui, pris par surprise, s'effondra sur le sol de la cabine. Plusieurs matelots regardèrent Nathan et prirent la fuite. Celui-ci regarda l'homme. 

 -Eh m*rde ... ce n'était pas prévu ça ...

Il ce dirigea vers les cargaisons et remarqua que beaucoup de gens le regardaient. 


 - Regardez, c'est l'homme qui à assommé le capitaine ! 


 Alors que j'allais sortir mes armes pour me défendre, hors de question que je meurs dans un endroit qui put autant, c'est là que je vis le regard des gens. Pas de la haine, ni de la peur. De l'admiration. Je m'approchai d'une caisse et la poussai jusqu'au rebord du bateau avant de la pousser en même temps que les gens criaient des Ouais et des Bravo.

Alors qu'il arriva près d'une autre caisse, il entendit :  


 - Brûle ce bateau ! 


 Nathan alla chercher le capitaine et le traina jusqu'au bord du bateau ou des hommes avaient placé une planche et commençaient à monter sur le bateau. Ils prirent quelques caisses et les jetèrent par-dessus bord et amenèrent le capitaine sur la terre ferme et l'amenèrent plus loin. Probablement dans l'intention de s'occuper de lui comme il s'est occupé d'eux.  


Nathan s'assura que personne n'était plus sur le navire et sortit de la caller avec deux barils de poudre à Canon. Il les plaça dans deux caisses de thé avant d'en incendier une troisième non loin des deux autres. Il regarda le bateau jusqu'à ce que l'explosion agisse, peut après il ne pas fallu long pour que le bateau sombre dans un mélange de bois brûlé et de cendre brûlante.

Voulant partir, il vit au bout de la place quatre hommes, des hommes d'allure noble, des riches ... LES RICHES. Il n'y a pas beaucoup de gens habillés ainsi dans la ville ce ne pouvait qu'être eux. Nathan soutint leurs regards et les regarda partir. 


 - Je dois vite quitter cette ville.  


 Alors qu'il allait quitter la ville, la jeune femme le rattrapa.  


 - Tu n'allais pas partir sans ta récompense dis moi ? dis elle.. 


 Elle lui lança une étrange clé, quand il ce retourna pour lui demander ce que c'était, elle avait disparu à nouveau. 


Nathan se dépêcha donc de quitter la ville sachant que tout cela ne lui apporterait pas que du bonheur ...

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Ven 24 Avr 2015 - 13:48

    Ah les joies du vagabondage ! Il n'y avait rien de mieux selon ce cher Zeke. Oui, il aimait se balader sur le continent qui était désormais le sien depuis qu'il était devenu un démon. Il aimait courir dans les terres arides, crapahuter dans les ruines, frissonner dans l'antre des damnés et bien entendu visiter les quelques endroits où un semblant de civilisation c'était dressé. Semblant car le sauvageon était, hé bien un sauvage. Il n'aimait pas l'ordre et encore moins les lois. Cependant ayant souvent des problèmes avec ses comparses infernaux, comme quoi il aurait manger ou bien tuer des gens qu'il n'aurait pas dû, le détraqué avait trouvé une autre cité qu'il affectionnait, Sceptelinôst. Même si ce nom était imprononçable pour lui la ville des pirates était pour lui comme un second foyer, à ce demander s'il n'avait pas été un forban des mers dans une vie antérieure.

    Ainsi dès qu'il était las de vivre comme un bête il venait ici, profiter de l'alcool et des femmes. Vous comprendrez donc que le jeune homme fut un peu perturber en voyant cet endroit profondément changer depuis sa dernière visite. Une puanteur sans nom remplaçait les douces effluves d'alcool dans les rues. Les bars et autres pubs étaient fermés, en ruines et squatté par bon nombre de miséreux. Les files de joies étaient rares et les seules qui croisaient étaient malades ou bien n'avaient pas manger à leur faim depuis un moment. Même les pirates, avec qui il se battait souvent, n'étaient plus, ou presque. Il n'en vit qu'une poignée et visiblement ces derniers étaient tout aussi pauvre que la populace. Oui, on aurait dit qu'un vent de malchance c'était abattu sur cette cité du vice. Et ça, ça irritait légèrement Zeke.

    Il était venu se saouler et baiser autre chose qu'une rachitique au seuil du trépas. Il était venu prendre des coups et en donner, déchirer la chair et broyer les os, mais les âmes ici étaient trop faibles et abattues pour en valoir la peine. Ce lieu qui lui donnait tellement de plaisir c'était transformé en un trou boueux et ennuyant. Percher comme à son habitude en haut d'un bâtiment le démon ruminait sa colère. Il avait vraiment besoin de ce défouler sur quelque chose. Peut-être qu'une séance de destruction gratuite l'occuperait ? Il descendit de la ruine sur laquelle il se tenait, utilisant pour une fois ses ailes afin d'atterrir tranquillement dans une ruelle où une jeune femme se faisait agressé par trois péquenauds du cru.

    Il allait s'en aller, ce n'était pas vraiment son genre le héros sauvant la veuve et l'orphelin. Mais il croisa le regard de la femme en détresse. Deux yeux vairon magnifiques qui le subjuguèrent un instant. Le reste n'était pas mal non plus de ce qu'il voyait, imaginer le corps se dissimulant sous cette longue cape commença à faire baver le fou dangereux. Il décida de l'aider, peut-être qu'il pourra s'arranger avec elle pour prendre du bon temps une fois les badauds parti. Il s'avança tranquillement, retirant la lourde et longue claymore accrocher à son dos. Puis, comme si de rien n'était, fit s’abattre la grande épée sur le plus charpenté des type, le fendant sur toute sa longueur (merci la superforce). Le sang gicla sur les quatre personnes présentent, léchant ce qu'il avait sur le visage le jeune gringalet observa les deux autres hommes étant tombé au sol sous l'effet de la surprise et du choc de voir le camarade tuer de la sorte. Il se demandait comment il allait les tuer mais la réflexion n'étant pas son fort il ne remarqua que trop tard que ses deux proies avaient prient la poudre d'escampette. Ne resta donc que lui, la délicieuse créature encapuchonnée et le cadavre de feu l'agresseur.

    • Merci je...

    Elle réprima un cri de surprise quand le démon prit en sa main l'un de ses sein. Elle fini par lui coller une gifle ce qui fit grogner le cannibale qui était amusé de ça. Il rangea son arme avant de « parler » (oui je mets des guillemets parce qu'il gueule plus qu'il ne parle).

    • Hé poulette tranquille ! J't'ai sauvé tout ça donc genre j'pas l'droit d'm'amuser un peu 'vec toi ? Genre c'pas ça tout l'truc du héros ? Buter l'méchant et baiser l'donzelle en détresse ? Donc fait ça comment ? T'as une piaule ? Ou bien t'veux faire ça dans l'sang et la boignasse de l'aut' trou d'balle ? Perso' j'préférerais ça !


    Il ricana sous le regard horrifiée de la jeune fille qui devait se demander sur quelle malade elle était tombé. Cependant elle reprit bien vite ses esprits, visiblement il savait se débrouiller avec une arme et semblait assez fort malgré sa grotesque apparence. C'était un démon vu les ailes sur son dos donc pas un enfant de cœur non plus. Et enfin il semblait être le genre d'idiot prêt à tout du moment que la récompense était à la hauteur, et visiblement elle avait le genre de récompense qui lui plaisait. Elle afficha un sourire malicieux, oui elle avait trouvé une chance inespéré en ce type.

    • Oh très cher, vous êtes sans doute le plus puissant guerrier que j'ai vu. Je me nomme Byül et...

    • Ouais bon ranaf' de ton blabla, on baise ou bien ?!


    • Je...Oui, je vais vous faire des choses que peu d'homme peuvent se vanter avoir expérimenter.


    Elle ponctua sa phrase en caressant les lèvres ensanglanté sur cannibale du bout des doigts, s'approchant de lui pour lui susurrer sensuellement à l'oreille.

    • Oh oui, des choses inavouables...

    Bien entendu tout cela émoustilla ce cher Zeke. La voix, l'odeur, l'apparence de cette Byül l'enivrait et il avait hâte de goûter aux promesses qu'elle lui faisait. Cependant la femme recula d'un pas, l'air triste.

    • Malheureusement mon doux conquérant je ne crains que ma vie soit encore plus en danger désormais.

    • Hein ?

    • Vois-tu l'homme que tu as tué travaille pour de sombres individus. Des êtres abjectes qui ont transformé ce lieu en ce dépotoir dégouttant. Je dois de l'argent, beaucoup d'argent à ces sales types et je crains que ta bravoure n'ait signé mon arrêt de mort...


    • Que...Hein ? Donc genre on baise pas ?


    • Si, si tu me sauve la vie.


    • Bah c'pas qu'j'viens faire en butant sac à daube là ?!

    • Non je viens de te le dire ! Si tu veux que je couche avec toi tu vas devoir m'aider !

    • Hein ?

    Elle soupira, il était vraiment stupide, elle allait devoir revoir à la hausse la difficulté de manipuler pareil idiot. Elle qui pouvait retourner le cerveau des hommes les plus malins et intelligents qu'elle croisait. Elle dont les mots et les discours pouvait persuader une foule d'adopter son point de vue. Elle allait devoir jeter tout ça pour faire le plus simple possible. C'est ainsi que résignée, et après une grande inspiration, elle fini par dire un léger sourire qui se voulait aguicheur.

    • Si toi aider moi, toi pouvoir faire ce qu'il veut de moi.


    Heureusement que c'était à Zeke qu'elle parlait, un autre homme pourrait vraiment mal prendre qu'on lui parle comme à un attardé. La réponse du démon fut immédiate, hochant la tête violemment, heureusement qu'il n'y a rien dedans ou il se serait fait mal.
    Ainsi elle passa plusieurs heures à essayer de lui faire comprendre ce qu'il avait faire s'il voulait espérer goûter aux joies de la chair. Le démon se devait de monter à bord d'un navire qui arriverait dans la nuit et de tout simplement jeter sa cargaison par dessus bord. Elle lui dit que cela mettra un coup dans la richesse des caïds tenant la ville, mais ça cela n’intéressait pas le détraqué. Enfin, jusqu'à ce qu'elle mentionne le fait que ce soit à cause de ces quatre individus que Sceptelinôst est devenu le trou qu'il est. Grommelant la bête fini par montrer un semblant d’intérêt.

    • Donc genre si j'fous en l'air l'truc là ça f'ra chier ces gars ?

    • Pour faire simple oui.

    Un grand sourire fendit son visage, l'idée de nuire à ces types lui plaisait fortement. Bon bien sûr il aurait préféré s'en occuper de façon plus directe, c'est à dire leur tomber dessus et les déchirer entre ses griffes et ses crocs. Mais lorsqu'il émit cette idée la jeune femme parut amuser et lui fit comprendre que cela était impossible, qu'il mourrait sans doute bien avant d'atteindre ne serait-ce qu'un d'entre eux. Déception donc pour le jeune homme.
    Les deux étaient perchés sur un toit d'une bicoque près du port lorsque le fameux navire arriva. Elle lui fit signe que c'était bien cela là qui contenait ce qu'il devait détruire. Ainsi sans plus de fioriture le démon s'élança dans les airs, planant à l'aide de ses ailes jusqu'au rafiot qui s'apprêtait à jeter l'ancre. Il s'écrasa sur le pont, au milieu de quelques matelots surpris de voir cet énergumène arriver ainsi.

    • Wesh les glandus ! Donc j'suis là pour foutre en l'air vot' biz' et tout. D'ce qu'j'ai compris j'pas besoin vous buter mais bon ent' nous j'préferais !


    E
    t pour bien accompagner le geste aux mots il balança la claymore dans son dos sur le premier des hommes. C'est ainsi que le pauvre jeune ce vit transpercer par la lame et épingler tel un simple insecte sur le mat. La violence ne s'arrêta pas là, reprenant son arme Zeke combattait les quelques rares qui avaient décidé de le tuer. Contrant leur sabre à l'aide de ses gants métalliques il leur rendant coup pour coup. Trop présomptueux cependant il ne fit pas attention à ceux qui vinrent dans son dos et le lui taillada. Il hurla de douleur avant de bondir dans un coin du rafiot. Poussant un cri bestial et rageur.

    • OUH P*TAIN J'VAIS TOUS VOUS DEFONCER BANDE D'FOIRES ! M*RDE A VOT' CARGAISON C'VOT' P'TAIN D'BATEAU QU'J'VAIS COULER !


    Oui, il était tout colère le petit diable. Tournoyant avec son arme comme un dément il tranchait et écrasait les pauvres qui n'étaient pas assez rapide pour sauter à l'eau. Cris d'agonie et hurlements de terreur, il n'en fallut pas plus pour que sur la berge les habitants se soient rassemblés. Intriguer par ce vacarme ils étaient témoin de la folie destructrice du petit être sur ce navire. Qui entre deux victimes prenait le temps de virer à grands coups de pieds les caisses qui se trouvait sur son chemin. Voyant la cargaison passer par dessus bord (ainsi que les matelots tenant à la vie) la populace était jouasse et acclamait le monstre. Ce qu'il remarqua après avoir transformer le dernier type présent en pulpe sanguinolente. Être acclamé par des gens n'était pas usuel pour lui. La dernière foule qu'il avait croisé l'ayant en effet chasser avec des torches et des fourches avant de le tuer. Il marqua donc un temps pour vérifier qu'ils étaient bien en train de l'encourager à continuer son acte.
    Il ria donc au éclat quand la plèbes lui scandait en cœur de couler le navire. Cette ville et ses gens lui plaisait vraiment. Il finit par jeter les quelques caisses sur le pont à l'eau avant de commencer enfin à s'attaquer au bateau lui-même. Même en usant de sa superforce il dut s'y prendre plusieurs fois pour faire choir le mât, ce dernier s'écrasant avec fracas sur l'arrière du navire. Zeke continua par la suite d'arracher ce qu'il pouvait. Planches, voiles, cordages, dévastant le rafiot au-delà du réparable.

    P
    endant qu'il s'amusait à réduire en charpie la bâtisse le démon senti sur lui peser un regard. Ou plutôt des regards. Au loin, quatre silhouettes dans l'ombre se dressaient, observant la scène. Il ne fit pas le rapprochement avec les quatre riches hommes qui tenait la ville depuis peu. C'est peut-être ça qui explique la suite, parce que quelqu'un de censé n'aurait jamais fait ça. Le détraqué adressa en effet de majestueux signe de doigts aux individus avant de baisser ce qui lui servait de pantalon et de leur montrer son derrière. Puis il cria aussi de nombreux noms d'oiseaux, mais ceci étant plus pour la forme qu'autre chose. Il continua son show de mauvais goût, sans remarquer que les hommes étaient partis. Cependant la foule semblait apprécier le spectacle, l'encourageant dans sa bêtise.

    Quelques heures plus tard, le navire sommeillait au fond du port, la foule c'était disperser et Zeke cherchait Byül pour recevoir son dû. Cette dernière avait disparu, et même en essayant de la traquer à l'aide de son odorat le démon ne parvenait pas à la retrouver. Non. Vous pensez qu'il se serait fait rouler ? Lui en tout cas en était sûr et après une gueulante et quelques poubelles balancées à droite à gauche sur des passants, le monstre décida de quitter la ville. Pour le moment du moins, nul doute qu'il reviendra chercher ce qu'on lui a promit plus tard. Mais pour l'heure tout cette agitation lui avait donné faim, une bonne chasse dans les marais s'imposait.

    • P'tain j'sais même plus comment elle s’appelait...


    Grommela le jeune homme alors qu'il s'éloignait de la ville aux pirates.


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Mer 29 Avr 2015 - 16:02


   Il était là, debout de puis un long moment. Debout devant se qui n’était aujourd’hui que les ruines de se qu’il avait mit sang et eau à construire. Des ruines refroidit par le temps. Manger par les rats, rogner par les charognes. Le réprouvé ne pouvait s’en prendre cas lui même. Il avait tout détruit. Tout effacer. Pas de douleurs, pas de tristesse ou de regret. Se n’était pas son genre. Peut être de la nostalgie. Il avait bien vue en traversant la ville se que c’était devenu. Pire que lors ce qu’il c’était installer il y a des années de cela. La pauvreté, la misère, le crime, la violence. Cette citée avait une place particulière dans donc coeur. Quelque chose d’unique. Il s’y sentait chez lui. Nul part ailleurs il ressentait cette paix. Au milieux de la puanteur et des cries. Le chaos était son pays. Il n’avait jamais tenté de changer quoi que se soit, même en prenant son contrôle, en temps que roi ou même simplement avec ses activité. Indirectement il avait influencé le peuple, mais son objectif n’avait jamais était d’en faire une terre sur et seine. Plutôt mourir que rejeté cette beauté. L’intérêt de Sceptelinôst pour les réprouvés n’avaient qu’était qu’une terre d’exil, de protection, un lieux stratégique de guerre. Si un jour Stenfeck devait tombé, la cité pirate serrait parfaite pour se réfugier, elle pouvait se transformé en fort imprenable grâce a sa nature agressive, corrosive. Il souri, ironique. A une époque il avait longuement réfléchit a comment sauver son peuple d’une nouvelle chasse. Du jour où le monde se soulèverait a nouveau contre eux pour les détruites. Ici, ils pourraient se cacher. Il faudrait simplement que le roi en place ne soi pas idiot et sache comment apprivoisé cette belle mais difficile demoiselle.

Qu’importe, cela n’était plu son problème. Il avait fait tout se qu’il pouvait pour les sien. bien sur il ne pouvait tourné le dos, mais ils ne semblaient plu avoir besoin de lui alors en attendant il continuerait son chemin. On devait le croire mort de toute façon. C’était peut être mieux ainsi. Soulevant quelque décombres, il chercha ses affaires. Il n’avait pas fait un si long voyage simplement pour contemplé son passer, non, il voulait récupéré quelques petites choses. Bien sur dans une ville aussi malfamé et si pauvre, cela avait déjà était fait. Le peut qui n’était pas bruler avaient déjà était piller par les charognard et les pirates. Il avait laisser de l’or, beaucoup d’or et des objets dont la valeurs valait cent fois un galion. Il réussit pourtant a trouvé un sac en vieux cuir. une sangle était bruler, mais il lui servirait pendant un temps. Après tout il n’avait plu rien, pas même une seule pièce d’or pour manger. Cherchant encore il trouva après plusieurs heures encore quelques babiole. Rien qui ne valait vraiment le coup, mais qu’il ne soi pas venu pour rien. La nuit fini par tomber. Le froid et l’ombre commença a envahir les rues. Il aurait bien voulu retrouvé ses vêtements. Aujourd’hui il ressentait le froid, contrairement a avant, mais rien qui ne soi portable ne lui tomba sous la main. Tans pis il resterait vêtue des vêtements que l’Orishala lui avait donner. Il n’en était pas mécontent, mais sa propre garde robe ne lui aurait pas fait de mal. On ne pouvait pas dire que les fourrures qu’il porté étaient très discrète et sur tout de bonne augure pour voyager sous différent climat. Bon pour le froid, mais peut recommandé pour la chaleur et l’humidité.

A quelque mettre de lui commencer se qui semblait être une agression. Au début Zéleph fit semblant de ne rien entendre, après tout se n’était pas son problème et il voulait absolument resté anonyme, ne pas attiré l’attention sur lui. Encapuchonné, avec difficulté il chercher a disparaitre dans l’ombre, mais difficile avec se qu’il portait sur le dos. Puis, quelque part le réprouvé savait bien que se n’était pas ça qui aller faire qu’on entendrait parlé de lui dans tout le pays. Dans un soupire fatiguer d’entendre les cries de la jeunes femme et sur tout les rires des trois brutes il se tourna vers le groupe. Son regard rouge sang croisa celui vermeille de la demoiselle. Cette fois il ne pouvait plu ignoré quoi que se soit. descendant de sa montagne en ruine, il s’approcha. Ils ne le remarquèrent même pas, bien trop occuper a « s’amuser ». Planter a coté d’eux, oubliant qu’il avait tout perdu de sa puissance, Zéleph les regarda un instant, déjà fatiguer avant d’avoir commencer. « Ney dok wo loost rahgol heyv los yennr. » Sa voix se voulait posé, mais subsistait une colère qu’il ne pouvait refouler. L’avaient-ils comprit ?  Au moins deux qui se redressèrent vers lui. Ils étaient souls comme des cochon, leurs regard vitreux arrivant a peine a le voir. « Weii friikim ! » Il semblait que Zéleph ne se soit pas fait d’amis se soir là. Alors il ne fallut pas plus longtemps pour qu’il se battent avec ces hommes. Au moins il avait l’avantage d’être sorbe et eux de trébucher a chaque coup de poing. Cela ne fut pas aussi simple de reprendre ses marque en combat dépourvue de sa force légendaire, mais rapidement il se remit dans le jeu. A peine quelque minutes plus tard les trois hommes étaient allonger sur le sol, la gorge et le buste trancher. Zéleph essuya le sang resté sur ses lames caché avant de les faire rentré dans ses brassards. Son regard se posa sur la jeune  fille qui n’avait pas bouger. Il était a peine blesser a la joue d’un coup qui avait réussi a l’atteindre et il se surprit a voir qua son contraire la fille n’avait rien. Il se demanda même comment trois pocheront comme eux avait pu attraper une jeune fille vive et qui semblait pleine de vie. Qu’importe, il avait fait se qui’il devait faire, même si il aurait peut être du éviter de les tuées. Il s’en ficher, cela ne changer rien a sa vie. Prés a partir il se retourna sans un mot, mais il sentit une main sur son bras qui le retint. « Attendez. » Baissant les yeux sur la fille, elle lui souri un peut sous sa capuche. Il n’avait pas envie de parler, mais le regard de la demoiselle lui fut soudain captivant comme si il ne pouvait s’en défaire. Son sourire fut alors plus franc. « Merci de m’avoir aidez. Si vous n’étiez pas intervenu je n’aurait pas donner chère de ma peau. » Devant la froideur du réprouvé la jeune fille eu l’air de s’inquiéter qu’il ne la comprenne pas, après tout il avait parler Zul’duv, une langue qu’elle ignorait et qui semblait être sa langue natal a lui. « Mon nom est Byül. Vous me comprenez ? Je … m’appelle … By-ül. » Elle faisait des signes comme pour l’aider, se qui arracha un sourire au réprouvé. Il l’aurait bien laisser continuer a se ridiculisé, mais il n’était pas assez cruel. Pourtant il ne lui fit rien savoir si il savait parler ou non, acquiesçant simplement. La jeune Byül souri soulager avant de regardé autour d’elle comme si il fallait qu’elle cache quelque chose. Elle le tira alors dans une ruelle non éclairé. Il ce laissa faire, ne m’étant aucune résistance. « Vous êtes peut être la personne qui pourrait m’aider. » L’aider ? Il acquiesça une nouvelle fois curieux de savoir en quoi il pouvait l’aider a présent sens savoir qu’il aller se mettre dans une situation peut confortable pour quelqu’un qui souhaité se faire discret. Elle lui expliquât alors tout. La décente au enfer de la cité, l’arriver des quatre pontes et de leurs trafique, de leurs reine sur la ville.

Zéleph sentit la colère lui monté. Quelque part, quoi qu’il arrivé il serrait toujours roi au fond de lui même et entendre que quatre pauvres assoiffé d’or se servait de sa citée pour leur plaisir le rendait fou. Oui peut être qu’il n’avait rien a dire lui avec les activités qu’il avait eu ici, mais ses activités avait servit a enrichir la ville, il n’avait profiter de personne et plutôt fait profiter les gens, protègent même la population. Voilas qu’il disparaissait et qu’on en profiter pour détruire tout se qu’il avait fait. Alors quand la question fut posé « Vous allez nous aidé ? » Le réprouvé soupira puis acquiesça. Le bateau était déjà arriver, il devait simplement détruire les vivres. Cela ne serrait pas dure. Le plus difficile serrait de faire ça sans être vue. Il lui fallait une diversion mais heureusement Byül avait des amis. Alors pendant qu’eux chercher des ennuis a l’équipage, Zéleph monta dans le navire par l’eau. Il grimpa sur le pont. La cargaison de caisses étaient attacher par des cordages, il comprit qu’en coupant simplement les bonnes cordes tout s’effondrerait, et qu’avec un peut d’aide cela irait par dessus bord et sombrerait dans le port. Alors s’occupant des quelques pirates qui gardé encore les caisses il pu couper les cordes et pousser la cargaison. Le reste des pirates se rendirent rapidement compte de se qui se passaient. Cela ne fut pas très discret. Toute la cargaison fut noyer. Zéleph se retrouva devant une orde de pirates furieux mais avec chance son sabordage fut un réel appelle a la population de se rebeller. Ni une ni deux, le port devin un vrais champs de bataille. Le réprouvé ne savait plu très bien qui des pirates où des citoyens se battait, mais très vite tout le monde se mit a jeté les cargaison, a croire que même les pirates n’en pouvait plu.

Levant les yeux, Zéleph aperçu en haut des roché quatre ombres. Il ne savait pas si il avait aider, mais en tout cas il se promettait de leurs réglé leurs compte une fois qu’il aurait retrouvé un semblants de puissance. Ne voulant absolument pas qu’on le remarque ou quoi que se soit, il décida de disparaitre, sans même voir si Byül aller bien. Il avait fait se qu’il devait faire ici et même beaucoup plus, voir même trop. Il fallait qu’il disparaissent avant qu’on le reconnaissent et qu’il attire l’attention.    

Spoiler:
                   
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Ven 1 Mai 2015 - 20:35


La réprouvée mit pied à terre, re-visitant la terre des siens. S'imbiber de ses origines était une belle façon de renouer des liens avec soi-même, étudier son passé comme jamais l'on ne s'y était vu confronté. Une fois qu'on se voit doublée d'une autre, qu'on se voit s'y frotter comme l'ennemie de la chair qu'elle représente finalement, qu'on tente de se retrouver soi-même, on est toujours enclins à des doutes intérieurs ou une insécurité qui s'avère pourtant injustifiée. Les récents événements avaient raison de ses défenses, car toutes s'y tranchaient, toutes tentaient d'y arracher le calme divin qui était encore le sien. Et cette ville lui était semblable autrefois. Plutôt. Elle était chaotique, médiocre et grossière, mais aussi bienveillante dans un autre sens et elle semblait y voir empruntes les marques de son peuple, de cette armée de guerriers qu'hommes et femmes avaient conquiert à travers les siècles. Les réprouvés étaient forts, et tout en eux se voulait preuve de cette acquisition. « Bienvenue mam'zelle ! » Sherry fit irruption dans l'auberge, le bateau l'y ayant mené tout juste accosté au port, ses cheveux encore dans tous ses états. Du revers de la main elle salua le tenancier, lui balança quelques pièces à son comptoir, les faisant tinter, avant de prendre le chemin des chambres à l'étage. Elle n'avait plus beaucoup de temps, ne voulant pas faire attendre outre mesure cet être à la carrure exemplaire, à la justice et fierté démesurés, et aux mœurs pourtant décadentes dans certains secteurs qu'on avait tendance à négliger. Le bel homme l'avait sommée à ses côtés, et elle ne put lui refuser cela. Ce contact lui était tout aussi nécessaire après tout. Cette rencontre était promise, guère destinée ni de ces belles utopies que l'on racontait dans les contes. C'était simplement la réunion de deux esprits qui avaient besoin de cet échange pour établir un nouveau contact, un avec leur peuple, pour n'en faire qu'un avec leur foi, avec les mœurs qui leur étaient propres. Et quoi de mieux que deux réprouvés pour y parvenir.

Le soir venu, la réprouvée apprécia le paysage magnifiquement dressé sous ses beaux yeux de miel : la brise marine qui chevauchaient ces milliers de perles depuis les abîmes de l'océan, les effluves salines que des vagues jaillissaient, cette fraîcheur dont nulle autre ne lui avait fait don si tendrement. Et à ce paysage, elle aimait y ajouter sa silhouette, sa chevelure flamboyante qui au gré du vent s'arquait, s'enveloppait dans ses caprices, pour former ainsi une vue presque paradisiaque sur le tout, et sur le néant. Mais il n'y avait rien de si utopique dans cette ville de pirates. Si la nature était demeurée la même, pour ce qui en était de Sceptelinôst il n'en était rien. La rousse huma pleinement, ses narines redressées, ses deux petits bras sur la rembarre de bois d'une des fenêtres, pour sentir dans l'air un soupçon, un échantillon de parfum qu'elle n'avait senti à aucun de ses précédents voyages : la tristesse et la misère. Cette violence dont elle faisait preuve, cette force qu'elle exerçait sur tous ceux qui y mettaient les pieds, même à contre coeur, était quelque chose d'admirable pour la jeune femme, mais il est vrai que dans les flots elle avait senti un inévitable manque de cette substance. Et elle ne comprit pas de suite d'où ce sentiment pouvait bien provenir. Mais la belle ne la connaissait que trop bien, et était sûre de ne pas se tromper. Sur aucun de ces mots d'ailleurs. Mais de cette faiblesse, cette ville ne s'était jamais pourvue, alors il lui avait semblé inimaginable qu'elle s'en voit proie un jour.. Qu'elle perde un jour ce religieux danger et perversité qui avaient un jour marqué si précieusement l'identité de la ville, souvent plus pour le pire que pour le meilleur..

Se précipitant hors de la demeure - alors que le voile du soir commençait à recouvrir l'étendue d'ores et déjà partiellement étoilée - elle admira le peu qui lui était permis. La confusion des ports s'atténuait tandis que dans les bas cours, dans ces maisons où tous les vices se consumaient, les esprits s'échauffaient, éperdus par les senteurs d'alcool qui dans tout le secteur se propageaient. Dans les tavernes, l'on criait fort, l'on cherchait à atténuer un semblant de peine qui depuis peu dans le quartier s'installait. La misère frappait tout et un chacun, et l'on venait aux derniers moyens pour se permettre une vie décente. L'on ne venait pas s'installer ici si l'on cherchait le confort et la conformité d'un bon ménage, car ici ces gens ne trouveraient d'autre que des portes fermées, seul un avenir de pirate salement promis, exacerbé par des interventions non désirables qui de peur infestaient la plèbe. Ils exerçaient leur contrôle tapis dans l'ombre, sans ne jamais se dévoiler et pourtant ils tiraient les ficelles de tout ce qui pouvait bien se tramer dans les bas fonds de la ville coulée. Leurs richesses étaient leur plus grand allié, tirant profit de tout et de tous, dans ce chaudron sur lequel ils avaient une main prise, qu'ils soient pirates, contrebandiers, chétifs paysans ou méchants sorciers. Ils ne laissaient rien ni personne échapper au contrôle et vigilance qu'ils avaient fixé.

Sécurité ne rimait plus à rien, et méfiance voire rébellion étaient mères d'infortune et de perte pour tous ceux qu'y songeaient, se préservant de le faire finalement. Ils leur avaient imposé leurs lois, et la prospérité absente de cette ville témoignait de l'influence néfaste que ce choix semblait avoir. Marchant lentement, visage baissé, regard flou, vidé, ses mains l'une dans l'autre, perdue dans ses pensées, Sherry sentit une main lui saisir l'épaule, d'une violence inopinée et insoupçonnée. « Je te tiens enfin ! » La faisant valdinguer contre un mur adjacent, il empoigna une de ses mains et de deux phalanges mal propres son menton, tandis que deux autres individus les dépassèrent dans une recherche incessante. Se tournant vers la jeune femme, ils remarquèrent avec erreur s'être mépris sur leur proie, et la lâchèrent aussitôt que leurs yeux se furent posés sur une anatomie frêle cachée dans un coin. « Vient là toi ! Pourquoi tu t'enfuis ma jolie ? » Elle devrait être la bonne vu l'empressement de leurs gestes, et la rapidité avec laquelle ils s'étaient accaparés son corps et l'avaient privé de toute volonté lui étant propre. La petite gémit, le regard suppliant tourné vers Sherry qui se lançait déjà à sa poursuite. Faisant chuter l'un d'entre par un croche pied tout en saisissant sa tête en plein vol pour l'écraser contre le sol, elle sortit sa lame neutralisant l'un en le poussant jusqu'à l'évanouissement grâce au pommeau de l'épée, l'autre par une taillade en plein bras qui lui valut une hémorragie abondante. Enveloppant la main de la demoiselle de la sienne déjà plus fiable, plus rassurante, elle l'emmena dans l'artère principale, se mêlant à tous les nets voyageurs qu'il pouvait y avoir là, leurs capuches recouvrant le peu d'évidences à leur sujet. Quand ils se reprirent, elles étaient déjà loin. Plus à leur portée.

~

« Il faudra faire plus attention à l'avenir.. Une jeune fille d'une douceur comme la tienne ne devrait pas sortir la nuit. Ce sont peut-être des braves gens de jour, mais tout homme – hormis ceux qui se respectent - avec quelques litres dans le sang a tendance à perdre conscience de ses faits et gestes » lâcha-t-elle ses yeux portés sur son visage aux traits fins, accentués par sa beau lisse, sans imperfection, des orbes vairons amenant au mélange cette impression de désert et de charme brûlant de cette peau mâte. Une orisha ? Mais ses origines importaient peu, car en rien elles ne lui avaient servi pour déjouer la poursuite de ces rustres. Sherry ne lui faisant aucunement la morale, qu'on soit clairs. Simplement, un conseil d'ami. Mais l'autre ne semblait pas prête à se laisser faire, et ses yeux brillaient même d'une réjouissance que la réprouvée trouva étrange. « Aidez-moi ! S'il-vous-plaît ! » Et de nouveau la vieille chanson.. « Vous me semblez être forte et déterminée.. Vous avez aussi la tête sur vos épaules, donc vous devriez aussi avoir des principes auxquels vous tenez.. » D'abord un portrait dressé, une analyse minutieuse du personnage, tentant par ce biais de s'attirer ses faveurs ? Ou au contraire son courroux ? Était-ce ainsi que ces gaillards d'ivrognes s'étaient épris d'elle ? Il n'en faut décidément pas beaucoup pour alarmer les sens avides d'un homme, et cette sincérité n'y arrangeait rien.. « Je pense que vous.. seriez en mesure de le faire ! » La réprouvée, coiffant quelques mèches qui s'étendaient sur son front, tourna le regard vers le petit bout de femme, désapprouvant légèrement de ses paroles, sans pour autant les nier ou s'y arracher. « Tu pourrais d'ores et déjà te présenter, puis me dire de quelle affaire il s'agit tu sais ? Assieds-toi. Nous avons un peu de temps devant nous » , « Au contraire !! Il faut se hâter ! Le convoi ne va pas tarder à entrer au port.. Nous n'aurons pas de chance pareille si on se rate ici.. »

Dans sa voix l'on lisait une anxiété et une certaine masse de rancune qu'une fille du peuple pouvait tout à fait porter à ses ennemis. Ceux à avoir ruiné famille, amis, amants, ou qui sait ceux à l'avoir dépossédé de ses pauvres étals, fermant les uns derrière les autres. La justice n'y avait plus dû, et ils n'avaient pas moyen de s'en prendre à des êtres dont ils ne savent rien, qu'ils n'ont jamais vu, et qui jamais ne leur dirigea une quelconque pensée qui soit. Ils étaient des bandits de la pire espèce, n'allant pas jusqu'à se salir les mains du sang souverain ni même de celui des paysans pour qui l'existence devenait infernale, insupportable. « On ne sait rien d'eux.. Ni leur identité, ni leur race, ni leur nom.. Leur visage nous est resté inconnu, et qui sait s'il ne se cacherait pas parmi nous.. Néanmoins, on ne peut pas baisser ainsi les bras ! Il faut déjouer leurs petits tours et ce malgré nos pauvres moyens.. » La réprouvée, écoutant attentivement, remettait en question chaque parole, chaque mot, chaque idée et événement, essayant d'y trouver la cohérence ou son contraire, pour ne pas dire une façon de s'y soustraire. « Tu as parlé.. de convoi ? Qu'en est-il ? Tu penses que les prendre de cette façon aura un impact ? » La demoiselle hocha la tête, ses poings au contact du maigre tissu de sa chemise. « Une cargaison devrait arriver cette nuit. Il nous faut la détruire ! Je ne te demande pas de faire des victimes.. Se débarrasser de ces boîtes suffit, car après tout, l'on veut montrer que le peuple ne se soumet pas. Avant tout le reste. Ils sont arrivés, et ont privé les populations de tout ce qui était leur à ce jour. Dépouillés de leurs marchandises, de leur or, de leurs activités, il n'est pas surprenant que tant soient partis et aient quitté sans une deuxième pensée Sceptelinôst.. Ils mènent cette ville à leur perte, et continuent de ronger cet os qui n'a plus de chair, ce cadavre ambulant qui n'a plus rien pour se garer en vie.. » Des métaphores étrangement pensées, mais assez représentatives de l'espérance limitée et de la fin imminente de cette dernière. La regardant dans le blanc des yeux, Sherry comprit qu'elle ne pouvait que se résoudre à l'aider, une ébauche de plan étant déjà plus avantageuse que du vent.. Elle n'avait rien à y perdre, et agissait même pour un égoïsme propre, et parfaitement auto-centré. Cette terre, chère pour les siens, était un emblème de plus pour son engeance, et elle n'avait besoin d'autre raison ou objectif pour s'exécuter. Si elle pouvait quoique ce soit pour aider la ville à revenir à la normale, elle ne manquerait pas de le faire..

~

« Tu es prête ? » La jeune femme bondit hors de sa cachette, dans le silence le plus complet, atterrissant de ses larges ailes sur la proue du bateau entrant en quai, au milieu de ce froid mordant. Assommant d'un geste rapide le premier à se mettre sur son chemin, elle vint immédiatement cacher le corps, et le sien aussi par la même occasion, derrière quelques barils qu'ils y avaient rangés, dans un coin, s'attendant à croiser plus d'activité qu'il n'y paraissait. Visiblement la plupart des marins n'étaient pas encore sortis pour s'occuper du mat et de ses voiles, entre autres, et elle avait ainsi quelques secondes de plus pour profiter du calme religieux qui planait là, sur cette arche d'un sombre bois, respirant les nuages nébuleux des océans, comme le brouillard du petit matin qui sur le territoire s'imposait. Arrivée à bord avant que celui-ci ne s'arrête, elle voulut saccager quelques uns de leurs équipements, les plus dangereux s'il le lui était possible, avant de voir débarquer la cavalerie et de se cacher jusqu'à la fin de l'arrivage. Là, elle précipita le premier bloc de cargaison hors de l'étage, le faisant s'échouer sur les eaux juste en bas, le voyant flotter dans un premier temps avant que son poids et les richesses qui s'en suivraient ne l'emportent au fond des eaux. Deux ou trois éclaboussements semblables se firent entendre de part et d'autre du bateau, avant qu'on ne repère l'étrangère à s'y être faufilée et qu'on n'essaie de l' apprivoiser, une créature sublime qu'ils jetteraient en cage comme une vulgaire bête de foire. Sans se laisser faire, Sherry en supprima un, puis deux, avant d'atteindre la demi-douzaine, et ce très rapidement. Plus qu'elle ne l'aurait espéré en somme, car ça voulait bien dire qu'il en affluait de plus en plus et que ce n'était pas prêt de s'arrêter. Une entaille au niveau de la cuisse puis une à l'abdomen lui firent définitivement comprendre qu'elle était en train de perdre cette bataille, et elle s'en trouvait étrangement affolée. Elle se défendait au mieux, malgré les quatre assaillants qui se précipitaient sur elle presque simultanément, sachant être la meilleure façon de la prendre à contre pied et de la saisir dès qu'une faute elle commettrait. Glissant sur les planches mal nivelées et sur le liquide transparent répandu sur ces dernières, elle se vit rencontrer le sol de son postérieur, et regarder les yeux de ses adversaires se croyant déjà vainqueurs. Ne l'étaient-ils pas ?

« Sherry ! » L'homme surgit dans un coup de vent, arrachant de leurs mains moites et de leurs muscles pressés, entraînés, les lames vengeresses et mal payées. Happant la petite rousse par la taille, d'une seule main, d'un seul élan décisif et décidé, il l'amena à son contact, la faisant tenir sur pied. S'assurant de sa surêté pendant que les bougres cherchaient désespérément les sabres qu'il avait valser, David s'approcha de la demoiselle pour lui murmurer : « Charge toi des boîtes, je m'occupe de ceux là. D'autres ne risquent pas d'arriver, ils tiennent nos arrières » tout en pointant du doigt les quelques pirates qui se tenaient juste derrière lui, en train d'écorcher vifs ceux qui essaieraient de s'opposer à eux. Pour une fois, les brigands n'avaient pas si tort, et aller contre la loi était, pour preuve, des fois plus digne de justice et de dignité que de suivre bêtement des règles qui ne sont quant à elles que munies d'une mensongère vérité et justesse. Partie tout aussi vite, ce ne fut qu'une affaire de quelques dizaines de minutes pour que tous les marins soient enchaînés, les boîtes écrabouillées soit contre les allées étroites qui se tenaient juste en dessous, soit contre les marées qui les emporteraient bien où bon leur semblerait. Au bout des quelques marches qui la séparaient de la terre ferme, elle y trouva la petite femme qu'elle salua d'un sourire, et qu'on remercia d'une petite étreinte assez timide, pleine de mystère. Et derrière cette dernière, dans ce qu'on lui avait dit être la demeure – excentrée mais surplombant suffisamment le paysage pour que celle-ci soit visible – des riches bandits dont ils essayaient de déjouer les plans, elle croisa le maigre aperçu de quatre ombres, les regards portées vers le spectacle ardent qui sur le quai s'était joué. Les encouragements et acclamations se faisaient entendre, certes pas par toute la population, mais par un assez grand nombre pour qu'on comprenne que tous étaient finalement d'accord avec cette décision. « Ce n'est plus à toi de t'en charger. Suis moi. Je te ramène à l'auberge, inconsciente. » intervint David, la saisissant de nouveau par la taille - veillant à ne pas ouvrir d'avantage ses blessures - tandis qu'un des bras de la réprouvée enveloppait ses épaules. Cette affaire était en tout cas loin d'être réglée..

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Dim 3 Mai 2015 - 0:29


Lioons était tranquillement attablé dans l’appartement de sa nouvelle amie : Amara. Il l’avait rencontré quelque semaine plus tôt et après l’avoir vu mourir sous ses yeux, il lui avait sauvé la vie. Drôle de chose en effet, car il s’agissait à présent d’une Dullahin ; ces êtres immortels dont la tête fut coupé par une arme magique et qui ont pour seul but de retrouver leur visage disparu. Le jeune Orisha avait aidé à récupérer le bien perdu de la jeune femme et depuis elle avait promis de l’aider en tout et de ne jamais le trahir. Il avait donc à présent deux compagnons de voyages avec Rébéca. Cette dernière était attablé avec lui et continuait de parfaire avec lui sa maitrise de la langue des Orines.

- Jyñ nǐ shuōtang shuōhuà Cyu Sāoluàn’xi Lioons ? (As-tu entendu parler des émeutes Lyoons ?)

- Nāhī. Gāi qítā jyñ adhika erabu keifa wǒ zhè zuìxīn hiruma’xi. (Non. L’autre a plus décidé que moi ces derniers jours.)


Rares étaient les personnes au courant de sa double personnalité. En faite, il n’y avait que deux personnes à savoir. Son ami Romulus et Rébéca. Voyageant beaucoup avec elle il avait du lui expliquer pourquoi il avait ces sautes d’humeur infernal et pourquoi il pouvait avoir des comportement si diffèrent par instant. Lioons était un peu innocent. C’était un jeune chasseur et un jeune guerrier. Il avait déjà pris des vies mais savait aussi les épargner. Dash, son double, était un pirate. En tant que forban, c’était un voleur, un bandit et un assassin. Il parvenait à rester un homme bon car il avait une certaine éthique et suivait des règles. Mais il restait fourbe et dangereux. Il fallait que Rébéca le sache. Romulus quant à lui avait vu naitre la double personnalité de Lioons. C’était en sa présence que l’esprit du pirate avait pris possession du corps du jeune homme. Et depuis l’esprit habité le corps de ce dernier. Et il prenait parfois le dessus, contrôlant les gestes de l’Orisha et le faisant même parfois totalement disparaître pour être le seul maitre. A Sceptelinost, Dash prenait souvent le control du corps. Apres tout il était pirate et c’était une ville de pirate. Mais Lioons avait qu’il manigançait quelque chose. Il restait méfiant envers Dash même si il lui avait déjà sauvé la vie.

- Wǒ jug utagai’re wǒ. (Je m’en doutais)

- Vous pourriez arrêté de parler une langue que je ne comprends pas quand je suis là s’il vous plait ?
Intervint Amara qui était entrain de cuisiner son ragout.

- Pardon, tu as raison. Répondit Lioons. Nous parlions des émeutes.

- Ah oui. Vous êtes arrivés il y a peu à Sceptelinost c’est vrai. Ce n’est pas la première. Les habitants se révoltent contre les nobles.

- Il y a des nobles dans cette ville ?
Demanda Rébéca perplexe tandis que l’esprit de Dash s’éveillait brusquement. Je croyais qu’il s’agissait d’une ville de pirate ?

- Oui. C’est bien le repaire des pirates. Mais ils ont grandement diminué depuis l’arrivé de ces nobles. Ils sont riches, très riches et ne partagent pas leur or. Les habitants perdent tous leurs commerces à cause d’eux. Avec les évènements que nous avons vécus vous ne l’avez surement pas remarqué. Mais par exemple mon auberge a eu de la chance de ne pas fermer. Le silence s’installa suite à ses paroles. Lioons sentait Dash bouillir en lui même. Mais quelque chose lui disait que le pirate était déjà au courant. Malgré cela il comprenait sa colère, il ne supportait pas le comportement de ces marchands. Amara coupa court à ses pensées en venant à table avec eux. Tenez le diner est prêt.

Ils dinèrent en silence et allèrent tous se coucher. Amara dormait dans sa chambre et Rébéca dans la petite chambre d’ami. Lioons couchait quant à lui sur le canapé de la pièce principale. Mais le sommeil ne vint pas à lui, en tout cas pas totalement. Il s’endormait pour se réveiller instantanément ou tout du moins se fut son impression. Un peu avant l’aube il se leva, se résignant enfin, sachant qu’il ne dormirait pas plus cette nuit. Il s’habilla simplement et se dirigea vers la grande fenêtre. Il l’ouvrit pour respirer l’air matinal et frai venant de la mer. C’était une sensation agréable et il se demandait si cela ne venait pas plus du pirate que de lui même, leurs émotions étant parfois liées. C’est alors qu’il les aperçu. C’était des marins ivres. Jusque là ca ne pouvait pas l’intrigué. Quoi de plus normal que cela dans un port de pirate ? Non, ce qui retenu son attention fut la personne devant ces trois marins. Une silhouette encapuchonnait marché sur les pavés humides de l’allée principale et les trois matelots la suivaient. L’un deux cria quelque chose à la silhouette qui se retourna un instant sans s’arrêter de marcher. Mais elle trébucha dans sa cape et tomba à genoux. Ce fut suffisant pour un des marins qui l’attrapa par le bras et la souleva d’un bras. Cela allait mal finir. Sans plus attendre Lioons attrapa ses armes et sa veste et sauta par la fenêtre. Utilisant sa magie de l’air, il atténua sa chute et roula au sol pour garder son élan. Il courut vers les marins et se téléporta entre eux et la silhouette grâce à sa magie de l’Eter.

- Qu’est ce que que… beugla un des hommes.

Mais Lioons ne lui laissa pas le temps de finir. Il lui décocha un crochet du droit directement sur la tempe qui l’envoya au tapis. Sans plus attendre il envoya son pied dans l’estomac d’un autre marin qui fut plié en deux et vomis tout ce qu’il avait bu sur les pavés. Le dernier marin réagit un peu plus rapidement. Il donna un coup vertical avec la bouteille qu’il tenait à la main. Lioons eut juste le temps de lever ses bras pour se protéger. La bouteille se brisa contre ses avants bras et vola en éclats se dirigeant vers son visage. Il utilisa de nouveau sa maitrise de l’Eter pour téléporter les morceaux de verre plus loin. Il saisit rapidement de sa main gauche, la main droite de l’homme, celle qui tenait le reste de la bouteille et tordit violement son poignet. D’un coup sec, il abattît son autre main sur le plexus de son adversaire qui perdit son souffle. Dans la foulée il sauta les deux pieds en l’air et les propulsa, pieds joints, contre l’homme qui partit la tête la première au sol et fut KO. Sans plus attendre il saisit la main de la personne portant la cape noir et se téléporta dans sa chambre à l’aide de l’un de ses cristaux d’Eter qu’il y avait déposé. Les premiers voyages de la sorte étaient assez désagréables. Il fit donc s’assoir la personne et prit la parole :

- Vous allez bien ?

- Je suis un peu secoué mais ca devrait aller. Merci.
Elle regarda autour d’elle avant de continuer. Où m’avez vous emmené ?

- Vous êtes à l’abri ici, c’est la maison d’une amie. Il marqua un temps d’arrêt. Que vous voulait-il ? Il vous suivez. Il savait qui vous étiez.

- Qui je suis n’a pas d’importance. Je partais chercher de l’aide mais je ne peux pas faire un pas sans être suivi et arrêtée.

- De quelle aide avez vous besoin ?

- Je veux arrêter les 4 nobles qui gangrènent Sceptelinost.


La conscience de Dash s’éveilla instantanément. Il n’avait qu’une envie : leur nuire.

*Lioons, je sais que nous ne sommes pas toujours d’accord et je sais que je t’ai joué de sales tours, mais il faut les détruire.* Lui dit il en pensées.

*Pour une fois nous sommes d’accord. Je ne les laisserais pas détruire cette ville. Je te propose un marché. Arête de contrôler mon corps sans ma permission, arrête d’évincer ma conscience et nous règlerons cette affaire ensemble, je te laisserais aussi te venger personnellement.*

- Très bien. Je suis ton homme, repondit Dash d’une voix ferme. Il avait pris le contrôle du corps en douceur. Il avait accepté les termes de Lioons et il contait travailler avec lui. Il n’avait pas le choix. Apres tout il devait se partager un corps pour deux, autant ne pas se faire un ennemi avec lequel il allait peut être vivre éternellement. Que proposes tu ?

- Un navire doit débarquer sur les quais cette nuit. Il contient une grande quantité de thé. C’est un des marchés principal des nobles. Je veux les priver de leur or et les humilier. Je veux leur montrer que Sceptelinost ne leur appartient pas.

- Cette cargaison ne touchera pas la terre ferme, tu peux me faire confiance.

- Merci. Ah, je m’appelle Byül.
Dit elle en retirant son capuchon et dévoilant les traits d’une fille d’à peine 17 ans.

C’est ainsi que commença la journée de Lioons, Dash et Byül. Ils planifièrent leur plan toute la journée à l’aide de Amara et Rébéca. Dash était celui qui dirigeait l’équipe cette fois ci. Et il demanda à Rébéca un présent, une tenue semblable à celle qu’il avait porté autrefois, mais modifier de telle sorte qu’elle convienne autant à Lioons. Petit à petit il comprenait enfin qu’il devait vivre à deux comme une seule personne. Les coups bas devaient cesser. Il revêtit en fin de journée cet habit. A la fois celui d’un pirate et celui d’un guerrier ; Celui d’un voleur et celui d’un chasseur ; Celui d’un assassin et celui d’un aventurier. Ils étaient fin prêt.

tenue:

Le soleil commençait à se coucher quand le bateau entra dans la crique. Dash l’avait vu arriver à l’horizon depuis son point d’observation. Il était en effet monté au point culminant des rochers formants l’entrée de la crique. Le bateau serait obligé de passer en dessous de l’endroit où il se trouvait. Et ce fut rapidement le cas. Des que le bateau fut en dessous le pirate se laissa tomber et atterrît lestement sur un des mats. Il sauta à nouveau et s’accrocha à un des cordages pour se laisser glisser jusqu’au mat horizontal inferieur. En dessous de lui se trouvait le timonier qui dirigeait le navire. C’était l’homme qu’il fallait stopper en premier. Pendant ce temps, les trois jeunes femmes étaient chargées de déclencher une émeute sur les quais.

Le jeune Orisha s’élança et se laissa tombé directement sur le timonier qui s’évanoui sous le choc et amorti la chute de Dash. Sans plus attendre, il se saisit de la barre et fit virer le bâtiment. Cela suffirait à l’arrêter en plein milieu de la crique. La deuxième partit de son plan consistait à faire sauter le navire et pour ce faire il devait atteindre le centre du pont inferieur où se trouvait la grille menant à la cale. Il enjamba agilement la balustrade entre la barre et le pont et se laissa tombé de poupe où il se trouvait quelque instant plus tôt. A présent les membres d’équipage s’étaient remis de leur surprise et certains vinrent à sa rencontre pour le stopper. Il dut en combattre deux avants d’atteindre la grille. Alors il fit tomber par les interstices une petite pierre noire.

C’était un de ses fragments d’Ater. Ce cristal était connecté à un autre et permettrait d’ouvrir un portail entre les deux pierres. Ce portail permettrait à Amara et Rébéca de monter à bord, de mettre une mèche dans les barils de poudre et de faire exploser le navire. Mais il ne leur permettrait pas de s’échapper à temps. C’est pourquoi Lioons devait rester à bord pour les faire sortir. Et pour cela il devait tenir jusqu’à ce qu’elles aient fini. Il faisait actuellement face au capitaine.

- Qu’as tu fais tomber dans ma cale pirate ?

- Tu le découvriras en voyant ton navire voler en éclat ! Vous devriez tous fuir avant de mourir brulé !


Heureusement, la plupart des marins devaient juger leur paie trop faible pour risquer leur peau et beaucoup s’enfuir. Mais certain restèrent pour ce battre et sans l’aide de pirate venu à la nage pour les aider, il aurait rapidement perdu face au nombre. Il s’attaqua donc seulement au capitaine. Ce fut un combat rude mais muni de se deux épées, Dash avait l’avantage. Ses coups ne faiblissait pas un instant et était d’une rapidité bluffante. Il déversait toute sa haine envers les nobles dans ses coups et il prit ainsi le dessus, transperçant le capitaine des deux lames. Quand le corps retomba au sol il entendit Rébéca lui dire par télépathie qu’elles avaient fini. Il créa un portail qui les fit se téléporter à côté de lui. Autour de lui l’anarchie régnait. Il hurla à tout le monde de quitter le navire et la plupart des pirates obéir. C’est alors qu’avant de faire de même en se téléportant avec ses amies, Dash les aperçu. Les quatre nobles se tenaient à l’écart, le fixant. Il détourna le regard et se téléporta. Quelques secondes plus tard le navire explosait. C’était une grande victoire pour les pirates de Sceptelinost. Il devrait fêter cela dignement montrer aux nobles qu’il n’avait pas peur d’eux.
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Jeu 7 Mai 2015 - 18:47


Raphaël, sur le dos de Nathaniel, le fit s’arrêter. Ils étaient près de la ville de Sceptelinost. Ne sachant s’il voulait y aller, il croisa les bras, réfléchissant. Il avait entendu deux, trois rumeurs en chemin. Une ville de pirate, normalement. Mais ces derniers mois, il avait entendu qu’elle était bien différente. Quatre hommes s’étaient installés en ville, et contrôlait absolument tout. L’Elémental ne se sentait pas l’âme d’un héros. Oh, il avait déjà sauvé des gens, certes, mais aider toute une population… C’était bien loin de lui tout ça. Il était trop détaché, mais ça, il s’en fichait. Il finit par prendre sa décision. Il fit avancer Nath jusqu’au quai, permettant d’atteindre la ville. Raph paya son passage, laissant son dragon sur la rive. Ce dernier était bien trop imposant pour grimper sur le navire, et n’avait aucune envie de plonger dans l’eau. Il l’aurait accompagné s’il savait encore voler. De frustration, le dragon frappa de sa queue le sol, faisant trembler les cargaisons. Raphaël lui donna une petite sur la patte, et lui dit, rassurant. « T’inquiète pas, je passerais moins d’un mois là-bas, je te le promets. Et puis, tu sais bien que je dois faire réparer ta selle». Encore mécontent d’être mit sur la touche, le dragon gronda encore, effrayant quelques personnes du coin. L’Elémental monta sur le bateau, et fit un dernier signe à Nath tandis qu’il quittait le port. Il regarda le ciel. L’aube commençait tout juste à poindre. Le ciel portait encore les traces de la nuit, et l’air était encore frais. Une belle journée qui commençait.

Une fois arrivée sur le quai de la ville, il descendit du bateau, ses affaires en main. Il trouva rapidement ce qu’il cherchait, un sellier. En attendant dans la fil, il écouta les conversations autour de lui. «Cette ville ne ressemble plus du tout à ce qu’elle était avant. Déjà qu’on était pas riche, voilà que quatre types débarquent et on est encore plus dans la m*rde ». Raphaël tourna la tête vers les deux hommes. Le second, celui qui n’avait pas parlé fit signe au premier de se taire. Apparemment il ne voulait pas être entendu. L’Elémental déposa la selle du dragon, en précisant ce qu’il voulait, puis sortit de l’endroit. Il décida de visiter un peu la ville, gardant son bâton bien en main. Il devinait que ce n’était pas le genre d’endroit où il fallait se balader naïvement. Et c’est un peu plus loin qu’il aperçut une jeune fille agressée par trois hommes. Ne voulant pas se mêler des affaires des autres, il hésita à intervenir. Il n’avait pas envie de se retrouver avec toute une bande de mec aux trousses. Mais soudain, elle tourna la tête vers lui, et ses yeux saphir croisèrent ceux vairons de la demoiselle. Elle semblait pouvoir se déplacer sans faire le moindre bruit, alors comment ?

Sans qu’il ne le remarque au début, ses pieds avancèrent dans la direction de la bagarre. Les prenant par surprise, il frappa le premier sur la nuque, l’assommant sur le coup. Les autres, prirent trop de temps à réagir. Ils commencèrent à peine à se retourner, que Raphaël frappa le premier sous le menton, l’envoyant valser, et l’autre se prit un coude dans le ventre, puis un coup de poing dans le nez. Il s’effondra, comme les deux autres. Il se tourna ensuite vers la jeune demoiselle, ne sachant toujours pas pourquoi il l’avait aidé. Il était loin d’être un chevalier servant habituellement. « Merci de m’avoir aidé ». Il lui fit un signe de la tête, et voulut s’en aller. Il ne savait pas pourquoi, il avait un mauvais pressentiment. Mais au moment où il voulut s’en aller, la femme lui attrapa le bras, et le força à se retourner. Leurs regards se croisèrent et Raphaël fut à nouveau absorber par ses yeux. «Je m’appelle Byül. S’il te plait, aide-moi ». L’Elémental la regarda, et sentit son envie de partir s’évanouir. C’était qui cette fille. Il voulut parler, mais elle prit la parole avant. « Vous l’aurez peut-être remarqué, mais la ville est de plus en plus misérable. Tout ça à cause des grands pontes. Quatre inconnus, riches, et qui dépouillent la ville de toutes ses richesses. Et plus ça va, plus les gens deviennent pauvres et misérables. Il faut les aider». Raphaël n’était pas un héros, il ne s’en sentait pas l’âme. Et pourtant, à cet instant précis, il se sentit l’envie d’aider cette femme. « J’ai besoin de votre aide. Alors s’il vous plait, rejoignez-moi ce soir au quai ». Pris au dépourvu, Raph resta silencieux un moment, se sachant quoi répondre. Et, en regardant à nouveau les yeux de Byül, il prit une décision. « D’accord ». Elle sourit, et partit.

Raphaël resta dans la ruelle quelques minutes après le départ de la jeune femme. Il n’arrêtait pas de se demander pourquoi il avait accepté quelque chose d’aussi dingue. Il soupira et se remit à marcher. Il s’arrêta à une taverne, mangea, puis alla jusqu’à la mer. Un endroit vide. Il prit le sifflet dans sa poche, et souffla deux fois dedans. Aucun son n’en sortit, mais il ne s’en inquiéta pas. Il le rangea dans sa poche, et s’assit sur un rocher, attendant. Le son ne pouvait être qu’entendu par les animaux. Rien de magique, seulement une fréquence. Quelques minutes après, des bulles apparurent un peu plus loin à la surface de l’eau, et, rapidement, le dragon rouge sortit de l’eau. Il s’ébroua en grognant. Se faire un bain comme ça ne lui plaisait pas. Raphaël se concentra, et retira toute l’eau de Nathaniel. Par réflexe, il s’ébroua encore, et posa un regard interrogateur sur l’Elémental. Ce dernier soupira, assis sur son rocher. « Mon vieux, je me suis fourré dans de beau draps ». Il lui expliqua la situation, et ce qu’il attendait de lui. Bien entendu, le dragon accepta.

Le soir venu, Raphaël attendait dans une ruelle, bien dissimulé dans l’ombre. A moins de bien regarder, personne ne pouvait le voir. Il aperçut Byül qui le cherchait. Il l’attrapa par le bras, et l’entraina dans la ruelle. Elle se retourna, voulut le frapper, mais il bloqua sa main avec son bâton. Elle finit par remarquer que c’était lui, et baissa les bras. « Je me demandais si vous alliez venir » « Oh non, vous saviez parfaitement que j’allais venir. Maintenant, dîtes-moi ce qu’on doit faire ». Elle fit un sourire qui ne la rassura pas. « Pas on. Mais toi. Tu vois le bateau là-bas ? Il y a une cargaison dessus. Il faut que vous la détruisizz ». Encore une fois, il plongea ses yeux dans ses yeux vairons, et fit un signe positif de la tête. Il s’avança dans l’ombre jusqu’à un quai, et entra silencieusement dans l’eau. Il nagea jusqu’au bateau, et attendit qu’un des marins s’en aillent. Il sortit la tête de l’eau, agrippa les planches, et commença à grimper. Il passa par-dessus la rambarde, silencieux. Il appuya sur le bouton de sa lame, et elle sortit toute aussi silencieuse. Il s’approcha de celui qui était le capitaine, le frappa dans les genoux, lui brisant une rotule, mit sa main sur sa bouche, et lui plaqua la lame sur la gorge. « Ordonnez à vos hommes de quitter le navire ». L’homme hocha la tête. Ayant entendu le bruit, les quelques marins commencèrent à arriver, et s’immobilisèrent lorsqu’ils virent la situation. Raphaël libéra la bouche du capitaine. « Tuez-le ! » s’exclama l’homme. Soupirant, l’Elémental lui trancha la gorge. Ne sachant que faire, les marins se regardèrent. Certains effrayés, d’autres perdus. Ceux-là partirent en courant. Les quelques-uns qui restèrent s’approchèrent un peu, brandissant leurs armes. Raphaël sortit le sifflet, et souffla dedans. Comme aucun son n’en sortit, cela déstabilisa les hommes. Et ce fut encore pire lorsque Nathaniel sortit de l’eau, et posa ses énormes pattes sur la rambarde du navire, au centre. Le bois craqua sous le poids. Cela découragea les derniers qui voulaient se battre. Ils s’enfuirent en courant et en hurlant. « Bon, on va détruire les caisses, et s’en aller rapidement, avant que ça ne tourne au cauchemar ». Dit Raphaël. Il attrapa les premières caisses et les balança à l’eau. Nath tendit la mâchoire, et les balança dans l’eau. Soudain, ils entendirent des exclamations de joies et d’encouragements. Raph monta à l’avant et regarda. Les gens étaient sortis dehors, et leur criait de détruire le navire. L’Elémental regarda le dragon, qui faisait un semblant de sourire. Il soupira et haussa les épaules. Comprenant le signal, le dragon sortit de l’eau, grimpant entièrement sur le pont. Les planches craquèrent. Raphaël s’accrocha à la tête du dragon, et contrôla l’eau pour le faire entrer dans les trous du bateau. Quant au dragon, il contrôla les flammes des torches, et fit prendre feu au navire.

Nath continua, tandis que Raph s’arrêtait. Il ne voulait pas perdre le contrôle de ses pouvoirs et blesser des gens. Il vit un peu plus loin quatre personnes le regarder. Il ne distinguait aucun détail lui permettant de les connaître à cause de leur cape. Par contre, eux les observaient, plus particulièrement lui, comme s’ils voulaient imprimer chaque détail du visage de Raphaël. Une impression de danger lui noua le ventre. « On dégage Nath ! ». Hurla-t-il pour couvrir le bruit. Le dragon, entendant l’urgence dans la voix de Raph arrêta ce qu’il faisait, et plongea dans l’eau.

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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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◈ Parchemins usagés : 2309
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Sam 9 Mai 2015 - 1:59

Léto s'arrêta pile au bord de la falaise, Oberon juste à ses côtés. Elle fixa tout d'abord le panorama avant de se tourner vers l'esprit, souriante ; celui-ci lui répondit par un hochement de tête. C'était l'endroit parfait… Depuis les entrées en matière du résultat de leur fusion – la personne qui en ressortait se surnommait Latone – il fallait que les deux protagonistes trouvent un moyen de mieux contrôler cette entité, de l'entraîner, voire de la cerner si vraiment ce n'était pas possible que Léto reprenne comme il faut le contrôle. Il était tout bonnement curieux que ce phénomène ne se produise qu'avec Oberon, et non avec les autres esprits… Le Mohr avait quelques pistes quant à l'explication, mais se les garda bien pour le moment. Le principal objectif de cette excursion est d'offrir à ce monstre ce qu'il voulait, afin de le rallier à leur côté.

La chamane descendit les marches en direction du port. C'était bientôt le crépuscule, le soleil revêtait peu à peu sa teinte orangée pour se refléter avec poésie en bord de mer. Léto avait du mal à croire que c'était une cité de pirates tellement c'était paradisiaque par ici, pourtant c'était bien le cas, plus ou moins. La misère semblait avoir frappé les lieux, ce n'était plus que des vieux loups de mer qui sillonnaient les tavernes – pour ce qu'il en reste, des tavernes – et beaucoup d'étals étaient laissés à l'abandon, de même pour les échoppes. Oberon avait eu la puce à l'oreille depuis leur arrivée, ils étaient venus exprès pour que Latone puisse se castagner avec des pirates ivres justement, pas pour faire la vieille discussion avec des retraités. L'élémental était sur le point de faire part de sa déception, pour qu'ils puissent rebrousser chemin, mais de la bagarre frappa les tympans de la chamane, la curiosité la guidant jusqu'à la source.

Une jeune fille en venait aux mains avec quelques saoulards, du moins Léto vit dans ses mouvements qu'elle essayait surtout de s'extirper de cette situation épineuse. La victime croisa alors son regard, les yeux bicolores sonnèrent le glas dans sa tête : elle devait l'aider, on malmenait encore une orisha ! Tel un buffle, elle chargea non sans retenue, ils la virent tous arriver mais le premier agresseur ne prit pas la fuite ; il eut bien tort. Il se retrouva à l'eau après s'être fait percuter par la chamane, cette dernière dardant les deux autres qui prirent rapidement peur et s'enfuirent, celui à l'eau s'éloigna à la nage du mieux qu'il pouvait. La blonde se retint de rire, puis se tourna vers la jeune femme qu'elle venait de sauver.

" Ça va ? La concernée hocha la tête.
- Oui, merci. Je m'appelle Byül, je ne vous ai jamais vu avant. Elle s'adressa autant à la chamane qu'à l'esprit qui venait de la rejoindre.
- On vient d'arriver. Je n'étais jamais venue à Sceptelinôst, mais je ne pensais pas que ça ressemblait à… ça. Elle s'attarda plus particulièrement sur un groupe de pauvres hommes qui s'adonnaient à un jeu de cartes au rabais.
- C'est parce qu'il y a eu un malheureux changement. Pour faire bref : quatre grands marchands sont arrivés et ils se sont emparés du commerce de leur ville grâce à leurs précieuses cargaisons. Les pirates ne pouvaient pas lutter face à ce marché florissant, la moitié a dû déserter. Léto tourna la tête vers Oberon, celui-ci approuva ce dont elle pensait, ainsi se lança-t-elle.
- On va défier ces marchands, ils ne reviendront pas ici de si tôt. Elle frappa ses poings l'un contre l'autre, Byül secoua négativement la tête en guise de réponse.
- Ce sera impossible de les approcher, il faut quelque chose de plus subtile. La petite aux pupilles disparates lorgna de droite à gauche avant de se rapprocher de sa sauveuse. Une cargaison arrivera ce soir : infiltrons-nous dans le navire et balançons les caisses par-dessus bord. Vous êtes partants ? Léto sourit, ce n'était pas dans ses cordes l'infiltration – et donc par extension, pas plus pour Latone – mais tant pis. Bien, je vous attendrai ici, dans quelques heures. Et la petite disparut avec agilité dans l'ombre, non sans laisser la chamane impressionnée par ses capacités.
- C'est louche, je ne lui fais pas confiance.
- Tu es méchant avec cette fille… Léto s'attarda sur l'horizon. Latone se fiche bien de la confiance : elle va juste balancer ces caisses. C'est ce qui compte, non ? " Pour une fois, l'esprit était d'accord, elle était très proche de la vérité.

Le soir venu, une silhouette se dessina sous les rayons lunaires. Ses yeux s'enflammaient d'une intense lumière bleutée et l'aura qu'elle laissait sur son passage n'était pas plus discrète. Ce n'était définitivement pas dans les cordes de Latone de se fondre dans l'ombre, elle avait besoin de briller, d'annoncer sa venue. Malgré tout, elle était au courant de la situation, ce serait dommage de faire mourir la petite qu'on avait sauvé plus tôt, même si ça serait très drôle de lui griller sa couverture et de voir la tête qu'elle fera. Tant pis pour cet aspect-là de la soirée, place à un bon carnage en bonne et due forme du coup.

Latone observa le bateau, pas trop loin. A son grand dam, il y avait peu de gardes présents sur le pont, même ils avaient plus l'air de réels commerçants que de pirates. Elle pesta dans son coin, on lui accordait vraiment le menu fretin, ce n'était rien comparer à ses adversaires antérieurs ! Sur cette décevante révélation, elle s'approcha du navire. Elle longea les passerelles en bois pour atteindre la planche qui l'amènera au pont, le fracas des douces vagues accompagnant chacun de ses pas. Un large sourire provocateur se dessina sur son visage lorsqu'elle se rendit compte qu'ils avaient quand même pris la peine de poster deux gusses devant. Voilà de quoi l'échauffer un peu ! Elle s'approcha plus rapidement, en sautillant un peu gaiement, on la repéra directement.

" Du vent, vous n'êtes pas autorisée à monter. Latone s'arrêta juste en face de ces gardes, sans jamais effacer son sourire dévoilant ses dents.
- Sans blague ? Vous avez vu ma tête ? Tu m'étonnes que je ne sois pas autorisée ! Par contre… Elle prit à deux mains la tête du gars et lui donna un bon gros coup de boule, qui le sonna sur le coup et le fit tomber à l'eau. Je m'autorise quand même ! L'autre paniqua et entreprit un mouvement pour lever sa lance et la pointer vers elle, sauf qu'elle fut plus rapide et prit la lance des deux mains pour la tirer vers elle et lui faire un lariat qui eut le même effet que son coup de tête. Sans rancune, vous travaillez pour des ordures. Ce n'est pas comme si elle leur a épargné la vie, quand même. Elle monta donc sur le pont et, naturellement, l'ensemble des travailleurs cessèrent leur activité en voyant l'intruse. Elle tapa des mains à plusieurs reprises. Allez, allez, on descend en hurlant comme des fillettes, ou c'est mon poing qui va vous montrer le chemin, voire mon genou. " Les marins s'exécutèrent à merveilles, selon ses tympans.

Elle ricana lorsque Byül vint à elle comme une fleur, stupéfaite du résultat. Après s'être longuement vantée de ses exploits, Latone se proposa d'aller déloger les derniers marins dans la cale, dans les cabines, enfin bref, un peu partout dans le navire, pour qu'il soit bien vide. Elle eut l'occasion de casser la gueule à l'un d'entre eux, parce qu'il n'a été bien obéissant ; le meilleur moment pour jeter un homme à la mer ! La tarée s'amusait beaucoup malgré ses premières réticences, mais le meilleur était à venir.

" Et voilà ! Après les sous-fifres, jetons les caisses ! Mais avant, je suis curieuse de voir ce qu'il y a dedans… La fillette la laissa faire, elle lui a été bien précieuse jusqu'ici après tout. Latone donna un gros coup de coude dans le bois et en extirpa les produits. Du thé, sérieusement ? Ils doivent avoir les griffes bien acérés pour se frotter avec les béluas ! Elle prit la marchandise à deux mains et la souleva au-dessus de sa tête. Je suis déçue ! " Elle la jeta le plus loin possible, c'était un premier pas vers la révolution.

Cela s'éternisa ainsi, à balancer de manière originale la plupart des cargaisons, Byül l'aida dans cette tâche bien sûr, c'était elle qui l'avait entraînée là-dedans après tout. Cependant, Latone se lassa finalement de jeter des caisses à la volée, il y en avait tellement que ce n'était pas amusant à force. Pour retrouver un peu du poil de la bête – et parce que c'était la provocation parfaite – elle alla chercher une tasse en porcelaine dans la cabine du capitaine et se servit du thé sur le pont, les fesses sur la caisse qu'elle venait d'éventrer. Au loin, elle vit les grandes pontes l'observer, elle savoura avec fierté leur fabuleuse concoction et leva la tasse vide en leur direction.

" Ce thé est excellent ! Cria-t-elle si fort que sa voix aux intenses et nombreuses sonorités devait être parvenue aux oreilles de ces marchands. Cette réplique fut si entraînante qu'elle fit sortir les pirates rescapés de leurs gonds et les firent s'approcher du navire avec vigueur.
- Coulons ce navire ! Proposa l'un d'entre eux, les autres suivirent l'encouragement et Latone s'y joignit avec plaisir.
- Réduisons-le en pièces ! " Approuva-t-elle en jetant la tasse en arrière, la fracassant en morceaux sur le pont.

Les quatre piliers du commerce intrusif ne restèrent pas longtemps pour admirer le carnage, mais ils n'oublieront pas cet affront. Latone, quant à elle, espérait bien qu'ils reviennent en guise de représailles, elle n'en avait clairement pas fini avec eux. Mais pour le moment, elle s'adonna avec joie au massacre des planches de bois et des voiles. Avec le nombre grandissant de révolutionnaires, ce carnage se termina très vite, à la plus grande joie des pirates et à la plus grande déception de Latone. Ses pupilles lumineuses regardèrent autour d'elle, comprenant alors qu'ils s'étaient éclatés toute la nuit, étant donné que le soleil revenait reprendre ses droits célestes.

" Vous n'êtes… vraiment pas comme la femme que j'ai rencontré hier. Byül s'approcha de la possédée, quoiqu'un peu méfiante.
- Je suis un peu comme elle, juste un peu. Il y a d'autres navires à couler ? La petite secoua la tête.
- Non, ils sont déjà tous partis. Mais tenez, c'est pour vous remercier. " Elle tendit une clé bizarre, mais dont la dérangée fut contente d'apprendre son utilité, elle servira au moins pour l'autre.

Après quoi, la mystérieuse jeune fille s'éclipsa de nouveau comme un mirage, tandis que Latone était en train de fixer d'autres navires qui accostaient, le retour après la victoire. Elle se massa la mâchoire en souriant sadiquement, l'envie de refaire des bêtises était irrépressible pour cette déjantée, tant qu'elle restait éveillée encore un peu.


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By Jil ♪
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LDM Avril/Mai - La cargaison de thé

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