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 [rp pour tous] La célébration de la magie bleue

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Mer 30 Avr 2014, 19:43

La célébration de la magie bleue




Ethan entra dans la chambre, plateau de petit déjeuner dans une main et lettre de l’autre, faisant hausser un sourcil à la demoiselle. Il lui annonça alors qu’il s’agissait d’invitations par les magiciens à une fête, de quoi ravir la brunette ou bien le contraire. Il sut bien vendre ce petit projet, lui promettant un moment de détente en duo, un genre de voyage en amoureux. Elle se laissa convaincre non sans mal et gardait toutefois un petit gout amer. Ce fut donc d’humeur un peu boudeuse que la demoiselle s’y rendit avec lui à dos de dragon.

Arrivés sur place, il semblait que la tenue appropriée n’était pas du tout la leurs et heureusement qu’un marchand avait eu la charmante idée de se déplacer. Il ferait au moins du profit avec les têtes en l’air comme eux. « Pfff ! Et dire que j’ai mis plus d’une heure à me préparer… ». La sorcière grommelait, mécontente de devoir faire les boutiques pour trouver un vêtement adéquat.
- Allons nous trouver une tenue mon coeur, c'est moi qui offre.
- Mouai… Faisons cela.
Son ton était plutôt glacial. Il fallait dire qu’elle ne se sentait pas vraiment à sa place dans toute cette magie qui puait le Bien… Ils passèrent la porte du magasin tandis que Hiei les attendit sagement à l’extérieur.
- N'hésitez pas à demander si la grandeur ne va pas mademoiselle.
- Ne vous inquiétez pas, je trouverai…

Ils entrèrent en cabine et elle retira aussitôt sa robe avant de se retourner et plonger son regard assez mécontent dans le sien. « Tu m’as convaincue de venir… Il va falloir que tu trouves comment en rehausser le niveau… Je frôle la crise d’hystérie. ». Elle attrapa la première robe qu’elle enfila rapidement puis s’admira quelques secondes dans le miroir. « Mmmhh…  Non.». Hop, celle-ci se retrouva par terre et elle se saisit de la suivante. Petit tour sur elle-même, matant le devant comme le derrière, elle en vérifiait les moindres détails. « Celle là a l’air d’aller… T’en pense quoi ?... ». Au vue de ses yeux pétillants, elle avait sa réponse sans attendre plus longtemps. Elle fit un hochement de tête. Elle prendrait celle là et la garderait même tout de suite.

Ne le laissant ni sortir, ni ajouter un mot de plus, elle le plaqua contre la porte et déchira la jolie chemise bleu claire qu’il arborait, le regard brillant de malice, un sourire en coin. Il pouvait aisément lire sur ses traits ce qui lui passait en tête à cet instant précis. Soudainement, une voix se fit entendre derrière la porte.
- Tout se passe bien ? Vous n’avez pas besoin d’aide ?
- Ouai… Non ça ira…
Elle étouffa un petit rire puis mordit le cou de son petit orisha d’amour. Un instant plus tard, le pantalon de ce dernier se retrouvait au sol et s’en suivit un moment torride voir sauvage. Il fallait bien au moins cela pour détendre la sorcière et afficher sur ses lèvres un sourire radieux qui illumina son visage. Elle prit alors quelques minutes afin de replacer sa robe et sa longue chevelure, laissant son chéri se revêtir comme il le put. Pas évidant de remettre correctement une chemise dont les boutons avaient été arrachés. « Et bien maintenant, il va falloir que tu en trouves une… Plus adéquate toi aussi… ». Elle sortit le petit bout de sa langue, le ton de sa pensée était taquin et elle ne put retenir un rire de le voir ainsi.

Ils quittèrent donc la cabine. Emivia tenait dans sa main sa robe bleue foncée ainsi que ses chaussures assorties. Elle devait à présent dégotter une nouvelle paire afin de ne pas être ridicule. Passant dans les rayons appropriés, elle trouva rapidement chaussure à son pied, rouge, légère et à talons. Elle n’aurait au moins pas besoin de rester pieds nus bien longtemps. Le marchand emballa ses affaires et ôta toutes étiquettes gênantes avant d’annoncer un prix, ma foi, bien conséquent. Avec cette fête, il s’offrait une belle marge le saligaud.


******************************************************************************

Pendant ce temps, au manoir, Ryan faisait les cents pas devant le fauteuil d’Ethan où était installé tranquillement Alexis. Ce dernier bouquinait sagement. Il finit cependant par lever les yeux.
- Tu uses tes pompes pour rien… Et tu me donnes le tournis…
- J’ai envie d’y aller…
- Où ça ?
- Au lac !
- Tu ne devrais pas…
- Ouai bah… Je me fais ch*er ici.
- Prends un livre…
- Bon ça me saoule… Poupi ? Poupiiiiiiiii ?!
Le minou redressa une oreille puis doucement sa tête et ronronna.
- Viens le minou, on va balader !
Il miaula puis se leva et s’étira doucement.
- Allez là, bouge-toi !
Le petit félin s’avança vers le vampire avant de poser ses fesses sur le sol et commencer sa toilette. Le jeune homme fronça les sourcils.
- Même lui ne veut pas bouger… Abandonne…
- Ah non !
- Tu vas t’attirer les foudres d’Emi et Ethan…
- Mais non… trouillard…
- Pourquoi t’entêtes-tu comme ça ?
- Parce que c’est génial d’aller chercher des œufs !
- Gamin…
- Lèche bottes…
- Tu es ridicule…
- Et toi, froussard.
- Gnagnagna.
Ryan tira la langue à l’orine et grimaça tandis que celui-ci replongea dans la lecture de son livre.
- Je te vois…
Le jeune homme croisa les bras et se tourna.
- M’en fiche… J’irai tout seul !

Il monta à l’étage et fouilla dans ses affaires afin de trouver une tenue appropriée, sortant un pantalon noir moulant de son armoire ainsi qu’un teeshirt rouge sang qu’il enfila rapidement. Il glissa sa main dans ses cheveux argent et les ébouriffa en guise de coiffage. Redescendant les marches fièrement, il tomba nez à nez avec Maléna qu’il bouscula volontairement d’un petit coup d’épaule accompagné d’un sourire taquin. Entre ce deux là était née une complicité étrangement mêlée à une compétition permanente. Il lui fit un petit clin d’œil puis s’éclipsa rapidement avant que ne lui vienne à l’esprit l’envie de se venger. Quelques instants plus tard, il usa de son pouvoir afin de voyager dans le temps et remonta jusqu’au moment de la quête au Lac, un instant passé, pour se téléporter à nouveau dans le futur… Ou plutôt dans le présent… Il se retrouva alors sur les rives du Lac, admirant le début de la cérémonie en souriant. « J’ai réussi ! ». Il guetta alentours et ne vit aucune trace du couple. Il soupira doucement. Un craquement de brindilles retentit non loin. Sans attendre, Ryan se planqua derrière un arbre et retint son souffle. « Faut pas qu’on me voit… Faut pas qu’on me… ». Un homme passa près de lui et le salua d’un signe de tête, recevant en réponse un sourire niais. « J’ai vraiment l’air d’un idiot là… ».

Sans demander son reste, il s’éclipsa rapidement puis se mit à courir à l’abri des regards dans le petit bois où était sensé être caché des œufs. Repensant soudainement aux paroles de l’homme sur la barque, il vira tout pâle « Pas intérêt de trouver des marmots… Manquerait plus que ça que je doive embrasser une bonne femme… Ultimage ou pas… Je trouve deux gosses, j’en zigouille un… ». Fouillant les herbes, se cachant dans les fourrés au moindre bruit environ, il évitait un maximum d’être vu et/ou reconnu. Étant présent avec la sorcière lors de l’aide apportée aux mages, il en avait la reconnaissance… Et si celle-ci venait à apprendre sa présence… Cela pourrait tourner mal… Très mal… « Bon, de la discrétion, on évite le monde. On évite les buffets et tout devrait bien se passer… En théorie… »



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Mer 30 Avr 2014, 21:01

Aëlys était bien consciente qu'elle avait presque envoyé valser un pauvre jeune homme dans les eaux. Elle s'était tout de suite excusée de sa maladresse avant de s'éloigner de quelques pas sur sa gauche. L'orine n'était pas vraiment à l'aise face à beaucoup de gens. Sociabiliser ne la dérangeait pas, bien au contraire, mais elle préférait le faire lorsqu'elle n'était pas entourée par autant de gens. Les yeux mauves de la jeune femme se posaient sur quelques personnes qui venaient d'arriver. Elle remarquait qu'il y avait quelques couples ou des personnes qui venaient deux par deux. Elle était venue avec sa meilleure amie. Sumyna se trouvait toujours sous sa forme de louve. Les yeux rouges de la jeune femme toisaient toujours le jeune homme que l'orine avait faillit percuter. Elle tourna ensuite ses yeux de rubis vers la jeune femme. Dans un simple regard, elle lui jeta: Oh, ne commence pas! Sans même parler, la louve avait comprit ce qu'elle voulait dire. La bélua ne rajouta alors rien et elle s'éloigna de quelques pas afin d'entendre des conversations qui pourraient peut-être être croustillantes, qui sait? D'un geste légèrement nerveux, Aëlys repoussait une mèche de ses longs cheveux noirs derrière ses fines oreilles. Elle s'était approchée du lac afin de s'éloigner du centre des activités. Les paroles du jeune homme l'avait légèrement froissée, ce qui avait accentué son sentiment qu'elle était mal à l'aise. L'orine n'aurait tout simplement pas du venir à cette cérémonie. Elle avait envie de rester afin de regarder la magie opérée, être éblouie par la splendeur des talents et de la puissance. Elle entendit les paroles du jeune homme qu'elle avait percuté et son regard se tournait vers lui, visiblement encore gêné.

- Euh... oui, enfin, je crois. C'est gentil à vous de le demander. J'étais sûre et certaine de vous avoir offusqué lorsque je vous ai percuté. Ce.. n'était vraiment pas dans mes intentions vous savez. Je n'ai pas fais attention où je mettais les pieds. Vraiment...

Ah et puis tais-toi Aëlys. Elle sentait qu'elle s’enfonçait plus profondément. Plus elle parlait, plus elle avait l'impression de paraître idiote. La jeune femme croisa légèrement ses bras fins contre son ventre. L'orine était anxieuse de la réaction du jeune homme puisqu'elle était aussi entourée de plusieurs personnes. Elle se sentait toujours plus à l'aise face aux autres personnes. Malgré sa fragilité, elle était une personne avec une forte personnalité. Aëlys était gentille avec tout le monde tant et aussi longtemps qu'on essayait pas de la chercher. Elle était fragile en tout, sauf lorsqu'elle se mettait en colère. Il pouvait lui arriver de se montrer frustrée et de faire peur à plusieurs personnes de son entourage. L'orine n'était tout simplement pas à l'aise dans une foule. Elle se sentait oppressée, constamment observée. Non, ce n'était tout simplement pas le bon endroit. Elle était sociable d'ordinaire.

- Je m'appelle Aëlys. Je suis désolée pour le regard que mon amie vous a jeté. Elle n'est pas très sociable avec les gens.

Aëlys eut un léger sourire quelque peu gênée face à l'attitude qu'abordait la bélua. Sumyna lui jeta alors un regard pour savoir comment tout se déroulait. L'orine lui fit un léger sourire pour lui faire comprendre que tout se passait bien. Malgré qu'elle n'aimait pas trop les autres, Sumyna était la meilleure amie de l'orine et elle s'inquiétait souvent de son état. Mis à part sa grande indépendance, elles passaient souvent leur temps ensemble. Elles se comprenaient mieux que quiconque l'une de l'autre. L'orine tournait ensuite le regard vers le jeune homme à la chevelure de feu. Elle aimait bien cette couleur. Cela sortait de l'ordinaire. Aëlys avait toujours un petit sourire gêné aux lèvres. Elle se demandait s'il allait rester avec elle pour discuter ou s'il allait repartir, la laissant toute seule dans son coin.


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Jeu 01 Mai 2014, 12:55

~ L'Ombre s'amusait beaucoup dans ce jeu de quête d’œufs. Elle avait réussi à entraîner Kuro dans son entrain enfantin et tous deux cherchaient désormais les petits Magiciens, dissimulés parmi les véritables œufs de dragon. Ils en trempèrent deux autres, découvrant là aussi des petits dragons colorés, qui s'envolèrent au-dessus du lac. L'Ombre les admira, son esprit s'égarant un instant dans les mouvements gracieux et légers des ailés. Le Démon les observa lui aussi, à son tour égaré dans ses pensées. Les moments paisibles comme ceux-ci étaient rares et il fallait les apprécier. Shiro fronça les sourcils à cause de son pressentiment. Pourquoi, à chaque fois qu'une vague de paix l'envahissait, y avait-il ce sentiment d'insécurité, ou plutôt l'impression que quelque chose, à un moment ou à un autre, allait mal tourner, qui s'éveillait ? Dans son existence, dans celle du monde ? Cette question restait floue, sans réponse possible. Shiro avait seulement le pressentiment que quelque chose sommeillait... *Va-t-on revivre des événements comme ceux d'Orion ?* La Reine des Ombres n'était pas tranquille depuis la fin de la dernière menace qui avait eu lieu, cependant, en dépit de partager son avis, Kuro essayait sans cesse de la rassurer. Mais lui aussi doutait.

Le jeune homme arrêta sa contemplation à la disparition totale des créatures écaillées et posa sa main sur l'épaule de son amie, la faisant légèrement tressaillir :
« On continue de chercher Shiro ? Je suis sûr qu'on va finir par en trouver un d'enfant ! » Il sourit et lui fit un clin d’œil, comme pour lui remonter le moral. Effectivement, le Démon connaissait l'expression sombre et grave de l'Esprit de la Mort, celle qui disait qu'elle réfléchissait trop. Le petit sourire de son camarade, que Shiro voyait si rarement dessiné de sa propre volonté, lui arracha à son tour un mine plus réjouie : « Ouais, c'est reparti ! Je propose d'aller... » Elle balaya la zone du regard et chercha une direction à suivre : « Par-là ! On a pas encore été de ce côté, c'est le moment de chercher. » Kuro acquiesça avant de s'élancer aux côtés de sa meilleure amie. A nouveau, ils parcoururent les fourrés et les herbes abondantes du bois. La végétation paraissait de plus en plus épaisse, bien qu'ils ne fussent pas dans une zone forestière. En effet, pour une lisière d'un lac, celle-ci paraissait être plus conséquente du côté où se rendaient les deux acolytes. L'ex-Passeuse stoppa un instant sa marche pour lever les yeux vers le parapluie feuillu. La lumière bleue et la magie du lieu inondaient chaque feuille. Elle sourit, avant d'attraper le poignet de Kuro et de lui déclarer doucement : « Lève les yeux et observe. »

Le Démon s'exécuta et découvrit un toit de verdure illuminé. Tout paraissait comme dans un songe, il aurait juste fallu une pluie de cristaux légers pour donner une touche encore plus fantastique à ce bois. Shiro regarda ensuite Kuro : « T'as vu, c'est comme dans les livres féeriques et les contes, avec les forêts magiques et lumineuses. » « Oui, c'est amusant. » Brusquement, les deux camarades entendirent un bruit provenir de leur droite. Grâce à son pouvoir, Shiro pu reconnaître la présence d'un humanoïde et elle déclara au cornu : « Il y a quelqu'un. » « Tu crois qu'il a trouvé des œufs ? » « Peut-être, on devrait aller voir. Espérons qu'il voudra bien partager si c'est le cas. » Traversant les buissons, ils découvrirent un adolescent à la chevelure argenté et au teint plutôt pâle, semblable à celui des Vampires. Son visage portait une cicatrice à l’œil droit. La Reine des Ombres sourit, bien que Kuro se trouvait sur ses gardes, toujours prêt à intervenir, et demanda à Ryan : « Bonjour jeune homme. Vous cherchez vous aussi des œufs pour le jeu des enfants de la magie ? » Son petit sourire enfantin trahissait, comme toujours, son titre de souveraine. Kuro se tenait à ses côtés, mi-amical, mi-intriguait par l'adolescent. Shiro continua : « Vous vous appelez comment ? »
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Ven 02 Mai 2014, 12:48


Thalie voletait parmi la foule, lentement, alternant entre une basse et une haute altitude. Parfois, elle aimait avoir une vue d'ensemble pour admirer les coiffes des invités ou tout simplement apercevoir le trajet de l'Ultimage ou des personnes qui lui semblaient importantes. La fée ne comprenait pas grand chose aux histoires de hiérarchie et n'avait pas d'idée de celle de sa race. De toute façon, elle se disait qu'elle ne devait pas être haut placée et, finalement, cela lui allait pour le moment. Tant qu'elle pouvait faire son petit bonhomme de chemin tranquillement, essayant de rencontrer des gens. C'était d'ailleurs en partie pour cela qu'elle décidait de temps en temps de redescendre vers le peuple, zigzaguant entre les hautes silhouettes. Certains individus discutaient, d'autres riaient, d'autres se disputaient, c'était divers et varié et ça plaisait à la jeune fille.

Elle aurait pu continuer longtemps à essayer de capter quelques bribes de conversations mais il fallut qu'un événement vienne bouleverser son vol. Alors qu'elle se trouvait à quelques centimètres du sol, elle se sentit soudain poussée vers une direction qu'elle n'avait pas voulu, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Elle essaya de reprendre son vol, tentant une pirouette mais, au lieu de cela, les doigts qui appartenaient à la paume de main qui l'avait déjà percuté vinrent se refermer sur son corps. Si elle n'avait pas tenté une reprise désespérée, peut-être la main en question se serait-elle fermée sur le bas de son corps, mais au lieu de cela, elle se retrouva dans une position très peu flatteuse. En effet, l'enfant tenait son buste dans sa main, la tête de Thalie ressortant en bas, ses jambes se faisant apercevoir vers le haut, montrant d'ailleurs à qui voulait la voir sa culotte à fleurs.

La jeune fille battit un instant des jambes, ce qui dut amuser celui qui l'avait kidnappé, avant d'abandonner toute résistance. Voilà pourquoi elle n'aimait pas tellement les enfants d'humanoïdes, il fallait toujours qu'ils fassent des choses étranges. Elle en avait déjà rencontré deux, qui n'arrêtaient pas de se disputer contre toute raison. Thalie trouvait les enfants « légèrement » stupides mais, d'un côté, elle se disait qu'elle ne pouvait pas comprendre puisqu'elle était née adulte. Il n'y avait pas d'enfants chez son peuple et les capacités cognitives de chaque fée étaient déjà bien développées.

Un simple ordre et le bambin la lâcha. Elle put reprendre contenance rapidement, bien que le sang lui ait monté à la tête, ce qui faisait qu'elle ressemblait maintenant à un coquelicot volant. Époussetant sa robe, elle finit par lever les yeux vers la femme qui semblait s'inquiéter de son état. La fée finit par grommeler, visiblement contrariée, ayant bien envie de planter ses canines dans la main potelé du coupable :

« Non mais je suppose que comme c'est un enfant, on ne peut rien lui dire. ».

Thalie avait en effet remarqué le comportement ultra protecteur de certains parents envers leurs enfants. Elle trouvait ça bizarre. Comment pouvaient-ils apprendre si on leur souriait tout le temps en bénissant presque leurs bêtises ? La fée finit par passer une main dans sa chevelure, se rendant compte que ce n'était sans doute pas des paroles appropriées puisque cette femme, d'une grande beauté, venait de lui sauver la mise.

« Excusez-moi, ça fait déjà plusieurs fois que je vis des mésaventures avec les enfants. Ils ont tendance à me prendre pour un insecte, à vouloir me manger ou à me secouer pour obtenir de la poussière... ».

Puis, la fée eut une idée de génie.

« Écoutez, je pense qu'il serait bien, pour apprendre à cet enfant que les fées ne sont pas des jouets, de lui faire passer un peu de temps en ma compagnie. Je voulais participer au jeu des enfants de la magie mais toute seule je n'arriverai jamais à rien. Peut-être pourrions nous collaborer ? »

Elle finit par voleter pour se placer un peu plus devant l'inconnue qui semblait bien entourée. Peut-être était-elle une personne importante ? Peut-être allait-elle se faire enfermée pour outrage à altesse ? Enfin, de toute façon, il était trop tard pour reculer.

« Au fait, moi c'est Thalie Uranie ou Thalie la fée comme vous voulez. ».

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Ven 02 Mai 2014, 16:08


[rp pour tous] La célébration de la magie bleue  - Page 2 Cele_210

Un léger sourire étira les lèvres de Vanille. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu une Fée. La dernière fois remontait aux Montagnes lorsqu'elle avait presque couronné l'une d'entre elles après avoir massacré une partie du peuple. Une charmante journée, divertissante à souhait. Avec une mère pareille, dont la générosité et la tolérance n'étaient pas les maîtres mots, il semblait désespéré d'apprendre à l'enfant le respect des autres et surtout celles des races différentes de la sienne. Néanmoins, à l'heure de la Célébration de la Magie Bleue, la Reine se devait de sauver les apparences et continuer à entretenir sa réputation de Souveraine parfaite et attentionnée. C'est pourquoi elle souriait à la dénommée Thalie, ce petite brin de femme d'une dizaine de centimètres qui paraissait avoir du caractère. Vaguement, la Reine se demandait comme était-il possible qu'elle soit parente avec des créatures aussi risibles qu'on prenait aisément pour des lucioles ou des papillons. Tout en posant son fils au sol sans pour autant lui lâcher la main, elle répondit doucement : « Enchantée, Thalie Uranie. Je suis Vanille Deslyce, Dame des Océans, et voici mon fils Ismaël. Détrompez-vous, je pense qu'il faut se montrer ferme.» Après tout, il avait lâché la Fée et obéit sans broncher dès que sa mère avait un peu élevé la voix. Toujours souriante, l'Odine suivit le regard de la Fée, posé un instant sur les soldats qui l'accompagnaient. « Laissez-nous.» - « Mais Khæleesi ...» - « Ça ira.» Elle n'avait pas besoin d'une escorte, suffisamment puissante pour se débrouiller seule en cas de besoin, comme toujours. De plus, elle ne craignait guère des mésaventures en compagnie d'une Fée. De toute manière, les gardes ne pourraient s'empêcher de la surveiller de loin et constateraient par eux-même, en cas de problème, qu'elle était à même de se protéger.

Une fois seule avec Thalie, Vanille ajouta : « Je serais ravie de collaborer avec vous dans ce jeu. Je comptais moi-même participer. J'apprécie les bêtes que sont les Dragons et j'aimerai qu'Ismaël puisse grandir avec l'un deux. De plus, il me paraît  bon d'enseigner à mon fils la considération des autres espèces dès son plus jeune âge. Étant moi même une hybride reconnue par les vôtres, ce serait la moindre des choses. » Elle sourit. Qu'elle détestait dire avoir un lien avec le peuple féerique. « Et navrée pour l'embarras.» enchaîna-t-elle en songeant à la culotte à fleurs. Ces Fées, franchement … Elles portaient les couleurs de leur espèce jusque dans le choix de leur sous-vêtements. Elle jeta un coup d'œil à son fils. Sage, il patientait en silence, perdu dans la contemplation des paysages. Un petit rien laissait à penser à sa mère qu'il n'avait pas choisi d'attraper la Fée sur une quelconque mésentente. Il savait parfaitement ce qu'il voulait faire. Quel dommage qu'il ait choisi un événement officiel et public pour exprimer une pointe de son caractère. Vanille ferait quelques expériences, plus tard.

Vanille glissa les doigts dans l'une des rares boucles cuivrées de sa chevelure, épargnée par son chignon serré, avant de les faire glisser sur son diadème. Elle n'aimait guère avoir les cheveux attachés. « Allons retrouver des enfants.» D'un regard, elle invita la Fée à se mettre en route pour la chasse aux œufs. La forêt n'était qu'à quelques pas. Ces Magiciens avaient un don pour inventer des jeux étranges. Pour une fois, cependant, la Sirène ne s'en plaignait pas. Elle avait une chance d'obtenir un Dragon sans avoir à gravir des monts ou descendre au cœur d'un Volcan. Bien qu'elle apprécie les aventures et le danger, un peu de facilité n'allait pas être repoussé. À la fois curieux et rêveur, le petit Ismaël contemplait Thalie sans rien dire de ses grands yeux menthe. Il semblait un peu troublé de voir quelqu'un de si petit mais qui paraissait pourtant adulte. Puis quelque chose d'autre retint son attention. Il y avait un œuf, plutôt gros, comme couvert d'épaisses écailles rouges. Il voulut s'en approcher pour voir cela de plus près. Vanille se laissait entraîner, attendant de voir si la Fée avait un œuf en visuel qu'elle désirait. Voilà qu'elle se mettait au service d'un gamin et d'une petite luciole. On avait tout vu.

[rp pour tous] La célébration de la magie bleue  - Page 2 Cele_110

« La Magie Bleue.» souffla une voix tout bas. Un peu à l'écart de la foule se tenait une étrangère. Pensive, elle leva le bras pour effleurer du bout des doigts les feuilles d'un arbre. Nul ne pouvait voir ses traits, dissimulée sous la capuche d'une longe cape rouge comme le sang. On ne pouvait discerner que ses lèvres blêmes dénuées de sourire, et les longues boucles cendres de sa chevelure qui dansaient sur le manteau au gré du vent. Lentement, elle se mit à déambuler à travers les bonnes gens qui ne se souciaient guère, pour la plupart, de son passage. Au loin, elle distinguait la silhouette de l'Ultimage. C'était vers elle qu'elle se dirigeait.

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Sam 03 Mai 2014, 13:02

Edwina ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire. Elle s'y connaissait grandement en gêne puisqu'elle avait été, à une époque plus ou moins révolue, grandement influencée par ses propres émotions. Et il lui arrivait encore aujourd'hui de rougir comme une pivoine, de bégayer, de prendre un air que les Archimages qualifiaient bien volontiers d'idiot. Elle n'était pas faite pour être reine de base et si elle arrivait à se tenir à présent, c'était uniquement grâce à l'entraînement quotidien qu'elle devait effectuer. Le théâtre était la principale source de ses progrès, jouer d'autres individus, se cacher derrière des masques divers et varier. C'était une sorte de jeu de rôle où elle pouvait ressentir, avec l'aide des comédiens qui avaient été mis à sa disposition, les sentiments de tout un panel d'individus. La puissance, la faiblesse, l'amour, la honte, elle essayait de mimer tout ceci à la perfection car c'était le seul critère de notation de ses conseillers. Alors, voir cet homme perdre légèrement ses moyens l'avait fait rire, tout simplement parce qu'elle était pareil au fond, bien que les choses aient beaucoup changé depuis son couronnement. Elle le regarda un instant, sa petite taille laissant effectivement penser qu'il était du peuple féerique même si ça ne devait être qu'un stéréotype de plus. Les fées naïves avec leurs ailes translucides et leur petite taille et les magiciens petits et gras avec de longues barbes et des robes à moitié rongées par les mites. « Je vous pardonne et puis, après tout, c'est moi qui vous ai percuté, je vous dois bien quelques bredouillements. ». Elle fixa les alentours, regardant qu'aucun Archimage ne se trouvait à l'horizon, ou, du moins, assez proche pour l'entendre. « Et puis, si je n'étais pas formée pour paraître reine parmi les reines par de vieux mages grincheux, je partagerai votre attitude. ». Elle marqua une pause avant de continuer. « Surtout qu'ils vendent mes baisers maintenant. Je crois bien qu'ils vont essayer de me trouver un mari sous peu. Ce ne sont que des comploteurs mais il faut leur pardonner : ils sont trop vieux pour envisager qu'une reine puisse faire bonne figure seule sur un trône je pense. ». Elle rit bien qu'au fond, ce n'était pas si amusant que cela. Elle savait que les Archimages étaient bien traditionnels mais elle se doutait qu'il y avait anguille sous roche. Elle devrait découvrir quels étaient leurs plans en ce qui la concernait. Edwina changea de sujet. « Je suis désolée... ». Elle donna un petit coup d’œil aux fleurs qu'elle avait créé. « J'espère que cela ne vous offense pas. Je ne l'ai pas fait exprès pour tout vous avouer. ». Elle parlait beaucoup et si Nylmord avait été là, il aurait sans doute pris son air menaçant, air qui voulait dire qu'elle devait se taire. « Est-il vrai que les fées dansent parfois vers les cascades cristallines ? Je l'ai lu dans un livre et j'ai trouvé cela fascinant bien que je ne sache pas si cela est vrai. J'aimerai beaucoup assister à ce genre d'événement. ». Edwina devait avaler un nombre considérable de livres prescrits par les Archimages. Le problème c'est que ce genre d'activité et elle n'avaient jamais fait bon ménage. Elle n'était pas intellectuelle, plus manuelle. Oui, c'était ça le problème, elle aimait vivre la connaissance, non l'étudier passivement assise sur une chaise. Quoi qu'il en soit, elle s'endormait fréquemment en parcourant les ouvrages mais cette histoire l'avait particulièrement fasciné, si bien qu'elle s'était demandée s'il ne s'agissait pas d'un simple conte pour enfant, un conte de fées. Elle se serait bien excusée, trouvant que, finalement, oui, cela ressemblait plus à une légende, mais un individu vint à leur rencontre. Il ramassa sa boucle d'oreille avant de se relever, accompagnant son geste d'un commentaire.


Edwina voulut répliquer pour le remercier mais lorsqu'elle leva les yeux sur lui, ceux-ci s'écarquillèrent de surprise. Elle eut un léger mouvement de recul, retenant à peine une grimace, sa main venant rejoindre doucement ses lèvres. Elle resta là un instant, indécise, semblant prise dans un étrange duel entre peur et fascination. La jeune femme ne savait pas trop. Il était repoussant et il semblait dangereux, bien plus que n'importe quel Archimage, et ce n'était pas une mince affaire. Mais d'un autre côté, la marque qui parcourait son visage sonnait comme l'illustration de maintes combats. C'était ainsi que la magicienne voyait les choses, même s'il avait pu tout simplement faire une mauvaise chute ou se faire torturer. Cet homme était une sorte de mystère effrayant qu'elle n'osa pas regarder plus longtemps, détournant les yeux, gênée. Elle préféra fixer l'Illuminae un instant d'un air perdu avant de se rappeler que l'homme tenait dans ses mains l'une de ses boucles d'oreille. Elle avança doucement sa main vers lui, faisant attention à ne pas le toucher comme s'il était empoisonné, reprenant son bien avec un malaise grandissant. Edwina ne comprenait pas pourquoi il provoquait chez elle un tel émoi, chose qui la déboussolait encore plus et qui provoqua une instabilité nouvelle dans sa magie qui s'accentua quant, après avoir fait les révérences d'usage, l'homme lui demanda de lui accorder un entretien. Entre les fleurs qu'elle avait créé plus tôt, de petites araignées étaient apparues, grouillant entre les pâquerettes, les coquelicots et autres beautés florales. Mais plus que cela, dans ses cheveux semblèrent remuer des formes qui, si l'on observait bien, pouvaient faire penser à des serpents de la plus dangereuse espèce. L'Ultimage ferma les yeux un instant, respirant profondément sans réellement se soucier de ce que ses interlocuteurs en penseraient. Après tout, si jamais la chevelure de méduse faisait son apparition, ils risquaient de ne plus rien penser du tout, figés en statues de pierre. Ce n'était rien, juste un homme avec une balafre sur le visage. Ne vivait-elle pas avec trois zombies des plus répugnants aux yeux du monde ? Oui, il n'y avait rien de pire que des sans-âmes pour le peuple des terres du Yin et du Yang et cet homme était loin d'en être un.

La jeune femme finit par rouvrir les yeux, une fois que ses cheveux redevinrent aussi lisses qu'ils l'étaient précédemment. Elle jeta un coup d’œil sur Enzel comme pour s'excuser puis fit un pas vers Adril en évitant toujours de le regarder. « Bien... allons euh... discuter... ».

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Sam 03 Mai 2014, 19:30

Embarrassé, le Tiregan passa une main derrière sa tête, laissant échapper un soupir. Les Protecteurs du Bonheur avaient été les premiers à lui faire remarquer sa manière crue d'aborder les gens, qui pouvait en mettre mal à l'aise plus d'un, mais jamais il n'avait accordé beaucoup d'importance aux dires de ces bisounours trop pleins de sensibilité. Après tout, si les gens ne prenaient pas bien le second degré, ce n'était pas son problème... Mais voyant à quel point la demoiselle avait l'air gênée, le rouquin ne pouvait s'empêcher d'éprouver un poil de remord en repensant à la pique ironique qu'il lui avait lancée. Si cette femme lui rappelait par sa beauté l'Orine dévouée à l'Orishala, qui avait fait preuve d'une patience sans bornes à son égard lors du marché de Noël, il semblait qu'elle ne partageait guère l'assurance de celle qui s'était après tout hissé très haut dans la hiérarchie du peuple libre. En vérité, il aurait été malvenu de la part du Tiregan de considérer toutes les femmes un poil élégantes comparables à l'Orine du Roi des Orishas.

Son regard se posa néanmoins sur le loup accompagnant la jeune femme, un animal gigantesque aux prunelles écarlates, qui toisait depuis un certain moment le Tiregan. Et si celui-ci était capable d'éprouver du remords quant à son manque de courtoisie envers la jeune femme, il n'était guère capable de se montrer d'une infinie patience envers quelqu'un ou quelque chose qui le défiait ainsi du regard. Mais plutôt que de laisser libre court à son irritation, le jeune homme décida d'ignorer purement et simplement l'animal. Ce n'était ni le lieu ni le moment d'aller chercher des noises à qui que ce soit, quand bien même Feyd était d'un naturel susceptible.

Et puis, devant une telle montagne d'excuses, il ne pouvait décemment pas demeurer de mauvais poil pendant une éternité, quand bien même il sentait le regard du loup lui peser. D'autant plus que, tant qu'à faire, il pouvait en profiter pour faire remarquer à la demoiselle que sa pique verbale n'avait guère eu pour but de l'offenser. Venant d'un monde où il n'avait guère de ressources à disposition pour pouvoir se défendre, la parole était devenue une arme comme une autre, ou un moyen comme il en avait peu d'alléger le fardeau qu'était devenu sa vie. Les individus du présent ne pouvaient s'imaginer à quel point un sourire tiré par une remarque moqueuse pouvait être précieux.

« N'vous inquiétez pas, Aëlys, y'a pas d'mal. Ca arrive à tout l'monde, pas besoin d'vous enterrer sous une montagne d'excuses, sinon on n'va plus vous voir. »

Sinon, à ce rythme-là, le jeune homme se sentirait égal aux hommes importants de ce monde alors qu'il n'en était rien. Quoique, personnellement, il n'estimait pas vraiment que les hautes sphères du pouvoir méritent plus d'excuses que les autres lorsqu'ils marchaient sur les pieds des gens – pied royal ou non, une excuse avait toujours la même valeur.

« Moi c'est Feyd, poursuivit-il, et je n'suis pas non plus très sociable avec les gens, faut croire. »

Adressant un sourire narquois au loup – entre semblables asociaux, il fallait se comprendre, non ? - le jeune homme roux invita la jeune femme aux cheveux ébène de s'approcher de la rive du Lac. Il avait beau être une bille en psychologie humanoïde, il n'avait pas tardé à comprendre que la demoiselle ne sentait guère à ses aises dans cet environnement bondé, presque étouffant. Et lui-même, qui n'avait guère l'habitude d'assister à nombre de conventions sociales, n'appréciait guère de jouer des coudes pour avoir le droit à une soirée agréable. Si bien qu'il ne tarda guère à s'asseoir en tailleur, à quelques centimètres de l'eau, se sentant soudainement libéré de toute cette foule, alors qu'elle était toujours présente, quoiqu'elle ne s'approchait guère autant des rives du lac.

« V'nez vous asseoir, comme ça vous risquerez pas d'rentrer dans d'autres gens. Et vous aurez l'impression qu'il y a moins d'monde. »

Bien sûr, il ne s'agissait là que d'une invitation que la demoiselle pouvait décliner, mais en ce qui le concernait, le jeune homme était prêt à attendre le lâcher de lampion assis au bord du lac, perdu dans ses pensées si Aëlys préférait lui fausser compagnie.

- - -

Me voir pardonné par la reine d'un peuple pour quelques écarts de langage ne fit qu'accroître ma gêne, mais je m'efforçai de garder contenance. Non seulement les paroles de la dame n'étaient en rien réprobatrices, mais elles furent également complétés par des propos bien moins formels, qui me tirèrent un sourire amusé. Comme quoi, dans le monde des hautes sphères, je n'étais pas le seul à galérer pour avoir un parler suffisamment châtié pour les puissants de ce monde... Ce qui était quand même rassurant. Quoique la jeune femme semblait se débrouiller bien mieux que moi pour assimiler ces règles auxquelles j'étais encore réfractaire – peut-être était-ce là que se situait mon problème. Mais je n'étais guère certain de vouloir envier la situation de la demoiselle, qui semblait être entourée d'Archimages aussi ennuyeux qu'elle semblait les décrire. J'avais au moins la chance de ne pas avoir à mes trousses une horde de professeurs de bienséance, quoique je redoutais que ce jour arrive à un moment ou à un autre.

Et je ne pus qu'accueillir avec un sourire mi-figue mi-raisin la franchise de la demoiselle. Non pas qu'elle me dérangeait – au contraire, je préférais que cette reine en presque formation use de formules simple et d'honnêteté avec moi plutôt que de tournures guindées servant simplement à meubler une conversation – mais plutôt que je ne pouvais que compatir en la voyant ainsi livrée aux griffes de ses conseillers. L'histoire du baiser m'avait certes un peu surpris sur le coup, mais de là à savoir qu'il s'agissait d'une promesse annoncée sans l'accord de la principale concernée... Il allait sans dire que je ne pouvais guère pour le moment éprouver une véritable sympathie pour ceux qui entouraient présentement la souveraine des Magiciens. J'espérais sincèrement pour elle que sa situation allait s'arranger, d'une manière ou d'une autre. D'autant plus qu'un peuple mené par une élite conservatrice à l'excès avait de fortes chances de se retrouver lésé à un moment ou à un autre. Nous autres Fées en avions douloureusement fait l'expérience avec la fin du règne brutale de notre précédente reine Caelina, qui avait toujours été réfractaire à l'évolution de la politique extérieure féerique, entre autres. Et si la jeune femme semblait prendre la chose au second degré, je n'étais pas suffisamment décérébré pour ne pas parvenir à déceler un soupçon d'irritation sincère. Et légitime. Il était bien idiot de la part des Archimages que de croire en la consolidation du pouvoir par les liens du mariage, surtout orchestré à l'insu de la Reine.

Et alors que mon regard se baissait à nouveau sur les fleurs qui avaient éclos suivant les pas de la Reine, je ne pus me retenir d'arquer un sourcil surpris en apprenant que cette œuvre avait été involontaire. Car elle n'avait rien à envier aux fleurs qui naissaient à chaque printemps sur les rives de notre territoire, même s'il était probable que celles-ci ne seraient guère choyées par une Fée – quoique, il était toujours possible qu'un Bouton égaré vienne cultiver son jardin dans les parages une fois la fête terminée. Quoi qu'il en soit, j'étais incapable de blâmer la jeune Reine pour son acte involontaire. D'autant plus qu'il n'était guère de mon ressort de le faire, si cela avait été légitime.

« Ne vous inquiétez pas, la rassurai-je avec un sourire. Elles sont ravissantes... et surtout ravies. »

Leurs voix me parvenant, nulle ne semblait se plaindre d'être née grâce aux pas de l'Ultimage, même si c'était en soi une manière singulière de venir au monde.

« Quant à nos danses, poursuivis-je, elles existent bel et bien, même si peu d'étrangers ont la chance de pouvoir y assister. »

Des danses dignes de contes de Fées. Une expression qui amusait plus d'une de mes semblables, moi le premier. Et si j'étais prêt à convier l'Ultimage à l'une de nos prochaines danses, à la fois par désir sincère de lui faire partager ces instants merveilleux et à la fois par diplomatie – entretenir de bonnes relations avec les Magiciens ne pouvait guère nuire à notre peuple – je n'eus guère l'opportunité de le faire, un homme à l'allure austère nous approchant, ramassant sur le sol une boucle d'oreille semblant appartenir à l'Ultimage. Et à l'instar de celle-ci, je découvris son visage défiguré avec surprise, quand bien même je la dissimulai bien mieux que la jeune femme qui esquissa un mouvement de recul, ses doigts se portant à ses lèvres. L'instant d'étonnement passé, je saluai à mon tour l'homme aux oreilles pointues, avant de reporter mon regard sur l'Ultimage. Puis sur les jeunes fleurs dont je perçus l'inquiétude, alors que venait d'apparaître entre leurs tiges une multitude d'araignées.

Et si je ne pus me retenir de grimacer devant cette invasion soudaine, je réprimai néanmoins un sursaut de frayeur, de même qu'une exclamation qui aurait été malvenue. Des araignées. J'avais sous les yeux un bataillon constitué d'araignées. Autrement dit, des bestioles qui m'avaient toujours inspiré répulsion et effroi. Si bien qu'il me fallut un grand effort de sang-froid pour détacher mon regard de ces bestioles honnies sans débarrasser le plancher en quatrième vitesse et reporter mon attention sur l'Ultimage. Celle-ci avait fermé les yeux et les rouvrait à présent, comme si elle avait dû employer toutes ses ressources à chasser un trouble dont j'ignorais l'origine – que l'Ultimage ait une peur semblable à la mienne des araignées n'était guère probable.

« Alors je vais vous laisser, Ultimage, vous devez avoir nombre de choses à régler en cette soirée. Si vous parvenez à vous libérer de vos obligations l'espace d'une nuit, ce serait pour moi un honneur que de vous permettre d'assister à l'une de nos danses. Je vous souhaite une bonne soirée, ajoutai-je avec toute la sympathie dont j'étais capable. »

Je m'inclinai avant de m'éloigner, m'efforçant de ne pas prendre mes jambes à mon cou malgré l'horreur que m'inspiraient les araignées. Un Gardien qui a une peur bleue des araignées, on ne faisait pas mieux en terme de ridicule. Pourtant, c'était le cas.

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Dim 04 Mai 2014, 05:25



Il était déçu de voir que sa chérie était énervée par la situation mais le comprenait très bien, après tout une sorcière chez les magiciens c'était pas tout à fait ce qu'il y a de plus normal. Le code vestimentaire en appelant au rouge et au dorée pour la célébration de la magie bleue ajoutant une couche de frustration à Emivia. Toutefois après qu'elle eut choisie tenue à son goût et celui d'Ethan qui en eut les yeux brillants et qui en admirait pleinement les effets sur son corps jusqu'à ce qu'elle eut décidé de la suite des événements. Plaisir sauvage qu'il ne pouvait refuser à sa compagne afin de lui procurer détente et sourire. L'agréable folie d'Emivia ayant toutefois détruit sa chemise, il se baladait à travers les étalages de vêtements pour trouver pièce à sa taille. Sans retourner en cabine, il retira ce qui lui restait de haut pour essayer ici et là certains vêtements. La sorcière ne manquant rien du moment, l'orisha s'arrêtant de changer de chemise lorsqu'elle passe le bout de sa langue sur ses lèvres. «On dirait qu'elle te plait celle là...» Sourire en coin, il avait rejoint le marchand pour payer, constatant que sa belle avait déjà réglé la note pour elle. Il avait prit bonne note du prix qu'elle avait déboursé, question de lui offrir un remboursement tôt ou tard.

Riant doucement, il attrapait la sorcière par la taille après lui avoir volé un baiser, quittant l'échoppe du profiteur pour débuter leur visite des lieux. Attrapant la main d'Emivia, il l'amenait au bord de l'eau afin de s'offrir un spectacle magnifique. La couleur bleuté et brillante du lac faisant ressortir les îlots plus foncé, tandis que le temple dominait fièrement la surface, tant par son volume que son architecture qui avait tout autant été décoré afin de respecter le thème et embellir chaque zone de ce lieu. «N'est-ce pas propice à la détente ?  Même si la région appartient à une race qui ne te plaît guère. Suffit d'oublier et considérer l'endroit tout simplement non ? »

Certes la détente ne pouvait être totale avec tout le va et vient des convives qui trouvaient des oeufs et venaient les tremper dans l'eau pour en connaître la nature. Enfant ou dragon. Nombreux espérant en trouver plusieurs et obtenir le prix offert par l'Ultimage ou seulement pour avoir la chance d'y gagner un bébé dragon. Ces bêtes légendaire et imposante une fois adulte qui pouvait être à la fois bienfaitrice et destructrice. Protégeant son maître et annihilant ses ennemis par la force de l'un ou l'autre des éléments que le dragon maîtrisera. Ethan déposait alors un baiser au coin des lèvres de la sorcière, lui indiquant la forêt non loin derrière eux.

- On tente la chance afin que j'ai un dragon moi aussi ? On pourrait faire des balades en duo, semer la terreur chez ceux qui nous énervent, défendre les nôtres. «Allez sur notre petit paradis...» Tant de possibilité !

L'orisha montrait une certaine excitation, il avait pris goût à voyager de cette façon, le souffle du vent sur son visage à des vitesses parfois impressionnante. Non pas que Tempête n'avait pas la capacité mais son endurance en restait moindre que cette grande créature fantastique. Ethan qui appréciait grandement la mer et l'océan pourrait ainsi y voler au ras les vagues ou facilement voyager rapidement d'un continent à l'autre pour ses missions. «En espérant qu'il ait cette magie comme le tien de prendre une petite taille.»

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Merci Emi ♥


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Maléna vaquait à ses occupations sur la terrasse arrière du manoir de Mégido, en fait elle profitait du soleil radieux qui brillait déjà depuis le début de la matinée. Vivifiant et réconfortant, la chaleur de l'astre diurne la rendait heureuse. Lorsqu'elle entra dans la maison, elle croisa Ryan qui semblait plus que fier dans son accoutrement, la bousculant avec un sourire taquin aux lèvres. Cette fois elle ne prit pas la peine de répliquer aussitôt, se disant qu'elle aurait bien sa chance de prendre sa revanche tôt ou tard. Elle sentit alors qu'il usait de la magie du temps, capacité qu'elle possède également, rebroussant chemin pour rejoindre Alexis qui était le nez plongé dans un livre.

- Dis-moi, il c'est sauvé où le vampire ?
- Ah non, je dis rien !
- Allez quoi, il ne le saura pas.
- Nah, tu irais aussitôt avertir Emi et Ethan.
L'orine réagit sans attendre à ses propres dire,  posant une main sur sa bouche, comprenant bien qu'il venait largement de vendre la mèche à Maléna.
- Toute la populace est invité à venir s'y divertir non ?
- Mais... et les invitations reçus ?
- Strictement parce qu'ils ont la reconnaissance des magiciens, ceux-ci voulant s'assurer la présence de personnes favorable.
- Pas bête...
- En tout cas, c'est ainsi que je vois ce genre d'événement.


Elle glissant une main dans les cheveux d'Alexis et les ébouriffa avant de monter à l'étage pour se préparer. Ce dernier grommela  et repris la lecture de son livre, au moins il serait enfin tranquille pour terminer l'ouvrage. L'élémentaliste se préparant sans attendre, trouvant une tenue simple et décontracté. Le haut dans les teintes de rouge et dorée, assorti d'un pantalon trois quart tout de noir. Parfait équilibre afin d'arborer les couleurs de la fête sans pour autant attirer fortement le regard sur sa personne. Maléna siffla Tempête qui s'étirait les ailes en jouant dans les airs, suivant les vents et courant d'air. Le pégase se posa et la rouquine posa une main douce sur son museau.

- Tu veux bien me déposer au lac et revenir ici ? Je trouverai bien le moyen de rentrer par la suite et tu pourrais te dégourdir les ailes.

Maléna avait souvent vu Ethan parlé à l'animal, elle espérait donc qu'il comprendrait et lui permettre de ne pas perdre trop de temps pour s'y rendre. Un doux hennissement se fit entendre, montrant d'un mouvement de la tête qu'elle pouvait monter. Elle prit place sans attendre et s'accrocha solidement à sa crinière alors qu'il y allait à vive allure, au grand plaisir de la cavalière. Elle mit ainsi pied à terre non loin de l'événement, l'animal retournant au manoir, la rouquine forcé de prendre quelques instants pour se refaire une coiffure un peu plus présentable. Le vent ayant allègrement mit la pagaille dans ses cheveux. Elle s'approchait ensuite des festivités, regardant tout autour d'elle, désireuse de rencontrer de nouvelles personnes et de s'amuser l'espace d'une journée.  «Le coin repas ! Toujours propice aux discussions.»

Bon faut dire qu'elle a aussi son petit côté gourmande qui penche dans la balance mais l'occasion était rêvé pour Maléna. Essayer de faire une pierre deux coups en soulageant sa faim alors que son ventre réclamait et trouver une personne à qui parler, car tout seul c'est pas amusant.

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Dim 04 Mai 2014, 09:54


Mes quatre compagnons et moi même étions déjà en route pour aller au lac de la transparence, là où se déroulait la célébration de la magie bleue. Je me sentais en quelque sorte concernée par cette célébration puisque j'avais, entre mes deux yeux, un petit cristal bleu long et fin. Ce cristal par moment murmurait des mots incompréhensibles, mais maintenant je n'y prêtais plus aucune attention. Bref, pour l'occasion je m'étais vêtue d'une robe rouge finement violée avec quelques dorures au niveau du bustier. J'avais prit cette robe afin que personne ne puisse voir mon petit ventre qui commençait à devenir rond. J'étais sur le dos de mon beau Kinoë qui faisait bien trois mètres, il était bleu avec des reflets blancs. Je le caressais un peu avant de me faire interpellée par une voix masculine. « Alyska ? » Je tournais la tête et je vis mon compagnon humain, Emoree Taiji. Il était vêtu d'un pantalon noir qui était troué par endroit et qui lui allait un peu grand à contrario de son tee-shirt noir à manches longues qui lui collait à la peau. « Oui ? » Il se passa la main dans ses cheveux noirs qui contrastaient parfaitement avec ses yeux verts avant de me dire. « Tu crois que c'est une bonne idée d'y aller ? » J'eus un petit rictus avant de lui dire. « Mais oui, ça nous fera du bien de sortir ! Crois moi. » Emoree était assit sur le dos de Laïka qui était sous sa forme de dragonne. Elle faisait la même taille que Kinoë, mais elle était toutes blanches avec des rayures noires. Elle portait également une autre personne sur son dos, ma compagne elfique Sierra. Cette dernière avait de longs cheveux blonds et des yeux marrons foncés presque noirs. Elle portait une jupe rouge et un simple tissu doré autour de sa poitrine. Ces vêtements ci, lui donnait un air de petite sauvageonne, alors qu'elle était tout le contraire, adorable, serviable et sociale.

Nous arrivâmes enfin au lieu de rendez-vous, ce lieu était magnifique. Je descendis de Kinoë élégamment pour continuer à pied, Sierra et Emoree firent de même. Un merveilleux sourire se dessina sur mon visage lorsque je vis des dragons ait artisanalement sur les portes et fenêtres de chaque maison. Heureusement que mes dragons sont calmes, parce que j'en connaissais certain de mon élevage qui n'aurait pas hésiter à sauter dans l'eau et à semer la pagaille ! J'allais vraiment profiter de cette cérémonie pour m'amuser un peu, penser à autre chose que tout ce qui était dans mon devoir de maître élémentale et d'éleveuse dresseuse de dragons. J'oubliais même pour une fois les barrières des relations diplomatiques, normalement je n'aurais pas accepter de venir ici, puisqu'il y avait des magiciens … et étant donné mon passé assez douloureux suite aux agissements d'un certain Markamensis. Mais bon, il fallait bien tourner la page sur le passer et avancer ! Je me dirigeais vers des magiciens qui possédaient des tas de lampions. Il y en a un qui m'aborda en me demandant.
« Voulez vous un lampion ? » Je lui souriais et prit le lampion qu'il me tendait. « Je veux bien, merci beaucoup. » Il me souriait à son tour. « Bonne célébration de la magie bleue ! » Je lui fis un signe de la tête, reconnaissante. « Bonne célébration de la magie bleue à vous aussi. » Je me retournais toute joyeuse, au loin je vis Shiro, mais je ne voulais pas la déranger. Je restais donc là où j'étais. Je donnais le lampion à Sierra qui le regardait attentivement, décidément heureuse d'être là aussi. Je me mis à caresser mes deux dragons en leur faisant chacun un petit bisous sur leur museau.


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Dim 04 Mai 2014, 12:18

Une femme toute de rouge vêtue fit son apparition sur les rives du lac de la transparence, marchant majestueusement en compagnie d'un cortège digne des plus grands souverains, un cortège de gardes du corps élégamment vêtus qui semblaient regarder un peu tout sauf leur maîtresse, justement. A vrai dire, pour comprendre ce comportement étrange, il fallait remonter un peu plus tôt, lorsque l'un des hommes engagés pour l'occasion avait baissé les yeux sur ses fesses. Beaucoup de rumeurs couraient sur cette femme et il était vrai qu'il était tentant de contempler son corps qui, semblait-il, avait été taillé pour être scandaleux. Seulement, une fois n'est pas coutume, la démone s'était retournée, percevant le regard. Un fin sourire s'était dessiné sur ses lèvres teintées de rouge alors qu'elle tournait les talons, s'avançant vers l'homme en question avec sa canne, doucement. Le pauvre avait finit avec la lame de l'épée qui se trouvait à l'intérieur de l'objet entre les deux yeux, la voix de Mitsuko claquant dans le silence pesant : « Je suis la seule à pouvoir me repaître de vos corps ! Le prochain que je surprend, je le priverai à tout jamais d'une quelconque activité charnelle. C'est compris ? ». Puis, elle avait repris la route après avoir attendu la réponse de chacun, les fixant tous d'un regard menaçant.

Quoi qu'il en soit, une fois arrivé au lac de la transparence, le cortège se dissipa, chacun des hommes et chacune des femmes se fondant dans la masse pour se placer à des endroits stratégiques qui leur permettrait de défendre leur maîtresse au cas où un problème surviendrait. Mitsuko avait préféré voyager prudemment après la petite fête qu'elle avait donné chez elle. Oh, elle ne craignait pas grand monde à vrai dire car elle possédait des atouts indiscutables, mais elle préférait prévenir que guérir. Une fois seule, un homme vint la rejoindre pour lui faire un résumé de ce qu'elle avait manqué, les yeux de la démone fixant un point au loin : Enzel. Un petit sourire malicieux fit son apparition lorsqu'elle fut au fait du petit jeu qui avait lieu en ce moment même. Après tout, obtenir un baiser de l'Ultimage lui permettrait de l'approcher pour lui parler, puisque tel était le but de cette excursion. L'ancêtre d'Edwina l'avait élevé, l'avait guidé vers le chemin de la puissance et elle comptait bien s'occuper à son tour de la jeune femme, sans aucune manipulation, ou presque.

Mitsuko s'était renseignée sur la magicienne, son passé, absolument tout, payant grassement une poignée d'espions qu'elle tenait en haute estime. On ne pouvait pas dire que cette dernière avait été constante dans son existence et la démone pouvait entrevoir les intérêts en jeu en ce qui concernait son entourage. Elle n'était pas dupe, les magiciens n'étaient pas si bénéfiques que cela. De toute façon, la démone ne respectait personne, mais elle respectait la culture de chaque race. C'était un concept étrange mais ainsi étaient les choses. Aucune attache, aucune peur et elle avait appris à faire de la douleur un plaisir. Quoi demander de mieux pour se mettre en route vers l'invincibilité ? Seulement en route, car atteindre la finalité n'était en aucun cas intéressant. Enfin, quoi qu'il en soit, elle devait trouver un moyen spectaculaire de rencontrer Edwina et elle l'avait trouvé dans ce jeu. Mais avant...

Son regard se planta un peu plus sur Enzel alors qu'elle se mordillait la lèvre inférieure. La seule partie dorée de sa tenue était un collier doré qui disparaissait dans son décolleté, une chaîne à laquelle était accrochée une petite fiole de luxure en flacon. Elle sourit, pensant qu'elle pourrait éveiller des instincts très peu propices à cette célébration chez son descendant. Néanmoins, pourquoi ne pas aller simplement le saluer pour le moment ? Un petit rire lui échappa alors qu'elle se mit à marcher vers lui, sa robe ondulant sur ses formes, se transformant en sourire univoque à l'adresse de l'Illuminae. « Bonjour Enzel. ». Elle le dévorait du regard, approchant dangereusement son corps du sien avant de murmurer à son oreille. « Que dirais-tu de m'accompagner chercher des œufs ? J'aimerai beaucoup caresser les lèvres de l'Ultimage... ». Son souffle chaud se répandit doucement sur la peau du fé alors qu'elle continuait : « Peux-tu seulement imaginer ? ». Elle resta ainsi, attendant une réponse.

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Dim 04 Mai 2014, 20:41

La célébration de la magie bleue




Ryan farfouillait dans des herbes hautes quand soudain, ses yeux se posèrent sur un joli œuf qu’il attrapa délicatement. Il se redressa en souriant et sautilla légèrement sur place d’excitation puis observa l’objet sous toutes ses coutures. « Impossible de savoir si c’est un vrai ou un marmot sans s’approcher du lac... Mais si je m'en approche… ». Il se crispa soudainement en entendant des pas proches de lui puis une voix féminine et enfantine. Il soupira de soulagement cependant en ne reconnaissant pas la voix de la sorcière puis tourna légèrement la tête afin de voir la personne qui venait de s’adresser à lui. Instinctivement, il cacha l’œuf dans son dos sans discrétion aucune tout en se retournant afin de faire face à son interlocutrice et glissa sa main libre dans ses cheveux, un petit sourire niais aux lèvres et les joues légèrement rouges. « Qu’est ce qu’elle me veut la gami… Hu ?! ». Son regard se posa sur son accompagnateur. S’il n’avait pas été de nature vampirique à la peau déjà plus que pâle, il aurait viré au blanc comme un linge. « C’est qu’il est costaud celui là… ». Il bredouilla sans quitter ce dernier des yeux.
- Bon… Bonjour Mademoiselle… Heu oui… Enfin non… Hum… Je m’appelle Ryan et toi ?
Ses pupilles passèrent ensuite de la petite fille au grand baraqué tandis qu’il tentait de trouver une idée lumineuse, avec son peu d’intelligence, afin de ne pas s’attirer de foudre. « C’est une enfant avec un garde du corps… Hum… Elle doit être importante… Si je fais encore une con*erie, elle va me tuer… Peut être que si… Ouai, je vais essayer ça… »

Il tendit brusquement sa précieuse trouvaille à celle qu’il prenait pour une enfant fortunée avec un sourire tellement grand qu’il avait l’air encore plus idiot, regardant ensuite Kuro d’un air de "tu as vu, je suis un gentil garçon… Pas taper" en ajoutant d’une voix enjouée voir légèrement sur jouée.
- Tiens, c’est pour toi. Je te l’offre.
L’œuf atterrit contre la demoiselle, ne lui laissant pas vraiment le choix sur le moment, à moins qu’elle ne le laisse tomber au sol. Le jeune homme s’approcha ensuite plus près de Shiro et murmura tout bas, plaçant une main sur sa bouche en espérant ne pas être entendu de l’homme présent à ses côtés.
- C’est qu’il fait flipper ton garde du corps… Il va me manger si je te propose d’aller chercher des œufs avec moi ? Oh et…
Le vampire plaisantin était pourtant tout à fait sérieux, pour une fois. L’homme lui faisait peur et il était venu à poil, enfin façon de parler, il n’avait aucune arme sur lui. Il continua alors la conversation avec la demoiselle.
- Je ne peux par contre pas m’approcher du lac parce que… « Si je dis la vraie raison, je vais passer pour un âne… » Parce que je suis... Je suis allergique à l’eau. « Ouai voilà… Non mais non… J’suis vraiment trop con… ».
Ce fut la première chose qui lui passa par la tête. Il se serait bien tapé le front pour sa stupidité mais n’en fit rien, gardant au moins un semblant de dignité.

Il recula alors légèrement en souriant toujours timidement. Il avait tout de même honte de son comportement. Même si mentir était dans sa nature. Il était bien piètre menteur. Il faudrait qu’il s’entraine beaucoup plus durement et sérieusement, si un jour, il souhaitait ne serait ce que paraitre un tantinet crédible et cela, même aux yeux de l’homme le plus simplet au monde.




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Dim 04 Mai 2014, 20:58

La réaction de l'ultimage avait quelque chose de risible. Stupeur, grimace : elle affichait ouvertement le contenu de ses émotions, avec autant de retenue qu'une manante de mauvaise vie... Encore qu'il m'avait été donné à voir des catins plus disposées à la comédie qu'elle. Se montrer à ce point incapable de contenir ses émotions était simplement pathétique. Et je ne pouvais que lui souhaiter de pratiquer ces subtils arts  avant de se lancer sur le grand échiquier. La politique n'était jamais qu'un vaste jeu impliquant la mise à mort du plus faible. Il serait bien facheux de voir son joli visage contrit par la défaite.
Je la laissais donc approcher sa main de petit oiseau et reprendre la boucle d'oreille, immobile. Un mince rictus apparut sur mes lèvres : craignait elle que je la morde? Manifestement... et je devais bien admettre que cette idée ne me déplaisait pas. D'autant plus que son trouble augmenta encore. Outre le panel fort varié de ses expression faciales, la magie de l'ultimage s'était jointe à la fête pour mieux exprimer l'état qui était le sien. Des pensées dérangeantes  qui incommodent, des émotions désagréables... comparables aux araignées se glissant a présent entre les fleurs et les herbes. Voila qui s'assortissait remarquablement à notre contexte. Ajoutons à cela l'étrange mouvance de sa chevelure, dont les mèches se prenaient à présent pour des serpents et nous avions un parfait mélange d'affects négatifs.

Mais en bonne fille, la jeune magicienne reprit contenance. Je devinais un intense effort de concentration derrière ses paupières closes et le son de sa respiration. Finalement, sa chevelure ébène retrouva toute sa brillance, après quelques instants. En revanche, elle fuyait toujours mon regard. Charmante démonstration... Je n'osais imaginer l'effet d'une peur réelle sur son entourage après cela. Les archimages m'avaient averti de son instabilité, mais j'avais naïvement mésestimé la chose.
Elle accepta tout de même de discuter, congédiant ainsi de manière indirecte le fé qui se tenait toujours à son côté. Je laissais s'égrainer quelques instants supplémentaire avant d'entrer dans le vif du sujet. Mon regard la scrutait toujours minutieusement.
"Votre montée au pouvoir inquiète certains de vos conseillers, qui craignent pour votre sécurité. Aussi, deux d'entre eux ont mené, il y a quelque temps, une campagne de recrutement, afin de vous trouver un garde du corps et un maître d'arme... Ce qu'ils ont fait. Je me penchais légèrement sur elle, bras croisés. A ce stade, vous avez probablement deviné qu'il s'agissait de moi.
Je me redressais, l'air grave. Cette biche apeurée accepterait elle de m'avoir dans son giron, au regard de l'effet que je lui faisais? Un refus était envisageable, tout comme la possibilité de me voir donner le bon dieu sans confession, par crainte de m'affronter. Mais il y avait plus que cela en jeu. Je ne m'étais pas présenté pour jouer les pantins de cour, mais bien par intérêt. Un intérêt qu'il me fallait lui exposer avant toute réponse.
"Sachez qu'il y a une condition pour m'avoir à vos côtés. Vous devrez me couvrir en retour... Mes paupières s'étrécirent. Je souhaite m'affranchir de la hiérarchie des alfars. A ce propos, j'ai mes raisons et si pour vous convaincre, il me faut vous en dire davantage, je le ferais. Vous avez le droit.
Bref moment de silence.
"La proposition est sérieuse. Considérez la...
Je n'ajoutais rien de plus, préférant épargner à un exposé clair et objectif les fioritures du réel besoin qui était mien à me trouver sous la protection d'un puissant. Cette affaire avait de quoi nous servir, l'un comme l'autre et j'espérais, sans l'avouer, qu'elle s'en trouverait elle même convaincue.

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Lun 05 Mai 2014, 00:36

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La célébration de la magie bleue




La demoiselle hocha la tête dans l’affirmative et appuya sa tête contre l’épaule de l’orisha avant de fermer les yeux. Elle tenta de faire obstruction du lieu et essaya de profiter, en vain. Dès qu’elle ouvrit les paupières à nouveau et regarda le lac, qu’elle trouvait pourtant magnifique, elle ne put contenir cette colère. Ses sourcils se froncèrent à nouveau et elle serra les dents. « Navrée mais c’est plus fort que moi… Je les hais… ». Selon Erigan, sa mère avait été magicienne et son père sorcier. Cette même mère qu’elle n’avait jamais connu. Celle là même qui l’avait lâchement abandonnée alors qu’elle n’était encore qu’un nourrisson sans défense et qui avait espéré que, par chance, elle atterrisse chez sa belle sœur. Cette dernière qu’elle avait appelé maman toute sa vie mais qui n’était rien d’autre que sa tante, la sœur de son propre père, morte à cause d’elle. Certains faits et certaines questions restaient toutefois encore aujourd’hui en suspens. Le sorcier ne donnait ses informations qu’au compte gouttes et seulement quand il l’avait décidé. La demoiselle prenait cependant un malin plaisir à lui soutirer des informations de temps à autres. Et rien que de penser à lui, sa rage augmenta un peu plus encore.

Emivia secoua la tête assez frénétiquement et referma les yeux, la mâchoire serrée puis contrôla sa respiration afin de la rendre plus calme, plus lente et plus douce. Elle écouta alors la douce voix de son chéri.
- On tente la chance afin que j'ai un dragon moi aussi ? On pourrait faire des balades en duo, semer la terreur chez ceux qui nous énervent, défendre les nôtres. «Allez sur notre petit paradis...» Tant de possibilité !
Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Il avait un réel don sur elle, sur son humeur et sur son comportement. Un nouvel hochement de tête positif lui indiqua qu’elle était prête à lui venir en aide. De plus un nouvel animal pour elle ne serait pas non plus de refus. Un dragon de plus pourrait tenir compagnie à Hiei. Qui sait, peut être trouverait elle-même une petite femelle pour son animal ailé adoré. Elle le laissait se lever en premier puis lui tendit la main afin qu’il l’aide à se remettre sur ses pieds puis ils se dirigèrent lentement, main dans la main, vers la forêt. Elle murmura tout bas.
- Vivement que nous soyons rentrés toutefois…

Elle se détacha légèrement de lui et commença à fouiller les environs sans trop de convictions. Apparemment l’endroit avait déjà été vidé. Ils s’enfoncèrent alors plus profondément encore, se baladant en amoureux. La demoiselle usait parfois de sa télékinésie afin de secouer un arbre ou plier des herbes hautes. Elle se concentra soudain et fit voler tout objet non accroché au sol dans les alentours. Un œuf fit son apparition et elle l’attira jusqu’à elle en douceur par le même procédé, attendant ensuite que son chéri en dégotte un à son tour pour retourner aux abords du lac et en vérifier le contenu. Marchant tranquillement jusqu’à l’eau, elle se mit ensuite accroupie puis posa l’œuf à la surface. Celui-ci s’éclaira puis s’évapora lentement pour laisser place à un petit dragon d’une beauté exceptionnelle, attisant le plaisir et l’envie de la jeune femme d’en obtenir un pour elle. Elle fit alors un petit sourire en coin et une lueur maléfique passa dans son regard. Elle avait enfin réussi à trouver sa raison de rester, trouver une compagne mystique pour Hiei.



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Lun 05 Mai 2014, 01:15

Je jetai un dernier regard en arrière, refrénant ma curiosité quant à cet homme balafré qui venait d'aborder la Reine des Magiciens avant de poursuivre mon chemin, sans réellement savoir où je comptais me rendre ainsi. Mon pas ralentit néanmoins en même temps que naissait en moi un pressentiment, de ceux que l'on apprécie guère d'avoir. Un pressentiment qui se transforma bien rapidement, laissant place à ce désir mêlé de haine auquel je devrais m'habituer à chaque fois que mes pensées dériveraient vers celle qui, un sourire aux lèvres, un rire s'échappant de sa gorge dénudée à l'envi, s'avançait vers moi, sa robe épousant à la perfection ses formes sensuelles. Je sentis ma gorge se dessécher alors que mon désir malsain grandissait de nouveau en moi, et ce ne fut que pour jeter un regard froid à la Démone que je ne détournai pas mon regard gris acier. Et si, en temps normal, le souvenir de notre dernière rencontre m'aurait fait baisser le regard sous le coup de la honte, je n'en fis rien.

Car plus que l'embarras, c'était la haine qui embrasait mon cœur. Une haine qui n'était pas prête de s'atténuer, et qui était autant dirigée vers la Démone que vers ma propre personne. Et n'aurais-je guère oublié le fait que nous partagions le même sang, je n'en aurais éprouvé que plus de dégoût. Mais mon cœur et mon esprit avaient préféré dissimuler ce secret, l'enfouir dans un inconscient aussi protecteur que dévastateur. Il n'en demeurait pas moins que je n'étais guère des plus ravis d'avoir à poser de nouveau mon regard sur ma sulfureuse ancêtre, fus-je conscient ou non du rapport génétique que nous avions. Car c'était sur un rapport tout autre que nous nous étions quittés, ce dont je n'avais guère envie de me souvenir. Mon regard gris acier se plantant de celui émeraude de la dame à la chevelure flamboyante, je m'efforçai de faire abstraction de ce décolleté fortement suggestif dans lequel plongeait une chaîne en or dissimulant un secret que je ne voulais guère découvrir.

Et lorsque le corps de la Démone s'approcha du mien, je réprimai un mouvement de recul, de même qu'un frisson de dégoût et de plaisir mêlés. Ceux-là seraient mon lot pour l'éternité, et quand bien même la dame sulfureuse devait en avoir conscience, je ne voulais pas lui laisser la satisfaction de me voir prisonnier de ces pulsions primitives qui me liaient à elle. Sa voix, suave, fit trembler jusqu'aux tréfonds de mon âme, son souffle chaud mettant à mal ma sensibilité à fleur de peau depuis que j'avais deviné la présence de la Démone. Et je sus à cet instant que je ne saurais me défaire au cours de cette soirée des sentiments qui me hantaient à son égard, et que quand bien même je la repoussais, cela ne ferait qu'accroître mon supplice, car je la chercherais même après lui avoir tourné le dos. Et je remerciai intérieurement les Aetheri d'avoir éloigné tant Feyd que Lian en cet instant où j'étais de nouveau à la merci de cette créature de la luxure usant à l'envi du lien qui nous unissait.

La honte et le mépris m'étreignaient à chaque fois que mes pensées se tournaient vers la Démone et que le désir purement charnel me torturait. Si bien que je n'avais pu avouer à personne l'erreur que j'avais commise en acceptant le marché de mon ancêtre, décidant de traîner ce fardeau seul, car personne ne pouvait m'aider face au piège de mes propres sentiments. Cependant, si je ne pouvais guère m'aider dans ce tourment, je pouvais au moins me bercer de l'illusion de l'épargner à d'autres. Si bien qu'au lieu de décliner froidement l'invitation de la Démone, ou même de l'ignorer par mépris, je la saluai à mon tour :

« Bonsoir, Mitsuko. »

Il me fallut un instant de plus pour combattre cette peine qui broyait mon cœur, pour supporter cette dignité mise à mal par les machinations de la Démone. J'étais loin de posséder suffisamment de sang-froid pour demeurer totalement indifférent au dernier souvenir que j'avais de mon ancêtre. Nul doute que cela ne faisait que l'amuser, mais peu importait. Je préférais encore m'adresser à elle freiné par l'embarras que de la fuir lâchement sans assumer ma part de responsabilités dans ce lien existant entre nous.

« Ca m'étonnerait que les Archimages l'acceptent, fis-je en détournant le regard vers le Lac illuminé par la magie bleue. Ou alors, c'est qu'ils sont encore bien plus séniles qu'on me l'a laissé entendre. »

Je n'avais personnellement rien contre un baiser de deux femmes, mais si ceux qui entouraient la présente Reine des Magiciens étaient tels que cette dernière me les avait décrites, il était fort peu probable qu'ils acceptent sans rechigner que mon ancêtre embrasse publiquement leur souveraine. M'efforçant de réprimer le tremblement de ma main, j'éloignai doucement le visage de la tentatrice, prenant délicatement son menton entre mes doigts, avant de river de nouveau mon regard dans le sien.

« Allons chercher ces œufs, je m'assurerai ainsi que vos lèvres ne se posent pas là où elles ne devraient pas se poser, fis-je avec tout le mépris donc j'étais capable, en effleurant de ma main libre les lèvres de la dame. »

Des lèvres que je ne pouvais m'empêcher de désirer, tout comme le reste de sa personne. Et si je parvins à me contenir de les effleurer des miennes, je détournai à nouveau mon regard dans lequel se consumaient rage et passions. J'ôtai mes doigts de son menton, avant de me détourner pour prendre la direction de la forêt. Bercé par l'illusion que je parviendrais peut-être à dérober son baiser à la Démone si elle s'avérait capable de relever le défi des Archimages.

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Lun 05 Mai 2014, 15:18

Charlie avait vraiment du faire des pieds et des mains – enfin, des pattes et des sabots, disons – pour que j'accepte de me rendre à ce truc. Tous les arguments avaient dû y passer, de 'ça te fera prendre l'air' à 'il y aura sans doute plein de gens connus, ça sera bien' en passant par 'c'est ton peuple tout de même, c'est important'. Mérédith avait d'ailleurs cru bon d'en rajouter une couche, concernant ce dernier point ; parce que bien sûr, elle n'avait pas le temps de se rendre à la fête elle-même, et qu'il fallait bien qu'un autre magicien se dévoue pour aller représenter les Protecteurs du Bonheur là-bas. Du genre 'hé regardez, on est une organisation de gentils, et en plus on a plein de magiciens dans nos rangs, donnez-nous de l'argent s'il vous plaît madame l'ultimage', ou un truc du genre. Bon, après Mérédith est pas débile, elle devait quand même se douter que c'était pas particulièrement judicieux de me choisir moi et il était fort possible qu'il ne s'agisse que d'un moyen détourner de me dire d'aller glander ailleurs au lieu de rester faire n'importe quoi au Sanctuaire. Parce qu'il faut dire que depuis deux ou trois semaines, j'étais pas vraiment dans mon assiette. Je manquais pas de bonne volonté, pourtant – pas plus que d'habitude en tout cas – mais je tenais pas la forme, quoi. J'avais essayé d'aller voir un médecin, et même deux, mais selon eux j'étais pas malade, et leur magie blanche faisait pas effet sur moi. Donc, j'en avais déduit que ça devait juste être psychosomatique ; et m'avait pas avancée à grand-chose, parce que les symptômes étaient toujours là. Et forcément, la patronne n'avait pas tellement apprécié le fait que je gerbe sur un malade que j'étais en train de soigner – non, je déconne, je l'avais évité juste à temps... Mais quand même. À vrai dire, si je me fiais à ses questionnements pas particulièrement subtils, elle devait me suspecter d'abuser un peu de la boisson, ces derniers temps. C'était pas le cas, pourtant ; mais étant donné que j'avais des nausées, des étourdissements et des sautes d'humeur assez improbables, il faut avouer qu'elle était en droit de se poser la question. Et donc également en droit de me demander d'aller me promener ailleurs, j'imagine.

C'est ça qui m'avait finalement décidée, d'ailleurs. Si la chef voulait me virer, j'allais pas rester juste pour la faire chier façon 'hehehe, regarde comme je m'en carre de tes ordres', je suis pas tordue à ce point. Enfin j'aurais pu, remarquez, mais j'avais étonnamment pas envie de me prendre la tête plus que de raison. Donc, j'avais grommelé un genre de 'ok c'est bon on y va' et je nous avais emmenés direct, moi et Charlie, jusqu'au lac de la transparence. Sauf qu'en arrivant, je m'étais rendue compte qu'il aurait certainement fallu que j'attende que Mérédith ait fini de me causer avant de me barrer, histoire d'être au courant des quelques détails qui auraient pu m'être utiles. Genre, le fait qu'il y ait un dress code à respecter. Parce que bon, j'imagine que c'était pas par pur hasard que la quasi-totalité des personnes présentes portaient du rouge et du doré – bien que l'hypothèse d'une double épidémie de jaunisse et de rougeole vestimentaire ait été envisageable. Et donc forcément, avec mes fringues d'un gris-noir délavé à moitié trouées et détendues, je devais faire un peu tache. Personnellement, je m'en foutais un peu ; mais j'en venais presque à avoir de la peine pour Mérédith, que j'avais certainement désespérée encore plus que je n'avais coutume de le faire en partant ainsi sans attendre la fin de ses explications. Mais je n'allais pas y retourner pour me changer, de toute façon, d'autant plus que je n'avais pas tellement d'habits plus appropriés. Et pas le temps de m'en faire coudre, parce que visiblement j'étais déjà pas particulièrement en avance.

J'avoue que j'avais pas tellement compris le principe de l'événement, en fait. Ce en quoi ça consistait, ce qu'il fallait faire, le genre de choses que j'aurais du savoir si j'avais prêté plus d'une demi-oreille aux propos de celle qui m'avait envoyée ici. Mais bon, quoi qu'il en soit ça n'avait pas l'air particulièrement sérieux, ou en tout cas moins que l'idée que j'aurais pu en avoir si j'avais seulement prit la peine d'essayer de m'en faire une. Quoi qu'il en soit, entre les gens qui se baladaient avec des lampions et ceux qui gambadaient vers la forêt avec l'air aussi ravi que si on leur avait présenté l'Aether des crêpes à la confiture, l'ambiance était plus festive que guindée. Ce qui ne changeait en définitive pas grand-chose pour moi, étant donné que je n'avais pas beaucoup plus envie de courir un peu partout à la recherche de je ne sais quoi que d'assister à des conférences pénibles. Oui oui, je sais, je suis jamais contente. Mais il faut dire que depuis quelques temps, je n'aspirais pas à grand-chose d'autre qu'un peu de solitude. Et que, par conséquent, tout le reste me gonflait prodigieusement, d'autant plus que tout ce qui nécessitait un minimum d'efforts me filait envie de vomir – ou de tomber dans les pommes, au choix.

Vu que dans l'idéal, j'aimais autant éviter la foule, je ne m'étais pas approchée des bords du lac, où s'agglutinait le plus de monde. Et je pensais parvenir à passer totalement inaperçue, – y a pas beaucoup d'autres avantages à faire ma taille, autant que ça serve – jusqu'à ce que je remarque le type, que je ne connaissais ni d’Ève ni d'Adam, qui s'avançait vers moi avec l'air trop heureux de me voir. Comme j'avais vraiment aucune idée de qui ça pouvait être, j'avais évité de trop tirer la tronche – si ça se trouve, il venait pour me proposer un truc cool, genre euh... Du chocolat. Mais, comme d'un autre côté c'était bizarre qu'il me fonce dessus comme ça alors qu'on s'était jamais vu, je lui avais pas fait de grand sourire émerveillé non plus – si ça se trouve, il était peintre érotique et il venait me demander de poser à poil pour lui. Enfin bref, quand il était arrivé à ma hauteur, j'avais l'air parfaitement indifférente.

- Bonjour. Elisha, c'est ça ? Me demanda-t-il tandis que je le fixais avec des yeux de merlan frit. J'étais à la cérémonie, vous savez, la coupe des nations... Je vous ai reconnue tout de suite, je tenais à venir vous exprimer mon admiration.

Je me mis à réfléchir à toute vitesse, cherchant ce qu'il était le plus judicieux de répondre. Bordel, si je m'attendais à un truc pareil... Et encore, restait à espérer que mon interlocuteur n'allait pas avoir l'idée de faire une annonce publique comme quoi l'une des représentantes des magiciens à cette foutue coupe était présente. Mieux valait que je trouve un moyen de démentir, donc.

- Ouais nan mais euh, en fait... Nan. C'pas moi, j'suis euh... Sa sœur. On est sœurs, Elisha et moi, et franchement, c'est pas facile d'm'entendre rappeler toutes les trois minutes qu'ma sœur est célèbre alors qu'pas moi. C'est vexant. Je suis vexée.

Je m'empressai d'afficher celle de mes expressions qui me paraissait s'approcher le plus de la vexation, l'assortissant d'un regard de chien battu légèrement outré du genre 'je suis blessée dans mon orgueil, laisse-moi mourir maintenant'. Le type, qui était passé d'incrédule à légèrement déçu pendant que je parlais, semblait à présent entrer dans une phase de gêne : le teint légèrement plus rouge que quand il était arrivé, il bredouilla de vagues excuses, avant que je ne lui indique d'un théâtral geste de la main qu'il n'avait plus qu'à se barrer. Je laissai échapper un soupir de soulagement lorsqu'il se fut suffisamment éloigné, assez contente de mon coup. Du moins, jusqu'à ce que l'équidé qui l'accompagnait ne décide de le commenter.

*T'es vraiment idiote, tu le sais ? Tu pourrais en profiter, de ce truc, on pourrait rencontrer des gens célèbres, et puis t'aurais des admirateurs. *


- Ouais... et ils t'admireraient toi aussi, et l'rêve de toute ta vie s'rait accompli, j'sais bien, soupirai-je. Écoute, si tu veux t'faire bien voir auprès d'la haute société, rien n't'en empêche, j'te f'rais remarquer. Moi en tout cas, j'reste là, terminai-je en m'asseyant dans l'herbe.

Agacée, la licorne secoua sa crinière, avant de cependant s'éloigner sans répliquer. À croire qu'après environ deux ans de bavardages insupportables, il avait finalement appris à me foutre la paix quand j'en avais besoin... Quoique mieux valait ne pas trop se faire d'illusions, ça restait Charlie. En attendant, je ne me sentais pas si mal que ça, ici. J'étais suffisamment loin des abords du lac et de la forêt pour éviter le bain de foule, et suffisamment proche pour entendre malgré tout ce beau peuple bavasser, glousser et crier à la façon d'une légion de joyeux abrutis. Je sais, dit comme ça, j'ai l'air de mépriser le monde entier – et en particulier ceux qui possèdent une once de joie de vivre -  mais au fond, tant que je n'avais pas à me mêler à eux, observer tous ces gens à l'air relativement heureux me faisait plus chaud au cœur qu'autre chose. Ouais, c'est un peu mièvre, d'accord, mais comme je les supporte que de loin ça équilibre.



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