Le deal à ne pas rater :
Sortie PlayStation 5 Pro : où précommander la console PS5 Pro ?
Voir le deal

Partagez
 

 [rp pour tous] La célébration de la magie bleue

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Ven 27 Juin 2014, 18:27

« Oh mais je... Non, ce n'est pas ça... ». Elle se demandait s'il avait mal interprété sa façon de le regarder. Ses oreilles l'amusaient, certes, mais plus que tout, elle les trouvait magnifique. Elle était curieuse néanmoins, ayant envie de les toucher pour constater la différence de ces dernières avec ses propres oreilles. Étaient-elles plus souples ? Plus douces ? Plus fines sur la pointe ? Seulement, malgré sa volonté de savoir, l'homme l'effrayait légèrement, du moins, assez pour qu'elle n'ose s'y risquer. Elle détourna le regard, se disant intérieurement qu'elle aurait bien une occasion de les lui toucher sans qu'il ne s'en aperçoive. Après tout, s'il devait surveiller sa porte certaines nuits, il finirait forcément par s'endormir. Il lui suffirait simplement d'attendre ce moment, de le rejoindre en silence et de caresser l'objet de ses pensées en toute impunité. Il n'en saurait jamais rien et elle aurait sa réponse. A moins qu'elle réussisse à en effleurer une pendant leur excursion, l'air de rien. Elle pourrait prétexter la présence d'une feuille ou d'une coccinelle sur lui pour atteindre une oreille. Ce n'était pas si difficile après tout. « C'est juste que... je les trouve... hum... jolies. Voilà. ». Et puis, pourquoi devrait-elle obligatoirement toucher ses oreilles à lui ? Après tout, il devait bien y avoir des centaines d'elfes bien plus sympathiques que cet homme. Il lui suffisait d'en trouver un, voilà tout. Il avait raison cela dit, sur un point. « Bien sûr que j'ai déjà vu des elfes... de loin... ». Très loin. « Seulement, vous, vous êtes... ».

La reine s'arrêta, entendant une voix lui prodiguer mystérieusement des conseils. Elle se retourna quelques secondes plus tard, légèrement troublée, ne voyant qu'une silhouette encapuchonnée s'éloigner. Choisir ses alliés et ses mots ? Était-ce un avertissement concernant cet alfar ? Elle finit donc sa phrase par le premier mot qui lui vint à l'esprit, ayant oublié le précédent. « … ponctuel. ». Ponctuel ? Comment ça ponctuel ? Ça n'avait aucun sens. Elle se redressa légèrement, se raclant la gorge comme pour se donner plus d'importance. Qu'importe ce que disait une reine, elle devait avoir l'air d'avoir raison. Voilà ce que lui enseignaient les Archimages. Elle devait juste enchaîner sur quelque chose ayant un rapport. « Donc, je vous attend demain et je compte sur votre ponctua... ». La reine ne put jamais finir sa phrase, comme si le Destin lui-même souhaitait l'empêcher de parler. Une femme venait d'apparaître, deux œufs dans les mains, des yeux aussi rouges que sa chevelure. Mince. Edwina aurait juré l'avoir déjà vu quelque part, mais où ? Peut-être aurait-elle pu reconnaître cette femme si elle avait été plus attentive aux cours d'histoire qui lui étaient prodigués, mais, malheureusement, la voix de son professeur était si monocorde qu'elle se transformait bien vite en un incessant monologue incompréhensible aux yeux de la souveraine. Quoi qu'il en soit, elle ne put réfléchir longtemps puisque l'inconnue unit leurs lèvres d'un geste aussi naturel qu'inconvenant. La jeune femme aurait dû crier à l'aide mais sur le moment, elle en fut estomaquée, incapable de faire le moindre mouvement ou même de se retirer de l'étreinte. Elle devait réagir, la remettre à sa place, cesser de rougir au fur et à mesure que le baiser se prolongeait. Néanmoins, lorsque les quelques mots qu'elle lui murmura s'échappèrent de ses lèvres, la souveraine sentit son esprit se glacer d'effroi, restant interdite quelques secondes après le départ de la dame. Comment connaissait-elle son lien avec le clan ? C'était impossible. Il y avait tellement peu d'individus au courant pour les Syrkell... Elle pensait que hormis certains Archimages, aucune personne vivante ne savait alors... comment ?

« Il y a  une chose que vous devez savoir sur moi... ». Elle s'était tournée vers Adril, le fixant avec un calme étrange. Elle devait lui dire qu'il devrait la protéger de bien plus dangereux que de simples hommes et femmes en voulant à sa royauté. Seulement, elle prit conscience qu'elle ne pouvait pas lui en parler. Pas maintenant. Peut-être jamais. Il était un homme, une menace, comme les Archimages qui le savaient, d'ailleurs.

[rp pour tous] La célébration de la magie bleue  - Page 8 806833Clbrationdelamagiebleue

La nuit tombée, les lampions furent allumés, relâchés pour éclairer le ciel, se reflétant dans l'eau du lac de la transparence. Edwina se tourna vers ces derniers, perdant son regard dans le paysage sans jamais finir sa phrase. Il ne devrait jamais savoir et, contre cette malédiction, elle serait toujours seule. A moins que cette femme ne l'aide... Oh oui, elle irait au manoir Taiji dès que l'occasion se présenterait.

A LIRE:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 29 Juin 2014, 12:21

~ Tandis qu'elle discutait avec le jeune Vampire, la nuit continuait d'avancer, faisant glisser ses étoiles scintillantes sur l'eau parfaitement plane du Lac de la transparence. Kuro fixa les millions de feux astraux qui ornaient l'atmosphère nocturne. Il y avait en effet tant de mystère par-delà les cieux, néanmoins, le Démon ne se souvenait pas avoir entendu parler d'un moyen pour dépasser les nuages. Peut-être était-ce le monde des Aetheri, une fois les étoiles atteintes ou dépassées, ceux-ci vivants dans une étendue noire, mais parsemée d'un nombre faramineux d'éclats lumineux. Le Pariât esquissa un sourire : tous les rêves étaient permis. Finalement, il se leva pour s'étirer, laissant les deux plus jeunes discuter. Le cornu fit quelques pas afin de rejoindre la rive de l'îlot où ils se trouvaient. Shiro, qui échangeait avec Ryan, observa son ami s'éloigner. Souhaitait-il s'égarer dans les profondeurs de l'eau ? Elle ne savait pas.

Brusquement, une lueur, plus vive que celle des étoiles, attira le regard de l'Ombre et du jeune homme démoniaque. La Reine des Ombres se dressa d'un coup en reconnaissant la lumière d'un lampion. Elle s'exclama :
« Ryan, regarde, les lampions sont lâchés ! Mince, il faut que je récupère le mien, je veux absolument participer à ce spectacle. » Se tournant dans la direction de Kuro, l'ex-Passeuse l'interpella : « Kuro, je vais chercher mon lampion. » Le jeune homme se tourna vers la demoiselle avant de venir à ses côtés : « Et comment comptes-tu t'y prendre pour faire ça rapidement ? » « Eh, grâce à la téléportation ! Je vais ramener le petit mage aussi. » Aussitôt dit, aussitôt fait. La demoiselle se téléporta là où ils étaient précédemment et retrouva le petit Magicien, sagement assis sur la rive. Il vit la souveraine apparaître à ses côtés et sursauta légèrement : « Oh ben ça alors ! Drôlement rapide comme débarquement. » « Je sais, désolée si je t'ais fait peur. Je meurs d'envie de lancer un lampion, du coup, j'étais venue récupérer le mien. Enfin, tu veux le lancer ? » « Oh non, ne t'inquiète pas, j'ai été chercher le mien. » Il lui montra le second lampion, rouge. La dirigeante fit un large sourire : « Génial, alors en route pour l'îlot ! Au fait, comment tu t'appelles ? » « Je m'appelle Tim. Comment on va faire pour rejoindre l'îlot ? » « Regarde. » Elle lui attrapa le poignet et ils rejoignirent d'un coup le sable de l'île. Tim s'émerveilla : « Wouah ! C'est fantastique ! »

Concluant leur discussion, les deux enfants s'approchèrent du rivage et regardèrent le ciel, déjà ponctué de plusieurs lumières. Shiro regarda Ryan avec un sourire, puis Kuro, son lampion bleu et blanc en main : « Vous êtes prêts ? » Kuro acquiesça. « Bien, on y va Tim. » Le petit garçon répondit affirmativement, plein d'énergie, puis alluma les deux lampes volantes. La Reine des Ombres lâcha alors son lampion clair dans les cieux, suivit de près par le rouge et orange du Magicien. Shiro fit appel à son contrôle de l'air pour élever plus rapidement les deux lueurs, puis elle les laissa définitivement rejoindre les autres. Des dizaines et des dizaines de lampions vinrent illuminer l'éther nocturne et enflammer le lac. On aurait dit que deux ciels étaient présents. La soirée touchait probablement à sa fin et, même si Shiro avait sûrement manquer des événements importants au cœur des festivités, pour rien au monde elle n'aurait raté ce spectacle éblouissant ; ces centaines de lumières, en harmonie dans les cieux, tels le reflet des songes de leurs expéditeurs. Silencieux, l'Esprit de la Mort et le Pariât observèrent, côte à côte, l'élèvement des lampions dans la nuit éclairée.
Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 30 Juin 2014, 17:14

Si Lilith avait réussi à résister jusqu'ici, à présent qu'elle se trouvait dans les bras de Cocoon, elle avait bien du mal à retenir les pulsions qui la tourmentaient. Bien sûr, il y avait tout le côté charnel, l'éternel satisfaction de laisser cet homme si grand et imposant l'enlacer. C'était si étrange mais, au creux de ses bras, elle se sentait à la fois fragile et protégée, comme si rien ne pouvait plus l'atteindre. Pourtant, si elle se doutait qu'il pouvait la briser en un seul geste, elle lui faisait assez confiance pour le laisser demeurer près d'elle. Aussi, la danse les avait rapproché, considérablement. Elle sentait son souffle sur elle, elle pouvait humer son odeur. Il l'envoûtait, qu'elle le veuille ou non. A chaque pas, leurs corps se rapprochaient doucement et s'éloignaient de la même manière. A chaque fois qu'elle se séparait un peu de lui, elle voulait le rejoindre et à chaque fois qu'elle était au plus près de son corps, elle souhaitait le quitter. Elle était tellement dépendante de lui dans un sens, comme une droguée qui ne pouvait s'empêcher de consommer une substance mais qui se haïssait ensuite, une fois rassasiée. « Oh non. Je pense être la seule ange là bas. Il y a surtout des personnes que la société juge déviantes. Des sans abris, des assassins que nous essayons d'aider... ». Elle se forçait à penser à autre chose qu'au corps du roi. Avait-il un don magique particulier pour l'attirer de la sorte ? Du plus loin qu'elle se souvenait, jadis, elle n'avait jamais eu la moindre attirance pour lui. Peut-être était-ce son statut de génie de l'époque qui jouait après tout, et bien qu'elle l'avait toujours trouvé agréable à regarder, cela s'arrêtait là. Mais à présent, tout était différent. Elle ne voulait pas se mettre dans une situation défavorable. Peut-être n'avait-elle pas le temps pour l'amour ? Qu'est ce qu'elle pourrait lui apporter ? Avait-il au moins besoin d'elle ? Et lui, que pouvait-il lui donner, lui promettre ? Elle pensait à cette relation, la relation hypothétique qu'ils pourraient avoir. Lui, roi des Orishas, occupé par des tâches administratives et elle, une simple ange des plus banales, mais occupée de la même manière qu'un ministre. Lui à l'Eorishaze, elle à Libertas. Les deux endroits n'étaient même pas sur le même continent. Alors quoi ? C'était fini avant même d'avoir commencé ? C'est sans doute ce qu'elle aurait dû lui dire, que leur chemin prendraient, à partir de maintenant, des directions différentes et incompatibles. Seulement, au beau milieu de la danse, elle lui sourit, lui murmurant : « Oui, tu auras qu'à me raccompagner après la lancée de lampions... ». Après tout, le lac de la transparence n'était pas si éloigné que cela de son lieu de résidence. Elle se demandait comment Ulrick accueillerait le roi, comment les gens là bas le regarderaient. Elle ne souhaitait pas que des rumeurs s'élèvent sur son compte mais, après tout, ils avaient déjà dormi ensembles non ? Et il ne s'était rien passé, ou presque. Ils pourraient le refaire si vraiment il n'y avait nul endroit où il pouvait se reposer. Au pire, il dormirait avec le mage blanc.

L'on annonça la lancée des lampions, événement adéquat pour se soustraire à l'emprise de l'homme. Pas qu'elle veuille s'éloigner de lui, mais l'ange jugeait qu'il était dangereux pour elle. Et si elle était vraiment amoureuse de lui ? Au final, elle le savait, mais elle ne voulait pas se perdre, elle ne voulait pas qu'il devienne son centre d'intérêt principal. Non. Peu importe l'amour, elle avait d'autres priorités, plus importantes. Elle ne le laisserait jamais prendre le dessus sur ses objectifs et ses idéaux. Jamais. Elle finit donc par se détacher de lui, lui tournant le dos pour aller chercher un lampion qu'un mage blanc alluma pour elle. Doucement, elle le fit s'élever dans le ciel, ce dernier s'envolant doucement, au grès du vent. La liberté était certes importantes pour les Orishas, mais elle ne sacrifierait pas la sienne au profit de l'Orishala. Elle était libre, comme ce lampion, et si jamais il souhaitait composer avec elle, il ne devrait jamais lui demander le moindre sacrifice, comme jamais elle ne lui en demanderait non plus. L'amour ne demandait nulle réciprocité, du moins, de son point de vue.

Le regard de Lilith se perdit au loin, fixant la lumière de l'objet qui atteindrait bientôt les nuages et se perdrait dans la nuit. Aimer était si simple lorsque l'on mettait de côté le désir d'appropriation menant à la jalousie. Il ne lui appartenait pas, pas plus qu'elle lui appartenait.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 30 Juin 2014, 19:18


Le sang battait mes tempes et bien plus, le poison se propageant d'autant plus dans mes veines que mon souffle s'accélérait, écho de celui de la Démone qui était loin de demeurer indifférente à la proximité de nos corps, à l'audace de mes gestes dictés par le désir et l'obstination. Jusqu'au bout, j'étais décidé à ne pas laisser triompher cette créature de la luxure, quand bien même elle m'entraînait sur un terrain qui était le sien. Mais qu'elle se laisse donc consumer par le désir, cette sorcière, qu'elle savoure de ses lèvres impies mes baisers de haine, qu'elle oublie les raisons qui l'avaient fait venir en ce lieu. Qu'elle paye le prix des souffrances qu'elle m'infligeait, collant son corps au mien, faisant miroiter ces richesses qui étaient siennes, que je voulais m'approprier, afin de faire taire un tant soit peu ce désir qui était mien, d'atténuer ce supplice qui était mien. Les secondes s'écoulaient, devenant insupportables. Il fallait que je trouve cette antidote, ou que j'offre à mon corps ce qu'il recherchait, ne serait-ce qu'un remède éphémère pour combler ses attentes. Un rictus moqueur déforma mes lèvres, trahissant également mon plaisir et ma douleur. J'avais beau ne pas pécher par l'orgueil, que la demoiselle de feu trouve en moi bien plus que ce qu'elle avait estimé me procurait une satisfaction presque sadique. Elle avait pensé jouer avec la rose innocente ? Qu'elle se pique un peu les doigts avec ses épines, ce n'était que justice rendue.

Mon sourire sinistre s'atténua cependant lorsque la main de la Démone vint se refermer sur la mienne, qui avait entrepris une fouille de plus en plus intrusive, de plus en plus excitante à mes yeux – et probablement aux siens. Regagnait-elle un semblant de raison, imaginait-elle encore un stratagème des plus vicieux ou exprimerait-elle finalement son déplaisir devant une telle impertinence de ma part ? Peu m'importait, au point où j'en étais. Mais lorsqu'elle leva ma main au niveau de son visage et qu'elle en baisa les doigts, je ne pus refréner cette envie écrasante d'aller bien plus loin, si bien que ma main courant le long de la chaîne de la dame se fit plus aventureuse, néanmoins rapidement guidée par celle de la Démone. Cela me déplaisait-il ? Je n'en étais guère certain. La jeune femme s'imposait de nouveau en maîtresse, dans une situation où je me débattais de tout mon être pour reprendre le-dessus, ma liberté toujours en partie contrainte par le bois que j'avais dans le dos. Pourtant, une partie de moi semblait vouloir me convaincre de délaisser de telles considérations pour apprécier le plaisir à son juste titre. Qu'il soit pris ou donné, le plaisir demeurait le plaisir, et si la Démone était encline à me le donner, autant l'accepter sans rechigner.

Ce fut avec ces deux pensées contradictoires à l'esprit que je vis apparaître entre les courbes de la dame une fiole en forme de sablier, semblant contenir deux liquides. Et quand bien même elle ses mains me lâchèrent, son corps se rapprocha davantage, m'enivrant de désir. Mes mains, retrouvant soudainement leur liberté, vinrent se crisper sur les épaules de mon ancêtre, indécises. Je n'en pouvais plus. Une partie de mon être voulait éloigner la vipère avec violence tandis que l'autre se refusait à la laisser partir, pour se l'accaparer davantage. Mon désir se fit fiévreux, mon intimité bien plus douloureuse encore, mon regard ne parvenant plus qu'à embrasser les courbes de la jeune femme. Et sa main, cruelle, vint me délivrer une caresse qui m'acheva, ses lèvres venant se poser dans le creux de mon cou. Je laissai échapper un gémissement, de douleur, de plaisir et de frustration mêlés, alors que la main lascive s'écarta de ma chair pour venir se refermer sur l’œuf que j'avais laissé échapper quelques instants plus tôt. Et lorsque la Démone déploya ses ailes, je lui coulai un regard lourd de haine et de désir, néanmoins incapable de la retenir. Tout comme je fus incapable de lui adresser le moindre mot.

A peine la Démone eut-elle disparu au-dessus de la cime des arbres, je me laissai glisser jusqu'au sol, dos à l'arbre, terrassé par la douleur du désir, les mots de la dame hantant mon esprit. Mes doigts tremblant vinrent chercher la fiole contenant le cadeau empoisonné de mon ancêtre, mon regard incapable de faire la différence entre les deux liquides qu'il contenait. Mitsuko avait raison, mon état ne prêtait guère à la réflexion... tout ce que je voyais dans cette fiole en forme de sablier, c'était la silhouette d'une femme que je continuais autant à désirer qu'à haïr. Et quand bien même je n'avais pas tellement des notions d'amusement identiques à celles de la Démone, je débarrassai la fiole de son bouchon et ingurgitai l'un des deux liquides, laissant le hasard faire son choix. Les yeux fermés, la respiration saccadée, l'esprit fiévreux, j'attendis, adossé à l'arbre, que la mixture fasse effet.

Mais je n'eus guère le loisir de profiter de l'instant en toute tranquillité. Je rouvris brutalement les yeux, le pas d'un homme approchant. Rivant un regard noir sur le nouveau venu, je n'eus aucun mal à reconnaître Lian, l'An'Sarna aux cheveux blonds qui s'était égaré dans la forêt pour chercher, lui aussi, les œufs de dragon. Dans ses prunelles ambrées, la surprise le disputait à l'inquiétude. Visiblement, je faisais pitié à voir.

« Enzel ?! Qu'est-ce que tu fous ? »

Je ne répondis pas, fermant à nouveau les yeux, tentant de maîtriser en vain ma respiration saccadée, alors que la douleur ne se dissipait pas. Soit l'antidote mettait du temps à agir, soit...

« Barre-toi, parvins-je à prononcer, cassant, entre deux respirations. »

Ce qui n'eut pas l'efficacité escompté. J'aurais presque été touché par la sollicitude de l'An'Sarna si je ne m'étais pas trouvé dans un état se prêtant aussi peu aux relations sociales. Et lorsque je rouvris les yeux, le visage du blondinet n'était qu'à une vingtaine de centimètres du mien. Ce qui signa la fin de tout.

Une explosion de désir me submergea et, perdant le contrôle, je me jetai sur l'An'Sarna, passant un bras derrière ses épaules et plaquant farouchement mes lèvres contre les siennes, ma langue venant chercher sans aucune honte celle de ma victime. Notre baiser, imposé par ma force qui, même si elle n'était guère conséquente, était bien plus grande que celle de Lian, prit fin brutalement lorsque le jeune 'homme' me saisit par les épaules et me repoussa de tout son être. Mais avant même qu'il n'ait pu émettre la moindre protestation orale, je vins poser ma main sur ses lèvres, mon regard brûlant de désir plongeant dans le sien, paniqué.

« La... fiole... parvins-je à articuler. »

Cette dernière étincelle de lucidité fut soufflée par une tempête de désir charnelle et, me redressant, je fis perdre son équilibre au jeune 'homme' accroupi, dont le regard désespéré s'accrocha un bref instant à la fiole qui pendait au bout de la chaîne passée à mon cou. Ses mains, toujours agrippées à mes épaules, m'entraînèrent vers le sol, mais je me défis bien rapidement de son étreinte pour dominer, à quatre pattes, son corps allongé sur l'herbe. Un sourire s'étirant sur mes lèvres, je plongeai ma tête dans le creux du cou de l'An'Sarna pour venir baiser sa chair de mes lèvres, avec douceur. Un frisson parcourut le corps du blondinet.

« Enfoiré ! ragea-t-il. »

Sa main gauche vint me griffer la joue et j'esquissai un mouvement de recul. Ma soif de plaisir permit cependant à l'An'Sarna de refermer ses mains sur mon cou, ses griffes s'enfonçant dans la chair de mon cou, et d'une impulsion de ses ailes qu'il fit apparaître dans son dos, il parvint à inverser la situation, se retrouvant à califourchon sur mon ventre et arrachant de sa chaîne la fiole en forme de sablier. Et alors que je cherchai d'ores et déjà à reprendre le contrôle de la situation, le jeune 'homme' ôta le bouchon de la fiole... et ingurgita son contenu. Avant de, soudainement, plaquer ses lèvres sur les miennes et me forcer ainsi à avaler l'antidote. Surpris, je me figeai, ingurgitant docilement la potion. Et ne vis pas venir le poing de l'An'Sarna, qui, heurtant ma tempe, me plongea soudainement dans l'inconscience.

Lorsque je me réveillai, j'étais dans une chambre, sombre, bien loin du Lac de la Transparence, mais mon désir demeurait intact. Et je découvris rapidement que j'étais incapable d'esquisser le moindre geste, entravé par des liens aussi physiques que magiques.

« Il a probablement été empoisonné.
- Je vois. »

Lian... et Aubépine. Cette dernière s'approcha de moi et posa doucement sa main sur mes yeux. Et je sombrai à nouveau dans l'obscurité.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 01 Juil 2014, 02:20




Maléna restait là en silence, Ercan portant toute son attention sur Alyska, attitude peu intéressante pour un artisant qui désir vendre ses créations. Les bijoux présenter offrait un attrait certain mais l'attitude de celui-ci déplu grandement à la rouquine. Celle-ci décidant de ne pas conclure quelconque transaction et profiter plus amplement des festivités.

- Au plaisir de se revoir Alyska, prenez soins de vous et ces petites merveilles qui grandissent en vous.

L'élémentale s'éloignant alors pour aller se balader sur la rive, pieds sur le sable du lac, elle regardait le ciel distraitement. Peu à peu la nuit tomber sur le lac de la transparence et le paysage s'illuminait au même rythme. Maléna s'installa alors bien assises sur la berge et se mit à observer ceux qui l'entoure. Tant de gens, de races, homme, femme, enfant, tout autant de différence dans un monde qui juge trop, qui juge sans connaître simplement parce nous sommes ceci ou pas cela. Elle aperçu Ryan en bonne compagnie, souriant et semblant s'amuser, contente pour lui de voir qu'il profitait de l'événement. «Vivement une occasion de lui jouer un tour à ce vampire pour raviver la compétition entre eux... »

Oui elle aimait cela, ces provocations respectives, cette folie amusante d'essayer de faire mieux que l'autre. Un moyen comme un autre de se motiver à se surpasser tout en s'amusant, après tout, la vie se doit de se faire dans la joie. Tandis que la rouquine s'allongeait sur le dos pour regarder les étoiles, bras croisés derrière sa tête, ce fut les lampions qui prirent place un peu partout. Se rappelant qu'elle venait de poser le sien à ses côtés, elle l'attrapa et interpella une jeune demoiselle qui passait non loin.

- Tu veux bien allumer mon lampion avec le tien ?
- Bien sûr ! Il ne faudrait que les lampions restent éteint.

Maléna se releva pour être de nouveau assise tandis que l'autre vint prendre place à ses côtés, et ce à sa grande surprise. Éclairant ainsi les deux lampions pour les laisser en même temps s'élever vers le ciel. Tel une centaine d'étoiles, ils illuminaient le ciel sans nuage, qui l'instant d'avant était obscur et sans vie. Spectacle majestueux qui valait la peine d'avoir attendu pour l'observer. Les deux filles se mirent à discuter, de tout, de rien pour passer le temps tout en profitant du moment.

Une barque venait d'accoster sur la berge, elle y reconnu son cousin et sa chère compagne qui marchèrent sans empressement vers l'endroit où était les dragons. La rouquine se disant qu'ils avaient eu la chance de trouver des oeufs. Bon, elle n'avait pas vraiment cherché non plus pour en dénicher au moins un. Il faut dire que la halte au buffet à son arrivée avait passablement occupé son temps. Après tout, que ce serait une célébration sans un délicieux repas à savourer ? Et qu'il ne faut surtout pas gaspiller.

- Tu as faim ?
- Soif.
- Viens...

Maléna entraînant l'inconnue avec elle vers la section nourriture pour se remplis un peu plus la panse. C'est que sa creuse les voyages... «Voyage... j'en oubliais qu'il faut que je me trouve un moyen de retourner au manoir. » Elle y alla d'une autre délicieuse bouchée de ce petit dessert au chocolat, doux réconfort dans l'adversité. «J'aurais pas dû laisser Tempête filer...»
- Dis, tu connais un moyen de transport pour quitter après la fête ?
- Je suis de la région alors je file à pied, navré de ne pouvoir t'aider.
- Ne t'en fait pas, je trouverais bien. Ce n'était qu'une question.
La rouquine racla le sol du talon, n'ayant nulle envie de faire la distance à pied. Tandis qu'elle fouinait de nouveau le buffet en quête de réconfort, un bruit d'aile et de sabot la fit se retourner.
- Tu as pas idée comment je suis contente de te voir Tempête !
Le pégase avait été se dégourdir les ailes mais avait gardé en tête qu'il n'était pas venu seul... Maléna vola un câlin à l'inconnue qui resta sans mot, sourire amusé de la rouquine qui prit place sur l'animal. Celui-ci prenant son envol avec aisance pour aller virevolter à travers les lampions avant de se diriger vers le manoir.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 20 Sep 2014, 15:50

« Ma Reine, il est temps d'allumer votre lampion. ». Edwina tourna les yeux vers la personne qui l'avait interpellé, acquiesçant en voyant qu'il s'agissait d'un Maître Mage à la broche qu'il portait. Elle préférait leur compagnie à celle des Archimages pour la bonne et simple raison qu'ils ne l'effrayaient pas. Elle sourit, avant de se tourner vers l'Alfar. « Bien, nous nous reverrons d'ici peu, demain. Bonne soirée. ». Elle jeta un dernier coup d’œil à l'une de ses oreilles avant de tourner les talons, accompagnant le jeune homme afin de se procurer l'un des objets qui illuminait le ciel. Le feu bleu y fut allumé. Le tenant dans ses mains, elle s'approcha doucement du Lac, fermant les yeux avant de le lâcher. Le regard de l'Ultimage regarda le lampion s'élever dans le ciel, lentement, en chœur avec la musique qui était jouée. Elle avait l'impression de ne faire qu'un avec l'objet, comme si sa magie s'éveillait, doucement, lentement. En son cœur résonnait quelque chose de nouveau. Émue pour une raison inconnue, de fins filaments bleus se dégagèrent d'elle pour se regrouper au dessus du lac, mutant, se transformant. Elle le ressentait, Suris. Le bleu de ses yeux devint plus clair et brillant que jamais, un chemin flottant sur l'eau du lac apparaissant. Elle avança, prise dans une spirale qui l'hypnotisait. Elle devait le faire, elle le savait. Pourquoi ? Comment ? Là n'étaient point des questions qui trouveraient réponse. Sa robe se transforma en un tissu de magie bleu qui s'étendit à plusieurs mètres derrière elle. La reine illuminait la nuit, tout comme les lampions à présent hauts dans le ciel le faisaient. Ses vêtements voletaient, entraînés dans le flot d'un vent qui se leva, ses cheveux se mêlant, rejetés en arrière au fur et à mesure que la matière se transformait pour créer une entité dans le ciel. Un dragon, long, différent de toutes les autres représentations qui étaient souvent faites de lui. Elle inclina la tête doucement, suivie de tous les autres magiciens. Puis, d'un mouvement rapide, la gigantesque forme ouvrit la gueule, avalant la souveraine avant de plonger dans le cœur du lac et de disparaître. Si la plupart des invités et des mages blancs présents pensaient à un spectacle, à un tour de magie, une lueur d'inquiétude s'immisça dans le regard des Archimages. Ce n'était pas normal.

Où était-elle ? Ici, la nature était omniprésente et tout ce qui semblait être le fruit des arbres, des plantes, était bleu clair. Elle avança dans ce lieu inconnu, une voix résonnant alors en son esprit. « Edwina, tu fais partie des individus qui sont condamnés à voir pour oublier. Pourtant, tout ce que tu vois, tout ce que tu oublies, t'est de nouveau accessible en temps et en heure. Tu n'en as pas conscience mais ce lieu sera tien dans le futur, un lieu qui remplacera le repaire des magiciens pour m'abriter, moi et une infinité d'espèces. Ce lieu, tu devras le façonner après l'avènement d'un chaos sans précédent. ». « Un chaos ? ». « Il n'est pas encore temps, tu le sauras bien assez tôt. ». Une pause fut marquée. « Quand tu te souviendras, souviens-toi également de ce qui suit. Tu devras faire un choix : la domination ou la soumission. Le premier cas te permettra d'avancer dans la voie du bien mais demandera une force d'esprit qui te sera difficile d'appliquer, qui te torturera. Tu devras renoncer à un nombre incalculable de choses, de personnes sur le moment, ce qui ne voudra pas dire que tu n'en profiteras pas dans le futur. Le deuxième cas t'égarera sur la voie du mal mais sera plus facilement accessible. Tu ne le regretteras pas, non, mais tu perdras ton existence entière au profit d'une nouvelle. Nous ne nous reverrons plus jamais mais je ne te manquerai pas pour autant. Tu ne le reverras plus jamais, mais il ne te manquera pas pour autant. Peut-être même seras-tu plus heureuse en cette voie. Là sera ton choix. ». Elle ne comprenait rien, le paysage devint flou puis noir, inexistant.

Edwina reprit connaissance dans l'un des petits bosquets entourant le Lac de la Transparence. Elle se redressa, marchant vers le repaire des magiciens, s'étonnant qu'il fasse jour. Elle finit par croiser l'un des membres de sa race qui cria. « C'est la Reine ! Je l'ai retrouvé ! ». Une petite troupe accourut alors. « Ultimage, cela fait trois jours que nous vous cherchons... ». Trois jours ? Mais c'était impossible... Et cet homme, cet Alfar... il avait dû l'attendre... « Venez, vos conseillers sont inquiets. ».

769 mots

FIN
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[rp pour tous] La célébration de la magie bleue

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 8 sur 8Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8

 Sujets similaires

-
» [Event 2015] La célébration nocturne [RP pour tous]
» | Suris - Æther de l'Espoir et Gardien de la Magie Bleue |
» Aux remèdes d'ortie (RP pour tous) (Ouvert pour une nouvelle cession)
» [RP pour tous] Foire à l'emploi pour une bonne cause
» Le bal d'Or [RP pour tous - EVENT]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Terres du Lac Bleu-