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 Toi, mon père. (Test niveau V, pv Lynn)

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Ven 08 Mar 2013, 17:04

Depuis un certain temps, la même question revenait à chaque fois dans mon esprit, chaque jour, chaque fois que j'étais seule. Cette question consistait à savoir qui était mon père, s'il était au moins toujours vivant. Je cherchais sans relâche à me souvenir de lui. Seulement, quand le bateau sur lequel je me trouvais avec lui avait sombré, je n'étais qu'un nourrisson et malgré mes efforts, il semblait que ma naïveté commençait à s'estomper quant au fait de pouvoir me remémorer son visage ainsi. Non, mon père était un inconnu, un homme que je ne verrai sans doute jamais mais que j'avais envi de rencontrer. Mon clan clamait qu'il avait sans doute mis le feu au navire pour me tuer, ne souhaitant jamais me remettre sa puissance. Si seulement je savais. Oh oui, il avait voulu me tuer, l'ancien Mârid, et il avait échoué, sans jamais le savoir, sans jamais penser un seul instant qu'il ait pu faillir dans sa mission. Pourtant, c'était le cas et sa puissance m'était parvenu il y a peu sous la forme d'un objet. Bien sûr, je n'étais guère attentive, regardant ce dès à coudre avec une mine étrange, me demandant quand est ce que j'avais acheté ça au juste. Néanmoins, comme je travaillais beaucoup, il m'arrivait de perdre un peu la tête. Si je savais quelle puissance contenait cet objet, j'en aurai sans doute eu peur. Si je savais que Naram était mon demi-frère, j'en aurai sans doute pleurer de surprise, ou peut-être serai-je tout simplement tombée dans les pommes. Je ne le savais et c'était justement ça le problème : je ne savais rien, je n'étais pas intelligente, je ne savais pas me servir de ma magie, uniquement lorsque j'avais peur, celle-ci devenant incontrôlable, et quand je travaillais, celle-ci m'aidant dans ma tâche. Je vivais avec Alec depuis peu, il ne m'effrayait plus et il excellait dans l'art de me préparer à manger, domaine où j'étais aussi maladroite que le reste d'ailleurs. Et puis, j'avais retrouvé Iro et, même si nous ne nous voyons pas beaucoup, c'était déjà ça. Fermant un instant les yeux, je les rouvris de nouveau pour vérifier une dernière fois que je n'avais rien oublier.

« De toute façon, tu oublies toujours quelque chose, Edwina. Et dépêche toi, nous n'avons pas que ça à faire! L'université de magie n'est pas à côté et j'aimerai bien en être sorti avant la nuit. ».

La voix désagréable de maître To venait de s'élever, le chat assis sur le lit, me regardant avec des yeux semblant vouloir m'avaler toute crue. Mon précepteur était loin d'être commode mais mes ancêtres voyaient en lui un « homme » apte à m'apprendre la magie. Moi je voyais plutôt une sorte de bourreau juste bon à me donner des coups de griffes lorsque je n'arrivais pas à faire ce qu'il me disait. Bien sûr, en ce qui concernait la magie, il avait abandonné, mes dons ne voulant absolument pas se montrer, comme si je n'étais qu'une simple humaine. Cela m'embêtait vraiment, mais bon, je n'y pouvais rien.

« Mais dépêche toi au lieu de rêvasser comme ça! »

« Oui oui, attendez deux minutes, je veux être sûre d'avoir tout... ».

Oui, je vouvoyais mon chat, un comportement surement anormal mais il m'effrayait considérablement. Prenant mon sac, je le fixai alors sur mon dos, enfilant mes chaussures de randonnée. Le chemin allait être long parce qu'il fallait que je me rende sur la plage pour prendre un navire qui m'emmènerait sur le continent dévasté puis, enfin, je devrais marcher jusqu'à trouver l'université. Pourquoi aller là bas? Tout simplement parce que Maître To m'avait dit que j'y trouverai une personne qui pourrait répondre à mes questions contre un gain quelconque. J'avais donc confectionné plusieurs vêtements à cette femme en espérant qu'elle veuille bien m'éclairer et me révéler des indices qui me permettrait de retrouver mon père ou, au moins, son identité. Sortant dans la forêt des murmures en disant au revoir discrètement à Alec, Maître To sur mes talons, je commençai alors mon périple. Je ne savais pas ce qui allait m'attendre mais j'espérai ne pas découvrir d'horribles choses. Après tout, lorsque l'on marche sur les traces de son passé, on ne sait jamais ce qui nous attend au bout du voyage.
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Mer 27 Mar 2013, 17:30

Le feu pulsait lentement, comme le cœur d’un monstre immobile. Il palpitait et rougeoyait au rythme des brises qui voulaient bien le caresser, ronflant, craquant, éjectant parfois des braises qui étaient très vite remises à leur place. Une lueur dansante s’échappait des flammes, glissant sur les murs d’une caverne à moitié ensevelis. Les murs de roche et de terre luisants à cause de l’humidité laissaient un large espace agrémenté de stalactites qui rejoignant parfois les stalagmites pour former d’épaisses colonnes de calcaire. Puis d’un seul coup, comme pour interrompre ce banal décor de caverne, un bâtiment coupait la cavité en deux pour montrer son immense façade de pierres grises rongées par le temps. De grandes portes en chêne tentaient vainement de clore l’édifice tant le bois avait été grignoté par l’humidité et la microscopique faune locale.

Les lueurs du feu éclairaient parfois un visage albâtre à moitié dissimulé sous une capuche d’un blanc immaculée. Ce n’était pas la cape d’un voyageur miteux car les bords habituellement élimés étaient remplacés par un délicat liseré d’argent aux motifs cabalistiques. Sur le devant de l’épaule, un dragon blanc dévorait son jumeau noir dans un cercle infini ; le dragon Suris tentant de rattraper son erreur. Cette erreur n’est autre que la création accidentelle des sorciers. L’instrument de magie, Suris, ne pouvait pas deviner que son passage sur la terre pervertirait des humains et les changerait en puits de perversion. Le mal était fait et il fallait le défaire. A chaque bien ou mal, il faut son Némésis, afin de respecter les lois de l’équilibre. Et ce Némésis, c’était bien sûr :

-Les magiciens… Murmura Lynn qui s’emmitoufla un peu plus dans sa cape. Voila pourquoi nous avons été créés : combattre les sorciers. Avec le prétendu objectif de les détruire alors que l’Equilibre exige juste que l’on s’entre-déchire jusqu’à la fin des temps.

Lynn commençait déjà à parler toute seule. C’était peut-être la proximité de l’université qui la rendait un peu mélancolique. Qu’est-ce que ça allait être lorsqu’elle y serait rentrée ! L’Ultimage n’était pas en train de faire un voyage d’agrément, elle comptait bien pénétrer dans cette ancienne université et en extraire tout ce qui pourrait lui être utile. Le mieux serait un moyen de chasser les sorciers de ses terres.

Lynn n’était pas accompagnée de son habituelle escorte de mage acariâtre. Il fallait une grande puissance magique pour supporter les maléfices qui sévissaient dans l’université de magie, et par définition, l’Ultimage était sensé pouvoir y résister. Elle ne voulait pas d’escorte susceptible de succomber à la folie et ainsi de la gêner. Du moins, c’est le discours qu’elle avait tenu devant ses Archimages, réticents à l’idée de laisser partir leur fragile altesse toute seule dans la nature. La vérité, c’est que Lynn ne voulait surtout pas mettre en danger les pauvres mages qui auront « l’honneur » de lui servir d’escorte. De plus, elle n’était absolument pas sûre que ses aptitudes magiques puissent la préserver de la folie qui guette les visiteurs de l’université. Lynn se savait d’une psychologie fragile et il y avait quelques chances pour qu’elle devienne folle avant tout le monde. Par contre, elle était plutôt confiante dans son aptitude à pouvoir passer les sécurités qui entouraient les artefacts les plus intéressants. Il n’y avait plus qu’à prier pour ne croiser personne.

Lynn finit par se redresser. Sous sa cape, elle portait son habituelle robe d’Ultimage. Ce n’était pas parce qu’elle partait à l’aventure qu’elle ne devait pas être en tenu de bal. C’était une robe d’un blanc neige. Des velours et de fines dentelles accentuaient l’effet aérien de la robe qui se refermait comme une fleur importunée, autour de la poitrine de sa propriétaire. La richesse n’était pas vulgairement mise en évidence et il fallait s’attarder sur la robe pour apercevoir les perles et les fils d’argent qui s’entrelaçaient sur ses contours.

C’était une robe qui ne permettait pas beaucoup d’agilité à Lynn, mais cela renforçait un peu sa confiance en elle de ne pas avoir besoin d’effectuer le moindre mouvement pour neutraliser tout ennemi potentiel. C’était d’ailleurs le principe de cette « uniforme » si peu pratique. Celle qui la portait était sensée être l’une des entités les plus puissantes de ce monde. Nul besoin de sacrifier l’esthétique pour un peu d’agilité lorsque la victoire ne fait aucun doute. Enfin… C’était la théorie… Encore une fois Lynn se sentait bien loin du talent et du tempérament de ses prédécesseurs.

Sans que Lynn esquisse le moindre geste, des morceaux du feu s’animèrent. Le cœur rougeoyant se disloqua dans des gerbes de braises furieuses. Les plus gros morceaux se mirent à flotter autour de la magicienne, éclairant tout ce qui se trouvait près d’elle. La jeune femme parvint tant bien que mal à se glisser dans l’entrebâillement des deux grandes portes qui scellaient l’université, tant l’érosion les avait attaquées. Le grand hall était sinistre mais éclairé. Des traces noires maculaient les tentures et Lynn n’avait aucune envie de savoir ce dont il s’agissait. Elle préféra accélérer le pas murmurant des incantations pour se préserver du nuage de maléfices qui ensevelissait l’endroit.

Ses pérégrinations la menèrent très rapidement à la bibliothèque. Elle ne se laissa pas impressionner par l’immense quantité de livre et avança directement sur l’ancien comptoir du bibliothécaire. Elle prit un registre poussiéreux et tourna les pages grâce à sa magie, craignant que le contact de ses doigts n’effrite le papier séculaire. Lynn mémorisa plusieurs numéros d’ouvrage concernant la grande guerre entre sorciers et magiciens. Celle qui avait été à l’origine de la création des élémentals. La jeune femme pourrait peut-être y trouver des informations intéressantes.

La magicienne se dispersa quelques instants dans les profondeurs avant de revenir vers un bureau qu’elle chargea de tous les grimoires qu’elle était capable de soulever grâce à ses bras frêles. Elle s’assit ensuite précautionneusement sur la chaise poussiéreuse et commença sa lecture ; les morceaux de braises voletant au-dessus du bureau.


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Sam 27 Avr 2013, 16:08

« Mais avance bon sang! Je ne vais pas te porter! ».

Je soupirai, ayant mal aux pieds depuis plus d'une heure déjà. Seulement, maître To n'avait visiblement pas l'intention de faire escale quelque part. En même temps, lui, il avait quatre pattes et j'étais certaine que c'était bien plus évident pour lui que pour moi, malgré mes chaussures de randonnée. Nous avions pourtant passer un certain nombre d'heures dans un navire, dont la moitié où j'avais été malade, me sentant des plus vaseuses. C'était réellement étrange en réalité puisque j'avais vécu les trois quart de mon existence sous l'océan, persuadée d'appartenir à la race des ondins. Je me souvenais de cette époque où ma magie fonctionnait bien mieux qu'aujourd'hui. J'étais heureuse, vraiment, croyant dur comme fer que mes parents adoptifs étaient mes parents véritables. Mais dès que j'avais compris que j'étais une magicienne, beaucoup de questions avaient envahi mon esprit, beaucoup de questions qui avaient trouvé partiellement des réponses. Ma mère, une sorcière appartenant à un clan réputé à l'époque comme cruel, usant de nécromancie et d'une chevelure faite de serpents pour se faire obéir. Mon père, un génie. Finalement, seule mon éducation avait fait de moi une magicienne et si je savais beaucoup de choses sur ma mère, mon père était un véritable mystère. Quoi qu'il en soit, pour une fille qui avait vécu toute sa vie sous l'eau, avoir le mal de mer me semblait un véritable comble. Une fois arrivés sur le continent dévasté, nous avions fait une halte dans une auberge miteuse à côté de laquelle j'avais tout de même trouver de quoi laver mes vêtements, les faisant sécher en plein soleil pendant que je me lavais. Et puis, j'avais profité de la fin d'après midi pour m'étendre un peu, même si le continent sur lequel je me trouvais n'avait franchement pas la beauté du continent naturel. Mais je pensais qu'il fallait de tout pour faire un monde, des bons, des mauvais, des lieux fertiles et d'autres arides.

« Mais j'ai mal aux pieds vous savez! Cela fait des heures que l'on marche dans cette antre qui fait froid dans le dos... ».

Nous étions arrivés par Sceptelinôst et, forcément, la route était longue et les lieux que nous parcourions étaient tout sauf accueillants. Du fait de mon incapacité à user de ma magie, j'avais toujours peur de croiser quelqu'un qui me voudrait du mal. Bien entendu, maître To possédait des griffes bien aiguisées et j'emportais toujours avec moi mon nécessaire à couture, mais si nous tombions sur un démon sanguinaire, je l'imaginais déjà se fendre de rire en me voyant sortir une aiguille, prête à l'attaquer. Enfin, si vraiment j'avais peur, si vraiment il me faisait mal, je savais que sa vie ne serait qu'un vague souvenir quelques minutes après. Ma magie était ainsi et me faisait peur parfois, tant elle pouvait devenir mauvaise sans que je ne contrôle rien.

« Quand nous serons à l'université, tu pourras te reposer. On est presque arrivé alors arrête de te plaindre et avance. ».

C'était toujours ainsi avec maître To et, même si j'y étais habituée, ses brimades ne m'encourageaient pas du tout à avancer. Pourtant, quelques minutes plus tard, nous nous engouffrions enfin dans un tunnel, tunnel sensé mener à l'édifice qui était à présent sous la terre. Je ne connaissais pas grand chose le concernant, ni même pourquoi l'université avait été abandonnée et il se trouvait que malgré les efforts du chat noir pour m'instruire, j'étais condamnée à être idiote et inculte. Cela dit, une fois à l'intérieur, je fus déçue de ne pas voir celle que je cherchais. Bon, d'accord, j'étais stupide de croire qu'une femme qui n'avait jamais entendu parler de moi viendrait pour m'accueillir alors que je ne lui avais envoyé aucune lettre et que je n'avais même aucune idée de l'endroit exact où elle habitait. Ça se trouvait, elle était devenue folle depuis longtemps. Cependant, comme disait maître To, la folie ne se trouve pas toujours là où on le pense. La rationalité était parfois une forme de folie et je me rappelais parfaitement de cet ange nommé Delix qui avait faillis détruire la vie avec ses calculs de probabilité.

Avançant sans regarder où j'allais, maître To vit la jeune femme qui était assise là bien avant moi. J'avais pénétré dans la bibliothèque, réfléchissant sur la façon de trouver cette femme et, lorsque je relevai les yeux et que je la vis, je fis un bond en arrière, sursautant et lâchant un cri de surprise. Je sentais mon cœur battre la chamade dans ma poitrine, mes yeux rivés sur l'inconnue qui ne semblait pas attendre la moindre visite.

« Euh... je... c'est que... ».

Je perçus bien le regard de maître To qui semblait vouloir me dire quelque chose. Oui, je n'écoutais jamais lorsqu'il m'enseignait l'histoire ou la politique. De ce fait, je n'avais aucune idée sur l'identité de la femme qui se trouvait en face de moi. Ma reine, celle de tous les magiciens. Seulement voilà, le chat semblait vouloir limiter la casse en ne m'indiquant pas à haute voix son rang et moi je ne comprenais absolument pas où il voulait en venir. Je pris donc mon courage à deux mains pour me présenter, profondément troublée à chaque fois que je rencontrais quelqu'un que je ne connaissais pas hors du cadre de mon travail.

« Enchantée, je suis Edwina. Je cherche mon père alors je suis venue ici pour trouver une femme qui pourra me renseigner. Vous vivez ici? »

En réalité, je m'étais demandée si ce n'était pas elle que je cherchais. J'avais aucune idée de quoi dire d'autre, me rendant compte que j'avais parlé d'une traite sans marquer la moindre ponctuation, rougissant légèrement de honte. J'étais vraiment un cas désespéré, les yeux du chat baissés au sol comme s'il se demandait pourquoi le sort s'acharnait sur lui.
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Toi, mon père. (Test niveau V, pv Lynn)

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