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 Une relation à marée basse [ PV Cocoon ]

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Mer 06 Juin 2012, 20:58

Le corps engourdi, fatigué, Oëna laissa son corps à l'abandon du soleil et du vent frais qui berçait le sable fin crissant sous ses pas lourds. Le périple du Volcan ardent puis du Lac transparent l'avait laissé sans répis. Elle fit par la suite la rencontre d'une mystérieuse chaman dont le lien particulier qu'elle liait avec la nature à travers la mort la laissait plutôt perplexe quant à la complexité du monde qui l'entourait. Rien n'était si simple qu'elle ne le pensait. Elle n'avait jamais pensé que les choses seraient faciles durant ce long voyage mais la nature de chaque individu croisé était si déroutante, leur histoire si émouvante qu'elle se demandait si un jour le bien pourrait régner dans le coeur de chacun. Chaque espèce avait son lot de bonheur et de malheur, mais certaines paraissaient si éprouvées, d'autres si insouciantes. Rien ni personne ne se ressemblait. Deux galets pouvaient venir de la même roche, mais rien y faisait, leur histoire pouvait les séparer à jamais de leur nature.

En traversant le bois qui menait à cet endroit plutôt paradisiaque, Oëna avait rencontré des elfes. Amicaux, très accueillants, ils lui avaient remis des vivres et lui avaient appris quelques connaissances sur les plantes et leur pouvoir. Elle en était très satisfaite et avait tout noté dans son journal de bord. Elle avait partagé un repas à leur table, sachant la nature hospitalière et susceptible des elfes, puis elle avait décidé de ne pas abusé de leur charité et avait su les convaincre que l'une des habitations sur la plage lui conviendrait parfaitement pour parfaire la nuit et lui laisser libre cours à son imagination quant aux prochaines de ses excursions. Oëna gagnait en assurance et en confiance, elle se savait plus réfléchie et savait ne pas se prononcer quand le moment ne le permettait pas. Elle se dérobait petit à petit à sa naïveté juvénile et mûrissait à son rythme.

L'ange qui jusque là ne s'était donnée que peu de repos avait décidé de passer quelques jours, agréablement surprise par ce panorama de rêve. Sa stature très officiel d'ange, son aura divin et cette image de personnage onirique qui se dégageait lorsqu'on la regardait, perturbait un peu le côté détente et nonchalante du paysage. Ses immenses ailes blanche se déployèrent avec grâce, loin d'accompagner harmonieusement la démarche peu divine mais non moins aérienne de cette dernière. La vie au quotidien de personnes plus différentes les unes que les autres lui avaient appris le laisser-aller, même si ses manières et sa prestance d'ange restaient ancrés et résistantes à toutes épreuves. Du moins pour l'instant. Elle rêvait parfois de la personne devant qui elle pourrait oublier tout ses codes, se laissait aller à la liberté que tant de monde aimait à revendiquer. Elle se savait libre, mais elle était avant tout un gardien de la paix, un ange de Dieu. Elle devrait tôt ou tard rejoindre le rang des archanges et en tant que maître des lumières accomplir son devoir d'archange.

Elle vida ses pensées de toutes ses obligations, se forçant à penser à la beauté et la simplicité de la nature qui l'entourait. Et elle ne se força pas longtemps, elle avança petit à petit sur la plage, retira ses sandales afin d'être en contact avec le sable chaud. Elle trouva un coin qui formait un endroit plutôt intime mais qui s'offrait tout de même à l'étendue d'eau qui remplissait l'horizon. Elle détacha sa cascade de cheveux bleu acier, les laissant onduler au grès de la brise, rangea son voile, ses sandales dans sa grande sacoche. Elle se défit de ses vêtements et rentra progressivement dans l'eau. Elle ne résistait jamais à la tentation de se baigner. Maître de la Lumière et des Airs, elle se sentait pourtant intimement proche de cet élément en totale contradiction avec sa nature. Il faut dire que les liens étranges n'étaient pas ce qui manquaient chez Oëna. Elle s'associait toujours à ce qui semblait ne pas appartenir à son monde.

Sa peau de porcelaine, presque luminescente semblait réfléchir dans l'eau tandis que sa chevelure se confondait dans la mer de cobalt. Elle respira profondément, humectant l'air marin salvateur.
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Mer 06 Juin 2012, 23:18

Cocoon avait marché toute la journée et il trouva l'idée fort séduisante de se laisser guider par le vent marin, bordant la plage de sable fin. Doucement il en prit le chemin. Aujourd'hui, il n'avait pas son long manteau noir, seulement un débardeur sans manches, son pantalon en tissu et ses bottes, le tout d'une belle couleur noire évidemment. Son épée était soigneusement rangée dans son dos et ne choquait personne. Il prit place sur un caillou imposant, entre deux rochers et inspecta le rivage chaque fois que quelqu'un s'approcha. Le plus souvent, se furent des couples ou des groupes d'amis, dont il aimait contrôler les sentiments sans qu'ils ne s'en rendent compte.
Calme. Serein. Irrité. Excité. Enervé. Furieux. Vide. Puis calme à nouveau.
Un rictus de satisfaction s'afficha sur ses lèvres.
En plus de l'amuser malsainement, il en profitait pour travailler son pouvoir. A cet instant, il devait encore faire preuve de beaucoup de concentration et cela puisait son énergie à grande dose. Mais il le savait, les autres de son espèce ne combattaient que peu avec une claymore, une épée comme la sienne, ou quand bien même au corps à corps tout court. Par déduction personnellement, pour pouvoir survivre il devait absolument maitriser entièrement ses deux dons innés. Ils se développèrent petit à petit.

Le crépuscule arriva et les gens se firent de plus en plus rares. Alors qu'il allait se lever de son siège pour partir, il aperçut un peu plus loin une femme.
Aussi blanche que la lumière et aussi céleste que la nuit.
D'abord curieux de cet être, il ne bougea pas et la laissa s'approcher bien qu'elle longeait le bord de mer.
Quelque chose le frappa.
"Elle non plus n'a pas de compagnon. Je ne suis pas le seul à ne pas en avoir trouvé..."
Il s'interrogea et, tout d'un coup, vit deux grandes ailes éclatantes, au reflets sang du coucher de soleil, se déployer. Quelle splendeur, il en resta hypnotisé. Chez lui, il n'y avait pas ce genre de créature. Ce fut la première fois qu'il en vit une et ce spectacle le captiva.
Elle délia ses cheveux. Elle enleva les voiles qui lui servaient de vêtements. Elle se tenait debout, devant le monstre océanique, prêt à l'engloutir.
Et sa peau nue était blanche. Aussi blanche qu'une poupée. Aussi blanche que la lumière elle même.
Il jeta un coup d'œil à ses mains légèrement tannées par le soleil. Il se trouva quelque peu répugnant. Puis comme une force sur humaine, l'orisha ne pu s'empêcher de redresser son regard vers ce corps d'ingénue en proie à la nature. Ce corps cristallin pénétra dans l'eau et, plus elle avança, plus le soleil se coucha.

De ses yeux perçants il surveilla un moment cette dame ne faire qu'un avec l'eau. Ses formes se reflétèrent grâce à la clarté de la lune. Sans qu'il ne sût pourquoi, il se leva et avança, inlassablement attiré par elle.
Encore, encore, encore... Puis il sentit ses pieds humides. Il baissa le regard. Ses pieds étaient totalement submergés. Il enleva doucement sa claymore et la posa puis fit de même avec ses chaussures et son débardeur. Sans quitter la créature des yeux. Et alors il continua de s'enfoncer, encore, encore... complètement mouillé. Son pantalon s'imbiba. Ses muscles se raidirent au contact de l'eau de plus en plus froide. La muse flottait sur la surface, sur le dos, les yeux clos, se laissant totalement aller, sans couler. L'eau lui arriva à la poitrine, quand le solitaire s'arrêta et se pencha au dessus d'elle. Elle était aussi magnifique de près que de loin. Personne ne l'avait encore attiré de la sorte. Il se sentit faible mais ne lutta même pas contre ce sentiment. Instinctivement il bougea ses bras. Ils remontèrent vers la surface, frôlant à peine le dos et le creux des genoux de la jeune dame, pour la soulever.

L'Ange ouvrit les yeux.
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Jeu 07 Juin 2012, 01:12

La nudité de son corps baignant dans l'eau peu à peu assombrit par la tombée de la nuit mais rétrospectivement éclairée par les rayons de lune. Elle n'avait pas compté le temps qu'elle avait passé à se laisser bercer par le tumulte des vaguelettes qui parcouraient son corps. Elle était dans une telle béatitude, qu'elle avait le sentiment de n'être plus de ce monde et d'avoir inconsciemment parcouru les cieux à la recherche du paradis. Ses sens étaient donc troublés et ne distinguaient plus tellement les sensations réelles des rêves qu'elle s'imaginait. Elle rêvait de chez elle, d'ailleurs et du ciel. Elle fût prise d'une drôle de sensation, comme si son corps entrait en méditation.

Elle fût surprise par une agréable onde de chaleur, qui enveloppa son corps, accapara sa nudité sulfureuse et la transporta vers d'autres cieux. Elle garda les yeux fermés, pensant rêver ce bel instant qui pourtant lui semblait si réel. Puis elle se mit à ressentir une présence, qui semblait bien plus qu'un rêve. Elle paraissait enveloppée par une âme tourmentée, mais n'en était pas effrayée, elle ressentit de la compassion, et même, un sentiment qu'elle n'avait jamais expérimenté.. mais elle n'en trouvé pas le nom. La sensation devînt persistante, elle sentît son corps en mouvement, et il n'yavait pas de courant assez puissant pour agir avec une force pourtant si douce mais pas moins affirmée. Et lorsqu'elle rentra en phase d'éveil, elle sentit le contact d'une peau contre la sienne. Elle ne fût pourtant ni paralysée, ni effrayée et n'avait aucune intention de s'échapper. Etait-ce un danger ? elle ne le ressentait pas, elle n'arrivait pas à se méfier comme si elle était dépossédée de toutes ses capacités de vigilance. Elle ouvrit lentement les yeux et pris conscience de son corps.

Elle comprit que cette source de chaleur réconfortante n'était autre que les bras d'un jeune homme qui la portait dans cette immensité marine devenue lunaire depuis peu. Ses yeux d'eau presque translucides se plongèrent dans ceux du jeune inconnu. Elle reconnut ses pupilles qu'on appelait vairon. Ses cheveux se fondait dans les cris de lune venus rappeler que le soleil n 'était plus. Dans son regard baignait un flot d'émotions tous plus différents l'un que les autres. En tant qu'ange, elle décelait souvent ce que certains êtres ressentaient. Il était énigmatique et comme envoûté par sa présence. Elle n'arrivait pas non plus à se défaire de lui, mais il le faudrait bien à un moment. Sa nudité bien trop féminine lui faisait ressentir de la gène en présence d'hommes. Elle devait se résoudre à briser le silence. Elle laissa cependant leurs regards s'échanger un moment comme s'ils se découvraient et communiquaient à travers eux. Puis elle se décida à parler.

" Oëna Inominë. Je suis un ange, maître de la Lumière et de l'air. " dit-elle d'une voix presque éphémère, continuant de regarder l'inconnu dont la beauté rustique ne la laissait indifférente. " La situation étant assez délicate, je ne m'offenserai pas de votre geste si incongru..." mais les mots sortaient difficilement. Où était passé ce franc parlé, ce sang-froid à toute épreuve ? Elle préféra parler plus lentement encore que de se mettre à balbutier comme une vulgaire enfant. " Je me contenterai juste de me rhabiller si vous n'y voyez pas d'inconvénient, et ainsi on pourra faire plus ample connaissance." termina t-elle d'une voix onirique. Elle ramena les bras autour du cou de son interlocuteur, pour ne pas le brusquer ou le froisser en se dégageant trop brutalement.

Puis s'aida de cette posture afin de poster face à lui, les bras autour de son cou, brisant les distances formelles qui s'accompagnaient à sa stature. Elle aurait pu se redresser grâce à la force de ses ailes, mais elle craignait la réaction du jeune homme face au bruissement de celles-ci au contact de l'eau et le courant que cela pourrait provoquer. Sa longue chevelure retomba sur son dos, elle frémit à la fraîcheur qui venait contraster la chaleur presque fiévreuse qui émanait de l'étranger.
Elle attendit cependant comme sa permission afin de se dégager de lui et de se diriger vers ses vêtements qui n'attendaient qu'elle pour être vêtus. Elle pencha délicatement la tête sur le côté, attendant un réponse, se surprenant à rougir et tentant de gérer au mieux la timidité qui commençait à s'emparer d'elle.
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Jeu 07 Juin 2012, 07:21

Subjugué, n'était qu'un mot si faible, et tellement inapproprié pour cette situation.

Quand sa muse ouvrit les yeux, l'orisha paniqua mais n'en laissa rien paraître. Son cœur s'emballa, son cerveau tourbillonna, mais il restait statique. Il l'observa encore et encore. Inconsciemment, il l'avait emmené contre lui et ses doigts sur sa peau frêle, fragile et froide, immergée dans cette eau, le charma.
Avait-il pu ne serait-ce qu'une seule fois toucher quelqu'un comme ça ? Avait-il non seulement touché quelqu'un, si ce n'était pour le dépecer, tout court ?
Le flot de questions qu'il se posait constamment sur lui même, arrêta sa course dans son cerveau. Le mécanisme se bloqua. Littéralement.

Citation :
Oëna Inominë. Je suis un ange, maître de la Lumière et de l'air.

Elle parlait. Sa muse parlait. Malheureusement il n'en retint que le nom, le reste de la phrase devint bien trop flou pour lui, bien qu'elle n'ait été prononcée qu'il y a quelques secondes.

Citation :
La situation étant assez délicate, je ne m'offenserai pas de votre geste si incongru...

Situation délicate ? Où ?
Geste incongru ? Qui ?
Mais la belle enchaina :

Citation :
Je me contenterai juste de me rhabiller si vous n'y voyez pas d'inconvénient, et ainsi on pourra faire plus ample connaissance

Rhabiller ? Comment ?
Elle bougea doucement, très doucement, essayant de se dégager. Ses bras enlacèrent son cou. Trop. C'en était trop. Son cœur, si souvent torturé, maltraité, et constamment rompu, était comme une plaie béante dans sa poitrine, se ré ouvrant à chaque fois un peu plus. Le faisant souffrir plus que quiconque. Mais à cet instant. Cet instant ou ces deux petits bras frêles passèrent autour de lui, le trou monstrueux qui crevait son torse s'était refermé. En un instant. Un simple instant. Il n'avait plus rien ressenti. D'où cela venait-il ? Etait-ce elle qui faisait cela ?
Il rejeta la tête en arrière et respira profondément. La redressant il regarda à nouveau cette jeune femme pure. Elle lisait dans ses yeux, tout était en lui, autour de lui, et elle arrivait à tout capter, tout déceler. La clé, peut être était-elle la clé ?
Sa voix rauque se fit entendre :

-Je ne vous effraie pas ?

Il planta ses yeux dans les siens, avec assurance. "Gros benêt, bien sur que non tu ne lui fais pas peur, ça se voit pourtant !"
Et effectivement... Elle n'avait pas besoin de parler sur ce cou là. Il voulait la toucher encore un peu plus, la sentir encore. Mais ce contact se devait d'être éphémère. Hors de question. Il lutta et puis fini par céder. Il la porta. Simplement. Détachant son regard du sien, il la prit contre lui et marcha dans l'eau en direction du rivage. Une des petites mains de la créature vint toucher son torse. Toucher un endroit qu'il avait tan touché lui aussi. Une cicatrice fendait son corps en deux, par la diagonale.

Il ne dit rien.
Il ne fit rien.
Il se laissa faire.
Confiant. Con-fiant.

Une fois sur le sable fin, encore chaud du couché de soleil, il la remit sur ses pieds. Il se décala d'un bon mètre.
Le contact était rompu, mais le lien était créé.

Ses esprits revinrent, son sang ré afflua dans ses mains, similaire à l'air de ses poumons. Combien de temps avaient-ils passés là-dedans ?
Ils se rhabillèrent, l'un comme l'autre. Le sable, écrasé par ses pieds, dans ses chaussures, lui rappela les sentiments de mortels. L'irritation, la gêne et... la douleur. Mais son cœur n'était point saignant. Il se concentra un peu plus, rien. Deux portes closes. Il allait bien. Bien.
Il ne savait que dire face à ce spectacle. Et puis elle ouvrit ses ailes. Ses ailes. Bouche tout de même fermée, il resta figé et totalement amoureux de cette vision éblouissante. La lune se reflétait dans chaque goutte d'eau, similaire à ses perles, qui étaient sur cette montagne de plumes enchevêtrées avec tan d'élégance. Puis cela s'arrêta. Elle le regarda, timide. Puis elle s'approche à nouveau.
Elle était essorée et lui était encore ruisselant d'eau, bien que habillé.

Que lui avait-elle fait ?
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Jeu 07 Juin 2012, 13:24

" Je ne vous effraie pas ? " lui demanda t-il.

Mais l'échange entre leur deux regards suffit à communiquer à leur place. Comment se faisait-il qu'une force aussi puissante pouvait animer deux êtres de nature pourtant si différentes? Elle n'arrivait à se poser que trop peu de questions tant elle était obnubilée par le lien qui se créer entre leur personne. La proximité troublante qui les réunissait semblait tout autant affecter l'inconnu. Cependant il se décida à la ramener à la rive, signe que les mots qu'elle avait prononcé avait bien été entendus. Elle se rassura déjà qu'il parlait le même langage. Bien que leur corps semblait se connecter sans la moindre intervention, la parole était un outil d'autant plus pratique que ce qu'il n'en paraissait. Il la porta, resserrant physiquement le lien qui les unissait. Elle pouvait sentir le battement de son coeur, galopant à vive allure, comme le sien, mais elle s'imagina que lui aussi tentait de garder son calme, offrant un visage apaisé mais guère moins troublé que le sien.

Une fois sur le sable, elle regretta que le moment ne prolongea, mais il était déjà unique et elle l'avait déjà ancré dans sa mémoire, dans sa peau, dans son coeur... Elle tentait toujours de comprendre ce sentiment, puis se dit que ce la viendrait. Le sable avait pris toute la fraîcheur de l'eau. Elle marcha lentement vers sa sacoche, laissant les traces de ses pas balayés par les va et viens de l'eau. Elle se rhabilla, malgré son corps humide, rendant ainsi à ses vêtements toute leur transparence. Ils dévoilèrent toutes les courbes de sa féminité, mais maintenant cela n'avait plus d'importance. Elle désira ardemment savoir qui il était. Elle avait à la fois peur de l'offenser, qu'il s'en aille ou se réfugie sur l'armure qu'il semblait avoir tellement traînée. Il n'y avait plus de protocole, plus qu'elle, lui et la nature environnante.

En s'habillant, elle repensa à la cicatrice sur son torse qu'elle avait frôlé. Elle voulait la touche encore, essayer de penser cette blessure, même si elle n'en connaissait pas l'histoire. Peut-être était-il fautif, était-il un atroce mercenaire.. mais n'était-ce pas cela le pardon? redonnez une seconde la chance, donnez la chance à un individu de retrouver le droit chemin, ou encore le chemin de la paix, la paix intérieure.
Une fois vêtue, elle releva ses cheveux d'une broche, donnant de la hauteur à la cascade qui entourait son visage. Elle se retourna, puis s'avança à nouveau vers lui. L'envie de rompre le silence était brûlant, mais elle prit son temps et se présenta devant lui. Plus proche que ce qu'elle ne s'autorisait d'ailleurs.

Elle osa alors faire quelque chose dont elle doutait encore de la réaction du jeune homme aux yeux vairons. Elle s'approcha tout près de son torse, et bien qu'habillé, elle se permit de passer sa main sous le vêtement qui servait à dissimuler la cicatrice qui lui suscitait tant de questions. Sa main vînt caresser de haut en bas cette blessure lourde de tourments et de souffrance. Qui avait pu commettre un acte aussi atroce. Elle se prit de compassion, mais ne voulut en aucun lui servir de la pitié dont il ne voudrait sûrement pas. Il avait eu ses combats, cette marque en était l'une des preuves et malheureusement il en aurait d'autres encore.Mais elle espérait que cette fois-ci, il pourrait s'épargner tant de blessures. Elle s'oublia et pose la tête sur le torse de cet étranger.

" Tout ira pour le mieux dorénavant. Rien ne presse... vous prendrez le temps de soigner ces blessures, mais n'oubliez pas qu'un coeur est d'abord fait pour aimer et transmettre cette amour. Je ne connais ni votre histoire, ni ce que vous aviez dû sacrifier. mais votre passé semble si trouble. Il n'y a jamais de dernière limite pour celui qui veut se repentir, il n'y a jamais de dernière limite pour celui qui veut connaître la paix. Quel long chemin vous avez du traverser. Bien que je connaisse pas toutes ses souffrances, mon coeur a mal et compatit. Voulez-vous bien parler avec moi, de tout et de rien ? nous ne sommes pas obligé de faire de votre passé le sujet de conversation, mais je crois que je voudrais vous connaitre davantage, savoir ce qui m'émeut tant, ce lien qui me pousse à vous comprendre.. Parlez moi de tout, parlez de rien, j'écouterai votre silence... dites moi au moins votre nom, que l'aube ne s'en aille pas avec le peu que j'ai de vous "

Blottie contre son torse, le vent embrassant leur silhouette, elle attendit, cherchant à apaiser son coeur par sa simple présence. Elle gare les yeux fermés et attendît..
Elle se répéta " Je m'appelle Oëna, Oëna Inominë, ange et maître de Lumière et de l'air. Qui es-tu mystérieux inconnu
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Jeu 07 Juin 2012, 18:11

Alors qu'il avait mis une distance, pensant que cela allait changer quoi que ce soit, l'Ange se rapprocha de lui. Il pensa quelque chose comme : "que t'arrive-t-il ? Ressaisis toi ! Tu aurais pu te faire assassiner plus d'une fois, tu n'es pas vigilant ! Vigilant. Vigilant ? Mais pourquoi être vigilant... Avec elle ?" ...le cœur eu raison de sa conscience. Cocoon ne se posa pas plus de questions par la suite. Il l'observa, toujours captivé. Elle était tellement belle sous ses voiles blancs, transparents. Gracieuse. Céleste.
Il se sentait badaud et lourdaud comparé à elle. Badaud. Lourdaud. Vil. Laid. Disgracieux.

Elle continua d'avancer vers lui et se plaça proche. Très proche. Trop proche. La barrière était franchie. Il baissa la tête la suivant du regard, et la regardant dans les yeux. Elle était bien plus petite que lui. La respiration de la jeune femme se fit bruyante puis, d'un geste assuré, il sentit une main se glisser sous son débardeur.
Comment osait-elle ? Il pencha sa tête en arrière, fermant les yeux, poussant un léger râle.
Un doigt, puis deux, puis trois, puis une main fraîche et fragile se posa à la naissance de sa cicatrice. Doucement elle glissa comme une perle le long de la coupure, pour s'éterniser sur le point où mourrait l'entaille.
Comment osait-elle ? Encore, encore... "Touche moi encore de tes mains. Mais tu t'expose à des risques belle créature...". Ses caresses d'ange le touchaient et le transportaient. Puis sa voix cristalline retentit :

Code:
" Tout ira pour le mieux dorénavant. Rien ne presse... vous prendrez le temps de soigner ces blessures, mais n'oubliez pas qu'un coeur est d'abord fait pour aimer et transmettre cette amour. Je ne connais ni votre histoire, ni ce que vous aviez dû sacrifier. mais votre passé semble si trouble. Il n'y a jamais de dernière limite pour celui qui veut se repentir, il n'y a jamais de dernière limite pour celui qui veut connaître la paix. Quel long chemin vous avez du traverser. Bien que je connaisse pas toutes ses souffrances, mon coeur a mal et compatit. Voulez-vous bien parler avec moi, de tout et de rien ? nous ne sommes pas obligé de faire de votre passé le sujet de conversation, mais je crois que je voudrais vous connaitre davantage, savoir ce qui m'émeut tant, ce lien qui me pousse à vous comprendre.. Parlez moi de tout, parlez de rien, j'écouterai votre silence... dites moi au moins votre nom, que l'aube ne s'en aille pas avec le peu que j'ai de vous "

L'orisha se redressa, rouvrit les yeux et saisit ses poignets d'un geste vif. "Ne soit pas brutal avec cette muse, chéri-la". Mais il fit taire sa conscience. Y avait-il une part de vérité ?

-La plaie de mon cœur saignait encore il n'y a même pas une heure, que m'avez vous fait ? Est-ce cela être ange ?

Il était légèrement irrité. La pauvre créature ne devait rien comprendre à ce charabia. A ce geste.
La relâchant, elle se colla à lui, l'enlaçant de ses petits bras. Comme pour l'apaiser. Il la scruta. Geste vint. Mais elle était si douce, si aimable, si fragile, si confiante. Confiante.
Sa voix plus rauque que jamais prononça dans le vent :

-Cocoon.

Sa tension était descendu mais son pouls résonnait dans ses tempes. Il passa un doigt sous ce menton angélique, leva sa tête vers lui et l'enferma doucement entre ses deux mains. Il planta ses pupilles dans les siennes.

-Mon nom est Cocoon, Oëna.

Ses pouces frôlèrent lentement ses joues une fois. Puis l'homme sentit deux petites mains s’agripper légèrement à ses poignets, telle une caresse. Il se maudissait d'avoir meurtri les siens quelques secondes au paravent. Si sauvagement. Cet être pur et onirique incarnait tout, sauf la violence et le dégoût. Leur teint de peau contrastaient sous le reflet bleuté de la lune.

-Je viens de très loin, et il y a certaines choses dont je ne préfère pas que des êtres comme vous, sachiez. Comme l'origine de cette blessure. Mais j'ai bien peur de ne pas être assez bavard pour satisfaire votre curiosité cher Ange... Et je ne veux aucune pitié.

Son ton assuré, presque menaçant, le fit se maudire dans la seconde. Mais ses remords disparurent bien vite. "Beauté pure, vient te perdre dans ma douleur. Torture-moi, tourmente-moi, baigne avec moi dans les ténèbres de mon cœur et apporte moi ta lumière divine..."
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Jeu 07 Juin 2012, 21:42

Elle laissa encore une fois son regard plongé dans le sien.... " Cocoon..." murmura t-elle. Un nom qui devait sans doute renfermer bien des secrets. Mais sa réponse lui suffit. Elle n'avait pas besoin de plus, elle pouvait enfin posé un nom sur ce visage. Ces mains posées sur son visage peigna d'ardeur les battements de son coeur. Elle aimait déjà sa présence, son silence. Elle le voyait lutter, sûrement peu habitué à ces gestes d'affection, de sincérité. D'ailleurs il était le premier à qui Oëna offra un regard aussi intime et sentimental.

Citation : " Je viens de très loin, et il y a certaines choses dont je ne préfère pas que des êtres comme vous, sachiez. Comme l'origine de cette blessure. Mais j'ai bien peur de ne pas être assez bavard pour satisfaire votre curiosité cher Ange... Et je ne veux aucune pitié. "

lui avait-il dit d'une voix rauque mais sans mauvaise volonté.

" Rien ne t-oblige à parler Cocoon... " dit-elle fiévreusement. " Si tel est ton souhait, alors je le respecterai. J'accepterai ta méfiance et ta vigilance, car je ne peux te juger, au nom rien, tu es le seul à avoir porté ton fardeau. " Sa main était toujours posée sur le torse de Cocoon. Elle parcourut une dernière fois la cicatrice et se dit qu'elle en avait pris assez de lui pour en abuser davantage. Elle retira donc délicatement sa main, puis la pose sur celle du jeune homme qui tenait son visage. Elle ferma les yeux un court instant, afin d'immortaliser le moment, même s'il avait été assez troublant pour ne plus jamais s'effacer de sa mémoire. Puis elle ouvrit les yeux et s'adressa à lui une nouvelle fois.

" Un peu plus loin sur la plage se situe ma cabane. Nous y trouverons de quoi dormir, nous couvrir, en attendant le lendemain. Je dispose d'assez de vivre pour deux et je voudrais partager ta compagnie encore ce soir. Demain sera un autre jour, et pourtant j'aimerai savoir si rien ne te lie à ses terres afin de te demander de mener à bien une quête que j'aimerai accomplir. Je ne voudrais pas te détourner de ton chemin alors tu es libre de refuser.. " dit elle une voix sereine et surtout pleine d'espoir. Elle aurait aimé qu'il puisse rester, partager davantage...

* Suis-je en train de perdre le sens des réalités. Je le connais à peine, que m'arrive t-il ? Impossible d'imaginer son absence, je ne me lasserai des jours entiers de regarder ce visage énigmatique qui se pose sur moi. Cette rencontre si inattendue peut-elle être réelle ? .. Bien sur qu'elle est réelle sombre sotte ! Il suffit de voir à quel point un simple contact avec lui met en alerte tout mes sens.. est-ce un sentiment comme ceux que partagent deux êtres liés pour la vie ? restons calme, arrêtons les questions, il se fait tard. *

" Alors qu'en dis-tu ? " Elle se faisait peut-être un peu brusque, mais elle savait qu'elle ne resterait pas éternellement sur cette plage, et qu'elle devait mener à bien cette quête. Serait-il du voyage ? elle l'espérait plus que tout. Peut-être finirait-elle par en savoir plus sur la nature de leur lien. Elle aurait aimé que l'un des siens soit la, pour lui parler, la conseiller. Mais quelque part elle savait que la réponse se trouverait sur leur chemin et viendrait d'eux-mêmes et de personne d'autre. La brise se transforma en rafale plus puissante. Elle entendait derrière elle le mouvement frénétique des vagues qui se faisaient plus menaçantes pour qui était en mer. Il était réellement temps qu'ils quittent ce lieu, peu importe le chemin qu'il choisirait, afin de se mettre à l'abris pour la nuit et envisager demain.
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Jeu 07 Juin 2012, 22:50

Citation :
Rien ne t-oblige à parler Cocoon... Si tel est ton souhait, alors je le respecterai. J'accepterai ta méfiance et ta vigilance, car je ne peux te juger, au nom rien, tu es le seul à avoir porté ton fardeau.

"Mon souhait ? Mon souhait est que ce moment s'éternise, avec toi... Si belle créature"
Son fardeau était lourd, pesant mais en cet instant ne comptait plus. Cette nuit, son passé n'avait jamais existé.
Les regards en disaient longs, et des échanges ils s'en firent un moment. Rien ne troublait ce lien. L'ange passa une dernière fois sa main sur cette blessure passé, et comme gorgée de sentiments, elle se recula légèrement. Elle profitait. Puis le contact fut rompu et la jeune femme exposa sa demande.

-Une... Quête ?

Il fit un pas en arrière. L'orisha ramassa sa claymore et la replaça dans son dos. Ses yeux se rivèrent à nouveau dans ceux de Oëna. Alors c'était cela. Une quête. Elle avait besoin de lui. L'utilité de sa personne. Comment avait-il pu un seul instant en croire le contraire. "Je te l'avais dis pauvre sot ! Tu t'es fait assassiné...". Malheureusement la jeune femme pu absolument tout lire dans ses yeux, dans son regard.

-Je ne suis attaché à rien ni personne, ni ici, ni ailleurs. Si vous avez créer cela pour que j'accepte de vous aider, vous auriez pu juste me demander, sans charmer mon être et faire de moi une sorte d'obligé.


Les mots étaient durs, mais le charme n'était pas rompu. Au fond de lui, de lui même il avait une lueur d'espoir qui résistait. "Peut-être que ce n'est pas l'Ange qui a créer ce lien ? Il s'est fait seul, et la coïncidence est qu'elle a quelque chose à te demander. Et puis tu sais peut-être que..."

Citation :
Alors qu'en dis-tu ?

Seul son cœur parla, et sa conscience se tût.

-D'accord, j'accepte.


Il acquiesça. Il espérait.
Tous deux marchèrent le long de cette mer devenant houleuse, en direction de la demeure de la belle. Le vent lui même commençait à se lever et le ciel était anormalement fiévreux. Et puis sans crier gare, la couche nébuleuse du ciel et des nuage se creva, déversant son courant en de petites gouttes s'écrasant sur leurs corps. "Enfin sur mon corps". Bien qu'elle fut trempe, l'ange paraissait passer entre chaque goutte de ce torrent. Tout en marchant il l'observa. "Je veux que l'on me donne encore la possibilité de la toucher, de la serrer dans mes bras, de la voir... La quête ne sera qu'un prétexte ! Tu t'expose au danger avec moi belle créature... et sa conscience répondit : Oh mais toi aussi gros benêt, toi aussi..."
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Ven 08 Juin 2012, 01:01

Oëna fût étrangement surprise par l'attitude défensive du jeune.. Ne comprenait-il pas qu'elle était sincère ? Ne voyait-il pas qu'elle était troublée et que son coeur pour la première fois, ressentait bien plus qu'une passion ardente ? Oui c'est ça, il s'agissait de bien plus encore. Mais elle se cachait derrière sa requête formelle concernant le voyage qu'ils allaient enfin accomplir à deux. Elle se jura alors de lui faire savoir avant leur départ, que rien était un jeu pour elle, mais qu'elle avait peur d'en faire trop, d'aller trop loin et de risquer de perdre ce moment si unique qu'elle avait partagé avec lui.

Lorsqu'il lui déversa ses mots tranchants, elle se contenta de l'écouter, ramassa ses effets et ils se mirent en route pour l'abris. La pluie se déversa sur eux comme s'il fallait un témoin émut de la scène qui venait de se dérouler. Oëna brillait de plus belle, ne craignant rien, marchant en silence, voulant à chaque pas se retourner rien que pour contempler le visage du Cocoon. Ils ne fûrent plus très loin, et rien ne rompit le silence si ce n'est la nature qui s'acharnait sur la nature.

Au pas de la porte, elle ouvrit délicatement celle-ci et entra suivit du jeune homme dans les ténèbres de la pièce. Elle posa ses effets à terre, la porte se referma brutalement par le souffle du vent. Il ne restait que le bruit sourd des battements de pluie et le son grave de leur respiration légèrement haletante. De sa main droite elle fit apparaître de la lumière. Les silhouettes furent projetées sur les murs telles des ombres grandissantes. Oëna alluma les bougie qui étaient placées sur une table dans le fond de la pièce. La paillasse de confort avait été soigneusement arrangée et assez grande pour deux, ce qui n'effleura pas l'ange sur le moment.

Afin d'avoir plus de confort encore, elle fit disparaître ses ailes, comme sa capacité le lui permettait. Evidemment, elles étaient toujours présentes, mais dans le temps et l'espace qui les entouraient, elles étaient totalement dématérialisées et invisibles, si bien que si l'on y passait la main, on pouvait uniquement ressentir une sorte de champ de force légèrement perceptible mais qui pour autant pouvait être traversé. Ils avaient de quoi se couvrir, faire un festin, à leur guise. Mais Oëna n'avait pas vraiment d'appétit, bien trop obnubilée par ce qu'elle avait vécu. Elle invita le jeune homme à se mettre à l'aise. Et fit de même en posant ses effets sur la table. Elle fit un feu dans un coin aménagé à cet effet, ce qui donna plus de chaleur encore à l'endroit. Puis elle s'assit sur la paillasse de confort et se mit à parler.

" Je souhaiterai en aucun cas que tu te méprennes sur mes intentions. Le bleu de mes yeux ne te dit que la vérité. Pour une raison que j'ignore, je ne peux penser à autre chose, si ce n'est à ce moment que l'on partage sans que rien ne puisse me distraire. Ni mes ambitions personnelles, ni le pourquoi de mon voyage ni rien d'autre. J'aimerai me dévoiler à toi, te montrer ce qu'il y a en moi, mais tant de colère t'anime, alors je te laisserai le temps qu'il faudra. Mais sache que mon coeur ne trompe pas, ton absence est comme inimaginable pour moi. Si je pouvais la comparer à la mort je le ferai sans hésiter, mais je suis un ange et la signification n'est que trop différente entre nos deux mondes. Je n'ai que faire des manigances car en ta présence il n'y a de place que les sentiments que tu suscites en moi. Voilà la paillasse que nous partagerons cette nuit si tu veux bien de moi. Alors je vais m'allonger la, et je vais fermer les yeux, attendant simplement tes bras "

Sur ces mots, n'attendant pas de réponse immédiate et d'ailleurs gênée de s'être dévoilée ainsi, Oëna se déshabilla pourtant une nouvelle fois et se plongea dans ce qui lui servait de couverture. Elle avait tenté d'être honnête et de faire taire les méfiances et les démons du jeune homme pour qui son coeur était en train d'être totalement voué. Elle avait besoin qu'il l'a voit telle qu'elle était réellement. Elle ne voulait pas d'artifice, elle tenait à ce qu'il ne se trompe sur rien, qu'il la découvre comme était réellement. Elle sentait sa présence, encore debout dans la pièce. Elle lui avait tourné le dos afin de lui laisser un peu d'intimité, et elle contemplait son ombre sur le mur qui lui faisait face. Elle ramena ses bras contre son corps frêle, elle se projetait encore son visage comme si ne pas le faire l'amènerait à disparaître. Elle avait foi en lui, en cet inconnu qui venait de chambouler son existence. Et elle partagerait avec lui un long périple, que leur réservait ce temps précieux qui les séparait du moment du départ ?
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Ven 08 Juin 2012, 01:43

Il voulait la protéger de la pluie, la réchauffer, lui qui était tout le temps plus chaud que les autres, orisha oblige.
Ils entrèrent dans ce qui leur servirait d'abris pour la nuit. La jeune femme s'activa à parfaire son chez soi pour l'accueillir comme il se devait. Tan d'application, de dévouement. Cocoon ne pensait à rien et il regardait juste l'ange rentrer chez elle. Une maison si pittoresque pour un ange si céleste. Jolie paradoxe. La porte claqua, elle sursauta. Il l'observa. Sa tête était vide de tout, juste rivée sur elle, et eux.

Ses mots l'avait blessé. Il l'avait vu. L'ange le ressentait. Elle s'assit sur la couche, avec une position d'ouverture. Il l'avait maltraité en quelque sorte, et elle était revenu vers lui. C'était une vraie envoyée du ciel.

Citation :
" Je souhaiterai en aucun cas que tu te méprennes sur mes intentions. Le bleu de mes yeux ne te dit que la vérité. Pour une raison que j'ignore, je ne peux penser à autre chose, si ce n'est à ce moment que l'on partage sans que rien ne puisse me distraire. Ni mes ambitions personnelles, ni le pourquoi de mon voyage ni rien d'autre. J'aimerai me dévoiler à toi, te montrer ce qu'il y a en moi, mais tant de colère t'anime, alors je te laisserai le temps qu'il faudra. Mais sache que mon coeur ne trompe pas, ton absence est comme inimaginable pour moi. Si je pouvais la comparer à la mort je le ferai sans hésiter, mais je suis un ange et la signification n'est que trop différente entre nos deux mondes. Je n'ai que faire des manigances car en ta présence il n'y a de place que les sentiments que tu suscites en moi. Voilà la paillasse que nous partagerons cette nuit si tu veux bien de moi. Alors je vais m'allonger la, et je vais fermer les yeux, attendant simplement tes bras "

Elle, elle avait eu le courage de dire ses pensées, de dévoilé, de s'ouvrir.
Elle s'était couchée et retournée. La nudité n'était pas un problème du moment qu'elle était accepté n'est ce pas ? Bien qu'elle eu une couverture sur elle, il pu voir son dos. Ses ailes. Où était ses ailes ? Tout en réfléchissant ce qu'il avait raté, car il n'arrêtait pas de la fixer depuis le départ, il enleva son épée la posa contre le mur, puis retira ses bottes et son débardeur. Il quitta l'ange des yeux, regardant sa cicatrice. Il se rappela la caresse de ses mains, plus tôt. L'extase. Par chance, son pantalon était très ingénieux ! Au niveau des cuisses, il se détachait de manière à ne faire qu'un short simple. Il y avait beaucoup de vêtements de ce style -surtout dans sa 'garde-robe'- de manière à pouvoir garder le vêtement mais à nettoyer ou faire sécher ses manches ou ses fonds de pantalon. Cela permettait aussi de palier à la chaleur.
Il mit ses mains sur ses hanches. Son ombres se dessinait, géante, sur le mur vers lequel regardait Oëna. Son tenor retentit, plus calme que jamais.

-Ne te dévoile pas comme ça. Des gens pourraient s'en servir pour te blesser. Je ne m'en servirai pas, je ne joue pas des faiblesses des alliés. Mes paroles sont vives, elles le seront toujours, tu devras t'y faire. Je parle peu, mais ne pense pas moins et je n'ai pas autant de facilité que toi à me livrer. Ma colère et ma méfiance n'est pas orienté vers toi, mon passé est tumultueux et depuis j'ai acquis des réflexes de défense. Pardonne moi de t'avoir blessé.


"Waw mon gars, là oui c'est ce que j'appelle du cran ! Pis alors Coc' qui s'excuse... Exceptionnel !". Il entra doucement dans la couche, sous sa couverture, collant son corps contre celui de l'ange. Il appuya sa tête sur son bras replié et tendit son autre main, hésitante, puis sure. Elle s'était permise, elle s'était ouverte, à lui de venir lui dire, à sa manière, qu'il l'était aussi. Il fit glisser son index sur les courbes de son dos, de sa hanche, face à lui. Elle frissonna, toujours face au mur. Cette sensation le réconforta. L'orisha ne pu s'empêcher de faire apparaitre un petit rictus satisfait sur ses lèvres. Il voulait encore plus, il voulait fusionner avec elle psychologiquement parlant. Savoir ses moindres secrets, ses moindres peurs, ses moindres joies et peines... Rien ne pourrait l'arrêter.

-Laisse moi te connaître, laisse moi te découvrir, laisse moi savoir qui tu es. Je ne te ferai pas de mal. Pas intentionnellement, jamais. Je te le promet, je n'ai qu'une parole. Je risque de te décevoir plusieurs fois, tu vas peut être même te sentir trahis, mais rien ne m'éloignera. Je saurais refermer les blessures que je te créerai. Si bel ange onirique... Si seulement tu pouvais avoir confiance. Je pensais que nous étions bien trop éloigner pour que quoi ce soit arrive un jour entre les miens et les tiens.

Ses répliques étaient passionnées, fiévreuses, sans arrière pensées. Il était libre, il voulait partager cette liberté et lui démontrer qu'avec lui, ce sera différent. Sa race était particulière, mais la sienne aussi. Il avait connu les échecs et les défaites, et elle n'était qu'à l'aube de sa vie. Il se maudissait déjà du mal qu'il lui ferait. Il le savait, il allait la blesser tôt ou tard d'une quelconque manière. Si seulement il pouvait savoir, et prévenir ce genre de moments houleux. Sous ses doigts, il sentit son corps frais. Tous les anges avaient-ils un corps si peu réchauffé ? Ou le problème venait de lui ? Cette pensées balaya ses tourments et ses questions. L'homme stoppa ses caresses, puis passa lentement son bras autour d'elle, enlaçant sa taille. D'un geste vif il la fit venir contre lui pour lui murmurer à l'oreille :

-Ne te dévoile plus jamais comme cela à quiconque, tes amis, ceux que tu pense qu'ils puissent avoir un bon fond, ceux auxquels tu t'attends le moins, te poignarderont. Fais attention quand je ne serais pas là...

Cette perspective était inenvisageable. Ne plus être à ses côtés était devenu, cette nuit, de l'ordre de l'impossible. Il respira l'odeur âcre mais délicieuse de ses cheveux, l'émerveillant que plus. Elle allait devenir sa faiblesse, il le savait mais il s'en fichait.

-...je te protègerais créature ingénue.

"Hé gars, ne fait pas trop de promesse, tu ne connais même pas cette fille, calme toi. Elle aussi pourrait te poignarder." Mais la voix se fit tellement petite, qu'elle en devint inaudible pour son cerveau. Ce dernier l'éjecta donc d'une pensée.
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Ven 08 Juin 2012, 13:04

Puis Oëna l'entendit se dévêtir. Il aurait pu lui prendre la vie à n'importe quel instant, ou encore claquer la porte, partir pour ne plus revenir. Après tout qui était-elle pour que son coeur puisse le retenir à ses cotés. Pourtant, elle espérait, et il nourrit son espoir de plus bel. Elle regardait toujours de ses yeux candides l'ombre grandissante de sa silhouette. Il finit par lui répondre, lui expliquant vaguement les raisons de sa rudesse, mais cela lui suffisait et elle était prête à le croire. Lorsqu'il lui demande pardonner, elle se dit que la grâce divine avait pu touché son coeur. Et à partir de là, elle sût qu'il restait encore un espoir pour que ce coeur assombrit accueille la lumière en son sein. Elle ne bougeait pas, osait à peine respirer, tellement l'attente lui semblait longue. Mais il fallait bien qu'elle se calme, et lorsqu'il se décida à s'allonger près d'elle, il n'arrangea en rien les choses.

Elle sentit son index parcourir le long de son échine puis dessinant ses courbes d'une main si délicate et pourtant si ferme. Il était un mélange de douceur et de rusticité ce la était indéniable. Ce côté rustre la séduisait d'ailleurs d'autant plus car sa nature était bien différente, bien plus délicate. Ce qui les opposait semblait les réunir encore plus. Elle fût parcouru de frissons, répondant ainsi de toute sa sensibilité et tout ce qu'il arrivait à lui faire ressentir. Elle se pinça les lèvres, totalement troublée par ce geste si intime. Jamais personne n'était allé si loin, car elle n'avait jamais laissé personne s'accordant tant de familiarité. Et il faut dire qu'il était le seul à lui avoir fait ressentir cela. Elle pria pour que la nuit ne soit pas écourtée.

* moi aussi je te le promet je n'ai qu'une parole Cocoon. Brise mon coeur, torture mon âme sois le forgeron de mes chaînes, le bourreau de mes nuits, mais ne m'abandonne pas. Quelle est cet emprise que tu as sur moi? Elle est à la fois si douce et si amer, elle regorge d'amour et de sentiments de colère. Et pourtant je ne puis me détacher de toi, je voudrais être ton éternité, ton ange gardien. Serait-ce cet être que l'on appelle âme soeur qui vient me trouver en ta personne ? L'âme soeur d'un ange peut-il être autre qu'un ange ? Cela m'est finalement totalement égal, du moment que je suis avec toi. * pensa t-elle intérieurement comme si ses pensées pouvait être lu par le jeune homme.

Avec lui elle entrait en territoire inconnu, mais demander de plus que de découvrir un monde dans lequel se trouvait celui qui la possédait. Elle buvait ses paroles dans la tourmente de la nuit. La pluie cognait de plus bel, et le bruit sourd s'immisçait en guise de berceuse dans les parois de l'habitat. Et lorsqu'il promit de la protéger, d'être la pour elle, Oëna se sentait encore plus unique et plus en sécurité que jamais. A cet instant la il l'a pris soudainement au creux de son torse. Elle fût engloutie par ses bras guerriers, et ne pu s'empêcher de rougir au plaisir qu'évoquait cette soudaine proximité. Elle resta figée un instant, puis son corps raidit finit par se détendre au contact de Cocoon. Elle décida alors de se retourner face à lui, elle avait besoin plus que jamais de se contact visuel qui les unirait bien plus encore.

Elle n'eut de peine le faire car son étreinte se dé-serra quelque peu. A ce moment elle ne se demanda ni quelle réaction cela entraînerait ni pourquoi elle le faisait, mais elle approcha son corps bien plus près encore, enlaça ses jambes autour de celles du jeune fantassin et les resserrant un peu plus comme pour l'empêcher de s'en aller. Puis elle descendit la main de ce dernier déjà posée sur ses hanches plus bas encore . Elle posa la tête sur son bras déplié, laissant le soin à son visage d'être en face du sien, ses lèvres à quelques souffles des siennes. Elle ressentit à ce moment la toute la chaleur de son corps, une chaleur qu'elle ne possédait pas habituellement mais qui à son contact, transperça chaque partie de son corps. Elle posa une main sur le torse du jeune homme, et de l'autre elle agrippa son cou. Elle sentit chaque pulsation de son coeur à cet instant. Elles étaient en totale rythme avec les siennes. Elle fût rassurer de ce lien et ses joues prirent une teinte légèrement rosée. Le désir ardent qui brûlait en elle était palpant, presque étourdissant. La repousserait-il ? elle essaierait encore. Elle voulait encore, bien plus encore, mais elle ne voulait que lui et laissa échapper sa pensée.

" Je..ne..veux..que..toi " murmura t-elle. Et à cet instant les bougies s’éteignirent, ne laissant que pour lumière le feu ardent qui brûlait dans le coin. La lumière tamisée ne fît qu'accentuée l'intimité dans laquelle baignait les deux êtres. Leur silhouette se dessinait dans la semi pénombre et leur peau, surtout celle d'Oëna qui de coutume était laiteuse, prirent une teinte ambrée. Elle avait le souffle court mais ne relâchait pas son étreinte. Elle distinguait nettement le visage éclairé de celui dont elle était éprise. Elle plongea son regard dans le sien, lui parlant tout un langage qu'eux seuls pouvaient à présent comprendre.
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Ven 08 Juin 2012, 15:02

Il était conscient, méticuleux, mais sa rudesse se faisait lourdement sentir. Du moins c'était ce qu'il croyait. Il avait une assurance sans faille, contrairement à la jeune fille prisonnière de ses bras. Ses derniers mots enfin achevés, l'ange bougea légèrement et se tourna pour être face à lui. Il l'avait touché en plein cœur. Et puis une fois face à face, la jeune femme se rapprocha encore plus. Il sentit des jambes fraîches entourer les siennes, et comme par enchantement, la main qui était resté sur sa hanche descendit plus bas, montrant le signe d'une autorisation à envahir son intimité. L'orisha sentit son souffle dans son cou, sur son visage. Son souffle. Son odeur. Sa présence. Elle était fiévreuse et passionnée et savait se faire désirer.

Citation :
Je..ne..veux..que..toi

Toute lumière s'éteignit, sauf le feu. Le crépitement donnait à cette ambiance, déjà envoûtante, beaucoup de sens. Son Ange brillait dans la nuit et il n'eut pas de mal à la distinguer. Mais avant de faire quoi que ce soit, il prit de ses deux mains son visage. Il devait lui parler, il avait besoin de lui parler. Il embrassa son front, son nez, ses paupières, ses joues, ses tempes, tout en murmurant :

-Si belle créature... Tu es mon jour je suis ta nuit. Tu es mon soleil je suis ta lune. Tu es mon guide je suis ta liberté. Tu illumine mon monde comme personne d'autre ne le fait, tu es là et je ne peux y croire. Je dois te posséder, t'avoir pour moi seul, que ce lien ne se brise jamais et que rien ne puisse nous séparer. Fais moi confiance....

Instinctivement, il la fit basculer sur le dos et, yeux dans les yeux, il dit d'un sourire machiavélique :

-J'espère que le dieu qui t'envoie ne te posera pas de problèmes de m'avoir choisi moi... Un vil orisha aux yeux anormaux...


Sa phrase se finit sur leurs lèvres. Un baiser sans pareille, où toute leur passion se déversa, comme si ils s'étaient retenu depuis si longtemps alors que...
Elle se laissa faire, agrippant ses bras autour de son cou, dans son dos. Il se décollèrent, elle reprit son souffle. Saccadé. Elle fut prit de vertige. La belle était aussi rouge qu'une pivoine, ses yeux mi-clos. Lui allait mener la danse, elle allait profiter.

La nuit ne fut chargé que de corps entre mêlés, de lèvres embrassés, mordillées, de contraste entre sa peau mat et la peau laiteuse de l'Ange. L'être céleste se laissa guider, en totalement confiance. Elle s'était ouverte à lui. Quelque chose le marqua cependant. Il était le seul. Le seul et le premier. Sa fougue redoubla. Intérieurement il voulut être aussi le dernier. L'Unique. Qu'elle ne vive ça avec personne d'autre que lui. Égoïstement il aimait ça. Ses gestes changèrent tout au long de la danse. Ils se firent de suite plus doux, assurés, fermes, rigoureux, mais n'infligeant aucune sensation de douleur, si ce n'est de l'étourdissement. Elle vivait ceci pour la première fois. Lui aussi... En quelque sorte. Il n'avait jamais été lié comme cela à qui que ce soit, et cela multiplia ses émotions. Ses mains glissèrent en harmonie sur ce corps non exploré, ses lèvres exécutèrent un ballet sans pareille sur cette peau rosie par le plaisir. Leur corps se courbèrent sous le poids du désir, s'unissant enfin et ne faisant plus qu'un. Il la possédait enfin. Elle était à lui. Le lien fut créé.

Rien n'allait plus être pareil pour eux. Entre eux. Il l'avait trouvé. Elle. Son âme sœur. Ce fut la première fois, depuis longtemps, où il fut aussi apaisé. Serein. Il était lié. Ils étaient liés. Et son regard changea sur cette créature essoufflée et fatiguée. Il avait ressentit ce qu'elle avait ressentit et ce devait être pareil pour elle. Parce que s'unir signifiait bien plus que ce que l'on croyait. S'unir, ne faire qu'un, se partager. Une part d'ombre serait dans son cœur pur d'ange, et une part de lumière pénètrerait constamment dans son cœur tourmenté d'orisha. Peut être grâce à cela trouverait-il la paix ? Son rictus malsain, désignant un sourire diablement satisfait, ne l'avait point quitté de tout ce temps. Il avait du l'effrayer, ou alors ne s'en était-elle pas rendu compte ? Il bascula sur le dos, sur le lit, la laissant à ses côtés respirer et reprendre ses esprits. A sa vue, elle allait bientôt tomber dans les bras de Morphée. Un dernier mot peut-être bel ange ?

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Ven 08 Juin 2012, 16:17

Citation :

" Si belle créature... Tu es mon jour je suis ta nuit. Tu es mon soleil je suis ta lune. Tu es mon guide je suis ta liberté. Tu illumine mon monde comme personne d'autre ne le fait, tu es là et je ne peux y croire. Je dois te posséder, t'avoir pour moi seul, que ce lien ne se brise jamais et que rien ne puisse nous séparer. Fais moi confiance.... "

Ses mots résonnaient en écho au plus profond d'elle. Elle se rappelait chaque mot, dans l'ordre exact dans lequel il les avait murmurer. Le souffle battant son corps était encore imprégnés des caresses et des baisers de son âme soeur. Oui elle avait enfin pu poser ses mots avec assurance. Il avait répondu à son appel, basculant son corps enivré dans de suaves et intenses promesses de chair. Rien ne les avait plus retenu, l'heure était à la libération de leur deux passions.

Leurs intimités se mêlèrent dans une symbiose charnelle des plus extasiée. Elle aimait chaque fois que ses mains la possédèrent, chaque mouvement qui la fit haleté de plaisir. Elle s'était donner à lui sans condition, le laissant parcourir chaque parcelle de sa nudité. Elle eu même l'audace de prendre le dessus, renversant ainsi son amant sur le dos et l'envoûtant de chaque mouvement de reins qui s'ajoutaient à leur ébat. Ses yeux se fermaient, s'ouvraient à moitié, son coeur palpitait, elle s'agrippait à lui, lui laissa surement quelques marques dans le dos. Il empoigna sa chevelure, elle se noya dans la tendresse de son visage et le désir de son corps ardant.

Cette nuit avait été exceptionnellement belle et cette union charnelle scella son amour pour lui, elle le savait dès à présent. Elle avait aussi remarqué, bien que chavirant sous les effluves passionnelles du jeune épris, ce petit rictus qu'il ne pouvait s'empêcher d'arborer comme une sorte de satisfaction. Elle en fût quelque peu déroutée, mais n'en fût pas inquiétée, laissant cela à un égo masculin qu'elle n'était pas en mesure de comprendre. Elle était à présent essoufflée, et pour juste cause, la nuit fût largement égayée. Dans un dernier élan de tendresse, il se retira lentement, la laissant ainsi respirer et s'allongea tout près elle, le regard rêveur.

Elle tenta de reprendre ses esprits puis elle en abandonna l'idée, tellement il était bon de nager dans cet était évasif. Elle ne pu s'empêcher de toucher une partie de lui, ne supportant l'infime distance qui les séparait à présent. Elle finit donc par poser sa tête sur son torse, ne lui laissant que le temps de quelques souffles de répit. Elle sentait que le sommeil l'envahissait, mais elle luttait pour ne perdre aucun instant entre les bras de celui qui possédait à présent son coeur. Elle avait envie de pouvoir le regarder encore et encore, encore et toujours. La pluie n'avait cessé de tambouriner mais le bruit sourd qui résonnait à l'intérieur n'était en aucun cas gênant. Bien au contraire elle était comme une mélodie douce et soporifique qui berçait les âmes les plus tourmentées.


Le feu commença a diminué, rendant petit à petit à la pièce de sa noirceur. Etait-ce déjà le jour, était-ce encore la nuit ? le temps n'avait plus réellement d'importance à ce moment. Elle était dans les bras de Cocoon et venait d'accomplir un merveilleux voyage dans le creux de sa chair. Sa respiration se fit progressivement lente, puis régulière. Malgré la lutte effrénée pour rester éveiller, ses forces ne lui en laissaient pas la possibilité. Bien qu'elle fut entre le sommeil et l'éveil, elle murmura une dernière fois avant de tomber dans une profonde rêverie, ces quelques mots :

" J'avais trouvé ma mission sur terre, mon coeur lui vient de trouver sa raison de vivre..." et sur ces derniers mots d'une voix endormie, le jour et la nuit ne firent qu'un et la jeune ange sombra dans un monde onirique dont elle seule avait la clé.

La prochaine grande étape serait nécessairement la quête qu'elle lui avait proposé. Partiraient-ils dès le lendemain, elle le saurait une fois qu'ils se seraient réveillés. Ils auraient sûrement le temps d'admirer une dernière fois le paysage pittoresque qui s'offrait à eux, espérant que la pluie n'ait cessé et que le soleil reprenne enfin sa place. Mais tout cela, elle le saurait encore une fois qu'au réveil. Pour l'instant, ni le soleil ni la pluie n'avait d'incidence...
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Ven 08 Juin 2012, 21:12

Dans la pénombre de la nuit, il scruta son ange. Doucement elle reprit son souffle puis finit par se redresser et poser sa tête sur sa poitrine. Ses yeux se fermaient, puis se ré ouvraient. La belle lutta un moment contre la fatigue plus que présente. Il sourit. Il l'avait eu. Il n'en revenait pas c'était certain. Toutes ces émotions jamais ressenties, emmêlées et galopant dans son corps. Il commença à se calmer doucement. Alors qu'il était semi-allongé, appuyé contre un pan de mur, il la vit s'endormir. L'orisha prit sa petite main fraîche et la colla doucement contre son visage. Il en embrassa chaque doigts, sa paume, et toute parcelle de peau qui la recouvrait. Ses barrières étaient tombées. Toute crainte, toute méfiante envers elle était parti. Il resta naturel et enlaça ses doigts aux siens, tortillant de son autre main les longs cheveux bleutés de l'être angélique.

Elle ouvrit les yeux. Sa muse était dans un demi-sommeil. Puis le feu s'attisa de plus en plus. La pénombre était là, plus présente que jamais. Cette pénombre rassura Cocoon. Il était une bête de la nuit malheureusement. En opposition totale de Oëna. D'un geste doux mais ferme, il la saisit et la colla de tout son long contre lui, l'entourant d'un de ses bras, comme un berceaux, rabattant la couverture sur elle. Sur eux. Ses yeux pétillaient. Il était satisfait.

Citation :
J'avais trouvé ma mission sur terre, mon coeur lui vient de trouver sa raison de vivre...

Il la regarda, mais ses paupières étaient toujours closes. Sa respiration se fit lente et légèrement plus forte. Elle dormait. Il ferait bien d'en faire de même s'il ne voulait pas être à la ramasse le lendemain. Heureusement, peu d'heures de sommeil lui suffisaient. Il la mit au chaud, et se coucha correctement à son tour. Demain sera une longue journée.

Lorsqu'il se réveilla, l'aube venait à peine de surgir. Il avait surpris le soleil à son réveil. Sa tête lui faisait mal, ses pensées étaient floues. Oëna se tenait contre lui, encore endormie. Discrètement il la décala et puis s'assit. Sa tête. Il mit une main sur son front. Tout allait bien. Le feu était éteint et le mauvais temps avait cessé. Alors il se leva, remit son sous vêtement et sortit dehors. Imprudent. Il avait dormi quatre heures ? Peut être même que trois. Il n'en savait rien. La mer était calme, l'eau était gelée. Il s'y jeta dedans à corps perdu. La morsure du froid lui tétanisait les muscles mais il se força à bouger, et à se ressaisir. Il repensa à cette nuit. Pourquoi s'était-elle fini ? Et puis il nagea. Encore et encore, toujours dans ses pensées. Au fur et à mesure que le soleil s'étirait et se réveillait, il termina son activité matinale et sortit de l'eau.

Lorsqu'il entra dans la demeure, Oëna était réveillée et avait l'air soucieuse. Il la scruta, ses yeux étaient incisifs et la transpercèrent du regard. Il voulu se gifler. A demi-assise, la couverture sur elle, elle fouilla des yeux la pièce puis, quand elle tomba sur lui, elle émit un soupir rassuré. Ils se connectèrent. L'émotion ressentie cette nuit afflua de nouveau, mais en moins puissante. Dégoulinant d'eau il se rhabilla en silence. Une fois qu'il eu placé son épée dans le dos, son ange se tenait devant lui, vêtue seulement du drap. Il lui prit le menton et l'approcha de ses lèvres pour l'embrasser sensuellement. Il sentit le feu intérieur le rallumer. La rallumer. Les rallumer. Ils se décollèrent légèrement et sa voix rauque se fit entendre.

-Remet tes ailes et tes voiles, bel ange, nous allons partir...

Il laissa sa phrase en suspend et se redressa. Elle était magnifique. Puis il la vit s'activer. L'orisha s'appuya contre un mur, attrapant au passage un fruit dans la panière à disposition. Elle devait se préparer pour mener à bien cette quête. Alors il la vit, la regarda, l'observa, la scruta, la détailla. "Eh bien là ! Tu sais que..." et d'une pensée meurtrière il fit taire sa conscience.
Tan qu'il serait en sa présence, n'importe où, ce sera son cœur qui le dictera et non sa tête.
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Sam 09 Juin 2012, 00:02

La nuit avait été douce et paisible, et bien évidemment elle finit par s'éteindre à la lumière du jour. Lorsqu'Oëna se réveilla dans la semi-pénombre de la cabane, Cocoon n'y était plus. Il ne restait qu'une vague trace de sa présence, et elle fût pris d'une soudaine panique. Il avait pris peur, et avait décidé de s'en aller...Non il tiendrait sa promesse et ne l'abandonnerait pas ainsi, sans un mot, sans rien. Elle scruta la pièce comme si elle était assez grande pour refermer une cachette dans laquelle il aurait pu s'y glisser. Elle tenta de rassembler ses esprits, encore troublée par les émois de la veille, et soudain la porte s'ouvrit et la son visage s'illumina.

Son coeur fit un bond dans sa poitrine. Il était la, présent et prêt à faire son chemin avec elle. Alors elle s'avança vers lui, et il prit entre ses grande son visage et l'invita à partager un baiser langoureux. Elle en frémit de plaisir et fût ramenée quelques heures en arrière dans la passion qui les avait animés. Puis il relâcha tendrement son étreinte afin de la laisser se préparer.

Elle se hâta, laissant dévoiler au grand jour ses ailes divines et immenses Cela lui fît un bien fou de les laisser se matérialiser, comme si leur présence la réconfortait et lui rappelait sa nature d'ange. Elle fit sa toilette, s'habilla, brossa sa longue chevelure qui forma de sublimes ondulations, mis ses affaires en ordre. Elle prit soin de ranger la paillasse comme ils l'avaient trouvé, puis à son tour, elle mit les pieds dehors goûtant à son premier air frais de la journée

. La nuit pluvieuse avait laissé une fraîcheur mordante débuter la journée. Les premiers rayons de soleil qui imbibèrent son visage fût salvateurs et réconfortant. Elle avait laissé Cocoon au pas de la porte, le laissant observer à sa guise ce moment qu'elle liait avec la nature. Elle s'envola à quelques lieux du sol, déployant ses ailes denses afin qu'elle aussi soit béni par le ciel. C'est comme son corps tout entier absorba le soleil afin de se régénérer. Elle sourit presque instinctivement, laissant admirer un spectacle peu commun à ceux qui pouvaient la distinguer. Puis elle se retourna vers le jeune homme et redescendit tout doucement sur la terre ferme.

" Bonjour Cocoon. Aujourd'hui est un nouveau jour. " Elle lui sourit timidement, laissant à ses yeux rieurs le soin de montrer son bonheur. Elle prit les mains du garçon entre les siennes, se retenant de se blottir contre ses bras tellement l'envie lui était insoutenable. Il était temps qu'elle reprenne tout de même le rpole que lui incombait son statut d'ange maître des lumières et du vent. Après tout elle était une future guerrière de l'armée de Dieu et sa vocation d'archange devait l'obliger en de telle situation à se concentrer sur ses nouveaux objectifs. Elle lui posa néanmoins un autre baiser sur les lèvres, se tenant sur la pointe des pieds afin de supporter la grande taille du jeune orisha. Puis elle se lança dans ses explications.

" La quête que nous devons entamer se situe dans la forêt aux milles clochettes, non loin d'ici. Cette forêt est proche de la cite d'Earudien, de ce fait elle sera fréquentée par beaucoup d'elfes. Je suis en train bon terme avec eux, cela devrait donc ne pas nous poser de problèmes de ce côté ci. Cette forêt regorge de faune et de flore..."

" Oënaaaaaaaaaa !!!!! " hurla une voix colorée et agitée en direction de la jeune fille concentrée dans ses explications. Elle reconnut bien évidemment tout de suite la voix de la fée qui l'accompagnait. Lorsqu'il s'agissait de flore, Onisha n'était jamais très loin. Oëna l'avait laissé avec les elfes, à la demande de celle-ci, pensant que deux jours en leur présence l'assagirait peut-être, mais Onisha avait l'air de n'avoir pas changé d'un poil.
"Oëna, tu peux pas savoir comme c'était incroyable, j'ai pu butiner de fleur en fleur, les elfes ont été vraiment adorables, ils m'en ont même pas voulu lorsque je leur ai fait des farces et faillit mettre le feu à tout le bois, j'ai pu apprendre des tas d'autres choses sur les plantes et ... "

"Onisha !" Dis Oëna d'un ton ferme à la petite fée rose qui était venue interrompre leur conversation sans même prêter attention au fait qu'elle n'était pas seule. La nature étourdie d'Onisha ne s'était pas du tout améliorer. Quant à l'histoire de la forêt qu'elle faillit mettre en feu, l'ange fît mine de ne pas avoir entendue pour ne pas se mettre dans un état pas possible car l'heure était aux priorités, et si une horde d'elfes ne semblait pas à la recherche de la fée c'est que tout allait plus ou moins bien. La fée parla tellement qu'elle ne comprit qu'une partie de ce qu'elle lui raconta, se rappelant de mots tel que "fleur" ou encore "butiner", mais elle ne voulût pas s'attarder la-dessus.

"Cocoon, je te présente Onisha, la fée la plus têtue et la plus farceuse que je connaisse. Elle m'a accompagné depuis le début de mon périple et fera le voyage avec nous " Oëna espérait que Cocoon ne se renfermerait pas dans sa carapace à cause de la présence de la fée, et pria pour qu'il soit tel que son coeur l'avait conduit à être jusqu'à présent.

" Salutation jeune homme aux yeux bizarres. Dis moi de quelle espèce es-tu ? Tu n'as pas de compagnon. Tu m'as l'air un peu coincé, tout comme Oëna d'ailleurs. Et comment vous vous êtes connus ? et pourquoi te regarde t-elle comme une sombre sotte !? Oëna qui est cet individu et pourquoi ne m'as tu pas appelé à la rescousse ? Il m'a l'air pour le moins un peu démoniaque quand même " s'empressa de livrer dans un flot de parole la créature colorée. Oëna secoua la tête, il n'y avait rien à faire, elle était incorrigible, il fallait l'accepter telle qu'elle était. Elle ferma les yeux un instant, puis les rouvrit, et parla.

" Onisha, prend forme humaine et réfléchis veux-tu avant de parler ". Sans plus attendre, la fée brilla de milles feux et pris taille humaine, baignant dans un halo de lumière et éclaboussant les présents avec sa poussière de fée. Elle garda ses cheveux et ses yeux roses, ainsi que ses ailes rosés déteints d'émeraude sur les rebords. Elle ressemblait à une petite gamine toute frêle, mince, le regard malicieux, plus petite et moins corpulente qu'Oëna. Elle ressemblait ç une vraie teigne mais qui la connaissait profondément, c'est-à-dire peu de monde, savait à quel point elle était un être attachant. L'aventure s'apprêtait à être des plus intéressante.

" Alors Cocoon, tu as perdu ta langue ? " glissa Onisha dans une dernière maladresse.
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Une relation à marée basse [ PV Cocoon ]

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