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 Une bonne action, ca changera. (Quête Jun/Ritournelle PV)

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Mer 27 Mar 2013, 00:31

Ritournelle était joyeuse, ce matin. Et elle avait bien des raisons de l'être. Sa boutique serait bientôt prête. Une grande pharmacie, regorgeant de milliers de remèdes contre de nombreux maux du monde. Aussi, pour récolter encore un peu de fonds, elle se rendit au salon de thé pour y vendre des plantes pour infusions. C'est ainsi que sur le comptoir, elle vit une afichette avec un dessin. Elle le lit avec attention, ça ressemblait vraiment à un avis de recherche, elle soupira.

Ne sont ils pas capables de rechercher eux mêmes ces fugitifs ? L'université de magie est dangereuse, mais pas plus que la forêt des murmures...

Elle repartit avec l'affichette en tête, et s'assit sur le bord d'une fontaine, à l'ombre. Sa vie n'était pas très mouvementée en ce moment, et sa découverte du monde semblait être passée en second plan depuis qu'elle activait son énergie pour gagner assez et ouvrir sa pharmacie.

Cette histoire est une bonne excuse pour m'introduire dans l'université et la visiter... Il faudrait seulement que je trouve quelqu'un d'assez puissant pour m'accompagner, vu que les deux échappés sont très dangereux.


Elle resta là à peser le pour et le contre un long moment, et finit par aboutir à une décision.

C'est dangereux mais je ne suis pas non plus sans défende. Je sais chanter, je peux les paralyser si je me débrouille bien avec la sarbacane. Et puis je suis une femme... Je n'aura pas non plus trop de mal à les entraîner dans un piège... Il me faut juste quelqu'un, pour m'aider dans cette tâche.

Ayant déjà réfléchi, c'est tout naturellement qu'elle se dirigea vers l'armurerie afin de trouver la personne qui voudrait bien l'accompagner à l'université. Elle avait hâte... Après tout ce qu'elle avait lu dessus, il était normal qu'elle veuilles voir de ses propres yeux ce lieu gorgé d'illusions, tromperies et puissante magie. Elle poussa la porte de l'armurerie et se promena entre les épées, dagues, faux... L'artisan avait fait des efforts pour rendre ces armes jolies, parfois même très recherchées, pourtant, aux yeux de l'elfe, ces objets restaient laids. Par principe, elle n'aimait pas tout ce qui pouvait blesser, ou pire, tuer. Elle, était partisane de la non violence. Raison pour la quelle elle gardait toujours à son cou une cordelette à laquelle pendait une sarbacane remplie de poison paralysant, histoire de faire un bon compromis entre pacifisme et sécurité.
Elle regardait la boutique, un garçon était là. Il avait l'air jeune mais fort, et même si de lui émanait quelque chose de mauvais.


C'est le candidat parfait pour cette mission périlleuse !


Elle s'avança discrètement, faisant semblant de s'intéresser à quelques estoc, mais ne se risqua pas à aborder le jeune homme en le questionnant sur les caractéristiques de ces jouets mortels de peut de passer pour une nouille. Aussi, elle se dit qu'il était peut être plus adéquat de parler potins, et d’innocemment, ou presque, aborder l’affichette qu'elle avait vue.


Dites, vous avez entendu parler de ces deux assassins qui ont réussi à filer entre les doigts de la milice ? Il paraitrait qu'ils se sont réfugiés dans l'université de magie... Ces couards, ils n'osent pas s'y aventurer... Mais je suis certaine que quelqu’un d'aussi bien constitué que vous a besoin d'un peu plus que ça, pour être effrayé ?


Elle ne savait vraiment pas faire dans la finesse, ca se voyait... Mais bon, c'était fait.
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Jun Taiji
~ Orine ~ Niveau I ~

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Jun Taiji
Jeu 28 Mar 2013, 21:56

J'avais décidé de partir un peu à l'aventure, comme si je n'en avais pas assez de toujours créer des tensions entre les races. En réalité, c'était quelque peu différent car ce que je cherchais à présent, c'était un groupe d'assassins qui s'étaient réfugiés dans l'université de magie. Je ne savais rien d'eux et c'était pour cette raison que j'avais fait le déplacement, essayant de me renseigner auprès des individus que je croisais dans les rues. J'avais bien entendu utilisé l'un des fragments du cristal maître afin d'inverser mon essence, devenant bien plus bénéfique. C'était vital, un balancement au mal qui s'enracinait dans mon cœur. Finalement, il n'y avait que lorsque je me trouvais en présence de Masha ou d'Annabelle que je devenais gentil, en présence de mon orine également en réalité et en présence de Mitsuko, bien que celle-ci refuse de me voir. Je ris, songeant que j'avais de réels problèmes avec les femmes en général. Mon épouse se faisait passer pour morte aux yeux du monde et je ne la voyais pas souvent, je n'avais pas réellement envie de mêler mon orine aux horreurs qui faisaient mon quotidien, Mitsuko ne m'aimait pas comme je le voulais et Annabelle... non, Annabelle était parfaite avec moi, une amie chère comme on en faisait peu, surtout pour un vilain sorcier comme moi. Souriant, j'entrai dans une armurerie, celle qu'un passant m'avait montré lorsque je lui avais demandé s'il savait quelque chose sur les assassins en fuite. Apparemment, le gérant saurait m'en dire plus.

« Bonjour. ». J'étais tout de même polie, ayant été magicien a une époque lointaine, puis ange, puis rehla, puis sorcier. Ma vie était quelque peu étrange et mon âge avait au moins quatre chiffres. Pourtant, j'en apprenais tous les jours, et c'était sans doute ça qui faisait que vivre était intéressant. J'avais toujours voulu être puissant, seules les raisons différaient. En tant qu'ange, j'avais voulu être fort pour que l'on puisse compter sur moi, pour que je puisse protéger ceux qui m'étaient chers mais, à présent, j'avais besoin d'être fort pour annihiler mes ennemis, pour mener à bien mon projet. C'était différent et, pourtant, seul le mobile changeait, la finalité restait la même : la puissance. Néanmoins, sortant de mes réflexions, je me rendis compte que ma salutation restait sans réponse et, pour cause, il n'y avait personne dans la boutique. Je m'avançai alors parmi les armes, les regardant avec une certaine fascination. Je possédais deux armes fabriquées par un forgeron d'exception, un forgeron qui n'était autre que la reine des élémentals d'ailleurs, mais je ne cracherai guère sur une troisième. Enfin, peu importait car une voix me sortit de mes pensées. Je tournai la tête pour apercevoir une femme. Je ne l'avais même pas senti, ce qui m'étonna, bien qu'elle ne semble pas bien dangereuse. Cela dit, ce qui attira mon attention fut son discours. Si elle savait ce qui était capable de m'effrayer... pas grand chose en fait. Le roi des génies et celui des réprouvés. Voilà ce qui m'effrayait, mais le reste, non. Je n'avais pas peur des dieux, puissants mais impuissants. Ils étaient pitoyables finalement, incapables de m'arrêter. Je la fixai alors, lui souriant, décidant de passer outre le fait qu'elle ne m'ait pas salué. Ah oui, j'étais un sorcier très à cheval sur la politesse, et maniaque aussi sur les bords. Enfin.

« Bien vu. Justement, j'étais à la recherche de quelqu'un qui pourrait me renseigner un peu plus amplement sur ces hommes. L'université de magie a tendance à être dangereuse et à rendre fou et c'est pourquoi j'aurai voulu avoir des informations avant de m'y engouffrer tête baissée. Mais vous semblez être la personne idéale... ». Je m'arrêtai puis finit par lui sourire : « Je m'appelle Jun. ». J'allais éviter de dire que j'étais le roi des sorciers, ça faisait pompeux et imbu de soi-même. Je détestais ça. Et puis, elle m'aurait déjà reconnu si elle savait quelle tête avait le roi des mages noirs. Bien que, dans mon cas, jumeau du souverain des génies, il arrivait bien souvent qu'on me confonde avec lui, ce que je détestais par dessus tout. Je la regardai, beaucoup plus petite que moi. « Je ne sais pas cela dit si c'est une bonne idée pour vous de vous rendre là bas. Vous savez, ces hommes ont l'air dangereux et vous... ». Elle était petite et frêle, voilà. Je finis par rire. « Non, je n'ai rien dit, je connais une femme qui du haut de son un mètre cinquante huit peut m'envoyer à quelques mètres d'une simple gifle. ». Mitsuko. Finalement, elle était même plus effrayante que son mari. « Enfin, si vous me dîtes votre prénom, je serai votre homme et je vous accompagnerai chercher ces hommes. ». J'attendais donc la révélation pour la suivre par la suite. J'avais un peu chaud cela dit, relevant les manches de ma chemise jusqu'au coude, habillé entièrement de noir comme à mon habitude. Dire qu'avant je ne m'étais que du blanc, j'avais bien changé.


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Ven 29 Mar 2013, 00:50

Ritournelle s'empourpra, dès qu'il commença à parler, réfléchissant à ce qu'elle venait de dire juste avant. Elle se rendit compte qu'elle s'était tant réjouie qu'elle en avait oublié tout son savoir vivre.

Premièrement, j'ai été impolie, presque odieuse, ensuite, ma phrase était mal tournée au point même qu'un enfant de 5 ans aurait compris mes intentions, et enfin... Enfin, Il fait deux têtes de plus que moi et si il avait été mauvais j'étais déjà bien trop près pour me défendre... Il faut vraiment, que je songes à soigner ma manière de converser, à l'avenir.

Jun, s'appelait il. Elle connaissait ce nom, elle en était certaine, mais était bien incapable de se souvenir à quoi il était associé, où elle l'avait vu. C'était récent, mais elle détestait tant le langage des hommes qu'elle boycottait la Gazette, au point de manquer beaucoup d'informations, ce qui était plutôt bête de sa part puisque si elle avait su qu'il était maléfique, elle l'aurait fui en prenant ses jambes à son cou. Seulement voilà, elle ne se douta pas, puisque même si de lui émanait quelque chose d'étrange, elle le trouvait plutôt gentil, et intelligent. Elle put satisfaire la "curiosité" de l'homme en empruntant sa voix mélodieuse, ou l'accent typique des elfes, c'était à l'appréciation des linguistes.

Et voilà déjà mes intentions découvertes, il faudrait sérieusement que j’apprenne à dire des mensonges, dans mon intérêt... L prochaine fois

Enchantée de vous connaître, Monsieur Jun. Mon nom est Ritournelle ou Ortie, comme ça vous chante. Vous devinez fort bien que je souhaites me rendre à l'université, cela dit, je me demande bien ce qui vous l'a fait deviner, puisque je n'avais pas réellement manifesté l'envie de m'y rendre, du moins, je ne le pense pas. Pour ce qui est des renseignements, je pense être la personne idéale. Du moins pour ces deux échappés...

Sur les hommes elle en savait des choses... Sur l'université de magie en revanche, elle ne savait pas tout, comme par exemple, qu'entre le moment où les livres qu'elle avait lu avaient été écrits et le temps auquel elle vivait actuellement, il y avait une toute petite différence... L'abandon des lieux. Elle s'attendait à entrer dans une école remplie de personnes avides de connaissances, ce qui n'était plus d'actualité. Elle essaya de sourire, comme pour se convaincre que l'homme exagérait et que ce qui ne l'attendait n'était pas si terrible que ça. De simples sortilèges farceurs, et deux hommes en cavale. C'est ce que sa jeunesse la poussait à croire. Et même si elle l'avait su, ce n'était pas le courage qui aurait manqué pour visiter ce lieu dont la splendeur, paraissait il, laissait sans voix.

Il parait qu'ils auraient torturé leurs victimes jusqu'à ce que ces derniers supplient leurs geoliers de mettre une fin définitive à leurs souffrances. Même si ce n'est pas de réelle gaîté de coeur que souhaite les retrouver, j'estime que ces deux profanateurs doivent payer au prix fort leurs actes. Je cherchais également quelqu'un pour m'accompagner, pensant trouver de courageuses personnes là ou l'on vend des... Des... Hossë.

Elle cherchait un mot, il était pourtant simple, c'était : Armes. Mais elle ne le trouvait plus, doutant même de l'avoir appris un jour. Aussi se contenta-t-elle de le prononcer en elfe, ayant espoir que son interlocuteur la comprenne.

Idiote que je suis... Il semble ne pas avoir plus de tente ans, il serait donc évident qu'il ne saches pas parler Elfe à cet âge. Enfin, il est possible qu'il ait plus, on ne sait jamais sur ces terres, depuis quand les hommes et femmes que nous rencontrons ont vu le soleil pour la première fois. Autant trouver un synonyme. C'est à moi de faire l'effort.

Des, outils de guerre.

Elle essaya tout de même de le convaincre de l'y amener. Le courage ne lui manquait pas, loin de là. Cela n'évitait pas qu'elle ait peur, ce qui arrivait souvent, mais elle n'aurait jamais abandonné qui que ce soit face au danger.

Je sais bien que je suis petite et maigrichonne, mais vous savez, ça a un aspect très pratique de pouvoir aisément se faufiler dans de petits espaces. Même si je ne suis pas vraiment forte, ma flèche vise juste, et il semble évident que la petite femme aux allures sans défende que je suis, soit un appât de premier choix pour les deux affreux qu'il faut aller récupérer. Si toutefois vous êtes là pour les ficeler avant que je mon utilité de destination se trouve être pour moi une fin peu enviable...

Elle lui sourit, pleine d'espoir. L'assassin était un être vivant qu'elle détestait par principe, et même si la joie n'était pas le mot adéquat pour définir son attitude à l'idée d'en attraper un ou deux, nous restions dans les synonymes.

Au moins, celui ci, il n'a pas tenté de me découper en morceaux, comme les trois quarts des personnes que j'ai déjà pu rencontrer...


Alors, en route ?
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Dim 14 Avr 2013, 15:48

Je fixai la demoiselle dont le visage s'était empourpré. C'était mignon et j'avais rarement l'occasion de contempler ce genre de choses, les femmes m'entourant étant des espèces de veuves noires qui savaient parfaitement jouer de leurs émotions pour tromper leur monde. C'était épuisant à force bien qu'à l'heure actuelle, j'étais en train de prendre des vacances de tout ce petit monde hypocrite. C'était ce qui les différenciait de moi d'ailleurs parce que, même si j'étais foncièrement mauvais, je ne mentais jamais, je n'évoquais simplement pas ce qui ne m'arrangeait pas d'évoquer. Simple, efficace et irréprochable. Je l'écoutai parler, m'approchant d'elle pour amener l'une de mes mains à hauteur de sa tête, la ramenant vers moi. Elle était vraiment petite. Je lui souris.

« En réalité, je ne savais pas que vous vouliez vous y rendre, je ne faisais que supposer. Mais je suis plutôt bon pour résoudre des énigmes ou répondre aux devinettes. ». Chose totalement vraie. J'avais vécu une bonne vingtaine d'années enfermé à l'intérieur de Mitsuko et la jeune femme adorait m'en poser à toute heure de la journée, comme si elle cherchait à savoir si j'étais intelligent ou non. De ce fait, je devais avoir répondu à au moins mille énigmes... ce qui m'avait d'ailleurs aidé lorsque mon orine m'en avait posé une. Finalement, peut-être pourrais-je essayer de conquérir Maëlith pour posséder toutes les orines? Comme ça, au moins, elles auraient la paix. Je souris, l'image de moi entouré de centaine de femmes ne me plaisant pas du tout. Ma femme faisait semblant d'être morte et j'avais hérité de deux autres qui ne voulaient en aucun cas me lâcher. Bref, je préférai être seule et tenir les femmes à l'écart, surtout celles qui avaient le fâcheux besoin d'essayer de me dominer par différents procédés tous plus douteux les uns que les autres. Quoi qu'il en soit, je la fixai, butant sur le dernier mot de sa phrase. C'était une elfe, c'était assez évident, mais je ne parlais absolument pas leur langage. Pas que ça ne m'intéressait pas, au contraire mais je n'avais jamais eu l'occasion auparavant de me plonger dedans. Peut-être que je pourrai aller à la bibliothèque pour emprunter un manuel? Ça m'occuperait pendant mon voyage après tout... et puis, avec la mémoire que j'avais, en une ou deux semaines, je pourrai déjà avoir une conversation basique avec n'importe quel elfe. C'était toujours bon à prendre. « Des armes hein? ». Je lui souris, me disant que s'il y avait bien une chose que je devais cacher à cette demoiselle, c'est que j'avais ordonné à Valkan de détruire Earudien, la cité des elfes. Cela ferait plutôt mauvaise impression pour une première rencontre. Je lui fis un signe de la main pour l'inviter à me suivre. L'université de magie n'était pas très loin, mais il fallait d'abord marcher un peu pour en trouver l'entrée souterraine. « J'espère que vous n'avez pas peur du noir » lui dis-je quelques minutes plus tard en lui indiquant un trou noir dans lequel je me faufilai le premier, faisant apparaître mon élémentaire de feu afin d'éclairer le passage. Jouant avec le feu, un élément que j'adorai, au point de me demander si je n'avais pas des tendances pyromane, je me mis à la regarder de nouveau. « Ne vous inquiétez pas, Ritournelle, je peux vous garantir que vous êtes en sécurité avec moi. ». Le roi des sorciers qui plaçait sous sa protection une elfe, ça en aurait fait rire plus d'un. Cela dit, je n'étais pas une espèce de raciste égocentrique. Nous avions à présent un but commun et qu'elle soit elfe, sorcière ou même réprouvée, cela m'était égal. Je ne tuais que quand cela servait ma cause, jamais gratuitement. Elle m'apparaissait comme étant sympathique et, encore une fois, elle me changerait des harpies que je côtoyais habituellement.

« Profitons-en pour faire connaissance, voulez-vous? ». Après tout, nous risquions de tourner en rond pendant quelques longues minutes, voire des heures, alors autant que j'apprenne à la connaître. Je lui souris, récapitulant ce que je savais sur elle. « Donc vous vous appelez Ritournelle, vous êtes une elfe, courageuse qui plus est et vous tirez magnifiquement bien à l'arc. C'est ça? ». Elle était amusante, enfin, je trouvais, sans véritablement savoir pourquoi. « Moi je préfère me battre de façon rapprochée et je suis médecin. ». Je donnais les informations au compte goutte et même si ce que je disais était vrai, ces derniers temps, je faisais plus office de tueur en série que de sauveur de l'humanité. Enfin, tout était relatif et j'avais déjà vu un ange œuvrer pour le bien tout en faisant le mal. La conception de chacun était subjective et c'est pour cela que lorsque Mitsuko se prétendait être la déesse de la justice, moi ça me faisait rire. Non, elle était la déesse de la vengeance, répondant aux causes qu'elle croyait justes. Mais comment savoir dans le fond qui avait raison? Me rendant compte alors que je ne disais plus rien, je passai l'une de mes mains dans mes cheveux, gratifiant la jeune femme d'un sourire tout en continuant à marcher. « Oh je ne vous ai pas dit mais je suis bien souvent d'une piètre compagnie. J'ai beaucoup de choses à penser et, heureusement pour vous, je ne parle pas autant que je songe, sinon je ne m'arrêterai plus. ». Je ris doucement, me rappelant avec perfection du chemin. Nous arrivâmes alors dans le hall de l'université, un hall immense. Je tournai le visage vers elle. « Ça ne va pas être facile de les trouver, c'est sûr et certain. En plus de ça, il faut être prudent, il y a des pièges, des monstres et des mages totalement fous... ». Ça n'avait rien de très réjouissant en somme.


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Dim 14 Avr 2013, 17:08

Il lui fit un signe de la main, l'invitant à le suivre. Elle essaya de contenir sa joie mais était piètre comédienne, et ne pouvait s’empêcher de sourire d'une oreille à l'autre. C'était la première fois qu'elle partait en excursion avec un garçon, ce qui d'un côté la rendait joyeuse, et un peu sceptique. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à son amie Lully, une ondine, qui un jour l'avait mis en garde contre les hommes, lui conseillant de les fuir comme on éviterai une maladie contagieuse. Pourtant, en l'observant, elle se demandait ce qu'il pouvait bien cacher de mauvais. En tout cas, il était bavard, bavard comme une fille, ce qui l'amusa beaucoup. Ils arrivèrent face à un espèce de terrier, et se doutant qu'ils allaient finir par entrer dedans, elle fouilla dans son sac pour en sortir un bocal de lucioles, elle était prête à l'ouvrir pour les laisser vadrouiller dans le tunnel mais l'orsque Jun sortit un élémentaire de feu, elle se ravisa, laissant les petites bestioles à l'abri dans leur boite.

Je n'ai pas peur de l'obscurité, monsieur Jun. Par contre je ne peux en dire autant de votre élémental.

En effet, elle avait une grande peur des flammes depuis qu'un jour, le dragon de Stella arris, une sorcière, avait failli la transformer en petit gigot bien croustillant. Cette pensée glauque lui arracha un rire, même si c'était horrible, elle s’imagina à nouveau être assise sur un beau plateau d'argent prête à être mangée. Elle hésitant à entrer, mais il lui fit une sorte de promesse en lui disant qu'elle serait en sécurité, avec lui. Elle se laissa donc glisser dans le terrier géant, espérant fortement que Jun ne laisserait pas son élémentaire s'approcher de trop près d'elle.

Soit, je vous suis

Il lui proposa d'apprendre à se connaître, en vue d'un voyage un peu long qui les attendait.

Je veux bien, monsieur Jun, qu'avez vous à m'apprendre sur vous ?

Elle n'était pas contre, ravie de constater qu'il était super bavard, comme sa copine Lully. En entendant qu'il était médecin, elle se réjouit. Au moins, elle était certaine de ressortir de ces ruines en un seul morceau. Elle parla peu, suivant Jun dans les dédales qu'il semblait bien connaître. Le chemin fut très court, et ils se retrouvèrent dans le Hall de l'université de magie.

Quel sens de l'orientation !
clama-t-elle. Je serai prête à parier que vous êtes un magicien, pour si bien connaître les lieux. Je me trompe ?

Il ne répondit pas, du moins pas de suite, et la mit en garde contre les dangers des lieux. Elle scruta le hall et faisait un pas en arrière pour admirer l'édifice, marcha sur un squelette de souris, ce qui lui arracha un petit cri. Elle secoua le pied, constatant qu'elle venait de se blesser et soupira, avant de s'assoir et d'enfiler une paire de bottines en chanvre. Elle ne se plaint pas, se disant qu'après tout elle l'avait bien mérité à toujours traîner nus pieds.

Eh bien, on dirait que les gens d'entretien ne sont pas venus depuis un moment... Je pensais ça plus entretenu, et un peu moins lugubre...

Elle sourit à Jun, sa présence était rassurante. Ce lieu ne l'effrayait pas vraiment mais elle était heureuse de ne pas s'y trouver seule, sachant ce qui pouvait rôder ici. Elle leva les yeux pour admirer la pièce, cette dernière lui rappelait beaucoup la bibliothèque d'Earudien, avant qu'elle n'ait partiellement brûlé. Elle se releva, et réfléchit à voix haute.

Si j'étais un fugitif, je me cacherai là où on trouve facilement à manger, et là où on peut s'enfermer à double tour pour se protéger du danger... Donc soit je me cacherai près d'une entrée, soit dans un endroit où la nourriture apparait par magie. J'ai déjà lu qu'il y avait un réfectoire ici, nous pourrions commencer par là ?

Elle regarda les portes autour d'elle, ce n'était pas ce qui manquait, des portes. Il y en avait à vue d’œil au moins huit, plus deux escaliers et trois couloirs. Elle avança doucement vers l'une d'entre elles, celle qui lui semblait être la plus grande et s'arrêta devant, sceptique à l'idée de l'ouvrir.

Dites, si la porte est ensorcelée, comment fais-je pour le savoir ?

A peine eut elle le temps de le dire que cette dernière s'ouvrait toute seule, donnant accès à une grande salle sombre dont elle ne distinguait pas les meubles. Elle regarda son compagnon de quête l'air inquiet, puis se baisse pour ramasser une poignée de porte qui était tombée. Elle jeta alors cette dernière dans la pièce noire le plus loin possible, espérant voir si un sortilège était actif où bien si une bestiole pleines de dents s'y trouvait...

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Jun Taiji
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Jun Taiji
Lun 15 Avr 2013, 19:40

Je fixai le visage de la jeune femme, semblant songeur. Était-ce mon élémentaire qu'elle n'aimait pas où le feu? Il est vrai que cet élément était ce qui brûlait la végétation et comme les elfes étaient des créatures des bois, peut-être était-ce logique après tout qu'elle craigne le feu. Cependant, cela nous départagerait car j'adorai ce dernier, voir les flammes brûler doucement, entendre le crépitement du bois. Ce son me rappelait des souvenirs, ceux du commencement de ma vie, dans une période hivernal où les cheminées du manoir Taiji ne cessaient jamais de fonctionner. Ma créatrice m'avait expliqué mes fonctions, trouver sa digne descendante quand le moment serait venu et remplacer Naram-Sin dans sa couche. Je n'aimais pas y penser, cela réduisait mon existence au simple double, celui qui servait lorsque l'original n'était pas là. Alors quand je la voyais aujourd'hui se pavaner devant moi avec l'espoir que je pourrai de nouveau lui céder, je n'avais qu'une envie : la tuer. Enfin, heureusement, ma compagne de route était tout sauf ce genre de femmes se croyant tout permis. D'ailleurs, si j'avais entendu sa question d'une oreille distraite, je baissai cependant le regard vers elle, constatant qu'elle s'était blessée. Cependant, ce ne fut pas ce point qu'il attira mon attention mais plutôt le fait qu'elle marchait précédemment pieds nus. Je ne l'avais pas remarquais plus tôt, sinon je lui aurai dit qu'il valait mieux se chausser mais je trouvais ça amusant. « Vous savez à quoi j'aspire là? A aller m'allonger dans un champs et à profiter du beau temps pour y faire la sieste, y pique niquer ou toute autre chose qui ne demande aucun effort intellectuel ou physique! ». Oh oui, ce serait tellement parfait, loin des complots et de toutes ces choses qui maintenaient mon esprit en éveil. Je passais certaines nuits en étant incapable de trouver le sommeil, cherchant toujours à avoir plusieurs coups d'avance sur mes adversaires. Et quand je dormais, dans la prison aussi accueillante que l'antre des marais, je faisais souvent des cauchemars. J'avais besoin d'un peu de soleil, de calme. Enfin, ce ne serait pas demain la veille. « J'ai été magicien par le passé mais, à l'époque, je n'avais pas la possibilité de me rendre ici. Mais j'ai une bonne mémoire alors il suffit que je me rende une fois dans un lieu pour me rappeler de tout ce que j'y ai vu. ». En réalité, j'étais venu ici en tant que magicien, avec Mitsuko, à l'époque où nos esprits cohabitaient dans un même corps, la moitié de la semaine masculin, l'autre féminin. J'avais même failli me faire toucher par l'ancien roi des réprouvés, anciennement sorcier, qui avait un goût prononcé pour les jeunes hommes. C'est là qu'on voyait que je préférai les femmes, même si certaines me tapaient sur les nerfs.

Je la suivais donc, la laissant faire, écoutant ses paroles qui me transportaient ailleurs. Ça y est, elle m'avait donné faim à me parler de nourriture. Enfin, je n'allais pas lui en vouloir pour une telle chose, surtout que j'avais de quoi me nourrir où que je me trouve, mais c'était amusant comme de simples paroles pouvaient avoir de grandes conséquences. Je devrais travailler là dessus, sur les conséquences des paroles sur l'inconscient, ou une facette de l'art de la manipulation qui pourrait m'être utile. Je regardai la porte s'ouvrir, cette dernière ne me donnant même pas l'occasion de répondre à la question de la jeune femme. Elle balança la poignée, tombée au sol, dans la pièce et malgré mon attente, et surement la sienne, rien ne vint. Je souris, lui soufflant alors : « Généralement, c'est quand on s'y attend le moins qu'un monstre surgit de nul part... ou un sort d'ailleurs. ». J'avais toujours faim, tendant ma main paume vers le ciel pour y faire apparaître une pomme. « Vous en voulez une? Une pomme ou autre chose... enfin, tout ce qui se trouve dans la gamme des fruits et des légumes. Le reste par contre, je ne peux pas le produire. ». Je souris, me rappelant un autre souvenir. « Quand j'étais un ange, je faisais souvent quelques missions humanitaires pour aider les défavorisés. Et même si ça n'a rien à voir avec de la viande, je vous assure que les gens à qui je procurai des fruits et des légumes étaient réellement heureux de les recevoir! ». En d'autres termes, j'avais passé une partie de ma vie à faire le bien, et l'autre partie à réaliser tout son contraire. Enfin, ce dernier point, elle n'était pas obligée de le savoir en réalité, surtout que, pour le moment, ça se passait bien.

J'entrai alors dans la pièce, lui faisait signe de me suivre et celle-ci s'illumina d'un coup. Ce n'était absolument pas le réfectoire et cela ressemblait plus à une sorte de grande salle de bal. Étrange, je n'en avais jamais vu dans cette université. « Je crois que... ». Je m'arrêtai de parler, ma voix n'ayant plus rien à voir avec celle qui était auparavant la mienne. Je voyais également les choses d'une hauteur amoindrie par rapport à d'habitude. Tournant la tête vers la position où se situait Ritournelle auparavant, je me rendis compte qu'elle n'était plus là. Étais-je si proche du mur, d'ailleurs? C'est uniquement lorsque mon regard se porta vers l'autre côté que je compris ce qui était arrivé. Mon corps était là, et moi, j'étais dans celui de la jeune femme. Je ne savais pas ce qui était le plus étrange : me voir ou ne pas être dans mon corps. Baissant les yeux, je commençai à scruter cette physionomie qui n'était pas la mienne, arrêtant lorsque je pris conscience que la jeune femme à qui appartenait le corps serait sans doute gênée. « Hum... bien ce que je disais, les sorts frappent toujours quand on s'y attend le moins. ». Si j'étais dans son corps, elle était dans le mien, la situation commençant réellement à devenir épique. Je mis « mes » mains devant moi, les trouvant minuscules par rapport à celles que j'avais en temps normal, mais elles étaient aussi plus douces. J'étais une femme... Super. « Je n'ai aucune idée de comment inverser la tendance... ». Le pire c'est que c'était vrai. Je ne savais pas si le sortilège était propre à la salle ou si il allait s'estomper au bout d'un moment ou... il y avait tellement de possibilités.


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Lun 15 Avr 2013, 21:19

Jun lui fit comprendre que sa méfiance était vaine, et que même en restants prudents, ils risquaient de subir toutes sortes de bizarreries. Il parlait de nourriture, de pique nique, et lui proposa même de manger, des fruits, précisant qu'il ne pouvait faire apparaître de viande. Elle avait faim, très faim, et se contenterai parfaitement d'une pèche ou d'une poire, étant habituée à un régime végétal.
Un fruit sera parfait, monsieur Jun.
Elle n'osa pas lui dire qu'une grande partie des elfes ne mangeaient pas de viande ou de poisson tant que ce n'était pas une question de survie. Et ne jugea surtout pas cette information capitale puisqu'il semblait improbable qu'un jour il lui cuisine quelque chose, pas par manque de tallent, mais par manque de temps. Quoique, ils allaient surement passer un bout de temps ici alors elle réserva ça dans un coin de sa tête. Ritournelle n'osait pas entrer dans la salle sombre, craignant l'apparition d'un mauvais sort, alors elle fixa Jun, et l'écouta parler un peu tout en mangeant. Elle n'avait pas fait attention depuis le début, mais maintenant qu'elle attardait son regard sur lui elle ne pouvait s’empêcher de le trouver mignon. Il émanait vraiment quelque chose de lui, ce qui la rassurait beaucoup. Elle avait envie de lui faire confiance, malgré sa nature d'ordinaire méfiante. Il avait été un ange, un magicien, et elle le trouvait de plus en plus étrange. Qu'était il réellement ? Elle l'ignorait, tout ce qu'elle savait c'est qu'il était gentil avec elle.
Il entra dans la salle sombre, elle le suivit. Après tout, ce n'était pas en restant plantés ici qu'ils allaient retrouver les deux zigotos qu'ils étaient venus chercher. La lumière s'alluma, dévoilant une grande salle vide, ceci la désorienta. Quand elle rouvrit les yeux, elle avait l'impression d'être une géante, puis elle s'entendit parler. C'était une sensation étrange, que de s'entendre parler, surtout l'orsque ce n'était pas elle qui dictait ses phrases. Elle regarda où était passé Jun, et elle se vit. Elle se voyait, elle était toute petite, et paraissait désorientée. Alors elle s'exclama "Jun ! Jun j'ai trouvé mon colne ! Mais sa voix était masculine, pire, c'était celle de Jun. Elle toucha les cheveux de son nouveau corps, ils étaient courts, et surtout, elle était grande. Elle regarda son clone parler, et comprit alors la situation. Elle était Jun, et il était Ritournelle. Et ce que disait la voix de fille n'était pas du tout rassurant : il ne savait pas comment inverser la tendance.
Elle ne céda pas à la panique, tentant de rester très lucide face à la situation plutôt étrange sans la quelle ils s'étaient fourrés. Elle avait l'habitude, lorsqu’elle révassait, de se trouver dans des situations similaires, et trouvait toujours un moyen de s'en sortir. Sortir ! voilà, il fallait sortit d'ici par la même porte.
Reculons m... Elle regarda Jun, et aurai trouvé déplacé de l'appeler une nouvelle fois "monsieur". Reculons, Jun. A peine eut elle le temps de le dire que là encore, la porte jouait un nouveau tour, et se claqua. Elle se précipita dessus pour l'ouvrir et tira de toutes ses forces. Une force inespérée, puisqu'elle ne pensa pas un seul instant arracher la seule poignée de porte qui restait. Il fallait se rendre à l'évidence, son plan était foutue. Elle regarda la poignée lui pendre dans la main et se tourna vers jun, un sourire navré au visage. Alors, de la musique se fit entendre.

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Un doux son provenant de plusieurs instruments, jouant une sorte de musique qu'elle ne connaissait pas, du moins qu'elle ne semblait pas connaître C'était de la valse. Plus surprenant encore, des fantômes, ou du moins des formes humanoïdes transparentes convergeaient par dizaines vers le centre de la pièce, et se mirent à danser.

Si j'ai bien compris, plus on lutte contre la magie, et pire c'est, n'est ce pas ?


Elle essayait de trouver une certaine logique dans le sortilège. Une porte qui s'ouvrait sans qu'on le veuilles, qui se fermait lorsqu’on voulait partir, qui la transformait en homme et maintenant, la conviait à danser ? Elle regarda son véritable corps avec un petit sourire.

Ce n'est pas vous qui vouliez, avant d'entrer dans cette salle, faire un truc qui ne demandait ni réflexion ni efforts physiques ? Eh bien je crois que j'ai trouvé... Il va falloir obéir à cette salle si on veut s'en aller et arrêter de lutter contre elle. Je crois qu'elle cherche à nous contredire...

Elle lui tendit la main, laissant la poignée de porte tomber sur le sol. Celà ne l'enchantait pas du tout mais elle allait devoir se regarder danser. Elle espérait donc que Jun était un peu plus doué qu'elle, sinon cela risquait d'être une catastrophe immonde classée à jamais au tiroir "humiliation" dans sa mémoire. Cette situation était gênante, et si Jun refusait de suivre les instructions tacites de la salle pour essayer de s'en sortir, alors elle espérait de tout coeur qu'il trouve un autre moyen. Quitte à ce qu'elle exploite les nouvelles facultés qu'on venait de lui assimiler. C'était dangereux...

Elle ne savait pas ce qui pouvait être pire à cet instant précis. Essayer de s'extirper de ce sort où rester à jamais en homme. Regardant la main de fille qu'elle avait attrapé, elle vit le bracelet bleu de lully, et le pire apparut à ses yeux.

Le pire, c'est vraiment de rester un garçon, sinon, Lully ne me parlera plus jamais.

[HRP : je pensais que Jun n'entendrai pas la petite voix de la chançon, ca pourrait faire passer ça pour un sort mental qui frappe riri, et justifirai donc son gain de quête : immunité aux sorts mentaux. Je dévellopperai selon ce que tu écriras dans ton prochain post :) ]
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Mer 17 Avr 2013, 23:15

Je fixai les danseurs. « Oh oui... quelle excellente idée... ». J'avais sans doute un ton un peu blasé mais franchement, la situation n'était pas joyeuse. Danser? Bien sûr, je savais danser. Après tout, j'avais été créé pour tenir compagnie à une reine qui avait la fâcheuse tendance à exiger de moi tout et n'importe quoi, jusqu'à lui réciter par cœur le nom de toutes les plantes de son jardin. J'étais aussi roi, et je ne pouvais me permettre de faire pâle figure dans une réception. Cela dit, j'aimais danser, je ne pouvais le nier. Pour moi, le devoir du cavalier était de sublimer la femme qu'il guidait, la rendre merveilleuse aux yeux du monde. Je souris, me rappelant diverses anecdotes. Cependant, le problème n'était pas là, non, parce que si je savais danser, si j'avais pris des cours et m'exerçais régulièrement, je ne connaissais que la partition de l'homme, et non les pas de la femme. Je pris néanmoins sa main, faisant un effort pour replonger dans ce temps lointain où j'existais en Mitsuko. Elle n'était pas beaucoup plus petite que la déesse en réalité et j'avais déjà dû subir les danses de cette dernière, enfoui en elle, impuissant. Pourtant, les dieux seuls savaient que j'aurai bien assassiné tous ces cavaliers. J'étais jaloux et possessif, des défauts qui me compliquaient réellement la vie. De ma nouvelle voix, je précisai alors : « Normalement, c'est à vous de me guider Ritournelle puisque vous êtes l'homme... ». C'était désespérant de voir mon propre corps m'inviter à danser. En plus, vu de la taille de l'elfe, je paraissais étrangement grand, chose que je n'avais jamais pris le temps de remarquer auparavant. Non et puis, c'était gênant de se toucher soi-même avec d'autres mains. Je posai tout de même ma main gauche sur le milieu de son bras droit, unissant nos mains droites. J'espérai sincèrement que c'était la pièce qui était ensorcelée parce que si quelqu'un était derrière tout ceci, j'allais lui faire passer un sale quart d'heure, le dernier de sa vie sans doute. « Mais, je ne suis pas sûr d'être une excellente cavalière alors... hum... je propose que nous inversions exceptionnellement les rôles. Je vous guide et vous suivez? ». J'inversai alors la position de nos bras, essayant de mettre ma main dans son dos pour qu'elle pose la sienne sur mon bras. Ça devait être comique à voir. Et puis, il y avait autre chose : je me sentais super léger... ou légère, et je savais très bien que mon corps originale était lourd. Il serait difficile pour moi de me guider.. enfin, de guider Ritournelle.

Je fis la moue, contrarié que tout ceci soit si compliqué. J'aurai pu m'énerver contre cette satanée pièce, user de ma magie pour en casser le mur, mais le soucis c'est que j'étais sensé être en convalescence dans l'un des lits de la prison, mis chaos par le seigneur des deux rives, incapable de régner et encore moins de me déplacer. Déjà que je prenais un risque en gardant mon apparence, si en plus quelqu'un sentait mon identité magique, je pouvais dire adieu à mes petites excursions dans le but de chercher les cristaux. La prochaine fois, je m'abstiendrais de faire ce genre de quêtes, c'était sûr et certain, même si j'avais besoin de trouver les évadés. Enfin, pour le moment, rien ne servait d'y mettre de la mauvaise volonté, autant s'amuser un peu, ce qui, d'ailleurs, me manquait un peu ces derniers temps, au point où j'avais peur d'oublier cette notion. Je m'amusais dans les cris de mes victimes, dans les complots que je mettais en œuvre, mais plus vraiment pour des choses simples comme autrefois. S'en était déprimant parfois. Je lui souris. « Vous voyez, je ne me savez pas aussi séduisant! ». Je ris, plaisantant, bien entendu. « Et puis, avant d'être dans votre corps, je n'avais pas remarqué que vous sentiez bon. ». Après tout, les femmes que je côtoyais se parfumaient toujours beaucoup, surtout Aria qui ne cessait de s'étaler son huile sur le corps, cette huile qui éveillait le désir des hommes en général. Du coup, peut-être n'avais-je pas remarqué l'odeur de l'elfe parce qu'elle était discrète. Cela dit, je l'aimais bien, même si je n'aurai su la décrire avec exactitude. Il aurait d'ailleurs fallu pour cela que je me mette à sentir « ma » peau, ce qui l'aurait gêné sans aucun doute. « Bien, allons-y! Dansons! Et, ne vous inquiétez pas, si vous me marchez sur les pieds, je ne vous en voudrais pas! ». En même temps, c'était ses pieds à elle. Je lui fis un petit clin d'oeil, prenant le rythme de la valse pour l'entraîner dans ce dernier. Les pas seraient simples, basiques, en quatre temps. Un pas devant, un pas sur le côté gauche, un pas derrière, un pas sur le côté droit, et ainsi de suite. Au début se fut un peu laborieux, moi dans un corps tout petit et frêle, et elle dans un corps grand et imposant mais, ensuite, l'ensemble fut beaucoup plus fluide. C'est vrai que j'avais pris pas mal de muscles ces derniers temps, mais rien ne tombait du ciel et je m'étais entraîné pour ça. Après tout, avoir comme ennemi juré le roi des réprouvés motivait aussi à se renforcer. Je lui souris, finissant par lâcher prise, contemplant les autres formes bouger. « En même temps, si on avait que ça à faire, on danserait sans doute mille fois mieux qu'eux! ». Je fixai mes petites mains, enfin, les mains de Ritournelle, m'amusant à essayer de comparer ces dernières avec les miennes. Je ris, tout ceci étant vraiment étrange. Et alors que je m'apprêtais à continuer, la porte émit un bruit de vieux bois, signe qu'elle s'était ouverte. Je m'arrêtai alors, me rendant compte que tout était plus bas. Je regardai Ritournelle qui était à présent revenue dans son corps et le petit sourire qui trônait précédemment sur mon visage s'agrandit. Je m'approchai un peu d'elle pour fixer mes yeux dans les siens, me mettant à sa hauteur. « Dansons encore un peu, d'accord? Maintenant que je peux vous guider correctement... ». C'était en effet plus évident, ma force suffisant à lui intimer les pas. J'y prenais un réel plaisir et, même si je savais que nous n'avions pas que ça à faire, j'avais envi de souffler un peu, d'oublier le reste. Nous dansâmes quelques minutes avant que je ne m'arrête, la guidant vers la porte encore ouverte. Et alors que nous allions sortir, des bruits de pas se firent entendre, suivis d'une conversation entre deux hommes.

Spoiler:


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Jeu 18 Avr 2013, 01:52

Ils s'avançaient finalement sur le bois ciré, entre les formes dansantes. Ritournelle était mal à l'aise dans ce corps, parce que tout ses mouvements changeaient. Ses nouveaux pieds lui semblaient étranges, enfermés dans des chaussures bien lacées, et des mèches brunes venaient lui chatouiller les joues. Elle regardait son corps original, se résignant à avouer qu'elle était vraiment trop petite, pour une elfe. Elle espérait donc qu'avec le temps, elle arriverai à grappiller quelques centimètres pour ne plus paraître si fragile. Mais d'un autre côté, elle était "adorable" vu d'ici, du moins, ça faisait cette impression là. Jun lui dit que c'était à elle, de mener la danse. Ca tombait mal, c'est tout ce qu'elle ne savait pas faire. Même entraînée, elle n'était pas certaine d'y arriver, alors elle regarda les silhouettes, prête à imiter les pas de danse de l'homme. Un, deux, trois quatre... Elle se dépêcha de mémoriser les gestes, et était prête à essayer. Elle sentit alors ses mains, contrôlées par Jun venir se poser sur le dos du corps Qu'elle occupait. Elle se sentait bizarre, ayant l'impression de s'adresser à elle même une étreinte. Ses mains, dont le contrôle ne lui appartenaient maintenant plus étaient posées sur le dos d'un homme, et elle pouvait sentir la petite main dans son dos. Finalement, elle se laissa faire, essayant de suivre au mieux les indications de Jun, c'était très difficile. Parce qu'elle ne sentait pas vraiment si il tirait ou repoussait sa main. Pour bien faire, elle ne bougea que les pieds, en les regardant pour éviter d'écraser ceux de "sa cavalière" C'était plutôt grand comme pointure ce qu'elle avait maintenant, et pas très facile à mouvoir. Jun plaisanta, disant se trouver très séduisant. C'était vrai, il n'avait pas tort. Ce physique qu' j'occupais désormais était vraiment plaisant à regarder, pensait elle. Elle sourit, l'écoutant parler elle ne se concentrait plus sur les pas qui venaient tous seuls, au final, le couple de danseurs s'en sortait bien. Il dit ensuite remarquer qu'elle sentait bon, ce qu'elle trouvait assez déplacé à énoncer en cette situation, mais tout de même assez gentil, voir même très attentionné.

"Vous aussi, Jun, vous avez une odeur agréable"

En vérité, elle sentait bien quelque chose de plaisant, mais ne distinguait pas ce que c'était. Pas des fleurs, c'était certain, mais ce n'était pas du tout désagréable. Le tissus neuf ? Le parchemin, les livres, l'encre. Ca rappelait quelque chose comme ça. Elle se remit à rougir, repensant au fait qu'elle était en train de sentir Jun, et donc d'être sûrement impolie. Elle se demanda même comment il allait le prendre. Puis elle repensa qu'après tout, elle était dans ce corps là, alors qu'elle avait le droit d'être curieuse, jusqu'à un certain point. Et puis, plus le temps passait, plus c'était agréable, de danser. même avec des chaussures serrées.

"Vous devez sûrement sentir les fleurs qu'il y à au dessus de votre tête."

Le sort ne semblait pas fonctionner, ils dansaient, et rien ne se produisait. Peut être étaient ils trop mauvais, ainsi l'un dans la peau de l'autre ? Ils s'arrêtèrent, Jun regardait les corps de fumée, il était persuadés que nous serions mille fois meilleurs si ils n'avaient que ça à faire. Elle n'en pensait pas moins, se souvenant de la seule fois où petite, un elfe assez sympa l'avait entraînée dans une danse elfique, où elle s'était révélée bonne élève. La porte grinça, Et ritournelle eut l'impression de tomber dans le vide. Elle secoua la tête, et sentit ses cheveux se prendre dans ses oreilles pointues. Elle sourit, regardant face à elle. Jun, le véritable, avait réintégré son enveloppe corporelle.

« Dansons encore un peu, d'accord? Maintenant que je peux vous guider correctement... ».

Elle le regardait, les yeux brillants, et vint se placer comme il fallait. Tout lui paraissait plus simple, désormais. Ses mains tenaient au creux de celles de jun, qui, elle ne l'avait pas remarqué, étaient un peu plus rêches que les siennes. Elle sentait bien mieux son cavalier lui presser les mains, pour la guider tacitement, ce qui marchait à merveille. Elle avait l'impression d'être retournée dans la forêt... Et bien d'autres impressions. Des souvenirs venaient l'envahir, souvenirs qui ne lui appartenaient pas. La réalité se brouilla, laissant place au songe. Jun était bien en face d'elle, mais désormais lui apparaissait comme une toute autre personne, comme si elle l'avait toujours connu. Elle en était convaincue, ce visage faisait partie de son enfance. Elle se laissa aller, se souvenant de pas de danse, qu'elle s'amusa à exécuter. En vérité, Ritournelle ne les avait jamais fait, mais à présent, son esprit ne lui appartenait plus. Des enfants jouaient, elle se voyait souriante au milieu de leur groupe, puis la neige tomba, et elle se vit au bras d'un garçon. Ce n'était pas Jun, c'était certain, ce dernier était blond, et était elfe. Ces souvenirs ne lui paraissaient jamais vus, mais pourtant, ne semblaient pouvoir appartenir à personne d'autre qu'elle. C'était assez subtil, car ils lui montraient tout ce Qu'elle n'avait jamais eu. Elle se mit à sourire, froissant le tissus de la chemise de Jun de au niveau de l'épaule, là où elle se tenait. Elle continuait à le suivre mais était vraiment ailleurs, pensant désormais avoir face à elle l'elfe blond auquel elle se souvenait, maintenant, être mariée. Puis elle se vit, levant une lame sur l'elfe pensant son sommeil, elle se vit lui ôter la vie. Elle arrêta brusquement de songer, faisant un faux pas. Elle dansait, L'elfe était vivant... Non... Elle regardait Jun avec un air d'incompréhension, et mit un petit moment avant de s’apercevoir que ce qu'elle avait vu ne pouvait exister, ni le mari, ni le meurtre. Même si ceci avait l'air réel, celui qui lui avait embrouillé l'esprit ne pouvait la tromper au point de la rendre mauvaise, dans le fond. Elle était incapable de tuer, c'était certain. Elle se vida l'esprit, ne voulant penser plus à rien tant elle avait été effrayée.

Heureusement, elle n'était pas seule. Et sans vraiment s'en rendre compte, s'approcha un peu plus de Jun pour terminer les pas. Il se débrouillait bien, dans son corps à lui, et elle prit plaisir à se laisser guider, exécutant des pas simples, mais justes.

Vous êtes un excellent cavalier, Monsieur Jun, et vous n'avez rien à envier à ces fantômes. Elle était sincère, le pensant vraiment, et ne put s'empêcher de remarquer : Votre femme, si vous en avez une, à de la chance de vous avoir.

Ils étaient arrivés devant la porte de la salle, prêts à sortir, quand elle entendit nettement des bruits de pas, et deux hommes. Elle regarda Jun, puis fit un mouvement de tête vers la porte comme pour dire "mettons nous là". Faisant attention à ses gestes, elle s'approcha de la porte en faisant très peu de bruit, jusqu'à être très près du mur, ainsi cachéé des regards. Elle écouta attentivement, les pas se rapprochaient, et allaient passer dans quelques secondes tout près de l'endroit où ils étaient. Le moment des rêves était terminé, et l'heure se faisait critique. Elle savait qu'à cet instant précis, elle risquait sa peau. Elle tira sur la cordelette qu'elle avait au cou pour faire sortir de son corsage sa sarbacane. Elle se souvint alors avoir oublié son arc, là où elle avait mis ses chaussures, et s'empêcha de grogner pour ne pas être repérée, mais là, vraiment, elle se trouvait bête. Elle chargea la sarbacane avec une petite fléchette, attrapée dans son sac. Elle n'en avait que deux. Autrement dit, pas vraiment le droit à l'erreur, mais elle tenta de se rassurer en repensant au fait qu'elle visait très bien, une des rares choses qu'elle faisait bien, avec la cuisine, mais là n'était pas le sujet. Et puis, il y avait Jun, qui lui, serait surement bien moins vite à cours de moyens. Les voix étaient toutes proches, elle s'agenouilla, prête à tirer. Jun lui, semblait se préparer à une forme de combat plus agressive, mais elle ne le regardait pas, elle était concentrée, et lorsqu’elle vit quelque chose passer, elle tira sa fléchette paralysante. Apparemment, elle avait réussi son coup, puisqu'un des hommes vociféra.

"Denis, y'a une sale bête qui m'a piquée !"

Elle ne prit pas le temps de regarder là où la fléchette avait atterie et chargeait déjà le seconde, mais sous le coup de la nervosité, l'arme lui échappa et tomba sur le sol, faisant un joli bruit résonant bien distinct. "Aie" pensa t'elle


[HRP : ouulah... je m'étais pas rendue compte du pavé que je viens de faire... *se pend*
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Ven 19 Avr 2013, 17:19

Ma femme. Oui, elle devait être heureuse que je sache danser. Seulement cela faisait des semaines qu'elle se faisait passer pour morte, des semaines qu'elle était à Drosera pour prendre le pouvoir et donc, des semaines que je ne l'avais pas vu. Mon âme était liée à la sienne, c'était un fait, seulement, nous étions tellement occupés chacun de notre côté que le temps des danses était bien loin. Et puis, le fait qu'elle se soit jetée dans les bras de Zéleph par désespoir face à mon comportement détaché me restait encore en travers de la gorge. Je l'avais toujours laissé faire ce qu'elle désirait et, en bonne veuve noire, elle tuait souvent tous les hommes qui partageaient sa couche, seulement, rien que d'imaginer qu'elle ait pu provoquer cette situation charnelle avec le seigneur des deux rives m'énervait profondément. Je lui avais pardonné, ce que j'avais dit, mais, dans mon esprit, je devais avouer que les choses étaient bien différentes. Cet homme s'était marié avec mon âme sœur, la femme que je devais protéger et aimer et, en plus, il s'était fait ma femme. Je serrai les poings quelques secondes avant de soupirer. Il ne servait à rien de penser à ce genre de choses parce que si Masha et moi commencions à calculer nos faux pas, nous n'avions pas fini. En plus de cela, j'avais été un saint hors mariage pendant qu'elle séduisait tous les hommes intéressants de ces terres et, en mariage, les choses s'étaient inversées. Enfin, j'avais été infidèle qu'avec deux femmes. La première était Zélia, la précédente reine, qui voyait en moi un chevalier servant qui l'épouserait sans doute un jour. Seulement, je n'avais jamais éprouvé le moindre plaisir avec cette sorcière à qui je voulais juste prendre le trône, endormir sa méfiance pour mieux la neutraliser ensuite. La seconde femme était l'oracle du chaos mais, cette fois là, je n'avais pu me battre contre la prophétie qui disait qu'elle tomberait enceinte de l'homme qui déclencherait le chaos sur ces terres. Elle m'avait séduit sans que je ne puisse rien y faire, usant d'une magie trop puissante, ce qui était assez frustrant au final. Bref, j'allais être père et j'en éprouvais une joie immense... du moins, j'essayais de m'en convaincre. Je soupirai de nouveau, essayant de cacher du mieux que je pouvais mon état de dépression conjugale. Non, finalement, en faisant le compte, Masha avait dû avoir des centaines d'amants et moi... allez, cinq femmes, en une vie beaucoup plus longue que la sienne. Certes, en tant qu'esprit, je n'avais pu m'adonner à ce genre de choses, ni en tant qu'ange. Et puis, je trouvais que la pureté m'allait bien, cette chose que ma femme avait voulu éradiquer chez moi. Tomber amoureuse d'un ange aussi porté vers le droit chemin que moi... c'était franchement étrange. Et finalement, elle avait dû attendre, attendre, encore attendre, jusqu'à ce que je devienne sorcier et apte à répondre à ses attentes. J'aurai été une femme, je me serai abandonné depuis longtemps.

Franchement, je me trouvais vraiment instable parfois de penser à ce genre de choses alors que la situation était critique. Regardant Ritournelle, je me dis, qu'au moins, ce ne serait pas elle qui essaierait de me voler un baiser après m'avoir plaqué contre un mur. Aria était franchement une femme horrible d'essayer de me soumettre à ses volontés. Pas que je sois le genre d'homme à penser que les femmes étaient inférieurs aux hommes, mais je n'avais pas l'intention de faire office de bon toutou pour elle. Non, je vivais sur des principes dont un qui disait que l'homme devait protéger la femme et tout faire pour faire son bonheur. Parfois, ça me paraissait un peu utopiste, surtout lorsque je contemplais les femmes dominantes qui m'entouraient. Enfin, j'allais profiter de cette petite expédition pour ranger mes pensées dans un des tiroirs de mon cerveau. En plus, j'avais un problème plus urgent : comment faire pour neutraliser ces hommes sans les tuer ou user d'une magie ténébreuse qui mettrait la puce à l'oreille à ma nouvelle amie fée? En plus, avec un peu de malchance, l'un d'eux me reconnaîtrait. Enfin, si nous devions les ramener à la prison, lieu que j'avais annexé pour mon peuple, il était certain que tout le monde me reconnaîtrait directement. Bon... j'allais devoir trouver une raison valable pour changer d'apparence. Optant d'abord pour une attaque de front à coup de sabre, je me dis que je pourrai utiliser quelque chose de plus fleurie et qui ne risquerait pas de traumatiser mon elfe. Je souris alors, commençant à user de mon pouvoir sur le sol sans que personne ne s'en rende compte. Je la laissais bien sûr faire, surtout que c'était amusant de la voir s'appliquer comme ça. Malheureusement, une petite étourderie et sa sarbacane finit au sol. Je m'accroupis à côté d'elle, ramassant l'objet alors qu'une voix se fit entendre : « Hé! C'est quoi ce bruit!? ». Un silence puis un son d'effondrement. « Colin? Colin? ». « Vous avez dû viser un point sensible de l'anatomie... je crois que le pauvre s'est évanoui. ». Je ris doucement, ne sachant pas que la flèche de Ritournelle avait des vertus paralysante. Le spectacle n'était pas fini, et, doucement, je poussai légèrement la jeune femme pour lui dire que nous pouvions sortir, qu'il n'y avait plus de danger. En effet, le premier homme était immobile sur le sol, recouvert de lierres et, le second, semblait pris dans une prison de rosiers aux épines aiguisées. Je m'avançai doucement, le fixant. La lumière était toujours aussi éblouissante, ce qui ne m'arrangeait pas vraiment.
« Ne vous inquiétez pas, si vous ne bougez pas, vous ne devriez pas être blessé. ». La rage de l'homme se voyait sur son visage mais quelque chose passa dans ses yeux lorsqu'il les posa sur moi. Misère, il m'avait reconnu. « Mais vous êtes le Mârid!! ». Le Mârid? Je ris, ne pouvant m'empêcher de trouver ça risible. Il me prenait pour Naram. Finalement, ça m'arrangeait. Je jetai un petit coup d'oeil à Ritournelle avant de reporter mon attention sur le dénommé Denis. « Non, vous devez faire erreur. ». « Si si!! Je suis sûr que c'est vous!! ». Je levai les yeux au ciel, ne rajoutant rien, laissant le doute planer. Puis, je souris avant de dire pensif à l'intention de l'elfe : « Il va falloir trouver un moyen de les déplacer maintenant... mais je suis sûr que comme vous êtes une jeune femme débrouillarde, vous allez trouver! ». Je ris, me demandant ce qu'il faudrait pour se faire. Je pouvais me téléporter avec une personne, mais trois, ça faisait un peu beaucoup. Commençant à regarder autour de nous à la recherche d'une idée, je finis par me retourner vers elle un instant juste pour lui dire : « Joli tir! Vous ne m'avez pas menti, vous savez tirer à la perfection! ».


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Ven 19 Avr 2013, 18:30

Ritournelle s’aperçut que Jun n'avait pas foncé et était encore derrière elle, elle entendit un bruit sourd, puis un second, On entendait un homme râler. Jun lui dit qu'elle avait bien visé, ce qui la fit sourire. Oui, en effet, elle n'était pas du genre à mentir, surtout depuis qu'elle croyait dur comme fer en la réincarnation après la mort. Elle souhaitait devenir un Ange, plus tard, et faisait tout pour être irréprochable à chaque jour qui passait. Elle sentit une main la pousser doucement, l'invitant à sortir. Elle vit alors les deux hommes sur le sol, ligotés par un rosier et par du lierre. L'un d'eux ne bougeait plus, alors que le second reconnaissait son compagnon de quête. "Le Mârid". Où bien non, puisque Jun démentait cette accusation. Était il réellement le roi des génie ? Elle l'ignorai, et le trouvai de plus en plus intriguant. Elle soupira puis sourit, ne voulant pas vraiment apporter de réponse à sa question. Ca lui aurait paru trop étrange, et trop déplace d'être en compagnie d'un monarque, surtout après l'épisode qui s'était déroulé précédemment dans la salle de contradiction.

Elle se baissa pour ramasser la seconde fléchette et s'approcha du dénommé Colin, rechargea la sarbacane et lui tira dans le cou. Il ne bougeait pas trop, alors ce tir là était vraiment trop facile. Jun lui fit par d'un problème qui se présentait maintenant, le transport des deux belles aux bois dormant. En effet, même si elle savait son camarade robuste, elle ne l’imaginait pas vraiment avec un méchant sur chaque épaule jusqu'à la sortie... Alors, elle réfléchit à un moyen efficace de transporter tout ce petit monde. Jun la félicita de nouveau pour son habileté, elle n'était pas habituée à ce genre de louanges, et ne savait plus trop bien où se mettre.

Ce ne sont que de petites fléchettes contenant un paralysant musculaires, rien de bien compliqué vous savez...

Elle s'avançait un peu vers là où ils étaient arrivés, pour récupérer son arc et son carquois. Essayant toujours de trouver un moyen de transport pour les corps. En se baissant, son bocal contenant des lucioles tomba, et s'ouvrit, libérait une bonne vingtaines de bestioles lumineuses dans la salle déjà suffisamment éclairée. C'est en se penchant pour ramasser le bocal qu'elle trouva la solution. Elle le garda à la main, et revint vers jun avec un air enjoué, et exposa sa solution.

Monsieur Jun, il suffit je pense d'amoindrir leur taille pour les faire entrer là dedans ! Dit elle en montrant le bocal en verre épais. Je pense être en mesure de faire une potion pour cet usage, mais il me faudrait quelques ingrédients. Si j'ai tout, je peux vous cuisiner ça en moins de dix minutes.

Elle regarda les corps des deux hommes à présent presque immobiles, de surcroit emmêlés dans les plantes

Normalement, on a quatre heures devant nous avant que le poison ne les tue c'est une bonne marge... Et d'après mes souvenirs de lecture, ce ne sont pas les ingrédients qui manquent dans cette université. Sauriez vous où en trouver ? Si toutefois, on a bien un peu de temps devant nous pour s'épargner des efforts...

Elle repassait dans sa tête la recette qu'elle avait appris dans un livre sur les fées. Sulfate de cuivre, perles de mitril, bulbe de tulipe, une fève de cacao et des tiges de basilic, pétales de clochettes. Ces dernières utilisaient cette potion pour réduire la taille de leurs invités lorsqu’ils étaient trop grands pour entrer dans leurs maisons. Mieux la potion était préparée, plus long était l'effet rétrécissant, variant d'après le livre d'une demi journée pour une mauvaise potion, à une semaine entière pour un breuvage parfait. C'était un laps de temps très aléatoire et pas franchement confortable, d'autant qu'elle n'avait jamais appliqué cette recette, donc ne pouvait juger de son habileté à la préparer. Son recueil de potions était de toute façon dans son sac, prêt à aider.

Elle jetta un regard aux rosiers de Jun, les trouvant un peu tristes. Elle se servit alors de son contrôle des plantes pour les faire plier sous le poids des fleurs, qui étaient maintenant en nombre plus qu'abondant.

La nature est plus joli ainsi arrangé, c'est comme vôtre sourire.

Elle pensait surtout que Jun était une personne très souriante, donc un arbuste avec beaucoup de fleurs. C'était un dicton elfe, qui dans sa langue maternelle sonnait très bien, mais perdait une grande partie de son sens lorsqu’il était traduit. Elle ne le pensait pas du moins au sens où les fleurs recouvraient totalement les épines menaçantes des rosiers...
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Sam 20 Avr 2013, 23:17

Ainsi c'était donc cela : des fléchettes paralysantes. J'espérai secrètement qu'elle ne découvre pas mon identité, sinon je risquais fort de m'en recevoir plus d'une dans le corps. Finalement, peut-être étais-je étrange, capable du pire comme du meilleur, de passer pour un sain pour deux heures après pour le pire homme que n'ait jamais connu les terres du Yin et du Yang. Enfin, en réalité, je songeais qu'il y avait vraiment pire que moi mais je ne savais pas trop comment le vérifier. Y avait-il au moins un barème de cruauté? Et les bonnes actions effaçaient-elles les mauvaises? Je souris, contemplant l'elfe qui ramassait ses affaires. Au moins, quand j'étais dans un bon jour, les individus que je croisais ne me craignaient pas. Pauvre petite elfe, si elle savait ce que j'avais fait aux siens, elle ne resterait sans doute pas à mes côtés. Peut-être étais-je une sorte de monstre et que les misères que me faisaient subir les femmes qui m'entouraient étaient justifiées? Pour dire la vérité, je ne savais pas réellement si c'était dû à cela. Quand j'étais ange, le moindre sourire d'un patient suffisait à mon bonheur, j'avais été un homme simple, qui se contentait de peu pour être heureux et, de ce fait, tout faisait mon contentement. Mais, à présent, en tant que sorcier, je partais en quête de choses presque impossibles à atteindre et pour être content, je devais passer par la destruction. Mais, pour tout avouer, j'étais sûr et certain que c'était de la faute de la déesse de la justice! C'était elle qui m'avait ignoré alors que j'avais suivi à la lettre ses instructions. Je soupirai, heureusement coupé dans mes pensées par la voix de Ritournelle. Heureusement qu'elle avait une sorte d'effet apaisant sur moi, sinon, cela ferait longtemps que j'aurai laissé mon côté maléfique libre d'exercer ses volontés. Et puis, pour tout avouer, c'était surtout le fragment du cristal maître que je possédais qui me permettait d'être un minimum sympathique et présentable. Il était une sorte de drogue pour moi, et si je ne l'utilisais pas, je devenais totalement exécrable, un vrai pyromane sanguinaire à la recherche d'une puissance démoniaque, aimant par dessus tout écraser les autres, les voir ployer. Non, sérieusement, je n'étais pas vivable et je me dis qu'heureusement que la jeune femme ne me voyait que quelques heures, sinon je ne donnais pas cher du semblant d'amitié qu'elle me portait.

Je lui souris, sortant de ma poche un objet que je gardais toujours sur moi. « Il y a une réserve ici normalement, peut-être devrions nous y jeter un coup d'oeil? Il y a à peu près tout là bas et puis, c'est pas comme si ils pouvaient bouger. ». Je ris, fixant les deux hommes paralysés et emmitouflés par des plantes. « L'on fait une bonne équipe en tout cas. ». Je savais moi aussi faire les potions mais, pour tout avouer, j'allais lui laisser son heure de gloire comme on disait. Et puis, j'étais certain qu'elle souhaitait de tout cœur réussir à confectionner le breuvage qui permettrait de faire rapetisser nos prisonniers, pourquoi lui briser son élan? Enfin, je me dis que, peut-être, je ne connaissais pas cette recette et qu'elle me l'apprendrait. « C'est une excellente idée! Je crois que je n'en aurai pas trouvé une aussi bonne en tout cas. Vous êtes merveilleuse mademoiselle! ». Je ris, amusé par le flot de compliments que je lui faisais depuis tout à l'heure. C'était quelque chose que j'avais l'habitude de faire en tant qu'ange parce que je savais que le bien être physique passait d'abord par le bien être psychologique. Je n'avais jamais menti en faisant un compliment, je ne mentais jamais, mais j'exprimais au contraire ce que je pensais. Je trouvais dommage de garder ses impressions pour soi, surtout lorsque ça pouvait rendre heureux une personne. Finalement, je n'avais pas trop changé une fois sous le contrôle de la pierre. Mais lorsque je laissais ma nature s'exercer, j'avais plus tendance à critiquer et à rabaisser qu'autre chose. Bien, j'allais profiter du fait que j'étais un tantinet gentil. Fixant mon rosier fleuri, je penchai la tête sur le côté, curieux quant à cette drôle de phrase. Je finis par en rire, me disant que cela devait être un compliment. « Merci, même si je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. ». Je reportai alors mon attention sur ma boussole, lui chuchotant : « Conduis nous à la réserve. ». Je n'avais pas pensé plus tôt à l'utiliser mais, à présent que c'était fait, cela allait grandement nous servir. La petite flèche tourna et j'attrapai le bras de l'elfe pour qu'elle me suive, la lâchant au bout de quelques secondes. « Nous devrions y arriver rapidement. ». Et en effet, quelques couloirs et portes plus tard et nous y étions. La réserve ressemblait réellement à rien, une sorte de débarra où aucune fiole ne semblait être rangée. Cela dit, il suffirait de demander à ma boussole. Je la tendis à la jeune femme, lui donnant les instructions nécessaires. « Il suffit simplement de lui demander et de suivre la flèche jusqu'à l'objet souhaité. ». Je souris, commençant à farfouiller parmi les différents objets, curieux vis à vis de cet endroit dans lequel je n'avais jamais mis les pieds auparavant. Puis, l'une de ses questions me revint, sur ma femme. Devais-je lui dire que celle-ci était morte officiellement? Je détestais mentir alors.... « Sinon, en effet, ma femme aime beaucoup danser. Seulement, je ne l'ai pas vu depuis un long moment et beaucoup la croient morte alors le temps n'est plus vraiment à ce genre de passe temps. ». Tout était vrai. « Mais ne vous apitoyez pas sur mon sort, d'accord? Nous avons une potion à préparer. ». Je lui souris, essayant d'oublier que j'aurai bien aimé voir Masha un peu plus souvent, même si l'annonce de ma paternité prochaine déclencherait sans doute une véritable crise entre nous puisqu'elle m'avait juré fidélité. Quel dilemme... en plus, je ne comprenais jamais rien aux femmes, changeant d'avis comme de chemise, heureuses un jour, malheureuses le lendemain. Cherchant ici et là, je me mis à penser que si un manuel explicatif existait, je serai volontiers preneur.


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Dim 21 Avr 2013, 20:25

Jun était quelqu'un de rassurant, du moins c'est ce que ritournelle pensait. Il lui saisit la main pour la guider, ce qui lui donnait l'impression d'être une enfant. Elle avait rarement été habituée au contact physique, et du coup se sentait un peu "chouchoutée"
Il était adorable, et serviable, trop serviable pensait elle, n'étant pas réellement friande de compliments. Elle était plutôt du genre à avoir une estime d'elle assez juste, ni trop haute ni trop basse, et n'aimait pas tant être sur estimée, de plus que son interlocuteur était une personne puissante, douée en magie et très forte, ayant été ange, magiciens et bien d'autres choses. Elle en fit donc part à son camarade de route, en usant toutefois de quelques précautions pour éviter de le vexer.

"Monsieur Jun, me suis-je si mal arrangée ce matin pour que vous trouviez utile de faire rosir mes joues avec vos gentilles attentions ?"

La phrase était un peu complexe, mais elle en était plutôt fière. Assez subtile, mais efficace, ce qui lui intimait une impression de progrès de langage. Elle le suivit de près, persuadée d'être en sécurité en sa compagnie. Le décor était sobre, répétitif, et poussiéreux. Ritournelle n'y trouvait pas de réel intérêt alors elle préféra fixer son regard sur son coéquipier, qui maintenant qu'elle l'observait en détails lui donnait l'impression d'être quelqu'un de peu ordinaire. Sa démarche était assez élégante, et il se tenait bien droit. comme quelqu'un ayant suivi une bonne éducation, ou comme un politique. Elle avait envie de poser pleins de questions, mais se reteint par politesse. Elle savait que ses questions ne serviraient pas sa culture mais sa curiosité, qui, elle en avait conscience, était un vilain défaut du quel elle n’arrivait pas à s'affranchir. De toute façon, si il souhaitait parler il pouvait toujours le faire, elle l'écouterai avec plaisir. Il lâchait parfois quelques bribes d'informations au compte goutte, c'était déjà inespéré.

Ils arrivèrent dans une salle composée d'un grand désordre de fioles, bocaux, boites et autres. En voyant tout cela, l'elfe se demanda combien de temps elle allait devoir passer ici avant de trouver tous les ingrédients nécessaires à la préparation de la potion. Au moins, elle se dit que si tout avait été remué, il y avait peu de chances pour que les ingrédients soient piégés. Elle fit part à jun de son inquiétude, et il lui mit sa boussole entre les mains. Elle trouvait cet objet absolument fantastique, et très pratique. Elle dicta donc ses instructions et trouva le sulfate de cuivre, les perles, des plants de basilic séchés, des pétales de fleurs à clochettes dans une grande bonbonnière. Elle détourna son attention de ses recherches et fixa Jun, s'amusant à le voir sourire, à être surpris, et inquiet, voir tracassé. Elle trouvait formidables de pouvoir observer les gens en vrai, trouvant cette occupation bien meilleure que de regarder les illustrations immobiles d'un livre d'images où l’expression des personnages n'était jamais laissée au hasard.

"Vous pensez de nouveau trop, monsieur Jun"dit elle en lui adressant un sourire radieux. Elle ne le connaissait pas bien, mais il lui avait dit penser bien trop, et ces pensées là semblaient l'inquiéter. Il lui en fit part. Elle trouvait ça assez triste car une personne mariée lui avait raconté qu'après avoir dormi une fois en compagnie de quelqu'un, toutes les nuits suivantes seraient bercées de solitude. Ritournelle détestait la solitude, mais était bien obligée de se rendre à l'évidence. A part Lully, qui était à l'autre bout du monde, elle n'avait pas grand monde avec qui passer du temps, sauf aujourd'hui, et avec une personne qu'elle admirait beaucoup."Pourriez vous trouver un récipient, et rappeler votre élémentaire, s'il vous plaît ? Il pourrait être utile."

Elle concentra son regard de nouveau sur la boussole qui la mena jusqu'à un grand sac en toile de jute, contenant les bulbes de tulipe : le dernier ingrédient. Elle fouilla dedans pour essayer d'en trouver en bon état, car le temps les avait un peu abîmé, et quelque chose s'accrocha à sa main en lui faisant affreusement mal. Elle ressortit vivement sa main du sac, le renversant à moitié et poussa un joli cri d'énervement : "Ragamaziel"Joli, auditivement parlant, puisque dans sa langue natale, c'était une insulte très grossière et déplaisante. Elle regarda sa main avec dégout, cette dernière étant maintenant couverte de sang. Elle ne connaissait pas ces bestioles mais une chose était certaine, elle ne les aimait pas. Elle ramassa donc trois racines tombées loin du sac et retourna vers Jun, le front plissé, il avait recommencé à fouiller les étagères.

"je serai vous, je ferai attention où je mets les doigts, certains endroit hébergent des créatures assez désagréables et affamées."

Elle se mit au travail avec précaution , prenant garde à ne pas tâcher les ingrédients avec le sang qui continuait de lui couler sur la main, puisque le sang d'elfe ne faisait visiblement pas partie de cette recette. Les petites bêtes ne l'avaient pas loupée, la main lançait comme si elle avait écrasé des feuilles d'ortie, et elle n'avait pas de quoi soigner ça sur elle, et était incapable d'utiliser son faible pouvoir de soin sur ses propres blessures, mais jun lui avait dit être médecin, alors ça ne l’inquiétait pas trop... Au pire des cas, en rentrant, elle se ferai un joli bandage et un bon grog désinfectant.

Elle rendit la boussole à Jun, qui accepta de lui prêter les services de son élémentaire, apparemment ravi qu'elle lui demande. Elle ne savait pas bien pourquoi, mais cette bestiole enflammée semblait s'attirer l'affection du garçon. Finalement, la potion barbota pendant cinq minutes avant de se mettre à crépiter timidement. en consultant son livre, elle appliqua à la lettre les instructions de mélange et en quelques secondes, la mixture prit une teinte turquoise. Elle se pencha au dessus pour vérifier la conformité et jugea que c'était pas trop mal fait, puisque la couleur obtenue était identique au modèle.

C'est bon Jun, c'est prêt. Merci de votre aide, sans boussole ni élémentaire, saurait été bien compliqué. Vous avez raison, c'est "un bon duo" que nous faisons.
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Lun 22 Avr 2013, 16:18

« Oui et encore meilleur quand je vous aurai soigné. ». Je fixai déjà depuis un petit moment la main de la jeune femme qui continuait à faire comme si de rien n'était. Pourtant, je savais bien que dans ce lieu, chaque piqûre, chaque morsure pouvait s'avérer dangereuse. J'approchai ma main de la sienne « Permettez? ». C'était plus une question pour la forme car je lui pris la main juste après. Mais, après tout, si elle refusait, les choses n'allaient pas s'arranger. Je regardai la morsure avant de lui dire pour répondre au petit commentaire qu'elle m'avait fait sur mes compliments. « Et puis, au contraire, vous êtes très bien arrangée. C'est juste que je préfère dire ce que je pense, surtout si ça peut faire plaisir à quelqu'un. ». Je fis une pause avant de la contempler quelques secondes. « Mais ce n'est que mon avis, peut-être que quelqu'un vous insultera un jour et, ce jour là, vous serez sans doute heureuse de vous rappeler tous les mots gentils qu'on a pu vous dire, cela vous fera du bien et empêchera des commentaires idiots de vous miner le moral. ». Je souris, avançant mes lèvres vers sa main pour en aspirer le sang. Je ne savais pas s'il y avait du poison là dedans mais je me devais de le faire. En plus de cela, à cause de ma magie noire qui était très forte et que j'utilisais beaucoup, ma magie blanche avait tendance à ne plus être aussi efficace que par le passé. De ce fait, je préférai faire ce que je pouvais en dehors de toute magie pour ne pas me retrouver impuissant ou ne soigner sa blessure que partiellement. Je crachai donc le sang au sol, acte qui me répugnais un peu je dois dire mais qui était nécessaire, avant de poser ma paume sur la blessure, une petite lueur blanche reliant nos deux mains, la blessure se résorbant. Je contemplai alors mon œuvre, satisfait. Il n'y avait plus rien du tout, aucune trace. « Je m'étonne moi-même parfois... ». Je ris, m'éloignant un peu d'elle avant de préciser un peu les choses. « Au début, quand j'ai commencé en tant que médecin, je ne maîtrisais absolument pas la magie blanche et j'étais obligé de recoudre. Certes, je suis quelqu'un que l'on pourrait qualifier de légèrement maniaque donc j'essayais d'atteindre la perfection mais ceci laissait toujours de petites cicatrices. Et puis, une fois l'on m'a amené une femme qui s'était faite encornée par une espèce que l'on trouve principalement vers Bouton d'Or aujourd'hui : les bicornes. Et, malgré tous mes efforts, elle en garda des séquelles. Enfin, j'ai commencé à développer ce don de magie blanche, ne laissant aucune trace après que la blessure ait été soignée. Du coup, depuis, à chaque fois que je soigne quelqu'un, je pense à cette femme. J'aurai pu faire des miracles si cela était arrivé un peu après. ». Je souris. « Mais bon, c'est ainsi. ».

Je fixai la récipient encore bien trop chaud pour être pris dans les mains. Commençant à enlever ma chemise, mon regard se posa sur une sorte de chiffon qui traînait sur une étagère. « Ça sera sans doute mieux. ». Je ris, me dirigeant vers celui-ci, le prenant entre mes mains avant de m'emparer de la potion, faisant un signe de la tête à Ritournelle pour qu'elle me suive. Mon élémentaire virevoltait un peu partout, content d'avoir servi. En même temps, lui et moi étions tous les deux inséparables et comme j'adorai le feu, nous nous complétions parfaitement. Pendant le trajet, je me rappelai du mot qu'elle avait dit. « C'est plutôt mignon Ragamaziel. Je pense que je l'emploierai à partir de maintenant. Je n'ai aucune idée du sens mais ça me paraît plutôt mauvais. Comme ça, j'éviterai de paraître grossier! ». Bon, pour tout avouer, je n'insultais que très rarement les gens. Non, mon truc à moi c'était plus de leur parler d'un ton tout à fait normal en proférant des horreurs qui n'étaient pas des insultes mais faisaient un effet bien plus appréciable à mon sens. Les individus avaient tous leurs faiblesses. Zéleph par exemple, grand, fort, imbattable. Pourtant, il tenait aux enfants que j'avais fait cramer dans cet orphelinat, il tenait à son peuple et ses faiblesses se trouvaient là. Oh bien sûr, sa femme était une faiblesse aussi, mais en tant qu'immortelle, ce n'était pas franchement le genre de cible envisageable dans l'immédiat. Je me demandais juste où se trouvaient les faiblesses de Naram, des faiblesses que je devais trouver avant de lui faire face. Cependant, ce n'était ni l'endroit ni le moment de penser à lui et lorsque nous arrivâmes vers nos deux « victimes », je me dirigeai vers elles afin de leur glisser un peu de liquide dans la bouche, profitant de leur état de paralysie. Puis, les prenant plus ou moins délicatement, je les enfermai dans le bocal de la jeune elfe. Pour dire la vérité, j'avais déjà pensé que me rendre à la prison en sa compagnie était risqué. Je n'avais pas envi qu'elle sache qui j'étais, ni me lancer dans un mensonge sur le pourquoi j'étais obligé de changer d'apparence pour m'y rendre. Je l'entraînai donc vers la sortie, lui expliquant en chemin. « Écoutez, je pense que je vais me rendre à la prison seul. Ce n'est pas un endroit convenable depuis que les sorciers y ont établi domicile et vous pourriez avoir des soucis là bas. J'aurai vite fait de les déposer là bas en me téléportant avec ce bocal. Rentrez plutôt pour vous reposer, je vous ramènerai votre objet vide de petits hommes dès que j'en aurai l'occasion, je vous le promet. ». Je lui souris, n'ayant pas l'intention de lui laisser le choix. « J'ai été vraiment heureux de vous connaître Ritournelle. ». Sur ces mots, je disparus avec le bocal, lui faisant un petit geste de la main en guise d'au revoir. Je lui avais fait une promesse en quelque sorte, celle de lui rendre son bocal. De ce fait, je la tiendrais.


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Mar 23 Avr 2013, 01:23


[HRP : navrée, mais répondant depuis une tablette, je suis en train de péter un joli cable donc je suis consciente que mon texte est moins bon qu'à l'habitude. Au moins, ce sera fini ! Quel confort tout de même un PC]

Ritournelle se laissa soigner sans faire d'histoires, mais fut surprise qu'il utilise la magie pour refermer la plaie. C'était à ses yeux un petit exploit, car même si elle possédait un pouvoir similaire, elle n'arrivait pas à refermer des plaies grosses qu'un ongle. Même si ça l’arrangeait qu'il s'en soit occupé, elle n'avait pas demandé, parce qu'on lui avait appris à ne jamais se plaindre. Les seules fois où elle l'avait fait, son père l'avait sermonnée en lui rappelant que les plaignants étaient désagréables et qu'ils avaient ce qu'ils méritaient. Elle avait baissé sa vigilance et ne pouvait s'en prendre qu'à elle. Pour cette raison, elle s'était tue.

Merci, monsieur Jun, vous êtes gentil.

Elle le remerciait à la fois pour les compliments et pour le soin apporté. Puis écouta la petite histoire de la femme encornée, et de l'amour que Jun portait aux choses bien faîtes. C'était à se demander pourquoi il n'était plus un ange. Mais là encore, revenait la barrière mentale de l'elfe, celle qui l'empêchait de poser trop de questions. Elle se contenta de lui sourire, une fois de plus. C'était assez difficile pour elle de dire ce qu'elle avait sur le coeur, elle ne trouvait pas le courage de lui parler franchement.

Il fit mine de se déshabiller, c'était un peu trop pour elle, qui détourna le regard. Quand il revint avec le chaudron entre les mains, elle comprit alors pourquoi il agissait ainsi. Pendant un instant, elle avait pensé qu'il avait perdu les pédales et déraillait complètement. Ce n'était pas improbable après tout, qu'il ait pu perdre le sens des réalités avec les sorts qui se cachaient on ne savait où.

Il lui fit ensuite part de son envie de garder "Ragamaziel" dans son vocabulaire. Elle se mordit la lèvre, s'en voulant d'avoir cédé à la colère et avoir été si grossière. Qu'il s'en souvienne n'était pas une bonne chose, surtout si un elfe lui disait "mais qui te l'a appris", elle était certaine de passer pour une dévergondée.

"Je pense avoir exagéré en utilisant ce mot, Jun, vous feriez mieux de l'oublier. Si une écrevette en comprenait le sens, elle serait capable d'en rougir !" L'écrevette, c'était le nom qu'elle donnait à un petit crustacé déjà tout rouge. Le fait de rougir était donc impossible pour cette bestiole, mais c'était assez significatif pour faire comprendre que l'insulte était affreuse.

Elle le suivit de nouveau dans le dédale de couloirs. sans rien dire, gardant un silence de tombe. Elle aurait aimé lui dire qu'elle avait fini par s'attacher à lui, et qu'elle souhaitait le revoir. Mais elle avait encore du temps, avant de lui demander si il voulait bien de son amitié.

A son grand soulagement, la potion fonctionna, transformant les deux hommes en petites bêtes, que Jun enferma dans le bocal de verre. Le plan avait fonctionné, désormais, il fallait rentrer.

Jun alors commença à lui expliquer le chemin, puis lui dit vouloir rentrer seul, pour la protéger de ce qui rôdait à la prison. Elle le regarda effarée, prête à lui faire la morale, et ne put finalement s'en retenir.

Mais je ne suis pas faîte de sucre, Jun, Où donc est notre duo ?

Il finit par lui dire qu'il lui rapporterai le bocal, et qu'il avait été heureux de la rencontrer. Elle se sentait soudain trahie, et seule, voir même attristée. Elle prit alors son courage à deux mains, et abolit sa limite mentale de respect pour demander ce qu'elle voulait depuis quelques minutes.

"Acceptez vous que nous soyons amis ?"

Elle n'eut pas le temps d'entendre la réponse qu'il avait déjà disparu, s'étant téléporté. Elle s'assit par terre et se mit à pleurer comme une enfant, après tout, plus personne n'était là pour la voir faire désormais, elle était libre d'être ce qu'elle voulait.

Il avait beau s'être comporté en gentleman, tout ce qu'elle voyait c'était qu'il la laissait seule. Il lui avait bien dit qu'il rapporterai le bocal, mais l'elfe pensait que c'était juste pour être poli. Pourtant, il était si gentil... Elle essaya de se convaincre qu'il faisait ça pour son bien, comme il l'avait dit. Mais ce qui la rendait heureuse n'étaient pas les mots, mais les actes. Les choses par les quelles on ne pouvait mentir.

Elle se releva et se ressaisit, se trouvant bien faible d'agir ainsi. C'était son point de vulnérabilité, la solitude. d'autant plus que cette fois si elle l'était réellement. Ir loiwa n'était pas là, ses lucioles avaient mis les voiles. Seul restait son bracelet bleu.

Au moins Lully, toi tu ne m'abandonneras jamais...

Elle retourna à la salle en fouillis et retourna vers les bulbes, pour attraper la bestiole qui l'avait mordue, mais elle avait disparue. Seule, vraiment seule... Elle prit quelques minutes pour charger son sac d'ingrédients, et se mit en route vers la sortie.

Son voyage sur ce continent était terminé, elle voulait à tout prix le quitter, souhaitant oublier le garçon et ses belles paroles. Elle se mit en route pour le portail vers Aeden, son point de passage préféré pour retourner chez elle, sur le continent naturel.

Elle ne laissait derrière qu'un bocal, avec l'adresse de sa boutique gravée sur le couvercle

"Aux remèdes d'ortie" potions et cosmétiques. Rue commerçante de malkavian.
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Une bonne action, ca changera. (Quête Jun/Ritournelle PV)

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