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 Ode à l’amour | Eris

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Orphée Dasgrim
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Orphée Dasgrim
Mer 07 Aoû 2024, 10:51



Unknown

Ode à l’amour

En duo | Eris & Lazare


RP précédent : Le Bal du Vicomte Anthonius Halloy.


Penché au-dessus de son bureau, plume à la main, Lazare scrutait la feuille qu’il avait posée devant lui. Entre deux grommellements ponctués de soupirs, il écrivait quelques mots, puis s’arrêtait, griffonnait par-dessus, reprenait son chant de mécontentement. Pour la énième fois depuis le début de l’année, il avait écopé d’une punition. En cours de littérature, alors qu’ils étudiaient des poèmes amoureux, il avait peu à peu senti la colère monter en lui. À la fin du bal, il avait tenté de s’éclipser discrètement, mais l’un de ses frères avait mis la main sur lui et l’avait presque aussitôt ramené aux pontons pour qu’il retournât à Basphel. Il détestait cette école, et il la détestait encore plus depuis Sceptelinôst. Entendre le professeur s’émerveiller de la beauté de l’amour mise en exergue par la finesse des vers quand lui avait vu une ville brûler, une hydre la ravager et des gens périr lui donnait une nausée enflammée. L’ire avait jailli de sa bouche avec une brutalité inouïe. En plein cours, il s’était levé et avait exprimé haut et fort la débilité qu’il repérait dans le discours du professeur, et à quel point c’était inhumain et injuste de parler d’amour, et que tout le monde s’en battait les couilles et qu’il était vraiment stupide s’il ne s’en rendait pas compte. Il n’avait pas attendu de sanction : il était sorti en claquant la porte.

La punition n’avait cependant pas tardé à tomber. Il avait été convoqué dans le bureau de l’une des psychologues affiliées à l’école, une Ange aux longs cheveux noirs et au visage en cœur. Dès qu’elle avait essayé de lui parler, il s’était braqué. Quand il avait senti qu’elle tentait d’utiliser sa magie sur lui, il s’était levé d’un bond et avait quitté la pièce en faisant vibrer la porte dans ses gonds. Un autre rendez-vous avait aussitôt été fixé dans son dos, mais il ne comptait pas s’y rendre. Les adultes ne comprenaient rien et il n’avait pas besoin d’eux. Il préférait encore faire des heures de travaux d’intérêts généraux – ce qu’il avait fait. Le professeur, quant à lui, avait exigé qu’il écrivît un poème sur le thème de l’amour. Ce qu’il tentait de faire, sans trop savoir pourquoi. Peut-être parce qu’il venait de recevoir une lettre de sa mère qui essayait de le remettre dans le droit chemin et que, même s’il passait son temps à contester l’autorité de ses parents, celle-ci conservait un certain poids. Il soupira encore et relut les phrases qu’il avait écrites :

Les têtes qui dansent entre les langues de feu,
Les cris qui montent au ciel avec la fumée,
Devant la fenêtre, je ne peux rien pour eux,
J’imagine le sol jonché de macchabées.

Ça n’avait rien d’une poésie d’amour. Il n’avait pas le cœur à écrire sur ce thème. Il avait envie de voir les autres, de discuter, de rire, de se changer les idées avec eux – avec ceux qui pouvaient vraiment le comprendre puisqu’ils avaient vécu la même chose. Le Magicien repoussa son matériel d’écriture, se leva et sortit du dortoir. Il s’enfonça dans les couloirs de l’école et, au lieu de se diriger droit vers la chambre de l’un de ses nouveaux amis, il laissa ses pas le mener à l’errance. Peut-être que s’il marchait, il trouverait l’inspiration ? Ou s’il allait à la salle de boxe et qu’il se défoulait ? Ou en observant les couples qui se promenaient main dans la main dans la cour ou les jardins ? Il ne savait pas. Peut-être que finalement, il avait juste envie de se rouler en boule dans un coin et d’attendre que les choses se passent. Cette pensée le traversa au moment où il croisa une fille sur le pont – Eris, il lui semblait –, et juste avant que, sans aucun moyen de les contrôler, ses bras ne quittassent ses côtes pour s’enrouler autour de son buste. Il l’attira à lui, sentit ses mains remonter vers ses omoplates, le bout de ses doigts effleurer ses cheveux bruns, sa joue s’appuyer contre son oreille et ses yeux se mettre à le brûler inexplicablement.



Message I – 684 mots


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Jeu 15 Aoû 2024, 15:15

Ode à l’amour | Eris Vq38
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Ode à l'amour



Éris releva les yeux des partitions qu’elle tentait de déchiffrer. Il s’agissait de reliques. Si elle en croyait l’Ère mentionnée sur le papier, Cyrius était bien plus vieux qu’elle ne l’aurait cru au préalable. Peut-être que le Sorcier avait volontairement tronqué la date pour donner l’impression d’être éternel ? À moins qu’il ne s’agît de l’œuvre d’un étudiant ? Elle n’espérait pas. Il lui faudrait tuer ce dernier pour avoir osé profaner l’œuvre du maître. « Bonjour, Éris. » « Bonjour. » souffla la concernée. Morgane était la fille d’une ancienne connaissance de sa mère. Une Taïmon. Bien qu’elle fût bien plus âgée qu’elle, elle semblait n’avoir que quelques années supplémentaires. Il se dégageait d’elle une aura qui tint rapidement la Paiberym en respect. « J’imagine que vous aviez oublié notre rendez-vous. » « C’est… Oui… Je… je vous demande pardon. » bafouilla-t-elle. Elle avait bien reçu la lettre d’Amarilys, lui annonçant qu’elle lui avait trouvé une excellente mentor, une Sorcière qui avait su tirer parti de l’héritage que son père lui avait laissé à sa mort. Les doigts de la plus puissante des deux coincèrent les papiers entre eux et la table et les tirèrent vers elle. Elle étudia minutieusement les documents. « J’ai cru comprendre que vous étiez une grande admiratrice de l’Empereur Noir. » « Oui je… » « Je lui préfère Elias Salvatore. » C’était osé. « Ah… » « Mais cela ne nous empêchera pas de nous entendre, j’imagine. » Elle sourit, ce qui fit frissonner Éris. Elle ne savait que penser de cette femme. Son trouble grandirait lorsqu’elle la connaîtrait mieux. Son père n’était pas mort par hasard. « Avez-vous des esclaves ? » « Non… » « Je vous en fournirai dans ce cas. Mes préférés, ce sont les Ygdraë. » Elle sourit. Ses lèvres étaient vulgaires à cause du rouge qui les recouvrait. « Ce haut est… original. » ajouta la Taïmon. La Paiberym se pinça les lèvres mais ne répondit rien. Elle ne savait pas ce qui était arrivé à sa garde-robe. Ses uniformes s’étaient vus affublés d’horribles cœurs. Elle suspectait une farce d’une élève de son dortoir mais, toute prise qu’elle était dans la découverte approfondie de la vie de Cyrius Windsor, elle avait jugé ce détail sans importance.

Après son entretien avec Morgane, Éris avait l’impression d’être à la fois laide et incompétente. La Mage Noire l’avait tant impressionnée qu’elle doutait à présent d’être un jour capable de se tenir droite devant le Grand Chaos. Pour le moment, ses tentatives d’amadouer Muscarine n’avaient rien donné. Elle passait du temps avec cette dernière, dans l’espoir qu’elle lui présentât Kaahl Paiberym, qui lui présenterait ensuite Cyrius Windsor. Cependant, ses rêves ne se concrétisaient pas le moins du monde. Elle stagnait ; à l’exception de cette petite note de musique incrusté dans la peau de son aisselle. Souvent, elle pensait à Andrea. Elle voulait le revoir pour qu’il pût continuer son œuvre. Elle avait bien aimé qu’il lui enfonça son aiguille dans l'épiderme. Ça lui avait fait mal mais, au moins, elle avait choisi cette douleur. Elle voulait choisir encore.

La Sorcière décida de couper par le pont. Elle se stoppa vite, incapable de continuer sa traversée à cause des deux bras de Lazare autour d’elle. Elle se raidit mais la sensation disparut au profit d’autre chose. Elle sentit ses mains toucher le tissu de l’uniforme du bleu. Elle le serrait aussi dans ses bras. Elle pensa à son père, à ce qu’il lui faisait. « Tu… Tu veux venir dans ma chambre ? »

591 mots

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Orphée Dasgrim
Mer 21 Aoû 2024, 10:15



Unknown

Ode à l’amour

En duo | Eris & Lazare



La sensation d’un corps chaud contre le sien avait quelque chose de réconfortant, d’absurde et de troublant à la fois. Sous ses doigts, au-dessus du col de l’uniforme, il percevait la texture de sa peau, son grain doux et fin. Son parfum, cet effluve de vie balbutiante que l’odeur de la mort pouvait engloutir en quelques secondes, séduisaient ses narines et réveillaient ses poumons. Il n’avait jamais vraiment côtoyé Eris, elle lui était étrangère ; et pourtant, dans leur étreinte, il lui semblait reconnaître tous les autres, tous ces épidermes qui avaient pu frôler le sien, le marquer, l’enlacer, l’embrasser. Il avait envie de pleurer, de se laisser complètement aller dans ses bras et d’oublier tout ce qu’il pouvait avoir de pudeur ou d’honneur. Parallèlement, il se demandait ce qu’il faisait là, pourquoi il la serrait contre lui, ce qui lui prenait. Il se trouvait bizarre, inadéquat, erratique – sans savoir comment qualifier tout ça, quelle place accorder à la tristesse, à la colère, au ressentiment, à la détresse. L’incompréhension dominait, et à chaque fois que quelqu’un la confrontait, elle bottait en touche pour laisser place à la rage. Il était ailleurs. En perdition. Jeté dans le courant d’un fleuve tortueux, abandonné à ses cauchemars et à ses peurs. Personne pour lui tendre la main, personne dont il n’eût envie de mordre les phalanges. Comme un chien enragé effrayé par l’humanité, replié sur lui-même mais toujours prêt à attaquer. « Quoi ? » fut le seul mot qu’expulsa sa gorge, entre surprise et embarras. Ses doigts se refermèrent brièvement autour de l’uniforme de la brune. Il y eut un temps de suspension ; puis sa respiration s’accéléra, et il se redressa, incertain. Ses neurones se reconnectèrent avec brutalité. « Tu… quoi ? » répéta-t-il. Il la dévisagea. « C’est pas… J’ai pas… » Les syllabes sortaient sans se lier de sens. Le trouble martela sa poitrine ; son palpitant s’affola. Il recula d’un pas. « Je faisais pas ça pour… » Il secoua la tête, mais ce ne fut pas à cause de ce mouvement soudain que ses joues s’empourprèrent. « Tu… C’est pas… » Sa trachée se noua. Ses pieds le conduisirent davantage vers l’arrière, prêts à l’entraîner dans une fuite primitive et stupide. Avait-elle envie de coucher avec lui ? Depuis longtemps ? Ou lui proposait-elle ça parce qu’il l’avait prise dans ses bras ? Il ne savait même pas pourquoi il avait fait ça. Ça avait été plus fort que lui, il avait agi sans réfléchir, et maintenant il s’en voulait, il ne comprenait pas, il vrillait. « Non ! » finit-il par dire, plus virulemment qu’il ne l’eut souhaité. « Je veux dire, non, pas maintenant, une autre fois… peut-être ? Tu… rah ! ça me saoule ! Vous comprenez rien ! » Le Magicien balaya l’air de ses bras avant de passer à côté de l’adolescente et de s’en aller d’un pas aussi vif que véhément.



Message II – 490 mots


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Padmë Erushaära
Mer 28 Aoû 2024, 10:09

Ode à l’amour | Eris Vq38
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Ode à l'amour



Éris fronça les sourcils lorsque le Magicien se mit à balbutier de la même façon qu’elle avait eu du mal à articuler sa demande. Avec du recul, lorsque leurs deux corps ne furent plus liés, elle se demanda ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Pas qu’il fût déplaisant à regarder, simplement parce qu’elle n’avait pas été éduquée ainsi. Néanmoins, toutes les bonnes paroles de l’étiquette avaient volé en éclat sous les agissements de son père. Entre ses doigts, elle s’était transformée en marionnette. Il n’aurait pas dû se comporter ainsi. Maintenant que c’était fait, elle ne savait plus. Les fondements qui auraient dû régir son existence s’étaient mis à trembler et à s’effondrer. Ses yeux se plantèrent dans ceux de Lazare. Elle ne voulait plus de règles. Elle ne voulait plus de leurs règles. Elle désirait tous les contredire, devenir une personne totalement différente, ne plus jamais correspondre à leurs attentes. Elle vacilla légèrement face au refus. Elle n’était pas assez forte pour ne pas le prendre personnellement. Même si elle n’avait eu qu’une bribe d’intention de coucher avec lui, c’était blessant. Peut-être que s’il avait dit oui, elle se serait enfuie. Elle n’en était pas sûre. Elle voulait que quelqu’un repassât sur les traces de son père, quelqu’un qu’elle aurait choisi. Le choix. Le mot était un mot clef. Elle voulait être libre de déterminer elle-même ses bourreaux, libre de désigner ceux qui graviteraient autour d’elle, que ce fût dans la joie ou la douleur. Éris se retourna lorsqu’il partit. Au fond d’elle se trouvait une boule de chaos. « D’accord ! On couchera ensemble la prochaine fois alors ! » lança-t-elle à la volée, sa voix portée par une forme de rage mal contenue. Les autres étudiants tournèrent la tête dans leur direction. La Sorcière souffla, les lèvres serrées, puis tourna les talons, ses longs cheveux balayant l’air en miroir à la manière dont la main de Lazare l’avait fait plus tôt.

La suite de son avancée lui parut irréelle. Penser à son père l’avait plongée dans un état dissociatif. Elle avait la sensation de ne plus habiter son corps, d’avoir besoin de quelque chose pour s’ancrer de nouveau dedans, quelque chose de douloureux ou de percutant. Ses iris se posèrent sur un groupe d’étudiants, mal cachés derrière un escalier. Une fumée à l’odeur désagréable s’échappait d’eux. Elle s’approcha, en se demandant si elle devait les provoquer ou tenter de se lier d’amitié avec eux. Vu leurs dégaines de dégénérés, ils devaient être du Charbon. « Je peux en avoir ? » demanda-t-elle, en désignant ce qu’il fumait. « Je crois qu’on m’a foutu un râteau. »

441 mots

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