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 [EVENT Mai & Juin] - Le Bal de Seaghdha

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AuteurMessage
Eiko
~ Orine ~ Niveau I ~

~ Orine ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 248
◈ YinYanisé(e) le : 14/11/2020
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aurel
◈ Activité : Manger des mochis avec Papa Jun, chanter, danser, et remanger des mochis
Eiko
Mer 31 Mai 2023, 17:37


Images par Sainker_ & RDJlock
Bal de Seaghdha
Eiko
Participation message unique, hors bal

« Les jeunes Alfars vont bientôt commencer à quitter Drosera. » Eiko se tenait sur les genoux de sa maman. Elle tenait entre ses bras l'oeuf de  dont elle avait al charge. Il était devenu particulièrement gros, maintenant - presque autant qu'elle, aimait exagérer la petite fille. Elle continuait à l'emporter de partout où elle allait et le cajolait toujours autant. Elle lui parlait tous les jours, ce qui expliquait selon elle sa taille impressionnante. Elle lui avait construit un petit nid, dans sa chambre, à base de couvertures chaudes, de vêtements et d'oreillers. Elle lui faisait des câlins et lui chantait des berceuses chaque soir avant d'aller se coucher. Ce jour là, elle était descendue dans le salon en le portant et avait trouvé sa maman en compagnie d'une autre dame du village - elle l'avait vu à plusieurs occasions mais ne parvenait pas à se souvenir de son prénom. Après l'avoir salué, elle était montée sur les jambes de sa maman, qui l'avait enlacé d'une manière similaire dont Eiko tenait l'œuf. « Nous avons déjà reçu de nombreuses recommandations des Nhóm des plateaux élevés. Elles soumettent les enfants de leurs Aisuru, pour la plupart, et nous assurent qu'il s'agit de très bons musiciens ou artistes en règle général. » Akiko étira un rictus sceptique. « Je ne doute pas de leur talent mais... Des Alfars à Okinareni ? » demanda-t-elle, visiblement contre cette idée. Le peuple des Orines reposait sur des valeurs tout à fait opposé à celles des Elfes Noirs. L'entraide et le partage était quelque chose de naturel, pour les filles de la nature. Lorsqu'une d'entre elle progressait, elle n'utilisait jamais son statut pour écraser de plus jeunes apprenties. Au contraire, leurs nouvelles connaissances leur permettait d'enseigner aux novices, de les conseiller et les guider, et non pas d'assoir une quelconque dominance. La brune imaginait mal des adolescents, éduqué dans un monde aussi hostile, parvenir à s'intégrer dans une communauté aussi soudée sans la faire pourrir de l'intérieur.

« Ne seraient-ils pas mieux à Maëlith, pour parfaire leurs arts ? » Okinareni était davantage connue pour son artisanat que pour son art traditionnel. Evidement, cela n'empêchait pas l'endroit d'avoir vu naître des chanteuses, des peintres ou des sculpteuses de talent. Mais l'ancienne capitale conservait cette renommée qui s'était dispersée à travers les ères. Cela permettait au village caché de bénéficier d'une tranquillité certaine. « De nombreuses demandes ont sans douté été envoyées là-bas. » indiqua l'invitée. « Mais les places sont rares, et les soumissions nombreuses. Les missives que nous avons reçu ne sont certainement qu'une manière de s'assurer une place au sein de notre peuple. » L'idée crispa légèrement la mère d'Eiko. Celle-ci sentit sa contrariété et leva la tête vers elle, pour s'assurer que tout allait bien. Puisqu'un sourire était appliqué sur son visage, elle reporta son attention sur son Bilhelie. « J'imagine, en effet. Dans tous les cas, les places sont tout aussi précieuses ici. Nous n'accepteront pas n'importe qui non plus. » « Evidemment... » La femme laissa un silence s'installer. Elle semblait se retenir de partager d'autres informations. « Qu'y a-t-il ? » interrogea Akiko. « En plus des demandes d'apprentissage dans nos écoles... Nous avons également reçu des demandes pour rejoindre les Geisha et Bànlǚ. » « Mmh... » « C'est... C'est pour ça que je suis venue te trouver. » admis la messagère. « Kobayashi-san t'a demandé spécifiquement. » La femme récupéra une lettre à l'intérieur de son kimono, puis la fit glisser sur la table, jusqu'à sa collègue. Akiko la toisa sans s'en saisir. « Je ne suis plus une Geisha. » fit-elle. « Plus depuis que mon Protecteur n'est plus là. » Il avait été son amant, son Aisuru, et le père de son enfant unique - il vivait à présent à travers elle. « Tu pourrais reprendre l'enseignement. » insista la missionnée. « Tu es douée pour transmettre ton savoir. » Si elle ne pratiquait plus l'art des Geisha, elle avait mis son sens de la pédagogie au service des Orines. Elle donnait des leçons régulièrement aux jeunes Hanatsu. Elle faisait également quelques cours particuliers avec les enfants les plus prometteurs. Beaucoup faisaient de sa discipline leur Art Divin, après être passé par son apprentissage direct. « Je ne te demande pas de me donner une réponse immédiatement mais... Promets moi d'y réfléchir, au moins. D'accord ? »

« Ne peuvent-ils pas se rendre auprès des Ondines ? On dit qu'elles cultivent l'art comme nous le faisons avec les pierres précieuses. » « Les Sirènes sont des femmes fières... Elles ne divulguent pas leurs secrets à n'importe qui et, surtout, elles n'accepteraient jamais de partager leurs savoirs à de jeunes garçons. » Akiko acquiesça. Elle le savait, mais elle n'avait pas pu s'empêcher de le rétorquer. « Et avec ce qui leur arrive en ce moment... Elles seront encore moins encline à accueillir un autre peuple. Leur cité est trop étroite. Et elles ont déjà suffisamment à faire avec leur situation pour le moins... Compliquée. » « Dis Maman, pourquoi les sirènes elles accepteraient pas les garçons ? » interrompit Eiko. Cette réponse l'avait interpelé. « Parce que les sirènes n'aiment pas vraiment les garçons. » « Pourquoi ça ? » Akiko, qui tenait à répondre à toutes les interrogations de son enfant, prit un instant pour réfléchir à la meilleure solution de lui expliquer le fonctionnement sexiste de la société de la mer. « Parce qu'elles pensent qu'ils sont moins forts que les filles et qu'ils ne méritent pas, pour cette raison, d'étudier comme les petites filles. » « Mmh... C'est bizarre. » commenta la fillette. Elle avait plein de copains et ils ne lui semblaient pas plus bête qu'elle. Ni même moins doués. Kôta, par exemple, était moins bon chanteur qu'elle mais il confectionnait des poupées à partir d'un rien, un talent qui échappait totalement à la Hitoka. « Oui, c'est étrange. » confirma Akiko en étirant un sourire, attendrie par la candeur de son enfant. Elle se pencha pour déposer un bisou sur le sommet du crâne de sa fille.

La mère inspira profondément. « Je vais réfléchir à ta proposition. » conclut-elle.
1044 mots



[EVENT Mai & Juin] - Le Bal de Seaghdha - Page 3 B6vi

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Lana Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 272
◈ YinYanisé(e) le : 20/01/2021
◈ Activité : En études
Lana Kælaria
Jeu 01 Juin 2023, 22:18



Unknown

Le Bal de Seaghdha

En groupe | Kiara



« Peut-être un peu. » répondit-elle, amusée. Sous le masque, les mots semblaient avoir le pouvoir de demeurer secrets. « Une stratégie ? Non, pas vraiment. » Elle avait bien pensé lui écrire une lettre, mais n’osait pas se lancer. Que raconter dedans ? L’idée de passer pour une énième groupie l’angoissait. Elle n’avait rien à voir avec toutes ces filles qui tombaient en pamoison devant la moindre représentation du Paiberym et qui s’étaient amourachées de lui sur la base d’articles de journaux, d’histoires inventées et de rumeurs rarement avérées. Elle l’avait vu en vrai, elle avait parlé avec lui, elle l’avait touché, ils avaient fait l’amour. Avant tout ça, elle n’osait même pas s’imaginer à son bras. Les fantasmes des filles de son âge la gênaient, et si elle se trouvait trop mal à l’aise et que Lana était absente, elle utilisait sa condition de Sirène pour dénigrer leurs rêveries au sujet de tous ces mâles qui n’avaient rien fait pour mériter tant d’attention. « Non, je ne lui ai pas donné rendez-vous. » confessa-t-elle. « J’ignore même s’il est présent. » Elle songea au ruban. Plusieurs fois, elle avait réessayé d’activer son supposé pouvoir – la téléporter près de Lucius, ou près de Dastan. Ça n’avait jamais refonctionné. De toute façon, elle l’avait oublié à Basphel. « Je me suis simplement dit qu’il y avait de grandes chances pour que je le croise à une telle réception. »

Au bout des doigts de son cavalier, elle virevolta, avant d’être déséquilibrée et d’atterrir dans ses bras, la pression de sa main dans son dos et la proximité de son visage coupant son souffle et enflammant ses joues. Comme si son pouce était imbibé de peinture rouge, sa caresse marqua ses pommettes d’une teinte carmine encore plus franche. Sous-entendait-il que…? Avait-elle l’air d’une fille facile ? Ses ébats avec Lucius avaient-ils laissé une trace autre que celle qui brûlait son cœur ? La Rehla fronça les sourcils, à mi-chemin entre l’embarras et l’agacement face à cette attitude parfaitement digne d’un Gælyan. Les hommes de l’océan n’auraient jamais osé faire preuve de tant d’audace – son impudence frisait l’insolence. « Je préfère être déçue que de plonger aussitôt dans d’autres bras. » glissa-t-elle, regrettant le ton de sa voix qu’elle ne trouva pas assez cinglant. Elle avait beau essayé de paraître hargneuse, elle ne parvenait jamais au même rendu que Lana. « Vous mettez un peu trop de cœur dans ce que vous faites, je crois. » Kiara posa ses deux mains sur le torse de son cavalier et le repoussa, sans pour autant rompre le contact. La danse se poursuivait. « Et moi, je ne veux pas être l’énième conquête d’un homme aux amours versatiles. Je vaux mieux que ça. » Elle releva le menton. Une lueur de curiosité piqua ses rétines. « Mais vous pourriez peut-être me donner des conseils en séduction. À quoi les hommes s’attendent-ils ? Qu’aiment-ils ? » Sans que Lana ne fût près d’elle, elle sentait peser sur sa nuque son regard saturé de jugement. Avec un masque sur le visage, ça ne comptait plus. Elle pouvait discuter de ce qu’elle voulait.



Message II – 525 mots

Kiara danse avec Lorcan.


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Lana Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 272
◈ YinYanisé(e) le : 20/01/2021
◈ Activité : En études
Lana Kælaria
Ven 02 Juin 2023, 10:09



Sur l'image

Le bal de Seaghdha

En groupe | Lana



Quand l’inconnu l’apostropha, le pas de Lana vacilla. Elle fut presque prête à s’arrêter, elle ralentit, chancela, lança un regard criblé de haine à l’importun ; finalement, au prix d’une lutte entre l’envie de l’insulter, de l’ignorer superbement ou de s’excuser platement, elle grommela trois mots incompréhensibles et poursuivit son chemin. Elle se planta devant le buffet. La main levée, elle hésita quelques instants. Tous ces petits fours, elle les aurait broyés dans son poing pour soulager son ego de la claque cuisante qu’il venait de prendre. Elle aurait pu dévorer la table entière pour tenter d’avaler l’offense. Tout ce qui la retenait, c’était la lourde voix des carcans féminins qu’elle avait entendus toute sa vie durant : être grosse, c’était être laide. Le gras n’avait pas sa place en large quantité sur la silhouette de la femme parfaite ; et la femme parfaite, elle devait l’être, parce qu’elle avait partagé le ventre de sa mère avec cet horrible jumeau. Pourquoi ses parents l’avaient-ils envoyé faire ses études à la surface ? Ils l’avaient transformé en Gælyan. Il se croyait tout permis, alors qu’il était, comme tous les autres, destiné à renforcer les remparts de Port Diraella. Il n’avait pas sa place ailleurs. Dans un geste plein de rage, la Sirène attrapa une coupe de vin ; de légères bulles allégeaient l’aspect sirupeux de la boisson. Elle porta le verre à ses lèvres et en aspira une gorgée. Ce n’était pas bon, comme d’habitude. Mais il paraissait que l’alcool apaisait les douleurs.

Interpelée, elle tourna la tête vers la femme qui venait de s’exprimer. La mâchoire de la blanche se crispa. Elle était extrêmement mince, si mince qu’en la regardant, elle se sentit énorme. L’envie de la détester la saisit à la gorge ; néanmoins, ses propos n’étaient pas dénués de sens. Elle aurait bien transformé son frère et Lorcán en porte-manteaux. La rousse avait-elle vu l’Alfar lui préférer son amie ? La sensation désagréable d’avoir été prise sur le fait en commettant une faute lui colla à la peau. « J’en connais plusieurs qui mériteraient un tel traitement, en effet. » Elle baissa les yeux sur son verre de vin, avant de relever le nez en entendant une autre voix se joindre à la conversation. Moins fine que la première, ses courbes détournaient le regard d’un éventuel embonpoint. « C’est aussi une solution. » répondit-elle, avant de la laisser développer davantage. « Il est vrai qu’une fois inanimés, ils n’auront peut-être plus tant d’intérêt. » Aussi délicatement que possible – elle était toujours énervée –, elle croisa les bras. « Pas qu’ils soient intéressants, bien sûr. Je veux dire qu’on ne pourrait plus se réjouir de leur infliger ce qu’ils méritent. » De multiples idées de sévices traversèrent son esprit. Elle les ferait plier. Ils seraient si bien éduqués qu’ils ramperaient à ses pieds comme les larves qu’ils étaient.

L’éclat de rire qui suivit lui fit pincer les lèvres dans une expression de mécontentement mal contenu. Pivotant vers l’interruptrice, elle la toisa. Elle était grosse. Grosse, et niaise. Sa remarque lui fit lever les yeux au ciel. « Ils sont idiots parce que c’est dans leur nature de l’être, de la même façon que leur force physique est supérieure à la nôtre. » On ne pouvait pas tout avoir ; mais les femmes, en disposant de la puissance intellectuelle, les surpassait amplement. « Il faut bien que leur plastique rattrape un peu leurs cerveaux atrophiés. » rétorqua-t-elle, amère. Ses pensées s’orientaient néanmoins aussi vers les cours d’éducation physique et, immanquablement, vers les abdominaux de Johannês. Il n’avait rien dans le crâne, mais au moins, de ce côté-là, il était bien pourvu. Il aurait fait un joli porte-manteau, mais un porte-manteau ennuyeux : elle aimait trop quand il se mettait à hurler à la moindre pique. « Comment ? » Sourcils froncés, elle focalisa son attention sur la bleue. Elle ne s’était pas fait éconduire. Cet imbécile de Lorcán avait simplement manqué sa chance et, à l’avenir, il le regretterait. Le contact de sa main sur son bras la répugna. Elle décala son épaule pour lui échapper. Effarée par son discours, elle s’apprêtait à protester, mais se retrouva si soudainement avec un feuilleté entre les doigts qu’elle en oubliât quoi dire. Elle papillonna des yeux, avant de lancer : « Je suis au régime. » Elle lui remit le petit four dans la main. Elle n’ingurgiterait pas ce que des mains étrangères avaient tripoté. Surtout, elle n’avait pas l’intention de devenir aussi grosse qu’elle, qui s’était visiblement empiffrée des mets du buffet. Les Vampires seraient ravis d’avoir un si beau gigot à leur disposition. « Et je ne me suis pas fait éconduire. Avant que ce garçon m’intéresse, il faudrait qu’il m’arrive au moins à la cheville, ce qui est loin d’être le cas. Il ne brille ni par sa force physique, ni par son intelligence, ni par son charisme. » trancha-t-elle. « Je suis simplement agacée qu’il m’ait privé de la compagnie de mon amie, et qu’elle s’abaisse à danser avec un Gælyan de son espèce. » Afin de confirmer sa contenance, elle redressa le menton. « Je suis néanmoins ravie de constater que certaines femmes ont encore assez de jugeote pour partager mon avis sur les hommes. » La Sirène coula un regard vers la rousse et la brune arrivées plus tôt. « Comment vous y prendriez-vous pour les soumettre ? » leur demanda-t-elle.



Message II – 905 mots

Lana discute avec Eméliana, Leigh et Susannagicienne.


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Zeryel
~ Ange ~ Niveau I ~

~ Ange ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 251
◈ YinYanisé(e) le : 25/01/2023
Zeryel
Ven 02 Juin 2023, 21:59

[EVENT Mai & Juin] - Le Bal de Seaghdha - Page 3 U392
Le Bal de Seaghdha
Lorcán


Participation au bal en messages multiples x400


Un claquement régulier de langue contre son palais marqua la désapprobation de Lorcán. « Allons, ça ne va pas du tout. Il faut être fou pour remettre l'amour entre les mains du destin. Comment le garçon doit-il deviner que vous souhaitez le revoir si vous ne donnez même pas signe de vie ? Quoi qu'il en soit, j'espère qu'il sera là ce soir. Enfin, autant que peux le souhaiter un homme charmé par une femme dont le coeur ne bat que pour un autre qui n'est pas là. » Il ne comprenait pas qu'on puisse rester aussi passif face à la vie. Même ceux qui vivaient éternellement n'avaient aucune excuse. Il n'y avait qu'un seul temps présent, il n'y avait que cette seconde et elle n'était à nulle autre pareille. La gâcher en attendant le bec ouvert revenait à se cracher dessus. Si ceux de son peuple agissaient comme cette petite dinde aux yeux arrondis d'amour, ils seraient des plantes actuellement. Même si, en vérité, les Alfars étaient pires. Dotés de l'ambition de champignons, ils n'attendaient pas qu'on vienne à eux, ils les repoussaient par tous les moyens possibles, y compris au sein même du peuple maintenant qu'ils avaient décidé de jeter aux portes de Drosera les jeunes Alfars. Lorcán n'avait jamais envisagé ainsi son avenir. Oui, la certitude d'être supérieur en tout point à la faune locale était ancrée dans chacun de ses neurones. Cependant, il voulait que tout le monde en soit bien témoin et l'admire pour cela. Être excellent dans l'ombre, c'était bien pour le sexe, pour le reste, il voulait se consumer dans les feux de la gloire, avec au bras - ou aux pieds, c'était bien aussi - multitude d'hommes et de femmes l'adulant. Certes, ce rêve restait ce qu'il était : de la brume de bêtises, mais qui savait ? C'était à Basphel qu'on formait le futur, il savait donc être au moins sur la bonne voie pour ses projets.

Son sourire s'élargit. Petite idiote, aveugle de surcroît. Tant pis pour elle. Quand elle serait en train de lessiver le sol du bal avec ses larmes, lui serait sous la jupe d'une autre moins niaise à profiter de la soirée de la seule façon acceptable qui soit. « Oh oui, c'est certain. C'est tout à votre honneur. » Concéda-t-il plaisamment tout en songeant l'exact inverse. Si elle valait mieux qu'une feuille d'épinard, il voulait bien lui baiser les pieds en public. « Mais il n'y a pas de mal à cumuler les conquêtes. Croyez-vous que vous perdez en valeur à chaque fois que vous ouvrirez les cuisses ? Qu'en vous réservant pour l'homme idéal, vous préservez votre pureté ? Mh mh. » Il secoua négativement la tête avec un rire indulgent. « Ecoutez-moi. Chaque conquête est une expérience supplémentaire. Non seulement vous découvrez ce que vous aimez, ce que vous n'aimez pas, mais en plus, vous améliorez vos performances, si je puis dire. Et ça, croyez bien que ce sera important pour ensuite garder celui que votre coeur chérit. Ce qui m'amène directement à répondre à vos questions. » Sa main glissa sur les reins de sa partenaire pour la rapprocher de lui et il avança sa bouche près de son oreille. « Personne n'aime les petites pucelles qui rougissent quand on leur effleure la main. C'est amusant quelques fois, et j'admet même que c'est charmant, mais aussi très vite lassant. La vie n'est pas un conte de Fae. Enfin, même si cette expression n'est pas très pertinente selon le Conte qu'on tient entre ses mains. » Il se recula et la récupéra au bout de ses bras pour la faire tourner. « Si vous voulez faire vibrer un homme, faites-lui miroiter ce que vous pourriez lui offrir, sans le lui accorder. Sans vous montrer effarouchée comme une biche du printemps dernier, simplement en suggérant ce qu'il pourrait se passer. Soufflez le chaud, très chaud, puis froid dès qu'il fait mine de se rapprocher. » Comme pour illustrer son argument, il la ramena vers son torse et sa main descendit chercher sa cuisse pour la remonter sur le côté jusqu'à ce qu'elle n'ait d'autre choix que s'appuyer sur lui. Puis il la rééquilibra et l'éloigna d'une nouvelle volte. « Le jeu de séduction n'est qu'un yo-yo. Un coup oui, beaucoup de non, puis oui, au bon moment. En vérité, si vous voulez séduire, ne faites jamais ce que l'autre aime, et surtout pas ce qu'il demande, sauf si vous souhaitez être prise pour acquise. »

Message III | 796 mots

C'est l'histoire d'un Alfar croisé avec un Orgueilleux/Luxurieux...

Spés:



[EVENT Mai & Juin] - Le Bal de Seaghdha - Page 3 U0au
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Dorian Lang
~ Vampire ~ Niveau II ~

~ Vampire ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 250
◈ YinYanisé(e) le : 22/08/2022
◈ Activité : Chômeur grincheux
Dorian Lang
Sam 03 Juin 2023, 10:16

[EVENT Mai & Juin] - Le Bal de Seaghdha - Page 3 Mv2f
Le Bal de Seaghdha
Dorian


Participation au bal en messages multiples x400


« Vraiment ? » Grimaçai-je en devinant où tout ça allait me mener en sachant que je ne pouvais rien lui refuser. Pourquoi étais-je en permanence entouré de personnes avec une telle ascendance sur moi ? « Je suppose, si tu y tiens vraiment. » Marmonnai-je en regardant ailleurs pour échapper à la supplication dans ses yeux. « Mais je ne suis pas bon danseur. » Mes marmottements ne me sauveraient pas mais je pouvais gagner du temps loin de cette piste de malheurs.

« Pas besoin de preuves. Ce sont des animaux. J'en connais une, elle était Eversha avant. Une vraie sauvage. Avec ça dans leurs Lignées, ça tombe sous le sens que les têtes pensantes de Vlad cherche à gagner du pouvoir en évinçant les autres en recrutant n'importe quoi du moment qu'ils grossissent leurs rangs. Je me suis aperçu que même si nous sommes plus ou moins contraints à nous tolérer pour éviter de retomber dans une ère de conflits, au fond, ils veulent tous dominer les autres. Cette égalité entre Lignées fait grincer les dents de tout le monde. » Je me demandais d'ailleurs si l'ancienne louve était ici. J'espérais que non, je n'avais aucune envie de la revoir. Cette fille puait les problèmes comme elle puait encore le chien et depuis les Jeux, je tenais à garder Bae loin de ses griffes. « Si tu croises une Vampire du nom de Thessalia, elle a les cheveux blancs, évite-la. C'est elle qui a tué ton clone lors des Jeux. J'aimerais éviter qu'elle recommence. » Je lui avais relaté les évènements qui s'étaient produits alors, passant toutefois sous silence la partie où je le tuais. J'étais resté évasif et avais jeté tout le blâme sur ma congénère.

« Pardon ? Douria ? » M'étouffai-je. « Je pense que j'en aurais été informé. » Déclarai-je ensuite avec aigreur. « Enfin, je suppose. Laysa ne m'a jamais caché ses projets, sauf ceux pour me nuire, bien entendu. » À la réflexion, je n'étais pas si certain qu'elle ait pu s'en ouvrir à moi, ni qu'elle même n'ait été tenue éloignée des complots.

« Je ne crois pas que les bals de Vampires soient faits pour s'amuser. » Ne pus-je m'empêcher de le contredire en me laissant traîner parmi les autres danseurs. « Généralement, ce n'est qu'un prétexte pour que le sang coule. Si nous avons cette réputation de séducteurs, c'est uniquement pour arriver à nos fins derrière, mais je ne t'apprends rien. » Une fois face à l'Orine, mes mains cherchèrent où se positionner. « Je n'ai jamais dansé avec un homme. Comment est-on supposé faire ? » Ronchonnai-je, en y mettant autant de mauvaise volonté que possible. « Ça t'ennuie de me laisser mener ? » Je pris sa main pour l'installer sur mon épaule puis commençai maladroitement quelques enchaînements de pas expérimentaux. Une fois que j'eus pris le rythme, je tâchai de me dérider pour ne pas gâcher la bonne humeur du blond. « C'est ton premier bal masqué ? J'avais été à celui de Lagherta. » Curieusement, je n'avais pas autant détesté que je l'aurais cru au premier abord. Ça avait été l'unique fois où j'étais parvenu à bien m'entendre avec Èibhlin. J'étais certain que ce fait la faisait enrager chaque fois qu'elle y pensait, ce qui présentait l'avantage de me plaire énormément. Tout ce qui pouvait la faire sortir de ses gonds gonflait ma propre bonne humeur. Je me demandais ce qu'elle devenait, si elle avait rejoint Amestris pour épouser l'Empereur Noir. Parfois, je lisais les journaux pour voir s'il en était fait mention mais il n'y avait aucune nouvelle à ce sujet. Je n'avais aucune envie de lire un jour un article l'annonçant. Agacé, je fis tourner un peu brusquement Bae. « Excuse-moi. Je réfléchissais. Est-ce que tu vas retourner à Maëlith bientôt ? De quoi parlais-tu avec la délégation Orine ? »

Message III | 671 mots

Dodo danse avec Baepoupou

Spés:



[EVENT Mai & Juin] - Le Bal de Seaghdha - Page 3 O5u6
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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 574
◈ YinYanisé(e) le : 20/12/2016
Aliénor Vaughan
Ven 09 Juin 2023, 13:22


Image réalisée par Naimly

Le Bal de Seaghdha



Ça avait commencé comme une impression diffuse, presqu’inconsciente. Aliénor avait vécu avec elle jour après jour, comme une évidence pourtant dissimulée. Elle avait intégré la chose, sans se poser la moindre question. Elle avait constaté l’absence d’écoulements menstruels avec une légèreté inconvenante et le petit renflement de son ventre avec frivolité. Elle ne souffrait d’aucun mal. À vrai dire, même si elle savait, au fond, elle niait la chose tout en l’acceptant pleinement. Le mélange avait un aspect paradoxal. Occupée à parler longuement avec son fils, elle en oubliait ce qui grandissait en elle. Et, un jour, alors qu’ils discutaient, le regard du garçon avait glissé une énième fois sur son ventre, accompagné d’un sourire expressif. Alors, la bulle avait explosé et elle avait su. Elle avait su qu’il savait et que d’autres sauraient. Elle avait su que ce serait problématique, parce que l’enfant n’était ni de son mari actuel, ni de son mari futur. Alors, dans ce temps en suspension, elle s’était demandée qui était le plus terrible entre Elias Salvatore et Cyrius Windsor. En toute honnêteté, elle savait déjà depuis longtemps qu’elle ne pourrait jamais se résoudre à avorter. Elle avait porté le fils d’un tyran et l’avait éduqué. Beaucoup de femmes avaient d’autres ambitions que celle d’être mère. Néanmoins, ce n’était pas le cas d’Aliénor. Elle avait désiré l’être toute sa vie, à l’instar de sa propre mère qui avait mis au monde seize filles. Il était donc hors de question qu’elle cachât son état ou l’annihilât. Ce n’était pas une solution. La solution consistait dans l’aveu. Restait à savoir ce qu’elle devait avouer et à qui. Qui pourrait l’aider ? Qui pourrait la couvrir ? Bien entendu, elle pensa à Lhéasse. Après tout, il était celui qui avait permis à son corps de porter la vie. En l’autorisant à voir Priam, il avait contribué à honorer Edel. À présent qu’elle était enceinte, leur coopération devenait aussi dangereuse pour elle que pour lui. Bien entendu, il restait un Chancelier des Ténèbres. Sa parole valait plus que la sienne. Cependant, si elle parlait, des questions ne manqueraient pas de surgir. Perdue dans les yeux bleus de son fils, elle avait su qu’elle ne désirait pas vendre le brun pour l’aide qu’il lui avait apporté. Elle le détestait en bien des aspects mais elle s’était irrémédiablement attachée à lui. Il l’effrayait souvent mais trouvait le moyen de la rassurer ultérieurement. Parfois, elle songeait qu’il la trahirait. D’autres fois, elle pensait qu’un fond bénéfique se cachait sous son masque de Sorcier. « Maman ? » « Hum ? » « Tu as l’air pensive. » La mine taquine de son fils lui avait fini par lui arracher un sourire. Elle s’occuperait de tout ceci plus tard. Elle devait d’abord annoncer la nouvelle au principal concerné.

« On se retrouve après la soirée alors. » Elle aurait volontiers collé le garçon. À ses yeux, il avait toujours dix ans. En réalité, il était en âge de se débrouiller tout seul. C’était toujours délicat de le laisser. La séparation lui pesait, comme si elle risquait de ne jamais le revoir. Il avait été Prince Noir et le redeviendrait dès que les papiers seraient signés. « Oui. Salue tu sais qui pour moi. » Il lui sourit, déposa un baiser sur sa joue et tourna les talons pour disparaître dans la foule. Il semblait à la jeune femme avoir lu une certaine détermination dans son regard. Rejoignait-il une fille ? Elle, devait retrouver Priam avant d’entrer dans l’université. Elle se rendit au point de rendez-vous, plaça son masque sur son visage et attendit. Elle portait une robe aussi rouge que ses lèvres.

603 mots



[EVENT Mai & Juin] - Le Bal de Seaghdha - Page 3 Wmln
[EVENT Mai & Juin] - Le Bal de Seaghdha - Page 3 3298876942 :
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http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34361-alienor-vaughan
Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1738
◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Sam 10 Juin 2023, 13:06

Kitoe
Le bal de seaghdha
Cjbeards - Peekaboom
Messages multiples x400 mots


Rétractant sa main contre son buste, Kitoe jugea l'individu dans toute sa hauteur. Pas faim ? Si c'était le cas, que faisait-il aussi proche du buffet, alors ? Sans cacher sa moue déçue, elle continua de le dévisager tout en protégeant le petit four que cet homme avait osé déshonorer. Comme elle aurait dû s'en douter, ce garçon était aussi inintéressant qu'il était maigre.

-Oui, en effet...

Bien sûr qu'il ne reconnaitrait personne ici. Pourquoi lui faisait-il part de l'évidence ? Qu'il était abruti, celui-là. Kitoe fronça les sourcils. Un idiot pareil dans une telle assemblée, c’était tout de même louche. Et si ce jeune monsieur se faisait passer pour plus abruti qu'il ne l'était dans le but d'embrouiller ses interlocuteurs, puis de boire leur sang ?

-Euh... Il imitait bien le non-Vampire en tout cas. C’en était déstabilisant. Si, j'en connais un. Mais comme vous venez de le dire, je ne saurais pas le reconnaitre ici. Je sais même pas s'il est là, en fait.

Elle se tourna malgré tout vers la foule, comme si Dorian pourrait apparaître à elle comme par magie. C'était d'autant plus stupide qu'elle n'avait pas particulièrement envie de le voir, ni d’aider son interlocuteur.

-C'est vrai ? Ah ? S’était-elle trompée sur son compte ? Basphel a l'air d'être une chouette école.

Contrairement à son interlocuteur, Kitoe ne s'aperçut de l'arrivée de la nouvelle venue qu'une fois que celle-ci s’adressa à eux. Surprise, elle ne trouva rien à rétorquer à cette femme, qu’elle savait d'ores et déjà ne pas aimer. Avec son air trop agréable et son ton mielleux, il était certain qu'elle avait fait exprès de venir jusqu'à eux dans un but précis : la faire chier. Le cambriolage se produisit sous ses yeux dans un calme olympien, et ce ne fut que lorsqu’ils se furent éloignés que Kitoe grogna.

-Ouais, c'est ça... Marmonna-t-elle, pas trop fort afin que la voleuse ne l'entendît pas. Il est nul, de toute façon. C'était vrai. Grosse naze.

Elle tourna les talons pour se réfugier vers son milieu naturel : la nourriture. Elle n’avait pas été préparée à encaisser un culot pareil en-dehors de l’Enfer.

-Pouffiasse. Marmonna-t-elle encore moins fort.

Qu'est-ce qu'elle avait pu lui trouver, à ce pauvre type ? La Démone plongea sa main dans un bol de fruits secs. Elle était devenue très triste, contrariée qu'on fut venu couper son élan dans sa bonne volonté à sociabiliser. Cette dame le lui paierait plus tard. Kitoe fronça les sourcils, manière enfantine d'exprimer d'autant plus son mécontentement, tout en se dissuadant de s’abandonner à l’étreinte humide des pleurs. Lia renifla, mais n'essuya pas ses yeux brillants. Tant que les larmes de coulaient pas et qu'elle n'avait pas besoin de les sécher, ça ne comptait pas.

Lia était en colère.

Elle allait retrouver cette méchante madame et la tuer.


472 mots
Kitoe est contrariée par Eutropius et Oriane. Maintenant, c'est Lia qui est aux commandes et elle n'est vraiment pas contente.
KitoLia est disponible au buffet. Elle ne vous fera rien tant que vous n'êtes pas Oriane /sbaf/



Bijin
nastae:
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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Sam 10 Juin 2023, 19:59



Unknown

Le Bal de Seaghdha

En groupe | Priam


RP précédent : Nikâh al syanr.
RP lié : Neru, le rêve qui soumet.


Je compte sur toi pour affronter les doutes que tu caches et soutenir Laëth. Dans sa chambre d’hôtel de Seaghdha, les couvertures volèrent ; Priam se redressa d’un coup, la respiration haletante et le torse en sueur. La lumière déclinante du jour se déversait par la fenêtre ouverte. Les bruits de la ville s’engouffraient, mais tout ce qui pénétrait dans la pièce plongeait dans la ouate. La réalité était à portée de main ; la prise du rêve persistait, cramponnée à sa nuque, plantée dans ses yeux, accrochée à son cœur. Il le sentait là, tout près, comme s’il venait à l’instant de passer la porte pour s’en aller. L’Ange serra les dents et ramena ses genoux contre lui, les sourcils froncés et les yeux humides. Le goût du déjà-vu imprégnait ses rétines, et les larmes ne suffirent pas à le chasser. Il remonta une main dans ses cheveux sombres, le visage crispé d’émotions ravageuses. Il y avait eu des bribes, des ersatz, des mots, des pressentiments. Un immense puzzle à reconstruire. Il avait suffi d’une sieste pour que tout se révélât à lui. C’était un songe au goût poussiéreux, le parent lointain d’un souvenir oublié. Le brun inspira profondément, puis se recula et colla l’arrière de son crâne au mur. Pourquoi maintenant ? Pourquoi maintenant alors qu’il savait déjà la vérité ? Il ferma les yeux. Du bout des doigts, il essuya ses larmes. S’il l’avait su avant, bien avant la guerre, les choses auraient été totalement différentes. Cette conviction douloureuse s’ancra si profondément en lui qu’elle lui déchira la poitrine. Pourront-elles vivre longtemps à tes côtés ? Un sourire amer tordit ses lèvres. D’une façon ou d’une autre, il les avait toutes repoussées – Laëth, Za, Aliénor. Dans le rêve, il avait été prêt à tout pour les sauver ; dans la réalité, il les avait abandonnées. Que les raisons fussent bonnes ou mauvaises, le résultat était là. Elles n’avaient pas vécu longtemps à ses côtés, parce qu’il ne leur avait pas permis d’y exister. Je ne pourrai pas vivre en sachant que je les ai su condamnées et les ai laissées ainsi. Je préfère essayer de les sauver plutôt que d’abandonner sans rien tenter, et de mourir rongé par les regrets. Les phrases s’entrechoquaient dans son esprit. Tout cela n’avait plus aucun putain de sens – si ça en avait eu un jour. Le fils de Réprouvés renifla, puis se leva. Il se glissa dans la salle de bains, et se jeta sous la douche. Il se sentait sale, mais rien d’autre que la sueur ne serait lavé.

Sa robe rouge s’apparentait à une tache de sang jetée sur le décor. Autour d’elle, la ronde du monde cliquetait, engrenage après engrenage, pavé contre pavé, mur après mur. Priam se posa près d’elle, ses ailes déployées derrière lui encore frémissantes du vol, et en à peine trois pas, put la saisir dans ses bras. Son nez se noya dans la masse de ses cheveux. Il respira leur odeur, les paupières closes, le souffle calme. Ses doigts éprouvèrent la courbe de sa nuque et la chute de ses reins. « Tu m’as manqué. » lui murmura-t-il. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, c’était au mariage de Mancinia Leenhardt et de Neah Katzuta. Avant ça, au Fessetival. Ces derniers mois, ils s’étaient vus fréquemment. Plus que ça n’avait pu être le cas durant certaines périodes. Mais elle lui manquait. Elle lui manquait tous les jours. « Je veux te voir plus souvent. » Sans les ombres de Lhéasse, Kaahl ou Elias. Sans l’ombre de qui que ce fût. Pressé contre elle, il se décala légèrement pour pouvoir l’embrasser. Ses mains glissèrent sur ses joues, puis se perdirent dans ses cheveux. Il se redressa. À partir de maintenant, il allait être à la hauteur. « J’en ai assez de devoir attendre qu’ils consentent à nos retrouvailles. Je ne suis pas un chien qu’ils peuvent tenir en laisse, et toi non plus. » Sa paume droite descendit sur son épaule. Il la resserra doucement autour de son poignet. Ses iris dorés brillaient. « Je vais devenir quelqu’un d’important. Il n’y a que comme ça que je pourrai changer les choses. » Il ne serait plus de ceux qui se plaignent, de ceux qui sont impuissants, de ceux qui ne trouvent pas la force, de ceux qui attendent. Il serait la force motrice de son propre avenir, parce que personne n’avait le droit de l’écrire à sa place. Un sourire taquin s’étala sur ses lèvres, qui se mua en rire. Passé l’abattement du réveil, l’euphorie grondait dans ses veines. Il secoua la tête, le visage toujours pétillant de malice, puis déclara, avec une légèreté inconséquente : « Je vais devenir Roi. » La phrase lui mordait le cœur. Il se sentait d’un courage tonitruant, d’un courage violent comme un inarrêtable torrent.



Message I – 806 mots

Priam a rejoint Aliénor dehors. Ils ne sont pas encore au bal. Bon courage Ali, moi je l'ai perdu 8D




[EVENT Mai & Juin] - Le Bal de Seaghdha - Page 3 1628 :


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Lana Kælaria
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Lana Kælaria
Sam 10 Juin 2023, 23:18



Unknown

Le Bal de Seaghdha

En groupe | Kiara



Kiara haussa les sourcils. « Je n’ai pas dit ça. » répliqua-t-elle. « J’ai dit que je ne voulais pas être une conquête parmi tant d’autres, c’est tout. Je ne suis pas un mouchoir dans lequel vous pouvez vous vider avant de le jeter sans un regard en arrière. » Malgré la douceur de sa voix, la virulence de ses mots la stupéfia tant qu’elle en resta coite. Elle n’avait pas l’habitude de s’exprimer de la sorte. Néanmoins, elle en tira rapidement un sentiment de fierté. C’était exactement ça : elle n’était pas un vulgaire bout de papier que tout homme pouvait salir de son envie. Elle aspirait à quelque chose de plus honorant. Les Sirènes lui avaient toujours dit de se méfier des Gælyan, car ils avaient tendance à traiter le corps des femmes comme des outils prêts à assouvir leurs désirs : dans le discours de son cavalier, elle croyait percevoir cette idée. Elle ne voulait de rapports sexuels que ceux qui la plaçaient au centre de l’échange ou, a minima sur un pied d’égalité. Elle ne souffrirait d’aucune domination condescendante. À Lucius, elle avait laissé les rênes, et il l’avait traitée avec considération et respect. Elle n’en attendait pas moins d’un autre. Éduquée par les Ondines, elle refusait de se plier aux exigences d’un mâle en rut. « Mais toutes les expériences ne sont pas bonnes à vivre. Je ne compte pas perdre mon temps avec des tentatives décevantes ou dégradantes. » insista-t-elle. La Rehla se sentait pousser des ailes. Elle osait trop peu souvent tenir tête aux autres. En général, elle s’effaçait. Elle cherchait le moyen d’apaiser la situation. Elle se pliait en quatre. L’anonymat lui conférait une force qu’elle ne se connaissait pas ; il ne chassait pourtant pas le naturel. Dès que la bouche du roux s’approcha de sa peau, ses joues s’embrasèrent. Il y avait les beaux discours, et la réalité. En matière de relations homme-femme et d’intérêt sexuel, elle restait novice ; et de son inexpérience découlait une naïveté saisissante. Le plus petit geste pouvait lui insuffler des papillons dans le ventre et la pousser à la théorisation de mille hypothèses. La main sur sa cuisse provoqua cent incendies et son bassin près du sien des dizaines de raz-de-marée. Ses propos l’écœuraient mais sa façon d’agir l’enflammait. Il la dégoûtait et l’intriguait. « Comment l’autre pourrait-il savoir qu’il me plait si je passe mon temps à tout faire pour lui déplaire ? » répondit-elle tandis qu’elle revenait vers lui, guidée par ses mouvements. « Est-ce vraiment ce que vous attendez d’une femme, vous ? Qu’elle vous fasse tourner en bourrique jusqu’à ce que vous deveniez fou ? » Ce qu’il décrivait lui fit soudain penser à Lana. Elle se comportait ainsi avec Johannês alors que, honnêtement, son désir crevait les yeux. Susannah, aussi, avait toujours été odieuse avec Titouan. Un sourire mutin courba ses lèvres. « Vous devriez côtoyer plus de Sirènes. Elles adorent rendre les hommes fous, et je ne parle pas que des marins perdus en mer ou de leurs talents en chant. J’en connais quelques-unes, si vous voulez tenter le grand plongeon. » Si jamais la Kælaria dansait avec lui, il risquait de ressortir de cette salle avec deux attributs en moins.



Message III – 542 mots

Kiara danse avec Lorcan.


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Phèdre et Iphigénie
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Phèdre et Iphigénie
Dim 11 Juin 2023, 16:46



by Svetlana Tigai

Le Bal de Seaghdha

En groupe | Phèdre & Iphigénie



« Regarde sa robe. » souffla Iphigénie en donnant un léger coup de coude à sa sœur. « Erk. On dirait une énorme brioche qu’on aurait essayé de faire rentrer dans un tube. » Les jumelles se regardèrent et pouffèrent. Elles étaient installées dans un coin de la salle, et cancanaient allègrement sur les tenues, les démarches et les apparences de tous ceux qui passaient devant leurs pupilles rompues au jeu des moqueries. Après la ponction de leur sang, il leur avait fallu du temps pour se remettre de leurs émotions. Elles avaient demandé à ce qu’on leur indiquât les toilettes et, main dans la main, s’y étaient rendues. Leur mère disait toujours que, lorsqu’une dame était indisposée, elle ne devait rien en laisser paraître et que, si la situation se révélait trop insoutenable, il valait mieux qu’elle prît congé plutôt qu’elle s’humiliât en public – ou jetât l’opprobre sur son mari, son père, son frère, son oncle, son cousin ou tout autre homme de son entourage. Réfugiées dans une cabine, elles avaient exécuté les exercices de respiration qu’on leur avait enseignés – qu’on les avait forcées à apprendre, mais c’était cela ou des punitions à la hauteur des gênes occasionnées – pour qu’elles pussent gérer les débordements de leurs caractères que les adultes qualifiaient aisément de « difficiles ». Depuis que l’anxiété faisait partie de leur vie, elles l’utilisaient pour réguler les battements de leurs cœurs. « Il faudra que l’on prévienne père et mère qu’ils nous ont prélevé du sang. » dit soudain Phèdre. Elles avaient protesté, mais on ne leur avait pas vraiment laissé le choix, et elles n’avaient pas eu l’audace d’insister. Iphigénie acquiesça. « Oui. Parce qu’ils sont chez eux, ils se croient tout permis. » Elle croisa les bras, tandis que sa sœur opinait. « Par Ethelba, en voilà un qui devait être un Eversha crapaud dans une vie précédente. C’est répugnant, toutes ces croutes sur son menton, son cou et ses mains. » - « Je parie que le reste de son visage est encore plus écœurant. » Il n’y avait pas de doute à ce sujet. Phèdre se frotta l’intérieur du coude, là où seul un point rouge mat rappelait l’affront des Vampires. « La faim commence à me gagner. » dit-elle. En réalité, depuis le prélèvement, elle se sentait fébrile – mais il était hors de question que, à peine arrivées dans la salle, elles se ruassent sur le buffet. Dès qu’une forme de malaise les gagnait, leur nourrice leur donnait un peu de sucre. Ça permettait de tenir le choc, au moins quelques minutes. Et elle n’avait pas l’intention de s’écrouler en public, encore moins au milieu de ce repère à sangsues. « Le buffet est là-bas. » répondit Iphigénie, avant de se diriger vers celui-ci. Les deux Sorcières se servirent en sucreries. Phèdre posa sa main sur l’avant-bras de sa jumelle. « Regarde sa bouche. C’est le meilleur moyen d’attraper des rides avant l’âge. » indiqua-t-elle en désignant une femme près d’elles, qu’elles n’auraient pas pu manquer et dont les lèvres formaient un pli mécontent. Les quelques injures qui en sortirent les clouèrent toutes les deux sur place. Leur récente arrivée à Basphel ne leur avait pas encore permis d’appréhender toute la beauté du langage fleuri des autres races et des gens de basse extraction. Les domestiques qui osaient prononcer ce genre de mots étaient punis. Mais ce qu’elles savaient, c’était que là où il y avait insulte, il y avait souvent mécontentement, colère ou rancune. Pareille à un papillon de nuit attiré par la lumière, Iphigénie s’approcha, sûre que son masque lui épargnerait n’importe quel désagrément. « Bonsoir, ma Dame. Les gens sont d’une impolitesse et d’une bêtise sidérantes. Si vous le souhaitez, nous pouvons vous aider à leur faire comprendre leur erreur. » proposa-t-elle sans aucune subtilité. Phèdre haussa les sourcils, puis se rapprocha vivement de sa sœur, soudainement alerte face à cette possibilité de répandre le chaos.



Message I – 657 mots

Phèdre et Iphigénie abordent Kitoe !


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Aubépine Percefeuille
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Aubépine Percefeuille
Lun 12 Juin 2023, 00:23


je vérifie ça demain
Le Bal de Seaghdha

Participation au bal en message unique

«Mademoiselle Percefeuille... »
Un long soupir s’échappa du nez du professeur, s’étirant dans le temps comme si celui-ci peinait à trouver les mots justes pour exprimer son désarroi à l’intention de la petite magicienne qui lui souriait nerveusement, deux têtes plus bas. Il semblait vouloir lisser l’accablement qui fronçait ses sourcils d’un doigt pressé sur le front.
« Vous n’êtes pas sans savoir que l’école possède de nombreux moyens de vérifier l’authenticité des formulaires que nous retournent les étudiants… pas que dans votre cas, l’un d’entre eux ait été nécessaire. Si je ne vous connaissais pas, je pourrais croire à une provocation ou à un canular de mauvais goût. »
Aubépine, l’air contrit, récupéra le papier que lui tendait mollement le professeur. La dernière phrase de l’enseignant venait de lui faire ravaler les protestations et les excuses qu’elle avait préparé sans grande conviction ; même elle devait avouer que cette fois-ci, sa tentative était un peu pitoyable. Malgré ses efforts acharnés, le parchemin tâché d’encre qu’elle tenait dans sa main moite était ce qu’elle était parvenue à produire de plus convaincant. Bon, d’accord, l’écriture était un peu trop de guingois et le gribouillis en bout de page tenait plus de la mare d’encre que de la signature ; le parchemin utilisé n’était pas le bon non plus – elle était à court – mais la nuance de grain était infime. Et puis, la trace de patte de Philomène dans la marge était à peine visible. C’était toujours mieux que le formulaire qui était parti en fumée, celui qui s’était envolé dans la cour ou celui qui se dissolvait actuellement dans les canalisations de l’école.
« Je sais à quel point vous êtes enthousiaste à l’idée d’aller à ce bal, croyez-moi, vous avez été suffisamment… expressive à ce sujet. J’ai moi-même appuyé votre requête auprès de vos parents. Mais je ne peux pas vous autoriser à partir sans leur autorisation. Vous avez toute ma compassion, mais ce n’est pas négociable. »
La mine déconfite de la jeune fille s’accentua ; c’était comme si la gravité se rappelait soudain aux traits de son visage avec une intensité dédoublée.
« Ce n’est pas la première fois que je vous prends à essayer d’usurper l’identité de vos parents, mademoiselle Percefeuille. La dernière fois, j’ai laissé couler parce que votre acharnement à concocter une potion de charisme était plutôt admirable et que vos notes en alchimie avaient grimpé en conséquence. Aujourd’hui, cependant, vous ne réchapperez pas à la détention. Quant à la prochaine fois… s’il y en a une… je me verrais contraint de vous exclure de toute sortie pédagogique pour le reste de votre scolarité. J’espère avoir été clair. Vous pouvez disposer. »
Aubépine ne demanda pas son reste et tourna les talons, tâchant de ne pas traîner des pieds trop ostensiblement, son torchon à la main. C’était sa dernière idée ; à moins d’un miracle, elle n’irait pas au bal de Seaghdha. La boule qui s’était formée dans sa gorge redescendit au creux de son ventre. Ce n’était vraiment pas juste. Le corps enseignant avait assuré que la sécurité des étudiants serait leur priorité dans de nombreux communiqués. Il n’y avait rien à craindre. Pourtant, une fois de plus, ses parents n’avaient rien voulu entendre. Ils n’écoutaient jamais.
Les bougonnements de l’adolescente s’étaient mués en laborieux halètements lorsqu’elle parvint enfin jusqu’au dortoir : elle ne s’était toujours pas habituée à ces satanés escaliers. Ils lui semblaient devenir plus abrupts chaque année.
Philomène se tourna vers elle avec un hululement interrogateur lorsque la porte de la chambre claqua brutalement, manquant de peu d’arracher une tresse à la tornade verte qui venait de débouler.
« J’ai encore fait chou blanc... »
Les draps défaits l’enveloppèrent alors qu’elle se laissait tomber sur le lit, la main posée sur le front dans une posture dramatique. Le petit hibou était niché au creux d’un coussin. Une enveloppe était coincée dans son bec, avec lequel elle tapota doucement la tête de la magicienne éplorée.
« Phil ! » Le ton était indigné. « Je n’ai vraiment pas besoin que tu retournes le couteau dans la plaie ! Je sais très bien ce qu’en pensent les parents et toi, merci bien ! »
Elle avait malgré tout saisi la lettre, laissant choir la contrefaçon ratée qui trouva miraculeusement une place libre sur le sol jonché de détritus de sa chambre. De sa main libre, elle se mit à grattouiller la petite tête hérissée de plume dans un geste machinal.
« Pas de bal… pas de Vampire… pas d’étincelles d’une histoire d’amour interdite… pas de rivalité tumultueuse naissante… » Elle n’eut pas le cœur de continuer la liste. Quasiment toute l’école se rendait au bal. Tant d’opportunités réunies au même endroit, au même moment, et qui ne se limitaient pas aux murs de l’école, cette fois ; l’évènement était organisé par des Vampires (des VAMPIRES !) et rassemblerait des gens issus du monde entier. Et elle allait rater ça, tout ça parce qu’on ne lui faisait pas confiance, alors qu’elle avait déjà quinze ans.
Ce qu’elle souhaitait plus que tout – ce que son père et sa mère savaient et qui les confortait sans doute dans leur refus catégorique-, c’était de s’approcher de quelqu’un susceptible de l’aider à noircir son cœur, encore un peu trop mou pour une Sorcière digne de ce nom. Elle était certaine que parmi les créatures de la nuit qui viendraient tenter leur chance au buffet à volonté que constituait le bal, il y en avait bien un qui lui montrerait l’exemple. En tout cas, ils la fascinaient. Pas autant que les Sorciers, bien sûr ; et puis, elle ne se voyait pas délaisser tous les mets de ce monde au profit du sang des gens. Ce serait du gâchis.
Aubépine lissa le papier froissé sans se défaire de son air boudeur ; bien qu’elle l’avait anticipé, ses doigts s’étaient crispés à la lecture des mots qui confirmaient l’énième refus. Elle avait envisagé un instant profiter de cette occasion pour se laisser corrompre par la rage. Mais aussi chiffonnée qu’elle l’était, elle n’avait pu se résoudre à faire subir le même sort à la lettre de ses parents, dont la familière écriture penchée l’émouvait malgré elle. C’était son père qui avait pris la plume, comme toujours ; il lui donnait de leurs nouvelles, racontait quelques anecdotes qui ne faisaient rire que lui et justifiait son refus par la même rengaine. Cette fois, il épiçait un peu la chose en mentionnant des soi-disant conflits internes entre les lignées vampiriques qui rendrait la situation d’autant plus dangereuse. Comme si ça n’allait pas attiser sa curiosité davantage !
« Je vais finir par croire qu’ils veulent que je reste au chaud sous ton aile toute ma vie, Phil... »
Le ton se voulait accusateur, mais chaque consonne était enrobée du sucre de l’affection. À la fin de sa lettre, son papa l’appelait ma petite citrouille préférée, comme il ne cessait de le faire depuis qu’elle était petite. Quel coup bas.
Avec le soupir résigné de celle qui essuie une défaite après une bataille de longue haleine, Aubépine s’installa à son bureau et attrapa son plus beau papier à lettres.
1198 mots

=
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Claer
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Claer
Mar 13 Juin 2023, 08:18


Le bal de Seaghdha
Claer - et Titouan

Participation au bal, message multiples x400


« Ah ? » Claer haussa les sourcils, en entendant l'étrange comparaison. Elle ne s'y connaissait pas vraiment en botanique. Elle savait à quoi ressemblait une jonquille, bien sûr, mais n’étant pas sensible à ce langage, elle aurait pu être comparée à n’importe quelle autre fleur sans que cela ne l’émeuve différemment. Elle saisissait cependant la tendance bienveillante du compliment. Au moins, elle n’avait pas été comparée à une crotte de nez. Bien sûr, la Zoomage aurait préférée être assimilée à une qaz'thank ou une koabertine – n’importe quel animal qui ne fut pas une barivoisine – mais elle se contenterait de la jonquille. « Merci, je crois. » lâcha-t-elle tout en essayant de conduire sa camarade sans se faire écraser les pieds. La tâche était plus complexe qu’elle ne l’aurait cru de prime à bord.

La danseuse se crispa légèrement en voyant sa cavalière la renifler de près. Sa réponse la déconcerta. Ne lui avait-elle pas fait remarquer, plus tôt, qu’elle sentait fort ? Alors, avait-ce été le contraire ? Avait-elle mis trop de parfum ? Elle n’en avait pas porté elle-même, bien sûr, mais sa maman avait pris soin de vaporiser sa robe de différentes senteurs avant de la lui envoyer. Peut-être était-ce ça que la brune avait sentit plus tôt. Ou bien, la mage en face de la Lyrienne se contentait de convenances pour ne pas contrarier davantage sa partenaire. Décidant de ne pas se tracasser plus longtemps sur le sujet, Claer laissa couler la conversation.

« Oui, ça l’est. » Il n’y avait pas plus belle profession que celle de zoomage, selon l’apprentie. « Non, ce n’en sont pas. » répliqua la blonde, en retenant un sourire. Cette fille était un peu étrange, mais Claer décida qu’elle l’aimait bien. Le point rouge dans le creux de son coude sembla se remettre à la démanger mais elle résista à l’envie. « Ce sont des vampires… Tu sais… Parce qu’on est à un bal organisé par des vampires. » rappela calmement la blonde, sans jugement dans la voix. « Titouan pense qu’ils vont les goûter et faire un classement du sang le plus goûtu au moins savoureux. Et qu’ils essayeront peut-être de capturer les personnes qui leur auront le plus plu. » Le Lyrienn avait un potentiel d’imagination plutôt élevé. En témoignait son espoir de se remettre un jour en couple avec la bleue. « Je n’y crois pas. Enfin, pas la partie sur les kidnappings, en tout cas. Je pense que les Vampires subissent une discrimination basée sur leur régime alimentaire. Je comprends l’instinct de vouloir se protéger mais ils ne contrôlent pas leur métabolisme. Ils ne sont en rien responsables pour leur besoin en sang. Alors je trouve ça un peu injuste de les stigmatiser. » Ils étaient un peu comme des animaux carnivores que l’on réprimanderait pour se nourrir de petits mammifères mignons. Claer avait toujours trouvé ça idiot, de s’en prendre à eux. La nature était telle qu’elle était et il était injuste et inutile de la condamner. Peut-être exprimait-elle un raisonnement aussi serein parce qu’elle ne risquait plus grand-chose. Les buveurs de sang étaient réputés pour apprécier les jeunes vierges au sang d’ange. Elle n’était ni bénéfique et, grâce à Lorcán, ne possédait plus cette soi-disant pureté recherchée par les prédateurs de la nuit.

« Tu es venue avec ta famille ? » Il était vrai que les magiciens ne savaient jamais résister à l’appel d’un bal – c’était plus fort qu’eux. Claer avait presque été étonnée de ne pas recevoir une missive de sa mère la prévenant qu’elle s’y rendrait également. « Je t’ai peut-être volé à ton cavalier. Je peux lui laisser la place, si tu veux. Il sera sans doute plus doué que moi. » Elle ne se lamentait pas. C’était un simple fait : elle n’excellait vraiment pas en danse.

Post IV - 434 mots
Claer danse toujours avec Orenha.
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Claer
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Claer
Mar 13 Juin 2023, 09:22


Image par Cosette & Ami.
Le Bal de Seaghdha
Marie-Jane

Message unique hors bal.
Marie-Jane était en train de s'occuper des très nombreuses plantes qu'elle avait rapporté dans sa chambre du dortoir. Elle les arrosait amoureusement, comme s'il s'était agi de ses enfants -elles l'étaient un peu, en quelques sortes. Elle avait soigneusement placé les pots à des endroits stratégiques, pour que l’ensoleillement corresponde bien aux besoins de chaque végétal. Cela signifiait qu’elle avait un peu empêtré sur la partie réservée à sa sœur et de Sæl, leur troisième colocataire – mais juste un tout petit peu, et puis, elle leur avait demandé leur accord. Elles avaient toutes les deux finies par accepter. Sans doute étaient-elles d’accord avec le fait que cela égaillait la pièce. La rose frissonna légèrement. Elle glissa un regard vers la fenêtre qu’elle avait ouverte pour aérer la chambre et, décidant qu’il était trop tôt pour la refermer, elle alla chercher une veste en laine qu’elle passa par-dessus sa chemise, avant de se replonger dans le soin des plantes.

Il s’agissait surtout de fleurs. Aucune d’elle n’était dangereuse – il n’y avait pas de crocs ni de poison ou d’épine vénéneuse. Marie-Jane ne se sentait pas suffisamment formée pour manipuler ce genre de végétaux. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de repenser aux algues qui avaient envahi l’océan et qui terrorisaient les marins. Elle avait lu quelque chose de semblable, dans un livre de botanique, une fois. De l'Iritronelle. C’était le nom de l’algue qui poussait dans la mer du Lys et qui rendait la vie difficile pour les habitants des îles qu’elles entouraient. Elle en avait toujours été curieuse. Et désormais, son esprit s’intéressait également à l’étrange phénomène mondial. Elle aurait voulu avoir une grande serre, avec l’équipement nécessaire pour faire des recherches et étudier les similitudes entre ces deux espèces d’algues. Peut-être aurait-elle pu demander au professeur Jil. Après tout, les locaux de Basphel étaient grands et impressionnants, avec tout le matériel qu’il fallait ! Ce serait un projet un peu dangereux, mais rien qui résisterait à une blouse et une paire de lunettes. Elle n’avait pas osé faire part de son idée à l’enseignante et attendait patiemment que des spécialistes plus expérimentés qu’elle fassent le rapprochement. Peut-être avait-ce déjà été fait, mais elle n’avait pas vu d’étude sur le sujet dans les revues spécialisées auxquelles elle était abonnée – ceci dit, peu de ces gazettes traitaient de ce sujet d’actualité. Elle en apprenait davantage par le biais des discussions avec ses camarades qui achetaient le journal quotidiennement que par ses propres lectures. Peut-être devrait-elle trouver le courage d’envoyer une lettre à un comité de recherches ?

La jardinière remonta le regard jusqu’à l’horloge de la chambre. Il allait être temps de retourner en salle de classe. Beaucoup de ses cours semblaient vides, sans les étudiants partis pour aller au bal de Seaghdha. La Rose aurait souhaité s’y rendre également. Mais elle avait vite oublié l’idée en apprenant qu’Eutropius avait rendu son formulaire pour participer au voyage scolaire. Elle ne supportait pas l’idée de rester en sa présence, depuis qu’il l’avait attiré dans son piège cruel. Alors, morose, elle s’était contentée de participer à certains cours de danse – pour être à la hauteur, lors du prochain bal, se murmurait-elle à elle-même lorsque la déception était trop forte. Beaucoup des membres de la chorale s’y étaient également rendus, et ceux restés n’étaient plus aussi assidus. Son emploi du temps se retrouvait tout chamboulé. Alors, la naïve se réfugiait dans la compagnie de ses plantes chéries. Heureusement, elle pouvait aller au Musée pour son petit travail d’étudiante. Son employeur lui avait fait un décompte des bals masqués qui avaient mal tournés, et cela avait un peu calmé la jalousie de la Lyrienne. Malgré tout, elle ne pouvait s’empêcher de trouver les participants chanceux. Malgré ce qu’avait dit l’adulte, l’adolescente était persuadée qu’Avril d’Ovipa ne laisserait pas ses élèves se faire menacer lors d’une sortie scolaire.

« Est-ce que tu penses que ça fera aussi vide, lorsque tous les garçons ondins devront partir de l’école ? »  interrogea Bérangère, une amie de la Craie. « Ils ne sont pas aussi nombreux que ça. »  souligna Marie-Jane en serrant ses livres contre sa poitrine. « Oui mais tout de même. Il y en a quelques-uns. »  Il y avait surtout Adriæn, dont la magicienne était amoureuse en secret. Elle avait peur de le voir quitter Basphel pour rejoindre les chantiers de Port Dirælla. « C’est absolument barbare, de forcer des jeunes étudiants à rentrer avant d’avoir terminé leur éducation. Un vrai scandale. Tu imagines, si on te demandait de rentrer à la maison, sous prétexte que tu étais une fille ? »  Marie-Jane garda le silence. Ce genre de chose ne pouvait pas lui arriver. Elle et ses frères et sœurs n’avaient pas d’autre endroit à appeler chez eux. C’était l’académie, leur maison. Les enseignants faisaient foi de parents, en quelque sorte. « Oui… ça ne doit pas être très agréable. » convint-elle cependant sans relever le détail qui avait fait naître un pincement dans sa poitrine. Elle ne releva pas non plus le fait qu’il était souvent demandé ce sacrifice aux femmes du monde – chez les sorciers, pour ne citer qu’eux. « On devrait inventer une potion pour que les garçons puissent se changer en filles ! Enfin, juste un temps. »  précisa-t-elle en repensant à son amoureux. Marie-Jane grimaça. Elle n’aimait plus du tous les potions. « Ne t’en fait pas. Adriæn ne va pas partir. »  essaya de rassurer la rose.
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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Mar 13 Juin 2023, 13:17


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Le Bal de Seaghdha



Aliénor émit un hoquet de surprise. Elle le savait empli d’ardeur à certains moments mais s’était attendue à une approche plus sobre, plus respectueuse des usages. Était-ce ce dont elle avait envie ? Non. Elle préférait qu’il lui illustrât son attachement, même si chaque démonstration pouvait s’avérer dangereuse. Cependant, sa propre vie ne tenait à rien. Si Elias ou l’Empereur Noir décidait demain qu’elle ne servait plus, ne remplissait pas son rôle ou n’importe quel autre grief que l’un d’eux aurait pu lui trouver, elle finirait sa vie à la manière de Za, sacrifiée sur l’autel dévolu aux Dames Noires récalcitrantes. Les mots franchirent pourtant ses lèvres. « Toi aussi, tu m’as manqué. » Et c’était vrai. Elle passait son temps au sein de sa famille. Son fils était choyé par dix-sept femmes, qu’importât son peuple d’appartenance. Personne ne savait et elle avait eu peur de lui poser la question. La Vaughan préférait partir du principe qu’elle n’avait pu engendrer qu’un Magicien et que l’éducation qu’elle lui avait donnée, loin d’Amestris, l’avait poussé davantage dans la voie du Bien. Néanmoins, malgré ce cocon familial qu’elle affectionnait tant, Priam manquait au tableau. Avec lui à ses côtés, elle aurait été comblée. « Moi aussi. » Elle craignait que l’officialisation de son mariage avec Cyrius Windsor restreignît ses libertés. Elias Salvatore n’était pas revenu à Nementa Corum depuis la fin de la guerre. Ses griffes acérées lui semblaient plus lointaines qu’elles ne l’avaient jamais été. Seul Lhéasse la maintenait dans la réalité de sa condition. Alors que les mots de Priam se répercutaient en elle, sa peau frémissait sous ses doigts et ses lèvres. Elle aurait aimé plus et savait très bien ne plus pouvoir se cacher derrière la décence. Au Berceau Cristallin, cette décence avait volé en éclats. Ils s’étaient donnés la réplique à la manière des Réprouvés de Lumnaar’Yuvon, sans aucune considération pour leur entourage. Cet acte expliquait son état actuel.

Face à sa dernière déclaration, les yeux de la Magicienne s’écarquillèrent de surprise. Ils ne l’avaient jamais évoqué et les souvenirs qu’ils partageaient depuis un rêve aussi troublant que saisissant ne l’avaient jamais laissé envisager qu’il le désirait. Ils avaient tous les deux beaucoup changés depuis cette époque. Un son finit par sortir d’entre ses lèvres alors que ces dernières s’étiraient. Ce son, apaisant et agréable, était celui d’une femme qui soutiendrait quoi qu’il en fût. S’il plaisantait, elle plaisanterait avec lui. Si l’espièglerie qui faisait briller son regard avait une pointe de sérieux, alors elle l’encouragerait dans cette voie. Inspirée à son tour, sa main glissa dans la sienne. « Si tu deviens Roi, cela veut dire que je devrai lutter contre une armée de prétendantes… » commença-t-elle. Elle effectua une moue songeuse puis son expression se transforma en détermination. « Très bien. Je relèverai le défi, d’autant plus que j’ai une longueur d’avance sur toutes les autres. » Elle s’en amusait presque, comme une adolescente que rien ni personne n’aurait pu contrarier. Elle garderait l’enfant, qu’il en voulût ou non. « Priam… » Elle ne l’avait jamais annoncé comme ça. Avec Elias, les choses avaient été plus mécaniques. Son état avait été vérifié longuement et lorsque les médecins avaient su, ils l’avaient annoncé au père à sa place. « Je porte notre enfant. » Elle avait du mal à contenir sa joie. Le dire, c’était l’éprouver plus fortement. Tout lui semblait fantastique. Un rêve surplombant un cauchemar menaçant. Elle ne regardait cependant pas vers le bas.

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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Mar 13 Juin 2023, 14:31


Le Bal de Seaghdha

Symphony par Anato Finnstark

Midnight | Swingrowers
Un doux sourire en coin étira les lèvres de la Luxurieuse lorsque le garçon comprit quel subterfuge Oriane avait utilisé pour l'approcher. « Promis, je ne recommencerai plus. » lui répondit-elle non sans amusement. Elle songea cependant qu'elle ne pourrait tenir cette promesse que le temps de la danse. Après cela, à la seconde où il retournera dans la masse des anonymes, il lui redeviendra inconnu parmi les inconnus et il lui sera impossible de l'exclure de ses pérégrinations télépathiques. « Leur noblesse, je vois. ». C'était peut-être le cas des plus expérimentés. Néanmoins la posture que les plus jeunes avaient n'avait rien de noble. De ce qu'elle avait pu voir, ils étaient même carrément bestiaux. Toutefois elle n'était pas la mieux placée pour critiquer ouvertement ce type de comportement. Elle avait parfaitement conscience que les plus jeunes Luxurieux n'étaient pas mieux lotis avec des allures d'animaux perpétuellement en rut. Elle-même avait honte de certains de ces comportements qu'elle avait pu adopter par le passé. « Je ne suis pas fervente connaisseuse de leurs valeurs. Si ça avait été le cas, peut-être qu'il m'aurait été plus facile de comprendre ce choix. » répondit-elle, quoiqu'elle en soit peu certaine quand même. Accepter la transformation c'était accepter, entre autres choses, de devenir incapable de la moindre relation sexuelle. En d'autres termes, faire une croix sur ce qui faisait ce qu'elle était. Sûrement le pire cauchemar d'un Luxurieux. « Je ne sais pas si je dois vous considérer comme fou ou courageux de caresser ce rêve. » rit-elle alors. Car, à ses yeux, il fallait bien du courage pour rejeter le confort d'un monde connu de cette façon comme cela relevait de la folie de le faire pour cette raison. « Même s'il est vrai qu'il s'agit sûrement de l'un des moyens les plus simples pour atteindre l'éternité, je peux vous accorder cela. ». Le moins dangereux ? Ça restait à discuter ça par contre. Elle se retint à porter la main à son cou. Elle s'était longtemps insultée mentalement de son inconscience. Elle avait été ridicule. Et malgré cela, malgré ce qui aurait dû être pris comme un avertissement, elle avait décidé de venir ici. Certains pourraient même parler de bêtise, et elle serait bien incapable de leur donner tort. « Alors dites-moi, quel genre de recherche faites-vous pour qu'une vie ne suffise pas à en trouver la solution ? S'il s'agit d'un questionnement métaphysique, même l'éternité ne vous serait d'aucun recours. » ajouta-t-elle, rieuse. Ce genre d'interrogation demeurait la plupart du temps sans réponses véritables malgré le temps passé à réfléchir dessus. Depuis peu, elle s'était prise à songer que c'était sûrement mieux comme ça d'ailleurs.
©gotheim pour epicode


Post II | Mots 449
Crédit avatar : Peter Xiao
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