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 [Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr

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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

~ Eversha ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 917
◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Jeu 23 Fév 2023, 19:34



Typhon accepta avec joie le vin et les biscuits qu’il se força à ne pas engloutir en l’espace d’un instant. La faim le tenaillait et avec son séjour prolongé dans le désert et l’arrivée in extremis au mariage, le monstrueux corps de l’Eversha Hesshas n’avait pas eu la chance de se repaître convenablement. Par chance, le Grand Totem avait eu le temps d’engloutir bon nombre de plats sous l’envoutement du bonheur avant d’être tiré par son épouse. L’homme-serpent-tigre avait donc juste assez réussi à se remplir l’estomac pour se permettre une modeste forme de manière en pratiquant la patience et la retenue. Typhon peut donc se servir de cette retenue pour poursuivre la conversation.
« Je vois. Mes sympathies alors ! Je crois avoir identifié quelques-uns de tes collègues politiciens. Ça se voit à l’œil qu’ils ont… eh, comment vous dites déjà ? Ah oui ! Qu’ils ont grandi avec une cuillère d’argent dans la bouche. Fais gaffe à tes fesses Maximiliens, c’est dangereux ces bêtes-là ! »

D’un certain point de vue, quel que soit le peuple, la politique, c’était la politique. Les Evershas n’échappaient pas à ce constat, mais le peuple des changeurs de forme était dépourvu de la plupart des systèmes de castes sociales des sociétés dites civilisées. Leur plus proche équivalent, les Grandes Dynasties, était constitué d’innombrables couches d’alliances, de liens de sang et d’unions diverses. À la différence de la noblesse, toutefois, les Grandes Dynasties se comportaient plutôt comme des rassemblements d’individus partageant des intérêts communs. Comme toute structure sociale eversha, le nombre et la puissance prévalaient sur tout le reste, alors les Grandes Dynasties étaient sans cesse à la recherche de nouveaux membres potentiels. La puissance et l’influence du groupe prévalant sur la stabilité de la lignée, il n’y avait pas chez les Evershas cette obsession sur les origines qui prévalait dans d’autres cultures.
« Donne-moi une petite minute avant de poursuivre, Maximilien. C’est à mon tour d’aller empêcher Échidna de mal se comporter ! »

Après avoir délicatement balancé son long corps serpentin de droite à gauche, Typhon avait réussi à convaincre les passants de donner plus d’espace à l’homme-serpent-tigre. Ce dernier saisit alors la première occasion disponible pour se redresser. Manger, boire et discuter sur le dos n’était ni confortable ni pratique. La souplesse et l’adresse de Typhon lui permirent de se relever sans projeter de tables ou de passants, mais quelques verres s’entrechoquèrent.

À nouveau maître de ses mouvements, Typhon porta son attention sur Échidna, qu’il agrippa par la queue et tira vers lui. La femme-serpent-chatte fut sitôt rappelée à l’ordre et elle cessa d’incommoder les autres invités, mais ça n’empêcha pas le mâle de continuer de tirer, jusqu’à ce la partie humanoïde de son épouse repose sur son épaule. Le reste de son corps de la femelle s’enlaça alors autour de son époux, qui revenait prendre place au côté de Maximilien.
« Désolé, marmonna Échidna à moitié sincère. Tu peux me dépose maintenant.
Alors, je ne peux plus enlacer mon épouse ? ricana Typhon sans se soucier du spectacle qu’il offrait. Mais goûte plutôt à ces biscuits, ils sont formidables !
Goinfre. Allez, laisse-moi descendre. Mancinia a dit qu’elle avait une équipe pour répondre à nos besoins. Tu vas vraiment te satisfaire des hors-d’œuvre ?
Oh ! Il y a plus de nourriture ? Allons-y ensemble !
Hors de question ! Je ne vais pas te laisser t’inviter dans les cuisines. Je m’en occupe. Messire Eraël, voulez-vous que je vous rapporte un plat en particulier pour vous et votre compagne ? »

De retour sur la terre ferme, Échidna réajusta sa robe, puis se surprise elle-même à arracher un baisé de son époux. La femme-serpent-chatte essayait toujours de le cacher, mais le bonheur qu’irradiaient des mariés lui faisait découvrir des sensations à la fois nouvelles et étrangères. Ce n’était pas digne de ses origines sorcières, qui agissaient comme un lourd fardeau à la fois pour exprimer, mais aussi ressentir le bonheur. Retournant son attention vers l’humain ailé, Typhon pris un nouveau biscuit qu’il goba tout entier.
« Sérieusement, Maximilien, ils sont géniaux ces biscuits ! Et ne fait pas attention à Échidna. On s’est juré de s’empêcher l’un l’autre de mal se comporter. On pourra dire qu’elle m’a surpris la marquise. Alors, où en étions-nous ? Ah, oui. Pourquoi j’ai cette tête. Je ne vais pas t’assommer avec le blabla politique eversha, alors disons simplement qu’une porte était ouverte et qu’on m’a poussé dedans. Une partie de notre population avait besoin de représentants et comme il n’y avait pas moyen de trouver quelqu’un qui ne soit pas totalement cinglé, ils en ont choisi un qui ne l’était qu’à moitié.  »

Il s’agissait d’une grossière simplification des événements, mais avec un fond de vérité. Un Eversha puissant et populaire qui n’était pas aligné sur les désirs de la Déesse-Totem, la régente des changeurs de forme, c’était un adversaire politique qu’il le veuille ou non. Il fallait s’en débarrasser ou le contrôler. La politique eversha suivi son donc cours. La Déesse-Totem étant dotée d’une remarquable intelligence, elle avait la capacité d’assimiler une quantité phénoménale d’information et de s’en servir pour assurer la mainmise sur l’ensemble du peuple des changeurs de forme. Il y a eu quelques efforts pour se débarrasser de Typhon, mais c’est ultimement sa popularité qui fut anéantie. Et puis, une fois que le gêneur a eu à toucher le fond du baril, il fut transformé en monstre et placé sous le contrôle direct de la Déesse-Totem. Ainsi, cet adversaire qu’aurait pu devenir Typhon ne représentait désormais plus de menace et sa force ne faisait plus que renforcer les desseins de la Déesse-Totem.
« Et bien honnêtement, j’ai probablement moins de problèmes que lors de mon ancienne vie à alterner entre humain et tigre. Pour sûr, il y a des désagréments, mais entre la malédiction du gigantisme, les besoins combinés du corps humain et tigre, une incontrôlable prise de poids et l’incessante nécessité de devoir prouver ma force, ce n’était pas comme si j’allais mieux avant. On n’a pas tous la chance d’avoir grandi avec cette cuillère en argent !

Mais assez parlé de moi. As-tu enfin réussi à apprendre à voler ? Il faut bien qu’elles servent à quelque chose ces ailes !
»

Résumé et notes:

1036 mots
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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
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◈ YinYanisé(e) le : 20/12/2016
Aliénor Vaughan
Sam 25 Fév 2023, 15:11


Image réalisée par Naimly

Nikâh al Syanr



Aliénor dévorait Éléas des yeux. Pourtant, dans son regard, il y avait une forme d’inquiétude. Plus son fils restait à Anthias et plus il vieillissait. Elle s’arrêta de marcher afin de prendre son visage entre ses mains. Ils étaient sortis quelques instants après la cérémonie et avaient longé un chemin. Ils retournaient à présent au pavillon. « N’y retourne plus, s’il te plaît. » le supplia-t-elle. Il plaça sa main sur l’une des siennes et lui sourit. Ils savaient tous les deux que s’il continuait à vivre loin d’elle, leur prochaine rencontre risquait d’être difficile ; s’il y avait une prochaine rencontre. « Je compte rester ici. » lui avoua-t-il enfin, sans lui en préciser la cause. Ils n’avaient pas eu le temps de discuter. Il lui avait écrit qu’il allait venir la voir et la lettre était arrivée en même temps que lui. Habillée pour se rendre au mariage des Écuyers de l’Aurore, elle avait été si surprise de le voir – de le voir aussi grand – qu’elle en avait perdu ses moyens. Elle l’avait pourtant reconnu directement, parce qu’il était la chair de sa chair et qu’une aura particulière s’échappait de lui. Son garçon, son petit garçon. Elle en avait pleuré et il s’était approché d’elle pour la prendre dans ses bras, pour laisser couler ses larmes sur sa chemise noire et dorée. Elle le trouvait beau. Il était si beau. Son crâne – qu’elle ne pouvait plus sentir sans qu’il ne se baissât – avait conservé la même odeur. Elle avait placé ses mains sur ses bras, comme pour se convaincre elle-même qu’il était bien là. Ses cheveux étaient toujours aussi drus et son regard toujours aussi bleu. Elle l’aimait tellement. Elle l’aimait tellement qu’elle souffrait d’autant plus du temps qui s’était écoulé entre eux, de celui qu’elle n’avait pas passé avec lui. Ils avaient regardé ensemble la cérémonie alors qu’elle lui expliquait à demi-mots qui étaient les mariés et ce qu’il allait se passer. Les mariés, il en avait entendu parler. Il avait été éduqué. Néanmoins, il n’était jamais sorti d’Anthias jusqu’ici et le monde lui apparaissait nouveau, bien plus complexe que la théorie de ses livres. Une fois le mariage terminé, ils avaient commencé à discuter en marchant, en s'échappant pour mieux se retrouver et en s’arrêtant de temps en temps lorsqu’Aliénor ne pouvait plus supporter de simplement se tenir à côté de lui. Elle voulait le serrer dans ses bras et il la laissait faire, avec une patience infinie. Elle lui avait manqué aussi, d’autant plus que son temps à lui avait été plus long. Il avait eu peur de la trouver changée mais, finalement, elle était restée exactement la même.

Lorsqu’il lui dit qu’il resterait, elle ressentit une forme de soulagement, de la reconnaissance également. Elle pensa à Suris et à Yaveäth et remercia les Ætheri de lui avoir ramené son fils. Elle lui sourit et lui prit la main. Elle n’était plus si pressée de rejoindre le pavillon maintenant. Elle voulait marcher avec lui pendant des heures, ne plus le quitter et l’entendre lui raconter ce qu’il avait fait pendant son absence. Il commença à le faire, lui raconta des anecdotes qui la firent rire ou la surprirent. Il lui parla du fait qu’il avait pris soin de son potager, qu’il avait découvert d’autres parties de l’île. Il omit de lui expliquer certaines choses, en effaça d’autres. Il avait toujours été spécial. Puis, il finit par lui demander comment elle allait et ce qui lui avait donné envie d’assister à un mariage d’amour alors qu’elle-même était coincée dans quelque chose de plus complexe et moins heureux. « Je ne sais pas, ça fait du bien de rêver. Et puis… en attendant que le nouvel Empereur Noir officialise le contrat de mariage, j’ai eu le droit de rentrer un peu en terres magiciennes. Je me suis dit que ça me sortirait un peu. » Le Magicien qui était censé la surveiller ne craignait visiblement pas le courroux de son mari. Il l'avait laissée filer. « Et Lhéasse ? » demanda-t-il. « Tu te rappelles de Lhéasse ? » s’étonna-t-elle. « Oui. » « Il a eu quelques soucis récemment mais je le vois de temps en temps… Il m’aide sur certaines choses parfois. » Elle n’avait pas envie de lui parler du prix à payer. Il n’avait pas envie de lui dire de faire attention à lui. Il le pouvait mais ça ne changerait rien à ce qu’il se passerait à l’avenir. Des choses étaient immuables. « Il t’aide par rapport à Priam ? » s’enquit-il, l’espièglerie au fond de ses yeux. « Tu te rappelles aussi de Priam ? » Elle était admirative. « Bien sûr. » Éléas se demanda si l’Ange se rappelait de lui en retour. « Je crois bien qu’il était au mariage d’ailleurs lui-aussi. » dit-il, en s’arrêtant. « Ah… Ah oui ? Tu l’as vu ? » s’enquit-elle. « Pourquoi ? Tu veux le voir ? » Il était joueur, comme lorsqu’il avait cinq ans, qu’il venait la chercher pour lui délivrer un secret et qu’il la faisait attendre après avoir éveillé son intérêt. « C’est que… » Les souvenirs du Fessetival créèrent sur ses joues un reflet rosé. Il l’attrapa et la serra dans ses bras. Sur le chemin, derrière eux, Priam marchait en compagnie d’un homme qu’Éléas n’avait jamais vu mais qu’il identifia comme étant Nalim. « Tu vas pouvoir lui dire je pense… » « Lui dire quoi ? » Le Salvatore sourit et se décala légèrement après lui avoir offert un baiser sur la joue. Il jeta un bref coup d’œil à son ventre. « Je ne sais pas, que tu avais envie de le voir ? » hasarda-t-il, en déportant son regard sur l’Ange. Il avait pensé qu’elle le savait déjà mais, visiblement, sa mère n’avait pas encore remarqué qu'elle était enceinte.

916 mots
Pour l'instant, ils ne sont plus au pavillon xD



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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
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Kaahl Paiberym
Dim 26 Fév 2023, 10:11



Nikâh al Syanr


Je me glissai dans les jardins, en compagnie de mon frère et de mes sœurs. Nous étions arrivés en retard, à cause d’Asîlah et de sa manie de changer d’avis comme de chemise. Elle avait décrété ne pas vouloir venir puis, à la dernière minute, était revenue sur sa décision. Il avait donc fallu attendre qu’elle s’habillât, ce qui avait pris un certain temps. Puisqu’elle désirait devenir danseuse, elle vouait une forme d’admiration à l’égard de Mancinia Leenhardt, entre autres danseurs de son peuple et d’autres races. Notre père nous avait élevés d’une façon pragmatique. S’inspirer d’autrui pouvait être une bonne chose mais il ne fallait pas tomber dans le fanatisme débridé. Sur ce point, je ne pouvais qu’être d’accord avec lui, même si mon amour pour les dragons et les Dragonniers de renom du passé et du présent était sans borne. Ils étaient les grandes figures auxquelles je me raccrochais pour évoluer. Ce n’était néanmoins pas eux pour leur personnalité qui me faisaient vibrer mais bien leurs actes. Pour le reste, les mariages ne m’inspiraient rien d’autres qu’une occasion de draguer et de tirer mon coup. L’amour pour toujours ne me disait rien. Je trouvais ça niais. Je devais néanmoins reconnaître que les mariés étaient impressionnants. Je ne les connaissais que de nom et de loin. Mon intérêt pour les Anges étaient relativement faible et celui que je nourrissais pour les Humains n’était lié qu’à la présence des trois Enfants des Cieux dans ma famille. Avec eux, néanmoins, il me serait difficile de draguer qui que ce fût. Ils étaient bien trop âgés maintenant pour que quiconque pût les trouver mignons à croquer. Dans tous les cas, je préférais rester avec eux plutôt que de m’éloigner. J’aurais d’autres occasions de conclure. En raison de la présence élevée de Ma’Ahid, je n’étais pas non plus au meilleur de ma forme. Les jardins m’avaient donc paru être la meilleure solution. La foule et mon absence de magie m’empêchaient de respirer.

À l’air libre, une aisance nouvelle galvanisa mes traits. Je posai une main dans le dos d’Hélène, pour l’encourager à avancer encore. « On va se trouver un banc sur lequel se poser pour discuter un peu. » dis-je, avant qu’un sourire taquin ne vînt retrousser mes lèvres. « Alors ? Qui veut se marier ? » Sjar me regarda avec ses yeux bleus. Mon père avait jugé bon de l’envoyer quelques temps suivre un séminaire de politique. Il avait grandi d’un coup à cause de la différence temporelle. Il me dépassait en taille et faisait bien plus adulte que la dernière fois que je l'avais vu. Ça ne m’avait pas troublé. De nous tous, j’étais celui qui avait le plus grandi le plus vite, sans que mes expériences ne suivissent. Lui avait bien vécu ses années. Il avait évolué, était devenu plus intelligent et cultivé. Il pouvait également utiliser ses ailes pour voler. La démonstration qu’il m’avait faite quelques jours plus tôt m’avait époustouflé, malgré ma gueule de bois liée au Fessetival. J’avais un peu trop forcé, à la fois sur le sexe et sur l’alcool. « Pas toi déjà, c’est sûr. » plaisanta-t-il, en plaçant son bras sur mes épaules. « Ah ça, c’est clair ! Plutôt mourir. » répondis-je, en riant. « Mais toi, en tant qu’Humain, il va falloir t’y mettre. » « Je ne suis pas pressé figure toi. Papa doit m’apprendre encore plein de choses. » « Il peut éventuellement t’apprendre comment rater son mariage. » laissai-je m’échapper. « T’es chié, Lulu. Il est au trente-sixième dessous, tellement qu’il ne fait que bosser. Sans parler de l’Enfer… Il n’est même pas venu aujourd’hui. » « Ouais t’as raison. Je suis un fils indigne. C'est juste que laisser partir Laëth c'est criminel. » Je soupirai avant d'encourager Asîlah à nous révéler sa vision du mariage.

« Et toi ? » « Moi, je veux devenir danseuse. Une fois que je serai danseuse, je pourrai avoir tous les hommes que je veux. Bien entendu, je choisirai le meilleur. » « C’est quoi le meilleur ? » « Beau, riche et intelligent. » Je ris. « Avec des abdominaux. » ajouta-t-elle, comme si l’affaire était particulièrement importante. « Comme moi quoi. » plaisantai-je. « Berk. » fit-elle, taquine, après m’avoir longuement regardé de la tête aux pieds. Ma sœur était élève à Basphel mais seulement à temps partiel depuis peu. Elle désirait devenir danseuse et s’entraînait durement, en même temps que ses cours. Elle faisait des aller et retour entre l’école et une académie de danse. Avec ses ailes, les choses étaient plus compliquées que pour d’autres étudiants. Néanmoins, elle ne lâchait rien et, comme pour les autres, j’étais immensément fier d’elle. « Et toi, Hélène ? » La dernière des Enfants des Cieux. Son esprit plaisait beaucoup à notre père, j’en étais convaincu. Il nous choyait tous mais un lien particulier existait entre la blonde et lui. Ils parlaient beaucoup de sujets qui ne nous intéressaient pas forcément et le fait qu’elle posât beaucoup de question le ravissait.

Alors que nous marchions, mon regard fut attiré par une crinière blonde. « Oh, tiens… » me fis-je. « Andrea ? » interrogeai-je, surpris. Je levai les yeux vers l’homme qui se trouvait avec lui. « Bonjour ! » les saluai-je, sans pour autant me joindre à eux. Je ne voulais pas les déranger, surtout que j’étais accompagné. J’avais confié à l’Orine un œuf de dragon pendant le Fessetival.

891 mots

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Eiko
~ Orine ~ Niveau I ~

~ Orine ~ Niveau I ~
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◈ YinYanisé(e) le : 14/11/2020
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aurel
◈ Activité : Manger des mochis avec Papa Jun, chanter, danser, et remanger des mochis
Eiko
Dim 26 Fév 2023, 17:44


Image par RDJlock
Nikâh al Syanr
Eiko
« Ihsan ! » La brunette avait tourné la tête en entendant son prénom. Dès que ses yeux avaient rencontrés ceux du fils des Écuyers de l’Aurore, un sourire avait rayonné sur son visage et elle s'était précipité à sa rencontre. Ils avaient participés ensemble à la cérémonie de mariage, chacun apportant une alliance au couple. Eiko avait pris sa mission très au sérieux, ravie de pouvoir aider la dame qu'elle admirait tant pour son talent. Bien sûr, tout le monde lui paraissait impressionnant de par son âge, mais l'Humaine avait laissé un ressentit puissant par rapport à tous les autres. Peut-être était ce la nature artistique de la petite Orine qui l'attirait vers l'Artiste et lui donnait envie de marcher sur ses traces. En cet instant, cependant, elle ne pensait plus à Mancinia : son attention était rivée sur l'Enfant des Cieux. La fillette adorait son camarade : s'ils ne s'étaient jamais rencontrés dans le monde matériel, leurs nuits communes les avaient rapprochés et ils avaient appris à se connaître là où l'horizon des possibles leur était offert. « C'était trop bien ! » lança-t-elle en joignant sa main à la sienne, faisant référence à leur rôle durant le mariage.

Le duo trottina jusqu'au groupes d'enfants. Tous étaient ailés, à l'exception de la petite Orine, mais cela ne sembla pas la déranger, simplement l'étonner. « Aurel ! » s'exclama-t-elle, lâchant la main de son ami pour sauter dans les bras du rouquin. « Mais... Tu as des ailes ?! » fit-elle remarquer, abasourdie. Elle les toucha avec délicatesse et curiosité, obnubilée par sa métamorphose. En cet instant, elle le trouva magnifique - il l'était toujours mais cette dissonance dans son apparition avait quelque chose qui l'attrayait davantage qu'à l'accoutumé. « Comment tu vas ? » demanda-t-elle au Roi de Maggie. Puis la nouvelle venue se tourna vers la sœur de son ami. « Shasha ! » Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu la petite Humaine et la retrouver ici la ravissait. « Vous aussi vous aimez beaucoup madame Mancinia ? » demanda-t-elle, ébahie, prenant les mains de sa camarade entre les siennes. Puis, dans la foulée, la brune continua son tour de salutation en se retournant vers la blanche. Là, une seconde de silence coupa l'optimisme de la chanteuse. Son cœur s'emballa sous l'effet de la timidité. Elle ne la connaissait pas encore - du moins, pas autrement que par ce que lui en avait dit Ihsan-, mais elle la trouva très jolie. « Bonjour. Tu es Idril ? » fit-elle en souriant à la concernée, avant de tourner la tête vers le dernier garçon du leur groupe. Là où les enfants du couple célébré étaient blancs et pâles, l'inconnu était noir et tanné. Seules ses ailes rappelaient celles des autres. « Comment tu t'appelles ? Moi, je suis Eiko ! » Pourtant, le garçon ne l'écouta pas. Il détourna les yeux et s'intéressa aux autres. « Vous voulez qu'on joue à un jeu ? » demanda-t-il sans répondre à la Hanatsu. Cette dernière haussa les sourcils, prise de court. Elle n'était pas habituée à ce qu'on ne lui répondit pas de la sorte, de façon si ostentatoire. Son ventre s'était contracté, ses joues s'étaient mises à lui brûler, ses yeux à piquer. Prise au dépourvu, la fillette se retourna vers sa moitié. « J'ai fait quelque chose de mal ? » demanda-t-elle d'une petite voix.

Sa contrariété, cependant, fut vite éludée. Son regard s'était posé sur la silhouette d'un monsieur. Il était grand et brun. Mais surtout, il était beau. Elle s'approcha plus encore d'Aurel, lui pointant l'adulte du doigt. « Viens, on va lui dire bonjour ! » proposa-t-elle. Elle savait, au fond d'elle-même, que le petit Humain ressentirait la même attraction envers le charmeur. Ils étaient similaires en bien des points. Souvent, ils se surprenaient à aimer les mêmes choses. Chipie, la petite Orine s'empara de la main du Kaa puis fila dans la direction qu'avait pris les Paiberym. Contrairement à son habitude, elle ne fonça pas tout droit vers l'adulte. « Mmmmhmmh... » se mit-elle à chantonner. Elle s'était mise à les suivre, mais sans les aborder. Parce qu'elle se plaisait dans le simple fait d'observer celui qu'elle trouvait si beau. Peut-être était-elle touché par ce qu'il dégageait. Sa maman lui avait expliqué que les filles et les garçons de leur peuple étaient touchés par le Beau et l'Art. « Il a les yeux bleus, mon amoureux... »
Post I - 770 mots



[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 3 B6vi

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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
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◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Mer 08 Mar 2023, 21:16

[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 3 Ff6yfn11
Image : Haurchefant - Artiste inconnu


Penché au-dessus du buffet, Oriphiel passait en revue les différents plats étalés devant lui, examinant la sélection de mets d’un œil critique, visiblement en quête du meilleur encas pour satisfaire ses papilles gustatives. Sans la moindre considération à l’égard des invités qui rôdaient dans les parages, il se promenait de table en table comme un loup affamé, passant à travers les passants qu’il aurait bousculé si cela n’avait pas été de sa condition d’Archonte. De toute évidence, il se moquait complètement des règles de bienséance, qu’il percevait comme des manières inutiles et barbantes, alors que son attention était concentrée sur le choix de son prochain repas. Les yeux rivés sur les aliments, qu’il tâtait à l’occasion afin d’en apprécier la texture, il nota la présence du Coquin qu’à la toute dernière seconde, lorsque ce dernier vint enrouler sa main autour de son épaule. Malgré son apparition inopinée, l’Intrépide réagit à peine à son contact. Sans se presser, Oriphiel s’empara de la petite entrée sur lequel son choix s’était arrêté, puis se tourna en direction son confrère à qui il présenta un sourire radieux. « Fáird ! » s’exclama-t-il avant d’engloutir une première bouchée de nourriture. « Content de te voir. » Prestement, il avala le reste de sa collation en répandant quelques miettes autour de sa bouche qu’il essuya nonchalamment du revers de sa manche. « Je ne me suis jamais senti aussi bien! » avoua-t-il en se léchant les doigts, nullement inquiété par sa conduite. Décontracté par l’ambiance festive, il prenait ses aises comme s’il s’agissait d’une réunion banale entre amis, et non pas de la réception d’un mariage entre deux célébrités. Si Aramis avait été présent dans la pièce, il aurait été scandalisé par son attitude grossière. Dommage que l’Archonte n’en eût rien à faire de son avis. « Et toi? » dit-il en s’adossant contre la table. Curieux d’entendre de ses nouvelles, il laissa son collègue diriger la conversation pendant qu’il ingérait un second casse-croûte. Même s’il semblait plus occupé à mastiquer sa nourriture qu’à écouter son homologue parler, il demeurait étonnamment attentif aux questions que ce dernier posait au sujet de son élu.

Laissant un rire s'évader de ses lèvres, l'Intrépide réduisit en une seule enjambée la distance qu'il conservait avec Fáird, avant de ferrer ses doigts autour de son bâton. « Ce que tu es perspicace, dis donc! » le félicita-t-il en se penchant un peu plus vers l'avant. Il n’avait visiblement honte de rien, violant impunément l’espace personnel du Coquin pour son seul amusement. Leurs visages étaient si près l’un de l’autre qu’une simple maladresse, initiée de leur part ou non, entraînerait inévitablement une collision frontale. « C’est bien lui, mon bébé. » lui confirma-t-il en reprenant ses mots. Faussement blessé par le commentaire glissé par le brun, Oriphiel fit la moue. « Tes accusations me blessent. C'est si dur d'imaginer qu'il se soit infligé cette blessure tout seul? » Si sa voix reproduisait à la perfection l'offense qu'il essayait de feindre, son regard, lui, trahissait pourtant une étincelle malicieuse qui fracturait le tableau. Ce qu'il disait était partiellement vrai, mais il ne jugea pas nécessaire de nuancer ses affirmations. « Moi qui comptais t'offrir une petite récompense pour avoir deviné son identité... Je ne suis plus sûr de vouloir te la donner maintenant. » Il mentait, et le baiser qu'il plaqua subitement contre ses lèvres ne fit que corroborer son manque d'honnêteté. Reculant d'un pas, l'Archonte émit un rire succinct. « Bien sûr! Je ne raterai pour rien au monde une occasion d'embêter Daphiel. » Ou n'importe qui d'autre, en réalité. L'identité de ses victimes lui importait peu, tant qu'il pouvait tirer du plaisir à les tourmenter, quitte à devoir braver leur colère. Après tout, ce n'était pas comme s'il craignait de se mesurer aux conséquences de ses actes. Il était l'Intrépide : les limites, il n'en connaissait aucune, et quand bien même il savait reconnaître les situations les plus dangereuses, il ne fuyait jamais devant elles. D'autant plus que Fáird était parvenu à piquer sa curiosité dès le moment où il avait mentionné Till. Pendant qu'ils se rapprochaient tous les deux du groupement formé par les autres Archontes, Oriphiel se pencha à l'oreille de son confrère. « J'ignore ce que tu as fait à Till, mais si tu as vraiment l'intention de le reproduire sur Daphiel, fais-le sur moi aussi, d'accord? » Il lui fit un clin d'œil avant d'agiter un bras dans les airs pour attirer l'attention de ses frères et sœurs.



Plongé dans la contemplation des jardins qui s'étendaient à perte de vue, Aramis eut quelques secondes de décalage avant de prendre conscience que c'était bel et bien à lui que son voisin s'adressait. Décrochant son iris cristallin de l'horizon afin de le porter sur son faciès, il le dévisagea brièvement en se concentrant davantage sur les vêtements qu'il portait. De toute évidence, il ne s'agissait ni d'un Humain ni d'un Magicien, les tissus dont il s'était paré trahissant ouvertement son appartenance au peuple des Arts. Avalant une dernière gorgée de sa boisson pétillante, il se força à révéler un sourire poli qu'il coupla d'une courte révérence afin de répondre convenablement à ses salutations. « Ravi de faire votre connaissance, Monsieur Lim. » lui dit-il après s'être redressé. « Je suis Aramis Borghild, le délégué par interim des Ygdraës chez les Humains. » C'était sa mère qui occupait les fonctions officielles d'ambassadrice auprès des Enfants de Sympan, mais cette dernière avait été conviée à une autre réunion, d'où la présence de son fils, qui avait été mandaté pour assister au mariage des Écuyers de l'Aurore à sa place. « En effet. Ce n'est pas à tous les jours que nous avons la chance d'assister à une cérémonie aussi grandiose. » admit-il. « Mais la beauté de ce spectacle n’est rien en comparaison au bonheur que vivent les nouveaux mariés. » Plus que l’envolée des papillons, c’était la pureté de l’amour qu’ils ressentaient l’un envers l’autre qui l’avait le plus touché. « Si cela vous gêne de le faire seul, je peux peut-être vous accompagnez? » lui proposa-t-il. Il était dans la même situation que lui après tout, et considérant son rang dans la société sylvestre, il ne pouvait se permettre de repartir sans faire part de son cadeau aux mariés. « J’ai fait le déplacement depuis les Terres d’Iyora, mais je suis originaire de Melohorë. » se permit-il de préciser, même si ses oreilles en pointe révélaient clairement ses origines. « C’est vrai. » lui concéda-t-il à propos de Basphel. « Ce type d’expériences ne peut qu’être bénéfique pour l’avenir, surtout à l’égard d’un voyageur comme vous, qui serez amené à visiter de vastes régions du monde. Comment évaluez-vous cette expérience, jusqu’à présent? » Mais avant qu’il ne puisse entendre sa réponse, une autre voix s’éleva un peu plus loin en les abordant avec étonnement. « Des amis à vous? » s’interrogea l’Ygdraë en coulant brièvement une œillade vers le blond avant de la reporter vers le groupe qui s’était immobilisé devant eux. « Bonjour. » leur adressa-t-il par souci de politesse. « Êtes-vous venu prendre des nouvelles de votre ami? » hasarda-t-il en désignant l’Orine. « Vous pouvez vous joindre à nous, si vous le souhaitez. » Et s’ils avaient besoin d’un peu d’intimité, il pouvait toujours s’en aller.

✠ 1 226 mots

Oriphiel accepte la proposition de Fáird. Aramis discute avec Andrea et invite les Paiberym à se joindre à eux.


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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Mer 08 Mar 2023, 21:57



Unknown

Nikâh al syanr

En groupe | Priam & Nalim



« Amusant que ta sœur n’ait pas été invitée. » Priam coula un regard vers Nalim. « Ni le Marquis Paiberym… Tu crois qu’ils ont la rancune tenace ? » Un sourire moqueur s’épanouit sur le visage du diplomate. « Je crois surtout qu’ils s’en fichent. Ils ne connaissent pas tant que ça les mariés. » - « Nous non plus. » - « Nous sommes des représentants angéliques. » - « Ah, oui… » fit-il, l’air de ne pas s’en être souvenu avant. « Ou alors, c’est toi qu’elle évite. Vous êtes toujours fâchés ? » - « Je préférerais ne pas en parler. » trancha le fils de Réprouvés. « Dommage. Ça aurait pu nous occuper. La soirée risque d’être un peu longue, maintenant que le mariage est acté. Il va falloir que je me trouve d’autres confrères à torturer de questions épineuses. » - « Hum. » Le Belegad laissa ses yeux dériver à la rencontre des formes rêveuses de la végétation mêlée aux maisons environnantes. Ces dernières semaines avaient été particulièrement rudes. La défaite et les révélations de Freyja lui avaient porté un coup en plein cœur. Dès qu’il y songeait, une colère teintée de tristesse lui serrait les tripes. Depuis ses aveux, il avait passé son temps à éviter tout ce qui pouvait la lui rappeler de près ou de loin. Il n’était pas rentré à Lumnaar’Yuvon. Il passait le plus clair de son temps dans sa maison de Stenfek, là où ils n’avaient que peu vécu ensemble, là où la guerre avait le moins marqué les Manichéens. Il avait fait déménager tous les animaux des Jardins jusqu’à la cité indépendante. Leur habitation chez les Anges lui était devenue insupportable. Il avait l’impression de l’avoir partagée des années durant avec une étrangère. Une traîtresse, une menteuse – et pourtant, c’était sa sœur. Il la détestait, mais il ne pouvait pas s’empêcher de l’aimer ; et s’il était parfaitement réaliste, elle lui manquait. Elle lui manquait terriblement. En la sortant de sa vie, il avait créé un vide que rien ne comblait. Ses heures se remplissaient de solitude. Le mariage avait atténué cette sensation : du couple se dégageait une magie qu’il pouvait sentir, mais contre laquelle il lui était impossible de lutter. Elle semblait apaiser les maux du cœur.

« Tu aurais pu essayer d’exiger Aliénor Vaughan en échange de la paix. » - « Pardon ? » - « Les Sorciers ne te l’auraient jamais accordée, c’est sûr, et je suis certain que les Réprouvés ne t’auraient jamais laissé faire, mais tu aurais pu tenter. Pour voir leur réaction. Ça aurait pu être amusant. » Priam haussa les deux sourcils. « J’évite de jouer avec la vie de mes proches. » Nalim sourit. « Tu as raison, il vaut mieux accompagner des millions de gens dans la mort et laisser tes proches dans la gueule du loup. Au moins, on sait où ils sont et on n’a pas trop à craindre pou- Tiens. » Il s’arrêta. « Ce ne serait pas elle, là-bas ? » - « Quoi ? » De la main, il indiqua un duo enlacé, devant eux. « Ta dulcinée. » Les prunelles de son disciple suivirent son geste. Son cœur manqua un battement ; était-ce dû au simple fait de la voir ou à celui de constater qu’elle partageait une étreinte avec un autre homme ? « Si. » confirma-t-il. Des images du Fessetival lui revinrent aussitôt. Il se souvenait de ses mains sur lui, des siennes sur elle, de son regard brûlant, du rythme effréné de sa respiration, de la vue entre ses cuisses et de la chaleur qui s’en dégageait. Il y repensait souvent. À chaque seconde passée loin d’elle, tous leurs souvenirs lui paraissaient plus vifs que l’instant réel. Elle lui manquait. Il détailla la silhouette de l’homme qui l’accompagnait. Il ne le connaissait pas. En inspirant, il tenta d’éteindre la méfiance qui lui brûlait le palpitant. Il savait Aliénor sincère dans ses sentiments. Ce devait être un ami, un ami ou un proche. Il chercha dans leur mémoire, mais n’y trouva personne de ressemblant. « Tu devrais peut-être tenter de l’enlever, ce soir. » Priam leva les yeux au ciel. Alors qu’il initiait un mouvement vers la jeune femme, le diplomate le retint par le bras. « Ce que je veux dire, c’est qu’il y a toujours un ou des moyens d’obtenir ce que l’on veut. Il n’y a pas que la mort qui pourra la délivrer. » Ses iris scrutèrent ceux de son interlocuteur, où dansait une lueur incertaine. Il savait qu’il avait compris. Aliénor n’avait pas à terminer comme Za. Priam inspira une nouvelle fois. Sans cesse, il se rappelait des mots de Jun Taiji. Son treizième enfant la tuerait. « Je vais t’accompagner la saluer et faire la discussion à son ami, si tu veux bien. » - « Tiens-toi mieux qu’avec moi, c’est tout ce que je te demande. » grogna l’enfant de Bipolaires, avant de se diriger vers la Magicienne et son comparse. Parvenus à leur hauteur, les deux Anges s’inclinèrent et saluèrent la dame selon les formules d’usage. Le Loup planta son regard dans le sien. Le sentiment qui l’embrasait était presque douloureux. Poli, il se tourna vers l’homme qui l’accompagnait. Il ne le reconnut pas – il ne l’avait vu qu’une seule fois, alors qu’il n’était qu’un enfant. D’aussi près, il était évident qu’il était proche d’Aliénor, mais il y avait quelque chose… « J’espère que nous ne vous dérangeons pas. C’est qu’il est si rare de vous voir en terres amies, Dame Vaughan, que l’on ne peut résister à la tentation de venir vous parler. Surtout Messire Belegad. » Une étincelle amusée scintilla dans ses pupilles. Priam fit de son mieux pour l’ignorer. Il se tourna vers l’inconnu. « Enchanté. Je ne crois pas que nous nous connaissions ? Si c’est le cas, je vous demande de me pardonner cet oubli. » Il lui sourit. « Priam Belegad. Et voici Nalim Edastur. Nous sommes venus pour représenter le corps diplomatique du peuple angélique. » Les mariés avaient à cœur d’entretenir des alliances fertiles ; leur présence soulignait l’engagement d’une part des Ailes Blanches en faveur de cette initiative.



Message I – 1033 mots

Priam est avec Nalim (diplomate angélique), dehors. Ils rejoignent Aliénor et Eléas.




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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Jeu 09 Mar 2023, 07:32



Unknown

Nikâh al syanr

En groupe | Hélène



Hélène suivit ses frères et sœurs sans broncher. La cérémonie de mariage avait été impressionnante. Elle avait rarement vu autant de faste s’étaler tout autour d’elle. Son père détestait ce qui n’était pas épuré, si bien qu’outre la présence de quelques objets précieux, la maison de Vervallée s’enrobait de modestie, dans son architecture comme dans son ameublement. Quant à Basphel, même s’il s’agissait de l’une des écoles les plus réputées du monde, le choix de la sobriété avait été fait. Le mariage des Écuyers de l’Aurore, lui, avait emprunté une voie différente : il baignait dans une festivité distinguée. C’était normal, c’était une union, et celle de deux personnages de haut rang. Elle se demandait comment son père aurait envisagé les choses pour son propre mariage – mais comme le souligna la pique amère de Lucius, ce projet paraissait annulé ou, du moins, reporté. Il était tellement malheureux qu’elle doutait qu’il restât loin de Laëth encore longtemps. Ou bien n’était-ce dû qu’à l’Enfer ? Elle ne l’avait pas vu, entre les deux événements. Bien qu’elle l’eût interrogé, il n’avait pas voulu discuter de son différend avec l’Ange et de son voyage chez les Démons, prétextant des « affaires d’adultes » ou minimisant les faits. Elle n’avait pas insisté. Il en parlait peut-être avec Adam ? Elle l’espérait mais, au fond, elle se doutait qu’il devait tout garder pour lui et noyer ses déboires dans des heures de travail. Plus elle grandissait, plus elle découvrait des facettes des gens qu’elle n’avait jamais soupçonnées. Peut-être n’avait-elle pas fait attention auparavant ? Elle avait parfois du mal à cerner les autres. Ça lui demandait un effort.

La jeune Humaine ramena une mèche de cheveux derrière son oreille, avant d’écouter la réponse de sa sœur. Celle-ci lui arracha un sourire, que la plaisanterie de Lucius agrandit. Parfois, et même si les deux filles s’adoraient, elles avaient du mal à se comprendre. Les préoccupations d’Asîlah et les siennes divergeaient en bien des points, ce qui n’était pas sans causer quelques tensions, de temps à autres. La blonde leva le nez vers son grand frère. « Je ne sais pas trop. Ça a l’air tellement loin, tout ça. » Pourtant, elle savait que si cela devait arriver, cela surviendrait plus tôt qu’elle ne le croyait. Son existence était hautement limitée par le temps. Elle avait eu un début et elle aurait une fin, quoi qu’elle fît. Elle allait finir de grandir, puis elle vieillirait et, au crépuscule de sa vie, elle mourrait. « Je ne sais même pas si je veux me marier. Il y a trop de paramètres qui rentrent en compte : il faut trouver une personne qu’on aime, avoir envie de se marier avec, qu’elle ait envie de se marier avec nous, avoir des projets ensemble, s’entendre suffisamment bien pour que ça dure longtemps… » Chez les Magiciens, le mariage constituait une étape importante de la vie de tout un chacun. Cela comptait aussi pour d’autres races. Néanmoins, depuis qu’elle étudiait à Basphel, Hélène avait découvert une variété d’us et coutumes tout à fait différents des siens. Cela lui avait permis, sur certains points, de s’en émanciper ou, a minima, d’envisager les choses autrement. On pouvait avoir une vie digne sans devenir épouse et mère. Son père ne lui avait jamais dit le contraire, mais voir des modèles appliquer cette idée la rendait plus valable. « Mais si je me marie, il faudra que ce soit avec quelqu’un de passionnant. Quelqu’un qui connaît beaucoup de choses, ou qui est au moins curieux et qui a envie d’apprendre, que l’on puisse discuter et partager. » Elle sourit à ses frères, avant de glisser : « Vous n’avez pas dit quel type de personnes vous épouseriez, vous. »

Ils continuèrent à marcher, jusqu’à ce que Lucius ne reconnût quelqu’un. Les yeux céruléens d’Hélène se dirigèrent vers le duo qu’il saluait. Il y avait un garçon blond, particulièrement gracile et pas très grand, et à côté de lui, un homme qui le dépassait d’une demi-tête. Il avait les oreilles pointues, mais ce qui marquait le plus dans sa physionomie, c’était la brûlure qui couvrait tout le côté gauche de son visage. L’Humaine la fixa un instant, aussi étonnée qu’intriguée. Là où elle vivait, il était rare de voir ce type de blessures. Elle se demanda immédiatement quelle était son origine, avant de réaliser l’impolitesse de son regard. Elle le détourna et salua prestement les deux hommes. « Bonsoir, Messires. Hélène Paiberym. »



Message I – 745 mots

Hélène (qui a environ 14 ans) est avec Lucius, Sjar, Asîlah, Andrea et Aramis. Elle n'a pas encore entendu Eiko nastae




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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Lun 27 Mar 2023, 22:00


Illustration - Bea Gifted

Nikâh al Syanr


J'avais entamé la conversation avec les Enfants de Sympan, même s'ils m'avaient répondu à la négative. Ils étaient aimables et curieux, ce qui était aussi mon cas. Je côtoyais certains praticiens médicaux, mais rarement des jeunes gens de mon âge, puisqu'ils étaient occupés à d'autres charges ou ne se souciaient que peu des Anges. Je devais admettre que les événements survenus à Haute-Terre, il y a quelques années, entre nos deux races, n'avaient pas aidés. Je n'étais pas encore revenue, à ce moment-là, mais j'étais consciente qu'un retour à la normale avait demandé du temps. Nous fûmes interrompus par l'arrivée d'Erkan. Je clignais des yeux plus rapidement lorsqu'il parlait, ayant engagé la conversation tout en simplicité.

Oui, bien sûr. Merci d'avoir transmis ma missive égarée à la mariée.

Finalement, cette disparition hasardeuse avait eu une conséquence des plus belles. Pour éviter de ne choquer les invités avec des révélations et de ternir la réputation des mariés avec des rumeurs infondées, je choisi de taire le nouveau lien de parenté que nous avions découvert. Je lui en parlerais ... dans une autre de mes lettres, oui, cela me semblait être une bonne idée. Je détaillais le jeune homme du regard, mais j'étais tout autant intriguée par sa jeune amie, qui se voulait timide. À moins que ma présence ne la dérange ? Étais-je aussi imposante que ça ? Je n'avais pourtant pas le visage aussi sévère que certaines de mes cousines.

Enchantée, Dürdane. Je suis Valysteria Kaesra, mais vous pouvez m'appeler Valysteria. Je vous présente Jane, que vous devez connaître de réputation.

Peut-être ? Je la savais victorieuse d'une ancienne Coupe des Nations, mais j'ignorai à quel point ce classement était important pour les Humains. Surtout lorsqu'il s'agissait d'étrangers et que la race n'était pas connue pour son ouverture.

Et ... Merci pour la robe. C'est ma soeur qui l'a choisie pour moi, elle a l'oeil pour ce genre de choses. Elle est restée avec mes parents.

En réalisant des passages dans certains ateliers de couture, elle avait appris ce qu'était l'harmonisation des couleurs et avait insisté pour ne pas que ma robe soit d'un vert, qu'elle jugeait délavé. J'avais choisi de rester avec l'avis une habituée, puisque je n'y connaissais rien.

Mais non, il n'y a pas de mal !

Une danse ou une promenade ? Je ne savais que dire. Les parties de verdure me semblaient être occupées par ceux n'étant pas en mesure de tenir devant le Ma'Ahid et il y avait du beau temps, ce qui voulait dire que beaucoup de monde favorisait l'extérieur. Peut-être que Jane avait besoin de prendre l'air ? Mon regard interrogatif sur elle, mon amie nous confirma avoir envie de s'essayer sur la piste.

D'accord ! Je vais essayer, même en faisant du surplace !

Je n'avais pas envie d'être laissé derrière et, surtout, je n'avais pas envie qu'une simple danse me soit terrifiante. Je m'étais résolue à vouloir une guérison complète et à entrer dans la Nith-Haiah. Si j'avais peur de simplement me montrer, ou de me défiler à la moindre difficulté, comment deviendrai-je un Soldat digne, comme tous les miens ? J'avais conscience aussi de ne pas être la seule personne des environs à avoir des soucis physiques. Ça avait beau ne pas être visible aux premiers abords, que ce soit les soldats ou les anciens prisonniers dont était proche le couple, nous étions nombreux à avoir subi les affres de la Guerre des Dieux. J'imagine qu'il en allait de même chez les Enfants de Sympan.

Je suis ravie de te voir en vrai ! dis-je en souriant. Ça me fait même un peu bizarre, maintenant ... Dans le bon sens !

Sur la piste, les Humains n'avaient pas l'air dérouté des mouvements de la danseuse. Comment était-il possible de bouger son corps de cette manière, n'avait-elle pas d'os ? Autant on vantait les talents de Mancinia, mais elle ne m'avait montrée qu'une interprétation angélique. De mon côté ... J'avais dix ans la dernière fois ?

Ne t'en fais pas, Jane. Je ne peux même pas savoir si tu es douée ou non, je n'y connais rien ! me mis-je à rire.

Invariablement, elle était assez surprise de ma rencontre avec Erkan sur un lieu aussi festif. Je n'avais pas envie de lui mentir. Je n'en voyais pas l'intérêt.

... J'ai une sorte d'écritoire enchanté qui lui a envoyé une lettre par erreur. On a communiqué à son travers depuis. C'est surprenant, pas vrai ? Erkan habite dans le Désert. Je me demande comment c'est possible. Peut-être une enquête digne de ce nom pour une inventrice de Yanna ?

Post VII - 832 mots | Valysteria est avec Jane [Babelda], Dürdane et Erkan.


[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 3 Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Lun 27 Mar 2023, 22:10


Illustration - Lovecacao

Nikâh al Syanr


Érina en voulait presque à la terre entière de voir autant de monde à l'extérieur. Elle aurait presque souhaité qu'une pluie s'abatte pour les faire disparaître des alentours, tout en dissimulant ses larmes que ses glandes lacrymales peinaient à contenir. C'était une coïncidence. Ça ne pouvait être que ça ... Parce que sinon, cela voulait dire que ... Non. Mancinia ne pouvait pas être sa soeur. Jamais elle n'aurait osé le croire et ce, même si les signes étaient évidents. Oui, elle lui rappelait sa mère ; oui, elle pensait que c'était son subconscient qui le transformait comme tel puisque l'Humaine l'avait sauvée dans le passé ; oui, oui et oui. Et non. Jamais elle n'aurait cru qu'elles puissent avoir la même génitrice ! Comment était-ce même possible ?! Sa tête lui tournait, puisque son cerveau peinait à rassembler des informations dont la douleur lui paraissait être une vague insurmontable. Sa mère était aveugle et ne l'avait ni vue ni reconnue. Peut-être était-ce mieux ? C'était une information trop déroutante, trop improbable, pour que son cerveau ne suive. Son humeur fût néanmoins fracassée devant l'écoute d'une voix douce, laissant place à une personne âgée et souriante devant ses yeux. Son intervention l'avait prise au dépourvu devant la tempête de ses sentiments et, par réflexe, elle se remit à sourire.

Oui, bien sûr.

Sa réponse vague était pour répondre à ses deux questions. Son coeur tambourinait dans sa poitrine.

Celui de Mancinia et Neah était attendu.

Il fallait parler comme un automatisme pour ne pas paraître étrange. D'autant que c'était loin d'être faux puisqu'il consolidait ainsi une alliance qui avait périclité durant de nombreuses années. Ils étaient aussi la preuve qu'un Lien devenait majestueux au fil des ans. Érina se souvenait à peine du sien, en comité réduit et selon les dogmes des Ygdraë. Un mariage non-reconnu par les siens, en plus d'être contraire à la morale véhiculée par les siens. Sans doute était-ce la raison pour laquelle elle ne parlait pas de Lumi. N aurait pu penser que c'était par honte, mais c'était surtout que cela lui faisait mal de parler de son épouse, alors qu'elle n'était plus là ...

Je l'ai été.

Elle l'était encore, mais elle ne pouvait aider celle-ci devant l'étendue de sa Famille, de son ancienneté et de sa puissance. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était de potentiellement faire son deuil. Une autre partie se le refusait. Ses réponses étaient courtes et ne prenaient même pas en compte l'intérêt qu'une inconnue lui portait. Une inconnue, vraiment ?

C'est amusant ... J'ai l'impression de vous connaître. Nous avons déjà dû nous croisées par le passé.



Heureuse ! s'exclama l'enfant en se penchant vers Astriid pour un câlin. Heureuse, Tritrid !

Bien que l'enfant ne saisisse pas tout ce que sa marraine lui disait, elle ne pouvait s'empêcher d'être contente de la voir. Elle prit sa main et attrapait ses cheveux, mais ne serait pas pour les lui arracher. Sinon, sa maman lui ferait les gros yeux.

C'est Tritrid ! répétât-elle pour dire qu'elle avait conscience de qui était la responsable du cadeau.

Sif était d'autant plus enthousiaste de pourvoir l'embêter qu'elles s'étaient manquées il y a quelques semaines. Ce qui était amusant avec les enfants de Mancinia, c'est qu'ils s'attachaient avec autant de volonté et de sincérité que leur mère, même après quelques rencontres. Pour Rosie, cela pouvait être un problème et elle se devait d'être attentive. À moins que, inconsciemment, la Sylvestre en reconnaissait une autre, tout en se sachant en sécurité ? L'Humaine ne répondit rien envers Astriid. Elle voulait la taquiner un peu ; mais sans doute était-ce mieux qu'ils ne soient rien de plus compte tenu des rumeurs peu glorieuses le concernant.

Elle a effectivement invitée le Duc Paiberym.

Il lui était impossible d'ignorer un Chancelier d'Ivoire. Encore moins un diplomate de son acabit se chargeant de la question des Sorciers. Mancinia avait été sauvé les siens des mains de l'Empereur Noir, autant dire que même s'ils ne travaillaient pas ensemble, ils y avaient des intérêts communs à aller chercher.

Je ne l'ai pas vu parmi les invités. Compte tenu de sa récente ascension, il doit être prit avec ses nouvelles fonctions, mais peut-être que ses enfants sont présents pour le représenter.

Rosie penchait doucement la tête sur le côté en observant le jeune Ygdraë. Ce n'était pas surprenant que la marraine d'une des enfants de Mancinia soit connue au sein de sa race.

Enchantée de faire votre connaissance, sourit l'Humaine.
Zourzour ! dit Sif.
Je ne m'attendais pas à avoir des membres des Enfants de Yanna parmi nous, notre Matasif est vraiment impressionnante.

On ne pouvait pas dire que les liens entre l'Empire et les Enfants de Sympan étaient solides. Ils auraient énormément à apprendre les uns des autres quant au développement technologique, mais le Ma'Ahid les avaient éloignés l'un de l'autre en s'enfermant dans une idée qu'être seuls valaient mieux qu'être deux. Lui, il avait l'air très jeune. Cela dit, à force de côtoyer les races magiques, on savait que cette apparence n'était que tromperie ...

Post VIII - 800 mots | Érina est avec Bellada. Sif est avec Astriid, Rosie et Elyot, si besoin est, vous pouvez dire que Rosie s'en va et on laisse Astriid gérer le baybay <3


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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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Mancinia Leenhardt
Lun 27 Mar 2023, 22:27


Illustration - Inconnu

Nikâh al Syanr
Mancinia & Neah


Eiko était repartie toute souriante en compagnie de celle qui l'avait accompagnée pour prendre la parole des Orines. Shuri. C'était un nom qu'elle n'avait jamais entendu, mais le fait qu'elle eut apporté un soin particulier à sa tenue laissait entendre que leurs relations diplomatiques comptaient. Aux yeux de Mancinia, son mariage devenait une consécration de bien des points. Neah portait son regard vers elle tandis qu'un sourire ravi et fier marquaient ses traits. Il allait pousser un soupir de soulagement à l'idée que ces salutations interminables prennent fin, avant qu'ils ne soient hélés une nouvelle fois.

Madame Ward, sourit l'Ange. C'est nous qui vous remercions d'être venue.
Cela me fait plaisir de vous voir !

Si les Gardiens Azurés étaient là par leur investissement et leurs talents, ils étaient aussi conscients que ce n'était pas uniquement dû à ceux qui étaient au pouvoir, mais aussi aux peuples qu'ils s'étaient promis de défendre. Les Magiciens avaient contribué à aider leurs deux races et Madame Ward était assez connue à Haute-Terre ; ce n'était qu'un juste retour des choses.

Vos douces paroles me vont droit au coeur.

Elle espérait vivre longtemps aux côtés de Neah, même si lui ne changerait jamais et qu'elle devenait une vieille dame. Même si cela était étrange d'être mariée à un jeune homme éternel, son amour ne s'altèrerait jamais. Cela étant dit ... cela faisait déjà quelques années que son visage ne changeait plus, alors peut-être que ce n'était pas leur Destin. Au moment où l'Humaine pensait que les Dieux lui avaient accordés la Bénédiction de ne plus décatir, Bellada sorti son cadeau qui s'avérait être une pommade. Ça y est, les rides apparaissaient-elles ? Elle manquât de relâcher un rire nerveux, mais la Magicienne la rassurait ; son usage s'avérant être tout à fait différent.

Elle me sera rapidement utile dans ce cas, sourit-elle. Merci !

Lorsqu'elle et son époux prirent congés, Neah se penchait doucement vers elle pour lui embrasser la joue et souffler quelques mots.

Rapidement, hum ?
N'avions-nous pas dit que nous aurions des enfants ?
Aussi vite après le mariage ?
J'ai presque trente-cinq ans, Neah.

Ce n'était pas dit sur un ton de reproche, mais sur celui de la résignation.

Nous n'en aurons que très peu ... Je n'ai pas vraiment envie de perdre de temps.
Ne sois pas inquiète, Mancinia. Nous avons déjà une grande famille, n'est-ce pas ?

Ils étaient enfants uniques tous les deux. Et il y avait cette volonté d'avoir plusieurs enfants, que ce soit pour la pérennité de leurs races, de leurs noms ou de leurs héritages. Si Mancinia avait toujours eu dans l'idée d'en avoir une dizaine, l'âge de son corps la contraignait de revoir ses exigences à la baisse, surtout qu'entre sa volonté et sa capacité à enfanter existait un gouffre qu'une Mortelle ne pouvait combler. Non. Il n'était pas question d'être triste à son mariage.

J'aimerai tout de même avoir quelques Neah miniatures, se remit-elle à sourire. J'espère qu'Edel intercèdera en ma faveur.

Neah la gratifiait d'une énième embrassade sur sa peau. Il était décidément insatiable ... en espérant qu'il garde des forces pour leur nuit de noces.

Et si nous ouvrions officiellement notre banquet ? J'ai peur que les invités ne prennent le risque de se manger les uns et les autres sinon.

Mancinia eu un léger rire. Puis, une main sur sa poitrine avec une légère grimace désagréable, un filet noir qui s'échappait pour courir au travers de la salle - et des invités. Reinhard avait disparu dans la salle.

... Il est assez difficile à contrôler ces derniers temps.
Il ne dérange personne, Mancinia. Regarde. Reinhard s'amuse avec l'Ira de quelqu'un d'autre.
Tu n'as pas crainte que cela mette les invités mal à l'aise ?

Neah haussait les épaules, ne disant rien contre son inquiétude. Selon lui, il était indispensable que les autres s'habituent à la présence des Ira dans le quotidien des Humains. Son regard se portait sur Helsinki, en compagnie de June, puis sur Maximilien. Leurs témoins avaient été enlevés.

Ah ! rit Neah. Ça ne fait rien si nous sommes seuls. Je suis parfaitement capable de me servir un verre d'eau sans te quitter tes yeux. Pas toi ?
Je serai tentée de le renverser pour quitter discrètement la salle et aller voir ailleurs ...

Son sourire malicieux laissait entrevoir ce qu'elle voulait réellement, mais elle serait sage pour respecter les traditions. Les mariés allaient en direction de leur position surélevée pour s'asseoir. Mancinia se rendit compte à quel point ses chevilles étaient meurtries par le poids de sa robe et de sa longue position statique. Un peu de repos avant de prendre la piste de danse d'assaut ... Pile à temps pour observer le changement de décors, les musiques à tendance humaine ayant cédé leur place à quelque chose de plus léger qui s'était glissé pour faire une transition plus que surprenante aux oreilles. Les Orines avaient prévues de leur faire un cadeau au travers de quelques spectacles et les Gardiens Azurés ne voulaient manquer cela pour rien au monde.

Madame. Voulez-vous que l'on serve les invités en même temps que vous ?
Faites cela.

Ils allaient sûrement s'asseoir et regarder les spectacles offerts, puisque ce n'était pas tous les jours que l'on voyait les Poseuses d'Énigmes à l'oeuvre. Des coupes devant eux contenaient du miel et après une profonde respiration, Mancinia y trempait son petit doigt avant de le diriger vers la bouche de Neah, qui fit de même, comme son exact reflet.

C'est le miel que tu dois manger, s'amusa-t-elle en sentant sa langue.
... Tu es sûre ? demanda-t-il en embrassant sa main après s'être retirée.

Un morceau de pain recouvert d'un oeuf était distribué aux invités qui le voulaient ; ils étaient assez nombreux. Il y avait des galettes avec des inscriptions en safran, ou des paillettes de sable. Elles sont accompagnées de feta et d'herbes fraîches. Elle symbolise l'abondance et la prospérité pour leurs invités. Un moyen de les remercier d'avoir fait le déplacement. Croquer dedans à pleine dents leur fit un bien fou.

Post IX - 1010 mots | Mancy est avec Bellada, puis annonce le début du banquet. Son Ira se balade tranquillement, pour rappel, il ressemble à un loup noir de taille moyenne et traverse la matière. Les Orines vont nous faire un spectacle pendant qu'on mange, c'est Min qui commence 8D


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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Dim 02 Avr 2023, 14:19


Image réalisée par Naimly

Nikâh al Syanr



Aliénor suivit le regard de son fils. « Oh ! » laissa-t-elle échapper, lorsqu’elle identifia la silhouette de Priam. « Quel hasard ! » Elle l’avait constaté alors que les caractéristiques de la gêne embrasaient déjà son visage. Leur dernière rencontre avait été très… spéciale. Elle y pensait encore, bien trop souvent à son goût. Son bas ventre y réagissait toujours avec ardeur et la mettait dans l’embarras. Elle craignait que d’autres sussent, qu’ils n’eussent qu’à regarder ses joues pour deviner ses activités clandestines. Le fait qu’elle eût dû en parler à Lhéasse en lui confiant chaque détail rendait la chose d’autant plus scandaleuse. Pourtant, au-delà de la morale qui aurait dû l’empêcher de se laisser aller à accueillir entre ses cuisses un autre homme que son mari, encore, elle désirait recommencer. Elle était certaine d’aimer Priam et elle voulait continuer à le faire, quitte à mentir, quitte à dissimuler, quitte à risquer sa vie. Elle n’était pourtant pas courageuse tous les jours. Il lui arrivait fréquemment d’avoir peur ; peur pour l’Ange, peur pour elle et, surtout, peur pour son fils. Néanmoins, à ce moment précis, elle ne ressentait rien d’autre qu’une surprise agréable et l’éveil de ses sens. Elle suivit Priam des yeux, jusqu’à ce qu’il fût devant elle. Elle lui sourit, en tentant de réguler sa respiration. Elle avait l’impression d’avoir quinze ans, lorsque son mariage avec Niklaus Salvatore n’était pas encore acté et qu’elle fantasmait sur un ou deux garçons dont le sourire suffisait à la faire palpiter. Son elle adolescent aurait probablement ri en la voyant. En attendant, ce fut elle qui rit à la tirade de Nalim. « Monsieur, laissez-moi vous dire que vous semblez avoir le don de charmer votre auditoire. » Elle sourit, en jetant une œillade à Priam. « Voyez-vous, je profite du fait que mes fonctions soient actuellement en vacances pour me ressourcer chez les miens. Normalement, un Magicien devait m’accompagner où que j’aille mais il me semble que les Mages Blancs soient moins enclins à obéir à la Couronne Noire que les Sorciers. Étrange, n’est-ce pas ? » chuchota-t-elle, sur le ton de la confidence. En réalité, elle espérait que son gardien n’aurait pas de problèmes. C’était un sujet épineux. Elle n’avait jamais été certaine du degré de surveillance dont elle faisait l’objet. Lorsque la Couronne Noire se taisait, elle la craignait quand même. C’était peut-être le silence avant la tempête. Peut-être les Sorciers étaient-ils en train d’accumuler les preuves contre elle afin de la condamner sans préavis ultérieurement ? Elle ne pourrait le savoir. Néanmoins, le fait que Lhéasse la soutînt et l’idée qu’un Empereur Noir ne véhiculerait jamais l’infidélité de sa propre femme avaient tendance à la rassurer. Son infidélité ne serait probablement pas clamée. On lui reprocherait d’autres griefs. En attendant, son rôle spécial entre les deux peuples lui donnait des avantages que les autres Dames Noires ne possédaient pas.

Éléas, lui, sembla amusé. Il attrapa la main de sa mère lorsque le Fils de Réprouvés eut fini les présentations. « Lorsque j’étais petit, je pensais que les Anges étaient capables de tout mémoriser. Je m’entraînais à en être un en mimant des ailes avec mes bras. » articula-t-il. « Il faut dire qu’on m’en avait peint un portrait particulièrement flatteur. » Il laissa sa phrase en suspend quelques temps. « Enfin… des Anges non, mais d’un Ange en particulier, oui. » Il absorba sans aucun problème le regard faussement outré de sa mère et ses doigts se resserrant sur les siens. « Je suis heureux de te revoir, Priam, et de constater que tu sembles toujours aussi proche de ma mère. » Il tourna son visage vers Nalim et lui offrit sa main afin qu’il la serrât. « Je suis Éléas Salvatore, le fils de la Comtesse Vaughan. C’est la première fois que je voyage en dehors de l’île sur laquelle j’ai grandi. Je devrais rester près de ma mère à présent. » « Éléas a beaucoup grandi depuis la dernière fois que vous vous êtes vus. » précisa Aliénor, dont le cœur battait toujours aussi vite. « Et il m’a fait la surprise de me rejoindre aujourd’hui, pour le mariage de Neah Katzuta et Mancinia Leenhardt. » Elle se rapprocha de lui, comme si le poids de l’absence l’avait transformée en moule. Son fils était son rocher. Elle ne voulait plus qu’il partît loin d’elle. « Je ne savais pas que tu viendrais. » tenta-t-elle. Nalim n’avait pas l’air d’être le genre d’homme à se formaliser qu’elle tutoyât Priam. De plus, elle avait noté l’espièglerie dans son regard. Il devait savoir des choses. Lesquelles exactement ? Elle n’aurait pu le dire. Cependant, Priam et elle se connaissaient depuis longtemps à présent. Enfin, ils auraient tout le loisir de se vouvoyer au cœur de la foule. « Ma mère me disait que vous étiez allés au Fessetival ? » questionna soudainement Éléas. Aliénor ouvrit deux grands yeux ronds. Elle n’avait jamais dit ça. « Peut-être serait-il plus sage de retourner au Pavillon ? » demanda-t-elle, pour détourner la conversation. Son fils sourit.

847 mots
Ils sont toujours dehors, plantés comme des piquets 8D



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Andrea
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Lun 03 Avr 2023, 09:01

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Nikâh al Syanr




« Oh tu sais, la routine. » Répondit de façon évasive Fáird. Il savait que la réponse ne satisferait pas l'Intrépide. La vie des Archontes n'avait rien de routinier. En tant qu'Êtres à part, leur vie sortait naturellement des charnières du quotidien telles que le commun pouvait le concevoir. Bien sûr, ça dépendait de l'Archonte en question, mais le Coquin vivait une vie au jour le jour, porté par ses appétences comme un papillon voletant d'une branche à une autre sans être poussé par un véritable autre but qu'exister. Il y avait bien entendu le concours lancé par Isemli, la seule chose qu'il eut jamais considéré sérieusement, en premier lieu car désobéir n'était pas envisageable, mais aussi parce que se mesurer à ce qui lui servait de famille, certes éloignée, faisait bouillir le sang dans ses veines. Il voulait gagner, il devait gagner, mais Andrea évoluait avec une lenteur qui confinait à la torture. Parfois, il se demandait si l'Orine ne faisait pas exprès. Dans ces moments, il envoyait des pensées parasites dans son esprit quand il méditait, juste pour le plaisir de tenter de l'arracher à sa perpétuelle placide contemplation bienveillante du monde. Depuis qu'il l'avait pris sous son aile, il n'avait pas vu le blond s'énerver une seule fois, pas même quand il avait écrasé des fleurs dans son jardin. Au final, le seul qui se retrouvait irrité par ces enfantillages, c'était Fáird.

« Je me promène par ci, par là. Récemment j'ai fait un petit tour chez les Sirènes, celles coincées sous la surface par la barrière de sauge, tu en as entendu parlé ? Pauvres petites choses, je les aime bien au fond, même si elles me détestent par principe parce que j'ai un pénis. C'est dommage d'avoir l'esprit si étroit. » Leur mauvaise foi prenait une ampleur monumentale, surtout après leurs ébats, mais c'était ce qui les rendait charmantes finalement et il ne s'en lassait pas, surtout quand il laissait transparaître qu'il n'était pas juste un homme. Ça avait l'avantage de leur fermer le clapet en règle générale.

« Hey, touche pas à mon bâton. » Râla le Coquin, plus ennuyé qu'on touche à ses affaires qu'à la soudaine proximité initiée par son frère. Echangeant son sourire amène par une expression plus ombrageuse, il planta ses yeux dans ceux d'Oriphiel mais ne réussit pas à rester fâché plus de quelques secondes. Ils se ressemblaient trop pour qu'il puisse lui en vouloir longtemps. « S'il s'est infligé ça tout seul, j'espère que c'est dû à un combat épique, sinon j'ai bien peur que tu ne doives te préparer pour la défaite. » Susurra-t-il en retour. La suite s'évanouit sur les lèvres de l'Archonte et il eut le temps d'y passer un coup de langue avant que l'autre ne s'écarte. Son rire se conjugua avec le sien et il lui envoya un clin d'oeil confit de malice. À ce rythme, il allait embrasser toute la fratrie, ce qui n'était pas pour lui déplaire, il ne reculait jamais devant un défi. « Tu m'as devancé sur ce coup-là, j'ai embrassé Till. Je voulais lui montrer comment faire taire Nakir efficacement mais je crois qu'il n'a pas compris là où je voulais en venir. » Il se souvenait encore de la douleur lorsque le Rigide, comme il aimait à l'appeler, avait sectionné sa langue avec ses dents. Tout le monde ne naissait pas avec l'art de l'humour.

« Salut ! » Salua-t-il en levant une main vers les autres qu'ils venaient de rejoindre. « Vous parliez de quoi ? » Sans attendre la réponse, il alla s'asseoir sur les genoux de Daphiel, passant un bras autour de son cou comme s'il s'accoudait sur un fauteuil. « J'ai un jeu à vous proposer, pour pimenter un peu notre concours. Ceux qui vont perdre, il faut comprendre vous donc, devront s'agenouiller pendant cent ans. Vous en profiterez pour méditer comme ça. » Il se demanda vaguement ce que penserait Andrea s'il savait que ses habituelles séances de méditation avaient inspiré le gage de l'Archonte, mais n'en conçu aucun remord. Il lui en parlerait bien, mais ça ne ferait que tuer dans l'œuf la motivation qu'il cherchait à entretenir chez son poulain pour lui donner envie de gagner.




J'intégrai l'information d'un hochement de tête, peu surpris de découvrir un émissaire des Ygdraë au mariage des Ecuyers de l'Aurore. Lors de l'après-midi pour prendre le thé officiellement avec elle sous son titre de marquise, j'avais pu me rendre compte de l'affection que Mancinia éprouvait à l'égard du peuple des Elfes et du mien.

Touché par sa proposition, je rosis légèrement. « Oh, si ça ne vous dérange pas, oui j'accepte. » Je n'avais aucune raison de craindre les mariés, mais je ne pouvais nier le malaise éprouvé face à deux personnalités si influentes, sans parler du Ma'Ahid qui me donnait des vertiges. Je n'étais heureusement pas suffisamment doué en magie pour en souffrir davantage, mais l'expérience n'en restait pas moins déplaisante.

À la mention des terres d'Iyora, mon expression s'illumina. « J'étais sur les terres d'Iyora il y a quelques temps, pour y retrouver des amies. » Je butai sur le dernier mot, échouant comme d'habitude à trouver le bon qualificatif. Connaissances m'apparaissait trop frugal, et clientes encore plus pour les liens qui me liaient à Ren à Wakiya. « C'est charmant là-bas, je n'ai pas pu visiter autant que je l'aurais voulu mais de ce que j'en ai vu, c'est remarquable. » N'osant pas pousser la curiosité jusqu'à lui demander ce qu'il y faisait pour ne pas paraître trop indiscret, je croisais les mains, réfléchissant à sa question. « Globalement, elle est positive. » Ce qui était logique compte tenu que personne ne se risquerait à lever la main sur une Orine. « L'école en elle-même est unique. Je m'étonne toujours de la capacité des enseignants à réussir à faire cohabiter tout le monde sans que l'école n'en pâtisse. Cela aide sûrement qu'il s'agisse d'adolescents et que le corps enseignant soit habilité à gérer les conflits, je suppose. Dans tous les cas, c'est enrichissant, tant sur le plan de l'enseignement que des situations sociales atypiques. Je suis certain que ce lieu est une mine d'or pour un sociologue en quête d'un sujet sur lequel écrire. »

Je pivotai de côté en entendant des voix et fut surpris d'y découvrir un visage familier. « Bonjour ! » Lançai-je avec un enthousiasme non feint. « Nous nous sommes rencontrés au Fessetival. » Informai-je Aramis. Lucius m'avait laissé une bonne impression, et si cela pouvait être attribué à la piqûre des Déchus pour forcer les plus réticents à céder à la joie légère des fessetivités, mon ressenti était surtout lié au présent que le brun m'avait fait un soir, plus précieux que prévu car le dragon qui y dormait avait éclos quelques heures plus tard. J'offris un sourire à Hélène, que je savais être à Basphel également même si nous n'avions pas eu l'occasion de nous croiser. Après une salutation plus timide pour les inconnus à la peau basanée qui les accompagnaient, je relevai la large manche de mon kimono pour dévoiler mon avant-bras, non pas pour montrer les esquisses de tatouages temporaires que je m'étais exercés à produire sur mon épiderme, mais pour laisser apparaître le long bijou en porcelaine qui s'enroulait en plusieurs rangs de mon coude jusqu'à mon poignet. « Je n'ai pas pu t'en parler mais il a éclos dans la nuit après que tu me l'aies confié. » Expliquai-je. Frappé par la lumière diurne, le bijou se dota de vie et la minuscule tête du dragon s'anima pour se dresser pour fixer ses yeux d'obsidienne sur nos interlocuteurs. Son corps marqué de circonvolutions comme des tatouages glissa le long de mon bras que j'orientai pour accompagner son mouvement. Est-ce que Lucius voudrait le récupérer ? Le dragon paraissait m'avoir naturellement adopté après m'avoir vu en ouvrant les yeux, mais j'étais mal à l'aise à l'idée d'avoir dérobé un bien si précieux au brun. « Je ne lui ai pas encore attribué de nom, j'ai pensé que tu voudrais t'en charger, comme c'était ton œuf ? »

Message III | 1451 mots

- Andrea est avec Aramis, Lucius, Hélène, Asilah et Sjar ;
- Fáird discute avec Oriphiel avant de rejoindre Atae, Lálbabhis et Daphiel



[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 3 Zzm4
Happy St Valentin  nastae:

Merci Jil  [Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 3 009 :
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Kaahl Paiberym
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Lun 10 Avr 2023, 00:31



Nikâh al Syanr


Asîlah et Sjar se jetèrent un regard lorsque Hélène parla de la personne qu’elle aimerait épouser. Je souris. « Des paramètres, hein. » fis-je remarquer. Ça ne m’étonnait pas qu’elle s’entendît bien avec notre père. Ils semblaient avoir été fait dans le même moule, un moule de principes, de règles, de « paramètres ». Je marchais plutôt à l’instinct. Une fille me faisait envie ? Je la courtisais, sans penser au reste. Le choix restait le sien, m’accepter comme partenaire ou non, en sachant que je n’avais rien à offrir de plus que quelques instants volés. Chez les Dragonniers, les choses étaient différentes. Une relation était possible mais chez les Mages, je ne restais jamais longtemps. Les amourettes à distance n’étaient pas pour moi et il n’y avait qu’une seule fille qui me hantait qu’importât la distance. Je ne comptais pas Laëth dans l’équation parce que je la savais inaccessible. J’allais néanmoins essayer, si mon père persistait à rester séparé d’elle, mais je me doutais au fond qu’elle n’accepterait jamais aucune de mes avances. « Ça ne m’étonne pas que les intellectuels t’attirent. » commenta Sjar, avec un sourire amusé. « Voyons… J’aimerais bien me marier avec une Humaine. Ce sera plus simple. Une femme ronde de préférence, généreuse de caractère. Je n’ai pas vraiment d’exigences sur ses capacités intellectuelles. Je veux juste que ce soit une personne agréable et facile à vivre, joyeuse et aimante, quelqu’un en qui je puisse avoir confiance et qui aimerait prendre le temps d’éduquer nos enfants. » « Une femme qui resterait à la maison en somme. » dis-je. « Tu me dégoûtes. » clama Asîlah, en plaisantant à moitié. « Chacun ses goûts, madame gros abdos. » « Va mourir dans le caniveau. » lança-t-elle, en plaçant sa main devant elle, comme si celle-ci avait le pouvoir d’occulter la haute silhouette de Sjar. « Et toi Lucius ? » « Je ne me marierai pas. Ça ne sert à rien de dépeindre la femme de mes rêves. » dis-je, juste avant de rejoindre Andrea et son interlocuteur.

« Tu le connais d’où ? » La question franchit les lèvres d’Asîlah sans aucune retenue, après qu’elle eût détaillé le blond. Contrairement à Hélène, elle ne s’attarda pas sur le faciès de l’homme aux grandes oreilles. Elle n’aimait pas les blessures et autres modifications de la peau. En réalité, l’adolescence de l’Humaine la rendait ingrate et parfois méprisante envers les personnes qu’elle ne trouvait pas belles, celles qui portaient les marques d’un passé difficile ou un handicap. Heureusement, les circonstances l’empêchèrent de commenter. Une fois, elle s’était permise d’être mal élevée en présence de notre père. Elle avait dû effectuer un stage dans une maison qui accueillait des victimes de violences conjugales pendant deux mois. Comme elle était bête, elle n’en avait tiré qu’une leçon relative. « Je vous remercie, et oui. Je suis Lucius Paiberym et voici mon frère et ma sœur, Sjar et Asîlah. » Hélène avait eu la présence d’esprit de se présenter la première, d’une façon qui m'avait fait sourire. Si bien élevée.

« Oh non ça va parler dragons… » murmura Asîlah en direction de Sjar. Mes frères et sœurs avaient l’habitude de mes longs discours. Dès que le sujet était abordé, mes yeux se mettaient à pétiller. Sjar se pencha vers notre sœur. « Sa femme aura forcément au moins un dragon… » « C’est sûr… Viens on rentre manger un bout. » « D’accord. » Après une petite courbette, ils s’éclipsèrent tous les deux sans que je ne les remarquasse. Mon regard était focalisé sur le bras d’Andrea. Il ne m’apprenait cependant rien. « Je sais. On m’en a parlé. » C’était même plus que ça. Les Dragonniers étaient particulièrement partagés. Certains m’avaient reproché mon manque de sérieux et je ne pouvais pas leur donner tort. Néanmoins, la plupart estimait que mon manquement avait permis au dragon de se lier. Le problème restait que les Dragonniers n’appréciaient pas perdre les œufs au profit d’étrangers. « D’ailleurs, si jamais tu envisages de rejoindre les Dragonniers, ça me sortirait d’un sacré pétrin. » Je lui souris, le ton de la plaisanterie dans la voix. Je ne plaisantais pourtant pas. « En tout cas, ça m’intéresserait que tu m’écrives à son sujet… Il est très rare… » J’avais du mal à me retenir d’expliquer tout ce que je savais. La présence de l’Ygdraë seule me retenait de me lancer dans un monologue de dix minutes. Je pensai un instant à Astriid et à ses oreilles qui m’avaient tant fascinées enfant. « Pour le nom, c’est à toi de choisir. » lui assurai-je, avant de jeter un coup d’œil à mes frères et sœurs. Je remarquai qu’il n’y avait plus qu’Hélène. « Ah… Les autres ont quitté le navire visiblement... » Mon regard rejoignit celui de l’homme au visage brûlé. « Nous n’allons pas vous déranger plus longtemps. Je crois qu’ils sont en train de servir les repas en plus. » Je n’avais pas spécialement faim, pas de cette faim-là. Si Hélène partait de son côté, peut-être que je reviendrais sur ma résolution de ne pas ramener une fille. Après les salutations d’usage et un dernier regard à l’animal, je m’éloignai. « T’as faim ? Ou tu préfères qu'on reste dans les jardins encore un peu ? » demandai-je à Hélène, avant de croiser les yeux d’une petite fille brune. Je lui souris, attiré par sa bouille, sans la reconnaître tout de suite. La révélation me frapperait quelques jours plus tard.

895 mots
Fin
Il reste au mariage sans se faire remarquer plus que ça avec ses frères et sœurs.

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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Lun 01 Mai 2023, 20:23



Unknown

Nikâh al syanr

En groupe | Priam, Nalim & Hélène



« Très étrange. » répondit Nalim, dans un sourire fin et amusé. Priam, quant à lui, jeta un regard aux alentours. Le souvenir de la guerre lui meurtrissait toujours la chair. Il avait du mal à entendre parler des Sorciers et il détestait devoir en croiser. Sa présence sur le champ de bataille n’était un secret pour personne. Son mentor l’avait prévenu que cette prise de position entrerait en conflit avec son statut de diplomate chez les Anges – dans les faits, il avait tenté de le dissuader d’y aller. Le fils de Réprouvés avait haussé les épaules et décidé de n’en faire qu’à sa tête. À ce jour, il ne regrettait pas, mais il éprouvait petit à petit les conséquences de sa décision. Certains collègues lui avaient même demandé de leur confirmer que son allégeance allait bien aux Anges. Quelques-uns l’avaient questionné sur la position qu’il tiendrait si les Ailes Blanches et les Manichéens en venaient à se corser. Il leur avait répondu que, depuis son arrivée chez les Vertueux, il travaillait à ce que les deux peuples trouvassent des terrains d’entente, et qu’il comptait bien continuer à le faire afin que la paix se maintînt entre eux. Quand il était agacé, il ne prenait pas la peine de répondre tout cela. Il leur rétorquait : posez-vous cette question à tous les enfants de Réprouvés que vous croisez ou venez-vous d’éprouver une pulsion de doute soudaine et incontrôlable ? Parfois, quand il était un peu plus sur les nerfs, il remplaçait « doute » par « racisme ». Les quelques Ailés qui s’étaient confrontés à cette verve piquante n’avaient pas apprécié, sans doute à juste titre. Nalim lui répétait souvent qu’être sur la défensive ne menait à rien, et Priam lui répondait que la patience était certes une vertu, mais bien moindre face à la Tempérance dont auraient dû faire preuve leurs homologues.

Dès que l’homme qui accompagnait Aliénor reprit la parole, le brun fixa son regard dessus. Le trouble fit trembler sa rétine. Il le reconnut avant même qu’il ne se présentât, et cligna les yeux d’étonnement. Ayant vécu chez les Bipolaires, il avait pourtant l’habitude des croissances extrêmement rapides. Il n’avait pas envisagé une seule seconde, cependant, que ce pût être Éléas. À bien y repenser, il lui semblait en effet que sa mère lui avait dit que sur l’île où il vivait, le temps passait plus vite qu’ailleurs. « Effectivement. » lâcha-t-il, avant de tendre la main au jeune homme. « Pardonne-moi de ne pas t’avoir reconnu. Je m’attendais à revoir un petit garçon, ou tout au plus, un adolescent. » Son regard vola jusqu’à Aliénor. « J’essaye de me faire un peu plus discret, ces derniers temps. La guerre a ses conséquences jusqu’ici. » se justifia-t-il. Et sa sœur faisait bien assez de bruit pour deux. « La situation finira par se tasser. » Il acquiesça à la remarque de Nalim, avant de tourner la tête vers le fils d’Aliénor. La penser mère lui faisait toujours un drôle d’effet. Sans se démonter, il répondit : « En effet, nous nous sommes croisés là-bas. Elle était sous bonne garde. » Un mince sourire ourla ses lèvres. Ils avaient réussi à se défaire de la présence de Lhéasse – du moins, en apparence. Depuis, il n’avait de cesse de se demander quel avait été le prix à payer pour Aliénor. Le mariage de Mancinia Leenhardt et de Neah Katzuta ne constituait ni le moment ni le lieu le plus propice à ces révélations. « Oui, bonne idée. Il faut bien que nous fassions acte de présence. » abonda-t-il, en jetant un coup d’œil à Nalim. Celui-ci hocha la tête. « Je vous laisse partir devant. J’aimerais m’entretenir avec le jeune Éléas sur ses perspectives dans la vie. La jeunesse est toujours fascinante. » Il sourit, ravi de sa pirouette, et les laissa avancer côte à côte. Priam prit le bras d’Aliénor et la guida jusqu’au pavillon, en tentant de parler de tout et de rien. Il passerait la soirée à alimenter des conversations qui ne parviendraient pas à étouffer le désir brûlant qu’il éprouvait pour elle.



Hélène, patiente et curieuse, écouta les échanges entre son frère et les deux hommes. Lorsqu’Asîlah et Sjâr s’éclipsèrent, elle les suivit des yeux un instant, avant de se reconcentrer sur son aîné. Après qu’il eut mis fin à la conversation avec sa connaissance, elle salua le duo de blond, puis lui emboîta le pas. « On pourrait peut-être aller chercher quelque chose à manger, et grignoter dans les jardins ? » répondit-elle. « Il y a trop de monde à l’intérieur, on ne s’entend pas penser. J’aimerais bien que tu me parles de tes dragons, parce qu’on a évoqué cette espèce en cours, récemment, mais les informations étaient vraiment superficielles. » Dès qu’ils eurent récupérer de quoi se sustenter et prévenu le reste de leur fratrie qu’ils restaient dehors, ils s’assirent à l’abri d’un bosquet. L’adolescente adorait l’enthousiasme qui débordait de son frère dès qu’il parlait de dragons.

Fin nastae



Message II – 835 mots

Priam passe le reste de la soirée avec Aliénor, Eléas et Nalim ; et Hélène reste avec Lucius. Merci pour ce rp, Mancinia, et vive les mariés !




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Ezechyel
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Mer 03 Mai 2023, 19:21

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Sorti de l'embarras, Elyot parvint à tempérer la rousseur qui menaçait d'enflammer ses joues, acquiesçant d'un léger hochement de tête en écho aux paroles de l'Ygdraë. « Je vais bien, et toi? » Ses pupilles dérivèrent un instant sur la fillette assise sur ses cuisses, attirées par les mouvements qu'elle effectuait dans une série de va-et-vient plutôt énergiques, avant de les remonter vers la nourrice qui se tenait à ses côtés. Poli, il conserva le silence pendant toute la durée des présentations, dévoilant un sourire qu'il ne put réprimer devant l'enthousiasme de l'enfant. « Le plaisir est partagé. » renchérit-il à l'intention de l'Humaine avant de baisser la tête vers la fille adoptive des mariés. « Bonjour, Sif. Je m'appelle Alvys. » la salua-t-il en se penchant à sa hauteur. La façon dont elle zozotait ses mots lui avait instantanément rappelé sa petite sœur qui s'exprimait exactement comme elle. En la regardant de plus près, l'Enfant de Yanna constata également qu'elle devait à peine être plus jeune qu'Ærya, sans doute de quelques mois, voire d'une année. Il en eut un pincement au cœur. Bien qu'il ne regrettât pas d'avoir quitté ses terres natales, d'avoir rompu avec des traditions immuables en échange d'une promesse de liberté, il songeait parfois à tout ce qu'il avait dû renoncer, à tous les compromis auxquels il avait été forcé de se plier, afin de recevoir ce privilège et aussitôt, son cœur se serrait. Son identité n'était pas la seule chose qui lui avait été nécessaire de falsifier avant d'intégrer l'Empire. Outre la modification de son nom et de son apparence, le Conseil des Sages lui avait également prévu une liste d'obligations à respecter, à commencer par celle de ne pas entrer en contact avec les membres de sa famille. Plus qu'une simple mesure de précaution, il s'agissait surtout d'un moyen d'éviter qu'il ne brisât par inadvertance sa couverture en présence de ses proches, d'autant plus que ces derniers, à l'exception de ses parents, ignoraient qu'il était parti de Melohorë, et ce, depuis près d'un an. Pour autant, le fait qu'ils n'eussent pas été mis dans la confidence ne devait pas non plus l'encourager à commettre des folies, plus conscient que jamais des dangers qu'il encourrait à trahir son secret. L'intervention chirurgicale que l'équipe médicale de l'Erärkas avait opéré sur son visage après l'explosion de l'atelier lui rappelait que trop bien l'importance de se montrer prudent en toutes circonstances, même s'il n'avait aucune raison de douter que l'intégrité de son secret soit compromise ou non. Sur ce point, l'Ygdraë n'avait pas peur d'affirmer que sa position se ralliait à celle des Dagmars. C'est pourquoi il ne s'était pas opposé à couper, pour une durée indéterminée, ses liens avec ses frères et sœurs, sachant pertinemment que s'ils désiraient le rencontrer, leurs parents les conduiraient jusqu'au Temple de la Connaissance où ils y croiseraient un individu en tout point identique à leur aîné, mais qu'ils ne seraient pas autorisés à regarder dans les yeux, inconscients du fait qu’il ne s'agissait pas, en réalité, de leur frère, mais plutôt d’un Reflet entraîné pour l’imiter à la perfection.

Curieux, le regard du Mousse s'attarda brièvement sur les bijoux accrochés aux oreilles de Sif. « Ce sont de jolies boucles d’oreilles que tu portes. » commenta-t-il en les examinant d'un œil intéressé. « C’est ta mère qui te les a faites? » Même s'il ne connaissait pas personnellement la Marquise, il avait néanmoins eu vent du succès de sa carrière de joaillière, prisée pour la qualité de ses œuvres. Malgré sa propre expérience d'ingénieur, il ne pouvait malheureusement dire que ses connaissances dans le domaine s'avéraient étendues. Durant quelques secondes, il fut tenté de lui demander de détacher ses boucles d'oreilles afin de mieux les observer, mais se ravisa immédiatement. Le contexte ne se prêtait pas à ces jeux-là, qui relevaient davantage du caprice que de la nécessité absolue. Se redressant, le sylvestre reporta son attention vers Astriid à qui il fit miroiter un sourire victorieux. « Bien sûr. Cela fait presque un an que je suis membre de l'Erärkas, un navire rattaché à la Maison Smara. C'est fou à quel point le temps passe vite. » Il avait lui-même de la peine à y croire. « J'ai commencé à suivre une formation d'ingénieur auprès d'un mentor. Mon emploi occupe presque tout mon temps libre, mais j'ai eu l'occasion de visiter Mégido, Vervallée, les Jardins de Jhēn, Lua Eyael et même Aeden! Je reviens tout juste des Terres d'Iyora et après le mariage, nous comptons faire un tour à Ciel-Ouvert. » avoua-t-il, les yeux pétillants. « Et toi? Comment se déroule ton voyage jusqu'à présent? » Cependant, avant qu'il ne puisse entendre sa réponse, l'intervention de Rosie troubla sa concentration, son regard émeraude se rivant intuitivement dans sa direction. « Je ne fais que passer. » précisa-t-il en s'emparant d'une mèche de cheveux. « J'ai seulement pu venir parce que je suis en congé aujourd'hui. » Une permission qu'il avait uniquement été mesure de réclamer pour avoir participé à l'opération de Ren Muramasa, l'Orine des Soldats Yüerell. Pourtant, il ne crut pas nécessaire de le mentionner. « Cependant, je doute que nous soyons nombreux à nous être déplacés jusqu'ici. » À l'exception de ses gardes du corps et de lui-même, Elyot n'avait pas le souvenir qu'un autre membre de l'équipage – en dehors de certains Ygdraës qu'il connaissait – ait manifesté un quelconque intérêt à venir assister au mariage des Écuyers de l'Aurore. Halfdan avait vaguement invoqué l'idée de se présenter sur les lieux une fois la nuit tombée, mais il avait fini par y renoncer, pressentant que sa présence ne serait pas la bienvenue. « Et puis, comme nous sommes censés repartir très tôt en matinée, la plupart de mes collègues doivent penser que le déplacement n'en vaut pas vraiment la peine, si ce n'est que pour faire la fête à peine pendant quelques heures. » Ce n'était qu'une supposition, mais elle lui paraissait suffisamment solide pour justifier l'absence d'Enfants de Yanna aux festivités organisées par les nouveaux mariés – ça, et le fait que la majorité d'entre eux n'avait pas été invitée. « Et si nous allions manger? » leur proposa-t-il. L'odeur de la nourriture lui avait ouvert l'appétit.

✠ 1 036 mots

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